rÉsumÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires...

16

Upload: others

Post on 18-Sep-2020

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement
Page 2: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement
Page 3: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement

DECEMBRE 2018 | COORDINATION NATIONALE DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT Page 1 sur 16

Sommaire

Introduction

1. Éléments de cadrage

2. Habitat, logement, domotique,

numérique

3. Mobilités

4. Économie

5. Qualité de vie

Préconisations

Liste des travaux cités

Dossier réalisé pour la CNCD par Marie-Claude Malhomme, Présidente du Conseil de développement de Metz

métropole , Yves Raibaud, Vice-Président du Conseil de développement de Bordeaux Métropole avec l’aide d’Alexandra

Vidal, chargée de mission et le soutien de Dominique Valck et Yves Londechamp, co-présidents de la CNCD.

RÉSUMÉ

Les Conseils de développement ont décidé de répondre

collectivement à la consultation nationale Santé et

Vieillissement, sur le thème proposé « comment prendre

soin de nos aînés ».

La Coordination Nationale a recueilli dans

un temps court les travaux réalisés depuis

2010 par 19 Conseils de Développement

représentatifs du territoire métropolitain et

en a fait une synthèse en quatre parties

(Habitat, domotique, numérique / Mobilité

/Silver économie / Qualité de vie), illustrées

par des exemples concrets.

Certains Conseils de développement alertent sur la crise

des Ehpad, sur la nécessaire réorganisation des services

autour de projets territoriaux, sur la précarité des

femmes âgées, sur la prise en compte du souhait de

maintien à domicile par le renforcement des aidants

familiaux, des familles d’accueil et des initiatives

associatives locales, sur le besoin d’un accompagnement

adapté de la fin de vie. Ils recensent pour cela les

initiatives et les bonnes pratiques en matière d’habitat,

de mobilité, d’équipements et de services mis en œuvre

par les collectivités territoriales et leurs partenaires

associatifs ou privés. Ils montrent que prendre en

compte et anticiper le vieillissement de la population en

accompagnant les besoins de vie quotidienne des aînés,

apporte un bien être à toutes les catégories de

population.

Page 4: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement

DECEMBRE 2018 | COORDINATION NATIONALE DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT Page 2 sur 16

Le ministère de la santé a lancé le 27 septembre 2018

une consultation sur les politiques de santé et de

vieillissement. La CNCD a invité ses adhérents à

répondre et faire répondre au questionnaire en ligne sur

le thème « Comment prendre soin de nos aînés ».

Cependant il aurait été dommage de ne pas y joindre

une réponse plus élaborée pour au moins deux raisons.

La première est que nous pensons que l’avis de chacune

et de chacun gagne à être élaboré dans la discussion

avec d’autres, issu.e.s des horizons les plus divers. C’est

le sens que nous donnons à la participation citoyenne

au sein des Conseils de Développement.

La seconde est que les Conseils de Développement

travaillent depuis des années sur ce sujet. Il revient de

façon périodique dans nos travaux car cela concerne

tout le monde : les personnes âgées elles-mêmes, leurs

enfants et petits-enfants, le voisinage, les édiles locaux,

les associations, les services départementaux et

intercommunaux pour ne citer que le premier cercle de

celles et ceux qui participent à la prise en charge de

« nos aîné.e.s ».

Suite aux 12èmes Rencontres nationales des Conseils de

développement à Sète les 11 et 12 octobre dernier, où

cette proposition d’une contribution des Conseils de

Développement aux grandes consultations nationales

avait été faite à Jacqueline Gourault, Ministre de la

Cohésion Sociale et des Territoires, nous avons fait

appel à nos membres et recueilli 19 contributions

venues des Conseils de Développement suivants :

Angers Loire Métropole, Pays du Doubs Central,

Communauté d’Agglomération de Saint Nazaire, Grand

Angoulême, La Rochelle, Grand Lyon, Estuaire & Sillon,

Saumur Val de Loire, Pays d’Ancenis, Pays du Voironnais,

Pays Gapençais, agglomération Boulonnaise, Pays de

Vannes, Mulhouse Alsace Agglomération,

l’agglomération briochine et du pays de St Brieuc.

Ces contributions (voir liste de contributions) sont de

taille et d’ambition différentes Elles ont le mérite de

couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des

territoires ruraux les plus enclavés aux grandes

métropoles, et de traiter exhaustivement du

vieillissement, car chaque Conseil de développement a

abordé ce sujet à partir des intérêts et des propositions

de ses membres, avec des entrées souvent très

différentes.

Deux éléments peuvent illustrer cette diversité des

contributions.

Premièrement les classes d’âge. Vu des Conseils de

Développement, la question du vieillissement ne peut se

réduire à traiter seulement de la question des plus

âgé.e.s, ce que nous propose le questionnaire. Ainsi les

travaux des Conseils nous montrent-ils que le passage

au très grand âge et à la dépendance doit se préparer

bien en amont, d’abord par celles et ceux qui sont les

plus concerné.e.s : les jeunes retraité.e.s, dont les études

nous montrent que ce sont elles et eux qui sont le plus

souvent en charge des parents très âgés, mais aussi les

familles qui doivent être tôt informées des difficultés

administratives et financières qui se posent si l’on veut

bien accompagner les parents et grands-parents dans

leurs dernières années.

Deuxièmement les particularités territoriales. Lorsqu’on

lit les résultats des travaux des Conseils de

Développement, on est frappé par la diversité des

réponses portées aux questions de vieillissement et des

solutions ingénieuses qui y sont trouvées. Ici, en zone

littorale, on accueille les retraité.e.s comme une

ressource pour l’économie locale, justifiant des efforts

pour améliorer l’accueil et l’urbanité des lieux jusqu’à

leur fin de vie. Là, en zone rurale qualifiée de « désert

médical » on s’appuie sur les solidarités locales pour

créer des petits lieux d’accueil de proximité permettant

de sauvegarder le lien avec les familles. Ailleurs, on

s’intéresse à la domotique, aux transports, au logement,

aux services à la personne, aux repas, à

l’accompagnement de la fin de vie et du deuil.

Partout on s’inquiète de la crise qui s’annonce, marquée

par la fermeture des maisons de retraite associatives et

municipales et le développement du secteur marchand.

Chacun se doute que le financement « à la personne »,

dans un contexte de réduction des budgets des

collectivités locales, ne suffira pas à endiguer la hausse

exponentielle des coûts et les problèmes récurrents de

ce nouveau modèle économique : gestion au plus près

de la masse salariale, rationalisation des services et des

soins, entraînant une pression sur le personnel et des

risques de maltraitance, comme l’ont montré les

mouvements sociaux dans le secteur au cours des

années 2018.

INTRODUCTION

Page 5: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement

DECEMBRE 2018 | COORDINATION NATIONALE DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT Page 3 sur 16

Résumé : il faut prévoir l’augmentation du nombre de

personnes âgées sur un territoire qui n’est pas homogène,

anticiper sur les besoins futurs en connaissant mieux la

population locale, diagnostiquer les atouts et les faiblesses de

la prise en charge des personnes âgées dans chaque territoire

par des dispositifs d’observation adaptés.

