s10 revue de presse kylia - semaine du 27 février au 5 mars 2017

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La revue de Presse KYLIA 1 LA REVUE DE PRESSE DE LA SEMAINE Du 27 février au 5 mars 2017 Se lancer en franchise avec moins de 50 000 euros Le 22/02/2017 Le candidat ne doit pas faire son choix que sur des critères financiers. Dans tous les cas, c’est l’appétence pour le secteur ou l’enseigne qui doit primer. Créer son affaire en franchise en 2017 n’est pas seulement une question d’argent. C’est une réelle opportunité qui s’offre à tous les porteurs de projets qui souhaitent se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, tout en étant accompagné. Même si le montage d’un projet en franchise coûte un peu plus cher qu’une création d’entreprise toute simple, il existe de nombreuses possibilités de se lancer avec une franchise accessible.

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La revue de Presse KYLIA 1

LA REVUE DE PRESSE DE LA SEMAINE Du 27 février au 5 mars 2017

Se lancer en franchise avec moins de 50 000

euros

Le 22/02/2017

Le candidat ne doit pas faire son choix que sur des critères financiers. Dans tous les cas, c’est

l’appétence pour le secteur ou l’enseigne qui doit primer.

Créer son affaire en franchise en 2017 n’est pas seulement une question d’argent. C’est une

réelle opportunité qui s’offre à tous les porteurs de projets qui souhaitent se lancer dans

l’aventure entrepreneuriale, tout en étant accompagné. Même si le montage d’un projet en

franchise coûte un peu plus cher qu’une création d’entreprise toute simple, il existe de

nombreuses possibilités de se lancer avec une franchise accessible.

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La revue de Presse KYLIA 2

Sur les 460 enseignes présentes sur le salon Franchise Expo Paris (19-22 mars), ce sont en effet

près de 200 réseaux qui déclarent rechercher des candidats disposant d’un apport personnel inférieur

à 50 000 euros.

La franchise est adaptée à tous les profils de candidats et à toutes les capacités d’investissement.

Pour une personne qui cherche une voie de reconversion, c’est même la solution qui semble la plus

adaptée, surtout quand on n’as pas originaire du secteur d’activité. D’après la dernière Enquête

Annuelle de la Franchise Banque Populaire/Fédération française de la franchise – qui fait figure de

référence incontournable dans la profession – « pour un tiers des franchisés, l’installation en franchise

a couté moins de 50k€ et pour 70% moins de 200 k€. 1 projet sur 5 (19%) a, quant à lui, nécessité un

investissement compris entre 200 et 500k€. Les projets de plus de 500 k€ représentent 10% en 2016

».

En fonction de ses besoins en fonds propres, le visiteur de Franchise Expo Paris va pouvoir préparer

en amont son déplacement et cibler ainsi les enseignes qui correspondent à sa capacité financière.

Pour rappel, il est coutume de dire que l’apport personnel doit représenter entre 30 à 40% de

l’investissement total (hors foncier).

Quid de l’apport personnel

On l’a compris. Le montant d’apport personnel dépend donc directement du niveau d’investissement

total. Il existerait trois grands chapitres dans l’investissement : la partie incorporelle (dont le droit

l’entrée), la partie corporelle (aménagement du point de vente, informatique, matériels) et le besoin en

fonds de roulement (BFR). « Ce dernier est le carburant nécessaire pour démarrer son entreprise »,

considère Eric Luc, Directeur des Relations Extérieures chez Fiducial, expert-Comptable et membre

du collège des Experts de la FFF.

Avec un apport personnel de 50 000 euros maximum, il est clair que des secteurs hautement

capitalistiques comme la restauration à thème, l’hôtellerie, les centres autos, le bricolage, les

supermarchés et la boulangerie crèvent le plafond et intéressent d’autres types de profils de

candidats.

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La revue de Presse KYLIA 3

Mais la franchise est réputée pour sa grande diversité. Les enseignes, qui ne demandent pas de local,

ou ceux positionnées sur le segment du courtage (comme La Maison des Travaux), le diagnostic

immobilier, les agences immobilières sur le net ou des concepts comme Repar’stores (où le franchisé

démarre seul) sont des opportunités. Mais il y a plein d’autres exemples que le visiteur aura tout loisir

de découvrir sur Franchise Expo Paris. « L’apport personnel va varier en fonction du secteur d’activité

et de la qualité financière du candidat à la franchise », précise Eric Luc.

