sarajevo du 28 juin 1914 au 5 avril 1992 ou d’un attentat

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Le 28 juin 1914, un coup de tonnerre éclate dans la capitale de la Bosnie Herzégovine. Un complot enlève la vie de celui qui été désigné pour être le successeur de l’empereur d’Autriche Hongrie, François Joseph, l’archiduc François Ferdinand et son épouse Sophie Chotek sont tués. Les 2 coups de pistolet fatals seront la mèche d’une bombe qui va entraîner toute l’Europe dans un conflit aux conséquences tragiques. Un mois après l’assassinat, c’est le début de la plus grande boucherie de tous les temps, le premier septembre éclate la guerre de 1914/1918 qui va emporter dans une folie meurtrière la plupart des pays européens et s’étendre à travers le monde. Celui qui a tiré est un jeune Serbe de Bosnie, Gavrilo Princip, qui est encore aujourd’hui adulé comme un héros national par les Serbes en particulier ceux de la République Serbe de Bosnie. Dès le départ tout va de travers, le complot réussit parce que tous les plans sont perturbés, une bombe est lancée par un complice, elle rebondit sur la capote du véhicule princier, retombe sous les roues du véhicule suiveur, explose et blesse gravement les occupants de la suite de l’archiduc François Ferdinand parvient à l’hôtel de ville furieux, revient, s’égare et tombe face au pistolet de Princip Gavrili. Les précautions n’avaient pas été prises, les erreurs se sont accumulées. Tout est allé de travers et par la suite tout ira de mal en pis dans un ballet de dupes tragique. Gavrilo Principi n’était pas un nationaliste serbe mais un républicain bosniaque, le complot comportait des serbes, des croates et des musulmans qui se révoltaient contre la tyrannie austro-hongroise. Le mois de grâce entre l’attentat et la guerre ne parvient pas à faire entendre raison aux empereurs et aux chefs de gouvernements. Personne, si ce n’est peut-être l’empereur allemand, qui ne veut pas de la guerre, mais poussé par les nationalistes de tout cri n, on fonce tête baissée dans la catastrophe. Les alliances jouent à plein, triple alliance contre triple entente tout se bouscule après l’ultimatum autrichien au roi serbe. Une guerre industrielle avec des armées suréquipées va entraîner 6 millions de morts chez les soldats. Toutes nationalités confondues, en tout 9 millions de morts et 20 millions de blessés. Toute cette tragédie est partie de deux petits coups de pistolet. Par la suite entre les 2 guerres et après la seconde guerre mondiale dans la Yougoslavie de Tito, Sarajevo a été une ville préservée où il faisait bon vivre et où les différentes communautés vivaient en harmonie, Serbes, Croates, musulmans et Juifs. Sarajevo bascule dans l’horreur le 5 avril 1992 dans un déluge de feu, des tirs d’obus et de diverses armes puissantes C’est la guerre de Bosnie, avatar des conflits liés à la décomposition de l’ancienne Yougoslavie et la naissance d’états indépendants. Milosevic rêve d’une Grande Serbie et les massacres se suivent d’abord en Croatie puis on s’attaque à la faible Bosnie où le frêle équilibre entre Serbes, Croates et Musulmans ne résiste pas à la folie du moment. Radlo Mladic commande les troupes serbes et assiège la ville. Ce sera le plus long siège depuis celui de Leningrad, il va durer 1395 jours, jusqu’au29 février 1996, Grâce à l’intervention des troupes de l’OTAN qui fera prévaloir leur force technologique et fera plier le bourreau de Srebrenica, Mladic. Le siège fera 10615 morts et 50000 blessés chez les assiégés. Des scènes d’horreur seront quotidiennes, tirs de snipers, massacre du marché, 329 tirs d’obus en moyenne par jour allant jusqu’au record de 3777 tirs le 22 juillet 1993. Sarajevo ne retrouvera jamais la douceur de vie passée, les déchirures entre communautés subsistent. Voir page suivante SARAJEVO du 28 juin 1914 au 5 avril 1992 ou d’un attentat qui va être le déclencheur de la première guerre mondiale au plus long siège de l’époque moderne

