Le journal de la Diaconie du diocèse d’Annecy - N° 6 - janvier 2020 « Nul n’est trop pauvre pour n’avoir rien à partager, nul n’est trop riche pour n’avoir rien à recevoir »

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Yvan Rozier

À l’invitation du père Boivineau, il m’a été donné de

vivre début novembre un événement nouveau dans une vie de baptisé : la participation à la ré-flexion de l’Assemblée plénière des évêques de France à Lourdes, sur l’écologie intégrale, à partir des enjeux que le pape François met en lumière dans l’encyclique « Laudato Si ». Je rapprocherai cet événe-ment d’une autre rencontre toute aussi exceptionnelle initiée fin septembre sur notre diocèse, celle de quelques groupes de per-sonnes fragiles qui, de façon régulière, partagent la parole de Dieu ainsi que des moments de fraternité.

Bien que très différents, ils sont de même nature ! Pourquoi ?

Parce que j’ai découvert dans ces deux situations de très nombreux points communs : Une belle fraternité, vécue aussi bien avec les pasteurs de notre Église, qu’avec des personnes en grande fragilité ; celle-ci s’est manifestée dans les relations par l’écoute, la simplicité et la réciprocité. La capacité de réfléchir ensemble en prenant soin de l’autre et en prenant du temps, manifestant ainsi de nouveaux processus (manières de travailler). La possibilité de faire exprimer les clameurs, comme dit le pape :

expression poétique et incarnée qui illustre ce lien entre les souffrances des pauvres et les souffrances de la terre. L’urgence des conver-sions, la mienne d’abord, que ce soit dans la protec-tion de notre « maison commune » comme dans la façon de vivre la Fraternité.

La place de l’Esprit Saint dans les relations qui se font jour, même à distance.

En cette nouvelle année qui s’ouvre, je souhaite à chacun, de faire cette expérience, et d’entrer dans sa propre conversion intérieure.

Y.R.

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Dimanche de la santé Témoins de la lumière du Christ

L e Dimanche de la Santé est un

rendez-vous dans la lu-mière du Christ, pour tisser des liens entre ceux qu’on appelle les « bien-

portants », professionnels et bénévoles, et ceux dont l’existence est fragile. Il a lieu le 9 février 2020 sur le thème Ta nuit sera lumière. Témoin de l’Évangile, c’est être témoin de la lumière du Christ. La Bonne Nouvelle donne la Lumière du Christ, tou-jours Nouvelle, car elle s’entend encore aujour-d’hui ! Et elle s’adresse à chacun d’entre nous, croyants ou non croyants. Face à la maladie, à la mort, au handicap, à la vieillesse, cette Lumière peut être exorbitante ! La foi peut, alors être ébranlée. La nuit de ceux qui souffrent est mise à l’épreuve du terrain. Près des personnes fragilisées par la maladie ou l’âge, il ne s’agit pas de venir dire de bonnes paroles. Il ne s’agit pas de consoler ou de conseiller. Il s’agit de bien plus que cela ! Notre baptême fait de chacun de nous un témoin de la Lumière qui fait vivre dans la personne de Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Au cours de la visite, il faut que la personne visitée et le visiteur perçoivent qu’ils sont aimés de Dieu, qu’ils s’éveillent ainsi à une nouvelle conscience d’eux-mêmes. C’est cela être témoin de la lumière du Christ. Mais, cela ne peut se faire qu’en offrant une amitié réelle, désintéressée, sans condescendance, faite de confiance et d’es-time profonde.

L e Dimanche de la Santé se vit, en général, en pa-roisse. L’Église invite à

célébrer tous les acteurs de ce monde de la santé : aides-

soignants, infirmiers, médecins, aidants familiaux ou de proximité, pompiers, pharmaciens, les auxi-liaires de vie, équipes d’aumône-ries hospitalières et du domicile… qui œuvrent tous pour plus de bien-être, d’humanité et de digni-té. L’évangile de ce dimanche de la santé est dans Matthieu (5,13-16) « Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde ». Dieu nous fait « sel » et « lumière ». Pas parce que nous le décidons, ce serait de l’orgueil ou

de la myopie. Parce qu’Il nous l’affirme. En effet, Il ne dit pas à ses disciples : « vous devez être le sel de la terre ». Il ne leur dit pas non plus : « À partir de mainte-nant, vous serez la lumière du monde ». Il dit « vous ÊTES le sel de la terre, vous ÊTES la lumière du monde ». Deux fois une affir-mation au présent. Ce n’est pas un désir ou un effort à faire, c’est une révélation : Voilà qui nous sommes à ces yeux. Puisque nous sommes sel, don-nons du goût à ceux qui habitent la terre, modestement mais résolu-ment orientée dans la foi, l’espé-rance et l’amour. En toutes cir-constances. Pas uniquement quand tout va bien.

