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Réunion Analystes
Présentation des résultats 2012
28 février 2013
M. Hubert SAGNIÈRES – Président-Directeur Général Bonjour à toutes et à tous. Au nom de nos 53 000 collaborateurs Essilor, je vous souhaite la bienvenue.
Nous allons vous parler des chiffres 2012, de 2013, des résultats, de l’innovation, de la croissance, de la
façon dont nous abordons l’année 2013 avec le niveau de confiance que vous comprendrez aujourd’hui.
Nous allons parler de notre mission : l’amélioration de la vision partout dans le monde.
Si nous sommes si confiants, enthousiastes quant à l’avenir de l’industrie de l’optique ophtalmique dans
le monde, c’est pour une raison particulière : le sourire ! Nous voudrions partager cela avec vous,
aujourd’hui.
En 2012, 300 millions de sourires sont à observer ! 300 millions de personnes ont acheté des verres et
lunettes Essilor. Cela porte à plus d’un milliard le nombre de personnes souriantes parce qu’elles voient
bien grâce aux verres Essilor sortant de nos usines et usines partenaires.
Au sein d’Essilor, nous avons presque tous eu l’expérience de remettre la première paire de lunettes à un
client. La première réaction d’un individu qui recouvre une bonne vue est un sourire !
On me demande souvent : « Hubert, avec tes équipes, année après année, comment Essilor est-il
toujours aussi successfull ? » Je réponds que cela est grâce à ces centaines de millions de sourires !
Grâce à cela, nous envisageons 2013 avec confiance !
Vous êtes venus afin de voir nos sourires, comprendre notre enthousiasme, et parler chiffres. Je vais
commencer cette matinée en partageant avec vous quelques chiffres. L’année 2012, en forte croissance,
s’inscrit dans la continuité de ce que Paul, Laurent, l’ensemble de nos équipes répètent année après
année : nous construisons une industrie de l’optique solide, sur laquelle nous bâtissons une entreprise
excessivement créatrice de valeurs pour l’ensemble de ses shareholder, mais également de ses
stakeholders.
Je souhaite commenter un chiffre en particulier, à savoir le 8 % de croissance organique combinée. Vous
savez combien cette croissance combinée est importante. Elle est génératrice de valeurs. Elle est
combinée entre notre innovation, poussant vers une croissance organique pure, et l’ensemble des petites
acquisitions. Ces dernières sont les plus importantes ! Elles sont partout, dans chaque village, dans
chaque grande ville du monde entier où nous sommes capables de consolider pour des temps très longs
nos relations avec les opticiens, les optométristes. Le combat d’Essilor se déroule dans la rue grâce à
cette croissance combinée.
On note 19,1 % de croissance publiée ! Vous connaissez ces chiffres mieux que moi ! Il n’est donc pas
nécessaire que je les commente. Je pense que la continuité est importante.
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Nous avons presque dépassé 5 milliards de chiffres d’affaires. À trois heures du matin, le premier janvier,
nos équipes ont constaté que nous avions dépassé 5 milliards !
Il est important de comprendre deux faits majeurs. Le résultat de cette croissance nous fait prendre des
parts de marché intéressantes à travers le monde. Nous avons atteint une part de marché en volume de
36 % dans le monde au sein de notre core business, à savoir les verres de lunettes.
Sur le marché des « Readers », nous avons atteint une part de marché de 22 % à la fois par des
acquisitions et de la croissance organique tirée par toutes les innovations et nouveaux produits de la
société FGX et de la société Stylemark.
Par ailleurs, l’année 2012 a été marquée par notre accélération dans les pays à forte croissance. Ils
représentent aujourd’hui 18,3 % du chiffre d’affaires de l’ensemble de notre portefeuille d’activités. Nous
nous étions, je le rappelle, fixé un objectif de 1,5 milliards en 2015. Nous sommes en très bonne voie de
dépasser cet objectif !
Rentrons à présent dans le détail des trois raisons principales de notre succès : innovation, innovation,
innovation ! Nous vous parlerons tout à l’heure d’une évolution majeure. Sont présentes dans la salle
l’équipe de recherche ayant développé le produit que nous allons vous présenter et l’équipe marketing
gérant la mise sur le marché de ce produit ! Nous les saluerons et les remercierons ! Il s’agit en tout cas
de l’un des grands moteurs. L’innovation se situe sur plusieurs axes, et notamment la personnalisation.
Mais, année après année, nous allons, étape par étape, sur d’autres types de marchés que la correction
de la vue : vers la protection « au fond de l’œil », la santé visuelle.
Il convient d’évoquer nos technologies, à partir de la base de Satisloh et des acquisitions effectuées en
début d’année. Nous visons plusieurs projets pour consolider l’ensemble de nos technologies.
Le second moteur de notre succès est notre capacité à accueillir des partenaires. Le marché mondial de
l’industrie de l’optique est excessivement fragmenté. Nous devons être en capacité d’accueillir des
partenaires et de les emmener dans nos aventures. Nous devons déployer avec eux un certain nombre
de synergies. Ainsi, année après année, leur marge s’améliore et contribue à l’accroissement de la valeur
d’Essilor.
En présence de magnifiques produits, d’une stratégie claire et comprise, de moteurs d’innovation et de
croissance, il est question d’exécution. Une partie de nos membres du comité exécutif sont au premier
rang. Certains sont naturellement absents du fait de leur activité professionnelle ! Il me semble
nécessaire de les saluer. Grâce à leur capacité de manager et de motiver 53 000 personnes dans le
monde, nous parvenons à déployer les résultats de 2012. Nous entrons avec une grande confiance en
2013 et bâtissons l’avenir de l’industrie de l’optique.
Ces éléments nous amènent à des résultats financiers que Laurent commentera après. La contribution
de l’activité s’élève à presque 900 millions d’euros, chiffre que nous n’avions encore jamais atteint. Le
BNPA atteint désormais 2,8 euros. Certains analystes financiers ont d’ores et déjà perçu la solidité de
notre bilan. Notre free cash flow est particulièrement remarquable, avec une croissance de 28,9 %. La
dette est réduite.
En somme, ainsi que vous l’aurez compris, notre bilan est très solide. Il nous permet de faire face à de
nombreuses hypothèses pour les années à venir.
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Je laisse désormais la parole à Laurent. Ce dernier commentera l’ensemble des chiffres de façon
précise. Ensuite, Paul prendra la parole. Enfin, notre maître de cérémonie, Crizal® Prevencia,
interviendra. Je reviendrai, en fin de séance, pour évoquer l’industrie et les projets 2013.
M. Laurent VACHEROT – Directeur Général Adjoint Merci, Hubert. Bonjour à tous !
Je commence par m’excuser pour les répétitions potentielles. Les chiffres sont les mêmes, bien
évidemment ! J’ai l’honneur de vous donner notre lecture des chiffres. Commençons par évoquer la
croissance 2012, un grand crû ! Nous n’avions pas atteint 19,1 % de croissance depuis l’an 2000. Nous
avions alors été aidés par un effet de change très important. Les leviers de la croissance ont très bien
fonctionné.
Durant les minutes à venir, je m’attacherai à commenter en détail le fameux 8 % de croissance organique
combinée. Il s’agit de l’organique pure et de l’innovation de communication financière qu’Essilor a
maintenant installée depuis trois ou quatre ans. Notre marque, au sein des marchés, résulte de la
combinaison entre la croissance organique et les acquisitions organiques.
En observant ce chiffre par région, on constate que l’ensemble des business units a contribué à la
croissance. Les pays à forte croissante livrent bien plus que leurs promesses. Il convient de remarquer la
capacité des équipes dans les marchés développés à générer des croissances et à accélérer. Notre
Europe se montre très solide. L’Amérique du Nord et particulièrement les Etats-Unis apportent une
performance remarquable. Nous parlerons beaucoup des pays à forte croissance. Cela étant, il ne faut
pas oublier les marchés développés, vecteurs de croissance. Nous prouvons ce phénomène, trimestre
après trimestre.
Le quatrième trimestre fut bon. La comparaison avec l’an passé est difficile. De nombreux évènements
ont eu lieu. Il convient d’évoquer notamment le lancement réussi dans un grand nombre de pays de
Varilux® S series. Ce processus n’est pas terminé ! Sept partenariats ont vu le jour durant le quatrième
trimestre. Nous comptons deux nouveaux partenaires : tout d’abord, IVS, en France. Ce dernier nous
ouvre les portes du développement d’outil d’aide à la vente et de prise de mesure dans les points de
vente. Au regard du discours consommateur et de la vente de produits sophistiqués, il est nécessaire de
disposer de ces outils. Nous possédons désormais un levier supplémentaire pour développer cette
catégorie de services. Ensuite, il convient de parler d’un illustre fabriquant américain : X- Cel Optical.
Cette entreprise représente environ 30 millions de dollars de chiffre d’affaires. Elle se situe sur des
produits de spécialité. Nous pratiquions peu ce type de produits, ce qui permet de compléter notre offre
aujourd’hui.
Je souhaite vous parler des croissances, trimestre par trimestre. Le quatrième trimestre se compare à un
trimestre difficile. Vous observez par ailleurs le premier trimestre 2012, réellement exceptionnel ! Je vous
propose un bond vers le premier trimestre 2013. On y voit une demande soutenue. On ne perçoit pas de
faiblesse quant à la demande. En revanche, lorsque nous publierons les chiffres en avril, vous
constaterez une croissance limitée. Nous serons en effet pénalisés par un jour en moins par rapport à
l’année dernière et par une comparaison difficile au regard d’un chiffre record en croissance de 11,8 %
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l’année passée ! En somme, le premier trimestre a été bon : la demande est présente. Les chiffres se
situeront dans les « low single digit ».
