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Page 1: RÉSULTATS DU PROGRAMME DE SURVEILLANCE · NEW-BRUNSWICK ELECTRIC POWER COMMISSION Joe McCulley C.P. 2050, Fredericton (Nouveau-Brunswick) E3B 5G4 COG OPERATIONS H.W. Chan 480, University
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RÉSULTATS DU PROGRAMME DE SURVEILLANCE

DE L'ENVIRONNEMENT DU SITE DE GENTILLY: RAPPORT ANNUEL 2008

SOMMAIRE

Les activités d’exploitation de la centrale nucléaire Gentilly-2 font l’objet d’un programme de surveillance de l’environnement couvrant à la fois les effluents radiologiques et physico-chimiques. Ce rapport annuel présente l’ensemble des mesures et constats tirés des données récoltées tout au long de l’année 2008. Les rejets radiologiques gazeux et liquides de la centrale sont demeurés inférieurs à 1% des valeurs associées aux limites opérationnelles dérivées, valeurs qui n’ont fait l’objet d’aucun changement en 2008. En 2008, la dose annuelle de radiations reçue par les membres du groupe critique domiciliés à proximité de la centrale Gentilly-2 a été de 0,64 µSv. Cette dose a été calculée par l’intégration des données provenant des rejets pouvant avoir un impact potentiel sur la fraction de la population la plus exposée. Cette dose représente en fait 0,06 % de la limite maximale de la dose annuelle pouvant être portée à un membre de la population en général, mais également 0,03 % de la dose annuelle délivrée par plusieurs sources d’origine naturelle comme le rayonnement cosmique ou la présence de radon émanant du sol. En août 2008, les représentants du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec (MDDEP) et d’Hydro-Québec s’entendaient sur de nouvelles modalités relatives aux paramètres physico-chimiques du programme de surveillance environnementale du site de Gentilly. Bien que la grande majorité des résultats soient dans l’ordre de la limite de détection, les valeurs décrites dans le présent rapport font état de concentrations qui ne sauraient représenter de risques ou d’impacts sur l’environnement. Comme à chaque année, des observations relatives à la mortalité des populations de poissons se sont déroulées au canal de rejet des effluents liquides, entre autres lors des arrêts du réacteur. En 2008, aucune mortalité significative de poissons n’a été observée au canal de rejet. L’éventail des résultats et des constats figurant au présent rapport montre aussi que les réels impacts de l’exploitation de la centrale nucléaire de Gentilly-2 sur l’environnement et sur la population avoisinante sont négligeables, voire imperceptibles. Pour la majorité des prélèvements effectués au-delà de la zone rapprochée du site de Gentilly, les différents paramètres pouvant être en concentration suffisamment élevée pour être mesurable sont dans un même ordre de grandeur que le bruit de fond naturel ou établi suite à l’exposition à des sources anthropiques complètement dissociées des activités de la centrale. Par ailleurs, selon les critères d'optimisation énoncés par la CCSN dans le document G-129 (CCSN, 2004), il est également possible de conclure que, tout comme par les années antérieures, les impacts de l’exploitation de la centrale nucléaire Gentilly-2 ont été négligeables en 2008.

CENTRALE NUCLÉAIRE GENTILLY-2 : RAPPORT TECHNIQUE G2-RT-2009-00518-001

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LISTE DE DISTRIBUTION HYDRO-QUÉBEC PRODUCTION NUCLÉAIRE : CENTRALE GENTILLY-2

Mario Désilets Directeur Production nucléaire Norman Sawyer Chef de centrale Gentilly-2 Diane Villeneuve Chef Environnement Patrice Desbiens Chef Services Techniques Christian Lemire Chef Gestion Intégrée des Travaux Pierre-Luc Lavoie Chef Services Administratifs André Audet Chef Assurance Qualité Claude Drouin Chef Avant-projet de réfection Bureau des chefs de quart Salle de commande Marcelle Trépanier Conseillère Relations avec le Milieu Archives Gentilly-2 Centre de documentation COMMISSION CANADIENNE DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE

François Rinfret (2) C.P. 1046, Ottawa (Ontario) K1P 5S9 Christopher Taylor C.P. 1046, Ottawa (Ontario) K1P 5S9 Robert Lojk C.P. 1046, Ottawa (Ontario) K1P 5S9 Don Howard C.P. 1046, Ottawa (Ontario) K1P 5S9 Jean-Baptiste Robert C.P. 1046, Ottawa (Ontario) K1P 5S9 CCSN - Gentilly (2) Bureau CCSN G2 4e B/A MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, DE L’ENVIRONNEMENT ET DES PARCS

Louise Trudel 1579, Boul. Louis-Fréchette, Nicolet, J3T 2A5 Renée Loiselle 675, Boul. René-Lévesque Est, Québec, G1R 5V7 MINISTÈRE DES RESSOURCES NATURELLES ET DE LA FAUNE DU QUÉBEC

Yves Mailhot 5575, rue Saint-Joseph, Trois-Rivières, G8Z 4L7 Philippe Brodeur 5575, rue Saint-Joseph, Trois-Rivières, G8Z 4L7 MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DES PÊCHERIES ET DE L'ALIMENTATION DU QUÉBEC

Pierrette Cardinal 2700, Einstein, local C-2-105, Ste-Foy, G1P 3W8 Hélène Jolicoeur 200A, Chemin Ste-Foy, 12e étage, Ste-Foy, G1R 4X6 Guy Auclair 200A, Chemin Ste-Foy, 11e étage, Ste-Foy, G1R 4X6 Guy Caron 5195, boul. des Forges, bureau 55, Trois-Rivières, G8Y 4Z3

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LISTE DE DISTRIBUTION DIRECTION DE LA SANTÉ PUBLIQUE / MAURICIE ET CENTRE-DU-QUÉBEC

Gilles Grenier 550, rue Bonaventure, Trois-Rivières, G9A 2B5 Marco Desjardins 550, rue Bonaventure, Trois-Rivières, G9A 2B5 SANTÉ CANADA

Deborah Moir 775, Chemin Brookfield, AL 6302D1, Ottawa (Ontario) K1A 0K9 Sonia Jonhson 775, Chemin Brookfield, AL 6302D1, Ottawa (Ontario) K1A 0K9 ENVIRONNEMENT CANADA

Élie Fédida 105, McGill, Montréal, H2Y 2E7 VILLE DE TROIS-RIVIÈRES / CONSEIL RÉGIONAL DE L’ENVIRONNEMENT

Roger Nadeau C.P. 368, Trois-Rivières, G9A 5H3 Patrick Simard 395, Rue Barkoff, Trois-Rivières, G8T 2A5 VILLE DE BÉCANCOUR / CONSEIL RÉGIONAL DE L’ENVIRONNEMENT

Maurice Richard, maire 1295, Nicolas Perrot, Bécancour, G0X 1B0 MUNICIPALITÉ DE CHAMPLAIN

Marcel-P. Marchand, maire 819, rue Notre-Dame, Champlain, G0X 1C0 MUNICIPALITÉ DE SAINT-PIERRE LES-BECQUETS

Raymond Dion, maire 110, rue Des loisirs, St-Pierre-Les-Becquets, G0X 2Z0 UNIVERSITÉ LAVAL

Dominic Larivière 1045 av. de la Médecine, bureau 1207, Québec, G1V 0A6 UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES

Lucien Forget C.P. 500, Trois-Rivières, G9A 5H7

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LISTE DE DISTRIBUTION ÉNERGIE ATOMIQUE DU CANADA LIMITÉE

Ricky Khaloo EACL, Mississauga (Ontario) L5K 1B2 Bibliothèque EACL, Main Library Stn13, Chalk River (Ontario) K0J 1J0 BRUCE POWER

Maury Burton C.P. 3000, B06, Tiverton (Ontario) N0G 2T0 K. Allin C.P. 3000, B06, Tiverton (Ontario) N0G 2T0 ONTARIO POWER GENERATION

Pickering Information Center Pickering Generation Station, Pickering (Ontario) L1V 2R5 Darlington Information Center C.P. 4000, Bowmanville (Ontario) L1C 3Z8 NEW-BRUNSWICK ELECTRIC POWER COMMISSION

Joe McCulley C.P. 2050, Fredericton (Nouveau-Brunswick) E3B 5G4 COG OPERATIONS

H.W. Chan 480, University Avenue, Suite 200, Toronto (Ontario) M5G 1V2

CENTRALE NUCLÉAIRE GENTILLY-2 : RAPPORT TECHNIQUE G2-RT-2009-00518-001

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TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE PAGE 1.0 INTRODUCTION .................................................................................................. 1 2.0 EFFLUENTS ......................................................................................................... 3 2.1 EFFLUENTS AÉRIENS ...................................................................................... 3 2.2 EFFLUENTS LIQUIDES ..................................................................................... 6 2.2.1 Conduite d'évacuation de l'eau de circulation (EDC) ........................................ 10 2.2.1.1 Eau brute d'alimentation (EBA) ....................................................................... 15 2.2.1.2 Purge et vidange du système de générateurs de vapeur ............................... 15 2.2.1.3 Fosse de prétraitement et fosse de déminéralisation ..................................... 16 2.2.1.4 Réservoirs de stockage des eaux radioactives ............................................... 16 2.2.2 Conduite d'évacuation de l'eau brute de refroidissement (EBR) ...................... 17 2.2.3 Étangs aérés .................................................................................................... 17 2.2.4 Drainage pluvial ................................................................................................ 18 2.2.5 Séparateur d'huile ............................................................................................. 20 2.2.6 Autres engagements ciblés auprès du programme du MDDEP ....................... 20 3.0 MATIÈRES RÉSIDUELLES .................................................................................. 21 3.1 GESTION DES MATIÈRES DANGEREUSES RÉSIDUELLES .......................... 21 3.2 GESTION DES DÉCHETS BIOMÉDICAUX ....................................................... 22 3.3 DÉVERSEMENTS ACCIDENTELS ..................................................................... 23 3.4 MATIÈRES RECYCLÉS ..................................................................................... 24 4.0 MILIEU ENVIRONNANT ....................................................................................... 25 4.1 SURVEILLANCE ATMOSPHÉRIQUE ................................................................ 25 4.1.1 Ambiance gamma ............................................................................................. 25 4.1.2 Tritium atmosphérique ...................................................................................... 30 4.1.3 Carbone-14 atmosphérique .............................................................................. 32 4.1.4 Aérosols ............................................................................................................ 34 4.2 SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L'EAU .................................................... 35 4.2.1 Précipitations ..................................................................................................... 35 4.2.2 Eau de surface .................................................................................................. 36 4.2.3 Eau d'infiltration ................................................................................................. 39 4.2.4 Eau de la nappe phréatique .............................................................................. 42 4.2.5 Eau potable ....................................................................................................... 44 4.3 SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DES SOLS ET DES SÉDIMENTS ............... 44 4.3.1 Sol arable .......................................................................................................... 44 4.3.2 Sédiments dynamiques .................................................................................... 45 4.4 SURVEILLANCE DE LA FAUNE ET DE LA FLORE .......................................... 46 4.4.1 Plantes fourragères ........................................................................................... 46 4.4.2 Plantes aquatiques ............................................................................................ 46 4.4.3 Poissons et mollusques .................................................................................... 46 4.5 PRODUITS COMESTIBLES ............................................................................... 47 4.6 DONNÉES MÉTÉOROLOGIQUES ..................................................................... 48 5.0 ESTIMATION DE LA DOSE AU GROUPE CRITIQUE .......................................... 51 6.0 PROGRAMME ASSURANCE-QUALITÉ .............................................................. 53 6.1 ASPECT RADIOLOGIQUE .................................................................................. 53 6.2 ASPECT PHYSICO-CHIMIQUE .......................................................................... 53 7.0 CONCLUSION ...................................................................................................... 54 8.0 RÉFÉRENCES ...................................................................................................... 57

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LISTE DES ANNEXES

SOMMAIRE PAGE ANNEXE A : Aspect statistique des résultats ...................................................................... 66 ANNEXE B : Échantillonnage, méthodes d’analyse et limites de détection ........................ 67 ANNEXE C : Programme assurance-qualité ....................................................................... 79

