rÉsumÉ des nouvelles et feuille d'annonces paraissant à … · com m uniants!... on se...
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N° 6 . — I re Année . 5 ct Le Numéro. 5' Samedi 8 Janvia H 8 ^=*=?;
[MPAR É S U M É D E S N O U V E L L E S ET F E U I L L E D ' A N N O N C E S
Paraissant à la C h an- le -M s, tous las jonrs excepté le Diiancle.B u r e a u x , 1, Rue du Marché, 1.
Jl sera rendu compte de tout ouvrage dont Usera adressé deux exemplaires à laRédacl
A B O N N E M E N T S & A N N O N C E SImprimerie C o u r v o i s i k r , Rue du Marché 1
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Locle . . . 5 — 9 22 1 27 3 10 5 50 8 42 Locle . . . 7 30 10 17 11 55 2 14 (> 00 10 34Nenchâtel . __ 10 10 1 30 — 5 50 10 17 Neuchâtel . 5 23 0 35 1 30 ‘5 50 —Genève . . — __ 1 30 — 5 50 10 17 Genève . . 5 23 — 0 35 1 30 — —Bienne . . 8 42 11 48 2 05 — 5 20 10 27 Bienne . . 5 05 7 20 0 50 3 20 ti 40 —Berne . . . — 11 48 — — 5 20 10 27 Berne . . . 5 05 7 20 0 50 3 ^0 — —
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V E N D R E D I 7 J A N V I E R 1 8 8 1
Cliaux-de-Fonds.Amphithéâtre. — Répétition générale
du Requiem, par la Cécilienne et l 'Union chorale , d im anche 9 janvier , à 10 heures du matin.
Chronique Suisse.Lois fédérales. — M. le Dr Deueher, pré
sident de la commission du Conseil national pour la loi relative aux mesures à prendre contre les épidémies, déclare que les informations données à ce sujet par le Journa l de Genève sont inexactes. La commission n ’a pris, à l’égard de cette loi, aucune décision, elle se réserve de la trai ter dans le cours de la prochaine session.
Diplomatie. — M. le capitaine de Wil- denbruch , attaché mil ita ire d ’Allemagne à Berne, a fait hier, mercredi, ses « s i t e s officielles.
Emigration. — On annonce pour le prin temps une recrudescence de l’émigration, les agences ont déjà conclu de nombreux contrats. Pour la première semaine de janv ier un seul bureau a passé 50 contrats de transport pour Halifax et 40 pour la Californie. Une lièvre générale parait s’étre emparée des populations de certaines contrées, des communes accusent j u s q u ’à cent personnes s’apprê tant à par tir. Les compagnies de transport s’organisent, elles augmentent leurs flottilles.
Pénitenciers. — La fin de l’année a été signalées par île nombreuses évasions des pénitenciers cantonaux. A ce propos, MM. les directeurs de ces établissements ont examiné quel serait le meil leur système à adopter pour prévenir ces évasions. On donne, par exem ple, au canton deLucerne, le conseil de t ransformer son pénitencier et d ’adopter le système de classification des détenus. Dans la première catégorie on comprend tous les prisonniers en cellule pour le jour et la nuit, dans la seconde le travail en commun, puis la cellule pour le reste du lemps non consacré au travail ; dans la troisième le travail commun et la surveillance, avec une plus grande liberté ; enfin, pour la quat rième classe, la libération provisoire sons réserve de bonne conduite.
Anderwert. — On écrit de Berne à la Gazette de Lausanne :
Certains journaux ont fait et font encore au Conseil fédéral un reproche de ce qu ’il n ’y a pas eu de cérémonie officielle pour M. Ander wert. Je crois pouvoir vous dire que le Conseil fédéral avait décidé que des obsèques officielles auraient lieu. S ’il est revenu sur cette résolution, c’est sur la demande expresse de la famille de M. Anderwert.
Recours. — Un marchand - tailleur de N'euchàtel qui envoyait toutes les années un employé dans le canton de Fribourg pour y prendre des commandes a recouru auprès du Conseil fédéral contre l’élévation des impôts que l’on y réclamait à son représentant.
Le Conseil fédéral a est imé que les impôts réclamés au représentant du recourant é taient trop considérables et il a invité le Conseil d ’E - tal de Fribourg à modifier son système d ’impositions en établissant une échelle qui lui permette de tenir compte dans tel cas spécial de l’importance des opérations commerciales ou industr ie lles de la personne astre inte au paiement de l’impôt.
Nouvelles des Gantons.BERNE. — Le canton, de Berne possède
9000 distilleries qui produisent annuellement cinq millions et demi de litres de schnaps ! En outre, sont importés du dehors un million et demi de litres, en sorte que le canion de Berne consomme chaque année de six à sept millions de litres de schnaps, sans compter les autres l iqueurs! Cela fait environ 14 litres par tête, soit 60 litres par élec'eirr.
ZURICH. — Les vignerons du lac de Zurich prédisent une bonne vendange pour celte an née, celle de 1834 ayant eié précédée d ’un hiver ent iè rement semblable à celui que nous traversons.
LUCERNE. — Le Conseil d ’Etat s’est décidé à proposer au Grand Conseil de modifier l’aménagement intér ieur de la maison de force. On construira it un certain nombre de cellules et on transférerai t la prison des femmes dans une partie tout à fait séparée de l’établissement.
THURGOVIE. — Une statistique établit que le nombre des procès a considérablement diminué dans ce canton.
— Un monsieur de S t -G a l l , souffrant de mélancolie, a cherché et trouvé la mort dans le Rhin , près Goltlieben. Le malheureux était très riche. On a trouvé sur son cadavre qui a été reti ré hie r de l’eau fr. 3,000 en or, deux montres avec chaînes et une tabatière, le tout en or, ainsi q u ’une en argent et d ’autres objets de valeur.