En observant le détail de chacune des régions, on note l’accélération des marchés développés, avec une
Amérique du Nord passée en deux ans de 3 % à 6 % de croissance organique combinée, une Europe
passée de 2 % à 3 %. La croissance se montre soutenue au sein de ces marchés. Les équipes réalisent
un travail formidable. Vous disposez de plusieurs documents vous expliquant le détail de ce phénomène.
L’ensemble du segment « Verres et matériel optique » met en avant un passage de 5 % de croissance il
y a deux ans à plus de 8 % cette année. Cela mesure parfaitement l’exécution de la stratégie réussie au
sein de tous les pays impliqués.
S’agissant des Equipements, après deux années de croissance fantastique, on revient à des chiffres plus
modestes, mais néanmoins normaux. La demande reste soutenue en termes de technologies, de
consommables. Aux 2 % de croissance combinée s’ajoute une activité intragroupe. Nos sociétés Satisloh
et DAC Vision fournissent l’ensemble du marché et particulièrement Essilor. L’activité est donc soutenue
vers le groupe. L’année se montre satisfaisante pour Satisloh et la division Equipement.
Les Readers affichent une croissance combinée de 6,6 %. Ces chiffres étaient attendus. Nous
évoquerons un peu après l’intégration de Stylemark. Cette dernière se déroule pour le mieux. Elle est en
ligne avec les plans. Il convient de parler du déploiement dans les nouveaux segments de marché et
d’une année solide en Plano Solaire. Cette dernière constitue la deuxième activité de cette division.
L’année fut donc très riche en partenariats et acquisitions (24 opérations, 171 millions d’euros de chiffre
d’affaires acquis partout dans le monde). Il s’agit à la fois de l’entrée au sein de nouveaux pays – la
Turquie, la Tunisie, le Togo, le Cameroun, le Kenya – et de la consolidation de nos positions dans des
pays dans lesquels nous sommes déjà implantés – l’Inde, le Mexique, le Brésil, la Chine, les États-Unis -.
Même au sein de ces marchés, des endroits restent disponibles pour des partenariats. Un nombre
croissant de partenaires sont prêts à nous rejoindre.
Concernant 2013, un pipeline impressionnant de discussions est en cours. Cela concerne les
acquisitions organiques. Nous avons signé trois accords, respectivement en Colombie, Chili et Turquie.
Nous attendons désormais l’autorisation des différentes autorités. Il s’agira de notre entrée en Chili et de
notre consolidation en Turquie. Servi-Optica est le leader en Colombie. Un début d’année très soutenu
nous attend !
Il y a à peine trois ans, nous sommes rentrés dans un nouveau domaine : les Readers (lunettes
prémontées ou lunettes loupes) et les lunettes solaires aux États-Unis. Cela correspond à un nouveau
style de distribution, à de nouveaux produits, de nouveaux clients ! Les équipes de FGX, avec le
concours de Stylemark, bâtissent dans le Rhode Island une division très puissante. Il s’agit de la
première opération de merge exécutée par Essilor. Cela est nouveau pour les équipes. Nous avions
expliqué que le plan se déroulait sur 18 mois. Tout est en ligne. Au second semestre, cette division sera
en pleine puissance, en route vers son objectif de 500 millions de chiffre d’affaires, et pourra poursuivre à
partir de cette base solide aux États-Unis sa stratégie d’expansion internationale vers l’Amérique latine et
l’Asie. Nous nous situons tout à fait dans les plans. Ainsi que nous l’avions précisé, il n’y aura pas de
dilution au niveau du BNPA cette année. Cette acquisition sera positive pour 2013 !
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Il convient d’évoquer les marchés à forte croissance. Il y a 18 mois, nous vous avions exposé toute une
stratégie d’accélération au sein de ces pays. Le phénomène se déroule exactement comme cela était
prévu. Les équipes à Singapour, Shanghai, Bangalore, Rio et Dubaï se structurent et s’organisent pour
livrer cette croissance et atteindre 1,5 milliard d’euros en 2015. Nous possédons toutes les chances
d’obtenir ce chiffre dans le délai imparti. Vous constatez les croissances combinées par région. Elles sont
impressionnantes ! Au sein de ces régions, les équipes se battent pour mettre en œuvre les moyennes et
hautes gammes et établir des partenariats avec les leaders locaux, lesquels servent les marchés
aujourd’hui. Cela nous permet d’étendre notre pénétration dans ces marchés.
Abordons les chiffres de façon précise. Je souhaite commenter le compte de résultats. Le premier
concerne la croissance de la marge brute. Cette dernière augmente de 55,4 à 55,8 % du chiffre
d’affaires. Cela traduit toute la puissance de l’efficacité industrielle, logistique de nos équipes ainsi que la
force des innovations. Ces dernières permettent d’établir dans le marché des niveaux de revenu et de
valeur qui améliorent la marge brute.
Le contribution de l’activité, est, comme cela était attendu, en ligne avec les années précédentes. Cela
fait désormais cinq ans que nous nous situons sur ce niveau élevé.
Le résultat net des sociétés consolidées croit à presque 24 %. Cela est plus rapide que le chiffre
d’affaires !
Le BNPA – bénéfice net par action – croit à 15 % environ.
Depuis 2008, l’application de nouvelles normes comptables nous pénalise fortement. En effet, la
contribution de l’activité affichée à 17,9 % se situerait en réalité à 18,6 %. Par ailleurs, pèse sur notre
bénéfice net par action 11 cents. Il ne s’agit pas de cash, mais dans la lecture des chiffres, il est
important de garder en tête cette situation.
S’agissant des autres revenus et autres dépenses, nous avons perpétué nos efforts d’ajustement de
capacité de nos équipes, notamment en Europe et aux États-Unis. Nous continuerons ! Nous nous
trouvons dans un processus d’ajustement permanent de nos ressources, de façon à obtenir l’efficacité
nécessaire pour bien servir les marchés. Vous verrez donc un chiffre comparable s’agissant des coûts de
restructuration en 2013.
Nous avons poursuivi notre politique d’actionnariat salarié et de développement au sein de nos équipes.
Cela est un des facteurs de succès de l’entreprise. Cela coûte plus cher du fait de la valeur du titre et du
fait d’un supplément de taxes qu’il nous faut absorber. Nous continuons tout de même dans cette voie.
Les autres dépenses concernent essentiellement des frais légaux liés à l’accord passé avec Zeiss en
milieu d’année. On note également un gain de 16 millions, essentiellement lié à la réévaluation de Nikon
Essilor et de Chemi, que nous intégrons désormais à 100 %.
Par ailleurs, nous avons bénéficié d’un taux d’impôt bonifié par un certain nombre d’opérations
spécifiques. Il convient de s’attendre à un retour à 26 % en 2013. Nous poursuivons nos efforts dans ce
sens. Nous ne sommes pas aidés par la législation française. Cela étant, nous sommes confiants au
regard de nos plans de progression.
Vous constatez une contribution des associés en forte baisse, 15 % . Il s’agit de la contribution de notre
joint-venture Transitions. Cela traduit la baisse d’activité de cette société Transitions vis-à-vis des
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fabricants tiers. Ils vendent à Essilor et à leurs compétiteurs. Les ventes vers Essilor se déroulent bien,
mais celles visant d’autres fabricants sont en baisse. Cela se traduit dans nos comptes.
Vous observez une hausse importante des intérêts minoritaires. Cela concerne l’intégration de Shamir,
de Nikon-Essilor et Chemi pour 50 %. Cela traduit le succès de notre politique de partenariat. Au cœur de
cette politique, plus les partenaires se développent, plus les synergies se mettent en place entre les
partenaires et Essilor, plus la masse monte ! Cela nous fait envisager un profit futur pour notre compte de
résultats.
Dans une année où nous nous sommes fortement développés dans les pays à forte croissance, où nous
intégrons de nouvelles catégories – notamment le haut de gamme, où nous continuons à investir en
recherche, marketing, vente, où nous renforçons nos structures dans les headquarters régionaux, et
notamment ceux des pays à forte croissance, le core business améliore sa profitabilité de 0,3 %. Cela
prouve la solidité de la stratégie et la qualité de l’exécution. Grâce à cet ensemble de développement, le
core business améliore sa profitabilité de 0,3 point. Cela nous permet d’absorber l’effet dilutif temporaire
des acquisitions par partenariat, lesquelles constituent le deuxième moteur de notre croissance.
S’il nécessitait une preuve de la véracité financière de notre stratégie, la voici ! Il est important que vous
la compreniez. Je serai donc heureux de répondre par la suite à vos questions.
Nous avons augmenté nos investissements, nos capacités. Nous avons mis à jour nos technologies.
C’est là un process permanent. Cela représente toujours entre 4 et 5 % du chiffre d’affaires. Nous visons
ce même montant s’agissant de l’année à venir. Cela se réalise avec une grande maîtrise et une grande
efficacité de la rotation de nos actifs, notamment avec de gros Labs exports, que nous déployons année
après année. Paul évoquera tout à l’heure la mise en place efficace de notre nouveau Centre Innovation
et Technologies à Dallas. Nous avons regroupé des équipes, précédemment en Floride et en Amérique
du Nord, proches des business afin d’obtenir une efficacité plus importante.
Le free cash flow représente 29 % de croissance. L’année est exceptionnelle : nous avons converti plus
de 100 % de notre résultat net en cash ! On remarque un flux d’opération riche et soutenu en croissance.
On note une évolution très modeste du besoin en fonds de roulement. Un travail important a été mené
par les équipes financières et l’ensemble des opérationnels afin de mieux maîtriser ce chiffre. Notre ratio
sur chiffre d’affaires a diminué de 3 points. Nous étions à 23 % et sommes désormais à 20 %. Nous
continuerons à nous améliorer sur ce domaine. Géraldine Picaud et ses équipes nous tiennent en haleine
sur ces sujets ! Cela signifie que notre croissance est maîtrisée et livre ses résultats. Nous sommes donc
très satisfaits de ce chiffre.
