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SCHÉMA DE COHÉRENCE TERRITORIALE
Approuvé par délibération du conseil communautaire le 5 mai 2008
de la communauté d’agglomération Sophia Antipolis
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Schéma de cohérence territoriale de la
communauté d’agglomération Sophia Antipolis
(CASA) : Direction aménagement de l’espace - Service
études urbaines et projets de territoire / groupement
AAP - Nice.
Crédits photos : Direction de la communication CASA
- Service études urbaines et projets de territoire.
Sources : l’Institut géographique national (IGN), le
Centre régional de l’information géographique (CRIGE),
la Direction régionale de l’environnement (DIREN), la
Direction régionale des aff aires culturelles (DRAC), la
Direction régionale de l’équipement (DRE PACA), la
Direction départementale de l’équipement des Alpes-
Maritimes (DDE 06), l’Institut national de la statistique
et des études économiques (INSEE), le Conseil général
des Alpes-Maritimes (CG 06), la Chambre de commerce
et d’industrie (CCI), la Chambre d’agriculture des Alpes-
Maritimes, la Direction départementale de l’agriculture
et la forêt (DDAF).
L’OBJET ET LES EFFETS DU SCOT / 6
RAPPORT DE PRÉSENTATION / 9 I LE DIAGNOSTIC / 11
I - 1 Le préambule / 13 I - 2 Le territoire / 15 I - 3 Les fonctions / 21 Habiter la ville-pays / 23
Travailler dans la ville-pays / 33
Se déplacer dans la ville-pays / 43
Accéder aux équipements de la ville-pays / 51
I - 4 Les prévisions de croissance et les enjeux / 57
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT / 67 II - 1 La présentation du territoire / 69 II - 2 Le paysage et le patrimoine / 79 II - 3 Les espaces non ou peu urbanisés / 99 II - 4 Les pressions sur l’environnement / 115 II - 5 Les ressources naturelles / 123 II - 6 Les risques et les nuisances / 131 II - 7 Les zones susceptibles d’être touchées de manière notable par le SCOT / 137
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141 III - 1 La méthodologie / 143 III - 2 Les incidences du SCOT sur l’environnement / 145 III - 3 Les indicateurs / 165 III - 4 Le résumé non technique / 169
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE PADD /189
I AFFIRMER LA PLACE DE LA CASA DANS
SON CONTEXTE, DE L’INTERNATIONAL AU LOCAL / 194 I-1 Assurer le développement de la technopole de Sophia Antipolis / 194 I-2 Contribuer au rayonnement de la Côte d’Azur et de la région PACA / 194 I-3 Contribuer à la gestion cohérente de l’ensemble azuréen / 195
II POURSUIVRE ET RENOUVELER L’ATTRACTIVITÉ
POUR ASSURER UN DÉVELOPPEMENT MAÎTRISÉ / 197 II-1 Maintenir l’attractivité / 197 II-2 Affi rmer un «art de vivre» et garantir un développement solidaire / 197
III RENFORCER LES COMPLÉMENTARITÉS
EXISTANTES, ORGANISER LA VILLEPAYS / 201 III-1 Valoriser l’environnement / 201 III-2 Renforcer et diversifi er les pôles de proximité / 203 III-3 Faire émerger des « unités de voisinage » / 203 III-4 Renforcer le maillage de l’agglomération / 205
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
SOMMAIRE
1
2
DOCUMENT D’ORIENTATIONS GÉNÉRALES DOG / 207
I LES ORIENTATIONS POUR ORGANISER LA VILLEPAYS / 212
I -1 Les orientations générales de l’organisation de l’espace et de la restructuration des espaces urbanisés / 212 I -2 Les espaces et sites naturels ou urbains à protéger / 216 I -3 Les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser et les espaces naturels et agricoles ou forestiers / 218
II LES OBJECTIFS DES POLITIQUES PUBLIQUES
D’AMÉNAGEMENT / 220 II -1 L’habitat / 220 II -2 Les transports collectifs et l’urbanisation / 220 II -3 Les activités / 223 II -4 La prévention des risques / 224 II - 5 La protection et la mise en valeur des paysages / 224 II - 6 Les grands projets d’équipements / 228
III L’APPLICATION DES LOIS LITTORAL ET MONTAGNE / 229
III -1 La mise en oeuvre des modalités d’application de la loi Littoral / 229 III -2 La mise en oeuvre des modalités d’application de la loi Montagne / 231 IV LES UNITÉS DE VOISINAGE / 233
IV -1 L’unité de voisinage Sud : Antibes, Vallauris / 234 IV -2 L’unité de voisinage Centre : Valbonne, Biot / 236 IV -3 L’unité de voisinage Est : Villeneuve-Loubet, la Colle-sur-Loup, Saint-Paul, Tourrettes-sur-Loup / 238 IV -4 L’unité de voisinage Ouest : le Bar-sur-Loup, Châteauneuf, Opio, le Rouret, Roquefort-les-Pins / 240 IV -5 L’unité de voisinage Nord : Courmes, Caussols, Gourdon / 242
V LES PLANS HORS TEXTE V -1 Plan indicatif d’assemblage des unités de voisinage (échelle : 1/50 000e) ; V -2 Plan des unités de voisinage (échelle : 1/25 000e) ; V -3 Plan de délimitation des espaces remarquables du littoral (échelle : 1/15 000e)
ANNEXES /245
I DONNÉES COMPLÉMENTAIRES AU DIAGNOSTIC / 247
I -1 Le territoire / 248 I -2 Habiter la ville-pays / 249 I -3 Travailler dans la ville-pays / 256 I -4 Se déplacer dans la ville-pays / 262 I -5 Accéder aux équipements de la ville-pays / 268
II SUPERFICIES INDICATIVES DES ESPACES NATURELS / 275
PROTÉGÉS ET DES ESPACES A DOMINANTE URBAINE DU SCOT
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
33
4
28 avril 2008
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 6
L’OBJET ET LES EFFETS DU SCOT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Le schéma de cohérence territoriale (SCOT) est un document de
planifi cation territoriale établi à l’échelle intercommunale. Il relève de
la compétence obligatoire de la communauté d’agglomération Sophia
Antipolis (CASA).
Le SCOT est régi par les articles L. et R. 122-1 et suivants du code de
l’urbanisme. Selon l’article L. 122-1 du code de l’urbanisme :
« Les schémas de cohérence territoriale exposent le diagnostic établi au regard des prévisions
économiques et démographiques et des besoins répertoriés en matière de développement
économique, d’agriculture, d’aménagement de l’espace, d’environnement, d’équilibre social de
l’habitat, de transports, d’équipements et de services.
Ils présentent le projet d’aménagement et de développement durable retenu, qui fi xe les objectifs
des politiques publiques d’urbanisme en matière d’habitat, de développement économique, de
loisirs, de déplacements des personnes et des marchandises, de stationnement des véhicules et
de régulation du trafi c automobile.
Pour mettre en oeuvre le projet d’aménagement et de développement durable retenu, ils fi xent,
dans le respect des équilibres résultant des principes énoncés aux articles L. 110 et L. 121-1,
les orientations générales de l’organisation de l’espace et de la restructuration des espaces
urbanisés et déterminent les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser et les
espaces naturels et agricoles ou forestiers. Ils apprécient les incidences prévisibles de ces
orientations sur l’environnement.
A ce titre, ils défi nissent notamment les objectifs relatifs à l’équilibre social de l’habitat et à la
construction de logements sociaux, à l’équilibre entre l’urbanisation et la création de dessertes
en transports collectifs, à l’équipement commercial et artisanal, aux localisations préférentielles
des commerces, à la protection des paysages, à la mise en valeur des entrées de ville et à la
prévention des risques.
Ils déterminent les espaces et sites naturels, agricoles ou urbains à protéger et peuvent en défi nir
la localisation ou la délimitation.
Ils peuvent défi nir les grands projets d’équipements et de services, en particulier de transport,
nécessaires à la mise en oeuvre de ces objectifs. Ils précisent les conditions permettant de
favoriser le développement de l’urbanisation prioritaire dans les secteurs desservis par les
transports collectifs. Ils peuvent, le cas échéant, subordonner l’ouverture à l’urbanisation de
zones naturelles ou agricoles et les extensions urbaines à la création de dessertes en transports
collectifs et à l’utilisation préalable de terrains situés en zone urbanisée et desservis par les
équipements.
Lorsqu’ils comprennent une ou des communes littorales, ils peuvent comporter un chapitre
individualisé valant schéma de mise en valeur de la mer tel que défi ni par l’article 57 de la
loi nº 83-8 du 7 janvier 1983 relative à la répartition de compétences entre les communes, les
départements, les régions et l’Etat, à condition que celui-ci ait été approuvé selon les modalités
défi nies au présent chapitre.
Les schémas de cohérence territoriale prennent en compte les programmes d’équipement
de l’Etat, des collectivités locales et des établissements et services publics. Ils doivent être
compatibles avec les chartes des parcs naturels régionaux et des parcs nationaux. Ils doivent
également être compatibles avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de
la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux défi nis par les schémas
directeurs d’aménagement et de gestion des eaux en application de l’article L. 212-1 du code de
l’environnement ainsi qu’avec les objectifs de protection défi nis par les schémas d’aménagement
et de gestion des eaux en application de l’article L. 212-3 du même code. Lorsqu’un de ces
documents est approuvé après l’approbation d’un schéma de cohérence territoriale, ce dernier
doit, si nécessaire, être rendu compatible dans un délai de trois ans.
En zone de montagne, les schémas de cohérence territoriale défi nissent la localisation, la
consistance et la capacité globale d’accueil et d’équipement des unités touristiques nouvelles
mentionnées au I de l’article L. 145-11 et les principes d’implantation et la nature des unités
touristiques nouvelles mentionnées au II du même article.
Lorsque le périmètre d’un schéma de cohérence territoriale recouvre en tout ou partie celui
d’un pays ayant fait l’objet d’une publication par arrêté préfectoral, le projet d’aménagement
et de développement durable du schéma de cohérence territoriale tient compte de la charte de
développement du pays.
Pour leur exécution, les schémas de cohérence territoriale peuvent être complétés en certaines
de leurs parties par des schémas de secteur qui en détaillent et en précisent le contenu.
Les programmes locaux de l’habitat, les plans de déplacements urbains, les schémas de
développement commercial, les plans locaux d’urbanisme, les plans de sauvegarde et de
mise en valeur, les cartes communales, la délimitation des périmètres d’intervention prévus à
l’article L. 143-1, les opérations foncières et les opérations d’aménagement défi nies par décret
en Conseil d’Etat doivent être compatibles avec les schémas de cohérence territoriale et les
schémas de secteur. Il en est de même pour les autorisations prévues par l’article L. 720-5 du
code de commerce et l’article 36-1 de la loi nº 73-1193 du 27 décembre 1973 d’orientation du
commerce et de l’artisanat.»
I L’OBJET DU SCHÉMA
DE COHÉRENCE TERRITORIALE
Alpes-Maritimes
Communauté d’Agglomération
Sophia Antipolis
Monaco
Nice
Cannes
Antibes
Italie
Var
Grasse
LES GRANDES ÉTAPES
25 mars 2003 : arrêté du Préfet
Délimitation du périmètre du schéma de cohérence territoriale
(SCOT) de la communauté d’aggloméraiton Sophia Antipolis
(CASA). Périmètre identique à celui de la communauté
d’agglomération.
24 novembre 2003 : délibération du conseil communautaire
Décision de mise en oeuvre des modalités de la concertation.
29 mai 2006 : débat du conseil communautaire
Débat sur les orientations générales du projet d’aménagement et
développement durable.
29 janvier 2007 : délibération du conseil communautaire
Arrêt du projet de SCOT.
30 juillet 2007 : arrêté du Président de la communauté
d’agglomération
Enquête publique du 10 septembre au 12 octobre 2007
5 mai 2008 : délibération du conseil communautaire
Approbation du SCOT de la CASA.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 7
L’OBJET ET LES EFFETS DU SCOT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Le SCOT s’inscrit dans les principes communs aux documents d’urbanisme
défi nis par les articles L. 110 et L. 121-1 du code de l’urbanisme. Ces principes
visent à assurer notamment un développement équilibré du territoire,
une diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale et de respect de
l’environnement, selon les principes du développement durable.
Aux termes de l’article L. 110 du code de l’urbanisme :
«Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. Chaque collectivité publique
en est le gestionnaire et le garant dans le cadre de ses compétences. Afi n d’aménager le cadre
de vie, d’assurer sans discrimination aux populations résidentes et futures des conditions
d’habitat, d’emploi, de services et de transports répondant à la diversité de ses besoins et de
ses ressources, de gérer le sol de façon économe, d’assurer la protection des milieux naturels
et des paysages ainsi que la sécurité et la salubrité publiques et de promouvoir l’équilibre entre
les populations résidant dans les zones urbaines et rurales et de rationaliser la demande de
déplacements, les collectivités publiques harmonisent, dans le respect réciproque de leur
autonomie, leurs prévisions et leurs décisions d’utilisation de l’espace.»
Aux termes de l’article L. 121-1 du code de l’urbanisme :
«Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d’urbanisme et les
cartes communales déterminent les conditions permettant d’assurer :
1º L’équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, le
développement de l’espace rural, d’une part, et la préservation des espaces aff ectés aux activités
agricoles et forestières et la protection des espaces naturels et des paysages, d’autre part, en
respectant les objectifs du développement durable ;
2º La diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l’habitat urbain et dans l’habitat
rural, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffi santes pour la
satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d’habitat, d’activités
économiques, notamment commerciales, d’activités sportives ou culturelles et d’intérêt général
ainsi que d’équipements publics, en tenant compte en particulier de l’équilibre entre emploi et
habitat ainsi que des moyens de transport et de la gestion des eaux ;
3º Une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux,
la maîtrise des besoins de déplacement et de la circulation automobile, la préservation de la
qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des écosystèmes, des espaces verts, des milieux,
sites et paysages naturels ou urbains, la réduction des nuisances sonores, la sauvegarde des
ensembles urbains remarquables et du patrimoine bâti, la prévention des risques naturels
prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature.
Les dispositions des 1º à 3º sont applicables aux directives territoriales d’aménagement visées
à l’article L. 111-1-1.»
Outre, la présente note établie à titre informatif (NB : dans l’hypothèse où
la présente note est disjointe des autres documents), le dossier du SCOT
comprend les pièces mentionnées à l’article R. 122-1 et suivants du code
de l’urbanisme, à savoir :
- un rapport de présentation,
- le projet d’aménagement et de développement durable (PADD),
- le document d’orientations générales (DOG).
Ces pièces sont accompagnées, le cas échéant, de documents
graphiques.
II -1 Le rapport de présentation
Le rapport de présentation a pour objet d’expliciter le contexte et le
contenu du SCOT.
Selon les dispositions de l’article R. 122-2 du code de l’urbanisme le
rapport de présentation du SCOT :
« 1º Expose le diagnostic prévu à l’article L. 122-1 ;
2º Décrit l’articulation du schéma avec les autres documents d’urbanisme et les plans ou
programmes mentionnés à l’article L. 122-4 du code de l’environnement avec lesquels il doit
être compatible ou qu’il doit prendre en considération ;
3º Analyse l’état initial de l’environnement et les perspectives de son évolution en exposant,
notamment, les caractéristiques des zones susceptibles d’être touchées de manière notable par
la mise en oeuvre du schéma ;
4º Analyse les incidences notables prévisibles de la mise en oeuvre du schéma sur
l’environnement et expose les problèmes posés par l’adoption du schéma sur la protection des
zones revêtant une importance particulière pour l’environnement telles que celles désignées
conformément aux articles R. 214-18 à R. 214-22 (1) du code de l’environnement ainsi qu’à
l’article 2 du décret nº 2001-1031 du 8 novembre 2001 relatif à la procédure de désignation des
sites Natura 2000 ;
5º Explique les choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de développement
durable et le document d’orientations générales et, le cas échéant, les raisons pour lesquelles
des projets alternatifs ont été écartés, au regard notamment des objectifs de protection de
l’environnement établis au niveau international, communautaire ou national et les raisons qui
justifi ent le choix opéré au regard des autres solutions envisagées ;
6º Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser s’il y a lieu, les
conséquences dommageables de la mise en oeuvre du schéma sur l’environnement et rappelle
que le schéma fera l’objet d’une analyse des résultats de son application, notamment en ce qui
concerne l’environnement, au plus tard à l’expiration d’un délai de dix ans à compter de son
approbation ;
7º Comprend un résumé non technique des éléments précédents et une description de la
manière dont l’évaluation a été eff ectuée ;
8º Précise le cas échéant, les principales phases de réalisation envisagées.
Le rapport de présentation peut se référer aux renseignements relatifs à l’environnement
fi gurant dans d’autres études, plans et documents.»
En application de l’article R. 121-14 du code de l’urbanisme, le SCOT doit
également faire l’objet d’une évaluation environnementale insérée dans
le rapport de présentation conformément à l’article L. 121-11 du Code de
l’urbanisme. Aux termes de ces dernières dispositions :
«Le rapport de présentation des documents d’urbanisme mentionnés à l’article précédent
décrit et évalue les incidences notables que peut avoir le document sur l’environnement. Il
présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, dans la mesure du possible, compenser
ces incidences négatives. Il expose les raisons pour lesquelles, notamment du point de vue de
la protection de l’environnement, parmi les partis d’aménagement envisagés, le projet a été
retenu.
Le rapport de présentation contient les informations qui peuvent être raisonnablement exigées,
compte tenu des connaissances et des méthodes d’évaluation existant à la date à laquelle est
élaboré ou révisé le document, de son contenu et de son degré de précision et, le cas échéant, de
l’existence d’autres documents ou plans relatifs à tout ou partie de la même zone géographique
ou de procédures d’évaluation environnementale prévues à un stade ultérieur.»
II LE DOSSIER DU SCHÉMA
DE COHÉRENCE TERRITORIALE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis 8
L’OBJET ET LES EFFETS DU SCOT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
II - 2 Le projet d’aménagement et de
développement durable (PADD)
Le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) constitue
le cadre de référence du SCOT. Selon l’article R. 122-2-1 du code de
l’urbanisme : «Le projet d’aménagement et de développement durable fi xe les objectifs des politiques
publiques d’urbanisme en matière d’habitat, de développement économique, de loisirs, de
déplacements des personnes et des marchandises, de stationnement des véhicules et de
régulation du trafi c automobile.»
Le PADD n’a pas d’eff ets prescriptifs, opposables aux tiers. En revanche,
il guide les prescriptions contenues dans le document d’orientations
générales assorti le cas échéant de ces documents graphiques.
II - 3 Le document d’orientations générales
(DOG)
Le document d’orientations générales (DOG) constitue le document
prescriptif du SCOT. Il est assorti, le cas échéant, de documents
graphiques.
Le DOG n’a pas vocation à défi nir une carte réglementaire de destination des
sols, hormis les espaces naturels ou urbains à protéger qu’il peut localiser
ou délimiter précisément. Il défi nit essentiellement des orientations
et objectifs opposables visant à assurer la cohérence d’ensemble des
documents de planifi cation sectorielle et des opérations foncières et
d’aménagement qu’ils visent directement.
Ainsi, selon les dispositions de l’article R. 122-3 du code de l’urbanisme :
«Le document d’orientations générales, dans le respect des objectifs et des principes énoncés
aux articles L. 110 et L. 121-1, précise :
1º Les orientations générales de l’organisation de l’espace et de la restructuration des espaces
urbanisés ;
2º Les espaces et sites naturels ou urbains à protéger dont il peut défi nir la localisation ou la
délimitation ;
3º Les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser et les espaces naturels et
agricoles ou forestiers ;
4º Les objectifs relatifs, notamment :
a) A l’équilibre social de l’habitat et à la construction de logements sociaux ;
b) A la cohérence entre l’urbanisation et la création de dessertes en transports collectifs ;
c) A l’équipement commercial et artisanal, aux localisations préférentielles des commerces et
aux autres activités économiques ;
d) A la protection des paysages, à la mise en valeur des entrées de ville ;
e) A la prévention des risques ;
5º Les conditions permettant de favoriser le développement de l’urbanisation prioritaire dans
les secteurs desservis par les transports collectifs.
Il peut, le cas échéant, subordonner l’ouverture à l’urbanisation de zones naturelles ou agricoles
et les extensions urbaines à la création de dessertes en transports collectifs et à l’utilisation
préalable de terrains situés en zone urbanisée et desservis par les équipements mentionnés à
l’article L. 421-5.
Il peut, en outre, défi nir les grands projets d’équipements et de services, en particulier de
transport, nécessaires à la mise en oeuvre du schéma.
Lorsque les documents graphiques délimitent des espaces ou sites à protéger en application du
2º ci-dessus, ils doivent permettre d’identifi er les terrains inscrits dans ces limites.
En zone de montagne, le schéma de cohérence territoriale précise, le cas échéant, l’implantation
et l’organisation générale des unités touristiques nouvelles.»
III LES EFFETS DU SCHÉMA
DE COHÉRENCE TERRITORIALE
Les conditions d’opposabilité du SCOT sont défi nies par les dispositions de
l’article L. 122-1 dernier alinéa du code de l’urbanisme. Aux termes de
ces dispositions :
«Les programmes locaux de l’habitat, les plans de déplacements urbains, les schémas de
développement commercial, les plans locaux d’urbanisme, les plans de sauvegarde et de mise
en valeur, les cartes communales, la délimitation des périmètres d’intervention prévus à l’article
L. 143-1, les opérations foncières et les opérations d’aménagement défi nies par décret en Conseil
d’Etat doivent être compatibles avec les schémas de cohérence territoriale et les schémas
de secteur. Il en est de même pour les autorisations prévues par l’article L. 720-5 du code de
commerce et l’article 36-1 de la loi nº 73-1193 du 27 décembre 1973 d’orientation du commerce
et de l’artisanat.»
Ces dispositions sont précisées par l’article R. 122-5 du code de
l’urbanisme :
«Les opérations foncières et les opérations d’aménagement mentionnées au dernier alinéa de
l’article L. 122-1 sont :
1º Les zones d’aménagement diff éré et les périmètres provisoires de zones d’aménagement
diff éré ;
2º Les zones d’aménagement concerté ;
3º Les lotissements, les remembrements réalisés par des associations foncières urbaines et les
constructions soumises à autorisations, lorsque ces opérations ou constructions portent sur une
surface hors oeuvre nette de plus de 5 000 mètres carrés ;
4º La constitution, par des collectivités et établissements publics, de réserves foncières de plus
de cinq hectares d’un seul tenant.»
Par ailleurs, une fois approuvé, le SCOT doit faire l’objet d’une évaluation au
plus tard aux termes d’un délai de dix ans conformément aux dispositions
de l’article L. 122-14 du code de l’urbanisme. Il peut être modifi é ou
révisé à tout moment dans les conditions prévues par la loi.
La communauté d’agglomération Sophia Antipolis assurera le suivi du
SCOT et son application à travers les diff érents documents et opérations
concernés.
RAPPORT DE RAPPORT DE PRÉSENTATIONPRÉSENTATION
Approuvé par délibération du conseil communautaire le 5 mai 2008
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
RAPPORT DE PRÉSENTATION
I LE DIAGNOSTIC / 11
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT / 67
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
11
11
I LE DIAGNOSTIC
I - 1 Préambule / 13
I - 2 Le territoire / 15
I - 3 Les fonctions / 21
Habiter la ville-pays / 23
Travailler dans la ville-pays / 33
Se déplacer dans la ville-pays / 43
Accéder aux équipements de la ville-pays / 51
I - 4 Les prévisions de croissance et les enjeux / 57
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT / 67
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
RAPPORT DE PRÉSENTATION11
13Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
14SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Le diagnostic du schéma de cohérence territoriale
identifie les spécificités qui fondent l’identité du
territoire de la communauté d’agglomération
Sophia Antipolis.
Il souligne ensuite les enjeux qui conditionnent
la préservation de cette identité et la qualité du
développement futur de la ville-pays.
Ce chapitre expose le « diagnostic dynamique » du schéma de
cohérence territoriale de l’agglomération Sophia Antipolis,
réalisé à partir des orientations fixées par les élus dans le projet
d’agglomération.
Il met en avant et synthétise les principales caractéristiques et
les principaux enjeux du territoire communautaire, analysés en
fonction du projet d’agglomération.
Le « diagnostic dynamique » est fondé sur les différentes études
thématiques réalisées par l’agglomération et disponibles à ce
jour1 et il intègre les réflexions menées dans le cadre des réunions
techniques.
1 En particulier, le diagnostic fait référence aux études suivantes :
Projet d’Agglomération (Acadie, 2004) / Étude foncière ( Tercia,
2004) / Etude Equipements et services publics (BDI programmation-
2003) / Étude agro pastoralisme (Chambre de l’Agriculture, 2005) /
Schéma D’Urbanisme Commercial (AID Observatoire, 2005) / Plan de
Déplacements Urbains (Urbanistes Associés / ISIS / Interface Transport
/ Altermodal / Stratis / Citec / RATP 2007) / Inventaire logements PACA
(DRE, CETE, 2004) / Programme Local de l’Habitat (Urbanis, 2004) / Etude
TCSP CASA (2005) / Charte environnement (Agence Paysages, 2007)
/ Inventaire du patrimoine architectural (AAP, 2005), l’enquête ménage
(Observation 1998 - CETE) ...
I LE DIAGNOSTIC
I - 1 Préambule / 13
I - 2 Le territoire / 15
I - 3 Les fonctions / 21
Habiter la ville-pays / 23
Travailler dans la ville-pays / 33
Se déplacer dans la ville-pays / 43
Accéder aux équipements de la ville-pays / 51
I - 4 Les prévisions de croissance et les enjeux / 57
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT / 67
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
RAPPORT DE PRÉSENTATION11
15Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
16SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LA GÉOGRAPHIE PHYSIQUE DE LA CASA
LE TERRITOIRE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
17SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
Créée en janvier 2002, la communauté d’agglomération
Sophia Antipolis rassemble 16 communes fédérées autour
de la technopole sophipolitaine qui en constitue la référence
symbolique.
Lors de l’élaboration du projet d’agglomération, la CASA a été
découpée en 5 « unités de voisinage », retenues tout au long
de cette étude (découpage fonctionnel et géographique).
Trois grandes unités géographiques, étendues sur 25 kilomètres du Nord
au sud et 20 kilomètres d’Est en Ouest, composent le territoire de la
Communauté d’agglomération :
• au Nord, le Haut-Pays est marqué par les hauts plateaux calcaires des
Préalpes de Grasse et leurs versants Sud très abrupts, «la ligne des Baous».
Il constitue un fond de scène remarquable,
• au Centre, le Moyen-Pays est composé d’un ensemble collinaire de faible
altitude qui s’étend de Châteauneuf à Tourrettes-sur-Loup et s’ouvre
largement sur la mer,
• au Sud, le Littoral off re une côte basse réduite à une très faible largeur.
Elle est partagée en deux par le Cap d’Antibes : à l’Ouest se succèdent de
petites plages de sable et à l’Est s’étend un long cordon de galets.
Deux principaux cours d’eau structurent et modèlent le site,
perpendiculairement au rivage : la Brague, qui prend sa source sur le
plateau de Valbonne et le Loup qui entaille les Préalpes de Grasse puis
l’ensemble collinaire du Moyen-Pays.
L’identité de la communauté d’agglomération est fondée sur l’importance
des espaces naturels, imbriqués à une urbanisation multipolaire. Cette
structure du territoire est plus « lâche » et relativement moins dense que
celles des territoires voisins. Si cette caractéristique peut constituer un
handicap - les pratiques de la population sont plutôt centrifuges et le
territoire a tendance à se fragmenter - cet handicap apparent peut être
aussi un atout pour organiser et structurer le territoire de l’agglomération
en prenant appui sur sa singularité et sur la qualité de ses espaces.
En eff et, alors que la bande littorale des Alpes-Maritimes se caractérise par
une urbanisation continue, rejetant les espaces naturels en périphérie, la
communauté d’agglomération Sophia Antipolis est défi nie à la fois par
une urbanisation multipolaire sur un site collinaire, et par une relative
imbrication entre cette urbanisation discontinue et les espaces naturels.
Toutefois, à l’instar de la répartition démographique azuréenne, 67 % de la
population résident dans les agglomérations du littoral (Antibes, Vallauris
et Villeneuve-Loubet - 115 000* habitants). Les villages du Haut Pays sont
faiblement peuplés (Courmes, Caussols, Gourdon - 660 habitants). En outre,
la ville d’Antibes concentre plus de 75 000 habitants soit près de la moitié
de la population de la CASA.
26 714 hectares
16 communes
170 094 habitants
* Toutes les données 2004 sont le résultat d’estimations statistiques réalisées spécifi quement
dans le cadre de l’élaboration du SCOT. Ces estimations, modulées sur la base des renseignements
disposinibles auprès de l’INSEE début 2005 pourront diff érer de celles qui apparaitront dans les
documents départementaux et locaux après 2005.
LE TERRITOIRE
LA CASA DANS LES ALPESMARITIMES
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
18SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LES COMMUNES DE LA CASA
LE TERRITOIRE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
19SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
La communauté d’agglomération a élaboré un projet d’agglomération
approuvé par l’ensemble des seize communes. Ce projet d’agglomération
fi xe les orientations générales des politiques et des actions
communautaires qui s’appuient sur les constats rappelés ci-après1.
Un territoire construit, de façon volontaire par ses acteurs. « Le choix
de ce territoire répond à deux logiques. Il s’agit d’une part d’organiser une
alliance entre trois ensembles : la bande littorale urbanisée, regroupant le
plus grand poids de population ; un territoire intermédiaire, entre urbain et
rural, support de la technopole, et le haut pays composé de villages et de
sites naturels préservés1. »
Un territoire, en pleine croissance, mais fragile
« …premier constat qui conduit à formuler l’enjeu suivant : comment
renouveler l’attractivité du territoire pour consolider son développement ?
Si la structure du territoire communautaire est singulière au sein de la
Côte d’Azur, sa cohérence interne reste à construire. De là découle le
second enjeu : comment organiser les complémentarités au sein de
l’agglomération Sophia Antipolis ? Comment donner « sens » au territoire
communautaire 1? »
Une place stratégique
La communauté d’agglomération Sophia Antipolis occupe une place
stratégique au sein de l’ensemble azuréen : sa position géographique
centrale, en fait le « pivot » de cet ensemble, et ce d’autant plus que la
topographie lui permet de constituer une respiration, avec notamment un
potentiel foncier exceptionnel au sein de la Côte d’Azur.
Le caractère stratégique de cette position géographique est amplifi é par
la performance économique de la communauté d’agglomération Sophia
Antipolis.
Mais, un faible poids sur le développement local de l’ensemble
azuréen
«Malgré ses qualités et ses performances, la communauté d’agglomération
Sophia Antipolis ne pèse pas aujourd’hui véritablement sur le
développement global de l’ensemble urbain azuréen.
Cet ensemble est peu dynamique et sa place parmi les métropoles
françaises tend, sur tous les registres à régresser. C’est en premier lieu le cas
pour la croissance démographique. L’aire urbaine de la Côte d’Azur – 6e aire
urbaine française– était avec 9 % de croissance au 4e rang des métropoles
françaises dans les années quatre-vingt ; elle régresse à la 10e place dans
les années quatre-vingt-dix. Le phénomène est du même ordre pour les
actifs. L’aire urbaine azuréenne était au 3e rang français (juste derrière
Toulouse et Montpellier) pour la croissance de la population active dans les
années quatre-vingt (+ 13,8 %) ; entre 1990 et 1999, elle passe au 13e rang
(+ 5,4 %). Ce refl ux du dynamisme démographique a un impact immédiat
sur l’activité économique.
«Un rayonnement européen uniquement lié au tourisme, et de faible
intensité». A l’échelle européenne, l’aire urbaine de la Côte d’Azur reste
identifi ée par un rayonnement lié à l’activité touristique, ce qui la place à
un rang médiocre dans la hiérarchie des métropoles européennes. L’aire
urbaine azuréenne reste marquée par son identité historique : celle d’un
« comptoir », tournant le dos au continent européen.
1Projet d’Agglomération – Acadie – janvier 2004
LES UNITÉS DE VOISINAGE UV DE LA CASA
LE TERRITOIRE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
20SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Le projet de territoire doit être un processus continu de réfl exion collective,
de partage des approches de chacun, de production d’un sens commun, et
d’adaptation de l’action publique aux évolutions du réel.
C’est en ce sens que la communauté d’agglomération Sophia
Antipolis a, dans un premier temps, en 2001, inscrit dans une Charte
ses valeurs fondatrices. Au cœur de ces valeurs réside la volonté
politique de placer « l’homme au cœur de ses préoccupations », de ne
favoriser le développement que dans la mesure où celui-ci bénéfi cie à
l’épanouissement des hommes vivant ou travaillant dans l’agglomération
et à l’enrichissement de leur patrimoine commun.
Dans le même esprit, la CASA inscrit son projet sous le signe de la subsidiarité.
Son action n’a de sens que dans le respect des identités des communes qui
la composent, aux fi ns d’amplifi er leurs projets, de leur apporter une valeur
ajoutée partagée.
Sur la base de ces valeurs fondatrices, la CASA a ensuite défi ni des grands
principes d’intervention à propos des compétences et des politiques
sectorielles dont elle a la charge (habitat, développement économique,
déplacements, politique de la ville, environnement…). De la sorte, elle a
pu, au plus vite, agir, engager des réalisations.
Trois défi s pour privilégier une vision territoriale du devenir de
l’agglomération pour les dix à quinze ans à venir :
- poursuivre et renouveler qualitativement l’attractivité du territoire,
pour assurer un développement maîtrisé ;
- mettre en évidence et renforcer les complémentarités existantes
au sein du territoire communautaire, dans le cadre d’une « ville-
pays » ;
- affi rmer la place de l’agglomération dans son contexte, du local à
l’international.
Ces trois défi s font écho à trois enjeux majeurs : quelle société locale
souhaitons-nous construire ? Dans quel cadre de vie ? Et autour de quels
moteurs économiques ?
La ville-pays
Faire de l’agglomération une véritable « ville », tant pour ses
habitants que pour ses usagers. Chacun doit pouvoir y trouver tous
les attraits de la vie en ville : la déambulation à pied, la diversité
des services et activités, les occasions de rencontre…
Constituer une off re urbaine diversifi ée, qui doit concerner
l’ensemble du territoire communautaire, être conçue à une échelle
globale : celle de l’entité, du «pays» que constitue ce territoire.
Ville à l’échelle d’un pays, elle doit disposer des continuités et des
transitions qui permettent de passer d’un «secteur» à un autre,
d’une ambiance à une autre.
Concevoir, cette ville d’échelle communautaire, à partir de la
singularité de ce territoire, des atouts du site et de la place qu’y
occupent les espaces naturels. Autrement dit, là où la ville classique
s’organise autour des espaces publics que constituent les rues et
les places, il s’agit d’imaginer une ville à l’échelle d’un pays, dont
les espaces publics seront d’abord les parcs et les bois.
LE TERRITOIRE
I LE DIAGNOSTIC
I - 1 Préambule / 13
I - 2 Le territoire / 15
I - 3 Les fonctions / 21
Habiter la ville-pays / 23
Travailler dans la ville-pays / 33
Se déplacer dans la ville-pays / 43
Accéder aux équipements de la ville-pays / 51
I - 4 Les prévisions de croissance et les enjeux / 57
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT / 67
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
RAPPORT DE PRÉSENTATION11
21Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
22SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Les fonctions
Habiter la ville-pays
Travailler dans la ville-pays
Se déplacer dans la ville-pays
Accéder aux équipements de la ville-pays
Quatre principales fonctions caractérisent le territoire de l’agglomération
et qualifi ent de la «ville-pays» :
. Habiter,
. Travailler,
. Se déplacer,
. Accéder aux équipements
Le choix de ces quatre fonctions résulte de l’analyse du projet
d‘agglomération de la communauté d’agglomération Sophia Antipolis.
Pour chacune des quatre fonctions, le diagnostic dynamique développe
deux thèmes permettant de qualifi er le territoire de la CASA : les
«dynamiques» du territoire et le «maillage» du territoire.
En synthèse, une troisième thématique, intitulée «qualité de vie», a été
développée pour permettre d’appréhender l’attractivité du territoire
suivant les besoins de l’usager. Elle s’appuie sur l’identifi cation d’indices de
qualité de vie permettant de situer le niveau d’off re actuel du territoire par
rapport aux besoins des usagers.
LES FONCTIONS
23
HABITER LA VILLE-PAYS
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
24SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
En trente ans,
la population de l’agglomération
a augmenté de plus de 2/3,
Soit + 70 000 nouveaux
habitants
passant ainsi de 100 000 habitants en 19751
à plus de 170 000 habitants en 2004.
Une croissance démographique
qui s’accélère ces dernières années (1999
– 2004), avec un rythme moyen d’environ :
+2 100 habitants / an
(+ 1 200 habitants / an période précédente).
En 30 ans, le territoire couvert par l’agglomération Sophia Antipolis a vu
son poids démographique dans le département des Alpes-Maritimes
s’accroître (12% de la population du département en 1975 et plus de 16%
en 2004).
Si, au même titre que l’ensemble de la côte d’Azur, ce territoire a bâti une part
importante de sa croissance sur son attractivité touristique et résidentielle,
celle-ci a été fortement dynamisée et caractérisée par la présence de la
première technopole européenne : le parc d’activités économiques de
Sophia Antipolis, et plus particulièrement par le développement des
activités de recherche et de haute technologie.
La croissance démographique de l’agglomération provient principalement
de l’apport extérieur de population (solde migratoire positif ) et concerne
des territoires qui sont de plus en plus éloignés des pôles urbanisés du
littoral. Ainsi, à l’échelle de l’agglomération, la population du Moyen-Pays
augmente trois fois plus vite que celle du littoral (les communes du Moyen-
Pays accueillent 1 habitant sur 3 de l’agglomération sophipolitaine).
Les communes de Biot, de Valbonne et de Roquefort-les-Pins présentent les
plus fortes croissances de l’agglomération (3 à 4%, contre 1% à 1,7% pour
les communes du littoral, avec environ 1,7% pour Villeneuve-Loubet).
Une croissance démographique inégalement répartie. Des
disparités Nord/Sud : la population du Moyen Pays augmente
3 fois plus vite que celle du littoral.
La forte dynamique démographique des quartiers centraux de la CASA
induit un rajeunissement de la population de l’agglomération (population
plus jeune que la moyenne de la population départementale).
Toutefois, on constate un vieillissement relatif de la population de l’unité
de voisinage Sud.
Bien qu’elle se situe au dessus des moyennes départementales, la taille des
ménages est en diminution régulière, notamment sur l’UV Sud, alors que
l’on trouve les tailles de ménage les plus importantes dans les UV Centre
et Ouest .
Évolution de la population 1975 - 2004
(Base 100, année de référence 1975)
LA DENSITÉ DE POPULATION EN 1999
* Toutes les données 2004 sont le résultat d’estimations statistiques réalisées spécifi quement dans le cadre de l’élaboration
du SCOT. Ces estimations, modulées sur la base des renseignements disposinibles auprès de l’INSEE début 2005 pourront dif-
férer de celles qui apparaitront dans les documents départementaux et locaux après 2005.
Les dynamiquesHABITER
5
17
6
132
243483
203
332
176
660
660566
2735
1976
682
392
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
25SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
En 20 ans, une urbanisation qui a consommé environ
1 900 ha supplémentaires
Ces vingt dernières années, l’urbanisation a consommé environ 1900 ha
supplémentaires (+25%, alors que dans le même temps la population a
augmentée d’environ 40%).
Ces nouveaux espaces ont été aff ectés à 70% pour l’urbanisation résidentielle
diff use et à 30% pour l’urbanisation structurée. Ce développement a engendré
une profonde modifi cation des paysages, des usages, des économies locales et
des tissus sociaux.
Du point de vue spatial, l’urbanisation s’est développée en « nappe » à partir
des grands axes de communication et de structures rurales et/ou balnéaires
souvent inadaptées. Ainsi, la trame urbaine a évolué vers une succession, voire
une juxtaposition de pôles d’urbanisation disparates et peu complémentaires
entre les activités économiques, l’habitat et les loisirs.
Les espaces naturels, agricoles ou horticoles, les coupures vertes existantes
entre les villages et les pôles urbains, se sont urbanisés en majorité sous
forme d’habitat individuel diff us, au détriment des structures urbaines denses
existantes et de la qualité des paysages. Seuls les espaces de la partie nord de la
CASA conservent une structure spatiale rurale. Toutefois, cette structure mute
vers des fonctions résidentielles et d’espaces récréatifs.
Des formes urbaines consommatrices d’espaces
En moyenne, on peut considérer que chaque nouvel habitant a entraîné
l’utilisation de 600 m² d’espace supplémentaire d’urbanisation. Toutefois,
les modes de répartition de l’urbanisation sur le territoire de l’agglomération
génèrent une consommation diff érenciée selon les unités de voisinage de
l’agglomération. Les densités moyennes ramenées à l’espace urbanisé de
l’agglomération sont de 18 habitants et 12 logements à l’hectare pour un
territoire de référence de 26 717 hectares au total (données 1999).
La consommation d’espaces provient essentiellement des formes de répartition
de l’habitat sur le territoire et plus particulièrement des modes d’occupation
«péri-urbains» qui représentent près de 30 % du territoire. Le mode de
développement en tâche d’huile, consommateur d’espace, remet en question
les grands équilibres territoriaux.
L’habitat s’éloignant de plus en plus des bassins d’emplois, les échanges avec les
lieux d’emplois, de consommation et de loisirs reposent presque exclusivement
sur l’usage de la voiture. De même, la consommation d’espace a renforcé la
fragilité d’un environnement sensible (augmentation de l’exposition aux
risques naturels, diffi culté à traiter les eaux usées et déchets …).
ÉVOLUTION DES ESPACES URBANISÉS
Les dynamiquesHABITER
1987
2004
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
26SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Un parc de logements qui a doublé en
trente ans …
Évolution du nombre de logements 1975 - 2004
(Base 100, année de référence 1975)
L’agglomération dispose d’un parc total évalué à 112 600
logements (estimation 2004).
La croissance du nombre de logements (1,4% par an entre 1999 et 2004)
est supérieure à celle de la population (1,3%). Cette croissance a été
possible en raison, d’une part, du mouvement général de décohabitation
et, d’autre part, de l’importance du parc de résidences secondaires (25,8%
du parc total) qui a servi de « réservoir » d’off re avec une transformation
de résidences secondaires en résidences principales (-0,4% entre 1999 et
2004).
L’agglomération occupe une part toujours plus importante du parc de
logements du département des Alpes-Maritimes (15,9%).
Le rythme moyen de progression du parc total depuis 1999 est en moyenne
de + 1 500 logements par an pour la CASA (2 800 logements par an en
moyenne pour l’Ouest des Alpes-Maritimes «Secteur Cannes-Grasse»).
Sur les deux dernières années, malgré le ralentissement économique, le
rythme de croissance des logements de l’agglomération reste fort : environ
1 000 logements par an (2 200 pour l’Ouest des Alpes-Maritimes «Secteur
Cannes-Grasse»)
Trois facteurs de croissance du logement :
. l’arrivée de nouveaux actifs,
. un mouvement général de décohabitation,
. les retraités.
La répartition et la constitution du parc de logements présentent de fortes
diff érences selon les unités de voisinage de l’agglomération.
Si le littoral off re toujours le parc de logements le plus important (66,9%),
la croissance de celui-ci est de plus en plus ralentie alors que l’UV Centre
prend une part de plus en plus importante.
Une croissance de l’habitat principal…
La forte demande en matière de logements permanents (logements pour
actifs) s’est traduite par une croissance importante de la part des résidences
principales par rapport à l’ensemble du parc de logements. Cependant on
peut constater des nuances selon les UV : l’UV Sud, constitué des pôles
urbains d’Antibes et de Vallauris, qui regroupait 3/4 de l’habitat principal
en 1975, représente, aujourd’hui, moins des 2/3 de celui-ci.
Une progression de l’habitat principal qui arrive loin devant celle des
agglomérations de l’Est (Commuauté d’Agglomération Nice Côte d’Azur et
Communauté d’Agglomération Riviera Française).
… au détriment du logement collectif
On constate une forte progression des logements individuels, qui,
cependant, reste inférieure à celle des deux autres agglomérations. La
croissance des logements individuels est principalement orientée vers des
résidences principales. Cette orientation s’accentue encore dans la période
récente.
RÉPARTITION DU LOGEMENT PAR UNITÉ DE VOISINAGE, EN 2004.
... qui se traduit diff éremment selon
les unités de voisinage
Les dynamiquesHABITER
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
27SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
Des disparités sur l’ensemble du territoire de la CASA
De façon générale, on a construit plus de logements collectifs (65.6% en 1999)
que de maisons individuelles (34.4%). Toutefois, cette prédominance des
logements collectifs (80%) se retrouve uniquement dans l’UV Sud qui regroupe
quand même 40% des logements individuels de l’agglomération. L’UV Est se
singularise avec une progression signifi cative des résidences principales dans le
logement collectif, supérieure à celle enregistrée dans le logement individuel.
Une baisse globale de la résidence secondaire dans la période récente L’agglomération dispose d’un important parc de résidences secondaires qui
a doublé en 25 ans (89% des résidences secondaires sont situées dans les 3
communes du littoral).
Toutefois, et globalement, on constate une baisse globale, dans la période
récente. Cette baisse reste circonscrite aux communes de l’UV Sud (plus
particulièrement Vallauris et Antibes) et dans une moindre mesure de l’UV
Nord.
Sur ces unités de voisinage, la baisse des résidences secondaires résulte de la
transformation de résidences secondaires en résidences principales (insuffi sance
de l’off re de résidences principales et personnes à la retraite). Malgré la baisse
constatée, l’importance du parc de résidences secondaires existant souligne
également l’identité touristique de l’agglomération qui représente une
caractéristique forte du territoire. Si, cette vocation est fortement présente sur
les communes de l’UV Sud, elle s’exprime également sur diverses communes
des autres unités de voisinage.
Un parc social inadapté et inégalement réparti Le parc de logements conventionnés représentait au 1er Janvier 2005, plus
de 4000 logements sur le territoire de l’agglomération (5,5% du parc des
résidences principales, pour une moyenne de 9,3% sur le département des
Alpes-Maritimes et 14% en région PACA).
Ce parc est essentiellement concentré autour des communes d’Antibes, de
Vallauris et de Valbonne (90% de l’off re). Ce parc est très en dessous des objectifs
fi xés par la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (S.R.U.) qui conduirait à
un besoin de production annuelle de 500 logements conventionnés. L’UV
Nord n’étant pas concernée (communes<3.500 h), le rattrapage nécessaire de
près de 10 000 logements se répartit à 68% au Sud, 21% à l’Est, 6% au Centre
et 4% à l’Ouest. Avec une production moyenne de 82 logements par an
(localisés principalement sur la commune d’Antibes : 75%), le rythme annuel
de production de logements conventionnés est très en dessous des objectifs
indiqués ci-dessus.
Une tension entre off re et demande Les fortes demandes constatées en matière de logements, permanents mais
également secondaires, sont les conséquences de l’attractivité du territoire de
l’agglomération.
Cependant cette demande est confrontée à l’insuffi sance et à l’inadaptation de
l’off re, liées notamment à la rareté du foncier disponible, et par conséquence
à l’infl ation du prix de l’urbanisation. La relative pénurie du foncier est elle-
même la résultante de l’association d’une géographie contraignante et de
la généralisation de la maison individuelle, très consommatrice du « capital
foncier ». Forte demande et faible disponibilité constituent les vecteurs d’un
enchérissement du foncier, en particulier à partir de 2001, (+50% environ) et de
l’immobilier (+35% environ). Les prix moyens varient entre 2700 et 4000 €/m2
pour l’individuel et entre 2800 et 3700 €/m2 pour le collectif. Les prix moyens de
vente des logements collectifs a varié de +44%*.
Il en résulte une off re inadaptée à la solvabilité d’une grande part des actifs
locaux. L’off re en logements individuels au sein de l’agglomération ne répond
qu’à la frange la plus haute de la demande. De plus, 80% à 100% du marché du
neuf est constitué par une clientèle extérieure qui a pris le relais de la demande
locale.
Cette situation est confortée par l’inadaptation des produits proposés, en
particulier en ce qui concerne les grands logements en collectif et les typologies
intermédiaires.
* source : PLH CASA
Évolution des résidences principales 1975 - 2004
(Base 100, année de référence 1975)
Évolution des résidences secondaires 1975 - 2004
(Base 100, année de référence 1975)
Évolution des logements individuels et collectifs entre 1990 et 1999
Les dynamiquesHABITER
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
28SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Un territoire caractérisé ...
16 communes, situées entre mer et montagne, entre infl uences rurales,
touristiques et urbaines.
Du point de vue de la structure urbaine, le territoire de la CASA est caracté-
risé par trois entités complémentaires :
. Un « Haut-Pays » qui conserve une structure rurale où les espaces naturels
et agro-pastoraux sont dominants. Toutefois, les fonctions résidentielles
permanentes, d’une part, et de loisirs, d’autre part, remplacent les fonc-
tions rurales traditionnelles. L’occupation résidentielle permanente est
principalement réalisée sous forme d’habitat individuel diff us, avec de très
faibles densités.
. Un « Moyen Pays » qui off re des caractéristiques périurbaines, avec 50
à 70% d’espaces naturels, 50 à 90% de l’urbanisation réalisée sous forme
d’habitat diff us (avec une part importante du parcellaire allant de 2500 m2
à 5000 m2).
. Une « ville-littorale » dont 85% de l’espace est urbanisé, avec environ 50%
sous forme de collectif et 50% sous forme individuelle.
Nombre de logements : 42
Superfi cie de la zone : 1 100 m²
Cos : 1 – R+2 et R+3
Nombre de logements : 42
Superfi cie de la zone : 137 000 m²
Cos : 0,10 - R
Nombre de logements : 42
Superfi cie de la zone : 44 000 m²
Cos : 0,20 – R et R+1 partiel
Nombre de logements : 42
Superfi cie de la zone : 4 500 m²
Cos : 0,45 – R+1
Observations sur les formes urbaines du territoire.
Le maillageHABITER
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
29SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
Des espaces urbanisés, plus ou moins denses
Formes urbaines et consommation d’espace pour un habitant
Au-delà de la quantifi cation des tendances et des rythmes de croissance,
chaque hypothèse implique un nécessaire positionnement en ce qui
concerne le développement spatial et les formes urbaines qui y sont
associées.
La Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis a connu ces dernières
années, une dynamique de développement démographique qui a contribué
à son rayonnement mais a accentué un certain nombre de déséquilibres
territoriaux. En particulier, l’ensemble du territoire est confronté à plusieurs
phénomènes interdépendants :
. un phénomène d’étalement urbain, qui induit une surconsommation des
espaces aptes à accueillir l’urbanisation, un coût élevé en matière de réseaux
et d’équipements, des déplacements domicile / travail importants,
. un phénomène de raréfaction de l’off re foncière et d’infl ation des coûts
du foncier et de l’immobilier,
. un phénomène d’inadéquation entre l’off re et la demande en matière de
logement, en particulier en ce qui concerne le logement permanent, le
logement pour actifs et le logement conventionné,
. un phénomène de transformation de la structure sociale au profi t d’une
clientèle principalement extérieure à l’agglomération, seule apte à accéder
aux conditions du marché,
Ainsi, au regard du SCOT et d’un strict point de vue quantitatif, la distinction
entre les hypothèses de croissance apparaît comme peu signifi cative. En
eff et, la démarche SCOT, plus qu’un travail de programmation, porte sur un
travail de mise en cohérence des orientations et des politiques urbaines et
environnementales, à l’échelle de la globalité d’un territoire. Il s‘agit plus
particulièrement des cohérences entre la structure sociale et économique,
les consommations d’espace, les structures de desserte, les structures et
les formes urbaines, les trames environnementales et paysagères…
Dans le cadre du projet de « ville-pays », les notions liées à la fonction
«Habiter » sont directement conditionnées par la réfl exion et les choix
sur la forme urbaine et sur la notion de densité d’habitat.
Face aux problématiques posées et aux objectifs fi xés dans le projet
d’agglomération de la CASA, il apparaît nécessaire de dépasser la notion
stricte de densité, exprimée en terme de COS dans les documents
d’urbanisme communaux, afi n de pouvoir traiter de l’aspect qualitatif de
la forme urbaine de la « ville-pays ».
En eff et, à une densité donnée peut correspondre diff érentes formes
urbaines selon la nature des constructions, leurs typologies, l’organisation
et le statut des espaces (publics, privatifs et semi-privatifs). Le devenir de
l’agglomération de Sopha-Antipolis est-il réduit à la gestion réductrice des
deux formes urbaines liées, d’une part, aux centres urbains et, d’autre part,
au tissu pavillonnaire diff us ?
Les 20 000 à 25 000 habitants supplémentaires qui seront accueillis, à
terme (horizon 2020), sur le territoire de la CASA, vont-ils engendrer une
consommation et des utilisations de l’espace selon le même rythme et les
même modalités que ceux qui ont caractérisés ces 25 dernières années ?
La prolongation de tels processus conduirait à mobiliser environ 3 800
hectares supplémentaires dont 70% consacrés à l’urbanisation diff use,
soit 2600 hectares. Cette perspective est contraire aux objectifs de
développement durable du territoire tels que défi nis par la loi S.R.U, la
Directive Territoriale d’Aménagement et par le Projet d’Agglomération. Ce
contexte rend souhaitable et nécessaire, au travers du Schéma de Cohérence
Territoriale de favoriser d’autres formes d’urbanisation qui puissent assurer
la préservation du capital foncier du territoire, d’une part, et d’autre part,
permettre de constituer une off re diversifi ée, mieux adaptées à l’ensemble
de la demande.
Le maillageHABITER
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
30SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
De nombreux espaces d’accueil de l’habitat pavillonnaire
Le nombre et la superfi cie des zones NB inscrites dans les Plans
d’Occupation des Sols des communes de la CASA, atteignaient la superfi cie
de 4 000 hectares, soit plus de 23 % de la superfi cie. Ces chiff res indiquent
l’importance des zones d’habitat pavillonnaire dont une partie off re encore
des capacités résiduelles d’accueil non négligeables.
LES CAPACITÉS RÉSIDUELLES DANS LES SECTEURS D’HABITAT PAVILLONAIRE
LES GRANDS SECTEURS D’HABITAT PAVILLONAIRE SUR LE TERRITOIRE
Le maillageHABITER
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
31SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
La fonction « habiter » a été abordée et
évaluée, du point de vue qualitatif, au
travers de la problématique du logement.
Plus particulièrement, l’évaluation a été
réalisée en examinant les conditions de
l’accessibilité au logement.
Cinq indicateurs ont été retenus en fonction de leur ca-
pacité à exprimer un niveau de qualité de vie au regard
des objectifs fi xés par le Projet d’Agglomération :
L’accessibilité économique au logement : indicateur
basé sur la prise en compte de la nature de l’off re de ré-
sidences principales sur le territoire de l’agglomération,
avec un comparatif entre logements collectifs et loge-
ments individuels. Ce premier indicateur permet d’éva-
luer, pour les usagers, une part de la nature de l’off re à
l’accession au logement.
Le parcours résidentiel : l’analyse du statut de l’occu-
pant (part des propriétaires rapporté à la part des loca-
taires) permet d’évaluer la diversité de l’off re en loge-
ments (du locatif à l’accession).
Les logements produits : l’exploitation du taux de
croissance moyen annuel, pour les résidences principa-
les, permet d’évaluer la capacité des territoires à répon-
dre à la demande en logements.
Les équipements de proximité : c’est une donnée
«hors champ» qui a été retenue pour caractériser la
qualité de vie de l’usager à travers la fonction habiter.
L’indicateur prend en compte la localisation d’équipe-
ments commerciaux de proximité par rapport aux zo-
nes d’accueil de l’habitat.
Les disponibilités foncières théoriques : l’examen du
potentiel théorique d’off re foncière, à terme, permet de
moduler et de qualifi er l’off re qualitative des diff éren-
tes unités de voisinage du territoire. Cette évaluation
sommaire est réalisée à partir des capacités résiduelles
théoriques des zones NB des POS en vigueur, d’une part
et, d’autre part, de l’étude de stratégie foncière.
Le croisement de ces indicateurs permet d’exprimer un
niveau de qualité de vie qui est évalué à deux échelles
du territoire :
- celui de la CASA, avec un comparatif par rapport aux
moyennes du département des Alpes-Maritimes.
- celui des cinq unités des voisinage de la CASA, avec un
positionnement par rapport à l’ensemble du territoire
de la CASA.
A l’échelle
du terri-
toire de la
CASA
Unité de
voisinage
Nord
Unité de
voisinage
Est
Unité de
voisinage
Sud
Unité de
voisinage
Ouest
Unité de
voisinage
Centre
Atouts : un nombre de logements produits, supérieur à la moyenne départemen-
tale.
Faiblesses : un manque dans la diversité de l’off re de logements, qui rend le par-
cours résidentiel statique. Une off re foncière limitée et fortement contrainte.
Atouts : un taux de croissance de logements supérieur à la moyenne générale de la
CASA qui indique une capacité d’attraction, voire d’off re. Il s’agit d’un territoire qui
demeure moins soumis aux pressions foncières que les autres unités de voisinage
de l’agglomération.
Toutefois, en valeur absolue, le rythme de croissance, pris en compte, est à relativi-
ser en raison d’une off re eff ective qui reste limitée au regard des autres unités de
voisinage de la CASA.