BALE-CAMPAGNE. — Les deux lois soumises au peuple le dernier d imanche de dé cembre ont été rejetées ; celle sur le colportage par 3103 non contre 2879 oui, et celle concernant l 'administration de l’hôpital cantonal par 2933 non contre 2921 oui. La majorité absolue était de 3122.
VAUD. — Cossonay. — Dimanche matin on a relevé à Grancy le cadavre d ’un nommé E. G., de Tolochenaz, bien connu à Morges. Ce malheureux semble avoir succombé à la suite de trop copieuses libations de schnaps et à l’intensité du froid, car on a trouvé su r lui une demi-bouteil le de la dive l iqueur et sept francs. Comme héritage, le défunt ne laisse derr iè re lui aucun enfant, puisqu’il était garçon, mais quelques chopines à payer de l’élixir qui a occasionné sa mort. C’est là toute l’oraison funèbre que font ses amis en son honneur.
— Le Conseil d ’Etat a renvoyé aux départements de justice et polire et de l’intérieur, une pétition de l’assemblée générale de la Société d ’hygiène de Lausanne, concernant les décès des ét rangers dans les hôtels ou pen
sions du canton de Vaud et les indemnités excessives réclamées à cette occasion.
— La semaine dernière , à Lucens, une jeune fille de sept a n s , en s’amusant su r une planche traversant la Broie, est tombée à l’eau et a disparu dans les flots ; la rivière é t a n t J r è s forte en ce m om en t , la pauvre petite n ’a pu encore être retrouvée.
— La prochaine réunion de la Société d ’histoire de la Suisse romande est fixée au m er credi 12 janvier , à 7 1/ î heures, au Musée in dustr iel, à Lausanne.
FRIBOURG. — D’après ce qui se fait chaque h iver chez nous, la direction de- l’inst ruction publique a décidé de créer dès cette an née, à l’Ecole normale d ’Hauter ive, des cours facultatifs d ’agriculture.
— Le conseil paroissial de Delley vient de lever un impôt de 50 centimes par tête sur les c o m m u n ia n t s ! . . . On se demande si le Conseil d ’Etat ne s’opposera pas à la perception d ’un semblable impôt.
GENÈVE. — Hier, la police de notre canton a arrêté le nommé Robin, signalé par le parquet de Sl-Amand (département du Cher), sous inculpation de vol.
— A van t-h ie r soir, à la Jonction, théâtre ordinai re des suicides, un inconnu s’est jeté dans le R hô n e ; ses cris ont amené plusieurs personnes des maisons avoisinantes qui n ’ont pu parvenir à sauver ce malheureux.
Nouvelles étrangères.France. — Le Phare du L ittora l de Nice
écrit à la date du 3 janv ier :Les scellés placés à la chapelle des pères
africains par suite de l’application des décrets ont été brisés une seconde fois, ainsi que la chaîne qui avai t été placée pour en main tenir la porte. Il y a lieu d ’insister pour q u ’une enquête soit ordonnée.
— On lit dans le Petit Marseillais :Les arrivages d ’huiles d ’olives dans les
ports de Marseille se sont élevés, pendant les onze premiers mois de celte année, à 6 millions 767,488 kilogrammes.
En voici les diverses provenaces : 4 millions 134,402 kil. sont venus d ’Italie ; 1 million 262,636 kil. d ’Espagne ; 684,012 kil. de T u rq u ie ; 458,427 kil. des Etats barbares- q u e s ; 184,351 kil. d ’Algérie, et 33,660 kil. d ’autres pays.
Nous ferons rem arquer que les arrivages des onze mois correspondants de 1879 avaient été beaucoup plus élevés, puisqu’ils avaient at te int le chiffre énorme de 15,760,260 kilogrammes.
— M. Marc Monnier, recteur de l’Académie de Genève, publiciste et conférencier dis t in gué, a lu hier un drame en v e r s : Agrippa d’Auhigné , au comité du Théâtre français. La pièce a été reçue et passera dans le courant de l’hiver.
— Le général F?.rre prépare un projet de loi qui aura pour but la création d 'un corps spécial d ’arti lle rie pour les forteresses, analogue à celui qui existe en Allemagne. Actuellement, ce sont les régiments d ’aïti llerie à pied qui
L’IMPARTIAL
sont tous détachés successivement (tans les forts pour y fa'i'e le service duran t un temps limité. Désormais il y aura , si le projet île loi estya^é, un corps spécial qui occupera les forteresses.
— l e s obsèques, de B lanqui. — t e s funérail les ont lieu mercredi.
Dès 10 heures, une foule grossissant d’heure en heure, envahit le boulevard d ’Italie. A 11 heures, la foule devient de plus en plus compacte. Le service d ’ordre est fait p a r le s trois brigades centrales des gardiens de la paix.
La porle cochère est ornée de draperies noires frangées d ’argent avec un écusson portant la lettre B.
A midi précis, le corps est descendu et placé su r le corbillard.
A ce moment, des amis de Blanqui avaient déjà placé »ur le cercueil un drap rouge; mais M, d ’Allencourt, inspecteur des pompes funèbres, fait observer que le règlement s’y oppose, et le drap est aussilôt reti ré. On place alors su r le corbillard une partie des couronnes qui avaient été apportées par les amis et par tous les comités socialistes et révolutionnaires de France. La plupart de ces couronnes sont en immortelles rouges et portent , outre la mention de leur provenance, des inscriptions dans ce genre : « Au martyr de la liberté », « Au grand citoyen Blanqui », « Au vétéran de ta République », « A notre véritable représen tan t ».
