sgo ort analyses - mines paristech

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Sgo S'UR LA FAIÎRICATION DU LAITON. extraire la blende ou sulfure de zinc dont ort n'avait jusqu'à présent tiré aucun parti utile. Le conseil pense que M. Boucher mérite les éloges et l'encouragement du Gouvernement. Pour extrait conforme, Signé, DE BONNARD , secrétaire du conseil. 'Analyse de la calamine de Sauxais, département de la Vienne; par M. Berthier, ingénieur des mines. M. l'ingénieur en chef de Cressac ayant envoyé au labo- ratoire , pour y-être essayée, une galène découverte récem- ment dans ses propriétés, commune de Sauxais, arrondisse- ment de Poitiers, je trouvai que la gangue de cette galerie avait la plus grande ressemblance avec la calamine de Figeac ( département du LU), et je soupçonnai qu'elle Contenait du carbonate de zinc. L'analogie du gisement (la galène de Sauxais est disséminée dans un calcaire horizontal ancien) for- tifiait ce soupçon 3 l'analyse l'a confirmé. Effectivement, j'y ai trouvé : Oxicle de zinc o,23 Chaux. 0,12 Oxide de fer. o,o5 Magnésie.. . ..... o,o3 Argile o, /6 Acide carbonique et eau o,36 1,00 ou Carbonate de zinc... . Carbonate de chaux 0,22 Carbonate de fer 0,07 Carbonate de magnésie o,o6 Argile et eau 0,22 1,00 Cette calamine est jaunâtre, tantôt grenue, presque ter- reuse et criblée de petites cavités, et tantôt à cassure écailleuse. Elle est disséminée irrégulièrement dans un calcaire argileux compacte et gris. Elle ne fait pas gelée avec les acides et ne renferme par conséquent point d'oxide silicifère, comme la calamine de Limbourg. Elle est absolument de méme nature que la calamine de Figeac. La galène qui l'accompagne est à grandes facettes et ne renferme que o,000i d'argent. M. de Cressac se propose de faire faire quelques travaux à Sauxais, pour reconnaître la richesse de la couche métallifère, et savoir s'il serait possible d'en extraire avec avantage du minerai de zinc et du minerai de plomb. ANALYSES DE SUBSTANCES MINÉRALES. Ana&se d'une substance charbonneuse trouvée dans un four à porcelaine; par -.M. Gay- Lussac. (Annales de Chimie, t. jr, p. 67.) CETTE substance a été recueillie par M. Alluaud aîné, minéralogiste distingué de Limoges, dans un alandier qui avait peu de tirage. Elle se présente sous la forme de filets al- longés et ramifiés, mais peu entrecroisés. La surface des filets est mamelonnée. La couleur est un gris noirâtre, qui est plus clair vers les ex- trémités Au microscope, on voit qu'elle a un éclat métallique. La dureté est assez grande pour que la poussière raye le marbre, mais non pas le quarz. M. Gay-Lussac l'a chauffée au rouge dans un tube de verre, avec de l'oxide de cuivre récem- ment calciné. Il s'est dégagé de l'acide carbo- nique, mais il n'a aperçu aucune -trace d'hu- midité dans le tube. Il a ensuite exposé à l'action de la chaleur, dans un creuset de platine, un grain de cette substance avec 45 grains d'oxide de mercure; il n'y a eu aucun résidu. Il conclut de ces ex.! périences que la substance en question est du. carbone pur, et il lui parait probable qu'elle a été déposée par un gaz hydrogène carboné huileux, formé dans l'alandier qui brûlait ma],

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Page 1: Sgo ort ANALYSES - Mines ParisTech

Sgo S'UR LA FAIÎRICATION DU LAITON.

extraire la blende ou sulfure de zinc dont ortn'avait jusqu'à présent tiré aucun parti utile.

Le conseil pense que M. Boucher mérite leséloges et l'encouragement du Gouvernement.

Pour extrait conforme,Signé, DE BONNARD , secrétaire du conseil.

'Analyse de la calamine de Sauxais, département de laVienne; par M. Berthier, ingénieur des mines.