Cela nous conduit à une situation financière solide. Notre dette a baissé. Nos capitaux propres ont
augmenté de 500 millions. Cela signifie que nous travaillons bien. Cela se traduit dans les chiffres ! C’est
un Essilor solide qui, année après année, livre ses résultats !
Le Conseil d’Administration a arrêté sa proposition à l’Assemblée générale du mois de mai d’un
dividende de 0,88 euro. On note une hausse régulière du dividende. Dans une année où le TSR a cru de
plus de 40 %, cela est une bonne manière de récompenser nos fidèles actionnaires.
Ma présentation est maintenant presque terminée. Je souhaite vous apporter certains éléments de
contexte s’agissant des discussions entre Essilor et PPG concernant l’évolution de la gouvernance de
Transitions. Nous avons reçu énormément de questions suite à l’annonce du 15 janvier par Essilor de
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l’entrée en discussion. On parle d’une catégorie de produits particulière : les verres photochromiques.
Ces derniers sont extrêmement importants pour l’industrie, et donc pour Essilor. Après 22 ans de succès,
le monde a changé ! Durant ces dernières années, un certain nombre d’évènements s’est produit dans
cette catégorie de produits. Il convient d’évoquer l’explosion de la demande dans les marchés à forte
croissante. Les offres de milieu de gamme au cœur de ces produits se sont développées de façon très
forte. Certains clients de Transitions ont développé leurs propres solutions, complémentaires ou
alternatives. Une progression du nombre d’acteurs en Asie – particulièrement en Chine – est à observer.
Grâce aux nouvelles technologies de laboratoire, on note un transfert de valeur entre les fabricants de
verres photochromiques et les laboratoires. Cela est tiré par la technologie de surfaçage digitale, laquelle
permet de réaliser des verres progressifs avec des verres semis finis unfifocaux. Cela est plus
récemment tiré par l’apparition de technologies permettant la réalisation de verres photochromiques dans
les laboratoires. Ces derniers prennent de la valeur. Transitions, dans le même temps, en perd.
La croissance de Transitions durant les dernières années s’est donc ralentie. Transitions reste
extrêmement bien positionnée, avec des produits très sophistiqués sur le haut de gamme. D’ailleurs,
nous lançons actuellement en Europe une nouvelle génération de verres Transitions. Cela continue à
alimenter parfaitement le haut de gamme de ces marchés.
Cela étant, la dépendance des clients de Transitions – nous-mêmes ainsi que nos compétiteurs – rend le
jeu de jambes difficile s’agissant de faire face à ces nouvelles situations. Avec le concours de PPG, nous
nous sommes assis et discutons d’une façon adaptée pour rendre à Transitions davantage d’énergie. Il
s’agit de changer la gouvernance. Je ne peux pas en dire davantage, confidentialité oblige. Nous avons
expliqué que ces discussions prendraient du temps. Nous souhaitons nous inscrire dans le respect de la
société et de ses équipes. Durant ce même temps, nous continuerons à servir les marchés. Il est
nécessaire cependant de faire évoluer cette structure.
Les chiffres reflètent l’accroissement de la solidité d’Essilor. Nous nous trouvons au sein d’un cercle très
vertueux. La stratégie, l’exécution parfaite de celle-ci génèrent ces chiffres. Ces chiffres permettent
d’exécuter encore mieux la stratégie ! Nous tentons d’expliquer ce cycle, qui, semestre après semestre,
s’est admirablement bien réalisé.
J’en arrive à la fin de ma présentation. Je donne la parole à Paul du SAILLANT.
M. Paul du SAILLANT – Directeur Général Adjoint Je vais utiliser les dix prochaines minutes pour vous donner quelques clés de lecture importantes
s’agissant de l’innovation chez Essilor. Cette dernière a de multiples facettes. Je me concentrerai sur
l’innovation produit qui constitue l’un des moteurs clés de la croissance organique, du pricing power et de
la différenciation. Il est important de garder en tête que sur un cycle de trois ans, le groupe investit près
d’un demi milliard d’euros dans la recherche et l’innovation. Ce chiffre est significatif lorsqu’il s’agit de
créer de la valeur et des innovations.
Nous épaulons cette ressource via deux nouveaux Centres Innovation et Technologie : l’un, mis en place
en 2012, et l’autre, créé à Créteil, sera mise en place fin 2013. Nous sommes dans un strong belief. Il
existe beaucoup d’innovations. L’industrie reste très jeune dans sa maturité technologique.
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La courbe de l’innovation illustre le fait que nous pensons que nous ne sommes qu’au début de la courbe
d’innovation, et ce, pour trois types de raison. Des ruptures technologiques libèrent des clés d’innovation.
Le DS – digital surfacing – est une nouvelle technologie permettant l’ouverture de nombreux champs
d’innovation dans la personnalisation, la segmentation de toute l’offre de design de par le monde. Une
deuxième clé de lecture nous rend confiants et nous place au début de l’innovation. Il s’agit de la
démographie. Des phénomènes massifs au sein de la démographie, dont nos équipes marketing parlent
souvent, existent. La population vieillit. Les besoins changent. La population de myopes augmente
fortement, et notamment dans les pays émergents. On note un changement des habitudes. Nous
passons notre vie face à des écrans ! Ainsi, nous sollicitons différemment notre vision. Au cœur de la
démographie et de nos comportements, des phénomènes de fond appellent un besoin d’innovation et de
technologie.
Enfin, il convient d’évoquer la santé visuelle. Nous avons effectué une importante progression s’agissant
des UV. Comme notre œil, organe extraordinaire et précieux, doit vivre bien plus longtemps, il convient
de se préoccuper davantage de sa santé et de sa durabilité. De nombreux thèmes de recherche sont
tirés par des phénomènes en profondeur : technologie, démographie, santé.
Cette paire de lunettes parait très simple. Or, elle regroupe un condensé de technologies très complexes.
Elle est formée de matériaux poussés. Elle provient de l’optique design sur une surface simple. Elle est
constituée d’une multitude de couches minces, dotées de propriétés de transparence, de résistance ! Elle
représente un condensé de technologie pour mieux filtrer ! Nous sommes souvent peu tolérants à l’égard
de nos lunettes ! Ces dernières doivent être propres, résistantes, protectrices ! Nous avons tendance à
oublier l’aspect technologique qu’elles représentent. Les lunettes doivent nous donner un confort de
vision permanente.
La courbe est donc un petit peu différente. On peut distinguer quatre courbes d’innovation au sein
d’Essilor. La première concerne le design et la qualité de vision. Vous trouvez par exemple Varilux® au
sein de cette catégorie. La seconde porte les innovations dans les valeurs ajoutées : le marketing parle
souvent des cinq ennemis. Cela regroupe l’innovation qui créé de nouvelles fonctionnalités. Optifog®
constitue une nouvelle couche d’innovation au sein de cette courbe. La troisième courbe concerne la
protection et la prévention. On y trouve toute l’innovation Crizal® UV de début 2012, mais également
l’innovation dont Alain nous parlera après. La quatrième courbe, encore plus naissante, consiste à
comprendre en quoi les verres de lunettes peuvent posséder un effet thérapeutique. Nous avons souvent
évoqué le problème de la myopie chez les enfants. Il s’agit de comprendre comment retarder ce
phénomène.
En somme, on distingue quatre courbes d’innovation ayant chacune un cycle temporel différent. Toutes
sont très prometteuses en termes de champ d’innovation associé.
À partir de là, il est important de comprendre que cela apporte des produits. Le pipeline de produits est
en cours de déploiement ! L’innovation fonctionne ! Optifog® constitue une innovation majeure d’un
problème non résolu décodé par la R&D. Le retour consommateur s’agissant de l’innovation Optifog® est
très positif ! Nous préparons une génération 2 concernant Optifog®. Elle rendra plus simple l’accès aux
bénéfices consommateur. Varilux® S series a été lancé dans le deuxième semestre 2012. Il s’agit d’un
verre performant, amenant un confort de vision complètement nouveau.
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On comprend qu’un verre est bien perçu en fonction de deux éléments. Tout d’abord, le consommateur
en tire un réel bénéfice de vision. Ensuite, l’opticien a envie de le vendre ! S’agissant de Varilux® S
series, cet effet est très notable. L’Europe, le Canada ont déjà lancé Varilux® S series et atteignent des
taux de pénétration à moins de six mois de 25 %. Cela est très prometteur ! Les États-Unis déploient
Varilux® S series courant 2013. En somme, Varilux
® S series fait la preuve que nous savons innover dans
les designs et amener du bénéfice consommateur.
Crizal® UV représente une innovation très prometteuse. L’année 2012 a été un franc succès aux États-
Unis, où il a été lancé en début d’année. 100 % des verres Crizal® sont désormais traités anti-UV.
L’Europe accélère le processus et a d’ores et déjà effectué des taux de pénétration importants sur 2012.
Elle continue sur 2013 afin de déployer l’ensemble de Crizal®. Désormais, il convient de le développer en
Asie et sur d’autres antireflets.
Crizal® UV, et particulièrement la fonction UV, est un réel nouveau champ de santé. L’innovation
fonctionne. Les innovations lancées récemment rencontrent un grand succès. Elles constituent un
véritable levier de « price differenciation », de création de croissance organique et de gain de parts de
marché.
Il reste de nombreux problèmes non résolus ! Cela est une excellente nouvelle ! La slide peut sembler
complexe. Il convient de comprendre ce que le fond de la rétine reçoit de la lumière visible. On voit ce
qu’il passe à travers la cornée, le cristallin, le corps vitré et le fond de la rétine. En bleu, on observe la
toxicité pour la rétine de ce qui passe à travers. On sait depuis toujours qu’entre 400 et 460 nanomètres,
un élément toxique demeure. Alain expliquera ce dont il s’agit. Le graphique met en évidence des
problèmes de santé non résolus. Cela forge d’importantes opportunités.