La plupart des Conseils de Développement qui ont engagé

une réflexion sur le vieillissement l’ont contextualisée avec les

statistiques et les données disponibles, de façon à ancrer les

problématiques locales dans une réalité globale.

A l’échelle mondiale, les projections prévoient le doublement

du nombre de personnes âgées de 60 ans et plus d’ici 2050,

passant de 901 millions en 2015 à 2,1 milliards. Ce

vieillissement de la population est un phénomène qui touche

désormais la plupart des pays et plus particulièrement les pays

européens. Si l’ensemble des territoires est concerné, les

milieux urbains, qui connaissent une concentration des

populations, le seront davantage.

A l’échelle nationale, la France se situe à un niveau proche de

la moyenne européenne, en-dessous de l’Italie (20 %), de

l’Allemagne (19 %) ou encore de la Suède (17 %), avec des

disparités régionales et locales reflétées par les travaux de

Conseils de développement.

A l’échelle locale, les territoires s’inscrivent, dans la tendance

mondiale et nationale de vieillissement, mais avec des

variations territoriales. Certains soulignent un vieillissement

endogène, d’autres, comme l’agglomération de La Rochelle,

voient arriver des populations extérieures en recherche d’une

meilleure qualité de vie.

Au sein du Pays de Saint Brieuc, le vieillissement de la

population est hétérogène : dans les territoires littoraux, les

personnes âgées sont beaucoup plus nombreuses ; en revanche,

d’autres territoires profitent d’une dynamique démographique,

avec une population jeune plus nombreuse.

En termes d’évolution, à l’instar des pays développés et

spécifiquement de la France, la majorité des territoires

analysés anticipe une augmentation significative des

personnes de 60 ans et surtout de plus de 75 ans. Cette

évolution, associée à une espérance de vie favorable, génère

une augmentation des catégories très âgées, qui laisse

présager une forte augmentation du nombre de personnes

âgées dépendantes. L’âge moyen de la perte d’autonomie se

situe autour de 83 – 84 ans. Toutefois, selon les territoires ce

vieillissement est contrasté, notamment pour ceux qui

profitent de dynamiques démographiques, en bénéficiant d’un

apport migratoire de population jeunes.

En Pays Voironnais, on note un net accroissement des plus âgés.

En 2025, la part des plus de 60 ans passerait de 22,1 à 29,9 %. De

2010 à 2025, la tranche d’âge au-delà de 75 ans passe de 7250 à

13 300.

En Région Rhône-Alpes, La part des plus de 60 ans se concentre

essentiellement en zones rurales. Ainsi, les départements des

Hautes-Alpes, des Alpes de Haute-Provence et des Alpes-

Maritimes sont les départements les plus âgés de la région, tant

par leur moyenne d'âge que par la proportion de seniors dans

l’ensemble de la population….

En Côtes d’Armor, le vieillissement est hétérogène. Les zones

littorales sont les territoires où les plus âgés sont plus nombreux ;

en revanche d’autres profitent d’une population jeune plus

importante. Sur le département, 87 % des arrivants sont plutôt des

jeunes ou des actifs, la part de la population retraitée arrivante est

plus faible.

En Loire Atlantique, malgré l’arrivée d’une population de 60 ans

et plus, le département reste relativement jeune et la très grande

majorité des personnes dans cette tranche d’âge sont peu

dépendantes.

Toutefois, ces regards statistiques, voire biologiques, ne

décrivent qu’une approche statique du phénomène de

vieillissement et sont donc insuffisants pour rendre compte

des évolutions sociales et d’espérance de vie des personnes, et

par conséquent des besoins et attentes à satisfaire, mais aussi

de ce qu’ils sont susceptibles d’apporter à leur territoire.

Beaucoup notent ainsi qu’ils sont une réelle ressource, tant

sociale qu’économique, qu’il convient d’analyser précisément.

Le Conseil de développement de Mulhouse note que « Les

seniors d’hier, d’aujourd’hui et de demain sont très différents ».

Pour le Conseil de développement du Pays Gapençais « Les

individus ne sont pas aujourd'hui vieux à 60 ou 65 ans comme

hier ». Aussi invite-t-il à revoir les clichés traditionnels et à changer

notre regard sur la vieillesse. Les trois âges des seniors (60-74 ans,

75-84 ans, 85 et plus) peuvent se comprendre sous l'angle de la

dépendance, ou celui des besoins qu'ils ont par rapport à leur

territoire de vie et les ressources qu'ils peuvent y apporter….

Le vieillissement de la population a des répercussions

différentes dans les territoires urbains, ruraux ou

périphériques. Il exprime des besoins multiples, pose des

questions sociales, intergénérationnelles, de prise en charge,

d’équilibre démographique, financier qu’il importe d’anticiper

le plus tôt possible. Pourtant, même si ce phénomène est

connu depuis plusieurs années, les mesures nécessaires

tardent à être mises en œuvre, car cela n’est pas jugé

prioritaire.

Le Conseil de développement du Pays Gapençais, remarque

que le vieillissement se place en dernier dans le classement des

préoccupations de la population française, bien loin derrière la

pauvreté, le cancer et le chômage.

Le constat effectué au travers d’enquêtes de Conseils de

développement concernant la prise en charge des aînés relève

que celle-ci est disparate et marquée par une sectorisation des

secteurs, des types d’aides et des acteurs. Elle perd ainsi en

efficacité et en lisibilité. Plusieurs préconisations de Conseils

de Développement appellent à une meilleure coordination.

Le Conseil de développement du Pays Gapençais, remarque

que de nombreuses structures et personnes gravitent dans le

champ du vieillissement des populations ; mais ces dernières se

connaissent peu les unes les autres, ce qui pose des problèmes de

coordination.

Les enjeux et défis à relever sont donc multiples, souvent

interdépendants : habitat, économie, qualité de vie. Les acteurs

du territoire, que sont les Conseils de développement, y

répondent par des propositions concrètes, adaptées aux

situations locales et à la diversité des populations concernées.

1. VIEILLISSEMENT : ÉLÉMENTS DE CADRAGE

Page 6: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement

DECEMBRE 2018 | COORDINATION NATIONALE DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT Page 4 sur 16

Résumé : le maintien à domicile comme le passage vers un

habitat collectif doivent être adaptés pour chaque individu.

Pour cela il n’existe pas deux mais de multiples solutions

intermédiaires dont certaines sont répertoriées ici. Les

solutions doivent être pensées à l’échelle des bassins de vie

pour garder, le cas échéant, la ressource des familles et du

voisinage. La domotique et le numérique peuvent permettre

de prolonger l’autonomie des plus âgé.e.s.

Les besoins en matière de logement apparaissent comme

centraux pour de nombreux acteurs qui, de fait, développent

un ensemble de catégories et modes d’habitat en mettant en

évidence les évolutions innovantes et les tendances

prospectives. Elles vont des diverses possibilités de maintien à

domicile avec adaptation ou colocation, en logements

individuels ou collectifs, à l’habitat collectif avec services, en

passant par l’accueil temporaire, etc.

