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Vive la rentrée ! Par : Sophie Lacroix Le vendredi 2 septembre dernier, avait lieu notre fête de la rentrée. Dès que la cloche du midi retentit, c’est avec appétit que nous sortîmes dehors pour déguster, comme le veut la tradition, du maïs. C’est au son des rires et de la musique que plusieurs professeurs et élèves bénévoles distribuèrent des croustilles et des jus. De plus, nous avons pu nous amuser à des jeux et des défis dirigés ainsi que grâce à la présence d’un magicien et d’un jongleur qui montrèrent aux jeunes leurs talents sur le terrain de l’école. Le journal étudiant de l’école secondaire Pierre-Laporte Septembre 2016 Vol. 2 No 1

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Page 1: Septembre 2016 Vol. 2 No 1Humans Need Not Apply, il présente Baxter, développé par Rethink Robotics. Cette invention est capable d’apprendre un geste en regardant un humain l’exécuter,

Vive la rentrée !

Par : Sophie Lacroix

Le vendredi 2 septembre dernier, avait lieu notre fête

de la rentrée. Dès que la cloche du midi retentit, c’est

avec appétit que nous sortîmes dehors pour déguster,

comme le veut la tradition, du maïs.

C’est au son des rires et de la musique que plusieurs

professeurs et élèves bénévoles distribuèrent des

croustilles et des jus. De plus, nous avons pu nous

amuser à des jeux et des défis dirigés ainsi que grâce

à la présence d’un magicien et d’un jongleur qui

montrèrent aux jeunes leurs talents sur le terrain de

l’école.

Merci à Mme Charbonneau d’avoir organisé de cette

activité qui commençait bien cette nouvelle année

scolaire !

Mai-Juin 2016 Numéro 2

Le journal étudiant de l’école secondaire Pierre-Laporte

Septembre 2016 Vol. 2 No 1

Page 2: Septembre 2016 Vol. 2 No 1Humans Need Not Apply, il présente Baxter, développé par Rethink Robotics. Cette invention est capable d’apprendre un geste en regardant un humain l’exécuter,

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Actualité

p. 3 Le conseil des élèves Ghislaine Charbonneau

Dossiers

p. 4 Guide de survie : le stress Frédérique Bordeleau

p. 5 La surmécanisation : à l’aube des cerveaux artificiels Stefan Bobu

p. 6 Des produits de beauté plutôt hideux Clara Drolet-Lauzon

p. 7 Gare aux microbilles Clara Drolet-Lauzon

p. 8 Le voyage fantastique François Pelletier

p. 8 CONCOURS : Texte à finir : La légende de Shtappala......

Robert Cadieux

p. 9 L’animation en volume : le témoin de la patience humaine

Ignacio Perezmontemayor Cruz

Culture

p. 10 Kudo et l’épée magique Ignacio Perezmontemayor Cruz

p. 11 Mon coup de cœur littéraire du mois Laura Rodriguez

p. 12 Nouvelle littéraire : Appel manqué Sophia Chan Kong

Ludique

p. 13 Sudoku Sophie Lacroix

p. 14 Recette de scones aux pommes Marie-Pier Lacroix

p. 15 10 probabilités surprenantes Marie-Pier Lacroix

p. 16 Suite du texte à finir : La légende de Shtapalla Robert Cadieux

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Le conseil des élèves

Ghislaine Charbonneau

Avec l’arrivé des élections à l’école, il se peut que

vous vous demandiez si vous avez ce qu’il faut

pour faire partie du conseil des élèves.

Heureusement, le journal La Plume y a pensé et

vous présente donc une liste officielle des

qualités et devoirs d’un représentant de classe.

1. Avant tout, à quoi sert le conseil des élèves?

À représenter l’ensemble des élèves de

l’école.

À faire la promotion de la vie étudiante.

À mettre en place diverses activités ou

comités spéciaux.

À représenter les élèves au conseil

d’établissement (présidence) ou auprès

toutes autres instances.

En gros, c’est le lien direct entre les

membres de la direction, les

enseignants et les élèves.

2. Donc, le conseil des élèves peut travailler ou

être consulté sur :

Le code de vie de l’école

L’amélioration des services offerts aux

élèves (bibliothèque, récupération,

cafétéria, etc…)

Les activités parascolaires

Des projets spéciaux

Tout autre dossier pour lequel la direction

souhaite obtenir l’avis des élèves

3. C’est quoi les responsabilités d’un

représentant de classe?

Apporter des idées et suggestions

concernant la vie scolaire.

Contribuer à l’amélioration de la qualité

de vie dans l’école (par la mise en place

d’activités ou de comités spéciaux).

Représenter les élèves de l’école Pierre

Laporte au sein de la Commission

Scolaire.

4. Pour être un bon représentant de classe, il

faut :

Savoir tenir compte des gouts et intérêts

des autres

Avoir un bon sens de l’organisation, de

planification et de la gérance de son

temps

Pouvoir travailler en équipe, être attentif

aux opinions contraires de la sienne et

savoir tirer profit des forces des autres

Savoir faire preuve de créativité, être

capable de trouver des solutions

originales

Être capable de s’exprimer clairement

Être disponible, accessible et prêt à

assister à des réunions/formations/

activités

Avoir la capacité d’établir une relation de

confiance avec les adultes de l’école

Être autonome, responsable, débrouillard

et honnête

5. Les représentants de classe doivent suivre

certains principes dont :

Tenir compte des opinions, des goûts et

des intérêts de chacun et les respecter.

Associer les élèves aux décisions prises.

