s oour v a •chambre des députéscomme raison d e la levée subite de la séance,

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ma. <nwu, i«en-w)yr«j«cittniB « « « m nel'svait pat bien mesuré t»0c4 m\ tes atrocités révélées se commettaient. S ourquei les inspecteurs dos enfanta assis tés - , e nombreux départements de l'Ouest at du ,yLT, Centre et messe des Pvrénées-OttenSnes y v *Yt envoient-ils leurs pupilles et adressent-ils de nombreuses lettres de remerciements et réllcitatiens à Mme la Soeur supérieuref >ajr Les smstfmeai « Aile* AsWrnbieu est grand i •Chambre des Députés Ma/709 du mardi 8 janvier races ahrétiennes con noueront A ehenter serve Me Etng et le Domine, solenm rempuilicam. eepec delà tous ceux qui volant briller à travers les is ces lumières de reepérence La rentrée s'opère dans le pins grand calme; salle des Pas-Perdus elle-même est loin d'avoir l'animation des grands jours. Quant au public, il semble s'être absolument desintéresse de cette rassise des « travaux > législatifs, st c'est, dans la très grande partie des tribunes qui loi sont réservées pour assister sus débats, un vide presque absolu. : M. Louis Passy, de la droite, qui présida déjà, en qualité de doyen d'âge, la séance d'ouverture de ran dernier, at qui porte très 'allègrement le poids de ses 80 ans. doit encore aujourd'hui, eu la même qualité, occuper le .fauteuil. A 2 heures sonnant, il traverse, suivi des secrétaires d'âge, la salle des Pas-Perdus pour entrer en séance: les soldats de la garde repu bhoeine. qui rendent les honneurs, admirent la verdeur et le vivacité d'allures du vénérable doyen. ' 2 h. sft : H. Psteey déclare la séance ouverte at Ut le décret convoquant la Chambre et le Sénat pour la session ordinaire de 1907. es in delà justice, que rien n'éteindra (AppL). redi- rent dans le profond ée leur oceur : • bleu pro- tepe la France. > (Vus appi. sur un grand nombre de bancs.) Mes chers collègues, je souhaite que l'an- née 1807 soit heureuse pour la Vtanoe et pour la RépubOoruei (Nouveaux appl. au centre et a droite, bruit a 1 ex traîne-gauche.) Apres cet excellent discours, on tire au sort las scrutateurs chargés de dépouiller les votes. Sur divers bane* à gauch». — A jeudi ! H. Laelee. — Pourquoi ce renvoit Je de- mande l'application de Tordre du jour. M. le prénieent d'âge. — Je ne puis que mettre aux voix la prqposltlond'ajournement. Que ceux qui demandent le renvoi veuillent bien se lever. Auras uns double épreuve, le renvoi est pro- noncé, et la séance levée à 2 h. 50. LA. LEVÉE SUBITB DE LA SEANCE Dans les couloirs, plusieurs députés donnent comme raison de la levée subite de la séance, <rae la majorité, craignant que le quorum ne lOt pas atteint, par suite du petit nombre de députés présents, M. Brisson risquait fort de ne pouvoir être élu présidant. Son prestige en aurait été diminué, d'où la nécessité de renvoyer la séance 4 un autre Jour. D'ici 1A. les amis de M. Brisson auront battu le rappel. membres de Il appelle à siéger t ses cotés, ce tairas d'Age, les six élus jeunes i rassessMéV «Bft. steMtu. Merle, Aartoi. «essieu et Pe—et. Puis le président, après avoir annoncé qu'un eertain nombre de membres demandent des congés, prononce le discours qui soit: Allocution de M. Louis Passy président d'Age sttt chers collègues. Depuis que j'ai eu l'honneur d'ouvrir la pre- iiere séance de cette législature, le cours des evéaesneata et le aouveeu mécanisme de l'or- gahietttoa parlementaire ont précipité la poli- Gque dans des manifestations qui inquiétant les partisans et les amis de la République Dans l'heure fugitive qui me permet de re- proaero la parole, je m'incline devant la force des faits accomplis. • La force prime ls droit », mais elle ne prime pas l'honneur. L'honneur, dans la gouvernement, c'est la ^ tice. La justice pour tous les citoyens doit e le but ée la République. Le seul moyen d'atteindre cet Idéal Se justice, c'est la liberté I (Tirs appl. è droite et au centre.) Ce mot de liberté est si beau et si nécessaire que tous les partis et tous hommes s'en dis- putent les avantages ; mais chacun entend ce mot è sa manière, et la liberté pour l'un peut être le servitude pour l'autre. (Bruit a gauche.) Quand Mme Roland monta glorieusement sur reèharaad, elle s'écria : • O liberté, que de crimes on commet en ton nom t > On peut dire encore aujourd'hui et l'on dira longtemps : '« O liberté, que de fautes on commet et Ton commettra MOUS ton nom t » La république libérale a le droit et le devoir de définir les conditions de ia liberté. La liberté n'existe tés sans la sécurité dts per- enuuns et des intérêts. (Appl. sur divers bancs.) Or, ni la Constitution, ni las moeurs politiques i eeuneul évite sécurités dit, U y a ejusieues mois, et je t romnipoUaee du Parlement. mainUsa? q •'exercent en toute matière, tous la pression 4e* passions poWiqus* et des systèmes prfeon- 'tus. est un péril permanent pour la sécurité des •atoyens. yu libertt de la presse ne suffit pas, et pour gâsjsver cette sécurité. U faudrait, comme aux Sais-L'aie, créer des institutions de garantie. • l e s bien) sur de nombreux baaoa.) Dans sa déclaration ministérielle. M. le pré- sident du Conseil parait s'être rallié à mes (Pour que tous puissions connaître lés moeurs Se (a liberté, a-tll dit, U Saut que l'exercice floattimn da cette liberté soit garanti d'abord toatre l'arbitraire admlaietraUf. i CM loiVoua sera soumise pour la sauvegarde Usé droite attachés « t ls personne humaine ». n , dans le fait, le pouvoir executif qui est au- jourd'hui l'Instrument du pouvoir législatif., a il mal en il y a des prestations è prendre pour pi liassr las individus contre l'arbitraire idmi- «jatraui. nous n'avons plus rien è dire et nous attendons. 1' Bien ne montre mieux l'omnipotence du Par- lement et la nécessite de légiférer après mûres réflexions qu'un incident qui a passa presque inaperçu è travers la lesime vertigineuse du budget. ' En let», le proposition de supprimer sur les pietés dp è et M francs la devise : « Dieu pro- tège M France » a été repoussée, en 1905. elle vient d'être adoptée sans rapport, mais avec le consentement du gouvernement. Il y e vingt-cinq ans, je trois, une associa- tion qui est une puissance, a destitué le grand Architecte de l'Univers. (Rires.I II fallait donc s'attendre & ce qu'on tentât de i re subir à Dieu le moitié sort. 1.0 mot et 1 idée de Dieu sont pourtant des facteurs im- portants dé le politique mondiale, ear si l'on travaille t les supprimer dans la langue répu- iicatne, ils n'en resteront pas moins une rai- son de concorde dans la langue universelle. Cest une faut» politique que de rompre un lien de solidarité internationale. (Très bien! au centre et t droite.) Il y e huit jour», au nom du corps diploma- tique. M. le eomte Tornieili disait è M. le prési- ;nt de la République : • Hien de ce qui arrive un peuple aujourd'hui ne reste étranger aux autres. La communauté des appréciations et des jugements qui se manifeste chez toutes les nations d'une civilisation égale forme une opinion publique universelle. » Ces belles paroles nr*chent la paix et annon- cent d'heureux accords. Aussi, le moment n'est pas venu o*. toutes les nations du monde re- nonceront è l'idée et au mot de Dieu. lATM DU t USVttR !tQ7 -1 M - Deux amis 1 . .1. •»•"» cTeuhaniner sur 1a place et ls foûeX- ' Car avec des knisrts, dit une autre. , — Sue eraveche, dit ura troisième. Vu fouet de charretier, renchérit la Cuulotte. — 11 y a mieux que ça, dit la mère Fran- çaise, on pourrait le erainrr. — Le cramer' Qu'est ce que c'est que ça? interrogea quelqu'un. — Voilà! on rassîiiible sous un arbre un tas de feuilles ver.es, avec, au milieu, quelques branchettes sèches; on attache le sujet par les pieds, la ttte en bas, è la plus fcau*« branche, puis on met le teu au tas de feuilles. — Diable, le brûler vif, alors* — Non pas, l'enfumer seulement 1 ça donne plus de fumée que de flamme, re feu-là; a peine si ça lui roussira un brin la peau, si ça glUerà lin teu son teint de demoiselle et au jolie figure qui le rend ai orgueilleux. Vrai. ça ne sera pas dom- mage ! — Oh! non alors! Gare à la jolie figure du petit n.oseicu ! C'était la Boulette oui avait jeté cette phrase: ei'îe fut reprise en choeur par la foule qui bettaù des mains, applaudissant a l'idée da la î. ère Pruneurse. Celle-ci, pourn-ivant son yian, continua: — Il s'agit ssslîitsusnl de le j-rcuaia; eu çautril être 4 cette àeur * IA POFULArtITE OC M. Après la séance, M. Brisson a traversé la salle des Pas-Perdus entouré d'un petit groupe d'amis. — Pourquoi a-t-on levé la séance? interroge un naît — Mais le quorum n'aurait pas été atteint. — Quelle erreur I Monsieur le président, nous étions en nombre. — Vous vous trompez. Tenez, voici exac- tement le nombre des députés présents. Mon- sieur Pierre les a comptés : teo, et il y en avait un bon tiers de réactionnaires. SËNAT j Séance du mardi 8 décembre Le doyen des sénateurs, M. Fuyard, séna- teur de la DrOme. qui est âgé de 81 ans, ouvre la séence è 2 heures. Lee six plus Jeunes sénateurs: MM. Ray- mond. Lea-loa, Brader de la Ville-MerHtg. Daudé, Albert, Gérard et Fteary-ttavartn S rennent place au bureau comme secrétaire 'âge. M. Antonla Dobost est à son fauteil. M. Fayard prononce aussitôt son allocution d'ouverture de session. Discours de M. Fayard Le privilège de l'âge me donne pour la troi- sième fois le grand honneur d'ouvrir votre ses- sion annuelle. En prenant pendant quelques instants la parole, je suis certain de rencontrer auprès de vous la même bienveillance qu'ac- cordaient à la vieillesse les républiques de l'antiquité st qu'à son doyen d'âge ne refuse jamais une assemblée française (Appi.) Si nous, les pionniers de la première heure, nous jetions un regard en arrière sur les diverses étapes parcourues par la République depuis sa fondation, nous serions presque tentés de dire avec Gambette: « Les temps héroïques sont passés. » Le mouvement qui entraîne la nation vers les institutions républicaines et les réformes démocratiques