Toutefois, en préalable à la recommandation de solutions,

compte-tenu du profond bouleversement structurel, socio-

économique que le vieillissement provoque et provoquera,

une réflexion de fond doit être entreprise pour revisiter les

concepts, les conceptions et les propositions traditionnels.

Le Conseil de développement Estuaire & Sillon, estime qu’en

matière de logement des seniors, les compétences administratives

classiques ne sont plus adaptées à la taille des enjeux.

Nonobstant ces remarques, presque toutes les contributions

des Conseils de développement étudiées recensent et/ou

passent en revue la panoplie des modalités et types de

logement adaptés au vieillissement, existants ou en

développement.

En priorité, c’est l’adaptation des logements et les aides

afférentes qui sont mises évidence, avec des variantes selon

les territoires. Pratiquement les solutions trouvées peuvent

permettre à la personne vieillissante de garder son logement.

Elle favorise le maintien à domicile et donc le lien social avec le

maintien d’une vie locale.

Le Conseil de développement de Saint-Nazaire agglomération

recense ainsi des aides à l’adaptation au logement en Loire-

Atlantique, notamment l’acquisition ou la location de logements

déjà adaptés, baptisés « logements bleus », situés au rez-de-

chaussée d’un immeuble, conçus pour l’accueil d’une personne

âgée en perte d’autonomie, dotés de divers équipements : salles

de bains équipées, de barres d’appui, volets roulants électriques,

prises en hauteur, couleur basse vision.

Le Conseil de développement de l’agglomération Boulonnaise

incite à accorder une part croissante aux besoins des personnes

âgées dans le cadre de la politique de l’habitat par l’adaptation du

logement à la dépendance et la prévention des risques.

Le Conseil de développement de St Brieuc préconise

l’expérimentation de formes d’habitat évolutives en fonction des

modifications au sein des ménages ou des usages du logement :

rétrécissement du ménage, cohabitation intergénérationnelle,

lieux de vie partagés avec le voisinage (par exemple pour l’accueil

temporaire de la famille).

En matière d’habitat individuel, diverses solutions existantes

ou à promouvoir sont également passées en revue, de

l’individuel simple au groupement pavillonnaire, avec services

à la personne.

Le Conseil de développement de Saint-Nazaire

agglomération, cite le « Village retraite », à Cordemais 44,

composé d’un ensemble de pavillons individuels pour personnes

âgées avec services d’aide à domicile. Le service gérant le village

retraite est chargé du suivi administratif et de l’entretien du

matériel. Il existe une gamme très large de villages retraite : les

villages Sénioriales, les MARPA (Maison d’Accueil Rurale pour

Personnes Âgées), les éco-villages...

Le Conseil de développement de Mulhouse mentionne le

concept de Vill’âge bleu avec soins et services d’accompagnement

conçu par la Mutualité Française Bourguignonne (ex. à Dijon)

Certains, par exemple le Conseil de développement Estuaire et

Sillon, déconseillent ces solutions, qualifiées de ghettos.

En logements collectifs, également une diversité de possibilités

et/ ou de structures existe, entre logements autonomes et

établissements d’hébergement. Ils diffèrent, notamment en

fonction des milieux, urbains / ruraux. Cela va des foyers

logement et résidences services à l’habitat intermédiaire ou

alternatif. Une réflexion à l’échelle des bassins de vie est

préconisée.

Le Conseil de développement Estuaire & Sillon, estime

indispensable d’effectuer une réflexion à l’échelle du grand bassin

de vie pour l'hébergement collectif spécialisé, compte tenu

notamment du développement des maladies dégénératives.

Le Conseil de développement de Saint-Nazaire agglomération

présente plusieurs types de logements collectifs, notamment

sociaux, destinés à des personnes âgées plutôt autonomes,

conçus à l’origine comme un logement intermédiaire entre le

domicile et la maison de retraite. Ils ne sont généralement pas

médicalisés :

Les résidences services ou « Domiciles services », petits

appartements individuels, en centre-ville, équipés de services

collectifs : restauration, animation, aide administrative,

Les foyers-logement, petits appartements indépendants, avec

salle à manger collective.

Le Conseil de développement du Pays Gapençais évoque la

mise en place d'hébergements collectifs en centre bourg et de

services associés pour seniors autonomes. L’idée est de favoriser

le maintien en centre bourg, afin de rester dans les communes

rurales où ils ont vécu et d’éviter le placement en maison de

retraite et l'isolement de la population vieillissante.

Plusieurs formes d’habitat partagé, participatif, pouvant être

temporaire, sont proposées à la fois en milieu urbain et rural :

cohabitation / colocation entre seniors, cohabitation

intergénérationnelle, accueil familial. Elles peuvent contribuer

à lutter contre l’isolement, amoindrir les coûts d’hébergement,

favoriser les liens sociaux, échanger les savoirs. Elles

nécessitent des temps d’adaptation, d’expérimentation, la

proximité pouvant être source de tensions, poser des

problèmes de sécurité, nécessiter la confiance,… L’intervention

d‘un intermédiaire peut permettre d’aplanir les difficultés :

2. HABITAT, LOGEMENT, DOMOTIQUE, NUMÉRIQUE

Page 7: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement

DECEMBRE 2018 | COORDINATION NATIONALE DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT Page 5 sur 16

Le Conseil de développement de Saint-Nazaire agglomération

relate plusieurs modalités de partage de logement : colocation /

cohabitation entre seniors avec site d’annonces colocation entre

seniors et étudiants (habitat intergénérationnel avec sollicitation

d’une aide dans la vie quotidienne) ; l’accueil familial des

personnes âgées qui s’inscrit à la croisée de deux courants actuels

: le maintien à domicile et l’orientation vers de petites structures

d’hébergement. L’accueil permet à la personne âgée de retrouver

un nouveau «chez soi», organisé autour d’une vie de famille, avec

un soutien adapté à sa dépendance.

Le Conseil de développement du Pays Gapençais évoque les

services d’associations proposant un partage de domicile en

échange de services ou de locations. Principe : une personne âgée

disposant d'une chambre libre et désireuse d'un peu de

compagnie ou d'un complément de revenus accueille un.e

étudiant.e recherchant un logement à un prix abordable. Il recense

également un centre d'hébergement temporaire l’hiver (zone de

montagne) pour les personnes âgées, afin de répondre à

l'isolement des habitants des hameaux durant la période

hivernale.

Le Conseil de développement de l’agglomération

mulhousienne, préconise la solution de l’habitat participatif,

existant depuis les années 1960, surtout aux Pays-Bas (béguinage)

et dans les pays scandinaves et anglo-saxons. Ce mode de vie,

s’appuyant sur une volonté de vivre ensemble, respecte l’espace

privé de chacun tout en prévoyant, des espaces de vie et des

services en commun, des règles de vie collectives, parfois

concrétisées par une charte. Il permet de réduire la consommation

d’espace et d’énergie. Il peut être ouvert sur le quartier, voire

s’inscrire dans un projet environnemental.

Le Conseil de développement de Vannes note que l’habitat

participatif intergénérationnel permet d’éviter l’isolement, de

stimuler et de solidariser les personnes appartenant au même du

collectif, d’encourager la bienveillance, de partager le savoir.

