scot du douaisis

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approuvé le 19 décembre 2007 G R A N D D O U A I S I S Schéma de COhérence Territoriale

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Promulgué par la loi Solidarité et Renouvellement Urbains en décembre 2000, le Schéma de Cohérence Territoriale constitue une nouvelle approche de la planification. Il permet en effet aux communes et groupements de communes de mettre en cohérence les politiques menées en matière d’urbanisme, d’habitat, de développement économique, d’environnement, de déplacements et de loisirs.

TRANSCRIPT

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    S c h m a d e C O h r e n c e T e r r i t o r i a l e

  • DITORIAL

    Lavenir du Grand Douaisis se joue aujourdhui et les enjeux abondent. Construire de nouveaux logements, accueillir les entreprises qui crent des emplois, protger la qualit de leau, ouvrir des espaces naturels pour les loisirs, autant de projets quil faut faire coexister sur un mme territoire. Cest ces dfis que le SCoT doit apporter des rponses.

    Promulgu par la loi Solidarit et Renouvellement Urbains en dcembre 2000, le Schma de Cohrence Territoriale constitue une nouvelle approche de la planification. Il permet en effet aux communes et groupements de communes de mettre en cohrence les politiques menes en matire durbanisme, dhabitat, de dveloppement conomique, denvironnement, de dplacements et de loisirs.

    Runis au sein dun Syndicat Mixte, les communauts de communes et dagglomration reprsentant les 65 communes composant le territoire du SCoT ont souhait, ds 2003, crer le Schma de Cohrence Territoriale du Grand Douaisis, afin dlaborer le projet damnagement qui permettra dorienter, pour les vingt prochaines annes, le dvelop-pement du Grand Douaisis au mieux des intrts de tous.

    Les lus se sont prononcs pour un projet ambitieux, visant renforcer lattractivit du Grand Douaisis. Ce dernier doit articuler les grandes composantes du territoire que sont lagriculture et les espaces naturels, les activits conomiques, lhabitat, les transports, les centres dintrt culturels et sportifs, ainsi que les moyens ddis la vie quotidienne des citoyens pour un dveloppement social harmonieux et cohrent.

    Ce Schma de Cohrence Territoriale, outil rglementaire cr et encadr par la loi, est surtout laboutissement dune dmarche de concertation trs large et dune volont de mettre en uvre, concrtement, les principes du dveloppement durable sur un territoire aux multiples visages.

    Jinvite conserver ce document comme un livre de rfrence. Il marque lavnement dune nouvelle faon de penser lavenir du Grand Douaisis, et lappropriation progressive, par le territoire et ses acteurs, des enjeux de demain. Un nouveau dfi souvre aujourdhui nous avec la mise en uvre du projet adopt par les lus, et, cest ensemble, avec le soutien de tous les partenaires, que nous parviendrons atteindre nos objectifs.

    Le Schma de Cohrence Territoriale doit devenir un guide pour le Grand Douaisis, et je souhaite que chacun participe cette aventure pour aider cet ambitieux projet se concrtiser.

    Le prsident,

    Lionel Courdavault

    SOMMAIREGNRAL

  • CADRe RGLeMenTAIReCode de lUrbanisme - artiCle l. 122-1

    Les schmas de cohrence territoriale : exposent le diagnostic tabli au regard des prvisions conomiques et dmographiques et des besoins

    rpertoris en matire de dveloppement conomique, dagriculture, damnagement de lespace, denvironnement, dquilibre social de lhabitat, de transports, dquipements et de services,

    prsentent le projet damnagement et de dveloppement durable retenu, qui fixe les objectifs des politiques publiques durbanisme en matire dhabitat, de dveloppement conomique, de loisirs, de dplacements des personnes et des marchandises, de stationnement des vhicules et de rgulation du trafic automobile,

    fixent, pour mettre en uvre le projet damnagement et de dveloppement durable retenu, dans le respect des quilibres rsultant des principes noncs aux articles L. 110 et L. 121-1, les orientations gnrales de lorganisation de lespace et de la restructuration des espaces urbaniss et dterminent les grands quilibres entre les espaces urbains et urbaniser et les espaces naturels et agricoles ou forestiers. Ils apprcient les incidences prvisibles de ces orientations sur lenvironnement.

    ce titre, ils dfinissent notamment les objectifs relatifs lquilibre social de lhabitat et la construc-tion de logements sociaux, lquilibre entre lurbanisation et la cration de dessertes en transports collectifs, lquipement commercial et artisanal, aux localisations prfrentielles des commerces, la protection des paysages, la mise en valeur des entres de ville et la prvention des risques.

    Ils dterminent les espaces et sites naturels, agricoles ou urbains protger et peuvent en dfinir la localisation ou la dlimitation.

    Ils peuvent dfinir les grands projets dquipements et de services, en particulier de transport, ncessai-res la mise en oeuvre de ces objectifs. Ils prcisent les conditions permettant de favoriser le dvelop-pement de lurbanisation prioritaire dans les secteurs desservis par les transports collectifs. Ils peuvent, le cas chant, subordonner louverture lurbanisation de zones naturelles ou agricoles et les extensions urbaines la cration de dessertes en transports collectifs et lutilisation pralable de terrains situs en zone urbanise et desservis par les quipements.[...].

    Les schmas de cohrence territoriale prennent en compte les programmes dquipement de lEtat, des collectivits locales et des tablissements et services publics. Ils doivent tre compatibles avec les chartes des parcs naturels rgionaux et des parcs nationaux. Ils doivent galement tre compatibles avec les orientations fondamentales dune gestion quilibre de la ressource en eau et les objectifs de qualit et de quantit des eaux dfinis par les schmas directeurs damnagement et de gestion des eaux en application de larticle L. 212-1 du Code de lenvironnement ainsi quavec les objectifs de protec-tion dfinis par les schmas damnagement et de gestion des eaux en application de larticle L. 212-3 du mme code. Lorsquun de ces documents est approuv aprs lapprobation dun schma de cohrence territoriale, ce dernier doit, si ncessaire, tre rendu compatible dans un dlai de trois ans.[...].

    Pour leur excution, les schmas de cohrence territoriale peuvent tre complts en certaines de leurs parties par des schmas de secteur qui en dtaillent et en prcisent le contenu.

    Les programmes locaux de lhabitat, les plans de dplacements urbains, les schmas de dveloppement commercial, les plans locaux durbanisme, les plans de sauvegarde et de mise en valeur, les cartes communales, la dlimitation des primtres dintervention prvus larticle L. 143-1, les oprations foncires et les oprations damnagement dfinies par dcret en Conseil dtat doivent tre compatibles avec les schmas de cohrence territoriale et les schmas de secteur. Il en est de mme pour les autori-sations prvues par larticle L. 720-5 du Code de commerce et larticle 36-1 de la loi n 73-1193 du 27 dcembre 1973 dorientation du commerce et de lartisanat.P

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    Figure emblmatique du Grand Douaisis, le beffroi de Douai

    SOMMAIREGNRAL

  • 6SOMMAIRE LIVRE IRAPPORT DE PRSENTATION

    LIVRE I - RAPPORT DE PRSENTATION 13Cadre rglementaire : Code de l'urbanisme-Article R. 122-2 15

    PARTIE 1 - DIAGNOSTIC GNRAL 16Le sens du diagnostic 16Prsentation gnrale du territoire 16

    Chapitre 1 - Les prvisions 18Le dveloppement dmographique 18Prvisions socio-conomiques 25

    Chapitre 2 - Les besoins 36L'habitat et le logement 36Le dveloppement conomique 41La formation et les nouvelles technologies 44Les transports et dplacements 45Le commerce, les services et quipements du territoire 60Loccupation de lespace 70

    PARTIE 2 - ARTICULATION DU SCOT AVEC LES AUTRES DOCUMENTS D'URBANISME ET DOCUMENTS DE PLANIFICATION 80

    Chapitre 1 - SCoT et documents de rang suprieur 80Rapport de compatibilit 80Rapport de prise en compte 81

    Chapitre 2 - Les documents qui doivent tre compatibles avec le SCoT du Grand Douaisis 82

    SCoT et documents durbanisme 82SCoT et documents de planification sectorielle 82SCoT et oprations foncires et damnagement 82

    PARTIE 3 - TAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT 84Introduction 84

    Chapitre 1 - Patrimoine naturel, paysages et cadre de vie 86Les composantes paysagres et la dynamique environnementale 86Milieux naturels et biodiversit 91Espaces boiss 94Lagriculture 96ducation, sensibilisation et formation lenvironnement 99

    Chapitre 2 - Gestion de l'eau et risques naturels 100La ressource en eau 100Qualit de la ressource en eau 106Relevage des eaux 109

    Le risque inondation 109Le risque mouvement de terrain 112

    Chapitre 3 - Pollution et risques industriels 114 La pollution des sols 114Les installations classes 116Les risques miniers 118Les nuisances sonores 120La qualit de lair 122Sant-environnement 123

    Chapitre 4 - Les dchets 124Flux et traitement des ordures mnagres 124Gestion des dchets industriels et autres catgories de dchets 129

    Chapitre 5 - L'nergie 130La production dnergie 130La consommation dnergie : bilan de la demande 132

    PARTIE 4 - INCIDENCES SUR L'ENVIRONNEMENT 134Contexte 134

    Chapitre 1 - Patrimoine naturel, paysages et cadre de vie 136Les composantes paysagres et la dynamique environnementale 136Milieux naturels et biodiversit 137Espaces boiss 137Lagriculture 138

    Chapitre 2 - Gestion de l'eau et risques naturels 140Gestion de la ressource en eau 140Qualit de la ressource en eau 141Le risque inondation 142Le risque mouvement de terrain 143

    Chapitre 3 - Pollution et risques industriels 144La qualit des sols 144Les risques miniers 144Les installations classes 145Les nuisances sonores 146La qualit de lair 146Sant-environnement 147

    Chapitre 4 - Les dchets 148

    Chapitre 5 - L'nergie 150

    Chapitre 6 - Les zones Natura 2000 152

    Chapitre 7 - Les zones susceptibles d'tre touches de manire notable par la mise en uvre du schma 154

    PARTIE 5 - EXPLICATION DES CHOIX RETENUS 156Objectifs dmographiques et consommation despace 160Justification du choix de la variante retenue 160

    PARTIE 6 - MESURES COMPENSATOIRES ET SUIVI 162Le suivi du SCoT 164

    PARTIE 7 - RSUM NON TECHNIQUE 168

    7

    SOMMAIRESUITE

  • 8 9

    LIVRE II - PROJET D'AMNAGEMENT ET DE DVELOPPEMENT DURABLE 172Introduction : le cadre rglementaire Code de l'urbanisme-Article L. 122-1 174

    Le Projet damnagement et de dveloppement durable 174Constats et enjeux 174

    PARTIE 1 - LE PROJET DU SCOT : CONSTRUIRE UNE NOUVELLE ATTRACTIVIT 176

    Chapitre 1 - Un scnario de croissance... 176

    Chapitre 2 - ...qui induit des efforts diffrencis dans chacun des grands secteurs du Grand Douaisis 176