et sociales s'accentuent chaque jour; les dernières élections, soit pour le Sénat, soit pour la Chambre, accomplies avec autant d'ordre que de liberté, en sont un éclatant témoignage. (Très bienl) Je puis aussi mentionner, et ceci â l'honneur du Sénat, l'élévation è la première magistra- ture de la République, de luminent citoven que nos suffrages avaient appelé pendant plusieurs année? â diriger nos déuberations (Appl.) suc- cédait dans cette charge suprême un de nos anciens présidants, M. Loubet. qui a em- porté avec lui. dans sa retraite volontaire, toute les sympathies du monde libéral. (Très bienl Appl.) Une ombre- toutefois, è ce tableau, et je com- mence par solliciter la tolérance de quelques j uns de nos collègues : le chef de la catholicité, peut-être sur les conseils de dignitaires reli- ! gieux étrangers è notre pays et peu favorable ; £ nos libres institutions, a opposé une intransi- • geance absolue è l'application de la loi de sé- ! paration votée par les deux Chambres, loi qui, I en respectant toute croyance religieuse, do- ! naine sacré de la conscience, assurait ls libre i exercice des divers cultes. Espérons toutefois que cette agitation un peu superficielle sera passagère (Très bien: très bien >) et que la grande majorité des catho- liques français refusera, dans son patriotisme, è soutenir ces prétentions cléricales et ultra- montaines qui, bientôt, ss trouveraient au ser- vice d'amhi tons politiques inavouées. (Très bienl très bien I — Appl. â gauche.) Un grand ministre anglais a dit avec raison : < Le xx* siècle sera le siècle de l'ouvrier, la transformation de la grande industrie. En utilisant les forces vives de la nation, on a profondément modifié les conditions de l'exis- tence matérielle d'une partie de l'humanité; aussi verrons-nous de plus en plus les grandes a uestions sociales passionner le monde mo- ine, peut-être, dans l'application graduelle et raisonnée des divers svtemes de la mutua- lité, qui, en se vulgarisant s'étend de plus sn S lus dans les cités comme dans les villages et ont- beaucoup d'entre nous sont les ardents propagateurs, tronverons-nous de précieux en- seignemeats sur la raarclie a su.vre. Mais le Sénat saura, sans défaillances comme sans utopies, étudier les divers problèmes so- ciaux ave : la ferme volonté de faire aboutir les réformes qui rentreront dans le domaine des réalisations pratiques. (Très bien.) Après !« tirage au sort des bureaux, on fixe è jeudi l'élection du bureau définitif. La séance est levée. ION oeu BURAAOX O B S QMfMJisE> ygncourn-nuCtoftaeiliUEtat. onAtt bureaux des guotues répubjicains es .«très proebnine libération, réunis -^JîpHrimm de M. Jean Dfe V Les jeunes prêtres de 24 et 36 ann e îreau ^ £ J * . * rei,réMnt, * o n d ** G* 0 »!*»* •*» oour s d'études, et les-sérmnaxBtes nour I* depandTT» -»-, „, ««Mat-. tMÊSm ï*9iï,." *" *•*"** «T* # •At^-tt-Ta»' lu âauche r a d T c t î 7&SbOEïma\a8? «en a «p-*vue eonnunceTa décision qui, vrai» »«« L" « INTERNATIONALE A » AU CASERRE Le ministre da la Guerre tait publier la note suivante sur les incidents qui se sont produits i la caserne des Célestins : L'Incident dont s'occupe la presse et oui s'est produit. 11 y a huit jours, â la caserne des Célestins, ne présente. A aucun point de vue. le caractère de gravité qu'on cherche â lui attribuer. Un groupe de gardes républicains, n'étant pas commandés de service, célébraient le Jour de l'An, le verre en main, dans une des canUnes de la caserne. Le dégel et le pluie étant sur- venus, on vint les chercher à table pour enlever des tas de pailla et de fumier répandus sur la neige dans la cour et qui pouvaient donner lieu â des infiltrations malsaines. L'annonce de cette corvée fut accueillie par ces militaires en goguette — en goguette légi- time — par des protestations mêlées de rires et de chants divers, ce qui n'empêcha pas les gardes d'accomplir le travail demandé et cela malgré la pluie, malgré le jour de fête qui inci- tait au repos et malgré l'absence de toute autorité supérieure, le corps d'officiers étant en effet, â oe moment-là (de 11 heures â 2 heures) en visite â l'Elysée. Il y a loin, en le voit, de cette gaminerie de bons soldats en gaieté è l'indiscipline géné- ralisée qu'on s'est plu A relever chez nos gardes républicains. Ceux-ci n'ont cessé — même le 1" janvier et comme toujours — de faire preuve du plus excellent esprit de discipline et de dévouement au service. Au ministère de la Guerre on a une façon vraiment extraordinaire d'interpréter le chant de VInternationale a la oaserne: « goguette légitime » et « gaminerie de bons soldats *. On ne peut mieux encou- rager l'indiscipline. Mgr Tj AjJoUiE EN SIMPLE FOLIOS Mgr Dadolle, éveque de Dijon, est cité A comparaître, aujourd'hui mardi 8 janvier, A 1 heure, devant le tribunal de simple police, rue Amlral-Roussin, è l'occasion du délit de messe relevé contre Sa Grandeur le 16 dé- cembre dernier. , Mgr Dadolle se présentera en personne, as- sisté de M* Metman. SÉMINAIRES Nous avons déjà indiqué, pour un bon nombre de diocèses, comment ont été orga- nisés, au moins provisoirement, les sémi- naires. Nous serons heureux de compléter, au fur et A mesure que nous recevrons les renseignements. A Limoges, le grand séminaire est réor- ganisé en Ecole supérieure de théologie au couvent de la Visitation, boulevard des Pe- tits-Carmes, Limoges. Le petit séminaire du Dorât s'est fondu avec l'Ecole Montalembert, 31, ancienne route d'Aixe, Limoges. Le petit séminaire d'Ajain (Creuse) s'est fondu avec le collège de Felletin (Creuse). Le grand séminaire de Pamiers va s'éta- blir dans l'ancien couvent des Dominicains à Mazères. Les élèves du grand séminaire sont convoqués pour le 29 janvier. Une école d'enseignement secondaire libre vient de s'ouvrir a Lédar, SaintGirens (Ariège). La rentrée des élèves aura lieu le jeudi 10 janvier. Le grand séminaire de Tours prépare "eon installation dans l'ancien couvent des Pères Capucins, rampe de la Tranchée. Le petit séminaire n'est p u encore fixé. ÉCHOS DU SÉNAT LA OAUOMt KADIOALE SOOIALISTf Réunie sous al présidence de M. Maurice Faure, a décidé de prendre part à la réunion dse bureaux des groupas el de demander un siège de secrétaire. — A la mine, U s'y rendait tantôt, dit U Boulotte. — Pas commode d'aller le chercher dans le puits, objecta Tlennet. — On le cueillera A la sortie, dit la Bou- lotte. — Faudrait y aller en nombre, insinua la mèra Françoise. — Bien entendu, dit la Boulotte; vous autres, aiouta-t-elle, s'adressent aux fem- mes qui l'entouraient, prévenet vos maris. vos frères, vos fils; ils sont libres, ils n'ont rien a faire ; que tous sn rendent ce soir i nui ta i• i !. • ira <ic la remontée, ce ser.t une bonne occasli n ;< >ur donner ;,u^si une correction ù i i Qancharda, à ces Ju- das qui trahissent les camarades au profit des patror.s. — C'est ça, éW la mère Françoise, et pen- dant que les Rouges taperont sur ceux qui sortiront du puiis, vous, les femmes, vous m'amènerez ce gamcrneiit de Jack; je serai vers le bouquet d'erbres qui est derrière l'auberge delà Tonnelle; j aurai tout pré- paré, dès que vous arriverez, j'allumerai mon feu de joie. — Ce qu'il me tarde de le voir, le petit Missiez, se tortillant au bout de sa bran- che! dit la Bouiotte, ce qu'on va rire! La grande lumière crue <i« ce jour de juillet se tamisa, d'une très légère vapeur; l'asur intens*, implacable, du ciel méridio- nal, commençait a pâlir, quand un» foule incohérente éritetumes, uc ct.";:.ss et d'en- fants envahit les abords de la mine. Plus nosabruuse ,plue tumultueuse que cuile qui, le matin, s'était fermée dans la rue, elle P araissait pourtant inoî.-.s menaçante, tait-ce le aakas de l'heure, l'impression apaisante qui se dégageait de la nature siaeguie, touiours est-il sue cette toute RAPPEL SOUS LES DRAPEAUX 24 séminaristes grenoblois rappelés sous les drapeaux ont rejoint les régiments aux- quels ils sont affectés. Notons que : 1* Les professeurs de petits séminaires âgés de -ki ans au moins, qui n'ont pas obtenu du ministre des Cultes le visa néces- saire du certificat dit d'emploi, qui ont semblait venue là plutôt pour distraire son désoeuvrement que pour satisfaire sas ran- cunes. C'était l'heure de la remontée des puits: les bennes purent renouveler plusieurs fois leur ascension et leur descente, déposer A terre plusieurs groupes d'ouvriers, sans que personne fit mine de les attaquer : les grévistes se contentaiei.t de leur lancer quelques quolibets plus ou moins piquants. Toutefois, devant ce rassemblement con- sidérable, ils se sentaient pris d'inquiétude; Ils connaissaient ces explosions de colère soudaines qui éclatent au milieu des foules et deviennent vite meurtrières; aussi, après s'être concertés, il3 prirent tous, non en •nses mais par très petits groupes, la même direction, celle d un amas considé- rable de terre mêlée de débris de charbon, provenant du déblaiement des galeries et qui formait ermme une montagne entre la mine et la ville. Chemin faisant, ile se retournaient par- fois pour regarder ce qui se passait aux abords des puits, et s'assurer que ceux de leurs compagnons restés derrière eux n'étaient pas attaqués à '«ur sortie. Tout à coup, une clameur s'éleva; des voix criaient : — VIA les Tchapéaouxc! VIA les Tcho» pêaovxe! Ces cris saluaient la sortie des ouvriers espagnols : ntrarge surnom qu'on leur donnait avait l'origine suivante. Le premier dimanche qui avait suivi leur arrivée à la mine, ils se promenaient tous quatre à travers Carmaux; comme ils oas- saient devant la boutique d'une modiste, RU-t'.essus de laquelle se balançait une pla-jue Je t-Sle, peinte en rouj;e, avec ce seul mot pour enseigne : u Chaoeaux ». l'un rm?oeie D m: t &?r t^^ss^ Lallste libérale a été élue.tout entière, nat- tant, à une forte majorité. Itlitti rsi1)risl8«y- eialiste patronné* par le maire treeus ni Le groupe de le droite » démené M de Les» Cases, en remplacement de M P e u i Le RoeT* pour représenter le groupe comme seorétaSa dans le bureau du Sénat. —•»!