Faiblesses : la traduction spatiale et en logements de la croissance constatée, se
fait presque exclusivement sous la forme d’habitat individuel, fortement consom-
mateur d’espace. La poursuite de cette forme d’urbanisation risque de générer, à
terme, des déséquilibres fonctionnels, sociaux et environnementaux.
Atouts : une production de logements, supérieure à la moyenne CASA et l’existence
de nombreux commerces de proximité, constituent les bases d’une off re qualita-
tive susceptible d’être en cohérence avec les objectifs de la « Ville-Pays ».
Faiblesses : un parcours résidentiel pénalisé par un manque de diversité dans l’off re
de logements. Ce phénomène modère fortement les éléments qui caractérisent les
atouts de l’UV Est. De plus, la partie Nord de l’UV connaît une urbanisation réalisée
presque exclusivement sous la forme d’habitat individuel, fortement consomma-
trice d’espace.
Atouts : une off re diversifi ée de logements et une mixité fonctionnelle affi rmée,
liées au caractère urbain de cette unité de voisinage. La présence signifi cative
d’équipements structurants conforte l’off re qualitative de l’UV Sud.
Faiblesses : la diminution des rythmes de construction dans les périodes récentes
peut constituer une faiblesse, avec à terme, l’éventualité d’une réduction de la di-
versité de l’off re indiquée ci-dessus. De plus, la capacité limitée en matière d’off re
foncière peut constituer un facteur aggravant tout en présentant un fort potentiel
de renouvellement urbain.
Atouts : une forte présence d’équipement commercial de proximité. Une off re fon-
cière potentielle signifi cative.
Faiblesses : un parcours résidentiel pénalisé par un manque de diversité dans l’of-
fre de logements, notamment en matière de logements locatifs. Une urbanisation
réalisée presque exclusivement sous la forme d’habitat individuel, fortement con-
sommatrice d’espace.
Atouts : Le nombre et la diversité de logements produits contribuent à améliorer la
qualité de l’off re en matière de logements et de mixité urbaine. Le potentiel de ré-
serve foncière théorique existante, notamment dans le cadre des Z.A.C., représente
un atout important sur le moyen terme.
Faiblesses : Le faible niveau d’équipements commerciaux de proximité peut cons-
tituer un manque qui pourrait pénaliser la mixité fonctionnelle ainsi que la consti-
tution des pôles de voisinage et de proximité.
Les indices de qualité de vieHABITER
33Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
TRAVAILLER DANS LA VILLE-PAYS
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
34SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Une forte croissance de l’emploi…
2,5 fois plus forte que celle de la population
En trente ans, l’activité a plus que doublé
34 000 emplois en 1975 et 72.000 en 2004 pour un rythme moyen de plus de 1300
emplois/an.
La croissance de l’emploi est 2,5 fois plus forte que celle de la population dans la
période récente (+3,4% par an pour 1,3%).
La reprise économique en 2000 s’est traduite par plus de 1100 emplois par an sur
le littoral et autant dans le moyen pays de1999 à 2004. La création d’emplois se
ralentit à partir de 2002, au rythme cependant d’environ 900 emplois par an.
… mais le chômage est en forte progression depuis 1975 Le taux de chômage de la CASA se situe dans la moyenne départementale (15%
en 1999), mais est supérieur à la moyenne nationale (13% en 1999). La part
importante d’emplois saisonniers est un facteur explicatif de ce résultat.
Le pourcentage de chômeurs de longue durée qui a fortement augmenté entre
1990 et 1999. En 1999, un chômeur sur deux recherche un emploi depuis plus
d’un an.
De façon générale, pour les cinq unités de voisinage de la CASA, le taux de chômage
est en progression depuis 1990. Pour les UV Est, Nord, Centre et Ouest, en 1999, le
taux de chômage est largement inférieur à celui de l’ensemble du territoire de la
CASA (15%). Antibes et Vallauris regroupant les deux principaux pôles urbains de
la CASA affi chent un taux de 16,5%, supérieur à celui de la CASA.
Toutefois, depuis 1999, une baisse du taux de chômage de l’ordre de deux points
est constatée, en relation avec l’embellie de l’emploi correspondante.
… une part des emplois pérennes supérieure à la moyenne
nationale et départementaleA l’échelle de la CASA, la part des emplois pérennes est supérieure à celle de la
moyenne nationale et départementale. Cependant, il existe des disparités entre
les cinq unités de voisinage :
. Les unités de voisinage Centre et Est affi chent les plus forts taux d’emplois
pérennes, supérieurs aux moyennes nationales.
. Par contre le Nord et l’Ouest affi chent un taux d’emplois non pérennes largement
supérieur à la moyenne CASA dans son ensemble (14,6%) et à la moyenne
nationale (15.5%).
. L’UV Sud de par son caractère urbain montre une performance moyenne
(faiblesse du nombre de CDI).
Évolution de l’emploi 1975 -2004
(Base 100, année de référence 1975)
L’économie, moteur essentiel de développement Partant du principe que le dynamisme économique est le moteur essentiel du
développement, le fonctionnement de l’agglomération peut se décrire de la
manière suivante :
. La création de nouveaux emplois de base (fondamentaux) entraîne l’arrivée de
nouvelles populations actives dans le territoire
. Ce qui produit un accroissement de la population et engendre alors, des be-
soins nouveaux de services, commerces et équipements,
. Ce qui crée de nouveaux emplois (induits) qui à leur tour attirent une popula-
tion active nouvelle et donc un accroissement démographique. (eff et « boule de
neige »).
L’emploi pérenne et non pérenne
Les dynamiquesTRAVAILLER
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
35SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
Ratio emplois / population active par unités de voisinage
Nombre et répartition des emplois par secteurs d’activités
économiques et par unités de voisinage (2004)
De fortes disparités entre le Nord et le Sud
Les emplois sont concentrés dans les unités de voisinage Sud, Centre et Est.
Les UV Ouest et Nord affi chent un nombre d’emplois sur place plus faible en
relation avec leur poids démographique et économique
Attraction du bassin d’emploi de la technopole Le ratio «emplois/pop active» vient pondérer le résultat du nombre d’emplois par
UV en terme d’entraînement démographique.
Le ratio varie de 0,6 à 0,8 pour toutes les unités de voisinage, sauf celui du Centre
pour lequel le ratio est deux fois plus élevé (1,85) que celui de la CASA (0,89).
Cela s’explique par le dynamisme du parc de Sophia Antipolis, qui induit des
croissances de l’emploi dans ce secteur deux à trois fois plus fortes. Cependant
le déséquilibre emplois/actifs (dans les deux sens) génère des fortes migrations
alternantes contraires à l’objectif de rapprocher les actifs de leur lieu de travail.
Les grands constats à l’échelle des cinq unités de voisinage de la
CASA
La comparaison entre les données de chaque unité de voisinage et celle du
territoire de la CASA met en évidence les constats suivants :
. Importance de l’emploi induit dans les UV Ouest et Sud (50% et 53%),
. Sous représentation de l’emploi induit dans les Uv Nord et Centre en raison de
la part importante des emplois fondamentaux. Pour le Nord, part importante
des emplois du tourisme (38%), et pour le Centre part importante des emplois
du high-tech (42%) liée à la présence du parc de Sophia Antipolis,
. Homogénéité de l’off re pour l’UV Est,
. Le tourisme représente pour les UV Est, Nord et Sud une part importante des
emplois fondamentaux,
. Les secteurs agriculture et accueil des seniors dépassent les 10% au total dans
les UV Nord et Ouest,
. L’UV Sud confi rme bien la spécifi cité urbaine du pôle Antibes/Vallauris avec
la prédominance des emplois induits (qui incluent commerces, services, santé,
administration…).
Pour chaque unité de voisinage et concernant la clef de répartition entre
les emplois induits et les emplois fondamentaux, les constats suivants
apparaissent :
. Les UV Est, Nord et Centre off rent plus d’emplois fondamentaux :
- à l’Est : 58% d’emplois fondamentaux pour 42% d’emplois induits,
- au Nord, 73% pour 27%,
- au Centre 71% pour 29%.
. Les UV Ouest et Sud affi chent une répartition relativement équilibrée entre la
part des emplois fondamentaux et celle des emplois induits. Respectivement,
ils off rent 50% et 47% d’emplois fondamentaux pour 50% et 53% d’emplois
induits.
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES EMPLOIS PAR UNITÉ DE VOISINAGE ET
PAR TYPE D’ACTIVITÉS
Les dynamiquesTRAVAILLER
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
36SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
1. Le parc de Sophia Antipolis
Un fort impact de la technopole de Sophia Antipolis sur les dy-
namiques de l’emploi Le concept sophipolitain, initié en 1969, cherchait à diversifi er l’économie des Al-
pes-Maritimes, alors exclusivement tournée vers le tourisme, les métiers de la par-
fumerie et l’immobilier.
Depuis quarante ans, les communes ont accompagné le développement de la
technopole et le pôle international d’activités tertiaires et de haute technologie de
Sophia Antipolis a eu un impact primordial sur les évolutions socio-économiques,
en particulier la situation de l’emploi, dans le territoire de la CASA et du départe-
ment.
Sur une surface global de 2 300 hectares, ont été aménagés et équipés près de 800
hectares de terrain pour diverses destinations : activités pour les trois quarts, le
reste pour logements, équipements publics et privés, enseignements, hôtelleries,
hébergements, commerces. Plus de 1 300 000m² de SHON ont été construits, à ce
jour, dont les deux tiers pour les activités tertiaires.
Ses actifsD’après les recensements eff ectués in situ, le parc emploie aujourd’hui 27 000 ac-
tifs travaillant pour près de 1 300 raisons sociales occupant plus de 1 000 000 m².
Les emplois appartiennent à des catégories de travail tertiaire très diversifi ées où
dominent les NTIC, les services aux entreprises et l’enseignement et la recherche.
Ces deux dernières années, les rythmes d’évolution se sont ralentis, mais ils res-
tent cependant très élevés dans le contexte d’une agglomération comptant 70
000 emplois : si ce rythme de croissance d’emploi se maintient, il représente un
taux annuel de +1,1% par an pour le bassin global d’emplois de la CASA.
Sa capacité résiduelleOn assiste à une densifi cation des terrains aménagés dans le parc. La capacité
théorique résiduelle des terrains aménagés (construits et non construits) destinés
aux activités serait aujourd’hui d’environ 230 000 m² de SHON dont 80 000 m²
actuellement en vente, le reste 150 000 m², sur des terrains déjà bâtis étant plus
diffi ciles à mobiliser. Compte tenu des rythmes actuels, c’est théoriquement de 10
à 15 ans de croissance potentielle dont on dispose déjà.
De plus, la capacité résiduelle de densifi cation destinée à l’enseignement supé-
rieur dont le développement devrait s’accélérer au logement des étudiants et aux
équipements serait quant à elle de plus de 100 000m².
Dans le parc : potentialités d’aménagement de nouveaux ter-
rainsIl existe encore divers projets d’opérations à lancer à plus ou moins long terme
permettant d’ouvrir de nouvelles activités dans le périmètre du parc : zone des Cis-
tes (activités tertiaires), des Clausonnes (activités, équipements, commerces), du
Pré de Bâti (tertiaire), et à plus long terme du Fugueiret (enseignement, tertiaire).
Ces projets de ZAC nouvelles off rent une potentialité théorique de développe-
ment de 360 000 m² de SHON supplémentaires dans le périmètre.
Même si la densifi cation des terrains déjà aménagés ne se réalisait qu’au tiers (110
000m²) à l’horizon du SCOT et les nouvelles ZAC que pour moitié (180 000m²), la
technopole disposerait globalement d’une potentialité de 15 à 20 ans de dévelop-
pement aux rythmes actuels.
Ces densifi cations et ces aménagements autour d’axes de desserte existants pour-
ront se faire en respectant les normes environnementales de base de Sophia (un
tiers d’aménagements, pour deux tiers d’espaces naturels ou verts) et après la ré-
solution des problèmes d’accéssibilité au parc.
Les potentialités externes de développement de la technopole
Les extensions initialement projetées au Nord du parc de Sophia Antipolis : dès les années 80 était envisagée une extension très ambitieuse du parc, 2 200 hectares, répartis
sur les communes situées au Nord et structurés par un nouvel axe autoroutier.
Dans la Directive Territoriale d’Aménagement, les superfi cies ont été ramenées à 1 500 hectares. Un projet de liaison routier Est/Ouest, associé à un transport en commun
en site propre (TCSP) se substitue au projet de doublement de l’A8. De nouvelles voies de desserte du parc de Sophia Antipolis fi gurent également dans la DTA. Ces exten-
sions, si elles se réalisent, au terme du SCOT ou au-delà, devront être replacées dans une problématique cohérente d’économie d’espaces, d’amélioration des dessertes et
de prise en compte de l’environnement.
Des eff ectifs représentant
plus du tiers de l’emploi de l’agglomération
Des emplois du tertiaire très diversifi és
où dominent les nouvelles technologies :
information et communication, les services aux entreprises,
l’enseignement et la recherche
Rythmes annuels récents
+ 20 entreprises/an
+ 800 emplois/an
+ 15 000 à + 20 000m²/an
4 secteurs économiques majeurs
LE PARC DE SOPHIA ANTIPOLIS
Les dynamiquesTRAVAILLER
Accroissement des emplois/an 1999-2004 par grandes fonctions
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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37SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
2. Le tourisme : 1er secteur d’activité économique
Depuis plus de cent ans, le tourisme est le moteur du développement
démographique et économique de la Côte d’Azur.
A l’échelle de la CASA, les activités d’accueil des touristes et des seniors constituent
le premier secteur d’activités fondamentales, avec près de 18 000 emplois, loin
devant la haute technologie (13 000 emplois) et les autres activités industrielles
ou agricoles (environ 9 000 emplois).
Un emploi sur quatre dans la CASA est directement lié au tourisme et à l’accueil
des seniors. En considérant les emplois induits générés, ces fonctions d’accueil
expliquent environ 40% de l’emploi dans l’agglomération soit à peu près autant
que les activités de haute technologie.
Alors que la population permanente de la CASA représente 15,8% de la population
des Alpes-Maritimes, la fréquentation touristique est de 15 600 000 nuitées en 2001,
soit 22,9% de l’ensemble des nuitées du département, avec un taux d’occupation
moyen des capacités d’hébergement supérieur à la moyenne départementale.
L’accueil des seniors vient conforter l’attractivité de ce territoire pour des
populations de toutes origines sociales et de toutes régions.
La concentration des touristes sur les espaces littoraux est forte : les deux communes
d’Antibes et de Vallauris concentrent les 2/3 de la fréquentation touristique. Les UV
Est et Sud cumulent 85% de la fréquentation.
En particulier, l’activité de plaisance représente un atout majeur du tourisme des
communes littorales qui totalisent 7 ports (soit plus de 5000 anneaux).
Une progression du tourisme soutenueMalgré une conjoncture économique peu favorable depuis 2002, la progression
des activités d’accueil a été très signifi cative depuis 1999.
La progression principale en terme d’emplois s’eff ectue sur les deux UV touristiques
du Sud et du Centre de l’agglomération. Leur potentiel d’accueil touristique doit
être conforté quantitativement et qualitativement
Un eff ort certain est à eff ectuer pour mieux répartir les fréquentations touristiques
sur l’ensemble de la ville-pays. Au-delà de la promotion du tourisme rural et du
tourisme vert qui concernent davantage les communes éloignées des centres de
développement urbain, il convient de réfl échir à une extension géographique
des grandes tendances de développement touristique actuel de façon à faire
bénéfi cier les communes du Moyen et Haut-Pays de la CASA des fl ux touristiques
croissants des communes des UV Sud, Centre et Est.
Une modifi cation lente du tourisme et des clientèles A la diversité des hébergements et des centres d’intérêts, correspond une grande
variété de populations touristiques avec une prédominance historique d’un
tourisme balnéaire et estival fréquentant les villages de vacances, campings,
meublés et hôtels du littoral.
Concernant le profi l de la population touristique, sur l’ensemble de la Côte
d’Azur en 2005 et 2006, la clientèle était étrangère à 52%. Les deux principaux
pays «émetteurs» sont l’Italie et la Grande-Bretagne, avec 24% et 20% des séjours
étrangers. Néanmoins, la tendance est à la diversifi cation (Europe de l’est : +36%)
Parallèlement, on observe depuis quelques années une diminution progressive du
tourisme balnéaire et estival avec l’émergence d’abord d’un tourisme résidentiel
(résidences secondaires et de seniors), et le développement d’un tourisme
d’aff aires grâce au développement de la technopole de Sophia Antipolis et la
réalisation d’équipements et hébergements adaptés à ces nouvelles clientèles,
notamment sur le littoral.
Le développement du tourisme résidentielLa progression des résidences secondaires et de seniors extérieurs est en
moyenne de 1,6% par an, ce qui représente la hausse la plus forte des divers types
d’hébergements touristiques.
En 1999, l’ensemble des résidences secondaires et de seniors extérieurs représente
dans l’ensemble de la CASA, près de 35% du parc de logement total (un peu moins
de 25% pour l’ensemble des Alpes-Maritimes).
Une spécialisation d’accueil pour la CASA
au sein des Alpes-Maritimes
40% de l’emploi est induit par l’accueil
des touristes et des seniors
La répartition de la fréquentation touristique dans la CASA
Source : d’après estimations annuelles de l’emplois par zone d’emplois INSEE
La clientèle correspondante dispose d’un pouvoir d’achat relativement élevé, ce
qui contribue de façon sensible au développement des activités de commerces
et de services locaux. Elle est également à la recherche d’autres formes de loisirs
et tourisme dans un cadre culturel, sportif et éducatif.
Le développement du tourisme haut de gamme et d’aff airesLe tourisme d’aff aires est en plein essor. Environ un séjour sur cinq eff ectué sur
la Côte d’Azur a une motivation type «aff aires» ou «congrés». En eff et, l’ensemble
de la région possède un bon niveau d’équipement : 8 palais des congrés et des
expositions. En volume, cela représente la venue de 500 000 congressistes.
En conséquence, on observe que la structure des hébergements de la CASA est de
plus en plus tournée vers le tourisme, ainsi que vers le tourisme haut de gamme.
Les données récentes sur l’évolution des capacités d’hébergement des campings
et des hôtels illustrent parfaitement cette tendance. Le nombre d’emplacements
dans les campings diminue régulièrement ; le nombre d’emplacements loués à
l’année augmentent fortement passant de 600 à plus de 1 000 (substitut de lo-
gement social défi citaire), le nombre d’emplacements saisonniers chute dans des
proportions importantes. Parallèlement, le nombre de chambres dans les hôtels
de petites catégories (1et 2 étoiles) est de plus en plus réduit alors que l’hôtellerie
4 secteurs économiques majeursLes dynamiquesTRAVAILLER
Origine géographique de la clintèle étrangère de la Côte d’Azur en 2005/2006
Source : Observatoire du tourisme de la Côte d’Azur
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
38SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
3. Un système commercial porteur d’emplois
La fonction commerciale est un secteur d’activités essentiel de l’agglomération.
Elle est une partie incontournable de la vie quotidienne des habitants, mais elle
permet aussi d’off rir des emplois aux populations locales.
Le commerce en 2004 représente 11 300 emplois, soit 16% de l’emploi total de
la CASA. La croissance des eff ectifs est de 7% en 5 ans représentant un apport
d’emplois de 120 unités par an.
Les unités de voisinage ayant le plus d’emplois commerciaux sont bien sûr les plus
peuplées, le Sud, l’Est et le Centre, représentant ensemble plus de 95% des eff ectifs.
Les quelques commerces des UV Ouest et Nord subissent une décroissance de
leurs eff ectifs, tandis que l’UV Centre affi che une progression deux fois plus rapide
que l’ensemble communautaire.
Une armature commerciale hiérarchiséeL’armature commerciale de la CASA est assez complète :
. au niveau communal : on trouve dans le territoire 2 300 commerces de détail,
18 supermarchés et 6 hard discount, (23 000 m² de surfaces de vente) assez bien
distribués spatialement ;
. au niveau agglomération : les commerces de niveau agglomération sont 1 centre
commercial, 2 hypermarchés (20 300m²) et 86 grandes surfaces (105 000m²).
L’agglomération présente un sous équipement en centres commerciaux et
hypermarchés, mais un très bon niveau pour les grandes surfaces spécialisées.
Chiff re d’aff aires et consommation touristique
. L’ensemble des surfaces (de plus de 300m²) représente 143 000 m² (dont 95% sur
le littoral) avec une croissance annuelle 3 600m² soit 2% par an.
. Le chiff re d’aff aires des grandes surfaces pour toute la CASA est de 700 M€ (dont
55% alimentaire), dont 80% pour la seule conurbation littorale Vallauris-Antibes -
Villeneuve-Loubet.
. La consommation touristique dans le chiff re d’aff aires est évaluée en moyenne à
20 % (un chiff re élevé en comparaison à d’autres régions méridionales).
Évasion commerciale Le phénomène d’évasion commerciale hors des deux zones principales est
relativement faible. Le taux d’évasion global, tous produits confondus, a en eff et
été estimé à 18 % des dépenses des ménages. Ce taux représente un volume de
consommation annuel de 112 M€ qui est eff ectué hors des communes de la zone
de chalandise.
L’évasion par familles de produits est de 9 % en alimentaire, ce qui est considéré
comme un taux d’évasion incompressible, et de 25 % en non alimentaire
Un système commercial communautaire soumis a une forte concurrenceL’équipement commercial est menacé :
. Vieillissement des concepts commerciaux ;
. Insertion urbaine souvent peu qualitative au sein de zones d’activités souff rant
d’un manque de lisibilité ;
. Absence d’image commerciale spécifi que de l’agglomération du fait d’une faible
diversité et d’un défaut d’enseignes innovantes ;
. Développement attendu de grands projets commerciaux périphériques novateurs
dans les agglomérations voisines (zone Ouest et CANCA) pouvant aggraver la perte
d’attractivité du commerce communautaire.
Une zone d’infl uence commerciale limitée :
. Infl uence commerciale de l’agglomération limitée sur son propre territoire, en
débordant sur ses franges immédiates (Mougins, Mouans-Sartoux, Vence, Cagnes-
sur-Mer) ;
. En dehors de l’hypermarché d’Antibes-péage, manque de locomotives importantes
capables de drainer une clientèle extérieure dans un rayon de plusieurs dizaines de
kilomètres ;
. Manque de compétitivité commerciale qui induit des fl ux de consommation non
alimentaire vers Saint-Laurent-du-Var (Centre Commercial Cap 3000), Nice et Cannes
(centres-villes et périphérie) ainsi que des fl ux de consommation alimentaire vers
Vence et Grasse.
Un emploi sur six est lié à la fonction
commerciale dans l’agglomération
Un réseau de 2 300 petits commerces
et 110 grandes surfaces
Un emploi sur six est lié à la fonction
commerciale dans l’agglomération
Un besoin de requalifi cation et de
dynamisation pour retrouver un
système attractif
4 secteurs économiques majeursLes dynamiquesTRAVAILLER
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
39SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
4. L’agriculture : une activité essentielle
L’activité agricole représente un enjeu important pour le territoire tant en raison
du rôle qu’elle joue en matière de gestion du paysage et de l’environnement qu’en
fonction du secteur d’activités important qu’elle continue à représenter au sein de
l’agglomération et ce malgré son fort recul ces dernières années.
Si l’on se réfère aux données des derniers recensements INSEE, la chute de l’emploi
est la plus importante là où le poids de l’activité agricole était le plus fort, c’est-à-dire
sur l’UV Sud. Les statistiques du recensement agricole confi rment ces tendances et
on constate même une accélération de la baisse du nombre d’exploitations.
De plus, le nombre d’exploitations tenues par des véritables professionnels ne
représente qu’un peu plus de la moitié du nombre d’exploitations déclarées. Il
reste aujourd’hui moins de 200 exploitations agricoles professionnelles dans
l’ensemble de l’agglomération.
Une activité menacéeLa grande majorité des actifs agricoles est âgée de plus de 55 ans et les reprises
d’exploitation sont rares. Leur nombre va encore fortement baisser surtout dans
l’UV Sud.
La plupart des exploitants agricoles sont propriétaires de leurs terres. La pression
foncière liée à la demande en terme de logement pour les résidences secondaires
et les actifs, rend la transmission des exploitations très diffi cile voire impossible
hors cadre familial. De plus, la situation de ces exploitations sur les sites les plus
propices à la construction les rend encore plus vulnérables.
SurfacesLes surfaces agricoles utilisées couvrent 6.300 hectares dont 70 % sont des
pâturages sur les deux UV Nord et Est (Tourrettes-sur-Loup).
Une place importante dans le départementLa Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis détient 15 % des exploitations
pour 10 % de la surface agricole utile (SAU). L’horticulture (192 exploitations)
domine avec la rose (au sud) et les violettes. Les oliviers sont très nombreux (600
hectares déclarés mais seulement 109 exploités en AOC).
L’élevage (au Nord) contribue à l’entretien de l’espace et au maintien d’une
économie montagnarde (17 exploitations caprines, 3 500 ovins et 400 caprins).
Par ailleurs, la fi lière avicole (22 % de l’eff ectif départemental) est principalement
localisée dans les communes d’Opio et de Roquefort-les-Pins pour la production
d’oeufs.
Trois zones stratégiquesSi l’agriculture occupe en terme économique une fonction aujourd’hui relativement
mineure, elle a eu et continue d’avoir un impact majeur sur le paysage (olivaies
dans le moyen pays, pâturages en montagne). Sur le plan de l’aménagement de
l’espace et de l’environnement, sa place demeure incontestable.
Les études menées par la CASA ont permis d’analyser les espaces susceptibles
d’accueillir des interventions rapides pour une redynamisation ou du moins une
confortation de l’activité agricole dans toutes les unités de voisinage.
Ils se regroupent en trois zones :
. le littoral urbain, où l’agriculture a du mal à se maintenir,
. la zone du Moyen-Pays qui possède nombre d’espaces potentiels et d’enjeux,
. la zone d’élevage pastoral du Haut-Pays, avec de grands espaces à conserver
et conforter.
Espace d’élevage et de grands
espaces à conforter et à
sauvegarder
Zone stratégique pour l’agriculture
. Espaces potentiels
. Exploitations dynamiques
. Enjeux paysagers
. Forte demande de la population locale
Zone soumise à des risques naturels où
l’agriculture peut être une solution
Espaces à vocation urbaine
L’agriculture aura des diffi cultés à se
maintenir, mais elle joue un rôle impor-
tant de coupure d’urbanisation.
LES ESPACES AGRICOLES POTENTIELS
LA SURFACE AGRICOLE UTILISÉE
Zone urbanisées
Zones naturelles constructibles
Espaces agricoles potentiels
4 secteurs économiques majeursLes dynamiquesTRAVAILLER
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
40SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
La structure du tissu commercial
Le maillage des pôles commerciauxLes pôles d’activités commerciales sont de taille variée au travers d’un maillage
déséquilibré, structuré selon les poids démographiques des divers unités de voi-
sinage.
Les deux pôles majeurs se situent sur les UV Sud et Est du littoral de la
ville-pays : . Secteur « autoroute » situé sur les communes d’Antibes (autour de Carrefour), de
Vallauris (Saint-Bernard) et de Valbonne (les Clausonnes) le long de l’autoroute A8 :
55 600 m² de surfaces (de plus de 300 m² de taille).
. Secteur « Littoral » linéaire et discontinu qui s’étend du Nord d’Antibes (But, ex-
Espace Vilmorin) à Villeneuve-Loubet (Géant Casino), le long de la RD6007 : 52
900 m².
En dehors de ces deux pôles, il existe une off re structurante : . Sur les secteurs les plus urbanisés (Antibes, Vallauris) de l’UV Sud à travers des
équipements de centre-ville.
. Sur les communes du Moyen-Pays, avec de nombreux supermarchés de petite
taille (autour de 1 000 m²) parfois complétés par des surfaces non alimentaires (bri-
colage, quincaillerie, jardinage) qui représentent une off re de proximité destinée à
répondre aux besoins réguliers des ménages.
. Sur les communes de Tourrettes-sur-Loup et du Bar-sur-Loup ainsi que les com-
munes du Haut-Pays, avec des activités de première nécessité (boulangerie, bou-
cherie, alimentation, tabac/presse). Cela conduit à une dépendance vis-à-vis de l’of-
fre des autres communes de la CASA (Châteauneuf, La Colle-sur-Loup) et hors CASA
(Grasse, Vence, Saint-Vallier etc.).
LES PÔLES COMMERCIAUX
Les espaces d’accueil des zones d’activités
Un important défi citLes zones d’activités «classiques» sont peu nombreuses, huit au total et couvrent
157 hectares de surface totale. A l’exception de la Sarrée, elles sont toutes ancien-
nes et nécessitent une réhabilitation immédiate, au niveau des dessertes, de l’in-
sertion, de la signalisation, de la qualité paysagère.
Elles sont de tailles variées, de 4 hectares (Saint Grégoire) jusqu’à 55 ha (ZA de
Villeneuve-Loubet sur la RD6007).
Les deux pôles majeurs se situent comme pour les pôles commerciaux sur les UV
Sud et Est du littoral de la ville-pays (Terriers, RD6007) à proximité de ceux-ci. Tou-
tes les zones recensées comportent un certain nombre de commerces ou activités
non industrielles/artisanales et sont donc « mixtes », à l’exception toutefois de No-
tre Dame et de la Sarrée spécialisées dans l’aromatique, la parfumerie de pointe
(établissements Mane).
La disponibilité de terrains est très faible de l’ordre de 17 hectares et seules les UV
Sud et le Nord de l’UV Ouest (La Sarrée) possèdent quelques réserves signifi cati-
ves. Les disponibilités totales de la CASA ne correspondent pas aux besoins dura-
bles nécessaires à l’agglomération dans ce type de zones d’activités artisanales et
industrielles.
Évaluation des capacités des zones d’activités «traditionnelles»
(Voir carte page259)
Le maillageTRAVAILLER
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
41SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
La fonction «travailler» a été analysée à travers
deux indices : la diversité de l’off re d’emploi et
la pérennité de l’emploi.
Au regard des objectifs exprimés dans le Projet d’Aggloméra-
tion, la diversité de l’off re et la pérennité de l’emploi apparais-
sent comme des critères déterminants, en particulier, si l’on
veut satisfaire la diversité sociale de l’ensemble des publics qui
résident sur le territoire de la CASA.
Ces deux indices permettent également d’indiquer la capacité
du territoire à absorber d’éventuels chocs économiques (crise
sectorielle subite…).
Le dynamisme économique du territoire se mesure à sa double
capacité :
. A créer des activités nouvelles (y compris en diversifi ant l’off re
d’emplois) et donc à mieux résister à d’éventuelles fl uctuations ;
. A réduire ses valeurs de résidentialité au profi t d’une plus
grande mixité fonctionnelle et spatiale associant davantage
emplois, services et logements.
Deux ratios sont pris en compte :
1 - L’emploi sur place par rapport à la population active. Ce
premier ratio permet d’évaluer la capacité de chaque UV, d’une
part, à générer une dynamique économique à l’échelle de l’ag-
glomération et, d’autre part, à constituer les bases structurelles
« d’unités de voisinage ».
2 - La diversité des emplois. Cette diversité est un facteur sta-
bilisant pour les territoires et les résidants. En eff et, la diversité
des emplois sur un territoire permet de répondre aux diverses
attentes professionnelles d’une population variée.
Le croisement de ces deux ratios permet d’apprécier le niveau
de diversité de l’off re et d’évaluer les potentialités off ertes par
le territoire en matière d’accessibilité à l’emploi.
A l’échelle
du terri-
toire de la
CASA
Unité de
voisinage
Nord
Unité de
voisinage
Est
Unité de
voisinage
Sud
Unité de
voisinage
Ouest
Unité de
voisinage
Centre
Atouts : une off re d’emploi importante liée, d’une part, au parc international
d’activités de Sophia Antipolis et, d’autre part, au tourisme. La CASA constitue
un des principaux pôles d’emploi du département des Alpes-Maritimes avec la
croissance la plus soutenue.
Des pôles urbains structurés qui peuvent constituer la base d’une trame privi-
légiant la mixité urbaine.
Faiblesses : un manque dans la diversité de l’off re d’emplois au regard de la po-
pulation résidente. Une fragilisation au niveau de la pérennité de l’emploi liée
principalement à la nature des emplois fondamentaux et induits.
Atouts : Le tourisme, secteur le plus représenté, est celui qui est porteur de la
plus forte croissance en terme de création d’emplois. Cumulé à l’agriculture, cet
ensemble rassemble près de 50% des emplois sur place. L’association «tourisme
– agro pastoralisme » peut être porteur de dynamique endogène cohérente
avec le caractère environnemental et patrimonial de l’UV Nord.
Faiblesses : La forte résidentialité de l’UV Nord constitue un phénomène qui
peut, à terme, pénaliser sa capacité à préserver les composantes d’une off re
qualitative, adaptée à la demande touristique et à l’activité agro-pastorale. En
eff et, la poursuite d’une occupation résidentielle à dominante individuelle et
diff use, entraînerait une forte consommation des espaces qui sont aujourd’hui
caractéristiques et attractifs. De même, la mono fonctionnalité risque d’engen-
drer, à terme, des déséquilibres tant à l’échelle de l’UV Nord qu’à celle de l’ag-
glomération. Cette mono fonctionnalité serait contradictoire avec les objectifs
de la «ville-pays» et avec la constitution d’« unités de voisinage ».
Atouts : On constate une assez bonne homogénéité de l’off re d’emplois ainsi
qu’une bonne représentation des emplois fondamentaux. Ceux-ci sont à l’ori-
gine des plus fortes dynamiques internes, favorables à la création d’emplois
sur place. D’importantes capacités de restructuration existent sur l’espace RD
6007.
Faiblesses : La résidentialité plus affi rmée de la partie Nord de l’UV peut cons-
tituer une faiblesse.
Atouts : Le niveau relativement faible de la résidentialité lié à la mixité urbaine
de l’UV Sud, constitue un critère favorable. Cette mixité est porteuse de dyna-
mique et de diversité urbaines. Le pôle d’activités situé autour de l’autoroute
recèle d’importantes capacités d’accueil nécessitant une restructuration impor-
tante.
Faiblesses : La prépondérance des emplois induits par rapport aux emplois fon-
damentaux, pourrait fragiliser l’UV Sud, en cas de diffi cultés économiques. De
plus, l’absence de disponibilité, sur l’UV Sud, de nouveaux espaces signifi catifs
d’accueil d’activités économiques est un élément qui fragilise sa situation.
Atouts : L’absence de spécialisation affi rmée de l’UV et la grande diversité des
emplois proposés par grands domaines d’activités, constituent des atouts pour
l’UV Ouest. En eff et, cette off re est susceptible de contribuer à une mixité fonc-
tionnelle et sociale, cohérente avec les objectifs de la «ville-pays».
Faiblesses : La forte résidentialité de l’UV constitue un phénomène qui peut,
à terme, pénaliser sa capacité à préserver les composantes d’une off re quali-
tative, adaptée à la demande de la population active. La mono fonctionnalité
risque d’engendrer, à terme, des déséquilibres tant à l’échelle de l’UV Ouest qu’à
celle de l’agglomération.
Atouts : C’est la seule UV où le nombre d’emplois sur place dépasse le nombre
d’actifs. Cette UV confi rme son rôle prépondérant de véritable pôle d’emplois
pour le territoire CASA.
Faiblesses : La forte proportion d’emplois très qualifi és peut constituer une re-
lative faiblesse à l’échelle de l’UV qui accueille par ailleurs une population rési-
dente dont une part ne présente pas les qualifi cations professionnelles corres-
pondantes.
Les indices de qualité de vieLes dynamiquesTRAVAILLER
43Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
SE DÉPLACER DANS LA VILLE-PAYS
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
44SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
La mobilité : une dynamique à rapprocher
de la croissance socio-économique
Les déplacements augmentent deux fois plus vite que la populationLes évolutions constatées sur les dix dernières années indiquent un taux de crois-
sance soutenu et des trafi cs.
Le territoire de la CASA compte en moyenne 740 000 déplacements quotidiens
tous modes et tous motifs confondus, dont près de 150 000 déplacements à pied.
A partir des données globales sur les fl ux de déplacements (intégrant les résidents
de la CASA et les résidents extérieurs) et des données sur les déplacements glo-
baux des résidents de la CASA, il a été estimé les parts de déplacements liées aux
résidents avec l’hypothèse que ces derniers eff ectuent en moyenne 5% de leurs
déplacements mécanisés à l’extérieur du territoire de la CASA.
Les résidents de la CASA interviennent pour environ 80% dans les déplacements
globaux sur le territoire de la CASA, avec une part de près de 98% dans les dépla-
cements internes, et environ 53% des déplacements d’échanges.
L’ensemble des résidents de la CASA a une mobilité, une motorisation et une part
de déplacements en voiture particulière (VP) plus importantes que celles des
autres agglomérations du département
Ils engendrent 18,7% des déplacements mécanisés générés par l’ensemble des
résidents de la bande côtière des Alpes-Maritimes et 20,1% des déplacements en
voiture particulière.
A l’intérieur du territoire, les variations par commune ou secteur sont assez signi-
fi catives, avec une motorisation minimale (1,10) dans les communes denses du
littoral, et maximale (> 1,50) dans les unités de voisinage du Moyen-Pays.
Cinq déplacements sur six ont un motif autre que celui d’aller tra-
vaillerParmi les motifs de déplacements, sont analysés les déplacements dans les deux
sens, départ et retour au domicile.
Ces déplacements sont liés :
- au travail,
- aux aff aires,
- aux études,
- à d’autres motifs regroupant entre autres les déplacements liés aux loisirs, aux
achats,aux aff aires personnelles, à la formation …
Les autres déplacements (à titre d’exemple un déplacement eff ectué à partir de
son lieu de travail vers un lieu de loisirs), intitulés « secondaires », représentent
près d’un déplacement mécanisé sur quatre déplacements.
Les déplacements « autres motifs » représentent la part la plus importante avec
environ 45% de l’ensemble (à l’intérieur de la CASA et échanges avec l’extérieur).
Les déplacements « travail » et « études » ont respectivement des parts de 17% et
7,5%
Ce sont les déplacements « Etudes » et « autres motifs » qui représentent les taux
de déplacements internes les plus importants (67 à 69%), alors que le taux mini-
mum est observé pour les déplacements liés au travail (46%).
La voiture est utilisée pour près de 70% des déplacements, tous mo-
des confondus.Sur l’ensemble des déplacements mécanisés (si l’on exclut la marche à pied, mode
de déplacements réservé à de courtes distances) :
. Les déplacements en voiture particulière (VP) représentent en moyenne plus de
89% des déplacements mécanisés, avec un taux maximum pour les motifs « autres»
et un taux minimum très nettement inférieur à la moyenne pour le motif études.
. Les déplacements en transports en commun (TC) représentent environ 5% de
l’ensemble des déplacements mécanisés, avec une utilisation très forte pour les
déplacements « études », particulièrement lors des déplacements d’échange avec
l’extérieur, et un minimum observé pour les déplacements secondaires et « autres
motifs ».
. La part des déplacements en voiture dans les déplacements mécanisés (90%) est
écrasante. Cette situation qui perdure depuis des décennies représente une ten-
dance lourde concernant les pratiques des habitants de la CASA.
4,15 déplacements
par jour et par personne
La mobilité de la CASA comparée à celle des Alpes-Maritmes
Les évolutions socio-économiques de 1990 - 1999
Ensemble des déplacements mécanisés par motifs
La répartition modale des déplacements
Les dynamiquesSE DÉPLACER
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
45SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
Combien de temps ?
D’une façon générale, pour les modes mécanisés (voitures particulières, transports
en commun), le temps moyen de déplacement, sur l’ensemble du territoire de la
CASA est d’environ 23 minutes :
. pour les voitures particulières, il correspond à environ 19 minutes,
. pour les transports en commun, 35 minutes.
Des écarts importants au détriment de l’unité de voisinage EstEn voiture particulière : les temps de déplacements varient de 6 à 45 minutes. Le
maximum est atteint par les déplacements eff ectués entre Vallauris et l’UV Est.
En transports en commun : les temps de déplacements varient de 10 à 53 minutes.
Le maximum est atteint par les déplacements eff ectués entre Antibes et l’UV Est.
La proximité de l’aéroport international de Nice Côte d’Azur . Sur le territoire de la CASA, le temps moyen de déplacement en voiture particulière
pour se rendre à l’aéroport est de 21 minutes.
. Le temps maximum est enregistré depuis l’UV Ouest (44 minutes), et le temps
minimum depuis Villeneuve-Loubet (17 minutes).
Depuis la technopole, il faut 25 minutes pour gagner l’aéroport.
Une géographie fortement dominée par les fl ux
internes
60% des déplacements mécanisés sont internes à la CASA. L’UV Sud a un poids prépondérant dans les déplacements : 60% ;
. Elle communique principalement avec l’UV Centre (62% de ses déplacements
dans la CASA)
. L’UV Ouest est principalement reliée à l’UV Centre (51% de ses déplacements
dans la CASA).
. L’UV Est est très fortement reliée à l’UV Sud (68% des déplacements).
. Les fl ux dominants de l’UV Centre s’eff ectuent principalement avec l’UV Sud
(74%).
La CANCA est un pôle très attractif pour la CASA : 56% des échanges
extérieurs, avec un taux supérieur à 90% pour l’UV Est.
Deux exceptions :
. l’UV Ouest tournée vers la zone Ouest : Grasse
. Vallauris : tourné vers la zone Ouest : Cannes
La zone Ouest représente 40% des échanges extérieurs et le département du Var,
2%.
Les données sont issues de l’enquête ménage 1998, CETE. Sont pris en compte les
déplacements résidents de la bande côtière des Alpes-Maritimes (les communes de
Courmes, Caussols, Gourdon ne sont pas comptabilisées).
LES ÉCHANGES AVEC L’EXTÉRIEUR
LES FLUX INTERNES ET EXTERNES
23 minutestemps moyen des déplacements
tous modes confondus
Les dynamiquesSE DÉPLACER
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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DIAGNOSTIC
46SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Le réseau de voirie
Une trame viaire très ancienne Le maillage s’est eff ectué depuis les voies romaines situées le long du littoral puis
s’est diff usé progressivement vers l’intérieur, convergeant vers Grasse et la rive
droite du Var, en suivant la topographie.
La faiblesse du maillage
L’autoroute A8 est multifonctionnelle, assurant transit et desserte. Elle capte la
majeure partie des trafi cs de transit et assure une part prépondérante dans les
échanges de la CASA avec l’extérieur, particulièrement pour la desserte des zones
intermédiaires ; cependant les diffi cultés d’accès aux échangeurs A8 d’Antibes (et
de Cannes-Mougins) entraînent le maintien de trafi cs importants sur le réseau
littoral RD6007 et RD6098 (ex RN7 et RN98).
Un réseau départemental fortement contraint par le relief
Le réseau départemental assure la desserte du Moyen-Pays mais sa confi guration
liée au relief et le gabarit de certaines voies ne permettent pas d’irriguer le territoire
dans des conditions satisfaisantes.
Il est cependant en cours d’évolution ; les réalisations les plus signifi catives de ces
dernières années concernent la déviation de la RD6007 à Antibes, le prolongement
de la RD6098 entre la RD103 et Mougins, et la réalisation de la RD535 entre
l’échangeur d’Antibes et la RD504.
Un réseau routier en inadéquation avec les besoins des usagers
Le réseau routier est encore mal adapté à la très forte demande de déplacements. Le
maillage insuffi sant et sa structure faite de nombreuses convergences auxquelles
se superpose souvent un développement des activités ont pour conséquences de
nombreux secteurs critiques et une mauvaise accessibilité aux principaux pôles.
Les liaisons inter agglomérations La situation géographique de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis
au coeur de la Côte d’Azur induit de nombreux trafi cs de transit.
La CASA constitue un pôle attractif dont le champ dépasse très largement ses
limites, les trafi cs d’échanges sont importants.
Les dysfonctionnements
La forte croissance des déplacements mécanisés s’est traduite par une
augmentation importante du trafi c routier et a généré la création de points de
congestion et de confl its, notamment l’augmentation de l’accidentologie.
L’inadéquation entre croissance des déplacements et organisation du
maillage
Les principaux secteurs de saturation sont constitués par la conjonction des voies
structurantes et/ou la présence de zones d’activités.
Les secteurs de l’échangeur d’Antibes et de la zone d’activité de Villeneuve Loubet
sont identifi és comme stratégiques au niveau départemental.
Ils correspondent à la conjonction des accès autoroutiers, des traversées de
secteurs d’activités et de desserte de grands pôles.
D’autres secteurs sensibles sont observés sur la RD6007, Antibes-centre / Fontonne
/ Juan-les-Pins / Golfe-Juan, et à Villeneuve-Loubet secteur RD2085 / RD2.
Plus ponctuellement des diffi cultés apparaissent aux heures de pointe sur la
RD35 et la RD4 à Biot, aux accès du parc de Sophia Antipolis, Bouillides, Lucioles,
Chappes, RD604, ainsi qu’à Pré-du-Lac et dans les traversées de Valbonne et la
Colle-sur-Loup.
A noter les très mauvaises conditions de circulation en période estivale sur
l’ensemble du linéaire du bord de mer (RD6007 et RD6098).
La résorption des grands points critiques nécessitera à la fois de développer l’usage
des modes alternatifs à la voiture et de compléter le maillage du réseau routier.
Un réseau de moins en moins adapté
à la forte croissance des déplacements.
Un réseau littoral saturé
Une croissance du trafi c Est/Ouest
supportée en quasi totalité par l’A8.
LE RÉSEAU VIAIRE
Le maillageSE DÉPLACER
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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47SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
LES RÉSEAUX DE TRANSPORT EN COMMUN BUS
L’ACCESSIBILITÉ AUX GARES
Desserte en transports collectifs routiersDeux réseaux de bus :
. Le réseau urbain « Envibus » :
- 29 lignes régulières dont 22 sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, 9
navettes gratuites, 15 lignes de transport à la demande (zonales ou virtuelles), 29 li-
gnes scolaires, 1 service pour les personnes en grande diffi culté de mobilité, 75 véhi-
cules, environ 1000 points d’arrêts, 3 gares routières (Antibes-centre, Vallauris-centre
et Valbonne Sophia Antipolis), 893 km de réseau…
. Le réseau départemental « TAM » :
- 100 lignes régulières dont 7 en relation directe avec la Communauté d’Aggloméra-
tion Sophia Antipolis
- 97 lignes scolaires dont une dizaine utilisée pour desservir les établissements sco-
laires ou les habitants de la CASA.
Des dysfonctionnements structurels
La forme urbaine du territoire, étalée et contrainte, pénalise l’effi cacité de la desserte
en bus, qui doit associer couverture du territoire effi cace, temps de parcours attractif
et lisibilité. Pas d’infrastructure dédiée, ce qui génère des diffi cultés de circulation.
Les arrêts trop nombreux et en encoche allongent les temps de parcours. De plus,
les bassins de vie ne coïncident pas avec les périmètres administratifs des autorités
organisatrices de transports.
Des dysfonctionnements fonctionnels
Un travail sur l’amélioration de la fi abilité du service et le respect des horaires est en
cours. La synchronisation avec le mode ferroviaire est à développer, sur le plan des
horaires comme sur le plan de l’intégration tarifaire.
Des atouts
Le réseau Envibus dispose de véhicules accessibles sur l’ensemble de son réseau
aux personnes à mobilité réduite : 22 lignes sont ainsi accessibles aux personnes à
mobilité réduite. Un service pour les personnes en grande diffi culté de mobilité a
également été créé.
Un eff ort important a été réalisé sur l’attractivité du réseau Envibus et du réseau TAM.
A titre d’exemple, le ticket unité 3h est vendu 1€ sur le réseau Envibus ; le ticket 1
voyage est vendu 1€ sur le réseau TAM.
De plus, la tarifi cation unique à 1€ a été lancée via le Ticket Azur depuis le 1er Janvier
2008. Le principe du titre intermodal à 1€ permet d’eff ectuer un trajet sur le réseau
TAM et une correspondance sur un autre réseau : Bus Var Mer, Ligne d’Azur, Envibus,
Sillages, Bus Azur, CARF.
Desserte en transports ferroviairesLes communes littorales de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis sont
desservies par 5 gares SNCF : Golfe-Juan – Juan-les-Pins – Antibes – Biot – Villeneu-
ve-Loubet et Antibes.
Des dysfonctionnements structurels
- Toutes les circulations se font sur le même axe (TER, TGV, Corail, marchandises).
- L’infrastructure est saturée, pénalisant l’effi cacité et la fi abilité du service (retards,
suppression de trains).
- La desserte locale est sous représentée aux heures de pointe, un TER toutes les
vingt minutes.
- L’accessibilité routière aux gares est diffi cile car elles sont situées en secteur de con-
gestion et le stationnement autour des gares TER est inadapté aux mouvements des
pendulaires.
Des dysfonctionnements fonctionnels
- Accessibilité piétonne limitée à un seul point d’accès par gare en raison de la politi-
que de lutte contre la fraude, ce qui allonge les distances d’accès pour les piétons et
limite l’attractivité des gares.
- Occupation d’espaces à enjeu stratégique en termes de transport de voyageurs par
des activités annexes (stockage de bateaux, de voitures).
- Information et organisation spatiale de l’intermodalité non réalisée à ce jour.
Des atouts à valoriser
- Des temps de parcours très compétitifs et une localisation des gares en cœur de
centralités urbaines (sur le département, on compte 200 000 habitants et 100 000
emplois situés dans un périmètre d’un kilomètre autour des gares SNCF)
- Un bon maillage des communes littorales.
Le maillageSE DÉPLACER
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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DIAGNOSTIC
48SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Les actions engagées
Les principaux projets de transports en commun - La construction d’une 3e voie SNCF, prévue au 12e contrat de plan Etat / Région
entre Cannes et Nice, afi n de permettre entre autre une desserte cadencée au ¼
d’heure.
- Le pôle d’échange d’Antibes-SNCF et l’aménagement des autres gares.
- La réalisation d’un TCSP entre la gare d’Antibes et le parc de Sophia Antipolis.
- La restructuration des réseaux TAM et intégration des services scolaires pour le
réseau Envibus.
- La réalisation d’une ligne SNCF à grande vitesse fait l’objet de réunions préliminaires
de concertation sur la base de variantes de dessertes concernant principalement
Marseille et Toulon. En terme de développement mais aussi de protection, la CASA
devra se positionner à travers son SCOT sur deux éléments prépondérants :
. le tracé : il devrait privilégier les liaisons nationales à grande distance (Côte d’Azur
– Paris) mais aussi le développement des échanges sur l’arc méditerranéen.
. la gare : la localisation d’une gare TGV sur la Côte d’Azur nécessitera une analyse
contraintes / avantages au sein de la CASA comme pour l’ensemble du territoire
Côte d’Azur.
Les projets routiers Outre la requalifi cation de la RD 6098 entre le Fort Carré et Villeneuve-Loubet avec
aménagements pour les deux-roues et les piétons, quatre projets structurants
projetés à court ou moyen terme auront des impacts importants :
- L’échangeur A8 de Biot (ESCOTA) au Nord-Est d’Antibes et le recalibrage de la
RD704 (Conseil Général) : amélioration de l’accessibilité du secteur Nord d’Antibes
et particulièrement de l’hôpital de la Fontonne et du parc de loisirs de Marineland ;
délestage du secteur Croix Rouge / Trois Moulins actuellement très critique.
- Le prolongement de la déviation de la RD6007 (Etat) à Golfe-Juan :
délestage du littoral dans la traversée de Golfe-Juan et de Juan-les-Pins
rôle de la RD6007 déviée de contournement des centres d’Antibes et Golfe-Juan.
- Le prolongement de la RD604 (Conseil Général) : RD4 / RD2085
complément du maillage du Moyen-Pays délestage des accès sud du parc de
Sophia Antipolis.
- Le prolongement du contournement de Nice en rive droite du Var
Ce projet devra faire l’objet d’analyses contraintes / avantages au sein de la CASA,
quant à sa fonction, ses caractéristiques et ses points d’échanges. Trois variantes
sont présentées à la concertation préalable :
. la variante « locale », sans emprises sur la CASA ;
. la variante « courte » avec des emprises restreintes sur la CASA ;
. la variante « longue » avec possibilité de desserte directe de Sophia Antipolis.
Les projets d’itinéraires cyclables
Les projets d’itinéraires cyclables sont à l’étude dans les communes d’Antibes, Biot
et Valbonne ; dans le cadre d’un schéma départemental 2 roues, le Conseil Général
prévoit la réalisation de pistes cyclables sur l’ensemble des itinéraires aménagés et
des nouvelles liaisons.
Le maillageSE DÉPLACER
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
49SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
La fonction «se déplacer» a été abordée à tra-
vers trois indicateurs qui permettent d’envisa-
ger la problématique du déplacement sous dif-
férents éclairages.
1. Accessibilité au territoire : traduction du ratio nombre de
déplacements eff ectués en transport en commun, 2 roues et
en marche à pied sur l’ensemble des déplacements motorisés
eff ectués. Ce critère permet d’approcher et d’évaluer le niveau
de multimodalité du territoire.
2. Indice de mobilité : exprime, à travers le nombre de dépla-
cements mécanisés rapporté à la population présente sur le
territoire, la proximité des pôles d’attraction et notamment des
équipements et des services. En eff et, les déplacements liés au
travail représentent seulement 17% des déplacements mécani-
sés de la CASA.
3. Taux de motorisation : se fonde sur le nombre moyen de
véhicules possédés par les ménages. S’il exprime le niveau de
revenus des ménages et le double activité dans les ménages, il
souligne également l’éloignement de l’habitat par rapport aux
pôles d’équipements et l’insuffi sance des transports en com-
mun.
NB : L’enquête ménage n’ayant pas investigué le périmètre de
l’UV Nord, aucune analyse n’a pu être eff ectuée sur cette UV.
A l’échelle
du terri-
toire de la
CASA
Atouts : un fort taux de motorisation, proche de celui de la bande littorale.
Faiblesses : un territoire où les déplacements sont presque exclusivement indi-
viduels et motorisés.
Atouts : une frange littorale desservie par l’autoroute A8 et la voie SNCF litto-
rale.
Faiblesses : un vaste territoire où les centralités sont diffi cilement accessibles
par des modes alternatifs aux véhicules personnels et qui entraîne de très nom-
breux déplacements individuels.
Atouts : un maillage de transport en commun et circuits piétons de bon niveau
ainsi qu’une desserte par l’autoroute A8 renforcent la mobilité et l’accessibilité.
Faiblesses : la diff usion des centralités et des pôles attractifs, induit de nom-
breux mouvements motorisés.
Atouts : un bon indice de mobilité, proche de celui de l’agglomération.
Faiblesses : les déplacements sont très fréquents et majoritairement indivi-
duels et motorisés.
Atouts : une bonne accessibilité à la majorité des centralités avec, pour certai-
nes d’entre elles un bon niveau de multimodalité.
Faiblesses : l’éloignement de certains quartiers rend indispensable la posses-
sion de plusieurs véhicules individuels.
L’enquête-ménage ne couvrait pas cette UV : pas d’analyse possible
Unité de
voisinage
Nord
Unité de
voisinage
Sud
Unité de
voisinage
Est
Unité de
voisinage
Ouest
Unité de
voisinage
Centre
Les indices de qualité de vieSE DÉPLACER
51Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
ACCÉDER AUX ÉQUIPEMENTS DE LA VILLE-PAYS
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
52SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LOCALISATION DES ÉQUIPEMENTS DE PROXIMITÉ
ACCÉDER AUX ÉQUIPEMENTS Les dynamiques et le maillage
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
53SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
Ces trente dernières années, le territoire couvert par l’agglomération Sophia
Antipolis a connu une croissance démographique importante qui a induit une
évolution signifi cative tant dans les populations que dans les usages. Ainsi, sur
la majorité du territoire, le passage d’un cadre de vie et d’une économie de type
rural, à une économie urbaine, a entraîné une profonde modifi cation du niveau
d’attente des populations en matière d’équipements.
Aujourd’hui, la qualité de l’off re en matière d’équipements structurants ou de
proximité, constitue un critère d’attractivité et de compétitivité des territoires. De
plus, la nature et la diversité de l’off re d’équipements représentent des critères
fondamentaux dans la relation de l’usager à son territoire.
Deux types d’équipements peuvent être distingués : . Les équipements dits « de proximité » qui, au niveau communal, apportent aux
usagers les conditions d’une évolution qualitative, au sein d’un territoire donné.
. D’autres équipements, quant à eux permettent par leur rayonnement, de
valoriser un territoire à plus grande échelle. Ces équipements sont d’intérêt
communautaire. Ils peuvent générer une attractivité liée au sport, à la culture,
mais aussi à la santé et à l’enseignement.
L’étude « Atlas des équipements et services » réalisée en 2003, a permis de qualifi er
le niveau d’équipement et de services sur le territoire.
Les équipements de proximité
Les équipements administratifs off rent un nombre de services publics en
adéquation avec la population présente sur chacune des unités de voisinage de
la CASA.
Les équipements liés à l’accueil de la petite enfance, sont particulièrement
nombreux sur le territoire, au sein des équipements de proximité des UV. La CASA
est quantitativement mieux équipée que les agglomérations de même taille.
Les équipements culturels sont surtout représentés par les bibliothèques et
médiathèques que l’on retrouve sur chacune des grandes unités de voisinage
du territoire communautaire. On constate un bon réseau de bibliothèques de
proximité mais avec des équipements qui sont souvent trop petits.
Les équipements sportifs sont prépondérants sur la majeure partie des UV sauf
pour l’UV Centre. Leur présence permet d’identifi er une vocation sportive de la
CASA, puisqu’un tiers des équipements de proximité est voué aux sports : terrains
de grands jeux, salles de combats et salles omnisports.