Alain RIVELINE, Directeur du marketing monde, va désormais vous expliquer l’innovation Prevencia.
M. Alain RIVELINE – Directeur Marketing Monde Merci, Paul.
Il y a un an, Essilor ouvrait une nouvelle voie dans le domaine de la vision et de la santé publique avec
Crizal® UV, premier verre optique transparent protégeant l’avant des yeux – cornée et cristallin – contre
les dangers des rayons UV. Aujourd’hui, Essilor fait un pas de plus dans cette direction en introduisant le
premier verre optique transparent protégeant également des dangers de la lumière à l’intérieur de l’œil
sur la rétine.
Pour comprendre la portée de cette innovation, il convient de situer la vie de l’œil dans la vie en général,
de la naissance à la vieillesse. On peut schématiquement découper la vie en trois grandes étapes :
l’enfance, l’âge adulte et la vieillesse. Au stade de l’enfance, on est en construction. Cela est vrai pour
l’œil comme pour le reste de notre organisme. L’œil est en construction. Cela se traduit par deux
éléments. D’une part, l’acuité de l’œil n’arrive véritablement à son niveau optimal qu’après l’âge de 10
ans. Ensuite, ainsi que le reste de notre corps, l’œil dispose de mécanismes de protection contre les
dangers extérieurs en construction. L’œil de l’enfant n’est pas véritablement armé contre les dangers. Au
stade de l’âge adulte, on se situe au meilleur de notre potentiel. Notre puissance oculaire est optimale.
Tous les mécanismes de protection se trouvent à leur meilleur niveau. À partir de 45 ans, on note un
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phénomène lent, imperceptible d’affaiblissement d’un certain nombre de nos facultés visuelles. Cela se
traduit par une diminution de la puissance de l’œil. À partir de 45 ans, la capacité d’accommodation pour
lire commence à diminuer. On appelle ce phénomène la presbytie. Cela se traduit également dans les
capacités de l’œil à se protéger contre les dangers de la lumière, notamment de deux manières. Dans un
premier temps, le cristallin s’opacifie. Cela peut aboutir à la cataracte – opacification du cristallin devant
alors être remplacé par un cristallin artificiel –. Par ailleurs, les cellules de la rétine – sorte d’écran au
fond de l’œil – s’appauvrissent progressivement. Elles peuvent aboutir à une DMLA : Dégénérescence
maculaire liée à l’âge. Cela engendre de nombreux cas de malvoyance, voire de cécité totale. Ces
phénomènes sont connus. Ils sont très répandus.
L’affaiblissement survenant à 45 ans concerne la totalité de la population. Fort heureusement, toute la
population ne développera pas de cataracte ou de DMLA. On estime à ce jour à 250 millions le nombre
de personnes touchées par la cataracte dans le monde et à 100 millions de victimes de DMLA. La
population vieillissante nous laisse à penser que d’ici 2040, l’ensemble de la population mondiale
touchée par l’une ou l’autre de ces maladies devrait doubler.
Dans ce contexte, Essilor a entrepris des programmes de recherche au long court, notamment en
partenariat avec l’Institut de la vision. Avant de s’intéresser au cœur du sujet, je vous propose de
regarder une courte vidéo vous présentant le programme de recherche.
(Diffusion de la vidéo)
Le fondement de notre travail est la compréhension la plus intime possible de la relation entre la lumière
et les yeux. La lumière est essentielle à la vie et bénéfique à la santé. Grâce à la lumière, nous voyons,
nous sentons les couleurs. La lumière apprend à l’œil, via les réflexes pupillaires, à se fermer et s’ouvrir.
La lumière et l’œil ont un rôle qui n’est pas seulement limité à la vision, mais à la santé ! Grâce à l’œil et
la lumière, fonctionne notre horloge biologique interne. On appelle cela les cycles circadiens. La lumière
nous informe, par la quantité de lumière reçue, s’il fait jour ou nuit, s’il est nécessaire d’être actif ou s’il
faut s’endormir. L’horloge interne fonctionne par la lumière arrivant dans nos yeux. Il s’agit des fonctions
non visuelles de l’œil. Cela est essentiel !
La science savait depuis longtemps, mais de façon approximative jusqu’à très récemment, que des
éléments demeuraient dangereux. Il convient d’évoquer les UV et de leur impact sur la cataracte. Il faut
également évoquer la lumière bleue. On appelle cela la « lumière à haute énergie ». On méconnaissait
certains éléments. Il convient d’aborder le « bleu » comme on évoquerait le cholestérol ! Le cholestérol
désigne une réalité générale dans notre organisme. On sait désormais qu’il existe un « bon » et un «
mauvais » cholestérol. Il est nécessaire de posséder du « bon » et de le développer. Le « mauvais » doit
être bloqué, réduit, voire éliminé. S’agissant de la lumière bleue, la logique est identique.
Jusqu’à présent, la science ne savait pas isoler le « bon » du « mauvais » bleu. Là était la priorité du
programme des quatre dernières années pour l’Institut de la vision. Un test – dont vous avez observé
quelques images via la vidéo – a été réalisé. Il constitue une première dans le monde ophtalmique. Il
s’agit de découper le filtre, l’ensemble du spectre de la lumière en bandes extrêmement fines de
longueurs d’onde successives et de tester ces bandes les unes après les autres sur des cellules
rétiniennes. Cela permet de repérer celles qui tueront les cellules. Il s’agira de les isoler de celles, qui, au
contraire, sont importantes pour ces cellules.
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En testant les longueurs d’onde, les unes après les autres, de cette manière extrêmement fine, par cette
méthodologie nouvelle et exclusive, nous avons isolé le bon du mauvais bleu ! Au cœur de la longueur
d’onde, 435 nanomètres – plus ou moins 20 nanomètres – se situent les longueurs d’onde du mauvais
bleu. Il convient d’ailleurs de parler de bleu violet. La partie la plus violette du bleu est dangereuse, par
opposition au bleu turquoise, qui lui, régule notre horloge interne.
Nos tests ont permis l’isolement de ces bandes extrêmement fines du vrai bleu toxique. Cette innovation
majeure fait l’objet de publications scientifiques communes avec l’Institut de la vision.
La photo page 46 vous montre à gauche une rétine en bon état. Le tissu cellulaire est dense. À côté, la
cellule rétinienne est abîmée. La dégénérescence a commencé. Le tissu cellulaire est clairsemé et les
cellules sont appauvries. L’écran devient incapable d’absorber la lumière et de gérer l’information reçue.
Cela est l’opportunité pour nous de créer une technologie de verre qui va, pour la première fois, protéger
les yeux contre deux des phénomènes nocifs connus de la lumière. Crizal® UV, ainsi que nous avions
appris à le faire depuis son lancement l’année passée, protègent l’avant de l’œil – cornée et cristallin –.
Désormais, le bleu violet, reçu dans la lumière du jour, mais également dans nos smart phones et
tablettes, touche le fond de l’œil et met en danger la rétine.
Nous introduisons aujourd’hui une nouvelle technologie : « Light Scan technology ». Cette technologie
brevetée permettra de protéger les yeux contre les dangers de l’UV et du mauvais bleu, contre les
dangers connus de la lumière sur les yeux.
Sous le nom de Crizal® Prevencia™, nous commercialisons cette technologie ! Crizal
® est le nom de
notre marque leader du verre transparent antireflet pour la grande clarté de vision. Il est donc naturel que
sous le nom de cette marque phase, nous commencions à commercialiser Prevencia.
Ce produit, par la combinaison de toutes les prouesses effectuées par Crizal® et de la nouvelle
technologie « Light Scan » amène trois bénéfices exclusifs sur le marché. On note tout d’abord une
diminution de 25 % de mort cellulaire rétinienne par rapport à un œil non protégé. Prevencia réduira donc
de 25 % la mortalité cellulaire de la rétine si on la porte au quotidien sur un verre transparent.
Depuis l’année passée, nous protégeons 25 fois mieux les yeux contre les dangers des UV par rapport à
un œil non protégé.
Il convient de rappeler les cinq ennemis de la vision : les rayures, les poussières, les salissures, le gras…
Crizal® combine naturellement les deux premières qualités – protection contre la lumière bleue et contre
les UV – aux autres qualités du verre Crizal®, désormais connues depuis plusieurs années.
Prevencia est destinée à chacun d’entre nous ! Pensons dans un premier temps aux personnes ne
portant pas de lunettes ! Les dangers des UV et de la lumière bleue concernent en effet cette catégorie
d’individus ! C’est pourquoi nous avons été heureux d’offrir une paire de verres Crizal® Prevencia™ sans
correction à toutes les personnes présentes dans la salle et ne portant pas de lunettes. Je vous invite
ainsi à commencer à protéger vos yeux contre les UV dès maintenant ! Il convient de porter ces lunettes
tous les jours.
À titre d’anecdote, il s’agit d’une monture de marque Gargoyle’s. Il s’agit d’une marque leader aux États-
Unis et notamment dans le portefeuille de nos marques FGX. En portant une monture Gargoyle’s, vous
portez la même marque qu’Arnold SCHWARZENEGGER dans Terminator ! Ainsi, vous vous trouvez
mieux protégés que Terminator contre la lumière bleue.
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S’il fallait isoler les populations à risque et pour lesquelles cette solution est la plus importante, il
conviendrait d’évoquer les enfants et les adultes de plus de 45 ans. Le graphique page 50 montre la
quantité de lipofuscine accumulée dans la rétine. La lipofuscine est une sorte de « rouille » se
développant dans la rétine au fil du temps. Elle peut étouffer le développement cellulaire. Elle constitue le
poison des cellules rétiniennes.
Le graphique montre que dès la naissance, la rétine accumule de la lipofuscine. Cela semble inquiétant.
