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64 ENTREPRENEURS des Territoires MAGAZINE - 94 - JANVIER-FÉVRIER 2016 arc des expositions du Mans, Sarthe] Alors que le parc des expositions de Laval, où se tenait traditionnellement le salon des ETA, a été cédé à un investisseur privé, le rendez- vous des prestataires de travaux agricoles, ruraux et forestiers, était de retour au Mans après trois édi- tions à Laval. Le parcours de visite unique, permet- tant d’apprécier la totalité des machines exposées en intérieur et extérieur, ou les quelques espaces de prise en main de machines (automoteur de pulvéri- sation par exemple), furent moins prisés que l’inté- rieur des stands où le prestataire pouvait obtenir un échange privilégié avec ses multiples fournisseurs. Cette plus-value du salon des ETA fut encore plébis- citée ; c’est bien la raison de son succès auprès des entrepreneurs comme des constructeurs. Le rendez-vous des entrepreneurs Parmi les nouveautés de cette édition 2015, une « nocturne » organisée le mercredi avec l’ouverture du salon jusqu’à 20 heures, ou encore l’espace « conseils ». Si les organisateurs avaient décidé d’abandonner les conférences, qui mobilisaient gé- néralement peu de visiteurs en dépit de leur qualité, l’information « indépendante » avait tout de même sa place. Ainsi, trois stands thématiques étaient ouverts aux entrepreneurs et à leurs équipes. BTS GDEA du CFA La Germi- nière ont renseigné les visiteurs sur la modulation de doses : moyens pour mesurer l’hétérogénéité à la parcelle (drone, capteur de biomasse), puis adapter la dose en conséquence (ici illustrée par l’intermé- diaire d’une maquette d’épandeur d’engrais). Atlanbois a exposé le potentiel de dé- veloppement existant encore pour les entrepreneurs dans la filière bois énergie. L’occasion de rappeler que des aides régionales sont actuellement mobilisées pour les reboisements de peuplements pauvres. At- lanbois précisait aussi les méthodes de mobilisation. Vivea ont réaffirmé le capital humain comme ressource essentielle au sein des entreprises de prestation de services. Pour impliquer les salariés, de nombreux entrepreneurs assurent justement le déplacement jusqu’au Mans avec leur équipe. Près de 75 % d’entre eux viennent sur le salon avec leurs conducteurs d’engins. Le salon des ETA accueille aussi de futurs salariés et gestionnaires d’entreprises. La FNEDT a ainsi reçu les élèves « Tech- nicien gestionnaire de chantier en ETA » du centre de formation de Savy-Berlette (62). Leurs homologues de la promotion 2014-2015 de Montfort-sur-Meu (35) ont reçu leurs diplômes à l’occasion du salon. Installés près de l’entrée sur le stand D5, la FNEDT

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ETA, a été cédé à un investisseur privé, le rendez-vous des prestataires de travaux agricoles, ruraux et forestiers, était de retour au Mans après trois édi-tions à Laval. Le parcours de visite unique, permet-tant d’apprécier la totalité des machines exposées en intérieur et extérieur, ou les quelques espaces de prise en main de machines (automoteur de pulvéri-sation par exemple), furent moins prisés que l’inté-rieur des stands où le prestataire pouvait obtenir un échange privilégié avec ses multiples fournisseurs. Cette plus-value du salon des ETA fut encore plébis-citée ; c’est bien la raison de son succès auprès des entrepreneurs comme des constructeurs.

Le rendez-vous des entrepreneurs

Parmi les nouveautés de cette édition 2015, une « nocturne » organisée le mercredi avec l’ouverture du salon jusqu’à 20 heures, ou encore l’espace « conseils ». Si les organisateurs avaient décidé d’abandonner les conférences, qui mobilisaient gé-néralement peu de visiteurs en dépit de leur qualité, l’information « indépendante » avait tout de même sa place. Ainsi, trois stands thématiques étaient ouverts

aux entrepreneurs et à leurs équipes.BTS GDEA du CFA La Germi-

nière ont renseigné les visiteurs sur la modulation de doses : moyens pour mesurer l’hétérogénéité à la parcelle (drone, capteur de biomasse), puis adapter la dose en conséquence (ici illustrée par l’intermé-diaire d’une maquette d’épandeur d’engrais).

Atlanbois a exposé le potentiel de dé-veloppement existant encore pour les entrepreneurs dans la fi lière bois énergie. L’occasion de rappeler que des aides régionales sont actuellement mobilisées pour les reboisements de peuplements pauvres. At-lanbois précisait aussi les méthodes de mobilisation.