Globalement le niveau des équipements suit les densités de population dans
les diff érentes UV. Ainsi, l’UV Sud est celle qui regroupe le plus grand nombre
d’équipements.
… une bonne répartition géographique Les équipements de proximité sont répartis de manière relativement diff use sur
l’ensemble des UV, exception faite de l’UV Nord.
Cette répartition géographique permet aux usagers de bénéfi cier de l’ensemble
des équipements de proximité sur tout le territoire. Ils permettent ainsi d’établir
une toile de fond homogène en terme d’équipements.
… mais une accessibilité peu performanteLa desserte de l’ensemble de ces équipements est assurée : d’une part par un
réseau routier dont la performance est réduite par sa saturation aux heures de
pointe, d’autre part, par un réseau de transports en commun peu adapté aux
besoins des usagers (manque de correspondances entre les lignes, de fi abilité des
horaires, parcours trop longs qui induisent de longs temps de trajet – source PDU
de la CASA).
DESSERTE DES ÉQUIPEMENTS DE PROXIMITÉ
RÉPARTITION DES ÉQUIPEMENTS DE PROXIMITÉ PAR UNITÉ DE VOISINAGE
ACCÉDER AUX ÉQUIPEMENTS Les dynamiques et le maillage
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
54SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LOCALISATION DES ÉQUIPEMENTS COMMUNAUTAIRES
ACCÉDER AUX ÉQUIPEMENTS Les dynamiques et le maillage
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
55SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
Les équipements communautaires
Les équipements culturels Ils constituent une part importante dans les équipements communautaires,
notamment pour les unités de voisinage du Moyen et Haut-Pays. Cette part est
maintenue par un nombre impressionnant de musées, et surtout de musées
classés et contrôlés.
Cependant le territoire de la CASA présente actuellement un sous équipement
pour les salles de spectacles dont la taille et la spécialisation sont insuffi santes
ainsi qu’en cinémas (au niveau du circuit commercial). Le projet de salle de
spectacles communautaire à Antibes permettra de combler ce retard. Les surfaces
d’expositions couvertes sont inexistantes et un seul équipement de congrès est
recensé, celui d’Antibes.
Les équipements sportifs et récréatifs Ils sont peu attractifs au sein des diff érentes UV de la CASA. Peu d’équipements
peuvent être pris en considération : trois piscines (couvertes et de plein air) à
Antibes et à Valbonne avec son projet de complexe aquatique, les centres de voile
et de plongée, situés sur le littoral ainsi qu’un important réseau d’équipements de
golfs et la salle omnisports d’Antibes.
(Voir carte en annexe pages 271 et 273)
L’enseignement supérieur Il est très faiblement représenté sur l’ensemble du territoire mis à part dans l’UV
Centre qui a su développer une vie universitaire en liaison avec la technopole
de Sophia Antipolis. Un pôle universitaire est cependant projeté sur le site des
Pétroliers à Antibes ainsi qu’un STIC (sciences et technologies de l’information
et de la communication) à Sophia, qui complètera l’off re liée à l’enseignement
supérieur.
La santé C’est un secteur qui présente un nombre insuffi sant de structures hospitalières.
Les communes du Moyen et Haut-Pays sont éloignées des structures existantes et
s’orientent davantage vers l’hôpital de Grasse.
Le centre hospitalier de la Fontonne, en cours d’extension, et deux cliniques sont
situés sur la commune d’Antibes et acceuillent les communes du littoral.
(Voir carte en annexe page 270)
Les équipements communautaires sont localisés en majorité sur les UV les plus
urbaines de l’agglomération.
Le territoire de la CASA ne bénéfi cie pas ou peu de réels pôles sportifs, universitaires,
de santé et même culturels qui puissent porter une image valorisante à une échelle
plus large (régionale, nationale et internationale).
Les inconvénients liés à la circulation confortent le report des usagers sur les pôles,
parfois plus attractifs, environnants la CASA.
RÉPARTITION DES ÉQUIPEMENTS COMMUNAUTAIRES PAR UNITÉ DE VOISINAGE
DESSERTE DES ÉQUIPEMENTS COMMUNAUTAIRES
ACCÉDER AUX ÉQUIPEMENTS Les dynamiques et le maillage
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
56SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Atouts : une off re d’équipements structurants et d’équipements de proximité
diversifi ée et relativement bien répartie sur le territoire.
Faiblesses : un niveau d’équipements culturels relativement faible, inférieur à
la moyenne nationale.
Atouts : un niveau d’équipements sportifs rapporté à la population, supérieur
à la moyenne CASA.
Faiblesses : peu d’équipements liés à l’accueil de la petite enfance et à la cul-
ture.
Atouts : le taux d’équipements sportifs le plus élevé des UV de l’aggloméra-
tion.
Faiblesses : un taux d’équipements culturels équivalant à la moyenne CASA
mais inférieur à la moyenne nationale.
Atouts : un nombre important d’équipements, le plus élevé de la CASA, lié prin-
cipalement au caractère urbain et dense de l’UV Sud.
Faiblesses : en valeur absolue et en raison du nombre d’habitants de l’UV Sud,
on constate que le taux d’équipements de proximité est le moins élevé de la
CASA. De même, les taux liés aux équipements culturels et sportifs sont relati-
vement bas et soulignent un manque d’équipements signifi catif.
Atouts : le taux d’équipements de proximité le plus élevé de la CASA. Les équi-
pements liés à l’accueil de la petite enfance se situent dans la moyenne CASA et
au dessus de la moyenne nationale.
Faiblesses : malgré le niveau d’équipement observé par rapport à l’agglomé-
ration, il perdure un décalage entre l’off re en matière d’équipements liés à la
petite enfance et la population résidente.
Atouts : c’est l’UV qui off re la capacité d’accueil la plus élevée concernant les
équipements d’accueil de la petite enfance. D’une façon générale, on constate
un des taux d’équipements de proximité le plus élevé de la CASA.
Faiblesses : l’off re (du point de vue de la surface) en matière de bibliothèque /
médiathèque reste relativement faible par rapport à la population de l’UV.
La fonction accéder aux équipements, est éva-
luée à partir des caractéristiques de l’off re en
matière d’équipements de proximité.
L’analyse a été réalisée à partir du nombre d’établissements et
de l’importance (surface) des établissements, rapportés à la po-
pulation de chaque unité de voisinage .
Cet indice permet de mettre en évidence un niveau d’accessibi-
lité aux équipements.
Les équipements de proximité concernent les équipements né-
cessaires aux besoins quotidiens des usagers, à savoir :
. Les équipements administratifs : les Assedic, les bureaux de
Poste, les casernes de pompiers (professionnels) et les gen-
darmeries.
. L’accueil de la petite enfance regroupe les crèches et les gar-
deries de tous types, qu’elles soient collectives ou familiales.
. Les équipements sportifs rassemblent : les piscines (couver-
tes et en plein air), les salles omnisports, les salles de combats,
les terrains de grands jeux, les centres équestres ainsi que les
établissements mettant à disposition des cours de tennis.
. Les équipements culturels renvoient aux bibliothèques et
aux écoles de musiques.
En ce qui concerne les équipements de niveau communautaire,
il s’agit d’équipements qui fonctionnent à un niveau intercom-
munal voire départemental :
Les équipements liés :
. à la santé qui rassemblent : les structures et services hospi-
taliers.
. à l’enseignement secondaire qui regroupent les collèges et
les lycées qu’ils soient privés ou publics, ainsi que les Centres
de Formation des Apprentis (CFA).
. à l’enseignement supérieur : les BTS, CPGE, les IUT et IUP.
. les grands équipements sportifs de type : piscines olympi-
ques, salle omnisport d’Antibes, golfs.
. aux grands équipements culturels : salles de cinéma et de
spectacles, musées.
Bien qu’elle soit signifi cative, l’évaluation de l’incidence de l’of-
fre en matière d’équipements de niveau communautaire sur le
niveau de qualité de vie reste diffi cile à estimer. En premier lieu,
il s’agit d’une off re dont l’aire d’infl uence dépasse largement
les limites communautaires et qui ne permet pas une simple
évaluation au regard de la population de la CASA (par exemple,
les équipements hospitaliers ou universitaires). En second lieu,
il apparaît nécessaire de prendre en compte l’off re qui est en
cours de constitution à travers les dispositions mises en place
par la CASA (en matière d’équipements communautaires).
A l’échelle
du terri-
toire de la
CASA
Unité de
voisinage
Nord
Unité de
voisinage
Sud
Unité de
voisinage
Est
Unité de
voisinage
Ouest
Unité de
voisinage
Centre
ACCÉDER AUX ÉQUIPEMENTS Les indices de qualité de vie
I LE DIAGNOSTIC
I - 1 Préambule / 13
I - 2 Le territoire / 15
I - 3 Les fonctions / 21
Habiter la ville-pays / 23
Travailler dans la ville-pays / 33
Se déplacer dans la ville-pays / 43
Accéder aux équipements de la ville-pays / 51
I - 4 Les prévisions de croissance et les enjeux / 57
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT / 67
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
RAPPORT DE PRÉSENTATION11
57Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
58SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Le cadrage des orientations du schéma de cohérence territoriale a pris
appui sur l’élaboration de trois scénarios de développement à l’horizon de
2020.
Ce scénario prend le parti de la poursuite d’une forte croissance de
la population (1,3%), très supérieure à la croissance départementale
mentionnée dans la DTA.
Ces rythmes de croissance permettraient d’envisager une baisse du
chômage et une forte induction dans le territoire CASA par une répartition
de la croissance des emplois de 10 000 au profi t des actifs du territoire
LE SCÉNARIO DE CROISSANCE RETENU
LES PRÉVISIONS SOCIO-ÉCONOMIQUES
Scénario 1 : un rythme de croissance fort
1999 2004 2020 Croissance
par an
Croissance
en %/an
Croissance
totale SCOT
Population 159 400 170 000 210 000 2500 1.3% 40000
Logements 105 000 113 000 142 000 1800 1.4% 29000
dont
résidences principales
68 600 76 000 99 000 1400 1.7% 23000
Emplois 62000 72000 90000 1100 1.4% 18000
de l’agglomération et de 8 000 au profi t des actifs habitant hors CASA. La
place de la technopole Sophia Antipolis serait renforcée.
Cependant ce scénario entraînerait une forte densifi cation qui augmenterait
les dysfonctionnements en matière d’équipements et de protection de
l’environnement. Parce qu’elle n’apparaît pas réaliste vis-à-vis des capacités
et des délais de mise en œuvre des projets structurants nécessaires à
l’accueil des populations, cette hypothèse répond mal à la vocation et aux
objectifs de la ville- pays.
La communauté d’agglomération Sophia Antipolis a connu ces dernières années une dynamique de développement
démographique qui a contribué à son rayonnement mais qui a accentué un certain nombre de déséquilibres territoriaux.
Les trois scénarios théoriques de cadrage du développement du territoire
Scénario 2 : un rythme de croissance modéré
1999 2004 2020 Croissance
par an
Croissance
en %/an
Croissance
totale SCOT
Population 159 400 170 000 193 000 1400 0.8% 23000
Logements 105 000 113 000 127 000 900 0.7% 14000
dont
résidences principales
68 600 76 000 88 500 800 1.0% 12 500
Emplois 62000 72000 88 000 1000 1.3% 16000
Ce scénario s’appuie sur une croissance de la population proche de celle
qui est mentionnée dans la DTA.
Il constitue une hypothèse de développement équilibré permettant un
développement démographique « durable », en phase avec les orientations
du programme local de l’habitat adopté en 2004. Cette hypothèse implique
un bon niveau d’équipements.
Ces rythmes de croissance permettent de garantir la création d’emplois
tant dans la durée que sur le plan spatial (induction dans la CASA et hors
du territoire). La répartition de la croissance des emplois serait de 7 000 au
profi t des actifs du territoire de l’agglomération et de 9 000 pour les actifs
hors CASA.
La place de la technopole Sophia Antipolis serait confortée à l’horizon
2020.
Scénario 3 : un rythme de croissance modéré avec ralentissement économique
1999 2004 2020 Croissance
par an
Croissance
en %/an
Croissance
totale SCOT
Population 159 400 170 000 193 000 1400 0.8% 23 000
Logements 105 000 113 000 127 000 900 0.7% 14 000
dont
résidence principale
68 600 76 000 88 500 800 1.0% 12 500
Emplois 62000 72000 81000 600 0.7% 9 000
Ce troisième scénario fait l’hypothèse d’une baisse du développement
économique dûe notamment à un retard en matière d’équipements
(infrastructures). Il induit entre autres conséquences une faible croissance
de l’emploi, la reprise de la progression du chômage ainsi que la perte de
rayonnement et d’importance de la technopole (danger notamment pour
les pôles de compétitivité et pour le développement universitaire).
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
59SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
Le choix du scénario 2 fondé sur un rythme de croissance modéré
Le choix d’un rythme d’évolution modéré (0,8%), traduit dans le scénario
2 correspond à la volonté de maîtriser la croissance, déjà affi chée dans le
projet d’agglomération.
Pour assurer la cohérence dans ses eff ets avec les préoccupations sociales,
économiques et qualitatives du projet d’agglomération, la mise en œuvre
de cet objectif doit s’appuyer, en particulier, sur une stratégie foncière et
une défi nition, des formes urbaines et des densités, capable de réguler
demande et off re quantitatives et qualitatives.
Ces dispositions devraient notamment contribuer à limiter:
- le report sur d’autres territoires, des réponses aux besoins existants et
futurs, en matière de logements,
- la poursuite et le renforcement de l’augmentation des coûts du foncier et
de l’immobilier, des diffi cultés d’accession au logement.
Suivant ce scénario de croissance modérée, les perspectives d’évolution de
la population, de l’habitat et de l’emploi par unités de voisinage, attendues
à l’horizon 2020, sont présentées dans les tableaux suivants :
Perspectives d’évolution de la population et de l’habitat par unité de voisinage
Unité de
voisinage
Population Résidences
principales
dont logements
conventionnés
Total dans le neuf
SUD + 10 100 + 7 000 + 5 300 (3 300)
EST + 5 100 + 2 400 + 1 700 (1 100)
CENTRE + 3 500 + 1 700 + 400 (200)
OUEST + 4 100 + 1 500 + 600 (500)
NORD + 200 + 100 (non significatif ) (non significatif )
TOTAL SCOT + 23 000 + 12 700 + 8 000 (5 200)
Perspectives d’évolution de l’emploi par unité de voisinage
Unité de
voisinage
2004 2020 Croissance
totale de l’em-
ploi
Croissance en
% par an
SUD 38 000 43 000 5 000 0.8%
EST 9 800 11 200 1 400 0.9%
CENTRE 19 800 27 300 7 500 2.0%
OUEST 4 200 6 100 1 900 2.3%
NORD 200 400 200 3.6%
TOTAL SCOT 72 000 88 000 16 000 1.3%
LE SCÉNARIO DE CROISSANCE RETENU
LES PRÉVISIONS SOCIO-ÉCONOMIQUES
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
60SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
QUEL CADRE POUR LA VILLE-PAYS ?
Les enjeux
Au-delà de la quantifi cation des tendances et des rythmes
de croissance, toute hypothèse implique un nécessaire
positionnement en ce qui concerne le développement spatial
et les formes urbaines qui y sont associées.
L’ensemble du territoire est confronté à plusieurs phénomènes interdépendants : - un phénomène d’étalement urbain qui induit une surconsommation des espaces aptes à accueillir l’urbanisation, un coût élevé en matière de réseaux et d’équipements, des déplacements domicile / travail importants,- un phénomène de raréfaction de l’off re foncière et d’infl ation des coûts du foncier et de l’immobilier, - un phénomène d’inadéquation entre l’off re et la demande en matière de logement, en particulier en ce qui concerne le logement permanent, le logement pour actifs et le logement conventionné,- un phénomène de transformation de la structure sociale au profi t d’une clientèle principalement extérieure à l’agglomération, seule apte à accéder aux conditions du marché.
Dans la ville-pays, les notions liées à la fonction « Habiter » sont directement conditionnées par la réfl exion et les choix sur la forme urbaine et sur la notion de densité d’habitat.
Au vue des problématiques posées et des objectifs fi xés dans le projet d’agglomération de la CASA, il apparaît nécessaire de dépasser la notion stricte de densité, exprimée en terme de COS dans les documents d’urbanisme communaux, afi n de pouvoir traiter de l’aspect qualitatif de la forme urbaine de la ville-pays. Le devenir de l’agglomération de Sopha-Antipolis est-il réduit à la gestion réductrice des deux formes urbaines liées, d’une part, aux centres urbains et, d’autre part, au tissu pavillonnaire diff us ? Les 20 000 à 25 000 habitants supplémentaires qui seront accueillis, à l’horizon 2020, sur le territoire de la CASA, vont-ils engendrer une consommation et des utilisations de l’espace selon le même rythme et les même modalités que ceux qui ont caractérisé ces 25 dernières années ? La prolongation de tels processus conduirait à mobiliser environ 3 800 hectares supplémentaires dont 70% consacrés à l’urbanisation diff use, soit 2600 hectares. Cette perspective est contraire aux objectifs de développement durable du territoire tels que défi nis par la loi S.R.U, la directive territoriale d’aménagement et par le projet d’agglomération.Ce contexte rend souhaitable et nécessaire la recherche d’autres formes d’urbanisation qui puissent assurer la préservation du capital foncier du territoire, d’une part, et d’autre part, permettre de constituer une off re diversifi ée, mieux adaptée à l’ensemble de la demande.
La préservation de l’identité du territoire de l’agglomération passe par une organisation de la ville-pays à partir d’une structure maillée autour des grands espaces naturels et des «secteurs» qui la constituent.
Ce maillage urbain et naturel repose, en particulier, sur l’identifi cation d’«unités de voisinage » réparties sur le territoire communautaire.Toutefois, l’identifi cation et la lisibilité des unités de voisinage impliquent une gestion spécifi que de la densité, de la mixité fonctionnelle et sociale, et de la desserte.L’évolution du parc de la technopole vers un véritable quartier d’agglomération constitue un des principaux enjeux de ce maillage des grands quartiers de la ville-pays.Une telle organisation est conditionnée par le renforcement de la mise en réseau des unités de voisinage au travers d’une redéfi nition du réseau de desserte et plus particulièrement du réseau viaire.
De même, la gestion des espaces de transition entre espaces naturels et espaces urbains apparaît comme stratégique.
�Défi nir le développement de l’urbanisation
en cohérence avec le maintien d’une qualité
et d’un cadre de vie attractifs.
�Assurer le maillage des secteurs.
�Préserver le paysage et l’environnement
�Rechercher des formes d’habitat intégrant
une meilleure utilisation de l’espace qui
permette de répondre aux besoins des
habitants : diversité des formes urbaines,
taille adaptée des logements, variété de
l’off re en accession ou en locatif et mixité
sociale.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
61SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
Les enjeux
Le programme local de l’habitat (PLH), approuvé par la
communauté d’agglomération en décembre 2004, identifi e
les enjeux et les objectifs en matière de production de
logements, à l’échelle communautaire. Il fi xe un programme
d’actions sur 6 ans qui s’inscrit dans un projet à plus long
terme (10 à 15 ans).
Les enjeux retenus sont les suivants :
- maîtriser quantitativement et qualitativement la production
de logements afi n de proposer une off re mieux adaptée et plus
accessible à la clientèle des actifs ;
- juguler la progression du marché des résidences secondaires
pour répondre prioritairement aux besoins des familles d’actifs,
notamment par la relance de l’accession à la propriété sur le
territoire de l’agglomération ;
- diversifi er l’off re en mobilisant l’ensemble des créneaux de
production (neuf, ancien…) et en recherchant la mixité au sein
d’opérations d’ensemble ;
- assurer une part prépondérante à la production de logements
locatifs conventionnés, du PLAI au PLS, en passant par les structures
d’accueil des ménages à revenus modestes et, en particulier, des
jeunes ;
- optimiser l’utilisation de la ressource foncière, par un recentrage
de la production autour de pôles urbains et par une action sur le
parc de logements existants.
Toutefois, il s’agit dans le cadre du SCOT, d’une part, d’évaluer les
perspectives d’évolution qualitative et quantitative du parc de logements
au-delà de l’horizon du présent Programme Local de l’Habitat et, d’autre
part, de défi nir la répartition et l’organisation spatiales du parc de
logement, en cohérence avec les objectifs de la «ville-pays». En eff et, au-
delà de la production quantitative de logements, l’organisation de la ville-
pays repose de façon primordiale sur les choix de traduction spatiale des
objectifs énoncés. Ainsi, l’organisation spatiale des logements représente
un enjeu majeur en vue du renforcement des centralités existantes et du
renouvellement urbain.
Au-delà de la problématique du logement permanent et du logement
social, une demande demeure en matière de logements touristiques,
sur le territoire de la CASA, qui correspond à une des spécifi cités de
l’agglomération et qui participe à l’économie locale. Le maintien d’une
off re adaptée apparaît souhaitable.
�Organiser spatialement la production de
logements en vue du renforcement des
centralités existantes et structurer les pôles
émergents.
�Assurer un équilibre dans la répartition de
logements à caractère social pour répondre
à l’objectif de mixité sociale.
�Favoriser la production de logements
permanents susceptibles de répondre aux
besoins des populations actives, mais
également à ceux des jeunes, des personnes
âgées et des étudiants.
�Prévoir une part de logements sociaux
dans les opérations de réhabilitation et
de constructions neuves afi n de diversifi er
l’off re de ce type de logement.
QUEL ÉQUILIBRE DE L’HABITAT ?
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
62SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Les enjeux
La construction de la ville-pays induit une nécessaire
régulation du marché foncier et immobilier.
Cette régulation est conditionnée par la capacité de l’agglomération à
agir de façon coordonnée et simultanée sur plusieurs facteurs capables
d’avoir un eff et, à la fois, sur l’importance, la nature et la diversité de l’off re
foncière et immobilière, ainsi que sur la gestion quantitative et qualitative
de cette off re, dans la durée.
Une off re foncière trop faible, comme une off re immobilière non diversifi ée,
auront pour conséquence de raréfi er davantage l’off re disponible et, par
conséquent, d’une part, de renforcer l’augmentation des coûts et, d’autre
part, de réduire le nombre et la diversité des habitants susceptibles de
demeurer sur le territoire, et également des « clientèles » susceptibles d’y
accéder.
Toutefois, les spécifi cités et les contraintes du territoire (notamment
géographiques), limitent l’off re de nouveaux espaces aptes à accueillir
l’urbanisation.
A l’appui de l’étude de stratégie foncière réalisée par la communauté
d’agglomération, les principaux espaces à enjeux en matière d’habitat,
seront identifi és et répertoriés par secteurs.
En tout premier lieu, la confi rmation et la préservation de ces espaces à
enjeux, représentent une priorité qui devra être éclairée en cohérence
non seulement avec les choix qualitatifs et quantitatifs de croissance mais
également avec les choix de maillage et d’organisation des centralités.
En second lieu, il apparaît nécessaire d’assurer une défi nition des modalités
d’urbanisation de ces espaces à enjeux. En raison, d’une part, de la rareté
du foncier et, d’autre part, des choix opérés pour la ville-pays, qui implique
une mixité fonctionnelle et une densité signifi cative.
Le devenir de ces espaces constitue un enjeu fort. Ils sont les « points
d’ancrage » à partir desquels il sera possible de renforcer le maillage
urbain existant et d’assurer un véritable « tissage » qualitatif, nécessaire à
la ville-pays.
�Garantir au plus grand nombre l’accès au
territoire.
�Identifi er les espaces à enjeu communautaire
et les préserver d’une urbanisation spontanée
en organisant une intervention publique
forte.
�Opter pour une densifi cation suffi sante de
ces espaces, en cohérence avec les objectifs
de mixité fonctionnelle et sociale.
�Favoriser la mise en place sur le marché d’une
off re diversifi ée et suffi sante, au regard des
besoins exprimés et des objectifs retenus.
QUELLE RÉGULATION FONCIÈRE
ET IMMOBILIÈRE ?
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
63SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
Pour assurer de façon durable un développement
économique solidaire et maîtrisé au profi t des habitants, il
apparaît nécessaire de pouvoir agir sur l’ensemble des outils
de création d’emplois, de formation des actifs et de lutte
contre le chômage.
Ainsi, la déclinaison et l’association des enjeux du développement des
fonctions touristiques et de haute technologie, d’une part, des secteurs
industriels et artisanaux, des fonctions commerciales, d’autre part, sont
nécessaires.
L’analyse du fonctionnement de l’agglomération montre que son
développement dynamique s’appuie :
- sur la création d’emplois dans les activités fondamentales du
tourisme, de la haute technologie, de l’accueil, de l’industrie, de
l’agriculture,
- sur leurs inductions dans les emplois du commerce, des services,
de l’artisanat.
Cependant, il se crée progressivement un déséquilibre entre ces catégories,
en même temps qu’un déséquilibre dans la localisation des emplois et
des actifs. L’analyse met en évidence la performance moyenne en terme
de chômage de la communauté d’agglomération, malgré le dynamisme
économique du tourisme et de la technopole :
- un déséquilibre important ainsi qu’un manque de synergie dans
le maillage du territoire traduisent un problème d’adéquation entre
emplois et actifs,
- la baisse du taux de chômage est insuffi sante : la croissance de
l’emploi doit être forte pour avoir un eff et sur le chômage. Ce point
a été l’un des éléments de choix du scénario 2 qui s’appuie sur une
croissance économique soutenue,
- la pérennité de l’emploi n’est pas assurée,
- toutes les catégories socioprofessionnelles et activités économiques
sont touchées par le chômage.
QUEL DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ?
Les enjeux
�Diversifi er l’off re des emplois et des
activités afi n d’assurer un développement
durable du territoire.
�Assurer la cohérence du développement
économique et des objectifs en matière de
réalisation de logements et d’équipements
(notamment de transports et déplacemnts)
et d’amélioration de la qualité de
l’environnement.
�Conforter le parc d’activités de Sophia
Antipolis.
�Valoriser les facteurs qui fondent
l’attractivité touristique de la CASA dans
tous les domaines (balnéaire, culturel,
tourisme d’aff aire, tourisme vert…).
�Conforter, d’une part, les pôles
commerciaux structurants afi n de renforcer
leur rayonnement et, d’autre part, les pôles
commerciaux de proximité pour assurer
leur pérennité.
�Optimiser les zones industrielles et
artisanales existantes et développer de
nouvelles off res sur le territoire.
�Pérenniser et développer les activités
agricoles et pastorales.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
64SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Les enjeux
Les spécifi cités du territoire et de la population de
l’agglomération mettent en évidence les nécessaires
complémentarités à assurer entre les diff érents modes de
transport.
En eff et, l’ensemble des caractéristiques du territoire tend à privilégier une
réponse équilibrée capable d’assurer une off re diversifi ée.
Ainsi, la réorganisation globale des déplacements devra se faire en
terme de complémentarité entre les diff érents modes de transport afi n
d’améliorer la qualité de vie de la ville-pays, d’assurer son organisation
interne, les relations inter agglomérations, et la cohérence globale des
déplacements à l’échelle de la Côte d’Azur.
L’amélioration de la qualité de vie et l’organisation de la ville-pays
nécessiteront le développement des alternatives à la circulation automobile
et l’irrigation du territoire pour assurer les liaisons inter-secteurs en
complétant le maillage routier, et en développant les accessibilités tous
modes aux grands pôles et aux villages.
Le développement du territoire et le renforcement de son rôle d’espace
charnière au sein de la Côte d’Azur sont tributaires de changements
importants liés principalement :
- à l’organisation des déplacements avec l’aménagement de pôles
d’échanges multimodaux et l’amélioration des accessibilités aux
gares SNCF ;
- à la hiérarchisation du réseau routier afi n de défi nir la fonction des
principales voies et de répartir l’espace voirie entre les diff érents
modes de déplacements ;
- à l’amélioration des axes d’échanges est-ouest : le prolongement
du contournement de Nice a été l’objet d’un débat public qui
a permis à la CASA de prendre position sur ce problème en
exprimant les conditions préalables à toute décision concernant
l’ouest du fl euve Var. Ces conditions sont énoncées dans le projet
d’aménagement et de développement durable (PADD). Il s’agira
d’adapter l’off re en fonction des choix concernant la technopole
de Sophia Antipolis ;
- à l’accessibilité aux grands pôles d’échanges, gare TGV et aéroport :
la future Ligne à Grande Vitesse fait également l’objet d’une
concertation préalable ; la position de la gare constitue un enjeu
très important pour la CASA en termes d’impact pour l’ouverture
sur l’extérieur mais également au plan des infrastructures
d’accompagnement ;
- à la recherche de possibilités de transports maritimes : la présence
de gares à proximité des ports existants permet d’envisager une
desserte passagers au sein d’une desserte globale Côte d’Azur ; ces
ports ne sont pas adaptés au transport de marchandises.
�Améliorer l’accessibilité et la desserte du
territoire par tous les modes.
�Assurer la prise en compte des
objectifs communautaires en matière
d’aménagement du territoire et de
protection de l’environnement, dans les
études en cours sur les grands équipements
de transport et de déplacement (LGV,
contournement de Nice).
�Structurer un réseau TCSP intégrable dans
un futur réseau Côte d’Azur s’appuyant
sur la voie ferrée littorale renforcée par
la « troisième voie SNCF » et spécifi er les
axes prioritaires (Antibes, Sophia) sur le
territoire.
�Compléter le maillage routier (nord/sud et
est/ouest) afi n d’assurer l’accessibilité des
pôles de centralité et de développement.
QUELLE DESSERTE DU TERRITOIRE ?
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
65SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
DIAGNOSTIC
La construction de la ville-pays est liée à la qualité de
l’accessibilité aux équipements et aux services, tant à l’échelle
des unités de voisinage qu’à celle de l’agglomération.
La reconnaissance de la ville-pays est également conditionnée par la
capacité de ses équipements structurants à rayonner au-delà du périmètre
communautaire.
Les principaux enjeux qui ressortent du diagnostic soulignent, à la fois :
- L’importance de conforter le maillage des équipements de
proximité, à l’échelle des UV. Ce renforcement devrait contribuer
à constituer où à conforter des «unités de voisinage» ou «pôles de
proximité» qui puissent participer à la structuration urbaine des
zones d’habitat. L’organisation de ces équipements de proximité
pourra ainsi contribuer à une meilleure lisibilité de la structure
urbaine de la «ville-pays» et de ses composantes.
- La nécessité de développer des équipements structurants
d’intérêt communautaire qui sont susceptibles, par leur fonction,
leurs capacités et leur localisation, de répondre aux besoins des
habitants de l’agglomération. Il s’agit des grands équipements
de l’agglomération qui nécessitent des conditions de desserte,
de lisibilité, de dimensionnement et de gestion particulières. Ces
équipements contribuent au rayonnement de l’agglomération
Les perspectives de croissance démographique de l’agglomération
conduisent à mener de front l’organisation du double maillage :
équipements de proximité / équipements structurants communautaires
– en prenant en compte les populations et les niveaux de desserte en
transport en commun.
La communauté d’agglomération a déjà fi xé un intérêt communautaire sur
certains équipements culturels et sportifs.
Les enjeux
�Développer une off re en équipements
et services de qualité pour satisfaire les
besoins de la population.
�Assurer une off re équilibrée sur le territoire
et veiller à une bonne accessibilité.
�Conforter les unités de voisinage
par le renforcement du maillage des
équipements de proximité, des services et
des commerces.
�Faire émerger les équipements d’intérêt
communautaire, en cohérence et en
complémentarité avec les équipements
d’infl uence départementale existants.
�Renforcer les équipements et services du
parc de Sophia Antipolis vers un véritable
quartier d’agglomération.
QUEL MAILLAGE D’ÉQUIPEMENTS
ET DE SERVICES ?
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
DIAGNOSTIC
66SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
A l’échelle du schéma de cohérence territoriale, la valorisation
des sites et des paysages constitue une donnée fondamentale
dans la constitution de la ville-pays .
En eff et, le paysage apparaît comme une «structure» à forte capacité
fédératrice et identitaire, qui n’est pas suffi samment mise en valeur et
exploitée. Le paysage de l’agglomération, associé à son environnement,
constitue l’écrin dans lequel la ville-pays se développe, se structure et se
valorise. Il participe activement à l’expression de l’image identitaire de
l’agglomération, à l’attractivité du territoire et à la qualité du cadre de vie.
La construction de la ville-pays ne pourra pas faire l’économie de la mise en
forme d’un véritable projet de paysage qui puisse, en particulier, assurer la
hiérarchisation et la complémentarité des espaces.
Dans ce cadre, la gestion des espaces de transition entre espaces naturels
et espaces urbains apparaît comme stratégique.
Les espaces intermédiaires sont en cours de disparition car dans la
plupart des cas une gestion à vocation unique est impropre à leur survie
économique et environnementale.
La façon dont l’agglomération répondra aux problématiques liées à
l’équilibre, à l’économie et à la valorisation des espaces intermédiaires, sera
déterminante pour la qualité et la pérennité des aménagements futurs.
Les caractéristiques du territoire de l’agglomération et les enjeux qui
y sont liés, incitent à placer toute action dans un cadre expérimental et
innovant qui permette de dépasser les oppositions entre préservation
et développement et qui place l’espace naturel urbain au centre d’une
stratégie globale intégratrice et dynamique.
Dans ce contexte, la préservation de l’agriculture et de la forêt périurbaines
trouve toute sa justifi cation, notamment par le caractère multifonctionnel
qu’elle revêt.
Une «armature paysagère», expression des enjeux paysagers
L’identité de ville-pays de la communauté d’agglomération Sophia
Antipolis tient à la perception visuelle et paysagère de son territoire. Le
paysage naturel et construit est une valeur intrinsèque de son identité. Le
paysage est dans la ville-territoire.
L’armature paysagère qui structure la communauté est ainsi déterminée
par :
- un maillage naturel constitué du réseau hydrographique ramifi é du
Loup et de la Brague, des lignes topographique majeures que sont les
Baous en limite sud des plateaux et des premières collines frontières
naturelles entre le littoral et le moyen-pays,
- un réseau viaire traversant d’est en ouest le littoral et se développant
dans le moyen et le haut pays de façon inégale,
- des centres urbains de qualité,
- des parcs naturels peri-urbains comme ceux de Vaugrenier, la
Valmasque et la Brague qui ont une vocation récréative et sportive.
L’enjeu principal est la connexion de ces espaces. Elle peut se faire à
partir du réseau hydrographique (valorisation des berges, préservation
des ripisylves) mais également depuis le réseau viaire déjà existant
et à renforcer. La mise en réseau des parcs naturels et récréatifs et des
centres urbains confortera l’identité de ville-pays de la communauté
d’agglomération Sophia Antipolis.
Les enjeux
�Conforter la mise en réseau des espaces
naturels avec les centralités urbaines.
�Valoriser le littoral marin au travers de son
attractivité balnéaire et de la biodiversité.
�Préserver et valoriser les cours d’eau. La
place de l’eau sur le territoire devra être
valorisée comme un fi l conducteur.
�Aménager et valoriser les entrées de ville
qui constituent un enjeu majeur par leur
rôle d’articulation et d’image.
�Identifi er et qualifi er les espaces capables
d’assurer les transitions entre espaces
naturels et espaces urbanisés.
�Organiser un maillage paysager.
QUELLES ÉVOLUTIONS DU PAYSAGE ?
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
RAPPORT DE PRÉSENTATION
I LE DIAGNOSTIC / 11
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT / 67
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
11
67
I LE DIAGNOSTIC
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
I I - 1 La présentation du territoire / 69 Le territoire SCOT / 70 La climatologie / 71 La géologie / 72 La zone marine / 73 Les bassins versants / 75 L’hydrologie et l’hydrographie / 76
II - 2 Le paysage et le patrimoine / 79 Le paysage / 81 Le patrimoine / 94
II - 3 Les espaces non ou peu urbanisés / 99 Les espaces naturels / 100 Les outils de protection et de gestion de la biodiversité / 102 Les impacts sur les espaces naturels / 108 Les espaces récréatifs / 110 L’agriculture / 112 Les parcs naturels / 113
II - 4 Les pressions sur l’environnement / 115 L’air et l’énergie / 116 Les déchets / 117 La consommation d’espace naturel / 119 L’assainissement / 121
II - 5 Les ressources naturelles / 123 La qualité des eaux / 124
L’eau / 126Les ressources minérales / 129
II - 6 Les risques et les nuisances / 131 Les risques naturels / 132 Le bruit / 135
II - 7 Les caractéristiques des zones suceptibles d’être touchées / 137 de manière notable par le SCOT
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
RAPPORT DE PRÉSENTATION11
69Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
70
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Le territoire de la CASA se décompose en 3 unités géographiques
principales.
� Descriptif
� Les plateaux correspondent à un secteur montagneux,
surtout caractérisé par des grands plateaux karstiques qui se
prolongent au sud par plusieurs barres rocheuses «les Baous».
L’ensemble possède plusieurs sommets où l’altitude dépasse
1200 mètres. Au Nord, en arrière des Baous, les pentes sont
réduites. Les plateaux sont localement incisés par les cours
d’eau.
� Les collines de faible altitude se distinguent par un relief
beaucoup moins marqué avec donc une composante minérale
moins omniprésente. Le pendage général est orienté Nord-
Ouest/Sud-Est. De nombreux cours d’eau viennent entailler ce
secteur. Les coupures paysagères n’en demeurent pas moins
les principaux liens fonctionnels.
� Le littoral, constitué d’une bande territoriale étroite et
relativement plane, est imbriqué entre les espaces collinaires
et la mer.
� Fonctionnement
D’une manière générale, peu d’échanges Nord/Sud entre les 3 unités
morphologiques.
� Les plateaux sont fonctionnellement peu reliés au reste du
territoire de la CASA. Un seul axe routier signifi catif en permet
son accès.
� Les collines sont entrecoupées par de nombreuses rivières
et vallons, ce qui les rend topographiquement relativement
indépendantes. Les liaisons routières ont complètement
repris cette logique, avec un ensemble qui fonctionne Nord-
Ouest/Sud-Est.
� Le littoral, seul espace relativement plan, est à sa manière
assez isolé du reste du territoire, bien qu’il concentre la
presque totalité des infrastructures routières et ferroviaires.
Son fonctionnement presque exclusivement Est/Ouest (avec
une composante Nord à partir de l’embouchure de la Brague)
off re peu de connections avec les autres unités plus au Nord.
Plus globalement, la CASA est :
� Morphologiquement interdépendante d’unités qui dépassent
largement son périmètre, avec plusieurs bassins versants (BV)
constitutifs de son territoire et un espace maritime commun.
� Fonctionnellement connectée avec des unités qui s’étendent
de part et d’autre de son territoire.
LE RELIEF ET LES UNITÉS GÉOGRAPHIQUES
LE TERRITOIRE SCOT
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
71SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
LA CLIMATOLOGIE
LES PRÉCIPITATIONS ANNUELLES Le climat de la Côte d’Azur jouit d’une renommée mondiale. Cette image de
climat idéal est à tempérer par les gradients climatologiques extrêmement
importants observés au sein du département qui s’expliquent principalement
par un relief contrasté.
�Température
� Sur la frange littorale, les températures moyennes mensuelles descendent
rarement au-dessous de 8°C, elles soulignent une amplitude thermique
annuelle faible.
� Les hivers sont rudes à l’intérieur des terres, où le gel est souvent très actif.
� Les courbes isothermiques de la carte ci-contre soulignent les écarts
importants (4 degrés) des températures moyennes enregistrées sur le
territoire de la CASA.
� Les mois les plus froids sont Janvier et Février, et les plus chauds sont Juillet
et Août. Ce dernier faisant un net pic dans les courbes des températures
moyennes. Ces valeurs s’expliquant par un nombre important de jours de
canicule enregistrés où la très faible amplitude thermique entre la nuit et le
jour ne permettent plus la diminution journalière de la température.
�Pluviométrie
� Forte disparité de précipitations sur le territoire de la CASA. Des écarts, en
quantité d’eau tombée, vont du simple au double entre deux communes
distantes d’une vingtaine de kilomètres. Le relief est un des principaux
éléments explicatifs d’une situation aussi contrastée.
� C’est en automne que les pluies sont les plus abondantes.
� En période estivale, les événements pluvieux sont souvent à caractère
orageux, bref et violent.
� Lors de ces épisodes pluvieux, c’est l’ensemble du chevelu formé par
les vallons, non pérennes, qui va venir suralimenter les rivières. Ces
vallons prennent alors souvent un caractère torrentiel qui a tendance
à être surexprimé avec des coeffi cients de ruissellement qui ne cessent
d’augmenter. En plus de l’érosion extrêmement marquée des horizons
superfi ciels des sols, de nombreuses chutes de blocs rocheux sont
occasionnées par une déstabilisation accélérée des verrous rocheux.
�Insolation
� C’est le facteur prépondérant dans le choix des destinations balnéaires.
� Le littoral bénéfi cie d’un fort ensoleillement tout au long de l’année avec
en moyenne 2 700 heures d’ensoleillement par an (environ 112 jours).
� La période estivale est particulièrement privilégiée avec plus de 300 heures
de soleil (1 mois d’été = 450 heures de jour et 270 heures de nuit) pendant
les trois mois d’été.
�Ombrographie
� La superposition des données températures (T) et précipitations (P) permet
un éclairage sur la situation hydrique. Quand P< 2T, le mois est considéré
comme sec. Pour le secteur, d’une manière générale, les mois de Juin,
Juillet et Août présentent une situation de défi cit hydrique marquée. A titre
d’exemple, pour l’année 2003, 7 mois présentent une situation de défi cit
hydrique marqué.
LES PRÉCIPITATIONS MENSUELLES
Source : météo France
Coursegoules : commune hors périmètre CASA
Gourdon Antibes
�Système météo
� C’est la présence conjointe de la mer et de la montagne, le relief
compartimenté, des petites dépressions locales et surtout la dépendance
d’un système dépressionnaire de faible ampleur (la dépression du Golfe
de Gênes) qui produisent ce climat caractéristique qui se distingue par des
situations synoptiques très peu stables.
�Vents et courants
� Globalement, la Côte d’Azur reste bien abritée du mistral. Les vents
dominants sont de secteur Ouest ou Est/Sud-Est et géneralement faibles
(vitesse comprise entre 7,2 à 14,4 km/h), même si des vents forts restent
possibles. Le littoral bénéfi cie notamment au cours des 3 mois d’été, de
l’alternance des brises de mer et de terre atténuant la chaleur estivale. Le
vent moyen annuel = 4,1 m/s (14,76 km/h).
� Au niveau de Golfe-Juan, les courants côtiers ont une circulation dans le
sens des aiguilles d’une montre, quelque soit le sens du vent. D’Antibes
à Villeneuve-Loubet, la dérive côtière suit le sens du vent. Le courant
permanent du large porte par contre au Sud-Ouest.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
72
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
� Ère primaire (de -570 M.a. à -225 M.a.)
C’est une période peu connue où les formations très
anciennes ont subi des transformations très importantes.
Leur enfouissement à de très grandes profondeurs les
soumet à des pressions et températures élevées. Pour la
CASA les parties émergentes constituent le sous sol de
Vallauris.
� Ère secondaire (de -225 M.a. à -65 M.a.)
C’est une période de sédimentation marine. Au Trias (entre
-225 et -195 M.a.) qui succède à une période d’érosion, à
l’emplacement actuel des Alpes s’étend une mer profonde
(secteur de Vallauris, d’Opio et du Bar sur Loup). Les dépôts
(provenant de l’érosion des continents) sont constitués,
entre autres, de calcaires, de marnes et de gypse. Au
Jurassique (entre -195 et -140 M.a.), la sédimentation
devient progressivement calcaire. Des calcaires récifaux
extrêmement épais se forment. Ils correspondent aux
actuelles gorges du Verdon. Au Crétacé, les premiers
mouvements annonciateurs de la formation des Alpes et des
Pyrénées se font sentir. Les dépôts de calcaire se poursuivent
avec la construction de puissantes formations récifales (Les
calanques, La Sainte Baume en sont des témoins). Vers la fi n
du Crétacé, des mouvements chassent les mers.
� Ère tertiaire (de -65 M.a à – 2 M.a.)
C’est la période de surrection des Alpes et la mise en place
de la structure actuelle. A la fi n de l’Eocène se produisent
de nouveaux plissements en Provence. L’Oligocène est
une période de destruction de l’édifi ce montagneux crée.
Pendant le Miocène, la surrection des Alpes se poursuit. Le
Mercantour se soulève. La mer envahit la Vallée du Rhône.
Vers Vence, le Miocène est représente par des dépôts de
molasses et de grès. Au Pliocène, la mer est à peu près à
son emplacement actuel. Des argiles et des poudingues se
déposent dans les vallées du Var et de la Siagne.
� Ère quaternaire
La région se façonne telle que nous la connaissons
aujourd’hui. Apparition de l’homme et alternance de
glaciations et de périodes de réchauff ement. La fusion des
glaciers provoque une remontée du niveau de la mer qui
entraîne un envahissement des débouchés de rivières et
viennent former les calanques.
LES ÈRES GÉOLOGIQUES ET LA COMPOSITION DES ROCHES
LA GÉOLOGIE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
73SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
� Bathymétrie
Le plateau continental, délimité par l’isobathe 100 mètres est particuliè-
rement étroit entre la pointe Belaye (Fort Carré) et l’embouchure du Var,
et plus localement au sud du Cap d’Antibes. Il est entaillé localement par
des canyons sous marin, dont le plus important (celui du Var) souligne les
variations du niveau de la mer au quaternaire.
Au sein de ce plateau continental, la part occupée par les petits fonds
(0-20 mètres) est généralement réduite, surtout dans le cas d’un plateau
étroit avec des pentes fortes. Golfe-Juan fait exception avec des pentes
irrégulières et faibles et donc des petits fonds bien représentés.
� Deux types de côtes
Les côtes rocheuses :
� la partie ouest du littoral de Vallauris,
� le Cap d’Antibes.
Les côtes meubles :
� le fond de Golfe-Juan de part et d’autre du port Camille Rayon,
� la Baie des Anges entre la pointe Belaye et l’embouchure du Var.
Sur les deux types de côtes sont installées de nombreuses infrastructures
portuaires. En arrière du trait de côte, les infrastructures routières et ferro-
viaires sont omniprésentes. Excepté pour le Cap d’Antibes, ces installations
limitent l’espace de divagation (évolution de la morphologie) des plages.
LES CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES
LA ZONE MARINE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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74
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
� Les fonds marins et dynamiques littorales
La plage de la Baie des Anges est formée par les apports sédimentaires fl u-
viaux, avec une granulométrie grossière à proximité des sources d’apports
(embouchure des cours d’eau) qui va en se réduisant et s’affi nant en direction
du sud. Les galets laissent place à des sables puis à des vases en direction du
large. Cette sédimentologie est liée au fonctionnement des fl euves (crues avec
des transports solides importants) et des houles qui peuvent mobiliser une
quantité importante de matériaux.
A l’origine ces plages étaient larges d’environ 100 à 500 mètres. Aujourd’hui,
elles oscillent entre 50 et quelques mètres.
Les apports sédimentaires par les fl euves côtiers ont fortement diminués. L’ar-
tifi cialisation de l’embouchure du Var et la construction de nombreuses infras-
tructures épis, digues et ports de plaisance ont fortement modifi é le transit
sédimentaire. La combinaison de ces diff érents éléments, liée à un plateau
continental avec des fortes pentes, ont déclenché une dynamique littorale
érosive dans la Baie des Anges.
Les fonds qui forment le socle du Cap d’Antibes et la partie littorale Ouest de
Golfe Juan, sont de nature rocheuse. Ils correspondent à des massifs calcaires
ou gneissiques rocheux et sont fortement érodés.
La façade littorale de Golfe Juan composée d’une plage sableuse présente
des fonds sableux d’origine terrigène recouverts partiellement d’herbiers de
posidonies (plantes à fl eur), considérés comme l’écosystème le plus important
de l’espace littoral de la Mer Méditerranée. Aujourd’hui, la faiblesse des apports
sédimentaires, la présence de plusieurs ouvrages ont modifi é les transits sé-
dimentaires. La dynamique littorale, à tendance érosive, a fortement réduit la
largeur des plages. Pour palier à ce phénomène, les communes procèdent à
l’engraissement des plages. En certains points du littoral, l’équilibre sédimen-
taire est en partie garanti par la présence des herbiers de posidonies qui amor-
tissent les eff ets de houle et bloquent les sédiments en stabilisant les fonds.
ENJEUX
� La dynamique littorale subit, aujourd’hui, le contre coup d’aménage-
ment de nombreuses infrastructures. La forte diminution des apports sé-
dimentaires et les phénomènes d’érosion et d’accrétion viennent perpé-
tuellement façonner un trait de côte qui évolue sans cesse. Actuellement,
les phénomènes de littoralisation et les besoins immédiats qui y sont liés
pourraient pousser à des actions ponctuelles dont l’intérêt à long terme
est toujours limité. Les données scientifi ques sur les dynamiques littora-
les sont insuffi santes, une analyse approfondie permettrait d’appréhen-
der les problématiques d’aménagement à l’échelle globale.
� A l’échelle locale, les actions de rechargement des plages sont dévelop-
pées. Elles restent le moyen le plus simple d’assurer le maintien des pla-
ges. A long terme, deux principaux problèmes pourront surgir :
- L’extraction des matériaux (quand ils sont importés) impactent forte-
ment les milieux naturels (lit de rivière…) et ne pourront donc pas être
une solution à long terme.
- Le déversement de quantité importante de sable peut impacter locale-
ment les herbiers qui pourraient se trouver asphyxiés par un apport sédi-
mentaire trop important.
� Pour réduire les apports, la sensibilisation des collectivités au bienfait du
maintien des banquettes de posidonies sur les plages, pourrait permettre
d’éviter leur enlèvement systématique et ainsi renforcer les défenses na-
turelles du littoral. Pour corréler apports de sable et maintien des herbiers
un suivi régulier pourrait permettre de mieux quantifi er les apports.
LA ZONE MARINE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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75SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
LES BASSINS VERSANTS
� D’un point de vue hydrogéomorphologique, le territoire
de la CASA appartient à 5 bassins versants diff érents. Il est
le collecteur terminal pour trois d’entre eux :
� le petit bassin versant de Vallauris (environ 34 km²),
� le bassin versant de la Brague (environ 65 km²),
� le bassin versant du Loup (environ 283 km²).
Deux franges territoriales de la CASA ont leurs pendages
qui appartiennent à deux autres bassins versants :
� Le bassin versant de la Siagne et de l’Est de la Siagne
(environ 510 km²) où la presque totalité de la commune
de Caussols et une petite partie du Bar-sur-Loup, de
Châteuneuf, de Gourdon et d’Opio se déversent,
� Le bassin versant de la Cagne (environ 64 km2) auquel
appartient une petite partie de Saint-Paul et la totalité
de La Colle-sur-Loup.
Pour la CASA, à travers ce tableau, on peut constater
globalement que :
� 1 bassin versant intègre entièrement le périmètre
intercommunal, celui de Vallauris,
� 2 bassins versants, le Loup et la Brague, ont un
indice CASA d’appartenance qui souligne le poids de
l’intercommunalité dans l’occupation et la gestion des
entités, alors que pour le premier son périmètre déborde
largement le territoire CASA.
Deux bassins versant (la Siagne et la Cagne) sont peu ou
pas impactés par la CASA.
Défi nition indice d’appartenance : il permet d’exprimer,
par un rapport population CASA appartenant au bassin
versant sur population totale appartenant au bassin
versant, l’impact environnemental de la CASA sur le
territoire concerné.
Exemple : pour le bassin versant de Vallauris, l’indice
d’appartenance CASA est égal à 1, car 100% de la
population vivant dans ce bassin versant appartient au
périmètre CASA.
LES 5 BASSINS VERSANTS DE LA CASA
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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76
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ENJEUX
� Le Loup est un élément identitaire du territoire de la CASA et en
même temps un élément naturel structurant. Aujourd’hui, la multi-
plication des usages qui sont fait de ce cours d’eau met en péril son
devenir. Les visions d’aménagement sont trop ponctuelles pour en
assurer la gestion à long terme. Pour pérenniser le devenir de ce
cours d’eau, la conservation d’un espace tampon autour du lit ma-
jeur pourrait être une mesure préventive à minima. Pour permettre
une gestion systémique du cours d’eau, un «axe vert» défi nirait une
stratégie d’aménagement à l’échelle du bassin versant (corridors éco-
logiques, gestion des espaces naturels périphériques…).
� La Brague est une rivière qui subit de sévères dégradations environ-
nementales tout au long de son cours. En quelques endroits, le mi-
lieu naturel parvient pourtant à reprendre le dessus en atténuant les
impacts anthropiques, grâce ses capacités propres d’autoépuration.
C’est aussi, à un degré bien moindre, que le Loup, est un lien territo-
rial permettant de relier les espaces littoraux au Moyen-Pays. Sa mise
en valeur et sa restructuration paysagère et fonctionnelle passent par
la conservation d’un espace tampon autour du lit majeur. La mise en
place d’un «axe vert» pourrait permettre une gestion systémique du
milieu.
Un fl euve est d’autant plus vulnérable aux pollutions que son débit est
faible et que son bassin versant concentre de nombreuses sources de pol-
lution.
Un faible débit ne permet pas une dilution de la pollution. Le milieu n’est
plus suffi samment épuratoire. Un apport supplémentaire de rejets non
traités peut entraîner un déséquilibre accru du milieu.
Les débits d’étiage très faibles soulignent un climat où les précipitations
estivales sont très réduites avec un tarissement très important des sources.
A ces conditions climatiques exigeantes viennent se rajouter des prélève-
ments élevés qui ont tendance à augmenter en été (arrosage).
Ces débits d’étiage (voir VCN 10 et QMNA 5) rendent d’autant plus sensible
le cours d’eau aux pollutions que le pourcentage de rejets a tendance à
composer une part de plus en importante du débit total.
Les risques d’inondation sont souvent forts car la diff érence entre le VCN
10 et le débit centennal met en exergue l’extrême diversité des faciès que
peut présenter un cours d’eau méditerranéen.
L’HYDROLOGIE ET L’HYDROGRAPHIE
LES COURS D’EAU DU TERRITOIRE DE LA CASA
VCN10 (m3/s) : plus faible débit
moyen pendant 10 jours
QMNA5 (m3/s) : débit mensuel
minimal quinquennal
Module interannuel (m3/s) :
moyenne des débits moyens an-
nuels
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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77SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
LES COURS D’EAU HORS DU TERRITOIRE DE LA CASA
VCN10 (m3/s) : plus faible débit moyen pendant 10 jours
QMNA5 (m3/s) : débit mensuel minimal quinquennal
Module interannuel (m3/s) :moyenne des débits
moyens annuels
L’HYDROLOGIE ET L’HYDROGRAPHIE
I LE DIAGNOSTIC
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
I I - 1 La présentation du territoire / 69 Le territoire SCOT / 70 La climatologie / 71 La géologie / 72 La zone marine / 73 Les bassins versants / 75 L’hydrologie et l’hydrographie / 76
II - 2 Le paysage et le patrimoine / 79 Le paysage / 81 Le patrimoine / 94
II - 3 Les espaces non ou peu urbanisés / 99 Les espaces naturels / 100 Les outils de protection et de gestion de la biodiversité / 102 Les impacts sur les espaces naturels / 108 Les espaces récréatifs / 110 L’agriculture / 112 Les parcs naturels / 113
II - 4 Les pressions sur l’environnement / 115 L’air et l’énergie / 116 Les déchets / 117 La consommation d’espace naturel / 119 L’assainissement / 121
II - 5 Les ressources naturelles / 123 La qualité des eaux / 124
L’eau / 126Les ressources minérales / 129
II - 6 Les risques et les nuisances / 131 Les risques naturels / 132 Le bruit / 135
II - 7 Les caractéristiques des zones suceptibles d’être touchées / 137 de manière notable par le SCOT
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
RAPPORT DE PRÉSENTATION11
79Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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81SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
TYPOLOGIE DES PAYSAGES
Au nord
On trouve un paysage de montagnes karstiques (dolines avens, lapiaz)
marqué par de grands plateaux : les Causses et les Plans, et creusé par
les Gorges du Loup et dominé par une strate herbacée et les vestiges de
boisements de chênes et pins décimés par les incendies. Le tissu urbain
est peu représentatif. Il est situé en limite des plateaux pour ce qui est des
villages. Une activité agropastorale persiste sous la forme de pâturages.
Au centre
Une topographie collinaire est caractérisée par des paysages de restan-
ques sur les coteaux et de petites plaines en fond de vallée. Les zones fo-
restières couvrent une grande partie du territoire (boisement de pins et
de chênes sur le plateau de Valbonne) mais accueillent également une ur-
banisation qui s’est développée en nappe autour des villages perchés ou
à mi-pente. Cette urbanisation grignote aussi les coteaux qui accueillent
oliveraies, vergers et cultures maraîchères. En limite Sud-Ouest, le parc
d’activités de Sophia Antipolis s’imbrique dans la géographie du site.
LE PAYSAGE
Au sud
La côte littorale s’identifi e par un paysage essentiellement urbain où les ag-
glomérations de Vallauris, Antibes, Biot et Villeneuve-Loubet se rejoignent
par un tissu urbain diff us. Seul le Cap d’Antibes, l’extrémité Sud-Ouest de
la commune de Vallauris et le parc de Vaugrenier à l’Est font offi ce de cou-
pure verte.