Le niveau ne redescend jamais. L’enfance voit une accumulation rapide, qu’il est possible de freiner en
se protégeant. À l’âge adulte, il est possible de compenser l’accumulation par d’autres moyens de
défense. Après 45 ans, les capacités de protection diminuent. L’accumulation reprend.
Il est donc important, au moins lors de ces deux moments de la vie, de limiter l’accumulation. Si tel n’est
pas le cas, la DMLA devient un risque réel. Cela concerne une grande partie de la population. Les
enfants de moins de 10 ans représentent 1,3 milliard de personnes. Le monde vieillissant, cette
population sera stable durant les années à venir. En revanche, les plus de 45 ans représentent plus de 2
milliards d’individus. Il semble que ce chiffre doublera durant les 30 ou 40 ans à venir. Un énorme
potentiel s’offre aux technologies de prévention des dangers de la lumière contre l’œil.
Nous pensons, au regard des investissements et bénéfices supplémentaires apportés, que le premium
de prix proposé - de l’ordre de 10 % par rapport à Crizal® Forte UV – est tout à fait acceptable, compte
tenu du bénéfice supplémentaire apporté par cette technologie.
Nous accompagnerons ce lancement par un certain nombre d’actions dont nous parlerons en détail
après.
Dès maintenant, nous comptons effectuer des prélancements dans les premiers pays et travailler avec
des personnalités importantes du monde de l’optique, de l’optométrie. Vous verrez les prélancements en
Suisse, en Europe et probablement dans une partie de l’Amérique du Nord. Nous prévoyons le
lancement mondial complet à partir de septembre 2013 dans toutes les régions du monde en même
temps.
Une campagne de communication est naturellement prévue. Les équipes de la recherche et
développement et du marketing sont présentes dans la salle. Elle ont bâti, pour l’ensemble du groupe, ce
lancement majeur ! La campagne de communication, sous le nom de Crizal®, mais spécifique à
Prevencia, expliquera les dangers de la mauvaise lumière, l’importance de la bonne lumière et
l’ensemble des protections proposées.
Cela nous permet d’effectuer un nouveau pas sur la longue marche de Crizal® dans l’innovation. Vous
observez les principales étapes, en cours d’accélération. Crizal® a démarré il y a 20 ans ! L’année
passée, Crizal® UV rajoutait la protection de l’œil en sus de la clarté de la vision ! Aujourd’hui, Crizal
®
Prevencia™ apporte une étape supplémentaire dans la longue marche de Crizal® s’agissant de
l’innovation et de la mission générale du groupe Essilor pour la meilleure vision et la meilleure santé de
l’œil !
Je vous remercie !
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M. Hubert SAGNIÈRES Merci, Alain.
Après les différentes interventions, je suis persuadé que vous comprenez les raisons de notre
enthousiasme quant à l’avenir de l’industrie de l’optique et quant à l’avenir d’Essilor. Nous jouons un rôle
prépondérant dans le déploiement de cette industrie.
Un chiffre, cependant, nous marque. Nous sommes 4,2 milliards à avoir besoin de lunettes. Nous serons
bientôt 6 milliards ! À ce jour, 1,7 milliard d’individus corrigent leur vision, 2,5 milliards ne le font pas !
Le « mal voir » est le plus grand handicap au monde. Tous les produits existent aujourd’hui dans tous les
villages dans une gamme de prix abordable. Pourtant, deux tiers des personnes souffrant de troubles
visuels ne corrigent pas leur vision. Cela amène une énorme motivation aux 53 000 employés d’Essilor !
Je souhaite évoquer le marché, l’industrie, et l’année 2013 avec vous. Si nous avons traversé des crises
difficiles la tête haute, si l’année 2012 a été pleine de croissance, et si nous sommes si confiants, cela est
dû à cinq raisons. Le marché de l’optique est en pleine phase d’accélération. La population croit. Les
segments cibles croient plus rapidement encore que la population mondiale.
La prévalence de la myopie est absolument phénoménale ! Aujourd’hui, on compte 1,5 milliard de
myopes dans le monde. Ils seront bientôt 2,7 milliards. Les presbytes – dont je fais partie – sont
aujourd’hui 1,9 milliard dans le monde et seront 2,8 milliards en 2030. Le nombre de myopes
représentera plus d’un tiers de la population mondiale.
Le nombre de verres vendus est complètement corrélé au pouvoir d’achat, au GDP per capita.
Aujourd’hui, on constate un écart dans le monde entre les pays matures et les pays émergents. On
comprend en réalité la puissance sous-jacente dans la croissance de ces pays émergents, où le GDP per
capita est en forte croissance !
Les volumes comme la valeur suivent exactement le même chemin. À partir du moment où l’on possède
une certaine capacité financière, après avoir subvenu à ses premiers besoins, on investit dans les
lunettes. Cela s’accroît et est complètement corrélé au GDP per capita. Le marché actuel est tel que le
mix produit est en changement phénoménal. Il convient d’observer l’accélération dans les verres
progressifs ! Les écarts entre pays sont saisissants ! Regardons la Chine, la Nouvelle-Zélande, la
France, les États-Unis, l’Italie ! Les écarts sont phénoménaux. Cela se rattrape. En effet, on prend de
plus en plus conscience de l’importance de la vision.
Les verres minces représentent 60 % en Corée contre seulement 6 % aux États-Unis ! Les verres
antireflet représentent 100 % au Japon, contre seulement 60 % en Espagne et 37 % aux États-Unis.
On comprend l’impact social et économique du mal voir. Cela est désormais reconnu. On estime
aujourd’hui à plus de 275 milliards de dollars le coût de la perte de productivité dû à une mauvaise vision.
D’ici 2030, 3 milliards de personnes dans le monde achèteront des lunettes ou des lentilles de contact.
Il convient de faire face à un problème mondial, qui demeure pour nous une opportunité : 2,9 milliards
d’individus ne corrigeront pas leur vue.
S’agissant de l’industrie, cinq raisons font que notre industrie est en pleine croissance et continue de se
développer. Tout d’abord, il faut savoir que l’industrie est très fragmentée. Dans la nature, l’industrie de
l’optique se trouve entre les mains d’environ 2 000 acteurs locaux, lesquels sont parvenus au cours des
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dernières années à bâtir des relations privilégiées avec leurs clients optométristes, opticiens ou
ophtalmologistes. Nous bâtissons notre stratégie d’acquisition organique sur la base de ces clients.
L’industrie, du fait de ses besoins en innovation, est en phase de consolidation.
L’ensemble des pays émergents est en pleine accélération. Ces pays semblent, de fait, moins sensibles
aux aléas économiques de certains grands pays matures. Il convient d’évoquer la Chine. Ce pays
représente le premier marché senior au monde ! On y voit également l’émergence foudroyante de la
classe moyenne, laquelle s’équipe en correction visuelle pour mieux vivre et travailler.
Au-delà des pays en forte croissance, on compte des pays matures, et notamment un pays représentant
la moitié de la valeur mondiale : les États-Unis. Dans le monde de l’optique, les États-Unis sont un pays
émergent ! La pénétration des produits, la qualité des produits vendus, le mix produit correspondent à un
pays en grande phase d’accélération ! En comparant les États-Unis au Danemark s’agissant des verres
progressifs, on note 26 % de pénétration pour les États-Unis contre 50 % au Danemark. S’agissant des
antireflets, la Chine représente 95 % contre 37 % aux États-Unis ! Concernant les verres
photochromiques, on note 20 % de pénétration aux États-Unis contre 27 % en Afrique du Sud. Dans le
domaine des verres minces, on remarque 6 % aux États-Unis contre 70 % au Japon ! Aujourd’hui, le
réservoir en termes de valeur le plus fort se situe bien entendu aux États-Unis !
On note une accélération de la demande en innovation. La particularité réside dans le fait que cette
demande se situe à tous les niveaux. D’abord, les 2 000 acteurs, présents dans des laboratoires
fournissant les opticiens, ont besoin d’innovation. Ils ont besoin d’investir dans des technologies. Ils
s’associent alors avec nous afin de fournir des innovations aux opticiens et optométristes. Ces derniers
demandent des innovations produits, mais également en technologie. Cela explique notamment les
acquisitions que nous avons réalisées, comme IVS ce matin. Les consommateurs prennent conscience
que les lunettes ont d’autres vertus que de corriger sa réfraction.
Aujourd’hui, l’industrie s’organise complètement d’un point de vue retail. L’offre est en train de changer
dans le monde. Elle se structure et de grands acteurs se consolident. Des offres Internet intéressantes
apparaissent partout.
Nous trouvons quatre niveaux. Dans les pays émergents, on note des offres d’entrée de gamme sur
lesquelles nous sommes présents grâce à nos partenaires. Nous sommes par ailleurs présents sur le
mid-range avec nos partenaires et nos filiales. Nous nous trouvons aussi au sein du haut de gamme. Par
ailleurs, nous sommes présents via Internet.
Ces caractéristiques conduisent aujourd’hui les évolutions des fondamentaux de l’industrie de l’optique.
Les équipes du comité exécutif, grâce à ces caractéristiques, ont bâti la stratégie d’Essilor il y a quatre ou
cinq ans. Cette stratégie n’a pas vocation à changer. En revanche, elle s’exécute partout dans le monde
avec force et détermination. Elle évolue dépendamment du temps, des situations et des gap créés avec
les innovations technologiques.