Les bannières sont au nombre d ’une dizaine, toutes de grandes dimensions. Ce sont celles des divers comités socialistes révolut ionnaires d ’arrondissement. A midi, le cortège s’organise. Derrière les parents et les amis intimes de Blanqui, viennent les invités, parmi lesquels on remarque MM. Louis Blanc, Barodet, Canlagrel, Daumas, Amat, Vernlies, Talandier, députés ; M. Henri Rochefort, entouré de toute la rédaction de Y In transigeant; puis les citoyennes Louise Michel, Ronzade et Cadolle.
Dix mille personnes environ composent le reste du cortège, qui occupe à peu près huit cents mètres de développement sur le boulevard.
Au mom ent où l’on s’est mis en route, M. Rochefort a été coupé du corbillard par une partie du public, et pour le rat t raper , il s’est jeté à droite sur le trottoir où il espérait pouvoir circuler plus vite que sur la chaussée.
La foule qui l’avait accueilli par des cris répétés de : Vive Rochefort ! s’esl élancée à sa suite. Le corbillard s’est trouvé presque déserté, tout le monde était derr ière Rochefort,
FEUILLETON DE L’IMPARTIAL 6
L A .
FUGITIVEp a r JU L E S CLAJrtEïTE
— Oh! ce la su f f i t , r ép o n d it Katchar en m o n tr a n t
sa n o i x de c o c o trouée.Montpezat regardait l’I n d ien d’un air u n p eu in c r é
d u le , p resq u e c o u r ro u cé , c o m m e s i , après lu i avo ir c a u s é le tragique em barras de m ettre en périt le s passagers d u M i s t r a l , Katchar e t le m o n tr eu r de bâte s a l la ie n t a jou ter u n e fo l ie q u e lc o n q u e à c e danger.
— Je n e v o i s pas trop q u e l e s t vo tre pr o je t , fit-i l d’u n t o n b ou rru , m a is , en pr inc ip e, u n r e v o l v e r v a u drait m ie u x q u ’u n e c o r n e m u s e !
— Laissez fa ire Katchar. in ter r o m p i t P la c ia l d’u n
air ferm e . L a is s e z - le agir!Le c ap ita ine r ép o n d it s i m p l e m e n t en h a u s s a n t le s
é p a u le s e t c o m m e s’il eû t d i t : « Après tout, j e v e u x bien , m a is j e n e c ro i s n i a u x sorc iers , ni a u x s o r t i
lèges . »Et Katchar, p r en a n t sa m u se t te , por ta à s es lèvres
u n d es t u y a u x p la n té s d an s le s tro u s .On e n te n d a i t v a g u e m e n t , d an s le s i l e n c e in q u ie t
qu i se fit s o u d a in au tou r d e Katchar, la v o i x d e la c h a n t e u s e d ’o p éret tes qu i s’a m u sa i t à c h anter , l à - bas, u n des airs d e la B e l l e - H é l è n e :
Am is , c o u r o n n o n s - n o u s de rose s Et b u v o n s frais !Et b u v o n s frais !
Reproduction in terd ite pour les jo u rn a u x n ’ayant pus tra ité «»(( la Société des gens de lettres.
criant : Vive Rochefort ! Vive la République ! L’en terrem ent de Blanqui s’est transformé en une manifestation en l’honneur du rédacteur en chef de Y Intransigeant.
Plus M. Rochefort se hâtait, plus la foule se précipitait à sa suite, et ce tourbillon humain, composé de plusieurs milliers de personnes, a culbuté un peu à droite et à gauche tout ce q u ’il rencontrait . Une dizaine de passants ont été foulés aux pieds.
Enfin il ün i t par rattraper ' le cortège et tout essouflé reprit sa place au milieu des journalis tes.
A partir de ce moment, le cortège a défilé avec le plus grand calme.
A deux heures il arrive au cimetière.La foule devient de plus en plus pressée et
les cris de : Vive Rochefort ! Vive la République ! retentissent.
Plusieurs citoyens et délégués p rennen t la parole.
Puis, Louise Michel prononce quelques paroles d’adieu. Elle salue Blanqui au nom du monde enlier, [au nom de la révolution sociale, au nom des nihilistes russes, au nom des chers morts de la Commune et elle dem ande aux assistants de ju rer sur la tombe de Blanqui : mort à l’opportunisme !
Ce discours est accueilli par les cris d e : Vive la révolution sociale!
Le délégué des socialistes de Lille prononce seulement quelques mots, puis Mlle Louise Michel, au nom de Mme Paula Minck qui n ’a pu approcher, revient ju re r su r la tombe, au nom de tous les socialstes de France, fidélité aux doctrines de Blanqui.
A trois heures trois quarts la cérémonie était terminée.
— Le courrier de Salon. — Comme nous l ’avons promis hier, nous voulons donner quelques détails sur ce d rame qui occupe en ce moment la Cour d'assises des Bouches-du- Rhône. Nous ne donnerons q u ’un résumé succinct de tout ce qui remplit les colonnes des journaux français :
Salon, malgré son importance, n ’est des servi par aucune voie ferrée. La station la plus rapprochée est Miramas ; la correspondance se fait avec cette localité, au moyen d ’un courr ier qui dessert les stations in termédiaires et fait un détuur sur Pelissanne, Lauçon et Grans.
