servagri newsletter n_31_2018.pdf · de tomate (« non bio ») est cultivé selon les méthodes de...
TRANSCRIPT
Servagri Newsletter n° 31/2018
Articles
Italie : la production de tomate biologique a
presque doublé en deux ans
06/12/2017
Press release , François-Xavier Branthôme
162 619 tonnes « bio » en 2017, avec un rendement de 69 mT/ha
L'Organisation Interprofessionnelle OI Pomodoro da Industria del Nord Italia (OI)
veut aller au-delà des exigences européennes en matière de production et de
transformation biologique : elle propose une « Charte de Fiabilité Bio » qui
indique les nombreux contrôles supplémentaires effectués sur des tomates
biologiques dans le nord de l'Italie.
Selon les informations publiées dans un communiqué de presse daté du 1er
décembre, les superficies dédiées à la culture de tomates biologiques destinées à
l'industrie de transformation du nord de l'Italie ont presque doublé ces dernières
années, passant de 1 316 hectares en 2015 à 2 310 en 2017. Cette tendance, qui
confirme la demande croissante pour les produits biologiques, également
identifiée sur d'autres secteurs, a été commentée lors de la conférence Tomato
World (30 nov.-1er déc. 2017), le forum industriel organisé à Plaisance par l'OI.
Les données de 2017 montrent que les 2 310 hectares de production biologique
représentent 6,6% des 34 932 hectares de l'ensemble du nord de l'Italie ; mais il
importe également de noter que le reste de la production agricole nord italienne
de tomate (« non bio ») est cultivé selon les méthodes de production intégrée,
caractérisée par une utilisation réduite de pesticides, afin d'offrir au
consommateur un produit non seulement de grande qualité, mais aussi sain et
durable.
En 2017, les vingt entreprises du nord de l’Italie impliquées dans la
transformation de tomate biologique ont transformé 162 619 tonnes métriques
(mT), produites avec un rendement de 69 tonnes par hectare.
En 2017, la principale province de production biologique a été Ferrare, avec 1500,07 hectares, suivie
des provinces de Ravenne (350,25 ha),Parme (184,41 ha), Plaisance (76,43 ha), Reggio Emilia (45,83
ha),Mantoue (37,47 ha), Bologne (35 ha), Vérone (25,94 ha), Crémone (16,41 ha),les autres provinces
du nord de l'Italie regroupant 38,41 hectares.
La Charte de Fiabilité du Bio proposée par le Président Rabboni « Le marché biologique est en croissance et continuera de croître », explique
Tiberio Rabboni, le président de l'OI Pomodoro da Industria del Nord Italia. « A
l'origine de tout, il y a un facteur culturel. Les modes de vie changent et l'on
s'intéresse de plus en plus aux aspects sanitaires de ce que mangent les
consommateurs. Cette croissance ne peut trouver qu'un obstacle sur son
parcours: l’offre de faux biologique. Quelques accidents suffisent à miner la
crédibilité de toute une filière et la confiance des consommateurs. C'est pourquoi
il est crucial que l'offre soit la plus fiable possible.
De ce point de vue, la filière de tomate de transformation biologique du nord de
l'Italie peut déjà offrir au marché et au consommateur final un système complet
de contrôles, de vérifications et d’analyses qui ne se rencontrent dans aucune
autre filière italienne ni étrangère.
Ce surcroît d'évaluations offert par la filière n'est généralement pas connu. D'où la
proposition de créer une Charte de Fiabilité qui décrive les nombreux contrôles
supplémentaires effectués dans le nord de l'Italie. Un outil important que l'OI
promouvra et qui aura comme responsables directs tous les acteurs de la filière. La
Charte - explique M. Rabboni - donnera au public et au marché une connaissance
pertinente du fonctionnement de notre industrie, avec des producteurs
regroupés en OP, des entreprises de transformation qui définissent précisément
les quantités de tomates biologiques, des structures qui accompagnent et
assistent les entreprises pour que la production soit réalisée en totale conformité
avec les techniques biologiques, en les soumettent à des contrôles et analyses
systématiques tout au long du processus de production, des champs jusqu’au
produit transformé, bien au-delà des contrôles nécessaires pour obtenir la
certification européenne des produits biologiques.
De gauche à droite, les participants à la convention Tomato World organisée par l’OI : Gorino Lupi,
Paolo Gazza, Guido Conforti, Giuseppe Romanini, Tiberio Rabboni, Lorenzo Mantelli, Gabriele Canali,
Francesco Scocozza et Marzio Andrea Olgiati.
Cette démarche de filière prend tout son sens en cette fin d’année 2017, au
moment où l’enquête menée par Jean-Baptiste Malet sur la transformation
mondiale de la tomate et parue en France sous le titre ”L’Empire de l’Or Rouge”
vient d’être publiée en Italie aux éditions Piemme sous le titre “Rosso Marcio”.
L’ouvrage, peu favorable à notre filière, qui révèle les agissements de quelques
entreprises peu scrupuleuses, a déjà provoqué une importante vague de défiance
vis à vis des dérivés de tomate dans la population française et européenne.
Sources: OI Pomodoro Industria Nord Italia
Quelques données complémentaires
Evolutions des différents segments de la transformation de tomate biologique en
Italie du Nord au cours des cinq dernières années.
http://www.tomatonews.com/fr/italie-la-production-de-tomate-biologique-a-presque-double-en-deux
ans_2_219.html
La sécurité alimentaire en Tunisie est
menacée, selon l'Institut Tunisien des
Études Stratégiques
Huffpost Tunisie avec TAP
Publication: 22/12/2017 14h07 CET Mise a jour: 22/12/2017 16h56 CET
La Tunisie est appelée à mettre en place une nouvelle stratégie de sécurité
alimentaire qui devrait répondre aux attentes des agriculteurs, des
consommateurs, mais aussi de l’ensemble des citoyens en instaurant de nouveaux
rapports entre les villes et la campagne, les régions de l’intérieur et du Sud et
celles du littoral et du Nord, recommandent les auteurs de la revue stratégique
sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Tunisie réalisée par l’Institut
Tunisien des Études Stratégiques (ITES), en collaboration avec le programme
Alimentaire mondial (PAM).
Tout en reconnaissant que durant les deux dernières décennies, l'agriculture
tunisienne a réalisé d’importants progrès (autosuffisance dans certains produits
comme le lait, viandes, fruits et légumes et l’accès à des marchés externes grâce à
des produits d’un bon rapport qualité/prix), l’étude estime que cette stratégie doit
répondre à plusieurs défis auxquels le pays doit faire face, notamment, la faiblesse
des rendements.
L’étude, présentée, mercredi par Karim Ben Kahla, expert de l’ITES, révèle que
cette faiblesse est particulièrement importante pour les céréales pour lesquelles la
Tunisie est mondialement classée 120 (sur un total de 191 pays) en matière de
rendement des cultures. Le faible rendement des céréales est lié aux problèmes
d’irrigation, de qualité des terres et des intrants, souligne encore les auteurs de la
revue.
S’agissant des risques, l’étude évoque la qualité des sols et la chute de la fertilité
des terres. "Aujourd’hui, 46 % des cultures sont réalisées sur des terres à fertilité
limitée ou très faible, et près de 1 100 000 ha sont cultivées sur des terres
sensibles à l’érosion", révèle l’étude, ajoutant que la dégradation de la qualité des
sols est liée à l’érosion et aux mauvaises pratiques agricoles dont notamment le
recours (indirectement encouragé par les primes de l’État) à la monoculture
céréalière.