La franchise est ouverte à toutes les capacités d’investissement

« La franchise se développe dans la plupart des secteurs d’activité de l’économie et offre de ce fait un

très large choix d’enseignes. En fonction des secteurs, les investissements demandés sont très

variables. Les franchises dans les services à la personne sont en effet plus accessibles car les

surfaces exigées et les frais d'agencement sont moins importants que pour des projets dans la

restauration ou l'hôtellerie. Le secteur des services aux entreprises ne cesse de se développer depuis

une dizaine d'années, il offre de belles opportunités d'implantation, avec des montants

d’investissement très différents », témoigne Chantal Zimmer, déléguée générale de la Fédération

française de la franchise.

De nombreuses possibilités de se lancer

Dans le commerce alimentaire, une enseigne comme Cavavin entre dans ce cas de figure. Concept

de cavistes, l’enseigne s’implante sur des surfaces de 75 m² environ, plus particulièrement en centre-

ville, étant un vrai commerce de proximité. « Hors local, l’investissement global se situe entre 70 et

100 000 euros », témoigne Etienne Boivin, le responsable développement. « Dans 70% des cas, le

niveau d’apport de nos franchisés est inférieur à 50 000 euros », ajoute Etienne Boivin. Adhérent de la

FFF (Michel Bourel le fondateur de Cavavin en est d’ailleurs le président), Cavavin sera bien entendu

présent à la Porte de Versailles du 19 au 22 mars, avec pour ambition de « recruter de nouveaux

candidats à la franchise et de reproduire les bonnes performances observées en 2016, à savoir 18

ouvertures de points de vente ».

Autre secteur, autre exemple dans les services à la personne avec Axeo Services qui « table sur 20 à

25 nouvelles ouvertures d’agences en 2017 et qui ne devrait pas tarder à dépasser le cap symbolique

des 200 unités en France », selon les propres mots de Julien Moineau, président. Chez Axeo

Services, il est également possible de se lancer avec moins de 50 000 euros, avec un apport

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personnel de 25 000 euros qui correspond au fonds de roulement. A prévoir également 25 000 euros

d’investissement corporel (aménagement agence, matériel, informatique, etc.) qui est financé par la

banque.

Spécialisé dans l’expédition, le graphisme, l’impression et la domiciliation, Mail Boxes Etc. est un

exposant fidèle de Franchise Expo Paris depuis 2004. A la tête de 32 centres à ce jour en France

(dont 30 en métropole), l’enseigne a quasiment doublé de taille en un an. Concept de services qui

s’adresse aussi bien à une clientèle B to B (80% de son activité) qu’à des particuliers, Mail Boxes Etc.

s’implante avec des agences de 80 m², plutôt implantées en 2 bis. « Hors fonds de roulement,

l’investissement global est de 80 000 euros environ, ce qui explique que l’on demande entre 30 à 40

000 d’apport personnel de la part de nos candidats à la franchise », témoigne Lionel Dindjian,

directeur général de Mail Boxes Etc.

Bien vérifier les postes de dépenses à prévoir

Au-delà des chiffres mêmes communiqués par le franchiseur, « il est important de bien lire entre les

lignes», conseille Eric Luc. Certains franchiseurs ont parfois tendance à minorer le vrai niveau

d’apport personnel dans une logique de séduction auprès de candidats à la franchise. Dans tous les

cas, le futur entrepreneur doit avoir les moyens de ses ambitions. Pour établir son business plan qui

sera présenté aux banquiers, le candidat doit construire une histoire crédible et objective sur les trois

prochaines années », considère l’expert-comptable.

Le candidat ne doit pas faire son choix que sur des critères financiers. Dans tous les cas, c’est

l’appétence pour le secteur ou l’enseigne qui doit primer. Cela sera une grave erreur de choisir une

enseigne qu’en fonction uniquement du niveau d’apport personnel demandé par celle-ci. Le bon

feeling avec les dirigeants compte également pour beaucoup. N’oublions pas que le franchisé va

s’engager pendant 5 ou 7 ans, voire plus longtemps avec son franchiseur.

Source :www.leparisien.fr

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La revue de Presse KYLIA 5

Les professionnels s'insurgent contre la

hausse des tarifs des terrasses parisiennes

Le 27/02/2017

Maître Philippe Meilhac et Christian Navet, président de l'Umih Paris-Île-de-France.