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LISTE DES TABLEAUX

SOMMAIRE PAGE TABLEAU 1: Limites de rejets radiologiques aériens pour Gentilly-2 (LOD) .............................................. 3 TABLEAU 2: Émissions des produits de combustion pour Gentilly-2 en 2008 ........................................... 5 TABLEAU 3: Limites de rejets radiologiques liquides pour Gentilly-2 (LOD) .............................................. 6 TABLEAU 4: Principaux paramètres physico-chimiques mesurés dans les effluents où des spécifications supérieures de rejets sont édictées ................................................................ 8 TABLEAU 5: Synthèse des principaux résultats dans les effluents où des spécifications supérieures de rejets sont édictées ....................................................................................... 9 TABLEAU 6: Mesures de contaminants dans la conduite d’évacuation des eaux de l’EDC ...................... 10 TABLEAU 7: Mesure des effluents des étangs aérés pour 2008 ............................................................. 18 TABLEAU 8: Concentration de différents contaminants chimiques dans les puisards pluviaux de Gentilly-2 pour 2008 .......................................................................................................... 19 TABLEAU 9: Activité de différents contaminants radiologiques dans les puisards pluviaux de Gentilly-2 pour 2008 .......................................................................................................... 19 TABLEAU 10: Épaisseurs d'huile, de dépôts et d'eau mesurées dans le système de récupération des huiles en 2008 ............................................................................................ 20 TABLEAU 11: Consommation des produits chimiques pour Gentilly-2 en 2008 ........................................... 21 TABLEAU 12: Activité de différents radionucléides détectés dans les sédiments dynamiques du fleuve Saint-Laurent dans la région immédiate de Gentilly-2 pour 2008................................ 45 TABLEAU 13: Activité de 137Cs, 40K, 131I, 14C et de 60Co dans les plantes aquatiques du fleuve Saint-Laurent dans la région immédiate de Gentilly-2 pour 2008 .......................................... 46

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LISTE DES FIGURES

SOMMAIRE PAGE FIGURE 1: Production électrique de la centrale nucléaire Gentilly-2 en 2008 ......................................... 2 FIGURE 2: Rejets radiologiques aériens pour 2008 exprimés en % LOD mensuelles ............................ 4 FIGURE 3: Rejets radiologiques aériens annuels pour la période 1982-2008 exprimés en % LOD ....... 4 FIGURE 4: Rejets radiologiques liquides pour 2008 exprimés en % LOD mensuelles ............................ 7 FIGURE 5: Rejets radiologiques liquides annuels pour la période 1982-2008 exprimés en % LOD ....... 7 FIGURE 6: Température des effluents et différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 en 2008 ............................................................................. 11 FIGURE 7: Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors de l'arrêt non planifié de janvier 2008 ............................................................................. 12 FIGURE 8: Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors de l'arrêt non planifié de février 2008 .............................................................................. 12 FIGURE 9: Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors de l'arrêt planifié d'avril 2008 ........................................................................................... 13 FIGURE 10: Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors du premier arrêt non planifié d'août 2008 ....................................................................... 13 FIGURE 11: Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors du second arrêt non planifié d'août 2008 ........................................................................ 14 FIGURE 12:

Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors de l'arrêt non planifié d'octobre 2008 .............................................................................. 14

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LISTE DES FIGURES

SOMMAIRE PAGE FIGURE 13: Moyenne hebdomadaire de la concentration de morpholine dans la purge des générateurs de vapeur de la centrale Gentilly-2 en 2008 ...................................................... 15 FIGURE 14: Quantité de débris flottants, d'algues et de certains poissons captés aux dégrilleurs de la station de pompage de 2004 à 2008 ............................................................................. 22 FIGURE 15: Moyenne trimestrielle d'ambiance gamma aux stations de contrôle SCR-1 à SCR-11 (zone rapprochée) et à la station de référence pour l'année 2008 ............ 25 FIGURE 16: Dose annuelle aux stations de contrôle radiologique SCR-1 à SCR-11 (zone rapprochée) et à la station de référence pour la période 2004-2008 .......................... 26 FIGURE 17: Moyenne trimestrielle d'ambiance gamma à la clôture de l'ASDR pour l'année 2008 .......... 27 FIGURE 18: Dose annuelle à la clôture de l'ASDR pour la période 2004-2008 ......................................... 28 FIGURE 19: Moyenne trimestrielle d'ambiance gamma à la clôture de l'ASSCI pour l'année 2008 .......... 29 FIGURE 20: Dose annuelle à la clôture de l'ASSCI pour la période 2004-2008 ........................................ 29 FIGURE 21: Activité mensuelle en tritium atmosphérique mesurée aux postes 1 et 2 (toit) et aux SCR-6 à SCR-11 (zone rapprochée) pour l'année 2008 ....................................................... 30 FIGURE 22: Activité mensuelle en tritium atmosphérique aux points Nord-1, Sud-1, Est-1 à 3, Ouest-1 et 2 et à la station de référence pour l'année 2008 .................................................. 31 FIGURE 23: Moyenne annuelle en tritium atmosphérique aux points Nord-1, Sud-1, Est-1 à 3, Ouest-1 et 2 et à la station de référence pour la période 2004-2008 ..................................... 31 FIGURE 24: Activité mensuelle en carbone-14 atmosphérique aux points SCR-1, SCR-3, SCR-5, SCR-7, SCR-8, SCR-9, ASDR-1, ASDR-4 (zone rapprochée) et à la station de référence pour l'année 2008 .................................................................................................. 32

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LISTE DES FIGURES

SOMMAIRE PAGE FIGURE 25: Moyenne annuelle en carbone-14 atmosphérique aux points SCR-1, SCR-3, SCR-5, SCR-7, SCR-8, SCR-9, ASDR-1, ASDR-4 (zone rapprochée) et à la station de référence pour la période 2004-2008 ..................................................................................... 33 FIGURE 26: Moyenne trimestrielle de l'activité bêta-total dans les aérosols prélevés aux points Nord-1, Sud-1, Est-1 à 3, Ouest-1 et 2 et à la station de référence pour l'année 2008 ......... 34 FIGURE 27: Moyenne trimestrielle de l’activité en tritium dans les précipitations aux points SCR-1 à SCR-5 et à la station de référence pour l'année 2008 ............................................ 35 FIGURE 28: Moyenne trimestrielle de l’activité bêta-total dans les précipitations aux points SCR-1 à SCR-5 et à la station de référence pour l'année 2008 ............................................ 36 FIGURE 29: Moyenne mensuelle de l’activité en tritium dans l'eau de surface autour de l'ASDR et l'ASSCI pour l'année 2008 .................................................................................... 37 FIGURE 30: Moyenne annuelle de l’activité en tritium dans l'eau de surface autour de l'ASDR et l'ASSCI pour la période 2004-2008 ....................................................................... 37 FIGURE 31 : Moyenne mensuelle de l'activité bêta-total dans les échantillons composites d'eau de surface, d'infiltration et de la nappe phréatique de l'ASDR pour l'année 2008 ................. 38 FIGURE 32 : Moyenne mensuelle de l'activité bêta-total dans les échantillons composites d'eau de surface, d'infiltration et de la nappe phréatique de l'ASSCI pour l'année 2008 ................ 38 FIGURE 33: Moyenne mensuelle de l'activité en tritium dans l'eau d'infiltration autour de l'ASDR pour l'année 2008 .................................................................................................................. 39 FIGURE 34: Moyenne annuelle de l’activité en tritium dans l’eau d’infiltration autour de l’ASDR pour la période 2004-2008 ..................................................................................................... 40 FIGURE 35: Moyenne mensuelle de l'activité en tritium dans l'eau d'infiltration autour de l'ASSCI pour l’année 2008 .................................................................................................................. 41

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LISTE DES FIGURES

SOMMAIRE PAGE FIGURE 36: Moyenne annuelle de l'activité en tritium dans l'eau d'infiltration autour de l'ASSCI pour la période 2004-2008 ..................................................................................................... 41 FIGURE 37: Moyenne mensuelle de l'activité en tritium dans l'eau de la nappe phréatique de la zone rapprochée aux points A-1, D-1, D'-1, E-5, A'-5 et EP-2 pour l'année 2008 ................. 42 FIGURE 38: Moyenne mensuelle de l'activité en tritium dans l'eau de la nappe phréatique de l'ASSCI pour l'année 2008 ................................................................................................ 43 FIGURE 39: Rose de l'origine des vents au site de Gentilly pour 2008 ..................................................... 48 FIGURE 40: Rose de l'origine des vents au site de Gentilly pour la période 2004-2008 ........................... 49 FIGURE 41: Facteurs moyens de dispersion du tritium atmosphérique des relâches de Gentilly-2 pour la période 2004-2008 ..................................................................................................... 50 FIGURE 42: Dose annuelle estimée pour les membres du groupe critique pour la période 1999-2008 Méthode prospective 1999-2008 Méthode rétrospective 2003-2008 ......................................................................................... 52

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LISTE DES CARTES

SOMMAIRE PAGE CARTE 1 : Localisation des fermes et des tamis ..................................................................................... 59 CARTE 2 : Zone proche : localisation des points d’échantillonnage, rayon de 4 km .............................. 60 CARTE 3 : Zone proche : localisation des points d’échantillonnage, rayon de 1km ............................... 61 CARTE 4 : Zone proche : contrôle aquatique .......................................................................................... 62 CARTE 5 : ASDR : localisation des points de mesure ............................................................................ 63 CARTE 6 : ASSCI : localisation des points d’échantillonnage ................................................................. 64 CARTE 7 : Schéma du drainage pluvial et de surface du site de Gentilly ............................................... 65

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LISTE DES ABRÉVIATIONS

ACNOR Association Canadienne de NORmalisation AIEA Agence Internationale d’Énergie Atomique (International Atomic Energy Agency) ALARA As Low As Reasonably Achievable (principe d’optimisation en radioprotection) ASDR Aire de Stockage des Déchets Radioactifs ASSCI Aire de Stockage à Sec du Combustible Irradié CANDU CANada Deuterium Uranium CANSTOR CANdu STORage, module de stockage à sec du combustible irradié CCEA Commission de Contrôle de l’Énergie Atomique (maintenant CCSN) CCSN Commission Canadienne de Sûreté Nucléaire COGIS Candu Owner’s Group Interlaboratory Study CSA Canadian Standards Association DBO5 Demande Biochimique en Oxygène pour 5 jours DTL Dosimètre ThermoLuminescent EBA Eau Brute d'Alimentation EBR Eau Brute de Refroidissement EDC Eau De Circulation ERA Environmental Resource Associates HCFC HydroChloroFluoroCarbures IGDRS Installation de Gestion des Déchets Radioactifs Solides Ld Limite de Détection LOD Limite Opérationnelle Dérivée MDDEP Ministère du Développement Durable, de l'Environnement et des Parcs du Québec MES Matières En Suspension NCRP National Council on Radiation Protection and Measurements PACO Potentiel d’Appauvrissement de la Couche d’Ozone RCA Rapport Correctif et d’Amélioration SACO Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone SCR Station de Contrôle Radiologique

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1.0 INTRODUCTION

Le présent document regroupe les résultats des mesures radiologiques et physico-chimiques des activités de surveillance environnementale du site de Gentilly pour l'année 2008. Pour son volet radiologique, la surveillance de l’environnement relève du laboratoire de Radioprotection et de radioécologie alors que la surveillance liée à l’analyse des paramètres physico-chimique de l'environnement est assumée par le laboratoire Chimie de Gentilly-2 et un laboratoire externe accrédité par le MDDEP. L’unité Environnement de la centrale Gentilly-2 assure quant à elle l’ensemble de la gestion environnementale du site. Le document d'encadrement intitulé Programme de surveillance radiologique de l'environnement du site de Gentilly (Hydro-Québec, 1999) définit le programme, dont les principaux objectifs sont: • d'effectuer le contrôle radiologique du milieu; • de permettre une évaluation de la dose à la population due à l'exploitation de la centrale

nucléaire de Gentilly-2; • de maintenir les techniques analytiques et l’expertise afin de réagir adéquatement en situation

d’accident nucléaire; • et de démontrer aux organismes réglementaires que les impacts environnementaux sont

connus, mesurés et demeurent en deçà des normes. Pour la première portion de l’année 2008, les modalités de surveillance physico-chimique de l’environnement étaient stipulées dans le document interne intitulé Surveiller et gérer les effluents (Hydro-Québec, 2007a). Cependant, depuis août 2008, les nouvelles exigences convenues avec le MDDEP figurent au Programme de surveillance environnementale (Hydro-Québec, 2008). Les principaux objectifs visés par le nouveau programme de surveillance physico-chimique sont : • d'effectuer le contrôle de la qualité physico-chimique des effluents liquides de la centrale de

Gentilly-2; • de s’assurer de la qualité physico-chimique des eaux de ruissellement, de surface, d’infiltration

et souterraines du site de Gentilly; • et de démontrer aux organismes réglementaires que les impacts environnementaux des rejets

de contaminants physico-chimiques sont connus, mesurés et demeurent en deçà des critères. Pour la suite, les effluents aériens et liquides de la centrale sont abordés au chapitre 2. Le chapitre 3 traite des matières résiduelles, tandis que le chapitre 4 présente les résultats des analyses effectuées sur les échantillons provenant du milieu environnant. La dose au groupe critique est discutée au chapitre 5. Finalement, on retrouve la description des différents éléments du programme d’assurance-qualité des laboratoires au chapitre 6.