Agir dans l’intérêt du plus grand nombre

d’élèves possible car ils représentent

« l’ensemble des élèves et non une petite

partie. »

S’impliquer activement dans le conseil

afin d’avoir un conseil qui est vivant et qui

fait sa marque !

Intéressé? Tout le monde peut se présenter à

la candidature de représentant de classe!

Pour avoir plus d’informations, demandez soit

à votre professeur titulaire ou à Mme

Charbonneau au local de la vie étudiante.

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Guide de survie: LE STRESS

Frédérique Bordeleau

Depuis les tout débuts de l'humanité, l'homme fut

toujours un être stressé. À la base, l'avènement

de cet état était nécessaire à sa survie puisqu'il

lui permettait de réagir rapidement en situation de

danger. Cependant, avec l'évolution de notre

mode de vie, les causes du stress ont été

modifiées et se sont quelque peu «banalisées».

Par exemple, alors

qu'auparavant les

hommes des

cavernes vivaient

une situation

stressante lors d'une

rencontre

impromptue avec un

mammouth, nous,

au XXI siècle, vivons

approximativement

la même chose

avant un examen important, ce qui arrive

beaucoup plus souvent. Cet article sera donc

dédié à un guide de survie pour surmonter le

stress.

Le stress a de nombreuses causes qui sont

regroupées en 5 principales catégories soit la

perte de contrôle, la nouveauté, l'imprévisibilité,

une menace à l'ego, l'anticipation de

conséquences négatives ainsi que l'ambivalence

d'une situation. De plus, certains facteurs

physiques ayant un effet sur l'équilibre

physiologique peuvent créer ou renforcer le

stress telles les prédispositions génétiques ou la

consommation de drogues et d'alcool.

À court terme, le stress peut avoir de nombreux

effets généralement minimes comme

l'augmentation du rythme cardiaque, respiratoire

et de la pression sanguine, la création de

quantités importantes de glucose et une

métabolisation accrue du glycogène. En d'autres

mots, tout pour permettre au corps de réagir

rapidement à une menace (soit la cause du

stress). Cependant, à long terme, le stress peut

avoir des effets plus importants tels des maux de

tête chroniques, des changements drastiques

d'humeur, de l'anxiété, des troubles de mémoire,

des maladies cardiaques, de l'hypertension

artérielle, le syndrome du colon irritable, la

maladie de Crohn et de l'insomnie.

Par conséquent, si on est une personne vivant

beaucoup de stress, il est important de connaître

divers moyens pour remédier à la situation.

Heureusement, diverses techniques existent pour

nous aider à surmonter notre anxiété. Par

exemple, il est recommandé de marcher

quotidiennement au moins dix minutes (ce qui

augmentera le niveau d'endorphine dans le

cerveau, faisant baisser les hormones de stress),

de respirer profondément (ce qui stimule le

système nerveux

parasympathique, nous

aidant à nous apaiser),

d'avoir des plantes chez-

soi, de ne pas utiliser

d'écrans (télé, téléphone

intelligent ou ordinateur)

au moins une heure

avant le coucher,

d'appliquer une pression

sur la jointure entre

l'index et le majeur

(activant ainsi un nerf qui détend la zone du

cœur), de manger des bananes (ce qui, grâce au

potassium contenu dans celles-ci, peut réduire la

tension artérielle) et d'écouter de la musique, ce

qui régularise le rythme cardiaque et diminue les

hormones de stress.

En conclusion, le stress peut être néfaste pour la

santé si on n'y prend pas garde.

Heureusement, grâce aux techniques

mentionnées dans cet article, vous aurez

dorénavant des outils pour le combattre et ainsi

lui résister!

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Surmécanisation

À l’aube des cerveaux artificiels

Stefan Bobu

Une nouvelle révolution industrielle est en cours.

Pour une grande partie des lecteurs, plusieurs

emplois potentiels se verront remplacés par des

machines.

Depuis des décennies, les progrès

technologiques ont bouleversé le monde dans

tous ses aspects. De la machine à laver aux

téléphones intelligents, des milliers d’inventions

ont rendu possible ce qui, à peine quelques

années plus tôt, paraissait inimaginable. Or,

plusieurs appareils d’aujourd’hui sont capables

de construire, de déplacer, de classer et même

de programmer à un rythme impensable pour

l’être humain. Bien que certains se réjouissent de

l’apparition de ces outils, d’autres s’inquiètent de

l’impact qu’aura l’automatisation sur le marché du

travail.

À San Francisco, un médecin du nom d’Igor

Barani utilise un système informatique qui

analyse les radiographies de centaines de

patients. Entièrement indépendant, le logiciel

développé par la compagnie Enlitic détecte des

tumeurs 50% mieux qu’un être humain. Mais ce

n’est pas tout : ce logiciel-médecin est capable de

comparer des diagnostics du monde entier, ainsi

que de tirer des conclusions par rapport à des

milliers de cas. Nouvellement conçu, ce

programme fait partie d’une génération de

« cerveaux artificiels » qui pourra remplacer des

millions de travailleurs.

« Nous ne voyons que le sommet de l’iceberg,

Aucun emploi n’est à l’abri » affirme Sebastian

Thrun, professeur à l’université Stanford, aux

États-Unis.

Des caisses automatiques des supermarchés aux

robots déplaçant des marchandises, les

machines causeront des pertes d’emplois

gigantesques dans les années à venir. Un parfait

exemple de surmécanisation est l’apparition de

voitures autonomes. En effet, l’arrivée imminente

d’automobiles sans conducteur aura un impact

énorme sur le secteur du transport. D’après le

Financial Post, il y aurait près de 300 000

conducteurs de camions au Canada. Selon le

professeur Thrun, ces emplois «n’existeront plus

d’ici les prochains 20 ans.»