M. l'ingénieur en chef de Cressac ayant envoyé au labo-ratoire , pour y-être essayée, une galène découverte récem-ment dans ses propriétés, commune de Sauxais, arrondisse-ment de Poitiers, je trouvai que la gangue de cette galerieavait la plus grande ressemblance avec la calamine de Figeac( département du LU), et je soupçonnai qu'elle Contenait ducarbonate de zinc. L'analogie du gisement (la galène deSauxais est disséminée dans un calcaire horizontal ancien) for-tifiait ce soupçon 3 l'analyse l'a confirmé. Effectivement, j'y aitrouvé :Oxicle de zinc o,23Chaux. 0,12Oxide de fer. o,o5Magnésie.. . ..... o,o3Argile o, /6Acide carbonique et eau o,36

1,00

ou Carbonate de zinc... .Carbonate de chaux 0,22Carbonate de fer 0,07Carbonate de magnésie o,o6Argile et eau 0,22

1,00

Cette calamine est jaunâtre, tantôt grenue, presque ter-reuse et criblée de petites cavités, et tantôt à cassure écailleuse.Elle est disséminée irrégulièrement dans un calcaire argileuxcompacte et gris. Elle ne fait pas gelée avec les acides et nerenferme par conséquent point d'oxide silicifère, comme lacalamine de Limbourg. Elle est absolument de méme natureque la calamine de Figeac. La galène qui l'accompagne est àgrandes facettes et ne renferme que o,000i d'argent. M. deCressac se propose de faire faire quelques travaux à Sauxais,pour reconnaître la richesse de la couche métallifère, et savoirs'il serait possible d'en extraire avec avantage du minerai dezinc et du minerai de plomb.

ANALYSESDE SUBSTANCES MINÉRALES.

Ana&se d'une substance charbonneuse trouvéedans un four à porcelaine; par -.M. Gay-Lussac. (Annales de Chimie, t. jr, p. 67.)

CETTE substance a été recueillie par M. Alluaudaîné, minéralogiste distingué de Limoges, dansun alandier qui avait peu de tirage.

Elle se présente sous la forme de filets al-longés et ramifiés, mais peu entrecroisés. Lasurface des filets est mamelonnée. La couleur estun gris noirâtre, qui est plus clair vers les ex-trémités Au microscope, on voit qu'elle a unéclat métallique. La dureté est assez grandepour que la poussière raye le marbre, mais nonpas le quarz.

M. Gay-Lussac l'a chauffée au rouge dans untube de verre, avec de l'oxide de cuivre récem-ment calciné. Il s'est dégagé de l'acide carbo-nique, mais il n'a aperçu aucune -trace d'hu-midité dans le tube.

Il a ensuite exposé à l'action de la chaleur,dans un creuset de platine, un grain de cettesubstance avec 45 grains d'oxide de mercure;il n'y a eu aucun résidu. Il conclut de ces ex.!périences que la substance en question est du.carbone pur, et il lui parait probable qu'elle aété déposée par un gaz hydrogène carbonéhuileux, formé dans l'alandier qui brûlait ma],

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392ANALYSES

gaz qui s'est ensuite décomposé lorsqu'il s'esttrouvé en contact avec les parois du four plusfortement échauffé que l'alandier.Ayant examiné comparativement un charbonécailleux préparé par M. Doebernier , il a trouvéque ce charbon contenait 0,25 d'un mélange desilice et de fer, qu'il considère comme un car-bure de silicium et de fer.

'Recherches sur la composition et les pro-piétés du naphte d'Amiano dans les étatsde Parme; par M. Th. De Saussure. (Bi-bliothèque universelle, tome IF, p. '16. )Le naphte naturel d'Amiano offre à sa source,dans son état d'impureté, une liqueur transpa-rente, jaune, très-fluide, dont la pesanteur estde 0,836. En la distillant trois fois de suite, eten ne retenant que les premières portions duproduit, on obtient un liquide d'une densitéégale à 0,758, et qui ne diminue plus par denouvelles distillations. Les naphtes provenant dela distillation du pétrole de Gabian, des asphaltesdu val de Travers et du département de l'Ain,paraissent être identiques avec celui d'Amiano.Le naphte pur est un liquide transparent, in-colore, presque sans saveur, d'une odeur faibleet fugace, inaltérable à l'air, brûlant avec uneflamme blanche mêlée de beaucoup de suie; ilest très-volatil, et bout à 85,5. La densité de savapeur est de 2,833.L'air saturé de vapeurs de naphte brûle commele gaz hydrogène carboné; Mais il ne peut dé-tonner par l'étincelle électrique, qu'en y ajou-tant une certaine proportion d'oxigène et d'hy,droc,ène,

BE SUBSTANCES nlINhÀLES 595Lenaphte est insoluble dans l'eau; au contraire

il se dissout aisément dans l'alcool , l'éther, leshuiles grasses, les huiles essentielles, la poixrésine. Il dissout le camphre , la cire, le soufre,le phosphore à l'aide de la chaleur. La potasse,la soude et lesacides minéraux n'exercent aucuneaction sur le naphte, soit à froid, soit à chaud.