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En 2008, la centrale nucléaire Gentilly-2 a atteint un coefficient de production brute de 65,8 %. La figure 1 présente la production électrique de toute l'année 2008.

Figure 1 : Production électrique de la centrale nucléaire Gentilly-2 en 2008

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3

2.0 EFFLUENTS

2.1 EFFLUENTS AÉRIENS À partir de la limite de dose et d'un modèle de transfert environnemental, il est possible de calculer les limites de rejets radiologiques qui, s’ils étaient maintenus constants toute l'année, donneraient à l'individu typique du groupe le plus exposé la dose limite prescrite pour le public, telle que définie par la Commission Canadienne de Sûreté Nucléaire (CCSN). Ce sont les limites opérationnelles dérivées (LOD). Les hypothèses de travail et les méthodes de calcul ayant servi à la détermination des limites dérivées de rejets liquides et aériens spécifiques à l’exploitation de la centrale nucléaire de Gentilly-2 sont décrites dans un rapport technique de l’entreprise (Hydro-Québec, 1990). Lors de l'exploitation d’un réacteur CANDU en conditions normales, les radionucléides qui sont susceptibles d'être rencontrés dans les émissions à la cheminée sont classifiés et présentés au tableau 1. On peut également retrouver dans ce tableau les LOD aériennes pour Gentilly-2.

TABLEAU 1: LIMITES DE REJETS RADIOLOGIQUES AÉRIENS POUR GENTILLY-2 (LOD)

CLASSIFICATION LIMITES DE REJETS AÉRIENS (par 7 jours)

Gaz rares 3,2 x 1015 γBq.MeV Aérosols 3,7 x 1010 Bq 131I 2,5 x 1010 Bq 3H 8,5 x 1015 Bq 14C 1,7 x 1013 Bq

La figure 2 présente les rejets aériens pour 2008 exprimés en pourcentage des limites mensuelles de rejets radiologiques aériens (LOD). Comme en témoigne cette figure, les rejets radiologiques aériens ont tous été inférieurs à l’objectif d’exploitation de la centrale Gentilly-2, objectif qui se chiffrait à 1 % des LOD spécifiques. Qui plus est, chacune des 12 valeurs mensuelles de chacun des radionucléides a même été en deçà d’un seuil fixé à 0,1 % de ces mêmes LOD. La figure 3 montre également que les valeurs associées à l’année 2008 sont toutes dans un même ordre de grandeur que celles prévalant aux quelques années précédentes. Les rejets d’aérosols font l’objet de la seule hausse notable pour l’année 2008. Les valeurs sont tout de même similaires à celles rencontrées avant l’année 2007. Au cours des quelques mois durant lesquels des rejets d’aérosols ont été mesurés à la cheminée, aucun événement d’exploitation particulier pouvant être lié aux rejets de la centrale n’a été recensé. Rappelons qu’en 2007, Hydro-Québec a procédé à la mise en service d’un nouvel instrument de mesure des aérosols offrant une sensibilité accrue, notamment en ce qui concerne la mesure du bruit de fond.

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Figure 2: Rejets aériens pour 2008 exprimés en % LOD mensuelles

0,0001

0,0010

0,0100

0,1000

1,0000

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Mois

% L

OD

/moi

s

Tritium Gaz rares I-131 Aérosols C-14

0,0001

0,0010

0,0100

0,1000

1,0000

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Année

% L

OD

Tritium Gaz rares I-131 Aérosols C-14

Figure 3: Rejets aériens annuels pour la période 1982-2008 exprimés en % LOD

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Plusieurs équipements de climatisation et de réfrigération utilisés à la centrale Gentilly-2 contiennent des substances appauvrissant la couche d'ozone (SACO). La comptabilisation des émissions de SACO se fait de façon indirecte en prenant en considération les quantités ajoutées et récupérées des gaz réfrigérants dans ces équipements de climatisation et de réfrigération. L’inventaire et les appoints de toutes substances SACO, dans les différents systèmes du site Gentilly, sont comptabilisés et colligés dans un registre détaillé. En 2008, des recharges totalisant 229 kg d’hydrochlorofluorocarbure (HCFC) ont été faites à la centrale Gentilly-2. Sur ce, 45% (104 kg) ont été des recharges de gaz R-22, une substance dont le potentiel d’appauvrissement de la couche d’ozone (PACO) est de 0,055 tandis que 55% (129 kg) des recharges impliquaient le gaz R-123 dont le potentiel est de 0,02. Les émissions de gaz à effet de serre ont quant à elles pu être estimées par la consommation de carburants fossiles. Ces carburants sont utilisés par les véhicules d’Hydro-Québec de même que par les moteurs diesel des nombreuses génératrices d'urgence en présence. En 2008, tous les véhicules composant la flotte ont utilisé un total de 79 729 litres d’essence sans plomb ainsi que 11 871 litres de carburant diésel destiné aux véhicules routiers. Les autres équipements motorisés, principalement les génératrices d’urgence, utilisés sur le site de Gentilly, ont consommé un total 311 719 litres supplémentaires de carburant diésel coloré. Finalement, 2 280 kg de gaz propane ont été comburés sous différentes utilisations en 2008. Les émissions des produits de combustion ont en partie été estimées à l’aide du Guide de l'utilisateur du calculateur d'émissions liées au transport urbain (Transports Canada, 2008) et sont détaillées au tableau 2 :

TABLEAU 2: ÉMISSIONS DES PRODUITS DE COMBUSTION POUR GENTILLY-2 EN 2008

ÉMISSIONS ANNUELLES (kg) CONTAMINANTS

ESSENCE DIÉSEL CLAIR DIÉSEL COLORÉ

NOx 599 628 16 492 CO 11 874 167 4 381 SOx 3 0 8

Particules totales 13 20 515 CO2 187 098 32 385 850 390 COV 712 18 464

Bien que l’estimation des émissions des produits de combustion soit présentée dans le rapport annuel des résultats du programme de surveillance de l’environnement du site de Gentilly pour la première fois, l’analyse des données des années antérieures montre tout de même une consommation de carburants fossiles légèrement en hausse. Comparativement à l’année 2007, cette hausse se chiffre à près de 11 tonnes de carburants fossiles consommés.

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2.2 EFFLUENTS LIQUIDES Les radionucléides qui sont susceptibles d'être relâchés dans les effluents liquides, lors de l'exploitation en conditions normales de la centrale Gentilly-2, sont présentés au tableau 3 avec les LOD liquides qui leur sont associées. Elles sont calculées de façon similaire aux LOD aériennes.

TABLEAU 3: LIMITES DE REJETS RADIOLOGIQUES LIQUIDES POUR GENTILLY-2 (LOD)

CLASSIFICATION LIMITES DE REJETS LIQUIDES (Bq.mois-1) β-total (90Sr) 7,2 x 1012

3H 1,0 x 1017

14C 8,6 x 1012 59Fe 7,0 x 1013 60Co 2,1 x 1012 65Zn 5,5 x 1012 95Zr 3,5 x 1013 95Nb 8,6 x 1013 124Sb 7,7 x 1013 131I 1,5 x 1013 134Cs 4,4 x 1011 137Cs 6,2 x 1011

La figure 4 présente les valeurs associées aux principaux radionucléides présents dans les rejets radiologiques liquides de la centrale Gentilly-2 pour 2008, exprimés en pourcentage des LOD mensuelles. À l’instar des rejets aériens, les rejets liquides sont tous demeurés, et ce tout au long de l’année, en deçà d’une valeur correspondant à 0,1 % des LOD, respectant du coup l’objectif d’exploitation de la centrale qui lui est de 1 % des LOD mensuelles. Il est à noter que le mois d’août 2008 présentait initialement une valeur de carbone-14 qui semblait incongrue puisqu’anormalement faible. Une nouvelle analyse a été réalisée à posteriori et la figure 4 implique cette nouvelle valeur. La figure 5 présente les rejets radiologiques liquides ramenés sur une base annuelle et démontre que depuis près de 15 ans maintenant, les rejets liquides de la centrale Gentilly-2 ont été inférieurs à une valeur de 0,1 % des LOD, niveau rencontrant aussi l’objectif d’exploitation de la centrale.

Les principaux effluents liquides du site de Gentilly sont rejetés par différents systèmes d'évacuation. Ces systèmes sont la conduite d'évacuation de l'eau de circulation (EDC), la conduite d'évacuation de l'eau brute de refroidissement (EBR), les étangs aérés et le drainage pluvial. À ces effluents s'ajoute celui du séparateur d'huile, effluent étant lui-même conduit au drainage extérieur de la zone sud-ouest canalisant l’eau vers le drainage pluvial du MCH-01. Les principaux paramètres physico-chimiques mesurés aux effluents liquides et comparés aux normes et cibles en vigueur sont présentés au tableau 4. Y figurent également toutes les spécifications supérieures des rejets. Le tableau 5 présente quant à lui la synthèse des principaux résultats dans les effluents où des spécifications de rejets sont édictées.

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Figure 4: Rejets liquides pour 2008 exprimés en % LOD mensuelles

0,0001

0,0010

0,0100

0,1000

1,0000

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Mois

% L

OD

/moi

s

Tritium Bêta-total C-14

0,0001

0,0010

0,0100

0,1000

1,0000

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Année

% L

OD

Tritium Bêta-total C-14

Figure 5: Rejets liquides pour la période 1982-2008 exprimés en % LOD annuelles

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TABLEAU 4: PRINCIPAUX PARAMÈTRES PHYSICO-CHIMIQUES MESURÉS DANS LES EFFLUENTS OÙ DES SPÉCIFICATIONS SUPÉRIEURES DE REJETS SONT ÉDICTÉES (Hydro-Québec, 2008)

ORIGINE DE L'EFFLUENT PARAMÈTRES NORMES valeurs maximales

CIBLES valeurs maximales

EFFLUENT FINAL

• Conduites d'évacuation des eaux de circulation (EDC)

• Eau brute de refroidissement (EBR)

EFFLUENT DE PROCÉDÉ

• Purge des générateurs de vapeur

• Réservoirs de récupération des eaux radioactives

• Fosses de déminéralisation et de prétraitement

• Trop-plein du décanteur

Chlore résiduel total pH

Toxicité aigüe / chronique T°C

Chlore résiduel total pH

Toxicité aigüe / chronique T°C

Hydrazine Morpholine

HP C10C50 Morpholine Hydrazine

pH

Aluminium extractible pH

Matières en suspension (MES)

0,035 mg.L-1

5,5 à 9,5 < 1 UTa & < 2,3 UTc

----

0,035 mg.L-1

5,5 à 9,5 < 1 UTa & < 2,3 UTc

----

0,04 mg.L-1

48 mg.L-1

5 mg.L-1

48 mg.L-1

0,04 mg.L-1

5,5 à 9,5

---- 5,5 à 9,5

30 mg.L-1

---- ---- ----

14,1°C en exploitation

---- ---- ----

8,0°C en exploitation

---- ----

---- ---- ---- ----

3,8 mg.L-1

----

----

EFFLUENT FINAL EAUX SANITAIRES

• Eaux domestiques

DBO5 Coliformes fécaux

Oxygène dissous (O2)