Les possibilités dans le domaine de la robotique

sont quasi-infinies. Le youtubeur C.G.P. Gey

insiste sur ce point. Dans sa vidéo explicative

Humans Need Not Apply, il présente Baxter,

développé par Rethink Robotics. Cette invention

est capable d’apprendre un geste en regardant

un humain l’exécuter, pour ensuite reproduire ce

geste des milliers de fois. De plus, Grey présente

des machines pouvant remplacer des travailleurs

dans les domaines de la finance, de la

pharmacologie, de l’administration ainsi que dans

la programmation.

Quels sont les avantages de machines

intelligentes dans l’industrie?

Le robot Baxter, capable d’apprendre en regardant

Utiliser des robots au lieu de travailleurs est un

incontournable pour les compagnies. En effet, les

« cerveaux artificiels» travaillent constamment,

sans faire d’erreurs et sans se fatiguer. Ils

peuvent exécuter plusieurs tâches à la fois, sans

succomber au stress et sans demander de congé

pour maladie ou d’augmentation salariale. Mis en

pratique, cela équivaut à moins d’accidents pour

les automobiles intelligentes, de meilleurs

diagnostics pour les logiciels médicaux et une

meilleure productivité dans tous les secteurs

d’activité. D’ailleurs, une étude menée par Carl

Benedikt Frey et Michael

Le Camion 100% autonome de Marcedes-Benz

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Les caisses libre-service de McDonald

Osborne, publiée dans The Economist, indiquait

qu’au Canada, 45% des travailleurs étaient

potentiellement remplaçables par des robots. Ce

nombre s’élève à 47% aux États-Unis et à 49%

au Japon. Nécessitant uniquement de l’entretien

et de l’électricité, les circuits de silicone sont

beaucoup plus rentables que les cerveaux

humains.

Connaissant tous ces facteurs, on ne peut

s’étonner de voir des machines remplacer

jusqu’aux employés sans expertise. Ainsi, toute

personne ayant récemment visité un restaurant

McDonald ou un supermarché a pu remarquer

des caisses libre-service, où l’on peut

commander sans l’intermédiaire d’un employé.

D’après C.G.P. Grey, ces caisses représentent à

merveille le phénomène actuel de

surmécanisation: « Là où il y avait auparavant

trente travailleurs, il y a maintenant un seul être

humain gérant trente robots-caissiers. » Bref, en

plus de menacer des postes professionnels, la

robotisation affecte jusqu’aux emplois

temporaires, souvent la seule source de revenu

des adolescents.

Il est certain que les robots d’aujourd’hui

influenceront l’économie de demain. Le marché

de l’emploi ne se transformera pas en laboratoire

informatique du jour au lendemain, mais plusieurs

compagnies se procurent déjà des engins comme

Baxter. Tout comme le muscle mécanique a

remplacé le cheval au XXe, les cerveaux

informatiques prendront lentement la place de

bien des travailleurs dans les années à venir. La

génération actuelle devra affronter cet obstacle

phénoménal en s’adaptant au monde ultra-

dynamique dans lequel nous vivons.

Des produits de beauté plutôt hideux

Clara Drolet-Lauzon

La plupart des produits de beauté sont nocifs

pour la santé. Pas uniquement le maquillage,

mais aussi les produits d’hygiène corporelle. Les

scientifiques convergent tous vers ce même

constat depuis quelques années.

Combien de ces produits utilisez-vous tous les

jours? Votre savon pour le corps, votre

shampoing, votre revitalisant, votre dentifrice,

votre désodorisant, votre parfum, vos produits

coiffants, votre crème. Et pour beaucoup de

femmes, ajoutez à cela le maquillage. Selon des

données américaines, les femmes utilisent en

moyenne douze produits différents chaque jour

soit deux fois plus que les hommes.

Nous, les adolescentes, sommes spécialement à

risque, car nous sommes celles qui utilisent le

plus ces produits de beauté. De plus, à cette

période de notre vie, notre système reproducteur

et endocrinien (hormonal) est encore en

développement et est plus susceptible d’être

affecté par ces ingrédients toxiques qui s’y

cachent.

On retrouve les parabènes – facilement absorbés

par l’organisme – dans environ 80 % des produits

de beauté. Selon plusieurs études, ils seraient

liés au développement du cancer du sein. Les

chercheurs ont décelé une quantité importante de

parabènes dans des seins attaqués par une

tumeur. « D’autres études ont prouvé que les

parabènes pouvaient activer les récepteurs de

l’œstrogène impliqués dans le développement de

certains cancers du sein », peut-on lire sur le site

du Réseau des femmes en environnement lié à

l’UQAM.

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Gare aux microbilles

Clara Drolet-Lauzon

Les microbilles sont de minuscules particules de plastique

invisibles à l’œil nu. De nombreux shampoings, dentifrices,

désodorisants, crèmes, fonds de teint, vernis à ongles,

ombres à paupières, crèmes solaires, mascaras, colorants

pour cheveux, lotions après-rasages, chasses moustiques

et savons en tout genre en renferment. Celles-ci ne sont

pas dangereuses pour la santé humaine. C’est plutôt sur le

plan écologique que cela pose un problème. Elles polluent

les eaux. Pour vous donner une idée, dans une bouteille

de 150 ml d’exfoliant, soit un format standard, il peut y

avoir jusqu’à 2,8 millions de microbilles.