2013 sera le théâtre de sept grands chantiers. Ces chantiers nous rendent confiants en l’année à venir –
et les suivantes -. Le premier concerne encore et toujours l’innovation ! Il convient d’innover à partir de
nos centres de recherches. Ainsi que l’a précisé Paul, nous inaugurerons fin 2013 un centre de
recherche très important à Créteil, en région parisienne. Au mois de décembre, nous avons inauguré le
premier grand centre d’innovation au sein du grand campus de Dallas ! Nous rêvions de disposer sur le
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même campus à la fois de la recherche fondamentale, de la recherche appliquée, de l’ingeniering –
fabricant de process – et du marketing ! Cela permet d’appréhender l’ensemble des problèmes optiques,
de déployer les produits et de les marqueter le mieux possible. Ces innovations s’appliquent sur des
segments de marché très différents. Paul a présenté l’exploration détaillée des besoins exprimés ou non,
laquelle garantit le pipeline de notre relation future.
S’agissant de l’innovation dans le milieu de gamme, il a été question du lancement de Definity 3. Nous
avions développé Definity 2 à partir des brevets pris au sein de la société TSLG, filiale de Johnson &
Johnson. Nous avons complété son portefeuille grâce à Shamir. Il s’agit du verre personnalisé milieu de
gamme par excellence sur le marché américain.
Essilor Activations constitue la grande ligne du milieu de gamme des verres photochromiques d’Essilor. Il
s’appuie sur des technologies de transition. Nous le déployons partout dans le monde. Cela nous permet
de capturer tout le marché milieu de marque, hors de portée de la marque Transitions.
Il convient d’évoquer TruClear : milieu de gamme des verres personnalisés. Il s’agit d’un programme
ciblé, avec le concours de Vision Source, leader du détail américain.
Revenons aux sept piliers de l’activité 2013. Il apparaît nécessaire d’évoquer la consolidation des
marchés. Cela continuera ! L’industrie d’entrepreneurs locaux a besoin de nos technologies ! Ils sont
volontaires pour sortir une partie du capital et pour s’associer aux côtés du leader. Ils rentrent avec plaisir
au sein de la grande famille Essilor. Ils sont désireux de bien servir, grâce à nos innovations et à leurs
relations sur le terrain, l’ensemble des consommateurs et des opticiens de leur territoire. Cela couvrira en
termes d’acquisition des laboratoires, des casters, des technologies ! En 2013, nous intégrerons encore
de nouveaux pays ! Je vous laisse le soin de lire les communiqués de presse à venir. Vous y constaterez
nos entrées.
Malheureusement, nous ne sommes présents qu’au sein de 70 pays ! Il en reste 130 à explorer ! Ainsi,
nos missionnaires Essilor continuent à parcourir le monde afin de trouver les meilleurs partenaires et
leaders locaux.
Dans les pays à forte croissance, nous sommes en voie de dépasser 1,5 milliard d’euros de chiffre
d’affaires en 2015 ! Deux grands axes sont à définir : tout d’abord, les marques. Ces dernières sont
aujourd’hui très importantes dans ces pays. Il convient de parler du haut de gamme, mais également du
milieu de gamme. Nos marques phares sont très bien perçues en Inde et en Chine. Nous continuons à
les déployer. Nous nous déployons avec nos marques, mais également les marques de nos partenaires
dans l’ensemble des pays.
Nous avons fait l’acquisition de Wanxin Optical en Chine. Nous nous déployons en Amérique latine. Nous
prenons une marque en Amérique. Nous la déployons en Indonésie ! Les partenaires communiquent
entre eux et développent leur propre stratégie sur le terrain.
L’image page 79 illustre l’exemple d’un verre pour enfants Wanxin. Cette marque envahit l’ensemble du
monde des pays à forte croissance, à savoir toute l’Asie et bientôt l’Amérique latine.
Crizal® UV est aujourd’hui notre marque ! Son déploiement est en cours au Brésil. Cela se produit
également en Europe. Nos partenaires et nos filiales déploient actuellement cette innovation au sein de
ces régions.
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L’image page 81 illustre le phénomène en Inde, pays où l’on communique en 13 langages ! Toute notre
publicité, ainsi que vous le constatez, se veut excessivement locale. Cela est important, car nous nous
trouvons dans la rue, avec les Indiens, avec nos produits. Nous nous devons de nous adapter au marché
indien dans chacune de ses spécificités.
Il convient d’évoquer Kodak® : notre grande marque du milieu de gamme ! Nous avons verrouillé pour 19
ans la marque Kodak ! Elle se déploiera désormais sur le milieu de gamme absolument partout à partir
de la société Signet Armorlite.
Pointons par ailleurs l’ensemble des marchés développés. J’ai d’ores et déjà évoqué les États-Unis, mais
également l’Europe, et particulièrement la France, où un travail remarquable est effectué. Il convient de
parler du multinetwork ! Nous sommes désormais présents à travers sept, huit, dix marques ! L’ensemble
des managers possède la responsabilité de bien les positionner, afin de les rendre créatrices de valeurs !
Ce travail est mené en 2013. Il permettra une véritable création de valeurs par un croisement de
l’ensemble de nos marques sur ces pays.
Nous investirons en 2013 plus de 40 millions d’euros en médias. Cela concerne nos marques Crizal® et
Varilux®, mais également Xperio
®. Il convient d’avoir déjà vu le show d’ANDERSON COOPER sur ABC !
ANDERSEN se trouvait au Portugal, lorsque, raconte-t-il, il est devenu aveugle. À son retour aux États-
Unis, il a demandé à rencontrer les experts de la vision. On lui a présenté Essilor. Il a donc invité notre
expert, Howard PURCELL sur un show télévisé. Il fallait présenter les critères nécessaires pour bien
protéger sa vision. Je vous encourage à retrouver cette vidéo sur Internet ! ANDERSEN COOPER y
réalise la promotion d’Essilor, et plus particulièrement d’Xperio®, meilleur verre de lunette à ce jour contre
l’ensemble des rayons nocifs de la lumière.
Au sein des pays matures, il convient d’évoquer notre alliance avec Luxottica et le déploiement des
antireflets aux États-Unis. Luxottica possède la même stratégie que nous. Il s’agit de faire en sorte que le
marché de l’optique se développe aux États-Unis, rattrape la Chine afin de ne pas stagner à 37 % de
pénétration aux États-Unis ! Un partenariat à très long terme de technologie, de produits et de marketing
est en cours avec ce groupe.
Évoquons Optifog®, pour lequel les besoins consommateurs sont importants, notamment au sein des
pays froids comme le Canada. Optifog® disposera cette année d’une nouvelle innovation technologique.
Nous serons capables d’activer nos verres via une chiffonnette.
Parlons de Thin&Lite, les verres minces. Ainsi que je l’ai précisé, on note 6 % de pénétration des verres
minces aux États-Unis. Les Américains possèdent des verres très épais ! Nous continuons donc à
amincir les verres minces. Nous pousserons, en 2013, cette catégorie encore davantage.
Il parait nécessaire de ne pas oublier la supply chain, présente derrière toute cette dynamique. Cette
supply chain continue, trimestre après trimestre, de se renforcer. Nous n’aurions jamais pu bénéficier de
tels contrats avec Boots ou Synsam sans la capacité de prendre une commande à Moscou, de l’envoyer
trois dixièmes de secondes plus tard à Delhi, de récupérer l’information de la monture chez Luxottica en
Italie, de réaliser en quelques heures une paire de lunettes et de l’envoyer à l’opticien dans les rues de
Moscou ! Nous réalisons cette opération 430 millions de fois par an, de façon toujours différente.
Il vous appartient d’imaginer la complexité de ce système logistique ! Nous disposons des meilleurs
experts au monde. Ces derniers accomplissent de véritables miracles !
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FGX possède également une chaîne logistique extraordinaire. J’ai abordé les verres correcteurs avec
des prescriptions. FGX représente 120 millions de montures par an : solaires ou prémontées. 120
millions de montures sont réalisées dans une vingtaine d’usines en Chine. Elles sortent des usines
chinoises avec une étiquette et un code barre. Elles atterrissent quelques jours plus tard dans les
displays de grandes marques. Dans ce cas présent à nouveau, il convient de mettre en lumière la chaîne
logistique phénoménale permettant le gain de parts de marché de FGX et Stylemark dans le monde.
Abordons à présent les gains opérationnels. Nous sommes très vigilants au sein d’Essilor ! Le gain
provient de l’innovation, mais également des gains opérationnels dans nos usines, laboratoires et chez
l’ensemble de nos partenaires. Cela est surtout dû, et j’insiste fermement sur ce point, à l’ensemble de
nos talents dans le monde. J’aurais aimé une photo représentant les 53 000 acteurs Essilor ! C’était sans
compter sur le refus de la communication !
Cela étant, tous nos acteurs sont extraordinaires ! À côté du comité exécutif, des équipes, partout dans le
monde, possèdent la même force et la même ambition : donner les meilleurs produits aux 6 milliards de
personnes ayant besoin de corriger leur vision. Les acteurs sont présents dans le monde. Nous nous
déployons et nous renforçons beaucoup. Cela coûte une certaine somme. Cela étant, ainsi que l’a
précisé Laurent, nous vous garantissons la marge pour cette année. Nous continuons d’investir en
structure à Singapour, Paris et Dallas. Nous construisons une entreprise de plus en plus forte pour le
futur.
53 000 acteurs munis d’une mission ! C’est cela qui nous rend enthousiastes quant à l’avenir de notre
industrie. « We have a job, we have a purpose! » Cela rend Essilor une société complètement différente
des autres. Nous sommes très fiers de nos résultats, du support apporté, de notre innovation. Nous
apportons des sourires.
S’il vous était permis de douter, revenez alors à la première slide : vous y verrez les 300 millions de
sourires en 2012 ! Demandez-vous alors : combien de sourires identiques en 2013 ?
Comme il manque de nombreux opticiens, Essilor a décidé de les former ! « Be able » constitue un grand
programme de formation de milliers d’opticiens en Inde. Après avoir vendu en vannes des lunettes aux
Indiens ne pouvant se déplacer, nous avons saisi le problème en sens inverse. Ainsi, nous nous
associons à « Be able », société de formation. En quatre semaines, en Inde, nous formons un individu
capable de réaliser une réfraction. La personne ne devient pas un vrai opticien, loin de là, mais est tout
de même capable de faire des actes de réfraction, de détecter un défaut visuel et de fournir une paire de
lunettes adaptée.