Lorsqu'on le fait passer dans un tube de por-celaine chauffé au rouge, il produit un charbontrès-dense à éclat métallique, de l'huile mêmeempyreumatique mêlée de naphte et de charbondivisé, et du gaz hydrogène de plus en pluscarboné.

Pour analyser le naphte, on en a introduit0,e945 dans ro 78 centimètres cubes de gaz oxi-gène sur le mercure, et après la vaporisation,le volume du, mélange occupant i iO4.,5, on y aajouté d'hydrogène, et on a fait détonner. Ona trouvé que le naphte avait dû absorber 217c,7d'oxig,ène pour produire 153`,9 d'acide carbo-nique et de l'eau, d'où on a conclu que cettesubstance devait contenir : carbone. 0,8760

hydrogène.. o,1273

,0038

Si l'on réduit ces quantités en volume, en pre-nant 0,0732 pour la- densité de l'hydrogène, eten admettant avec M, Gay-Lussac que celle dela 'vapeur de carbone est de 0,416, on trouveque le naphte est composé de six volumes devapeur de carbone et de cinq volumes d'hydro-gène, et que leur réunion en un seul volumedonne le nombre 2,862,,très-voisin du nombre2,833 qui exprime la densité de la vapeur dunaphte,

&I\

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tti

'ANALYSES

Note sur la distillation du succin ;par MM. Ra«;biquet et Collin. ( Annales de Chimie, t.p. 326.)Le premier effet de la chaleur sur le succin, est

de le ramollir et de le faire entrer en fusion.Lorsque cette chaleur a atteint un degré suffi-sant, l'acide succinique se vaporise avec un peud'huile, et occasionne dans la matière un bour--soufflement considérable, qui, si on ne ménagepas le feu convenablement, fait sortir le succinde la cornée et occasionne la rupture des vases.Ce boursoufflement diminue à mesu re qu'il restemoins d'acide succinique, et il arrive une époqueoù la masse s'affaisse d'elle - même, quoique lachaleur ait toujours été progressive.

Le résidu pris à cette époque a encore unecassure nette, vitreuse, et un aspect résineux;mais si on continue à le chauffer en élevant latempérature, il bout tranquillement et produiten. abondance une huile très-fluide et Colorée,qui parait être d'une nature particulière.

Pour achever la distillation, il faut pousser lachaleur jusqu'au point de ramollir le verre : onvoit alors se condenser dans le col de la cornéeune substance jaune, de la consistance de la cire,,qui ne se mélange point à l'huile, et lé résidu de.la distillation est un charbon léger et peu abon-dant.

La substance jaune a des propriétés particu-lières, que MM. Robiquet et Collin ont consta-tées. Lorsqu'on la sépare autant que possible, par.la pression et par les lavages, de l'huile dont ellepourrait être imprégnée, elle n'a ni odeur, nisaveur; elle adhère encore moins aux dents que.

np SUBSTANCES 111INàIALES:

ne le fait la cire. Elle est insoluble dans l'eau, .

presque insoluble dans l'alcool, à-peu-près inat-taquable par les alcalis, et très-fortement parl'acide nitrique; l'éther la dissout rapidement,même à froid, et l'évaporation spontanée la ret7produit sans altération.

Si on la fait bouillir long-temps avec de l'eau,l'huile se vaporise, et elle devient friable et d'unaspect cristallin. Lorsqu'on la tient quelques ins-tans à la température rouge-obscure, elle pré-sente une cassure fort analogue à certains fers.L'éther ne la dissout plus qu'en parue,et il resteau fond de la liqueur des paillettes d'Un très-beaujaune, qui ressemblent assez bien à l'oxide d'u-rane natif; ces paillettes, lorsqu'on les chauffebrusquement, se fondent, se volatilisent et sedécomposent en partie. La dissolution éthéréedonne, par l'évaporation, une substance mollequi s'étale à la surface de la peau, et y forme unvernis qu'on ne peut enlever que difficilement.

Analyse de l'eau de mer; par John Murray.'- (Annales de Chimie, t. VI, p. 62.)

