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Rues, ruelles et sentiers du faubourg de Vienne Les ponts de Blois Quai Villebois Mareuil Rue Gaston d’Orléans Place, église Saint-Saturnin Rue Munier Cloitre Saint-Saturnin Rue du Poinçon Renversé Rue des Chalands Rue de la Belle Jardinière Rue du Puits Neuf Rue Sourderie Rue Pierre Mosnier Rue René Guénon Sentier des Petites Métairies Levée des Acacias Rue Croix Boissée Rue Cobaudière Ruelle Rocheron Rue Ronceraie Rue des Corderies Rue Sainte-Anne Rue Dupré Rue des Ponts Chartrains Ruelles de l’Eperon Rue Pierre Trinqueau, Rue Charles Maurice Port de la Creusille Quai Amédée Contant Rue de la Chaine ADLC_6 FI 677 Une promenade de 6.5km et d’une durée de 2h30 dans le faubourg de Vienne. A Blois, dès le 1er siècle on traversait la Loire sur un ADLC_1 FI 294 pont de bois. En 1089 il est fait mention d’un [pont en pierre ou pont vieux] mais aussi [pont Saint-Louis] . Le 17 février 1716 le pont médiéval s’écroule. ADLC_33 FI 502 1717_1724, reconstruction du pont actuel nommé pont Jacques Gabriel, du nom de l’architecte. Quai Villebois Mareuil : Villebois Mareuil était un lieutenant, de larmée Française, qui commanda l’assaut victorieux d’une barricade tenu par les prussiens à l’entrée sud du faubourg de Vienne. ADLC_6 FI 18/ 671 Nous passons devant l’ancien hôpital de Vienne puis nous reprenons la rue Gaston d’Orléans pour arriver sur la place Saint-Saturnin. Cette place a aussi été utilisée comme cimetière. ADLC_1 FI 492/2 L’église Saint-Saturnin : des traces de construction daterai du XIème siècle. Elle fut entièrement rebâtie au XVème siècle. Une chapelle renaissance a été élevée par la corporation des mariniers et dédié à Saint-Pierre elle daterai de 1528. Notre Dame est la Sainte patronne de Blois, le principal sanctuaire marial de la ville, sous l’ancien régime, est Saint-Saturnin. A voir le vitrail ex- voto représentant la crue de 1860 qui épargna le quartier. Le portail principal perd ou n’a jamais reçu ses statues. ADLC_33FI 3 ADLC_6 FI 676 Rue Munier : Louis Laurent Guillaume Antoine Munier, 1788-1869, cet ancien négociant avait légué une rente annuelle pour attribution à quatre jeunes filles méritantes des écoles. La rue Munier s’appelait avant la rue du Poirier. ADLC_33FI 239/2 Le cloitre Saint-Saturnin : Actuellement musée lapidaire regroupant des vestiges de constructions détruites au cours des siècles et pendant la 2ème guerre mondiale, ce cloitre était un cimetière couvert. Il a été utilisé pour des activités de blanchisseries et de séchage du linge de l’hôpital. ADLC_1 FI 133/7 A l’angle de la rue Munier et du Poinçon renversé un ex-voto : 15 août 1849, les fidèles sont venus supplier la Vierge de protéger les blésois d’une épidémie de choléra. ADLC_1 FI 198 Rue du Poinçon Renversé : c’était le nom d’une auberge en souvenir d’un ancien tonnelier. Le poinçon était une unité de mesure équivalant à 228 litres. Rue et passage des Corderies : évocation d’un

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Page 1: Rues, ruelles et sentiers du faubourg de Vienne - RVLS 41rvls41.free.fr/Photos_provisoires/vienne.pdf · ADLC_29 FI 1 Quai Amédée Contant: 10 décembre 1870, au cours d’un échange

Rues, ruelles et sentiers du

faubourg de Vienne

Les ponts de Blois

Quai Villebois Mareuil

Rue Gaston d’Orléans

Place, église Saint-Saturnin

Rue Munier

Cloitre Saint-Saturnin

Rue du Poinçon Renversé

Rue des Chalands

Rue de la Belle Jardinière

Rue du Puits Neuf

Rue Sourderie

Rue Pierre Mosnier

Rue René Guénon

Sentier des Petites Métairies

Levée des Acacias

Rue Croix Boissée

Rue Cobaudière

Ruelle Rocheron

Rue Ronceraie

Rue des Corderies

Rue Sainte-Anne

Rue Dupré

Rue des Ponts Chartrains

Ruelles de l’Eperon

Rue Pierre Trinqueau,

Rue Charles Maurice

Port de la Creusille

Quai Amédée Contant

Rue de la Chaine

ADLC_6 FI 677

Une promenade de 6.5km et d’une durée

de 2h30 dans le faubourg de Vienne.