Ces multiples modalités d’habitat nécessitent en outre : des

structures d’encadrement (instances d’aide adaptée), des

points de vigilance, la sensibilisation des organismes

concernés ainsi que, plus largement, l’intégration de la

question du vieillissement, au sein des documents

d’urbanisme (PLU, Scot) et de planification (PLH), ainsi que les

plans de rénovation thermique et de transition énergétique.

Dans plusieurs travaux des Conseils de développement, il est

souligné que la question du vieillissement amène à repenser

l’ensemble des villes, des bassins de vie, des lieux et des

modes d’habitat et de leurs aménagements, avec un regard

pragmatique et prospectif afin de réaliser les adaptations

nécessaires à l’évolution démographique.

A ces propositions et suggestions concrètes d’hébergement

s’ajoutent des services liés à la domotique1, pour intégrer les

innovations technologiques, apporter davantage de sécurité,

de confort.

1 Apport de solutions techniques pour répondre aux besoins de confort

(gestion d'énergie, optimisation de l'éclairage et du chauffage), de

sécurité (alarme) et de communication. D’après Wikipédia

Le Conseil de développement du Pays Gapençais relève la mise

en place, lors du « plan canicule », d’une surveillance visio-

phonique de personnes âgées ou malades, visant à avoir un suivi

et un contact permanent avec les personnes âgées dépendantes

via un poste de visiophonie (poste de téléphone + une caméra

reliée via l'ADSL). IL permet à la personne âgée de pouvoir

converser avec des permanents du CLIC du territoire.

Le Conseil de développement de Vannes estime que la

domotique peut offrir des services divers pour soulager des

personnes âgées : détecteurs, téléphone à une touche… De même,

les appareils issus des innovations de l’intelligence artificielle,

robots domestiques, pourront aider les personnes dans les tâches

quotidiennes, voire leur tenir compagnie.

Le numérique

Dans la prise en compte du vieillissement, quelques Conseils

de Développement abordent la question du numérique, soit

pour remarquer que celui-ci est susceptible de proposer des

services, soit que les aîné.e.s, comme l’ensemble de la

population vivent dans un monde numérique, auquel un grand

nombre n’est pas encore familiarisé (automatisation,

dématérialisation) et risque d’être marginalisé, voire exclu. Les

propositions portent alors sur l’amélioration des services et la

facilitation de leur accès.

Le Conseil de développement de Saint Brieuc remarque que le

numérique offre de multiples possibilités d’accéder aux services,

sous des formes différentes : télémédecine, achat en ligne,… qui

doivent pouvoir accessibles à toutes et tous.

Le Conseil de développement de Mulhouse demande :

La création d’un guichet unique dans chaque commune pour

accompagner et conseiller les personnes âgées dans leurs

démarches administratives et achats par internet (billet

d’avion/train, banque, impôts, alarmes individuelles…)

Le maintien d’une option papier dans les communes des

documents administratifs et l'ensemble des éléments de

communication qui dépendent d'elles

Une formation à l'informatique pour les personnes âgées qui

le souhaitent, via les associations ou des jeunes en service

civique

Page 8: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement

DECEMBRE 2018 | COORDINATION NATIONALE DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT Page 6 sur 16

Résumé : la baisse de mobilité des personnes âgées signe leur

retrait de la vie sociale. Elle n’est pas inéluctable si

l’environnement s’adapte : transports en commun, circuits

piétons équipés de bancs et toilettes publiques, passages

piétons et accès adaptés aux commerces et services publics

permettent le maintien en ville. Ces équipements sont utiles à

chacune et chacun à un moment de sa vie. L’amélioration des

véhicules individuels, l’autopartage, le covoiturage, les

transports à la demande sont des solutions adaptées pour les

derniers kilomètres en périphérie et pour le milieu rural.

La mobilité est un enjeu majeur de qualité de vie de notre

société. Ainsi, selon une enquête du Laboratoire de la mobilité

inclusive, les Français considèrent que la capacité à se déplacer

facilement conditionne la qualité de vie au quotidien. Celle des

personnes âgées inclut donc l’ensemble des catégories de

populations,

Comme le remarque le Conseil de développement de

l’agglomération mulhousienne : « Une société accessible à tout

pour tous est une société pour tous les âges … »

La mobilité des seniors conditionne leur maintien à domicile,

leur capacité à rester autonome, à entretenir des liens

sociaux… Plusieurs Conseils de Développement constatent que

moins les personnes âgées se déplacent, plus leur état se

dégrade, plus elles vieillissent et plus elles rencontrent de

difficultés à se déplacer (freins physiques, matériels, cognitifs).

Ce qui n’est pas forcément en lien avec l’offre de transports.

Les chiffres clefs de la mobilité, émanant du « Laboratoire de la

mobilité inclusive », ont été repris par le Conseil de

développement de l’agglomération mulhousienne. Le nombre

moyen de déplacements par jour à 55 ans : 4, après 75 ans : moins

de 3. 30 % des plus de 65 ans ne sortent pas un jour donné. 16 %

des 65-74 ans et 44 % des plus de 75 ans déclarent une gêne pour

se déplacer. 8 % des 65-74 ans et 19 % des plus de 75 ans une

gêne pour la conduite.

Les transports utilisés par les plus de 75 ans sont : la voiture (50%),

la marche (39%), les transports publics (5 %), le vélo (2 ,9%).Enfin

25% des + de 75 ans hors périmètre des transports urbains

n’effectuent aucun déplacement de toute la semaine.

Les déplacements des seniors dépendent de plusieurs

facteurs : la diversité et l’accès des offres de transports en

commun, l’éloignement du centre-ville, les zones rurales. Elles

dépendent aussi de leur degré d’autonomie. Les Conseils de

Développement préconisent d’étudier la mobilité des seniors

de façon globale, notamment lors de l’élaboration ou la

révision de schémas de déplacement du territoire, ce en lien

avec l’aménagement / la planification de l’espace et à une

large échelle, par exemple celle des Scot.

Le Conseil de développement du Pays Gapençais estime

nécessaire de réaliser une réflexion des besoins globaux des

personnes âgées (adaptation de l'offre de transport : lieux,

horaires, desserte ; développement d'un accompagnement, ...)

Pour le Conseil de développement du Boulonnais, l’autonomie

des personnes âgées est favorisée si celles-ci disposent d’un

maintien des possibilités de mobilité. Le «rétrécissement de

l’univers» précédant souvent la dépendance, il est nécessaire de

rendre l’environnement plus favorable à la mobilité des personnes

âgée : par exemple en intégrant les contraintes de déplacement

des personnes âgées dans l’aménagement de l’espace urbain et

en rendant le transport en commun plus accessible.

Les Conseils de développement abordent la question de la

mobilité des personnes les plus âgées en même temps que

celle des personnes porteuses de handicaps, d’autant que la

problématique du vieillissement des personnes en situation de

handicap est souvent oubliée.

Le Conseil de développement du Pays d’Ancenis propose que

les questions d’accessibilité (transports, logements, services,

commerces...) soient étudiées en même temps pour les personnes

âgées et celles en situation de handicap.