L'Umih Paris-Île-de-France a contesté jeudi 23 février devant le tribunal administratif de Paris la grille

tarifaire des droits de terrasse pour l'année 2016. L'augmentation de 1 % des droits de voirie, alors

que la profession a subi une forte chute d'activité suite aux attentats de novembre 2015, a été

ressentie comme une réelle provocation. "La position de la mairie de Paris est intolérable, c'est la

raison pour laquelle l'Umih Paris-Île-de-France a décidé d'attaquer l'arrêté municipal fixant la grille

tarifaire des droits terrasse", précise son président, Christian Navet. L'organisation syndicale,

représentée par maître Philippe Meilhac, conteste trois points de cette grille tarifaire : l'augmentation

de 1 % des droits pour 2016, le montant des droits additionnels - c'est-à-dire les droits à payer pour le

chauffage des terrasses, les écrans de protection, etc. -, et la majoration des droits ordinaires de

terrasse pour une surface supplémentaire. Les terrasses subissent en effet une majoration par

tranche qui s'applique sur toute la surface de la terrasse en fonction de sa superficie (5 % au-delà de

20 m², 10 % au-delà de 30 m², 15 % au-delà de 40 m², etc.). Le tribunal doit rendre son jugement

dans quelques semaines.

Source : www.lhôtellerie-restauration.fr

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La revue de Presse KYLIA 6

2016 : Une année compliquée pour la

restauration... Reprise en vue pour 2017 ?

Le 28/02/2017

Conjoncture économique compliquée, impact des attentats… Autant de facteurs qui ont continué à

impacter l'activité des opérateurs de la restauration hors foyer en France en 2016. CHD Expert dresse

un bilan sur cette année écoulée.

© CHD Expert

La restauration à table à la peine… 37 % des restaurateurs à table français déclarent que l'année

2016 a été moins bonne que l'année 2015. Le restant des répondants sont partagés : pour 30 %, 2016

aura été similaire à 2015, et pour 31 % elle aura été meilleure. Près de 9 restaurateurs impactés sur

10 expliquent cette année compliquée par la conjoncture économique et donc par une baisse du ticket

moyen (observée chez 38 % d'entre eux), et une baisse de la fréquentation (32 %). Les récents

événements survenus en France font également partie des facteurs identifiés par 47 % des

restaurateurs à table français en baisse d'activité cette année.… tout comme la restauration rapide /

VAE.

Les opérateurs de la restauration rapide sont près d'un sur 2 à déclarer une année 2016 moins

bonne que 2015. Tout comme pour la restauration à table, le reste des répondants sont partagés :

pour 25 % elle aura été similaire à 2015, et pour 24 % moins bonne. 55 % des opérateurs observent

une baisse de leur activité par rapport à 2015. La restauration rapide explique ces baisses d'activité

par les mêmes facteurs que la restauration à table : conjoncture économique et événements survenus

en France. En revanche, le comportement des consommateurs est inversé par rapport à la

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restauration à table. En effet, les opérateurs qui jugent être impactés par la conjoncture économique

observent une baisse de la fréquentation (36 %), ainsi qu'une baisse du ticket moyen (28 %).

Vers une reprise de l'activité ?

Le bilan de santé de la restauration hors foyer est resté négatif tout au long de l'année 2016, mais il

s'améliore au fil des trimestres et pourrait laisser entrevoir une année 2017 positive. Les opérateurs

déclarent un indice de confiance moyen de 5,3/10, et estiment pour 20 % d'entre eux que l'année

2017 sera meilleure qu'en 2016. Tous espèrent à minima une stabilisation de leur activité. 3

restaurateurs sur 10 prévoient même des investissements au sein de leur établissement pour stimuler

leur activité, tels que de la rénovation extérieure & des aménagements (20 %), l'achat d'équipements

(19 %), ou encore des rénovations intérieures & décorations (17 %).

Selon Nicolas Nouchi, directeur international des Études de Marché chez CHD Expert Group : "Cela

fait près de cinq ans que l'on identifie la restauration à table dans le rouge en France, il semblerait

toutefois qu'une reprise semble se profiler à l'horizon pour 2017, elle aurait pu survenir déjà en 2016

sans les événements qui ont affecté l'hexagone. La restauration rapide souffre plutôt d'une situation

logique de dépassement de l'offre par rapport à la demande et de l'émergence d'autres solutions de

restauration qui viennent prendre de plus en plus d'importance : offre VAE en épicerie de proximité,

gamelle au bureau, livraisons… L'année 2017 devrait repartir plus positivement mais engendrer

également un certain nombre de fermetures d'établissements."

