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Chapitre 10 : Secteur Rivière Magog – Sherbrooke 189
Analyse du bassin versant de la rivière Saint-François
Chapitre 10 Secteur rivière Magog – Sherbrooke
Figure 10.1 Secteur Rivière Magog - Sherbrooke
Analyse du bassin versant de la rivière Saint-François
Chapitre 10 : Secteur Rivière Magog – Sherbrooke190
10.1 indiCeS de QuaLitÉ de L’eau
Cinq stations permanentes de qualité de l’eau se situent sur la rivière Magog (MENV, 2004c). Deux d’entre elles affichent une bonne qualité de l’eau, soit à l’embouchure du lac Memphrémagog et sur la rivière Magog. La troisième à l’embouchure de la rivière Magog au pont Montcalm, affiche une qualité de l’eau satisfaisante. On trouve également une station de qualité de l’eau dans la rivière aux Cerises dont la valeur est satisfaisante. Une dernière station permanente est située à Bromptonville et on y trouve une qualité de l’eau satisfaisante (tableau 10.1).
Cinq stations temporaires ont également été échantillonnées en 1999. Trois d’entre elles ont une eau de qualité satisfaisante et une de bonne qualité. Toutefois, la station temporaire à l’embouchure du ruisseau Kee (nommé parfois La Clé ou Key) affiche une qualité de l’eau mauvaise. La chlorophylle a est le facteur limitant de cet indice. Il est intéressant de noter que les émissaires de trois stations de traitement des eaux usées se déversent dans le bassin du ruisseau Kee (Painchaud, 2006).
Tableau 10.1 IQBP du secteur Rivière Magog – Sherbrooke réalisé par le MDDEP
Emplacement de la station
Saint-François en amont de la Massawippi au pont-route de Lennoxville
Aux Cerises au pont route 10 au sud de Cherry River
Magog à la décharge du lac Memphrémagog à 32,7 km de l’embouchure
Magog au pont Montcalm à Sherbrooke
Saint-François au pont-route 143 à Bromptonville
Magog à 0,3 km en amont du pont-route 108 à Magog
Ruisseau Rouge au pont-route à l’embouchure
Magog au barrage en amont du pont-route 410 à l’est de Rock Forest
Magog au pont-route 55 à l’est de Magog
Ruisseau Kee au pont-route près de l’autoroute 55 à Bromptonville
Saint-François au pont-route à Windsor
2001-2003(permanente)
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Dans ce secteur, on décompte six stations de qualité de l’eau échantillonnées par CHARMES sur la rivière Saint-François en 20031 (tableau 10.2). Les valeurs de l’ensemble de ces stations présentent une qualité de l’eau satisfaisante à l’exception de la dernière station, située en aval de l’usine de pâtes et papiers Kruger et de la station de traitement des eaux usées dans l’arrondissement Brompton, qui affiche une qualité de l’eau douteuse. Les tributaires de la rivière Saint-François analysés démontrent, généralement, des indices de moins bonne qualité. Seulement 3 des 10 tributaires offrent une eau de qualité satisfaisante. Trois autres ont une eau douteuse tandis que deux ont une eau de très mauvaise qualité. Ces deux derniers traversent les terrains agricoles de la ferme expérimentale de l’arrondisse-ment de Lennoxville. Les facteurs limitants de ces stations sont les coliformes fécaux et la turbidité.
1 Pour les échantillonnages, l’IQBP a été calculé avec un nombre limité de paramètres. Référez-vous au chapitre 6 pourPour les échantillonnages, l’IQBP a été calculé avec un nombre limité de paramètres. Référez-vous au chapitre 6 pour avoir la liste complète.