Ces paysages diversifi és sont desservis par un réseau routier (RD 6007 et
RD6098) et ferré orienté Est/Ouest qui longe le bord de mer. En limite de
la zone Sud et de la zone Centre, l’autoroute A8 sépare le littoral de son
arrière-pays. Les échangeurs entre Villeneuve-Loubet et Antibes servent
d’entrées de ville. Le Moyen et Haut-Pays sont desservis par un réseau
viaire qui suit les contraintes topographiques en remontant pour les axes
les plus importants les vallées ou en s’accrochant au relief comme pour la
RD2210 entre Tourrettes-sur-Loup et Le Bar-sur-Loup.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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82
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LES IDENTITÉS PAYSAGÈRES
LE PAYSAGE
1. Site de Caussols
2. Site de Gourdon
3. Gorges supérieures du Loup
4. Site de Courmes
5. Balcon des Baous
6. Dépression du Bar-sur-Loup
7. Gorges inférieures du Loup
8. Pré-du-Lac
9. Plaine et collines de Châteauneuf et d’Opio
10. Collines du Rouret
11. Forêt de Roquefort-les-Pins
12. Mardaric/Terme Blanc/Aspres
13. Collines de La Colle-sur-Loup et de Saint-Paul
14. Vallée du Loup
15. Colline de Valbonne
16. Font des Dones
17. Quartier Est de Valbonne
18. Ceinture résidentielle de Sophia
19. Collines de Biot
20. Coeur de la technopole
21. Collines Nord
22. Collines littorales
23. Plaine de la Brague
24. Dépression de Vallauris
25. le Madé
26. Ville riviéra
27. Cap d’Antibes
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83SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
LES SITES INSCRITS ET CLASSÉS
LES PROTECTIONS DES SITES NATURELS
- ANTIBES
Sites classés : Quartier Notre Dame de la Garoupe
entourant la position du phare de la Garoupe, parcel-
le n° 1097; quartier de la pinède à Juan-les-Pins, entre
la route et la mer, parcelles n° 698, 715, 716 et 717,
section D; quartier Bacon, parcelles n° 1092 et 1093
et quartier Notre Dame, entre le chemin de grande
communication n°8 et la mer, parcelles n° 1105 et
1106 (03/05/1913)
Sites inscrits : Ensemble littoral ouest (10/10/1974)
Partie vieille ville, port Vauban et anse Saint-Roch
(20/07/1967)
Site naturel du Cap d’Antibes (20/12/1966)
Zone de protection : Fort Carré (parcelles n°880, 881,
et 833 et comprenant les terrains situés entre la mer
et le v.o. n°30. (17/10/1937)
- BIOT
Sites inscrits : Ensemble littoral ouest (10/10/1974)
Village (07/05/1963)
- CAUSSOLS
Site inscrit : Plateau de Caussols (totalité de la com-
mune) (28/07/1976)
- CHÂTEAUNEUF
Site inscrit : Village et abords (10/10/1974)
- COURMES
Sites classés : Arrière pays des Baous (22/08/1978)
Cascade (03/05/1913)
Site inscrit : Village (30/05/1975)
- LA-COLLE-SUR-LOUP
Site inscrit : Ensemble littoral ouest (10/10/1974)
- GOURDON
Sites classés : Place Victoria (sol, arbres et mur, par-
celle n°1430) (22/01/1940)
Vieux Château (parcelle n° 1430) (23/05/1935)
Sites inscrits : Place Victoria (sol, parcelle n°1286)
(15/02/1939)
Cascade du Loup (section B, parcelle n°648)
(18/07/1938)
Plateau de Caussols (totalité de la commune sauf
Pont du Loup) (28/07/1976)
- OPIO
Sites inscrits : Ensemble littoral ouest (10/10/1974)
Village et abords (18/09/1973)
- ROQUEFORT-LES-PINS
Site inscrit : Ensemble littoral ouest (10/10/1974)
- SAINT-PAUL
Sites inscrits : Ensemble littoral ouest (10/10/1974)
Village et abords (13/03/1967)
- TOURRETTES-SUR-LOUP
Site classé : Arrière pays des Baous (22/08/1978)
Sites inscrits : Arrière pays de Vence (30/05/1975)
Village et abords (28/09/1964)
- VALBONNE
Sites inscrits : Ensemble littoral ouest (10/10/1974)
Village (26/03/1971)
- VALLAURIS
Site inscrit : Ensemble littoral ouest (10/10/1974)
VILLENEUVE-LOUBET
Site inscrit : Ensemble littoral ouest (10/10/1974)
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84
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
1 - Site de Caussols
Deux plateaux étagés, le plateau de Calern et le plateau de Caussols, sont
séparés par une plaine centrale. Le plateau de Caussols est fermé au Sud par
une ligne de crête (le Montet, le Haut Montet). Ces formations sont limitées à
l’Est par le Loup, à l’Ouest par le vallon de Nans (bassin versant de la Brague).
Territoire d’altitude au-dessus de 1000 mètres, Caussols est caractérisé par
l’immensité des espaces de nature. La plaine centrale, bordée et traversée par
la RD12, est cultivée.
On ne peut pas parler de territoire urbanisé à Caussols, tant l’urbanisation y
est diff use. Seul le quartier de Saint-Lambert sur la RD12, rassemble plusieurs
habitations dans un espace limité.
Le plateau de Calern est un paysage lunaire, immensité plane avec une
couverture herbacée, creusée de dolines. Le plateau de Caussols est plus
tourmenté. Des boisements de chênes et de pins y alternent avec des terres
de pâture et des champs de lapiaz. Le site de Caussols assure une importante
fonction comme espace de détente et de loisirs en relation avec son
environnement exceptionnel.
2 - Site de Gourdon
Gourdon articule l’entité «dépression du Bar-sur-Loup» et le grand site paysager
qui comprend le plateau de Caussols et le plateau de Cavillore.
Le vieux village occupe un socle rocheux formant une plate-forme qui domine
la vallée du Loup. La forêt occupe les versants au-dessous du village et remonte
dans le vallon du Riou. L’arrivée par la RD3 dégage plusieurs points de vue
panoramiques qui permettent d’apprécier l’implantation de Gourdon dans
son site.
Sur les terrains plats qui encadrent le village et le long de la RD 3, d’anciennes
terres de cultures se sont transformées en prés de fauche. Elles composent un
paysage de grande qualité. D’autres prés occupent des surfaces importantes au
niveau du talweg dans le secteur de la chapelle Saint-Vincent et du Thoronet,
espaces sensibles de la perception depuis la route de Caussols. Le maintien des
prairies est primordial pour l’ambiance du site. Cela pose le problème du recul
de l’agriculture et de l’élevage, et du phénomène d’enfrichement qui conduit
à une fermeture du milieu par la forêt, mais aussi à la disparition d’un paysage
identitaire de terrasses.
Les versants supérieurs présentent un aspect minéral d’éboulis et de barres
rocheuses. Plus haut se déploient les vastes espaces de landes, pâturés par les
troupeaux.
Gourdon est à la fois une destination touristique et récréative importante et
une porte d’entrée vers le plateau de Caussols.
3 -Gorges supérieures du Loup
La vallée du Loup est très profondément creusée entre les plateaux. Les gorges
sont de type ouvertes au Nord, puis se ferment juste avant le Saut du Loup
où elles s’encadrent de falaises. Elles s’ouvrent de nouveau progressivement en
arrivant à Pont du Loup.
C’est une entité écologique et paysagère de premier plan. Le cours d’eau fait
l’objet d’une proposition de site d’importance communautaire au titre du
réseau Natura 2000 le 01/12/1998 sur l’ensemble de son développement (3
515 ha), proposition qui a été acceptée le 19/07/2006. Un plan d’objectif pour
l’entretien de la rivière a été élaboré en 2000.
Au niveau de leurs usages, les gorges ont une vocation exclusivement récréative
et touristique.
4 - Site de Courmes
Le hameau, à 620 m d’altitude, occupe un méplat à mi-pente entre le Puy de
Tourrettes (1268 m) et le fond des Gorges du Loup (300m).
C’est un hameau typique, en parfait état. Le village est inscrit dans un cadre
paysager puissant, fait de dévers abrupts et de falaises. L’environnement est
boisé, mélange de feuillus et de conifères, avec en toile de fond le paysage
des gorges. La forêt s’ouvre au niveau du village par des prairies. L’arrivée est
marquée par un bel alignement de platanes.
Sous le hameau, le vallon du Bès est marqué par des falaises. Il alimente la
Cascade de Courmes (site classé le 03/05/1913). L’ensemble de la commune de
Courmes est en site classé (Arrière Pays des Baous, site classé le 22/08/1978).
Site de Caussols
Site de Gourdon
Gorges supérieures du Loup
Site de Courmes
LE PAYSAGE
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85SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
Pré du Lac
Plaines et collines de Châteauneuf Opio
Collines du Rouret
Forêt de Roquefort-les-Pins
Collines de la Colle et St Paul
5 - Le balcon des Baous est dominé par une urbanisation de type rurale avec
des terrasses et des oliviers, intégrés et entretenus au sein des propriétés.
Cette entité est coupée de sa voisine « dépression du Bar-sur-Loup » par
une coupure d’urbanisation, développée sur le secteur de la chapelle Saint-
Antoine.
6 - La dépression du Bar-sur-Loup se compose :
� d’un secteur urbanisé alternant terrains coupés en planches de restanques et
boisements, situés dans le prolongement du massif forestier.
� du hameau du Pont-du-Loup, porte d’entrée dans les Gorges supérieures,
qui dispose de quelques aménagements autour de la rivière et de ses abords,
pouvant être prolongé jusqu’à la papeterie. Ce secteur apparaît à travers
ses tracés sinueux et ses pentes relativement fortes. Cette situation off re de
nombreuses vues sur les fl ancs, qui restent malgré tout diffi ciles à urbaniser.
Des espaces de ce type, tel que le socle du village (bénéfi ciant d’une ZPPAUP)
et les bas versants, ne sont actuellement ni entretenus, ni valorisés.
7 - Les Gorges inférieures du Loup représentent une entité paysagère
intéressante :
� d’un point de vue écologique avec le cours d’eau
� d’un point de vue récréatif et touristique liés aux activités libres par la présence
du parc départemental des Rives du Loup, qui permet de suivre la rivière, dans
sa partie non ouverte à la circulation. L’entrée Sud des Gorges reste cependant
peu lisible dans le paysage.
8 - Pré du Lac est une petite dépression, située entre le bassin de la Siagne (à
l’Ouest) et celui du Loup (à l’Est). C’est un pôle de commerces et de services
d’intérêt majeur à l’échelle du grand quartier Ouest. On y distingue des espaces
libres traités en pelouse et une colline non urbanisée au Sud-Ouest.
9 - La plaine et les collines de Châteauneuf et d’Opio, off rent de nombreux
versants plantés d’olivaies, de vastes surfaces vierges d’urbanisation, ainsi que
des diff érents plans constitués par des ourlets d’arbres, associés aux petits cours
d’eau ou aux bords de voies.
10 - Les collines du Rouret donnent l’image d’un territoire rural à travers un
bâti diff us, une abondance de végétation arborée et un réseau de voiries qui
conserve un caractère rural.
La partie située à l’Ouest, bénéfi cie de belles échappées visuelles sur le village
de Châteauneuf.
11 - La forêt de Roquefort-les-Pins apparaît comme un paysage homogène,
fermé par un couvert arboré, qui s’étend sur la quasi-totalité des espaces.
Le lieu dit « le Plan » est constitué d’espaces plus ouverts avec des pentes plus
douces, des routes sinueuses en situation de corniches, un relief contrasté de
collines et de vallons, des diff érences de densité de couvert végétal, off rant par
ailleurs des échappées visuelles.
12 - Mardaric/ Le massif des Aspres est une entité riche d’un point de vue
écologique, caractérisée par un faciès de lande acidophile, parsemée de pins
d’Alep et de chênes verts et des feuillus dispersés dans les vallons et les pentes
en ubac. Ce massif constitue un arrière plan naturel visible depuis le littoral. C’est
un élément paysager fort qui constitue une véritable coupure d’urbanisation.
13 - Les collines de La Colle-sur-Loup et de Saint-Paul donnent l’image d’un
territoire périurbain, où les valeurs paysagères se mélangent :
� une ambiance rurale : à travers des terrains non urbanisés, ouverts ou agricoles
qui possèdent des terrasses, des oliviers, des cyprès, des vignes ou parfois des
serres.
� des massifs boisés : le massif de Montmeuille, qui intègre le parc communal
de la Guérinière.
� des coteaux et des plaines urbanisés, intégrés dans une végétation arborée.
LE PAYSAGE
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86
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
14 - La plaine agricole du Loup
La rivière est une entité remarquable, visible et aménagée au niveau du
village.
De vastes espaces verts ouverts sur le massif du Terme Blanc et au-delà du
massif de Montmeuille, constitués de plaines, de coteaux boisés, de bosquets
et d’alignements permettant de défi nir des plans.
15 - Les collines de Valbonne accueillent : le village de Valbonne dans un site
remarquable, la rivière et ses jardins restaurés, mais aussi de magnifi ques
oliveraies en terrasses, ainsi que des masses boisées sur les éminences, le
couloir de la Brague et la partie basse du vallon de Cuberte.
16 – Font des Dones : petite dépression au pied du village d’Opio, entre le bois
d’Opio et les coteaux arborés de Valbonne.
17 - Le quartier Est de Valbonne est caractérisé par un tissu résidentiel, noyé
dans un couvert végétal.
18 - La ceinture résidentielle de Sophia est constituée :
� d’une forêt environnante intégrant le bâti du quartier Saint-Philippe, le tout
jouant le rôle d’une porte d’entrée de Sophia Antipolis.
� la vallée de la Brague fortement encaissée et associée à une bande boisée
assez large.
19 - Les collines de Biot sont perceptibles à travers :
� de grands espaces verts associant la végétation des jardins et les masses
boisées, présents dans les vallons et les coteaux,
� des espaces ruraux marqués par les découpages en planches et les restanques
d’oliviers.
20 - Le cœur de la technopole, implanté sur de petites collines, accueille des
quartiers d’habitat, dans un environnement particulièrement boisé. Il intègre
le Parc des Bouillides, sorte de « forêt de loisirs » et la ferme Bermond, une
ancienne oliveraie aménagée.
21 – Les collines Nord, caractérisées par un environnement boisé, elles limitent,
au Sud-Est le parc d’activités de Sophia Antipolis.
22 - Les collines littorales qui comportent des quartiers bâtis intégrant une
abondante végétation arborée et une ouverture visuelle sur la mer, puis
l’autoroute A8 bénéfi ciant de masques végétaux et de points de vue.
Elles rassemblent :
� le massif des Maures, densément arboré et enrichi d’une végétation exotique
luxuriante, qui bénéfi cie de vues en surplomb sur la mer,
� les versants de Golfe-Juan aux ambiances rurales remarquables,
� le tissu urbain, plus ou moins dense, d’Antibes qui est parcouru par la route
de Grasse, entrée de ville peu valorisée et le chemin de Saint-Claude qui off re
des vues remarquables sur le paysage littoral.
23 - La plaine de la Brague. Une partie de la plaine accueille le parc naturel
départemental de Vaugrenier. C’est un espace naturel protégé, qui abrite de
nombreuses espèces animales et végétales méditerranéennes, et un étang d’eau
douce qui constitue un biotope exceptionnel. Malgré son relatif éloignement
et ses divers cloisonnements par rapport à la côte, son positionnement sur le
littoral en fait un des espaces publics les plus fréquentés. La plaine est, à la fois,
une coupure d’urbanisation et un espace d’articulation entre les trois quartiers :
celui du Sud, de l’Est et de l’Ouest. Elle rassemble des espaces récréatifs naturels
en relation avec le parc de Vaugrenier et celui de la Valmasque. Elle possède
cependant divers cloisonnements liés aux voies, à Marineland et aux autres
espaces résiduels qui occultent la spécifi cité de la plaine et de son débouché
sur la côte. La rive droite de la Brague, située en zone inondable n’est pas
valorisée.
24 - La dépression de Vallauris accueille :
Collines de Valbonne
Les collines de Biot
Ceinture résidentielle de Sophia
Le coeur de la technopole
LE PAYSAGE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
87SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
La dépression de Vallauris
La ville riviéra
Le Cap d’Antibes
� le village et son extension qui constitue un ensemble cohérent,
� un habitat collectif plus récent, établi sur les coteaux, qui tend à eff acer la
spécifi cité du site,
� un habitat individuel sur les planches de cultures,
� et d’importantes lignes de crêtes boisées.
25 - Le Madé est une zone collinaire marquée par les anciennes cultures
d’orangers, les exploitations horticoles, les vallons encaissés et les massifs
boisés, situés aux alentours. Malgré le développement rapide de l’urbanisation,
l’ambiance rurale de qualité persiste.
26 – « La ville riviéra » se caractérise par une relation particulièrement forte
établie entre la mer, le rivage et la RD 6098, un tissu urbain intégré dans des
petites masses boisées, une image dégradée par la présence d’une zone
d’activités, le dégagement visuel observé depuis la sortie « Bouches du loup »
de l’autoroute.
Le végétal est principalement localisé dans :
� les espaces publics des quartiers d’habitat collectif dense,
� les jardins des lotissements pavillonnaires anciens
� les espaces verts, des quartiers d’extensions récentes, qui contribuent à
donner l’image d’une ville verte.
La côte alterne entre les espaces publics aménagés, interfaces nécessaires
entre la mer et la ville, et les espaces publics non aménagés, véritables carences
entre Golfe-Juan et Juan-les-Pins et entre le port Vauban et l’embouchure de la
Brague.
27 - Le Cap d’Antibes est un véritable point de repère à l’échelle du département.
Il est constitué :
� de grandes propriétés remarquables, associant villas et jardins,
� de pins d’Alep,
� du bois de la Garoupe et ses oliviers,
� d’une partie plus rocheuse, en bord de mer, qui bénéfi cie d’un itinéraire de
promenade.
LE PAYSAGE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
88
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LES DYNAMIQUES PAYSAGÈRES DES PLATEAUX
LE PAYSAGE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
89SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
LES PLATEAUX
� Les communes concernées
Caussols, Gourdon, Tourrettes-sur-Loup, Courmes
Sous unités :
� Les Causses /Les Plans
� Les Baous
� Les éléments identitaires
� Hauts plateaux au piémont escarpé et creusé par les torrents du
Loup et de la Brague (les Baous et les Plans en limite Sud),
� Reliefs karstiques prédominants (dolines, lapiaz, gouff res, avens
galeries…),
� Omniprésence d’une strate herbacée sèche,
� Clairières dévolues à une agriculture extensive type pastoralisme,
� Centres urbains de type villageois en périphérie des plateaux,
� Bâti épars de type mas,
� Patrimoine architectural caractéristique : les bories notamment sur
la commune de Caussols et des murets d’épierrage concentriques
délimitant les dolines au fond enrichi de terre argileuse…,
� Richesse biologique et écologique.
� Les facteurs de mutation
� Fermeture du paysage due notamment à un exode rural d’où
une reconquête forestière par des résineux et augmentation des
friches,
� Mitage de l’espace : développement d’un habitat éparse de type
chalet notamment le long des voies,
� Perte des perspectives visuelles : prolifération des réseaux aériens
et du clôturage des terrains privés,
� Croissance des fl ux touristiques (résidences secondaires et
dégradation des berges et de la végétation de ripisylve notamment
dans des espaces enclavés types Gorges).
� Les dynamiques paysagères
Caractérisée par un paysage karstique remarquable, la dynamique
paysagère des plateaux où dominent quelques reliefs à plus de 1 300 m,
est celle d’espaces ouverts qui aujourd’hui tendent à se fermer notamment
du fait d’une activité agropastorale en perte de vitesse, une extension
urbaine disparate qui favorise la mise en clôture, la reconquête forestière
et l’enfrichement.
Les cours d’eau, notamment les Gorges supérieures du Loup, patrimoine
naturel paysager remarquable, sont soumis à une pression touristique
grandissante (tourisme de nature en forte progression du fait de la
présence de deux grands chemins de grandes randonnées GR 4 et GR 51)
qui met en danger les ripisylves. Zone de forte sensibilité paysagère, les
cours d’eau comme la zone des Baous sont identifi és en tant que paysages
perçus et vécus.
Les extensions urbaines sont limitées et se concentrent essentiellement
autour du hameau de Saint-Lambert à Caussols le long de la voie
principale.
Les perspectives visuelles sur le paysage environnant jusqu’au littoral
existent notamment depuis l’observatoire en limite Nord du plateau de
Caussols.
LE PAYSAGE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
90
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LES DYNAMIQUES PAYSAGÈRES DES COLLINES
LE PAYSAGE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
91SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
LES COLLINES
� Les communes concernées
Le Bar-sur-Loup, Biot, Châteauneuf, Opio, Roquefort-les-Pins, le Rouret,
Saint-Paul, Tourrettes-sur-loup, Valbonne, Villeneuve-Loubet.
� Les éléments identitaires
� Altitude moyenne de moins de 400 m,
� Topographie collinaire : plaines et coteaux en pente douce,
� Présence de l’eau importante. Cours d’eau très ramifi és de type
méditerranéen : la Brague et le Loup,
� Sols alluviaux fertiles permettant une agriculture intensive de
maraîchage en fond de vallée,
� Paysage de coteaux caractérisé par des restanques : oliveraies,
fruitiers,
� Couverture forestière importante caractérisant le plateau de
Valbonne,
� Habitat groupé sur site perché ou en pied de versant,
� Habitat diversifi é de type rural (village) et urbain,
� La technopole de Sophia Antipolis,
� Patrimoine architectural (centres anciens, bastides, ouvrages
d’irrigation, patrimoine religieux, patrimoine du XXe siècle…),
� Réseau viaire contraint par le relief et n’absorbant plus suffi samment
le fl ux grandissant des véhicules.
� Les facteurs de mutations
� Fermeture des paysages défi nie par le développement de la
strate arborescente naturelle et spontanée due à la déprise
agricole (reconquête forestière) et l’augmentation des jardins
d’agréments,
� Eff et de mitage et perte de lisibilité des socles des villages
perchés,
� Saturation urbaine du littoral : multiplication des zones
pavillonnaire,
� Banalisation de l’architecture au niveau des nouvelles
constructions : perte de l’identité locale,
� Croissance touristique et apparition de nouvelles activités (ex :
golfs).
� Les dynamiques paysagères
Le centre de la communauté d’agglomération est marqué par une
dynamique paysagère liée à la pression urbaine visible par l’extension des
centres-villes, le mitage des coteaux cultivés, la fragmentation du parcellaire
forestier et la multiplication des structures d’accueil touristiques (golfs).
La pression sur les cours d’eau est également grande d’où des espaces de
forte sensibilité paysagère (le Loup et la Brague).
Le paysage de restanques aux abords du Moyen-Pays garde toutefois un rôle
structurant dans la perception paysagère de cet espace topographique.
Les entrées de villes, zones non défi nies entre campagne, espace boisé et
ville, accueillent des zones d’activités souvent peu intégrées au site.
Un axe majeur de découverte du paysage traverse le piémont Nord de
cet ensemble collinaire, en position de belvédère la RD 2210 s’ouvre sur le
paysage environnant jusqu’au littoral.
LE PAYSAGE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
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ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LES DYNAMIQUES PAYSAGÈRES DE LA CÔTE LITTORALE
LE PAYSAGE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
93SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
LA CÔTE LITTORALE
� Les communes concernées
Antibes, Villeneuve-Loubet, Vallauris, Biot.
� Les éléments identitaires
� Baies ouvertes sur la mer
� Embouchures des principaux cours d’eau de la communauté
d’agglomération : la Brague et le Loup
� Agriculture intensive (maraîchage, horticulture) irriguée, aujourd’hui
résiduelle
� Centres anciens : silhouettes perceptibles depuis les axes principaux
de communications
� Forte expansion urbaine du littoral autour des anciens ports et des
infrastructures routières notamment RD 6098 et RD 6007 et de la voie
ferrée
� Urbanisation dense et continue en front de mer : concentration d’une
grande partie de la population de la communauté de l’agglomération
� Patrimoine architectural important (ex : Fort Carré)
� Importance des jardins caractérisés par une végétation acclimatée
exotique notamment au Cap d’Antibes
� Repère architectural : le Fort Carré et Marina Baie des Anges
� Le parc périurbain de Vaugrenier : coupure verte (étang) entre l’A8
et la RD6098 et la voie ferrée sur le bord de mer mais traversé par la
RD6007.
� Les facteurs de mutation
� Surdensifi cation urbaine du front de mer entraînant la disparition des
cours d’eau (busés, rectifi és…) ainsi que leurs berges et par conséquent
des ripisylves.
� Pression urbaine entraînant une déprise agricole dans les plaines et
un mitage des coteaux
� Extension des zones portuaires
� Développement des enrochements, des terre-pleins au détriment des
fonds marins
� Accroissement des zones d’activités aux entrées de villes.
� Les dynamiques paysagères
La côte littorale se défi nie par une dynamique essentiellement urbaine qui se
développe autour de la « ville-riviera » d’Antibes/Vallauris/Villeneuve-Loubet.
Par saturation du littoral la pression urbaine se fait aujourd’hui sur les coteaux
des collines cerclant la ville au détriment des espaces forestiers et des restanques
cultivées. La pression est grande aussi pour les cours d’eau notamment aux
embouchures qui ont été contraints par le développement urbain.
Les entrées de villes cristallisent les zones d’activités mal défi nies.
Des zones de fortes sensibilités paysagères persistent comme le cordon littoral
qui est la manne de l’activité économique du sud de la communauté.
Des points de repère éléments du patrimoine architectural (Fort Carré…) et
paysager (boisement de la Garoupe…) ponctuent le littoral.
L’autoroute A8 délimite au nord l’unité paysagère tandis que les axes principaux
de desserte se situent sur bord de mer (RD 6007 et RD 6098).
LE PAYSAGE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
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ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LE PATRIMOINE
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
95SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
La CASA bénéfi cie d’un patrimoine riche et diversifi é. Par delà les sites
caractéristiques de la côte azuréenne, reconnus mondialement et liés
principalement au tourisme balnéaire, à la création artistique ou aux
ensembles architecturaux remarquables, notre territoire renferme une
véritable mosaïque patrimoniale.
Le patrimoine protégé ou mis en valeur à travers diff érentes
réglementations ou label.
Concernant le patrimoine bâti et / ou les jardins, la CASA recense :
- 47 monuments historiques (17 classés et 30 inscrits) ;
- 15 édifi ces labellisés patrimoine du XXe siècle (dont Marina Baie des
Anges, le Centre de Vie de Garbejaire, le Musée Fernand Léger à Biot …) ;
- 19 zones archéologiques (6 à Antibes, 3 à Biot, 1 à Tourrettes-sur-Loup, 4
à Vallauris, 5 à Villeneuve-Loubet ).
Concernant le patrimoine naturel :
- 16 sites inscrits ou classés, dont :
. l’ensemble du littoral ouest est un site inscrit depuis le 10 octobre 1974,
dont Antibes, Biot, La colle-sur-Loup, Opio, Roquefort-les-Pins, Saint-Paul,
Valbonne, Vallauris et Villeneuve-Loubet ;
. des villages en sites inscrit : Biot, Courmes, Châteauneuf, Opio, Saint-Paul,
Tourrettes- sur-Loup, Valbonne.
Inventaire du patrimoine
Une étude sur le patrimoine a été lancée afi n de mettre en exergue
les éléments de notre territoire relevant d’une défi nition de l’intérêt
communautaire. En ce sens, cette étude ne revêt pas un caractère exhaustif
et se présente comme un inventaire dynamique. Elle se compose de deux
phases :
- la première a dressé un inventaire sur la base de recueil d’informations
auprès des communes et sur le terrain;
- la seconde s’appuiera sur cet inventaire et cherchera à reconnaître, parmi
ces éléments identitaires forts, ceux d’intérêt patrimonial communautaire
afi n de s’orienter vers deux actions principales :
. une intervention sur la valorisation, la restauration, la réhabilitation
(participation technique, fond de concours…),
. la mise en place d’un schéma cohérent permettant de mettre en réseau
ces diff érents éléments afi n de développer une image communautaire
partagée par toutes les communes.
LE PATRIMOINE
ANTIBES- MH classés
1. Les deux enceintes du Fort Carré
2. Partie Fort Carré
3. Château Grimaldi
4. Monument romain (Château Grimaldi)
5. Bastide du Roy
6. Église, chapelle Saint-Esprit, tour Grimaldi
- MH inscrits
1. Église Notre Dame de la Garoupe
2. Fontaine avec colonne romaine
3. Fronton immeuble Porte de France
4. Demi bastion Saint André
5. Pont romain sur la Brague
6. Aqueduc des Clausonnes
7. Reste enceinte gréco-romaine, cours Masséna
8. Chapelle Saint-Jean
9. Villa André Bloc
10. Chapelle Saint-Bernardin
11. Villa El Djezaïr
- Labels XXe siècle : Bastide du Roy, Villa El Djezaïr,
Villa La Calade, Villa Aujourd’hui, Villa André Bloc,
Église Sacré Coeur
- Zones archéologiques : Aqueduc de la Bouillide,
Aqueduc de Fontvieille, Chapelle Saint-Maymes,
Chapelle Saint-Jean, remparts XVIIe Vauban,
vieille ville.
VALBONNE- MH classé
1. Ancienne abbaye Sainte-Marie de Valbonne,
église paroissiale Saint-Blaise
- MH inscrits
1. Aqueduc des Clausonnes
2. Place des Arcades
- Label XXe siècle : Centre de vie Garbejaïre
VALLAURIS- MH classés
1. Colonne Napoléon 1er
2. Chapelle du Château
- MH inscrits
1. Aqueduc des Clausonnes
2. Château
3. Opiddum des Encourdoules
4. Oppidum du Pézou
- Label XXe siècle : Le Grand Palais
- Zones archéologiques : Aqueduc de la Bouillide,
Le Pézou, Les Encourdoules, centre historique
VILLENEUVE-LOUBET- MH classé
1. Manoir de Vaugrenier
- MH inscrits
1. Château et parc
2. Tour de la Madone
- Label XXe siècle : Marine Baie des Anges, Villa Barbéris
- Zones archéologiques : Fenouillère, Saint-Andrieu,
Le Cloteirol, 3 sites à La Tour de la Madone,
le poste de La Madone, 3 sites à La Verrière,
Le Mardaric, le parc de Vaugrenier,
Les Hauts de Vaugrenier, Manoir de Vaugrenier,
le château, le nord-ouest de l’église, La Boyère Nord
Constats
A ce jour la première phase d’inventaire est terminée. Les éléments
patrimoniaux ont été examinés selon deux entrées, l’une thématique et
l’autre chronologique et l’inventaire a mis en évidence plusieurs constats :
- le patrimoine est numériquement important, mais sa richesse est à
relativiser : l’intérêt du patrimoine réside essentiellement dans sa diversité
toutefois ce patrimoine recouvre des périodes historiques importantes, ce
qui peut nuire à la lisibilité d’une cohérence d’ensemble.
- l’application d’une simple méthode en entonnoir, où le passage des
éléments patrimoniaux à travers les mailles d’un tamis qui permettrait
d’embrasser d’un seul tenant l’ensemble du territoire de la CASA, est illusoire
: le repérage et la cartographie des diff érents éléments patrimoniaux ne
donnent que peu d’indices pour une analyse du territoire de la CASA.
- nécessité de défi nir comment et quand passe-t-on d’un élément du
patrimoine à un objet d’intérêt communautaire ? Les constats mettent
en évidence la nécessité de défi nir ce qui relève de thématiques
communautaires, de façon à assurer un «lien», une lisibilité et une
cohérence à la structure patrimoniale.
Ces thématiques peuvent être défi nies au travers de leur capacité, à la fois,
à :
. être présentes sur plusieurs communes de la CASA,
. induire une dynamique territoriale contemporaine,
. prendre en compte des évolutions du territoire,
. assurer une cohérence avec le projet d’agglomération de la CASA.
Perspectives
L’étude pose les cadres de réfl exion pour :
. permettre le passage de la «photographie» statique à une dynamique
communautaire.
. parvenir à un « produit patrimoine» économique, social, environnemental
doté d’une réelle lisibilité.
LE BAR-SUR-LOUP- MH inscrit
1. Église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur
BIOT- MH classés
1. Mausolée de la Chèvre d’Or
2. Église Sainte-Marie-Madeleine
- MH inscrit
1. Chapelle Saint-Roch
- Label XXe siècle : Musée national Fernand Léger
- Zones archéologiques : Aqueduc de la Bouillide,
Mausolée de la Chèvre d’Or, village
CHATEAUNEUF- MH classé
1. Église Notre Dame du Brusc
- Label XXe siècle : Tombeau de la famille Riou-Aune
LA COLLE-SUR-LOUP- MH inscrits
1. Chapelle et cloître du Canadel
2. Château de Montfort
GOURDON- MH inscrits1. Église paroissiale Saint-Vincent
2. Château
LE ROURET- MH classé
1. Château
SAINT-PAUL- MH classés
1. Église paroissiale
2. Mairie Tour du XIIe siècle
3. Remparts et cimetière
- MH inscrits
1. Porte de Vence et Tour
2. Fontaine publique
3. Le Pontil
4. Chapelle Notre Dame de la Gardette
- Labels XXe siècle : Fondation Maeght,
Chapelle Notre Dame de la Gardette
TOURRETTES-SUR-LOUP- MH inscrit
1. Maison du Rouréou
- Label XXe siècle : Maison du Rouréou
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
96
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
L’héritage historique Le patrimoine de la CASA : expression d’un héritage historique, culturel et artistique : quelques exemples caractéristiques
Les bories de Caussols
Le plateau Saint-Barnabé
La Brague et le Loup sont des
éléments majeurs constitutifs
du paysage de la CASA.
Les restanques plantées d’oliviers (le Rouret,
Valbonne, Opio ...)
Les Gorges du Loup
Les Encourdoules, Vallauris.
Le mausolée de la Chèvre d’Or, Biot.
Site du Castellas, Roquefort-les-Pins.
Le patrimoine naturel et agricole
Sites Celto-Ligures et Romains
La féodalisation du XIe siècle
LE PATRIMOINE
Tour de la Madone, Villeneuve-Loubet.
Selon les sources écrites, l’antique cité d’Antipolis était
desservie par 3 aqueducs, dont 2 sont attestés sur le terrain : Fon-
tvieille et la Bouillide (construction environ fi n Ier siècle après J.-C).
C’est celui de la Bouillide qui est présenté ici (durée d’utili-
sation de 160 à 180 ans mais ces informations peuvent être remises
en cause par d’autres découvertes). Il concerne trois communes An-
tibes, Vallauris et Valbonne.Son tracé est bien identifi é par les histo-
riens et de nombreuses portions ont été mises à jour. Par rapport
à notre territoire actuel deux secteurs sont distincts : la portion de
Sophia à l’échangeur Antibes Est constituée d’entités géographi-
ques collinaires et la portion descendant sur Antibes centre via la
route de Saint Claude. De ce second tronçon, la grande partie de
l’aqueduc a été intégrée ou détruite par le développement de la
ville depuis 20 siècles.
En revanche du premier tronçon, il demeure des éléments remar-
quables qu’il serait urgent de restaurer. Sa localisation dans le parc
de Sophia Antipolis facilite l’accès à de nombreux vestiges. Citons
les éléments principaux :
- le canal taillé dans la roche (Valbonne)
- le pont à 1 arche (Valbonne)
- le pont de la Valmasque, à deux arches (Valbonne et Vallauris)
- le pont du Goa (Vallauris et Antibes)
Pont de la Valmasque,
Aqueduc de la Bouillide, Antibes, Vallauris et Valbonne.
Pont du Goa,
Aqueduc de la Bouillide, Antibes, Vallauris et Valbonne.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
97SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
L’héritage religieux
Les sites remarquables
Le territoire de la CASA recèle toutes les formes de l’évolution urbaine
: les villages érigés ex nihilo selon un plan damier au XVIe siècle et
gardés intacts (Vallauris, Valbonne), les sites défensifs plusieurs fois
habités et remaniés jusqu’à nous (Châteauneuf, Opio, Antibes …),
les villages éperons (Tourrettes-sur-Loup, Gourdon …), les villes
frontières, fortifi ées au XVIe siècle et à la fi n du XVIIe (Saint-Paul,
Antibes), les sites conservant les traces des castellaras du XIe siècle
(Roquefort-les-Pins, la Tour de la Madone à Villeneuve-Loubet).
Le village en damier, Valbonne.
Le centre ancien du Bar-sur-Loup : exemple remarquable
d’une insertion du village dans un site.
Le village éperon de Tourrettes-sur-Loup
Cathédrale Notre Dame
Sainte Marie de la Place,
Antibes.
Sainte Marie-Madeleine, Biot. Sainte Anne - Saint Martin, Vallauris.
Chapelle Saint-Roch, Valbonne.
Chapelle Saint-Roch, la Colle-sur-Loup. Chapelle du Pont du Loup, Gourdon.
Le château de Villeneuve-Loubet
LE PATRIMOINE
Le village en damier, Vallauris.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
98
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Le patrimoine artistique
Le patrimoine du XXe siècle
Chemin de Fer et Tramways
Trois grandes périodes se succèdent :
- de 1863 à 1872, la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon
et à la Méditerranée (PLM) a ouvert la voie du littoral (Golfe-Juan,
Juan-les-Pins, Antibes…) et ce jusqu’à Vintimille. Réseau que nous
utilisons toujours.
- la Compagnie des chemins de fer du sud de la France (Sud France)
construisit les lignes Nice – Puget-Théniers – Digne et inaugura la
ligne Meyrargues en 1892 (traversant les communes de Tourrettes-
sur-Loup, Gourdon, Bar-sur-Loup et Châteauneuf), elle fut défi niti-
vement abandonnée en 1950.
- le réseau du Tramway. Réseau concédé par l’État au département
qui en attribuera l’exploitation au Sud France sous le nom de Tram-
ways des Alpes-Maritimes (TAM). Les diff érentes lignes (Vésubie,
groupe de Cagnes, Tinée) furent inaugurées dans les années 1909
-1912 et leur exploitation perdura jusque dans les années 1930.
La ligne Cagnes – Vence traversait Villeneuve-Loubet, la Colle-sur-
Loup, Saint-Paul et la ligne Cagnes – Pré-du-Lac traversait Ville-
neuve-Loubet, Roquefort-les-Pins, le Rouret et Opio. En de nom-
breux points son tracé suivait la voirie et a donc été intégré depuis.
Cependant, il demeure quelques ouvrages (viaducs, ponts, haltes)
remarquables et quelques sites propres.
Le musée Fernand Léger de Biot est un élément
important sur la scène de l’art contemporain.
L’artisanat de la verrerie est le vecteur touristique
de la commune, il convient de l’intégrer dans
une dynamique plus valorisante à l’échelle de la
CASA.
La poterie est une activité qui s’est
exercée dès l’Antiquité. Encouragée
par les moines, redécouverte avec
les potiers Italiens, elle s’adjoint une
composante artistique au XXe siècle
avec la céramique. C’est un élément
phare du patrimoine de la CASA.
Galerie Madoura, Vallauris.
La fondation Maeght,
Saint-Paul.
Le musée Picasso d’Antbes, à l’abri
dans le Château Grimaldi, accueille des
oeuvres de Nicolas de Staël, de Hans Har-
tung, d’Anna-Eva Bergman et d’ artistes
importants du XXe siècle. Une remarqua-
ble collection de sculptures de Germaine
Richier et des oeuvres de Miró, Bernard
Pagès, Anne et Patrick Poirier sont visi-
bles en permanence sur la terrasse.
Le Centre de Vie de Garbejaïre, Valbonne.
Marina Baie des Anges, Villeneuve-Loubet.
Viaduc Saint-Roch, tramway, Saint-Paul.
Pont des Vignes, tramway, Villeneuve-Loubet.
Viaduc du Ribas, ancien chemin de fer, Bar-sur-Loup. Gare, ancien chemin de fer, Tourrettes-sur-Loup.
La Verrerie de Biot®
Biot a obtenu le label national
«Ville et Métiers d’Art», pour le
métier d’art autour du verre.
LE PATRIMOINE
I LE DIAGNOSTIC
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
I I - 1 La présentation du territoire / 69 Le territoire SCOT / 70 La climatologie / 71 La géologie / 72 La zone marine / 73 Les bassins versants / 75 L’hydrologie et l’hydrographie / 76
II - 2 Le paysage et le patrimoine / 79 Le paysage / 81 Le patrimoine / 94
II - 3 Les espaces non ou peu urbanisés / 99 Les espaces naturels / 100 Les outils de protection et de gestion de la biodiversité / 102 Les impacts sur les espaces naturels / 108 Les espaces récréatifs / 110 L’agriculture / 112 Les parcs naturels / 113
II - 4 Les pressions sur l’environnement / 115 L’air et l’énergie / 116 Les déchets / 117 La consommation d’espace naturel / 119 L’assainissement / 121
II - 5 Les ressources naturelles / 123 La qualité des eaux / 124
L’eau / 126Les ressources minérales / 129
II - 6 Les risques et les nuisances / 131 Les risques naturels / 132 Le bruit / 135
II - 7 Les caractéristiques des zones suceptibles d’être touchées / 137 de manière notable par le SCOT
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
RAPPORT DE PRÉSENTATION11
99Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
100
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LES ESPACES NATURELS
LE COUVERT VÉGÉTAL
CORINE Land Cover, 2006.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
101SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
L’analyse du couvert végétal (données issues de Corine LAND Cover, 1998)
de la CASA , souligne l’ importance des espaces naturels ou végétalisés au
sein de la ville-pays.
� Le couvert végétal
La diversité du couvert végétal met en avant la multitude des milieux
présents sur le territoire de la CASA. Les nombreuses strates végétales qui
se composent principalement entre végétation rase, végétation arbustive
et végétation arborée sont signifi cativement représentées.
Cet ensemble arrive à former, en diff érents secteurs du territoire, des espaces
mosaïques qui sont généralement les plus porteurs de biodiversité.
� La végétation
Les espaces naturels et les forêts occupent une part importante du territoire
du SCOT, notamment dans le Haut-Pays. Ces éléments de patrimoine
naturel exceptionnel se déroulent depuis la mer jusqu’aux hauts plateaux.
Ils participent à la variété paysagère de l’agglomération.
L’étage méditerranéen
Il représente la zone la plus étendue comprise entre le rivage et les
premiers contreforts des Baous jusqu’à une altitude voisine de 400 mètres.
Cette partie du territoire se caractérise par une fl ore de milieux chauds, qui
réunit notamment le Pin d’Alep, le Chêne-liège, le Lentisque et le Myrte,
sans oublier les plantes acclimatées telles que le Mimosa, le Palmier,
l’Eucalyptus et les essences exotiques.
Cet étage méditerranéen comprend plusieurs séries :
• La série du Chêne-liège : elle se limite au massif volcanique du Terme
Blanc (Villeneuve-Loubet, Biot). La composition chimique acide (terrain
silicicole) favorise le développement du maquis. Toutefois, le Chêne vert et
le Pin d’Alep ont tendance à coloniser le Chêne-liège.
• La série du Pin d’Alep : elle s’étend sur l’ensemble des sols calcaires et
marno-calcaires. Le Chêne vert qui constituait le peuplement originel a été
supplanté, en partie à cause de l’activité de l’homme, par le Pin d’Alep à
croissance plus rapide. La tendance colonisatrice de cette espèce s’exprime
sur les terrains abandonnés à la friche. Les risques d’incendie sont forts.
• La série du Chêne vert et Genévrier : cet arbuste colonise les escarpements
rocheux bénéfi ciant d’un ensoleillement intense et les garrigues très
dégradées. Cette série n’occupe qu’une portion réduite du pied des
Courmettes.
• La série méditerranéenne du Chêne pubescent : elle correspond à l’aire
privilégiée du Chêne blanc qui se développe dans les collines de l’arrière-
pays, couvrant de vastes surfaces sur les sols calcaires, bénéfi ciant d’un bon
ensoleillement, tels que les secteurs au Nord du plateau de Valbonne.
LES ESPACES NATURELS
L’étage collinéen subméditerranéen
Il se localise sur les versants et les plateaux calcaires des Baous. Sa limite
inférieure correspond sensiblement à la limite de l’habitat humain, de ses
principaux villages. En même temps qu’un changement de topographie, il
souligne la structure géologique. Le Chêne vert et l’Olivier sont encore très
présents, mais les cultures se raréfi ent en raison d’un sol rocailleux. C’est le
début de la zone des landes, domaine des pâtures.
• La série occidentale du Chêne pubescent : bien développée sur les plateaux
et chaînons calcaires, elle se limite aux environs de 1300 m d’altitude.
• La série de l’Ostrya : le Charme houblon (Ostrya carpinifolia) ne se trouve
que dans les Alpes- Maritimes et en Corse. Ses infl orescences rappellent
celles du Houblon. Recherchant des sols frais ou humides, il forme de
beaux peuplements dans la vallée de la Cagne et du Loup.
L’étage montagnard
De 800 à 1 600 mètres d’altitude, il se compose de forêts mixtes de Pins
sylvestres et de Chênes pubescents. C’est le domaine de la garrigue à
lavande et genêt qui s’étend sur les hauts plateaux calcaires. Lorsque
l’altitude s’y prête, apparaît le Hêtre sur les versants en ubac.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
102
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LES PÉRIMÈTRES ENVIRONNEMENTAUX
LES OUTILS DE PROTECTION ET DE GESTION DE LA BIODIVERSITÉ
LES CONTRATS DE BAIE
Les sites terrestres et marins de la zone située sur le littoral de la CASA constituent un patrimoine naturel et un atout socio-économique d’exception. Très
convoité par de nombreux usages et activités, ce territoire littoral se trouve ainsi fragilisé par les pressions qui s’y exercent.
Ainsi, les élus des communes concernées ont décidé de se lancer dans l’élaboration de Contrats de Baie.
Le Contrat de Baie est un outil commun opérationnel de gestion intégrée et raisonnée de la ressource et des usages du milieu naturel et marin.
La démarche de contrat de baie :
- fi xe des objectifs de gestion collectifs en vue d’un développement durable du littoral,
- propose des actions cohérentes pour maintenir ou améliorer la qualité des eaux, préserver et valoriser les écosystèmes côtiers,
- permet d’associer les acteurs locaux de l’eau et du milieu marin.
Deux contrats de baie existent sur le territoire de la CASA
- le contrat de baie Antibes-Cap d’Ail dont le programme d’actions a été défi ni.
- le contrat de baie des Golfes de Lérins, qui en est à la phase de réfl exion du programme d’actions.
Dans le cadre d’une indispensable vision « amont/aval », les fl euves (La Brague, Le Loup etc.) et leurs bassins versants associés sont également pris en
compte dans cette démarche.
Réseau Natura 2000 : L’objectif est d’identifi er un réseau
représentatif et cohérent d’espaces permettant d’éviter
la disparition de milieux et d’espèces protégées. L’objectif
premier du réseau est donc de recenser les activités
humaines existantes, qui ont permis de maintenir cette
biodiversité, afi n de les conserver et de les soutenir.
Dès 1979, la «Directive Oiseaux» prévoit la création de Zones
de Protection Spéciales (ZPS) afi n d’assurer la conservation
d’espèces d’oiseaux jugées d’intérêt communautaire. En
1992, la «Directive Habitat» prévoit la création de Zones
Spéciales de Conservation (ZSC) destinées à permettre la
conservation d’habitats et d’espèces.
Il s’agit donc d’une approche par milieux, ce qui
débouche sur la notion de gestion territoriale, donc de
développement durable.
Arrêté de Biotope : Afi n de prévenir la disparition d’espèces
protégées, le Préfet peut fi xer, par arrêté, les mesures
tendant à favoriser, sur tout ou partie du territoire d’un
département à l’exclusion du domaine public maritime,
la conservation des biotopes tels que mares, marécages,
marais, haies, bosquets, landes, dunes, pelouses ou toutes
autres formations naturelles, peu exploitées par l’homme,
dans la mesure où ces biotopes ou formations sont
nécessaires à l’alimentation, à la reproduction, au repos
ou à la survie de ces espèces
Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et fl oristique
(ZNIEFF) : C’est un inventaire national établi à l’initiative
et sous le contrôle du Ministère de l’Environnement. Il
est mis en oeuvre dans chaque région par les Directions
Régionales de l’Environnement. L’inventaire identifi e,
localise et décrit les territoires d’intérêt patrimonial pour les espèces vivantes et les habitats. Il organise le recueil et la gestion de nombreuses données sur les milieux naturels, la faune et la fl ore. Une ZNIEFF est un
secteur du territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique, participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de
vie d’espèces animales et végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. C’est un outil de connaissance, qui ne constitue pas une mesure
de protection juridique directe. Toutefois l’objectif de cet inventaire réside dans l’aide à la décision en matière d’aménagement du territoire vis-à-vis du
principe de la préservation du patrimoine naturel.
On distingue deux types de ZNIEFF :
- les ZNIEFF de type I, d’une superfi cie généralement limitée, défi nies par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables
ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional
- les ZNIEFF de type II qui sont des grands ensembles naturels riches et peu modifi és, ou qui off rent des potentialités biologiques importantes.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
103SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
ZNIEFF 1re génération ZNIEFF 2e génération
Zo
ne Description Intérêt de la zone Problèmes
de gestion et
recommandations
Espèces
présentes
Espèces
présentes
Intérêt de la zone Description
Zo
ne
La
Bra
gu
e
Cette zone est située à
quelques encablures du
littoral et à proximité
d’aires de loisirs. Elle
est caractérisée par
la présence de zones
humides constituées de
prairies de fauche et de
parcelles de pâturage
limitée par des haies de
peupliers.
D’une manière générale,
les milieux humides sont
fortement producteurs de
biodiversité. Ils sont des
réservoirs d’espèces situées à la
base des chaînes trophiques.
Faunistique : plusieurs oiseaux
migrateurs liés aux milieux
humides ont été observés.
Floristique : ce sont les
dernières prairies humides du
département, elles abritent une
grande diversité d’espèces.
Les pelouses humides
sont progressivement
abandonnées puis
détruites par les
extensions des aires de
loisirs et le drainage de
l’ensemble de la zone.
La plus grande partie de
la zone est aujourd’hui
détruite.
Chevalier Gam-
bette, Chevalier
sylvain, Héron
crabier, héron
pourpre et
Guêpiers.
Bellavia romana,
Narcissus
tazetta, Thictrum
méditerranéeum,
Ranunculus
velitinus…
Le Blageon, le
Barbeau méridional,
l’Ecaille chinée
(papillon)
La tulipe d’Agen,
la jacinthe de
Rome, la Cousoude
bulbeuse.
Faunistique : deux poissons
d’intérêt communautaire qui
évoluent dans ces eaux, un
lépidoptère et un gastéropode
soulignent l’intérêt de la zone.
Floristique : ce sont les
dernières prairies humides
du département. Elles
abritent plusieurs espèces
déterminantes malgré la
destruction du milieu.
Zone de pelouses
humides constituées par
des parcelles de pâturage
et des près de fauche
bordée par des haies et
petits boisements. Ce
secteur est fortement
anthropisé.
Pra
iries e
t cou
rs infé
rieu
r de
la B
rag
uM
ass
if d
e B
iot
C’est une lande
acidophile où
prédominent le Ciste
de Montpellier et la
bruyère arborescente.
Cette zone est formée
de dépôts volcano
sédimentaires.
Floristique : la nature du sol
a permis l’installation d’un
maquis arboré à chênes lièges.
Un groupement important
d’Isoètes est présent sur le site.
Il subsiste principalement grâce
à des Bryophites (mousses)
qui maintiennent une forte
hygrométrie.
L’extension de
l’urbanisation réduit
progressivement cet
espace. Les pistes
forestières et les
aménagements ont
détruits in situ de
nombreuses stations.
Conserver cet espace
en le protégeant des
reboisements et des
aménagements.
soètes duriuei,
Typha domiingen-
sis, Nymphéa
alba, Romulea
columnae…
a Bondrée api-vore,
le Circaète Jean le
Blanc, la chouette
chevêche, le Torcol
fourmilier, le Pic
épeichette…
La Romulée
de Colonna, la
Canche de tenore,
l’Ophioglosse du
Portugal…
Faunistique : principalement
avicole, avec quelques insectes
patrimoniaux.
Floristique : c’est le plus vaste
isoetion de France. Cette lande
de pelouses humides rassemble
un cortège d’espèces végétales
rares.
C’est la partie émergée
d’un ancien volcan, dont
la morphologie des roches
constitue la première
originalité.
Le
s Asp
res
Va
ug
ren
ier
C’est un parc boisé
situé en bordure d’un
étang cotier. La position
littorale de ce milieu
humide est unique dans
le département des
Alpes-Maritimes.
Faunistique : cette zone a
une grande importance pour
l’avifaune pour plusieurs
espèces nicheuses et espèces
migratrices.
Floristique : plusieurs séries de
végétation sont présentes dans
ce site, certaines inféodées aux
milieux humides et d’autres,
plus classiques aux milieux
forestiers.
Le comblement du
marais ainsi que la
surfréquentation
réduisent la productivité
de ce site.
Faucardage régulier et
limitation de certains
accès.
Grèbes Castagneux,
Héron blon-gios,
Râle d’eau…
Fraxinus oxyphylla,
Orchis laxifolia,
Bellavia romana…
Héron blongios,
Marouette
ponc-tuée, Nette
rousse, Hirondelle
rousseline, Pic
épeichette,
Orchis laxifolia,
Le Pigamon de
méditerranée,
la Bellavia de
Rome, la Gratiole
offi cinale et la
dernière population
du Bouton d’or
velouté…
Faunistique : l’avifaune est
représentée par plusieurs
espèces déterminantes
migratrices ou sédentaires.
Plusieurs insectes sont
également présents sur le site.
Floristique : la grande
diversité de milieux est issue
des nombreuses séries de
végétation. Ce sont dans
les prés mésophiles que se
rencontrent des espèces rares
des Alpes-Maritimes.
C’est le seul étang côtier
du département. Il est
composé de deux plans
d’eau qui abrite une fl ore
hygrophile exceptionnelle
dans le midi.
Va
ug
ren
ier
Chevêche d’Athéna,
Petit duc scops,
Grand duc
d’Europe, la Diane
(papillon), Scolo-
pendre…
Orchis papillon et
bombyx, Laîches
de Griolet et
d’Hyères…
Faunistique : l’avifaune est
principalement représentée
par des rapaces nocturnes,
migrateurs ou sédentaires.
Plusieurs insectes, dont deux
espèces déterminantes, sont
présents sur le site.
Floristique : les pelouses
abritent plusieurs orchidées
et dans les formations plus
fraîches sont présentes le
bouleau et plusieurs laiches.
Cette zone est un
ensemble de forêts de pins
qui se situe, à la fois sur le
parc forestier de la Brague,
le parc forestier de Sartoux
et de la Valmasque.
Fo
rêts d
e la
Bra
gu
e, d
e
Sa
rtou
x
Le Bruant Proyer
(passereau)
Le plumet du Cap,
le Barbon, l’Ophrys
de Bertoloni…
Faunistique : une seule espèce
animale d’intérêt patrimonial a
été recensée dans le secteur.
Floristique : sont présents
les cortèges thermophile et
xérophile.
C’est une petite colline
littorale presque
entièrement occupée par
le Fort.
Fo
rt Ca
rré
LES OUTILS DE PROTECTION ET DE GESTION DE LA BIODIVERSITÉ
LES ZNIEFF TERRESTRES
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
104
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Zo
ne Description ZNIEFF 1re
génération
Problèmes de gestion
et recommandations
Principales biocénoses
présentes
Espèces indicatrices
inféodées
Valeur écologique Conditions de
conservation du
milieu
Description ZNIEFF
2e génération
Zo
ne
Go
lfe
Ju
an
Les fonds de la baie sont
occupés par des herbiers de
phanérogames (Posidonia
oceanica, cymodosa nodosa,
Zostera noltii). Ils constituent
un ensemble potentiellement
riche et primordial pour
l’équilibre de toute la région. Les
herbiers participent activement
à l’équilibre du rivage et à la
conservation des plages
Les nuisances proviennent des
rejets eaux usées et du trop
grand nombre de mouillages
eff ectués en période estivale.
La limitation des zones de
mouillage pourrait prévenir la
dégradation.
La roche supralittorale :
l’étage supralittoral est situé
au dessus du niveau de la
mer. L’extension verticale de
cette zone varie en fonction
de l’hygrométrie. L’habitat qui
recouvre l’ensemble de l’étage
(quand celui-ci est rocheux) est
noirâtre (lichen).
Cyanobactéries (épilithes
et endolithes) : Enthophy-
salis deusta. Les lichens :
Verrucaria symbalana et maura
(donnent la couleur noirâtre).
Gastéropodes : Melaraphe
neritoides. Crustacés :
Melaraphe neritoides.
Crustacés : Chthamalus
depressus.
C’est un marqueur biologique
des variations du niveau de
la mer.
L’extension du port
détruirait défi nitivement
l’herbier et cet
assemblage rare.
ZNIEFF type I
Cette zone de petite
surface est caractérisée
par la présence simultanée
de trois phanérogames
(Posidonia océanica,
Cymodocea nodosa et
Zostera noltii) dont la
vitalité est assez bonne.
Ou
est d
u p
ort d
e
Go
lfe Ju
an
la B
rag
u
An
se d
u C
rou
ton
Petite anse abritée au sud
de Juan-les-Pins. Les fonds
peu profonds recèlent une
riche diversité fl euristique.
On trouve Caulerpa prolifera,
Caulerpa ollivieri et penicillus
meditterraneus.
Une limitation des mouillages
est indispensable.