Plusieurs exemples et/ou préconisations de modalités de

déplacement sont présentés par les Conseils de

Développement, en remarquant, que s’il convient de

« maintenir un esprit de service public », il ne saurait se

substituer aux réseaux familiaux et de voisinage. Il s’agit

notamment de développer des alternatives à la voiture et

d’offrir des possibilités diversifiées de transports en commun

(transports adaptés, solidaires, à la demande,..).

3. VIEILLISSEMENT ET MOBILITE

Page 9: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement

DECEMBRE 2018 | COORDINATION NATIONALE DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT Page 7 sur 16

Diverses modalités de transports adaptés

Le Conseil de développement de l’agglomération

mulhousienne note que les déplacements en transport adapté

sont très fréquentés par les personnes âgées. Il en cite plusieurs

exemples :

DOMIBUS Un service de transport à la demande pour les

personnes à mobilité réduite de l’agglomération

mulhousienne, destiné aux personnes présentant un

handicap ne leur permettant pas d’utiliser le réseau de

transports publics

FILEA, un service de bus à la demande qui fonctionne sur

réservation pendant les heures creuses ouvert à tout le

monde.

En Suède, pour minimiser la distance de marche jusqu’aux arrêts,

éviter la pression et assurer un trajet convivial, un véhicule d’accès

commode est mis à disposition (pas de marches intérieures, sièges

confortables, fourniture de rampes et de poignées, etc.), avec arrêt

à la demande et aide des conducteurs, spécialement formés.

Le Conseil de développement du Pays du Doubs Central

préconise de favoriser et améliorer la mobilité des seniors dans le

milieu rural (transport à la demande TADOU dans le Doubs pour

les personnes les plus isolées). Il suggère également l’ouverture

des transports scolaires aux non scolaires (sous réserve du respect

de certaines règles : titre de transport compatible, places

disponibles, respect du règlement intérieur…).

Le Conseil de développement de Saint Brieuc suggère que la

mobilité et les déplacements du futur soient pensées pour les

personnes âgées : voitures sans chauffeur, covoiturage

intergénérationnel ou encore tricycles en libre-service sont autant

de propositions émises par les jeunes !

Le transport solidaire

Le Conseil de développement d’Angers Loire Métropole cite

des exemples d’initiatives de transports solidaires : déplacements

adaptés aux besoins et aux territoires et basées sur le volontariat,

s’adressant aux personnes âgées mais aussi en situation de

handicap.

La marche

La marche est un mode de déplacement privilégié par les plus

âgés. Selon les chiffres présentés ci-dessus, elle représenterait

40 % des déplacements chez les plus de 75 ans contre 22,3 %

pour l’ensemble de la population. De fait, plusieurs Conseils de

développement préconisent de favoriser ce mode et de

l’inclure systématiquement dans les plans d’aménagement

urbain, ne serait-ce que par des aménagements simples et peu

coûteux : largeur des trottoirs, bateaux, revêtements

antidérapants, allongement du temps de passage aux

passages- piétons avec îlots à mi-parcours, présence de bancs

publics, éclairage public adapté, toilettes publiques.

Domibus, Mulhouse Alsace Agglomération

Tadou, PETR du Dousbs Central

Page 10: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement

DECEMBRE 2018 | COORDINATION NATIONALE DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT Page 8 sur 16

Résumé : le pouvoir d’achat des retraité.e.s peut être un atout

pour l’économie locale. Il profite aux territoires les plus

attractifs, dans un contexte de concurrence mondiale.

Certaines villes s’en emparent et s’équipent en conséquence.

Cependant la Silver économie, dans un contexte libéral,

augmente les inégalités territoriales et la ségrégation sociale.

Les limites de ce modèle économique sont illustrées par

l’envolée des coûts des EHPAD privés, dans un contexte de

disparition du service public. Une autre Silver économie,

sociale et solidaire, existe sur les territoires. Les aidants

familiaux et la garde des enfants représentent des millions

d’heure de travail gratuit, mal évalué et pas ou peu rémunéré.

C’est une économie réelle et équitable qu’il faut davantage

prendre en compte.

L’augmentation de la population âgée peut être une aubaine

pour l’économie locale (Silver économie). Les 15 millions de

plus de 60 ans (1,4 millions de plus de 85 ans) ont des revenus

plus élevés que la moyenne des français et représentent 64 %

des dépenses de santé et 57 % des dépenses de loisirs.

Cependant les différences entre les hauts revenus et les plus

bas sont importants et cette inégalité se retrouve sur les

territoires des Conseils de Développement. Les différences

sont importantes également entre les femmes (plus

nombreuses à vivre seules à partir de 75 ans) et les hommes :

tous régimes confondus les femmes perçoivent une retraite de

42 % inférieure à celle des hommes (Observatoire des

inégalités, 2017).

Pour le segment de population la plus aisée, le lieu de

résidence dépend de l’attractivité du territoire, dans un

contexte de concurrence internationale, quel que soit le

segment d’âge de la clientèle (seniors actifs, seniors fragilisés,

seniors dépendants).

Dans la Communauté d’agglomération de La Rochelle, la part

des retraites dans l’ensemble des revenus est proportionnellement

supérieure à la moyenne du territoire, jusqu’à 49 % au Nord de

l’île de Ré. Les projections de l’INSEE indiquent qu’entre 2000 et

2030 le pourcentage des plus de 60 ans passera de 22,3 à 38 % de

la population.

Une telle augmentation des personnes âgées impose un

aménagement de la ville : espaces publics et transports

adaptés, services à la personne, formation professionnelle.

Cette adaptation au grand âge est le plus souvent utile pour

toutes et tous, notamment pour d’autres catégorie de la

population (personnes handicapées, jeunes enfants etc.), ce

que chacun.e a été ou sera à un moment de sa vie. L’arrivée

des seniors profite dans ce cas à l’ensemble de la population.

Dans d’autres communautés de communes où l’on envisage le

vieillissement de la population comme un « avenir de la cité »

cette répartition n’est pas homogène. Sur les territoires

littoraux les personnes âgées sont plus nombreuses.

Dans le pays de Saint Brieuc, les seniors représentent 39 % de la

population à Saint Brieuc contre 22 % à Lamballe). Le solde

migratoire est faible dans le pays, le vieillissement est avant tout

endogène. Le pays de St Brieuc estime à près de 5000 les

personnes âgées dépendantes, en augmentation de 30 à 40 %

dans les vingt prochaines années selon les statistiques de l’INSEE.

L’envolée des coûts

Partout en France et en particulier dans les grandes

métropoles, les familles subissent un coût de plus en plus

élevé des maisons de retraites et EHPAD dans le secteur privé.

Une étude de la DRESS (2018) indique qu’un tiers des

personnes âgées doit puiser dans son épargne ou vendre une

partie de son patrimoine pour payer son hébergement dans

un établissement spécialisé. 11 % sont aidés par leurs proches.