Source : www.lhôtellerie-restauration.fr

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De combien de chambres PMR un hôtel doit-il

disposer ?

Le01/03/2017

"Dans un hôtel classé 4 étoiles, à partir de combien de chambres la chambre PMR est-elle obligatoire

? Dans le cas d'un hôtel de six chambres situé dans un bâtiment ancien, ai-je l'obligation de proposer

cette prestation ?"

© Thinkstock

Ce n'est pas le niveau de classement de votre établissement qui vous impose de proposer des

chambres pour les personnes à mobilité réduite (PMR), mais la réglementation sur

l'accessibilité. En effet, une loi du 11 février 2005 impose à tous les établissements recevant du

public (ERP), dont font partie les hôtels, cafés et restaurants, d'être accessibles aux personnes

en situation de handicap.

Tous les établissements disposant de locaux d'hébergement pour le public doivent comporter des

chambres aménagées et accessibles pouvant être occupées des personnes handicapées. Le nombre

minimal de chambres adaptées est défini de la façon suivante :

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- une chambre si l'établissement ne comporte pas plus de 20 chambres ;

- deux chambres si l'établissement ne comporte pas plus de 50 chambres ;

- une chambre supplémentaire par tranche ou fraction de 50 chambres supplémentaires, au-delà de

50 chambres.

Les chambres adaptées sont réparties entre les différents niveaux desservis par un ascenseur. Il est

prévu une exemption pour les hôtels à faible capacité dont la mise en accessibilité aurait un impact

non négligeable sur la solidité du bâtiment, si les deux conditions cumulatives suivantes sont

remplies :

- la capacité de l'hôtel n'est pas supérieure à 10 chambres ;

- aucune chambre n'est située au rez-de-chaussée ou en étage desservi par ascenseur.

Dans ce cas, aucune chambre adaptée n'est exigée. Néanmoins, il est important de prendre en

charge les besoins des autres types de handicap. En effet, les hôteliers se focalisent sur l'obligation

d'avoir une chambre pour les personnes à mobilité réduite (PMR), mais oublient que leurs

établissements doivent être aussi accessibles aux cinq grands types de handicap : auditif, mental,

moteur, psychique et visuel.

Source : www.lhôtellerie-restauration.fr

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La revue de Presse KYLIA 10

Dépôt des liasses fiscales : 15 jours de plus ?

Le 02/03/2017

Par principe, les entreprises relevant de l’impôt sur le revenu et celles, soumises à l’impôt sur les

sociétés, qui clôturent leur exercice au 31 décembre 2016, doivent envoyer leurs déclarations de

résultats au plus tard le 3 mai 2017. Mais un délai supplémentaire vient d’être accordé… Pour tous ?

Une date limite reportée au 18 mai 2017 !

Par le passé, les entreprises qui recouraient à la télédéclaration disposaient systématiquement d’un

délai de 15 jours supplémentaires pour procéder à l’envoi de leurs déclarations. Avec la généralisation

de la télédéclaration, cette tolérance avait été supprimée. Mais elle vient d’être rétablie…

Concrètement, les entreprises relevant de l’impôt sur le revenu doivent transmettre leur déclaration

par voie dématérialisée avant le 2ème jour ouvré qui suit le 1er mai. En 2017, la date limite est donc

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fixée au 3 mai 2017. Mais l’administration vient de préciser qu’un délai de 15 jours supplémentaires

leur est accordé, ce qui repousse la date limite au 18 mai 2017.

Sont concernées les télédéclarations visant :

les bénéfices industriels et commerciaux,

les bénéfices non commerciaux,

les bénéfices agricoles,

les résultats des sociétés civiles de moyens,

les résultats des sociétés civiles immobilières,

les déclarations de cotisation sur la valeur ajoutée,

les déclarations DECLOYER.

Sont aussi concernées les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés. Ces dernières doivent

télédéclarer leurs résultats au plus à la fin du 3ème mois qui suit celui de la clôture de l’exercice, les

sociétés clôturant leur exercice au 31 décembre devant déposer leur résultat au plus tard le 2ème jour

ouvré qui suit le 1er mai.

Concrètement :

les sociétés clôturant leur exercice comptable en cours d’année bénéficient donc d’un délai de

15 jours supplémentaires,

les sociétés qui clôturent leur exercice au 31 décembre 2016 doivent télédéclarer leurs liasses

fiscales au plus tard le 18 mai 2017.