La roche médiolittorale
supé-rieure : c’est un espace
où règne des conditions
environnementales sévères.
Il n’est mouillé que le haut
des vagues et les embruns.
Suivant l’hydrodynamisme et la
topographie locale, cet habitat
peut s’étendre de quelques
centimètres à 2 mètres.
Cyanobactéries. Algues :
Porphyra leucosticta.
Mollusques : Patella rustica
ou ferruginea (Gastéropodes).
Crustacés : Chthamalus
stellatus.
C’est un marqueur biologique
des variations du niveau de
la mer.
Contrôler l’extension
de la Caulerpa et la
fréquentation des
bateaux.
Zone de surface réduite,
remarquable par la présence
des phanérogames.
Le développement de
Caulerpa taxifolia prend des
proportions importantes
et représente à terme des
menaces sérieuses pour la
fl ore en place
An
se d
u C
rou
-ton
La
Pe
qu
ero
lle
C’est un paysage sous marin
exceptionnel avec des falaises
sous marines et tombants. Ce
sec qui remonte à moins de 13
mètres, positionné un peu au
large, favorise la concentration
de poissons pélagiques de
passage.
Une limitation de la pêche
ou son contrôle permettrait
de préserver le potentiel
halieutique.
La roche médiolittorale infé-
rieure : l’humectation, qui est
constante et plus forte que
dans l’horizon précédent, est le
facteur dominant.
Algues : Lithophyllum
tortuosum. Mollusques : Patella
rustica. Crustacés : Chthamalus
stellatus.
Sa structure particulière
peut être utilisée comme
marqueur biologique des
variations du niveau de la
mer.
Pas de problème
spécifi que en raison de
l’éloignement de la zone
et son exposition.
Cette zone située à l’est du
Cap d’Antibes est occupée
par un plateau rocheux de
profondeur moyenne.
Elle est riche en poissons
et possède des paysages
sous marin de grande
qualité. Cette zone est très
fréquentée par les pêcheurs,
chasseurs et plongeurs.
On note le passage
occasionnel de grandes
espèces pélagiques.
Du
Ca
p G
ros e
t
Ra
ve
ntu
rierto
ux
Ca
p G
ros
Cette partie du Cap d’Antibes
est très exposée aux houles
du large, ce qui permet une
oxygénation importante de l’eau.
La construction géologique
est de type falaise sous marine,
tombant. Le site est un lieu
de passage pour les poissons
pélagiques (qui vivent en pleine
eau). On note la présence de
nombreuses épaves à dolias
(jarres).
Protection des sites
archéologiques.
Suivi de la pêche et estimation
de l’impact des pêcheurs.
Herbiers à posidonie :
Posidonia oceanica est
une plante phanérogame
endémique stricte de la
méditerranée. Les herbiers
formés constituent l’un
des principaux climax
méditerranéen. Après
l’enracinement les
rhizomes constituent un
enchevêtrement qui est
progressivement colmaté
par les sédiments, «la matte».
L’ensemble constitue des
prairies sous marine s’étalant
de quelques mètres de
profondeur jusqu’à – 30 -40
mètres.
Les espèces sessiles sur
les feuilles des Posidonies
comme les algues calcaires
encroutantes : Hydrolithon spp.
Les espèces vivants dans la
matte comme les algues :
Peyssonelia spp.
Mollusques : Pinna nobilis
(grande nacre).
Les espèces vagiles vivant dans
l’ensemble du biome comme
les mollusques : Tricolia
spéciosa.
Les échinodermes : Paracen-
trotus lividus.
Les poissons : Sarpa salpa.
L’herbier à posidonie
est considéré comme
l’écosystème le plus
important de la Méditerranée
pour plusieurs raisons :
- Importance de sa
production primaire
- Richesse et diversité de sa
faune et de sa fl ore
- Participation au maintien
des équilibres des rivages,
exportation de matières
organiques vers d’autres
écosystèmes
- Rôle de frayères et de
nurseries
- Paysages sous marins de
très haute qualité esthétique.
Un contrôle de la
qualité des eaux et
des aménagements
est nécessaire pour
un maintien dans de
bonnes conditions
des herbiers. Une
surveillance de
Caulerpa taxifolia est
recommandée.
ZNIEFF type II
Cette zone correspond au
fond de la baie de Golfe.
Elle est peu profonde et est
essentiellement occupée
par des herbiers à Posidonia
oceanica, Cymodocea
nodosa et Caulerpa
prolofera.
Go
lfe Ju
an
et A
nse
du
Cro
uto
n
Ba
sse
s d
e l
a F
ou
rmig
ue
L’îlot est situé au milieu du Golfe
de Juan. La zone est exposée
aux vents et houles du large. Les
reliefs sous marin constituent
des paysages d’une rare qualité
architecturale. Ce site est
remarquable pour la qualité
de ses eaux et la richesse de la
faune fi xée. Les peuplements
ichthyologiques (sédentaires
ou de passage) sont également
abondants.
Au minimum, une limitation de
la pêche
Il constitue une richesse et un
potentiel économique non
négligeable
Sables fi ns bien calibrés : Ce
sont des étendues de sable
fi n. La biocénose débute
de 2 mètres jusqu’à une
profondeur de 25 mètres. Elle
peut occuper de très grandes
superfi cies.
Grottes semi-obscures :
Ce sont des tombants, des
surplombs, des entrées de
grottes et de tunnels. On
observe une forte stabilité
du milieu liée à des facteurs
lumière ou hydrody-namisme
qui sont réduits ou linéaires.
Annelides polychètes : Sigalion
mathildae. Mollusques bivalves
: Acteon tornatilis. Crustacés
décapodes : Idothéa linearis.
Echinodermes : Astropecten
spp (étoile de mer). Poissons :
Gobius microps.
Eponges : Petrosia fi ciformis.
Crustacés : Lysmata
seticaudata, Scyllarides latus.
Poissons : Phycis phycis
(Moustelle de roche), Apogon
imberbis (Castagnole rouge)
Habitat participant au
maintien de l’équilibre des
plages. Son dégraissement
met en péril la haute
et moyenne plage, son
engraissement les conforte.
C’est aussi une zone de
nourrissage de poissons
plats.
Habitat écologiquement très
intéressant car il renferme
des espèces à haute valeur
patrimoniale
La gestion de la
fréquentation et des
mouillages sont les
préalables nécessaires à
la conservation du site.
Ce sont des paysages de
haute valeur esthétique,
donc très fréquentés par
les plongeurs. Contrôler
l’hyperfréquentation
est un préalable
pour maintenir les
peuplements.
L’architecture et les
paysages de cette zone
sont remarquables. La
richesse faunistique et
fl oristique n’est pas à la
hauteur de la qualité du
site, car sans doute, cette
zone très fréquentée par les
plongeurs et les plaisanciers,
subit elle une dégradation
de ses fonds.
Ce secteur est
potentiellement porteur
d’une forte richesse
environnementale, alors
qu’il se trouve à proximité
de grands centres urbains.
Ba
sses d
e la
Fo
urm
igu
e
LES ZNIEFF MARINES
LES OUTILS DE PROTECTION ET DE GESTION DE LA BIODIVERSITÉ
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
105SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
Zone Description Principaux habitats Décomposition de
l’habitat (en habitat
prioritaire)
Menaces Espèces animales d’intérêt communau-
taire
Menaces Objectifs et orien-
tations de gestion
Pré
alp
es
de
Gra
sse
C’est un site exceptionnel
qui renferme de nombreuses
espèces endémiques. Cet
ensemble présente un grand
intérêt paysager et géologique :
Il s’agit de karsts semi-couverts
qui présentent un grand nombre
de structures caractéristiques de
l’érosion karstiques (avens, doli-
nes, lapiaz...). Un fort contraste
apparaît entre les milieux ouverts
et les milieux protégés qui est
à l’origine de la richesse légen-
daire de ce plateau avec plus de
800 espèces de plantes à fl eurs.
Pe
lou
ses
calc
ico
les
sèch
es
et
ste
pp
es
Ce sont des com-
munautés pionnières
xérothermophiles ouver-
tes qui se développent
sur des sols calcaires. Les
contraintes écologi-ques
sont extrêmes avec
des substrats calcaires
affl eurant, des sols
squelettiques, des défi cits
hydriques…
Pelouses calcaires
karstiques à Valériane
tubéreuse. Cet habitat se
développe sur des petites
accumulations de terres
fi nes. Ces pelouses sont les
habitats de nombreuses
espèces végétales
remarquables.
Communautés médi-
terranéennes annuelles.
C’est une formation
ouverte dominée par des
touff es de thym. Elle off re
des bonnes conditions à
la Nivéole de Nice et à une
orchidée protégée.
Milieu
fragile
avec une
tendance à
Espèces prioritaires de l’annexe II
Arthropodes :
Rosalie Alpine (Rosalia alpina) : cet insecte dont
la taille varie de 15 à 38 mm. Le hêtre est son hôte
principal. La présence de cet insecte n’est pas originale
dans les AM, mais son statut de protection nécessite
une conservation des populations. La conservation
de cette espèce devra passer par la reconstitution de
certaines parties de la hêtraie, dont l’exploitation a
éliminé une importante tranche d’age des populations.
Ecaille chinée (Euplagia quadri-punctaria) : ce
lépidoptère fréquente les zones boisées, les vallons
à végétation abondante, les ravins. L’adulte est
observable de juillet à septembre. Cette espèce est peu
menacée dans le secteur et elle caractérise les milieux
les moins secs qui sont assez rares sur le secteur.
Autres espèces de l’annexe II
Mammifères :
Minioptère de Schreibers (Mi-niopterus schreibersi)
: ce chiroptère d’une envergure d’environ 30 cm est
une espèce principalement méditerranéenne et
strictement cavernicole. Il aff ectionne les grandes
cavités. C’est une espèce très sociable aussi bien en
hivernation qu’en période de reproduction. Ils sortent
à la nuit tombée et font preuve d’une grande agilité
en vol. C’est une espèce particulièrement menacée
dont la survie dépend du maintien des paysages
agropastoraux (mosaïque) et d’un réseau de gîtes peu
éloignés les uns des autres.
Grand rhinolophe (Rhinolphus ferrumequinul) : ce
chiroptère a une envergure d’environ 30-40 cm. C’est
une espèce rare dans les AM qui est à la recherche des
espaces semi ouverts, à forte diversité d’habitats sur
une surface réduite. Il hiberne dans les grottes et se
reproduit dans les bâtiments. Le pâturage lui fournit un
cortège important d’insectes. La gestion forestière doit
tendre vers une futaie irrégulière en fragmentant les
surfaces de régénération.
Petit rhinolophe (Rhinolphus hipposideros) : ce
chiroptère qui a une envergure d’environ 20-25 cm
est une espèce particulièrement menacée dans les
AM. Il est à la recherche de paysages semi-ouverts
où alternent bocages et forêts avec des corridors qui
relient ces diff érents espaces. Les sites de reproduction
sont principalement des bâtiments (combles, caves…).
Les gîtes d’hibernation sont les cavités naturelles ou
artifi cielles.
Reptiles :
Vipère d’Orsini (Vipera ursinii) : ce serpent de petite
taille habite des endroits dégagés et bien exposés
(pelouses, affl eurements rocheux avec buissons
épars). Cette espèce se nourrit principalement
d’orthodoptères (sauterelles). Elle hiverne d’octobre à
mi-avril. Les populations sont très disséminées et en
probable régression.
Mode de gestion
forestière favorisant les
mises à blanc.
Les traitements
insecticides
Eviter les
débroussaillements
mécaniques
et chimiques
systématiques
Fermeture des gîtes
Utilisation de
traitements chimiques
non sélectifs à forte
rémanence
Extension des
parcelles
L’écobuage
La suppression des
haies
Destruction des
maillages de linéaire
boisés
Suppression des
corridors écologques
Surfréquentation des
grottes
Eclairage public trop
omniprésent aux
premières et aux
dernières heures de
la nuit
Favoriser la
reconstitution de
certaines parties de
forêts de hêtre dont
l’exploitation récente a
éliminé tous les arbres
d’une certaine tranche
d’âge.
Préservation des
zones humides, des
ripisylves et des zones
à végétation luxuriante
particulièrement
favorables à l’espèce.
La protection de
cette espèce repose
principalement sur la
protection des gites.
Conservation d’un
réseau de gîtes
favorables à l’espèce
dans les zones les
plus favorables à
la reproduction de
l’espèce.
Proscrire l’écobuage
généralisé
Préserver et encourager
les maillages de linéaires
boisés.
LE RÉSEAU NATURA 2000 MILIEU TERRESTRE
LES OUTILS DE PROTECTION ET DE GESTION DE LA BIODIVERSITÉ
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
106
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Description Principaux habitats Décomposition de l’habitat
(en habitat prioritaire)
Menaces Espèces animales d’intérêt priori-
taire
Menaces Objectifs et orien-
tations de ges-
tion
Riv
ière
et
Go
rge
s d
u L
ou
p
Le site est d’une
superfi cie de 4444
ha. Dans ce site où
le Loup est le fi l
conducteur, quatre
secteurs peuvent être
distingués :
De Andon à Gréoliè-
res, le fl euve est
dominé par les mas-
sifs de l’Audibergue
et du Cheiron. Puis il
entaille de grandes
falaises jusqu’à Pont
du Loup. D’ici, jusqu’à
La Colle sur Loup,
il serpente entre
des versants boisés
escarpés. Dans sa
partie terminale, les
abords immédiats
du périmètre du site
deviennent très urba-
nisés.
Le site accueille une
fl ore riche et diversi-
fi ée comprenant 76
espèces protégées ou
présentant un intérêt
pour le site.
Ma
res
tem
po
rair
es
mé
di-
terr
an
ée
nn
es
Ce sont des plans d’eau
temporaires peu profonds
existant seulement en
automne/printemps avec
une végétation amphibie
méditerranéenne.
Mares temporaires à isoëtes. Ces
mares occupent de petites dépressions
temporairement inondées. Elles se
localisent exclusivement sur des
terrains siliceux. Cet habitat est assez
bien représenté sur le massif de
Biot. La végétation commence son
développement au début de l’automne
et la termine à la fi n du printemps. La
sécheresse fait disparaître les parties
aériennes qui va subsister sous forme
de bulbes ou graines.
Les
aménagements
et l’urbanisation
sont les
principales
menaces.
Espèces de l’annexe II
Mammifères :
Grand et petit Rhinolophe (Rhinolphus
ferrumequinul), Minioptère de Schreibers (Mi-
niopterus schreibersi espèces sommairement
décrites dans N 2000 Préalpes de Grasse
Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis) :
Cette chauve souris de grande envergure gîte
principalement dans les fi ssures des hautes
falaises. Elle chasse en altitude souvent a l’aplomb
des falaises et des villages. Cette espèce n’hiberne
pas.
Barbastelle d’Europe (Barbas-tella barbastellus
: C’est une espèce de chauve souris (envergure
24-28 cm) spécialisée aux faibles capacités
d’adaptation. Elle préfère les forêts mixtes
ou matures et évite les espaces ouverts et
urbanisés. Elle chasse en lisière ou en bordure des
couloirs forestiers. Elle hiberne dans les tunnels
désaff ectés, grottes, fi ssures… les mises à bas
sont préférentiellement les bâtiments (agricoles,
maisons) ou des cavités (troncs, fi ssures).
Poissons :
Grande Alose ou Alose feinte (Alosa alosa ou
Alosa fallax fallax) : C’est un poisson qui vit en
alternance entre la mer et les cours d’eau douce.
Sa longueur est rarement supérieure à 25 cm. Les
adultes remontent les cours d’eau où ils sont nés
pour se reproduire. La reproduction a lieu de mai
à juin suivant les espèces. Sa répartition sur le site
est mal connue.
Barbeau méridionnal (Barbus meridionalis)
: cette espèce fl uviatile qui est présente sur
une zone limitée du pourtour méditerranéen
mesure environ 25 cm. Il préfère les eaux fraîches
et bien oxygénées. La reproduction s’eff ectue
entre mai et juillet. Il est résistant aux assecs
partiels. Il est présent sur tout le site N2000, plus
particulièrement en aval du Saut du Loup. Il
représente 15% du peuplement.
Blageon (Leuciscus souffi a) : D’une taille à
l’âge adulte variant entre 9 cm (males) et 16
cm femelles), il aff ectionne les eaux claires et
courantes avec substrat pierreux ou graveleux.
Cette espèce grégaire se reproduit de mars à mai.
Les taux de fécondité sont faibles. C’est une espèce
indicatrice des zones à ombre et de leurs états de
fonctionnalité. Il se situe dans la moitié inférieure
du Loup où les densités sont faibles. Il représente
10 à 15% du peuplement.
Ecrevisse à pieds blancs (Aus-tropotamus
pallipès lereboul-let) : Elle ressemble à un petit
homard de couleur vert bronze à gris et une
face ventrale blanche. Elle a besoin de cours
d’eau à courant rapide où l’eau doit être claire
et d’excellente qualité. La végétation rivulaire
ou aquatique joue un rôle important contre la
prédation. Cette espèce nocturne, omnivore se
reproduit en automne. A avoir totalement disparu,
elle a réapparu en 1988. Depuis le niveau de
population reste très faible. Cette espèce est un
très bon bio indicateur.
Pratique de l’escalade
Purge des falaises
Gestion forestière
inadaptée
Manque de données
Perturbation croissante
des juvéniles et
dégradation des
zones d’alimentation
par piétine-ment.
Prélèvements d’eau
trop importants
Perturbation du mode
de vie des adultes
(aménagements,
baignades…)
Dégradation des zones
d’alimentation par
piétinement
Prélèvements d’eau
trop importants
Destruction du couvert
végétal
Prélèvements d’eau
trop importants
Localiser les falaises
fréquentées par l’espèce
afi n d’en gérer et/ou
limiter l’usage.
Le maintien dépend
essentiellement du
mode de gestion
forestière adoptée
Améliorer les
connaissances sur
la répartition et les
eff ectifs et déterminer
l’espèce présente dans
le site.
Eviter le piétinement
des zones de frayère
Maintenir la diversité
des fonds
Limiter la fréquentation
touristique
Sensibilisation du public
Améliorer la qualité des
rejets domestiques et
industriels
Equipement ou
réduction des seuils
Continuité de la
ripisylve et de la bande
enherbée
Maintenir la qualité
physico chimique des
eaux et un débit mini
Protéger l’habitat et la
qualité de l’eau
Proscrire l’introduction
d’écrevisses exotiques
Protection accrue des
biotopes fréquentés par
l’espèce.
Ma
torr
als
arb
ore
sc
en
ts à
jun
ipe
rus
L’habitat recouvre un
ensemble varié de
végétations arbustives.
Les peuplements sont
de densité variable
suivant les espèces et
les habitats qui vont
d’invidus épars jusqu’à
des boisements denses.
Matorrals arborescents à
Laurus nobilis. Ces formations se
rencontrent à proximité des cours
d’eau, souvent en fond de vallon. Il
peut être présent dans les strates
arbustives des forêts où il forme
des fourrés denses.
Débroussaillage
intégral de la
strate arbustive.
Le mitage
urbain est un
facteur de
dégradation.
Décharges
sauvages.
Pe
lou
se
s c
alc
ico
les
sè
ch
es
et
ste
pp
es
Ce sont des
communautés
pionnières
xérothermophiles
ouvertes qui se
développent sur des
sols calcaires. Les
contraintes écologiques
sont extrêmes avec
des substrats calcaires
affleurants, des sols
squelettiques, des
déficits hydriques…
Pelouses pionnières des dalles
calcaires. Ce sont des pelouses
rases, écorchées peu recouvrante.
Forte représentativité de la strate
des mousses et des lichens. La
diversité floristique est importante
avec un pic de floraison printanier.
La quantité des précipitations
entraîne des grandes variabilités
physionomiques.
Pelouses à thérophytes
méditerranéenne. Ce sont des
pelouses endémiques du 06 qui
offrent une grande diversité
floristique. Ces pelouses présentent
un faible recouvrement (70 et
95%) avec un important nombre
d’espèces annuelles. L’absence de
pâturage fait tendre le milieu vers
une évolution de type garrigue.
Réduction de la
pression liée au
pâturage.
Fermeture du
milieu
Surpâturage
Mitage urbain
Ma
rais
, to
urb
ière
s e
t s
ou
rce
s
Sources pétrifiantes avec
formation de travertins. Les
dépôts de tufs calcaires ou
travertins forment une roche
très compacte qui présente un
développement optimal dans
les stations protégées du soleil
avec une alimentation en eau
pratiquement constante. Ces
formations de tufs associées aux
cascades sont souvent d’un grand
intérêt esthétique. Cet habitat
est rare dans le site et en région
méditerranéenne.
Assèchement
Réduction
du couvert
forestier
Randonnées
aquatiques et
canyoning
Fo
rêts
all
uv
iale
s à
Aln
us
glu
tin
os
a e
t F
rax
inu
s
ex
ce
lsio
r
Ces forêts occupent
le lit majeur des cours
d’eau, recouvert en
général d’alluvion
récentes et soumis à
des crues régulières.
On les retrouve aussi
en situation de stations
humides (remontée de
la nappe, en bordure
de sources ou de
suintements).
Ostryaie à mélique à une fleur
des vallons encais-sés du . La
végétation forestière riveraine est
représentée par un peu-plement
particulièrement original dominé
par le charme-houblon. Le cours
inférieur du Loup, étroit et en
situation confiné, est favorable
à cet habitat remarquable qui se
ren-contre entre Villeneuve et Bar
sur Loup. L’état de conservation
est moyen, en raison de leur
accessibi-lité directe qui les expose
à diverses perturbations.
Forte
fréquentation
liée au Parc
Naturel
Départemental
des berges du
Loup
Aménagements
dans le lit
majeur
Importation
d’espèces
exotiques
LE RÉSEAU NATURA 2000 MILIEU TERRESTRE
LES OUTILS DE PROTECTION ET DE GESTION DE LA BIODIVERSITÉ
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
107SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENTZ
on
e Description Principaux habitat d’inté-
rêt communautaire
Décomposition de
l’habitat
Menaces Habitat prioritaire Espèces d’intérêt
communautaire
Objectifs généraux
et orientations de
gestion
Ba
ie e
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ap
d’A
nti
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s, G
olf
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ua
n l
es
pin
s, I
les
de
Lé
-rin
s
C’est un site côtier très
intéressant qui conju-
gue falaises, yeuseraies
climaciques (chênaies
vertes ayant atteint
un stade ultime de
développement qui reste
en équilibre) et herbiers
marins. Les milieux
halophiles (milieux à
salinité extrême) sont
bien représentés. On
note la présence de
nombreuses espèces
rares. L’ensemble
présente une mosaïque
de milieux naturels
plutôt bien conservés.
Ré
cifs
Partie du littoral qui
correspond à des substrats
durs. L’action érosive des
vagues, conjuguée à celle des
organismes vivants modèle
un tracé qui off re une forte
variabilité topographique.
Ces milieux forment des
biotopes qui permettent
l’installation d’une mosaïque
de milieux extrêmement
variés. C’est la présence et la
distribution de diff érentes
espèces d’algues réparties
verticalement qui constitue
d’importants revêtements
et qui servent d’abris, de
sources d’alimentation et
de supports. C’est le facteur
lumière qui conditionne cette
distribution. Des étages,
bien défi nis biologiquement,
traduisent les conditions
de vie.
Etages présents :
La roche suppralittorale
se situe au dessus du
niveau de la mer, elle est
humectée par les embruns
et les vagues.
La roche médiolittorale où
les potentialités du milieu
sont conditionnées par la
fréquence des immersions.
La roche infralittorale à
algues photophiles où
la limite inférieure dans
les zones très claires
peut at-teindre – 40
mètres. Cet habitat est
certainement le plus riche
et le plus diversi-fi é de
tous. Il comprend plusieurs
centaines d’espèces. Le
réseau trophique est très
complexe et est ouvert
sur de nombreux autres
habitats.
Le Coralligène est
caractérisé par la
combinaison de nombreux
facteurs (lumière,
hydrodynamisme,
température…). Les
profondeurs moyennes
s’échelonnent entre – 40
et – 90 mètres lorsque
les eaux sont très claires.
C’est la dynamique
bioconstruction/
biodestruction qui
conditionne la dynamique
de cet étage. La richesse
et la diversité du couple
faune/fl ore en font un
des habitats ayant la plus
haute valeur écologique de
Méditerranée.
Pollution des eaux de
surface.
He
rbie
rs m
ari
ns
de
Po
sid
on
ies
Ces herbiers consti-tuent
l’un des principaux
climax marins
méditerranéens marins.
C’est un écosystème très
productif, véritable oasis
de vie :
Importance de sa
production primaire
Richesse et diversité de
sa faune et de sa fl ore.
Participation au maintien
des équilibres des rivages,
exportation de matières
organiques vers d’autres
écosystèmes
Rôle de frayères et de
nurseries
-Paysages sous marins
de très haute qualité
esthétique.
Il se révèle être un
excellent indicateur
de la qualité du milieu
marin. Cet habitat
est aujourd’hui
gravement dégradé par
l’anthropisation et on
assiste à un fort recul de
l’herbier.
Espèces prioritaires ou pas de
l’Annexe II :
Tortue caouanne (Caretta
caretta)
Elle a été récemment retirée
de la liste. La France ne
compte ni site de ponte
ni de nourrissage, bien
que des individus soient
régulièrement signalés.
Ecaille chinée (Euplagia qua-
dripunctaria)
Ce lépidoptère fréquente un
grand nombre de milieux.
Cette espèce ne nécessite pas
la mise en œuvre de mesures
de gestion.
Grand dauphin (Tursiops
truncatus)
Il est classé parmi les cétacés
de petite taille (max : 3.5
mètres, pour 300 kg). Ils
occupent des zones marines
assez ouvertes et des
baies fermées. Son mode
de vie très côtier et son
alimentation composée de
poissons, recherchés par
les pêcheurs, en font un
concurrent direct, ce qui se
traduit par des destructions
volontaires d’individus. Les
engins de pêche provoquent
aussi des mortalités directes
importantes. L’épandage
d’effl uents pollués provoque
une accumulation toxique
importante pour ce prédateur
situé en bout de chaîne
alimentaire. L’urbanisation
du littoral et l’augmentation
des activités nautiques
entraînent la rupture de
liens interindividuels qui
fragmentent les aires de
répartition.
Grand capricorne (Cerambyx
cerdo)
Cet insecte dont la taille
varie de 2 à 6 cm, bien
qu’une forte régression ait
été enregistrée dans le Nord
de l’Europe, est une espèce
commune dans le Sud. Son
maintien est principalement
lié à la conservation des
vieux chênes sénescents.
Le maintien d’îlots d’arbres
anciens dans la gestion
sylvicole est indispensable.
Espèces inscrites à l’Annexe IV
Petit Rorqual (Balaenoptera
acutorostrata),
Rorqual commun (Balaenop-
tera physalus),
Dauphin commun (Delphinus
delphis),
Dauphin de Risso (Grampus
griseus),
Dauphin bleu et blanc (Ste-
nella coeruleoalba)…
Maintenir les habitats d’intérêt
communautaire dans un état
de conservation favorable.
Maintenir les diff érents types
d’habitats sur des superfi cies
suffi santes.
Permettre le maintien
ou l’apparition de stades
d’évolution végétale diff érents
(mosaïque de faciès).
Contrôler les pollutions
urbaines (mise aux normes
des STEP).
Maîtriser la sur fréquentation.
Maîtriser l’urbanisation.
Maintenir et améliorer la
qualité des eaux marines.
Assurer le maintien des
populations d’espèces marines
(adatation des prélèvements).
Préserver et assurer une
bonne gestion de l’herbier de
Posidonie.
MES par altération de
la photosynthèse et
colmatage des micros
cavités qui élimine la
faune cryptique.
Pollution de l’eau et MES
qui entraînent une forte
diminution de la richesse
spécifi que.
La pêche non contrôlée
qui modifi e des
peuplements.
La multiplication des
mouillages.
L’hyperfréquentation.
Sables vaseux de mode
calme C’est un habitat situé
dans les criques protégées
où peut s’eff ectuer une
sédimentation fi ne. Sa
profondeur n’excède pas
trois mètres. Les variabilités
du milieu sont très fortes
avec de grands écarts
de température, des
phénomènes de dessalure.
L’habitat est donc
fortement infl uencé par les
conditions de milieu.
Eutrophisation
Accumulation de
polluants et de détritus
Ba
ies
pe
u p
rofo
nd
es
C’est un habitat qui se
trouve à l’abri des houles
et des vagues, les courants
sont très faibles. Le faible
hydrodynamisme ne permet
pas le brassage des eaux et
il existe une grande stabilité
thermique verticale. Cet
habitat est sous l’infl uence
des apports de nutriments
et de polluants venant des
bassins versants.
Ba
ncs
de
sa
ble
Cet habitat correspond à des
zones ouvertes soumises à
fort hydrodynamisme où la
profondeur d’eau dépasse
rarement 20 mètres. En
Méditerranée, ils peuvent
prendre diff érents aspects.
Les sables fi ns de haut niveau sont bancs de
sable immergés jusqu’à environ 2.5 à 3 mètres. Ils
correspondent à la zone d’hydrodynamisme maximum.
Cet habitat participe au maintien de l’équilibre des
plages. C’est une zone de nourrissage des juvéniles
de poissons plats avec un nombre important de
mollusques.
Les sables fi ns bien calibrés sont des étendues de
sable qui débutent de -2.5 mètres à – 25 mètres. Ils
participent à l’équilibre des plages et sont des zones de
gagnage des poissons plats.
Les sables grossiers sous infl uence des courants de fond
sont un habitat fréquent dans les passes et dans les
intermattes. Il présente de nombreuses anfractuosités
qui sont des refuges pour la meïofaune.
Etangs et marais salés (Iles de
Lérins),
Communautés de falaises
maritimes méditerranéennes,
Forêts méditerranéennes…
LES OUTILS DE PROTECTION ET DE GESTION DE LA BIODIVERSITÉ
LE RÉSEAU NATURA 2000 MILIEU MARIN
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
108
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
La dynamique d’enfrichement menace de nombreux habitats ou
espèces d’intérêt communautaire qui correspondent à des milieux
favorisés par les activités humaines.
La pression pastorale inégalement répartie et des brûlages impor-
tants non suivis d’eff ets ne parviennent pas à endiguer la ferme-
ture des espaces.
L’augmentation massive de la fréquentation et le changement des
modes de fréquentation ont des impacts forts sur
- le dérangement des espèces
- le tassement du sol
- la disparition de la végétation
La gestion forestière ne permet pas le maintien des îlots matures.
Diminution de pression agropastorale et forestière,
Destruction de la ripisylve,
La suppression des îlots de forêts matures,
Piétinement dans le milieu aquatique,
Piétinement et destruction des habitats,
Dérangement de la faune sauvage,
Prélèvement d’espèces rares et menacées,
Surfréquentation ponctuelle (aménagements touristiques…).
L’extension de l’urbanisation réduit progressivement les habitats.
La surfréquentation et extension des aménagements de loisirs
réduisent la productivité des milieux.
L’aménagement du littoral est la première cause d’atteinte à la
biodiversité.
L’importance de l’occupation des petits fonds est extrêmement
préjudiciable à de nombreuses espèces.
Introduction d’espèces envahissante. L’apparition de la Caulerpa
Taxifolia est un facteur d’appauvrissement du milieu du fait de
son homogénéisation.
Les mouillages forains constituent une des causes majeures de
la régression de l’herbier (impacts directs et indirects des ancres,
rejets d’eau usées…).
Les nombreux fl ux polluants (STEP, activités portuaires, le
ruissellement urbain…) viennent impacter le milieu.
Forte pression de pêche dans les espaces nurseries.
Surfréquentation de certains récifs.
Les facteurs d’accessibilité sont à l’origine du maintien de la
qualité environnementale de la CASA. En eff et, pour le milieu
terrestre, ce sont les parties du territoire les moins directement
accessibles qui sont les plus porteuses de biodiversité. Pour le
milieu marin, jusqu’à récemment, c’est la faible utilisation du
milieu (fi lière pêche peu développée, tourisme principalement
balnéaire) qui lui permet de présenter encore de fortes
potentialités en matière de qualité d’habitat.
L’analyse du contenu des périmètres environnementaux souligne à de multiples
reprises plusieurs constats essentiels liés à la gestion des espaces naturels.
Pour le milieu terrestre
Généralement
� Les milieux les plus riches sont le support de dynamiques naturelles ou
anthropiques récurrentes (pâturage, espace de divagation,…).
� Pour les plateaux, on enregistre une nette réduction de l’utilisation du
milieu à des fi ns productives au profi t d’une surfréquentation récréative.
La mutation d’usage est extrêmement défavorable au milieu naturel,
puisque simultanément, la réduction constatée des superfi cies porteuses
de biodiversité enregistre une concentration d’activités récréatives où le
milieu naturel devient un simple support d’activités de plein air.
� Pour les espaces collinaires (le Moyen-Pays), la pression de l’urbanisation et
les aménagements réduisent la surface des habitats. De plus, sur certains
espaces naturels viennent se superposer des périmètres d’espaces récréatifs
(parcs départementaux, aménagements touristiques…) qui ne permettent
pas la gestion et la préservation nécessaire à ce type de milieu.
Plus particulièrement
� Même si l’analyse des inventaires ZNIEFF 1re et 2e génération ne permet
pas de souligner une réduction de la biodiversité en termes de nombre
d’espèces présentes (grilles d’analyse diff érentes) et même si le nombre
de périmètres environnementaux a augmenté, on voit déjà apparaître en
fi ligrane la double condition nécessaire à leur maintien :
� Garantir à la fois les superfi cies suffi santes et les dynamiques qui ont permis
l’apparition de ces milieux particuliers, car la seule mise sous cloche des
espaces concernés pourrait entraîner à terme une homogénéisation des
milieux du fait de la simple expression des dynamiques naturelles.
LES IMPACTS PERCEPTIBLES
LES IMPACTS SUR LES ESPACES NATURELS
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
109SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
Pour le milieu marin
Généralement
C’est la multiplication simultanée et la montée en puissance de l’interaction
des facteurs dégradants, aux conséquences à long terme, qui aujourd’hui
commencent à être perceptible dans les paysages et les milieux sous
marins, avec notamment :
� le nombre d’embarcations motorisées qui ne cessent de croître (nombre
des mouillages, les macro déchets et les rejets polluants en hausse
importante) et avec elles, un dérangement incessant du milieu.
� une espèce invasive qui colonise de nombreux fonds grâce à la
multiplication des usagers.
� des rejets de STEP et des émissaires qui, malgré les précautions prises,
pourraient impacter plus fortement que prévues le milieu.
Plus particulièrement
Là aussi, les analyses simultanées des diff érents périmètres
environnementaux ne soulignent pas directement une diminution
signifi cative de la biodiversité. Mais, on remarque tout de même que
le pSIC Natura 2000 ne reprend pas dans son périmètre la ZNIEFF des
Fourmigues qui est (était ?) un site possédant une architecture et des
paysages remarquables mais où la richesse faunistique et fl oristique n’est
plus à la hauteur du milieu observé.
A ce jour, l’addition de ces éléments posent pour la CASA un certain nombre
de problèmes concernant la gestion environnementale des espaces
naturels à long terme. La qualité initiale des sites et les premières mesures de
protection de l’environnement sont venues masquer des problématiques
transversales qui laissent transparaître un constat relativement alarmant.
ENJEUX
� Pour le milieu terrestre, les deux principaux facteurs discriminants sont
la surfréquentation des espaces patrimoniaux et la consommation
d’espace. Aujourd’hui, l’engouement des visiteurs pour ces secteurs
s’explique par le fait que les espaces naturels sont devenus des
espaces récréatifs.
� Pour préserver ces espaces sensibles, il serait nécessaire d’identifi er
et de mettre en valeur des espaces récréatifs nouveaux dans des
secteurs peu productifs en termes de biodiversité. Ces espaces
viseront à absorber et à canaliser une partie du public qui est avant
tout à la recherche d’espaces de loisirs. Pour renforcer leur attractivité,
un mail de cheminements piéton pourrait relier les espaces récréatifs.
Cet axe vert pourrait aussi permettre de désenclaver d’autres espaces
naturels patrimoniaux. Les derniers secteurs identifi és ZNIEFF (en
dehors des parcs départementaux et des arrêtés de biotope), sans
aucune mesure de protection, pourraient eux aussi bénéfi cier dans
un premier temps d’un espace tampon périphérique de protection
qui serait le pendant du périmètre d’étude des PLU.
� Pour le milieu marin, on peut noter des surfréquentations ponctuelles
et une absence de gestion des bateaux de plaisance. La mise en place
d’aires protégées et conjointement l’installation de zones de corps
morts seraient les premières mesures préventives à mettre en place
pour atténuer durablement les impacts de la plaisance au sens large.
� Concernant les rejets des stations d’épuration (STEP), peu de données
existent sur l’impact des effl uents. Une étude bibliographique
permettrait d’en évaluer les éventuelles retombées. Concernant les
rejets portuaires, il faudrait étendre la démarche de «Ports propres
en PACA», déjà initiée par le port Vauban (à Antibes), le Vieux port et
port Camille Rayon (à Vallauris Golfe Juan), à l’ensemble des ports de
plaisance.
LES IMPACTS SUR LES ESPACES NATURELS
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
110
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LES ESPACES RÉCRÉATIFS
CONSTATSTerre
� La mobilité urbaine remet en question les anciens modèles d’organisation
rationnelle des territoires et des relations sociales qui s’y sont développées.
L’urbanisation, qui s’eff ectue sur un mode indiff érencié de l’espace, à
tendance à gommer les spécifi cités géographiques, socio-économiques
et environnementales des espaces périphériques. La monofonctionnalité
dominante induit une perte de lisibilité et de qualité environnementale
des espaces périurbains.
� L’absence de stratégie globale susceptible d’assurer l’intégration des
diff érents domaines et paramètres constitutifs du territoire a produit un
damier de zones fl oues qui s’entrecroisent avec des zones d’activités et
des quartiers d’habitation. Cette situation transforme les anciens espaces
de campagne, situés en frange de l’urbanisation, en espaces d’attente
sans limites défi nies. Ces territoires répondaient en partie à l’énorme
demande d’une population urbaine qui aspire à se retrouver et à se
détendre dans des espaces récréatifs.
� Cette déqualifi cation spatiale a reporté cette fréquentation de proximité
sur de nouveaux territoires attractifs : les espaces «naturels». Ils sont
devenus des espaces récréatifs, des lieux d’évasion et de défoulement
pour une population majoritairement urbaine, de même que l’espace
paysan a laissé la place à l’espace urbain. Pour la majorité de ces nouveaux
utilisateurs, les espaces «naturels» sont perçus comme de vastes étendues
LES ESPACES RÉCRÉATIFS EXISTANTS ET LES PARCS DÉPARTEMENTAUX
Le territoire de la CASA off re une diversité extraordinaire de
sites capables d’accueillir des espaces récréatifs. La présence
conjointe de la mer et de la montagne est une richesse
unique. Alors que la majorité des territoires est à la recherche
de points forts ou d’éléments à valoriser, la CASA, sans
doute à cause de la surabondance de richesses naturelles et
d’atouts, valorise insuffi samment son patrimoine et exploite
une part infi me de ses potentialités.
La valorisation de ses espaces récréatifs peut être une
approche transversale de la gestion du territoire.
Pour en permettre une approche synthétique, un découpage
terre-mer a été eff ectué.
où se pratiquent de nombreuses activités de pleine nature (sportives ou
récréatives).
� Les espaces «naturels» terrestres de la CASA (principalement les
plateaux de Caussols et de Saint-Barnabé) sur lesquels s’est reportée
cette forte fréquentation apparaissent, de par leurs caractéristiques
environnementales, comme «purs et vierges». Pour les utilisateurs, ils sont
deconnectés de tous fondements culturels, sociaux, environnementaux,
économiques et de toutes contraintes de gestion.
Mer
� L’attractivité, principalement estivale, de la façade littorale est extrêmement
importante. Cet espace est convoité conjointement par les habitants
de la Ville-Pays et les nombreux touristes. Ce sont surtout des activités
balnéaires qui sont pratiquées. La fréquentation sur les plages pourrait
rassembler de 200 à 800 personnes par 100 mètres de plage.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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111SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
ENJEUX
� Garantir aux espaces naturels le maintien de leur qualité
environnementale et de leur niveau sanitaire (eaux) en engageant
une politique rigoureuse de gestion de la fréquentation.
� Continuer à jouer la complémentarité entre les diff érents espaces de
la CASA en permettant l’accueil des habitants de la Ville-pays, dans
les espaces de montagne, au sein d’équipements dimensionnés à
l’échelle du site (Gourdon est un exemple intéressant à suivre et à
développer).
� Réduire la pression sur les espaces naturels en favorisant la mixité des
fonctions au sein des espaces urbanisés périurbains en développant
ponctuellement des espaces publics récréatifs qui mettraient en
avant la dimension sociale et conviviale.
� Connecter ces derniers avec les espaces résidentiels au moyen
d’itinéraires favorisant les modes doux.
Pour la mer, la bande littorale et surtout le cordon de plage qui est à la fois
un espace récréatif et aussi une destination touristique mature, il faudra
permettre à ce secteur composé de 2 pôles principaux (Golfe-Juan, Juan-
les-Pins et la Baie des Anges) de demeurer une destination touristique
balnéaire majeure des Alpes-Maritimes en orientant progressivement
l’off re vers du qualitatif.
LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DE CE CONSTAT
Terre
� Principalement les plateaux de Caussols et de Saint-Barnabé sont devenus
très attractifs pour les visiteurs. Autrefois réservés aux ruraux ou aux
initiés (naturalistes ou scientifi ques), ils sont aujourd’hui ouverts à un très
large public aux motivations très diverses. Ils deviennent des lieux d’une
nouvelle forme de consommation. L’analyse déplacement du diagnostic
du SCOT souligne ce constat en mettant en avant l’importance des
déplacements loisirs dans le périmètre de la CASA. La simple observation
sur site renforce ce constat : un nombre important de véhicules transite
entre la bande littorale et les plateaux. La multiplication du nombre de
visiteurs et l’augmentation de la fréquence des visites traduisent un
défi cit en espaces récréatifs dans le reste du périmètre de la CASA.
� Les temps de visite passés sur le site sont courts. Les fréquentations
maximales sont concentrées le dimanche et les jours fériés et sur les
périodes automnales et printanières. Ces deux éléments confortent la
présence d’une fréquentation composée de visiteurs appartenant à la
bande littorale et aux espaces collinaires.
� L’origine des visiteurs dont environ 50% appartient aux espaces collinaires
du moyen pays met en exergue l’accessibilité réduite des espaces de
campagne ou des espaces naturels qui subsistent intersticiellement
entre les zones urbanisées de la bande collinaire. Aujourd’hui, la
monofonctionnalité affi rmée des espaces résidentiels et la spécialisation
des espaces bloquent et verrouillent des pans entiers du territoire CASA.
L’urbanisation pavillonnaire actuelle prive les populations résidentes
des anciens espaces de campagne qui servaient de support aux
promenades familiales. Cette forme d’occupation de l’espace contraint
les habitants de la «ville-pays» à utiliser leur véhicule afi n de s’éloigner
des espaces résidentiels (monofonctionnels) pour accéder aux espaces
naturels (récréatifs).
� La fréquentation importante de certains espaces récréatifs (Gourdon et
son parc aménagé) souligne que la carence ne porte pas sur la présence
de verdure ou de nature, mais sur la dimension sociale et conviviale des
espaces récréatifs.
� Les Parcs Naturels Départementaux par la pression de l’urbanisation
deviennent de moins en moins naturels dans leur fonctionnement. La
proximité immédiate avec des zones urbanisées denses les transforme
progressivement en parc urbain. Les tendances en matière de
fréquentation viennent confi rmer ces constats (saturation régulière
des parcs les plus enclavés dans les tissus urbains, manifestations de
déviance de plus en plus fréquente…). Une grande partie des visiteurs
souhaiterait une lisibilité plus accentuée des possibilités de promenade
off ertes au sein de ces espaces. Ces diff érents éléments accentuent le
basculement qui s’opère dans les besoins et les utilisations de l’espace :
moins de naturalité, pour plus de convivialité.
MER
Les importants embouteillages qui caractérisent l’heure de la sortie des
plages, sont un des signaux de l’engouement du public pour les plages.
La diff érence fondamentale entre espace mer et espace terre est que le
visiteur ou le touriste est captif dans sa destination et que les espaces
naturels, pour la majorité d’entre eux sont inaccessibles.
LES ESPACES RÉCRÉATIFS
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
112
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ou partiellement le déclenchement d’une catastrophe ou d’un incident
naturel.
� Risque incendie : l’arboriculture, avec des espèces peu combustibles,
peut venir constituer des barrières pare feu. L’agropastoralisme en
sous bois est une réponse complémentaire à la problématique du
débroussaillement.
� Risque inondation : les terres agricoles situées dans les lits majeurs
des cours d’eau sont d’excellentes zones d’épandage des crues. Les
terrains agricoles, d’une manière générale, réduisent effi cacement les
coeffi cients d’imperméabilisation des sols.
� Risques mouvements de terrains : la construction de restanques en
contrebas des zones de chute de blocs permet de réduire spatialement
les zones potentiellement impactées par ce risque.
ENJEUX
Le rôle de l’agriculture dans la protection des paysages et dans la
préservation de l’environnement n’est plus à démontrer. L’agriculture a
façonné le paysage de la CASA, elle gère effi cacement de vastes territoires,
et préserve les paysages. Le SCOT doit identifi er et pérenniser les secteurs
agricoles exploités (qui sont aujourd’hui de faibles superfi cies) et aussi des
espaces agricoles potentiels. Pour les espaces agricoles en zones urbaines
des incitations réglementaires pourraient être défi nies.
L’AGRICULTURE
LES ESPACES AGRICOLES
Le rôle de l’agriculture dans la préservation de l’environnement
L’agriculture occupe un rôle prédominant dans la préservation de
l’environnement. Même si le graphique souligne des eff ets négatifs
de l’agriculture dans les habitats naturels, elle peut dans le cas d’une
agriculture extensive permettre de tamponner les eff ets de l’urbanisation,
qui eux sont redoutables. Les principaux facteurs positifs sont de :
� Limiter l’extension urbaine et donc en réduire ces impacts négatifs,
� Tamponner les nuisances urbaines qui sont des facteurs de
dysfonctionnement du milieu naturel (bruit réduit, pollution…),
� Créer des lisières à l’orée des bois qui sont des zones où les chaînes
trophiques sont assez complètes,
� Permettre par l’intermédiaire des haies, la circulation des animaux tout
en réduisant les eff ets de la prédation,
� Réduire les eff ets de la fragmentation en maintenant des corridors (les
haies) entre les diff érents isolats naturels,
� Faire perdurer un territoire mosaïque (par la rotation des cultures, labours,
prairies…) qui est le gage d’une biodiversité accrue. Les territoires les
plus riches sont les secteurs où les dynamiques végétales sont les plus
actives (espaces de pâturage, lit majeur des cours d’eau …),
� Éviter la fermeture des milieux et donc l’homogénéisation stérilisante
des paysages.
L’agriculture peut jouer un rôle prépondérant en matière de gestion des
risques naturels. Une politique agricole ciblée peut enrayer totalement
Le périmètre d’appellation d’origine contrôlée
A l’exception des communes de Courmes et de Caussols,
toutes les communes de l’aire du présent SCOT sont
incluses dans le périmètre de l’appellation d’origine
contrôlée « Olive de Nice ».
Chambre d’Agriculture, 2005.
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113SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
LES PARCS NATURELS
LES PARCS NATURELS DÉPARTEMENTAUX
LE PROJET DE PARC NATUREL RÉGIONAL PRÉALPES D’AZUR
� Parcs de la Valmasque et de la Brague
Autour du site de Sophia Antipolis, installés dans un environnement naturel
préservé, les parcs départementaux de la Valmasque et de la Brague constituent
une véritable couronne verte.
Le parc de la Valmasque développe ses 450 hectares sur les communes de
Valbonne et Mougins, et se divise en 3 secteurs : le Fugueiret (135 ha au Sud-
Est), Fontmerle (140 ha à l’Ouest) et le Carton (175 ha au Nord-Ouest).
Le parc est composé de trois collines boisées alternant avec des vallons
aux formes douces qui s’étendent entre les petits affl uents de la Brague, la
Valmasque et la Bouillide.
Le parc de la Brague s’étend sur 633 hectares au Nord et à l’Ouest de la
technopole de Sophia Antipolis, sur les communes de Valbonne et de Biot.
Situé sur un plateau calcaire entaillé de vallons à 6 kilomètres de la mer, ce parc
présente une altitude variant de 40 à 245 mètres.
� Parc de Vaugrenier
Ce parc naturel départemental, situé à 17 km de Nice et 5 km d’Antibes, déploie
ses 100 hectares sur la commune de Villeneuve-Loubet.
A proximité de la mer et des plus importantes cités et voies de communication
de la zone littorale, le parc constitue une véritable coupure d’urbanisation qui
présente encore une certaine richesse écologique.
En eff et, il comporte un étang naturel d’eau douce unique dans les Alpes-
Maritimes qui constitue un biotope exceptionnel.
� Parc des Rives du Loup
Entre plaine et canyon, le parc des Rives du Loup s’étend sur 32 hectares,
répartis sur les communes de Villeneuve-Loubet et de la Colle-sur-Loup. Le
Loup, petit fl euve côtier, prend sa source dans les Préalpes de Grasse. Il chemine
depuis les hauts plateaux calcaires jusqu’à la mer à travers des gorges sauvages
et fraîches.
Situé sur la partie basse du fl euve, le parc départemental est composé de
deux grandes entités paysagères. En amont, les falaises la Luona dévoilent un
paysage escarpé entre plages de galets, gorges abruptes et plateaux calcaires
En aval, la vallée s’élargit et les alluvions récentes sont propices au développement
d’une forêt mixte.
� Le projet de Parc Naturel Régional Préalpes d’Azur
Le périmètre concerne 45 communes des Alpes-Maritimes, dont 3 sont
inclues dans le territoire CASA (Gourdon, Caussols et Tourrettes-sur-Loup).
Le PNR est un outil opérationnel qui permettra d’engager des démarches de
développement durable. Le diagnostic préalable réalisé souligne :
Un territoire caractérisé par :
� L’homogénéité du territoire, sa cohérence paysagère et géologique.
� Sa grande richesse naturelle avec de nombreux zonages environnementaux
préexistants et de nombreux habitats naturels préservés.
� L’importance du patrimoine historique et culturel.
� Une agriculture porteuse de potentialités économiques fortes.
Donc :
� Ces atouts permettront de développer des activités touristiques
respectueuses du territoire.
� Dans ce cadre, le PNR, peut soutenir et animer un tissu économique
porteur de nouvelles opportunités.
Dans ce cadre, le PNR pourra aussi :
� Faciliter la mise en place d’une logique territoriale propre qui soulignera
les complémentarités entre zones urbaines et zones rurales.
� Promouvoir des nouveaux modes de gestion des espaces naturels,
aujourd’hui, sujets à la surfréquentation.
� Etre un véritable outil de projet bénéfi ciant d’un portage politique fort.
I LE DIAGNOSTIC
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
I I - 1 La présentation du territoire / 69 Le territoire SCOT / 70 La climatologie / 71 La géologie / 72 La zone marine / 73 Les bassins versants / 75 L’hydrologie et l’hydrographie / 76
II - 2 Le paysage et le patrimoine / 79 Le paysage / 81 Le patrimoine / 94
II - 3 Les espaces non ou peu urbanisés / 99 Les espaces naturels / 100 Les outils de protection et de gestion de la biodiversité / 102 Les impacts sur les espaces naturels / 108 Les espaces récréatifs / 110 L’agriculture / 112 Les parcs naturels / 113
II - 4 Les pressions sur l’environnement / 115 L’air et l’énergie / 116 Les déchets / 117 La consommation d’espace naturel / 119 L’assainissement / 121
II - 5 Les ressources naturelles / 123 La qualité des eaux / 124
L’eau / 126Les ressources minérales / 129
II - 6 Les risques et les nuisances / 131 Les risques naturels / 132 Le bruit / 135
II - 7 Les caractéristiques des zones suceptibles d’être touchées / 137 de manière notable par le SCOT
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
RAPPORT DE PRÉSENTATION11
115Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
116
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
L’AIR ET L’ÉNERGIE
LES STATIONS DE MESURE FIXES ATMOPACA
DANS LES ALPESMARITIMESL’évolution de la qualité de l’airLe bilan 2005 des indices ATMO
� Les eff ets de la pollution atmosphérique
La pollution atmosphérique peut être à l’origine de l’apparition de gênes
respiratoires, toux, maux de tête, irritation des yeux. Elle peut entraîner des
crises d’asthmes et réduire la capacité respiratoire chez les enfants. Les eff ets
de la pollution sur la santé dépendent principalement des doses de polluants
assimilées par l’organisme. Une étude épidémiologique a été menée en 1997-
1998 et 1999-2001 dans 9 villes françaises (Bordeaux, le Havre, Lille, Lyon,
Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg, Toulouse). Elle a pour objectif d’établir les
liens de causalité entre des indicateurs de pollution atmosphérique et des
indicateurs de santé. Les résultats permettent d’affi rmer l’existence d’une
association entre la pollution atmosphérique urbaine et la mortalité.
� Les principaux polluants
Sont pris en compte les produits représentatifs d’une source de pollution
identifi ée, pour lesquels des techniques de mesure existent. Pour chacun, les
toxicités sur la santé ou l’environnement sont connues. Ces composés peuvent
avoir des sources d’origine naturelle. Ils ne deviennent «polluants» que parce
que leur concentration atteint, avec les productions anthropiques (sources
de pollution liées à l’activité humaine), des teneurs trop importantes qui
déséquilibrent l’atmosphère.
� L’indice ATMO
Les sources de pollution atmosphérique sont nombreuses, les plus connus
sont :
� Le dioxyde de souff re SO2 (provenance : chauff age urbain),
� Le dioxyde d’azote NO2 (provenance : 50% transport routier, résidentiel et
tertiaire chauff age urbain…),
� Le monoxyde de carbone (provenance : 30% transport routier, 30%
résidentiel et tertiaire…),
� Les particules en suspension (provenance 10% transport routier…),
� L’ozone O3 polluant secondaire.
Ces cinq polluants permettent de calculer un indice ATMO. Cet indice donne
une information synthétique de la qualité de l’air dans une agglomération.
Les graphiques ne permettent pas de procéder à des comparaisons strictes entre
agglomérations, néanmoins, dans les grandes agglomérations côtières de la
région PACA (Nice, Toulon, Cannes/Grasse/Antibes), l’indice atmosphérique
pour l’année 2005 était particulièrement mauvais. En eff et, pendant plus de 6
mois sur 12, l’indice était qualifi é de moyen à médiocre, l’indice le plus mauvais
étant celui mesuré sur l’ensemble Cannes/Grasse/Antibes (indice moyen à
médiocre + de 200 jours/an). C’est l’ozone qui prioritairement a piloté cet indice
car la production de ce polluant est fortement stimulée par les rayonnements
solaires.
En comparant la situation avec Marseille et Nice, la qualité de l’air sur le secteur
de la CASA est plus mauvaise et se détériore depuis 2002 (relevés antérieurs non
connus). La valeur de l’indice est à mettre en lien avec le niveau de production
d’oxyde d’azote dont la provenance principale est le transport routier. Même si
la production d’ozone n’est seulement inféodée aux seuls déplacements CASA.
L’indice de qualité de vie (fonction se déplacer) vient corroborer ces données en
soulignant la sur-utilisation des véhicules motorisés dans le périmètre CASA.
� Énergie
Les rejets émis soulignent l’importance de l’utilisation des énergies fossiles
dans nos modes de vie quotidiens. L’électricité, dont l’utilisation n’a pas
d’impact immédiat (en terme de pollution atmosphérique ou de déchet) dans
le périmètre CASA, est une énergie largement utilisée. Néanmoins, malgré la
forte demande en électricité, le projet de construction de la ligne haute tension
devant relier Boutre à Carros a été annulé par un arrêt du conseil d’Etat le 10
Juillet 2006.
Les Alpes-Maritimes et la CASA ne possèdent aucune centrale de production,
ce qui les rend pour l’instant, d’un point de vue énergétique, plus dépendantes
que d’autres régions ou départements. Les énergies renouvelables et surtout
l’énergie solaire, qui seraient un moyen de réduire ponctuellement notre
dépendance, sont encore utilisées anecdotiquement dans une région où règne
un ensoleillement exceptionnel.
ENJEUX
� Réduire les émissions polluantes en délimitant sur le territoire une
armature trame verte urbaine qui viendra compléter l’armature agricole et
naturelle. Elle visera à relier les centres vie aux équipements structurants.
� Sensibiliser les habitants de la CASA aux enjeux environnementaux liés à
la sur utilisation de l’automobile (utilisation de biostations…).
� Favoriser les alternatives à l’automobile par le développement de l’off re
en transports collectifs et des modes doux.
� Favoriser les énergies renouvelables à travers les documents d’urbanisme
(intégration des panneaux solaires en toiture, COS incitatif pour les
utilisateurs d’énergie solaire.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
117SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
LES DÉCHETS
LE TRAITEMENT DES DÉCHETS
LA COLLECTE DES DÉCHETS
LES SYNDICATS
La CASA exerce la compétence relative à la collecte des déchets, y compris
les collectes sélectives et les déchetteries. L’usine d’Antibes (située sur le
territoire de la commune de Vallauris) est un équipement structurant qui
oriente fortement l’organisation en matière de traitement des déchets.