A Blois, dès le 1er siècle on traversait la Loire sur un

ADLC_1 FI 294

pont de bois. En 1089 il est fait mention d’un [pont en

pierre ou pont vieux] mais aussi [pont Saint-Louis]. Le

17 février 1716 le pont médiéval s’écroule.

ADLC_33 FI 502

1717_1724, reconstruction du pont actuel nommé pont

Jacques Gabriel, du nom de l’architecte.

Quai Villebois Mareuil : Villebois Mareuil était un

lieutenant, de l’armée Française, qui commanda l’assaut

victorieux d’une barricade tenu par les prussiens à

l’entrée sud du faubourg de Vienne.

ADLC_6 FI 18/ 671

Nous passons devant l’ancien hôpital de Vienne puis

nous reprenons la rue Gaston d’Orléans pour arriver sur

la place Saint-Saturnin. Cette place a aussi été utilisée

comme cimetière.

ADLC_1 FI 492/2

L’église Saint-Saturnin : des traces de construction daterai du XIème siècle. Elle fut entièrement rebâtie au XVème siècle. Une chapelle renaissance a été élevée par la corporation des mariniers et dédié à Saint-Pierre elle daterai de 1528. Notre Dame est la Sainte patronne de Blois, le principal sanctuaire marial de la ville, sous l’ancien régime, est Saint-Saturnin. A voir le vitrail ex-voto représentant la crue de 1860 qui épargna le quartier. Le portail principal perd ou n’a jamais reçu ses statues.

ADLC_33FI 3

ADLC_6 FI 676

Rue Munier : Louis Laurent Guillaume Antoine Munier,

1788-1869, cet ancien négociant avait légué une rente

annuelle pour attribution à quatre jeunes filles

méritantes des écoles. La rue Munier s’appelait avant

la rue du Poirier.

ADLC_33FI 239/2

Le cloitre Saint-Saturnin : Actuellement musée

lapidaire regroupant des vestiges de constructions

détruites au cours des siècles et pendant la 2ème

guerre mondiale, ce cloitre était un cimetière couvert. Il

a été utilisé pour des activités de blanchisseries et de

séchage du linge de l’hôpital.

ADLC_1 FI 133/7

A l’angle de la rue Munier et du Poinçon renversé un

ex-voto : 15 août 1849, les fidèles sont venus supplier

la Vierge de protéger les blésois d’une épidémie de

choléra.

ADLC_1 FI 198

Rue du Poinçon Renversé : c’était le nom d’une

auberge en souvenir d’un ancien tonnelier. Le poinçon

était une unité de mesure équivalant à 228 litres.

Rue et passage des Corderies : évocation d’un

Page 2: Rues, ruelles et sentiers du faubourg de Vienne - RVLS 41rvls41.free.fr/Photos_provisoires/vienne.pdf · ADLC_29 FI 1 Quai Amédée Contant: 10 décembre 1870, au cours d’un échange

Rues, ruelles et sentiers du Faubourg de Vienne

La rue des Chalands : se trouvait à la hauteur des grèves de la Loire et

servait à la manutention des marchandises avant la construction des

parapets de protection contre les grandes crues. Les chalands étaient de

grands bateaux à fond plat à cause du peu de profondeur du fleuve. Ils

servaient aux transports des marchandises au temps ou la Loire était

navigable.

ADLC_33 FI 382

Arrimés sur les bords du fleuve, les bateaux lavoirs faisaient parti du

paysage Blésois au XIX et XXème siècles.

ADLC_33 FI 251

Rue de la Belle Jardinière : le napolitain Pacello di Mercogliano (mort

à Blois en 1534) a été le créateur des jardins du château de Blois sous

Louis XII. Il acheta un domaine dans le faubourg de Vienne et la propriété

pris le vocable de « La belle Jardinière ».

Rue du Puits Neuf : dans cette rue en 1296 on relève en cet endroit « dou

poiz neuf » ce qui situe la relative nouveauté de ce puits par rapport à

maintenant. Nous emprunterons le ruelle de Puits neuf.