Pour rappel, les entreprises peuvent recourir à 2 modes de télédéclaration :

soit le mode EFI qui permet de télétransmettre une déclaration de résultats en ligne,

soit le mode EDI en recourant aux services d’un expert-comptable.

Source :www.bar-brasserie.fr

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L’étendue de la responsabilité des

diagnostiqueurs et de la réparation en

découlant.

Le 03/03/2017

Il n’aura échappé à personne que les diagnostics immobiliers sont de plus en plus nombreux et

obligatoires dans des contextes également plus vastes.

Ainsi, ils doivent être communiqués par le vendeur dans le cadre d’une promesse de vente mais

également par le bailleur lors de la conclusion d’un bail commercial ou d’un bail d’habitation. Les

informations à communiquer dans ce dernier domaine ont notamment été renforcées récemment par

la loi ALUR.

Pour ne pas me livrer à un exposé à la Prévert, je vous renvoie à la lecture des articles L.271-4-I du

CCH et 3-3 de la loi du 6 juillet 1989, entre autres.

Dans ce contexte, les propriétaires, vendeurs ou bailleurs, font nécessairement appel à des

professionnels pour établir ces diagnostics.

En cas d’erreur dans le rapport établi par le diagnostiqueur, le propriétaire peut solliciter

l’indemnisation de ses préjudices sur le fondement contractuel.

Toutefois, le plus souvent, c’est l’acquéreur d’un bien immobilier, découvrant de l’amiante par exemple

ou des insectes xylophages, qui va intenter une action pour solliciter la prise en charge de ses

préjudices.

Dans cette hypothèse le diagnostiqueur a une responsabilité délictuelle vis-à-vis de l’acquéreur. On

rappellera que depuis un arrêt de l’Assemblée plénière du 6 octobre 2006, le tiers à un contrat peut

invoquer un manquement contractuel qui lui a causé un préjudice sur le fondement de la

responsabilité délictuelle.

L’acquéreur devra démontrer, d’une part, le manquement contractuel du diagnostiqueur, d’autre part,

un préjudice et enfin le lien de causalité unissant ces deux éléments.

Sur l’ampleur de la responsabilité du diagnostiqueur

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La revue de Presse KYLIA 13

La Haute juridiction considère que la responsabilité du diagnostiqueur ne peut pas être recherchée si

ce dernier a réalisé sa mission conformément aux dispositions légales et aux règles de l’art.

En 2011, dans un arrêt relatif à la détection de l’amiante (n°10-18882), la 3ème chambre civile de la

Cour de cassation a écarté la responsabilité du diagnostiqueur en estimant que « la société H. avait

réalisé son diagnostic avec une mission conforme à l’arrêté du 22 août 2002 qui précise que

l’opérateur recherche et constate de visu la présence de matériaux et produits accessibles sans

travaux destructifs, et qu’il n’était pas démontré que la présence d’amiante était perceptible par un

simple examen visuel ».

Le même raisonnement a été mis en œuvre dans une espèce portant sur un état parasitaire dans un

arrêt du 15 novembre 2011 (n°10-26032).

Toutefois, le diagnostiqueur ne saurait dégager sa responsabilité en se retranchant derrière une

intervention a minima justifiée par l’arrêté du 22 août 2002. Certes, ce texte prévoit en premier lieu

une détection de visu, sans travaux destructifs, en l’absence de doute, mais il fait tout de même état

d’un examen exhaustif des locaux. Il est aussi rappelé que le diagnostiqueur étant un professionnel, il

doit exécuter sa mission avec un minimum d’attention et d’interrogations.

Ainsi, en 2014, la 3ème chambre civile a reconnu la responsabilité d’un diagnostiqueur qui n’est pas

monté dans les combles, alors qu’il y avait une trappe, l’empêchant ainsi de découvrir l’amiante

recouvrant le plafond d’une pièce de l’habitation (n°13-14891).

Cette décision permet de mettre en lumière l’évolution de la responsabilité du diagnostiqueur, dans le

cas précis de l’amiante.

Comme indiqué précédemment, en 2011, la jurisprudence avait écarté la responsabilité du

diagnostiqueur qui n’avait pu percevoir l’amiante par simple examen visuel, en 2014 la Cour précise :

« Mais attendu, d’une part, qu’ayant exactement retenu que le contrôle auquel devait procéder le

diagnostiqueur n’était pas purement visuel, mais qu’il lui appartenait d’effectuer les vérifications

n’impliquant pas de travaux destructifs ».