� Production
La CASA produit en moyenne 109 000 tonnes de déchets par an, ce qui
équivaut à un ratio de 1,87 t/hab/an.
Ce taux est supérieur à la moyenne nationale (1.2 t/hab/an).
Le tonnage déchets collecté en 2005 s’élève à 161 234 tonnes qui se
répartissent en :
� Ordures ménagères 62%
� Gravats 11%
� Végétaux 10%
� Encombrants non métalliques 6%
� Papiers 2%
� Verre 3%
� Emballages 2%
� Bois, métaux, cartons et pneus 4%
� Traitement en 2005
� 81% des ordures ménagères ont été incinérées (l’usine d’incinération
du SIDOM (Antibes) et 19 % enfouies vers le CET de classe II de la
Glacière (Villeneuve),
� Les emballages sont expédiés vers La Seyne-sur-Mer, via le quai de
transit à Villeneuve-Loubet,
� Les déchets verts partent vers Peymeinade et Carros,
� Les journaux magazines sont envoyés vers le centre de tri de Villeneuve-
Loubet avant valorisation ou recyclage externe.
� 4 déchetteries communautaires (cf carte des équipements
communautaires p.273) .
CASA - Direction de l’Environnement - Octobre 2007
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118
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Les boues des STEP � Production
La CASA, à travers les trois principales STEP, (elles représentent 97% des
capacités de traitement de la CASA en EH) produit 14 600 tonnes de boues
qui, après dessiccation, donneront 4 225 tonnes de matières sèches.
� Traitement en 2003
Environ 29% des boues sont traitées dans le département et 71%
externalisées.
Aujourd’hui, le traitement des déchets (problématique environnementale
délicate) sur le périmètre de la CASA s’eff ectue de manière plutôt
satisfaisante. Même si le taux de production par habitant reste fort,
l’ensemble de la chaîne du traitement est plutôt bien maîtrisé :
� la collecte et la communication inhérente deviennent
satisfaisantes,
� le réseau de déchetterie s’étoff e,
� présence d’un centre de tri à Villeneuve-Loubet,
� une part relativement importante (en volume) des traitements
terminaux s’eff ectue sur le territoire de la CASA grâce à l’incinérateur
d’Antibes et au CET de la Glacière,
� Une valorisation agricole des boues des STEP.
Demain, plusieurs problèmes seront à résoudre :
� la fermeture du CET de la Glacière d’ici 2010 (saturation prévue)
et de l’usine d’incinération d’Antibes, qui sont les deux principaux
équipements permettant la gestion des déchets,
� l’ externalisation du traitement des boues qui sera à réduire,
� la réduction du transport routier des déchets valorisables.
Les solutions envisagées répondent ponctuellement à ces prises en
compte futures :
� proposition de rénovation complète de l’unité d’incinération avec
valorisation énergétique et démarche HQE,
� projet de plate-forme de traitement des boues STEP et projet d’un
centre de compostage
� 4 projets de déchetterie (soit 8 à terme).
ENJEUX
� Identifi er et délimiter les réserves foncières qui permettront la mise
en place des projets de traitement des déchets (plate-forme boues et
centre de compostage).
� Réduire la production de déchets en incitant à consommer mieux, ce
qui à terme réduira les impacts liés aux émissions de l’incinérateur.
LES DÉCHETS
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119SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
LA CONSOMMATION D’ESPACE NATUREL
LA FRAGMENTATION DE L’ESPACE NATUREL
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120
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
En 30 ans la CASA a accueilli 70 000 habitants supplémentaires. Le rythme
moyen est de + 2 100 habitants par an entre 1999 et 2004. Cette croissance
est principalement concentrée dans le Moyen-Pays.
Les principales caractéristiques de cette extension sont :
� des formes urbaines consommatrices d’espaces,
� un mode de développement en tâche d’huile qui dépasse largement
les frontières communales. En eff et, l’urbanisation qui se propage en
nappe le long des axes routiers n’a pas de dynamique proprement
communale,
� des zones naturelles et agricoles qui servent de réserves foncières,
� l’urbanisation essentiellement pavillonnaire multiplie le
fractionnement territorial.
Au-delà de l’aspect préoccupant d’une consommation eff rénée de l’espace,
la vision environnementale met en évidence deux principaux constats :
� D’un point de vue du fonctionnement
� une continuité urbaine qui tend à s’étendre,
� de nombreux secteurs urbains, hier indépendants, viennent former
un maillage urbain ininterrompu,
� de nombreux espaces naturels deviennent totalement enclavés,
� les espaces de connections entre les entités naturelles se font de plus
en rares et dans un même temps ont un dimensionnement qui se
réduit,
� ces espaces de connexion sont souvent traversés par des voiries
parfois importantes (en taille et en trafi c) qui viennent en réduire leur
effi cacité,
� l’accessibilité aux espaces naturels, à partir des centres-villes, est
de plus en plus problématique du fait de l’étendue des zones
d’habitat périurbain. Ce mouvement a tendance à privatiser des
portions complètes de territoire en verrouillant symboliquement ou
physiquement les accès situés en arrière des espaces résidentiels,
� les parcs naturels départementaux , du fait de leur isolement, sont
réduits à un rôle de parcs urbains.
� D’un point de vue environnemental
La fragmentation des espaces naturels est en nette augmentation.
� la mosaïque de la végétation originelle est transformée en pièces
disjointes,
� la biodiversité est réduite parce que les isolats ainsi crées ne sont
pas de taille suffi sante pour assurer la survie de tous les animaux ,et
par une raréfaction de certains biotopes (réduction importante des
espaces ouverts, anciens espaces agricoles),
� le développement des surfaces urbanisables.
ENJEUX
� Localiser et identifi er les espaces corridors.
� La mise en place d’une véritable armature agricole et naturelle est
la meilleure solution pour faire face à la pression urbaine qui devra
économiser l’espace et structurer son développement.
LA CONSOMMATION D’ESPACE NATUREL
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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121SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
L’ASSAINISSEMENT
LE SYSTÈME D’ASSAINISSEMENT COLLECTIF
La CASA n’exerce pas la compétence assainissement. Trois Etablissements
Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) se partagent cette
compétence.
LA GESTION DE L’ASSAINISSEMENT
La majorité des Schémas d’Assainissement sont en cours de réalisation
pour les communes de la CASA.
� Assainissement collectif
Le réseau d’assainissement collectif ne couvre pas l’ensemble du territoire
de la CASA. De vastes espaces urbanisés, principalement pavillonnaires,
du littoral au Haut-Pays ne sont pas raccordés au réseau. Ainsi, seulement
65% des logements de la CASA sont reliés au réseau collectif.
� Assainissement non collectif
35% des logements sont assainis par le biais d’une fi lière individuelle.
Trois communes ont la totalité de leurs eaux usées traitées par des fi lières
d’assainissement non collectif. La part de foyers non raccordés s’accroît
simultanément avec la prédominance de l’habitat diff us.
Seule la commune d’Antibes a pu mettre en place un SPANC (Service Public
d’Assainissement Non Collectif ). Cette situation souligne les diffi cultés
techniques et fi nancières rencontrées par les communes dans la mise en
place d’un service qui devra assurer le suivi et le contrôle des installations
individuelles.
BCEOMInventaire du réseau d’assainissement de la CASA - Mars 2004
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
122
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Les stations d’épuration
9 STEP traitent les eaux usées de la CASA, dont une est située en dehors de son territoire.
Défi nitions : DBO = Demande Biologique en Oxygène
DCO = Demande Chimique en Oxygène
Ces paramètres traduisent le degré de pollution carbonée présent dans les rejets.
MES = Matières En Suspension. NTK = Azote total. PT = phosphore total
ENJEUX
� L’assainissement collectif devra réduire les impacts actuels sur l’environ-
nement. Dans un premier temps les améliorations devront porter sur les
critères de dépollution classiques pour ensuite s’attacher à la mise en
place de traitements tertiaires ou particuliers. Les projets actuels sont
très orientés par les fi nancements proposés.
� Comme pour les déchets, une gestion plus prospective pourrait permet-
tre une vision plus stratégique de la problématique. Concernant, l’assai-
nissement non collectif, l’aide aux communes pour la mise ne place des
SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif ) parait être sou-
haitable. Sur les espaces peu densifi és, une réfl exion sur des fi lières semi
collectives (lagunes plantées de macrophytes…) pourrait être engagée.
L’ASSAINISSEMENT
I LE DIAGNOSTIC
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
I I - 1 La présentation du territoire / 69 Le territoire SCOT / 70 La climatologie / 71 La géologie / 72 La zone marine / 73 Les bassins versants / 75 L’hydrologie et l’hydrographie / 76
II - 2 Le paysage et le patrimoine / 79 Le paysage / 81 Le patrimoine / 94
II - 3 Les espaces non ou peu urbanisés / 99 Les espaces naturels / 100 Les outils de protection et de gestion de la biodiversité / 102 Les impacts sur les espaces naturels / 108 Les espaces récréatifs / 110 L’agriculture / 112 Les parcs naturels / 113
II - 4 Les pressions sur l’environnement / 115 L’air et l’énergie / 116 Les déchets / 117 La consommation d’espace naturel / 119 L’assainissement / 121
II - 5 Les ressources naturelles / 123 La qualité des eaux / 124
L’eau / 126Les ressources minérales / 129
II - 6 Les risques et les nuisances / 131 Les risques naturels / 132 Le bruit / 135
II - 7 Les caractéristiques des zones suceptibles d’être touchées / 137 de manière notable par le SCOT
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
RAPPORT DE PRÉSENTATION11
123Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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124
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LA QUALITÉ DES EAUX
LE BASSIN DE LA BRAGUE
Évolution des paramètres entre 1997 et 2003
� On observe une légère dégradation pour la station
2, la STEP de Châteauneuf ayant un traitement pour
la nitrifi cation.
� Amélioration pour la station 1 depuis la réfection de
la STEP de Plascassier.
� Dans la foulée, plusieurs paramètres évoluent
(jusqu’à la station 5) positivement en aval de la STEP.
Les autres stations soumises aux effl uents dilués des
2 stations évoluent positivement.
� Nette amélioration pour la station 10, depuis la
réhabilitation de la STEP des Bouillides.
Analyse physico-chimique
En terme physico chimique, la qualité de la Brague est mauvaise ou
médiocre sur une bonne partie de son parcours. En terme de qualité
bactériologique, la qualité est mauvaise. Dès sa source, on observe une
contamination bactérienne, ce qui traduit une pollution d’origine diff use.
Une pollution importante se produit en aval de chaque STEP.
Même si globalement, les STEP du BV de La Brague ont des rendements
satisfaisants, le faible débit (surtout dans ses périodes d’étiage) du bassin
versant récepteur et donc sa capacité réduite d’auto épuration rend le milieu
extrêmement sensible à l’impact des STEP. Aujourd’hui, l’augmentation des
rejets liée à la croissance de l’urbanisation n’est plus en adéquation avec les
capacités du milieu récepteur dans l’état actuel des traitements STEP.
ENJEUX
Pour la Brague, la situation est celle d’un milieu récepteur sous dimensionné
par rapport au volume et à la qualité des eaux traitées et rejetées par les
STEP. Il est nécessaire d’envisager une amélioration des rendements des
traitements secondaires et tertiaires. La nette amélioration des rejets
STEP permettra d’atténuer les impacts sur le milieu récepteur. La gestion
environnementale devra s’inscrire dans la prochaine réfl exion sur la mise
en place d’une armature agricole et naturelle.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
125SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
ENJEUX
Pour le Loup, l’enjeu principal sera d’atteindre une qualité du milieu
exemplaire sur tous les paramètres. La réfl exion devra porter sur le bassin
versant et donc sur le traitement des eaux usées de Courmes et de Mane
qui impactent le milieu. Un traitement tertiaire (désinfection) pour la STEP
du Bar-sur-Loup accélérerait l’obtention de meilleurs résultats. Concernant
la gestion environnementale large du cours d’eau, l’approbation prochaine
du document d’objectif « Rivière et Gorges du Loup» précisera les objectifs
et moyens nécessaires à son bon fonctionnement.
LE BASSIN DU LOUP
Analyse physico-chimique
La comparaison des résultats des études 1994
et 2000 met en évidence une stabilité des
conditions de milieu qui se traduisent par :
� Les mesures physico chimiques réalisées
présentent des résultats très proches.
� Les analyses bactériologiques soulignent le
même impact du rejet des eaux usées brutes
ou traitées sur le milieu.
� Aucune modifi cation des dispositifs
d’épuration n’a été entreprise.
Évolution des paramètres entre 1994 et 2000
La qualité des analyses physico chimiques souligne l’excellente qualité des
eaux du Loup, malgré de fortes dégradations dans le vallon du Riou. On
observe une contamination bactériologique très nette en aval des rejets
d’eaux usées. Toutefois, les normes de baignades sont respectées là où se
pratiquent des loisirs aquatiques.
L’ensemble des STEP implantées dans le bassin versant du Loup ont un
impact (en terme physico-chimique) très peu perceptible sur le milieu,
pourtant, deux d’entre elles ont des résultats plutôt moyens. Il semblerait
que l’autoépuration des milieux récepteurs permet une dilution et une
absorbation des rejets pollués.
LA QUALITÉ DES EAUX
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
126
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
L’EAU
LA GESTION DE L’EAU
LA DISTRIBUTION D’EAU POTABLE
L’alimentation en eau potable n’est pas une compétence CASA. Quatre
principales structures se répartissent le captage et la distribution de l’eau :
� Le SICASIL et La Lyonnaise (Valbonne et Vallauris pour le périmètre
CASA),
� Le SILRDV et Véolia (Antibes, Biot, La Colle-sur-Loup et Villeneuve
Loubet pour le périmètre CASA),
� Le Foulon et la Lyonnaise (Le Bar-sur-Loup, Opio, Châteauneuf,
Roquefort-les -Pins, Le Rouret et Pont du Loup),
� Caussols, Courmes et Gourdon (le village) sont en régie communale.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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127SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
LES RESSOURCES EN EAU POTABLE
Le canal du Foulon : une infrastructure vétuste
L’ensemble des ressources en eau est assuré par :
� de nombreuses sources,
� plusieurs forages.
� Qualité
La qualité de la ressource pour le périmètre Foulon est généralement qua-
lifi ée de moyenne, avec une vulnérabilité sensible des ressources. Pour les
ressources issues de la nappe du Loup, bonne qualité de l’eau et vulnéra-
bilité moyenne.
� Volume
Les capacités de réserves, qui sont évaluées par un ratio débit de pointe
sur débit autorisé, sont jugées médiocres. Elles peuvent laisser craindre
des pénuries en eau qui risquent d’être accentuées par les années de sé-
cheresse passées. L’alimentation en eau, pour plusieurs secteurs, dépend
d’un petit nombre de captages de forte capacité de production. Si un des
captages s’assèche, une situation de crise peut apparaître.
Les consommations d’eau entre 2001 et 2004 soulignent les tendances à
la hausse du besoin en eau pour le périmètre CASA. Les données rassem-
blées sont imprécises, mais traduisent tout de même les augmentations
de consommation.
L’EAU
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
128
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Amorces de solution
Aujourd’hui, les solutions principales pour pallier le défi cit prévisible de
l’alimentation en eau sont :
A moyen terme
� Des prélèvements supplémentaires sur certaines ressources, comme la
nappe du Loup, qui pourraient améliorer les capacités de réserve du
périmètre.
� L’accentuation des échanges entre le SICASIL (Syndicat Intercommunal
des Communes Alimentées par les canaux de la Siagne et du Loup) et
SILRDV (Syndicat Intercommunal du Littoral de la Rive Droite du Var),
disposant de ressources suffi santes et de bonne qualité, qui permettrait
de mailler le territoire et donc de sécuriser l’AEP en diversifi ant les
ressources.
� La réduction des pertes d’eau sur les réseaux où les indices de perte
peuvent monter jusqu’à 30m3 km / jour.
A long terme
� Le projet Verdon – Saint-Cassien : cet aménagement de grande ampleur
relierait le Verdon (lac de Sainte-Croix) et le lac de Saint-Cassien. Il
constituerait par l’intermédiaire de ce dernier, une réserve importante
disponible en permanence (aujourd’hui, la réserve constituée par le lac
de Saint-Cassien risque d’être utilisée en totalité à moyen terme).
� Dans le périmètre CASA, le massif karstique constitue une réserve
potentielle mal connue. La roche fi ssurée permet l’infi ltration rapide des
précipitations, qui peuvent constituer des réservoirs de grande capacité.
Les sources alimentées par le système karstique n’utilisent sans doute
pas tout le potentiel de l’aquifère et des nouvelles ressources pourraient
être détectées.
ENJEUX
Garantir aux communes de la CASA un accès équilibré à la ressource en
eau en accentuant les échanges d’eau entre les diff érents syndicats.
Progressivement, réhabilitation et sécurisation des réseaux d’alimentation
pourront augmenter les rendements et réduire les risques de crise. Il
faut lancer les démarches qui permettront de développer les ressources
propres existantes et futures. Pour ces dernières, il faut anticiper par des
réservations foncières la mise en place des périmètres de protection et
croiser avec les fi lières assainissement à mettre en place dans les périmètres
investigués.
La consommation d’eau
La consommation d’eau entre 2001 et 2004
L’EAU
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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129SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
LES RESSOURCES MINÉRALES
LES CARRIÈRESDépartement des Alpes-Maritimes
Les fl ux de granulats sur le département sont défi citaires. Les Alpes-
Maritimes en importent environ 430 000 t/an. La consommation
de granulats se répartie comme suit:
� alluvionnaires : 24%,
� roches calcaires : 75%,
� roches éruptives : 1%.
La production, les importations et les exportations sont
exclusivement acheminées par la route.
La consommation par habitant en 1994 est d’environ 5,4T/an.
Concernant la production de ciment, les cimenteries des Alpes-
Maritimes couvrent la totalité des besoins du département. La
majeure partie des approvisionnements se fait par la route.
Approvisionnement de la zone d’activité BTP de Grasse
En 1994, 1,2 million de tonnes ont été produites. La consommation
de la zone s’élève à 1,7 million de tonne de granulats. La zone
dans son ensemble est défi citaire d’environ 500 000 tonnes. 20%
des besoins non satisfaits sont couverts par des importations en
provenance du Var. Les 10% restants proviennent d’apports de la
zone d’activité BTP de Nice. Les besoins estimés sur un horizon
de 15 ans sont, pour cette même zone, d’environ 2 millions de
tonnes par an. Malgré la présence de trois carrières importantes,
le secteur est défi citaire en approvisionnement de granulats. Le
périmètre de la CASA alimente à hauteur de 99% la production de
granulats de la zone d’activité BTP de Grasse.
La totalité du ciment utilisé est importée de la zone d’activité BTP
de Nice.
Données issues du Schéma départemental des carrières des Alpes-Maritimes, approuvé par l’arrêté préfectoral du 4 Mai 2001
L’impact sur l’environnement
Les interactions entre les carrières et l’environnement sont nombreuses.
ENJEUX
Aujourd’hui, les principales nuisances dues à l’extrac-
tion des granulats sont liées à leur acheminement par
la route. Garantir l’autosuffi sance de la production de
granulats dans le périmètre CASA évitera d’accentuer
les pollutions routières. Pour les sites qui viendraient
à fermer, il faut anticiper l’arrêt d’exploitation et la re-
mise en état du site par un repérage d’îlots matures
qui pourraient être préservés pour ensuite faciliter la
recolonisation des sites et par la mise en pépinière
d’espèces végétales à replanter ultérieurement. La va-
lorisation des mâchefers (dans le cadre d’une vision
stratégique de la gestion des déchets) pourrait être
une piste prometteuse pour combler le défi cit de pro-
duction de granulats.
I LE DIAGNOSTIC
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
I I - 1 La présentation du territoire / 69 Le territoire SCOT / 70 La climatologie / 71 La géologie / 72 La zone marine / 73 Les bassins versants / 75 L’hydrologie et l’hydrographie / 76
II - 2 Le paysage et le patrimoine / 79 Le paysage / 81 Le patrimoine / 94
II - 3 Les espaces non ou peu urbanisés / 99 Les espaces naturels / 100 Les outils de protection et de gestion de la biodiversité / 102 Les impacts sur les espaces naturels / 108 Les espaces récréatifs / 110 L’agriculture / 112 Les parcs naturels / 113
II - 4 Les pressions sur l’environnement / 115 L’air et l’énergie / 116 Les déchets / 117 La consommation d’espace naturel / 119 L’assainissement / 121
II - 5 Les ressources naturelles / 123 La qualité des eaux / 124
L’eau / 126Les ressources minérales / 129
II - 6 Les risques et les nuisances / 131 Les risques naturels / 132 Le bruit / 135
II - 7 Les caractéristiques des zones suceptibles d’être touchées / 137 de manière notable par le SCOT
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
RAPPORT DE PRÉSENTATION11
131Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
132
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LES RISQUES NATURELS
LES PLANS DE PRÉVENTION DES RISQUES D’INCENDIES ET DE FORÊTS
Le territoire de la CASA est largement concerné par les risques naturels. A l’exception des communes du Haut-Pays, l’ensemble des communes de la CASA est concerné
par un ou plusieurs Plan de Prévention des Risques naturels :
� PPR incendies de forêt,
� PPR inondations,
� PPR mouvements de terrain.
Le risque incendie de forêt est omniprésent sur le territoire de la CASA dont
environ 17% de la superfi cie est situé en zone d’aléa fort (zone rouge). L’espace
collinaire de la CASA, encore très boisé, est particulièrement sensible au risque
d’incendie. Dans ce secteur, ce sont principalement des espaces naturels non
bâtis qui sont touchés par un danger fort. Toutefois, certaines zones urbanisées
peu denses sont localisées en zone rouge.
Ainsi, d’après une estimation réalisée sur la base des PPR opposables en mars
2006, 2 500 personnes seraient exposées à un aléa fort. Ce constat met en avant
plusieurs éléments principaux :
� la faiblesse en équipements de ces zones urbanisées qui traduit aussi
une surconsommation de l’espace,
� les diffi cultés rencontrées et les risques qui seront pris, par les services
de lutte contre l’incendie, pour essayer de défendre ces habitations,
� la débauche de moyens nécessaires pour lutter sur plusieurs fronts à la
fois (fronts qui sont constitués par l’essaimage de l’habitat),
� à chaque incendie, plusieurs centaines d’hectares d’espaces naturels
s’envolent en fumée, pendant que les secours essayent vainement
d’éviter la combustion d’habitations isolées.
ENJEUX
� Assurer la protection des biens et des personnes en densifi ant certaines
zones mitées pour atténuer les coûts d’équipement et en permettre une
défense incendie effi cace.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
133SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
LES PLANS DE PRÉVENTION DES RISQUES D’INONDATION
LES RISQUES NATURELS
Le risque d’inondation est majoritairement localisé dans la zone littorale
fortement urbanisée. Il est particulièrement présent dans l’axe de certains
grands vallons et dans les plaines littorales où l’urbanisation est généralement
assez développée. D’après une étude BCEOM en Avril 2004, environ 1 300
bâtiments se situent en zone inondable, dont 300 en zone rouge. Certaines
infrastructures et équipements tels que campings, zones d’activités ou des
zones industrielles sont exposés. Ainsi, entre 3 000 et 4 000 personnes sont
exposées au risque inondation.
Les cours d’eau, principalement la Brague et le Loup, ont été aménagés par
le passé pour ne pas limiter le développement urbain. Le résultat de ces
travaux d’aménagement est mitigé, puisque que ces zones continuent à
être régulièrement inondées et restent donc exposées à un risque fort. De
nouvelles solutions techniques permettent de préserver les cours d’eau. Les
approches hydrogéomorphologiques supplantent effi cacement les méthodes
de recalibrage et d’enrochement complet des cours d’eau. De plus, ces espaces
de divagation ont été identifi és comme porteur de biodiversité.
ENJEUX
� Assurer la protection des zones habitées et permettre aux cours d’eau et
à leurs abords (zones de divagation) d’absorber les crues.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
134
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LES PLANS DE PRÉVENTION DES RISQUES DE MOUVEMENTS DE TERRAINS
Le PPR Mouvements de terrain n’est pas fortement représenté dans un
département habituellement fortement contraint. Il couvre environ 10%
de la commune du Bar-sur-Loup.
LES RISQUES NATURELS
Le risque technologique
Deux entreprises sont soumises à la Directive SEVESO II « seuil bas » sur
le territoire du SCOT : les usines Mane Notre Dame et Mane La Sarrée au
Bar-sur-Loup. Néanmoins aucun Plan de Prévention des Risques Tech-
nologiques ne concerne le territoire de la CASA.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
135SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
LE BRUIT
LES ZONES BRUYANTES
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136
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Le bruit est aujourd’hui considéré comme une pollution majeure, car source
de gênes et de nuisances portant atteinte à la santé. Sur le territoire de la
CASA, les principales sources de bruit sont liées aux transports terrestres
(routes et voie ferrée) et au transport aérien.
� Les nuisances liées au trafi c routier et ferroviaire
L’article 13 de la loi « bruit » de 1992 a institué le classement des
infrastructures de transports terrestres en fonction de leurs caractéristiques
acoustiques et de leur trafi c. Ce classement fait apparaître 5 catégories
d’infrastructures. Les largeurs maximales des secteurs de bruit sont
variables en fonction de la catégorie de l’infrastructure, de part et d’autre
de la voie. Ces largeurs sont de 300m, 250m, 100m, 30m ou 10m.
Sur le territoire de la CASA, les voies ont été classées par arrêté préfectoral
en 1999 et concernent les communes d’Antibes/Juan-les-Pins, Biot,
Châteauneuf, La Colle-sur-Loup, Le Rouret, Opio, Roquefort-les-Pins,
Saint-Paul, Valbonne, Vallauris/Golfe-Juan, Villeneuve-Loubet. Ainsi, 21
voies sont concernées par ce classement y compris l’Autoroute A8. En ce
qui concerne la voie ferrée – ligne SNCF de Marseille à Antibes, la largeur
des secteurs aff ectés par le bruit est de 300m pour les communes faisant
partie de la CASA.
� Les nuisances liées au trafi c aérien
L’aéroport Nice Côte d’Azur étant le 2e aéroport de France après Paris, le
trafi c aérien est donc important. Ceci occasionne des nuisances sonores
non négligeables sur les communes aux alentours. L’aéroport est doté
d’un Plan d’Exposition au Bruit (PEB) depuis 1976 mais a fait l’objet d’une
révision approuvée par arrêté préfectoral le 8 Février 2005. Sur le territoire
de la CASA, seule la commune d’Antibes est concernée par le PEB de
l’aérodrome Nice Côte d’Azur.
Le PEB a pour but de réglementer l’urbanisation au voisinage d’un
aérodrome. C’est un outil de prévention destiné à éviter d’exposer de
nouvelles populations aux nuisances du bruit et à préserver l’activité
aéronautique et l’équipement aéroportuaire. Il est élaboré avec un trafi c
estimé à un horizon de 15 ou 20 ans et est intégré dans les PLU. Le bruit de
la circulation aérienne, bien que ne touchant directement qu’une partie
de la commune d’Antibes, constitue une gêne importante du fait de son
intensité.
� Les autres sources de nuisances
Le bruit n’est pas généré exclusivement par les diff érents transports, il
peut aussi provenir d’activités industrielles, de carrières ou d’activités
artisanales et commerciales. La CASA compte quatre carrières (Roquefort-
les-Pins, Villeneuve-Loubet, Le Bar-sur-Loup/Gourdon, Biot).
� Les enjeux et les outils
Le bruit peut devenir un enjeu prioritaire lorsque l’exposition de la
population aux nuisances sonores risque d’entrainer une dégradation
importante de ses conditions de vie et de sa santé. Pour minimiser l’impact
sur les populations, la notion de nuisances sonores doit être intégrée dans
la conception de l’aménagement.
LE BRUIT
Par ailleurs, afi n de renforcer la politique de lutte contre le bruit des
transports, l’Etat a décidé de mettre en place un observatoire du bruit dans
chaque département. Cet observatoire permet notamment de recenser
les zones de bruit critiques, d’identifi er les points noirs et de déterminer
les actions à envisager pour les résorber.
I LE DIAGNOSTIC
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
I I - 1 La présentation du territoire / 69 Le territoire SCOT / 70 La climatologie / 71 La géologie / 72 La zone marine / 73 Les bassins versants / 75 L’hydrologie et l’hydrographie / 76
II - 2 Le paysage et le patrimoine / 79 Le paysage / 81 Le patrimoine / 94
II - 3 Les espaces non ou peu urbanisés / 99 Les espaces naturels / 100 Les outils de protection et de gestion de la biodiversité / 102 Les impacts sur les espaces naturels / 108 Les espaces récréatifs / 110 L’agriculture / 112 Les parcs naturels / 113
II - 4 Les pressions sur l’environnement / 115 L’air et l’énergie / 116 Les déchets / 117 La consommation d’espace naturel / 119 L’assainissement / 121
II - 5 Les ressources naturelles / 123 La qualité des eaux / 124
L’eau / 126Les ressources minérales / 129
II - 6 Les risques et les nuisances / 131 Les risques naturels / 132 Le bruit / 135
II - 7 Les caractéristiques des zones suceptibles d’être touchées / 137 de manière notable par le SCOT
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
RAPPORT DE PRÉSENTATION11
137Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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138
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
LES CARACTÉRISTIQUES DES ZONES SUCEPTIBLES D’ETRE TOUCHÉES DE MANIÈRE NOTABLE PAR LE SCOT
Les orientations du SCOT, et particulièrement celles qui concernent
le développement de l’urbanisation, font l’objet de l’évaluation
environnementale détaillée dans le chapitre V suivant.
On considérera dans ce chapitre que les zones susceptibles d’être
touchées de manière notable par les orientations du SCOT sont
celles qui, identifiables à l’échelle du schéma, ne sont pas, ou peu,
urbanisées actuellement et qui sont destinées à être ouvertes à
l’urbanisation ou à être traversées par un nouvel axe de liaison.
Ainsi, peuvent être distingués :
1 - Les espaces naturels à enjeux de développement : ils sont
situés dans le parc de Sophia Antipolis ou dans ses extensions.
Il s’agit des espaces suivants :
- les Cistes, le Pré de Bati, le Fugueiret et les Clausonnes,
inclus dans les secteurs à aménager du parc actuel de
Sophia Antipolis.
- la carrière de la Roque (Roquefort-les-Pins) et la Vanade
(Villeneuve-Loubet), inclus dans les extensions futures du
parc d’activités de Sophia Antipolis.
2 – les espaces naturels susceptibles d’être concernés par des
axes nouveaux de liaison.
1. Les espaces à enjeux situés dans le parc
de Sophia Antipolis ou dans ses extensions
1.1 Secteurs du parc actuel de Sophia Antipolis
Ces secteurs ont été inclus dans l’espace aménageable (800
hectares sur 2350) du parc d’activités de Sophia Antipolis dès
la création de ce parc. Ils sont inscrits en zone à urbaniser dans
le plan d’occupation des sols de la commune de Valbonne. L’un
d’entre eux, le secteur des Clausonnes est déjà en grande partie
inclus dans une zone d’aménagement concerté (ZAC). Leur
vocation à être urbanisés, notamment, à accueillir des activités,
est confirmée dans le SCOT. Ces secteurs sont actuellement en
grande partie boisés et, de ce fait, à l’exception des Clausonnes,
classés en « zone rouge » dans le plan de prévention des risques
naturels (risque d’incendie de forêt).
Tous ces secteurs sont situés le long de l’axe structurant d’accès
à Sophia Antipolis et de l’axe du futur transport collectif en site
propre.
- Le secteur des Cistes, d’une superficie de 42 hectares, est
scindé en deux parties par la route départementale à 2x2 voies
qui relie le parc de Sophia à l’axe Cannes-Grasse. Il jouxte le
golf de Cannes-Mougins. Il est actuellement couvert par des
boisements et par une végétation plus clairsemée à proximité
du golf.
- le pré de Bati, qui jouxte l’urbanisation de la Bouillide,
représente le versant sud d’une colline boisée de petite
dimension (environ 6 hectares), entre deux axes structurants
du SCOT (RD 103 et route des Crêtes).
- le secteur du Fugueiret est le plus vaste (environ 70 hectares).
Cette colline boisée, où prédominent les chênes et les pins est
bordée, au sud et à l’est par la rivière de la Valmasque. Son
ouverture à l’urbanisation prendra en compte les prescriptions
environnementales inscrites dans le SCOT.
- le secteur des Clausonnes, comprend une trentaine d’hectares
situés sur l’axe Antibes-Mougins (RD 35) dont les trois quarts
sont occupés par une urbanisation à restructurer, le quart
restant étant composé de boisements et de friches.
1.2 Secteur des extensions de Sophia Antipolis
Ces secteurs, qui représentent environ 300 hectares, figurent en
espaces à aménager à long terme dans la DTA des Alpes-Maritimes
et représentent environ 1/3 des extensions du parc d’activités, les
2/3 restants demeurant en espaces naturels. Dans le cadre du SCOT,
deux zones sont susceptibles d’être ouvertes à l’urbanisation :
- la carrière de la Roque : ce secteur, traversé par le ruisseau
du Curnier, est occupé par une ancienne carrière et, de ce fait,
toute la couverture végétale a disparu.
- la Vanade : cet espace d’une centaine d’hectares, accessible
par la RD 2085 qui va de Cagnes-sur-mer à Grasse est éloigné
des secteurs urbanisés de Villeneuve-Loubet et de Roquefort-
les-Pins. Topographiquement, il s’apparente à un cirque cerné
par les collines de l’Aspre Redon, de la Boyère et du Cloteirol
qui sont protégées au titre des espaces remarquables de la loi
littoral (le secteur, bien que situé très loin du rivage est inclus
dans la commune littorale de Villeneuve-Loubet). L’espace
aménageable, partiellement boisé, est occupé par plusieurs
carrières (celle du Cloteirol est encore en activité), une pépinière
et par des équipements sportifs : un golf de 9 trous avec un
practice et un club de tennis comportant une trentaine de
courts.
2. Les espaces naturels où sont identifi és
des «principes» de liaisons nouvelles
Les principes de liaisons nouvelles répondent à l’objectif de
compléter le maillage de voirie de l’agglomération dans une optique
plurimodale, intégrant le transport collectif et les modes doux de
déplacements. Ces liaisons sont identifiées dans le SCOT de manière
approximative par leurs secteurs d’origine et de destination. Leurs
tracés et leurs caractéristiques ne pourront être définis qu’à l’issue
d’études ultérieures, et notamment d’études d’impact, dans le
cadre des dispositions réglementaires en vigueur.
Dans ces conditions, les espaces naturels susceptibles d’être
traversés seront signalés de façon très générale. Leur caractéristique
essentielle est d’être en majeure partie boisés.
- Principes de liaison entre les communes du Rouret (RD 2085) et
de Roquefort-les-Pins (RD 604) : les tracés concerneront le vallon
du Lauron, ainsi que les espaces réservés pour l’aménagement à
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
139SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
long terme des extensions du parc de Sophia Antipolis (secteurs du
Sinodon à Roquefort-les-pins et de la Bégude, à Opio).
- Principe de liaison entre le secteur de la Papeterie au Bar-sur-Loup
et la RD 2085 (Le Rouret/Roquefort-les-Pins). Cette liaison franchira
le bois de l’Ubac. Elle pourrait, dans le secteur de la Papeterie, être
prolongée jusqu’à la RD 6, et nécessiter un nouveau pont sur le
Loup. Les enjeux écologiques correspondants au réseau Natura
2000 des gorges du Loup devront, dans ce cas, être identifiés et
pris en compte.
- Principe de liaison entre la RD 6, à la Colle-sur-Loup et la RD 2085,
à Roquefort-les-Pins.
Cette liaison, traversera le Loup, puis les espaces boisés du nord de
la Boyère. Elle nécessitera, comme la précédente, d’identifier et de
préserver les habitats liés au réseau Natura 2000.
- Principe de liaison par un transport en commun en site propre
(TCSP). Les prolongements du TCSP Antibes-Sophia-Antipolis, vers
l’ouest et vers le nord devront franchir la « couronne verte », boisée,
qui ceinture le parc d’activités.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
RAPPORT DE PRÉSENTATION
I LE DIAGNOSTIC / 11
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT / 67
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
11
141
I LE DIAGNOSTIC
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
III - 1 La méthodologie / 143
III - 2 Les incidences du SCOT sur l’environnement / 145
III - 3 Les indicateurs / 165
III - 4 Le résumé non technique / 169
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
RAPPORT DE PRÉSENTATION11
143Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
144SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
L’évaluation environnementale a pour objectif de rendre compte des eff ets
du SCOT sur l’environnement.
Ainsi ont été évalués l’ensemble des objectifs et des orientations de la
partie prescriptive du SCOT: le document d’orientations générales, qui
met en œuvre les objectifs du projet d’aménagement et de développement
durable (PADD).
L’évaluation des objectifs et des orientations du SCOT a été eff ectuée
à partir des enjeux environnementaux identifi és dans l’état initial de
l’environnement dans les domaines énumérés dans le troisième alinéa de
l’article L.121-1 du code de l’urbanisme :
- gestion économe des espaces naturels et urbains ;
- maîtrise des besoins de déplacement et de la circulation automobile,
réduction des nuisances sonores ;
- préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol ;
économie d’énergie ;
- préservation des écosystèmes, des espaces verts, des milieux, sites et
paysages naturels ou urbains ;
- sauvegarde des ensembles urbains remarquables et du patrimoine
bâti ;
- prévention des risques naturels prévisibles, des risques
technologiques ;
- prévention des pollutions et des nuisances (élimination des déchets,
assainissement).
Afi n de simplifi er la présentation, l’ensemble des objectifs et des
orientations, intégrant les localisations cartographiques décrites dans les
chapitres relatifs aux unités de voisinage, ont été répartis en deux volets :
I - les objectifs et orientations liés à des domaines relevant de
l’environnement, dont les eff ets sont, évidemment, positifs, mais dont la
mise en œuvre peut, le cas échéant, faire l’objet de recommandations :
I-1 Les espaces et sites naturels ou urbains à protéger ;
I-2 La protection du réseau hydrographique ;
I-3 Les espaces agricoles à préserver ;
I-4 La prévention des risques ;
I-5 La protection et la mise en valeur des paysages ;
I-6 La gestion de l’eau ;
I-7 L’élimination des déchets.
II - les objectifs et orientations liés au développement et qui sont, de ce fait,
susceptibles d’avoir des incidences négatives sur un ou plusieurs enjeux
environnementaux, impliquant des recommandations ou des mesures
compensatoires :
II-1 Les orientations générales de l’organisation de l’espace et de la
restructuration des espaces urbanisés ;
II-2 Les orientations spécifi ques au parc d’activités de Sophia
Antipolis ;
II-3 Les orientations spécifi ques au littoral ;
II-4 L’habitat ;
II-5 Les transports et déplacements ;
II-6 Les activités ;
II-7 L’enseignement supérieur.
LA MÉTHODOLOGIE
L’évaluation est présentée sous forme d’un tableau qui, après un rappel des
tendances générales d’évolution, comporte trois colonnes décrivant, pour
chaque objectif ou orientation :
- les incidences négatives (dans un ou plusieurs domaines
environnementaux) ;
- les incidences positives (id) ;
- les commentaires, recommandations ou mesures compensatoires.
Des indicateurs sont proposés afi n de suivre la mise en œuvre du SCOT.
Au regard des dispositions de l’article R.122-2 du code de l’urbanisme,
les points suivants doivent être soulignés :
- les incidences du schéma sur les zones revêtant une importance
particulière pour l’environnement, à savoir, sur le territoire de la CASA,
le réseau Natura 2000 et le biotope du Terme Blanc, sont mentionnées
dans le tableau ci-après (partie I-1) ;
- les zones susceptibles d’être touchées de manière notable par
la mise en œuvre du schéma ont été décrites dans l’état initial de
l’environnement (chapitre III – 7, précédent).
- un «résumé non technique» de l’évaluation environnementale fi gure
précise, en conclusion du présent chapitre (IV – 4).
- les principes généraux du développement durable
Dans le cadre des explications sur les choix retenus dans le SCOT, une
évaluation synthétique du schéma au regard des principes généraux
du développement durable, a été réalisée (chapitre V).
I LE DIAGNOSTIC
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
III - 1 La méthodologie / 143
III - 2 Les incidences du SCOT sur l’environnement / 145
III - 3 Les indicateurs / 165
III - 4 Le résumé non technique / 169
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
RAPPORT DE PRÉSENTATION11
145Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
146SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
I LES ORIENTATIONS LIEES A LA PROTECTION ET A LA MISE EN VALEUR DE L’ENVIRONNEMENT
TENDANCES D’ÉVOLUTIONS CONSTATÉES
Richesse des milieux réellement remarquable liée au positionnement exceptionnel
du territoire.
Le maintien de cette qualité environnementale est principalement lié à des facteurs
d’accessibilité. En eff et, d’un point de vue productivité, pour le milieu terrestre et
en dehors des espaces supports d’activités agropastorales ce sont les parties du
territoire les moins directement accessibles aux dynamiques urbaines qui sont les
plus porteuses de biodiversité. Pour le milieu marin, jusqu’à récemment, c’était
la faible utilisation du milieu qui lui permettait de présenter encore de fortes
potentialités en matière de qualité d’habitat.
Le contexte environnemental actuel permet de faire ressortir quatre principales
problématiques liées au maintien de la qualité des milieux :
- Ce sont les milieux supports de dynamiques naturelles ou anthropiques qui
sont le plus productifs.
Le recul de l’agro pastoralisme et de l’agriculture a entraîné une banalisation des
milieux. En conséquence, la plupart du temps, sur ces espaces anciennement
cultivés ou supports de pastoralisme, la protection environnementale sera
avant tout une problématique d’entretien des milieux.
- L’utilisation des espaces naturels à des fi ns récréatives, liée à l’émergence de
nombreuses nouvelles activités de plein air, impacte les milieux. La gestion des
milieux devra être associée étroitement à celle de la fréquentation.
- Les espaces naturels sont de plus en plus disjoints. La fragmentation réduit
leur capacité de régénération. Il apparaît nécessaire d’assurer une continuité
entre les espaces naturels.
- La multiplication et l’interaction des facteurs dégradants, commencent à
être perceptible dans les paysages et les milieux marins. La vision d’un milieu
largement autoépurateur devra évoluer vers celle d’un milieu aujourd’hui
durement impacté. Il est souhaitable que ce milieu puisse bénéfi cier de mesures
de protection spécifi ques qui devront trouver leur place dans le cadre d’une
utilisation économique.
I -1 Les espaces et sites naturels ou urbains à protéger
Les espaces naturels protégés
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pas d’incidences Cette orientation fondamentale du SCOT met en avant
la valorisation des espaces naturels et des paysages
pour, à la fois :
- constituer un cadre structurant dans l’organisation
générale de la « ville-pays »
- préserver les éléments qui participent à la qualité du
cadre de vie.
Cette orientation est décomposée en plusieurs
orientations principales analysées ci-après.
Protéger les milieux écologiques, les espaces naturels et forestiers majeurs
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Cette orientation vise à la protection et à la préservation
des espaces naturels identifi és par le SCOT, dans leur
intégralité et leur continuité. Cette vision d’ensemble
contribuera, d’une part, à préfi gurer et à favoriser
une gestion environnementale à l’échelle de bassins
versants et, d’autre part, à mieux prendre en compte
la transversalité des problématiques liées aux milieux
naturels. Cette approche transversale devrait permettre
d’améliorer l’intégration et le portage politique des
directives européennes en matière d’environnement
(Directive Habitat et Directive Oiseau).
A travers cette orientation, c’est la préservation de
la biodiversité qui sera favorisée. La protection des
milieux est en eff et le meilleur outil pour sauvegarder
les nombreuses espèces animales et végétales, parfois
endémiques, présentes dans le territoire.
L’identifi cation et la valorisation de ces espaces
porteurs de richesses biologiques et, indirectement,
la reconnaissance du rôle qui leur sont aujourd’hui
dévolus, vont aussi favoriser une approche diff érenciée
en matière d’utilisation du territoire et favoriser une
utilisation plus économe des sols.
D’une manière générale, la préservation de
l’environnement est assurée prioritairement par une
maîtrise de la consommation d’espaces et notamment
par une limitation de l’extension des espaces urbains.
Toutefois, la prise en compte des dynamiques
environnementales déjà à l’œuvre sur le territoire
devra être intégrée dans les réfl exions et démarches
communales. En eff et, l’homogénéisation des milieux
va dans le sens d’une réduction de la mosaïque des
biotopes nécessaire à la diversité des espèces présentes
et donc des niches auxquelles elles sont inféodées.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
147SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Incidences du schéma sur les zones revêtant une importance
particulière pour l’environnement (article R.122-2, alinéa 4, du
code de l’urbanisme).
Dans l’aire du SCOT sont concernés :
- l’arrêté de biotope du massif des Aspres à Biot, qui est inscrit dans
le SCOT en espace naturel protégé,
- les milieux marins inclus dans le réseau Natura 2000, qui sont pris
en compte dans le SCOT en tant qu’«espaces remarquables» au titre
de la loi littoral,
- les milieux terrestres inclus dans le réseau Natura 2000: «préalpes
de Grasse» et «rivière et gorges du Loup». Ces milieux sont inscrits
dans des espaces naturels protégés dans le SCOT. Par exception à
cette règle, l’espace du Loup est concerné par les objectifs suivants
du SCOT ; un secteur à enjeux pour les loisirs (site de la Papeterie au
Bar-sur-Loup), un secteur à enjeu localisé dans la zone urbanisée
du Pont-du-Loup et deux «principes de liaisons nouvelles», dans le
même site, ainsi qu’à l’ouest de la Colle-sur-Loup,
Les études d’impact définiront, en temps utile, les prescriptions
qui s’imposeront aux futurs projets, afin de respecter les objectifs
liés au réseau Natura 2000.
Mettre en évidence l’armature paysagère naturelle
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pas d’incidences Les objectifs de protection relatifs au maillage des
espaces naturels, devraient permettre à ces espaces
de basculer du statut d’espaces résiduels ou d’espaces
d’attente à celui d’espaces structurants du grand
paysage de la CASA. L’affi rmation claire de ce nouveau
statut devrait garantir à ces secteurs une pérennité bien
supérieure à celle habituellement dévolue aux espaces
naturels.
De plus, l’identifi cation d’une armature paysagère
naturelle est favorable à la mise en valeur du patrimoine
identitaire (urbain et naturel) de la CASA.
Ce patrimoine est le vecteur principal de son attractivité
touristique et économique et demeure encore un des
fondements de son identité et de la qualité de son cadre
de vie.
Les espaces remarquables du littoral (application de la loi littoral)
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pas d’incidences L’identifi cation des espaces remarquables permet de
souligner et de protéger les secteurs les plus porteurs
de diversité biologique présents sur le littoral. Les
espaces remarquables terrestres sont délimités sur des
plans cadastraux.
Les espaces maritimes, prennent en compte NATURA
2000 et les espaces identifi és dans la directive territoriale
d’aménagement.
Les coupures d’urbanisation (application de la loi littoral)
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pas d’incidences Deux coupures (Vaugrenier et Château Robert)
correspondent à des espaces déjà protégés au titre des
espaces remarquables. La coupure de la Brague doit
permettre de préserver l’espace non urbanisé existant.
Les espaces remarquables de la montagne (application de la loi montagne)
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
L’identifi cation des ces espaces contribue d’identifi cation
et à la préservation :
- de la diversité et de la richesse des écosystèmes et
des paysages,
- de la variété faunistique et fl oristique,
- des caractères spécifi ques de certains sites ou
espaces.
La préservation et la gestion des ces espaces sont liés
notamment au maintien de l’agro pastoralisme, prévu
dans les orientations générales du SCOT.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
148SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Les espaces caractéristiques (application de la loi montagne)
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pas d’incidences Ces secteurs couvrent une grande diversité de sites
localisés dans les espaces à dominante urbaine.
L’identifi cation de ces espaces précise l’orientation
fondamentale : protection et valorisation des espaces
naturels et urbains et des paysages. Ce repérage vient
alimenter, par les données qu’il collecte, la réfl exion
environnementale large de la structuration de la
«ville pays» et de la préservation de ces composantes
patrimoniales et environnementales.
Les continuités naturelles à préserver ou à créer
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pas d’incidences Les continuités naturelles identifi ées par le SCOT, dont
la fonction est de maintenir un «corridor écologique»
entre des espaces naturels protégés, permettront de
réduire les eff ets d’isolats entre les secteurs porteurs de
biodiversité.
L’identifi cation des continuités entre les entités naturelles
les plus importantes devrait assurer la permanence des
échanges spécifi ques et réduire les risques liés aux
agressions pathogènes.
De même, les «corridors écologiques» atténueront la
transformation de la mosaïque originelle de la végétation
en pièces disjointes où la productivité devient souvent
trop réduite.
Enfi n, les «corridors écologiques» participent
directement à la prise en compte des dynamiques
environnementales au sein même des territoires
urbanisés.
La prise en compte de l’importance des continuités
fonctionnelles entre espaces naturels favorisera des
relations écosystèmiques garantes d’un maintien de la
biodiversité.
Toutefois, cette vision dynamique environnementale
pourra également prendre en considération les
multiples corridors secondaires (principalement les
haies et vallons) présents sur le territoire. Ceux-ci
participent également à la présence et au maintien
de diverses espèces semi sauvages qui évoluent entre
espaces naturels et anthropiques. Les modalités de
protection de ces micros sites, situés en majorité dans les
espaces urbanisables devront être examinées à l’échelle
locale. La protection affi chée dans le SCOT devra ainsi,
être relayée localement pour compléter le cadre d’une
gestion durable du territoire.
Les côtes rocheuses
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pas d’incidences Les côtes rocheuses qui sont des éléments
caractéristiques du littoral de la CASA ont été
identifi ées et repérées.
Leur préservation permettra la réalisation de
sentiers piétonniers.
Les espaces et sites urbains à préserver
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pas d’incidences Les incidences de cet objectif concernent, dans
le domaine de l’environnement, la protection des
paysages et du cadre de vie.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
149SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
I – 2 La protection du réseau hydrographiqueLes axes bleus
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pas d’incidences Les axes bleus identifi ent les fl euves côtiers comme des corridors
écologiques à préserver et pouvant aussi servir de champs
d’expansion des crues. Ils contribuent à mettre en relation les
diff érents secteurs constituant la «ville pays».
La réfl exion d’ensemble sur l’aménagement permettra
d’appréhender le fonctionnement environnemental dans sa
totalité et ainsi d’éviter les désordres fonctionnels importants.
En eff et, la préservation, non plus seulement des espèces rares,
mais aussi des habitats, nécessite des périmètres de protection
élargis dépassant le simple cadre du lit mineur des cours d’eau.
Ainsi, le maintien de la biodiversité sera favorisé par une gestion
articulée autour de la préservation des habitats. La prise en
compte du cours d’eau dans son intégralité apportera des
solutions durables à des dysfonctionnements préalablement
identifi és. La transversalité induite par cette orientation
préfi gure une gestion à l’échelle des bassins versants, d’autant
que les deux principaux bassins versants, identifi és comme les
supports des axes bleus, ont des indices d’appartenance très
élevés.
Ces dispositions privilégieront une meilleure gestion :
- de la ressource en eau. En eff et, une gestion plus respectueuse
des fl euves côtiers est aussi la garante de coûts réduits en
matière d’alimentation en eau potable.
- du risque inondation. En eff et, la vision géomorphologique
du cours d’eau devrait en favoriser un fonctionnement plus
naturel.
Les axes bleu sont également identifi és en tant qu’éléments
participant au maillage de loisir de la CASA.
Il sera souhaitable qu’à l’échelle locale (plan locaux d’urbanisme
ou cartes communales), la défi nition de périmètres puisse être
eff ectuée sur la base d’un examen de l’ensemble des espaces
liés à ce fl euve.
Le réseau hydrographique principal
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pas d’incidences Le réseau hydrographique principal sera protégé pour
différents motifs allant de la préservation environnementale
au maillage paysager et à la mise en place de sentiers
piétonniers.
Cette orientation s’intègre dans l’objectif de protection des
milieux écologiques et des espaces naturels et forestiers ma-
jeurs (dans ces espaces la mise en réseau de secteurs pouvant
être producteurs de biodiversité est identifiée comme un
facteur positif de préservation).
L’identification de ce réseau va dans le sens d’une armature
paysagère, composée d’espaces naturels ou semi naturels, sur
laquelle le développement urbain pourrait se structurer.
L’introduction d’une possibilité d’utilisation récréative va
également dans le sens d’une meilleure gestion des grands
espaces naturels.
L’orientation laisse aux documents d’urbanisme locaux
la possibilité de défi nir les modalités de protection
appropriées.
Toutefois, à ce niveau, il sera souhaitable, selon
les secteurs, de veiller à l’adaptation des règles au
contexte.
I – 3 Les espaces agricoles à préserverINCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Le confortement des espaces agricoles devrait permettre
de faire perdurer des pratiques agricoles et agropastorales
favorables à l’entretien et à la diversité des milieux.
La conservation des espaces mosaïques est un préalable
indispensable au maintien de la biodiversité dans les espaces
naturels de la CASA.
Les enjeux agricoles ponctuels s’inscrivent également dans un
objectif de préservation de la diversité des milieux favorables
au maintien des espèces animales semi sauvages.
Ainsi, la préservation des espaces agricoles joue un rôle
prépondérant en matière de gestion des risques naturels.
L’arboriculture et l’agropastoralisme peuvent être des atouts
dans la lutte contre le risque incendie, de même que les terres
agricoles sont d’excellentes zones d’expansion des crues.
L’identifi cation des espaces agricoles et agropastoraux
devra être accompagnée par une politique agricole
volontaire pour redynamiser un secteur économique
déclinant.
Il est souhaitable que les espaces agricoles, d’une
superfi cie trop faible pour être identifi és à l’échelle du
SCOT, puissent être pris en compte et protégés dans les
documents d’urbanisme locaux, selon des modalités
appropriées.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
150SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Espaces agricoles et pastoraux à préserver(application de la loi montagne)
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
L’agriculture est un enjeu important pour l’aménagement
de la zone de montagne.
Dans ce cadre, le SCOT a identifi é les principaux espaces
agricoles considérés comme des enjeux à conforter
ou des enjeux ponctuels. Par ailleurs, l’ensemble des
espaces pastoraux du Haut Pays est préservé..
L’identifi cation de ces enjeux doit permettre de
pérenniser une activité économique fondatrice de
nombreux espaces à la fois identitaires et porteurs
d’une forte biodiversité.
I – 4 La prévention des risques naturelsTENDANCES D’EVOLUTION CONSTATEES :
Le territoire de la CASA est largement concerné par les risques naturels. A l’exception
des communes du Haut Pays, toutes font ou feront l’objet d’un Plan de Prévention
des Risques.
Risque inondation : majoritairement localisé dans la zone littorale, Ie risque inondation
concerne environ 1200 bâtiments et entre 3000 et 4000 personnes. Il est assez limité
en terme d’expansion géographique. Il se localise dans l’axe de certains grands vallons
et dans les plaines littorales. Les zones rouges des PPRI, inconstructibles, identifi ent
les secteurs les plus sensibles. Les aménagements visant à réduire la superfi cie des
zones inondables, souvent proches de zones urbanisables et donc soumises à une
forte pression foncière, n’ont souvent apporté que des solutions temporaires en
reportant plus en aval les débits des cours d’eau nouvellement recalibrés.
Risque incendie : Toutes les communes du Moyen-Pays sont concernées par les PPR
incendie.
Ce risque naturel est très présent dans les parties collinaires de la «ville pays»
où le développement de l’urbanisation s’est principalement fait sous une forme
pavillonnaire. La faible densité a été accompagnée par une insuffi sance en
équipements.
Le risque inondation
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pas d’incidences Les objectifs de protection des espaces naturels et
du réseau hydrographique contribueront à réduire
les risques. La prise en compte de la problématique
de l’imperméabilisation des sols, notamment afi n de
favoriser l’infi ltration directe des eaux pluviales, devrait
freiner l’augmentation des surfaces imperméabilisées
qui modifi ent rapidement les paramètres de
ruissellements.
Tous les projets doivent prendre en compte les risques
d’inondation conformément au réglement des PPRI.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
151SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Le risque feux de forêt
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pas d’incidences L’habitat isolé est proscrit dans les espaces naturels.
Excepté le parc de Sophia Antipolis dans lequel des
aménagements sécuriseront les secteurs d’activité, la
réalisation d’équipements de protection permettra de
favoriser l’habitat groupé, ou des aménagements liés
aux activités agricoles ou aux loisirs au sein de zones
urbaines, aujourd’hui, peu denses.
Tous les projets doivent prendre en compte les risques
liés aux feux de forêt identifi és dans les PPRIF
La majeure partie des espaces soumis à des risques
majeurs («zones rouges» des PPR incendie de forêts) est
située en espaces naturels protégés, où l’habitat diff us
est proscrit.
Cependant des espaces soumis à ces risques, sont inclus
dans l’espace à dominante urbaine du SCOT. Il peut
s’agir :
- d’espaces à enjeux de développement : tel est le
cas des zones, actuellement boisées, localisées dans
l’espace à aménager du parc de Sophia Antipolis et de
ses extensions futures;
- d’espaces, souvent situés en lisière des forêts, et
occupés par un habitat diff us.
Dans le premier cas, les aménagements d’ensemble
devront intégrer, préalablement, les dispositions
nécessaires pour sécuriser les secteurs d’activités.
Dans le second cas, la réalisation des équipements
indispensables (tels que des routes « périmétrales »,
des conduites d’eau adaptées, des bornes d’incendie..),
permettra de favoriser, selon les cas un habitat groupé,
ou des aménagements et construction liées à des
activités agricoles ou de loisirs.