    Chapitre 3 - ...qui suppose de construire une nouvelle attractivit pour le territoire du Grand Douaisis 178

    PARTIE 2 - UNE ARMATURE URBAINE RENOUVELE ET ATTRACTIVE AUTOUR D'ESPACES MATRISER, INVENTER, PRSERVER 180 Chapitre 1 - L'armature urbaine : un vecteur d'identit et de cohsion 182

    Le rle moteur de la ville de Douai et de son agglomration 182Le biple Somain-Aniche 182LOrchsis et la Pvle(le secteur nord) 185Les ples intermdiaires (Flines-lez-Rches/Marchiennes, Arleux/Cantin, Montigny-en-Ostrevent/Pecquencourt) 185

    Chapitre 2 - Des formes urbaines correspondant aux nouveaux besoins 188Les formes urbaines 188Organisation spatiale et lieu de vie 191

    Chapitre 3 - quilibre entre espaces non urbaniss et espaces urbaniss 192Des espaces prserver 192Des espaces matriser 192

    PARTIE 3 - DCLINAISONS THMATIQUES DES OBJECTIFS STRATGIQUES 194Chapitre 1 - Un dveloppement conomique nouveau 194

    Diversifier les activits du Grand Douaisis pour un nouveau dynamisme conomique 194Et promouvoir des ples dexcellence 195pour conforter les secteurs existants 196pour dvelopper de nouveaux secteurs 196Les consquences foncires de la stratgie de dveloppement conomique 198

    Chapitre 2 - Vers un urbanisme durable 200Une rponse quantitative de forts besoins en logements 200et galement qualitative pour renforcer lattractivit du territoire 200

    Les consquences foncires de la stratgie de dveloppement de lhabitat 201

    Chapitre 3 - Un renforcement des commerces et des services 202

    Chapitre 4 - Une optimisation des transports collectifs et des infrastructures 204Le transport en commun en site propre 204Le TER 204Les liaisons nord-sud et est-ouest (continuit de lA 21) 204La liaison Douaisis-Orchsis 204Le transport de marchandises 206Valoriser et dvelopper la voie deau 206Le trafic automobile et le stationnement 206

    Chapitre 5 - L'environnement au cur des projets 208Les espaces naturels 208La valorisation des paysages 208La prvention des risques 208La ressource en eau 209La gestion des dchets 209Les nergies renouvelables et la lutte contre le rchauffement climatique 209

    PARTIE 4 - UNE SYNERGIE AVEC L'ENVIRONNEMENT DU GRAND DOUAISIS 212

    SOMMAIRE LIVRE IIPROJET D'AMNAGEMENT ET DE DVELOPPEMENT DURABLE

    SOMMAIRE PRCDENT

    SOMMAIRESUITE

  • LIVRE III - DOCUMENT D'ORIENTATIONS GNRALES 214Cadre rglementaire : Code de l'urbanisme-Article R. 122-3 217

    PARTIE 1 - UNE ORGANISATION TERRITORIALE REMODELE 218Chapitre 1 - Les grands quilibres entre les espaces urbains et urbaniser, et les espaces naturels, agricoles et forestiers 218

    Maintenir une trame naturelle et paysagre 218Des espaces matriser : conomiser les consommations despaces 218

    Chapitre 2 - Conforter l'armature urbaine actuelle 222Des ples de centralit renforcer 222Des espaces inventer 222La localisation des grands quipements 225

    Chapitre 3 - Optimiser les transports collectifs et les infrastructures 226Faire des ples gares des lieux stratgiques 226Dvelopper lusage des transports collectifs pour limiter lutilisation de la voiture 226Favoriser les dplacements pitons et cyclistes 228Optimiser le rseau routier et ferr 231Dvelopper lintermodalit pour les transports de marchandises 231

    PARTIE 2 - L'ENVIRONNEMENT AU CUR DU PROJET 232Chapitre 1 - Les espaces et sites naturels protger 232

    Protger les sites naturels dintrt majeur 232Augmenter les surfaces boises 233Prserver et renforcer les corridors cologiques 233Protger les zones humides 236Des espaces prserver strictement 238

    Chapitre 2 - Les objectifs relatifs la protection des paysages et la mise en valeur des entres de ville 240

    Paysager les franges urbaines 240Mettre en valeur les entres de ville et qualifier les abords des axes structurants 240Intgrer qualitativement lurbanisation dans son environnement 240Garantir la lisibilit du rseau hydrographique 240Identifier et valoriser le patrimoine bti 241

    Chapitre 3 - La matrise de l'nergie 242Contribuer limiter les missions de gaz effet de serre et mieux matriser les consommations dnergie 242Dvelopper les nergies renouvelables 242

    Chapitre 4 - Protection de la ressource en eau 244Protger les champs captants 244Amliorer la gestion quantitative et qualitative de la ressource 244Favoriser une meilleure gestion des eaux pluviales et des systmes dassainissement 244

    Chapitre 5 - La prvention des risques 246Prvenir les risques naturels 246Prvenir les risques lis aux squelles de lexploitation minire 247Prvenir les risques technologiques 247Prserver la sant publique 247

    PARTIE 3 - PROMOUVOIR UN URBANISME DURABLE 248Chapitre 1 - Par une offre de logement diversifie rpondant aux besoins de la population 248

    Construire de nouveaux logements dici 2030 248Assurer un meilleur quilibre social de lhabitat 249Mettre en place des politiques publiques permettant la matrise du foncier 249Favoriser un mode de construction innovant 250Intgrer les quartiers dhabitat minier 250Grer les Habitats Lgers de Loisirs (HLL) 250

    Chapitre 2 - Par une limitation de l'urbanisation disperse 252Favoriser le renouvellement urbain 252Limiter la consommation despace 252Promouvoir lhabitat intermdiaire et diminuer la taille des parcelles dhabitation 256Assurer une meilleure cohrence entre urbanisation et transports collectifs 257Assurer une mixit fonctionnelle 257Favoriser le dveloppement dun urbanisme de projet 257

    PARTIE 4 - UN DVELOPPEMENT CONOMIQUE NOUVEAU 258Chapitre 1 - Les conditions de l'attractivit conomique 258

    Allier les potentiels environnementaux, paysagers et nergtiques au dveloppement conomique 258Assurer laccs lInternet en haut dbit voire trs haut dbit 259Desservir par les transports collectifs, promouvoir les modes de dplacements alternatifs 259Favoriser le dveloppement conomique autour de la voie deau et de lintermodalit 259

    Chapitre 2 - Les localisations prfrentielles de l'activit conomique 260Prvoir des nouvelles grandes opportunits dintrt darrondissement 260Intensifier leffort de tertiarisation de lconomie 260Amnager les zones dactivits actuelles et venir dampleur intercommunale ou communale 261

    Chapitre 3 - Le commerce 262Organiser les hypermarchs et le commerce de priphrie 262Implanter une zone de reconfiguration commerciale 262Dynamiser lactivit commerciale du centre-ville de Douai 263quilibrer le Grand Douaisis laide des ples dquilibre d'Orchies et de Somain 263Assurer une desserte commerciale dans les ples intermdiaires 263Prenniser une offre commerciale relais 265Maintenir larmature commerciale de proximit 265Reconfigurer loffre commerciale de la RD 645 (ex-RN 45) et le long du trac du TCSP 265Respecter et renforcer les spcificits territoriales 265

    Chapitre 4 - Le tourisme et les loisirs 266Les conditions dattractivit des quipements de loisirs et de tourisme venir 266Les activits touristiques et de loisirs lies la voie deau 266Diversification de lactivit agricole 266Protection et valorisation touristique des sites urbains remarquables 266Tourisme vert, trames vertes et liaisons douces 267

    Chapitre 5 - L'agriculture 268

    LEXIQUE 270

    INDEX 272

    SOMMAIRE LIVRE IIIDOCUMENT D'ORIENTATIONS GNRALES

    10 11

    SOMMAIRE PRCDENT

  • R A P P O R T D E P R S E N T A T I O N

    L I V R E I

    CADRE RGLEMENTAIRE p. 15

    PARTIE 1 Diagnostic gnral p. 16

    PARTIE 2 Articulation du SCoT avec les autres documents d'urbanisme et de planification p. 80

    PARTIE 3 tat initial de l'environnement p. 84

    PARTIE 4 Incidences sur l'environnement p. 134

    PARTIE 5 Explication des choix retenus p. 156

    PARTIE 6 Mesures compensatoires et suivi p. 162

    PARTIE 7 Rsum non technique p. 168

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    SOMMAIREGNRAL

  • CADRe RGLeMenTAIReCode de lUrbanisme - artiCle r. 122-2

    1515

    Le rapport de prsentation1 Expose le diagnostic prvu larticle L. 122-1.

    2 Dcrit larticulation du schma avec les autres documents durbanisme et les plans ou programmes mentionns larticle L. 122-4 du Code de lenvironnement avec lesquels il doit tre compatible ou quil doit prendre en considration.

    3 Analyse ltat initial de lenvironnement et les perspectives de son volution en exposant notamment les caractristiques des zones susceptibles dtre touches de manire notable par la mise en uvre du schma.

    4 Analyse les incidences notables prvisibles de la mise en uvre du schma sur lenvironnement et expose les problmes poss par ladoption du schma sur la protection des zones revtant une importance particulire pour lenvironnement telles que celles dsignes conformment aux articles R. 214-18 R. 214-22 du Code de lenvironnement ainsi qu larticle 2 du dcret n 2001-1031 du 8 novembre 2001 relatif la procdure de dsignation des sites Natura 2000.

    5 Explique les choix retenus pour tablir le projet damnagement et de dveloppement durable et le document dorientations gnrales et, le cas chant, les raisons pour lesquelles des projets alternatifs ont t carts, au regard notamment des objectifs de protection de lenvironnement tablis au niveau international, communautaire ou national et les raisons qui justifient le choix opr au regard des autres solutions envisages.

    6 Prsente les mesures envisages pour viter, rduire et si possible, compenser sil y a lieu, les consquences dommageables de la mise en uvre du schma sur lenvironnement et rappelle que le schma fera lobjet dune analyse des rsultats de son application, notamment en ce qui concerne lenvironnement, au plus tard lexpiration dun dlai de dix ans compter de son approbation.