Pour s’exonérer, le diagnostiqueur ne doit donc plus seulement procéder à un examen visuel mais

bien réaliser tous les examens qui sont possibles sans procéder à des destructions du bien.

L’évolution de l’étendue de la responsabilité du diagnostiqueur est corrélative à l’ampleur de la

réparation à laquelle celui-ci peut être condamné.

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De la réparation de la perte de chance à la réparation intégrale

La position des différentes chambres de la Cour de cassation

Une divergence existait entre les différentes chambres de la Cour de cassation quant à la réparation à

laquelle pouvait prétendre l’acquéreur d’un bien immobilier.

Les 1ère et 2ème chambres civiles considéraient que l’acquéreur ne pouvait prétendre qu’à une

indemnisation de la perte de chance. Ainsi, cette position était justifiée par le fait qu’il n’était pas

certain que la connaissance de la présence de termites par exemple aurait fait renoncer l’acquéreur à

l’achat du bien immobilier.

En conséquence, l’acquéreur n’obtenait l’indemnisation que d’une partie des travaux nécessaires à la

remise en état du bien. Pour ne citer que quelques arrêts : Civ 2ème du 25 février 2010 (n°08-12991)

ou Civ 1ère du 9 décembre 2010 (n°09-69490).

A contrario, la 3ème chambre civile de la Haute juridiction reconnaissait l’indemnisation pleine et

entière de l’intégralité des préjudices subis par l’acquéreur. Voir à ce titre l’arrêt cité précédemment du

21 mai 2014 (n°13-14891).

La position unifiée par la Chambre Mixte

Le 8 juillet 2015, la Chambre mixte a tranché en faveur de la position de la 3ème chambre civile

(n°13-26686) en retenant : « la cour d’appel a déduit exactement de ces seuls motifs que les

préjudices matériels et de jouissance subis par M. et Mme X... du fait de ce diagnostic erroné avaient

un caractère certain ».

Cette décision peut paraître sévère au vu des faits de l’espèce : l’acquéreur avait en possession un

rapport alarmant quant au risque d’infestation mais celui-ci ne mentionnait pas la présence effective

de termites.

La Cour de cassation a considéré que les acquéreurs n’étaient pas réellement informés et, qu’en

conséquence, tous leurs préjudices devaient être indemnisés, y compris celui de jouissance.

Cette position est confirmée par une décision récente de la 3ème chambre civile de la Cour de

cassation qui, dans un arrêt du 8 décembre 2016 (n°15-20497) a cassé l’arrêt de la cour d’appel de

Poitiers et a condamné le diagnostiqueur à l’indemnisation du préjudice de jouissance de l’acquéreur.

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La revue de Presse KYLIA 15

Là encore, ce dernier avait connaissance d’un rapport alarmant quant à un risque d’infestation mais le

rapport ne mentionnait pas la présence effective d’insectes. La juridiction d’appel avait condamné le

diagnostiqueur à la réparation du préjudice matériel et débouté l’acquéreur de sa demande

d’indemnisation du préjudice de jouissance.

La Cour de cassation a cassé l’arrêt uniquement sur le moyen relatif à l’indemnisation du préjudice de

jouissance en reprenant les termes de la décision de 2015 sus évoquée.

Ces décisions, sévères au vu des faits, répondent à une volonté grandissante de protéger les

acquéreurs de biens immobiliers.

Les diagnostiqueurs immobiliers n’échappent pas à la tendance jurisprudentielle actuelle qui met à la

charge du professionnel, particulièrement dans le domaine immobilier, des obligations de plus en plus

lourdes. L’étendue de la responsabilité des diagnostiqueurs et l’ampleur des dommages ouverts à

réparation ne font que croître ces dernières années.

Source : www.village-justice.com

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La revue de Presse KYLIA 16

A propos de Kylia

Fondé en 2010 sur Paris, KYLIA est un réseau de cabinet d’affaires nouvelles génération.

Kylia est une enseigne immobilière exclusivement dédiée à l’immobilier commercial : Une entreprise

construite par et pour des commerçants.

Le Groupe Kylia intervient sur un large panel de services depuis l’expertise, la commercialisation, le

conseil, la recherche de financement, l’assurance, mais également l’optimisation des stocks.

Plus d’information sur le site Internet : http://www.kylia-immo.com

Contact Presse : KYLIA France

Marie LAURENT / [email protected] / 01 47 70 24 18