SAINT- GENEST- MALIFAUX ALTITUDE de 680m à 1292m NOM DES HABITANTS : Les Génésiens POPULATION EN 2007 : 3298 Habitants SUPERFICIE : 47,08 KM2 C’est une commune française située dans le département de la Loire et la région Rhône-Alpes. Saint-Genest-Malifaux est située sur un plateau, en contrebas du Massif du Pilat. Le Moulin du Sapt est un hameau de la commune. Saint-Genest-Malifaux est au carrefour d’anciennes provinces, Forez, Velay et Vivarais, et sur un axe important reliant la plaine du Forez à la vallée du Rhône par le col de la République ou col du Grand-Bois . HISTOIRE : Saint-Genest fut un martyr décapité à la fin du IIe siècle. La découverte en 1970 de silex au pied d’un chemin qui domine la source de Font Ria témoigne d’une présence humaine à l’époque préhistorique. Mais c’est au XI ème siècle que le nom apparaît pour la première fois sur l’acte de fondation du prieuré de Saint-Sauveur-en-rue. Au XII ème siècle Saint-Genest, inféodée au Forez, rejoignait la couronne de France. Au XV ème siècle une église fut construite dans le style gothique auvergnat sur les directives de cette abbaye. Au début du XVI ème siècle, l’église fut entièrement reconstruite et achevée en 1507. Elle fut profondément remaniée au XIX ème siècle. Au cours du XVIIIème et du XIXème siècle, la multiplication des moulins pour le travail du bois et de l’industrie textile favorisèrent l’essor économique et démographique de la commune. En 1832, la route nationale 82 permettant de rejoindre la vallée du Rhône, fut inaugurée, plaçant la commune sur un axe important. Lieux et monuments : Barrage de Saint-Genest-Malifaux ou barrage des plats. Construit sur le cours de la Semène. Les travaux commencèrent en 1957 pour permettre de subvenir aux besoins de la région de Firminy. Une scierie « Scierie de la Trappe » sera engloutie par le nouveau lac. Economie : Essentiellement agriculture de moyenne montagne, exploitation du bois, tourisme et quelques établissements industriels. Récemment, la commune s’est urbanisée avec l’arrivée d’habitants travaillant à Saint-Etienne et dans les vallées du Gier et de l’Ondaine qui ne se trouvent qu’à quelques kilomètres. A.B. Mai 2008

Historique de l’oratoire de Fontfrede

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt le commentaire sur la randonnée organisée par notre ami Jacky Pichon dans le bois Ternay.

Tout ce qui concerne le bois Ternay me touche particulièrement. Ce bois je le connais bien. C’est la forêt la plus proche du village de Saint-Genest. Un quart d’heure de marche suffit pour y accéder. Dans mon enfance mes parents nous y conduisaient souvent pour des promenades ou pour la cueillette des myrtilles quand c’était la saison.

Ce commentaire est assorti d’une photo de l’oratoire dédié à N.D. de Fontfrède et il est intéressant de connaître l’origine de cet oratoire du à une initiative des scouts pour en conserver la mémoire.

Il est peut être utile de retracer, pour notre mémoire, l’histoire de cet oratoire. Dans le secteur du hameau de Fontfrede existait un terrain, en lisière du bois Ternay, semi boisé semi pâturage, qui servait de rassemblement pour les scouts. Ils recevaient sur cet emplacement la formation pour devenir scout et pratiquaient les exercices liés au scoutisme.

Ils en avaient probablement obtenu la jouissance de la part du propriétaire. Les sections de Saint-Etienne et de l’Ondaine (à l’époque presque toutes les paroisses de ville possédaient une section de scouts) s’y retrouvaient fréquemment pour leurs rassemblements, leurs jeux et leurs activités.

Notre collègue et ami Roger Bonnaud (décédé il y a quelques années) faisait partie, dans sa jeunesse, des scouts de sa Paroisse et m’avait souvent parlé de ces rassemblements sur ce site de Fontdrède, notamment lorsque, dans les marches de l’été, le parcours nous conduisait vers ce secteur. (J’en profite pour signaler que Roger Bonnaud participait pratiquement à toutes les marches de l’été en qualité de serre-file, il détenait la trousse de pharmacie).

Les scouts étant une organisation d’obédience catholique ont décidé, un jour, de construire sur ce site une chapelle dédiée à la Vierge. C’était peut être par commodité car, à l’époque, l’assistance à la messe le dimanche était une obligation religieuse et les rassemblements de scouts s’effectuaient, en principe, le week-end. Ils trouvaient toujours dans leurs paroisses respectives un prêtre ou un aumônier disponible pour célébrer la messe dominicale, la chapelle était pourvue d’un autel et pouvait satisfaire à cette obligation.

Très vite, le sanctuaire de Fontfrède a été connu sur tout le plateau et est devenu, ainsi, un lieu de pèlerinage très fréquenté par les habitants des villages du canton et aussi par les familles des scouts. La promenade était agréable à travers le bois Ternay et les visiteurs étaient nombreux.

Un évènement imprévu est venu perturber et interrompre cette aventure. Le terrain sur lequel évoluaient les scouts, et où était construite la chapelle, a été vendu. Les scouts ont été obligés de renoncer à leurs rassemblements sur ce lieu.

Le nouveau propriétaire n’a pas souhaité conserver le sanctuaire et a demandé aux scouts de démonter la chapelle. La chapelle a donc été démontée pour libérer le terrain et la statue de la Vierge a été récupérée pour être transportée à Clavas, dans la région de Riotord, où elle a été installée dans l’ancienne abbaye cistercienne où les scouts possédaient une base.