    7 Comprend un rsum non technique des lments prcdents et une description de la manire dont lvaluation a t effectue.

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    SOMMAIRE LIVRE I

    SOMMAIREGNRAL

  • 17

    Source : ING-BD Carto, SCoT Douaisis Ralisation cartographique :

    latitude-cartagne, mars 2007

    PosiTionnEMEnT GoGraPHiQuE du Grand douaisis

    Communaut de Communes Cur de Pvle

    Communaut de Communes Espace en Pvle

    Communaut d'Agglomration du Douaisis

    Communaut de Communes Cur d'Ostrevent

    16

    DIAGnOSTIC GnRAL

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    LE sEns du diaGnosTic

    lment incontournable de toute dmarche territoriale de planification, le diagnostic du Schma de Cohrence Territoriale constitue une rfrence continue au cours de la procdure dlaboration du SCoT. En application du Code de lurbanisme, le diagnostic tablit, sur la base des prvisions conomiques et dmographiques, les besoins du territoire en matire de dveloppement conomique, damnagement de lespace, denvironnement, dquilibre social de lhabitat, de transports, dquipements et de services. Vritable "lecture vivante" du territoire, le diagnostic pointe les dysfonctionnements dans les domaines sur lesquels le SCoT peut avoir une influence. Il sagit donc dun diagnostic permettant de construire et justifier les orientations prises dans le Projet dAmnagement et de Dveloppement Durable (PADD).

    PrsEnTaTion GnraLE du TErriToirE

    Situ au cur de la rgion Nord-Pas-de-Calais, le SCoT du Grand Douaisis se trouve au carrefour de cinq grandes agglomrations : Valenciennes lest, Cambrai au sud, Arras et Lens louest et Lille au nord.

    Dune superficie de 48 100 hectares, le territoire du SCoT du Grand Douaisis se compose de 65 communes, regroupes au sein de quatre intercommunalits : la Communaut dAgglomration du Douaisis (CAD), et les Communauts de Communes de Cur dOstrevent (CCCO), Espace en Pvle (CCEP) et Cur de Pvle (CCCP). Ce territoire compte actuellement 248 000 habitants (1999).

    De lhistoire du Grand Douaisis, plusieurs faits sont retenir afin de comprendre les logiques dvolution du territoire.

    Si les premires traces dhabitat Douai datent du VIIe sicle, le Douaisis merge vritablement dans lhistoire europenne au XIIe sicle avec lindustrie drapire.

    Jusquau XVIe sicle, les "Pays-Bas Flamands" et le Douaisis constituent une rgion plus riche, plus volue et instruite que les provinces les jouxtant. Mais au XVIe sicle, le dclin de la draperie entrane une certaine "stagnation" du Douaisis.

    partir du XVIIIe sicle, lexploitation charbonnire se dveloppe. Le Douaisis se trouve alors au centre gographique du bassin minier. Avec lafflux massif de populations venant bnficier de lemploi minier, lurbanisation du territoire progresse rapidement, tout comme la dmographie. En 1945, la politique du charbon, alors essentielle lapprovisionnement nergtique de la France, conduit la cration des Charbonnages de France et des Houillres des Bassins du Nord et du Pas-de-Calais, dont le sige sinstalle Douai, qui devient ainsi la capitale du bassin minier.

    Planifi partir des annes 60, larrt des mines porte un coup trs dur lessor conomique du Douaisis. La fermeture des puits occupe toute la fin du XXe sicle. Cette priode marque galement le dbut de la reconversion progressive du bassin minier, avec laide de ltat et le soutien des institutions europennes.

    Cest dans ce contexte, mais galement en raison de la prsence dune main duvre importante, que des entreprises comme Renault se sont installes dans le Douaisis. Ces implantations, tout comme la relocalisation de lImprimerie Nationale et le transfert de la facult de Droit Douai, participent la cration des conditions dun nouvel essor pour le Grand Douaisis.

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    SOMMAIRE LIVRE I

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  • 19

    moins de - 20

    - 10 - 20

    - 5 - 10

    volution de la population en %

    20 40

    plus de 40

    0 - 5

    0 5

    5 10

    10 20

    voie caractre autoroutier, changeur

    nom de la commune

    limite dpartementale

    limite SCoT du Grand Douaisis

    route principale

    Source : ING-BD Carto, SCoT Douaisis Ralisation cartographique : latitude-cartagne, mars 2007

    1.1.1 LE dvELoPPEMEnT dMoGraPHiQuE

    Une volution d'ensemble en trompe-l'ilEntre 1999 et 2006, les volutions de population sur le territoire font apparatre plusieurs constats :

    1. Globalement, le territoire se place dans une certaine stabilit puisque sa population na augment que de 1 % entre 1999 et 2006, soit environ 3 100 habitants supplmentaires. Douai, linstar du territoire, a vu sa population augmenter trs lgrement entre les deux dates (environ 2 %).

    2. Si lest, le sud et louest du SCoT du Grand Douaisis connaissent une stagnation de leur population, la partie nord enregistre des progressions de population de lordre de 9 %, soit environ 2 100 habitants. La priurbanisation depuis lagglomration lilloise joue un rle important dans cette volution.

    3. Par ailleurs, 23 communes enregistrent des pertes de population dont certaines suprieures ou gales 5 % (Arleux, Dechy, Erchin, Lallaing et Pecquencourt).

    Nanmoins, il ne faut pas occulter la fragilit dmographique du Grand Douaisis. En effet, la stabilit du territoire tient essentiellement son solde naturel positif (excdent des naissances sur les dcs) qui, jusqu prsent, permettait de compenser un solde migratoire trs ngatif. Or, dsormais, ce solde naturel ne suffit plus contrebalancer la tendance persistante du territoire perdre des habitants.

    Une population caractrise par des volutions et des permanences structurellesUne population vieillissante limage des tendances nationales et rgionales, la population du Grand Douaisis vieillit : la part des classes dges des plus jeunes tend se restreindre, contrairement celle des plus ges. Cependant, la population du Grand Douaisis reste plus jeune que la moyenne nationale, mme si on observe que cet cart tend diminuer, signe dune "banalisation" progressive de la dmographie locale.

    Le vieillissement de la population se traduit galement par une baisse de lindice de jeunesse, cest--dire du rapport entre les moins de 20 ans et les plus de 60 ans. Passant de 1,66 1,39 entre 1990 et 1999, cet indice est en effet en baisse sur tous les secteurs du Grand Douaisis, avec toutefois quelques diffrenciations : la CCEP et la CCCP, qui accueillent des familles avec enfants dans le cadre de la priurbanisation, prsentent des indices plus levs (1,66 et 1,67) que la CAD (1,35) ou la CCCO (1,42) en situation intermdiaire.

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    CHAPITRe 1.1LEs Prvisions

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    PYraMidE dEs GEs du Grand douaisis En 1990 ET 1999

    GRAPHIQUe 1BIS FEMMEsGRAPHIQUe 1 HoMMEs

    1990 1999 Source : INSEE

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    voLuTion dE La PoPuLaTion EnTrE 1975 ET 1999

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    624

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    742

    538

    1 964

    2 146

    3 213

    3 824

    16 22

    1 (ve

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    e de l

    a Fra

    nce)

    Source : ING-BD Carto - RGP 1999, CETE 2003 Ralisation cartographique : latitude-cartagne, mars 2007

    MiGraTions rsidEnTiELLEs inTErnEs ET EXTErnEs dans LE Grand douaisis

    nom de la commune

    limite dpartementale

    route principale

    au sein du Grand Douaisis

    avec l'extrieur

    limite SCoT du Grand Douaisis

    voie caractre autoroutier, changeur

    Migration rsidentielle entre 1990 et 1999

    Pvle et Plaine de la Scarpe

    Orchsis et Pvle

    Douai et sa banlieue

    Communes urbaines de l'est de l'arrondissement

    Arleusis

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    Vue arienne de Sin-le-Noble

    DBUT CHAPITRE

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  • 23

    Source : ING-BD Carto, INSEE RGP 1990-1999 "Pauvrets et territoires en Nord-Pas-de-Calais" INSEE 2006 Ralisation cartographique : latitude-cartagne, mars 2007

    22

    Un accroissement de la proportion des petits mnagesSi la population du Grand Douaisis reste stable, en revanche, le nombre de mnages augmente du fait de la tendance au desserrement1 de la population. Ainsi, le nombre de mnages a progress en moyenne de 4,9 % entre 1990 et 1999 sur le territoire du Grand Douaisis : la CAD et la CCCO ayant une progression de 4,2 %, tandis que la CCEP enregistre une augmentation de 11 % et la CCCP de 15,4 %.

    54 % des mnages du Grand Douaisis sont dsormais composs de 1 ou 2 personnes. Cest dailleurs la progression de ce type de mnages que lon doit laugmentation du nombre des mnages. Ces petits mnages sont surtout reprsents dans les secteurs urbains (CAD et CCCO notamment), qui accueillent davantage les jeunes actifs et personnes ges, alors que le nombre de mnages de 3 et 4 personnes continue de progresser dans la CCEP et la CCCP, du fait de la priurbanisation.

    Si la taille des mnages du Grand Douaisis diminue, le dcalage par rapport la moyenne nationale ne se rduit pas. La persistance de cette particularit sexplique sans doute par lexistence

    de contraintes locales qui, conjugues aux variables dmographiques, freinent le desserre-ment :

    prcarit dune partie de la population qui rend difficile, voire impossible, la dcohabitation,

    croissance limite du parc de logements du fait des dmolitions et de la part affecte au renouvellement du parc dans la construction neuve,

    difficults lies la qualit de loffre en logements (confort, localisation...).

    Des handicaps et des difficults sociales qui restent fortes et spatialisesLanalyse croise de diffrents indicateurs, tels que le taux de chmage, la part des mnages non imposables ou le revenu des mnages, met en vidence de fortes disparits au sein du territoire, notamment du point de vue de la mixit sociale :

    laxe urbain central du Douaisis, qui pouse la localisation de lancien bassin minier (Waziers, Sin-le-Noble, Lallaing, Montigny-en-Ostrevent, Pecquencourt), concentre les populations les plus fragiles et souffre de handicaps majeurs : faible qualification, moindre mobilit, forte dpendance aux systmes daide sociale

    le nord du territoire (Orchsis, Pvle), qui volue sous linfluence lilloise, voit se diversifier sa population (arrive dune population active compose notamment de cadres),

    le sud-est de lagglomration douaisienne, qui attire une partie de la population la plus favori-se du Douaisis (niveau de qualification et taux demploi plus levs, meilleurs niveaux de revenus),

    le sud du Douaisis (Arleusis), qui connat des situations plus disparates suivant les communes, mais bnficiant globalement dune situation plus favorable que celle de la zone durbanisation centrale.

    La consolidation de cette dynamique reste proccupante car ce constat dmontre que les effets sociaux lis aux volutions conomiques des trente dernires annes ne sont pas encore rsorbs.

    1990 1999

    CAD (hors SIRA) 2,81 2,65

    CAD (SIRA) 2,94 2,78

    CCCO 2,92 2,79

    CCEP 3 2,91

    CCCP 2,90 2,77

    Grand Douaisis 2,86 2,71

    TABLeAU 1 La TaiLLE dEs MnaGEs

    "La taille des mnages

    a tendance diminuer"

    1.Le desserrement dsigne la diminution du nombre

    moyen de personnes par mnage.

    Ce desserrement est li aux nouveaux modes

    de vie : divorces, vieillissement

    de la population...