Elle recommande dans ce cadre une refonte du système de vulgarisation agricole,
l’actualisation du répertoire des terres agricoles, la revalorisation des techniques
ancestrales (le bio) et le retour vers les systèmes de production sains et
traditionnels.
L’étude a en outre pointé du doigt le gaspillage alimentaire qui reste un grave
problème. Le principal produit gaspillé par les tunisiens est le pain, révèle l’étude
précisant que 16% du pain acheté fini dans les poubelles, suivi par les produits à
base de céréales (10%), les légumes (6,5%), les fruits (4%), le lait et ses dérivés
(2,3%) et les viandes (2%). Dans la grande distribution, le gaspillage alimentaire
atteint 2,8 millions de dinars (source INS) et en moyenne 17 dinars par personne
et par mois dans les ménages, souligne le document.
"Le principal défi durant les prochaines années, sera l’accès physique et
économique aux aliments", soulignent les experts de l’ITES, expliquant que le
ralentissement de la croissance conjugué à la faiblesse du P.I.B par habitant, se
répercute sur la capacité des plus démunis à réduire leurs dépenses relatives à
l’alimentation voire à l’éducation.
La revue recommande le renforcement de l’efficacité du dispositif de protection
sociale qui constitue un solide investissement dans le capital humain et un moyen
efficace d’inclusion sociale, ainsi que la mise en œuvre d’un socle national de
protection sociale contenant les garanties élémentaires de sécurité sociale.
Concrètement, il s’agit d’améliorer le ciblage pour atteindre les familles les plus
démunies et les faire bénéficier de l’alimentation scolaire, la généralisation du
programme des cantines scolaires à toutes les écoles primaires et l’instauration
d’une nouvelle forme de gestion participative des établissements primaires.
Il s’agit en outre d’établir des liens avec les groupes d’agriculteurs locaux,
notamment à travers les organisations communautaires de femmes rurales, et les
cantines pour promouvoir l’utilisation des denrées produits localement et
favoriser le développement local, précisent encore les auteurs de l’étude.
De son côté, le président de l'ITES, Néji Jalloul, a déclaré que le taux de Tunisiens
atteints de diabète pourraient atteindre les 27% en 2027 (près de 18%
actuellement), en plus des nouveaux problème d'obésité qui apparaissent chez les
Tunisiens, ainsi que des problèmes d'anémie.
Quant à la situation de l'agriculture tunisienne, Néji Jalloul a présenté en chiffres
les difficultés auxquelles fait face la Tunisie dans le secteur agricole et les
ressources naturelles dont il est tributaire.
"Nous sommes classés 50e sur 190 pays en matière de pourcentage en terres
fertiles. Ainsi, plus de 18% des terres en Tunisie sont des terres fertiles, ce qui
dépasse la moyenne mondiale qui est de 13%, et fait que la Tunisie détient un
potentiel agricole énorme" a-t-il déclaré, ajoutant que la Tunisie se classe toutefois
9e parmi les pays qui souffrent le plus de stress hydrique, ce qui représente un
danger pour le rendement agricole.
Selon Jalloul, la Tunisie pourrait perdre, d'ici 2050, près de 50% de ses terres
fertiles, et ce à cause de la désertification. Ce phénomène naturel serait dû à
l'érosion et au réchauffement climatique.
S'ajoutent à cela, les menaces planant sur la faune, qui pourrait se voir réduite de
80% à cause de l'utilisation excessive de pesticides, et les maladies venant de
l'extérieur du pays. 80% des nappes phréatiques profondes sont aussi menacées
de disparition, selon Néji Jalloul.
"Ces menaces nous poussent à nous orienter vers l'exploitation du désert et des
richesses marines" a-t-il ajouté.
Néji Jalloul a conclu en soulignant la nécessité de mettre en place une stratégie
préventive pour pouvoir faire face aux changements climatiques qui menacent
l'agriculture du pays. Il a d'ailleurs mis en cause un problème de gouvernance au
niveau des ressources naturelles, de conditionnement, de transport, et de
distribution.
http://www.huffpostmaghreb.com/2017/12/22/ites-securite-alimentaire_n_18892192.html
Secteur oléicole en Tunisie : Améliorer la
qualité, l’efficacité et la compétitivité à tous
les échelons
Webdo.tn Par YC - 17 novembre 2017
Une conférence de haut niveau organisée par la Banque Européenne pour la
Reconstruction et le Développement (BERD) et l’Organisation des Nations Unies
pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) s’est tenue à Tunis. Quatre-vingt
acteurs du secteur oléicole, en provenance du Maroc, d’Europe et de Tunisie
retiennent le thème de l’utilisation de l’innovation et de la technologie et
débattent des dernières tendances et avancées, pour une transformation
substantielle voire une relance du secteur de l’huile d’olive en Tunisie.
Ces trois dernières années, la Tunisie s’est positionnée comme l’un des principaux
pays producteurs d’huile d’olive au niveau mondial. Avec des exportations
annuelles d’une valeur moyenne de 0,5 milliard de dollars US, le pays exporte la
plus grande partie de son huile d’olive en vrac, et certaines de ses huiles en
bouteille connaissent un grand succès au niveau international et figurent parmi
les lauréats de prestigieuses compétitions.
Compétitivité améliorée Grâce à l’élévation de ses standards de qualité et au développement des produits
à haute valeur ajoutée, notamment une production croissante d’huiles d’olive
biologiques, la Tunisie a amélioré la compétitivité et la reconnaissance de ses
huiles, tant sur le marché domestique qu’à l’export.
La BERD et la FAO soutiennent depuis plusieurs années le processus de
concertation en collaboration avec l’Office National de l’Huile de Tunisie (ONH). A
cet effet, Mr Antoine Sallé de Chou, Directeur du Bureau de la BERD en Tunisie a
déclaré : « nous sommes ravis de voir que le dialogue public-privé conduit à un
consensus entre les différents acteurs du secteur et au développement d’une
vision et d’une feuille de route communes. Cela ne peut que contribuer à stimuler
l’investissement pour créer un secteur plus fort et plus compétitif »,
Opérations de mise à niveau Passer au niveau supérieur signifie améliorer la qualité, l’efficacité et la
compétitivité à tous les échelons de la filière oléicole, de l’oliveraie à la table. Cela
inclut de meilleures techniques de culture et de récolte, un transport rapide et
efficace des olives, des moulins bien organisés et des systèmes de traçabilité et de
certification afin de satisfaire les exigences des distributeurs importants et des
marchés haut de gamme.
Durant la conférence, les intervenants ont partagé leurs expériences en matière
de gestion des oliveraies, d’oléiculture intensive et de techniques d’irrigation
améliorées. Ce dernier point est crucial pour optimiser l’utilisation de l’eau qui est
une ressource rare tout en préservant la qualité des olives. Les participants ont
également discuté des innovations dans les technologies d’extraction pour
produire et conserver une huile d’olive extra vierge de haute qualité.
Améliorer la stabilité et la qualité Une table ronde animée par des producteurs tunisiens et internationaux d’huile
d’olive a approfondi le thème de l’importance de la qualité dans une stratégie
commerciale. Les principaux producteurs d’huiles d’olive biologiques tunisiennes
ont beaucoup investi dans la modernisation de leurs opérations en installant des
systèmes d’irrigation perfectionnés, visant à améliorer la stabilité et la qualité,
ainsi qu’un système d’extraction en deux phases.