Rue Sourderie. Ancien nom de famille auquel on a adjoint un suffixe (erie)

et l’article défini qui le précède. « La Sourderie »

Rue René Guénon : né à Blois en 1886 décédé au Caire en 1951. Ce

philosophe français a fait des études approfondies des principaux textes

hindous, taoïstes et musulmans.

Rue Pierre Mosnier : 1641-1703, peintre d’histoire et écrivain d’art. P.

Mosnier laissai de nombreuses toiles comme « l’Adoration des Bergers,

l’Adoration des Mages » et entre autre « Hercule se préparant à défendre

Thèles, sa patrie ».

Sentier des Petites Métairies : une métairie était une exploitation agricole

mise en valeur par un métayer. Le propriétaire ne l’exploitant pas

directement. Il y a aussi une rue des métairies, dans laquelle étaient

installés les quartiers d’hiver du cirque Amar. Le cirque Amar fixa ses

quartiers d’hiver rue Sourderie dés 1935. En 1949 le cirque acquit un

terrain au 11, rue des Métairies pour y installé ses bureaux, écuries et

étables. Pendant la guerre les éléphants furent utilisés aux labours et pour

dégager les gravats des immeubles sinistrés.

ADLC_1 FI 490

Levée des acacias : la levée a été construite en prolongement de la levée

de l’Eperon à la fin du 16ème S. Sa dénomination vient d’une plantation

d’acacias faite par la ville de Blois en 1807. Cette levée céda en 1846 et

1856 à cause des crues de la Loire.

Monument de commémoration de faits d’armes en 1871 : le 28 janvier

1871 le lieutenant Villebois Mareuil pris une barricade tenu par les

prussiens. Nous empruntons la rue du 28 janvier 1871.

Rue Croix Boissée : Cette rue a été l’axe principal

de communication entre les deux rives de la Loire.

A l’angle de la rue Caubodière et de la rue des

Acacias se trouvait une croix primitivement en bois.

Sous la révolution 6 novembre 1793 (an II) une

pétition a été faite auprès du conseil municipal

pour avoir l’agrément de planter un arbre de la

Liberté. Au lieu de planter l’arbre, il a été décidé

d’élever une pyramide en pierre à la place de la

croix sur laquelle seraient gravés les Droits de

l’Homme et que la rue s’appellerai la rue de la Raison. ADLC_33FI 242

Il n’y a pas de trace de cette pyramide par contre sur

cette carte postale figure une croix sur colonne. Cette colonne n’est plus en

place actuellement.

Rue Cobaudière : rue menant au domaine de la Cobaudière; Cobaudière

étant la déformation de Gombaudière, attesté au moyen-âge, [domaine de

Gombaud].

Ruelle Rocheron : Toponyme qui rappelle le nom d’un propriétaire riverain.

Un lieu, dit situé non loin de là, appelé [Le Pré Rochon] pourrai désigner la

même personne.

ADLC_FI 807

Nous traversons l’avenue du Président Wilson pour emprunter la...

Rue Ronceraie : une ronceraie est un lieu bordé de ronce. La rue

« Ronceray » est attestée en 1545.

ADLC_1 FI 1337

Cette gare était située rue Ronceraie.

ADLC_6 FI 404

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Rues, ruelles et sentiers du Faubourg de Vienne

Rue Charles Maurice : avait installé 9, rue des ponts chartrains des

entrepôts de ferrailles et peaux de lapins. Son fils Louis entrepris des

agrandissements de l’entreprise familiale en déménageant au 32 de la

même rue. Des installations modernes virent le jour des salles de triage, de

séchage et des magasins de stockage. En 1932, avec ses propres deniers

il fit aménager des trottoirs rue des Ponts Chartrains [Si je voulais

aménager un quartier il fallait bien que l’accès fut facile et propre]. Il

fut aussi un bâtisseur en transformant une vieille cité ouvrière size rue du

docteur Olivier et réalisa le percement d’une nouvelle qui portera le nom de

« rue Charles Maurice », elle sera inaugurée en 1935. Il y construit des

maisons modernes pour l’époque. [Je partais de zéro, j’y fît venir l’eau,

l’électricité, je construisis le tout à l’égout et tout cela naturellement

sans un centime de subvention].