    Typologie des communes

    commune "rurbaine" aux mnages aiss et propritaires

    pauvret rare, touchant plutt des personnes isoles

    pauvret rare, touchant plutt des familles ou des couples

    commune avec un parc social dvelopp, accueillant des familles ou des couples

    commune rurale, avec des personnes isoles en situation de pauvret

    premire couronne des grandes villes avec une relative mixit sociale

    commune au pass minier ou industriel, avec une pauvret leve

    villes centres avec une importante mixit sociale

    voie caractre autoroutier, changeur

    nom de la commune

    limite dpartementale

    limite SCoT du Grand Douaisis

    route principale

    LEs siTuaTions dE PauvrET Par coMMunE dans LE douaisis

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  • 25

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    24

    Les prvisions dvolution dmographique du Grand DouaisisSi lvolution dmographique lie au solde naturel (excdent des naissances sur les dcs) est dune relative stabilit et se prte assez facilement une prvision long terme, il nen va pas de mme avec lautre lment essentiel de lvolution dune population : le solde migratoire (bilan des entres/sorties du territoire). Celui-ci dpend en effet de deux facteurs, que sont lattractivit du territoire et les possibilits effectives de domici-liation (que lon peut rsumer sous le vocable "offre" en logements du territoire).

    Or, ces deux facteurs constituent prcisment deux enjeux fondamentaux du SCoT. En effet, les orienta-tions choisies auront un impact sur limage du territoire et influeront sur le solde migratoire et donc modifieront lvolution de la population totale. En fonction des orientations retenues, le SCoT pourra alors formuler une hypothse de croissance "relle" de la population.

    Afin dalimenter les rflexions du SCoT, lINSEE a t mandate pour laborer des projections de population, qui montrent le comportement de la population moyen terme, si aucune dcision ntait prise. Cette projection ne prtend pas prvoir lavenir du territoire 10 ou 15 ans mais vise bien mettre en vidence les enjeux quantita-tifs du SCoT, afin dengager une rflexion (enjeux de population par exemple).

    Au niveau rgional, si les tendances dmographi-ques observes au cours de la dernire dcennie se prolongeaient, la population rgionale devrait se maintenir aux alentours de 4 millions dhabi-tants dici 2030. Dans le mme temps, la popula-tion du SCoT, stable jusque 2015, diminuerait de quelques 4 800 habitants dici 2030, conduisant ainsi une perte de 2 % lhorizon 2030.

    Cette volution serait htrogne. Le secteur ouest, qui reprsente plus de la moiti de la population du SCoT, perdrait 8 % dhabitants (- 11 500) lhorizon 2030. De mme, la population du secteur est diminue-rait de 6 % (- 4 000). En revanche, celle du secteur nord augmenterait de 26 % (+ 10 700), portant son poids dmographique dans le SCoT de 16 21 %.

    Outre ces variations quantitatives, la structure de la population se modifierait : la part des 60 ans ou plus augmenterait de dix points dans chacun des secteurs. Le secteur nord, plus jeune en 1999 et seul territoire compter plus de deux "jeunes" pour un "senior" avec 205 personnes de moins de 25 ans pour 100 personnes de 60 ans ou plus, passerait 111 en 2030. Les deux autres secteurs seraient juste en situation dquilibre.

    Les projections de mnages duSCoT du Grand Douaisis sont assez proches de celles de la rgion. En effet, le nombre de mnages augmenterait de 10,2 % lhorizon 2015 (11 % pour la rgion).

    Bien que la population du SCoT soit de niveau identique en 1999 et en 2015, le nombre de mnages augmenterait du fait de la tendance la rduction de la taille des mnages (familles monoparentales, personnes ges), exigeant par consquent la construction dun grand nombre de rsidences principales.

    Les carts de projections de populations consta-ts entre les diffrents secteurs se rpercute-raient avec une augmentation du nombre de mnages plus marque pour le secteur nord : + 24 %, contre + 7 et + 8 % pour les secteurs ouest et est. La taille moyenne des mnages passerait de 2,8 personnes 2,5 personnes par mnage.

    L'attractivit du territoire

    et l'offre d'habitat, facteurs de l'volution

    dmographique

    1999

    2014

    2002

    2005

    2008 20

    1190

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    100

    en 19

    99

    GRAPHIQUe 2 voLuTion ProJETE dEs MnaGEs

    90

    1999

    2014

    2002

    2005

    2008 20

    11

    100

    110

    120

    130

    base

    100

    en 19

    99

    GRAPHIQUe 2BIS voLuTion ProJETE dE La PoPuLaTion

    Est Nord Ouest

    Grand Douaisis

    2.La population active au sens de lINSEE comprend les personnes ges de 15 ans ou plus ayant un emploi, les chmeurs et les militaires du contingent.3.La population active au lieu de rsidence dsigne les actifs parmi les habitants du territoire.4.La population active au lieu de travail dsigne les actifs travaillant dans le primtre duSCoT du Grand Douaisis, quils habitent dans cet espace ou ailleurs.

    Source : INSEESecteur nord Secteur ouest Secteur est

    + 26 %

    - 6 %- 8 %

    scnario au FiL dE L'Eau

    1.1.2 Prvisions socio-conoMiQuEs

    Lactivit et lemploiLa population active et les taux dactivitEn 1999, la population active2 du territoire du SCoT du Grand Douaisis atteignait 99 695 personnes, contre 92 481 en 1990. Lvolution rcente de cette population active au lieu de rsidence3 montre une croissance notable : + 7,8 % entre 1990 et 1999, contre + 4,5 % pour la priode 1982/1990.

    Cette volution rcente est comparable celle du dpartement ou de la rgion. En revanche, pour la priode prcdente (1982/1990), le Grand Douaisis connaissait une progression positive, alors que le dpartement et la rgion enregistraient des taux la baisse. Ainsi 2 3 points sparent le Grand Douaisis des moyennes dpartementale et rgionale. Cet cart tend peu peu se rduire mais demeure important.

    Lemploi des rsidents et son volutionLe Grand Douaisis comptait 79 822 emplois occups par les habitants du territoire en 1999, contre 19 376 chmeurs. Toutefois, lvolution de la population active ayant un emploi a t peu dynamique de 1990 1999 (+ 6,2 %) comparative-ment au nombre de chmeurs, qui augmentait de 20,4 %. Cette volution proccupante correspond cependant un flchissement de la courbe, puisquen 1990, le chmage avait augment de 50 %, alors que la population active ayant un emploi connaissait une baisse de 3 %.Au plan dpartemental et rgional, lvolution a t notablement diffrente : partant en 1982 dune situation o la proportion de personnes actives occupes tait plus importante, la dgradation a t moins marque entre 1982 et 1990 que dans le Grand Douaisis, mais a abouti une priode de stagnation des taux partir de 1990. Le Grand Douaisis a donc connu une volution contraste, qui porte notamment les marques

    - 2 %

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  • 27

    Le territoire a donc t peu crateur demplois pendant la dernire priode et compte dsormais nettement moins demplois que dactifs rsidents.

    Globalement, le Grand Douaisis nest donc pas une zone conomique suffisamment attractive. Dailleurs, la diminution rcente du chmage des rsidents du Grand Douaisis est, pour une part importante, lie la cration demplois lext-rieur du SCoT, notamment au sein de lagglom-ration lilloise. Le Grand Douaisis connat donc un "dveloppement par procuration" qui le fragilise, en raison de sa dpendance vis--vis de situations conomiques extrieures au territoire.

    Le poids conomique du DouaisisGlobalement, la population du Grand Douaisis reprsente 9,7 % de la population du dparte-ment et 6,2 % de la rgion. Lemploi de ses habitants reprsente quant lui 9 % lchelle dpartementale et 5,8 % celle de la rgion. Ces chiffres voisins confirment, au demeurant, lalignement de la proportion dactifs occups du Grand Douaisis sur les valeurs dpartementale et rgionale. Toutefois, les emplois localiss dans le territoire ne reprsentent que 8 % de ceux du dpartement et 5,3 % de ceux de la rgion. Par consquent, en volume total demploi en 1999, le Grand Douaisis se classe au 8e rang des 15 zones demploi notables de la rgion. En comparaison, la croissance du Valenciennois (+ 9,74 % entre 1990 et 1999) ou du bassin dArras (+ 5,29 %) est plus nette que dans le Grand Douaisis mais montre surtout que ces territoires tendent vers un quilibre entre activit et emploi.

    Les disparits internes au territoire du SCoTLes disparits internes au territoire sont fortes lorsquon examine les taux dactivit des person-nes ayant un emploi. En effet, les chiffres de la CAD sont toujours proches de la moyenne territo-riale, alors que ceux de la CCCO prsentent des taux dactivit de 37,7 %, corrls un taux de chmage de 21,4 % et que la CCCP et la CCEP enregistrent des taux suprieurs 50 %, rappor-ts des taux de chmage infrieurs 11 %.

    Par ailleurs, lattractivit du territoire est marque par des taux demploi trs disparates :

    avec 76 % des emplois du Grand Douaisis, la CAD attire un grand nombre demplois du territoire et compte plus demplois que dactifs occups,

    la CCCO, au contraire, compte beaucoup moins dactifs que la CAD, mais aussi plus de chmeurs et nettement moins demplois,

    troisime ple demploi du territoire, la CCCP se caractrise par une proportion importante dactifs et un taux de chmage faible. Toutefois, le rapport emplois/actifs montre un dficit demplois, li au profil plus "rsidentiel" du territoire, spcialisation facilite par la proximit de Lille,

    enfin, la CCEP, dont la spcialisation rsiden-tielle polarise par Lille est largement affirme, prsente un ple demploi moins discernable : pour 3 actifs ayant un emploi et habitant le secteur, on ne trouve quun emploi sur place.

    Caractristiques des emploisSalaris et non salarisLe Grand Douaisis prsente une trs large part demplois salaris : 91,7 % des 72 000 emplois que compte le territoire le sont. Cette prpond-rance du salariat est une des caractristiques de la rgion Nord-Pas-de-Calais, que le Grand Douaisis suit en laccusant. En comparaison, la proportion demplois salaris au niveau national ne reprsente que 83,4 % des emplois. Seule la CCEP se dmarque de ce profil global, puisquelle prsente, avec 29,5 %, la plus forte proportion de non salaris du Grand Douaisis.

    Parmi les salaris du Grand Douaisis, 83,4 % sont issus du secteur priv. Ce sont dailleurs les emplois privs qui ont connu la plus forte augmentation entre 1990 et 1999 sur le territoire (+ 13 %).

    Les grandes catgories socioprofessionnellesLe territoire du Grand Douaisis se caractrise, dun point de vue socioprofessionnel, par la prdominance deffectifs ouvriers (35,2 % des actifs du territoire), mais aussi demploys (30 % des actifs du territoire) et par la faiblesse de son taux dencadrement (8,2 % des actifs du territoire). Les artisans et commerants sont peu reprsen-ts au sein du territoire, puisquils ne reprsen-taient en 1999 que 13 % du total des catgories socioprofessionnelles, contre 21 % pour les profes-sions intermdiaires.