L'eau de l'Océan a été analysée par Lavoisier,par MM. Bouillon Lagrange et Vogel, etc.; ellecontient,

Selon Lavoisier :Muriate de soude 0,05576Muriate de magnésie 0,00556Muriates de chaux et de magnésie 0,00257Carbonate et sulfate de chaux. . . . 0,00095Sulfates de chaux et de magnésie. . o,00085

0,0X967

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Pour vérifier ces résultats, M. Murray a faitde trois manières l'analyse de l'eau de mer, prisedans le golfe appelé Frith of Forth, près deLeith: 1.. par cristallisations ménagées et la-vages alternatifs au moyen de l'eau; 2°. en éva-porant à siccité et traitant successivement le ré-sidu par de l'alcool à 0,84, du même alcool mêléde moitié d'eau, du même alcool mêlé de 4- d'eau>et enfin par de l'eau chaude, et en faisant cristal-liser ces diverses dissolutions; 30. enfin, par laméthode générale, qui a été décrite (Annales des.Mines, t. IiI, p. 175.).

Le total diffère peu clans ces trois analyses.Dans la dernière, il a obtenu directement la pro-portion des acides et des bases; savoir : acidemuriatique 0,01337, acide sulfurique 0,00197,chaux 0,00040 , magnésie 0,00202 , soude

DE SUBSTANCES MINII.RA LES. 397.0,013 8 ; et il les a combinés comme il croit pro-bable qu'ils le sont dans l'eau qui les tient en dis-solution. Il entre à ce sujet dans quelques dé-tails; il résulte de son travail que les sels que l'onobtient sont différens , selon qu'on s'est servi detel ou tel agent. Berthollet a fait voir que la forcede cohésion détermine la formation des combi-naisons les moins solubles parmi des sels dissousdans un milieu : M. Murray croit qu'on peutadmettre que l'inverse de cette force, c'est-à-dire, le pouvoir dissolvant, doit produire deseffets opposés et rétablir les combinaisons dé-truites par la force de cohésion; de sorte que,si dans une dissolution concentrée ce sont lescomposés les moins solubles qui se forment, ceseront au contraire les combinaisons les plus so-lubles qui se- formeront dans une dissolutionétendue. De là il conclut que l'eau de mer ren-ferme du sulfate de sonde et des muriates dechaux et de magnésie, et que les sulfates de chauxet de magnésie ne se forment que parrévaporation.Il cite plusieurs faits à l'appui de cette assertion.

En général, dans les analyses bien faites,lorsque l'on donne le muriate de chaux et lemuriate de magnésies comme ingrédiens aveele sulfate de chaux; on ne trouve 'ni sulfate desoude, ni sulfate de magnésie; mais quand onne trouve point de muriate de chaux, on pré-sente souvent le sulfate de soude et le sulfate dem

éagnésieau nombre des incm diens. Selon ledocteur Henry, il y a dans le sel gemme une pe-tite quantité de muriates de chaux et de ma-gnésie avec un peu de sulfate de chaux, maispoint de sulfate de magnésie; tandis que dansles différentes variétés de sel marin, il y a beau

Il a obtenu par la Ire. méthode, par la 2e, par la 3e.Muriate de soude. . . 0,02518 0,02492 0,02180Muriate de magnésie. 0,00294 0,00354 0,00486Muriate de chaux. . . 0,00078Sulfate de' magnésie. . o,00 175 o,o0o8Sulfate de 'eude. . . 0,00027 0,00103 0,0055oSulfate de chaux. . . 0,00100 0,00097

0,05114 0,03127 0,03094

596 'ANALYSES

Selon Bouillon et VogelMuriate de soude . . ... . . . o,o2510Muriate de magnésie. o,0035oSulfate de magnésie 0,00573Sulfate de soude. 0,00015Cârbonates de chaux et de magnésie.. 0,00020Acide carbonique o 00023

0,03496

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598 'ANALYSES

coup de sulfate de magnésie et du sulfate dechaux, mais point de muriate de chaux. Le doc-teur Henry a encore trouvé que la proportiondu sulfate de chaux, mêlé avec le sel de pèche,diminuait à mesure que l'évaporation avançait.;que le sel en contenait

o'16, le 2' 0, , et

le o,o55. Si l'eau eût tenu le sulfate de chauxen dissolution, dit M. Murray, ce sel auraitCommencé à se déposer àl'instant où la liqueur Seserait trouvée diminuée au point de ne plus poil.-voir le tenir dissous en totalité, et il aurait con-tinué à se déposer à proportion que 1 évapora-tion aurait

avancé'et jusqu'à la fin. Le muriate

de sou-le se serait déposé de la même manière,en sorte que ces deux sels auraient été entre euxdans le même rapport (I).