La privatisation des EHPAD est un réel problème et risque de

provoquer une crise majeure de l’hébergement : il apparaît

donc nécessaire de maintenir un service public d’accueil

(associatif, municipal ou départemental) tout en développant

les ressources de l’économie sociale et solidaire et l’initiative

individuelle.

Le système actuel complexe d’accompagnement à la perte

d’autonomie (APA) est insuffisamment organisé et entraîne

d’importantes différences de traitement selon la situation

géographique des personnes, notamment en zone rurale. Le «

reste à charge » est difficilement supportable pour les

bénéficiaires de retraites modestes voire moyennes, accentué

par l’augmentation du coût des services plus rapide que celle

des avantages vieillesse et la suppression du crédit d’impôt.

Les « déserts médicaux » accentue ces inégalités territoriales.

Dans les Hautes Alpes, le pays Gapençais est attractif pour les

personnes âgées extérieures comme celles qui souhaitent rester

au pays. Assez bien équipé en structures d’accueil, il est

cependant caractéristique de ce qu’on appelle aujourd’hui les

déserts médicaux. Une réorganisation des politiques de santé à

l’échelon du territoire pourrait permettre la création de nombreux

emplois locaux.

Un souhait majoritaire : rester à domicile

Tous les Conseils de développement enregistrent le souhait

majoritaire des personnes âgées de rester à domicile. Parmi les

freins à ce maintien, ils identifient le cloisonnement des

professions, la faible implication des médecins généralistes, la

complexité de l’accès à l’information. Une réglementation

tatillonne empêche parfois le développement des initiatives

individuelles ou associatives. Il faut donc adapter les appels à

projets aux territoires afin de donner plus de souplesse à un

accompagnement personnalisé.

Les métiers liés au grand âge doivent être revalorisés, avec de

meilleures conditions de travail. Ce sont des emplois non

délocalisables, en forte croissance, qui permettent aussi bien la

transition vers des CDI en établissements qu’un travail

relationnel, en autonomie, propice à un épanouissement

personnel.

Sur l’ensemble de la Bretagne, on estime qu’en 2020, 9 000

équivalents temps plein seront consacrés à l’accompagnement

des personnes âgées dépendantes, dont 1/3 serait du personnel

soignant, et 2/3 du personnel d’aide à la vie quotidienne.

4. VIEILLISSEMENT ET ECONOMIE

Page 11: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement

DECEMBRE 2018 | COORDINATION NATIONALE DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT Page 9 sur 16

Mieux rémunérer et former les aidants familiaux

Les Conseils de développement insistent sur le rôle des

aidant.e.s familiaux.ales, près de 4,3 millions en France auprès

de personnes âgées. Ce travail majoritairement bénévole est

insuffisamment reconnu. Il faudrait prendre en compte et

revoir à la hausse leurs rémunérations, exonérations ou

indemnisations, ainsi que leur inscription dans des réseaux,

leur permettant de bénéficier d’un accompagnement et d’une

formation. Cela permettrait de valoriser leur grande utilité

sociale, pour un coût public très faible.

La communauté de communes de Saumur Val de Loire compte

11 000 personnes de plus de 75 ans. La formation et le

développement des aidant.e.s (au côté d’autres initiatives

associatives) n’a pas pour but de remplacer les 28 résidences

EHPAD et 18 résidences autonomie (1728 places) mais d’éviter

qu’elles soient débordées à court terme, tout en laissant le plus

grand choix aux personnes et à leur famille dans leur parcours du

grand âge.

La prise en charge de patients dépendants à domicile, l’intérêt

d’assouplir le cloisonnement entre domicile et institution, la

prégnance de situations de perte d’autonomie et de

dépendance mettent en évidence l’intérêt de structures de

type « halte répit » par exemple pour les patients atteints de

symptômes de type Alzheimer. Il faudrait développer des

structures d’accueil de jour ou temporaires, permettant de

proposer une prise en charge adaptée des patient.e.s pendant

la journée, et de permettre un répit pour les aidant.e.s.

Le Conseil de développement du Boulonnais aborde cette

question des aidant.e.s. Des groupes de paroles ont été mis en

place par la Mutualité Sociale Agricole et la mise en place des

haltes répit est en cours.

Dans le Pays Voironnais, le Conseil de développement préconise

le « baluchonnage » mise à disposition d’une personne qualifiée

pour une période courte à domicile, le temps d’un répit pour la

famille, sans déplacer la personne âgée.

Développer les accueillants familiaux

Les accueillant.e.s familiaux.ales sont des personnes agréées

pour recevoir chez elles des personnes âgées dépendantes

tout en bénéficiant d’un suivi socio-médical assuré par le

département. Le coût de l’accueil est moins élevé qu’en

établissement et procure un revenu à la personne accueillante

qui met à disposition une partie de sa maison. L’association

des accueillants familiaux recrute des personnels remplaçants

pour soulager les familles d’accueil, rémunérés en chèques

emplois services. Les familles d’accueil sont souvent situées en

milieu rural et reçoivent aussi bien des personnes âgées dont

la famille est proche que d’autres habitants en zone urbaines.

En Gironde comme dans beaucoup de départements,

l’hébergement en famille d’accueil, sous contrôle du Département,

offre aux personnes âgées et aux personnes en situation de

handicap, une alternative entre le domicile et l’accueil en

collectivité. Environnement familial préservé, proximité et

autonomie sont autant d’avantages proposés par ce mode

d’hébergement.

La Silver Economie est aussi une économie sociale et solidaire.

Les personnes âgées ne sont pas seulement un marché, du

loisir à la dépendance, elles participent aussi d’une économie

solidaire permettant à travers les aidant.e., les services à la

personne, les familles d’accueil, les associations, les services

départementaux, les établissements publics et privés, une

redistribution équitable des aides publiques au service d’un

emploi local réparti de façon égale sur les territoires.

Page 12: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement

DECEMBRE 2018 | COORDINATION NATIONALE DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT Page 10 sur 16

Résumé : la qualité de vie des personnes âgées est un élément

majeur de leur autonomie et de leur maintien à domicile. La

proximité des familles et des ami.e.s, le sport, la culture les

loisirs, l’engagement associatif sont sources de bien-être et de

bonheur. Le bénévolat des jeunes retraités est un élément

majeur de la vie sociale. L’accompagnement de la fin de vie et

l’aide aux personnes en deuil font partie de cette qualité de vie

qui ne doit pas céder dans les derniers moments.

Les Conseils de développement se sont interrogés sur le sens

que pouvait avoir la qualité de vie pour les personnes âgées et

ce que l’environnement pouvait apporter. Outre la question du

suivi médical et des services aux personnes, apportant un

remède à la souffrance physique et aux difficultés de la vie

quotidienne, la qualité de vie se déploie sur d’autres aspects,

plus psychologiques et relationnels.

Selon les critères proposés par l’Organisation Mondiale de la

Santé, les hommes obtiennent des scores de qualité de vie

supérieurs à ceux des femmes (74,1 sur 100, 68,5 sur 100 pour

les femmes). Les différences les plus marquées se rapportent à

la santé physique et mentale, où les scores moyens des

hommes dépassent de 8 points les femmes. Les femmes

perçoivent leur niveau d’anxiété, de dépression et de douleur

plus négativement que les hommes qui, rappelons-le, meurent

plus jeunes.