30 mg.L-1

< 20 000 c.f./100 mL ----

---- ----

2 mg.L-1

EFFLUENT FINAL DRAINAGE PLUVIAL

• Eaux de drainage MCH1 – MCH2 – MCH3

HP C10C50

2 mg.L-1

----

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TABLEAU 5: SYNTHÈSE DES PRINCIPAUX RÉSULTATS DANS LES EFFLUENTS OÙ DES SPÉCIFICATIONS SUPÉRIEURES DE REJETS SONT ÉDICTÉES (Hydro-Québec, 2008)

ORIGINE DE L'EFFLUENT PARAMÈTRES Valeurs moyennes

Valeurs maximales

Valeurs minimales

EFFLUENT FINAL • Conduites d'évacuation des

eaux de circulation (EDC)

• Eau brute de refroidissement (EBR)

EFFLUENT DE PROCÉDÉ • Purge des générateurs de

vapeur

• Réservoirs de récupération des eaux radioactives

• Fosses de déminéralisation et de prétraitement

• Trop-plein du décanteur

Chlore résiduel total pH

Toxicité aigüe / chronique T°C

Chlore résiduel total pH

Toxicité aigüe / chronique T°C

Hydrazine Morpholine

HP C10C50 Morpholine Hydrazine

pH

Aluminium extractible pH

Matières en suspension (MES)

-----

7,79 < 1 UTa & < 2,3 UTc

13,1 °C

-----

7,61 < 1 UTa & < 2,3 UTc

7,1 °C

0,0115 mg.L-1

20,23 mg.L-1

0,19 mg.L-1

-----

0,0024 mg.L-1

7,76

7,49 mg.L-1 7,60

2,72 mg.L-1

< 0,01 mg.L-1

8,17 < 1 UTa & < 2,3 UTc

20,0 °C

< 0,01 mg.L-1

8,04 < 1 UTa & < 2,3 UTc

8,2 °C

0,026 mg.L-1

29,9 mg.L-1

0,5 mg.L-1

< 20 mg.L-1

0,023 mg.L-1

8,88

22,0 mg.L-1

9,00

4,0

< 0,01 mg.L-1

7,46 < 1 UTa & < 2,3 UTc

-----

< 0,01 mg.L-1

7,06 < 1 UTa & < 2,3 UTc

-----

0,0006 mg.L-1

3,5 mg.L-1

< 0,1 mg.L-1

< 0,05 mg.L-1

0 mg.L-1

6,90

0,07 mg.L-1

5,73

< 2,0

EFFLUENT FINAL EAUX SANITAIRES • Eaux domestiques

DBO5 Coliformes fécaux

Oxygène dissous (O2)

7,05 mg.L-1

4 652 c.f./100 mL 8,0 mg.L-1

12,0 mg.L-1 13 000 c.f./100 mL

13,4 mg.L-1

1,8 mg.L-1 210 c.f./100 mL

2,0 mg.L-1

EFFLUENT FINAL DRAINAGE PLUVIAL • Eaux de drainage MCH1 MCH2 MCH3

HP C10C50

HP C10C50

HP C10C50

0,6 mg.L-1

0,1 mg.L-1

0,13 mg.L-1

1,2 mg.L-1

0,1 mg.L-1

0,2 mg.L-1

<0,1 mg.L-1

<0,1 mg.L-1

<0,1 mg.L-1

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2.2.1 Conduite d'évacuation de l'eau de circulation (EDC) L'eau de circulation constitue le principal volume d'eau rejeté au canal de rejet. Elle a un débit d'environ 2 125 000 m3.jour-1 et sert à refroidir les condenseurs de la turbine de la centrale. Plusieurs systèmes se déversent dans la conduite d'évacuation de l'EDC avant l'arrivée de celle-ci dans le canal de rejet. Les principaux sont l'eau brute d'alimentation (EBA), la purge des générateurs de vapeur, le rejet de la fosse de déminéralisation et de la fosse de prétraitement, le retour des condensats des tours de reconcentration d'eau lourde et le rejet des réservoirs de stockage des eaux radioactives. Ces eaux sont toutes soumises à des vérifications de leur qualité chimique et radiologique. L’eau du système EDC est chlorée de façon à avoir une concentration de chlore résiduel total de 0,1 mg.L-1 à la sortie des boîtes d’eau du condenseur à raison de 3 périodes de 20 minutes par jour dans chacune des 4 boîtes d’eau. La chloration est effectuée uniquement lorsque la température de l'eau du fleuve est supérieure à 10 °C. Cette période correspond approximativement à la plage couverte par les mois d’avril à octobre. Les principaux paramètres mesurés dans l'eau de la conduite d'évacuation de l’EDC sont la température de l'eau, la concentration de chlore résiduel total, le pH et les concentrations d'hydrazine et de morpholine. Un analyseur en ligne mesure à la fois le pH et la température en continu. Le tableau 6 en présente les principaux résultats.

TABLEAU 6: MESURES DE CONTAMINANTS DANS LA CONDUITE D’ÉVACUATION DE L’EDC

PARAMÈTRES NOMBRE DE MESURES

VALEUR MINIMALE

VALEUR MAXIMALE

VALEUR MOYENNE

Température continu - 0,8 °C 34,5 °C 18,3 °C Chlore résiduel total 1 6 < 0,01 mg.L-1 < 0,01 mg.L-1 ----- pH 2 10 7,46 8,17 7,79 Hydrazine 3 10 < 0,0005 mg.L-1 0,0018 mg.L-1 0,0012 mg.L-1

Morpholine 4 9 < 0,05 mg.L-1 < 20 mg.L-1 -----

1 LD : 0,01 mg.L-1. 2 Un appareil en ligne est aussi en fonction à la sortie de la conduite d’évacuation. 3 LD : 0, 0005 mg.L-1 de la méthode d’analyse la moins sensible. 4 LD : 0,05 mg.L-1 de la méthode d’analyse la moins sensible.

En 2008, les teneurs en chlore résiduel total dans la conduite d'évacuation de l'EDC n’ont pas été supérieures à la limite de détection pour les quelques analyses qui ont été réalisées. À ce sujet, Hydro-Québec s’était engagée, à l’été 2008, à prélever manuellement, à une fréquence de 3 fois par semaine, un échantillon d’eau de la conduite d’évacuation pour analyse de chlore résiduel total en période de chloration. Or, pour différentes raisons techniques, l’entreprise n’a pas été en mesure de respecter cet engagement. Parallèlement à cela, un bris de système de chloration pendant une période prolongée a aussi fait en sorte que la chloration a été inopérante alors qu’elle aurait été nécessaire. Des pourparlers avec les représentants du MDDEP sont en cours au sujet des ajustements requis. Mais actuellement, tout porte à croire que les modalités d’échantillonnage entendues relativement à ce paramètre seront respectées en 2009. Par ailleurs, les nombreux problèmes récurrents rencontrés par l’analyseur de chlore en ligne sur la conduite d'évacuation de l'EDC dans le but de suivre les concentrations de chlore résiduel total en continu ont amené Hydro-Québec à démanteler définitivement ce système.

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Tous les résultats de concentration d'hydrazine sont demeurés, en 2008, sous la norme convenue de 0,04 mg.L-1, tandis que les mesures de morpholine se situent quant à elles toutes sous le seuil de détection. Les mesures de pH donnent des résultats variant entre 7,46 et 8,17, ce qui respecte la plage imposée qui varie de 5,5 à 9,5. Originalement à la demande de la CCSN, mais aussi suivie d’une demande identique du MDDEP, Hydro-Québec observe également les variations de température à la conduite de décharge lors des arrêts du réacteur. La température de l’eau du canal d’amenée (affluent) est mesurée de façon continue à l'entrée du pulsateur tandis que celles de l'EDC et de l’EBR sont mesurées dans les conduites d'évacuation qui se jettent dans le canal de rejet. De plus, la direction Hydro-Québec Production s’était engagée à réaliser des inspections du canal de rejet lors de chacun des arrêts du réacteur, inspections qui ont été faites en 2008. L’année 2008 a été marquée par 6 arrêts ou baisses de puissance momentanées du réacteur. Sur ce nombre, un seul événement était prévu au calendrier d’exploitation de la centrale. La figure 6 montre l’ensemble des différences de température entre l’affluent et l’eau de la conduite d'évacuation de l'EDC pour toute l’année 2008 tandis que les figures 7, 8, 9, 10, 11 et 12 présentent ces mêmes caractéristiques mais à l’échelle de chacun des arrêts ou baisses de puissance du réacteur. Certaines données incongrues sont identifiées sur les figures et sont expliquées par la fermeture temporaire de vannes d’admission d’eau à l’analyseur pour entretien tandis que d’autres courtes séries de données sont parfois manquantes.

Figure 6 : Température des effluents et différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 en 2008

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Figure 7 : Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 en 2008 lors de l'arrêt non planifié de janvier 2008

Figure 8 : Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors de l'arrêt non planifié de février 2008

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Figure 9 : Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors de l'arrêt planifié d'avril 2008

Figure 10: Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors du premier arrêt non planifié d'août 2008

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Figure 11 : Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors du second arrêt non planifié d'août 2008

Figure 12 : Différences de température entre les effluents et l'affluent de la centrale Gentilly-2 lors de l'arrêt non planifié d'octobre 2008

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Les prochaines sous-sections 2.2.1.1 à 2.2.1.4 décrivent les principaux tributaires de l'EDC (Hydro-Québec, 2007b).

2.2.1.1 Eau brute d'alimentation (EBA)

La plus grande partie du débit fourni par ce système retourne directement au fleuve par le système de contrôle de pression, sous forme d'eau de lavage des filtres et tamis de la station de pompage. Le reste, soit environ 17 000 m3.jour-1, sert d'eau de refroidissement pour différents échangeurs de chaleur en centrale avant de rejoindre la conduite d'évacuation de l'EDC. Cette dernière portion de l'EBA est chlorée de façon à avoir une concentration de chlore résiduel total de 0,1 mg.L-1. La chloration est effectuée uniquement lorsque la température de l'eau du fleuve est supérieure à 10 °C, période de l’année correspondant approximativement aux mois d’avril à octobre inclusivement.

2.2.1.2 Purge et vidange du système de générateurs de vapeur

La purge commune des quatre générateurs de vapeur s'effectue en continu à un débit total de 475 m3.jour-1 dans le but d'éliminer les impuretés et de protéger l'intégrité du système. La figure 13 présente la concentration de morpholine dans la purge des générateurs de vapeur pendant l’année 2008. Les résultats d’analyse indiquent que la concentration moyenne de morpholine dans la purge des générateurs de vapeur, calculée sur la base des 124 analyses, a été de 20,8 mg.L-1 en 2008, respectant ainsi la norme de rejet imposée (48 mg.L-1). En fait, les concentrations maximales mesurées de façon unitaire dépassent à peine les 30 mg.L-1.

Figure 13: Moyenne hebdomadaire de la concentration de morpholine dans la purge des générateurs de vapeur de la centrale Gentilly-2 en 2008

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

01-0

1-08

27-0

1-08

22-0

2-08

19-0

3-08

14-0

4-08

10-0

5-08

05-0

6-08

01-0

7-08

27-0

7-08

22-0

8-08

17-0

9-08

13-1

0-08

08-1

1-08

04-1

2-08

30-1

2-08

Mor

phol

ine

(mg/

L)

Concentration morpholine

Norme de rejet

Moyenne annuelle

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Le retour de condensats des tours de reconcentration d'eau lourde a une composition similaire à l'eau de la purge des générateurs de vapeur. Son débit est de 118 m3.jour-1. Cette eau est maintenant évacuée avec la purge commune des générateurs de vapeur.

2.2.1.3 Fosse de prétraitement et fosse de déminéralisation

Le traitement effectué à l'usine de traitement d'eau comprend trois phases : la clarification, la filtration et la déminéralisation. La clarification élimine les particules en suspension à l'aide d'un floculant et d’un coagulant. L'eau est ensuite filtrée sur filtres de sable. Les boues produites lors de la décantation représentent environ 75 kg de matières sèches par jour. Les rejets provenant du lavage des filtres de sable sont collectés dans la fosse de prétraitement. L’eau est déminéralisée à l'aide d'un système échangeur d'ions; les solutions d'hydroxyde de sodium et d'acide sulfurique ainsi que les eaux de lavage et de rinçage provenant de la régénération des résines échangeuses d'ions sont dirigées dans la fosse de déminéralisation. Le pH y est vérifié et ajusté, au besoin, avant rejet à la conduite de l'EDC à un débit d'environ 215 m3.jour-1. Les fosses de déminéralisation et de prétraitement sont pompées et nettoyées à une fréquence approximative de cinq ans. En août 2008, Hydro-Québec avait planifié un nettoyage des fosses de déminéralisation mais compte tenu du bon état des fosses constaté lors d’une inspection antérieure, cette étape a été reportée.

