simplicite et efficacite en hygiene bucco dentaire

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5 N°60 - novembre 13 L S S 1. INTRODUCTION Dans un numéro aussi prestigieux que ce « Spécial Garancière 2013», il semblait logique de s’intéresser plus volontiers à un sinus lift ou une greffe complexe, mais j’ai choisi volontairement de vous parler en toute simplicité de l’hygiène bucco dentaire quotidienne que chacun d’entre nous enseigne en quelques minutes (et parfois en quelques secondes …) à ses patients. Cette modestie dans le choix du thème a deux raisons : - la première est son importance capitale dans la réussite et la pérennité de tous les traitements, qu’ils soient conservateurs, paro- dontaux, prothétiques ou implantaires. (Alcouffe F. 1998) - La deuxième est de tenter de rétablir un certain bon sens dans le choix du matériel et des produits dont les patients sont souvent les victimes faciles de manipulations médiatiques peu scrupuleuses. Le publi reportage de grande diffusion ou le « vu à la télé » sont toujours des arguments incontournables, certes nécessaires à une information utile, mais redoutables si l’unique objectif est de sensi- biliser une large population à l’achat de produits divers et variés dont les engagements publicitaires restent souvent à l’état de pro- messes …. Du matraquage au Fluor au « liquide anti caries », nous sommes poursuivis par les produits blanchissant pendant le sommeil, les chewing gum qui brossent les dents, avec bien sur les différents bains de bouche à utiliser matin, midi et soir, les sprays avant un baiser prometteur, les brosses à dents multi faces et multi fonctions qui brossent tout en un seul mouvement, sans oublier les « dentifrice super ultra » de toute sorte qui garantissent éclat, blancheur, fer- meté des gencives et solidité des dents (souvent le tout ensemble), complété par des enzymes gloutons chargés de dévorer les vilains microbes destructeurs de gencive ….. Ces merveilleuses promesses ne résistent pas longtemps aux tests cliniques objectifs et réalistes et le but de cet article est de montrer qu’une bonne hygiène bucco dentaire n’est pas dépendante de matériels compliqués ou de produits nombreux et variés. Un peu de bon sens et un peu de rigueur suffisent à conserver de belles dents saines pour offrir un sourire optimiste gage de succès dans les actes de la vie quotidienne. 2. L’HYGIENE UNIVERSELLE EXISTE-T-ELLE ? La réponse est non, l’hygiène bucco dentaire quotidienne doit être adaptée à chacun des patients et dépend de l’occlusion, de l’équili- bration, de l’anatomie dentaire, des systèmes prothétiques éven- tuellement en bouche et des différentes pathologies présentes initia- lement chez le patient. Dans le cas de la figure 01, l’étude bactériologique ayant été ras- surante et l’examen radiographique ne montrant pas de lésion osseuse profonde, une simple hygiène bucco dentaire adaptée aux collets des dents et aux espaces interdentaires suffira à assainir les (...) Hygiène bucco-dentaite SIMPLICITE ET EFFICACITE EN HYGIENE BUCCO DENTAIRE GÉRARD REY Diplômé en Expertise bucco dentaire Directeur du certificat de compétence clinique en Chirurgie dentaire lasers assistée (Paris Garancière) Directeur du Diplôme Universitaire Européen en chirurgie dentaire lasers assistée (Paris Diderot - Milan Bicocca) L’hygiène bucco dentaire est la base de la réussite de tous les traitements des chirurgiens dentistes quelque soit leur spécialité. Elle engendre des publicités exagérées à vocation purement commerciale alors qu’un peu de bon sens et de rigueur suffit à enseigner à nos patients un emploi du temps quotidien qui permet de conserver simplement une dentition naturelle saine. Cet article apporte une réponse claire aux interrogations des praticiens et aux questions des patients.

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Parution Lettre de la Stomatologie 60 - Novembre 2013

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5N°60 - novembre 13LLSS

1. INTRODUCTIONDans un numéro aussi prestigieux que ce « Spécial Garancière2013», il semblait logique de s’intéresser plus volontiers à un sinuslift ou une greffe complexe, mais j’ai choisi volontairement de vousparler en toute simplicité de l’hygiène bucco dentaire quotidienneque chacun d’entre nous enseigne en quelques minutes (et parfoisen quelques secondes …) à ses patients.

Cette modestie dans le choix du thème a deux raisons :

- la première est son importance capitale dans la réussite et lapérennité de tous les traitements, qu’ils soient conservateurs, paro-dontaux, prothétiques ou implantaires. (Alcouffe F. 1998)

- La deuxième est de tenter de rétablir un certain bon sens dans lechoix du matériel et des produits dont les patients sont souvent lesvictimes faciles de manipulations médiatiques peu scrupuleuses.

Le publi reportage de grande diffusion ou le « vu à la télé » sonttoujours des arguments incontournables, certes nécessaires à uneinformation utile, mais redoutables si l’unique objectif est de sensi-biliser une large population à l’achat de produits divers et variésdont les engagements publicitaires restent souvent à l’état de pro-messes ….