Bien être et bonheur

Ainsi le « bien-être émotionnel » qu’on pourrait aussi appeler

le bonheur se mesure-t-il aussi dans la qualité de la relation

avec les proches, la proximité de la famille, des petits enfants,

des ami.e.s., le maintien d’une vie amoureuse et sexuelle.

Le Conseil de développement de Saint-Nazaire agglomération

cite une enquête citée commandée par le Monde, France 2 et

Harmonie Mutuelle en 2013 : 88% des personnes de plus de 70

ans disent « être heureuses », 90 % se disent « bien entourées ».

Le fait de participer à des activités et d’y prendre plaisir, de

partager des moments réguliers de vie sociale avec le monde

environnant (quartier, vie communale, activités

intergénérationnelles, loisirs) semble primordial pour le

maintien des personnes dans une démarche d’autonomie.

Plusieurs Conseils de Développement préconisent l’aide à

l’accès aux nouvelles communications qui permettent un

contact direct et quasi quotidien avec les proches (skype,

facebook, whattsapp). D’autres proposent le rapprochement

de l’offre culturelle par des moyens mobiles.

Le Conseil de développement de La Rochelle préconise une

attention plus grande des équipements culturels publics aux

personnes âgées : utiliser les moyens existants (bibliobus) pour

rapprocher certains services tels que bibliothèque, médiathèque.

Plus généralement les activités de loisirs pourraient tenir

davantage compte des personnes âgées.

La question du corps ne peut pas être traitée simplement du

point de vue d’un traitement médical ou de soins infirmiers. Le

sport (la gym, la marche) suppose un environnement adapté

dont un exemple type pourrait être les bords de mer, équipés

de bancs et de toilettes publiques, permettant des haltes

rapprochées.

Le Conseil de développement de l’agglomération de

Mulhouse a collecté des exemples : la ville d’Eindhoven au Pays-

Bas a créé un parcours-santé ludique adapté aux seniors mettant à

profit son mobilier urbain. De nombreuses villes européennes ont

équipé leurs parcs urbains d’agrès spécifiques aux personnes

âgées permettant à celles-ci d’accomplir des exercices physiques

tout en discutant ou en gardant leurs petits-enfants (ville de

Lyon).

La ville de Nice a aménagé un parcours de marche en milieu

urbain pour encourager les seniors à pratiquer une activité

physique dans un environnement sécurisé et adapté à leurs

capacités.

Faire son marché, la cuisine, aller au cinéma , chanter dans une

chorale, aller à un tournoi de belote, maintenir son image

corporelle par des soins et des attentions (coiffure, vêtements)

sont des éléments concrets du bonheur qui ne sont pas sans

rapport avec l’état de santé et le maintien de l’autonomie.

A Strasbourg Il est proposé des accompagnements collectifs «Les

seniors font leurs courses» sous forme de tournées d’1h30 environ

tous les jours, y compris les dimanches et jours fériés. La

participation du bénéficiaire reste symbolique: 2,50 € par

passager.

Les priorités du Pays d’Ancenis : en 2012, à l’occasion du projet

de territoire réalisé par la Communauté de Communes du Pays

d’Ancenis 3 grandes priorités ressortaient de l’enquête réalisée

auprès des habitants : améliorer l’offre médicale, l’adaptation du

territoire au vieillissement, le développement d’un cinéma.

Utilité sociale, vie associative

La qualité de vie des seniors se mesure aussi dans leur

implication dans la vie sociale, notamment dans les activités

de garde ou d’aidant. Le travail représenté par la garde des

petits enfants est une activité qui peut se chiffrer en milliards

d’euros !

Le Conseil de développement de Saint Brieuc cite une note du

centre d’analyse stratégique : le volume hebdomadaire de la

garde des petits-enfants équivaut à celui des assistantes

maternelles, soit 23 millions d’heures.

La participation à la vie associative est une autre

caractéristique du troisième âge : 38 % des retraité.e.s sont

dans une association (en hausse), 48 % des associations sont

présidées par des retraité.e.s (chiffres CNAV). C’est dire le rôle

social de cette tranche d’âge, particulièrement dans les

associations à caractère humanitaire.

La plupart des Conseils de développement souligne cet

engagement : un « moteur de cohésion sociale » (St Brieuc),

qui « favorise le lien social » (Boulogne).

Dans le grand âge ce sont les associations du 3° âge marquées

par l’entre-soi qui culminent : 18 % des personnes de 80 ans

sont adhérentes à des clubs et associations de ce type.

5. PRÉSERVER UNE BONNE QUALITÉ DE VIE

Page 13: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement

DECEMBRE 2018 | COORDINATION NATIONALE DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT Page 11 sur 16

A noter la persistance de l’engagement dans des associations

et groupes religieux, près d’un tiers des retraité.e.s.

Solidarités, fin de vie

Les personnes âgées ne sont pas toutes insérées dans la vie

associative, et cette participation s’atténue avec le temps. Une

autre vie associative tournée vers les personnes isolées,

animée par des bénévoles, permet de maintenir ces liens et

ces activités avec l’aide des collectivités locales et, parfois, des

partenaires sociaux.

Dans le Limousin « Bavard’âge et Voisineurs » (soutenus par la

Mutualité Sociale Agricole) est un réseau de bénévoles qui

rendent visite à des personnes seules, ou géographiquement

isolées. Les personnes qui le souhaitent peuvent accueillir l'un des

bénévoles pour un moment de conversation, de jeu ou de

promenade à pied.

A Angers, les Ateliers du Bien vieillir proposent aux retraités des

espaces d'échange autour de la santé et du lien social. L’objectif

est de prévenir les risques du vieillissement et contribuer au recul

de la dépendance des retraités investis dans la vie locale

Les Conseils de développement relatent des actions régulières,

souvent municipales, pour maintenir le lien intergénérationnel

(rencontres entre enfants de centres de loisirs et pensionnaires

de maison de retraite ou d’EHPAD).

Les quartiers de Saint-Nazaire sont conçus de telle sorte que

toutes les générations y sont représentées. Chaque quartier

possède une antenne intergénérationnelle, lieu d’accueil des

nouveaux arrivants, d’échanges de savoirs et de savoir-faire,

de rencontres et de prêts de matériel. Un blog facilite

également le troc de services entre les habitant.e.s.

La participation à la vie locale se fait également grâce au

partage d'expériences entre générations, valorisant la

personne plus âgée et son savoir.

En Saumur Val de Loire l’association « l'outil en main », initie des

jeunes de 9 à 14 ans, aux métiers manuels, par des gens de métier,

artisans ou ouvriers qualifiés, bénévoles à la retraite, avec de vrais

outils au sein de vrais atelier (carreleur, charpentier, couvreur,

maçon, métallier, mosaïste, plombier, tailleur de pierre, métiers

d'art, de bouche). L’association «Jardiniers du Présent » anime des

jardins partagés intergénérationnels.

Les Conseils de développement se penchent aussi sur la

qualité de la fin de vie et de l’accompagnement des derniers

mois, des derniers jours.