Port de la Creusille : nom d’une auberge située en vienne. Elle existait

déjà au XVIème S. et [avait beaucoup d’importance lorsque la grande

route de Paris passait de ce coté]. Une Creusille en vieux parler blaisois

désignait une coquille et plus spécialement une coquille de pèlerin. D’après

le règlement du port de Blois en 1845, le chantier de la Creusille est prévu

pour le débarquement des bateaux chargés de pierres de taille, pierres de

plâtre, charpente, charbon et trains de bois.

ADLC_33 FI 384

ADLC_29 FI 1

Quai Amédée Contant : 10 décembre 1870, au cours d’un échange de

feu avec les prussiens qui avaient installé leurs batteries dans la plaine de

la Boire, Amédée Contant posté à une fenêtre des combles de la mairie

(alors sur le quai Saint-Jean) fût atteint par les balles ennemies.

Rue de la Chaine : Deux définitions pour ce terme. Ce nom proviendrai de

la chaine qu’il était d’usage de tendre la nuit et le jour en temps de

troubles. Elle servait à fermer l’entrée du pont. Le faubourg de Vienne

n’étant pas fortifié. L’autre version : la chaine serait celle des forçats

emenés de paris à Nantes par la Loire et qui faisait étape en vienne.

Nous arrivons au pied du pont Jacques Gabriel notre petite promenade

prend fin.

ADLC_6 FI 18/719

Rue et passage des Corderies : évocation d’une activité liée à la Loire.

C’est là que les cordiers filaient le chanvre pour la confection des cordes

destinées aux mariniers. Ces corderies apparaissent sur un plan de 1765.

Au XIXème s. avec la création des transports ferroviaires, le faubourg de

Vienne a vu une transformation du quartier. Une usine électrique pour

l’alimentation du réseau, les ateliers de maintenance et des gares de

voyageurs sont installés.

ADLC_11 FI 4197

Rue Sainte-Anne : en 1593, il existait une [maison rue de la Cheyne]

ayant pour enseigne [l’Image Sainte-Anne]. Le nom de cette rue pourrait

donc venir de cette auberge rue de la Chaine. La rue Sainte-Anne apparait

dès 1610.

Rue Dupré : Alexandre Dupré, avocat, fut bibliothécaire de la ville de Blois.

On lui doit le livre sur l’histoire de Blois écrite en collaboration avec L.

Bergevin. Dans cette rue nous pouvons voir une des ancienne gare

électrique du réseau urbain de la ville.

ADLC_6 FI 744

Rue des Ponts Chartrains : cette appellation se rencontre dans aucun

document ancien. Elle fut inventée à la fin du XVIIIème S. et reprise par les

historiens du XIXème S. La dénomination ancienne attestée depuis 1299

est [Ponts Chastrés] , c'est-à-dire interrompus de levées. Ces ponts

reliaient Bourges à Chartres.

ADLC 33_FI 208

La levée et les sentiers de l’Eperon : mais avant d’emprunter les sentiers,

montons jusqu’à la l’angle de la levée. Sur notre droite débouche la rue

Pierre Trinqueau : maitre maçon à la construction du château de

Romorantin par Louise de Savoie puis François 1er le fît travailler au

château de Chambord. Il était payé27 sols 6 deniers par jours. A Chambord

il a été [maistre d’œuvre de maçonnerie du baptiment du Chastel de

Chambort]. Continuons notre promenade par les sentiers. Eperon : terme

de travaux publics qui désigne la partie saillante d’une maçonnerie. Cette

levée, la ruelle et les sentiers tirent leur nom de cette maçonnerie en forme

de triangle. Ces sentiers sont bordés de petits jardins potagers.

ADLC_1 FI 807

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ADLC_1 FI 294 ADLC_1 FI 310

Circuit de la randonnée

Si votre curiosité vous incite à en savoir plus sur ce quartier ou sur la ville de Blois, je vous invite à vous rendre aux Archives départementales.

Sources documentaires :

_ Blois, de A à Z, Bruno Guignard _ G/F 1262

_ Blois, Une rue un nom, Claude Leymarios _ G/F 1123, US 86

_ Le dictionnaire des noms de rues de Blois, Pascal Nourrisson _ G/F 1172, US 89

_ Les églises du Loir-et-Cher, Lesueur _ US 51

Sources iconographiques :

1FI, cartes et plans

6 FI, cartes postales

11 FI fonds photographiques

29 FI fonds Claude Bouclet

33 FI Fonds des gravures

ADLC_6 FI18/5

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Jean-Noël Thibault _ mars 2013