••»»» LA BUOQBT OE 1S07 M. Gauthier, rapporteur général du budmL dont le rapport vient d'être dlstrtbaélltekMeo nom de ta Commission dés Finsnossque ladîs- onsaicu peut commencer devant M Séant dès jeudi 10 janvier. Deux orateurs seulement MM. Biou et Qaudln de VTlaine, sont inscrits dès rnarata- nant pour prendre part t la discussion géné- rale, mais l'intervention de M. Poincare de- meure cependant certaine et on ne eroit pas i|ue 1 examen des divers chapitres des dépenses puisse commencer avant la semaine prochaine pour durer une dizaine de jours au moins LES JEUX M. Clemenceau a l'intention d'adresser eux préfets Une circulaire pour leur donner des ins- tructions en vue de l'interdiction des jeux. M. Clemenceau considère qu'en l'état de la jurwerudence, les jeux sont formellement In- La loi de 1884 relativeà l'interdiction des jeux n est nullement en opposition avec celle de 1801 sur les associations, car celle-ci n'autorise que lesassociatiens qui ont un obiet m licite ». Quant aux cercles proprement dits, ils ront continuer A fonctionner A la eom d'être fermes. sur ceux Dréeêdessîr «wmmableinent, sera rendue dans une quir> » naine d» jours. Ils sont persuadés delà réalité des droits qu'ils tendent A faire valoir et ne peuvent supposer que la nias haute juridiction de France se laisse influencer par un désir persécuteur. US P0CBSU1TES POUR NON-DÉCLARATION Le tnbunal de Simple police de Doullens e condamné a 5 francs d'amende AL l'abbé Qabu- bro, curé de Sera. Celai de, Compiègne a condamné MM. les abbés Vhiuapet et Vienhîed, onre-eroniprétre et vteaire de «eiaWacques. M. Piaebedez. prêtre habitué de Saint-Antoine, a l franc d'amende. M. 1 abbé Mazeran, care de cette paroisse, a été acquitté par la raison que la messe qull avait célébrée avait pour cause une fondation pieuse. A Darney (Vosges), le juge de paix a con- damné M. rubbé Paul Norroy, curé-doyen, ainsi que les desservante des communes de BonnUet. Beirupt et Senonges t 1 fr. d'amende. M. l'abbé Vénal, vicaire de la cathédrale de Toulon, a reçu avis le 7 janvier d'avoir a com- paraître le 10 devant le tribunal de simple po- lice, pour avoir célébré la messe le 16 décembre. DÉMENTI MM. les-curés d'Avignon nous font l'honneur de nous adresser la lettre suivante : VAgence Bavas et, à sa suite, nombre de journaux de Paris et de la province ont annoncé que le clergé d'Avignon, pour parer aux contraventions à la loi nouvelle, ne man- queront pas de précéder les agents du gou- vernement, a décidé de constituer des grou- pements en vue d'assurer l'exercieeldu culte public, conformément à la loi de 1901, sans qu'il ; ait lieu de faire une déclaration, L'information est inexacte. Le clergé d'Avi- gnon, sans se préoccuper de savoir si. selon la loi précitée, il y a ou il n'y a pets d'asso- ciation de fait, est trop respectueux de l'au- torité eéclésiastique pour prendre une pa- reille Initiative. En ceci, comme en tout ce qui concerne la loi de séparation, nous attendrons le mot r ' ne peut manquer de nous être adressé Rome. C'est le Pape qui décidera. MM. J. L. Fiiuav, archiprêtre, curé de Saint-Agricole : cha- noine Bocvic curé doyen de Saint-Pierre; chanoine Sn> VBSTRE, curé de Saint-Didier; chanoine Rouant, curé de Saint-Symphorien. CRIONS-LE SUR LES TOITS L Mgr Andrieu, évêque de Marseille, pu- blie en brochure le discours qu'il a prononcé le jour de Noël dans sa cathédrale: le simple énoncé des sous-titres suffit à en marquer l'importance et à en recommander la diffusion active. La confiscation des biens de l'Eglise est nne injustice. — La confiscation des biens de l'Église est un saerilége. — La confiscation des biens de l'Eglise est une ingratitude. La con- fiscation des biens de l'Eglise est contraire A Tordre social. — La conOscattou des biens de l'Eglise est contraire au patriotisme. — La confiscation dea biens de l'Eglise est unique- ment l'oeuvre de la Franc-Maçonnerie. — Pour- Suoi le Pape a-t-11 condamné la loi de sépara- on et comment les eatholiqncB français ont- ils accueilli cette condamnation* — Le Pape n'est nullement responsable des violences que l'Etat persécuteur fan subir eux catholiques français. — Comme quoi le Pape n'est pas un étranger. La copQscation sacrilège des biens de l'Eglise demande une réparation. — Les principes de la Révolution ont perdu la France; elle ne redeviendra grande, forte et heureuse que par un retour sincère aux principes de rBvaagile. Adresser les demandes aux bureaux de VScho de Notre-Dame de la Garde, 9. rue Haxo. La douzaine, 0 fr. 50, le cent, S francs; le mille, 30 francs. t Les obsèques de le vicomtesse ée 1 née delà PUnne, ont en Use) ea l paroissiale e f Bfcsnay (Marnai, l a ; cm corps a été farte da os laekan LA DÉLIBÉRATION DE GEX Nous avons cité les termes de la délibé- ration par laquelle le Conseil municipal, de Gex ordonne la mise à l'encan de 1 église paroissiale, la cession à titre gratuit des droits de la commune sur d'autres édifices cultuels, l'interdiction aux agents de la po- lice municipale de participer à la répres- sion des Infractions A la police des cultes, etc., etc. M. Flourens, consulté par l'Autorité sur la valeur légale de ces dispositions, a ré- pondu : Je vous réponds que les édifices affectés à l'exercice du culte font partie du domaine public communal et continueront d'en faire partie tant qu'ils n'auront pas été désaffectés, soit par une loi, soit, dans certains cas dé- terminés, par un décret; que, par conséquent, ils sont et resteront imprescriptibles et inalié- nables jusqu'à cette désaffectation. En ce qui touche les agents de la police municipale, U n'appartient pas au Con- seil municipal dé les soustraire a l'autorité du maire et du préfet, responsables tous les deux, de la stricte observation des prescrip- tions légales relatives a la police des cultes. L'INSTITUT CATHOLIQUE DE PARIS Les évoques protecteurs de l'Institut catholique de Paris se réuniront avant ou après l'assemblée plénière, à l'effet de donner un successeur a Mgr Péchenard, nommé à l'éveehé de Soissons. Nous apprenons de bonne source et nous tenons A dire qu'ils n'auront A examiner aucun projet modifiant l'organisation de l'Institut, par la raison très simple que, le 28 novembre dernier, ils ont formellement déclaré que : 1* rien ne serait modifié cette année dans l'organisation de l'Institut catho- lique; 3* 4 la tin de l'année seulement, quand la situation serait éclaireie et qu'on connaîtrait ce qu'aurait été pour l'Institut catholique l'exercice scolaire 1906-1907, on étudierait s'il y a lieu de modifier quelque chose. Le moment serait mal choisi, en effet, de modifier l'organisation de l'Institut, eu milieu d'une année, et d'une année excep- tionnellement prospère, par le nombre des étudiants, dans toutes les branches, des laïques, comme des ecclésiastiques. Il importe aux catholiques de se garder de tout bruit tendancieux capable de jeter du trouble dans les esprits et d'affaiblir en doutant d'elle, une oeuvre qui, sous sa forme et dans son organisation actuelle, rend à la cause de l'Eglise les services les plus précieux. d* corps a été faite dans te ekapeBa él château de Rosner, o« une mule nom] breuse et émue se pressait pour mener f sa dernière demeure cette femme de graaf bien- L'absoute a été donnée par M. le doyen C Ville-en-Tardenois. et le curé de la paroisse L Beenay a retracé, en quelques mots très tau chants, la vie si chrétienne de la regrettée dis. parue et a parlé de ea Q». aussi édifiante qu« son passé. — M. le chanoine Morisson, 68 ans. ancien doyen du chapitrede Poitiers. —M. Heurt Pierre. 69 ans. A Lunéviile. très dévoué prope» S tour de la bonne presse et zélateur de toutef i oeuvres. — Mme Joséphine Gevec 72 ans, tante de notre dévoué prqpasntenr M. Gué» bourg, a Baccarat (Meutne-et- Moselle). -< Mme Vve Aube, mère ée M. le curé-doyen d« talus-Pierre le Mofltier (Nièvre). — A l'an ci an n« maison.mère des Frères de ploëmiel, M. Ju- lien Chemin, ancien Krere Jubin. 76 ans. Hommage au cardinal Coullié Une délégation des trois groupes de l'Union corporative de la fabrique lyonnaise —• M. Guise, président de 1 Union chrétienne des fabricants de soieries; M. Gruflaz. pré- sident de la Corporation des employés; M. Joffray, président de la Corporation de* tisseurs lyonnais — est allée présenter à 8. Em. le cardinal Coullié, dans sa modeste résidence, le témoignage de sa respectueuse estime et de son inébranlable attachement, dans les douloureuses circonstances que traverse actuellement l'Eglise de France La délégation ouvrière a formulé l'espoir de voir les doctrines sociales et économiques de l'Eglise mieux connues et mieux appli- quées pour le plus grand bien des travail^ leurs. Mgr Guillibert Le jour de l'Epiphanie, dans la cathédrale de Toulon, où se pressaient 3000 personnes, a eu lieu une magnifique procession où les hommes seuls étaient admis. Mgr Guillibert, évéque de Frejus et Toulon, qui présidait!, l'office, a prononcé un discours où il a dit : « Nos églises sont i nous, nous j reste- rons toujours, au prix do tous les sacrifices, au prix de noire sang. Car le culte de notre Dieu n'est pas un culte esche, ni un culte privé, c'est le culte catholique, universel.) c'est une communion universelle. Et pour- quoi resterons-nous dans nos églises* pour prier pour la France, pour ceux qui noua persécutent, car notre vengeance, 4 nous, c'est d'aimer. » nusH MM. les curés de Rennes ont été requis, par pli recommandé, de livrer, sous trois jours, au receveur des domaines, les biens de fa- brique tombant sous le séquestre, sous me- nace, en cas de refus, des peines légales. Pour éviter que le pli ne restât aux mains du facteur, l'administration avait rusé, se ser- vant d'enveloppes simples, sans en-tête. Les Daines de l'Assomption Les Dames Augustines de l'Assomption ont quitté Paris, hier, par le train de 1 h. 50, se rendant en Belgique. Environ 500 personnes les entouraient et leur ont fait une ovation chaleureuse au moment du départ. Bon nombre de leurs élèves de la rue de LObeck