Au cours de l’année 2008, aucun dépassement de norme relative au pH n’est survenu aux fosses de prétraitement et de déminéralisation. Cependant, la cible entendue concernant la concentration d’aluminium extractible total n’a pu être respectée que dans 35 % des mesures. L’ampleur des dépassements a été variable. La concentration maximale mesurée en 2008 a été de 22 mg.L-1 comme le présente le précédent tableau 5. Parallèlement au projet de réfection de la centrale Gentilly-2, un projet de construction d’une nouvelle usine de traitement d’eau a été amorcé et une mise en service est prévue pour 2010. Cette nouvelle usine sera dotée d’une technologie dite d’ultrafiltration qui aura entre autres comme conséquence l’abandon de concentrateurs de boues faisant appel à l’alun. Les rejets de cette nouvelle usine seront donc pratiquement exempts d’aluminium extractible.

2.2.1.4 Réservoirs de stockage des eaux radioactives

Les réservoirs de stockage des eaux radioactives reçoivent les eaux potentiellement radioactives provenant de différents endroits et de différents systèmes de la centrale. L'eau de ces réservoirs est analysée (analyses radiologiques et chimiques), traitée si nécessaire, puis acheminée à la conduite d'évacuation de l'EDC. Toutes les mesures radiologiques effectuées avant les rejets de ces réservoirs sont comptabilisées aux émissions radiologiques liquides de la centrale et ce, en fonction des limites (LOD) figurant au précédent tableau 3. Les spécifications supérieures de rejet pour les paramètres physico-chimiques sont par ailleurs présentées au précédent tableau 4. Le débit associé à cet effluent est estimé à 64 m3.jour-1. Tous les paramètres physico-chimiques des eaux provenant de ces réservoirs de stockage ont été, en 2008, en deçà des normes applicables. Les eaux de certains puisards du site de la centrale de Gentilly-2, de l’aire de stockage des déchets radioactifs (ASDR) et les eaux usées industrielles sont acheminées à l’unité de traitement des eaux industrielles par le biais d’un réservoir mobile. Les eaux de l’unité mobile de traitement des eaux industrielles sont analysées avant leur vidange dans les réservoirs de stockage des eaux radioactives. Les critères des eaux traitées se trouvent aussi au tableau 4.

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2.2.2 Conduite d'évacuation de l'eau brute de refroidissement (EBR)

L'eau brute de refroidissement (EBR) a un débit d'environ 660 000 m3.jour-1 en été et 330 000 m3.jour-1 en hiver. Cette eau sert au refroidissement d’une boucle fermée d’eau déminéralisée et est chlorée de façon à obtenir, à la sortie des échangeurs de chaleur, une concentration de chlore résiduel total de 0,1 mg.L-1 visant à éviter l'encrassement. La chloration est effectuée uniquement lorsque la température de l'eau du fleuve est supérieure à 10 °C, période de l’année correspondant approximativement à la plage couverte par les mois d’avril à octobre. Les principaux résultats des paramètres de la conduite d’évacuation de l’EBR montrent que les valeurs de pH ont varié de 7,06 à 8,04 tandis que toutes les valeurs liées à la concentration de chlore résiduel total sont en deçà de la limite de détection de 0,01 mg.L-1.

La conduite d'évacuation de l'EBR est également munie d'un analyseur mesurant le pH et la température de façon continue. Les différences de température entre l’affluent et l’eau de la conduite d'évacuation de l'EBR sont aussi notées pour chacun des 6 arrêts ou baisse de puissance de la centrale survenus en 2008. Les précédentes figures 6, 7, 8, 9, 10, 11 et 12 présentent l’ensemble de ces variations de température.

2.2.3 Étangs aérés

Les eaux sanitaires de la centrale Gentilly-2 et de ses dépendances sont traitées dans des étangs aérés d’épuration. Le débit de cet effluent est d'environ 100 m3.jour-1 en exploitation normale de la centrale. Les étangs sont situés sur la rive est du canal de rejet (carte 3). Les eaux sanitaires traitées sont rejetées en continu, mais la qualité de ces eaux est vérifiée périodiquement selon les paramètres analysés. Les principales mesures des effluents provenant de ces étangs sont présentées au tableau 7. En 2008, aucun dépassement des normes applicables du précédent tableau 4 n’a été observé. Cependant, la cible relative à l’oxygène dissous n’a pu être respectée durant toute l’année. En effet, une valeur maximale de 13,4 mg.L-1 a été mesurée dépassant ainsi cette cible proposée de 2 mg.L-1. Hydro-Québec a poursuivi, encore en 2008, l’ensemencement de lentilles aquatiques dans les étangs aérés, ce qui a contribué à diminuer la formation d'algues filamenteuses empêchant le bon fonctionnement des pompes d'aération et à maintenir la concentration de phosphore en deçà de 4 mg.L-1. Les lentilles aquatiques ont été récupérées en bonne partie à l’automne 2008 dans le but d'éviter un relargage des phosphates fixés. La végétation riveraine qui s'était développée sur les berges des étangs a également été récupérée.

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TABLEAU 7: MESURES DES EFFLUENTS DES ÉTANGS AÉRÉS POUR 2008

PARAMÈTRES NOMBRE DE MESURES

VALEUR MINIMALE

VALEUR MAXIMALE

VALEUR MOYENNE

DBO5 1

(moyenne de 3 jours) 12 1,8 mg.L-1 12,0 mg.L-1 7,1 mg.L-1

Coliformes fécaux

(moyenne de 3 jours) 6 210 c.f./100 mL 13 000 c.f./100 mL 4 651 c.f./100 mL

Phosphore total (moyenne de 3 jours) 6 0,6 mg.L-1 4,0 mg.L-1 2,2 mg.L-1

Huiles et graisses totales (moyenne de 3 jours)

12 0,2 mg.L-1 3,0 mg.L-1 1,0 mg.L-1

1DBO5: Demande biochimique en oxygène pour 5 jours (masse d'oxygène nécessaire aux microorganismes pour dégrader en 5 jours la matière organique biodégradable contenue dans l'eau).

2.2.4 Drainage pluvial Trois puisards assurent le drainage des eaux pluviales sur le site : MCH-1, MCH-2 et MCH-3 (carte 7). Pour l’analyse des paramètres physico-chimiques applicables, l'eau des puisards est habituellement échantillonnée quatre fois par année. En 2008, deux séries d’échantillons ont été prélevés pendant la fonte des neiges et deux autres en automne. La neige reçue durant la période hivernale 2007-2008 a été déblayée et poussée à proximité des stationnements et à l'est du bâtiment réacteur (carte 7). Comme il n'y a pas eu de transport de neige, le Règlement sur les lieux d'élimination de neige (MDDEP, 2007a) n’a pas eu à être appliqué. Cependant, Hydro-Québec a obtenu, en toute fin d’année 2008, un certificat d’autorisation pour transporter et disposer les neiges usées du site de Gentilly dans un dépôt à neige conforme aux exigences du MDDEP. Les pratiques en matière de déneigement seront donc différentes à compter de 2009. Les tableaux 8 et 9 présentent les résultats de l’année 2008 pour les échantillons prélevés dans les puisards pluviaux. L’analyse des données des 4 séries d’échantillonnage ne montre aucun dépassement de normes physico-chimiques. Rappelons que les contaminants proviennent principalement du lessivage des surfaces asphaltées, incluant les stationnements et les voies de circulation de la centrale.

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TABLEAU 8: CONCENTRATION DE DIFFÉRENTS CONTAMINANTS CHIMIQUES DANS LES PUISARDS PLUVIAUX DE GENTILLY-2 POUR 2008

TABLEAU 9: ACTIVITÉ DE DIFFÉRENTS CONTAMINANTS RADIOLOGIQUES DANS LES PUISARDS PLUVIAUX DE GENTILLY-2 POUR 2008

PUISARD DATE TRITIUM (Bq.L-1)

β-TOTAL (Bq.L-1)

14C (Bq.L-1)

2008-03-27 2161 ± 32 0,04 ± 0,02 < 0,70 MCH-1

2008-09-29 2058 ± 32 0,03 ± 0,02 < 0,89 2008-03-27 567 ± 20 0,04 ± 0,02 < 0,70

MCH-2 2008-09-29 121 ± 13 < 0,02 < 0,89 2008-03-27 1734 ± 29 0,03 ± 0,02 < 0,70

MCH-3 2008-09-29 1073 ± 24 0,05 ± 0,02 < 0,89

Par ailleurs, les résultats d’analyses radiologiques, notamment en tritium, impliquent en 2008 des valeurs qui sont dans un ordre attendu en considérant la localisation géographique des surfaces drainées et le dépôt, dans la zone proche, des rejets radiologiques aériens de la centrale. Ces valeurs ont été sous la limite maximale permise pour l’eau potable, soit 7 000 Bq.L-1 (MDDEP, 2007b), et à la baisse en comparaison de l’année 2007. Comme par les années passées, les valeurs les plus élevées ont été rencontrées dans les puisards adjacents MCH-1 et MCH-3, puisards qui reçoivent les eaux de surface de terrains situés dans l’axe des vents dominants en période hivernale. Les valeurs de bêta-total dans l’eau étaient, encore en 2008, dans l’ordre de grandeur de celles que l’on retrouve dans les eaux souterraines (McDougall, 2007). Le carbone-14 n’a montré aucune concentration mesurable dans l’ensemble des échantillons récoltés.

CHLORURE CHROME PLOMB FER C10C50 MATIÈRES EN SUSPENSION

DATE ÉCHANTILLONNAGE

mg.L-1 µg.L-1 µg.L-1 µg.L-1 mg.L-1 mg.L-1 MCH-1 Trimestre 2A Trimestre 2B Trimestre 3A Trimestre 3B

530 170 50 56

<0,07 <0,07 <0,07 <0,01

<0,007 <0,007 <0,007 <0,015

2,9

0,64 1,4

0,26

<0,1 <0,1 1,2

<0,1

73 30 4

14

MCH-2 Trimestre 2A Trimestre 2B Trimestre 3A Trimestre 3B

63 87 49 64

<0,07 <0,07 <0,07 <0,01

<0,007 <0,007 <0,007 <0,015

0,25

<0,05 0,06 0,06

<0,1 <0,1 0,1

<0,1

4

<2 <3 <3

MCH-3 Trimestre 2A Trimestre 2B Trimestre 3A Trimestre 3B

160 300 100 110

<0,07 <0,07 <0,07 <0,01

0,021

<0,007 <0,007 <0,015

9,5

0,72 0,28 0,52

<0,1 <0,1 0,2

<0,1

270 12 18 6

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2.2.5 Séparateur d'huile

Le système de récupération des huiles est composé d'un bassin de récupération et d'un séparateur d'huile. Les huiles qui peuvent se retrouver dans ce système sont des huiles minérales isolantes provenant des trois types de transformateurs situés près de la centrale. La présence d’un tel système permet d'éviter qu’une perte d’huile chemine dans l'environnement. L'eau exempte d'huile est par la suite conduite au puisard pluvial MCH-1. En 2008, le réservoir de récupération et le séparateur d'huile ont été inspectés en une occasion pour vérifier l'épaisseur de la couche d'huile et retirer les dépôts solides si requis. Or, le film d’huile à la surface du séparateur était d’une épaisseur inférieure à 0,05 cm. Advenant la présence importante d'huile, l’eau huileuse du bassin est pompée et acheminée au centre de récupération des matières contaminées. Dans un tel cas, une alarme est enclenchée à la salle de commandes. Les résultats des analyses et inspections effectuées en 2008 sont présentés au tableau 10.