Le 27 mai dernier, vers i heures du matin, un paysan nommé Biaise Benoît avait l’extrême surprise d ’apercevoir une sorte de long fantôme erran t à travers champs ; s’étant ap-
Alors, c o m m e si Katchar eût v o u l u rép on d re à ce refrain par u n e m u s iq u e étrange, p én é tr a n te , p la in t i v e e t irr itante à la fois, il tira l e n te m e n t de sa n o i x d e c o co d e s s o n s a ig u s et bizarres qu i firent passer c o m m e un f r is so n d a n s le s c h e v e u x d es m ate lo ts .
Et M ontpezat c o m p r i t . Il co m p r it q u e ce q u e n u l n’a v a i t pu faire, l’en fa n t des ju n g le s h in d o u e s a l la it l’a cco m p lir p eut -ê tre , e n s u iv a n t l’e x e m p t e des ch ar m e u r s de s o n pays .
Estradère. to n t pâle , f ixai t s es y e u x s u r ce grête et ja u n e Katchar, d o n t le s prun elles de v e lo u r s s e m b la ien t , s o u s leurs lo n g s c il s , regarder au de là des li an es de ce n a v ire e t p lon gea ien t s a n s d o u te dan s la v i s i o n de q u e lq u e fantast ique p a y sa g e c r ib lé de ra y o n s .
Il éta it v r a im e n t beau, l’I nd ien , pareil à u n e s ta tu e d e b ron z e , la b o u ch e co l l é e à cet te n o i x de coco d o n t le s n o t e s a ig u ë s cr ia ien t c o m m e u n e p la in te et att ira ien t c o m m e u n appel.
Il a v a n ç a it le n te m e n t , pas à pas vers le s c o in s s o m b r e s , pu is to u t à coup , im m o b i l e , il t ira d e sa m u se t te des s o n s p lu s précipités , presq ue s in is tres , et s’arrêtant b ru s q u em en t , il m o n tr a d u do ig t à terre q u e lq u e c h o s e qu ’o n ne v o y a it pas.
— Un serp en t ! d it Placia l au b o u t d 'un m o m en t .Les m a te lo t s regardèrent, et le cap ita ine , qui a v a n
ça it la tête , d i t to u t bas :— Je n ’aperço is r ien !Mais Katchar s ’é ta it ba is sé rap id em en t , e t to u t à
co u p il se red ressa , ten an t e ntre s es d o ig t s u n lon g s erpent qui se tordait autour de s o n bras n u a v e c d es m o u v e m e n t s c o n v u ls i f s .
— La m a n d d a l a n a g a ! la m a n d d a l a n a g a \ cria par d e u x fo is Katchar en m o n tr a n t le ser p e n t d’un air d e tr iom p h e .
La m a n d d a l a n a g a , a v ec sa large tête , s o n d o s d’u n n o ir br i l lan t , s e s tr en te a n n e a u x b la n cs d i v i -
proché il se trouva en face d ’un cheval attelé à un véhicule q u ’il reconnut bien vite, à la boite fixée le long du coffre, pour être la voiture du courrier. Son étonnement se changea en épouvante lorsqu’il eût jeté un coup d ’oeil à l’in tér ieur et q u ’il dislingua, é tendu sous le siège et recouvert d ’un sac, un corps humain dans l’immobili té de la mort. Benoit saisit le cheval par la bride et mena le tout à la gen darmerie. Sitôt après l’a larme était donnée, et l’on reconnaissait dans ce cadavre le nommé Delopie cocher de l’en lrep reneur du transport des dépêches. Delopie était parti de Salon la vei lle au soir à 9 heures. A son arrivée à Grans la voiture contenait trois personnes ; deux y descendirent. Au moment où Delopie quit tai t cette localité deux hommes m ontèren t su r le véhicule . Personne depuis lors ne savai t plus rien.
L’enquête fut immédiatement menée bon train.
L’on retrouva près de Grans plusieurs sacs et un grand nombre de lettres. La veille 27 sacs avaient été chargés sur la voiture, et il n ’en restait pas un seul. P lus ieu rs milliers de francs en billets de banque étaient renfermés dans des lettres.
Des arrestations eurent lieu ; on s’emparait un peu à l’aventure d’individus dont le s ignalement semblait répondre à celui des trois in connus dont on avait vaguement discerné les traits la soirée du 26 mai. Les prévenus étaient relaxés à mesure qu ’ils prouvaient leur inno cence.
Après quelques semaines pourtant l’opinion publique et la just ice semblaient être d ’accord pou rpo rte r leus soupçons su r deux amis habitant Salon, l’un nommé Amouroux et l’autre Eyssautier. On les surveil la et la police finit par les arrêter.
Des charges très graves pèsent sur eux ; mais la lumière n ’est pas encore faite su r ce drame. Espérons que la just ice arr ivera a p e r cer ce mystère.
Celte cause restera célèbre et fera presque un pendant au courrier de Lyon.
Nous ferons connaître l’issue de celte affaire.
France. — M. Gambetta ne doit pas se rendre à Nice, comme l’ont annoncé certains journaux. Il ne quit tera pas Paris ju sq u ’à la rentrée des Chambres.
Allemagne. — Le Vatican a l’in tention d ’envoyer à Munich, en remplacement de M. Roncetti, M grPanici , actuellement internon' ̂à la Haye. Le caractère de Mgr Panic i donne
s a n t s o n corp s en trente parties éga les , v ar ian t d u b la n c au gr is b lan ch âtre , s e to rti l la it e t o u v ra it sa b o u ch e a v e c m e n a c e s , tan d is qu e Katchar d e m a n dait fro id e m e n t e t s im p le m e n t :
— La bo îte :Estradère lu i app orta la boîte , d é fo n cée la v e i l l e
par le s l io n s , et m a in t e n a n t réparée, qu i la issa i t , tr o u ée au c o u v e r c le , l’air respirable a u x s erpents et qu e de g r o s c a d en a s ferm aien t .