ont tenu A les accompagner dans leur exil; ce leur sera USB I consolation de continuer A ces jeunes âmes, par-delà la frontière, le bien qu'elles accomplissaient en France avee tant de dé- vouement. Cannes, 7 janvier. — Les commissaires Spéciaux fc'abre et Caire ont notifié, te ma- tin, au couvent de l'Assomption, A Cannes, le décret du président de la République, prononçant la dissolution de la Congrégation et le. fermeture de tous ses établissements. Le couvent de l'Assomption de Cannes eompte 60 religsuses, 50 élèves payantes et 300 orphelines et une vingtaine d'infirmes. On voit combien nos gouvernants ont Souci des intérêts populaires- ÉLECTIONS A Beanne-la-Rolande (Loiret), aux élections municipales, nécessitées par la démission de 14 conseillers sur 18, les blocards ont la majo- rité, mais l'auteur delà campagne, leD'Toulzé, chef des blocards, est resté sur le carreau. Des élections municipales complémentaires, A. X*. Conférence i Bernajr Magnifique réunion donnée dimanche, sous la présidence de M. Cordier. conseiller d'ar- rondissement. Les orateurs: MM. Robert Ma- terne et Marc Humbert ont parlé de la < sépara- tion ». Ils ont obtenu grand succès. Çà et là sorts CrniéT Le colonel comte de Moret, 8i ans,i Paru. M. Philippe-Edmond A bout, troisième /Us d'Edmond About, so ans. Un nouveau procédé télémétrique Notre correspondant de Bruxelles nous écrit: « Un ojUcier me dit que le commandant Berger, du f régiment d'artillerie belge, vient de découvrir un nouveau procédé télémétrique qui permet d'apprécier les plus grandes distances en s'atdant de ju- melles. L'erreur probable n'est que de i p. c, donc inférieur' à celle que donne tous les télémètres connus ; de plus, ce pro- cédé permet dévaluer les distances en deux minutes et d'opérer mime par temps 4e pluie. » ÉCHOS DE PARTOUT Par arrêts préfectoral, toutes les foires qui doivent avoir lieu dans Farrondisst- wient de Lure sont supprimées, jusqu'à nou- vel ordre, pour les animaux des espèces bovine, ovine, caprine et porcine, en raison de la fièvre aphteuse: pourront seules avoir lieu les foires tfanimau» de tespècs cne» saline. La Société départementale d'eneouraqe- ment à l'agriculture de VHérault a organise un grand Congrès viticole gui s'est ouvert, hier, sous la présidence de M. Nègre, séna- teur. Les députés dv département ty assis- taient, ainsi que K. Emmanuel Brousse, tdépué des Pyrénées-Orientales. Les impôts en décembre Le rendement des impôts, revenus et mono- E oles s'élève pour le mois de décembre 1906 a i somme de 282 81» 609 fr. Ce chiffre accuse par rapport aux évaluations budgétaires une plus-value de 14 498 400 fr. et représente par comparaison avec les recouvrements eTeotnés S enoant la période correspondante de 1306 une imtnution de 4 997 600 fr. Informations - du soir M. Henri Brisson n'aura pas de concurrent pour la présidence. i Pour la vice présidence, trois des sortants,! MM. Berteaux. Rebier. Qrnppi. n'auront pas! non pins dé compétiteur. * Le quatrième vice-président, M. Caillaux, n'a r .s été remplacé depuis octobre dernier, époque laquelle il est devenu ministre des Finances. L'union démocratique, A laquelle il appar-j tient, a d jcidé de porter è sa place M. Etienne, qui. on le sait, avait déjà été vice-président. LES PROJETS SUR LENSEIGNKMBWT M. Brïaad a tait connaître qu'il déposerait A: bref délai le projet de loi qu'il vient de préparer et qui a pour objet d'abroper les parties qui subsistent encore de la loi du 16 mars KW. dite été Failoux. On tait que ces dispositions existantes conoarnent l'enseignement secondaire. M. Briand déposera ensuite le projet dontl nous avons déjé annoncé l'élaboration et qui a, pour objet de substituer tu baccalauréat uni diplôme de fin d'études. Enfin. M. Briand déposera un projet avant E iur obiet de mieux assurer l'application de la i de a s s en ce qui concerne l'obligation dei l'enseignement primaire. ê> LB RBPOS HKBDOMADAJRR A LA COUS DR CASSATION (suite) , La Cour de cassation a juge que si, en prin- cipe, la loi mur le repos hebdomadaire nlmpo- aait pas aa patron l'obligation de paver deuxi jours de repos, elle n'annulait pas non plus lesi conventions antérieures réglant les conditions] do treveU. ^ . .„ 1 En conformité avec cet arrêt, les patrons i boulangers devront, suivant les conventions snei«""vsi payer leur» ouvriers A le semaine.- et par conséquent, supporter les trais du repos i hebdomadaire. A BORD TJfOTJDRITTB DU < JEAN-BART d'eux, le seul qui sot lire, crut devoir répé- ter tout haut — sans doute pour l'instruc- tion de ses camamies — et de sa voix In plus retentissante, 11 prononça, A la ma- nière de son pays, sans omettre une seule lettre : Tchapéaouxc ! Dès lors, on ne les désigna plus sous un autre nom. — Hou I hou I les Tchapéeouxe I qu'est- ce qu'ils viennent faire chez nous? Hout hou! hout Ainsi criait la foule des grévistes, et les malheureux Asturiens déconcertés, ahuris, regardaient autour d'eux comme pour chercher des défendeurs. Mais la foule pa- raissait s'amuser de leur effarement, et ré- Îiétait, comme s'il s'agissait d'agacer de eunes chiens : — VIA les Tchapéaouxe! xel xe! xel Les choses en étaient là quand arriva tout courant et semblant rouler plutôt que courir, une petite femme, courte et ronde, représentant assez bien une toupie vivante. — La Boulotte! la Boulotte! cria-t-on de toutes parts. Quelle nouvelle apportez? — La nouvelle, c'est que tout est prêt pour le feu de joie : la mère Françoise n'at- tend plus que le garnement pour commen- cer la représentation. Ousqu'il est? — Il est encore dans le puits. — Il n'est donc pas sorti avee ses amis, ses pays, les Tchapéaouxe, qu'il a fait ve- nir pour vous Oter le pain de la bouche? cria la Boulotte. Ces mots passèrent sur la foule comme un vent de tempête, une flamme de colère empourpra les visages, des poings se cris- pèrent, des imprécetions retentirent, et il devint évident que ce qui allait sortir de cette foule serait, non une comédie, mais uns traçédie. —A bas les étrangersl A l'eau les Tcha- péaouxe! Rattrapons-les! —Oui, et pendant ce temps, ce garne- ment de Jack sortira du puits et se sau- vera. C'est lui qu'il faut prendre d'abord, dit la Boulotte. La foule se porta aux abords du puits où l'on savait que travaillait Jack, les femmes formant lavant-garde et les ga- mins l'arrière-gards. Parmi ceux-ci était Tlennet; il allait suivre le mouvement, quand il aperçut, tout près de lui, un petit garçon qui pleurait U reconnut François.' — Ahl c'est toi! fit-il, pourquoi pleures- tu? On va lui faire son affaire ù ton grand Jack. — Qu'est-ce qu'on va lut faire, dites? — Le cramer, lui rôtir un brin la peau; rien que la peau, à ce qu'ils disent; mais pendant qu'on y sera, il aura de la chance s'il en réchappe t — Oh! mon Dieul mon Dieul dit Fran- çois sanglotant et se tordant les mains. — Es-tu bête.' c'est bien la cas de pleurer, quand on va te débarrasser de ton tyran. Parait qu'il te traitait comme un mauvais maître traite son -.tien; il te donnait plus de coups que de morceaux de pain. — Oh! quel mensonge! quel abominable mensonge! dit François suffoqué. Mais déjà Tiennet était loin : de toute la vitesse de ses jambes il rejoignait la foule. Celle-ci, en dépit des recommandations de la Boulotte, avait ramassé des pierres et les lançait aux Asturiens qui fuyaient devant elle. Quelques-unes de ces pierres atteignirent un groupe d'ouvriers qui se dirigeaient vers la montagne de terre noire derrière laquelle leurs camarades étaient réuaiâ. Lta ouvriers atteints rinasUrcuL et Oe notre correspondant de Lorient: Un grave incident s'est produit à bord du Jean-Bort. Depuis longtemps l'équipage se plaignait de l'insuffisance de nourriture; au repas du soir, d'un commun accord, tous les plats furent letés dans la batterie avee leur contenu. Les officiers descendirent en hâte pour cal- mer les mutins; ceux-ci tournèrent leur fureur contra le maître connue qui fut cuiupué enj * 1 *- EN ALLEMAGNE - Discours du trône Berlin, 8 janvier. — Le discoure du trône. W aujourd'hui par le prince de Bolow, président du Conseil des ministres de Prusse. A l'ouver- ture de la session du Landtag, constate que la situation financière du royaume est toujours favorable. Il annonce la présentation d'une série de projets de lois économiques. La Diète sera saisie d'ua projet tendant A codifier la loi sur les mines, en réservant désormais è l'Etat la production du charbon et du sel, et d'un projet ayant pour but de ren- forcer l'élément allemand dans les provinoea de L'est de la Prusse. A leurs cris, leurs camarades sortirent de leurs retranchements pour se porter U leur secours. La bataille s'engagea. ; Elle eut pour effet de dégager les abords du puits; et lorsque la benne, an remontant pour la dernière fois, déposa. Jack à terre, il ne vit personne alentour, si es n'est François qui s'approcha vivement de lui) — Sauvet-vous, lui dit-il, sauvez-vous vite, c'est A vous qu'ils en veulent I i 8e sauver? comment? En se mêlant A In troupe des travailleurs? mais il eût fallu traverser les lignes des grévistes, et c'était impossible. Se faire redescendre au fond du puits? mais il faudrait y rester, vivre dans les ténèbres de ce vaste tombeau, jus- qu'à la fin de la grève peut-être, et cela causait A Jack une appréhension mortelle. D'ailleurs, si les grévistes lui en voulaieni et avaient résolu sa perte, à quelque mo> ment qu'il sortit de sa cachette, ne trouve, raient-ils pas le moyen d'exécuter leurr, projets hostiles? Que faire alors? Tout à coup, ses yeux tombèrent sur un long vê- tement de caoutchouc qui gisait sur le soi tout près de lui, une idée surgit dans son esprit. Il regarda du côté des grévistes afin de s'assurer que personne ne l'observait. Hélas! justement la Boulotte se détachent de la foule revenait vers le puits. — Oh! dit François avee désespoir, c'est elle justement qui excite les autres contas vous, elle nous a reconnus, nous sommes perdue I (A ruicre.) M.• T H M E H : (Droits de treturtitm et d*ir»rpwtwcû»u arttrnéi.1