    Il faut dire que la comparaison entre les CSP5 des emplois au lieu de travail et les actifs rsidents ayant un emploi, montre que ce sont prcisment

    TABLeAU 2 LEs caTGoriEs socioProFEssionnELLEs En 1999

    En % AgricultureCommerants

    ArtisansCadres

    Professions intermdiaires

    Employs Ouvriers

    CAD 0,6 4,8 8,5 21,3 30,2 34,7

    CCCO 0,5 4,3 5,8 19 30,5 39,7

    CCEP 4,5 6,6 14,3 26,6 25,9 22,1

    CCCP 1,1 4,8 10,1 21,5 30,3 32,2

    Grand Douaisis 0,8 4,8 8,2 21 30 35,2

    26

    des restructurations industrielle et minire des annes 80, plus marques dans le Douaisis quailleurs. Toutefois, depuis 1990, le territoire observe un redressement progressif, permettant de combler une grande partie du retard pris sur le dpartement et la rgion.

    Deux obstacles majeurs rendent difficile lanalyse de lvolution de lactivit entre 1999 et 2006 : dune part, les sries compltes du recensement gnral de la population manquent, dautre part, la dfinition du chmage a t profondment modifie par lINSEE entre 2002 et 2003, rendant les comparaisons hasardeuses sur ce point.

    Cependant, au 3e trimestre 2006, le taux de chmage du bassin demploi de Douai (au sens du Bureau International du Travail) tait de 13,4 %, contre 12,2 % sur la rgion Nord-Pas-de-Calais et 9,2 % en France (INSEE).

    Le taux de chmage sur le territoire reste donc suprieur ce quon peut constater lchelle nationale mais cette diffrence tend se rduire lgrement ces dernires annes. En effet, pour lanne 1999, le taux de chmage du Grand Douaisis et celui de la France taient respective-ment de 19,4 % et 12,8 %.

    GRAPHIQUe 3 voLuTion du TauX dE cHMaGE EnTrE 1998 ET 2006 dans La ZonE d'EMPLoi dE douai

    1999

    2004

    2000

    2001

    2002

    2003

    2006

    2005

    10

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    14

    16

    18

    20en %

    Source : INSEE

    Lemploi des entreprises du territoireEn revanche, la population active au lieu de travail4 a volu de manire moins favorable, puisquelle na connu qu'une progression de + 1,6 % entre 1990 et 1999 : seuls 125 emplois ont t crs, alors quon comptabilisait dans le mme temps 500 rsidents actifs occups de plus, exerant le plus souvent un emploi en dehors du primtre du SCoT.

    5.Catgories Socioprofessionnelles

    Friche minire Aniche

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  • 28 29

    Bien que le taux d'activit fminin soit faible, il est

    en nette progression

    les emplois douvriers qui prdominent largement parmi les emplois offerts par les entreprises du territoire.

    Cette prpondrance ouvrire est le fait de lensem-ble du territoire, lexception du nord du territoire. En effet, la CCEP et la CCCP enregistrent une baisse significative de la part de leurs ouvriers et employs, au profit dune progression de la part des profes-sions intermdiaires et des cadres.

    On note toutefois que les actifs rsidents sont plus souvent cadres et moins souvent ouvriers, ce qui montre un dcouplage entre lattractivit rsidentielle (notamment du nord du territoire) et son attractivit conomique pour les emplois suprieurs. Ces inflchissements montrent que les mouvements migratoires et rsidentiels contribuent peu ou pas modifier le profil socioprofessionnel des actifs de la CAD et de la CCCO mais au contraire les consolider. Ils font en revanche voluer plus nettement le profil des populations des intercommunalits situes au nord du Grand Douaisis.

    Lactivit fminine

    Le taux dactivit fminin6 pour le Grand Douaisis est de 40,6 %, chiffre en croissance sensible depuis 1982. Malgr cette amlioration rcente, le taux dactivit fminin du Grand Douaisis est extrmement faible. En comparaison, le taux dactivit masculin slve 60,7 %.

    Toutefois, linverse des femmes, le taux dacti-vit masculin observe une rgression notable entre 1990 et 1999. Par consquent, cest bien la croissance du taux dactivit fminin qui alimente laugmentation de la population active observe la mme priode.

    Cette faible activit fminine est la consquence dun modle sociologique persistant, dfavorisant lemploi fminin au sein des mnages, mais est aussi lie au profil conomique du territoire. En effet, le Grand Douaisis est essentiellement compos dindustries qui emploient trs peu de femmes : lusine Renault de Douai, plus grande entreprise du Douaisis, en est un bon exemple puisquen 2003, seuls 7,3 % des emplois occups ltaient par des femmes.

    Si le retard de lactivit fminine reste consquent, il nen demeure pas moins que sa rcente volution

    traduit un changement du modle sociologique : le modle familial privilgiant lemploi ouvrier masculin tend disparatre au profit dun modle plus quilibr. Cette transformation est mettre en parallle avec la rduction de la proportion douvriers dans la population active.

    Au sein du territoire, les disparits sont grandes : le taux dactivit fminin de la CAD est quiva-lent la moyenne observe, alors que la CCCO prsente un dficit marqu de lactivit fminine (37,3 %), tandis que la CCCP et la CCEP affichent des taux suprieurs la moyenne (respective-ment 48,8 % et 50,7 %). Cette rpartition est corrle au profil conomique des diffrentes communauts : les communauts du nord du territoire sont moins ouvrires et prsentent des taux dactivit fminins plus levs que la moyenne, alors que ces taux sont les plus faibles dans la CCCO.

    route principale limite dpartementale

    limite SCoT du Grand Douaisis

    voie caractre autoroutier, changeur

    Source : ING-BD Carto, INSEE RGP 1999 Ralisation cartographique : latitude-cartagne, mars 2007

    TauX d'acTiviT FMinin En 1999

    Communaut de Communesespace en Pvle

    50, 7 %

    Communaut de Communes

    Cur de Pvle48,8 %

    Communaut de CommunesCur d'Ostrevent

    37,3 %

    Communaut d'Agglomration du Douaisis

    40,8 %

    6.Le taux dactivit fminin reprsente

    le nombre de femmes actives habitant

    le territoire, que cette activit se droule

    lintrieur ou lextrieur du territoire, rapport

    la population fminine totale habitant

    le territoire.

    noMBrE d'EnTrEPrisEs Par coMMunE suivanT LEur EFFEcTiF saLari

    noMBrE d'EnTrEPrisEs dE Moins dE 10 saLaris

    noMBrE d'EnTrEPrisEs dE PLus dE 500 saLaris

    plus de 500 260-499 100-259

    40-99 20-39 10-19

    4 entreprises 1 entreprise

    aucune entreprise

    donnes non fournies pour la commune d'Aubigny-au-Bac

    Source : ING-BD Carto, INSEE SIRENE Ralisation cartographique : latitude-cartagne, aot 2006

    Les revenus des mnagesLe niveau moyen des revenus des mnages du Grand Douaisis est globalement faible. Les revenus des salaires et retraites atteignaient en effet en 2001, 12 771 euros/mnage. Les chiffres du Grand Douaisis sont tout fait comparables ceux du Pas-de-Calais (12 691 euros) et montrent un dcalage avec ceux du dpartement du Nord (13 814 euros) et de la rgion (13 407 euros). Les revenus observs dans le territoire du SCoT du Grand Douaisis sont par ailleurs analogues dans leur structure et leur niveau ceux qui, de Bthune Valenciennes, dcrivent "larc minier".

    Cette particularit des mnages du Grand Douaisis se retrouve en analysant le revenu moyen des seuls foyers fiscaux imposs : dans le SCoT du Grand Douaisis, le revenu est alors de 21 618 euros en 2001, contre 22 526 euros pour le dpartement du Nord et 22 159 euros pour la rgion Nord-Pas-de-Calais, les revenus de la rgion tant dj parmi les plus faibles de France.

    Cette faiblesse du revenu des mnages imposs montre une faiblesse importante du pouvoir dachat des classes moyennes.

    Le territoire du SCoT se caractrise donc par une forte concentration de trs bas revenus, facteur de prcarit et avec une plus faible disponibilit financire des mnages possdant des revenus moyens.

    La rpartition des revenus au sein du primtre du SCoT est extrmement ingale : allant de 17 399 euros pour la CCEP, au nord du territoire, 11 559 euros pour la CCCO, lest du territoire. On observe donc une opposition entre un nord-est suprieur la moyenne et un sud-est dont le niveau de revenu est parmi les plus bas de France.

    Le paysage conomiqueTypologie des entreprises et consquencesEn 2003, 4 100 tablissements du secteur marchand taient recenss sur le territoire du SCoT du Grand Douaisis, soit une moyenne de 17,5 emplois par tablissement, contre 10,4 au plan national, 12,9 au plan rgional et 13,2 au plan dpartemental.

    Le Grand Douaisis se caractrise par la typologie particulire de ses entreprises. En effet, seules 53 % dentre elles sont des entreprises ayant moins de 9 salaris. Or, lchelle rgionale, les petits tablissements sont beaucoup plus nombreux puisquils reprsentent 80 % du nombre total dtablissements.

    lautre bout du spectre des tailles dentreprises se trouvent les entreprises de plus de 500 salaris. Le Grand Douaisis compte 6 tablissements de ce type, qui emploient 25 % des salaris du territoire. Parmi elles, seule lentreprise de Renault Douai excde les 1 000 employs.

    Mais la particularit des entreprises du Grand Douaisis se peroit davantage dans lanalyse de leur localisation. Cette gographie est en effet des plus simples : toutes (ou presque) se concentrent autour de Douai et ses communes adjacentes.

    Cette prpondrance des grandes entreprises et leur concentration spatiale sont caractristiques dun modle industriel devenu rare au niveau national. Cette particularit sexplique par lhistoire conomique de la rgion, qui a vu lindustrie (automobile notamment) calquer sa localisation sur celle des activits minires aujourdhui dissoutes.

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    Les grands secteurs de lactivitCompare aux schmas rgionaux et nationaux, la structure conomique du Grand Douaisis se caractrise avant tout par une prdominance de lemploi industriel : 25 % des emplois, contre 21 % lchelle de la rgion et 18,2 % lchelle nationale. En revanche, une faible place est laisse lagriculture productive, certainement en raison de la forte urbanisation du territoire : lagriculture ne regroupe que 1,9 % des emplois du territoire, ce qui avoisine la moyenne rgionale mais se situe nettement au-dessous de la moyenne nationale. Le tertiaire ne reprsente que 67,7 % des emplois du Grand Douaisis, contre 71 % au plan rgional et 72 % au plan national.