Pour certains, c’est une initiative qui porte ses fruits et qui a même conduit à
l’obtention de prix dans des concours tels que BIOL, un concours international
d’huile d’olive biologique. Un producteur en particulier a noté que son système
souterrain d’irrigation au goutte-à-goutte produisait de très bons résultats en
termes de rendement et de qualité, tout en réduisant considérablement
l’utilisation de l’eau, soulignant que le secteur pouvait jouer un rôle important, en
particulier pour les petites productions en les incitations à adopter des
technologies plus écologiques et plus efficaces. »
Développer la gamme et le profil des produits offerts Développer la gamme et le profil des produits offerts est également important
pour l’avenir de l’industrie oléicole en Tunisie.
L’huile d’olive extra vierge tunisienne se caractérise par un profil doux et sucré. La
production d’huiles extra vierges ayant d’autres profils, telles que des huiles avec
des goûts différents, des huiles issues de variétés uniques ou des huiles plus riches
en polyphénols, permettrait aux producteurs tunisiens de gagner de nouvelles
parts de marché.
La Tunisie produit également trois fois plus d’huile d’olive biologique certifiée que
l’Espagne chaque année, et un volume encore plus important d’huile d’olive
tunisienne est produit en utilisant des pratiques biologiques ou quasiment
biologiques sans être certifié.
Compte tenu de la demande croissante pour les produits biologiques – le marché
bio américain était évalué à 30 milliards d’euros en 2015 – la Tunisie pourrait
renforcer sa position sur ce marché en s’appuyant sur sa réputation déjà établie
en matière d’agriculture biologique.
Pistes pour l’avenir La coopération et la communication sont vitales dans n’importe quel secteur. La
FAO et la BERD continueront à soutenir ce groupe de travail composé
d’oléiculteurs, de transformateurs d’huile d’olive, d’exportateurs, de représentants
du gouvernement et de représentants des Organisations Professionnelles du
secteur.
Depuis 2015, le groupe de travail s’est réuni sept fois, partageant des
informations, des expériences et des opinions et formulant des propositions
concrètes pour un secteur de l’huile d’olive plus performant et plus inclusive.
« Au cours des deux dernières années, nous avons constaté beaucoup
d’enthousiasme pour le secteur et une ouverture croissante aux nouvelles idées,
comme la création d’un consortium de qualité et de labels de qualité pour les
huiles d’olive extra vierges tunisiennes », a déclaré Lisa Paglietti, économiste et
responsable du projet à la FAO. « Il y a une réelle volonté de changement. »
« Pour avancer, nous devons maintenir cet élan et veiller à ce que tous les
intervenants du secteur soient impliqués et travaillent ensemble à atteindre ce
double objectif : accroitre la compétitivité et la reconnaissance de l’huile d’olive
tunisienne. »
http://www.webdo.tn/2017/11/17/secteur-oleicole-tunisie-ameliorer-qualite-lefficacite-competitivite-a-echelons/
L’Europe réforme l’agriculture
biologique à la baisse
17 novembre 2017 / Claire Lecoeuvre (Reporterre)
Après quatre années de discussions autour d’une nouvelle réglementation pour
l’agriculture biologique, un accord a été trouvé en juin. Il a été adopté lors du
Conseil des ministres européens le 20 novembre. Mais le texte déçoit les acteurs
français du bio, malgré plusieurs avancées, notamment sur les semences.
Quatre années de négociations et de débats houleux avant un accord fragile. La
nouvelle réglementation sur l’agriculture biologique devrait bientôt voir le jour.
La Commission européenne, le Conseil des ministres de l’Union européenne et le
Parlement européen ont abouti à un accord en juin dernier. Mais ce texte, qui doit
être adopté le 20 novembre, ne constitue pas une avancée particulièrement
encourageante pour les agriculteurs bio.. La bataille qui a eu lieu laisse place à
une déception soulagée. « On est passé à côté d’un texte vraiment
catastrophique. C’est un entre-deux, car les lignes rouges que l’on s’était fixées ne
sont pas satisfaites », indique Fiona Marty, chargée des affaires européennes à la
Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des Régions de France (FNAB).
L’un des gros points de désaccord du texte visait la mise en place de seuils de
pesticides. Si les négociateurs ont obtenu un statu quo, la mesure reste
préoccupante. En passant à l’agriculture biologique, les paysans ont fait le choix
de ne pas utiliser de pesticides chimiques et de penser autrement l’agriculture. La
loi a jusque-là acté ce mode de travail : les agriculteurs ont une obligation de
moyen. Mais la Commission européenne a souhaité mettre en place une
obligation de résultat arguant de l’intérêt du consommateur. Plutôt que de
s’intéresser à la manière de cultiver, on regarderait alors l’état des produits.
La mise en place de seuils de pesticides à ne pas dépasser dans les aliments a
provoqué la critique des associations d’agriculture biologique et de
parlementaires écologistes. « On souhaite un produit garanti sans traces de
pesticides pour les consommateurs, expliquait en mars José Bové, député
européen et membre de la commission agriculture. Mais il faudrait alors une
compensation des agriculteurs qui, eux, n’ont pas utilisé de pesticides chimiques.
C’est aux pouvoirs publics d’investiguer pour trouver d’où vient la contamination
et de payer. » La question d’un fonds d’indemnisation des agriculteurs qui
perdraient leur label bio n’a pas porté ses fruits. L’accord trouvé permet aux pays
utilisant déjà ces seuils — l’Italie, la Belgique et la République tchèque — de les
maintenir. Pour la suite, un rapport de la Commission devra être rendu dans
quatre ans pour imaginer l’harmonisation des seuils dans l’ensemble des pays, les
règles à prévoir pour la détection des pesticides et les techniques existantes. Il ne
s’agit donc que d’un sursis de quatre ans.
Utiliser et revendre des semences hétérogènes hors catalogue Par ailleurs, les contrôles annuels seront modifiés. Le nouveau texte traduit le
règlement pour les contrôles officiels liés à la législation alimentaire publié en
mars 2017. Il s’agit d’un passage vers une analyse de risque. Ainsi, les organismes
certificateurs pourront ne pas contrôler chaque année les paysans qui n’ont pas
fait l’objet de non-conformité durant 3 ans. « Le gouvernement français n’a pas du
tout été dans notre sens, restant sur la position d’un allégement des contrôles
alors que le préalable du nouvel accord était de rassurer les consommateurs. Ce
n’est pas normal », estime Étienne Gangneron, référent national de l’agriculture
biologique à l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA). Ce
système permet pour les organismes certificateurs de réaliser moins de contrôles
étant donné que l’augmentation du nombre d’agriculteurs en bio nécessitera plus
de moyens.
Autre déception, rien n’a changé quant à l’étonnante possibilité d’avoir des
parcelles en bio et d’autres en conventionnel sans limite dans le temps. Plusieurs
acteurs souhaitaient qu’après un temps d’adaptation, les paysans ne puissent pas
conserver cette mixité.
Une plutôt bonne surprise du nouveau règlement européen, les
agriculteurs bio pourraient à présent utiliser et revendre des semences
hétérogènes hors catalogue.
Quelques éléments dérangeants se sont glissés dans l’article sur les règles
générales de production. Ni vu ni connu, des produits chimiques ont été ajoutés.