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Page 1: S oour v a •Chambre des Députéscomme raison d e la levée subite de la séance,

ma. — <nwu, i«en-w)yr«j«cittniB « « « m ,» nel'svait pat bien mesuré

t » 0 c 4 m\ tes atrocités révélées se commettaient.

Sourquei les inspecteurs dos enfanta assis tés - , e nombreux départements de l'Ouest at du ,yLT,

Centre et messe des Pvrénées-OttenSnes y v*Yt envoient-ils leurs pupilles et adressent-ils de nombreuses lettres de remerciements et réllcitatiens à Mme la Sœur supérieuref

>ajr Les smstfmeai « Ai le* AsWrnbieu est grand i

•Chambre des Députés

Ma/709 du mardi 8 janvier

races ahrétiennes con noueront A ehenter serve Me Etng et le Domine, solenm

rempuilicam.

eepec delà

tous ceux qui volant briller à travers les is ces lumières de reepérence

La rentrée s'opère dans le pins grand calme; • salle des Pas-Perdus elle-même est loin d'avoir l'animation des grands jours.

Quant au public, il semble s'être absolument desintéresse de cette rassise des « travaux > législatifs, st c'est, dans la très grande partie des tribunes qui loi sont réservées pour assister sus débats, un vide presque absolu. : M. Louis Passy, de la droite, qui présida déjà, en qualité de doyen d'âge, la séance d'ouverture de ran dernier, at qui porte très 'allègrement le poids de ses 80 ans. doit encore aujourd'hui, eu la même qualité, occuper le

.fauteuil. A 2 heures sonnant, il traverse, suivi des

secrétaires d'âge, la salle des Pas-Perdus pour entrer en séance: les soldats de la garde repu bhoeine. qui rendent les honneurs, admirent la verdeur et le vivacité d'allures du vénérable doyen.

' 2 h. sft : H. Psteey déclare la séance ouverte at Ut le décret convoquant la Chambre et le Sénat pour la session ordinaire de 1907.

es in delà justice, que rien n'éteindra (AppL). redi­rent dans le profond ée leur oceur : • bleu pro-tepe la France. > (Vus appi. sur un grand nombre de bancs.)

Mes chers collègues, je souhaite que l'an­née 1807 soit heureuse pour la Vtanoe et pour la RépubOoruei (Nouveaux appl. au centre et a droite, bruit a 1 ex traîne-gauche.)

Apres cet excellent discours, on tire au sort las scrutateurs chargés de dépouiller les votes.

Sur divers bane* à gauch». — A jeudi ! H. Laelee. — Pourquoi ce renvoit Je de­

mande l'application de Tordre du jour. M. le prénieent d'âge. — Je ne puis que

mettre aux voix la prqposltlond'ajournement. Que ceux qui demandent le renvoi veuillent

bien se lever. Auras uns double épreuve, le renvoi est pro­

noncé, et la séance levée à 2 h. 50.

LA. LEVÉE SUBITB DE L A SEANCE Dans les couloirs, plusieurs députés donnent

comme raison de la levée subite de la séance, <rae la majorité, craignant que le quorum ne lOt pas atteint, par suite du petit nombre de députés présents, M. Brisson risquait fort de ne pouvoir être élu présidant.

Son prestige en aurait été diminué, d'où la nécessité de renvoyer la séance 4 un autre Jour.

D'ici 1A. les amis de M. Brisson auront battu le rappel.

membres de Il appelle à siéger t ses cotés, ce

tairas d'Age, les six élus jeunes i rassessMéV «Bft. steMtu. Merle, Aartoi. « e s s i e u e t Pe—et .

Puis le président, après avoir annoncé qu'un eertain nombre de membres demandent des congés, prononce le discours qui soit:

Allocution de M. Louis Passy président d'Age

sttt chers collègues.

Depuis que j'ai eu l'honneur d'ouvrir la pre-iiere séance de cette législature, le cours des

evéaesneata et le aouveeu mécanisme de l'or-gahietttoa parlementaire ont précipité la poli-Gque dans des manifestations qui inquiétant les partisans et les amis de la République

Dans l'heure fugitive qui me permet de re-proaero la parole, je m'incline devant la force des faits accomplis. • La force prime ls droit », mais elle ne prime pas l'honneur.

L'honneur, dans la gouvernement, c'est la

^ tice. La justice pour tous les citoyens doit e le but ée la République. Le seul moyen

d'atteindre cet Idéal Se justice, c'est la liberté I (Tirs appl. è droite et au centre.)

Ce mot de liberté est si beau et si nécessaire que tous les partis et tous hommes s'en dis­putent les avantages ; mais chacun entend ce mot è sa manière, et la liberté pour l'un peut être le servitude pour l'autre. (Bruit a gauche.)

Quand Mme Roland monta glorieusement sur reèharaad, elle s'écria : • O liberté, que de crimes on commet en ton nom t > On peut dire encore aujourd'hui et l'on dira longtemps :

'« O liberté, que de fautes on commet et Ton commettra MOUS ton nom t »

La république libérale a le droit et le devoir de définir les conditions de ia liberté. La liberté n'existe tés sans la sécurité dts per-enuuns et des intérêts. (Appl. sur divers bancs.) Or, ni la Constitution, ni las moeurs politiques

i eeuneul évite sécurités dit, U y a ejusieues mois, et j e t romnipoUaee du Parlement. mainUsa? q

•'exercent en toute matière, tous la pression 4e* passions poWiqus* et des systèmes prfeon-'tus. est un péril permanent pour la sécurité des •atoyens. y u libertt de la presse ne suffit pas, et pour gâsjsver cette sécurité. U faudrait, comme aux Sais-L'aie, créer des institutions de garantie. • l e s bien) sur de nombreux baaoa.)

Dans sa déclaration ministérielle. M. le pré­sident du Conseil parait s'être rallié à mes ( P o u r que tous puissions connaître lés moeurs Se (a liberté, a-tll dit, U Saut que l'exercice floattimn da cette liberté soit garanti d'abord toatre l'arbitraire admlaietraUf. i C M loiVoua sera soumise pour la sauvegarde Usé droite attachés « t ls personne humaine ». n , dans le fait, le pouvoir executif qui est au­jourd'hui l'Instrument du pouvoir législatif., a il mal en il y a des prestations è prendre pour pi liassr las individus contre l'arbitraire idmi-«jatraui. nous n'avons plus rien è dire et nous attendons. 1' Bien ne montre mieux l'omnipotence du Par­lement et la nécessite de légiférer après mûres réflexions qu'un incident qui a passa presque inaperçu è travers la lesime vertigineuse du budget. ' En let», le proposition de supprimer sur les pietés dp è et M francs la devise : « Dieu pro­tège M France » a été repoussée, en 1905. elle vient d'être adoptée sans rapport, mais avec le consentement du gouvernement.

Il y e vingt-cinq ans, je trois, une associa­tion qui est une puissance, a destitué le grand Architecte de l'Univers. (Rires.I

II fallait donc s'attendre & ce qu'on tentât de i re subir à Dieu le moitié sort. 1.0 mot et

1 idée de Dieu sont pourtant des facteurs im­portants dé le politique mondiale, ear si l'on travaille t les supprimer dans la langue répu-iicatne, ils n'en resteront pas moins une rai­son de concorde dans la langue universelle.

Cest une faut» politique que de rompre un lien de solidarité internationale. (Très bien! au centre et t droite.)

Il y e huit jour», au nom du corps diploma­tique. M. le eomte Tornieili disait è M. le prési-

;nt de la République : • Hien de ce qui arrive un peuple aujourd'hui ne reste étranger

aux autres. La communauté des appréciations et des jugements qui se manifeste chez toutes les nations d'une civilisation égale forme une opinion publique universelle. »

Ces belles paroles nr*chent la paix et annon­cent d'heureux accords. Aussi, le moment n'est pas venu o*. toutes les nations du monde re­nonceront è l'idée et au mot de Dieu.

lATM DU t USVttR !tQ7 -1 M -

Deux amis 1 . . 1 .

•»•"» cTeuhaniner sur 1a place et ls foûeX-' Car avec des kn i sr t s , dit une autre. , — Sue eraveche, dit ura troisième.

— Vu fouet de charretier, renchérit la Cuulotte.

— 11 y a mieux que ça, dit la mère Fran­çaise, on pourrait le erainrr.

— Le cramer' Qu'est ce que c'est que ça? interrogea quelqu'un.

— Voilà! on rassîiiible sous un arbre un tas de feuilles ver.es, avec, au milieu, quelques branchettes sèches; on attache le sujet par les pieds, la ttte en bas, è la plus fcau*« branche, puis on met le teu au tas de feuilles.

— Diable, le brûler vif, alors* — Non pas, l'enfumer seulement 1 ça

donne plus de fumée que de flamme, re feu-là; a peine si ça lui roussira un brin la peau, si ça glUerà lin teu son teint de demoiselle et au jolie figure qui le rend ai orgueilleux. Vrai. ça ne sera pas dom­mage !

— Oh! non alors! Gare à la jolie figure du petit n.oseicu !

C'était la Boulette oui avait jeté cette phrase: ei'îe fut reprise en choeur par la foule qui bettaù des mains, applaudissant a l'idée da la î. ère Pruneurse.

Celle-ci, pourn-ivant son yian, continua: — Il s'agit ssslîitsusnl de le j-rcuaia; eu

çautril être 4 cette àeur *

IA POFULArtITE OC M. Après la séance, M. Brisson a traversé la

salle des Pas-Perdus entouré d'un petit groupe d'amis.

— Pourquoi a-t-on levé la séance? interroge un naît

— Mais le quorum n'aurait pas été atteint. — Quelle erreur I Monsieur le président,

nous étions en nombre. — Vous vous trompez. Tenez, voici exac­

tement le nombre des députés présents. Mon­sieur Pierre les a comptés : teo, et il y en avait un bon tiers de réactionnaires.

S Ë N A T j Séance du mardi 8 décembre

Le doyen des sénateurs, M. Fuyard, séna­teur de la DrOme. qui est âgé de 81 ans, ouvre la séence è 2 heures.

Lee six plus Jeunes sénateurs: MM. Ray­mond. Lea-loa, Brader de la Vi l le-MerHtg. Daudé, Albert, Gérard et Fteary-ttavartn

Srennent place au bureau comme secrétaire 'âge. M. Antonla Dobost est à son fauteil. M. Fayard prononce aussitôt son allocution

d'ouverture de session.

Discours de M. Fayard Le privilège de l'âge me donne pour la troi­

sième fois le grand honneur d'ouvrir votre ses­sion annuelle. En prenant pendant quelques instants la parole, je suis certain de rencontrer auprès de vous la même bienveillance qu'ac­cordaient à la vieillesse les républiques de l'antiquité st qu'à son doyen d'âge ne refuse jamais une assemblée française (Appi.)

Si nous, les pionniers de la première heure, nous jetions un regard en arrière sur les diverses étapes parcourues par la République depuis sa fondation, nous serions presque tentés de dire avec Gambette: « Les temps héroïques sont passés. »

Le mouvement qui entraîne la nation vers les institutions républicaines et les réformes démocratiques et sociales s'accentuent chaque jour; les dernières élections, soit pour le Sénat, soit pour la Chambre, accomplies avec autant d'ordre que de liberté, en sont un éclatant témoignage. (Très bienl)

Je puis aussi mentionner, et ceci â l'honneur du Sénat, l'élévation è la première magistra­ture de la République, de luminent citoven que nos suffrages avaient appelé pendant plusieurs année? â diriger nos déuberations (Appl.) suc­cédait dans cette charge suprême un de nos anciens présidants, M. Loubet. qui a em­porté avec lui. dans sa retraite volontaire, toute les sympathies du monde libéral. (Très bienl Appl.)