L'Indien sou r it en regardan t s o n m aître e t ten d it le bras p o u r e n fer m er la m a n d d a l a n a g a : d an s sa pr ison , m a is , b r u s q u e m e n t , le reptile , a lors m o in s serré, g l i s s a e n tr e le s d o ig t s de Katchar et, d ’une m orsu re s o u d a in e , le p iq u a au p o ig n e t en le d éch i rant c o m m e d’u n co u p de cou teau .
— M a lh eu re u x ! d i t Montpezat.Katchar sou r it encore , o u v r i t à l’a id e d ’un p et i t m o r
ceau de bo is , la b o u ch e de l’affreux reptile , et m o n trant a u x m a te lo t s le s c r o c h e ts a ffreux de la bê te :
— Mauvais , c e la ! d i t - i l .Et il arracha b r u s q u e m e n t le s c ro c h e ts de la b o u
ch e sa ig n a n te d u rep t i le q u ’il j e ta s a n s co lè re , m a is d ’un geste bref, d an s la bo î te o u v e r te par P lac ia l et q u e P lac ia l referma.
— Katchar es t - i l d o n c per d u ? d e m a n d a à v o ix b a s se le cap ita ine au d o m p te u r en m o n tr a n t d u re gard la pla ie faite à l’I n d ie n . Cette m o r s u r e ?
— Ce n’est r ien , r ép o n d it Katchar, c o m m e s’il eût e n te n d u la q u es t io n du m a r in et c o m m e si e l le lu i été a d r ess ée .
Il prit, to u jo u r s s o u r ia n t , dan s s es v ê te m e n ts , u n e ra c in e q u ’il ava i t tr em p ée d an s l’eau , de la racine de naga, e t e n frotta l e n te m e n t la p la ie o u v e r te .
P u is il porta de n o u v e a u sa m u se t te à s es lèvres e t se r em it à j o u e r s o n air bizarre, é n e rv a n t , qui, ce t te fo is fit tr e ssa i l l ir le s m a te lo t s in s tr u i t s de ce qu e s ign if ia it c e t appel a igu et tragique. (À s u iv r e . )
L’IMPARTIAL
lieu de supposer que le Vatican veut essayer de rétablir l’influence du jésuitisme en Bavière. Il est donc peu probable que le gouvernem ent bavarois accepie le nouveau noace.
— Les étudiants des universités de Berlin, Leipzig et Breslau ont recueilli 2600 signatures contre les juifs. Le pétitionnement national antisémitique sera remis en février à M, de Bismarck en lui dem andant que des lois exceptionnelles soient édictées contre les juifs.
Italie. — On dit que des ti raillements se sont produits à propos de la construction des gros cuirassés. L’Ital ie en a qua tre ; le der n ier, le Duilio, s’est réfugié à Gaëte, après une course d’essai q u ’on prétend réussie, mais -qui n ’est q u ’un gros échec. La m er battait le navire, l ’eau pénétrait de la tour dans l’intérieur, nuit et jo u r l’équipage travaillait aux pompes. Enfin, au lieu de filer 15 à 16 nœuds à l’heure, c’est à peine si on a pu en réaliser six. La consternation est grande dans le monde officiel, et cela d ’autant plus que le DuiUo a coûté plus de vingt millions de francs.
— La Gazelle de Cologne annonce que le nommé Victor David, agent du socialiste Most, qui a été arrêté dern iè rem ent à Augsbourg, Ta être jugé par le tr ibunal de l’empire, comme prévenu de conspiration contre l’Etat et d ’excitation au régicide.
Angleterre.— Le Times annonce que le discours de la reine qui sera lu au jourd’hui à l’ouverture du Parlem ent dira que le gouver- m en t négocie avec les puissances pour obtenir u n règlement satisfaisant de la question grecque et qu'il espère réussir pour cette question aussi bien que pour les autres questions soulevées par le traité de Berlin et non encore réglées.
La reine dem andera au P ar lem ent de donner au gouvernement des pouvoirs extraordinaires en vue de l’I r la n d e et annoncera deux projets de bills destinés à remédier aux maux dont souffre ce pays, un bill agraire et un bill sur les comités.
— Le Daihj News apprend que le général sir Evetyn Wood partira incessamment pour Natal, où il doit prendre, sous Ut direction du gouverneur Colley , le commandement des troupes expéditionnaires.
En Hollande, l’adresse au peuple anglais relative aux Boers a déjà réuni plus de 5000 signatures. Elle a été imprimée hier et sera répamlue en Angleterre, su r le continent européen et en Amérique.
Le gouvernement anglais sur la question de l’annexion du Transvaal à ses colonies, n ’au r a i t , parait-il , pas varié.
Pays-Bas. — Inondations. — Dans toute la contrée d ’Allena, les souffrances augm entent. L’eau ne baisse pas et les vivres dev ien nent rares. P resque toutes les maisons des villages é tant inondées jusqu 'au grenier ou jusqu’au toit, les habitants les plus éprouvés se sont réfugiés jusque dans l’église et dans les sours des châteaux.
De Dalem on annonce que le Waal baisse lentement, et de Doetinchem on écrit que l’Ys- sel ne monte plus.
A Uitwijk, l’eau croit avec une véhémence redoutable. Le village tout entier est sous l’eau. L’église et le presbytère sont encombrés de malheureux.
A Andel, la situation est également lamentable. L’eau s’étend aux alentours à perle de vue.
A Bois-le-Duc, l’eau baisse lentement.A Venloo, la Meuse a baissé de 35 centim è
tres ; les nies avoisinant le fleuve sont cependant encore sous l’eau.