On peut lire que les produits autorisés selon le règlement européen
no 1107/2009 pour l’agriculture conventionnelle peuvent être utilisés. Cela inclut
différents adjuvants, agents synergiques et coformulants, qui s’ajoutent à des
pesticides pour augmenter leur efficacité. « Jusque-là, il y avait une liste fermée
des adjuvants. Là, il n’y en a plus », précise Fiona Marty. Ce qui inquiète surtout,
c’est le retour possible du PBO (Piperonyl butoxide), un adjuvant autorisé en bio
en France pour le nettoyage des lieux de stockage des céréales. Il augmente la
toxicité du pesticide auquel il est associé. À la suite de la publication de plusieurs
études montrant sa toxicité sur l’être humain, l’INAO (Institut National de
l’Origine) a publié un nouveau cahier des charges le 27 mars 2017 pour interdire
son usage dans l’agriculture biologique à partir de septembre 2017. « Cela faisait
plusieurs années que le secteur français se battait contre le PBO. Même les
conventionnels réfléchissent à l’interdire, car il n’est pas indispensable », reprend
la chargée des affaires européennes de la FNAB.
Au cœur d’un texte décevant, une surprise apparaît cependant. Un paragraphe
sur les semences pour lequel le parlement européen a bataillé. Les agriculteurs
bio pourraient à présent utiliser et revendre des semences hétérogènes hors
catalogue (comme les semences « paysannes »). Ils devraient pour cela notifier de
quel type de matériel il s’agit, décrire ses caractéristiques agronomiques et
envoyer un échantillon. Si aucun refus n’est signifié sous 3 mois, l’agriculteur
pourra utiliser les semences voulues. Une liste de matériel biologique hétérogène
devra être créée et envoyé aux États membres et à la Commission européenne.
Des points positifs Cette possibilité ne plaît pourtant pas à tout le monde : « Il faudrait une base de
données pour toute l’Europe. Il va y avoir des difficultés normatives et il n’y a pas
de garanties sanitaires et de production pour ces produits. Cela ne va rien
changer, on sait que, dans la pratique réelle, les agriculteurs, dans les céréales par
exemple, récupèrent déjà les graines des récoltes », déclare Étienne Gangneron.
A l’inverse, Eric Gall, directeur adjoint de l’association IFOAM (Fédération
Internationale des Mouvements d’Agriculture Biologique), est satisfait : « L’idée est
de mettre en place une procédure plus simple pour lister ces semences avec tout
de même des critères de qualité pour avoir la garantie par exemple d’un taux de
germination intéressant. Il y a encore des incertitudes juridiques. La Commission
doit encore proposer des règles d’un point de vue technique. Mais c’est le seul
point positif du texte. Cela ouvre un débat sur les critères d’entrée au catalogue,
puisque ces semences ne sont pas toutes pareilles d’une génération à l’autre, le
critère de l’uniformité doit évoluer. »
Avant de crier victoire, reste donc à voir comment cela pourra être réalisé. « Un
autre point intéressant a été inscrit : l’arrêt des dérogations pour utiliser des
semences conventionnelles non traitées d’ici 15 ans après l’application de la
réglementation », poursuit Éric Gall.
D’autres éléments rassurent tout de même les acteurs du bio. Plusieurs pays
poussaient pour obtenir une autorisation de produire des plantes hors-sol, comme
le faisaient la Finlande, la Suède et le Danemark pour des raisons climatiques. Cela
a finalement été rejeté. Contrairement à la réglementation actuelle, le nouveau
texte indique clairement le lien de la plante et de l’animal au sol. Les pratiques de
culture sont désignées comme étant « une production dans un sol vivant en lien
avec le sous-sol et la roche-mère ». Pour les surfaces cultivées hors-sol et certifiées
bio avant le 28 juin 2017, le texte indique qu’elles pourront se poursuivre dix ans
encore. La période doit permettre aux agriculteurs de trouver une autre solution
pour la suite.
Autre point positif : la nouvelle réglementation « augmente la quantité d’aliments
bio destinés aux ruminants et monogastriques qui doivent être produits à la
ferme », note Stéphanie Pageot, présidente de la FNAB. En effet, alors que 60%
devaient provenir de la ferme pour les bovins, ovins, caprins et cervidés, le chiffre
montera à 70 % deux ans après la date d’application de la nouvelle
réglementation. Pour les cochons, la quantité d’aliments produits à la ferme
passera de 20 à 30 %.
La nouvelle réglementation européenne augmente la
quantité de nourriture produite à la ferme destinée aux
animaux d’élevage.
https://reporterre.net/L-Europe-reforme-l-agriculture-biologique-a-la-baisse
« Une agriculture 100 % biologique
pourrait nourrir la planète en 2050 »
le Monde ment... effrontément
16 Novembre 2017 , Rédigé par Seppi Publié dans #critique de
l'information, #Agriculture biologique, #Article scientifique
Dans quel monde vivons-nous ? Comment peut-on oser, dans un journal qui se
veut de référence, mentir aussi effrontément ?
Le Monde prend ses fantasmes pour des réalités
Selon le Monde Planète du 14 décembre 2017 (date sur la toile), sous la signature
de Mme Audrey Garric, « Une agriculture 100 % biologique pourrait nourrir la
planète en 2050 ».
Il y a, certes, le conditionnel journalistique. Et le bémol en chapô :
« Selon une étude scientifique, le scénario est possible à condition de réduire le
gaspillage alimentaire et de limiter la consommation de protéines animales. »
Les deux premiers paragraphes résument assez bien le propos de la journaliste :
« Les bénéfices du bio pour la santé et pour l’environnement sont aujourd’hui
prouvés. Mais pour ses contempteurs, ce type de production ne pourrait pas être
généralisé, faute de rendements suffisants pour subvenir aux besoins d’une
planète à la démographie galopante. Une idée répandue que réfutent des
chercheurs européens dans une nouvelle étude publiée par la revue Nature
Communications, mardi 14 novembre.
Dans ce travail, le plus abouti sur la question, ils affirment qu’il est possible de
nourrir plus de 9 milliards d’êtres humains en 2050 avec 100 % d’agriculture
biologique, à deux conditions : réduire le gaspillage alimentaire et limiter la
consommation de produits d’origine animale. Et ce, sans hausse de la superficie de
terres agricoles et avec des émissions de gaz à effet de serre réduites. Un défi de
taille, alors que le bio ne représente que 1 % de la surface agricole utile dans le
monde – 6 % en France. »
On peut tiquer sur la première phrase, voire s'insurger. C'est plus qu'une douce
illusion : un gros mensonge.
D'autres médias sont plus objectifs En résumé, cependant, le procédé est intolérable et certainement indigne
du Monde (mais il est vrai qu'on est dans la rubrique Planète). Ou bien
l'agriculture biologique peut (ou pourrait), ou bien il faut changer les paradigmes
– et dans ce cas de manière considérable selon l'étude – et alors elle ne peut pas.
Et comme elle ne peut pas, même au conditionnel, le titre est un gros mensonge.
D'autres titres ont aussi rendu compte de cette étude. Verdict de La France
Agricole : « Impossible sans changements majeurs (étude) ». Sciences et
Avenir titre sur la base d'un texte de l'AFP : « Impossible de passer à une
agriculture 100% bio sans changements majeurs »
Que dit la publi ? Alors ? Confrontation à la réalité de l'étude « scientifique », « Strategies for
feeding the world more sustainably with organic agriculture » (stratégies pour
nourrir le monde plus durablement avec l'agriculture biologique) d'Adrian Muller,
Christian Schader, Nadia El-Hage Scialabba, Judith Brüggemann, Anne Isensee,
Karl-Heinz Erb, Pete Smith, Peter Klocke, Florian Leiber, Matthias Stolze et Urs
Niggli. Résumé (nous découpons en paragraphes) :
« L'agriculture biologique est proposée comme une approche prometteuse pour
parvenir à des systèmes alimentaires durables, mais sa faisabilité est également
contestée.