Une ombre- toutefois, è ce tableau, et je com­mence par solliciter la tolérance de quelques

j uns de nos collègues : le chef de la catholicité, peut-être sur les conseils de dignitaires reli-

! gieux étrangers è notre pays et peu favorable ; £ nos libres institutions, a opposé une intransi-• geance absolue è l'application de la loi de sé-! paration votée par les deux Chambres, loi qui, I en respectant toute croyance religieuse, do-! naine sacré de la conscience, assurait ls libre i exercice des divers cultes.

Espérons toutefois que cette agitation un peu superficielle sera passagère (Très bien: très bien >) et que la grande majorité des catho­liques français refusera, dans son patriotisme, è soutenir ces prétentions cléricales et ultra-montaines qui, bientôt, ss trouveraient au ser­vice d'amhi tons politiques inavouées. (Très bienl très bien I — Appl. â gauche.)

Un grand ministre anglais a dit avec raison : < Le xx* siècle sera le siècle de l'ouvrier, la transformation de la grande industrie.

En utilisant les forces vives de la nation, on a profondément modifié les conditions de l'exis­tence matérielle d'une partie de l'humanité; aussi verrons-nous de plus en plus les grandes

auestions sociales passionner le monde mo­i n e , peut-être, dans l'application graduelle

et raisonnée des divers svtemes de la mutua­lité, qui, en se vulgarisant s'étend de plus sn S lus dans les cités comme dans les villages et

ont- beaucoup d'entre nous sont les ardents propagateurs, tronverons-nous de précieux en-seignemeats sur la raarclie a su.vre.

Mais le Sénat saura, sans défaillances comme sans utopies, étudier les divers problèmes so­ciaux ave : la ferme volonté de faire aboutir les réformes qui rentreront dans le domaine des réalisations pratiques. (Très bien.)

Après !« tirage au sort des bureaux, on fixe è jeudi l'élection du bureau définitif.

La séance est levée.

ION o e u B U R A A O X O B S QMfMJisE> ygncourn-nuCtoftaeiliUEtat. onAtt bureaux des guotues répubjicains es .«très proebnine libération,

r é u n i s - ^ J î p H r i m m de M. Jean D f e V Les jeunes prêtres de 24 et 36 ann e îreau ^ £ J * . * r e i , r é M n t , * o n d** G*0»!*»* •*» o o u r s d'études, et les-sérmnaxBtes nour

I * d e p a n d T T » - » - , „ , « « M a t - . tMÊSm ï * 9 i ï , . " * " *•*"** « T * # • A t ^ - t t - T a » ' lu âauche r a d T c t î 7 & S b Œ ï m a \ a 8 ? «ena«p-*vue eonnunceTa décision qui, vrai»

»««

L" « INTERNATIONALE A » A U CASERRE

Le ministre da la Guerre tait publier la note suivante sur les incidents qui se sont produits i la caserne des Célestins :

L'Incident dont s'occupe la presse et oui s'est produit. 11 y a huit jours, â la caserne des Célestins, ne présente. A aucun point de vue. le caractère de gravité qu'on cherche â lui attribuer.

Un groupe de gardes républicains, n'étant pas commandés de service, célébraient le Jour de l'An, le verre en main, dans une des canUnes de la caserne. Le dégel et le pluie étant sur­venus, on vint les chercher à table pour enlever des tas de pailla et de fumier répandus sur la neige dans la cour et qui pouvaient donner lieu â des infiltrations malsaines.

L'annonce de cette corvée fut accueillie par ces militaires en goguette — en goguette légi­time — par des protestations mêlées de rires et de chants divers, ce qui n'empêcha pas les gardes d'accomplir le travail demandé et cela malgré la pluie, malgré le jour de fête qui inci­tait au repos et malgré l'absence de toute autorité supérieure, le corps d'officiers étant en effet, â oe moment-là (de 11 heures â 2 heures) en visite â l'Elysée.

Il y a loin, en le voit, de cette gaminerie de bons soldats en gaieté è l'indiscipline géné­ralisée qu'on s'est plu A relever chez nos gardes républicains.

Ceux-ci n'ont cessé — même le 1" janvier et comme toujours — de faire preuve du plus excellent esprit de discipline et de dévouement au service.

Au ministère de la Guerre on a une façon vraiment extraordinaire d'interpréter le chant de VInternationale a la oaserne: « goguette légitime » et « gaminerie de bons soldats *. On ne peut mieux encou­rager l'indiscipline.

Mgr Tj AjJoUiE EN SIMPLE FOLIOS

Mgr Dadolle, éveque de Dijon, est cité A comparaître, aujourd'hui mardi 8 janvier, A 1 heure, devant le tribunal de simple police, rue Amlral-Roussin, è l'occasion du délit de messe relevé contre Sa Grandeur le 16 dé­cembre dernier. ,

Mgr Dadolle se présentera en personne, as­sisté de M* Metman.

SÉMINAIRES Nous avons déjà indiqué, pour un bon

nombre de diocèses, comment ont été orga­nisés, au moins provisoirement, les sémi­naires. Nous serons heureux de compléter, au fur et A mesure que nous recevrons les renseignements.

A Limoges, le grand séminaire est réor­ganisé en Ecole supérieure de théologie au couvent de la Visitation, boulevard des Pe­tits-Carmes, Limoges.

Le petit séminaire du Dorât s'est fondu avec l'Ecole Montalembert, 31, ancienne route d'Aixe, Limoges.

Le petit séminaire d'Ajain (Creuse) s'est fondu avec le collège de Felletin (Creuse).

Le grand séminaire de Pamiers va s'éta­blir dans l'ancien couvent des Dominicains à Mazères. Les élèves du grand séminaire sont convoqués pour le 29 janvier.

Une école d'enseignement secondaire libre vient de s'ouvrir a Lédar, SaintGirens (Ariège). La rentrée des élèves aura lieu le jeudi 10 janvier.

Le grand séminaire de Tours prépare "eon installation dans l'ancien couvent des Pères Capucins, rampe de la Tranchée. Le petit séminaire n'est p u encore fixé.

ÉCHOS DU SÉNAT

LA OAUOMt KADIOALE SOOIALISTf

Réunie sous al présidence de M. Maurice Faure, a décidé de prendre part à la réunion dse bureaux des groupas el de demander un siège de secrétaire.

— A la mine, U s'y rendait tantôt, dit U Boulotte.

— Pas commode d'aller le chercher dans le puits, objecta Tlennet.

— On le cueillera A la sortie, dit la Bou­lotte.

— Faudrait y aller en nombre, insinua la mèra Françoise.

— Bien entendu, dit la Boulotte; vous autres, aiouta-t-elle, s'adressent aux fem­mes qui l'entouraient, prévenet vos maris. vos frères, vos fils; ils sont libres, ils n'ont rien a faire ; que tous sn rendent ce soir i nui ta i• i !. • ira <ic la remontée, ce ser.t une bonne occasli n ;< >ur donner ;,u^si une correction ù i i Qancharda, à ces Ju­das qui trahissent les camarades au profit des patror.s.

— C'est ça, éW la mère Françoise, et pen­dant que les Rouges taperont sur ceux qui sortiront du puiis, vous, les femmes, vous m'amènerez ce gamcrneiit de Jack; je serai vers le bouquet d'erbres qui est derrière l'auberge d e l à Tonnelle; j aurai tout pré­paré, dès que vous arriverez, j'allumerai mon feu de joie.

— Ce qu'il me tarde de le voir, le petit Missiez, se tortillant au bout de sa bran­che! dit la Bouiotte, ce qu'on va rire!

La grande lumière crue <i« ce jour de juillet se tamisa, d'une très légère vapeur; l'asur intens*, implacable, du ciel méridio­nal, commençait a pâlir, quand un» foule incohérente éritetumes, uc ct.";:.ss et d'en­fants envahit les abords de la mine. Plus nosabruuse ,plue tumultueuse que cuile qui, le matin, s'était fermée dans la rue, elle

Paraissait pourtant inoî.-.s menaçante, tait-ce le aakas de l'heure, l'impression

apaisante qui se dégageait de la nature siaeguie, touiours est-il sue cette toute

RAPPEL SOUS LES DRAPEAUX 24 séminaristes grenoblois rappelés sous

les drapeaux ont rejoint les régiments aux­quels ils sont affectés.

Notons que : 1* Les professeurs de petits séminaires

âgés de -ki ans au moins, qui n'ont pas obtenu du ministre des Cultes le visa néces­saire du certificat dit d'emploi, qui ont

semblait venue là plutôt pour distraire son désoeuvrement que pour satisfaire sas ran­cunes.

C'était l'heure de la remontée des puits: les bennes purent renouveler plusieurs fois leur ascension et leur descente, déposer A terre plusieurs groupes d'ouvriers, sans que personne fit mine de les attaquer : les grévistes se contentaiei.t de leur lancer quelques quolibets plus ou moins piquants.

Toutefois, devant ce rassemblement con­sidérable, ils se sentaient pris d'inquiétude; Ils connaissaient ces explosions de colère soudaines qui éclatent au milieu des foules et deviennent vite meurtrières; aussi, après s'être concertés, il3 prirent tous, non en • n s e s mais par très petits groupes, la même direction, celle d un amas considé­rable de terre mêlée de débris de charbon, provenant du déblaiement des galeries et qui formait ermme une montagne entre la mine et la ville.

Chemin faisant, ile se retournaient par­fois pour regarder ce qui se passait aux abords des puits, et s'assurer que ceux de leurs compagnons restés derrière eux n'étaient pas attaqués à '«ur sortie.

Tout à coup, une clameur s'éleva; des voix criaient :

— VIA les Tchapéaouxc! VIA les Tcho» pêaovxe!

Ces cris saluaient la sortie des ouvriers espagnols : n t r a r g e surnom qu'on leur donnait avait l'origine suivante.

Le premier dimanche qui avait suivi leur arrivée à la mine, ils se promenaient tous quatre à travers Carmaux; comme ils oas-saient devant la boutique d'une modiste, RU-t'.essus de laquelle se balançait une pla-jue Je t-Sle, peinte en rouj;e, avec ce seul mot pour enseigne : u Chaoeaux ». l'un

rm?œieDm:t&?r t^^ss^ Lallste libérale a été élue.tout entière, nat­

tant, à une forte majorité. I t l i t t i rsi1)risl8«y-eialiste patronné* par le maire

t r e e u s ni

Le groupe de le droite » démené M de Les» Cases, en remplacement de M P e u i Le RoeT* pour représenter le groupe comme seorétaSa dans le bureau du Sénat. —•»!••»»»

LA BUOQBT OE 1 S 0 7 M. Gauthier, rapporteur général du budmL

dont le rapport vient d'être dlstrtbaélltekMeo nom de ta Commission dés Finsnossque ladîs-onsaicu peut commencer devant M Séant dès jeudi 10 janvier.