Les risques sismiques, risques de mouvements de terrain et risques technologiques
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pas d’incidences Pas d’incidences Les risques ponctuels sont identifi és dans les PLU.
Les risques sismiques renvoient à des normes de
construction.
I – 5 La protection et la mise en valeurs des paysagesTENDANCES D’EVOLUTION CONSTATEES :
L’attractivité et le cadre de vie de la communauté d’agglomérations Sophia Antipolis
sont étroitement liés à son environnement et à sa cohérence paysagère qui participent
à l’image identitaire du territoire.
Aujourd’hui cette cohérence paysagère est remise en cause principalement par le
développement d’une urbanisation consommatrice d’espace et par une agriculture
en perte de vitesse. Les tendances d’évolution sur le paysage de la CASA sont :
- une fermeture des paysages par une reconquête forestière des espaces agricoles et
l’augmentation des jardins d’agréments,
- un mitage de l’espace avec le développement d’un habitat diff us, essentiellement
dans les communes du Moyen-Pays et la perte de lisibilité des socles des villages
perchés,
- une perte des perspectives visuelles.
La protection et la mise en valeur des paysages constitue un des objectifs prioritaires
du SCOT, notamment en visant à :
- La protection des milieux écologiques majeurs,
- La mise en valeur de l’armature paysagère et naturelle,
- La limitation de l’étalement urbain.
Vieilles villes et vieux villages
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pas d’incidences Le SCOT associe la protection des villages et
la protection de leurs abords, notamment des
socles.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
152SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Espaces paysagers sensibles
Pas d’incidences La préservation des caractéristiques des espaces
paysagers sensibles, notamment en ce qui concerne
l’équilibre bâti / paysage, participe du maintien des
spécifi cités du paysage urbain de la CASA.
Les dispositions du SCOT contribueront notamment
à assurer le maintien de ces équilibres sur les espaces
urbanisés les plus perceptibles, situés en coteaux.
Les mesures nécessaires seront précisées à l’échelle des
documents d’urbanisme communaux. Ces documents
pourront localiser précisément ces espaces sensibles
dans leurs documents d’urbanisme et réglementer les
nouvelles constructions dans ces espaces sensibles
(réduire les mouvements de terrain, défi nir des surfaces
minimales pour construire, préserver les boisements,
favoriser les plantations, limiter les hauteurs de
construction…).
Protections ponctuelles
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
La protection de grands domaines et de petits
boisements permet de renforcer l’identité et la
cohérence paysagère du territoire de la CASA.
Ces protections concernent :
- des secteurs boisés qui n’ont pas été classés en espaces
naturels du fait de leur dimension réduite ou de leur
éparpillement au sein des espaces urbanisés, mais qui
sont à protéger en raison de leur intérêt paysager ;
- des grands domaines, éléments identitaires du
territoire de la communauté d’agglomération.
Ces espaces seront délimités dans les documents
d’urbanisme locaux et préservés selon des modalités
appropriées.
Espaces golfi ques
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Les orientations du SCOT, maintiennent les espaces
golfi ques en tant qu’espaces « naturels » non
urbanisables.
Les golfs existants tiennent un rôle important en
matière de loisirs et de tourisme pour le territoire de la
CASA, mais aussi au niveau du paysage en constituant
des espaces qui sont perçus naturels et paysagés.
Voies protégées et entrées de ville
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Les dispositions du SCOT favorisent la qualifi cation des
voies d’entrées de ville qui constituent des « vitrines » de
premier contact avec le territoire.
Leur prise en compte, notamment les abords routiers,
contribue à une meilleure perception des séquences
paysagères et de ce fait à une meilleure lisibilité du
territoire. Elle permet également une meilleure gestion
paysagère des interfaces entre la voie elle même et les
espaces situés à proximité.
Les documents graphiques du DOG identifi ent des axes
d’entrées de ville à protéger, qui revêtent une importance
particulière à l’échelle du territoire communautaire, sans
que soit exclu le principe de valoriser et d’accompagner
les conditions d’une urbanisation nouvelle cohérente
autour des principales voiries de l’agglomération
(route express et route à grande cicurlation). Ces « voies
protégées », identifi ées sur les plans des unités de
voisinages, concernent des liaisons structurantes ou
principales et englobent les principales « entrées de
ville », situées en limite ou à l’intérieur du territoire de
l’agglomération, ainsi que la route du bord de mer.
Ces voies seront requalifi ées, en privilégiant la pluralité
des usages et en favorisant un traitement paysager de
leurs abords.
Afi n d’améliorer la lisibilité des entrées de ville et de
maintenir, le cas échéant, des transitions naturelles
entre les secteurs urbanisés, l’objectif consistera à :
- limiter les accès à ces voies de transit, par exemple en
réalisant des contre allées ou en privilégiant les accès
sur des voies de dessertes ;
- à préserver le caractère naturel, lorsqu’il existe ;
- à réaliser aux abords de ces voies, dans les secteurs
urbanisés, des aménagements paysagers, en cohérence
avec l’objectif d’améliorer la sécurité et de réduire
les nuisances générées par le trafi c automobile. Ces
objectifs s’imposeront aux restructurations urbaines
envisagées.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
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153SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
I – 6 La gestion de l’eau et l’alimentation en eau potableTENDANCES D’EVOLUTION CONSTATEES CES DERNIERES ANNEES :
Gestion de l’eau :
Milieu marin : d’une manière générale, la qualité superfi cielle des eaux de mer tend
vers une légère amélioration. Deux raisons à ce constat :
- La première est relative à l’amélioration générale des systèmes d’assainissement
collectif.
- La seconde est liée à l’augmentation des moyens de nettoiement des plages qui
garantissent en période estivale une bonne propreté.
Toutefois, des problèmes de pollution demeurent à chaque épisode pluvieux
avec la question de la gestion des écoulements urbains (réseau d’eaux pluviales
insuffi samment échantillonné…).
L’augmentation mesurée de la population résidente ne devrait pas engendrer
de nouveaux dysfonctionnements : les travaux envisagés concernant les stations
d’épuration (STEP) devraient absorber les effl uents provenant du surplus de
population.
Pour ce qui concerne la qualité de la colonne d’eau, les tendances semblent moins
optimistes. L’augmentation de la pollution en Méditerranée est constante. Les fl ux et
les sources polluantes sont en constante augmentation.
Milieu terrestre :la qualité de la ressource est généralement satisfaisante avec une
bonne qualité de l’eau, mais la vulnérabilité des ressources est importante. Sur les
quatre principales sources d’eau potable qui alimentent le territoire de la «ville pays»,
trois sont des ressources à fort potentiel.
Par contre les capacités de réserve, qui sont évaluées par un ratio de débit de pointe
sur débit autorisé, sont jugées médiocres. Généralement la ressource en eau potable
est satisfaisante, mais aujourd’hui plusieurs secteurs qui dépendent de points de
captage de forte production pourraient être en situation de crise. Les consommations
d’eau sont en augmentation du fait de la croissance de la population et d’un mode
d’habitat peu en adéquation avec les exigences climatiques méditer-ranéennes.
Assainissement : 65% des logements sont reliés au réseau d’assainissement collectif.
Le traitement des rejets s’eff ectue à travers 9 stations d’épuration, dont une n’est pas
située sur le territoire de l’agglomération. L’application de la Loi sur l’eau a permis
aux collectivités d’engager les démarches et travaux nécessaires afi n de répondre aux
nouvelles exigences environnementales. Pour la majorité des STEP, les rendements
annuels obtenus sont élevés pour les critères réglementaires, mais plus mitigés pour les
traitements tertiaires ou particuliers. Des projets sont en cours pour le remplacement
de la STEP de Vallauris (aujourd’hui saturée) et pour l’agrandissement de la STEP des
Bouillides en limite de capacité. La problématique de l’assainissement collectif prise
indépen-damment, off re des résultats satisfaisants. L’assainissement non collectif qui
permet l’épuration des rejets de 35% des logements de la CASA semble poser plus de
problème dans son application de la loi sur l’eau. L’assainissement non collectif reste
souvent une compétence communale.
Assainissement
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Le bassin versant de La Brague restera lourdement
impacté car il reçoit les plus fortes quantités de rejets
urbains traités pour un débit très réduit.
Le bassin versant du Loup, qui est l’exutoire de petites
STEP et qui bénéfi cie d’un module important, devrait
connaître une stabilité des conditions de milieu.
Toutefois, une utilisation excessive et non gérée du
site à des fi ns récréatives, pourrait à terme impacter la
qualité des eaux de surface.
La perspective de croissance maîtrisée s’appuie
notamment sur l’organisation de formes urbaines moins
consommatrices d’espace. Ainsi, la structuration de
certaines zones destinées à recevoir de l’habitat devrait
faciliter la réalisation des travaux concernant les réseaux
d’assainissement et d’eaux pluviales.
Au niveau local, certaines communes, qui ont une part
importante de leur assainissement réalisé par de fi lières
non collectives, devront mettre en place un service
public d’assainissement non collectif afi n de gérer
au mieux la conformité des diff érentes installations
individuelles. En période de fortes pluies, les STEP
devraient être moins utilisées comme bassins écrêteurs
et donc réduire la quantité de rejets urbains non traités
injectés dans le milieu.
Gestion de l’eau pour le milieu marin
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidence La gestion de l’eau sur le territoire CASA, reprend les
orientations du SDAGE du bassin Rhône Méditerranée
Corse.
L’application de la Loi sur l’eau a déjà entraîné une
amélioration de la qualité du milieu. Les travaux
(nouvelle STEP de Vallauris) qui devraient bientôt être
achevés amélioreront largement la qualité des eaux.
Les données issues des analyses ne permettent pas une
vision élargie des problématiques environnementales
liée au monde de la mer.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
154SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Gestion de l’eau pour le milieu terrestre
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidence La gestion de l’eau sur le territoire CASA, reprend les
orientations du SDAGE du bassin Rhône Méditerranée
Corse.
Les principales incidences positives seront indirectes.
Elles sont principalement liées à la densifi cation de
certaines zones d’habitat. Le regroupement du bâti
devrait entraîner une réfection des adductions d’eau qui,
aujourd’hui, présentent des indices de perte élevés.
La seule réduction de ces pertes en eau, permettrait,
dans un premier temps, de tamponner l’augmentation
prévisible de la consommation d’eau.
Une démarche plus prospective en matière d’évaluation
de la possibilité d’une augmentation du débit autorisé,
pourrait éviter des éventuelles situations de crise,
d’autant que les conditions climatiques de ces dernières
années laissent apparaître une augmentation du
nombre de jours de sècheresse avec un renouvellement
faible des ressources en eau.
I – 7 Elimination des déchetsINCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Concernant la collecte, le SCOT prévoit un renforcement
du réseau des déchetteries avec 4 nouvelles
implantations. Ces nouveaux éléments permettront une
meilleure collecte des encombrants et donc à terme un
taux de recyclage plus élevé.
Pour le traitement, une unité de compostage devrait
être construite dans la commune de Valbonne. Elle
permettra un traitement en interne et évitera le transit
des déchets vert en direction des départements des
Bouches du Rhône ou des Alpes de Hautes Provence.
Une plateforme de maturation des boues est envisagée
au Bar-sur-Loup. Elle sera un élément dynamisant de
la problématique du traitement des boues de station
d’épuration.
Une modernisation de l’usine d’incinération avec
récupération énergétique est prévue. Cette alternative
permettra de faire émerger une solution plus durable
dans le traitement des ordures ménagères.
La modernisation et la valorisation énergétique de
l’usine d’Antibes, se présente comme une solution
provisoire, qui permet d’améliorer la situation actuelle.
L’enfouissement des déchets ultimes devra être défi ni
dans le cadre de l’application du plan départemental.
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ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
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155SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
II – 1 Les orientations générales de l’organisation de l’espace et de la restructuration des espaces
urbanisésTENDANCES D’EVOLUTION CONSTATEES CES DERNIERES ANNEES :
Le territoire du SCOT est caractérisé par des espaces urbanisables qui représentent
40% de l’espace total. Entre 1987 et 2004, les tendances d’évolution ont été celles
d’une croissance forte des zones urbanisables (+ 22%). Le caractère multipolaire
du territoire a contribué au développement d’une urbanisation diff use, fortement
consommatrice d’espace, qui s’est développée à partir des centres anciens. La
consommation d’espace nécessaire à l’accueil de cette urbanisation s’est fait
principalement au détriment des espaces agricoles et des espaces naturels.
Ce rythme et ce mode de croissance ont engendré de nombreux dysfonctionnements
qui remettent en question la préservation des spécifi cités qui conditionnent le cadre
de vie, l’accessibilité et l’attractivité de « la ville pays ».
Le SCOT fi xe le cadre d’un développement maîtrisé qui repose sur la protection et la
valorisation des espaces naturels et les paysages, la limitation de l’étalement urbain,
la structurations de l’espace urbain et la mise en œuvre de formes urbaines plus
denses adaptées à l’environnement.
La limitation de l’étalement urbain
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pas d’incidences Amélioration de l’organisation générale de la « ville-
pays » et de la préservation des espaces naturels
La structuration de l’espace urbain
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
La structuration de l’espace urbain, proche des centres
et ou desservi par les transports collectifs, implique
une densifi cation, certes souhaitable, mais qui pourrait
induire des nuisances ou des pollutions.
L’objectif de structuration de l’espace urbain passe
prioritairement par l’identifi cation des secteurs à enjeux
de développement. Ceux-ci s’articulent principalement
autour des axes routiers structurants ou principaux, des
dessertes de transport en commun et des équipements
de superstructures importants. Ensuite, ce sont les
espaces urbanisables périphériques aux secteurs à
enjeux de développement qui seront prioritairement
structurés autour de formes urbaines adaptées. Cette
structuration volontaire devrait optimiser l’accueil de
l’urbanisation future tout en favorisant une plus grande
mixité spatiale et fonctionnelle ainsi qu’une utilisation
économe du territoire.
Cette gestion orientée de l’urbanisation engage
l’agglomération dans une politique d’aménagement qui
va dans le sens de l’amélioration de la qualité des pôles
existants et qui intègre les fi nalités du développement
durable dans le cadre de vie.
A court et à moyen terme, les espaces dédiés à l’accueil
de l’urbanisation et localisés en dehors des espaces
à enjeux, risquent de continuer à accueillir une
urbanisation moins structurée.
A l’opposé, l’objectif de restructuration devrait conduire
à une densifi cation qui, même en étant modérée,
nécessitera d’être encadrée. Plusieurs conditions
devront être remplies notamment : l’intégration aux
sites environnants selon des modalités appropriées ; la
prise en compte des eaux usées et des eaux pluviales.
Le renforcement de l’armature urbaine : les secteurs à enjeux de développementFonction centraleINCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Ces diff érentes centralités seront accompagnées par
une densifi cation des secteurs. Les rejets urbains
seront inévitablement plus élevés. Bien qu’aujourd’hui,
la majorité des espaces de fonction centrale soient
correctement assainis, la concentration supplémentaire
des effl uents urbains traités impactera davantage les
milieux récepteurs qui apparaissent déjà comme sous
dimensionnés par rapport aux volumes à absorber.
En identifi ant des pôles de centralité, le SCOT conforte
le maillage des unités de voisinage autour des fonctions
centrales et des équipements structurants de la
«ville pays» et ainsi consolide son armature urbaine.
Cette consolidation favorisera la mixité et s’appuiera
notamment sur un redéploiement de l’habitat, des
services, des commerces et des équipements dans les
centres et à proximité de ceux-ci et sur une accessibilité
accrue pour les modes de déplacement les plus
respectueux de l’environnement.
Ces centralités qui seront renforcées et mieux identifi ées
auront un impact positif sur la réduction du nombre de
déplacements et permettront, à terme, de réduire les
consommations d’énergie et donc les impacts sur la
qualité de l’air.
La notion de densité liée au renforcement des fonctions
centrales devrait logiquement réduire l’étalement
urbain et donc la consommation de l’espace.
Le secteur à enjeux de développement «fonction
centrale» localisée dans la commune de Roquefort-les-
Pins n’est pas raccordé à un réseau d’assainissement. La
commune ne possède pas de STEP. Le développement
de ce secteur passe au préalable par un traitement des
rejets urbains et donc par un raccordement à un réseau
d’assainissement collectif.
Les secteurs à enjeux de développement «fonction
centrale» localisés à proximité du centre de Vallauris
et de Golfe Juan sont en partie concernés par le risque
inondation (zone rouge). Les documents d’urbanisme
communaux et les projets de développement devront
prendre en compte ces données environnementales.
II LES ORIENTATIONS LIEES AU DÉVELOPPEMENT
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
156SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Dominante habitat
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Comme pour les fonctions centrales, mais dans une
moindre mesure, les secteurs à enjeux à dominante
habitat vont concentrer des rejets urbains dans des
milieux récepteurs où l’auto épuration est proche de la
saturation.
En dehors de l’unité de voisinage Sud, ces espaces se
localisent majoritairement dans des secteurs urbanisés
peu denses. Ils abritent encore ponctuellement des
zones semi naturelles qui sont porteuses d’une diversité
paysagère qui favorisent une mosaïque de lieux
favorables à l’expression de la biodiversité.
En favorisant dans les espaces à enjeux à dominante
habitat, des formes urbaines alternatives à la maison
individuelle, mieux intégrées et plus économes, le SCOT
contribue à structurer l’urbanisation et à optimiser les
capacités résiduelles existantes.
La structuration urbaine va dans le sens d’une
consommation réduite d’espaces dévolus à
l’urbanisation. En règle générale, cette optimisation va
indirectement réduire l’impact sur les espaces naturels
qui se situent en périphérie des secteurs à dominante
urbaine.
Plusieurs secteurs sont localisés dans les franges des
espaces naturels protégés par le SCOT. Les modalités
d’urbanisation de ces secteurs devront être précisées au
niveau des documents d’urbanisme communaux afi n
de prendre en compte «l’eff et lisière» entre les espaces
naturels et les espaces urbanisables.
Le raccordement de certains secteurs à enjeux du Moyen-
Pays devra être réalisé ou complété : tel est notamment
le cas à Roquefort-les-Pins, à Opio (les Combes, Louisiane)
à Tourrettes-sur-Loup (le Beausset), au Bar-sur-Loup
(Bellegarde) et dans le secteur dit du collège, au Rouret.
D’autre part deux secteurs à enjeux pourraient être, selon
l’espace qui sera eff ectivement urbanisé, partiellement
concernés par des zones rouges des PPRIF. La prise en
compte de la servitude correspondante sera impérative.
Ces secteurs sont les suivants : le Collège, au Rouret et les
Combes à Opio.
Les servitudes liées au risque d’inondation seront
également pris en compte dans les quartiers où, comme
au sud de Biot, l’urbanisation pourrait être renforcée.
Dominante activités
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
De nombreuses zones d’activités accueillent
des installations classées pour la protection de
l’environnement.
Sont identifi ées les principales zones d’accueil des activités
économiques à restructurer ou à créer. Diff érentes
destinations ont été déterminées, avec pour certaines
d’entre elles des vocations mixtes (habitat-activités).
Les dispositions du SCOT visent à préserver les capacités
et les potentialités vis-à-vis d’une off re résiduelle réduite.
Ces dispositions contribueront à préserver, à valoriser et à
soutenir le tissu économique de La CASA, en cohérence
avec le tissu existant et les axes de desserte du territoire.
Mieux organisées et structurées, les zones d’activités
permettront d’être des éléments actifs dans la valorisation
de certaines entrées de ville. Cette orientation devra,
en outre, permettre une optimisation des ressources
foncières dédiées aux activités industrielles et artisanales.
A la création et à la restructuration de zones d’activités
est aff ectée une destination (tertiaire, artisanale et
industrielle).
Cette orientation évitera la mise en concurrence avec
les activités commerciales qui ont tendance à rejeter les
activités traditionnelles dans des zones habituellement
peu structurées, en périphérie éloignée. Cette orientation
évitera l’apparition de zones d’activités mal défi nies et
peu valorisantes pour le paysage.
Les ouvertures futures des nouvelles zones d’activités de
Sophia Antipolis devraient être accessibles par le TCSP au
départ du pôle intermodal d’Antibes.
Les 4 secteurs d’activités qui restent à aménager dans le
parc d’activités de Sophia Antipolis sont actuellement
boisés et situés en « zone rouge » du PPRIF de la commune
de Valbonne.
Leur ouverture à l’urbanisation ne pourra, évidemment,
s’eff ectuer qu’après avoir sécurisé les quartiers concernés.
De même, ces secteurs devront être raccordés au réseau
d’assainissement.
Certains secteurs à enjeux de développement à dominante
activités, situés dans ou à proximité des espaces naturels,
risquent de générer un impact sur ceux-ci. Il s’agit des
secteurs suivants :
- les Cistes, le Fugueiret, le Pré de Bati (Valbonne)
- les Tuilières (Vallauris)
- la carrière de la Roque (Roquefort-les-Pins)
Les documents d’urbanisme locaux, en apllication du
SCOT, devront veiller à préserver les lisières des forêts
avoisinantes. L’aménagement du secteur des Cistes
pourra préserver un corridor écologique assurant la
jonction entre les espaces naturels qui le bordent, à l’ouest
et à l’est.
L’aménagement du secteur du Fugueiret assurera une
continuité naturelle au nord de la zone préservera et
mettra en valeur la rivière de la Valmasque et ses abords.
L’inventaire des ZNIEFF sera pris en compte, dans toute
la mesure du possible, dans l’aménagement des futures
zones d’activités de Sophia Antipolis.
De même, il sera nécessaire de veiller à la prise en
compte du traitement des eaux pluviales afi n d’éviter les
contaminations lors des épisodes pluvieux.
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ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
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157SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Dominante loisirs
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pour les fonctions à dominante loisirs, trois secteurs
devront faire l’objet d’une attention particulière :
- Le site de la Sarrée au Bar-sur-Loup, situé en
continuité d’une zone d’activités, risque de poser des
problèmes de fréquentation et de voisinage entre les
diff érents utilisateurs aux exigences antinomiques qui
sont susceptibles, à terme, de remettre en question
l’attractivité du site de loisirs.
- Le site de la Papeterie, situé également sur le territoire
de la commune du Bar-sur-Loup, est partiellement
localisé dans des espaces identifi és comme des secteurs
naturels à protéger dans le SCOT, inclus dans le réseau
Natura 2000.
- Le secteur de la Basse vallée de la Brague, partiellement
soumis à des risques d’inondation, qui fait l’objet d’une
très forte fréquentation.
Sont identifi és les principaux secteurs dédiés aux loisirs,
à conforter ou à créer. Ces espaces à enjeux devraient
permettre de répondre partiellement au manque
d’espaces récréatifs présents dans le périmètre CASA
et contribuer, à terme, à réduire la fréquentation des
espaces naturels.
Ils devraient apporter une réponse indirecte aux
problématiques de gestion de ces espaces en off rant
aux résidents une off re alternative en matière d’espace
détente qui se situe entre les espaces publics des centres
de vie et les espaces naturels des plateaux. En favorisant
(pour la majorité) une plus grande proximité vis-à-vis
des diff érents utilisateurs, ils contribueront également
à réduire le nombre de déplacements motorisés en
direction des plateaux.
De par la localisation du site de la Papeterie, situé,
au moins en partie, dans le périmètre d’intérêt
communautaire « Rivière et Gorges du Loup », toute
ouverture et restructuration du site sera assujettie à une
étude d’impact.
Le site de loisirs de la Basse Vallée de la Brague est déjà en
grande partie urbanisé et minéralisé. Le confortement
souhaitable des installations et des activités touristiques
devrait permettre d’améliorer l’insertion de ce secteur
dans son environnement, tout en acceptant, à terme,
une plus grand mixité urbaine.
Les aménagements futurs devront prendre en compte
le risque inondation (zone bleue du PPRI).
Orientations générales pour l’ensemble de l’espace à dominante urbaine
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Cette orientation renvoie au renforcement de l’armature
urbaine (déjà abordée précédemment dans les secteurs
à enjeux).
Dans les espaces proches de ces secteurs et des
axes de transports collectifs, la densifi cation et les
restructurations des espaces seront favorisées. Cette
orientation permettra de relayer la nécessité d’une
utilisation économe des ressources foncières y compris
en dehors des secteurs à enjeux. Pour les espaces plus
périphériques, des formes urbaines optimales seront
défi nies pour optimiser les capacités résiduelles.
Ces orientations devraient favoriser une consommation
réduite d’espaces en soulignant la nécessité de densifi er
et de restructurer des espaces habituellement dévolus
à l’habitat pavillonnaire. Les gains attendus porteront
également sur une meilleure gestion de l’assainissement
(les objectifs de restructuration et de densifi cation sous
entendent des raccordements ou des mises à niveaux
des diff érents réseaux).
Concernant la gestion des eaux pluviales, le
regroupement de l’habitat permettra d’envisager
l’implantation de bassins de rétention conséquents.
Cette réponse attendue à l’imperméabilisation des sols
sera un moyen effi cace pour réduire les coeffi cients de
ruissellement.
Le développement prioritaire de l’urbanisation dans
les secteurs desservis par les transports en commun
permettra une diminution du nombre de transports
motorisés individuels.
Les documents d’urbanisme communaux devront
préciser les conditions d’urbanisation et, le cas échéant,
prendre en compte la faune ou la fl ore visées par les
ZNIEFF...
Les secteurs urbanisés et leurs extensions (application de loi montagne – Frange Sud )
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidence Cette modalité d’application a pour objectif :
- de limiter l’étalement urbain
- de favoriser un habitat plus groupé
- de préserver les formes urbaines denses des centres
structurés.
La mise en œuvre de cette modalité, décrite dans le
SCOT, implique de prendre en compte, notamment,
les enjeux agricoles et la préservation des « espaces
caractéristiques » identifi és au titre de la loi montagne
et précisés dans le SCOT.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
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ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
158SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Les dispositions relatives à la continuité et aux hameaux ou groupes d’habitation nouveaux intégrés à l’environnement
( application de loi montagne – Haut-Pays)INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidence L’ensemble des modalités d’application devrait
globalement permettre d’identifi er les continuités
urbaines dans le Haut Pays tout en sauvegardant la forme
urbaine et architecturale des villages caractéristiques.
L’application de ces diff érentes modalités devrait
permettre de limiter la consommation de l’espace
dans des secteurs porteurs de nombreux fondements
identitaires de la CASA.
La défi nition limitative des enveloppes urbaines réduira
les risques de mitage dans des espaces fortement
porteurs de biodiversité. Elle permettra une meilleure
maîtrise des risques de pollution par des fi lières
d’assainissement performantes, car les trois communes
sont positionnées sur un massif karstique qui a été
identifi é comme porteur de fortes ressources en eau.
Des formes urbaines adaptées (dans l’ensemble de l’espace urbanisable)
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidence L’introduction de formes urbaines mieux adaptées
aux objectifs du SCOT contribuent à une gestion plus
économe de l’espace et à une meilleure prise en compte
des caractéristiques environnementales et urbaines des
sites.
En outre, l’introduction de formes urbaines mieux
adaptées devrait faciliter l’intégration des énergies
renouvelables.
Les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser et les espaces naturels, agricoles ou forestier
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidence Ce chapitre du DOG décrit l’équilibre entre les espaces :
les orientations ont été détaillées dans les deux premières
parties du document d’orientations générales.
II – 2 Les orientations d’aménagement spécifi ques au parc d’activités de Sophia Antipolis En matière de logements
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Comme aujourd’hui, une proportion importante des
actifs du parc d’activités habiteront à l’extérieur de la
CASA. Les déplacements domicile-travail, notamment
par automobile, augmenteront nécessairement, avec
leurs conséquences en matière de pollutions et de
nuisances.
La question des secteurs d’activités a été examinée ci-
dessus, de même que les secteurs à enjeux à dominante
d’habitat qui, situés à la périphérie du Parc devaient
répondre aux besoins de toutes les catégories socio
professionnelles, pour la part qui concerne le territoire
de la CASA.
La mixité produite par proximité logement emplois
atténuera le nombre de migrations pendulaires et donc
les émissions polluantes, ce qui aura un impact positif
sur la qualité de l’air et la consommation d’énergie.
Si l’augmentation du nombre de véhicules paraît
probable, la priorité donnée aux transports collectifs,
doit permettre de réduire de façon signifi cative la part
des transports par automobile (cf § ci-dessous).
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
159SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
En matière d’accessibilité
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidences Le TCSP qui reliera le pôle multimodal d’Antibes au
parc d’activités de Sophia Antipolis devrait favoriser
la desserte du nord d’Antibes et des nouvelles zones
d’activités de la technopole. Ce pôle multimodal sera
desservi par une future 3e ligne TER. A partir de celui-ci,
une ligne de bus express desservira, également, le parc
d’activités de Sophia.
Cette nouvelle ligne express viendra renforcer l’armature
du réseau bus. La multiplication de l’off re TC va dans le
sens d’une réduction des pollutions émises et d’une
consommation moindre d’énergie.
Les extensions du parc d’activités
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidence A l’échéance du SCOT, et en raison de l’importance des
capacités résiduelles, le développement de Sophia
Antipolis s’eff ectuera dans les limites actuelles du Parc
d’Activités, excepté deux secteurs :
- L’identifi cation d’un espace de loisirs à la Vanade
(Villeneuve-Loubet), situé en dehors des espaces
naturels les plus porteurs de biodiversité protégés par le
SCOT, proposera une nouvelle off re en matière d’espaces
récréatifs pour les résidents de la «Ville Pays». La mise à
disposition d’un nouvel espace de loisirs, en détournant
une part des utilisateurs, préservera indirectement les
espaces naturels d’une fréquentation excessive.
- La carrière de la Roque (Roquefort-les-Pins), accueillera
une zone d’activités à l’emplacement actuel de la
carrière.
L’aménagement de la carrière de la Roque complètera
l’off re d’espaces nécessaires à l’accueil d’activités
artisanales en cohérence avec les besoins identifi és.
II – 3 Des orientations spécifi ques au littoralLe littoral en matière d’aménagement
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Les incidences négatives sont liées à la croissance
générale de l’urbanisation.
Les orientations en matière d’aménagement répondent
à la fois aux objectifs de protection et de développement
économique :
- les restructurations urbaines permettront d’optimiser
le développement urbain des espaces littoraux porteurs
d’enjeux d’aménagement.
- la requalifi cation des espaces situés en front de
mer privilégiera principalement les aménagements
qualitatifs et les modes doux de déplacement le long
de la route du bord de mer, mettant ainsi en valeur sa
vocation touristique et de loisirs.
- les ports de plaisance pourront être aménagés et
restructurés.
Ces diff érentes orientations visent à promouvoir un
développement optimisé d’un secteur porteur de
nombreuses dynamiques économiques et qui est aussi
la carte de visite touristique majeure de la «ville pays».
Tous les secteurs à enjeux de développement du littoral
doivent conduire à réaliser des projets urbains qui
permettront de requalifi er les quartiers où ils se situent.
L’accessibilité par les transports collectifs et les modes
doux sera systématiquement favorisée.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
160SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Le littoral en matière d’aménagement LA VOIE LITTORALE
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidence La requalifi cation de la voie littorale et des espaces
situés en front de mer devraient permettre la mise en
valeur des secteurs les plus emblématiques en matière
de développement touristique.
Les diff érents aménagements prévus devraient
permettre plus de déplacements de type mode doux.
Cette orientation devrait requalifi er paysagèrement des
secteurs peu valorisés.
Le littoral en matière d’aménagement LES PORTS
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidence particulière, les ports existants étant
situés en dehors des secteurs marins protégés.
Les prévisions de restructuration et d’aménagement
des ports de plaisance favoriseront un accueil plus
performant pour les nombreux bateaux de plaisance
présents sur le secteur. Ces diff érents travaux devraient
faciliter une mise à niveau environnementale dans le
cadre des opérations ports propres en PACA (deux ports
dans le périmètre CASA ont déjà initié cette démar-
che).
Pour apporter une réponse à la saturation des ports,
le port Vauban à Antibes pourrait être étendu.
Cette extension prendrait en compte les enjeux
environnementaux locaux.
Les extensions ou restructuration des ports prendront
en compte les dispositions réglementaires en vigueur,
notamment en matière de biodiversité.
L’extension limitée de l’urbanisation dans les espaces proches du rivage(application de la loi littoral)
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Incidences identiques à celles des secteurs à enjeux de
développement.
Dans les espaces proches du rivage, la prise en compte
des trois catégories défi nies dans la DTA permet de
respecter le principe de limitation de l’extension de
l’urbanisation en articulant la préservation du patrimoine
urbain et le renforcement de l’armature urbaine grâce à
des espaces à enjeux de développement et des espaces
paysagers sensibles.
Ce repérage, à l’échelle intercommunale, permet une
meilleure cohérence par rapport aux problématiques
urbaines présentes sur le territoire (déplacements,
espace loisirs, prise en compte du paysage…)
II – 4 L’habitatUn habitat diversifi é
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidence Sans incidence
Une répartition de l’habitat équilibrée, conforme aux orientations d’aménagement de la Ville pays
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidence Cette orientation qui vise à une répartition équilibrée
de l’habitat, permettra une meilleure adéquation avec
les tissus urbains existants. Cette gestion orientée de
l’urbanisation devrait atténuer l’impact paysager.
Les formes urbaines diversifi ées qui s’implanteront
prioritairement dans les quartiers les mieux desservis
par les transports en commun, permettront une
amélioration de la qualité de l’air en satisfaisant aux
principes de réduction des déplacements motorisés.
La répartition équilibrée de l’habitat conduit à privilégier
les restructurations des quartiers des principales villes
du sud de la CASA, où la desserte par les transports
collectifs est la plus performante.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
161SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
II – 5 Les transports collectifs et l’urbanisation ; la maîtrise des déplacements et de la circulation
automobileTENDANCES D’EVOLUTION CONSTATEES CES DERNIERES ANNEES :
90% des déplacements se font au moyen d’un véhicule motorisé unipersonnel.
A part l’unité de voisinage Sud qui présente un tissu urbain dense, la majorité
des autres communes de la CASA se sont développées en privilégiant un mode
d’habitat essentiellement pavillonnaire. Cette utilisation monofonctionnelle du
territoire, n’est pas sans conséquence sur l’environnement, car la dispersion de
l’habitat contraint à de nombreux et longs déplacements motorisés et ce quels
qu’en soient les motifs.
Même si les mesures entre 2002 et 2005 indiquent une amélioration de l’indice
ATMO, plusieurs problèmes persistent qui sont liés à :
- la saturation des plus grands axes routiers sur des périodes dépassant largement
les heures de pointe de la journée.
- un taux de motorisation plus élevé que dans le reste du département.
- des déplacements nombreux pour des motifs autres que celui de se rendre au
travail.
La voie ferrée
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidence majeure puisque la voie ferrée existe
déjà, à l’exception des nuisances sonores.
En matière de renforcement des équipements existants, la
construction de la 3e voie ferrée assurera un cadence-ment
plus élevé des TER entre Antibes et Nice. L’off re supplémentaire
qui en découlera, devrait off rir une grille d’utilisation du TER
élargie et séduire de nouveaux utilisateurs.
La gare d’Antibes sera requalifi ée en pôle multimodal. Elle
apportera le lien et la complémentarité nécessaire entre
l’automobile et le train, pour les populations résidant en
arrière de la bande littorale. L’identifi cation de ce pôle
multimodal concentrera une off re en TC qu’il est diffi cile de
proposer dans des espaces urbains peu denses.
Les quatre autres gares situés sur le territoire de la CASA
seront également aménagées.
Ce dispositif viendra renforcer l’accessibilité aux gares et aux
TC et augmenter la part modale des déplacements alternatifs
à la voiture individuelle (amélioration de la qualité de l’air et
économies d’énergies).
Les études de réalisation de la troisième voie SNCF
devront intégrer les protections contre les nuisances
sonores ;
Le transport en commun en site propre
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidences Le TCSP qui reliera le pôle multimodal d’Antibes au parc
d’activités de Sophia Antipolis sera l’équipement central
autour duquel s’articulera l’accès en TC au nord d’Antibes et
au parc de Sophia Antipolis
Ce moyen de transport devrait gommer la majorité des freins
présents dans l’off re TC bus CASA, en partie grâce au site
dédié.
Les gains en terme de pollution de l’air et d’économie
d’énergie devraient être sensibles.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
162SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Les transports en commun
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidence Pour améliorer la qualité du service des transports en
communs, diff érents aménagements et la généralisation
des voies réservées dans les zones urbaines denses sont
prévus.
Pour les espaces périurbains, le réseau TC s’appuiera
sur le réseau constitué par les voies structurantes et
principales qui sont amenées à constituer l’armature du
réseau bus.En parallèle et à proximité de ces axes seront
localisés les secteurs de fonction mixte à dominante
habitat. Cet objectif combiné du SCOT va accentuer
l’adéquation entre desserte TC et secteurs d’habitat.
Cette coordination entre politique d’urbanisme et
déplacements, en plus de l’amélioration de la desserte
des zones urbanisées des communes CASA, devrait,
d’une part, réduire les émissions polluantes et la
consommation d’énergie en favorisant les déplacements
en transport en commune et, d’autre part, rendre plus
effi cients les transports en commun dans le périmètre
CASA.
Les liaisons structurantes et principales
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidence La hiérarchisation de la voirie qui apparaît à travers les
diff érentes liaisons structurantes et principales, en plus
de servir de support aux TC, devrait permettre d’assurer la
cohérence entre l’urbanisation et les diff érentes fonctions
et équipements de la « ville pays ».
Cette orientation devrait off rir davantage de fl uidité aux
déplacements motorisés individuels et décongestionner
ponctuellement le trafi c (amélioration de la qualité de l’air
et réduction des nuisances sonores).
Les projets et principes de liaison
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Hormis les deux liaisons structurantes projetées
dans le grand quartier sud, huit principes de liaisons
structurantes à créer sont localisés dans les espaces
collinaires. Ces futures voiries traverseront un ou
plusieurs espaces naturels. Les eff ets de fractionnement
viendront réduire la capacité de production de ces
espaces naturels.
Par ailleurs ces voies nouvelles accentueront la pression
de l’urbanisation sur les espaces naturels traversés.
Ces tracés permettront d’améliorer l’accessibilité des
diff érents secteurs de la « ville pays » en permettant
notamment d’éviter les centres urbains denses (centres
de Biot, de Valbonne, du Rouret,et de Roquefort-les-Pins)
et en désengorgeant les sections du réseau les plus
encombrées.
De plus, ce dispositif devrait concourir à améliorer et à
mieux hiérarchiser la desserte poids lourds sur le territoire
de l’agglomération.
Les temps de transport, pour les automobilistes, entre les
diff érents espaces de La CASA devraient se réduire.
Ainsi, cette orientation devrait permettre :
- d’absorber le surplus de véhicules lié à l’accueil des
nouvelles populations,
- de réduire les consommations d’énergie,
- d’améliorer la qualité de l’air dans les secteurs
embouteillés,
- de réduire les nuisances dans plusieurs centres villages.
Le SCOT fi xe des principes d’intégration
environnementale et paysagère. Dans ce cadre, les
études particulières pour défi nir les tracés et la mise en
œuvre des voies préciseront les conditions optimales de
réalisations, afi n de prendre en compte les écosystèmes
des espaces naturels traversés et de valoriser les
paysages.
La vocation naturelle des espaces protégés sera
évidemment maintenue.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
163SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Les transports et déplacements
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
La création de l’échangeur de Biot induit des contraintes
d’aménagement sur un site concerné par le risque
inondation.
Les éléments liés au transport SNCF et aux transports en
commun sont développés dans les chapitres précédents.
La requalifi cation des accès à l’autoroute A8 permettra
une meilleure irrigation de la «ville pays» et plus
particulièrement une amélioration de l’accessibilité au
parc d’activités de Sophia Antipolis.
Ces dispositions associées au choix de l’amélioration du
maillage du réseau de voiries existant, permettent de
limiter les impacts environnementaux qui seraient liés
à la création de nouvelles infrastructures lourdes sur le
territoire.
De plus, la réduction attendue des temps de
transport permettra de réduire les nuisances ainsi
que la consommation d’énergie liée au déplacement
automobile.
Les objectifs en matière de stationnement doivent réduire
les nuisances et pollutions.
Des itinéraires de circulations douces seront aménagés
afi n de desservir les centres anciens, les équipements
collectifs, les gares et arrêts des réseaux de transports
publics.
Cette orientation permettra de renforcer et d’initier des
comportements encore peu encouragés dans la «ville
pays».
Les principaux gains seront d’ordre énergétique, grâce
à une diminution de l’usage de l’automobile et donc
indirectement, on pourra constater une amélioration de
la qualité de l’air. Les habituels bruits liés à la circulation
automobile seront eux aussi réduits.
Les aménagements de voirie nécessiteront des études
d’impact afi n de préciser les contraintes liées aux risques
naturels et de défi nir les modalités de mise en œuvre
correspondantes.
Cohérence entre le développement urbain et les transports collectifs
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidences Ce chapitre du DOG est un constat plus qu’une
orientation. La partie secteurs à enjeux en détaille le
contenu.
L’urbanisation prioritaire dans les secteurs desservis par les transports collectifs
Sans incidences Incidences liées à la cohérence entre le développement
urbain et les transports collectifs.
II – 6 Les activitésLe parc d’activité de Sophia Antipolis
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Thème déjà examiné dans les secteurs à enjeux et
dans la partie : «Les orientations spécifi ques au parc
d’activités de Sophia Antipolis ».
Les activités commerciales
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Sans incidences Afi n d’assurer le principe de mixité des fonctions, les ac-
tivités commerciales seront développées dans les espa-
ces de fonction centrale et dans certains quartiers des
secteurs à dominante habitat.
Cette orientation permettra de diversifi er les fonctions
au sein d’espaces à la vocation résidentielle affi rmée.
Ce renforcement de l’off re commerciale de proximité
contribuera à réduire le nombre de déplacements auto-
mobiles et donc les consommations d’énergie tout en
améliorant la qualité de l’air.
Le développement de ces activités commerciales devra
être parfois accompagné par la mise en place de par-
king de dissuasion, si l’on souhaite ne pas trop impacter
la qualité de vie des riverains proches.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
164SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Les horaires d’ouverture du futur secteur des Clausonnes
risquent d’engendrer un fl ux supplémentaire de véhicule
dans un secteur déjà très sollicité.
A l’échelle intercommunautaire, les implantations seront
localisées dans les secteurs proches de l’autoroute A8.
Ainsi, le secteur des Clausonnes accueillera à terme,
un pôle commercial d’échelle communautaire. La
proximité entre grandes surfaces et autoroute favorisera
ces échanges économiques en limitant l’impact sur les
autres réseaux de voirie.
En terme de trafi c automobile, l’aménagement de
l’actuel échangeur d’Antibes, la création du TCSP et du
futur diff useur des Bréguières, identifi és par le SCOT,
favoriser l’accessibilité à ce secteur.
Les activités artisanales et industrielles
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Incidences sur les quartiers environnants. En terme d’accessibilité au foncier, les activités industrielles
et artisanales entrent souvent en concurrence, avec
d’autres activités économiques et notamment les
activités commerciales. L’orientation de restructuration
et de création de zones d’activités à vocation artisanale
et industrielle devrait consolider ce tissu économique et
renforcer sa présence au sein des espaces urbains.
L’ensemble des sites identifi és est positionné dans des
espaces déjà urbanisés ou déjà aff ectés à des activités.
L’incidence la plus notable sera la limitation de la
consommation de l’espace, car très souvent l’insuffi sance
d’espaces dévolus à l’activité industrielle ou artisanale
conduit à des usages illicites de dépôts de matériaux ou
d’engins sur des espaces périphériques des communes.
Cette orientation aidera au maintien du cadre paysager,
principalement dans les abords des entrées de ville.
Dans les secteurs off rant une grande mixité de fonction
(emplois sur place – résident), des précautions préalables
devront être prises pour prévenir les antagonismes
entre les diff érents utilisateurs.
Les emplois, liés notamment à l’artisanat doivent être
largement présents dans le tissu urbain et dans les
centres, sauf en cas de nuisances incompatibles avec la
fonction résidentielle.
La réalisation de projets d’ensemble favorisera la prise
en compte de l’insertion dans l’environnement afi n de
réduire les pollutions et les nuisances.
Les activités liées au tourisme et aux loisirs
INCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Pour les espaces littoraux, hormis l’aménagement de la
route du bord de mer et la restructuration des ports, l’en-
semble des orientations, devrait conduire à une mise en
valeur des espaces littoraux, principalement en y renfor-
çant les itinéraires piétons et cyclistes.
Cette orientation encouragera l’utilisation des modes de
déplacement doux pour les visiteurs et les résidents et
devrait réduire la consommation d’énergie, améliorer la
qualité de l’air et réduire les bruits liés à l’utilisation des
automobiles.
Sur l’ensemble de l’agglomération, les orientations s’ap-
puient sur la mise en valeur du patrimoine naturel et bâti
et leur mise en réseau à partir des axes de déplacement de
type modes doux.
Les orientations du SCOT visent à améliorer la situation
existante, déjà caractérisée par une forte fréquentation
des espaces. A l’échelle locale, il conviendra de favoriser
une gestion équilibrée de ces espaces.
II – 7 Enseignement supérieurINCIDENCES NÉGATIVES INCIDENCES POSITIVES COMMENTAIRES ou MESURES COMPENSATOIRES
Les grands équipements de superstructure liés à l’ensei-
gnement supérieur, à Sophia Antipolis, d’une part, et à
Antibes (secteur des Pétroliers), d’autre part, sont localisés
à proximité des grands axes de desserte du territoire et no-
tamment des grands axes de transports en commun. Cette
localisation permettra de renforcer l’accessibilité et de ré-
duire les déplacements automobiles.
De plus, la réalisation du pôle universitaire des Pétroliers
per-mettra de réaliser un espace d’enseignement à proxi-
mité immédiate du centre ville et du futur pôle intermo-
dal de la gare d’Antibes (accessibilité par des modes doux
renforcée) Elle permettra enfi n de requalifi er un espace
aujourd’hui fortement dégradé et pollué (ancien citernes
de stockage de carburants).
La localisation du futur pôle universitaire sur le site des
Pétroliers, à Antibes, nécessitera la prise en compte et
le respect des données environnementale et patrimo-
niales attachées notam-ment au Fort Carré et à la vieille
ville d’Antibes.
I LE DIAGNOSTIC
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
III - 1 La méthodologie / 143
III - 2 Les incidences du SCOT sur l’environnement / 145
III - 3 Les indicateurs / 165
III - 4 Le résumé non technique / 169
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
RAPPORT DE PRÉSENTATION11
165Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
166SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Indicateur Objet étudié Sources Méthodologie Fréquence d’observation
La superfi cie des espaces
naturels protégés par le
SCOT
Permet d’évaluer l’évolution des espaces
naturels identifi és par le SCOT Zone A et N des PLU
Calcul surfacique des diff érents
périmètres complété par un travail
cartographique.
Tous les 3,4 ans
Surfaces des zonages
environne-mentaux
(ha)
Permet d’évaluer la part des espaces
naturels porteurs de biodiversité. Il
permet aussi de mesurer la prise en
compte de ces diff érents zonages dans les
documents d’urbanisme et peut être de
mesurer l’évolution de leur «naturalité».
Données commu-nales
(DIREN)
Cadastre
Zonage PLU
Calcul surfacique des diff érents
périmètres environnementaux (ZNIEFF,
N 2000, …)
Calcul surfacique des zones
urbanisables des PLU incluses dans les
zonages environnementaux et de leur
taux d’urbanisation. Le rapport des
deux calculs peut déboucher sur un
«indice de respect».
Environ tous les 10 ans
pour les ZNIEFF et plus
variables pour les zonages
N 2000 qui évoluent au gré
des diff érentes validations.
Posidonies
(ha)
Permet d’évaluer la qualité de
l’environnement marin en éliminant
les aléas de prélèvements qui se font
sur des masses d’eau qui se déplacent
rapidement.
L’utilisation des posidonies comme
indicateurs écologiques permet d’avoir
une traçabilité de la qualité moyenne de
l’environnement immédiat.
Etat des herbiers Utilisation des résultats de recherches
eff ectuée par les laboratoires de
biologie marine concernant l’état
des herbiers. Un état des lieux est
réalisé chaque année (superfi cie de
l’herbier, croissance foliaire, hauteur
de sédiment,…), il permet de
connaître précisément l’état de santé
de l’écosystème marin et permet de
mesurer l’impact des rejets sur le milieu.
Tous les 3ans
Caulerpa taxifolia
(ha)
Mesure la dégradation de
l’environnement marin. L’extension des
surfaces colonisées par la cau-lerpe
souligne un des impacts des mouillages
forains.
Surface colonisée
Utilisation des résultats des laboratoires
de biologie marine et cartographie des
phénomènes étudiés.
Tous les 3ans
Couvert végétal
(ha)
Evolution de la couverture végétale. Elle
peut permettre de mesurer, à l’échelle de
La CASA, dans certains cas l’évolution du
degré d’anthropisation et dans d’autres
les dynamiques naturelles liées à la refo-
restation.
Corine Land Cover
Calcul surfacique SIG du couvert
végétal total et évolution.
Calcul surfacique SIG des milieux en
voie de fermeture et évolution.
Tous les cinq ans
Espaces récréatifs Le nombre d’espaces récréatifs et leur
positionnement dans la CASA, s’il est
rapporté à la population résidente permet
de mesurer dans un même temps leur
évolution et leur accessibilité.
EI
PND
Recensement INSEE
Calcul du nombre d’espaces récréatifs
et évolution.
Le calcul de la population résidente
concernée par l’espace récréatif
Tous les 2,3 ans
Nombre de sièges
d’exploitation agricole
C’est le dynamisme de l’activité agri-
cole qui est évalué et à travers lui, la
préservation des zones agricoles.
Recensement agricole
Calcul de l’évolution du nombre de
sièges d’exploitation dans la «Ville Pays»
Tous les 10 ans
Surface agricole utilisée
(ha)
A travers la SAU sont évaluées
l’exploitation eff ective des terres agri-
coles et donc la préservation des espaces
agricoles.
Recensement agricole
Calcul de l’évaluation de la SAU. Calcul
des surfaces actuellement utilisées
(étude CA)
Tous les 10 ans
I INDICATEURS LIÉS AUX ESPACES ET SITES NATURELS OU URBAINS À PROTÉGER
Les indicateurs seront utilisés dans le cadre du suivi et de l’évaluation du SCOT.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
167SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Indicateur Objet étudié Sources Méthodologie Fréquence d’ob-
servation
Surfaces urbanisables
(m2)
La maîtrise de l’étalement urbain et les
capacités résiduelles (surtout pour les
zones peu denses) urbanisables de la
«Ville Pays».
Zonage PLU de chaque
commune
Calcul surfacique SIG des zones
urbanisables – le calcul précédent des
surfaces urbanisés
Tous les ans (si convention
DGI) et à chaque
révision des documents
d’urbanisme
Densité Nb (hab / km2) La maîtrise de l’étalement urbain par
l’intermédiaire du nombre d’habitants
accueillis par unité de surface.
Recensement INSEE
Nombre de PC délivrés
Nombre de personnes résidentes
divisé par la superfi cie des surfaces
urbanisables, issues du calcul précédent
Environ tous les 10 ans et il
devrait devenir annuel
Tous les ans
Indice de densifi cation (m2) Mesure de la densifi cation eff ective des
secteurs à enjeux
PLU, études CASA et
communales ; permis
de construire
Identifi cation des secteurs et de leurs
classements dans les PLU.
Données qualitatives (études
eff ectuées)
Réalisations eff ectives d’opérations
(Pc ; m² de plancher ; nombre de
logements…)
Tous les 2 ans
Taux d’occupation des
petits fonds (ha)
La dynamique littorale qui est une des
composantes de l’aménagement du
territoire.
Contrat baie Calcul surfacique SIG des
aménagements localisés en mer
Tous les cinq ans
II INDICATEURS LIÉS AUX ORIENTATIONS DE DÉVELOPPEMENT
Tous les indicateurs liés aux déplacements urbains (nombre, objet, répartition des trafics, parts modales ... ) seront pris en compte pour
l’évaluation du SCOT et du plan de déplacements urbains (PDU).
I LE DIAGNOSTIC
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
III - 1 La méthodologie / 143
III - 2 Les incidences du SCOT sur l’environnement / 145
III - 3 Les indicateurs / 165
III - 4 Le résumé non technique / 169
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
RAPPORT DE PRÉSENTATION11
169Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
170SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
L’évaluation des incidences du SCOT sur l’environnement distingue deux
chapitres :
I – les orientations liées à la protection et à la mise en valeur de
l’environnement
II – les orientations liées au développement
I -1 Les espaces et sites naturels ou urbains
à protéger
Le territoire de la communauté d’agglomération Sophia Antipolis présente
une richesse des milieux remarquable liée au positionnement exceptionnel
du territoire.
D’un point de vue productivité, pour le milieu terrestre et en dehors des
espaces supports d’activités agropastorales, ce sont les parties du territoire
les moins directement accessibles aux dynamiques urbaines qui sont les
plus porteuses de biodiversité. Pour le milieu marin, jusqu’à récemment,
c’était la faible utilisation du milieu qui lui permettait de présenter encore
de fortes potentialités en matière de qualité d’habitat.
Les espaces naturels protégés
Les orientations du SCOT mettent en avant la valorisation des espaces
naturels et des paysages dans leur intégralité et leur continuité, en
s’appuyant principalement sur :
- la protection des milieux écologiques, des espaces naturels et forestiers
majeurs ;
- la mise en évidence de l’armature paysagère et naturelle ;
- le préservation ou la création de continuités naturelles ;
- la maîtrise de la consommation d’espaces et plus particulièrement une
limitation de l’étalement urbain.
Ces orientations contribueront, d’une part, à préfi gurer et à favoriser une
gestion environnementale à l’échelle de bassins versants et, d’autre part,
à mieux prendre en compte la transversalité des problématiques liées aux
milieux naturels. L’identifi cation et la valorisation de ces espaces porteurs
de richesses biologiques et, indirectement, la reconnaissance du rôle qui
leur sont aujourd’hui dévolus, favoriseront une approche diff érenciée en
matière d’utilisation du territoire ainsi qu’une utilisation plus économe des
sols. Les objectifs de protection relatifs au maillage des espaces naturels et
notamment la préservation ou la création de continuités naturelles entre
ces espaces (« corridors écologiques »), devraient également permettre
d’affi rmer le statut et la pérennité des espaces naturels et paysagers de la
CASA.
Ainsi, le maintien de la biodiversité, très importante dans le territoire
CASA, est pris en compte à diff érents niveaux dans le SCOT. Les éléments
du document d’orientations générales sont développés autour d’un
volet spatial et d’un volet dynamique. La localisation et la délimitation
des espaces naturels protégés visent à protéger des milieux porteurs de
biodiversité. De même, le SCOT vise à favoriser les échanges entre ces
diff érents espaces.
Les espaces remarquables et les espaces caractéristiques (application de la loi littoral et de loi montagne)
L’identifi cation des espaces remarquables (loi littoral et loi montagne),
d’une part, et des espaces caractéristiques (loi montagne), d’autre part,
vient compléter ces objectifs de protection et de valorisation. Elle permet
de souligner et de protéger les secteurs les plus porteurs de diversité
biologique ou de composantes patrimoniales et environnementales de la
« ville pays ».
Les espaces remarquables terrestres sont délimités sur des plans
cadastraux.
Les espaces maritimes, prennent en compte NATURA 2000 et les espaces
identifi és dans la directive territoriale d’aménagement, à titre indicatif car
ils dépendent de l’évolution des biotopes.
La préservation et la gestion des espaces remarquables de la montagne
(loi montagne) sont liés notamment au maintien de l’agro pastoralisme
qui constitue également une orientation du SCOT.
I – 2 La protection du réseau hydrographique
Le SCOT fi xe comme orientation la protection du réseau hydrographique
et, notamment, du réseau principal, identifi é sur les plans des unités de
voisinage.
Cette orientation s’intègre dans l’objectif de protection des milieux
écologiques et des espaces naturels majeurs. L’identifi cation de ce réseau
va dans le sens du renforcement d’une armature paysagère, composée
d’espaces naturels ou semi naturels, sur laquelle le développement urbain
pourrait se structurer.
Les axes bleus du SCOT identifi ent les fl euves côtiers comme des corridors
écologiques à préserver. La réfl exion d’ensemble sur l’aménagement
permettra d’appréhender le fonctionnement environnemental dans sa
totalité et ainsi d’éviter des désordres fonctionnels importants. Le maintien
de la biodiversité sera favorisé par une gestion articulée autour de la
préservation des habitats.
La prise en compte du cours d’eau dans son intégralité apportera des
solutions durables à des dysfonctionnements préalablement identifi és. La
transversalité induite par cette orientation préfi gure une gestion à l’échelle
des bassins versants.
I – 3 Les espaces agricoles à préserver
Les espaces agricoles jouent un rôle en matière environnementale,
paysagère, sociale et économique.
Le SCOT identifi e des espaces agricoles à conforter. Cette orientation
devrait permettre de pérenniser des pratiques agricoles et agropastorales
favorables à l’entretien et à la diversité des milieux.
De même, les enjeux agricoles ponctuels identifi és par le SCOT, s’inscrivent
I - LES ORIENTATIONS LIÉES A LA PROTEC-
TION ET A LA MISE EN VALEUR DE L’ENVIRON-
NEMENT
LE RÉSUMÉ NON TECHNIQUE
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ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE
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171SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
également dans un objectif de préservation de la diversité des milieux.