Orient. — Les dispositions îles gouvernements à Consiantinople et à Athènes concernant l’arbitrage se sont sensiblement améliorées.
Irlande. — Hier soir, six membres im portants de la ligue agraire ont été arrêtés.
Etats-Unis. — Un cas médical des plus intéressants vient d ’être signalé à l’hôpital Bellevue, où Franz-Adolph Alxier, jeune Allemand âgé de d ix-neuf ans et d ’apparence robuste, se présentait en se plaignant de dou
leurs rhumatismales dans tous les membres et souffrant d ’une forte fièvre.
Il fut examiné par le docteur Hemmingway, qui diagnostiqua une fièvre rhumatismale, et, après son admission, on le plaça dans le service du docteur Moller. Deux jours après le malade présentait tous les symptômes de la tr ichinose.
Le professeur Janeway fut appelé et Franz lui dit qu’il avait l’habitude de manger du porc cru. Le professeur lui enleva alors sur i’épaule un morceau égal à peu près à une pièce de 10 centimes, e t , après l’avoir placé sous le microscope, constata la présence de treize tr ichines parfaitement développées.
Malgré les soins qui lui furent donnés, le malheureux jeune homme est mort samedi dernier. L’autopsie faite par le professeur J a neway et le docteur Moller, en présence de nombreux assistants du collège médical et des médecins de l’hôpital Bellevue, a démontré que le corps était rempli de tr ich ines , qui avaient gagné facilement les intestins et dont les femelles étaient dans différents états de reproduction.
Le nom bre de ces trichines dépassait plusieurs millions.
La conclusion du professeur Janeway est que toutes les personnes qui mangent du porc cru sont exposées à une semblable maladie.
Etats-Unis. — Samedi soir s’est te rminée la saison de Sarah Bernhardl, à Boston, par F r o u -F r o u , Adrienne Lecouvreur et le Passant.
Après la comédie de Coppée, l’orchestre a exécuté la Marseillaise.
— Suivant une dépêche de New-York, il résulte d ’une prem ière vérification du recensement qui vient d ’être terminé que la population des E ta ts-U nis dépasse le chiffre de 51 millions d ’âmes.
Coclilnclilne. — Le Journa l officiel de la Cochinchine française, du 17 novembre 1880, a publié une proclamation adressée par le gouverneur aux Annamites, et dans laquelle il les a informés que le conseil colonial venait de voler d ’importantes dim inutions d’impôt.
— La cour de cassation a cassé au jourd ’hui l’a r rê t de la cour d ’assises de Saïgon qui a condamné à mort les nommés P h a n - T h i - Thein et Dao-Von-Kem, pour assassinat, sans q u ’un interprète ail assisté aux débats.
Ecosse. — Tous les prisonniers pour dettes en Ecosse ont été mis en liberté en ver tu de l’acte de Cameron,qui est entré en vigueur depuis samedi 1er janvier.
— On écrit de Durham que, dans la nuit de vendredi, le train parti de Darlington et se d ir igeant vers Burnhil l a rencontré à u n e p e - tile dislance de Consett, un amas de neige de plus de quinze pieds de hauteur . Les passagers ne pouvant continuer leur route se sont réfugiés dans les maisons voisines pour y passer la nuit . Des ouvriers ont été immédiatem ent mis à l’œ uvre et, kle train a pu être d é gagé le samedi malin.
Afrique australe. — D’après une dépêche du Cap, on craint que les émissaires des Boërs envoyés chez les Poudos et chez d ’a u tres tr ibus n ’arr iven t à faire soulever les indigènes. Si l’on ne parvient pas à organiser au plus tôt une colonne de secours, le colonel Bellairs et ses troupes assiégées à Potchef- stroom seront forcés de mourir de faim ou de se rendre.
On considère à Londres la situation comme très mauvaise dans l’Afrique austra le : à l’heure présente, le Transvaal est perdu pour l’Angleterre, et il faudra ent ièrem ent le reconquérir.
République argentine. — On écrit de Buenos-Ayres :
Les fêtes données ici pour inaugurer la capitale définitive de la Bépublique onl été magnifiques.
M. Pardito-Rocha a élé définitivement nom mé gouverneur de la province constituée avec le territoire qui composait l’ancienne p rov in ce de Buenos-Ayres. Cette ville, é lant deve
nue capitale de la République, ne fait plus partie d ’aucune province ; elle est fédéralisée.
Antilles. — Les dernières nouvelles de la Martinique datées du 14 décembre dernier, annoncent une recrudescence dans l’épidémie de fièvre jaune.
Malgré la construction de baraquements isolés pour le casernement des troupes, plusieurs cas mortels se sont produits parmi les officiers et soldats.
Chronique neuchâteloise.*** Neuckâtel. — Malgré l’avis de la préfec
ture de N euchâte l , les m end ian ts , venus du canton de Berne su r tou t , onl circulé dans les vil lages en bise de la ville pendant la période de Noël et du Nouvel-an. Lundi 3 courant on a pu en voir une bande d ’une vingtaine re conduits à la frontière bernoise, du côté du Landeron, sous la garde de cinq gendarmes.
(Feuille d 'Avis.)
Chronique locale.Don. — La Direction du Collège a reçu
d ’un anonyme un globe te rres tre destiné aux classes primaires. Merci au généreux donateur. ( C om m uniqué .)
Bienfaisance. — La Bonne-Œ uvre a reçu pa r l ’in termédiaire du N ational suisse 10 fr. comme résultat d ’une collecte faite, le soir du Nouvel-An, à la suite d ’une charade jouée en famille, par de jeunes enfants. La Commission d ’éducation remercie les auteurs anonymes de cette charm ante attention.