Deux orateurs seulement MM. Biou et Qaudln de VTlaine, sont inscrits dès rnarata-nant pour prendre part t la discussion géné­rale, mais l'intervention de M. Poincare de­meure cependant certaine et on ne eroit pas i|ue 1 examen des divers chapitres des dépenses puisse commencer avant la semaine prochaine pour durer une dizaine de jours au moins

LES JEUX M. Clemenceau a l'intention d'adresser eux

préfets Une circulaire pour leur donner des ins­tructions en vue de l'interdiction des jeux. M. Clemenceau considère qu'en l'état de la jurwerudence, les jeux sont formellement In-

La loi de 1884 relativeà l'interdiction des jeux n est nullement en opposition avec celle de 1801 sur les associations, car celle-ci n'autorise que lesassociatiens qui ont un obiet m licite ».

Quant aux cercles proprement dits, ils ront continuer A fonctionner A la eom d'être fermes.

sur ceux Dréeêdessîr «wmmableinent, sera rendue dans une quir> » naine d» jours. I ls sont persuadés d e l à

réalité des droits qu'ils tendent A faire valoir et ne peuvent supposer que la nias haute juridiction de France se laisse influencer par un désir persécuteur.

US P0CBSU1TES POUR NON-DÉCLARATION Le tnbunal de Simple police de Doullens e

condamné a 5 francs d'amende AL l'abbé Qabu-bro, curé de Sera.

Celai de, Compiègne a condamné MM. les abbés Vhiuapet et Vienhîed, onre-eroniprétre et vteaire de «eiaWacques. M. Piaebedez. prêtre habitué de Saint-Antoine, a l franc d'amende.

M. 1 abbé Mazeran, care de cette paroisse, a été acquitté par la raison que la messe qull avait célébrée avait pour cause une fondation pieuse.

A Darney (Vosges), le juge de paix a con­damné M. rubbé Paul Norroy, curé-doyen, ainsi que les desservante des communes de BonnUet. Beirupt et Senonges t 1 fr. d'amende.

M. l'abbé Vénal, vicaire de la cathédrale de Toulon, a reçu avis le 7 janvier d'avoir a com­paraître le 10 devant le tribunal de simple po­lice, pour avoir célébré la messe le 16 décembre.

DÉMENTI MM. les-curés d'Avignon nous font l'honneur

de nous adresser la lettre suivante : VAgence Bavas et, à sa suite, nombre

de journaux de Paris et de la province ont annoncé que le clergé d'Avignon, pour parer aux contraventions à la loi nouvelle, ne man­queront pas de précéder les agents du gou­vernement, a décidé de constituer des grou­pements en vue d'assurer l'exercieeldu culte public, conformément à la loi de 1901, sans qu'il ; ait lieu de faire une déclaration,

L'information est inexacte. Le clergé d'Avi­gnon, sans se préoccuper de savoir si. selon la loi précitée, il y a ou il n'y a pets d'asso­ciation de fait, est trop respectueux de l'au­torité eéclésiastique pour prendre une pa­reille Initiative.

En ceci, comme en tout ce qui concerne la loi de séparation, nous attendrons le mot

r' ne peut manquer de nous être adressé Rome. C'est le Pape qui décidera.

MM. J. L. Fiiuav, archiprêtre, curé de Saint-Agricole : cha­noine Bocvic curé doyen de Saint-Pierre; chanoine Sn> VBSTRE, curé de Saint-Didier; chanoine Rouant, curé de Saint-Symphorien.

CRIONS-LE SUR LES TOITS L Mgr Andrieu, évêque de Marseille, pu­

blie en brochure le discours qu'il a prononcé le jour de Noël dans sa cathédrale: le simple énoncé des sous-titres suffit à en marquer l'importance et à en recommander la diffusion active.

La confiscation des biens de l'Eglise est nne injustice. — La confiscation des biens de l'Église est un saerilége. — La confiscation des biens de l'Eglise est une ingratitude. — La con­fiscation des biens de l'Eglise est contraire A Tordre social. — La conOscattou des biens de l'Eglise est contraire au patriotisme. — La confiscation dea biens de l'Eglise est unique­ment l'oeuvre de la Franc-Maçonnerie. — Pour-Suoi le Pape a-t-11 condamné la loi de sépara-

on et comment les eatholiqncB français ont-ils accueilli cette condamnation* — Le Pape n'est nullement responsable des violences que l'Etat persécuteur fan subir eux catholiques français. — Comme quoi le Pape n'est pas un étranger. — La copQscation sacrilège des biens de l'Eglise demande une réparation. — Les principes de la Révolution ont perdu la France; elle ne redeviendra grande, forte et heureuse que par un retour sincère aux principes de rBvaagile.

Adresser les demandes aux bureaux de VScho de Notre-Dame de la Garde, 9. rue Haxo. La douzaine, 0 fr. 50 , le cent, S francs; le mille, 30 francs.

t Les obsèques de le vicomtesse ée 1 née delà PUnne, ont en Use) ea l paroissiale e f Bfcsnay (Marnai, l a ; cm corps a été farte da os laekan

LA DÉLIBÉRATION DE GEX Nous avons cité les termes de la délibé­

ration par laquelle le Conseil municipal, de Gex ordonne la mise à l'encan de 1 église paroissiale, la cession à titre gratuit des droits de la commune sur d'autres édifices cultuels, l'interdiction aux agents de la po­lice municipale de participer à la répres­sion des Infractions A la police des cultes, etc., etc.

M. Flourens, consulté par l'Autorité sur la valeur légale de ces dispositions, a ré­pondu :

Je vous réponds que les édifices affectés à l'exercice du culte font partie du domaine public communal et continueront d'en faire partie tant qu'ils n'auront pas été désaffectés, soit par une loi, soit, dans certains cas dé­terminés, par un décret; que, par conséquent, ils sont et resteront imprescriptibles et inalié­nables jusqu'à cette désaffectation.

En ce qui touche les agents de la police municipale, U n'appartient pas au Con­seil municipal dé les soustraire a l'autorité du maire et du préfet, responsables tous les deux, de la stricte observation des prescrip­tions légales relatives a la police des cultes.

L'INSTITUT CATHOLIQUE DE PARIS Les évoques protecteurs de l'Institut

catholique de Paris se réuniront avant ou après l'assemblée plénière, à l'effet de donner un successeur a Mgr Péchenard, nommé à l'éveehé de Soissons.

Nous apprenons de bonne source et nous tenons A dire qu'ils n'auront A examiner aucun projet modifiant l'organisation de l'Institut, par la raison très simple que, le 28 novembre dernier, ils ont formellement déclaré que : 1* rien ne serait modifié cette année dans l'organisation de l'Institut catho­lique; 3* 4 la tin de l'année seulement, quand la situation serait éclaireie et qu'on connaîtrait ce qu'aurait été pour l'Institut catholique l'exercice scolaire 1906-1907, on étudierait s'il y a lieu de modifier quelque chose.

Le moment serait mal choisi, en effet, de modifier l'organisation de l'Institut, eu milieu d'une année, et d'une année excep­tionnellement prospère, par le nombre des étudiants, dans toutes l e s branches, des laïques, comme des ecclésiastiques.

Il importe aux catholiques de se garder de tout bruit tendancieux capable de jeter du trouble dans les esprits et d'affaiblir en doutant d'elle, une oeuvre qui, sous sa forme et dans son organisation actuelle, rend à la cause de l'Eglise les services les plus précieux.

d* corps a été faite dans te ekapeBa él château de Rosner, o« une mule nom]

breuse et émue se pressait pour mener f sa dernière demeure cette femme de graaf bien- L'absoute a été donnée par M. le doyen C Ville-en-Tardenois. et le curé de la paroisse L Beenay a retracé, en quelques mots très tau chants, la vie si chrétienne de la regrettée dis. parue et a parlé de ea Q». aussi édifiante qu« son passé. — M. le chanoine Morisson, 68 ans. ancien doyen du chapitrede Poitiers. —M. Heurt Pierre. 69 ans. A Lunéviile. très dévoué prope»

Stour de la bonne presse et zélateur de toutef i œuvres. — Mme Joséphine Gevec 72 ans,

tante de notre dévoué prqpasntenr M. Gué» bourg, a Baccarat (Meutne-et- Moselle). -< Mme Vve Aube, mère ée M. le curé-doyen d« talus-Pierre le Mofltier (Nièvre). — A l'an ci an n« maison.mère des Frères de ploëmiel, M. Ju­lien Chemin, ancien Krere Jubin. 76 ans.

Hommage au cardinal Coullié Une délégation des trois groupes de l'Union

corporative de la fabrique lyonnaise —• M. Guise, président de 1 Union chrétienne des fabricants de soieries; M. Gruflaz. pré­sident de la Corporation des employés; M. Joffray, président de la Corporation de* tisseurs lyonnais — est allée présenter à 8. Em. le cardinal Coullié, dans sa modeste résidence, le témoignage de sa respectueuse estime et de son inébranlable attachement, dans les douloureuses circonstances que traverse actuellement l'Eglise de France La délégation ouvrière a formulé l'espoir de voir les doctrines sociales et économiques de l'Eglise mieux connues et mieux appli­quées pour le plus grand bien des travail^ leurs.

Mgr Guillibert Le jour de l'Epiphanie, dans la cathédrale

de Toulon, où se pressaient 3000 personnes, a eu lieu une magnifique procession où les hommes seuls étaient admis. Mgr Guillibert, évéque de Frejus et Toulon, qui présidait!, l'office, a prononcé un discours où il a dit :

« Nos églises sont i nous, nous j reste­rons toujours, au prix do tous les sacrifices, au prix de noire sang. Car le culte de notre Dieu n'est pas un culte esche, ni un culte privé, c'est le culte catholique, universel.) c'est une communion universelle. Et pour­quoi resterons-nous dans nos églises* pour prier pour la France, pour ceux qui noua persécutent, car notre vengeance, 4 nous, c'est d'aimer. »

n u s H MM. les curés de Rennes ont été requis, par

pli recommandé, de livrer, sous trois jours, au receveur des domaines, les biens de fa­brique tombant sous le séquestre, sous me­nace, en cas de refus, des peines légales.

Pour éviter que le pli ne restât aux mains du facteur, l'administration avait rusé, se ser­vant d'enveloppes simples, sans en-tête.

Les Daines de l'Assomption Les Dames Augustines de l'Assomption

ont quitté Paris, hier, par le train de 1 h. 50, se rendant en Belgique.

Environ 500 personnes les entouraient et leur ont fait une ovation chaleureuse au moment du départ. Bon nombre de leurs élèves de la rue de LObeck ont tenu A les accompagner dans leur exil; ce leur sera USB I consolation de continuer A ces jeunes âmes, par-delà la frontière, le bien qu'elles accomplissaient en France avee tant de dé­vouement.