Puisque nous sommes la lumière, éclairons les ténèbres de la terre, non de notre lumière mais de la Sienne. Notre lumière est celle du Christ révélée en nous.

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(Extraits de l’article publié dans Catholiques 74 du mois de février)

Un chemin est possible ! Journée mondiale

du migrant et du réfugié

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D epuis un peu plus d’un siècle, chaque année, l’Eglise fête une Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié. C’est une occasion pour l’Eglise de rappeler que « la présence des Migrants et des réfugiés, comme de toutes les personnes vulnérables, est une invitation à retrouver les dimensions es-

sentielles de notre existence chrétienne et de toute notre humanité ». Après avoir invi-té les communautés et les sociétés les plus avancées économiquement à se mobiliser autour de quatre verbes : Accueillir, Protéger, Promouvoir et Intégrer, le message du Pape François en 2019 a sonné comme un chemin de libération : « il ne s’agit pas seulement de Migrants ». Il y développe sept points essentiels pour nous montrer qu’il s’agit de nous tous, du « présent et de l’avenir de la famille humaine ».

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« Il ne s’agit pas seulement de migrants, il s’agit aussi de nos peurs. » « Il ne s’agit pas seulement de migrants, il s’agit aussi de Charité. » « Il ne s’agit pas seulement de Migrants, il s’agit de notre humanité. » « Il ne s’agit pas seulement de migrants, il s’agit de n’exclure personne. » « Il ne s’agit pas seulement de migrants, il s’agit de mettre les derniers à la première place. » « Il ne s’agit pas seulement de migrants, il s’agit de toute la personne, de toutes les personnes. » « Il ne s’agit pas seulement de migrants, il s’agit de construire la cité de Dieu et de l’homme. »

Pour continuer à expérimenter et à vivre pleinement ce message,

nous vous invitons à la prochaine Journée Diocésaine

du Migrant et du Réfugié qui aura lieu le 23 février 2020

à La Roche-sur-Foron

Écologie intégrale Pour un monde nouveau

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La présentation par Elena LASIDA aux diacres de notre diocèse et à leurs épouses :

a étonné celles et ceux qui ont découver t que LAUDATO SI’ n’est pas une encyclique du pape sur l’environnement…

mais sur la place et le rôle de l’humain dans la création ; un humain enchevêtré avec les autres éléments, d’une création pas terminée et à laquelle participe activement la plus petite des créature.

a conforté celles et ceux dont la foi cherche à s’exprimer dans la gratitude et la gratuité :

la terre et tous ses fruits sont un don de Dieu dont nous devons rendre grâce chaque jour ;

ce don est pour tous, donc attention de ne pas nous l’accaparer, de ne pas vivre comme des prédateurs :

ni en tant qu’humains contre les autres créatures, ni en tant que riches contre les plus pauvres.

a converti celles et ceux qui doutaient de l’urgence spirituelle de notre époque : l’intégralité (toutes les dimensions) de nos vies sont concernées par une con-

version spirituelle, matérielle, politique, liturgique (célébrer la vie) ; il faut donc quitter un positionnement de consommateur au sein de la création

et nous engager dans une sobriété fraternelle. Il ne s’agit pas de sacrifice mais de construction d’une Alliance avec les

autres, avec la nature, avec Dieu.

Et comment on fait ? Nous avons reconnu quelques repères pour agir :

une POSTURE de principe : veiller aux germes de nouveauté ;

un CRITÈRE pour orienter l’action : le bien-être ne se mesure pas en biens cumulés ;

une CONDITION qui s’impose : privilégier l’unité ;

une CROYANCE à partager : l’avenir est une promesse, pas une menace. Il s’agit moins de protéger nos acquis…que d’accueillir l’inattendu ! Loué sois-tu, Seigneur !