( C om m uniqué .)
Faits divers— Le Courrier de Bayonne annonce que la
veuve de Napoléon I I I a fait don au Refuge de Notre-Dame d ’Anglet de la bibliothèque de l ’ex-empereur, qui était installée à la villa Eugénie, à Biarritz, et qui comprend 25,000 vo lum es.”
— Voici des renseignements précis su r la souscription pour l’entreprise du percement de l’is thme de Panama. Le total des dem andes recueil lies en Europe dépasse 1,700,000 titres. La F rance a souscrit deux fois l’em prun t ; Hambourg et Berlin ont souscrit plus de 50,000 actions ; la Suisse en demande plus de 14,000; l’Italie un chiffre analogue; Rotterdam et Amsterdam environ 35,000 ; la Belgique réclame plus de 25,000 actions ; Odessa en veut 11,000 ; l’Egypte 7,000 ; l ’Amérique au 9 décembre 63,000 ; l’Espagne 68,000, etc.
— Le millésime de l 'année 1881 offre ceci de curieux, que les chiffres qui le composent peuvent êlre lus indifféremment dans tous les sens (de droite à gauche aussi bien que de gauche à droite, et en re tournant le chiffre, soit de haut en bas, aussi bien que de bas en haut) sans que le nombre change. Ce fait ne s’est produit la dern iè re fois en 1111 ; la prochaine sera en l’an 8 0 0 8 . . . après nous verrons!
Dernier Courrier.Angers, 6 ja n v ie r . — H ier soir, les in t ran
sigeants avaient organisé une réunion publique ; n ’étant pas en nombre, la réunion n ’a pas eu l ie u .
W ashington, 6 ja n v ie r . — La Chambre des représentants a adopté le budget de l’année,
M. Evarts, secrétaire d ’Etal, a ouvert la conférènce internationale sanitaire.
M. Hay a été élu président.Backaresl, 6 ja n v ie r . — Le p r inceO urous-
sof, ministre de Russie en Roumanie, et M. Rhasis, ministre de Grèce, sont arr ivés ici.
Paris, 6 janv ier . — La première expédition pour Panama a eu lieu h ier soir. Elle était composée de 48 personnes. M. de Lesseps a été salué par des acclamations enthousiastes. A 9 h. 15 le train partait aux cris de : Vive la F rance ! Vive de Lesseps !
L’IMPARTIAL
Brest, 6 ja n v ie r . — Le N avar in , ram enant des am nist iés , a mouillé ce soir dans la rade de Brest.
Paris, 6 janv ier . — M. Barthélémy Sain t - H ila ire a envoyé h ier au gouvernement grec une dépêche lui recommandant d ’accueill ir la proposition d ’arbitrage.
Cette dépêche a été envoyée au nom du gouvernem ent français isolément, en raison de sa sympathie pour la Grèce.
# Londres, 6 ja n v ie r . — A la Chambre des Communes, M. Parnell est acclamé à son en t rée par les Irlandais-, M. Gladstone par les libéraux et sir Stafford Northcote par les conservateurs.
M. Forsler annonce qu ’il déposera demain un bill pour la meilleure protection des personnes et des propriétés en Irlande, et un au tre sur la possession d ’armes et le maintien de la paix publique. (Exclam ations des I r la n dais. — Applaudissements sur tous les autres bancs).
M. Parnell annonce qu ’il combattra ces bills.
M. Gladstone annonce q u ’il dem andera lundi que ces bills aient chaque jo u r la priorité ju sq u ’à leur adoption.(Applaudissements.)
M. Parnell annonce q u ’il appellera prochainem ent l’altention du P ar lem ent su r les rap ports de l’Angleterre avec l’I r lande , et q u ’il proposera une résolution, ainsi q u ’un am endem ent à l’adresse de la Chambre des Communes ; cet am endem ent sera dirigé contre la suspension des garanties constitut ionnelles en
, I r lande.
A gram , 6 ja n v ie r . — Une nouvelle secousse de trem blem ent de terre a été ressentie hier soir.
GAZETTE MARITIMEColombo, 5 ja n v ie r . — « L’Amazone», ap
portant les malles de la Chine et du Japon, a touché ici hier et a suivi pour Marseille.
B O U R S E DE GENÈVE 0
5 Janv . 4 Ja n v .Actions Suisse Occidentale . . . . 151 37 147 50
» » » privilégiées 500 — 497 50» N o r d - E s t ....................................... 281 25 270 62» » p riv ilégiées . . . . 490 — 487 50» C entra l........................................... 424 37 4 1 5 -» U n io n -S u is se .............................. 232 50 222 50» » privilégiées . . 422 50 | | è 75» Société S u i s s e .......................... 681 25 675 —» Banque des Chemins de fer . 6750 — 6725 —» Crédit L y o n n a is .......................... 1074 — 1062 —» Banque de P a r i s ...................... 1170 — 1165 —
Obligations Su isse-O ccidentale . . 452 50 451 50» L om bardes an c ie n n e s . 271 — 270 —
Délégations Ville de Florence . . . — —
PRIXdes principaux objets de consommation
dans les débits ou sur le marché de Chaux-de-Fonds
le 7 janv ie r 1881.
Pain b lanc . . . . . . fr. —»22 le Va kilo.P a in m i-b la n c . . » —»20 »
D a n » Ion l ioucher lcH .