Cannes, 7 janvier. — Les commissaires Spéciaux fc'abre et Caire ont notifié, t e ma­tin, au couvent de l'Assomption, A Cannes, le décret du président de la République, prononçant la dissolution de la Congrégation et le. fermeture de tous ses établissements.

Le couvent de l'Assomption de Cannes eompte 60 rel igsuses , 50 élèves payantes et 300 orphelines et une vingtaine d'infirmes.

On voit combien nos gouvernants ont Souci des intérêts populaires-

ÉLECTIONS A Beanne-la-Rolande (Loiret), aux élections

municipales, nécessitées par la démission de 14 conseillers sur 18, les blocards ont la majo­rité, mais l'auteur delà campagne, leD'Toulzé, chef des blocards, est resté sur le carreau.

Des élections municipales complémentaires,

A . X*. Conférence i Bernajr

Magnifique réunion donnée dimanche, sous la présidence de M. Cordier. conseiller d'ar­rondissement. Les orateurs: MM. Robert Ma­terne et Marc Humbert ont parlé de la < sépara­tion ». Ils ont obtenu grand succès.

Çà et là s o r t s CrniéT

Le colonel comte de Moret, 8i ans,i Paru. — M. Philippe-Edmond A bout, troisième /Us d'Edmond About, so ans. Un n o u v e a u p r o c é d é t é l é m é t r i q u e

Notre correspondant de Bruxelles nous écrit:

« Un ojUcier me dit que le commandant Berger, du f régiment d'artillerie belge, vient de découvrir un nouveau procédé télémétrique qui permet d'apprécier les plus grandes distances en s'atdant de ju­melles. L'erreur probable n'est que de i p. c, donc inférieur' à celle que donne tous les télémètres connus ; de plus, ce pro­cédé permet dévaluer les distances en deux minutes et d'opérer mime par temps 4e pluie. »

É C H O S DE PARTOUT Par arrêts préfectoral, toutes les foires

qui doivent avoir lieu dans Farrondisst-wient de Lure sont supprimées, jusqu'à nou­vel ordre, pour les animaux des espèces bovine, ovine, caprine et porcine, en raison de la fièvre aphteuse: pourront seules avoir lieu les foires tfanimau» de tespècs cne» saline.

La Société départementale d'eneouraqe-ment à l'agriculture de VHérault a organise un grand Congrès viticole gui s'est ouvert, hier, sous la présidence de M. Nègre, séna­teur. Les députés dv département ty assis­taient, ainsi que K. Emmanuel Brousse, tdépué des Pyrénées-Orientales.

Les impôts en décembre

Le rendement des impôts, revenus et mono-

Eoles s'élève pour le mois de décembre 1906 a i somme de 282 81» 609 fr. Ce chiffre accuse

par rapport aux évaluations budgétaires une plus-value de 14 498 400 fr. et représente par comparaison avec les recouvrements eTeotnés

Senoant la période correspondante de 1306 une imtnution de 4 997 600 fr.

Informations -du soir

M. Henri Brisson n'aura pas de concurrent pour la présidence. i

Pour la vice présidence, trois des sortants,! MM. Berteaux. Rebier. Qrnppi. n'auront pas! non pins dé compétiteur. *

Le quatrième vice-président, M. Caillaux, n'a r.s été remplacé depuis octobre dernier, époque laquelle il est devenu ministre des Finances. L'union démocratique, A laquelle il appar-j

tient, a d jcidé de porter è sa place M. Etienne, qui. on le sait, avait déjà été vice-président.

LES PROJETS SUR LENSEIGNKMBWT M. Brïaad a tait connaître qu'il déposerait A:

bref délai le projet de loi qu'il vient de préparer et qui a pour objet d'abroper les parties qui subsistent encore de la loi du 16 mars KW. dite été Failoux. On tait que ces dispositions

existantes conoarnent l'enseignement secondaire.

M. Briand déposera ensuite le projet dontl nous avons déjé annoncé l'élaboration et qui a, pour objet de substituer tu baccalauréat uni diplôme de fin d'études.

Enfin. M. Briand déposera un projet avant

Eiur obiet de mieux assurer l'application de la i de a s s en ce qui concerne l'obligation dei

l'enseignement primaire. ê>

LB RBPOS HKBDOMADAJRR A L A COUS DR CASSATION (suite) , La Cour de cassation a juge que si, en prin­

cipe, la loi mur le repos hebdomadaire nlmpo-aait pas aa patron l'obligation de paver deuxi jours de repos, elle n'annulait pas non plus lesi conventions antérieures réglant les conditions] do treveU. ^ . . „ 1

En conformité avec cet arrêt, les patrons i boulangers devront, suivant les conventions snei«""vsi payer leur» ouvriers A le semaine.-et par conséquent, supporter les trais du repos i hebdomadaire.

A BORD TJfOTJDRITTB D U < JEAN-BART

d'eux, le seul qui sot lire, crut devoir répé­ter tout haut — sans doute pour l'instruc­tion de ses c a m a m i e s — et de sa voix In plus retentissante, 11 prononça, A la ma­nière de son pays, sans omettre une seule lettre : Tchapéaouxc !

Dès lors, on ne les désigna plus sous un autre nom.

— Hou I hou I les Tchapéeouxe I qu'est-ce qu'ils viennent faire chez nous? Hout hou! hout

Ainsi criait la foule des grévistes, et les malheureux Asturiens déconcertés, ahuris, regardaient autour d'eux comme pour chercher des défendeurs. Mais la foule pa­raissait s'amuser de leur effarement, et ré-Îiétait, comme s'il s'agissait d'agacer de eunes chiens :

— VIA les Tchapéaouxe! xel xe! xel Les choses en étaient là quand arriva

tout courant et semblant rouler plutôt que courir, une petite femme, courte et ronde, représentant assez bien une toupie vivante.

— La Boulotte! la Boulotte! cria-t-on de toutes parts. Quelle nouvelle apportez?

— La nouvelle, c'est que tout est prêt pour le feu de joie : la mère Françoise n'at­tend plus que le garnement pour commen­cer la représentation. Ousqu'il est?

— Il est encore dans le puits. — Il n'est donc pas sorti avee ses amis,

ses pays, les Tchapéaouxe, qu'il a fait ve­nir pour vous Oter le pain de la bouche? cria la Boulotte.

Ces mots passèrent sur la foule comme un vent de tempête, une flamme de colère empourpra les visages, des poings se cris­pèrent, des imprécetions retentirent, et il devint évident que ce qui allait sortir de cette foule serait, non une comédie, mais uns traçédie.

—A bas les étrangersl A l'eau les Tcha­péaouxe! Rattrapons-les!

—Oui, et pendant ce temps, ce garne­ment de Jack sortira du puits et se sau­vera. C'est lui qu'il faut prendre d'abord, dit la Boulotte.

La foule se porta aux abords du puits où l'on savait que travaillait Jack, les femmes formant lavant-garde et les ga­mins l'arrière-gards. Parmi ceux-ci était Tlennet; il allait suivre le mouvement, quand il aperçut, tout près de lui , un petit garçon qui pleurait U reconnut François.'

— Ahl c'est toi! fit-il, pourquoi pleures-tu? On va lui faire son affaire ù ton grand Jack.

— Qu'est-ce qu'on va lut faire, dites? — Le cramer, lui rôtir un brin la peau;

rien que la peau, à ce qu'ils disent; mais pendant qu'on y sera, il aura de la chance s'il en réchappe t

— Oh! mon Dieul mon Dieul dit Fran­çois sanglotant et se tordant les mains.

— Es-tu bête.' c'est bien la cas de pleurer, quand on va te débarrasser de ton tyran. Parait qu'il te traitait comme un mauvais maître traite son -.tien; il te donnait plus de coups que de morceaux de pain.

— Oh! quel mensonge! quel abominable mensonge! dit François suffoqué.

Mais déjà Tiennet était loin : de toute la vitesse de ses jambes il rejoignait la foule.

Celle-ci, en dépit des recommandations de la Boulotte, avait ramassé des pierres et les lançait aux Asturiens qui fuyaient devant elle. Quelques-unes de ces pierres atteignirent un groupe d'ouvriers qui se dirigeaient vers la montagne de terre noire derrière laquelle leurs camarades étaient réuaiâ. Lta ouvriers atteints rinasUrcuL et

Oe notre correspondant de Lorient: — Un grave incident s'est produit à bord du

Jean-Bort. Depuis longtemps l'équipage se plaignait de

l'insuffisance de nourriture; au repas du soir, d'un commun accord, tous les plats furent letés dans la batterie avee leur contenu.

Les officiers descendirent en hâte pour cal­mer les mutins; ceux-ci tournèrent leur fureur contra le maître connue qui fut cuiupué enj rè*1*-

EN ALLEMAGNE - Discours du trône

Berlin, 8 janvier. — Le discoure du trône. W aujourd'hui par le prince de Bolow, président du Conseil des ministres de Prusse. A l'ouver­ture de la session du Landtag, constate que la situation financière du royaume est toujours favorable. Il annonce la présentation d'une série de projets de lois économiques.

La Diète sera saisie d'ua projet tendant A codifier la loi sur les mines, en réservant désormais è l'Etat la production du charbon et du sel, et d'un projet ayant pour but de ren­forcer l'élément allemand dans les provinoea de L'est de la Prusse.

A leurs cris, leurs camarades sortirent de leurs retranchements pour se porter U leur secours. La bataille s'engagea. ;

Elle eut pour effet de dégager les abords du puits; et lorsque la benne, an remontant pour la dernière fois, déposa. Jack à terre, il ne vit personne alentour, si es n'est François qui s'approcha vivement de lui )

— Sauvet-vous, lui dit-il, sauvez-vous vite, c'est A vous qu'ils en veulent I i

8e sauver? comment? En se mêlant A In troupe des travailleurs? mais il eût fallu traverser les lignes des grévistes, et c'était impossible. Se faire redescendre au fond du puits? mais il faudrait y rester, vivre dans les ténèbres de ce vaste tombeau, jus­qu'à la fin de la grève peut-être, et cela causait A Jack une appréhension mortelle. D'ailleurs, si les grévistes lui en voulaieni et avaient résolu sa perte, à quelque mo> ment qu'il sortit de sa cachette, ne trouve, raient-ils pas le moyen d'exécuter leurr, projets hostiles? Que faire alors? Tout à coup, ses yeux tombèrent sur un long vê­tement de caoutchouc qui gisait sur le soi tout près de lui, une idée surgit dans son esprit. Il regarda du côté des grévistes afin de s'assurer que personne ne l'observait. Hélas! justement la Boulotte se détachent de la foule revenait vers le puits.

— Oh! dit François avee désespoir, c'est elle justement qui excite les autres contas vous, elle nous a reconnus, nous sommes perdue I

(A ruicre.)

M.• T H M E H :

(Droits de treturtitm et d*ir»rpwtwcû»u arttrnéi.1