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Elena Lasida, professeure

d’économie à l’Institut catholique

de Paris, économiste et théologienne

uruguayenne.

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Avec nos fragilités Passionnément vivants ensemble

L a Fraternité est un mouvement fondé en 1945 par le père Henri François. Il deman-dait aux membres de sa communauté chrétienne, malades eux-mêmes, de l’aider dans ses visites aux personnes fragilisées par la maladie et le handicap. Il remar-

quait les bienfaits, la profondeur et l’efficacité de ces rapports fraternels de malade à ma-lade. Le mouvement est né à ce moment-là, s’implantant ensuite dans plusieurs pays. La fraternité en Haute-Savoie est née en 1954. Odile Peschard est la responsable diocésaine. (FCPMH 74 : 16 rue André Gide 74000 Annecy / 04 50 51 70 78).

L e rassemblement qui s’est tenu en Haute-Savoie le 12 octobre dernier (pour célébrer les 65 ans du Mouvement dans le diocèse / et 75 ans sur le plan national) a été un moment incroyablement fort. Toutes les personnes présentes ont ressenti la force de la communion et de l’unité. Il n’était certes, pas seulement question d’un anniversaire… Il s’agissait de bien davantage ! La prise en compte de nos fragilités comme une audace de la rencontre, une proposition d’un autre regard sur le monde, dans nos sociétés et pourquoi : au sein

même de l’Église. Tous se sont sentis évidemment recon-nus passionnément vivants ensemble pour reprendre le slogan de la journée diocésaine. Sans aucun doute, tous ont vécu un bien bel élan de la diaco-nie diocésaine.

Vivre un esprit fraternel Aller vers tous. Créer un lien communautaire. Construire un lieu d’épanouissement. Être actif.

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diaconie74@gmail.com

Chers Pères, chers amis,

Dans l’esprit de solidarité et de fraternité qui a été à l’origine de Diaconia 74 et dans la suite du « Voyage fraternel » à Lourdes en octobre 2018, nous poursuivons notre route avec et auprès des personnes les plus démunies du diocèse, en prolongeant notre « Voyage fraternel » sur les pas de sainte Bernadette, cette fois, jusqu’à Nevers.

Comme Bernadette, de Lourdes à Nevers, nous passerons de l’extraordinaire à l’ordinaire de la vie, recherchant ensemble et vivant au mieux notre fraternité. Bernadette disait à propos de la Vierge Marie : « Elle m’a regardée comme une personne ! » Cette reconnaissance, vécue dans la dignité de la personne, de toute personne, quelle que soit sa fragilité, c’est un peu la marque de fabrique de nos Voyages fraternels diocésains.

Aussi, nous vous proposons d’inviter, au nom de la paroisse, telles ou telles personnes (deux ou trois) plus ou moins proches de vos communautés, à préparer avec nous et à participer à ce prochain Voyage fraternel à Nevers (du 26 au 30 octobre 2020). Pour faciliter cette dé-marche, nous vous confions quelques cartons d’invitation. Merci de nous prévenir des invita-tions faites au fur et à mesure.

Vous trouverez au verso de ce courrier les renseignements utiles pour que chacun de vos « invités » puisse participer aux rencontres de préparation, et au Voyage fraternel.

Soyez assurés de notre prière fraternelle,

Yvan Rozier Délégué épiscopal pour la Diaconie

À l’intention des Curés des paroisses du diocèse d’Annecy, des membres des EAP, des diacres, le Secours catholique, la Société Saint-Vincent de Paul, la Pastorale des Migrants, la Pastorale de la Santé, et tous les acteurs de la Diaconie en Haute-Savoie.

Courrier envoyé pour préparer le Voyage Fraternel à Nevers

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Le Voyage Fraternel À Nevers

D ans la suite du premier voyage fraternel que

nous avons vécu à Lourdes en 2018, nous avons souhaité continuer et prolonger le chemin, en inscrivant nos pas dans ceux de sainte Bernadette, depuis Lourdes où la Vierge Marie l’a « regardée comme une personne » disait-elle, jusqu’à Nevers où, devenue religieuse, Bernadette Soubirous a rejoint la simplicité de l’existence. Elle est redevenue une personne « ordinaire » dans le service, l’humilité et la prière… Elle est décédée à 35 ans, à Nevers.