TABLEAU 10: ÉPAISSEURS D'HUILE, DE DÉPÔTS ET D’EAU MESURÉES DANS LE SYSTÈME

DE RÉCUPÉRATION DES HUILES EN 2008

NIVEAUX MESURÉS (cm) DATE LIEU HUILE DÉPÔTS EAU

Bassin de récupération < 0,05 15,24 1 520 2008-05-30

Séparateur d’huile < 0,05 22,86 2 280

2.2.6 Autres engagements

Quelques autres points spécifiques ont été entendus dans la cadre du nouveau programme de surveillance environnementale convenu avec les représentants du MDDEP. Voici donc, en rafale, quelques intrants rendus nécessaires : Tous les travaux de calibration et de nettoyage des sondes de température et de pH des systèmes présents aux canalisations des effluents finaux de l’EBR et de l’EDC ont été réalisés selon la cédule convenue dans un programme d’entretien préventif. La sonde de détection d’huile du séparateur d’huile a également été nettoyée selon les mêmes modalités. Les détails de la consommation de produits chimiques de la centrale sont présentés au tableau 11.

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TABLEAU 11: CONSOMMATION DES PRODUITS CHIMIQUES POUR GENTILLY-2 EN 2008

Substance État Concentration Consommation Unité Acides et bases

Acide sulfurique Liquide 96% 266 984 kg Alun Liquide 50% 480 90 kg

Morpholine Liquide 80% 4 510 litre Hydroxyde de sodium Liquide 50% 168 635 kg Bicarbonate de sodium Solide N/A 4 200 kg

Matières oxydantes

Chlore Liquide 100% 2 727 kg

Matières réductrices

Hydrazine Liquide 35% 1 230 litre

Gaz

Azote Gaz 100% 2 358 m3

Hélium Gaz 100% 1 760 m3 Hydrogène Gaz 100% 4 565 m3

Anhydride carbonique Gaz 100% 1 632 m3

Produits pétroliers

Huiles lubrifiantes Liquide N/A 4 920 litre

Autres

Résines ioniques Solide N/A 6,7 m3

La consommation d’eau potable traitée et distribuée par la ville de Bécancour et acheminée à la centrale Gentilly-2 par la nouvelle canalisation d’aqueduc s’élève, en 2008, à 65 528 m3. La consommation d’eau industrielle, utilisée principalement à des fins de refroidissement par les systèmes de l’EBA, l’EBR et l’EDC est quant à elle estimée à 6,63 x 108 m3. 3.0 MATIÈRES RÉSIDUELLES

3.1 GESTION DES MATIÈRES DANGEREUSES RÉSIDUELLES Un bilan des matières dangereuses résiduelles disposées au Centre de Récupération des Matières Dangereuses (CRMD) d’Hydro-Québec à Saint-Hyacinthe est produit annuellement. Pour l’année 2008, on a recensé quelque 24 392 kg de matières dangereuses résiduelles produites par Gentilly-2 et transférées à cette installation d’Hydro-Québec à Saint-Hyacinthe. Ces matières dangereuses résiduelles comptaient notamment plus de 9 500 kg d’huiles usées de différentes natures, plus de 3 500 kg de tubes fluorescents, lampes et ballasts, près de 1 600 kg de solvants non halogénés et autres liquides inflammables, plus de 1 700 kg d’accumulateurs acide plomb et près de 1 700 kg d’absorbants et autres matériaux poreux principalement souillés d’hydrocarbures pétroliers.

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Ces quantités ont une tendance légèrement à la hausse comparativement aux données de 2007 mais elles sont plutôt tributaires de la nature et du nombre de travaux d’entretien qui ont été réalisés au cours de l’année. Les équipements de récupération des matières dangereuses résiduelles de la centrale Gentilly-2 sont cependant présents et adéquats.

Toujours en 2008, un poids total de 52 610 kg de multiples débris flottants, d’algues et de poissons ont été interceptés aux différents dégrilleurs de la station de pompage des eaux du fleuve Saint-Laurent. Ces débris organiques, contenus dans 11 conteneurs maritimes, ont été acheminés au centre d’enfouissement de Waste Management Inc à Saint-Étienne-des-Grès. La figure 14 présente les quantités captées à la prise d’eau pour les années 2004 à 2008. Différentes estimations de la proportion de la biomasse du poisson dans l’ensemble des débris flottants captés à la station de pompage ont été réalisées pour le compte de la centrale nucléaire de Gentilly-2. Une d’elles, rapportée par le groupe Alliance Environnement en 2006 (Hydro-Québec, 2006b), faisait état d’une proportion de biomasse du poisson de près de 5 %. Finalement, 4 autres conteneurs remplis de débris de construction ont été conduits au même centre d’enfouissement après caractérisation radiologique et approbation applicable par la CCSN. Le transport de ces 4 derniers conteneurs a été fait en novembre 2008.

Figure 14: Quantité de débris flottants, d'algues et de certains poissons captés aux dégrilleurs de la station de pompage de 2004 à 2008

0

20

40

60

80

100

120

140

2004 2005 2006 2007 2008

Qua

ntité

(ton

nes

mét

rique

s)

3.2 GESTION DES DÉCHETS BIOMÉDICAUX Durant l’année 2008, un seul envoi de déchets biomédicaux a été effectué. Le 14 octobre 2008, 14 kg de déchets non anatomiques ont été confiés au fournisseur spécialisé Services médicaux Med-Tech environmental Ltd de ville Ste-Catherine.

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3.3 DÉVERSEMENTS ACCIDENTELS Au cours de l’année 2008, 21 déversements ayant atteint l'environnement sont survenus sur le site de Gentilly. L'expression «déversement accidentel» est ici utilisée au sens de la législation fédérale. Tous ces événements ont été dument rapportés aux autorités compétentes. À titre d’information complémentaire, chacun des déversements accidentels fait l’objet d’une saisie de données et d’un suivi dans un système interne, d’où la référence débutant par RCA.

Le 12 janvier 2008, un déversement d’huile hydraulique de près de 5 litres est survenu lors de la rupture partielle d’un boyau du camion d’épandage de sels déglaçants (RCA-2008-00036). Le 15 janvier 2008, une perte de liquide frigorigène est survenue dans un local du bâtiment des services. Un volume d'un litre a fui d'un joint d'expansion (RCA-2008-00008). Le 23 janvier 2008, un volume de 3 litres d’huile hydraulique s’est échappé d’un boyau d’une chargeuse dans la cour arrière du site de Gentilly (RCA-2008-00086). Le 24 janvier 2008, un déversement mineur est survenu au remplissage du réservoir de diésel de la chaudière temporaire alimentant les tours de reconcentration. Le volume estimé est de 0,5 litre de carburant (RCA-2008-00098). Le 24 mars 2008, lors d’un entretien du système de climatisation, un frigoriste a constaté une perte de réfrigérant (R-123) estimée à 45 kilogrammes (RCA-2008-00719). Le 17 avril 2008, un déversement mineur d'essence est survenu dans le stationnement du site Gentilly. Le volume de la fuite est estimé à 1 litre (RCA-2008-00758). Le 18 avril 2008, un volume estimé de 10 litres de carburant diésel s’est répandu sur une surface asphaltée au remplissage du réservoir de la chaudière temporaire (RCA-2008-00778). Le 21 avril 2008, un frigoriste a constaté, lors d’un entretien du système de climatisation, une seconde perte de réfrigérant (R-123) estimée à 80 kilogrammes (RCA-2008-00800). Le 04 juin 2008 est survenu un déversement accidentel extérieur de près de 10 litres d'huile hydraulique provenant d'une grue appartenant à une compagnie externe (RCA-2008-01206). Le 12 août 2008, un véhicule de levage motorisé a déversé un volume de près de 2 litres d’huile hydraulique sur une surface asphaltée de l’IGDRS (RCA-2008-01490).

Le 25 août 2008, un déversement de carburant diésel est survenu par un tuyau de vidange du réservoir qui n'était pas étanche, un équipement neuf en location (RCA-2008-01536).

Le 25 août 2008, il y a eu déversement d’un faible volume d’huile, en mesure imprécise, sur le toit du bâtiment administratif du site. Aucune présence d'huile au puisard (RCA-2008-01538). Le 11 septembre 2008, le remplissage d’un réservoir diésel du site Gentilly a provoqué un déversement accidentel mineur d’un volume inférieur à 1 litre (RCA-2008-01631).

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Le 17 septembre 2008, un volume de 0,5 litre d’huile hydraulique a été perdu par une rétrocaveuse dans le sas de véhicules au poste de garde du site Gentilly (RCA-2008-01672).

Le 25 septembre 2008, le camion d’un entrepreneur externe a laissé échapper moins de 1 litre d’huile hydraulique près du même sas de véhicules du poste de garde (RCA-2008-01713). Le 26 septembre 2008, une rétrocaveuse d’un entrepreneur externe a perdu un volume inférieur à 1 litre d’antigel dans le sas de véhicules de poste de garde (RCA-2008-01720). Le 29 septembre 2008, un volume inférieur à 1 litre d’huile hydraulique a été déversé par un camion d’un entrepreneur externe au sas de véhicules du poste de garde (RCA-2008-01731).

Le 12 novembre 2008, un faible volume de moins de 1 litre de carburant diésel a été déversé sur une surface asphaltée lors du ravitaillement d’un réservoir à carburant (RCA-2008-02000).

Le 19 décembre 2008, un déversement d’eau lourde est survenu à l’intérieur du bâtiment réacteur. Une fois les opérations de récupération complétées, le volume d’eau lourde rejeté à l’environnement, via la cheminée, a été évalué à près de 11 kilogrammes (RCA-2008-02179). Le 20 décembre 2008, une fuite d’eau lourde occasionnée par le bris partiel d’une vanne est survenue dans le bâtiment réacteur. Une fois la récupération terminée, le volume d’eau lourde rejeté à l’environnement, via la cheminée, a été évalué à 3 kilogrammes (RCA-2008-02236). Le 11 décembre 2008, un frigoriste a constaté la perte de près de 12 kilogrammes de Fréon (R-22) en effectuant un entretien préventif sur un système de climatisation (RCA-2009-00057). 3.4 MATIÈRES RECYCLÉES Les autres activités de la centrale Gentilly-2, principalement les activités administratives mais aussi certaines activités industrielles, sont sources de matières qui sont récupérées dans un premier temps pour ensuite être recyclées. En 2008, on recense près de 153 tonnes métriques de matériaux qui ont ainsi été récupérés. Du nombre, on compte plus de 42 tonnes métriques de papier et de carton, près d’une tonne métrique de cartouches d’encre épuisées, plus de 3 tonnes métriques de tubes fluorescents, 2 tonnes métriques d’accumulateurs en plus de 26 autres tonnes métriques de divers matériaux de bureau.

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4.0 MILIEU ENVIRONNANT

Les différents volets de la surveillance radiologique du milieu environnant compte plusieurs installations et structures localisées aux cartes 1 à 6. Les résultats issus de ces ouvrages de suivi sont comparés à ceux récoltés à une station de contrôle radiologique érigée aux limites de la ville de Drummondville, à près de 70 km au sud-ouest de la centrale nucléaire Gentilly-2. Cette station, nommée station de référence, fournit des indications précises se rapportant à différents paramètres qui ne sauraient être affectés par l’exploitation de la centrale Gentilly-2.

4.1 SURVEILLANCE ATMOSPHÉRIQUE 4.1.1 Ambiance gamma La figure 15 présente les résultats des moyennes trimestrielles des mesures d'ambiance gamma dans la zone rapprochée pour l’année 2008. La figure 16 présente pour sa part les résultats intégrés pour les 5 dernières années. Le taux d’exposition gamma est entre autres mesuré mensuellement, à l’aide d’un débitmètre gamma, à environ un mètre du sol en 23 points de contrôle précis indiqués sur la carte 2. D’autres mesures mensuelles proviennent directement des stations de contrôle radiologique en place dans la zone rapprochée. Les taux d’exposition ainsi mesurés ont varié, en 2008, entre 0,03 et 0,13 µGy.h-1. Les figures 16 et 17 démontrent à nouveau cette année que l’ambiance gamma demeure dans les variations du bruit de fond naturel, qui est de l’ordre de 0,06 µGy.h-1. La valeur d’ambiance gamma la plus élevée (0,13 µGy.h-1) a été mesurée à la SCR-11, station qui est localisée à proximité du périmètre clôturé de l’aire de stockage à sec du combustible irradié (ASSCI).