« Le sulfate de chaux se précipite après que l'é-vaporation est arrivée à un certain degré, c'est-à-dire, lorsque la concentration est suffisantepour favoriser l'action du sulfate de soude et dusulfate de magnésie sur le muriate de chaux(2).

( ) L'auteur est obligé de supposer que l'action du muriatede chaux sur le sulfate de soude, n'a lieu qu'à une certaineépoque, ou au moins s'accroît beaucoup à une certaine époquede l'évaporation ; il reconnaît qu'il vient un moment oà le li-quide salé ne retient presque plus de sulfate de chaux.- Ne se-rait-il pas plus naturel et aussi exact d'admettre que la solubi-lité du sulfate de chaux diminue à mesure que l'eau se saturede muriate de soude, sur-tout à la température de l'ébullition?cela paraît d'autant plus probable que la même diminution desolubilité a été observée par rapport au sulfate de soude. (Jour-71a1 cics Mines , t. XXII,. p. Io4. ) Alors l'opinion deM. Murray, sur l'existence simultanée du sulfate de soude etdu muriate de chaux., paraîtrait tout-à-fait hypothétique, etne se trouverait appuyée sur aucun fait.

(2) La décomposition du muriate de chaux, par le sulfate de

P.

DE SUBSTANCES MildRALES. 59La quantité de ce dernier sel diminue à pro-portion que l'évaporation avance, jusqu'à cequ'enfin il ne reste plus de trace de ce sel on desulfate de chaux dans les,eaux mères, qui alorscontiennent seulement du muriate defsnude,muriate de magnésie et du sulfate de magnésie.On n'a pas encore fait mention de ce résultatcurieux, quoique ce soit en conséquence decela que l'on retire en grand la magnésie deseaux mères (de l'eau de la mer ), et qu'on l'ob-tienne parfaitement pure.»

Note sur la salure de l'Océan atlantique; parJ.-L: Gay-Lussac. (Annales de Chimie,

t.ri, p. 46.)Lamarche, officier de marine, a recueilli

de l'eau de mer, à différente S latitudes, pendant.sa traversée de Rio -Janeiro en France, dansl'année 1816; et il l'a remise à M. Gay-Lussacpour qu'il la soumette à quelques essais.

M. Gay-Lussac s'est contenté de déterminerla pesanteur spécifique et la quantité de matièresaline de chaque échantillon. La pesanteur spé-cifique a été prise en pesant le même flacon al-ternativement vide, plein d'eau distillée et, Pleind'eau salée, à la température de 8°. La quantitéde matière saline a été déterminée par l'évapo-ration jusqu'au rouge-obscur..« Cette opérationse fait très-commodément dans un matras dont

soude ou par le sulfate de magnésie, a été observée par la plu-part des chimistes qui se sont occupés du traitement des eauxminérales salées. (Voyez Journatdes Mines, t. K. p. 163; ett. XXII, p. 121.) M. Grenu, un des premiers qui aient faitcette observation, a indiqué le parti qu'on pouvait en tirer pourpurifier certaines eaux salées.

Page 6: Sgo ort ANALYSES - Mines ParisTech

rdiOCe 'ANA LYSES

on tient le col incliné sous un angle de 450, et quel'on agite continuellement pendant qu'il est surle feu, aussitôt que les sels commencent à ledessécher, afin d'éviter les soubresauts. Le bouil-lonnement ne peut rien rejeter au-dehors, et ce ré-sidu donnerait exactement le poids des matièressalines, s'il ne se dégageait de l'acide hydrochlo-vigne , provenant de la décomposition d'unepartie de l'hydrochlorate de magnésie, contenudans l'eau de mer. Il est facile d'évaluer la quan-tité de cet acide en recueillant la magnésie quireste lorsqu'on dissout le résidu de 1 évaporationdans l'eau ; car on connaît le rapport d'après le-quel ces deux corps se combinent. La quantitéde magnésie fournie par chaque résidu étanttrop petite pour être évaluée avec précision, ona réuni tous les résidus, et après en avoir sé-paré la magnésie, on l'a partagée proportionnel-lement au poids de chaque résidu. Comme il esttrès-probabie que cette base existe dans l'eau dela mer à l'état de magnésium, on a corrigé lepoids de chaque résidu en en retranchant celuide l'oxigene contenu dans la magnésie ob-tenue, et en ajoutant le poids du chlore saturépar la quantité de magnésium correspondante.Les résultats ont été réunis dans le tableau sui-vant :

in; SUBSTANCES MINÉRALES:

Lord Mulgrave , aux latitudes de 60, 74 et8o degrés, a trouvé que l'eau de mer, prise àcm mètres de profondeur, contient o,o36o et

o,0354 de matières salines. L'eau recueillie parPages, sur divers- parallèles, depuis le, 45.. de-gré N jusqu'au 56.. degré S, contient à-peu-près0.4e. de matières salines. Bergmann en a trouvéo,o36o dans l'eau prise près des Canaries ; etMM. Bouillon Lagrange et Vogel , o,o56o eto,o58o dans l'eau de l'Océan, àHla hauteur deDieppe et de Bayonne, et oo4o dans la Médi-terranée vis-à-vis de Marseille. »

De ces faits et de quelques autres qu'il discute,M. Gay-Lussac conclut que la salure du Grand-Océan doit présenter de très-petites variations ,si elle n'est par-tout la, même, et fait voir ensuite,

Tome HL 3e. Avr. C c

, ,,,,,,, - , - _,_. ,...,.. ..,._,,.., -...._ -

Latitude. Longitude. Densité.-

Résidu salin.

Calais. Ouest. 1,0278 0,034835° 1W ir 7° / 1,0290 0,036731,59 23,53 1,0294 0,036329, 4 25, i . o,o36621, 0 28,25 1,0288 0,03759,59 19,60 1,0272 °,03486 î9,55 1,0278 0,03773 2 21,20 1,0275 0,035710,0 23, 0 1,0283 0,9367.5 2 S 22,36 1,0289 0,05688 o 5,16 1,0286 0,037012,59 26,56 1,0,2g' 0,037615, 3 24, 8 1,0284 0,0357

17, ' 28, 4 1,0291 0,057120,21 37, 5 1,0297 0,0375' 23,55 45, 4 1,0293 0,8561

Moyenne.. i,p2,86 0,0365

Page 7: Sgo ort ANALYSES - Mines ParisTech

4o ANALYSES

par le raisonnement, que cette conclusion estd'accord avec la théorie.

Il y a 'des causes qui agissent d'une manièreMarquée sur la salure des mers intérieures : cesont principalement l'évaporation, la pluie etl'écoulement de l'eau des fleuves. La densité del'eau de la Baltique est de /,0o94, d'après M. deBuch , et la quantité de matières salines qu'ellecontient est de o,ou 8, selon MM. LichtenbergPfaff et La; de là résulte que la Baltique .re-çoit plus d'eau qu'elle n'en perd, et qu'elle doitla déverser par le Sund dans la mer .du Nord.L'analyse de l'eau de la Méditerranée , parMM. Bouillon Lagrange- et Vogel , porte àisloire au contraire que cette mer perd plus d'eauqu'elle n'en reçoit.

Enfin, si l'on suppose un état primitif de den-site uniforme dans toute l'étendue des mers, ilest impossible que la salure soit plus grande au-jourd'hui-. au, fond qu'a la surface, au moinsd'une manière sensible.

Sur les restesfôssiles de rhinocéros, découvertspar le docteur Wittby, dans une cavernequi fait partie de la roche calcaire avec la-quelle on construit la chaussée de P ou t h ;

par siron,

Home. (Transactions philo-sophiques , 1817. _Partie.)M. Brande a analysé 'une portion de ces os

fossiles et une dent. : il a trouvédans l'os, dans la dent.

Phosphate de chaux. . . . o,6o 0,78Carbonatt ,de chaux. o,28 o,o8Matière animale. 0,02 o,o6Matière terreuse étrangère' o,00 o,o8Eau. . ..... .. ;

DE SUBSTANCES MINRALES, 405Le même chimiste a fait l'analyse d'un os detibia et d'une dent d'un hippopotame, trouvésà Brentford , et de la côte d'un poisson fossiledécouvert à Lyme : il a trouvé

C 2

Phosphate de chaux. . . .dans la delà:

0,70:le

0,5ole poisson.

o,5oCarbonate de chaux. . .

Matière terreuse étrangèreMatière animale

o o60,2o

0,04

o,o5o,58o,o5

0,1g0,20o,o5

Eau. . 0,02 0,oe