Vous avez déjà envoyé des participants à Lourdes en octobre 2018 : Restez en lien. Associez ceux qui sont déjà partis. Nous leur demanderons de se mettre en lien avec vous, et nous vous proposons de les inviter à nouveau. Réfléchissez à d’autres personnes qui seraient heureuses d’être invitées.

Vous n’avez pas envoyé de participants en 2018 : Mettez-vous en route et n’hésitez pas à contacter les équipes présentes sur votre territoire : la Pastorale des Migrants, la Pastorale de la Santé, le Secours Catholique, la Société Saint-Vincent de Paul, les équipes « Funérailles »,… pour repérer des personnes à inviter.

Vous êtes dans un Mouvement : Vous pouvez bien sûr inviter des personnes. Prenez soin de vous relier à votre (une) paroisse. Dates des rencontres : Pour la préparation du Voyage Fraternel de Nevers : les samedis 18 avril 2020 et 6 juin 2020 (10h-14h) chez les Sœurs de la Charité à La Roche-sur-Foron.

Coût du séjour : 330 € par personne.

Contact : Yvan Rozier, Bernard Satin / diaconie74@gmail.com

Inscriptions : Elles seront envoyées prochainement et seront à transmettre pour le deuxième trimestre 2020.

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C ette messe de Noël a été vrai-

ment importante pour ceux qui ont pu y partici-per et, particulièrement Rosine, en fauteuil, que je visite depuis de nombreu-

ses années et qui n’était pas sûre de pouvoir venir. Quand l’infirmière m’a dit : « vous pouvez l’em-mener » comme elle a été contente ! Elle chante, elle prie avec ferveur, je la sens si présente, si vi-vante, c’est une grande joie pour moi aussi.

Et Jean qui était au fond de son lit, quand je suis passée près de sa cham-

bre. Je l’interpelle « Jean, veux-tu venir à la messe de Noël à la Cafétéria ? » Il s’est levé d’un bond : « oui, je veux venir » et il m’ a suivie. Et cet homme que l’infirmière a accom-pagné alors que la messe était déjà commencée en disant à Jean-Pierre, qui fait aussi partie de l’équi-pe pour les célébrations « veillez sur lui et accom-pagnez-le dans le service après la cérémonie ». Cet homme était en pyjama et, normalement n’était pas autorisé à sortir de son service mais il avait un tel désir de venir à la messe que l’infirmière l’a accom-pagné.

Et Claudie, celle qui avait été tellement émue lors-que je lui ai montré les cartes envoyées pour eux. Le matin lors de mes vi-sites je leur parlais de la messe de Noël qui aurait lieu le soir et Claudie me dit : « je veux écrire une prière et je la lirai ce soir », « oui, bien sûr » et elle l’a écrite avec une telle ferveur. J’étais à côté d’elle. Elle s’arrêtait par moment et écrivait de nouveau. Nous avons vé-cu un moment intense en

silence. Mais le soir lors-que Joseph est allée la chercher elle a dit : « Non je ne peux pas y aller, c’est trop fort pour moi mais vous lirez ma priè-

re », ce que Joseph a fait. C’est vraiment une belle prière.

Marie-Andrée Charles

Messe de Noël à l’EPSM (Établissement Public de Santé Mentale)

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Retour Rencontre des groupes

du 28 septembre Dans la diversité,

plus riches et plus forts !

U ne journée agréable faite de rencontres, d’échanges, de parta

-ges. Nous avons fait la con-naissance de personnes ap-partenant à des groupes dif-férents du nôtre. Nous avons ressenti de l’émotion à vivre en lien avec les groupes de partage de la prison de Bon-neville et de l’hôpital psy-chiatrique de la Roche. Nous étions en communion avec des personnes enfermées dans des murs de pierre et de la maladie. Nous avons vécu une belle célébration autour de l’eau : nous avons pris le temps de prier autrement par la danse, par des chants, par des gestes. En lien avec le texte d’évangile de la Sama-ritaine, nous nous sommes pris la main et 2 par 2, nous sommes allés à la source et nous nous sommes bénis mu-tuellement. C’était un geste très fort. Le temps du repas, dehors sous le soleil auprès de personnes qu’on ne con-naissait pas a été un vrai temps de fraternité, illuminé par le chant d’Hadjara qui a retenti et a été applaudi au delà de la maison du diocèse par des enfants… Des visa-

ges souriants, des cœurs ou-verts à l’inconnu, heureux et enrichis par cette rencontre !