Tableau 10.2 IQBP du secteur Rivière Magog – Sherbrooke réalisé par CHARMES
Emplacement de la station1
Rivière Saint-François
Saint-François au pont St-Francis
Saint-François au pont Joffre
Saint-François au pont Saint-François
Saint-François au pont Edmund-W. Tobin
Saint-François au pont de Brompton
Saint-François pont Bernier
Ruisseau « Ferme expérimentale»
Cours d’eau Léopold-Clément
Ruisseau Longpré
Ruisseau Goodfellow
Ruisseau Verâtres
Ruisseau Dorman
Ruisseau « Lemay »
Cours d’eau Côté
Ruisseau Iberville
Ruisseau Kee
Rivière Magog
Magog au pont Merry
Magog au pont Vel
Magog au pont de l’autoroute 55
Magog entrée du lac Magog
Magog embouchure du lac Magog
Magog amont ST* de Rock Forest
Magog au pont Saint-Rock
Magog amont ruisseau Nick
Magog amont ruisseau des Vignobles
Magog amont Barrage Drummond
Magog amont Plage L.-Blanchard
Magog au pont Montcalm
Ruisseau Ruisseau Boily
Ruisseau Rouge (Magog)
Ruisseau « Omerville »
Ruisseau Venise
Ruisseau Noir
Ruisseau Rouge (Sherbrooke)
Ruisseau d’Or
Ruisseau Nick
Ruisseau des Vignobles
Ruisseau « Mi-Vallon »
Ruisseau Paré
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Très mauvaise
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Mauvaise
Satisfaisante
Satisfaisante
Mauvaise
Douteuse
Satisfaisante
Satisfaisante
Douteuse
Satisfaisante
Satisfaisante
Satisfaisante
Douteuse
Mauvaise
Douteuse
Mauvaise
Douteuse
Mauvaise
* ST : Station de traitement des eaux usées1 Les noms entre guillemets ne sont pas officiels. Ils ont été attribués pour les fins de l’étude.
Analyse du bassin versant de la rivière Saint-François
Chapitre 10 : Secteur Rivière Magog – Sherbrooke192
Onze stations ont été échantillonnées sur la rivière Magog à l’été 2003. De ce nombre, 7 ont une eau de bonne qualité. Trois obtiennent une qualité satisfaisante et une seule a une eau de qualité dou-teuse, soit la station à la sortie du lac des Nations. À l’instar de la rivière Saint-françois, les tributaires de la rivière Magog ne présentent pas une eau de très bonne qualité. Cinq des 12 tributaires ont une eau jugée satisfaisante, trois sont douteuses et trois autres ont une eau de mauvaise qualité. Ces derniers ont comme facteur limitant la turbidité.
10.2 État de SantÉ deS CoMMunautÉS BentHiQueS et iCHtyoLogiQueS
Quatre stations ont fait l’objet d’analyse de l’IIB en 1991 (Richard, 1996). Celle située à l’embouchure de lac Memphrémagog affiche une cote moyenne, les deux suivantes, soit une dans le tronçon en amont et une dans le tronçon en aval du lac Magog affichent toutes deux une cote bonne. La der-nière, à 6,2 km de l’embouchure, affiche une cote moyenne. On trouve 6 de ces mêmes stations sur la rivière Saint-François et 5 d’entre elles affichent une cote bonne tandis que la sixième au niveau de la station de traitement des eaux usées de Windsor affiche une cote excellente.
On trouve 6 stations où l’IBGN a été mesuré sur la rivière Saint-François en 1997 (Y. Richard, MDDEP, communication personnelle, 17 octobre 2005). On trouve trois stations en amont de l’usine de pâ-tes et papiers Kruger à Bromptonville, elles affichent toutes un indice de bonne qualité. Toutefois, la station immédiatement après l’usine obtient une cote moyenne. Une autre station est située après la confluence du ruisseau Tomcod dont la tête est le lac Tomcod. Cette station affiche une cote de qualité faible. On retrouve une qualité moyenne à la station située immédiatement en aval de l’usine de pâtes et papiers Domtar. L’IBGN n’a jamais été mesuré sur la rivière Magog.
On compte neufs barrages hydroélectriques dans ce secteur pouvant jouer un rôle dans la limitation à la circulation des espèces aquatiques, en plus des nombreux barrages de faible contenance.
10.3 État de SantÉ deS LaCS
L’état de santé des lacs du secteur Rivière Magog – Sherbrooke est plutôt bon. Toutefois, quelques men-tions méritent une attention particulière. Le lac Tomcod, parfois appelé Petit lac Saint-François, est hy-pereutrophe. On ne relate qu’un seul plan d’eau eutrophe, il s’agit de la Baie Fitch, une portion du lac Memphrémagog où l’eau est peu profonde. On compte également 4 lacs (Magog, Petit lac Brompton, à la Truite et lac Tomcod) la rivière Magog et la Baie Fitch où des épisodes de cyanobactéries ont été observés. L’essentiel des informations concernant l’état de santé des lacs est présenté dans le tableau 10.3.