Du matraquage au Fluor au « liquide anti caries », nous sommespoursuivis par les produits blanchissant pendant le sommeil, leschewing gum qui brossent les dents, avec bien sur les différentsbains de bouche à utiliser matin, midi et soir, les sprays avant unbaiser prometteur, les brosses à dents multi faces et multi fonctions

qui brossent tout en un seul mouvement, sans oublier les « dentifricesuper ultra » de toute sorte qui garantissent éclat, blancheur, fer-meté des gencives et solidité des dents (souvent le tout ensemble),complété par des enzymes gloutons chargés de dévorer les vilainsmicrobes destructeurs de gencive …..

Ces merveilleuses promesses ne résistent pas longtemps aux testscliniques objectifs et réalistes et le but de cet article est de montrerqu’une bonne hygiène bucco dentaire n’est pas dépendante dematériels compliqués ou de produits nombreux et variés.

Un peu de bon sens et un peu de rigueur suffisent à conserver debelles dents saines pour offrir un sourire optimiste gage de succèsdans les actes de la vie quotidienne.

2. L’HYGIENE UNIVERSELLEEXISTE-T-ELLE ?La réponse est non, l’hygiène bucco dentaire quotidienne doit être

adaptée à chacun des patients et dépend de l’occlusion, de l’équili-

bration, de l’anatomie dentaire, des systèmes prothétiques éven-

tuellement en bouche et des différentes pathologies présentes initia-

lement chez le patient.

Dans le cas de la figure 01, l’étude bactériologique ayant été ras-

surante et l’examen radiographique ne montrant pas de lésion

osseuse profonde, une simple hygiène bucco dentaire adaptée aux

collets des dents et aux espaces interdentaires suffira à assainir les

(...)

Hygiène bucco-dentaite

SIMPLICITE ET EFFICACITE ENHYGIENE BUCCO DENTAIRE

GÉRARD REYDiplômé en Expertise bucco dentaireDirecteur du certificat de compétence clinique en Chirurgie dentaire lasersassistée (Paris Garancière)Directeur du Diplôme Universitaire Européen en chirurgie dentaire lasersassistée (Paris Diderot - Milan Bicocca)

L’hygiène bucco dentaire est la base de la réussite de tous les traitements des

chirurgiens dentistes quelque soit leur spécialité.

Elle engendre des publicités exagérées à vocation purement commerciale alors

qu’un peu de bon sens et de rigueur suffit à enseigner à nos patients un emploi

du temps quotidien qui permet de conserver simplement une dentition naturelle

saine.

Cet article apporte une réponse claire aux interrogations des praticiens et aux

questions des patients.

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tissus gingivaux et à rétablir une bonne santé dentaire. (Bercy P. et

col. 2003)

Le cas de la figure 02 présente une flore parodontale très patho-gène avec présence importante des complexes rouge et orange.(Socransky Ss. 1998)

Même si l’étude radiographique ne montre pas de lésion très pro-fonde, il est impératif d’effectuer en priorité un traitement parodontaldécontaminant (les traitements lasers assistés sont parfaitementadaptés à ces pathologies) (Moritz A. et col.1997) et l’hygiènebucco dentaire doit être adaptée aux lésions sous gingivales et auxdéséquilibres anatomiques dentaires.

Les cas des figures 03 et 04 montrent une bonne réussite d’un traite-ment parodontal laser assisté suivi d’une extraction et implantationimmédiate au niveau de la dent 23. (Rey G., Missika P. 2010)

Malgré l’état clinique satisfaisant visible sur la figure 06, l’hygiènebucco dentaire quotidienne doit tenir compte de la possibilité derécidive de la parodontite avec un apport d’antiseptiques régulierdestiné à éviter la prolifération des bactéries pathogènes résiduellesprésentes dans les tissus gingivaux profonds.

LA BONNE COMMUNICATION AVEC LES PATIENTS

L’hygiène bucco dentaire a une telle importance pour la réussite denos traitements, qu’il convient de prendre un temps suffisant pourune excellente compréhension et une bonne motivation despatients.

Un minimum de matériel est nécessaire pour cette communication etparticulièrement de disposer de plusieurs brosses manuelles adap-tées à chaque situation ainsi que de plusieurs brossettes interden-taires dont nous montrerons l’utilisation aux patients sur un modèle.(fig. 05)

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Hygiène bucco-dentaite

Fig. 01 – Ce cas de pathologie gingivale pourra être traité par une simplehygiène bucco dentaire

Fig. 03 – Etat initial et vérification bactériologique

Fig. 04 – Un traitement parodontal ou implantaire nécessite une hygiène

bucco dentaire adaptée

Fig. 02 - Ce cas nécessite un traitement laser assisté complémentaire

fig. 05 – Un matériel de démonstration est conseillé

(...)

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Il est également utile dedisposer d’une brosseélectrique et d’unhydropulseur (fig. 06)pour en expliquer l’utili-sation sur une arcadedentaire.

