Seigneur, enseigne-moi tes voies,

Fais-moi connaître ta route ;

Dirige-moi par ta volonté, enseigne-moi,

Car tu es le Dieu qui me sauve.

Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,

Ton amour, qui est de toujours.

Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse,

Dans ton amour, ne m’oublie pas.

Il est droit, il est bon, le Seigneur,

Lui qui montre aux pécheurs le chemin.

Sa justice dirige les humbles,

Il enseigne aux humbles son chemin.

Psaume 24 (25)

Je n’ai pas l’intention de faire toute une méditation approfondie sur ce psaume mais plutôt de vous livrer quelques idées, de simples pistes qui vous donneront envie, je l’espère, d’approfondir vous-mêmes ce magnifique texte.

Ma première remarque – la vôtre aussi, j’en suis sûre – c’est que ce texte est tout en douceur, tout en confiance. C’est un pécheur qui s’adresse à son Dieu, il a conscience de ses fautes, mais il est sûr que Dieu écoutera sa demande et lui pardonnera ses fautes.

Lorsque nous lisons certains de ces psaumes, véritable échange de mots d’amour avec Dieu, nous oublions qu’ils ont été écrits bien avant la naissance de Jésus, bien avant donc que Jésus nous ait confirmé que son Père était Amour, n’était qu’Amour.

Dites-moi donc : où est ce Dieu de l’Ancien Testament, que l’on nous présente comme un Dieu terrible et vengeur, prêt à nous faire payer la moindre incartade ?

Bien entendu, selon la méthode de tous les orateurs de tous les temps, les écrivains sacrés, qui savaient parfaitement que leurs récits seraient plus racontés que lus, maniaient la carotte et le bâton. Écoutez donc les discours de nos hommes politiques ! Si tout se fait comme ils le veulent, le pays est sauvé, c’est sûr ! Mais si leur programme n’est pas appliqué, évidemment, ce sera la catastrophe !

Certains psalmistes manient eux aussi cette forme d’expression ; mais beaucoup de psaumes nous montrent cette même confiance, ce même abandon entre les mains d’un Dieu amour dont on attend toute miséricorde.

"Enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route."

Le psalmiste s’adresse à son Dieu comme à un père duquel il attend les directives et conseils nécessaires pour faire son chemin dans la vie. "Fais-moi connaître TA route." Quel abandon dans ce "TA", quelle certitude ! La route sur laquelle nous veut Dieu est bien, pour cet auteur sacré, la meilleure…

"Tu es le Dieu qui me sauve."

Oui, d’accord, mais le psalmiste se dit qu’il doit peut-être y mettre du sien, écouter les enseignements de Dieu. Se laisser instruire. Rappelons-nous que chez les Juifs "écouter une parole" signifiait la mettre en pratique.

"Rappelle-toi ton amour, oublie mes péchés."

Nulle notion de crainte chez l’auteur. Il ouvre son cœur. Il ne demande pas à "expier", cette idée lui est totalement étrangère. Ii ne demande même pas le pardon, mais l’oubli des péchés, leur effacement pur et simple. Un autre psalmiste dira : "comme l’orient est loin de l’occident, tu mets loin de moi mes péchés…"

Oui, ce psaume est vraiment celui du "chemin", de la "voie" du Seigneur. Cela ne vous rappelle rien ? Quelques siècles plus tard, le Christ nous dira : "je suis le chemin, et nul ne peut aller au Père sans passer par moi." La boucle était bouclée, la dernière orientation nous était livrée.

Pour l’auteur sacré, cependant, ce chemin semble destiné aux pécheurs et aux humbles. Pourquoi ? Et n’est-ce pas le sens même des Béatitudes ? Jésus nous a bien dit : "si vous n’êtes pas humbles comme de petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume." À tant d’années de distance, leurs voix et leur idée semblent se répondre.

Donc, il faut être pécheur pour emprunter le chemin vers Dieu ?

Je cois que, pécheurs, nous le sommes tous, même, si je puis dire, involontairement. Voyez une belle nappe bien blanche. On prend bien garde de ne rien poser dessus. Mais on ouvre les portes, on circule et on fait du déplacement d’air, et la belle nappe se ternit sans que nous voulions vraiment la salir..

Non, ce qui nous est demandé, c’est d’avoir conscience que nous ne sommes pas, que personne ne peut être vraiment parfait.

Mais nous sommes pécheurs, d’accord. Seulement, ce n’est pas un drame ! Dieu est là pour nous pardonner, nous montrer son chemin, nous aider à le prendre. Il faut juste essayer d’y mettre un peu de bonne volonté. Et alors, comme le dit un autre psalmiste, "regarder vers Dieu sans honte ni trouble au visage."

Car, nous dit saint Paul, Dieu est plus grand que notre cœur…

-« masques » appliqués avec PhotoFiltre

- texte : Jacky

- musique : Beethoven : « clair de lune »

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la PaixJacky.questel@gmail.comhttp://jackydubearn.over-blog.com/http://www.jackydubearn.fr/