Le MDDEP a décelé une contamination importante des poissons du lac Magog par les BPC. Selon une étude publiée en 2002 (Leclerc et Muyldermans, 2002), le ruisseau rouge (Magog) serait le princi-pal responsable de cette contamination en raison de l’emplacement d’un ancien récupérateur de ferraille ainsi qu’un ancien poste électrique maintenant désaffecté. Des plans d’interventions ont été demandés à chacun des responsables en 2002 ce qui a donné suite à une proposition de restaura-tion en trois phases du site de récupération de ferraille qui devait débuter à l’automne 2005 (Leclerc, 2005).
En 1997-1998, la direction de la Santé publique a lancé un avis afin de restreindre la consommation des poissons d’intérêt sportif provenant du lac Lovering. La contamination de ce lac par les substan-ces toxiques a été mise en lumière par la réalisation de deux études (1999 et 2001) sur les causes et les
Chapitre 10 : Secteur Rivière Magog – Sherbrooke 193
Analyse du bassin versant de la rivière Saint-François
sources de contamination des lacs Lovering et Massawippi (Laliberté et Leclerc, 2000, Muyldermans et al., 2002). Selon ces deux études, le taux de contamination des touladis par les BPC, dioxines et furannes n’excède pas le critère de consommation des poissons de pêche sportive, mais demeure anormalement élevé. Toutefois, il dépasse celui de protection de la faune piscivore pour les lacs Lovering et Memphrémagog.
Le lieu d’enfouissement sanitaire Bestan de Magog est en partie responsable de cette contamina-tion principalement de trois façons : le drainage de surface, les résurgences d’eau souterraine et la dispersion atmosphérique (Muyledermans et al.,2002). Bien que les eaux de lixiviat soient récoltées et acheminées vers un centre de traitement, il semble que la contamination en BPC, en dioxines et en furannes des poissons et des sédiments soit toujours importante. La contamination de la chair de poisson par le mercure dans le lac Lovering montre des résultats supérieurs aux normes de Santé Ca-nada pour les poissons d’intérêt sportif. Cette contamination pourrait être d’origine atmosphérique ou encore provenir d’une teneur plus élevée des sédiments de ce lac. Il ne semble toutefois pas y avoir d’influence sur le taux de mercure des poissons de la Baie Fitch (Muyldermans et al., 2002)
Des échantillonnages de poissons ont eu lieu dans le lac Magog en 2005. D’autres sont prévus dans les lacs Lovering (2006) et Memphrémagog (2009) (Leclerc, 2005).
Le lac Memphrémagog a fait l’objet d’une étude à l’été 2005 par RAPPEL et Memphremagog Conser-vation Inc. (MCI) (Rivard, 2005). Les différents secteurs du lac sont présentés à la figure 10.2. Les rives de l’embouchure du lac sont extrêmement artificialisées, les deux rives à l’embouchure de la Baie Sargent sont partiellement artificialisées. Les autres secteurs du lac sont très artificialisés, à l’excep-tion de la pointe Magoon qui est artificia-lisée. Pour ce qui est du recouvrement par les plantes aquatiques, trois secteurs affichent un recouvrement important, soit le secteur Trois Sœurs, Baies Cummins et Chanel, ainsi que Baie Fitch (nord-est). Le reste des secteurs affiche un recou-vrement moyen sauf pour Vale Perkins et pointe Magoon qui obtiennent tous deux une cote de recouvrement faible.
La Baie Fitch (nord-est) présente une forte accumulation sédimentaire. Pour le sec-teur Baie Fitch (Baie longue), ainsi que le secteur Baie Magog et Baies Cummins et Channel, on observe une accumulation moyenne tandis que l’accumulation estl’accumulation est faible pour les autres parties du lac.pour les autres parties du lac.
Figure 10.2 Secteurs du lac Memphrémagog étudiés par le RAPPEL
Analyse du bassin versant de la rivière Saint-François
Chapitre 10 : Secteur Rivière Magog – Sherbrooke194
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Chapitre 10 : Secteur Rivière Magog – Sherbrooke 195
Analyse du bassin versant de la rivière Saint-François
La présence d’embarcations motorisées sur les plans d’eau peut entraîner des conflits d’usage autant récréotouristiques que de cohabitation avec la faune aquatique.
10.4 État deS BandeS riVeraineS
Les informations concernant l’état des rives des lacs analy-sés par le RAPPEL, entre autres aux lacs Memphrémagog et Magog, nous laissent croire que l’artificialisation des ber-ges est importante dans ce secteur. De plus, la présence des villes dans ce secteur augmente nécessairement le degré d’artificialisation des berges sur la rivière Magog et Saint-François. La présence de carrières dans le bassin de la rivière Magog représente également un apport de sé-diments important dans certains tributaires de la Magog, occasionnant la formation de deltas sablonneux.