Les explications surl’hygiène bucco den-taire doivent être com-plétées par la remised’un petit fascicule écritet illustré qui doitreprendre les conseils etles utilisations généralesmais également lesindications particulièreset nominatives destinéesau patient. (fig. 07)

3. LE MATERIEL CONSEILLEChez les enfants et les adolescents en excellente santé bucco den-taire, une simple brosse manuelle correctement choisie est suffisanteavec parfois l’utilisation complémentaire d’un hydropulseur dans lecas de traitement orthodontique par exemple.

Chez les adultes victimes dans le passé d’un déchaussement gingi-val ou d’une parodontite ainsi que pour tous ceux ayant subi untraitement implantaire ou prothétique complexe, le matérielconseillé comprend :

- une brosse manuelle

- une brosse électrique

- des brossettes interdentaires adaptées

- un hydropulseur.

Nous allons voir les raisons du choix de ce matériel.

A. LES BROSSES MANUELLES

La dureté des poils doit être en général de type médium, les brossesdouces n’étant indiquées qu’en post chirurgical lorsque la genciveest particulièrement sensible.

La figure 8 montre la différence entre une brosse possédant despoils plus longs à l’extrémité et une autre dont la surface brossanteest parallèle au manche.

La première peut beaucoup plus facilement venir au contact desfaces linguales ou palatines alors que la deuxième laisse un hiatusqui sera rapidement comblé par la plaque dentaire puis par letartre.

Il est inutile de choisir des brosses compliquées, une simple brosseà la forme adaptée à l’arcade permet facilement une adaptationprécise même sur les faces distales des molaires. (fig. 9)

(...)8N°60 - novembre 13LLSS

Hygiène bucco-dentaite

Fig. 06 – Brosse électrique et hydropulseur doi-vent être disponibles pour démonstration

Fig. 07 – La remise d’un document de plusieurs pages est conseillée pourune bonne motivation du patient.

Fig. 8 - Une brosse à dents manuelle avec des poils plus longs à l’extrémitéest plus adaptée à une utilisation sur les faces linguales

Fig. 9– Les poils de ces brosses à dents permettent une adaptation assezprécise sur la forme de l’arcade dentaire.

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B. LES BROSSES ELECTRIQUES

1) Les raisons d’un choix

Après une collaboration étroite avec les hygiénistes dans les payseuropéens où ils sont autorisés, nous reconnaissons un net avan-tage à l’utilisation quotidienne d’une brosse électrique par rapportà un brossage exclusivement manuel.

Elles sont nombreuses sur le marché. Toutes ont des avantages parrapport à une brosse manuelle mais les résultats des tests sont net-tement favorables à un brossage vertical qui reste dans l’axe d’in-sertion des dents. (Fig. 11)

Toutes les brosses à oscillation rotative ou vibration sonique sont engénéral beaucoup plus longues dans leur utilisation pour un résultatqui est souvent inférieur à celui d’une brosse disposant d’un simplemouvement vertical.

La simplicité dans l’anatomie des brosses et des manches est égale-ment importante. Elle doit permettre un entretien facile et la pré-sence de nombreux trous dans la partie en contact avec la salive etle dentifrice est un facteur de pollution interne à éviter (fig.10)

L’amplitude du mouvement d’un brossage vertical permet, dans lemême temps, le nettoyage de deux dents du maxillaire et de deuxdents de la mandibule complété par un massage gingival maxil-laire et mandibulaire. (fig. 12 et 13)

2) LES TESTS

Des tests ont été menéssur de nombreusesbrosses électriques parti-culièrement pour com-parer l’efficacité d’unebrosse rotative et d’unebrosse à oscillation verti-cale (fig. 14)

La méthode :

1/ Un ciment collant gris est placé au pinceau sur toutes les facesd’une arcade dentaire

2/ Un brossage des dents de cette arcade est effectué avec une

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Hygiène bucco-dentaite

(...)

Fig. 10 – le choix d’une brosse facile à entretenir est préférable.

Fig. 11 – le mouvement vertical des brosses permet un massage logique etsimple des espaces interdentaires

Fig. 12 – La grande amplitude d’une brosse à oscillation verticale permetune efficacité et une rapidité améliorée

Fig. 13 – Dans le même mouvement, cette brosse électrique brosse lesfaces de 4 dents et masse les gencives périphériques.

Fig. 14 – Comparaison des brosses à ampli-

tude verticale et rotatives

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Nous devons également signaler des usures des collets dénudésplus importantes avec le mouvement rotatif, ce qui amène à préfé-rer un mouvement dans le sens de l’implantation dentaire pour l’hy-giène bucco dentaire quotidienne.

Un autre test effectué avec les brosses à vibration ultrasonique amontré une efficacité assez correcte mais une durée d’utilisationplus longue pour obtenir un bon résultat.

C. BROSSETTE INTERDENTAIRE OU FIL DENTAIRE ?

Ni l’un, ni l’autre ne sont des instruments de nettoyage bucco den-taire initiaux suffisants et leur utilisation régulière et quotidienne nepeut pas être conseillée définitivement. Ce ne sont que des aidesponctuelles destinées à soulager un bourrage interdentaire, particu-lièrement lorsqu’une reconstruction de dentisterie conservatrice ouprothétique est en cours de réalisation.