À l’heure actuelle, nous retrouvons ces microparticules

dans le fleuve Saint-Laurent, jusqu’aux Grands Lacs et

dans tous les océans. Plusieurs scientifiques déclarent

que nous sous-estimons l’ampleur des dommages. Il est

quasiment impossible de retirer les microbilles de l’eau,

car en la filtrant, nous éliminerons trop de micro-

organismes essentiels au maintien de l’écosystème.

Cependant, nous pouvons encore restreindre notre usage

de ces produits polluants. D’ici 2018, le Canada, comme

plusieurs autres pays, interdira la vente de produits

utilisant des microbilles. Toutefois, aujourd’hui, les

compagnies ne sont pas obligées d’inscrire la présence de

celles-ci sur leurs produits. Il est donc très difficile de faire

un choix éclairé. Néanmoins, de plus en plus de

compagnies mettent en marché des produits

complètement naturels. À surveiller !

Les phtalates sont aussi pointés du doigt. Les

objets en vinyle, ayant comme ingrédient des

phtalates, relâchent cette substance dans l’air

ambiant et les contenants de plastique, en

présence de graisse ou de chaleur, contaminent

des aliments avec lesquels ils sont en contact.

Les phtalates stoppent les actions de la

testostérone, hormone mâle, imitent l’œstrogène,

hormone femelle, et altèrent la production

hormonale de la thyroïde. Tout cela cause

beaucoup de méfaits sur la santé humaine. Ces

substances sont liées à des malformations au

niveau des organes reproducteurs, à des

naissances prématurées, à des problèmes de

fertilité, à une puberté hâtive chez les filles, au

développement du diabète de type 2, de l’obésité,

d’allergie, d’asthme et de cancers. Dès 1999,

l’Union Européenne a interdit l’usage de six

phtalates dans les produits destinés aux enfants

de moins de 3 ans. En 2009, les États-Unis ont

adopté des réglementations semblables.

Cependant, le Canada n’a fait qu’émettre les

règles visant à limiter l’utilisation de certains

phtalates sans toutefois les bannir.

Le triclosan, reconnu comme étant un

antibactérien, se retrouve dans beaucoup de

savons, mais aussi dans toutes sortes d’objets.

C’est pourquoi il est possible d’ingérer cette

substance par la peau, la bouche, l’intestin ou par

inhalation. Celui-ci est capable de modifier le

fonctionnement de la thyroïde, une glande

essentielle au bon fonctionnement de notre

système. De plus, il pollue nos cours d’eau et se

décompose en particules cancérigènes. Ensuite,

il bouleverse le bon fonctionnement des reins, du

foie et de certaines glandes des animaux.

Les alkylphénols qui, en plus d’être présents

dans les cosmétiques, le sont aussi dans les

détergents, les pesticides, la peinture et les

plastiques. Très néfaste pour la biodiversité des

océans, ils nuisent à la fertilité et sont

potentiellement dangereux pour le fœtus. Des

études sur les animaux révèlent que cette

substance diminue la quantité de

spermatozoïdes, déséquilibre la production

d’hormones sexuelles et est la cause d’anomalies

génitales.

Alors, qu’est-ce qu’on fait ? Essayons de

diminuer notre utilisation des produits de beauté

et ayons recours à des solutions de rechange.

Par exemple, utiliser du henné à la place d’un

colorant capillaire industriel ou un pain de savon

plutôt que du nettoyant liquide.

Comme quoi, se laver, se maquiller, ou se

parfumer… c’est loin d’être banal ! Espérons que

Santé Canada muscle enfin ses réglementations.

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Le voyage fantastique

François Pelletier

Enfin ! La réalité dépasse la science-fiction ! Tout

ça grâce à l’équipe de chercheurs

interuniversitaire de la Polytechnique, de

l’Université de Montréal et de l’Université de

McGill dirigée par le Professeur Sylvain Martel. Il

y a cinquante ans déjà, sortait un film de science-

fiction qui émerveilla toute une génération; « Le

voyage Fantastique» . Dans ce film, une équipe

de chercheurs miniaturise un vaisseau ainsi

qu’un équipage qui a pour mission de guérir un

homme de l’intérieur. Eh bien aujourd’hui, ces

universitaires ont réalisé un exploit semblable en

développant une nouvelle nanotechnologie qui

va révolutionner les traitements contre le cancer.

Il s’agit d’une nouvelle méthode d’injection de

médicaments qui permet de cibler les zones

actives dans les cellules cancéreuses. Cela

consiste en une « armée d’agents

nanorobotiques » constituée de bactéries

autopropulsées grâce à leurs flagelles. Ces

derniers permettent au médicament de

progresser profondément dans la tumeur jusqu’à

son centre. Ce traitement ciblé est beaucoup plus

précis et délicat que la chimiothérapie qui, elle,

laisse des séquelles et des effets secondaires.

Les bactéries utilisées par les chercheurs sont

munies de deux systèmes d’orientation naturels

qui leur permettent de cibler les parties. Le

premier est semblable à une boussole, qui

fonctionne grâce à la combinaison de

nanoparticules magnétiques, ce qui lui permet de

se déplacer dans le sens d’un champ

magnétique. Le deuxième est un capteur de

concentration d’oxygène qui va orienter les

bactéries vers le centre de la cellule cancéreuse

et vers les zones dites « hypoxiques », pauvres

en oxygène, et qui sont les plus actives. En

exposant les bactéries à un champ magnétique,

on peut diriger la masse vivante par ordinateur et

la diriger vers le centre de la tumeur ou les

bactéries cibleront les zones actives où le

médicament sera diffusé.

Cette nouvelle technique innovatrice permettra un

traitement plus efficace du cancer et beaucoup

moins violent et radical que la chimiothérapie qui

détruit les cellules de toute une région du corps,

opération à laquelle survivent parfois les zones

hypoxiques étant les plus actives. Cela évitera

aux patients les conséquences sur le corps que

provoque la chimiothérapie en plus de leur

donner de meilleures chances de survie.