Vivea ont réaffi rmé le capital humain comme ressource essentielle au sein des entreprises de prestation de services. Pour impliquer les salariés, de nombreux entrepreneurs assurent justement le déplacement jusqu’au Mans avec leur équipe. Près de 75 % d’entre eux viennent sur le salon avec leurs conducteurs d’engins. Le salon des ETA accueille aussi de futurs salariés et gestionnaires d’entreprises. La FNEDT a ainsi reçu les élèves « Tech-nicien gestionnaire de chantier en ETA » du centre de formation de Savy-Berlette (62). Leurs homologues de la promotion 2014-2015 de Montfort-sur-Meu (35) ont reçu leurs diplômes à l’occasion du salon.Installés près de l’entrée sur le stand D5, la FNEDT

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et le réseau EDT (UREDT Normandie et Bretagne), avaient notamment organisé un jeu concours « salons d’automne 2015 » en partenariat avec Total. À ga-gner : des cartes carburant d’une valeur de 50 euros. D’autre part, le prix élevé du billet d’entrée pour les non-entrepreneurs (50 euros), a permis d’assurer un visitorat 100 % professionnel. Un aspect décisif pour les exposants.

Les attractions du salon

Cette année plus que jamais, il a semblé évident que les constructeurs de matériels, éditeurs de logiciels et autres fournisseurs de pièces détachées tenaient à ce public d’entrepreneurs. Le salon des ETA se dé-roule à une période creuse pour la profession, aussi synonyme de réfl exions liées au renouvellement des

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machines. Certaines fi liales françaises ont ainsi dé-ployé des moyens importants pour convaincre leur maison mère d’y faire venir les nouveautés dévoilées quelques semaines plus tôt en Allemagne.Parmi les exclusivités dont ont pu bénéfi cier les visi-teurs : l’ensileuse John Deere 8800, les tracteurs Case IH Optum CVX 300, Fendt Vario 1050 ou Val-tra N154, l’épandeur à tablier accompagnateur Che-vance Sniper, la tonne à lisier Samson PGII 27, la remorque porte-caisson Rolland AT18 (voir page 76), les dernières versions des automoteurs Vredo, Ver-

vaet (accompagné d’un container Pichon dédié au stockage en bout de champ) ou encore quelques-uns des derniers combinés de presse-enrubanneuse.L’entrepreneur à la recherche d’une solution combi-nant pressage et enrubannage n’avait que l’embarras du choix, avec la présence des dernières machines disponibles ou bientôt sur le marché : de la McHale Fusion Vario, à la Kuhn FBP 3135 lancée offi ciel-lement lors de l’Agritechnica, sans oublier la Vicon FastBale dont un exemplaire de présérie doit arriver sur le sol français pour cette année 2016.

L’intérêt d’un événement dédié

Le salon des ETA est avant tout un rendez-vous qui rassemble l’ensemble des interlocuteurs des entre-preneurs de travaux : constructeurs, manufacturiers, fournisseurs de composants et pièces de rechange (Landa, Hydrodis, BA Industry, Sepamac), de fourni-tures (ex : fi celles et fi lets chez Tama ou BPI Formi-pac), éditeurs de logiciels spécialisés (Digital DC System, LEA, Portik) ou spécialistes de l’agriculture de précision (Satplan, Isagri). On aura notamment remar-qué la présence de plusieurs capteurs de biomasse. « Désormais, ce sont les entrepreneurs qui font la pro-

motion de la modulation », remarquera un distributeur du GreenSeeker de Trimble. Autre témoin du rôle des entrepreneurs dans la mise en œuvre de la modulation des doses : le stand du réseau Cleo qui met en œuvre des capteurs Yara N-Sensor. Il s’agissait ici d’étendre son maillage territorial en « recrutant ». Et pourquoi pas, trouver des synergies inattendues. Un entrepreneur venu s’informer sur la modulation des doses d’engrais est ainsi reparti avec... un accord avec l’entrepreneur voisin. Après des discussions, ils ont ainsi jugé béné-fi que de s’associer au bénéfi ce de la clientèle.Entre crise de l’élevage et dispositifs de suramortis-sement (que des constructeurs ont jugé opportun de mettre en avant), les intentions d’achat des visiteurs n’étaient pas toujours au rendez-vous. Coté services, la société Airinov cherche à compléter son réseau d’agri-dronistes et fait, dans ce but, appel aux entrepreneurs. Le salon des ETA est alors un lieu d’échanges incon-tournable. Y compris pour plusieurs grands construc-teurs, qui y voient surtout la seule occasion de discuter avec leurs clients entrepreneurs et les conducteurs d’engins employés par ces derniers : « un contact

direct, effi cace et serein que l’on ne retrouve qu’ici », fut une remarque courante à l’issue des deux jours. Le métier d’entrepreneurs de travaux associe des compé-tences matériel aux compétences humaines. On peut se féliciter que ce second aspect soit de mieux en mieux appréhendé par les constructeurs, qui ne voient plus en lui un prestataire gros consommateur d’agroé-quipements, mais un maillon essentiel de l’activité agri-cole.

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