Les fils interdentaires qui ont tendance à comprimer la plaque den-taire (et les bactéries …) vers les épithéliums de jonction gengivo-dentaires sont à éviter et ne sont utilisables que chez les patientsdénués de toute pathologie gingivale, parodontale ou implantaire.

Les brossettes interdentaires ont une utilité dans le traitement desmaladies parodontales ou péri implantaires en permettant le dépôtdes produits antiseptiques dans les zones inaccessibles, particuliè-rement sous les inters de bridge ou dans les lésions osseuses pro-fondes des zones interdentaires. (Voir utilisation dans paragraphe5).

brosse électriqueà amplitude verti-cale pendant 1minute

3/ L’arcade den-taire est simple-ment trempéedans de l’eaupendant 5secondes pourévacuer unique-ment le cimentdécollé par lebrossage.

Ce test est répétéde la même façon5 fois par 5 prati-ciens ou hygié-nistes différents(fig.15).

Le résultat montre des espaces interdentaires correctement nettoyésmais il reste des traces de ciment sur quelques sillons.

Ceci s’est reproduit de manière identique pour les 5 tests.

Le même test est répété 5fois avec une brosse à mou-vement rotatif (Fig. 17)

Les résultats à la suite des 5tests pratiqués montrent uneprésence résiduelle plusimportante de ciment sur lesfaces occlusales (fig. 18) etégalement une présencerésiduelle très importantedans les espaces interden-taires (fig. 19).

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Hygiène bucco-dentaite

(...)

Fig. 15 – Tests avec brosse à oscillation verticale pra-tiqués par 5 praticiens ou hygiénistes

Fig. 16 – Résultat des tests avec la brosse à mouvement vertical

Fig. 18 – L’arcade dentaire après le brossage à la brosse rotative

Fig. 19 – Du ciment est toujours présent dans les espaces interdentaires

Fig. 17 – Tests avec une brosse à mouve-ment rotatif

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Au fur et à mesure de la guérison des différentes pathologies, lespatients espacent l’utilisation de ces brossettes interdentaires (fig.20) au profit d’une utilisation plus fréquente de l’hydropulseur.

D. LES HYDROPULSEURS

1) Les Conseils

Ils sont nombreux sur le marché et le choix est souvent difficile.

De nombreux sont efficaces mais avec une fiabilité à long terme quidépend énormément de la qualité de fabrication initiale.

Certains appareils vendus dans des supermarchés à bas prix s’avè-rent peu efficaces pour la suppression du biofilm sous gingival pro-fond. (Lindhe J. et col. 1975)

Il est indispensable qu’il soit muni d’un variateur de puissance per-mettant d’adapter la force du jet d’eau après un traitement paro-dontal ou chirurgical, par exemple.

Pour la même raison, il est souhaitable d’obtenir chez le fabricantdeux types de buses : multijets pour réduire la puissance après desinterventions gingivales, et monojet pour augmenter la force du jetet avoir une efficacité accrue dans la profondeur des poches paro-dontales.

IMPORTANT : pour être très efficace, un hydropulseur (fig.21 et 22)doit être utilisé le plus souvent possible avec des buses monojet etune puissance maximum. Il est préférable, si nécessaire, d’éloignerla buse des zones sensibles plutôt que de diminuer fortement lapuissance.

L’utilisation quotidienne de l’hydropulseur est fondamentale et indis-pensable pour conserver à long terme une bonne santé gingivaleet dentaire.

L’hydropulseur se passe après le brossage au niveau du collet desdents, particulièrement dans tous les espaces interdentaires avec unjet dirigé perpendiculairement à l’axe des dents. (fig. 23)

Certains praticiens déconseillent l’utilisation de l’hydropulseur enaffirmant que le jet d’eau occasionne des saignements qui nourris-sent les bactéries pathogènes sous gingivales …..

Ceci est un très mauvais conseil qui favorise la rétention du biofilmdans la profondeur des lésions parodontales, biofilm qui invaria-blement deviendra pathogène avec les conséquences que l’onconnaît. (Mouton C. et col. 1999)

2) LES TESTS

Pour les patients peu motivés à l’utilisation quotidienne de l’hydro-pulseur, il existe un test simple : le test du verre transparent.

La cuve de l’hydropulseur est remplie d’eau avec un grand verretransparent, le passage de l’hydropulseur se faisant bouche ouverte

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Hygiène bucco-dentaite

(...)

Fig. 20 – Les brossettes interdentaires sont préférables au fil dentaire

Fig. 23 – l’hydropulseur doit être utilisé quotidiennement aussi bien sur lesfaces vestibulaires que linguales.

Fig. 21 et 22- Exemple d’un hydropulseur avec réglage de la puissance etprésence de buses mulitjets et monojet

Fig. 21

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au dessus du même verre transparent lequel va recevoir l’eau aprèsutilisation.

Les tests réalisés sur les figures 24. 25. et 26 illustrent les résultats :

- sur la figure 24 (patient A), le test est effectué après un brossagemanuel et l’eau récoltée après passage de l’hydropulseur est trèstrouble avec de nombreuses particules alimentaires.