Source

http://www.polymtl.ca/carrefour-actualite/nouvelles/une-armee-de-

nanorobots-cible-avec-precision-des-tumeurs-cancereuses

Le Voyage fantastique du Professeur Sylvain Martel

https://www.youtube.com/watch?v=vBM470G9WAM

La légende de Shtappala

Robert Cadieux

Dans une forêt lointaine vivait une tribu de

guerriers chasseurs téméraires et persévérants :

les Phasseta-aphères.

Tous les deux ou trois jours, quand le soleil

laissait un peu de place aux nuages, les

chasseurs partaient quérir ce dont le village

nécessitait en termes de nourriture. Après le

cérémonial du Tourelou, rituel du départ durant

lequel les femmes et les enfants combattaient les

sanglots afin d’inspirer le courage et l’agilité aux

preux, les gaillards recouverts de peaux et de

crottin, camouflage oblige, filaient à l’indienne

malgré une carence d’antécédent hindous.

Équipés de lances, de couteaux et de la corne de

Buse, huchet archaïque gossé à même celle du

Bison local que seul le grand chef Matenphère

pouvait honorer de son souffle afin d’en propulser

le son de la chasse, ce chant alimentaire, ou

élémentaire, qui sonnait le début de la prédation

instinctive, cette éternelle quête du mammifère

humain pour le remplissage de sa panse, les

hommes étaient prêts... (suite, p 16)

CONCOURS Texte à finir

En fouillant dans mes archives, j’ai retrouvé ce texte du 21

septembre 2009, que je n’avais jamais terminé. En le relisant,

l’idée m’est venue de faire appel au talent et à la créativité de

nos lecteurs pour en inventer la fin. Les textes reçus seront jugés

par un jury d’enseignants et de parents de façon anonyme. Le

texte choisi sera publié dans notre prochain numéro. Allez à la

page 16 pour plus d’information.

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9

L’animation en volume

Le témoin de la patience humaine

Ignacio Perezmontemayor Cruz

L’animation en volume, connue sous le nom de

stop-motion, est une technique d’animation qui

consiste à prendre des photos d’objets inanimés

qu’on bouge petit à petit pour simuler le

mouvement. Ce procédé qui existe depuis plus

d’un siècle continue à impressionner le public

aujourd’hui avec des films tels que « Kubo et

l’épée magique ».

Un peu d’histoire :

En 1887, un jeune George Méliès découvre par

accident qu’en coupant une partie du film, il

pouvait faire croire que les éléments

disparaissaient puis réapparaissaient. Intrigué par

cette découverte, il expérimente avec sa caméra

et développe ensuite un grand nombre de

techniques qui reposent, entre autres, sur le stop-

motion pour donner une illusion du surnaturel. Ce

n’est pas pour rien qu’on l’appelle le père des

effets spéciaux! Toutefois, le premier court-

métrage entièrement animé avec l’animation en

relief ne sort qu’en 1898. Réalisé par J. Stuart

Blackton et son collègue Albert E. Smith, « The

Humpty Dumpty Circus » nous présente un

cirque composé uniquement de jouets qui

bougent comme par magie. On raconte que les

jouets de la fille de Smith ont été utilisés pour la

production.

Dans les années qui suivirent, l’animation en

volume a beaucoup servi à donner un sens de

réalisme jamais vu auparavant aux films de

fantaisie. En effet, tant les batailles de dinosaures

dans « Le monde perdu » que le gorille King

Kong, dans son film éponyme, ont marqué le

cinéma pour toujours. Plus tard, ce furent, entre

autres, les batailles et les monstres spatiaux dans

« Star Wars » et « Star Trek » qui influencèrent à

leur tour une nouvelle génération.

Pendant ce temps, les courts-métrages faits

entièrement d’animation en volume, bien que

profitant peu à peu des nouvelles techniques

telles que le « Claymation » (l’utilisation de

personnages faits en argile ou en pâte à

modeler), étaient peu nombreux. Le premier à

gagner un oscar fut « Closed Mondays » en

1975. De plus, le premier film d’animation en

volume intitulé tout simplement « Pogo » ne sortit

qu’en 1980 et ne fut diffusé qu’à la télévision.

Les années 80 furent très importantes pour

l’animation en relief car elle gagna beaucoup de

popularité. Ce fut au cours de cette période qu’un

grand nombre de personnages encore très

populaires émergèrent tels que Bob le Bricoleur,

Pingu et le célèbre duo Wallace et Gromit.

Toutefois, on dit que ce ne fut qu’avec le film

culte de Tim Burton « L’étrange Noël de monsieur

Jack » que l’animation en relief fut reconnue à sa

juste valeur. Depuis, le nombre de films utilisant

cette technique augmenta considérablement,

nous offrant ainsi des vrais trésors tels que

« Coraline » aussi réalisé par Tim Burton,

« Fantastique maître renard » par l’illustre Wes

Anderson et « Poulets en fuite » par les créateurs

de Wallace et Gromit.

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10

Kubo et l’épée magique

Ignacio Perezmontemayor Cruz

Résumé : Le film

raconte l’histoire de

Kubo, un petit garçon

borgne qui a des

pouvoirs magiques

extraordinaires tels

que donner vie à des

figures d’origami avec

le son de son

« shamisen » (une

guitare japonaise qui

n’a que trois cordes).