L’agriculture est un enjeu important pour l’aménagement de la zone
de montagne. Dans ce cadre, le SCOT a identifi é les principaux espaces
agricoles considérés comme des enjeux à conforter ou des enjeux
ponctuels. Par ailleurs, l’ensemble des espaces pastoraux du Haut Pays est
préservé. L’identifi cation de ces enjeux doit permettre de pérenniser une
activité économique fondatrice de nombreux espaces à la fois identitaires
et porteurs d’une forte biodiversité.
La préservation des espaces agricoles jouera également un rôle
prépondérant en matière de protection contre les risques naturels
(principalement risques incendie et inondation).
I – 4 La prévention des risques
Le territoire de la CASA est fortement contraint par les risques naturels.
Deux sont particulièrement présents, le risque inondation, principalement
situé dans la bande littorale et le risque incendie de feux de forêt, localisés
dans les espaces collinaires. Concernant le risque inondation, la prévention
des risques sera favorisée par les orientations de protection qui concernent
les fl euves et le réseau hydrographique. Le respect des fonctionnements
naturels des cours d’eau, comme la préservation des ripisylves ou des zones
d’expansion de crues, réduiront les impacts des plus forts événements
pluvieux. Dans un cadre plus urbain, réduire l’imperméabilisation des sols,
permettra une infi ltration plus directe des eaux de pluies et diminuera le
ruissellement des eaux de pluie qui viennent régulièrement gonfl er les
cours d’eau.
La majeure partie des zones soumise au risque fort d’incendie (zone
rouge) est située en espaces naturels protégés. Dans les espaces à enjeux
de développement, des aménagements viendront sécuriser les secteurs
touchés.
L’habitat isolé est proscrit dans les espaces naturels.
Dans le parc de Sophia Antipolis, des aménagements sécuriseront les
secteurs d’activités. La réalisation d’équipements de protection permettra
de favoriser l’habitat groupé, ou des aménagements liés aux activités
agricoles ou aux loisirs au sein de zones urbaines, aujourd’hui, peu
denses.
I – 5 La protection et la mise en valeurs des
paysages
L’attractivité et le cadre de vie de la communauté d’agglomération Sophia
Antipolis sont étroitement liés à son environnement et à sa cohérence
paysagère qui participent à l’image identitaire du territoire. Aujourd’hui
cette cohérence paysagère est remise en cause principalement par le
développement d’une urbanisation consommatrice d’espace et par une
agriculture en perte de vitesse.
La protection et la mise en valeur des paysages constitue un des objectifs
prioritaires du SCOT (voir ci-dessus §I-1 « Les espaces ou site naturels ou
urbains à protéger »).
Ainsi, le SCOT identifi e :
- les vieilles villes et vieux villages à protéger, en associant la protection de
leurs abords ;
- les espaces paysagers sensibles qui contribueront à assurer le maintien
des caractéristiques paysagères spécifi ques et notamment les équilibres
existants entre densité bâtie et espaces végétalisés ;
- des protections ponctuelles concernant des espaces, sites ou bâtis
particuliers, identitaires du point de vue du territoire de l’agglomération ;
- les espaces golfi ques, en maintenant leur caractère « d’espace naturel »
non urbanisable ;
- les voies protégées et les entrées de ville qui sont à qualifi er au regard de
leur fonction.
I – 6 La gestion de l’eau et l’alimentation en eau potable
La gestion de l’eau sur le territoire CASA, reprend les orientations du SDAGE
du bassin Rhône Méditerranée Corse.
Concernant l’alimentation en eau potable, des incidences indirectes
liées à la structuration de l’armature urbaine sont attendues. Elles sont
principalement liées à la densifi cation de certaines zones d’habitat. Le
regroupement du bâti devrait entraîner une réfection des adductions d’eau
qui, aujourd’hui, présentent des indices de perte élevés.
La seule réduction de ces pertes en eau, permettrait, dans un premier temps,
de tamponner l’augmentation prévisible de la consommation d’eau.
La perspective de croissance maîtrisée retenue par le SCOT, s’appuie
notamment sur l’organisation de formes urbaines moins consommatrices
d’espace. Ainsi, la structuration de certaines zones destinées à recevoir de
l’habitat devrait faciliter la réalisation des travaux concernant les réseaux
d’assainissement et d’eaux pluviales. A terme, il peut être envisagé un
fonctionnement plus homogène des stations d’épuration (STEP). Toutefois,
le bassin versant de La Brague sera impacté car il reçoit les plus fortes
quantités de rejets urbains traités pour un débit très réduit.
I – 7 L’élimination des déchets
Deux volets sont abordés dans le SCOT. Le premier, la collecte sera
favorisée par un renforcement du réseau des déchetteries avec 4 nouvelles
implantations. Ces nouveaux équipements permettront une meilleure
collecte des encombrants et donc à terme un taux de recyclage plus
élevé.
Pour le traitement, une unité de compostage devrait être construite dans la
commune de Valbonne. Elle permettra un traitement en interne et évitera
le transit des déchets verts en direction des départements des Bouches du
Rhône ou des Alpes de Hautes Provence.
Une plateforme de maturation des boues sera implantée à Bar sur Loup.
Elle sera un élément dynamisant de la problématique du traitement des
boues de station d’épuration.
Ces orientations ont des incidences positives sur l’environnement.
Toutefois, il est nécessaire de souligner que la modernisation et la
valorisation énergétique de l’usine d’Antibes, se présentent comme une
solution provisoire qui permet d’améliorer la situation actuelle, en l’attente
de la défi nition d’une solution plus durable.
Aujourd’hui, l’absence d’identifi cation de réserves foncières en vue de la
fermeture du CET induit un risque de devoir externaliser le traitement des
déchets et principalement les ordures ménagères.
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172SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
II - LES ORIENTATIONS LIÉES AU
DÉVELOPPEMENT
II – 1 Les orientations générales de l’organisation
de l’espace et de la restructuration des
espaces urbanisés
Le territoire du SCOT est caractérisé par des espaces urbanisables qui
représentent 42% de l’espace total. Le caractère multipolaire du territoire
a contribué au développement d’une urbanisation diff use, fortement
consommatrice d’espace, qui s’est développée à partir des centres anciens.
La consommation d’espace nécessaire à l’accueil de cette urbanisation s’est
faite principalement au détriment des espaces agricoles et des espaces
naturels. Ce rythme et ce mode de croissance ont engendré de nombreux
dysfonctionnements qui remettent en question la préservation des
spécifi cités qui conditionnent le cadre de vie, l’accessibilité et l’attractivité
de « la ville pays ».
Le SCOT fi xe le cadre d’un développement maîtrisé qui repose sur la
protection et la valorisation des espaces naturels et des paysages, la
limitation de l’étalement urbain, la structuration de l’espace urbain et la mise
en œuvre de formes urbaines plus denses, adaptées à l’environnement.
Dans le même cadre, les dispositions du SCOT relatives à la continuité et aux
hameaux ou groupes d’habitation nouveaux intégrés à l’environnement
(application de loi montagne – Haut Pays) devraient permettre d’identifi er
les continuités urbaines dans le Haut Pays tout en sauvegardant la forme
urbaine et architecturale des villages caractéristiques (limitation de la
consommation de l’espace dans des secteurs porteurs de nombreux
fondements identitaires de la CASA).
L’objectif de structuration de l’espace urbain passe prioritairement
par l’identifi cation des secteurs à enjeux de développement. Ceux-ci
s’articulent principalement autour des axes routiers structurants ou
principaux, des dessertes de transport en commun et des équipements
de superstructure importants. Cette gestion orientée de l’urbanisation
engage l’agglomération dans une politique d’aménagement qui va dans
le sens de l’amélioration de la qualité des pôles existants et qui intègre les
fi nalités du développement durable dans le cadre de vie.
L’objectif de restructuration devrait conduire à une densifi cation qui,
même en étant modérée, nécessitera d’être encadrée. Plusieurs conditions
devront être remplies et notamment : l’intégration aux sites environnants,
la réduction des nuisances urbaines, telles que le bruit, des modalités
appropriées de prise en compte des eaux usées et des eaux pluviales.
L’introduction de formes urbaines mieux adaptées aux objectifs du SCOT
contribuera à une gestion plus économe de l’espace et à une meilleure
prise en compte des caractéristiques environnementales et urbaines des
sites. Enfi n, elle facilitera l’intégration des énergies renouvelables.
II 1-1Fonction centrale
En identifi ant des pôles de centralité, le SCOT conforte le maillage des
unités de voisinage autour des fonctions centrales et des équipements
structurants de la «ville pays». Cette consolidation favorisera la mixité et
s’appuiera notamment sur un redéploiement de l’habitat, des services, des
commerces et des équipements dans les centres et à proximité de ceux-
ci et sur une accessibilité accrue pour les modes de déplacement les plus
respectueux de l’environnement.
Ces centralités qui seront renforcées et mieux identifi ées auront un impact
positif sur la réduction de l’étalement urbain, du nombre de déplacements
et permettront, à terme, de diminuer les consommations d’énergie et donc
les impacts sur la qualité de l’air.
Toutefois, les rejets urbains seront inévitablement plus élevés. Bien
qu’aujourd’hui, la majorité des espaces de fonction centrale soient
correctement assainis, la concentration supplémentaire des effl uents
urbains traités impactera davantage les milieux récepteurs qui apparaissent
déjà comme sous dimensionnés par rapport aux volumes à absorber.
Il sera nécessaire, à l’échelle des documents d’urbanisme communaux,
de prendre en compte ces incidences et, si nécessaire, d’adapter les
équipements en conséquence.
II 1 -2 Dominante habitat
Le SCOT favorise dans les espaces à enjeux à dominante habitat, des
formes urbaines alternatives à la maison individuelle, mieux intégrées
et plus économes de l’espace. Ces orientations contribuent à structurer
l’urbanisation et à optimiser les capacités résiduelles existantes. En règle
générale, cette optimisation va indirectement réduire l’impact sur les
espaces naturels qui se situent en périphérie des secteurs à dominante
urbaine.
Plusieurs secteurs sont localisés dans les franges des espaces naturels
protégés par le SCOT. Les modalités d’urbanisation de ces secteurs devront
être précisées au niveau des documents d’urbanisme communaux afi n de
prendre en compte les lisières entre les espaces naturels et les espaces
urbanisables.
Le raccordement au réseau de certains secteurs à enjeux du Moyen Pays
devra être réalisé ou complété.
II 1 - 2 Dominante activités
Le SCOT identifi e les principales zones d’accueil des activités économiques
à restructurer ou à créer. Diff érentes destinations ont été déterminées, avec
pour certaines d’entre elles des vocations mixtes (habitat-activités). Les
dispositions du SCOT visent à préserver les capacités et les potentialités
afi n de pallier la rareté de l’off re résiduelle. Ces dispositions contribueront
à préserver, à valoriser et à soutenir le tissu économique de la CASA, en
cohérence avec le tissu existant et les axes de desserte du territoire.
Cette orientation devra, en outre, permettre une optimisation des
ressources foncières dédiées aux activités industrielles et artisanales.
Les ouvertures futures des nouvelles zones d’activités de Sophia Antipolis
devraient être accessibles par le TCSP au départ du pôle intermodal
d’Antibes.
L’aménagement de ces secteurs à enjeux devra intégrer les conditions
réglementaires et techniques.
LE RÉSUMÉ NON TECHNIQUE
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173SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Certains secteurs à enjeux de développement à dominante activités, situés
dans ou à proximité des espaces naturels, risquent de générer un impact
sur ceux-ci. Les documents d’urbanisme locaux devront veiller à préserver
les lisières des forêts avoisinantes. De même, il sera nécessaire de veiller
à la prise en compte du traitement des eaux pluviales afi n d’éviter les
contaminations du milieu environnant lors des épisodes pluvieux.
II 1 3 - Dominante loisirs
Le SCOT identifi e les principaux secteurs dédiés aux loisirs, à conforter ou à
créer. Ces espaces à enjeux devraient permettre de répondre partiellement
au manque d’espaces récréatifs présents dans le périmètre CASA et
contribuer, à terme, à réduire la fréquentation des espaces naturels. Ils
devraient apporter une réponse indirecte aux problématiques de gestion
de ces espaces en off rant aux résidents une off re alternative en matière
d’espace de détente qui se situe entre les espaces publics des centres de
vie et les espaces naturels des plateaux. En favorisant (pour la majorité) une
plus grande proximité vis-à-vis des diff érents utilisateurs, ils contribueront
également à réduire le nombre de déplacements motorisés en direction
des plateaux.
En raison de leurs caractéristiques et de leurs sensibilités trois secteurs
devront faire l’objet d’une attention particulière (la Sarrée, le site de la
Papeterie au Bar-sur-Loup, et le secteur de la basse vallée de la Brague).
II – 2 Les orientations d’aménagement
spécifi ques au parc d’activités de Sophia
Antipolis
Compte tenu des caractéristiques et du rôle économique majeur du parc
d’activités économiques de Sophia Antipolis, le SCOT développe des
orientations spécifi ques.
En matière d’habitat, les orientations du SCOT visent à répondre aux besoins
de toutes les catégories socioprofessionnelles, pour la part qui concerne le
territoire de la CASA.
La mixité produite par la proximité logement / emplois atténuera le nombre
de migrations pendulaires et donc les émissions polluantes, ce qui aura un
impact positif sur la qualité de l’air et la consommation d’énergie.
Le transport en commun en site propre (TCSP) qui reliera le pôle multimodal
d’Antibes au parc d’activités de Sophia Antipolis devrait favoriser la desserte
du nord d’Antibes et des nouvelles zones d’activités de la technopôle. Ce
pôle multimodal sera desservi, grâce à la réalisation d’une troisième voie
ferrée, par un véritable train express régional (TER). A partir de celui-ci, une
ligne de bus express desservira, également, le parc d’activités de Sophia.
Cette nouvelle ligne express viendra renforcer l’armature du réseau
bus. La multiplication de l’off re en transport collectif va dans le sens
d’une réduction des pollutions émises et d’une consommation moindre
d’énergie.
A l’échéance du SCOT, et en raison de l’importance des capacités résiduelles,
le développement de Sophia Antipolis s’eff ectuera dans les limites actuelles
du parc d’activités, excepté deux secteurs : la Vanade (Villeneuve-Loubet)
et la carrière de la Roque (Roquefort-les-Pins). Les aménagements liés
aux loisirs du site de la Vanade devront tenir compte des espaces naturels
remarquables environnants.
II – 3 Des orientations spécifi ques au littoral
Les orientations du SCOT, en matière d’aménagement, répondent à la fois
aux objectifs de protection et de développement économique :
- les restructurations urbaines permettront d’optimiser le développement
urbain des espaces littoraux porteurs d’enjeux d’aménagement.
- la requalifi cation des espaces situés en front de mer privilégiera
principalement les aménagements qualitatifs et les modes doux de
déplacement le long de la route du bord de mer, mettant ainsi en valeur
sa vocation touristique et de loisirs.
- les ports de plaisance pourront être aménagés et restructurés.
Ces diff érentes orientations visent à promouvoir un développement
optimisé d’un secteur porteur de nombreuses dynamiques économiques
et qui est aussi la carte de visite touristique majeure de la « ville pays ».
Tous les secteurs à enjeux de développement du littoral doivent conduire
à réaliser des projets urbains qui permettront de requalifi er les quartiers
où ils se situent.
L’accessibilité par les transports collectifs et les modes doux sera
systématiquement favorisée.
La requalifi cation de la route du bord de mer et des espaces situés en
front de mer devraient permettre la mise en valeur des secteurs les plus
emblématiques en matière de développement touristique.
Cette orientation devrait requalifi er paysagèrement des secteurs peu
valorisés.
Les prévisions de restructuration et d’aménagement des ports de plaisance
favoriseront un accueil plus performant pour les nombreux bateaux de
plaisance présents sur le secteur. Ces diff érents travaux devraient faciliter
une mise à niveau environnementale dans le cadre des opérations ports
propres en PACA (deux ports dans le périmètre CASA ont déjà initié cette
démarche).
Pour apporter une réponse à la saturation des ports, le port Vauban à
Antibes pourrait être étendu. Cette extension prendra en compte les
enjeux environnementaux locaux.
Dans les espaces proches du rivage, la prise en compte des trois catégories
défi nies dans la directive territoriale d’aménagement, permet de respecter
le principe de limitation de l’extension de l’urbanisation en articulant la
préservation du patrimoine urbain et le renforcement de l’armature
urbaine grâce à des espaces à enjeux de développement et des espaces
paysagers sensibles.
Ce repérage, à l’échelle intercommunale, permet une meilleure cohérence
par rapport aux problématiques urbaines présentes sur le territoire
(déplacements, espaces de loisirs, prise en compte du paysage…).
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174SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
II – 4 L’habitat
Si les orientations du SCOT en faveur du développement d’un habitat
diversifi é n’ont pas d’incidences directes sur l’environnement, elles
concourent à une amélioration et à une qualifi cation du cadre de vie des
habitants. Les orientations qui visent à assurer une répartition équilibrée
de l’habitat, permettront une meilleure adéquation avec les tissus urbains
existants. Cette gestion orientée de l’urbanisation devrait atténuer l’impact
paysager.
Les formes urbaines diversifi ées qui s’implanteront prioritairement dans les
quartiers les mieux desservis par les transports en commun, permettront
une amélioration de la qualité de l’air en satisfaisant aux principes de
réduction des déplacements motorisés.
Ces orientations ont des incidences positives sur l’environnement.
II – 5 Les transports collectifs et l’urbanisation ;
la maîtrise des déplacements et de la circulation
automobile
Aujourd’hui, 90% des déplacements se font au moyen d’un véhicule
motorisé unipersonnel. La dispersion de l’habitat contraint à de nombreux
et longs déplacements motorisés et ce quels qu’en soient les motifs.
Même si les mesures entre 2002 et 2005 indiquent une amélioration de
l’indice ATMO, plusieurs problèmes persistent qui sont liés à :
- la saturation des plus grands axes routiers sur des périodes dépassant
largement les heures de pointe de la journée.
- un taux de motorisation plus élevé que dans le reste du
département.
- des déplacements nombreux pour des motifs autres que celui de se
rendre au travail.
Le SCOT fi xe plusieurs orientations visant à améliorer l’off re en matière
de déplacements, notamment au travers des transports en commun en
s’appuyant sur une armature composée principalement de la voie ferrée
et des pôles d’échanges, un transport en commun en site propre (TCSP),
des voies réservées et l’intégration de transports en commun sur les voies
structurantes et principales. En parallèle et à proximité de ces axes seront
localisés les secteurs de développement mixte à dominante habitat. Cet
objectif combiné du SCOT va accentuer l’adéquation entre la desserte
en transport en commun et les secteurs d’habitat et devrait, d’une part,
réduire les émissions polluantes et la consommation d’énergie et, d’autre
part, rendre plus effi cients les transports en commun dans le périmètre
CASA.
Des itinéraires de circulations douces seront aménagés afi n de desservir
les centres anciens, les équipements collectifs, les gares et arrêts des
réseaux de transports publics.
Cette orientation permettra de renforcer et d’initier des comportements
encore peu encouragés dans la « ville pays ». Les principaux gains seront
d’ordre énergétique, grâce à une diminution de l’usage de l’automobile et
donc indirectement, on pourra constater une amélioration de la qualité de
l’air. Les habituels bruits liés à la circulation automobile seront eux aussi
réduits.
Ce dispositif sera complété, d’une part, par la hiérarchisation et
l’amélioration du maillage des voies structurantes et principales existantes
et d’autre part, par l’amélioration des échanges entre l’autoroute A8 et le
territoire de la CASA.
Les nouvelles liaisons envisagées amélioreront l’accessibilité des diff érents
secteurs de la « ville pays » en permettant notamment d’éviter les centres
urbains denses et en désengorgeant les sections du réseau les plus
encombrées. De plus, ce dispositif devrait concourir à améliorer et à mieux
hiérarchiser la desserte poids lourds sur le territoire de l’agglomération.
Des études particulières pour défi nir les tracés et la mise en œuvre des voies
devront préciser les conditions optimales de réalisations, afi n de prendre
en compte les écosystèmes des espaces naturels traversés et de valoriser
les paysages. La vocation naturelle des espaces protégés sera évidemment
maintenue.
II – 6 Les activités
Le parc d’activités de Sophia Antipolis a été pris en compte ci-dessus.
Les activités commerciales : les orientations du SCOT visent à assurer
le principe de mixité des fonctions. Les activités commerciales seront
développées dans les espaces de fonction centrale et dans certains secteurs
à dominante habitat. Le renforcement de l’off re commerciale de proximité
contribuera à réduire le nombre de déplacements automobiles et donc les
consommations d’énergie tout en améliorant la qualité de l’air. A l’échelle
intercommunautaire, le SCOT prévoit des implantations localisées dans les
secteurs proches de l’autoroute A8 limitant l’impact sur les autres réseaux
de voirie.
Les activités industrielles et artisanales : l’orientation de restructuration et
de création de zones d’activités à vocation artisanale et industrielle devrait
consolider le tissu économique et renforcer sa présence au sein des espaces
urbains. L’ensemble des sites identifi és est positionné dans des espaces
déjà urbanisés ou déjà aff ectés à des activités.
L’incidence la plus notable sera la limitation de la consommation de l’espace,
car, très souvent, l’insuffi sance d’espaces dévolus à l’activité industrielle ou
artisanale conduit à des usages illicites de dépôts de matériaux ou d’engins
sur des espaces périphériques des communes. Cette orientation aidera au
maintien du cadre paysager, principalement dans les abords des entrées
de ville. La réalisation de projets d’ensemble favorisera la prise en compte
de l’insertion dans l’environnement afi n de réduire les pollutions et les
nuisances.
Les activités liées au tourisme et aux loisirs : sur l’ensemble de l’agglomération,
les orientations s’appuient sur la mise en valeur du patrimoine naturel
et bâti et leur mise en réseau à partir des axes de déplacement de type
modes doux. Ces orientations, devraient conduire à une mise en valeur des
espaces littoraux, principalement en y renforçant les itinéraires piétons et
cyclistes. Elles encourageront l’utilisation des modes de déplacement doux
pour les visiteurs et les résidents et devraient réduire la consommation
d’énergie, améliorer la qualité de l’air et réduire les bruits liés à l’utilisation
des automobiles.
LE RÉSUMÉ NON TECHNIQUE
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175SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
II – 7 Enseignement supérieur
Le SCOT identifi e les grands équipements de superstructure liés à
l’enseignement supérieur, à Sophia Antipolis et à Antibes (secteur des
Pétroliers). Ces équipements structurants sont localisés à proximité des
grands axes de desserte du territoire et notamment des grands axes
de transports en commun. Cette localisation permettra de renforcer
l’accessibilité et de réduire les déplacements automobiles. La réalisation
du pôle universitaire des Pétroliers permettra, à la fois, de réaliser un
espace d’enseignement à proximité immédiate du centre ville et du futur
pôle intermodal de la gare d’Antibes (accessibilité par des modes doux
renforcée) et de requalifi er un espace aujourd’hui fortement dégradé et
pollué (anciennes citernes de stockage de carburants). La localisation du
futur pôle universitaire, nécessitera la prise en compte et le respect des
données environnementales et patrimoniales attachées notamment au
Fort Carré et à la vieille ville d’Antibes.
La dimension environnementale, inhérente au concept de ville-pays
défi ni dans le PADD, est intégrée dans le SCOT :
- dans l’ensemble des orientations dédiées à la protection des espaces
naturels et des paysages, à la préservation de la biodiversité, et à la
qualité du cadre de vie ;
- dans les objectifs liés à l’aménagement du territoire, qui sont fondés
sur le renouvellement urbain, une gestion économe de l’espace et une
croissance modérée, créant, ainsi, les conditions d’une maîtrise des
eff ets du développement sur l’environnement.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
RAPPORT DE PRÉSENTATION
I LE DIAGNOSTIC / 11
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT / 67
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
11
177
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L’EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT
178SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
Le rapport de présentation «explique les choix retenus pour établir le
projet d’aménagement et de développement durable et le document
d’orientations générales et, le cas échéant, les raisons pour lesquelles
des projets alternatifs ont été écartés, au regard notamment
des objectifs de protection de l’environnement établis au niveau
international, communautaire ou national et les raisons qui justifient
le choix opéré au regard des autres solutions envisagées » (article R
122-2 alinéa 5 du code de l’urbanisme).
Les choix retenus par la communauté d’agglomération
Sophia Antipolis pour établir le projet d’aménagement et de
développement durable et le document d’orientations générales :
- s’inscrivent dans les objectifs exprimés dans le projet
d’agglomération validé en 2003 ;
- sont issus du diagnostic et des enjeux mis en évidence dans
le chapitre II, ainsi que de l’état initial de l’environnement
(chapitre III) ;
- prennent en compte et précisent à l’échelle du territoire
communautaire, les orientations de la directive territoriale
d’aménagement des Alpes-Maritimes ;
- respectent les principes du développement durable.
1/ La nécessité d’une gestion économe de l’espace
En matière d’aménagement de l’espace, les possibilités de choix sont
limitées par les contraintes topographiques, environnementales
et économiques.
On considèrera tout d’abord que les plateaux du «Haut-Pays» sont, à
l’échelle du SCOT, exclus de l’espace urbanisable pour deux raisons
rédhibitoires : ils représentent un environnement exceptionnel,
intégré, pour l’essentiel, dans le réseau Natura 2000, et leur
situation géographique rend leur aménagement inenvisageable
sur les plans économiques et sociaux.
Par ailleurs, dans l’espace aménageable, composé du « littoral »
et du «Moyen Pays», l’étalement urbain a atteint des proportions
importantes et la protection des espaces naturels, forestiers
ou agricoles, constitue désormais un enjeu de développement
durable.
Dans ces conditions, l’objectif prioritaire de la CASA, traduit dans
le SCOT, a consisté à définir un parti d’aménagement du territoire
permettant de gérer l’espace de façon économe ou, en d’autres
termes, de répondre aux besoins de la population présente et
future dans les limites de l’urbanisation actuelle.
Par exception à cette règle, les seules ouvertures notables d’espaces
naturels à l’urbanisation concernent le parc d’activités de Sophia
Antipolis dont le développement représente un enjeu économique
majeur à l’échelle départementale et nationale.
Ainsi, les zones d’activités non encore aménagées, qui ont
été identifiées dès la création du parc d’activités (comité
interministériel d’aménagement du territoire de 1974) font partie
des objectifs majeurs de développement économique du SCOT.
Par contre, il n’a pas été jugé opportun d’aménager à court terme
les espaces réservés aux extensions du parc de Sophia Antipolis
dans la directive territoriale d’aménagement approuvée en
2003. Ces espaces demeurent, pour l’essentiel, réservés pour un
aménagement à long terme, car, d’une part, la capacité résiduelle
du parc actuel est apparue suffisante pour répondre aux besoins à
l’horizon 2020 du SCOT et, d’autre part, le diagnostic a montré qu’il
était nécessaire, à court et moyen terme, de concentrer les efforts
des collectivités sur le parc actuel afin d’améliorer son accessibilité
et de parfaire son aménagement.
Cette question représentera l’un des éléments importants de
l’évaluation du SCOT, évoquée dans le chapitre suivant, en
conclusion du rapport de présentation.
2/ L’objectif de maîtriser la croissance
Plusieurs scénarios de développement ont été envisagés dans le
diagnostic du SCOT, dans le projet d’agglomération et dans le cadre
des objectifs généraux définis lors de l’élaboration du programme
local de l’habitat.
Le scénario retenu se traduit par une prévision de croissance
démographique modérée, de l’ordre de 0,8% par an. La population
passerait ainsi de 170000 habitants en 2004 à 193 000 en 2020, soit
1400 habitants supplémentaires, en moyenne annuelle.
En matière d’activités, la croissance annuelle serait de l’ordre d’un
millier d’emplois par an dans la CASA, en tenant compte de l’impact
économique « supra communautaire » du parc d’activités de Sophia
Antipolis qui, à lui seul, accueillerait la moitié de ces emplois.
L’objectif de maîtriser la croissance et de privilégier un
développement plus qualitatif, qui est illustré par ces prévisions
chiffrées, répond à deux objectifs : réduire les dysfonctionnements
mis en évidence dans le diagnostic, en matière de logements et de
déplacements, et préserver l’environnement et le cadre de vie.
La capacité d’accueil de l’espace urbain ou urbanisable, grâce,
notamment, à la mise en œuvre des orientations concernant les
secteurs à enjeux de développement identifiés dans le schéma,
permet d’accueillir les 800 résidences principales, dont 500
logements conventionnés, qui correspondent à la croissance
prévue.
Ainsi, ce scénario est cohérent avec la gestion économe de l’espace
qui fonde les orientations d’aménagement du SCOT.
EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
L’EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
179SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
3/ La nécessité d’un « suivi » et d’une évaluation
du SCOT
S’il paraît important d’établir la cohérence des options spatiales et
des prévisions socio-économiques du schéma, il convient aussi de
souligner la difficulté que représente tout exercice prévisionnel,
dans un contexte où les évolutions économiques et technologiques
modifient rapidement les besoins et les comportements des
entreprises et des personnes.
Dans un tel contexte, le principal intérêt des prévisions chiffrées
est de proposer des repères, s’inscrivant dans les indicateurs, qu’il
conviendra de « suivre » afin de pouvoir apprécier, à intervalles
réguliers, l’adéquation entre la croissance réelle (en termes de
population, de logements, d’emplois, de déplacements…) et la
performance atteinte dans la mise en œuvre des orientations
d’aménagement du territoire (restructurations, limitation de
l’étalement urbain, réalisation des équipements, protection des
espaces naturels et des paysages…).
L’évaluation, qualitative et quantitative du schéma, s’inscrit,
d’ailleurs, dans la logique législative qui régit les SCOT : en effet,
la CASA devra procéder, au plus tard dix ans après l’approbation
du document, à « une analyse des résultats de l’application du
schéma » et délibérer « sur son maintien en vigueur ou sur sa mise
en révision complète ou partielle » (article L.122-14 du code de
l’urbanisme).
4/ La compatibilité du SCOT avec la directive
territoriale d’aménagement des Alpes-
Maritimes
La prise en compte, des objectifs et des orientations de la DTA,
représente également un élément majeur, en termes d’explication
des choix retenus dans le SCOT.
Cette question sera examinée à partir des 3 objectifs généraux de
la directive :
- conforter le positionnement des Alpes-Maritimes ;
- préserver et valoriser l’environnement ;
- maîtriser le développement.
4 -1- Conforter le positionnement des Alpes-Maritimes
4 - 1 -1 Améliorer la qualité des transports et déplacements
Le PADD confirme le caractère impératif de la desserte des Alpes-
Maritimes par le TGV, tout en soulignant que le territoire de la CASA
n’a pas vocation à accueillir une gare nouvelle.
Le caractère prioritaire du renforcement de la voie ferrée littorale
est affirmé dans le SCOT.
S’agissant du projet de contournement autoroutier de Nice, le PADD,
tenant compte des résultats du débat public, précise les conditions
qui doivent être prises en compte pour les études ultérieures
concernant l’ouest du fleuve Var et, notamment, la nécessité
d’inscrire les réflexions dans le cadre d’un schéma multimodal des
transports.
S’agissant de l’autoroute A8, la création de l’échangeur de Biot est
également un objectif du SCOT qui, par ailleurs, met l’accent sur les
requalifications des échangeurs existants (Antibes et Villeneuve-
Loubet).
La création d’un « diffuseur » dans le secteur des Bréguières peut
être considérée comme compatible avec la DTA, à partir des
critères définis dans la directive (les objectifs du SCOT en matière
de transport collectif auront un effet positif sur le trafic dans ce
secteur).
Mais cette question devra également être abordée, à la lumière des
conclusions du débat public sur le contournement de Nice, dans
le cadre du schéma multimodal évoqué précédemment en tenant
compte des objectifs liés à l’aménagement du territoire notamment
du développement du parc d’activités de Sophia Antipolis considéré
comme un enjeu majeur dans la DTA.
4 - 1 - 2 – Conforter les pôles d’excellence
Tourisme et culture
Les orientations du SCOT confirment l’objectif de diversification
des activités touristiques : le « maillage » paysager et culturel doit
irriguer l’ensemble du territoire communautaire. Sur le littoral
les aménagements balnéaires et les restructurations portuaires
correspondent également à cet objectif. On peut noter que la
perspective de développer un cabotage lié au tourisme (voire à des
fins plus ambitieuses), n’est pas abordée dans le SCOT, en l’absence
d’étude précise sur le sujet, mais cette perspective pourra, le cas
échéant, se concrétiser dans le cadre des restructurations portuaires
prévues dans le SCOT.
L’itinéraire «véloroute» national, le long du rivage, est souligné
et inclus dans les objectifs en faveur des modes doux de
déplacement.
Hautes technologies : le parc de Sophia Antipolis et ses
extensions
Le SCOT confirme l’objectif de poursuivre l’aménagement du
parc, dans ses limites actuelles, en respectant les principes
d’aménagement définis dès sa création et en améliorant son
accessibilité par route et par transport collectif.
En ce qui concerne l’extension nord du parc d’activités, son
principe est pris en compte dans le SCOT (inscription dans les
plans des unités de voisinage, du périmètre, des espaces destinés à
demeurer naturels et des espaces destinés à être aménagés), mais sa
réalisation est différée, car les capacités résiduelles du parc actuel
sont suffisantes, au regard des prévisions effectuées à l’horizon
2020 du SCOT. Dans ces conditions il est apparu indispensable de
concentrer les efforts des collectivités (la CASA n’est pas la seule
concernée) sur l’aménagement et l’équipement du parc actuel.
On peut observer que les prévisions de capacité globale, en termes
d’emploi du parc d’activités sont beaucoup plus fortes aujourd’hui
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
L’EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT
180SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
qu’au moment où les extensions avaient été décidées (comités
interministériels d’aménagement du territoire de 1990 et de 1993)
dans la mesure, notamment, où le nombre d’emplois par surface
de plancher a pratiquement doublé (2 emplois au lieu d’un pour
40 m2 de surface de plancher).
Dans les futures extensions du parc d’activités, deux secteurs
pourront être aménagés à plus court terme :
- l’aménagement de la carrière de la Roque, à Roquefort-les-Pins,
déjà prévu dans la DTA.
- l’aménagement de la Vanade, à Villeneuve-Loubet, qui devra
demeurer limité en superficie et/ou comporter des aménagements
compatibles avec les extensions futures du parc d’activités.
Enseignement supérieur et recherche
Les objectifs du SCOT et de la DTA sont identiques : valorisation du
parc de Sophia Antipolis et création d’un pôle universitaire dans le
secteur des « Pétroliers » à Antibes.
42 – Préserver et valoriser l’environnement
421 - Prendre en compte les risques naturels
Cet objectif est identifié dans le SCOT, avec, notamment, la
proscription de l’habitat diffus dans les espaces naturels protégés
(risques de feux de forêts) et un ensemble de mesures pour
améliorer la gestion du cycle de l’eau (risques d’inondation).
422 - Préserver les espaces paysages et milieux naturels, valoriser les
paysages urbains
Cet objectif majeur de la DTA est intégralement pris en compte
dans le SCOT.
Il représente, en effet, un volet essentiel du concept de «ville-
pays» mis en évidence par la CASA, depuis l’établissement du
projet d’agglomération et donne lieu, dans le schéma, à diverses
précisions telles que la localisation des espaces naturels protégés,
incluant les enjeux écologiques et forestiers, la délimitation des
espaces remarquables du littoral, l’identifications d’espaces
paysagers sensibles, d’enjeux ponctuels de protection, de corridors
écologiques...
423 - Maintenir et développer les activités agricoles et pastorales
Cet objectif est, également, inscrit dans le SCOT, qui a pris en
compte et complété, tous les secteurs mentionnés dans la DTA.
424 - Gérer le cycle de l’eau, éliminer les déchets, réduire les
nuisances
Les orientations du SCOT s’appuient sur les principes du SDAGE et,
en particulier, protègent les ressources en eau et mettent l’accent
sur l’objectif de prendre en compte les normes européennes en
matière d’assainissement.
Le diagnostic a, par ailleurs, confirmé la nécessité d’engager des
études à l’échelle départementale, afin de définir la meilleure
solution pour compléter l’approvisionnement du territoire
communautaire en eau potable.
Les perspectives mentionnées dans le SCOT précisent les objectifs
d’élimination des déchets, dans le cadre du plan départemental ;
la question de la modernisation de l’usine d’Antibes devant faire
l’objet d’un examen spécifique.
La réduction des nuisances (bruit, pollution de l’air) sera obtenue,
à l’échelle du SCOT, comme le mentionne la DTA, par la maîtrise de
la circulation automobile et par la mise en œuvre des orientations
en faveur des transports collectifs.
43 – Maîtriser le développement
431 - Aménager l’espace et satisfaire aux besoins présents et futurs ;
gérer l’espace de façon économe
Cet objectif est fondamental dans la DTA comme dans le SCOT qui
le traduit, notamment, en termes de « limitation de l’étalement
urbain » et de « renforcement de l’armature urbaine ».
Il a été développé au début de ce chapitre (« 1 – la nécessité d’une
gestion économe de l’espace » et « 2 – l’objectif de maîtriser la
croissance »), et dans l’application des principes du développement
durable, qui est examinée ci-après.
432 – Remédier aux déséquilibres sociaux et spatiaux
Les activités
L’objectif de mieux irriguer l’espace et de diversifier les activités est
pris en compte dans le concept d’unité de voisinage et s’exprime,
en particulier, dans les orientations liées au renforcement des
«fonctions centrales» et des secteurs à enjeux comportant une
«dominante» d’activités, l’accent étant mis, selon les cas, sur la
haute technologie, l’artisanat, les loisirs ou le commerce.
L’habitat
Réaliser les logements principaux nécessaires, notamment pour
répondre aux besoins des actifs, est, évidemment, un objectif
majeur du SCOT. Les orientations définies dans l’espace urbanisable,
l’identification de secteurs enjeux, les orientations en faveur
de formes urbaines adaptées, doivent permettre de répondre
qualitativement et quantitativement aux besoins.
Les transports et déplacements
Les objectifs de la DTA sont intégralement traduits et précisés dans
le SCOT, dans le but d’assurer une cohérence avec le développement
urbain :
- les transports collectifs sont considérés comme prioritaires
(voie ferrée, aménagement des gares, TCSP, réseaux de bus et
de cars) ;
- le réseau routier futur intègre la valorisation du réseau existant
et la réalisation d’axes nouveaux, plurimodaux, afin de favoriser
le maillage du territoire.
EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
L’EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
181SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
44- Les modalités d’application des lois littoral et montagne
Les modalités inscrites dans la DTA sont reprises dans le SCOT, qui
en précise le champ d’application et qui rappelle les dispositions
applicables, dans un chapitre spécifique.
Il convient d’observer que dans le cadre de l’application de
l’extension limitée des espaces proches du rivage, la DTA a distingué
des « espaces-enjeux de développement », des « espaces urbanisés
sensibles » et des « espaces neutres ».
Ces espaces ont été intégrés dans le SCOT. Le schéma de cohérence,
en raison de son échelle plus précise que celle de la DTA, a
également identifié dans les « espaces neutres », deux secteurs à
enjeux supplémentaires, ainsi que les deux centres de Juan-lesPins
et de Golfe-Juan. Ces enjeux répondent aux objectifs généraux de
du SCOT – et de la DTA- (cf DOG, chapitre III-13) et sont compatibles
avec l’objectif d’extension limitée de l’urbanisation dans les espaces
proches du rivage du territoire communautaire.
5/ L’inscription du SCOT dans les principes du
développement durable
Le contexte d’incertitude relative, qui a été évoqué précédemment
(3- la nécessité d’un suivi et d’une évaluation du SCOT ), rend
d’autant plus nécessaire la prise en compte des principes du
développement durable dans leurs trois dimensions, économique,
sociale et environnementale.
Ces principes sont adaptés au domaine de l’aménagement
du territoire, dans les 3 alinéas de l’article L 121-1 du code de
l’urbanisme, dont la prise en compte par le SCOT est précisée dans
le tableau ci-après.
1er alinéa de l’article L.121-1
Le SCOT détermine les conditions permettant d’assurer :
L’équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, le développement de
l’espace rural, d’une part, et la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières
et la protection des espaces naturels et des paysages, d’autre part, en respectant les objectifs du
développement durable ;
Prise en compte dans le SCOT
Dans le cadre d’un objectif général de maîtrise de la croissance, les conditions permettant
d’assurer le principe d’équilibre défini dans cet article sont, notamment, les suivantes :
En matière de protection :
- la protection des espaces naturels et forestiers, dont la localisation dans le SCOT servira de
repère aux collectivités concernées afin de préciser dans les documents d’urbanisme locaux
les limites de ces espaces et, de ce fait, les limites de l’extension de l’urbanisation. Les espaces
naturels protégés dans le SCOT représentent 15400 hectares, soit 58% de la superficie du
territoire de la CASA. L’ouverture à l’urbanisation d’espaces nouveaux, par rapport aux plans
d’urbanisme actuels est limitée à 800 hectares, dont 300 affectés aux extensions futures du
parc d’activités de Sophia Antipolis.
- l’identification des principaux secteurs où les activités agricoles doivent être maintenues ou
développées.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
L’EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT
182SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
- les orientations destinées à protéger les « paysages-cadres » naturels, ainsi que les principaux
enjeux paysagers inclus dans l’espace urbain de la ville-pays.
En matière de développement
- la définition d’orientations en faveur du renouvellement urbain et, plus particulièrement,
l’identification des principaux secteurs à enjeux, points d’appui, à l’échelle communautaire,
d’une politique foncière mise au service d’une stratégie de développement.
- la nécessité, dans le cadre de cette stratégie, de privilégier des formes urbaines moins
consommatrices d’espaces, afin de répondre aux besoins de la population présente et future
et, notamment, aux besoins de logements pour les actifs.
On peut observer que ces orientations « d’équilibre » répondent bien aux objectifs fondamentaux
du développement durable, tels que la solidarité avec les générations futures et le principe de
précaution. Ces orientations conduisent, en effet, à économiser l’espace et les ressources, à
prendre en compte les risques et à préserver l’environnement.
2e alinéa de l’article L.121-1
Le SCOT détermine les conditions permettant d’assurer :
La diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l’habitat urbain et dans l’habitat rural,
en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction,
sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d’habitat, d’activités économiques,
notamment commerciales, d’activités sportives ou culturelles et d’intérêt général ainsi que
d’équipements publics, en tenant compte en particulier de l’équilibre entre emploi et habitat ainsi
que des moyens de transport et de la gestion des eaux ;
Prise en compte dans le SCOT
La diversité des fonctions urbaines ; l’équilibre entre l’emploi et l’habitat
L’objectif du projet d’aménagement et de développement durable (PADD) est de favoriser le
développement des services aux personnes (commerce, artisanat, agriculture, loisirs) afin que ces
activités constituent un véritable « 3e pilier » de l’économie, à coté de la haute technologie et du
tourisme. Une politique ciblée de l’emploi doit permettre de dynamiser l’appareil économique.
Le document d’orientations générales précise les objectifs de restructuration urbaine et de
développement de l’habitat et des activités. Ces objectifs, fondés sur un renforcement des
centres, s’inscrivent dans un principe général de mixité qui favorisera l’équilibre entre l’emploi
et l’habitat.
Le parc d’activités représente, dans ce contexte, un cas particulier : son impact excède largement
le territoire de la CASA et la question de la diversité fonctionnelle se pose donc à une plus grande
échelle. Ainsi, les orientations du SCOT, qui optimisent les réponses à apporter en termes de
logement des actifs et d’offre de transport, doivent s’intégrer dans le cadre élargi de la directive
territoriale d’aménagement.
La mixité sociale
Les objectifs du SCOT, établis à partir d’une hypothèse de croissance démographique de l’ordre
de 0,8% par an, conduisent à prévoir la réalisation de 800 résidences principales, dont 500
logements conventionnés (300 dans la construction neuve et 200 provenant de la réaffectation
d’anciens logements). Cet objectif doit permettre de tripler la proportion de logements sociaux
qui passerait de 5,5% du parc en 2004, à plus de 15% en 2020. Dans ce cadre général, les
dispositions législatives en vigueur s’appliquent aux communes de plus de 3500 habitants. Les
objectifs de restructuration doivent conduire à une meilleure répartition de l’habitat social
dans les unités de voisinage.
Les activités sportives, culturelles, d’intérêt général ; les équipements publics
Les activités sportives et culturelles, mais aussi touristiques et de loisirs, s’appuieront sur le
maillage des espaces naturels et paysagers et sur le réseau des sites urbains remarquables
ou caractéristiques, identifiés dans le SCOT, qui doivent conduire à mieux mettre en valeur, la
richesse du patrimoine naturel et architectural.
EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
L’EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
183SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
L’université et l’enseignement supérieur se développeront dans le parc d’activités de Sophia
Antipolis, ainsi qu’à Antibes, à proximité du port Vauban. Les principaux équipements publics
sont localisés dans les centres et à proximité des axes de transport.
Les moyens de transport
Les objectifs du SCOT, en matière de développement urbain, s’appuient sur des secteurs à
restructurer, ou à ouvrir à l’urbanisation, notamment dans le parc de Sophia Antipolis, qui ont
été identifiés en fonction de la qualité de leur desserte par les transports collectifs existants ou
à créer (voie ferrée, réseau de bus et de cars, futur transport en site propre).
La gestion des eaux
Le SCOT prend en compte les orientations du schéma d’aménagement et de gestion des eaux
(SDAGE) : ainsi est-il préconisé de préserver les ressources (plateaux karstiques du Haut Pays,
captages), de réduire les débits prélevés en réalisant les travaux nécessaires pour diminuer les
pertes et de définir, à moyen terme, les solutions garantissant l’approvisionnement futur.
En matière d’assainissement, il convient de mieux gérer les eaux pluviales, notamment en
limitant l’imperméabilisation des sols, et d’améliorer le traitement des eaux usées.
3e alinéa de l’article L.121-1
Le SCOT détermine les conditions permettant d’assurer :
Une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux, la maîtrise
des besoins de déplacement et de la circulation automobile, la préservation de la qualité de l’air, de
l’eau, du sol et du sous-sol, des écosystèmes, des espaces verts, des milieux, sites et paysages naturels
ou urbains, la réduction des nuisances sonores, la sauvegarde des ensembles urbains remarquables
et du patrimoine bâti, la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des
pollutions et des nuisances de toute nature.
Prise en compte dans le SCOT
Cet alinéa concerne la dimension environnementale du développement durable, dont la prise en
compte a fait l’objet de l’évaluation environnementale développée dans le chapitre précédent.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
L’EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT
184SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
6/ Les choix d’aménagements territoriaux
Les choix effectués pour définir les orientations et les objectifs du
SCOT, s’expliquent, fondamentalement, par la volonté d’apporter
une réponse aux enjeux identifiés dans le diagnostic et par l’appli-
cation au territoire spécifique de la CASA, des principes du déve-
loppement durable et, notamment, des orientations définies dans
la directive territoriale d’aménagement des Alpes-Maritimes.
ORIENTATIONS
(LEGENDE DES PLANS DES
UNITES DE VOISINAGE)
PRINCIPAUX CRITERES DE CHOIX, DEFINITIONS ET COMMENTAIRES
Espace naturel protégé Critères pris en compte pour l’identification des espaces naturels protégés :
Réseau Natura 2000 ; arrêté de biotope ;
Espaces remarquables (cf ci-dessous) ;
Espaces naturels protégés dans la DTA ;
Forêts et cadre paysager majeur ;
Prévention contre les risques naturels ;
Inventaire des ZNIEFF ;
Les contours des espaces sont schématisés en tenant compte de l’urbanisation existante
(ou, le cas échéant, engagée) et d’éléments physiques (reliefs, vallons ...).
Parc départemental, loisir vert Parcs départementaux existants.
Espace remarquable (loi littoral et
loi montagne)
Espaces remarquables identifiés et localisés dans la DTA.
Précisions apportées dans le SCOT en fonction, notamment pour les espaces remarquables
de la loi littoral, de l’urbanisation existante.
Coupure d’urbanisation Espaces naturels ou peu urbanisés interrompant la linéarité de l’urbanisation proche du
rivage. Coupure de la Brague identifiée dans la DTA.
Espace à dominante urbaine Ensemble des espaces qui ne sont pas « naturels protégés ».
Leurs contours schématiques, qui sont, par définition, identiques à ceux des espaces naturels
protégés, illustrent la limitation de l’étalement urbain.
Enjeux de développement Les symboles sont localisés en fonction, principalement, de leur proximité des réseaux
de transports collectifs (présents ou futurs), de leurs potentialités foncières et de leurs
capacités résiduelles d’urbanisation, à l’échelle du territoire communautaire ou des unités
de voisinage. Selon les cas, il s’agira de créer une urbanisation nouvelle, ou bien de renforcer,
compléter ou restructurer des secteurs déjà, au moins en partie, urbanisés.
Fonctions centrales Centres existants ; centres en cours de constitutions ou « émergents ». Leur zone d’influence
peut aller d’un quartier d’unité de voisinage à l’ensemble du territoire communautaire.
Dominantes :
Habitat ;
Activités ;
Sports et loisirs
Dans le cadre d’un principe de mixité, les « dominantes » sont identifiées en référence
à l’occupation actuelle des espaces à enjeux et à leur situation dans les quartiers
environnants.
Ainsi les dominantes « habitat » s’insèrent dans des espaces actuellement à dominante
résidentielle ; les dominantes « activités » dans des espaces d’activités à restructurer, ou
des carrières et les dominantes « sports et loisirs », dans des secteurs où existent déjà des
activités de loisirs à renforcer, ou dans des sites propices, par leur proximité d’espaces
naturels et leur capacité d’accueil, à recevoir des aménagements liés aux loisirs.
Equipement projeté Principaux équipements structurants à l’échelle du territoire communautaire, projetés.
Ports de plaisance Ports existants
Dans ce cadre, qui a été explicité dans les pages précédentes de ce
chapitre, les principaux critères et définitions, pris en compte pour
établir les cartes sont mentionnés dans le tableau de synthèse ci-
après, qui reprend les termes de la légende des plans des unités de
voisinage.
EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
L’EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
185SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
ORIENTATIONS
(LEGENDE DES PLANS DES
UNITES DE VOISINAGE)
PRINCIPAUX CRITERES DE CHOIX, DEFINITIONS ET COMMENTAIRES
Enjeux de protection Principaux enjeux identifiés par des symboles et situés dans l’espace à dominante urbaine.
Vieille ville, vieux village Existants dans la mesure où ils présentent tous un intérêt urbain et patrimonial.
Espace paysager sensible ; enjeu
ponctuel de protection,
Ces espaces et enjeux sont définis dans le chapitre II-5 du document d’orientations générales,
relatif à la protection et à la mise en valeur des paysages.
Continuité naturelle Ces continuités sont localisées dans les principaux corridors écologiques ou paysagers, afin
de mettre en relation des espaces naturels protégés.
Espace golfique Golf existant, non concerné par un enjeu de développement.
Voie protégée et entrée de ville Principales voies, soit existantes, identifiées en raison de leur valeur paysagère à maintenir
(transition naturelle entre villages ou lieux urbanisés) ou à recréer (accès urbains à des
villages ou à des lieux urbanisés), soit en projet dans un espace urbanisé.
Côte rocheuse Existante.
Aménagement balnéaire Plages existantes.
Voie littorale Voie existante.
Parc de Sophia Antipolis
Limite du parc actuel
Limite des extensions
Espace aménagé à long terme
Limite définie par comité interministériel d’aménagement du territoire.
Limite identifiée dans la DTA.
Espace aménageable, identifié par la DTA, situé dans les extensions du parc d’activités.
Espace agricole
Espace agricole à conforter
Enjeu agricole ponctuel
Principaux secteurs agricoles existants (horticulture, olivaies, prés), étant entendu que
l’espace dédié au pastoralisme dans la zone de montagne n’a pas été localisé.
Le symbole identifie soit un espace d’un seul tenant, soit plusieurs espaces dont la superficie
cumulée est significative dans le secteur visé.
Espace agricole existant, de dimension plus réduite représentant souvent un enjeu paysager
(olivaie) ou bien un secteur ou a été repérée une potentialité agricole.
Transports et déplacements
Voie ferrée, pôle multimodal, gare
aménagée
Liaisons structurantes, principales
et secondaires
Projets
Principe de transport collectif en
site propre
Principes de liaisons
Les axes représentés, à l’exception des projets, sont les voies existantes (fer et gares ;
autoroute et échangeur; routes) qui constituent l’armature majeure de transport et de
déplacements, à l’échelle départementale et/ou communautaire.
La 3e voie ferrée est prévue dans l’emprise de la voie existante.
Le pôle multimodal correspond à la gare d’Antibes.
La hiérarchie (liaison structurante, principale) est définie dans le chapitre II – 21. Des
liaisons « secondaires » sont identifiées lorsqu’elles répondent à un enjeu local (unité de
voisinage).
Les projets ont des tracés définis après déclaration d’utilité publique.
Les « principes », dont les tracés doivent être étudiés dans le cadre des dispositions
réglementaires en vigueur, sont représentés par des symboles (trait pointillé et flèches)
qui traduisent des objectifs identifiés dans le SCOT (document d’orientations générales,
chapitres transports et unités de voisinage concernées).
En conclusion de l’explication des choix retenus, le SCOT de la
communauté d’agglomération Sophia Antipolis s’inscrit dans les
principes du développement durable.
Ses orientations, fondées, notamment, sur une maîtrise de la
croissance et sur une gestion économe de l’espace, découlent de
ces principes et s’expliquent par la volonté de refuser un « scénario
tendanciel » qui verrait s’accroître les dysfonctionnements,
mis en évidence dans le diagnostic, en matière de logements
et de déplacements, ainsi que les risques de dégradation de
l’environnement.
Le SCOT de la CASA s’inscrit, également, dans le cadre de la
cohérence générale définie, à l’échelle départementale, par la
directive territoriale d’aménagement des Alpes-Maritimes.
Dans ce cadre, la mise en œuvre des orientations du SCOT nécessitera
une coordination des actions de l’ensemble des collectivités
territoriales concernées, notamment en matière de développement
économique, de déplacements interurbains, d’alimentation en eau
potable et d’élimination des déchets.
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
RAPPORT DE PRÉSENTATION
I LE DIAGNOSTIC / 11
II L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT / 67
III L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE / 141
IV EXPLICATION DES CHOIX RETENUS DANS LE SCOT / 177
V CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT / 187
11
187
Communauté d’agglomération Sophia Antipolis
1 . R A P P O R T D E P R É S E N T A T I O N
CONCLUSION, LA MISE EN OEUVRE DU SCOT
188SCOTSchéma de Cohérence Territoriale
I - 1 Un processus dynamique.
Le schéma de cohérence territoriale s’inscrit dans un processus
dynamique de réflexion et d’action sur l’aménagement et
le développement du territoire, initié par la communauté
d’agglomération Sophia Antipolis, avec l’élaboration, en 2003,
d’un « projet d’agglomération » qui a servi de fondement au projet
d’aménagement et de développement durable (PADD) du SCOT.
Le schéma de cohérence définit des objectifs et des orientations à
l’horizon relativement éloigné de 2020, mais ce document n’est pas
figé : il s’inscrit dans un processus dynamique dans la mesure où la
communauté d’agglomération doit en assurer le suivi, le modifier si
nécessaire, et, au plus tard 10 ans après son approbation, délibérer
pour décider s’il convient de le maintenir en vigueur ou de le
réviser.
I - 2 La mise en œuvre du SCOT
Au-delà de la compatibilité réglementaire de documents tels
que les plans locaux d’urbanisme, le schéma de développement
commercial et la deuxième génération de programme local de
l’habitat et de plan de déplacements urbains, la mise en œuvre du
SCOT nécessitera notamment :
- des études complémentaires, pour préciser les projets à mettre
en œuvre afin de répondre aux orientations, notamment dans les
secteurs à enjeux ;
- des actions foncières, telles que l’exercice du droit de préemption,
les acquisitions foncières - qui peuvent bénéficier de l’appui de
l’établissement public foncier régional (EPFR) -, la mise en place
d’un observatoire…
Ces actions qui s’inscrivent dans une stratégie à long terme,
concerneront tout particulièrement les secteurs à enjeux d’habitat
ou d’activités, mais aussi des secteurs correspondants à des objectifs
spécifiques (création de parcs, développement agricole…).
Il convient, aussi, de souligner la nécessité, évoquée à maintes
reprises, liée à la position qu’occupe le territoire de la CASA dans
les Alpes-Maritimes, d’une coopération active avec l’ensemble des
collectivités territoriales et locales concernées par les nombreux
domaines relevant de l’« interscot », tels que le développement
économique, l’habitat, les déplacements, l’alimentation en
eau potable, la mise en œuvre des objectifs de protection de
l’environnement et de prévention des risques naturels.
I - 3 Le suivi et l’évaluation du SCOT
Le suivi du SCOT, est d’autant plus nécessaire que ce document
s’inscrit dans un contexte marqué par des incertitudes sur
le développement économique et la rapidité des évolutions
technologiques.
Ainsi, ce suivi concernera plus particulièrement :
- les prévisions socio-économiques (croissance et répartition
de la population et des emplois) ;
- l’évolution du parc de logement et des réalisations de
logements conventionnés ;
- l’évolution des déplacements (nombre, objet, répartition
des trafics, parts modales…) ;
- et tous les enjeux de développement ou de protection
identifiés et/ou localisés dans le document d’orientations
générales.
En matière d’environnement, le suivi pourra s’appuyer sur les
indicateurs définis dans l’évaluation environnementale.
CONCLUSION , LA MISE EN OEUVRE DU SCOT