Il semble donc que le brossage manuel laisse un biofilm importantdans l’espace sous gingival

- la figure 25 concerne le patient B pour lequel le test est réaliséaprès un brossage électrique à brossage vertical.

L’eau récoltée est légèrement trouble avec beaucoup moins de par-ticules alimentaires. Il semble donc que le brossage électrique soitplus efficace pour enlever le biofilm sous gingival.

- la figure 26 reprend le même patient B qui effectue un nouveautest immédiatement après le premier passage de l’hydropulseur.

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Hygiène bucco-dentaite Le résultat après le 2ème passage laisse apparaître une eau à

peine trouble sans particule alimentaire.

Ceci montre que l’hydropulseur a assaini tous les espaces sous gin-givaux non accessibles au brossage.

Les nouveautés proposées par les fabricants sont régulièrementtestées et l’une d’elles a attiré notre attention à l’ADF 2012 : unpetit hydropulseur léger avec cuve incorporée dans la poignée, cematériel semblait correspondre aux obligations des voyageurs.

Le test réalisé sur le biofilm sous gingival (fig. 27) montre, aprèsbrossage, la récolte d’une eau à peine trouble avec peu de parti-cules alimentaires.

Le même patient repris de suite après ce test, effectue un hydropul-seur traditionnel et puissant.

Dans l’eau récupérée après ce 2ème passage (fig. 28), il restebeaucoup de biofilm et de plaque dentaire, la puissance du petithydropulseur Air-floss semble insuffisante pour assainir totalementles espaces sous gingivaux profonds.

Ce petit instrument complémentaire peut, par contre, trouver uneutilité avec l’utilisation d’un antiseptique type Chlorhexidine qui estpropulsé dans la profondeur des lésions parodontales lorsque celaest conseillé temporairement par le praticien.

E. QUELS PRODUITS SONT NECESSAIRES ?

Il n’est pas besoin d’encombrer votre pharmacie avec une multitudede produits divers et variés.

Les bains de bouche (fig. 29A) ne sont à utiliser que lorsqu’ils sont

(...)

Fig. 24 - Test du verre transparent après brossage manuel

Fig. 27 - Test avec Air Floss après brossage électrique

Fig. 28 – Vérification du biofilm résiduel

Fig. 25 – Test du verre transparent après brossage électrique

Fig. 26 – Vérification de l’efficacité de l’hydropulseur

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prescrits et uniquement pendant la période indiquée.

La polyvidone iodée (Bétadine) reste un antiseptique très efficace(Schreier H. et col. 1997) (en cas d’allergie, vous remplacez par laChlorhexidine moins efficace) mais son utilisation en tant que bainde bouche ne doit pas excéder quelques jours sous peine de teintervos dents de manière inesthétique.

Quelques gouttes de Bétadine peuvent être ajoutées à l’eau de l’hy-dropulseur (fig. 29C) pour améliorer l’asepsie des tubulures de cematériel.

L’eau oxygénée à 10 volumes et le bicarbonate additionné deBromélaine (Bicare Plus®) permet par un simple mélange d’obtenirune pâte crémeuse extrêmement efficace pour lutter contre la proli-fération des bactéries pathogènes de la cavité bucco dentaire. (Fig.29B)

L’utilisation de ce mélange permet également d’améliorer les sensi-bilités des collets dentaires, ainsi que certaines tâches ou colora-tions..

Il n’est pas conseillé d’effectuer ce mélange systématiquementchaque jour, l’utilisation est réservée aux traitements de certainespathologies (voir paragraphe 5).

Le choix du dentifrice est à faire avec les patients en fonction dechaque cas particulier et des besoins spécifiques de chaque écosystème bucco dentaire. (En général, les dentifrices au fluorured’amine et fluorure d’étain (Fig. 29D) ont une bonne efficacité etune bonne tolérance).

Il faut enseigner aux patients que la qualité du brossage a beau-coup plus d’importance que le choix de tel ou tel produit dont lespromesses sont écrites en lettres d’or sur les emballages ……..

F . ENTRETIEN DU MATERIEL

Il est évident que ce matériel (Fig. 30), aussi bien entretenu soit-il,est à changer de temps à autre et particulièrement les brosses et lesbrossettes dès que les poils qui les équipent ne reprennent plus la

forme bien organisée de départ.

Ceci se produit en général au bout d’une période variant de 3 à 6semaines en fonction de l’utilisation faite par le patient. L’extrémitédes poils n’a plus la même forme arrondie et peut devenir agressivesur des gencives fragiles.

Le changement d’une brosse à dents chaque mois est une choselogique et habituelle qu’elle soit manuelle ou activée par un supportélectrique.

Les brosses électriques sont aujourd’hui d’une grande fiabilité et laseule obligation est un nettoyage de l’ensemble après chaque utili-sation.

Un nettoyage plus complet des anfractuosités peut se faire à l’aided’une brosse « type prothèse » sous le jet d’eau du robinet (fig. 31)chaque semaine, par exemple.

Les hydropulseurs ont une durée de vie moins longue et leur rem-placement est indispensable lorsque la force hydraulique qu’ils pro-duisent est trop diminuée.