Nous utilisons un modèle de systèmes alimentaires qui traite des caractéristiques
agronomiques de l'agriculture biologique pour analyser le rôle que l'agriculture
biologique pourrait jouer dans des systèmes alimentaires durables.
Nous montrons ici qu'une conversion de 100% à l'agriculture biologique nécessite
plus de terres que l'agriculture conventionnelle mais réduit l'utilisation du surplus
d'azote et des pesticides. Cependant, en combinaison avec la réduction du
gaspillage alimentaire et des aliments pour bétail concurrents issus des terres
arables, avec une réduction correspondante de la production et de la
consommation de produits animaux, l'utilisation des terres en agriculture
biologique reste inférieure au scénario de référence.
Le rêve des boboécolos bien nourris: plus d'engrais de synthèse, plus de pesticides (ils ignorent que l'agriculture biologique en utilise aussi...), plus d'irrigation...
D'autres indicateurs, tels que les émissions de gaz à effet de serre, s'améliorent
également, mais la fourniture de suffisamment d'azote est un défi. En plus de se
concentrer sur la production, les systèmes alimentaires durables doivent traiter
des déchets, des interdépendances cultures-herbe-bétail et de la consommation
humaine. Aucune des stratégies correspondantes ne nécessite une mise en œuvre
complète et leur mise en œuvre partielle combinée assure un avenir alimentaire
plus durable. »
Des chiffres qui donnent à réfléchir Voilà une brochette d'auteurs – dont la plupart (formule prudente parce que nous
n'avons pas vérifié) sont liés à l'agriculture biologique et payés pour la
promouvoir – qui proposent un résumé bien alambiqué. Notons tout de même
que M. Urs Niggli, directeur du FiBL (Institut de Recherche de l'Agriculture
Biologique) a osé mettre en question certains éléments du dogme « biologique ».
En fait, on ne sort pas vraiment des sentiers battus : l'agriculture biologique
peut... à condition de..., tout cela dans le contexte du postulat que l'agriculture
biologique est/serait vertueuse, alors que l'agriculture conventionnelle a des
impacts négatifs sur l'environnement.
Mais ce n'est pas une étude outrancière, bien au contraire.
Les auteurs trouvent qu'une conversion totale à l’agriculture biologique
nécessiterait la mise en culture de terres en plus dans le monde en 2050 par
rapport à la moyenne de 2005-2009 : dans l'hypothèse d'un écart de rendement
de 8 % entre conventionnel et biologique, ce serait 16 %, contre 6 % de plus dans
le scénario de référence de la FAO. Pour un écart de rendement de 25 %, ce serait
à 33 %.
Les écarts de rendement sont-ils réalistes ? Il est quasiment impossible de discuter de ces chiffres, faute d'en connaître avec
précision les bases. Toutefois, les écarts de rendement sont tirés de la littérature
(qui nous paraît peu crédible) et sont des valeurs plus ou moins actuelles. Le
scénario de la FAO prévoit à juste titre des augmentations de rendement en
conventionnel qui, à notre sens, feront que les écarts avec le biologique se
creuseront pour la simple raison que celui-ci se heurte à des plafonds du fait des
difficultés liées notamment à la fertilisation et la protection des cultures.
Bien que les chiffres ne soient pas directement comparables et doivent être
maniés avec précaution, les rendements du blé en France illustrent cet écart : 32
quintaux à l'hectare en bio quand tout va bien, près de 75 quintaux en
conventionnel.
Kriegsspiel sur une feuille de calcul On peut s'amuser à déplacer les curseurs sur une feuille de calcul. On peut
décréter que ce qui est appelé gaspillage sera réduit de x % (ou x % de plus que
ne le prévoit le scénario de la FAO). Cela permet donc, sur la feuille de calcul,
d'augmenter la part du bio sans recours à des terres supplémentaires. Mais à
niveau de bio équivalent, cela permettrait de réduire l'emprise agricole...
Nourrir le bétail ? Quant à réduire la part des cultures destinées à l'alimentation animale, la réalité
agronomique, économique et sociologique est plus complexe qu'on ne le pense
habituellement (voir notamment ici). Les scénarios qui sont envisagés dans cette
étude – et dans toutes les autres qui nous serinent que « le bio peut... » – reposent
sur une série de contraintes que l'on peut bien qualifier de totalitaires :
interdiction de nourrir le bétail avec des produits issus de terres arables (comment
fera-t-on, du reste, pour les porcs et la volaille ?) ; réduction de la consommation
de viande
Un magicien de la feuille de calcul devrait aussi se pencher sur le problème
suivant : pour son équilibre agronomique – tant du point de vue des apports
d'azote que de la gestion des mauvaises herbes – l'agriculture biologique
autarcique (qui ne fait pas appel à des éléments fertilisants issus de l'agriculture
conventionnelle) et durable doit introduire des légumineuses telles que la luzerne
et le trèfle dans ses rotations. Quel impact sur l'équilibre alimentaire de la
planète ? Ne remplacerait-on pas les céréales et le soja issu de terres arables par
des fourrages issus de terres arables ?
La question de l'azote L'article nous propose aussi un bilan de l'azote. C'est à notre sens du délire. Ce
genre de statistique au niveau mondial – plutôt qu'à l'hectare cultivé, en fonction
de la culture et de l'itinéraire technique – n'a guère de sens.
Nous noterons un brin amusé l'explication du code des couleurs : + 10 kg/ha/an
(en rouge) serait non durablement élevé (nous nous demandons pourquoi...),
mais < −2 kg/ha/an (en orange) est simplement qualifié de déficit.
Qu'est-ce que l'agriculture biologique Et, puisque nous avons abordé la question du sens, rappelons quelques vérités
qui devraient déranger :
1. L'agriculture biologique est un mode de production qui repose sur une
idéologie – ou des idéologies – dépourvue de base scientifique. Bon nombre de
présupposés sont tout simplement faux.
2. L'agriculture biologique, en raison de ces idéologies, se ferme aux innovations
scientifiques et techniques dans les domaines, notamment, de la génétique, de la
chimie agricole, de la phytopharmacie, des sciences vétérinaires et, en aval, dans
l'agroalimentaire, la diététique et la nutrition. Bien pire, le jusqu'au-boutisme des
gourous du bio – pour certains mâtinés d'anticapitalisme – pousse au
renoncement aux progrès qui ont été réalisés dans le passé (par exemple
s'agissant d'« OGM cachés »).
3. L'agriculture biologique est une lubie de riches. Nous pouvons (encore) nous la
permettre dans nos pays – et, en ce sens, un tenant de la libre entreprise ne
saurait contester qu'une demande soit satisfaite par une offre. En revanche, nous
n'avons pas le droit de l'imposer aux pays qui luttent pour leur souveraineté et
sécurité alimentaire, ou encore à un monde qui doit nourrir sa population future.
Qu'il me soit permis à cet égard de regretter profondément qu'une organisation à
vocation mondiale qui s'appelle FAO ait un programme de promotion (à
distinguer de l'accompagnement) de l'agriculture biologique.