Abordons maintenant le point que vous attendez avec impatience : la guidance. En additionnant nos
propos, vous observez nos sourires affichés ! Nous envisageons 2013 de façon positive. La croissance
du chiffre d’affaires combinée acquisitions organiques et croissance organique pure sera supérieure à 7
% en 2013. Nous continuerons d’investir sur le futur et sommes certains d’atteindre une marge
opérationnelle avoisinant les 18 %. Nous vous garantissons la marge.
En anticipation de votre première question – quelle sera la vraie croissance organique pure -, je dois
avouer que nous serions déçus, si pendant l’année 2013, nous n’atteignions pas les 5 % de croissance
organique pure.
Je propose de passer à la séance de questions.
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M. Stéphane SUMAR - Natixis La première question concernant la croissance organique ayant été précédemment évoquée, faut-il
comprendre – si je reprends l’ensemble des acquisitions organiques réalisées depuis le début de l’année,
cela représente déjà 2 % auxquels s’ajoute 5 % - que 7 % est un minimum ?
Ma deuxième question concerne le dividende. Pourquoi le pay-out baisse-t-il ? 0,88 euro est en effet plus
faible que le chiffre de l’an passé.
Ensuite, s’agissant du transfert de valeur vers les laboratoires, ne risque-t-on pas de voir avec les
progressifs le même processus que pour les photochromiques, à savoir qu’avec le digital surfacing, on
parvient à transférer la valeur vers les laboratoires ?
Enfin, pouvez-vous nous ventiler dans le chiffre d’affaires photochromique ce qui est effectué avec
Transition et ce qui est réalisé avec d’autres ?
Je vous remercie.
M. Hubert SAGNIÈRES Je vous répondrai s’agissant du payout. En ce moment, il est important pour Essilor de garder son cash
tout en rémunérant correctement ses actionnaires. 41 % de TSR sur 2012 nous parait relativement
honorable. Je pense qu’il est important de garder du cash du fait des évènements en cours dans le
monde.
M. Laurent VACHEROT
Votre calcul est ce qu’il est. Nous avons donné une guidance précise. Nous verrons comment les choses
évoluent.
Le transfert vers les laboratoires a effectivement lieu. Deux éléments sont à évoquer. Tout d’abord, les
technologies de photochromie se passent désormais dans le laboratoire plutôt que dans les usines des
fabricants, comme Transitions. Ensuite, la technologie de surfaçage digitale permet de réaliser des
verres progressifs avec des verres semi-finis plus simples. On transfère la valeur de chez Transitions
vers les laboratoires. Cela bénéficie aux laboratoires, et donc à Essilor, premier grand laboratoire du
monde.
M. Stéphane SUMAR - Natixis Jusqu’alors, vous réalisiez du progressif avec le produit semi-fini et transfériez ensuite vers le laboratoire
de prescription. Aujourd’hui, vous passez directement vers le laboratoire de prescription. Cela aura-t-il un
impact négatif s’agissant du prix ?
M. Laurent VACHEROT
L’effet produit est totalement l’inverse. Nous nous situons toujours dans un monde où, pour chaque
catégorie, on réalise du haut de gamme, milieu de gamme, entrée de gamme. Les technologies
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nouvelles permettent de couvrir de façon plus efficace le milieu de gamme. Il s’agit donc de création
d’efficacité au sein de l’industrie. Cela ne va pas au détriment du positionnement des produits, lesquels,
grâce au cascading des innovations, ne font que monter.
Passons à votre dernière question. Aujourd’hui, Essilor est un grand partenaire de Transition. Une vaste
majorité de nos produits photochromiques provient de cette joint-venture. Essilor, comme les autres
fabricants, a accès à d’autres fournisseurs de produits plus simples – notamment asiatiques – et a accès
à des technologies in Lab – in Lab photochromy – et peuvent déployer ces technologies.
M. Antoine BELGE – HSBC Securities Bonjour. Je poserai trois questions. J’ai été très impressionné par l’acquisition de la part de marché en
volume ! Pouvez-vous donner des informations quant à la croissance du marché ? Ces gains de parts de
marché sont-ils, ainsi que le préciseraient nos amis anglo-saxons, « sticky » ? Y a-t-il eu un effet Hoya ?
Parmi les clients ayant quitté Hoya, quelle est la proportion qui restera chez Essilor ? Par ailleurs,
pouvez-vous donner des indications quant à l’effet de mix prix en 2013 ?
Ma deuxième question concerne le photochromique. Quel est l’éventail des éventualités ? Quels sont les
scénarios pouvant entraîner un décaissement et des investissements capitalistiques ou de rachat de
droits ?
Enfin, ma dernière interrogation parait plus générale. Vous avez évoqué la prévalence de la myopie dans
les pays émergents. Comment expliquer ce phénomène ? Est-ce un problème génétique ou un lien direct
avec l’urbanisation ?
M. Hubert SAGNIÈRES Merci, Antoine.
Je passerai la parole à Laurent pour les deux premières questions. Je propose qu’Éric, au premier rang,
explique le déploiement de la myopie.
M. Eric THOREUX – Directeur du Marketing Stratégique Effectivement. Il s’agit d’un facteur multicausal. L’hérédité joue un certain rôle. La population d’origine
asiatique a tendance à être davantage myope du fait de la nature même de l’œil. Il existe par ailleurs des
facteurs exogènes. Vous avez évoqué l’urbanisation. En étant urbanisé, le style de vie change. On vit
beaucoup moins à la lumière naturelle. Il semble que le manque de lumière naturelle soit un facteur
aggravant de la myopie. Il convient d’évoquer le temps croissant passé devant les ordinateurs. Ces
phénomènes renforcent et accélèrent la survenue de myopie.
M. Laurent VACHEROT Hoya a-t-il été un facteur important de notre croissance de part de marché ? Oui, cela nous a aidés ! En
revanche, cela n’a pas été un facteur important. Au quatrième trimestre, on peut considérer que les effets
bénéfiques ne s’opèrent plus. L’effet est même potentiellement légèrement négatif par effet de
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comparaison avec le quatrième trimestre de l’an passé. Il ne s’agit donc pas d’un point majeur. Nous
avons aidé l’industrie et nos clients dans un moment difficile pour un de nos compétiteurs. Cela a été un
travail énorme émanant de la supply chain d’Essilor, laquelle s’est ajustée. Cela était bon pour l’industrie.
Cela ne changera en rien Essilor. Il convient de tourner la page. En tout état de cause, nous sommes
heureux d’avoir pu aider les clients d’Hoya à passer ce cap difficile.
S’agissant des scénarios, nous les avons d’ores et déjà résumés. Tous les scénarios sont envisageables.
Nous travaillerons en intelligence avec PPG sur le sujet. Dans chacun des scénarios, nous visons deux
éléments. Tout d’abord, Essilor doit être préservé et continue à se développer, y compris dans cette
catégorie. Les clients de Transitions ont accès à un certain nombre de produits d’une façon ou d’une
autre. Nous ne rencontrons pas de souci particulier. L’objectif vise à mieux servir l’industrie sur une
catégorie en évolution forte.
M. Hubert SAGNIÈRES S’agissant de votre question relative aux croissances par rapport au marché, il convient de préciser que
le marché en volume croit entre 3 et 4 %. Nous avons annoncé une croissance de nos volumes de 6 ou 7
% pour l’année 2013.
Une question Internet de Alexander KLEBAN chez Barclays couvrait tous les points évoqués – Hoya et
PPG -.
M. Marc WILLAUME – Raymond James Euro Equities Je souhaite poser quatre courtes questions. La première concerne les équipements. Vous affichez une
croissance à 2,4 %. Il s’agit d’un chiffre d’affaires ex-groupe. Compte tenu de la croissance interne et du
taux d’équipement de vos laboratoires, quel serait le chiffre d’affaires Equipements global ?
Le deuxième point concerne la quasi-guidance du « low single digit » sur la croissance Q1. J’imagine
qu’il s’agit de la croissance homogène plus acquisitions organiques, n’est-ce pas ?
Le troisième point est relatif à Prevencia. Les personnes porteuses de lunettes connaissent le prix des
verres correcteurs. Pouvez-vous nous donner un ordre de grandeur pour des verres blancs non-
correcteurs, disposant de ces traitements ? Cela permettrait de comprendre le coût d’équipement.
Le quatrième point parait plus technique. En 2012, on a vu un coût des autres transactions sur la
négociation avec Zeiss. Un procès est en cours aux États-Unis. Cela a été annoncé récemment. Peut-on
réaliser un point ? Que peut-on attendre de ce type d’évolution ?
M. Hubert SAGNIÈRES Les questions sont toujours extraordinaires !
Je ne vais pas répondre à votre interrogation relative au prix des verres non correcteurs protégeant
contre le mauvais bleu ! Nous ne pouvons pas répondre. Nous ne disposons pas encore d’une réelle
stratégie de prix sur ce point. Nous lançons pour la première fois officiellement ce produit aujourd’hui.
Plusieurs prélancements sont organisés. Nous reviendrons sur ce point lors des conférences
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téléphoniques du premier trimestre. Nous nous concentrons aujourd’hui sur les verres correcteurs. Il
existe, certes, un besoin s’agissant des verres non correcteurs. Cela étant, nous ne nous concentrons
pas sur ce point.
M. Laurent VACHEROT S’agissant de la question sur les équipements, je rappelle que notre industrie est divisée en deux parties.
Une partie consommables. Cela concerne les produits servant à fabriquer les verres. Cette partie
croît dans les mêmes proportions que l’industrie, à savoir 4 ou 5 % par an. Elle possède une
relative stabilité dans sa progression.