Un bon entretien lui donnera une durée de vie nettement améliorée.

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Hygiène bucco-dentaite

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Fig. 30 – Ensemble du matériel conseillé pour une hygiène bucco dentairecomplète

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DÉNOMINATION : ALODONT, Solution pour bain de bouche. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Pour 100g : Cétylpyridinium chlorure 5mg, Chlorobutanol hémihydraté 50mg, Eugénol 4mg. Titre alcoolique : 21 % v/v. Excipient à effet notoire : huile de ricin. FORME PHARMACEUTIQUE Solution pour bain de bouche. DONNÉES CLINIQUES Indications thérapeutiques : Traitement local d’appoint des infections de la cavité buccale et soins postopératoires en stomatologie. Posologie et mode d’administration : Réservé à l’adulte et à l’enfant de plus de 7 ans. Utilisation locale en bains de bouche. Ne pas avaler. Adulte : 3 bains de bouche par jour avec du produit pur, garder le produit une minute dans la bouche. Enfant de 7 à 12 ans : 3 bains de bouche par jour avec du produit dilué à 50 % avec de l’eau. Contre-indications : Hypersensibilité à l’un des constituants. MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’EMPLOI* En cas de persistance des symptômes au-delà de 5 jours et/ou de fièvre associée, la conduite à tenir doit être réévaluée INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES* GROSSESSE ET ALLAITEMENT* EFFETS INDÉSIRABLES* PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES* Propriétés pharmacodynamiques : Stomatologie, traitement local à visée antiseptique (A : appareil digestif et métabolisme) Ce médicament contient des dérivés terpéniques qui peuvent abaisser le seuil épileptogène. CONDITIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION* PRÉSENTATION ET NUMÉRO D’IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE 34009 3163903 9 Flacon de 200 ml (verre incolore) avec gobelet doseur (polypropylène) (AMM 1974, validée en 1996). 34009 3458538 8. Flacon de 500ml. (PET) avec gobelet doseur (polypropylène). Non Remb. Séc. Soc. Non Agréé Coll. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ Laboratoires Tonipharm 3 Rue des Quatre Cheminées 92100 BOULOGNE Tel : 01 47 61 56 81. Date de mise à jour : Juin 2011. www.alodont.com Visa n° 12/09/65572846/PM/001.

* Pour une information plus complète, se reporter au Vidal édition en vigueur.

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4. L’HYGIENE BUCCO DENTAIREQUOTIDIENNE SIMPLIFIEEA. Elle est réservée aux patients ayant une bouche saine avec unebonne équilibration inter arcade et sans pathologie parodontaleou gingivale. Elle nécessite une simple brosse manuelle ou élec-trique (les deux ne sont pas inutiles) complétée par un bon hydro-pulseur (Fig. 32).

Le brossage 3 fois par jour après les repas avec un dentifrice estindispensable pour conserver une gencive et une dentition saines.L’utilisation de l’hydropulseur est effectuée 1 fois par jour et de pré-férence le matin après le petit déjeuner.

Cette fréquence semble suffisante lorsqu’aucune pathologie n’estdécelable cliniquement et radiographiquement.

B. QUELQUES CONSEILS DE BROSSAGE

Beaucoup de patients ont tendance à brosser correctement les facesocclusales des dents, à brosser légèrement les faces vestibulaires(sauf les incisives !) et à « oublier » les faces linguales.

Pour lutter contre ces mauvaises habitudes, il est nécessaire quel’hygiène bucco dentaire soit un acte réfléchi et programmé dansun ordre bien déterminé.

L’idéal est de répartir d’abord le dentifrice sur toutes les dents desarcades, puis de commencer le brossage par toutes les faces lin-guales (de la mandibule d’abord, puis du maxillaire) et ensuite depasser aux faces vestibulaires qui sont d’un accès beaucoup plusfaciles.

Une brosse manuelle nécessite un brossage en rotation plus long àeffectuer alors qu’une brosse électrique a oscillation verticale effec-tue seule le mouvement le mieux approprié sous réserve de l’ac-compagner par des rotations douces sans un appui trop importantqui bloquerait l’amplitude du mouvement.

Ce n’est qu’après avoir nettoyé l’ensemble des faces linguales etvestibulaires que le patient peut finir son brossage par les facesocclusales et les zones générales qui lui semblent importantes (fig.33. 34).

5. L’HYGIENE BUCCO DENTAIREQUOTIDIENNE APRES UN TRAI-TEMENT PARODONTAL OUIMPLANTAIRE

A. Pour les patients ayant été victimes d’une parodontite ou d’unepéri implantite, l’hygiène bucco dentaire est traitée spécifiquementen fonction du traitement mis en place et de l’évolution de la mala-die.

Le matériel est complété par des brossettes interdentaires et par unmélange « Eau oxygénée – Bicare Plus® » qui est utilisé en rempla-cement du dentifrice pendant un temps déterminé.

Le mélange se fait de la façon suivante :

De l’eau oxygénée à 10 vol. est placée dans un godet (l’équivalentd’une quinzaine de gouttes environ pour une personne) (fig. 35A).