10.5 QuaLitÉ de L’eau de Baignade
Neuf plages échantillonnées par le MDDEP avaient une cote excellente en 2004, tandis que trois avaient une cote bonne.
10.6 ProBLèMeS LiÉS à L’eau PotaBLe
Caza et Polan (2000) ont analysé 20 puits domestiques en périphérie de sept terrains de golf de la MRC de Memph-rémagog. Des herbicides ont été retrouvés dans 8 puits sans toutefois dépasser les critères de qualité de l’eau pour la santé humaine. Des herbicides ont aussi été déce-lés dans quatre des cinq cours d’eau voisins de terrains de golf analysés. Les concentrations de dicamba, mécoprop et de 2,4-D dépassent les critères de qualité de l’eau pour la vie aquatique dans l’un des cours d’eau.
10.7 traiteMent deS eaux uSÉeS
Deux réseaux d’égouts ont un nombre important d’ouvrages de surverse, soit Magog (20) et Sherbroo-ke (97). À la station de Sherbrooke, malgré le respect des exigences pour les ouvrages de surverse, un nombre important de débordements ont eu lieu (> 1000 à chaque année). Les débordements en temps sec varient entre 1 et 9 pour cette station. Plusieurs débordements ont également eu lieu dans les autres réseaux de Sherbrooke, notamment la station de Bromptonville, Saint-Élie et Rock Forest.
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Panache sablonneux du ruisseau nick, tributaire de la Magog
Analyse du bassin versant de la rivière Saint-François
Chapitre 10 : Secteur Rivière Magog – Sherbrooke196
Sur le réseau de la station de Saint-Élie, 92 débordements ont été observés, dont 35 en temps sec. En 2004, des événements inhabituels de débordements des ouvrages de surverse ont également eu lieu sur le réseau d’égouts de Rock Forest. Selon le MAMR, le respect des exigences relatives aux ouvra-ges de surverse pour cette station était de 0 %. On dénombre 41 débordements en temps secs, ce qui peut démontrer la déficience du réseau. Soixante-deux débordements ne pouvant être associés à aucune autre cause connue ont également eu lieu. Le total des débordements des ouvrages de surverse de ce réseau, en 2004, s’élève à 226.
À la suite de ces événements, des échantillonnages ont été réalisés sur la rivière Magog en 2005 (CHARMES, 2005). Des taux élevés de coliformes fécaux ont été mesurés aux stations à proximité de l’émissaire de la station de traitement des eaux usées de Rock Forest, mais sans lien direct avec la qualité de l’eau de l’effluent. Des travaux de localisation de ou des sources de contamination sont prévus par CHARMES et la Ville de Sherbrooke. Des mesures ont été prises pour faire des travaux de rénovation de la station de traitement des eaux usées de Rock Forest. En effet, la ville de Sherbrooke investira 13M$ dans le cadre d’un Plan triennal d’intervention 2005-2007 pour assurer la conformité de ses 5 stations de traitement des eaux usées.
10.8 riSQueS d’inondationS
On a enregistré quelques épisodes d’inondation à Sherbrooke, dans l’arrondissement de Lennoxville à la confluence des rivières Massawippi et Saint-François et au centre-ville à la confluence des rivières Magog et Saint-François. Des zones d’embâcles sont également précisées pour le secteur Massawip-pi. On mentionne des risques d’embâcles au barrage Larocque, sur la rivière Saint-François dans l’arrondissement de Brompton. Toutefois, ce barrage hydroélectrique, sert également au contrôle des inondations.
10.9 PreSSion due aux aCtiVitÉS agriCoLeS
Dans ce secteur, seulement deux sous-bassins ont été analysés afin de déterminer le potentiel de pression agricole par le MAPAQ Estrie2, il s’agit de la rivière Magog (classe A) et du ruisseau Dorman (classe C).
10.10 PreSSion due aux aCtiVitÉS ForeStièreS
Les informations que nous possédons ne permettent pas de mesurer l’impact des activités forestières de ce secteur.
2 Les données compilées par le MAPAQ-Estrie sur les sous-bassins sont divisées en 4 classes, soit A, B, C et D, D étant la classeLes données compilées par le MAPAQ-Estrie sur les sous-bassins sont divisées en 4 classes, soit A, B, C et D, D étant la classe ayant le potentiel de pression agricole le plus élevé. Les détails de cette étude sont présentés au chapitre 6.