4. L'agriculture biologique est dépendante de l'agriculture conventionnelle,
notamment pour la fourniture d'éléments fertilisants organiques (des engrais de
synthèse en quelque sorte « blanchis » par le passage dans des bâtiment
d'élevage conventionnel – certes pas « industriel », on a quand même sa fierté
chez les bio) et pour l'établissement d'un écosystème agricole avec une pression
réduite de parasites, maladies et mauvaises herbes.
5. La production de l'agriculture biologique est non seulement inférieure à celle
du conventionnel, mais aussi plus variable du fait des difficultés de gestion des
parasites, maladies et mauvaises herbes. Tant que l'agriculture biologique est
marginale, cela n'a pas d'effet important sur la sécurité alimentaire, les prix... et
l'ordre public (les émeutes de la faim issues de la crise alimentaire mondiale de
2007-2008 devraient nous faire réfléchir).
Un dernier mot sur l'azote. Tous les scénarios sont fondés sur un azote de
synthèse produit à partir d'énergie fossile (gaz) selon le procédé Haber Bosch, ce
qui permet d'affirmer que le bio est moins énergivore (bien sûr, on ignore à cet
égard la part des fertilisants organiques issus de l'azote de synthèse) et rejette
moins de GES. Il y a des procédés qui font appel à l'électricité – potentiellement
« renouvelable » ou d'origine nucléaire – existants (procédé Birkeland-Eyde) ou en
développement. Cela changera certainement la donne, à défaut de changer la
rhétorique. http://seppi.over-blog.com/2017/11/une-agriculture-100-biologique-pourrait-nourrir-la-planete-en-2050-
le-monde-ment.effrontement.html
Selon l’Insee, le bio est plus
rentable
Par Philippe Brochen — 7 décembre 2017 à 08:02
L'agriculture biologique, un processus difficile à réformer pour
l'UE. Photo Mychele Daniau. AFP
L’institut a étudié en 2013 les activités de viticulture, de maraîchage
et de production de lait de vache dans 1 800 exploitations bio et
28 000 conventionnelles.
Selon l’Insee, le bio est plus rentable
L’agriculture bio est moins productive mais davantage rémunératrice pour ses
paysans que son homologue dite «conventionnelle». C’est ce qui ressort de
l’étude «Les acteurs économiques et l’environnement» publiée mardi par l’Insee,
dans laquelle l’institut s’est intéressée sur l’année 2013 à trois pans d’activité
agricoles : la viticulture, le maraîchage et le lait de vache. Pour ce faire, l’Insee a
choisi un échantillon de 1 800 exploitations bio et 28 000 conventionnelles.
Outre l’aspect financier, l’Insee pointe tout d’abord que, dans ces trois secteurs de
production, la taille des exploitations pratiquant une agriculture bio
est «généralement plus réduite» que celle de ses homologues non bio. Ce qui
n’est pas, à proprement parler, une révélation... En revanche, la moyenne des
surfaces cultivées et rapportées par l’étude est source d’intérêt. Ainsi, les
exploitations viticoles bio «utilisent en moyenne 20% de surface en moins» et la
surface moyenne d’une exploitation maraîchère bio est de «10 hectares contre 30
en conventionnel». Quant à l’élevage laitier, une ferme bio compte «en moyenne
52 vaches, contre près de 60 en conventionnel». Voilà pour les périmètres étudiés
et analysés par l’Insee. Intéressons-nous maintenant à la question économique et,
partant, à la rémunération des producteurs.
Des différence entre les exploitations bio Selon l’institut de la statistique, un viticulteur bio génère en moyenne un chiffre
d’affaires de 17 000 euros par hectare exploité. Soit 46% de plus qu’en
conventionnel. Explication : les prix de vente des vins bio sont de 10% à 40%
supérieurs à leurs homologues. Pour autant, les bassins viticoles recouvrent des
réalités de prix diverses : quand le vin bio bordelais ne dégage que 2% de
valorisation en plus, cette dernière atteint 60% dans le Sud-Est, le Val-de-Loire ou
encore l’Alsace. Enfin, si la viticulture bio demande davantage de travail et donc
de main d’œuvre, la «valorisation» des produits réalisés permet d’obtenir en
moyenne un excédent brut d’exploitation (EBE) de «6 400 euros à l’hectare
contre 3 700 euros pour les viticulteurs conventionnels».
Pour le secteur maraîcher, l’Insee indique que les exploitations bio aux cultures de
plein air affichaient en 2013 un chiffre d’affaires de 10 900 euros à l’hectare pour
leurs légumes contre 12.500 euros pour les exploitations conventionnelles. Mais
les maraîchers bio utilisent moins d’intrants (engrais, amendements...) avec 6.300
euros à l’hectare, contre 8.100 euros pour le conventionnel. De quoi compenser la
production moindre. Et, à la différence de la viticulture bio, en maraîchage, les
besoins de main-d’œuvre sont aussi importants dans les deux modes de
production. Résultat, un hectare en maraîchage de plein air génère 3.300 euros
d’EBE, contre 2.500 euros en production conventionnelle.
Attention, toutefois, prévient l’Insee : «La grande diversité des légumes produits
et de la localisation des productions conduit toutefois à une dispersion
importante des résultats entre exploitations.» Ainsi, alors qu’un quart des fermes
légumières bio dégagent «moins de 1.800 euros d’EBE par hectare», un quart en
retire «plus de 7.900 euros». Et, selon l’institut, cette différence entre les
exploitations bio est encore plus importante en agriculture conventionnelle.
Le circuit court, modèle pour le bio Troisième et dernier secteur étudié : la production de lait de vache. Là aussi, en
dépit d’une productivité moindre (de -20% à -25% par rapport aux élevages
conventionnels), le bio est plus rémunérateur pour l’éleveur, «principalement en
raison d’un recours moins important aux aliments concentrés et au maïs ensilage
dans l’alimentation des animaux et du choix de races plus rustiques». Ainsi, en
2013, le prix du lait bio était en moyenne supérieur de 18% à celui du lait
conventionnel. Insuffisant toutefois pour compenser le différentiel de
productivité : les élevages bio ont réalisé en moyenne un chiffre d’affaires par
vache inférieur de 10% à celui des élevages conventionnels. Mais grâce aux aides
à l’agriculture bio, l’EBE par vache des producteurs de ce lait était en
moyenne «supérieur de près de 20% à celui des éleveurs conventionnels».
Enfin, note l’Insee, le modèle économique des exploitations bio est
essentiellement basé sur la vente en circuit court. Ainsi, «plus de 90% des
maraîchers bio commercialisent tout ou partie de leur production en circuit court.
Et dans 80% des cas, plus de 50% du chiffre d’affaires est réalisé via ce mode de
commercialisation». De quoi inciter les agriculteurs conventionnels en difficulté à
réfléchir plus encore à leur conversion au bio.
http://www.liberation.fr/france/2017/12/07/selon-l-insee-le-bio-est-plus-rentable_1614911
Etude de cas
Slitina pour l’agriculture (Grandescultures)
Vue d’ensemble Société SLITINA pour l’agriculture est une société familiale (3 frères chapeautés par
une femme épouse d’un des frères). Elle est installée en Tunisie et qui a comme
domaine d’activité la grande culture (blé foin et paille) produits sur de deux
fermes.
L’idée de créer cette société a démarré depuis les années 80 mais sa création n’a
été concrétisée qu’en 2009.
Le siège social de la société est située a M’hmadia Gouvernorat de Ben Arous
mitoyenne du Gouvernorat de Tunis. La production se fait sur deux exploitations :
- une située à Ben Arous (Gorgena) d’une superficie de 100 ha ;
- une autre située à Bizerte délégation de Mateur surface 200 ha.