Le Pays d’Ancenis pose la question de la fin vie. Comment

accompagner les personnes et leurs familles sur ces questions ?

L’association JALMAV (Jusqu’à La Mort Accompagner la Vie)

propose son aide bénévole pour ces moments incontournables.

Sur le territoire Saumurois, l’'association « coordination

autonomie » propose en partenariat avec le Département du

Maine-et-Loire, des cafés deuils tout au long de l'année et en

différents lieux afin d'accompagner les aidé.e.s ou les aidant.e.s,

mais également d'échanger et partager en toute liberté.

Page 14: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement

DECEMBRE 2018 | COORDINATION NATIONALE DES CONSEILS DE DEVELOPPEMENT

La Coordination nationale des Conseils de développement pourra être amenée à reprendre au niveau national

certaines préconisations dans le cadre du débat sur le futur projet de loi.

A. CRISE DES EHPAD

Certains Conseils de développements alertent sur la crise des EHPAD, marquée par la disparition ou le rachat des

anciennes maisons de retraite associatives ou publiques, l’envol des coûts et le risque que le modèle économique se

traduisent à terme par la rationalisation des services, au risque de la maltraitance des pensionnaires.

Ils préconisent :

1. Le maintien des équipements publics et associatifs de proximité, surtout en zone rurale.

2. Le plafonnement et l’encadrement des coûts.

3. L’accueil universel en fonction des revenus mais sans recours au patrimoine qui doit rester un bien

transmissible aux descendant.es.

B. MAINTIEN A DOMICILE

Les Conseils de Développement souhaitent que tout l’effort public soit porté sur le maintien à domicile et les solutions

intermédiaires, alternatives au placement en établissement par :

4. Une prise en compte financière accrue des aidants familiaux.

5. Le développement des familles d’accueil et des microstructures accueillant les personnes âgées à proximité

de leur domicile.

6. La mise en place d’une organisation territoriale au plus près de chaque personne.

7. La formation des médecins généralistes, des professions de la santé et du travail social et des familles aux

enjeux prioritaires du maintien à domicile.

C. AMENAGEMENT, URBANITÉ

Les Conseils de Développement encouragent le maintien des personnes âgées à domicile par un aménagement adapté

à leurs modes de vie, concrétisé par une charte « vieillir près de chez soi », garantie par les pouvoirs locaux.

8. Solutions innovantes d’habitat partagé et solidaire.

9. Domotique, numérique, logements adaptés.

10. Transports adaptés, mobilités douces, mobilier urbain.

11. Véhicules individuels adaptés et transports alternatifs et solidaires en milieu rural et en grande périphérie.

D. QUALITÉ DE VIE

Les conseils de développement demandent que soit reconnu et chiffré l’apport des seniors à l’économie nationale et au

lien social, en particulier celui des femmes.

12. Indemnisation, crédit d’impôts, rémunération des aidants familiaux

13. Maintien de la pension de reversion à taux plein pour les femmes qui ont ou ont eu des fonctions d’aide

familiale auprès de leurs petits-enfants, enfants en situation de handicap, personnes âgées, sur simple justificatif.

14. Création par l’État et les collectivités d’une ligne budgétaire, consacrée par un pourcentage significatif,

dédiée aux loisirs sportifs et culturels des seniors.

15. Mise en place au niveau national d’actions financées pour l’accompagnement de la fin de vie et au deuil.

AXES DE PRÉCONISATION

Page 15: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement

Le vieillissement de la population : avenir de la Cité CD de la Rochelle Octobre 2009

Avis sur la santé dans le cadre du PLUI CD GrandAngoulême Mars 2018

Vieillissement démographique et dynamiques socio-économiques CD de Saint-Nazaire

agglomération 2013

Habiter et vieillir au sein de la Saint-Nazaire agglomération CD de Saint-Nazaire

agglomération

Contribution au projet gérontologique de la COMPA CD du Pays d’Ancenis 2014

Vieillissement de la population : comment mieux prendre soin de

nos aînés CD Saumur Val de Loire 2018

Propositions pour faire du vieillissement une opportunité de

développement économique et de la qualité de vie sur le Pays Loire

Angers

CD de la région d’Angers 2012

Promouvoir la santé dans les territoires ruraux du Pays Loire

Angers CD de la région d’Angers 2013

Note de synthèse des réflexions + diagnostic de santé du PETR +

focus santé (cf. dossier)

CD du PETR du Doubs

Central 2018

Le vieillissement de la population CD du Pays voironnais 2017

Une nouvelle approche de l’habitat à l’échelle métropolitaine CD Estuaire & Sillon 2015

Avis sur l’accès à la santé en Loire & Sillon CD Estuaire & Sillon 2015

Le vieillissement de la population : opportunités et richesses pour

le pays de Saint-Brieuc

CD de l’agglomération

briochine et du pays de St

Brieuc

2015

Capitalisation des études et diagnostics sur le vieillissement CD du Pays Gapençais 2011-2012

Comment anticiper et accompagner le vieillissement de la

population boulonnaise ?

C2D de l’agglomération

boulonnaise 2010

Le vieillissement l’affaire de tous et de chacun CD du Pays de Vannes

Bretagne Sud 2013-2014

Vieillissement de la population : comment faciliter la vie

quotidienne des aînés dans nos communes

CD de l’agglomération

Mulhousienne Mars 2017

LISTE DES TRAVAUX CITÉS

Page 16: RÉSUMÉ · 2019. 3. 6. · couvrir à peu près tout le territoire métropolitain, des territoires ruraux les plus enclavés aux grandes métropoles, et de traiter exhaustivement

Coordination nationale des Conseils de développement

22 rue Joubert – 75 009 Paris

01 40 41 42 13

[email protected]

www.conseils-de-developpement.fr

@CoordnatCD

DECEMBRE 2018

Les Conseils de développement ont décidé de

répondre collectivement à la consultation

nationale Santé et Vieillissement, sur le thème

proposé « comment prendre soin de nos aînés ».

La Coordination Nationale a recueilli

dans un temps court les travaux

réalisés depuis 2010 par 19 Conseils de

Développement représentatifs du

territoire métropolitain et en a fait

une synthèse en quatre parties

(Habitat, domotique, numérique /

Mobilité / Silver économie / Qualité de

vie), illustrées par des exemples

concrets.

Certains Conseils de développement alertent sur la

crise des Ehpad, sur la nécessaire réorganisation

des services autour de projets territoriaux, sur la

précarité des femmes âgées, sur la prise en compte

du souhait de maintien à domicile par le

renforcement des aidants familiaux, des familles

d’accueil et des initiatives associatives locales, sur

le besoin d’un accompagnement adapté de la fin

de vie. Ils recensent pour cela les initiatives et les

bonnes pratiques en matière d’habitat, de mobilité,

d’équipements et de services mis en œuvre par les

collectivités territoriales et leurs partenaires

associatifs ou privés .Ils montrent que prendre en

compte et anticiper le vieillissement de la

population en accompagnant les besoins de vie

quotidienne des aînés, apporte un bien être à

toutes les catégories de population.