Ainsi, Fontfrede a été privé de son lieu de pèlerinage, ce qui a profondément chagriné les habitants de ce hameau habitués à voir des pèlerins visiter le site.

Mais ils ont réagi solidairement pour relever le défi. Les habitants de ce hameau n’étaient pas tous

agriculteurs. Parmi eux, Mr Grange exerçait la profession de maçon et a proposé de construire un petit édifice maçonné pour abriter un oratoire plus discret et moins volumineux que la chapelle.

Ils se sont mis à la recherche d’un emplacement adéquat pour y construire l’oratoire en restant, bien entendu, dans le périmètre de Fontfrede et facilement accessible aux visiteurs. Leur recherche a été fructueuse puisque le propriétaire de la parcelle où est implanté actuellement l’oratoire leur a donné l’autorisation de construire l’édifice. Ils ont réuni toutes les bonnes volontés et les compétences pour réaliser un petit oratoire composé d’une niche, destinée à recevoir la statue de la Vierge, sur un socle bâti. Une charpente bois qui supporte les tuiles recouvre l’ensemble.

C’est cet oratoire qu’on découvre sur la photo prise lors de la randonnée du 5 janvier. On constate que des bouquets de fleurs sont déposés sur le socle, certainement apportés par des visiteurs qui déposent aussi, parfois, des lumignons à l’occasion des fêtes mariales. Il est toujours très visité et toujours bien entretenu par les familles de Fontfrede qui se font un devoir et un honneur d’en assurer l’entretien et la pérennité. La statue de la Vierge n’est pas celle de la chapelle des scouts, puisque exilée à Clavas. Deux ecclésiastiques, qui résidaient partiellement à Fontfrede en ont trouvé une, dans une paroisse, pour être installée dans la niche. Aini, le pèlerinage à N.D. de Fontfrede a pu se maintenir et poursuivre son cheminement.

Jean Bonnefoy

BARRAGE DES PLATS - ST-GENEST MALIFAUX

Le barrage des Plats, également nommé localement barrage du Sapt, est situé sur la commune de St-Genest Malifaux.

Il a été bâti en 1958 par la ville de Firminy, comme barrage d’alimentation en eau potable pour la population de Firminy. Il a une capacité de 1.5 Mm3 d’eau. Il est alimenté par la rivière la Semène, qui prend sa source sur la commune de St-Genest Malifaux, sous le col du Grand Bois et a son confluent avec la Loire au lieu dit « Semène » sur la commune d’Aurec.

Le barrage a été vidé en 2005, suite à une inspection décennale. Il a été détecté une faille transversale dans la voûte du barrage. Sa remise en eau a été interdite.

Le barrage appartient maintenant à la Société des barrages, gérée par les communes de Firminy, Fraisses, St-Paul en Cornillon et Unieux (31000 ha). Cette société gère également le barrage de l’Echapre 0.8 Mm3 (affluent de l’Ondaine).

Depuis le séchage du barrage, le syndicat des barrages ainsi que le syndicat des Eaux de la Semène (9 communes, 17000 ha, qui alimente en eau potable tout le plateau de St-Didier et Jonzieux, sont connectés avec la conduite venant du barrage de Lavalette (alimentation par le Lignon).

Des travaux ont été nécessaires pour sécuriser le bas du barrage en cas de fortes eaux sur le plateau.

Le syndicat des Barrages a lancé une étude complète avec différentes options afin de pérenniser son alimentation en eau potable :

- bouclage avec les barrages de l’Ondenon, du Cotatay. L’Ondenon est impropre à la consommation en eau potable. Boucler avec le Cotatay, qui sert à l’alimentation du Chambon Feugerolles, posait un problème de capacité et également des problèmes techniques de pompage pour remonter au niveau suffisant. Coût : 4.2 M€

- Pompage dans la Loire au Pertuiset. Inapplicable en raison de la mauvaise qualité de l’eau.

- Pompage au niveau de Confolens. Problème technique de relevé de l’eau pour distribution dans la vallée de Firminy. Coût : 3.6 M€

- Continuer à prélever sur l’eau du Lignon. Solution non retenue en raison de la distance et des risques dus à une alimentation unique pour Firminy et ses environs, St-Etienne et ses environs.

La remise en eau du barrage du Sapt a donc été la seule solution retenue : coût total 6.2 M€ HT. La casse du barrage dans son état actuel couterait 1.5 M€. Le financement sera partagé entre le syndicat des Barrages, l’Agence de l’Eau, les Conseils Généraux Loire et Haute Loire.

La remise en état du barrage passe par un renforcement de la voûte en son milieu. Cela sera fait par un renforcement en béton spécial.. L’étude géologique de l’environnement montre la fiabilité de cette solution.

Des mesures environnementales ont été rendues obligatoires : Installation d’un escalier pour les poissons, nécessité d’avoir deux bras réglables pour la prise d’eau potable et pour la prise d’eau de rejet, installation d’un filtre flottant en début de barrage. Coût 330.000 €.

La remise en eau nécessite la définition d’une zone de protection élargie, qui a fait l’objet d’un groupe de travail avec les milieux professionnels agricoles et forestiers environnants.

Au niveau procédure :Les autorisations techniques ont été données.Une enquête publique sera ouverte.Un organisme régional, Codest, devra donner son accord.En dernier lieu le préfet de la Loire donnera sa décision basée sur tous les éléments.

La durée des travaux est estimée à 18 mois. Le démarrage sera préférable au printemps pour la bonne qualité nécessaire du béton.