Semeurs de Lumière

Partage à La Roche sur Foron par le groupe de l’EPSM

La Source d’eau vive c’est la Foi.

Boire à la source, qu’elle soit accessible pour tous. C’est comme à la Bénite Fontaine.

Quand on a chaud ça fait du bien de se rafraîchir à la Source. Une source d’eau vive c’est la Foi intarissable. C’est la source d’aimer. Aimer tous nos frères. Laisser couler la source. Une source pour tout le monde. Il faut qu’elle soit visible. L’eau ça fait du bien pour la nature. L’eau pour se rafraîchir pour les randonneurs. Comme l’eau coule dans la nature, la Foi coule dans la nature humaine.

L’eau spirituelle : la Foi.

(Comme le groupe de la prison, le groupe de l’EPSM était absent mais s’était réuni avant le 28 pour nous envoyer ses réflexions de manière à ce que nous les partagions avec les présents).

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Retour (suite)

Partage à la Maison d’arrêt de Bonneville samedi 21 septembre

J ésus est fatigué : ça montre la dimension humaine de Jésus. S’il n’était que Dieu,

il n’aurait pas de la fatigue. Il a besoin de s’asseoir parce qu’il a fait une longue route. Il supporte aussi la fatigue ; il connait nos besoins.

Ce n’est pas la même époque, mais nous aussi on attend quelque chose, quelqu’un, car ça reste vague tout ça. On est un peu la Samaritaine, dans notre situation. Dieu nous la propose aussi cette eau vive, par la Parole. L’eau vive est la Parole de Dieu qui nous est transmise.

C’est un prétexte de demander de l’eau, pour que la nana s’aperçoive qu’il est un pro-phète. L’histoire de l’eau, c’est une excuse, un prétexte. Il pou-vait bien aller la chercher son eau ! Jésus voulait se déclarer comme prophète.

Dans le texte la façon de faire de Jésus est très structurée : il con-vertit, pour qu’elle transmette sa parole. On fait vivre la Parole de Dieu.

Le principe de Jésus, son rôle, c’est de se décaler pour que les gens puissent porter sa parole plus loin. Pour Jésus, il n’y avait pas d’interdits ; il est Fils de Dieu. C’est l’homme qui crée les interdits.

Jésus est venu porter la bonne parole : vous êtes tous frères. C’est l’échange de deux reli-gions différentes, mais lui est au-

dessus de ces différences, il n’y a pas de frontière entre les gens.

Si on n’a pas de relation person-nelle avec Jésus, on ne peut pas

transmettre sa façon à lui de voir les choses ; le but, c’est de trans-mettre sa parole à lui, pas la nôtre.

Ce qui est intéressant, c’est que Jésus n’est pas venu en grand maitre, mais il est venu en petit. Il laisse la femme réfléchir et comprendre devant qui elle est. Il lui donne tout le temps, en l’éveillant avec des questions, peu à peu. A la fin, au fond, elle sait qui est Jésus, mais à son tour elle laisse le temps aux autres de le rencontrer et de comprendre. Le but de l’évangélisation, c’est laisser le temps de comprendre. Si tu dis : « crois ça », ils vont être rebelles. Il faut laisser le temps de comprendre.

Tout se déduit sans être vraiment annoncé ou dit ; c’est la manière dont Dieu se présente à moi.

On voudrait vous transmettre qu’il y a toujours un espoir : Dieu nous le donne. Celui qui

croit en ma vérité n’aura plus à craindre le mal.

Le fond du message, c’est la reconnaissance de Jésus comme le Christ.

Le texte nous engage à essayer de se comprendre quand on dis-cute. Il faut aider n’importe qui. La femme, avant de comprendre que Jésus est le Christ, a accepté de parler avec lui. Ne pas se faire des idées sur l’autre qu’on ren-contre. Ne pas faire de ségréga-tion entre les gens.

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Équipe de la Diaconie... Il y a du nouveau !

J e suis née le 19 août 1944, à Megève, la 14è enfant d’une famille de 15. Ma profession : institutrice à l’école privée de Megève, puis institutrice spécialisée dans des I.M.E. (Institut Médico Educatif). J’ai terminé ma car-rière dans une école publique, à La Roche, en classe de perfectionnement

pour les élèves en difficulté.