    Lagriculture

    La surface agricole utile du SCoT du Grand Douaisis slve prs de 26 000 hectares en 2000, surface en baisse de 7,7 % depuis 1988. Le nombre dexploitations est en baisse (- 39,8 %) mais est compens par une hausse de leur taille : la surface moyenne des exploitations passe ainsi de 32,9 hectares en 1988 52,9 hectares en 2000 (moyenne rgionale : 60,4 ha - zone demploi de Valenciennes : 58,1 ha).

    Prs de 69 % des exploitations font moins de 50 ha en 2000 (88 % en 1988) et ne regroupent plus que 29 % de la surface agricole utile (63 % en 1988).

    Le territoire du SCoT prsente donc des exploita-tions de taille relativement faible. Ceci a conduit les agriculteurs sadapter, comme en tmoigne un taux de remembrement important (65,8 % contre 58,2 % lchelle dpartementale).

    Globalement, lagriculture dans le Grand Douaisis est plus tourne vers les grandes cultures, les

    fruits et les lgumes, que dans la Rgion. En 2000, prs de la moiti des exploitations produi-sent de grandes cultures (crales, cultures industrielles, fourrage) contre 44 % en 1988 (39 % pour la rgion en 2000 et 36 % pour la zone demploi de Valenciennes). De mme, plus de 9 % des exploitations du SCoT du Grand Douaisis sont destines la culture de fruits et lgumes (moiti moins en rgion) mais seulement 17 % des exploi-tations du SCoT du Grand Douaisis sont destines llevage, contre 29 % en rgion et 31 % dans la zone demploi de Valenciennes.

    La population et la main duvre agricole baissent entre 1988 et 2000. En effet, les Units de Travail Agricole (UTA) (travail occup temps plein pendant une anne) diminuent de 37 % entre 1988 et 2000 (- 9 % en rgion), surtout les UTA familia-les (- 48 %). En 2002, lagriculture reprsentait 1 375 emplois sur le territoire du SCoT du Grand Douaisis. Les chefs dexploitations sont plus jeunes en 2000 quen 1988 : 73 % ont moins de 55 ans en 2000 contre 60 % en 1988.

    Les activits agroalimentaires

    Les activits de stockage et de transformation, ainsi que les industries agroalimentaires reprsentent 1 811 emplois dans le Grand Douaisis, soit un effectif suprieur celui de lagriculture mais cependant en baisse depuis 1990. La princi-pale entreprise du secteur se situe Cuincy, il sagit de lentreprise Nestl, comptant 326 salaris. Les autres implantations sont relative-ment bien rparties sur lensemble du territoire. Notons enfin que le Douaisis se distingue par une activit de recherche/dveloppement importante dans le domaine de lagriculture (slection gnti-que danimaux Douai et de plantes agricoles dans la Pvle).

    30

    Lindustrie automobile

    En 1999, lindustrie automobile regroupait 14 tablissements, soit environ 6 400 emplois. Cette activit est celle qui emploie le plus de salaris dans le Grand Douaisis. Un certain nombre dentreprises, situes dans dautres secteurs, participent directement au dvelop-pement de cette industrie, comme sous-traitants. En 30 ans, limportance des sous-traitants sest renforce : 80 % des pices dun vhicule sont actuellement fournies par les sous-traitants, contre 20 % antrieurement. La filire automobile dpasse donc nettement les 9 000 emplois locaux et reprsente 54 % des emplois industriels du territoire.

    Lindustrie automobile dans le Grand Douaisis est la fois plus importante que dans les bassins demploi voisins et plus concentre, lie son entreprise phare : lusine Georges Besse de Renault Douai. Cette entreprise, dont les effectifs sont denviron 6 000 salaris, reprsente elle seule 8 % de tous les emplois du territoire et un tiers des emplois industriels.

    La construction et le BTP

    La construction emploie 3 892 personnes, soit 5 % de lemploi total du Grand Douaisis. En accroissement de 18 % entre 1994 et 2002, son poids dans lemploi du Douaisis est galement en lgre augmentation. Cette activit constitue donc le troisime ple demploi du secteur marchand. Cependant, la construction se situe un niveau peu lev et ne rpond pas totalement aux besoins issus du territoire, puisquune partie des marchs locaux sont assurs par des entrepri-ses extrieures au Grand Douaisis.

    Les activits commerciales

    Lemploi du commerce de dtail

    Second ple conomique avec 5 408 emplois (soit 8 % du total des emplois du territoire), le commerce de dtail a montr dans la dernire priode un dynamisme particulier : lemploi y a progress de 21 % entre 1994 et 2002. De ces 1 993 tablissements, sept emploient plus de 100 salaris et deux plus de 250 (Auchan Sin-le-Noble et Carrefour Flers-en-Escrebieux).

    Lenvironnement concurrentiel

    Loffre commerciale environnante (potentielle-ment concurrente) est particulirement dense et attractive autour du territoire. Elle est constitue par les agglomrations de Lille, Lens, Valencien-nes et dans une moindre mesure Arras et Cambrai. En effet, en raison de temps daccs trs rduits, chaque partie du territoire se trouve en accs direct vers ces zones commerciales majeures.

    Le commerce de plus de 300 m

    Le Grand Douaisis compte 176 000 m de surface de vente de plus de 300 m. 60 % de ces surfaces se concentrent sur lagglomration de Douai. Puis, conformment la rpartition de popula-tion, le maillage commercial sorganise dans un deuxime temps sur la partie centrale (ples de Masny, Somain, Aniche), le nord (Orchies) et le sud (Aubigny-au-Bac).

    Ces zones commerciales sont marques par une dominante alimentaire et par la prsence dune offre banalise se positionnant peu, voire pas, sur les segments non alimentaires crateurs de valeur ajoute. Par ailleurs, environ 25 % du plancher alimentaire de grande surface sur le territoire du SCoT est le fait des hard discounters, alors que ce taux est plus communment compris entre 10 et 20 %. Cela est en partie la consquence dun niveau de vie infrieur dans le Grand Douaisis.

    Le commerce de moins de 300 m

    On recense 1 200 commerces de moins de 300 m sur le territoire du Grand Douaisis. Dune faon gnrale, le maillage commercial se trouve en adquation avec la rpartition de population et sorganise autour de la bande centrale du territoire et du ple dOrchies au nord. Le territoire est structur principalement autour de la commune de Douai, qui reprsente le centre-ville de rfrence pour les consommateurs. En effet, en terme de concurrence, le seul centre-ville disposant dune taille critique suprieure est celui de Lille. Il sagit dun vritable grand atout pour le Douaisis quil convient de renforcer fortement.La reprsentation globale des secteurs dactivits est relativement quilibre, malgr une dominante alimentaire (30 %) et une certaine faiblesse de lquipement de la personne.

    levage bovin Marcq-en-

    Ostrevent

    Commerce de proximit Fressain

    Hypermarch Sin-le-Noble

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    Le commerce non sdentaire

    32 marchs sont organiss sur le territoire, dont sept sur la ville de Douai. Six marchs comptent plus de 100 exposants. Par leur taille, ces marchs proposent une offre diversifie et gnrent en consquence une attractivit importante.

    Cette forme de commerce prsente toutefois une dynamique densemble ngative, qui entrane des enjeux de redynamisation dquipements.

    Activit gnre par le commerce

    Lactivit commerciale de lensemble du territoire gnre un chiffre daffaires denviron 910 millions deuros. Mais la forte reprsentation des activi-ts alimentaires dans la composition du chiffre daffaires des commerces du SCoT marque la faiblesse de loffre non alimentaire et renvoie la fonction des ples, oriente essentiellement vers une desserte de proximit. Loffre, peu structure pour capter une part dcisive de la consomma-tion des mnages en non alimentaire, ne permet donc pas dtre attractive par rapport la popula-tion locale.

    Le transport et la logistique

    Les activits de transport reprsentent 3 760 emplois, soit 5 % de lemploi total, pour 176 tablissements. Le transport et la logistique ont trs fortement progress entre 1994 et 2002 : + 60 % pour lemploi dans le secteur.

    Au sein du territoire du Grand Douaisis, malgr la prsence de grandes entreprises du secteur Waziers, une seule zone de logistique a t dveloppe Sin-le-Noble. Il sagit essentielle-ment de plates-formes logistiques de catgorie 3 (sadressant une ou plusieurs entreprises de leur groupe) et catgorie 1 (sadressant des distributeurs non spcialiss). Le retard rgional en plates-formes multimodales est dsormais combl par la cration de la plate-forme Delta 3 Dourges. Cette nouvelle intermodalit, situe aux portes du SCoT du Grand Douaisis, reprsente 1 000 emplois sur 300 hectares et pourrait conduire limplantation de nouvelles entreprises de logistique dans un rayon de 15/20 kilomtres.

    Le territoire du Grand Douaisis nest pas excden-taire en points nodaux logistiques. Pour lavenir, des besoins peuvent donc tre dcels :

    dans le cadre du projet de liaison Seine-Nord, les sites fluviaux du Douaisis devraient tre facteurs dun accroissement important du trafic fluvial et dune meilleure intgration du rseau rgional dans lensemble europen,

    initier un nouveau centre de ferroutage disposant de larges espaces dimplantation logistique attenants sur la zone de croisement des flux A 1-A 21/A 2/A 26,

    la cration dun ple logistique ddi lautomo-bile dans le Grand Douaisis, dans loptique de dvelopper un vritable systme productif local.

    Le positionnement conomique du Grand DouaisisDans un contexte de mtropolisation du nord de la rgion, le positionnement conomique du Grand Douaisis merge avec son identit propre. Si les populations connaissent un dveloppement des changes interterritoriaux, les liens de dpendance conomique chappent largement ce tropisme. En effet, au-del des liens naturels et ncessaires avec lagglomration lilloise, le systme productif du Grand Douaisis est marqu par une double spcificit : en ce qui concerne les services, le Grand Douaisis

    prsente une certaine autonomie fonctionnelle, en ce qui concerne lindustrie, les liens dappro-

    visionnement et de dpendance sont largement extrargionaux et pour beaucoup extranationaux.

    Ces dernires annes, la capacit du Grand Douaisis gnrer de lemploi a t plus faible que celle dautres territoires plus autonomes conomique-ment. Cependant, un des atouts du Grand Douaisis est doccuper une position centrale, au croisement daxes ayant la fois une logique rgionale et continentale (axe nord-sud constituant une des radiales de dveloppement de lEurope).

    Les prvisions dvolution socio-conomiques du DouaisisPour alimenter les rflexions du SCoT, lINSEE a labor des projections de population, qui montrent le comportement de la population moyen terme, si aucune dcision ntait prise. Cette projection ne prtend pas prvoir lavenir du territoire 10 ou 15 ans mais vise bien mettre en vidence les enjeux quantitatifs du SCoT, afin dengager une rflexion.

    Soulignons par ailleurs la difficult de formuler des scnarii dvolution conomique pour des territoires plus restreints que la rgion, compte tenu de limpact local que peut avoir limplanta-tion imprvisible dune grande entreprise (comme Toyota Valenciennes par exemple).