Pendant le jour, il

travaille comme conteur au village près de la

grotte où il habite avec sa mère. Celle-ci,

possédant aussi des pouvoirs similaires à ceux

de son fils, lui raconte des histoires au sujet de

son père et de sa mort aux mains du méchant

empereur de la Lune et le prive de sortir dehors

la nuit tombée, de peur que le monarque

assassin le trouve et vienne lui prendre son autre

œil. Un jour, Kubo lui désobéit, ce qui cause

l’arrivée des laquais de l’empereur. La mère de

notre protagoniste l’aide à s’enfuir avant de périr

aux mains des serviteurs du mal. Avec l’aide de

macaque (un jouet de bois à qui la mère de Kubo

a donné vie afin de le protéger) et scarabée (un

insecte anthropoforme amnésique qui a toutes

les capacités d’un samurai), Kubo devra voyager

à travers des endroits fantastiques et faire face à

des nombreux périls pour trouver le casque,

l’armure et l’épée magique qui l’aideront à vaincre

l’empereur de la Lune.

Critique : J’ai toujours été un grand fan de

l’animation en volume et les films de la

compagnie américaine Laika ne m’ont jamais

déçu. Donc, dire que suis allé voir Kubo avec des

grandes attentes est un euphémisme.

Heureusement, après le visionnement du film, je

peux affirmer que le studio a encore réussi à

nous livrer une histoire créative, touchante et

surtout incroyablement belle. En effet, la plus

grande force du film est son animation et la

grande attention qui est accordée aux détails. Les

personnages ont des visages extrêmement

expressifs ce qui les rends touchants et

sympathiques. Les scènes de combats ou celles

démontrant les pouvoirs de notre jeune héros

sont particulièrement impressionnantes. Les

scènes où notre jeune héros raconte des

histoires avec des figures d’origami auxquelles il

donne vie avec son shamisen sont devenues

mes préférées. J’ai particulièrement aimé que le

style des personnages, en particulier celui de la

mère de Kubo, s’inspire du vieux style artistique

des peintures japonaises. La bande sonore est

sublimement composée par Dario Marianelli qui

mériterait un deuxième Oscar, car elle réussit à

transmettre le ton épique et émotionnel du film au

public. De plus, l’interprétation de la chanson

« While my guitar gently weeps » par la

chanteuse russe Regina Spektor, à la fin du film,

est incroyable. J’ai adoré qu’ils aient choisi cette

chanson car ses paroles reflètent une partie de

l’histoire du film. Le fait qu’ils aient utilisé un

shamisen au lieu d’une guitare lors de

l’enregistrement de cette chanson la rend encore

plus pertinente et lui donne une touche spéciale

qui m’a beaucoup plu. Du côté de la distribution

vocale, le seul qui ressort vraiment du lot est

Matthew McConaughey dans le rôle de

Scarabée. Ce rôle-ci nous rappelle qu’il est un

acteur versatile qui ne se limite pas qu’aux

drames. J’ai été déçu que la contribution du

célèbre acteur George Takei (connu

principalement grâce à son rôle dans Star Trek)

n’ait été réduite qu’à quelques lignes. J’ai été ravi

de voir que la photographie de certaines scènes

dénote une influence évidente du cinéma

japonais et en particulier de l’illustre Akira

Kurosawa. L’histoire, bien que basique du côté

narratif (c’est une quête pour vaincre le méchant),

nous présente un conflit émotionnel réaliste et

profond ce qui est très apprécié puisque ça

devient de plus en plus rare dans les films

destinés aux enfants. Le seul hic que je peux

trouver au film est la motivation bidimensionnelle

de l’antagoniste. En gros, j’espère que le

prochain film de Laika sera à la hauteur car celui-

ci a encore réussi à monter la barre!

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Mon coup de coeur littéraire du mois

Laura Rodriguez

Ce mois-ci, j’ai décidé de vous présenter un livre

que j’ai particulièrement apprécié. J’espère que

cela vous plaira !

« Je t’ai rêvé », 2015

Francesca Zappia

J’ai adoré ce roman. C’est le genre de livre qui

vous séduit immédiatement.

Lorsqu’un roman est le coup de cœur de John

Green (l’auteur du livre « Nos étoiles

contraires »), je m’attends à beaucoup. Puis, il y

a cette couverture, avec ses couleurs douces

mais éclatantes à la fois. Ensuite, il y a le

résumé. On a immédiatement un aperçu de la

touche d’humour que l’auteure apporte à ses

phrases, à son roman. Tout ça combiné m’a

immédiatement intriguée.

Premièrement, j’adore que le roman traite

ouvertement de la schizophrénie, un sujet plutôt

tabou. À travers le roman, on suit Alex, une

adolescente aux prises avec cette maladie

mentale. On la voit prendre racine dans sa

nouvelle école où elle tombe amoureuse,

s’attache à certaines personnes et en aime moins

d’autres. Il lui est parfois plus difficile de

différencier ses hallucinations de la vraie vie, ce

qui rajoute à ses problèmes.

Je me suis beaucoup attachée à cette héroïne

fascinante. Elle ne se plaint pas de sa maladie,

apprend simplement à vivre avec. Alex est une

fille franche qui ne manque pas de tact, étant à la

fois douce et généreuse. Ses aventures m’ont fait

réaliser à quel point il peut être difficile pour une

personne qui se sent différente de tous de

s’intégrer, ce qui est finalement ce que notre

héroïne désire plus que tout. Elle s’entoure de

personnages plutôt loufoques mais qui la

complètent parfaitement.

J’ai été grandement impressionnée par la

quantité de détails que l’auteure apporte à son

récit. Elle écrit d’une manière claire et précise

pour permettre aux lecteurs de bien comprendre

l’histoire. Son style d’écriture est agréable, drôle

et un brin sarcastique.