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Le 28 juin 1914, un coup de tonnerre éclate dans la capitale de la Bosnie Herzégovine. Un complot enlève la vie de celui qui été désigné pour être le successeur de l’empereur d’Autriche Hongrie, François Joseph, l’archiduc François Ferdinand et son épouse Sophie Chotek sont tués. Les 2 coups de pistolet fatals seront la mèche d’une bombe qui va entraîner toute l’Europe dans un conflit aux conséquences tragiques. Un mois après l’assassinat, c’est le début de la plus grande boucherie de tous les temps, le premier septembre éclate la guerre de 1914/1918 qui va emporter dans une folie meurtrière la plupart des pays européens et s’étendre à travers le monde. Celui qui a tiré est un jeune Serbe de Bosnie, Gavrilo Princip, qui est encore aujourd’hui adulé comme un héros national par les Serbes en particulier ceux de la République Serbe de Bosnie. Dès le départ tout va de travers, le complot réussit parce que tous les plans sont perturbés, une bombe est lancée par un complice, elle rebondit sur la capote du véhicule princier, retombe sous les roues du véhicule suiveur, explose et blesse gravement les occupants de la suite de

l’archiduc François Ferdinand parvient à l’hôtel de ville furieux, revient, s’égare et tombe face au pistolet de Princip Gavrili. Les précautions n’avaient pas été prises, les erreurs se sont accumulées. Tout est allé de travers et par la suite tout ira de mal en pis dans un ballet de dupes tragique. Gavrilo Principi n’était pas un nationaliste serbe mais un républicain bosniaque, le complot comportait des serbes, des croates et des musulmans qui se révoltaient contre la tyrannie austro-hongroise. Le mois de grâce entre l’attentat et la guerre ne parvient pas à faire entendre raison aux empereurs et aux chefs de gouvernements. Personne, si ce n’est peut-être l’empereur allemand, qui ne veut pas de la guerre, mais poussé par les nationalistes de tout crin, on fonce tête baissée dans la catastrophe. Les alliances jouent à plein, triple alliance contre triple entente tout se bouscule après l’ultimatum autrichien au roi serbe. Une guerre industrielle avec des armées suréquipées va entraîner 6 millions de morts chez les soldats. Toutes nationalités confondues, en tout 9 millions de morts et 20 millions de blessés. Toute cette tragédie est partie de deux petits coups de pistolet. Par la suite entre les 2 guerres et après la seconde guerre mondiale dans la Yougoslavie de Tito, Sarajevo a été une ville préservée où il faisait bon vivre et où les différentes communautés vivaient en harmonie, Serbes, Croates, musulmans et Juifs. Sarajevo bascule dans l’horreur le 5 avril 1992 dans un déluge de feu, des tirs d’obus et de diverses armes puissantes C’est la guerre de Bosnie, avatar des conflits liés à la décomposition de l’ancienne Yougoslavie et la naissance d’états indépendants. Milosevic rêve d’une Grande Serbie et les massacres se suivent d’abord en Croatie puis on s’attaque à la faible Bosnie où le frêle équilibre entre Serbes, Croates et Musulmans ne résiste pas à la folie du moment. Radlo Mladic commande les troupes serbes et assiège la ville. Ce sera le plus long siège depuis celui de Leningrad, il va durer 1395 jours, jusqu’au29 février 1996, Grâce à l’intervention des troupes de l’OTAN qui fera prévaloir leur force technologique et fera plier le bourreau de Srebrenica, Mladic. Le siège fera 10615 morts et 50000 blessés chez les assiégés. Des scènes d’horreur seront quotidiennes, tirs de snipers, massacre du marché, 329 tirs d’obus en moyenne par jour allant jusqu’au record de 3777 tirs le 22 juillet 1993.

Sarajevo ne retrouvera jamais la douceur de vie passée, les déchirures entre communautés subsistent.

Voir page suivante →

SARAJEVO du 28 juin 1914 au 5 avril 1992

ou d’un attentat qui va être le déclencheur

de la première guerre mondiale au plus long siège de l’époque moderne

Bulletin n°11

Septembre 2014

Madame Larrat, Monsieur Martinez et

l’association « des mots et des sons » vous

ont associés cette année à une expérience de

lecture partagée.

Le 1er Prix de littérature Adulte de Cenon

« Des mots d’ailleurs »

remis à la Médiathèque J. Rivière le samedi

28 juin 2014 ; prix littéraire ayant pour but,

entre autre, de mettre en valeur des écrivains de nationalités

diverses représentées sur Cenon et d’attirer de nouveaux publics

vers la lecture.

Le prix des lecteurs a été remis à: Yasmina Khadra pour son livre:

Les anges meurent de nos blessures »

Le prix du jury a été remis à : Leonora Miano pour son livre:

« La saison de l’ombre » .

La cérémonie de clôture et de remise des prix s’est terminée

par une lecture d’un extrait de ces 2 ouvrages. On note une

participation tout à fait encourageante pour cette première édition.

Ce qui nous amène naturellement à la mise en place d’une

2ième édition du Prix Littéraire adulte de Cenon sur le thème :

«Une aventure nommée Europe»

5 auteurs seront proposés par la librairie Le Passeur et sélectionnés

par le jury.

L’inauguration de cette 2ième édition du Prix Littéraire adulte

devrait se dérouler dans la 1er semaine de décembre.

Ensuite, ce sera à vous de jouer………..!

Bonne lecture !

Notre sélection, en hommage au centenaire de 14/18.

romans; documents; BD; jeunesse……!