En tout 300 ha de grandes cultures avec un équipement moderne et une
infrastructure moderne pour la conservation de la production (céréales et foin).
Ces zones de production sont considérées comme point de référence national de la
production des céréales et de la paille et foin de bonne qualité.
Ce genre d’agriculture est un choix difficile mais semble être fascinant d’une année
à une autre. Les objectifs atteints satisfont et stimulent les agriculteurs à accepter
des nouveaux défis. Outre l’amour de la terre et le plaisir de travailler en famille
solidaire, l’apport matériel semble être un facteur motivant avec le cours mondial
assez élevé à l’échelle internationale.
Résumé La société a une renommée nationale et a une reconnaissance de toutes les
institutions aussi bien publiques que privées. Elle est sollicitée pour participer à
toutes les foires nationales et internationales dans le secteur des céréales. Cette
reconnaissance morale se joint à la noblesse de ce produit qui nourrit aussi bien les
êtres humains que les bêtes. L’esprit de famille très soudé font la réussite de cette
société. Un des frères joue le rôle de mentor dans cette affaire, même si la femme
partenaire joue un rôle très discret de vraie dirigeante.
300 Ha fournissent une très belle production d’orge et de blé qui couvre une partie
des besoins du consommateur tunisien particulièrement les moins fortunés. Le
couscous et le pain dérivés de leur production sont les aliments de base de presque
100% de la population tunisienne. Le pain est un dérivé consommé
quotidiennement par tous les tunisiens. Les plus pauvres pourraient ne manger
que du pain ( avec des olives, de l’Harissa et de l’huile) pour se rassasier.
C’est dans cet esprit que la famille devient encore plus motivée pour produire plus
pour nourrir plus.
Défi relevé par cette pratique Grâce à l'introduction de méthodes de récolte innovantes et de conservation qui
assurent une qualité unique exemple de diversification agricole, la société accorde
depuis quelques années beaucoup d'attention au secteur des grandes cultures.
Considérant la production initiale des céréales, la société a atteint ses objectifs
dans la production et particulièrement par rapport à la qualité qui est considérée
de catégorie supérieure grâce aux méthodes utilisées dans les différentes phases.
Contexte Le marché de référence des agriculteurs était principalement celui du marché
local. Le nouveau défi du marché global et le dépassement de la seule subsistance
forcent les agriculteurs à comprendre les exigences des consommateurs et à
adapter l'offre des produits à une part de marché en mesure de garantir un revenu
à leur famille.
L'entreprise objet d'étude a compris que l'unique part du marché de référence était
celle de « niche » en assurant la nourriture des êtres humains et même du bétail,
bovins et ovins. Le prix de la viande varie souvent en Tunisie de la disponibilité et
du coût du foin par exemple.
Dans cette société objet de cette étude, la forte caractérisation des céréales et du
foin et de la paille a permis de trouver un positionnement correct du produit sur le
marché méditerranéen et européen.
Buts et objectifs Les principaux buts et objectifs sont de plusieurs ordres :
Humain, c’est la première denrée du tunisien, donc ils vont nourrir une partie de
l’humanité ;
Ethique, adopter une discipline de production en mesure de garantir la qualité des
céréales et offrir un produit de qualité au consommateur ;
Produire de la paille et du foin pour le bétail qui nourrit aussi le même
consommateur ;
Pécuniaire, une bonne production d’une qualité supérieure est une source de gain
et d’apport financier ;
Morale, être considérée comme une référence dans ce secteur.
Niveau d'innovation Grâce à l'approche novatrice de récolte, le produit acquiert une part de marché en
mesure de reconnaître aux producteurs d'un prix éthiquement équitable
Principaux composants ou parties de la pratique La caractérisation du produit à travers les méthodes de culture traditionnelle et
ordinaire.
Le consommateur regarde avec intérêt ce type de production car il est conscient
de la qualité et de la sécurité alimentaire garantie par la certification ou bien par la
qualité et le nom de la société suite a une confiance totale.
Timing - Début et durée L’idée a émergée depuis les années 80 et a démarrée en 2009 avec la production
saisonnière des céréales.
Depuis cette année continue.
Processus - Développement au fil du temps Les principales étapes ont été :
•idée de conception qui a était comme une rêve ou un objectif (1980)
•détermination des ressources (1990-2007)
•réalisation du projet (2007-2009)
•adhésion à la méthode d'agriculture (2009)
•approche avec le marché national (2009)
Surmonter les défis Les obstacles à surmonter sont la bureaucratie, les pratiques de culture, les coûts
de production très élevés qui commencent à se ressentir avec la crise économique.
Le coût de la main d’œuvre a aussi augmenté d’une année à une autre et il y a un
esprit de refus de travailler sur les champs né chez les jeunes qui rêvent de la ville.
Transnationalité Le Trans-nationalisme est pratiqué à travers l'échange de nouvelles demandes de
la part des acheteurs ainsi que des technologies qui évoluent d’une année à une
autre.
Principaux acteurs impliqués La dirigeante a eu l'idée de diversifier une entreprise de famille qui opérait
exclusivement dans le secteur de la production de céréales. Les acteurs principaux
ont été :
•la dirigeante (M.me Samia ELMI)
•l'agronome du projet;
•la famille et les amis.
•L’expérience.
Mécanismes de coordination La comparaison et la mise en commun du projet ont été fondamentales.
La dirigeante s’est chargée de la coordination générale des différentes actions.
Participation Les différents acteurs de la filière impliqués sont des professionnels du secteur des
céréales. La mise en rapport des consommateurs et des clients se réalise à travers
des mini-cours des cultures du blé et du foin et de la paille.
Coût total et source de financement Le coût initial du projet était de EUR 50.000,00. Les ressources ont été utilisées
exclusivement pour 300 ha
Ainsi que pour l’acquisition de tout le matériel roulant obligatoire : tracteurs,
camions, camionnettes, moissonneuses-batteuses.
Contribution financière Autofinancement sans avoir eu recours à aucun crédit.
Budget annuel en Euro Le budget annuel pour cette année et presque égal a EUR 250.000,00.
Impact global Grâce à la réalisation de ce je projet l'entreprise réussit à rester sur le marché et à
mieux supporter la crise économique. Du point de vue social, de nouvelles unités
de travail ont été créées, dont l’une, stable, concerne des catégories
désavantagées (entreprenariat des femmes) et le risque d'abandon des zones
rurales concernées a été endiguée.
Bénéficiaires
-L’environnement;
-les consommateurs ;
-les ouvriers des postes permanents et les saisonniers ;
- l’état - la société est incluse dans le cercle des producteur et fournisseurs de
l’état.
Résultats concrets La société fournit 60 unités de travail malgré l’utilisation d’une technologie
performante pour la moisson.
-Il y a des résultats socioculturels : grâce aux procédés innovants utilisés, à une
politique humaine avec les différents intervenants, la dirigeante a réussi à se
maintenir dans le secteur agricole, dans une zone où le risque d'abandon est de
plus en plus fréquent.
Impact sur la gouvernance N/A
Facteurs de réussite •être avant-gardiste
•avoir la confiance
• être sérieux
•adhérer aux normes et méthodes des grandes cultures.