Par ailleurs, il existe la partie machine, technologie, équipement de nouveaux laboratoires,
upgrades de laboratoires existants. Pour cette partie, on remarque des années plus ou moins
bonnes. On note toutefois une moyenne de 5 à 10 %.
Groupe et hors groupe inclus, notre division Equipement se situe dans le versant haut de ces fourchettes.
Tout va bien de ce point de vue. Les professionnels ont développé des technologies de surfaçage digital
pour des petits laboratoires, lesquels rencontrent un grand succès, et notamment en Amérique latine. La
performance 2012 nous satisfait complètement.
Concernant la quasi-guidance du premier trimestre, j’ai précisé que nous vivrions un bon premier
trimestre. Nous serons cela étant low single digit, croissance homogène et acquisitions organiques
combinées.
M. Paul du SAILLANT
Abordons notre litige avec deux sociétés américaines, Younger et IOT. Ces dernières ont mis sur le
marché un verre double-face dont nous considérons qu’il est dans des brevets importants du groupe.
Cela a ouvert un litige pour lequel nous voulons faire valoir nos droits. Il s’agit d’un cas type de propriété
intellectuelle et de défense de notre propriété.
M. Hubert SAGNIÈRES
Plus nos produits deviennent complexes, plus nous défendons notre IP !
M. Bassel CHOUGHARI – Berenberg Ma question concerne les 5 % de croissance organique. On a vu, lors des dernières années, que vous
avez dégagé 5 % de croissance organique. Cela est à nouveau prévu l’an prochain. Ce taux est-il
tenable à moyen terme ?
Par ailleurs, s’agissant de Prevencia, pouvons-nous avoir une idée de l’écart de prix par rapport à Crizal®
Forte ?
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M. Hubert SAGNIÈRES
Je passerai la parole à Alain pour répondre à votre seconde question.
S’agissant de la première, on nomme ce phénomène l’incertitude ! Il y a un mois de cela, nous avions un
pape. Ce n’est plus le cas ! Nous vivons dans un monde incertain. Je ne garantis pas 5 % en 2014 !
Nous faisons ce que nous savons faire, aujourd’hui, en 2013. Par la suite, cela sera davantage, ou à
l’inverse, bien moins…
Le taux moyen générique d’Essilor avoisine les 5 %. Nous serions très déçus de ne pas atteindre ce
chiffre cette année. Cela étant, de nombreux évènements mondiaux peuvent survenir. En revanche, nous
avons tenté d’exposer la puissance des éléments que nous connaissons. Ainsi, nous sommes toutefois
très enthousiastes quant au très long terme.
M. Laurent VACHEROT On note une question émanant d’Internet : M. Patrick WOOD – Morgan Stanley. La première question
concerne des provisions retournées de 24 millions d’euros en 2012. Un contrôle fiscal en France s’est
terminé de façon négociée. Il a permis de retourner des provisions. À l’inverse, comme nous avons
toujours un contrôle fiscal en cours, nous avons provisionné éventuellement les risques futurs.
Une deuxième partie de la question consiste à revenir sur la décroissance du résultat des sociétés mises
en équivalence – 28 millions devenus 24 millions –. Je confirme qu’il s’agit bien de clients non Essilor de
Transitions, lesquels ont développé leurs propres technologies, et notamment de photochromie in Lab. Ils
achètent donc moins à Transitions. Il n’existe aucune autre raison à cette décroissance.
Une dernière question, plus précise, évoque le nombre de jours Q1, Q2, Q3, Q4 cette année par rapport
à l’année dernière. À vrai dire, je sais que nous disposons d’un jour en moins ce premier trimestre au
regard du premier trimestre de l’année dernière. S’agissant du futur, il convient de reposer la question à
Sébastien et Véronique.
M. Hubert SAGNIÈRES
Merci, Laurent.
Je passe la parole à Alain afin qu’il aborde le sujet des prix.
M. Alain RIVELINE On parle ici du prix de Prevencia par rapport à Forte UV. Nous proposerons un pricing de 10 % supérieur
à Crizal® Forte UV pour Crizal
® Prevencia™.
Je profite de ma prise de parole pour répondre à une question complémentaire. Crizal® Prevencia™sera
effectivement offert et compatible avec toutes les corrections et toutes les marques du groupe, Varilux®
notamment. L’intégralité de nos prescriptions – presbytie, myopie, hypermétropie, astigmatisme – pourra
porter Crizal® Prevencia™. Optifog
® sera possible, combiné avec Prevencia.
Prevencia est une technologie adaptée à l’intégralité de notre offre, quel que soit les attentes du porteur.
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M. Laurent VACHEROT Il convient de préciser que d’un point de vue technologie de fabrication, Prevencia est réalisée à partir de
technologies existantes. Il n’existe pas d’investissement complémentaire différent. Il subsiste une
question de déploiement de ces technologies dans nos Labs.
Mme Claire DERAY – Kepler Equities Bonjour. Je souhaite revenir sur l’évolution du BFR en 2012. Si j’ai bien compris, en consommation de
BFR additionnel, on disposait de 10 millions d’euros sur l’année pour 800 millions de chiffre d’affaires
additionnel. Vous avez précisé avoir réalisé des efforts pour améliorer le BFR. Pourriez-vous donner des
précisions sur ce point ? Un effet mix ne joue-t-il pas avec la montée en puissance de l’activité
laboratoires ? Vous avez ajouté vouloir faire davantage d’efforts en 2013. Pouvez-vous aller beaucoup
plus loin ? Peut-être faisiez-vous « mal » les choses auparavant ?
M. Laurent VACHEROT
Nous sommes une entreprise jeune. Nous apprenons en marchant. Nous prenons les sujets les uns
après les autres. Deux évènements ont eu lieu. Notre besoin en fonds de roulement, relativement bien
géré auparavant, a augmenté fortement, notamment avec les nouvelles acquisitions et les nouveaux
domaines dans lesquels nous sommes rentrés – Equipements, Readers -. Ensuite, notre directeur
financier a entraîné l’ensemble de ses équipes dans le monde, à travers des programmes d’éducation, à
travers une détermination à progresser. Il est important de bien contrôler et de bien gérer, à la fois pour la
masse d’argent, mais également pour le risque futur à éliminer. Un programme est donc mis en place
afin de travailler sur les fournisseurs, sur les stocks, sur les clients. Beaucoup d’effet mix est à observer,
selon l’endroit où se situe la croissance. On note également un effet de change favorable.
Notre nouveau directeur financier, Géraldine PICAUD, ici présente, a pris la situation en main. Nous
disposons désormais du programme d’amélioration continue.
M. Hubert SAGNIÈRES
Merci.
En demandant si, auparavant, nous faisions « mal », il semble que vous ayez mis le doigt sur un élément
important ! Nous réalisons des tas de choses très mal ! Nous travaillons grandement sur ce point. Nous
tendons à nous améliorer !
Passons à une autre question.
M. Julien DORMOIS – Exane BNP Paribas
Ma question concerne Transitions. Peut-on avoir davantage de précisions sur le trend de croissance
actuel ? Vous avez signalé un ralentissement de la croissance. Que prévoyez-vous s’agissant des
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années à venir ? Ma question se répète s’agissant de la profitabilité. On note en effet un transfert de
valeurs.
Par ailleurs, la part du chiffre d’affaires de Transitions est réalisée avec des acteurs autres qu’Essilor.
Pouvons-nous disposer d’une fourchette de cette part ?
M. Laurent VACHEROT
Je ne pourrai malheureusement pas vous répondre de façon précise. Transitions est toujours en
croissance, même si l’on note une certaine baisse. Cette société est positionnée dans le haut de gamme
et lance de nouveaux produits. Cela fonctionne bien.
Son principal client est Essilor. Une dizaine d’autres clients, de taille plus modeste, est à remarquer. Je
ne peux pas vous en dire davantage à ce stade.
M. Hubert SAGNIÈRES
Merci.
Évoquons une question Internet. Elle concerne Prevencia et les régulations médicales. Faut-il des FDA ?
M. Eric THOREUX
Il n’existe pas d’autorisation de mise sur le marché. Ce n’est pas un produit curatif. Il s’agit de prévention
pure. C’est un filtre sélectif. Grâce à notre analyse, à l’innovation et à la R&D, on laisse passer le bon
bleu en repoussant le bon bleu.
M. Alain RIVELINE
La FDA intervient pour la résistance du verre au choc et sa sécurité, comme elle le pratique pour tous les
autres verres. En revanche, s’agissant de l’aspect prévention, on ne note aucune réglementation
supplémentaire.
M. Hubert SAGNIÈRES
Une autre question sur Internet concerne les brevets. Cette technologie est-elle brevetée ?
M. Alain RIVELINE
La réponse est oui. La technologie est nouvelle, exclusive et brevetée. Nous ferons donc naturellement
valoir la propriété intellectuelle sur ce sujet.
Passons à une autre question.
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M. Claude BOUYER – Invest Securities
Il ne s’agit pas de question, mon cher Hubert, mais de remerciements.
Il y a 38 ans, j’ai introduit Essilor. J’ai pratiquement assisté à toutes les réunions. Aujourd’hui, la réunion
est encore plus belle que les autres ! Votre enthousiasme et votre lyrisme font chaud au cœur. Nous
vous remercions pour ces lunettes qui nous permettront de mieux vivre. Nous avons effectivement un
grand sourire en vous observant !
M. Hubert SAGNIÈRES
Merci !
Je prends ces remerciements pour les 53 000 acteurs Essilor, lesquels feront en sorte que les 6 milliards
de personnes dans le monde ayant besoin de bien voir pourront s’équiper d’une bonne correction dans
les prochaines années.
Merci à toutes et à tous !
Au revoir !