    Daprs les projections de lINSEE, si les tendances rcentes de comportement dactivit se prolongeaient, le nombre dactifs du SCoT continuerait progresser jusquen 2006 (gagnant environ 3 500 actifs) pour

    Plate-forme logistique Cuincy

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    Place d'Armes Douai

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    diminuer par la suite, aboutissant une stabilit des ressources de main-duvre dici 2015. Cette situation correspond tout fait avec celle de la rgion. Toutefois, les projections dactifs sont trs contrastes sur les trois secteurs du SCoT. Les secteurs est et ouest perdraient 4 % de leurs actifs, ne progressant que jusque 2004. En revanche, le secteur nord, grce son dynamisme dmographi-que, accrotrait sa population active sur toute la priode, pour gagner 12 % dactifs en 2015. Au-del de laspect quantitatif, la population active voluera galement dans sa structure par ge : elle vieillira. Sur 100 actifs, 20 seraient au moins gs de 50 ans en 2015, soit 6 de plus quen 1999. Dans le mme temps, les moins de trente ans seraient eux, moins nombreux, passant de 28 25 personnes sur 100 entre 1999 et 2015.

    GRAPHIQUe 3BIS voLuTion ProJETE dEs acTiFs

    90

    1999

    2014

    2002

    2005

    2008 20

    11

    100

    110

    120

    130

    Source : INSEE

    Est Nord Ouest Grand Douaisis

    Les prvisions dvolution conomiques du Grand DouaisisSur le plan conomique, le Grand Douaisis peut tre dcrit comme un territoire en convalescence.

    Par le pass, la fermeture des puits a conduit la cration dentreprises industrielles, dans le secteur de lautomobile notamment. Ces implan-tations, aides par les pouvoirs publics, ont marqu les vingt dernires annes et ont abouti la cration dun dbut de vritable systme productif local.

    Depuis 1990, la population active, particulire-ment peu nombreuse lorigine, a connu une

    croissance non ngligeable et le chmage a rgress pour rejoindre les moyennes dparte-mentale et rgionale. On peut donc affirmer que la reconversion du bassin minier a conduit un premier palier, qui caractrise la situation conomique actuelle.

    Dans ce contexte, lanalyse socio-conomique du territoire conduit plusieurs interrogations quant au devenir conomique du Grand Douaisis. En effet, le "modle de dveloppement" hrit des annes 80 donne des signes dpuisement, notamment dans le secteur automobile, vraisem-blablement peu crateur demploi pour lavenir. Ce modle peut-il tre dpass pour crer le "second souffle" de la dynamique du Grand Douaisis ? En consquence, la diversification des filires industrielles est peut-tre souhaitable.

    La prvision conomique est particulirement prilleuse compte tenu des incertitudes auxquel-les elle doit faire face. Nanmoins, plusieurs facteurs pourraient influencer lavenir conomi-que du Grand Douaisis, notamment :

    le niveau dactivit gnral, et plus particulire-ment le couple emploi/chmage. Ce facteur repose sur lge moyen dentre dans la vie active pour les jeunes et sur le taux dactivit particulirement faible des personnes de plus de 50 ans. La "force de travail" du Grand Douaisis voluera en fonction de ces comportements, qui auront une consquence directe sur les revenus des mnages, la cration de valeur ajoute et donc la richesse du territoire,

    la place de la diversit conomique dans la stabilit du systme productif du Grand Douaisis. En effet, la diversification des filires conomi-ques, mais surtout la mixit fonctionnelle (qui, dans le Grand Douaisis, passe par le dveloppe-ment des services et du commerce), sera un lment cl des volutions conomiques moyen terme,

    laccs direct au corridor nord-sud, axe conomi-que majeur lchelle de lEurope. La capacit du Grand Douaisis "profiter" de cet axe de transit et pourvoyeur de valeur ajoute dpend des volutions de ce corridor (trac exact, composition des flux), mais galement de la capacit du Grand Douaisis offrir aux entrepri-ses les conditions daccueil permettant de valoriser son positionnement stratgique.

    Le modle conomique ancien peut-il tre

    dpass pour crer un second souffle ?

    Gayant Expo Douai

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    Source : ING-BD Carto, INSEE RGP 1999 Ralisation cartographique : latitude-cartagne, mars 2007

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    1.2.1 L'HaBiTaT ET LE LoGEMEnT

    Un parc de logements dont le renouvellement est largement entam et pse sur lvolution du nombre des mnagesLe parc de logements du Grand Douaisis est marqu par un renouvellement significatif : entre 1990 et 1999, ce sont 6 500 logements neufs qui ont t construits, soit 7 % du parc total de logements observ en 1990. Toutefois, il nen reste pas moins que ce mme parc na progress que de 2 % dans la mme priode. Ce dcalage sexplique par la situation particulire des logements miniers. Ancien, indcent, voire insalubre, le parc minier a en effet subi au cours des dernires annes de lourds programmes de dmolition/reconstruction (entre 1986 et 2001, 3 690 logements sociaux et miniers ont t dmolis). Dsormais, ces programmes dintervention semblent en voie dachvement mais les constructions ralises cette priode ont essentiellement servi compenser les dmolitions effectues et non accrotre le parc de logements.

    Globalement, seul le parc de rsidences principales enregistre une hausse (+ 5 %), certainement en raison de la baisse de la vacance (passe de 7 5 % entre 1990 et 1999) et du nombre de rsidences secondaires (pass de 10 % en 1990 7 % en 1999). On peut galement supposer que le desserrement des mnages a eu un impact sur cette croissance.

    Ces volutions globales ne sont toutefois pas reprsentatives des disparits qui existent entre les diffrents secteurs composant leSCoT du Grand Douaisis. Effectivement, eux seuls, les secteurs de la CAD et de la CCCO ont mobilis 80 % de la construction neuve totale. Toutefois, avec plus de la moiti de la construction, la CAD prsente un taux de construction nettement suprieur la CCCO qui, en revanche, prsente un taux de vacance en diminution forte (- 43 % contre - 28 % pour la CAD).

    linverse, le secteur rural de la CAD enregistre les plus faibles taux de construction (4 %) et de croissance des rsidences principales du Grand Douaisis. Sous la pression immobilire, les taux de vacance et de rsidences secondaires baissent. Cette diminution de la construction saccompagne logiquement dune dmographie dclinante.

    Peu concernes par la problmatique du renouvellement du parc de logements, la CCEP et la CCCP prsentent quant elles les caractristiques dun secteur priurbain dynamique : le taux de construction y est lev et le taux de vacance est le plus faible du Grand Douaisis.

    Un parc o demeurent des besoins dintervention Le parc antrieur 1948 reprsente 40 % du parc de logements. Cest dans la CCEP et la CCCO que ces taux sont les plus levs (+ 45 %), puis dans le secteur rural de la CAD. Cette proportion de logements anciens est corrle un taux dinconfort lev au regard des critres de lINSEE. En 1999, par exemple, prs du quart des rsidences principales taient dpourvues de chauffage central. Ce sont dans la partie urbaine de la CAD et dans la CCCO que se trouvent 75 % des logements sans confort sanitaire.

    En supposant quune part significative des logements vtustes est susceptible dtre rhabilite, il convient toutefois de sinterroger sur la part de ceux qui restent vous tre remplacs car leur nombre risque de porter un niveau lev les besoins en construction neuve du territoire.

    CHAPITRe 1.2LEs BEsoins

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    Parc ancien merchicourt

    Constructions neuves Arleux

    voie caractre autoroutier, changeur

    route principale

    limite dpartementale

    limite SCoT du Grand Douaisis

    nom de la commune

    Variation du nombre de logements en %

    de 10 30

    de 0 - 5

    de - 5 - 40

    de 5 10

    de 0 5

    variaTion du noMBrE dE LoGEMEnTs EnTrE 1990 ET 1999 dans LE douaisis

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  • Cit minire Auby

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    prs dun quart des logements sont constitus dappartements et les autres secteurs o, linverse, 94 % des logements sont individuels.

    Les logements du Grand Douaisis sont majori-tairement des logements de grande taille : 72 % comptent au moins 4 pices. Les studios ou T 2 ne reprsentent que 12 % du parc. Seule la ville de Douai, qui dispose de 22 % de petits logements, se dmarque de ce profil gnral. Douai est dailleurs la ville qui offre la gamme de logements la plus tendue.

    Ltroitesse de loffre en logements, couple aux difficults daccessibilit financire, limite la capacit des habitants du Grand Douaisis effectuer un parcours rsidentiel ascendant, rendant ainsi les Douaisiens captifs de leur logement : entre 1990 et 1999, 56 % des habitants du Grand Douaisis ont conserv leur logement, contre 53 % lchelle du dparte-ment. Les disparits observes sur les diffrents secteurs du SCoT sont ce sujet sensibles et rvlent leur fonction rsidentielle. Ainsi, la CAD et la CCEP prsentent une forte stabilit rsiden-tielle, induite par la prdominance des mnages en accession la proprit et la faiblesse de loffre locative. Le profil de la CCCP est mixte, en raison de son rle de secteur priurbain. Enfin, la CCCO prsente un profil intermdiaire.

    Cette analyse pose donc la question de la mixit sociale du territoire, induite par loffre de logements. En effet, la rigidit de loffre de logements ne favorise pas lattractivit du territoire et tend par consquent renforcer le profil sociologique de la population du Grand Douaisis, au lieu den favoriser la diversification.

    Des primtres de projets urbainsAu-del des besoins en matire dhabitat, identifis sur le territoire du Grand Douaisis, plusieurs primtres de projets urbains ont t collectivement identifis afin de rpondre aux problmatiques complexes de ces territoires (sociales, urbaines, conomiques).

    Les primtres ANRU (Agence Nationale de Rnovation Urbaine) : dans le cadre du Programme National de Rnovation Urbaine, tel que dfini par la loi du 1er aot 2003, plusieurs communes sont concernes par des projets ANRU :

    - les quartiers est de Pecquencourt (convention signe), Les pis/La Monte Sin-le-Noble et la Cit du Bois Duriez Lallaing font partie des sites retenus au niveau national. Le quartier de Champ de la Nation Aniche est susceptible de rejoindre cette liste si un projet est finalis ;

    - les projets de restructuration des centres-villes dAuby et de Dechy font partie de la liste rgionale arrte par la Direction Dpartemen-tale de lquipement et le Conseil Rgional Nord-Pas-de-Calais.