Il y a plusieurs renversements de situations

vraiment inattendus, car Alex a de la difficulté à

distinguer le vrai du faux. Cela rajoute à l’intrigue

qui nous suit tout au long de l’histoire.

Pour finir, je conseillerais ce roman à ceux qui se

cherchent une histoire pleine de

rebondissements. Je crois que ce sujet peut

vraiment intéresser un grand nombre de

personnes.

Le 4ième tome de la collection 100 nouvelles de

Pierre-Laporte

Empreintes

Les visions imprécises. Les intuitions

inquiétantes. Les impressions fugaces. Les

appréhensions amères. Toutes ces déformations

de la réalité que l’esprit fragile fabrique dans la

foulée de la maladie, de la souffrance ou de

l’émotion. Des traces, des apparences, des

ombres… des

empreintes.

Lecteurs fidèles,

lecteurs nouveaux,

la collection 100

nouvelles de Pierre-

Laporte vous invite

une fois de plus à

rencontrer des

personnages

touchants, marqués

par la fatalité, issus

de l’esprit créatif de

plus d’une centaine

de jeunes auteurs qui ont relevé le défi et osé

l’écriture.

Le recueil est en vente au local 1238 (20 $). https://www.facebook.com/pages/empreintes/

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Nouvelle littéraire

«Appel manqué»

Sophia Chan Kong

Sept heures du matin. Son réveil sonna.

Paul se réveilla avec moins de difficulté que

d'habitude et il y avait une raison à cela: il

avait rendez-vous avec la jolie Clémence à

dix-neuf heures. Quelque chose venait enfin

bousculer sa vie monotone de comptable. Lui

qui était normalement de nature terne et

angoissée nageait à présent en plein

bonheur. Il alla se faire un café en

chantonnant puis s'installa dans son

canapé et alluma le téléviseur. Paul mit la

chaîne d'informations pour regarder les

nouvelles de sept heures dix comme il le

faisait chaque matin. Au bout de cinq

minutes, l'émission s'interrompit

brusquement: « Nous interrompons ce

journal pour vous annoncer qu'un terrible

accident est survenu à l'intersection

Bellechasse – Papineau, il y a environ une

heure. Nous avons relevé deux hommes

blessés et trois morts: un couple de

personnes âgées au volant d'une Mini

Austin et une femme d'une trentaine

d'années qui roulait dans une Clio rouge.

Nous vous communiquerons de plus amples

informations d'ici la fin de la journée. Les

deux rues seront barrées jusqu'à nouvel

ordre. » Paul commença à pâlir. Tout portait

à croire que la femme en question était

Clémence : elle empruntait ce chemin tous

les matins pour se rendre au travail, elle

s'était acheté une Clio rouge la semaine

dernière et elle avait trente-trois ans... Paul

saisit son téléphone, composa le numéro de

Clémence et attendit. Les secondes qui

passèrent lui parurent interminables. Il la

rappela plusieurs fois, mais personne ne

répondait. Il réessaya plus tard dans la

journée, mais Clémence ne décrochait

toujours pas. La panique commençait peu à

peu à prendre le dessus, mais Paul essaya

tout de même de se convaincre que ce n'était

pas elle. Au travail, il ne cessait d'y penser.

Sa joie s'était transformée en inquiétude

insurmontable. L'heure du rendez-vous

approchait et là, il serait fixé. Il arriva au

restaurant à dix-huit heures quarante-cinq.

Paul attendit. À vingt heures, Clémence

n'était toujours pas là. Paul tenta sa chance

et l'appela à nouveau. Personne.

Évidemment.

Il ne pouvait se résigner à partir. Il préférait

s'imaginer que Clémence lui avait posé un

lapin plutôt que s'imaginer sa mort. Il

ouvrit son cellulaire pour passer le temps sur

internet, bien qu'il n' avait toujours pas

l'esprit tranquille. Une petite case attira

alors son regard : « Faits divers: Une femme

qui était au volant d'une Clio rouge a pu

éviter de justesse le terrible accident de ce

matin, mais a percuté un camion deux rues

plus loin. On a découvert qu'elle essayait

apparemment de répondre à un appel

téléphonique. La femme est morte, mais

heureusement, la Clio est réparable...! »

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Jeu

Sudoku

Sophie Lacroix

La solution sera publiée dans le prochain numéro

de La Plume

6 7 3 4 2 5

9 4

5 9 6 1

4 7 3

3 1 8 9 7

9 8 3 1 6

7 3 6 1 5 2

5 8

4 5 7 9 3

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Recettes

Par Marie-Pier Lacroix

Scones aux pommes

Rendement : 8 scones

Temps de préparation : 30 minutes

Temps de cuisson : 15 minutes

Ingrédients :

1 c. à thé de levure chimique

½ c. à thé de bicarbonate de soude

½ c. à thé de cannelle

½ c. à thé de muscade

¾ tasse de farine de blé entier

¾ tasse de farine tout usage non blanchie

¼ de tasse de sucre

4 c. à soupe de beurre

1 œuf

¼ de tasse de yogourt nature ou de babeurre

1 grosse pomme (Cortland)

1. Placer la grille dans le tiers supérieur du four.

Préchauffer le four à 210 °C (425 °F). Tapisser une

plaque à biscuits de papier parchemin.

2. Bien mélanger ensemble les sept premiers

ingrédients.

3. Ajouter la margarine ou le beurre mou et mélanger à

l'aide d'une fourchette jusqu'à ce qu'il ait la grosseur

de petits pois.

4. Dans un bol, battre l'œuf et le babeurre ou le

yogourt.