Chapitre 10 : Secteur Rivière Magog – Sherbrooke 197
Analyse du bassin versant de la rivière Saint-François
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Analyse du bassin versant de la rivière Saint-François
Chapitre 10 : Secteur Rivière Magog – Sherbrooke198
10.11 PreSSion due à L’urBaniSation
Le secteur Rivière Magog – Sherbrooke est celui qui est le plus peuplé en raison de la présence des villes de Sherbrooke et Magog. L’impact de la dévégétalisation des bandes riveraines est présent sur plusieurs tronçons de la rivière Magog ainsi que sur la rivière Saint-François, au centre-ville de Sher-brooke.
Outre le site Bestan, dont il est question dans la section 10.3 sur l’état de santé des lacs, un autre lieu d’enfouissement sanitaire de grand volume se trouve de l’autre côté de la rivière Saint-François, soit celui de Sherbrooke. Les eaux de résurgence du talus ouest et les eaux de drainage sont traitées à la station de traitement des eaux usées de Sherbrooke, dont l’émissaire se situe dans la rivière Saint-François, dans l’arrondissement de Brompton. La balance des eaux de ruissellement, estimée à plus de la moitié des eaux résiduelles générées par ce site, est traitée par atténuation naturelle, soit par percolation dans les différentes couches de sol jusqu’à la nappe phréatique. Du lixiviat aurait déjà été observé dans les piézomètres installés en périphérie du marais Réal-D. Carbonneau. Toutefois, cette situation n’est pas récurrente et la Ville de Sherbrooke en fait le suivi 3 fois par année (M. Cyr, Ville de Sherbrooke, communication personnelle le 24 janvier 2006).
10.12 aCCèS PuBLiCS aux PLanS d’eau
On retrouve des accès publics aux lacs Memphrémagog, Magog, Nick et Tomcod.
L’accès public aux plans d’eau est relativement bon (MRC Memphrémagog). Toutefois, pour cette MRC, il représente un enjeu dans le plan de développement stratégique.
10.13 Partie ÉtatS-unienne du SeCteur3
Le bassin versant de la rivière Magog comporte plusieurs dépôts de matières dangereuses. On comp-te 2 sites problématiques dans le sous-bassin de la rivière Barton. Des concentrations de composés organiques semi-volatils dépassant les normes ont été retrouvées dans les cours d’eau avoisinants, mais également dans les sédiments.
Des analyses de communautés de macroinvertébrés ont également été faites dans le sous-bassin de la rivière Johns. Jugées satisfaisantes en 1997, les communautés ont été jugées faibles en 1999 et en 2004. La qualité de l’eau en bordure des dépôts de matières dangereuses est suivie depuis 2002. Les concentrations de composés organiques volatils dépassent les normes dans les eaux souterraines et on retrouve des concentrations de benzène dépassant les normes de protection de la santé humaine et la vie aquatique dans l’eau de surface pour les années 2002 à 2004.
3 Les cotes attribuées aux communautés de macroinvertébrés et de poissons sont basées sur un système de classification du Vermont. Elles ne correspondent pas à celles utilisées au Québec.
Chapitre 10 : Secteur Rivière Magog – Sherbrooke 199
Analyse du bassin versant de la rivière Saint-François
Problèmes :
• Contamination de la chair des poissons (lac Lovering et Magog)
• Érosion, présence de MES et sédimentation (facteur limitant IQBP = turbidité)
• Impacts des embarcations motorisées sur les plans d’eau
• Inondation des zones habitées (Sherbrooke, arrondissement Lennoxville, centre-ville et arrondisse-ment Brompton)
• Limitation à la circulation des espèces
• Présence de cyanobactéries (Tomcod, Magog, la Baie Fitch, à la Truite et Petit lac Brompton et rivière Magog)
• Présence de microorganismes (Mauvaise performance de la station de traitement des eaux usées de Rock Forest en 2003, facteur limitant IQBP = coliformes fécaux)
• Présence de pesticides (étude sur les golfs MRC Memphrémagog)
• Présence de polluants toxiques (mercure lac Lovering, BPC lac Magog)
• Surplus d’éléments nutritifs (facteur limitant IQBP = chlorophylle a)
• Vieillissement prématuré des lacs (Tomcod hypereutrophe)
Chapitre 10 : Secteur Rivière Magog – Sherbrooke 201
Analyse du bassin versant de la rivière Saint-François
Figure 10.3 Secteur Rivière Magog – Sherbrooke (diagnostic)