Barrières, goulots et défis Les obstacles majeurs sont liés à la bureaucratie et au changement de climat qui
détermine une production toujours plus inadaptée à la demande du marché ainsi
que l’absence de soutien de l’état dans ce secteur d’activité comme c’est le cas
dans d’autres secteurs agricoles ou l’agriculteur bénéficient de toute sorte de
subvention directe et indirecte.
Questions futures Il devient toujours plus urgent de constituer une Organisation de Producteurs
opérant dans le secteur des grandes cultures qui sera en mesure de recueillir et de
résoudre les difficultés des agriculteurs.
Transnationalité N/A
Durée La bonne pratique a commencé en 2010 et a une durée illimitée parce que la
dirigeante continuera à travailler dans le domaine des grandes cultures.
Transférabilité Les bonnes pratiques agricoles peuvent être transférées et appliquées partout et
dans tous les secteurs car toujours il faut appliquer les bonnes méthodes et
éliminer qui nous fixé en arrière.
Avis de l'expert Il est souvent rare de trouver une femme se lancer dans le secteur des grandes
cultures. Le directeur administratif de la société est le beau frère de l’agricultrice,
elle opère dans l’ombre pour les grandes décisions et donne une grande latitude
au directeur pour gérer.
C’est une société qui avec un investissement de base de EUR 50.000,00 arrive à
atteindre le chiffre de EUR 250.000,00 après 4 ans d’activité ; elle ne pourrait
qu’être qu’un exemple pour les autres sociétés en matière de croissance rapide
surtout quand on opère dans le secteur de l’agriculture en milieu rural.
Opinion des stakeholders N/A
Nom de l'initiative S.té Slitina Pour l’Agriculture : GrandeCulture.
Pays/région/province/ville etc. Tunisie / Ben Arous / BirMchergua
Tunisie / Bizerte /Mateur / Bhaya ferme Siltina
Organisation(s) administratrice(s) Samia ELMI : initiateur du projet et actionnaire.
Youssef ELMI :Directeur de la société.
Détails des contacts de l'organisation(s)
administratrice(s) Youssef ELMI, tél.: 00216 28711611
E-mail: [email protected]
Personnes interviewées Youssef ELMI
Samia ELMI
Autres sources de documentation N/A
Site Web URL N/A
Auteur principal de ce cas M.me ibticem KAMOUN
L’empalcement satellite de la ferme située àBirMchergua Ben Arous
Photos lors la récolte
Evénements
BIO-EXPO – 2018 :
Salon international de l’agriculture biologique et des industries
alimentaires; du 26 au 27 avril 2018 – palais des congrès – Tunis
« Bio-Expo – 2018 » est un événement qui s’étale sur 2 jours, il vise à rassembler
tous les acteurs du monde agricultural, de l’espace gastronomique à l’espace
beauté et santé au naturel en passant par l’éco-habitat et la découverte d’une
nouvelle forme de tourisme. C’est un rendez-vous entre professionnels et grand
public qui a pour but de promouvoir et valoriser la filière Bio, les produits
naturels et du terroir, le bien être ainsi que l’industrie alimentaire. Plus de 50
exposants seront attendus cette année avec une sectorisation favorisant les
échanges, la prise de contact entre exposants et grand public et la découverte de
produits. Les visiteurs pourront profiter de cet événement exceptionnel grâce aux
différents espaces d’animation, démonstrations, ateliers, conférences et bien
d’autres surprises.
OBJECTIFS DU SALON
•Développer de nouveaux contact
•Vendre et présenter de nouveaux produits
•Fidéliser les consommateurs
•Découvrir et échanger avec le public
•Sensibiliser sur les nouveaux modes de consommation
PROFIL DES EXPOSANTS
Produits Bio (légumes, fruits, olives, huile d’olive, miel, confiture, jus, œufs,
volailles …)
Gastronomie
Emballage Bio
Beauté et santé au naturel (produits cosmétiques bio, huiles essentielles, plantes,
comprimés et compléments alimentaires…)
Eco-habitat (habitat, jardinage, produits d’entretien……)
Eco-tourisme
Industries alimentaires
« Bio Expo – 2018 » est une vitrine du monde de l’Agriculture Biologique et des
Industries Alimentaires qui vous garantit à la fois qualité d’exposition, accueil
d’un large public aussi bien professionnel qu’amateur.
Fieragricola Vérone
31. janv. - 03. févr. 2018 | Foire internationale pour le secteur
agricole
.
Tous les deux ans
La Fieragricola de Vérone est une foire
internationale pour le secteur agricole et
offre comme l'une des foires en Italie
quelques un aperçu complet de
technologies et de produits pour cette
industrie. Il se compose de plusieurs sous-
foires et couvre donc l'ensemble du
territoire: les technologies agricoles, des
équipements pour l'élevage, l'agriculture
matériaux, les énergies renouvelables et
des services pour le secteur agricole
Les exposants présentent leurs contenus innovants et les visiteurs ont la possibilité
d'interagir directement avec des experts.
La Fieragricola aura lieu en 4 jours de mercredi, 31. janvier à samedi, 03. février
2018 à Vérone
Salon International de l'Agriculture 2018
du 24/02/2018 au 04/03/2018
L'Agence BIO et ses partenaires
animeront un nouveau stand éco-conçu
sur l'agriculture biologique et ses
produits lors du prochain salon de
l'agriculture qui se tiendra du samedi 24
février au dimanche 4 mars 2018.
De nombreuses animations grand public
et des événements pour les
professionnels seront proposés,
notamment des démonstrations de
cuisine bio réalisées par des chefs avec la
participation d’élèves de l’Ecole de Paris
de Métiers de la Table (EPMT), des
animations pour les enfants, des quizz
filières...
Le 29/03/2018
Le prochain Séminaire International de l'agriculture biologique organisé par
l'Agence BIO se tiendra le jeudi 29 mars 2018, à Paris (Auditorium Paris Centre
Marceau, Maison de l'Artisanat) sur le thème de l'alimentation bio dans le Monde.
SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE AU
MAROC
du 24 au 28 avril 2018
Sous le thème "Marchés agricoles et
logistique", la 13ème édition du Salon
International de l'Agriculture au Maroc
se tiendra dans la ville impériale de
Meknès, du 24 au 28 Avril 2018
L’agriculture en transition énergétique et climatique avec
les territoires
du 01-02-2018 au 02-02-2018
Organisé par les Chambres d'agriculture de Bretagne, Pays de Loire et Normandie
et leurs partenaires, le 5ème forum Energie-Climat se tiendra début février 2018 à
Acigné (35) en Bretagne
Les chambres d’agriculture des Pays de la Loire, de la Normandie et de la
Bretagne organisent le cinquième Forum Grand Ouest « Énergie-Climat ». Pour
cette nouvelle édition, le Forum valorisera les dynamiques territoriales au service
de la transition énergétique et climatique. C’est une occasion unique pour tous les
acteurs de cette transition énergétique de venir découvrir les démarches déjà
engagées par les agriculteurs pour des territoires à énergie positive !
Articulé autour de conférences, d’échanges et d’ateliers, cet événement
proposera aux participants un programme riche s’étalant sur deux jours.
Ateliers et programme sur www.bretagne.synagri.com ou www.pays-de-la-
loire.chambres-agriculture.fr.
Tél. : 02 99 04 30 00.
N'hésitez pas à nous contacter sur le Site Web:
www.servagri.eu
ou bien sur notre groupe Facebook:
www.facebook.com/servagri.eu
Newsletter rédigée par
Imen AYADI
Coordination et supervision
Sergio CAMPANELLA / Paola PACI