Figure 15: Moyenne trimestrielle d'ambiance gamma aux stations de contrôle radiologique SCR-1 à SCR-11 (zone rapprochée) et à la station de référence

pour l'année 2008

0,00

0,05

0,10

0,15

0,20

Premier Deuxième Troisième QuatrièmeTrimestre

µGy/

h

SCR 1 SCR 2 SCR 3 SCR 4 SCR 5 SCR 6 SCR 7 SCR 8 SCR 9 SCR 10 SCR 11 RÉF.

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26

Le quatrième trimestre marque une légère hausse des valeurs associées aux stations SCR-8 et SCR-11. Il appert que ces 2 stations sont relativement près du circuit emprunté par le convoi livrant le combustible irradié aux modules de stockage CANSTOR. Ce sont 20 bidons qui ont ainsi été livrés au quatrième trimestre, spécifiquement en octobre. Ces transferts peuvent représenter une source supplémentaire de rayonnement gamma.

Figure 16: Dose annuelle aux stations de contrôle radiologique SCR-1 à SCR-11 (zone rapprochée) et à la station de référence pour la période 2004-2008

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

1,2

2004 2005 2006 2007 2008Année

mG

y

SCR-1 SCR-2 SCR-3 SCR-4 SCR-5 SCR-6 SCR-7 SCR-8 SCR-9 SCR-10 SCR-11 RÉF.

D’autres valeurs liées aux stations SCR-4 et SCR-5 ont très légèrement augmenté au fil des trimestres de 2008. Ces 2 stations de contrôle radiologique sont actuellement localisées dans le parc industriel de la ville de Bécancour et peuvent possiblement être influencées par d’autres activités susceptibles de faire varier les valeurs, activités comme la gammagraphie industrielle permettant le contrôle de qualité lors de la production de pièces métalliques. La comparaison des valeurs de dose annuelle indique que, pour toutes les stations de contrôle radiologique localisées hors périmètre du site de Gentilly, les valeurs ont légèrement diminué en 2008, comparativement à l’année 2007. Seules certaines stations, exclusivement situées dans un rayon de 1 km de la centrale, présentent des valeurs annuelles en très légère hausse (hausse maximale de 0,02 mGy).

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27

La figure 17 présente les résultats des mesures d'ambiance gamma autour de l’ASDR pour l’année 2008 et la figure 18 présente les résultats pour les années 2004-2008. La figure 19 présente les résultats des mesures d'ambiance gamma autour de l’ASSCI pour l’année 2008 et la figure 20 présente les résultats intégrés pour les 5 dernières années. Les appareils (DTL) mesurant l’ambiance gamma, à l’ASDR et à l’ASSCI, sont fixés aux clôtures des installations.

Figure 17: Moyenne trimestrielle d'ambiance gamma à la clôture de l'ASDR pour l'année 2008

0

0,05

0,1

Premier Deuxième Troisième Quatrième

Trimestre

µGy/

h

Point A Point B Point C Point D Point E Point F Point G Point H

L’analyse des valeurs des 4 trimestres de 2008 pour l’ambiance gamma à l’ASDR ne montre aucune variation notable. Le point B est toujours le plus exposé au rayonnement gamma mais la comparaison des 5 dernières années démontre que la situation tend à un retour à des valeurs moins élevées depuis 2004, année de remplissage des fosses B-7 et B-8. Ces fosses contiennent certains déchets dont le débit de dose est légèrement plus élevé que les autres fosses de ce site, ce qui explique en partie les valeurs maximales retrouvées au point B, point le plus rapproché de ces 2 fosses. Finalement, les valeurs de tous les points (8) de mesure liés à l’ASDR ont été légèrement en baisse en 2008 comparativement à l’année 2007.

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28

Figure 18: Dose annuelle à la clôture de l'ASDR pour la période 2004-2008

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

2004 2005 2006 2007 2008

Année

mG

y

Point A Point B Point C Point D Point E Point F Point G Point H

Par ailleurs, tous les points de mesure (13) d’ambiance gamma aux clôtures de l’ASSCI montrent une stabilité tout au long de l’année 2008. En 2007, le point #4 se démarquait des autres points par une valeur plus élevée et, pour cette raison, a fait l’objet d’une attention particulière en 2008. Bien que la hausse se soit stabilisée, cette valeur plus élevée a été confirmée. Il faut cependant savoir que de tous les points de mesure d’ambiance gamma de l’ASSCI, le point #4 est celui qui est maintenant le plus exposé au rayonnement gamma étant situé face à 2 modules de stockage CANSTOR qui sont remplis à pleine capacité de grappes de combustible épuisé. La situation du point #4 apparaît donc normale dans ce contexte. D’autre part, les 13 points de mesure de l’ASSCI sont aussi en légère baisse en 2008.

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29

Figure 19: Moyenne trimestrielle d'ambiance gamma à la clôture de l'ASSCI pour l'année 2008

0

0,05

0,1

0,15

0,2

0,25

0,3

Premier Deuxième Troisième QuatrièmeTrimestre

µGy/

h

Point #1 Point #2 Point #3 Point #4 Point #5 Point #6 Point #7 Point #8 Point #9 Point #10 Point #11 Point #12 Point #13

Figure 20: Dose annuelle à la clôture de l'ASSCI pour la période 2004-2008

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

2004 2005 2006 2007 2008

mG

y

Point #1 Point #2 Point #3 Point #4 Point #5 Point #6 Point #7 Point #8 Point #9 Point #10 Point #11 Point #12 Point #13

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30

4.1.2 Tritium atmosphérique La figure 21 présente les résultats mensuels de concentration tritium pour 2008 aux stations de contrôle radiologique de la zone d’exclusion (voir carte 3) ainsi qu’aux postes 1 et 2 situés sur le toit du bâtiment administratif de la centrale. La figure 22 détaille les mêmes résultats mensuels pour 2008 mais aux stations de contrôle radiologique de la région situées dans un rayon variant de 2 à 15 km de la centrale Gentilly-2. La figure 23 présente la moyenne annuelle en tritium atmosphérique dans la région de Gentilly pour les 5 dernières années. En 2008, les concentrations de tritium mesurées mensuellement ont varié, pour la zone rapprochée, de 1,90 à 110,00 Bq.m-3 et de 0,04 à 1,00 Bq.m-3 pour la région couverte dans un rayon variant de 2 à 15 km de la centrale Gentilly-2. La comparaison des valeurs démontre concrètement la diminution importante de la concentration de tritium par la dispersion atmosphérique et la déposition rapide des rejets atmosphériques en zone rapprochée. Tenant compte de l'origine des vents pour l’année 2008 présentée à la figure 39, les résultats 2008 associés à la zone rapprochée se comportent de façon prévisible puisque les valeurs des postes 1 et 2 et de la station SCR-11 sont les plus élevées. Pour les stations de contrôle radiologique localisées dans le rayon de 2 à 15 km, les valeurs sont également celles attendues. La valeur annuelle moyenne la plus élevée est effectivement celle de la station Sud-1, station utilisée dans notre estimation de dose aux membres du groupe critique. La station Ouest-1 est la seule station ayant montré une légère hausse en 2008. Mais sa valeur moyenne annuelle est tout de même inférieure au double de la valeur de la station de référence qui elle n’est aucunement soumise aux influences de la centrale.

Figure 21: Activité mensuelle en tritium atmosphérique mesurée aux postes 1 et 2 (toit) et aux SCR-6 à SCR-11 (zone rapprochée) pour l'année 2008

1E-02

1E-01

1E+00

1E+01

1E+02

1E+03

1E+04

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.Mois

Bq/

Poste-1 TOIT Poste-2 TOIT SCR-6 SCR-7 SCR-8 SCR-9 SCR-10 SCR-11

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31

Figure 22: Activité mensuelle en tritium atmosphérique aux points Nord-1, Sud-1, Est-1 à 3, Ouest-1 et 2 et à la station de référence pour l'année 2008

0,01

0,10

1,00

10,00

100,00

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.Mois

Bq/

Nord-1 Sud-1 Est-1 Est-2 Est-3 Ouest-1 Ouest-2 RÉF.

Figure 23: Moyenne annuelle en tritium atmosphérique aux points Nord-1, Sud-1, Est-1 à 3 et Ouest-1 et 2 et à la station de référence pour 2004-2008

0,01

0,10

1,00

10,00

2004 2005 2006 2007 2008

Année

Bq/

m3

Nord-1 Sud-1 Est-1 Est-2 Est-3 Ouest-1 Ouest-2 RÉF.

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32

4.1.3 Carbone-14 atmosphérique La figure 24 présente les résultats mensuels de carbone-14 atmosphérique aux stations de la zone rapprochée (voir carte 2) pour 2008. La figure 25 présente par ailleurs les moyennes annuelles aux mêmes points de mesure pour les 5 dernières années. Les variations de la concentration de carbone-14 mesurées mensuellement ont atteint, en 2008, des valeurs maximale de 9,88 Bq/g-C et minimale de 0,18 Bq/g-C. À la revue de la littérature scientifique disponible, la concentration naturelle de carbone-14 atmosphérique se situe aux environs de 0,23 Bq/g-C (NCRP, 1985). En 2008, la moyenne annuelle mesurée à la station de référence utilisée par la centrale Gentilly-2 était de 0,236 Bq/g-C.

Figure 24: Activité mensuelle en carbone-14 atmosphérique aux points SCR-1, SCR-3, SCR-5, SCR-7, SCR-8, SCR-9, ASDR-1 et ASDR-4 (zone

rapprochée) et à la station de référence pour l'année 2008

0,10

1,00

10,00

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Mois

Bq/

g-C

SCR-1 SCR-3 SCR-5 SCR-7 SCR-8 SCR-9 RÉF. ASDR-1 ASDR-4

Les données mensuelles de concentration de carbone-14 sont aussi conformes au scénario attendu pour l’année 2008. Les points de contrôle SCR-7, ASDR-1 et ASDR-4 sont ceux qui présentent les valeurs les plus élevées, sans grande variation au cours de l’année. Cette situation est connue depuis 2005, année de mise en place des points de mesure ASDR-1 et ASDR-4, qui faisait elle-même suite à la constatation d’une hausse significative de concentrations de carbone-14 à la station SCR-7. Ces hausses de concentrations avaient alors été analysées en profondeur par le Laboratoire de radioécologie de l'Université Laval (Barbeau et Groleau, 2006) qui avait alors produit une étude des variations de concentrations du carbone-14 dans l'air des fosses et autour de l'ASDR. Les causes probables avaient été identifiées comme étant le remplacement du couvercle de la fosse C-7, mais également le dépôt de l'ancien couvercle à proximité de la station SCR-7 ainsi qu’une possible modification dans le taux de dégagement de carbone-14 de la fosse en tant que telle.

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33

À ce sujet, des travaux de protection par enveloppement de l’ancien couvercle de la fosse C-7 ont été réalisés en novembre 2008 et un retour aux valeurs antérieures à l’année 2004 pourrait être observé, en 2009, en ce qui concerne la concentration de carbone-14 de la station SCR-7. La localisation précise des stations ASDR-1 et ASDR-4 avait été établie en conséquence des vents dominants affectant la région de l’ASDR. Ce même rapport de l'Université Laval concluait, sur la base des valeurs mesurées aux nouvelles stations aménagées, que l’impact du carbone-14 émis par l’ASDR aux limites de la zone d’exclusion du site Gentilly est pratiquement nul.

Figure 25: Moyenne annuelle en carbone-14 atmosphérique aux points SCR-1, SCR-3, SCR-5, SCR-7, SCR-8, SCR-9, ASDR-1 et ASDR-4 (zone rapprochée) et à la

station de référence pour la période 2004-2008

0,10

1,00

10,00

2004 2005 2006 2007 2008

Année

Bq/

g-C

SCR-1 SCR-3 SCR-5 SCR-7 SCR-8 SCR-9 RÉF. ASDR-1 ASDR-4

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4.1.4 Aérosols La figure 26 présente, pour l’année 2008, les valeurs trimestrielles moyennes d'activité bêta-total contenue dans les aérosols prélevés aux stations de contrôle radiologique localisées afin de couvrir l’ensemble des points cardinaux dans une région de 2 à 15 km de rayon (carte 1). En 2008, toutes les valeurs moyennes trimestrielles d’activité bêta-total mesurées en ces 7 points de contrôle sont toutes du même ordre que celles observées à la station de référence pour la même année. Toutes ces valeurs trimestrielles sont en fait inférieures au double de la valeur de la station de référence, se trouvant du même coup sous un seuil de concentration de 1 mBq.m-3. Elles ne présentent par ailleurs aucune variation notable au cours de l’année.