Ce peroxyde d’hydrogène est saturé par l’addition de la poudreBicare Plus® (Fig. 35B) et lorsque la saturation est atteinte, unmélange manuel avec une spatule ou une petite cuillère permetd’obtenir une pâte un peu « crémeuse » (Fig. 35C) qui doit être uti-lisée immédiatement.

Hygiène bucco-dentaite

Fig. 32 – Le brossage régulier et l’hydropulseur quotidien sont les garantsd’une bonne santé bucco dentaire

Fig. 33 – Le brossage initial des faces linguales et vestibulaires est priori-taire

Fig. 34 – Les faces occlusales et un brossage plus général sont effectués endernier

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Comme pour le dentifrice, le produit est d’abord déposé sur l’en-semble des dents (fig. 36A), puis la brosse électrique est activée encommençant par les faces linguales mandibulaires (fig. 36B).

Pendant les premiers mois de traitement, pour obtenir une guérisonplus rapide des espaces difficilement accessibles, les brossettesinterdentaires sont utilisées avec le mélange « Eau oxygénée –Bicare Plus® » en insérant le produit dans les espaces interden-taires et sous les inters de bridges ou surplombs prothétiques. (fig.37)

Ces petits goupillons doivent être choisis pour pénétrer assez facile-ment les espaces interdentaires de la face vestibulaire jusqu’à laface linguale.

Au fur et à mesure de la guérison parodontale, les brossettes sontprogressivement remplacées par une utilisation plus fréquente del’hydropulseur.

B. PROPOSITION D’UN PROTOCOLE SPÉCIFIQUE AU TRAITE-MENT PARODONTAL

Ce protocole est divisé en trois périodes bien distinctes.

1) pendant les 8 jours succédant à la consultation initiale, le patientn’est pas encore équipé de brosse électrique et d’hydropulseur,nous lui demandons d’utiliser une brosse manuelle et de remplacer,matin et soir, le dentifrice par un mélange « Eau oxygénée – BicarePlus® ».

Il est conseillé au patient de cracher tout l’excédent de pâte saléemais d’éviter de se rincer la bouche pendant environ 2 minutes. Cebrossage est ensuite complété par un bain de bouche à la Bétadineverte diluée (1/3 pour 2/3 d’eau).

Après le repas de midi, un simple dentifrice est utilisé avec unebrosse manuelle (fig. 38).

Pendant une utilisation prolongée du mélange, la protection deslèvres par une pommade grasse, type Neutrogena, est souventnécessaire pour éviter un desséchement de la muqueuse labiale.

2) Pendant les 3 à 5 mois suivants (temps nécessaire pour la guéri-son stable de la parodontite), le patient doit avoir le matériel com-plémentaire, brosse électrique et hydropulseur. Il se servira de labrosse électrique matin et soir et d’une brosse manuelle le midi.

L’hydropulseur est obligatoire minutieusement chaque matin etfacultatif le midi.

Chaque soir pendant cette période, le dentifrice est remplacé par lemélange « Eau oxygénée – Bicare Plus® » et complété par les bros-settes interdentaires additionnées de ce mélange. (Fig. 39)

Fig. 35 A,B,C. – Fabrication du mélange antiseptique « Peroxyded’Hydrogène + Bicare Plus® »

Fig. 38 – Protocole d’hygiène bucco dentaire pendant les 8 jours initiaux

Fig. 36 A,B – le mélange est d’abord déposé et ensuite le brossage est com-mencé par les faces linguales

Fig. 37 – En cas de traitement parodontal, les brossettes interdentaires sontégalement utilisées en mouvement de va et vient avec le mélange antisep-tique

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3) En cas de maladie parodontale ou péri implantaire, une hygiènebucco dentaire adaptée doit être continuée à vie et complétée parune maintenance annuelle ou bi annuelle chez le praticien ayanttraité la pathologie. (Becker W et Col. 1984) (Goldman M.J. et col.1986)

Le patient n’effectuera plus le mélange « Eau Oxygénée – Bicareplus® » qu’une à deux fois par semaine suivant son état cliniquegingival.

Les autres soirs, il utilise son dentifrice et complète par l’hydropul-seur (fig. 40)

6. QUELLES PRECAUTIONS PEN-DANT LES VOYAGES ?S’il s’agit d’un patient en très bonne santé bucco dentaire, denti-frice et brosse à dents manuelle sont suffisants pour l’accompagnerpendant son voyage. Il est cependant conseillé une hygiène méticu-leuse avant le départ ainsi qu’une visite auprès de son praticien etau retour une rigueur absolue pendant quelques jours est indispen-sable pour éviter le début d’un déséquilibre de la flore bucco den-taire.

S’il s’agit d’un patient ayant déjà été traité pour une maladie paro-dontale ou péri implantaire, partir avec une simple brosse à dentspeut s’avérer insuffisant avec le risque d’une récidive en quelquessemaines. (Cvitkovitch DG et Col. 2003)

Il est nécessaire au minimum d’amener avec soi les produits poureffectuer le mélange antiseptique et de se servir de ces produits aumoins deux fois par semaine pendant le voyage.