Viande de b œ u f . . » —»77 »V e a u .......................... —»87 »Mouton . . . . —»90 »Lard fumé . . . » 1»10 »Lard n o n - fu m é . . 1»— »
S u r l e m a r c h éViande de gros bétail (bœuf ou
vache) . . . . —*60 »V e a u .......................... —»60 »Mouton . . . . —»00 »Lard fum é . . . 1»10 »Lard n o n - fu m é . . —»90 »B e u r r e .......................... » 1*40 »From age gras . . . . 90 à » 1»— »From age maigre . . —»50 »P o m m es de ter re . » l» 5 0 d o u b l . décal.Raves .......................... 1 » - »P o m m es . . . . 4»— »
___C houx-raves . . . 1»30 »Choux .......................... 0»25 la tète.O e u f s .......................... 1»15 la douzaine .L a i t ................................ —»20 le litre ,
BU LLETIN MÉTÉOROLOGIQUE
MOIS HEUREThermomôt.
Centig. VENT .TEMPSBarom.m ilim .
6 Ja n v . 1 h. soir. + 1 E. Couv°rl _» 7 h . soir. - 2>/= E. d° _
7 Ja n v . Miûima - 9 l /a _ -- —» 8 h. m at. — 9 E. Cie’ ser° —
A N N O N C E S
SOCIÉTÉ DE MUSIQUE CLASSIQUEL a C éc ilien n e .
Dimanche 16 Janvier aura lieu le grand concert spirituel donné au Temple français pa r la C é c i l i e n n e et l’Union Chora le de notre ville, avec l’accompagnement de l’orchestre de Mulhouse. Les soli seront exécutés par des a r tistes dist ingués. Le morceau choisi est le Requiem de Mozart.
Les caries de galerie, numérotées, (à fr. 3) seront en venle chez M. L é o p o l d B e c k , à par ti r de mercredi 12 Janvier . Quant aux cartes d’A mphiihéâtre à fr. 2 et de P ar te r re à fr. 1, les membres actifs des deux Sociétés étant chargés d ’en placer un certain nombre, les personnes qui en désirent encore, Voudront bien s’adresser dès mercredi 12 courant aux magasins de musique de MM. P e r r e g a u x et Léopold B e c k . 65-3
A Y I SM. Grutmann de Roltrbaclt a l’hon
neu r de faire savoir à ses clients qu e , comme les années précédentes, il est représenté à la Chaux-de-Fonds par M. W E l l ù I , , et q u ’il fera toujours son possible pour satisfaire les personnes qui lui accordent leur confiance. __________________________ (il-:)
Enchères publiques.La masse en faillite de Edouard S chnœ rr ,
maréchal en ce lieu, fera vendre, par voie d ’en chères publiques au lieu ordinaire des enchères, m er cr ed i 1 2 ja n v ie r 1881, dès les10 heures du matin, le mobilier dépendant de la dite masse et consistant en : 1 lit complet,1 canapé, 2 tables, 1 commode en noyer, 2 buffets en sapin, 1 secrétaire, des pendules, 1 potager, des draps et d ’autres objels dont on supprime le délail. 63-2
On ie i a i e Uoner p w M eorçes 1881un logement de trois ou quatre pièces si tué au soleil et si possible au centre du village.
S ’adresser à iM. C.-M. Vêt , Place Neuve, n c 12.__________________________________ 66-3
8 B 0 U I 6 MLa prochaine répélilion aura lieu dimanche
9 janvier , à 10 heures du matin, au Collège primaire.60-2 I ie C o m i t é .
1 1 . A. S ég tl k Ils ,tant, lout lot de mouvements à clef ou remontoir. 7-6
Leçons i ’Aiilals, Je Français et i ’AlleianlD i p l ô m e dan** l e s 3 l a n g u e s . 31-3
M"“ R E B M A N N , Paix 7.
L. & B. BLOCHAÆarcJa.anta.s - Taillettrs
Rue F r i t z Cnurvoisier
— C H A U X - D E - F O N D S . — 10-3
B a n m e S u i s s eou Baume Racine 56-3
r u e cle la D e m o i s e l l e ÎO.
Municipalité de la Chaux-de-FondsLe Conseil Municipal a l’honneur de' porter
à la connaissance du public que dans sa séance du 31 décembre 1880, il s’est constitué de la manière suivante:
Président: M . A r n o l d G r o s j e a n .
Vice-président: M. A m i B o u r q u i n .
Secrétaire-caissier et Directeur de dicastires de la Police m unicipa le et de la Police des habitants: M, F i u t z R o b e r t - D u c o m m u n .
Directeur des Travaux pub lics :M . R a ï ïS M a t h y s .
Chaux-de-Fonds , le 4 Janv ie r 1881.A u n o m d u C o n s e i l m u n i c i p a l :
Le Président,A . G r o s j e a n .
Le Secrétaire,52-2 F r i t z R o b e r t - D u c o m m u n .
Collège de la Chaux-de-Fonds,
COURS- PUBLICSm a r d i 11 janvier , à 8 l/ 2 heures du soir^
séance publique à l’Amphithéâtre du Collège primaire.
La question des eaux et le chemin de fer régional
par M. le colonel A m i G i r a r d . 54-2
SOCIÉTÉ JJJTÉRAIREL’exposition des lots au ra lieu du vendredi'
7 courant, à 9 heures du matin , au dimanche- 9, à 2 heures après midi, à la grande salle du café Cap t.
Tirage de la loterie, dim anche 9 courant , à 2 heures après midi.
Les gagnants pourront réclamer leurs lots sitôt après le tirage.
A u n o m d u C o m i t é d ' o r g a n i s a t i o n :
Le Président, Le Secrétaire,A. B a r b i e r , A. F r o s s a r d
Le Caissier,B. T s c i ü r k y . 5 o- 2
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