    TABLeAU 2BIS QuarTiEr anru (aGEncE naTionaLE Pour La rnovaTion urBainE)

    Site Commune Morphologie urbaine Projet

    Quartiers est

    PecquencourtCits

    minires

    Dmolition- reconstruc-

    tion, espaces publics

    Les pis Sin-le-NobleHabitat collectif

    Ddensifica-tion,

    quipements publics

    Cit du Bois Duriez

    Lallaing Cit minireDmolition,

    diversification de l'offre

    Centre- ville

    DechyParc priv

    ancien dgrad

    Dmolition, diversifica-

    tion, espaces publics (en lien

    avec le TCSP)

    Centre- ville

    AubyParc priv

    ancien dgrad

    Renforcement et revalo-risation du centre-ville

    Les Zones Urbaines Sensibles : inscrits au Dcret du 26/12/1996, cinq secteurs du Grand Douaisis ont t classs en Zone Urbaine Sensible : Le Champ de la Nation (Aniche), la ZUS nord (Auby, Douai, Flers-en-Escrebieux, Roost-Warendin), la ZUS Minire (Douai, Sin-le-Noble, Waziers), Les pis (Sin-le-Noble), la Cit de Sessevalle (Somain). Ces primtres sont inscrits dans des projets ANRU ou font lobjet de projets plus cibls.

    Les Contrats urbains de cohsion sociale (CUCS) : succdant aux Contrats de Ville depuis 2007, les CUCS sont destins tablir des projets de territoire dvelopps au bnfice des quartiers en difficults. Ces contrats concernent priori-tairement cinq champs daction :

    - l'amlioration de l'habitat et du cadre de vie,

    - l'accs l'emploi et le dveloppement conomique,

    - l'action ducative (russite scolaire, sport, culture),

    - la citoyennet et la prvention de la dlinquance,

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    Le parc minier perd de son poids mais reste concentrLhistoire conomique du territoire, autrefois tourne vers lextraction minire, a lgu au Grand Douaisis un parc de logements particu-lier : les cits minires.

    Avec un peu moins de 10 000 logements, le parc minier reprsente dsormais 10,9 % du parc de logements du Grand Douaisis et 15 % en moyenne du parc des communes o il est implant. Ce parc de logements miniers se concentre sur un nombre assez restreint de communes : celui-ci reprsente 20 % du parc dans les communes de Waziers, Roost-Warendin, Auby, Dechy, plus de 30 % Guesnain et Lallaing, et 40 % Masny, Pecquencourt, Montigny-en-Ostrevent.

    Derrire les volutions du parc, des permanences structurelles et des enjeux majeurs pour le dveloppement de lhabitatAvec 57 % de propritaires occupants en 2005, le Grand Douaisis est conforme la moyenne nationale et prsente une volution dun point par rapport 1990. Globalement plus lev dans les secteurs ruraux et priurbains (jusqu 80 % du parc pour la CCEP), cest dans le secteur urbain de la CAD que ce taux est le plus bas : 50 % de propritaires occupants.

    Au contraire, la part des mnages logs gratui-tement, leve en 1990, a presque diminu de moiti, se maintenant pas moins de 8 %.

    Les mnages logs en meubl ont vu leur part, certes modeste, augmenter, signe rvlateur de besoins spcifiques en hausse (tudiants, jeunes, personnes dmunies).

    Enfin, le parc locatif vide a vu sa part passer de 31 % 34 % du parc, signe dune banalisation du parc de logements dans le Grand Douaisis. La progression du parc locatif social de droit est tout autant significative. Passant de 11 % en 1990 19 % en 1999, le parc HLM tend progressi-vement se substituer au parc locatif de statut priv. Ce phnomne met en vidence la raret du parc locatif priv ordinaire sur le territoire, dont on sait quil contribue laccueil des nouveaux mnages, des jeunes et globalement la mobilit rsidentielle.

    Ces chiffres posent donc le problme de laccs au logement locatif des mnages nayant pas accs au parc social en raison de leurs ressources et posent galement la question de la localisa-tion de loffre nouvelle en logements sociaux, notamment insuffisamment prsente dans les communes rurales.

    Un parc qui demeure trs spcialisLe parc de logements du Grand Douaisis se compose plus de 80 % de logements indivi-duels. Mais ce chiffre ne traduit pas la diffrence nette qui oppose le secteur urbain de la CAD, o

    Habitat collectif en ZUS, Sin-le-Noble

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    DBUT CHAPITRE

    DBUT PARTIE

    SOMMAIRE LIVRE I

    SOMMAIREGNRAL

  • 41

    DVELOPPER UN HABITAT PERMETTANT DE RPONDRE AUx BESOINS ACTUELS ET fUTURS

    Le SCoT doit faire face un dficit dattractivit, soulign par une perte de population alors mme que les besoins en logements restent prgnants, en raison du renouvellement, de la dcohabitation et du desserrement des mnages.

    Or, la relative raret du parc locatif social et surtout priv, la faiblesse de la diversit sociale au niveau de lensemble du primtre du SCoT et plus particulirement au niveau des diffrents secteurs et communes qui le composent, tout comme latonie de la mobilit rsidentielle, montrent que, malgr le niveau rcent de la construction neuve et de la rhabilitation, les besoins restent importants.

    Ces besoins appartiennent plusieurs catgories : besoins de renouvellement urbain, besoins de remplacement de logements dont la vtust ne permet pas denvisager une rnova-

    tion/rhabilitation, besoin damlioration de lhabitat priv ancien (confort, nergtique), besoins lis la cration dune mixit sociale et fonctionnelle, pour favoriser les parcours

    rsidentiels ascendants et larrive de nouvelles populations, besoins spcifiques de rsorption des Habitats Lgers de Loisirs dans la Valle de la Sense.

    Au niveau quantitatif, ces besoins convergent vers la ncessit dun niveau important de production rsidentielle et dintervention sur le cadre bti.

    Au niveau qualitatif, ces besoins convergent galement vers la mise en place progressive dune diversit accrue de lhabitat.

    Lenjeu du SCoT, en matire dhabitat, consiste donc rduire les disparits au sein de laire du SCoT mais aussi rpondre aux besoins actuels et futurs en logements, de faon renforcer son attractivit.

    L E S B E S O I N S

    1.2.2 LE dvELoPPEMEnT conoMiQuE

    Une tertiarisation du territoirePar une prsence plus importante de lindustrie dans le SCoT du Grand Douaisis quen rgion, le secteur tertiaire est proportionnellement moins reprsent sur le territoire : en effet, le tertiaire occupe prs de 68 % des emplois contre 71 % en rgion (69 % dans la zone demploi de Valencien-nes). Cependant, la part des emplois du tertiaire dans lemploi total a fortement progress puisquils ne reprsentaient que 61,5 % des emplois en 1990. Plus des deux tiers des emplois du tertiaire sont dans le secteur ouest.

    Le secteur tertiaire regroupe les emplois du commerce et des services (y compris lintrim). Avec prs de 9 000 emplois, la part des emplois du commerce dans lemploi total slve 12,3 % en 1999 (13 % en 1990) contre 13,8 % en rgion et 12,6 % pour la zone demploi de Valenciennes.

    Les services rassemblent prs de 40 000 emplois en 1999, soit 55,3 % de lemploi total, la rgion se situant 57,1 % des emplois et la zone demploi de Valenciennes 56,4 %.

    Avec prs de 22 % de lemploi total, le secteur de lducation, de la sant et de laction sociale est le premier secteur employeur du SCoT du Grand

    Douaisis. Quant au domaine de lducation, il emploie prs de 7 500 personnes en 1999, soit 10,4 % des emplois (9,2 % en rgion et 10,5 % pour la zone demploi de Valenciennes).

    Les services aux entreprises sont moins prsents dans le SCoT du Grand Douaisis quen rgion (9 % des emplois contre 11 %), surtout dans le domaine des services oprationnels (4,2 % des emplois contre 5 % en rgion) et celui de conseils et assistance (3,4 % des emplois contre 4 % en rgion).

    Une activit industrielle domine par lautomobilePlus du tiers des emplois industriels du SCoT (soit prs de 9 % de lemploi total contre 1,8 % en rgion et 5 % pour la zone demploi de Valenciennes) concerne lindustrie automobile. Lautomobile reprsente ainsi le secteur le plus spcifique du SCoT puisque la part de lemploi de ce secteur y est cinq fois plus importante que sur lensemble de la rgion.

    Malgr une volution positive entre 1997 et 1999, lindustrie automobile connat une stagnation de ses effectifs. De plus, le dcouplage entreprise/tablissement est ici marqu : les fonctions stratgiques de direction, marketing, gestion et comptabilit sont gnralement absentes du Grand Douaisis.

    40

    - l'amlioration de la prvention et de l'accs la sant.

    La Zone franche urbaine : le dispositif de zone franche urbaine est le complment ncessaire aux efforts dj engags dans les domaines de la vie sociale et de la rnovation urbaine (ZUS, ANRU, CUCS). Lenjeu de la Zone franche urbaine est de crer de lactivit conomique et des emplois pour les habitants des quartiers en difficult, tant pour lutter contre le chmage que pour crer les conditions de vie alliant logements adapts, espaces publics de qualit, services de proximit et animation conomique.

    Pour combler le dficit trs important en logements dans larrondissement, la CAD souhaite crer dici 2030 un co-quartier de 200 ha, situ au sud de Douai, aux limites des communes de Douai, Lambres-lez-Douai et Sin-le-Noble. Ce quartier, dnomm Le Raquet, pourra accueillir terme 3 000 4 000 logements, avec possibilit de densification. La nature de ce projet est rsolument mixte : mixit des fonctions (rsidentielle, services, commerces, transports), mixit des typologies (petits collectifs, maisons de ville, habitat intermdiaire) et mixit sociale avec 20 25 % de logements sociaux dissmins dans le quartier. Le dveloppement durable est

    galement au cur du projet : recours aux nergies renouvelables, isolation et orientation des btiments, gestion alternative des eaux pluvia-les, desserte en TCSP et pistes cyclables.

    La CCCO et les communes de Somain et Fenain souhaitent implanter sur le site du Terroir des Deux Villes (18 ha situs entre les deux communes) un quartier durable, dveloppant une synergie entre les sphres conomique, cologique et sociale. ce titre, la mixit consti-tue un enjeu majeur de lopration :

    mixit sociale par le biais dune offre en logements diversifie : 330 logements en collectifs, petits collectifs, individuels groups et lots libres, dont au moins 25 % seront des locatifs sociaux (PLAI et PLUS),

    mixit fonctionnelle grce limplantation dquipements publics et/ou privs au coeur de la zone, de commerces de proximit et despaces publics,

    mixit urbaine par la recherche de formes dhabitat conformes aux souhaits de densifica-tion urbaine exprims dans le SCoT et le PLH,

    mixit de loccupation du sol avec la recherche dun quilibre entre espaces btis et espaces naturels.

    coHsion sociaLE ET rnovaTion urBainE dans LE Grand douaisis

    Source : ING-BD Carto, DDE SIG Douai, octobre 2007 Ralisation cartographique : Syndicat Mixte du SCoT du Grand Douaisis

    Projet de Rnovation Urbaine (ANRU) ligne TCSP (phases suivantes) Limite communale Zone Urbaine Sensible

    Contrat Urbain de Cohsion Sociale (CUCS) Zone Franche Urbaine (ZFU) ligne TCSP (phase 1)

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  • L'usine Renault