Si cela est possible,l’hydropulseur et labrosse électriqueaccompagnent levoyageur (et celaest très souventpossible). Unebrosse à dentsmanuelle complétel’équipement pro-tégée dans un étuiadapté ainsiqu’une brosse devoyage « pliable »pour effectuer unehygiène minimumpendant les jour-nées de déplace-ment. (Fig. 41)

En cas d’hygiène délicate pendant un voyage en nature, une visitechez son praticien est conseillée dès son retour.

7. CONCLUSIONSCe protocole d’hygiène bucco dentaire qui a depuis longtempsdémontré une grande efficacité, se limite finalement à trois grandsprincipes :

1) un brossage consciencieux matin, midi et soir, immédiatementaprès les repas

2) l’élimination quotidienne du biofilm sous gingival par l’utilisationde l’hydropulseur

3) l’adjonction, une à deux fois par semaine, d’un mélange anti-septique dans le cas de risque de pathologie parodontale ou périimplantaire avéré.

Rien de compliqué, rien d’onéreux et aucune préparation longuedans tous ces conseils mais une simple rigueur qui permet deconserver ses dents naturelles ! (Hirschfeld L. et Col. 1978)

Il est à noter que ce protocole d’hygiène bucco dentaire n’est pas, àlui seul, suffisant en cas de maladie parodontale déclarée et denombreux tests ont montré que les traitements lasers assistés com-plémentaires sont nécessaires pour obtenir une guérison rapide etstable. (Schultz RJ et Col. 1986)

La figure 42 montre l’un de ces essais sur un patient victime d’uneparodontite agressive traitée par détartrage et protocole d’hygiènebucco dentaire sur l’ensemble des arcades et pour lequel les seulssecteurs 1. 2. et 3. ont été traités par les techniques lasers assistées.Le secteur 4 étant laissé au seul traitement d’hygiène bucco dentairependant 5 mois.

L’image montre une parfaite guérison des secteurs 1. 2. et 3., alorsque le secteur 4., qui a subi la même hygiène bucco dentaire que

Fig. 39 – Protocole pendant toute la durée du traitement parodontal jusqu’àguérison stable

Fig. 40 – Protocole de maintenance conseillé (Rey G. 2011)

Fig. 41 – L’hygiène bucco dentaire est poursuiviemême en voyage

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les 3 autres, est encore le siège d’une pathologie parodontaleactive.

L’efficacité de la décontamination des tissus gingivaux et osseux estdonc primordiale dans le cas de pathologies initiales parodontalesou péri implantaires.

Seuls les rayonnements pénétrants peuvent permettre une véritabledécontamination en profondeur (Rapport Biomatech 2001 – Rey G,Caccianiga G 2003 et 2007).

Les seuls lasers véritablement efficaces dans ce domaine thérapeu-tique sont donc les longueurs d’onde 1340nm (Nd YAP), 1064 nm(Nd YAG) et les Diodes (de 810 à 980 nm).

Les vérifications faites par tous les confrères dans le cadre du“Diplôme Universitaire Européen en Chirurgie Dentaire Lasersassistée” confirment le manque d’efficacité des lasers Erbium etCO2 pour obtenir une décontamination suffisante, ce qui est tout àfait logique étant donné la faible profondeur de pénétration(quelques microns).

Conjointement, une bonne décontamination ne permet pas uneguérison à long terme si elle n’est pas suivie d’une maintenancerigoureuse grâce à une hygiène bucco dentaire adaptée.

Nul doute que nous avons tous compris depuis longtemps l’intérêtpour les patients de cette hygiène bucco dentaire préventive, maisque reste-t-il comme possibilité professionnelle de l’appliquer réel-lement ?

Quel temps peut-on attribuer dans la gestion des cabinets à la com-munication initiale indispensable, à la modification des habitudes,à l’amélioration et à la motivation sans cesse renouvelable, etmême à la perfection d’un détartrage minutieux complet dans lerespect des obligations conventionnelles ……

Quelques uns d’entre nous ont mis en place des « solutions accep-tables» (comme l’a dit un jour un directeur de CPAM à qui j’expo-sais les incohérences des obligations conventionnelles), les autresont éloigné la vraie prévention de leur cabinet en la laissant sous laseule responsabilité de leurs patients ….

Mais où est l’intérêt de la population dans ce « Mikado » d’immo-bilisme hypocrite ?

L’importance de cette prévention n’impose-t-elle pas qu’elle puisseêtre réalisée, dans le cadre des cabinets, par un professionnelformé et qualifié qui peut prendre tout le temps et l’attention néces-saire, sans pénaliser les praticiens ?

L’expérience est, depuis longtemps, menée dans de nombreux payseuropéens avec une réelle satisfaction des patients et professionnelsde santé.

A la profession et aux pouvoirs publics de trouver « la meilleure dessolutions » ….. dans l’intérêt de tous !

Fig. 42 – L’hygiène bucco dentaire seule n’est pas suffisante dans le traite-ment des parodontites agressives

Fig. 43 - Un laser absorbé ne permet pas une bonne décontamination en profondeur

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