5. Ajouter les cubes de pommes. Mélanger juste assez

pour humecter les ingrédients secs.

6. Sur un plan de travail fariné, déposer la pâte et

l'abaisser en un cercle de 25 cm à l'aide d'un rouleau

à pâtisserie ou avec les mains.

7. Couper en huit triangles. Si désirez, badigeonner les

scones avec un peu de babeurre et saupoudrer de

sucre granulé.

8. Cuire au four environ 15 minutes.

Valeur nutritive (pour 1 scone)

190 Kcal (calories)

4,5 grammes de protéines

27 grammes de glucides

6 grammes de gras

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Par Marie-Pier Lacroix

Tiré de

Par Marie-Pier Lacroix

1/700 000

Que vous soyez tué

par une météorite.

Que vous trouviez un

trèfle à

1/1

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CONCOURS Texte à finir

La légende de Shtappala

(suite... mais pas de fin)

Tous partirent.

Enfin, presque.

Il en manquait toujours un. Le mouton mauve de la

tribu. La question de base de l’équation naturelle. Le

morceau que personne ne peut expliquer. Il

répondait, quand ça lui disait, au nom de Shtappala,

dit l’absent.

Immanquablement, au retour des valeureux

chasseurs chargés de carcasses charnues de

bisons, alors que les femelles du villages

s’affairaient au dépeçage et aux multiples secrets

de la préparation et de la cuisson, tout en chantant

l’éthérique chant traditionnel des victuailles, le

Smauquemite, au moment où les plus sales encore

pourvoyeurs se départaient de leurs fringues

crottées, voilà que se pointait, attiré par l’odeur du

bison biseauté en orbite autour des flammes du

grand feu de la faim, l’amorphe maître du farniente,

Shtappala.

Quémandant sans gêne sa part de viande en

prétextant son absence, se fondant en excuse

comme une avalanche se répandant dans la lave,

notre spécimen de la nature morte avait faim et

voulait se la remplir.

« Mais, pourquoi toi manger bison que nous chasser

avec sang et sueur? », hurla le terrifiant

Matenphère.

« C’est pas faute à moi, shtappala, shtappala,

shtappala », répondit celui pour qui l’absence est

parole divine, moi faim et moi promets d’être là

prochaine chasse.

Tel le refrain du soleil, ou l’inexorable marée, le

grand chef acquiesçait pour la énième fois à la

demande en nutrition de Shtappala.

Et, sort inéluctable, vint la chasse suivante à

laquelle la présence immatérielle de Shtappala

venait honorer sa promesse à la façon du grand

vide invisible, créant chez tous l’effet tout aussi

inévitable que semblable à une envie de libération

intestinale. Là où tous sont appelés mais peu sont

élus, il y avait celui qui ne se présentait même pas.

Néanmoins, tout le village se refusait de le punir ou

de le priver de sa portion de bison. Les raisons

obscures de cet immobilisme hésitant résidaient

dans la crainte que les divinités qui bénissaient les

chasseurs et qui avaient envoyé Shtappala en guise

de fardeau, d’obstacle et d’épreuve collective ne

prive les Phasseta-aphères de leur bienveillance

s’ils refusaient, telle que l’annonçait la prophétie

ancestrale du dieu Gavlecav, de sustenter cette

amibe ambulante au même titre que les membres

honorables, et efficaces, du village.

Mais voilà qu’un jour, malgré les menaces de la

prophétie, advint une crise parmi les chasseurs,

alimentée de façon véhémente par les plus

égratignés d’entre eux.

« C’est assez ! Nous plus risquer notre peau pour

nourrir ses os », scandèrent-ils lors d’une

assemblée de village convoquée par le grand chef

Matenphère, assemblée à laquelle il y eut (Oh!

surprise) un banc de libre…

À ces mots, femmes et enfants se joignirent aux cris

des valeureux pourvoyeurs afin de signifier avec

force et onomatopées l’indignation généralisée que

Shtappala suscitait sans même y être. Nul ne voulait

continuer à le nourrir, exigeant qu’il fasse sa part

pour l’obtention de sa tranche. D’aucuns le

méprisaient en le traitant de caillou dans la sandale,

de misérable meurt-de-faim paresseux, d’oisif nocif,

de trace de boue et ainsi de suite. Le sentiment

partagé était que Shtappala était devenu un danger

pour le village. Le jour où d’autres suivraient ses

traces, ou plutôt l’absence de traces, la force des

fiers Phasseta-aphères, leur mode de vie établi au

fil des générations, voire leur survie même, seraient

à jamais souillés, infectés d’une maladie qui, telle la

peste, ravagerait impitoyablement les membres de

cette société exemplaire.

« Ennogg ! », clamaient les villageois avec une rage

furieuse qui frôla la démence, « Ennogg izz

ennogg ! » Entendant ce cri mythique issu de la nuit

des temps, et dont la traduction vraisemblable serait

assez, le grand chef se mit à trembler de frayeur.

Autant de gens en colère, d’une humeur

massacrante et prêts au massacre, il y avait de quoi

effrayer même le plus courageux des preux.

Le bruit de la foule fit sursauter Shtappala, le tirant

brutalement de ce sommeil comateux dont lui seul

connaissait le secret. Après s’être débattu avec ses

huit couvertures en peau de bison, il sortit enfin de

sa hutte, le regard aussi alerte qu’une taupe myope

le jour où la marmotte prenait congé.

Écrivez la fin de ce texte et envoyez-la à

[email protected]. Le texte retenu sera publié

dans le prochain numéro de La Plume et le gagnant se

méritera un prix d’une valeur de 50 $.