Engagements en Église : dès mon enfance j’ai participé aux Mouvements d’Ac-tion Catholique : ACE (que l’on appelait Ames Vaillantes à l’époque) puis la JOC(Jeunesse Ouvrière Catholique) et l’ACO Action Catholique Ouvrière dont je suis toujours membre aujourd’hui.

Ma mission à l’EPSM (Établissement Public de Santé Mentale) : en retraite depuis 2002 j’ai entendu l’appel de la paroisse pour l’aumônerie de cet établisse-ment de soins psychiatriques. Après un temps de discernement et de formation j’ai répondu, et depuis 2004 je vis cette mission, d’abord seule puis en équipe, en visitant chaque semaine les per-sonnes en soin dans cet établisse-ment. C’est principalement un temps de présence et d’écoute. Chaque mois nous avons aussi un temps de rencontre/partage/prière avec une messe à la rentrée, en septembre, à Noël et à Pâques.

Je suis au Prado, en équipe de laïcs : chaque mois nous faisons un partage de la Parole, partage de vie en lien avec les textes de cette famille spirituelle fondée par Antoine Chevrier.

Ma famille : je suis mariée avec Lucien, nous avons un fils et une petite fille et aussi les deux fils de notre belle-fille. Nous habitons à la Roche-sur-Foron.

Engagements dans la société : avec mon mari nous faisons partie du Mouvement Vie Libre, Mouvement d’Aide et d’accompagnement des personnes malades al-cooliques et, par solidarité avec les personnes soignées nous sommes abstinents de toute boisson alcoolisée. Mon mari, avec d’autres militants visite régulièrement les malades en cure de désintoxication. Nous militons également à la CFDT retraités et nous sommes adhérents à l’Université Populaire du Pays Rochois.

Marie-Andrée CHARLES

L’appel à entrer dans l’équipe de la Diaconie : Maryline, responsable diocésaine des aumôneries d’hôpitaux, avec laquelle, lors d’un entretien annuel par rapport à ma mission à l’EPSM, me dit : « tu ne rejoindrais pas l’équipe de la Diaconie ? je pense que tu aurais tout à fait ta place… » J’ai réfléchi, j’en ai parlé à mon mari et Ma-ryline en a parlé à Daniel Pignal qui a été d’accord. Et « me voilà embarquée » dans ce service de la Diaconie avec « mes petits moyens », sachant que Dieu accompagne ceux qu’il appelle.

Équipe Servir la Fraternité

Yvan Rozier Marie-Andrée Charles

Marie-Chantal Boccard

Daniel Pignal Didier Clerc

Pierre Marmilloud

Bernard Satin

Bernard Bidaut

Journal « Servir le Frère » de l’« Équipe Servir la Fraternité » de la Diaconie du Diocèse d’Annecy / Haute-Savoie et Val d’Arly. Journal édité sous forme numérique pour l’envoi par mails et sous forme papier pour une diffusion. Journal réalisé pour le compte des éditions Alpes 74 (Sàrl) par le SEDICOM, directeur de la publication : B. Bidaut, gérant. Coordinateur : Y. Rozier, délégué épiscopal à la diaconie diocésaine. Rédaction : tous les membres de l’ESF. « Servir le Frère », janvier 2020, n° 6. 4 av de la Visitation 74000 Annecy. Courriel : diaconie74@gmail.com. Tél. 04 50 33 09 00 / accueil Maison du diocèse.

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Prière pour le dimanche de la Santé

M on chemin, Seigneur, est parfois bien sombre. Il m’arrive de marcher dans la nuit. Nuit de la souffrance ou de la maladie, Nuit du doute ou du deuil. Et je ne sais plus où je suis…

Toi, sans Te lasser, Tu m’appelles à la Vie, Tu me dis que je suis lumière. Tu m’invites à faire jaillir la lumière

Par mes mains, mes regards de tendresse, Et mes actes solidaires. Permets que mon chemin de nuit s’éclaire, Et que pour d’autres, je sois Lumière.

[ Deux rendez-vous à ne pas manquer ]

Gilles Rebèche, diacre du diocèse de Fréjus-Toulon, fondateur de la Diaconie du Var.