Figure 26: Moyenne trimestrielle de l'activité bêta-total dans les aérosols prélevés aux points Nord-1, Sud-1, Est-1 à 3, Ouest-1 et 2 et à la station de

référence pour l'année 2008

0,0

0,1

1,0

10,0

Premier Deuxième Troisième Quatrième

Trimestre

mB

q/m

³

Nord-1 Sud-1 Est-1 Est-2 Est-3 Ouest-1 Ouest-2 RÉF.

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35

4.2 SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L'EAU 4.2.1 Précipitations La figure 27 présente les moyennes trimestrielles de concentration de tritium mesurée dans les précipitations de la zone rapprochée en 2008. La figure 28 présente les moyennes trimestrielles d'activité bêta-total mesurée dans les précipitations de la même zone en 2008.

Figure 27: Moyenne trimestrielle de l'activité en tritium dans les précipitations aux points SCR-1 à SCR-5 et à la station de référence pour l'année 2008

1E+00

1E+01

1E+02

1E+03

Premier Deuxième Troisième QuatrièmeTrimestre

Bq/

L

SCR-1 SCR-2 SCR-3 SCR-4 SCR-5 RÉF.

Sur l’ensemble des stations de contrôle radiologique dédiées au suivi des précipitations, la concentration maximale de tritium mesurée, sur une base mensuelle, a été de 356 Bq.L-1. Elle représente à peine 5% de la norme actuelle applicable à l’eau potable. Quant à la valeur trimestrielle la plus élevée pour l’année 2008, elle implique une valeur de 219 Bq.L-1 pour le quatrième trimestre à la station SCR-1. Durant ce trimestre, les principaux vents dominants, à la tour météo de 37 mètres, ont été du cadran d’origine ouest, ce qui corrobore cette mesure. En ce qui concerne l'activité bêta-total des eaux de précipitations des mêmes stations, la valeur mensuelle maximale relevée est celle du mois de novembre à la SCR-1. À l’instar du suivi des concentrations de tritium, la valeur trimestrielle maximale d’activité bêta-total se retrouve aussi au quatrième trimestre à la station SCR-1. Qui plus est, les valeurs annuelles 2008 d’activité bêta-total de toutes les stations de contrôle radiologique suivies se distribuent en fonction de la distance entre la station et le point de rejet principal qu’est la cheminée. Les données montrent finalement une légère variation à la hausse pour les 2 derniers trimestres de l’année 2008 mais somme toute, rien qui n’ait déjà été rencontré par les années passées.

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36

Figure 28: Moyenne trimestrielle de l'activité bêta-total dans les précipitations aux points SCR-1 à SCR-5 et à la station de référence pour l'année 2008

0,E+00

1,E+00

2,E+00

3,E+00

4,E+00

5,E+00

6,E+00

7,E+00

8,E+00

Premier Deuxième Troisième Quatrième

Trimestre

Bq/

SCR-1 SCR-2 SCR-3 SCR-4 SCR-5 RÉF.

4.2.2 Eau de surface La figure 29 présente les résultats mensuels de concentration de tritium dans l'eau de surface autour de l'ASDR et l’ASSCI. La figure 30 présente les résultats annuels moyens de tritium, aux mêmes endroits, pour les 5 dernières années. La figure 31 présente l'activité bêta-total des échantillons d’eau de surface, d’infiltration et de la nappe phréatique autour de l'ASDR, pour 2008 tandis que la figure 32 présente ces mêmes valeurs aux environs de l’ASSCI. L’analyse des données de concentration de tritium des eaux de surface de 2008 montre très peu de changements comparativement au portrait de l’année précédente. Le point S-1 est celui qui montre les valeurs les plus élevées, dont la concentration mensuelle maximale est de 3 459 Bq.L-1, résultat associé au mois de février 2008. La localisation du point de contrôle S-1 est cependant la seule présente à l’ASSCI, aire la plus sujette aux dépôts atmosphériques des rejets aériens de la centrale. Les concentrations d’eau de surface 2008 sont toutes aussi en deçà de la concentration maximale permise dans l'eau potable (7 000 Bq.L-1). À noter que pour 2 points de prélèvement d’eau de surface autour de l’ASDR, la prise d’échantillons a été impossible durant certains mois de l’année et ce, en raison du gel. La carte 7 présente en détails le schéma d’écoulement de surface et pluvial des eaux au site Gentilly. En 2008, les concentrations de tritium ont également été mesurées dans les eaux du fleuve Saint-Laurent. La carte 4 situe les 3 points d’échantillonnage en amont et en aval du canal de rejet des eaux radioactives de la centrale Gentilly-2. L’activité en tritium dans l’eau du fleuve était sous la limite de détection pour tous les échantillons prélevés (n=9) en 2008 sauf pour celui du point B du mois d’octobre. Une concentration de 24 ± 12 Bq.L-1 a été mesurée mais cette valeur est dotée d’une importante incertitude de laboratoire. Il est à noter que pour les périodes où des prélèvements ont été effectués au fleuve Saint-Laurent en 2008, le réacteur de la centrale Gentilly-2 était à sa pleine puissance et l’exploitation de la centrale normale.

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37

Figure 29: Moyenne mensuelle de l'activité en tritium dans l'eau de surface autour de l'ASDR et l'ASSCI pour l'année 2008

1E+01

1E+02

1E+03

1E+04

1E+05

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.Mois

Bq/

L

Point S-16 Point S-17 Point S-1

Figure 30: Moyenne annuelle de l'activité en tritium dans l'eau de surface autour de l'ASDR et l'ASSCI pour la période 2004-2008

1

100

10000

1000000

2004 2005 2006 2007 2008

Année

Bq/

L

Point S-16 Point S-17 Point S-1

La figure 31 montre que tous les résultats mensuels moyens de l’activité bêta-total dans les échantillons composites d’eau provenant de l’ASDR sont dans le même ordre de grandeur que ceux généralement retrouvés dans l'eau des cours d'eau, valeur pouvant varier entre 0,005 et 0,2 Bq.L-1 (McDougall, 2007).

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38

Les résultats pour les mêmes échantillons d’eau de l’ASSCI paraissent à la figure 32. Les valeurs associées aux eaux de surface de l’ASSCI supposent quelques variations mensuelles mais toutes les valeurs sont tout de même inférieures à la référence ci-haut mentionnée.

Figure 31: Moyenne mensuelle de l'activité bêta-total dans les échantillons composites d'eau de surface, d'infiltration et de la nappe phréatique de

l'ASDR pour l'année 2008

0,01

0,10

1,00

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Mois

Bq/

L

Surface Infiltration Phréatique

Figure 32: Moyenne mensuelle de l'activité bêta-total dans les échantillons composites d'eau de surface, d'infiltration et de la nappe phréatique de

l'ASSCI pour l'année 2008

0,01

0,10

1,00

10,00

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Mois

Bq/

L

Surface Infiltration Phréatique

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39

4.2.3 Eau d'infiltration La figure 33 présente l’activité en tritium dans les échantillons mensuels d'eau d'infiltration à l'ASDR pour l’année 2008 (voir carte 5). La figure 34 présente les concentrations annuelles moyennes de tritium dans l’eau d’infiltration autour de l’ASDR pour les 5 dernières années. La figure 35 présente l’activité en tritium dans les échantillons mensuels d'eau d'infiltration à l'ASSCI pour l’année 2008 (voir carte 6). La figure 36 présente les concentrations annuelles moyennes de tritium dans l’eau d’infiltration autour de l’ASSCI pour les 5 dernières années. Sur le site de Gentilly, le sens d’écoulement des eaux souterraines à proximité de l’ASDR est bien connu et documenté. À cet endroit précis, les eaux souterraines s’écoulent dans un axe nord-est vers sud-ouest pour ensuite ressurgir au fleuve Saint-Laurent, légèrement en amont de la centrale du site Gentilly (Hydro-Québec, 1981). Ce sont 4 ouvrages de captation d’eau d’infiltration, localisés de façon à intercepter toutes les eaux souterraines transitant sous la surface de l’ASDR, qui sont actuellement suivis (carte 5). Au niveau de l’activité en tritium dans l’eau d’infiltration, on peut ainsi remarquer la tendance qui se répète mensuellement, à savoir qu’en général les valeurs augmentent du point I-14 au point I-16. Outre une baisse marquée des valeurs pour le mois de juillet, les concentrations mesurées en 2008 sont conformes à ce schème qui perdure ainsi depuis plusieurs années.

Figure 33: Moyenne mensuelle de l'activité en tritium dans l'eau d'infiltration autour de l'ASDR pour l'année 2008

1E+02

1E+03

1E+04

1E+05

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Mois

Bq/

L

Point I-14 Point I-15 Point I-16 Point I-17

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Figure 34: Moyenne annuelle de l'activité en tritium dans l'eau d'infiltration autour de l'ASDR pour la période 2004-2008

1

10

100

1000

10000

2004 2005 2006 2007 2008

Année

Bq/

L

Point I-14 Point I-15 Point I-16 Point I-17

Par ailleurs, les concentrations de tritium mesurées dans les échantillons prélevés à chacun des 4 points localisés autour de l'ASSCI montrent une grande stabilité depuis 1996. Les valeurs de l’année 2008 ne font pas exception à cette règle. Au cours de l’année 2005, les points P-9C et P-10C avaient remplacé les points I-2 et I-3 en raison de la construction de nouveaux modules CANSTOR aux mêmes endroits (carte 6). Tous les échantillons d’eau issus de ces ouvrages de captation d’eau d’infiltration de l’ASDR et de l’ASSCI ont été, en 2008, en deçà de la norme applicable à l’eau potable (7 000 Bq.L-1).

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Figure 35: Moyenne mensuelle de l'activité en tritium dans l'eau d'infiltration autour de l'ASSCI pour l'année 2008

1E+00

1E+01

1E+02

1E+03

1E+04

1E+05

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Mois

Bq/

L

Point I-1 Point I-4 Point P-9C Point P-10C

Figure 36: Moyenne annuelle de l'activité en tritium dans l'eau d'infiltration autour de l'ASSCI pour la période 2004-2008

1

10

100

1000

10000

100000

2004 2005 2006 2007 2008

Année

Bq/

L

Point I-1 Point I-2 Point I-3 Point I-4 Point P-9C Point P-10C

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Les résultats d’activité bêta-total des échantillons prélevés dans l’eau d’infiltration de l’ASDR et de l’ASSCI sont aussi présentés aux précédentes figures 31 et 32. En ce qui concerne la situation de l’ASDR, les eaux d’infiltration impliquent des concentrations identiques à l’eau de surface prélevée au même endroit, c’est-à-dire toutes inférieures à 0,2 Bq.L-1. En ce qui a trait aux résultats d’activité bêta-total dans l’eau d’infiltration à l’ASSCI, ils sont légèrement plus élevés qu’à l’ASDR mais tout de même tous sous un seuil de concentration de 1 Bq.L-1. 4.2.4 Eau de la nappe phréatique La figure 37 présente les résultats des analyses mensuelles, pour l’année 2008, de l'activité de tritium dans l'eau de la nappe phréatique de la zone rapprochée. Elle regroupe les 6 points suivants; A-1, D-1, D'-1, E-5, EP-2 et A’-5 (voir cartes 1 et 2). La figure 38 présente quant à elle les valeurs mensuelles, pour l’année 2008, d'activité de tritium dans la nappe phréatique mesurée à d’autres points de prélèvement tous localisés à l'ASSCI. Les 3 ouvrages de captation d’eau souterraine que sont les points A’-5, E-5 et EP-2 sont tous localisés hors de la zone d’exclusion du site Gentilly. Ces puits sont très représentatifs des impacts que pourraient avoir les rejets aériens de la centrale Gentilly-2 au niveau de la qualité de la nappe phréatique pour d’autres propriétés sises hors-site. Or, pour l’année 2008, toutes les valeurs mensuelles d’activité en tritium dans l’eau puisée de ces 3 ouvrages sont sous les valeurs de détection rapportées et cette situation est constatée depuis plusieurs années.

Figure 37: Moyenne mensuelle de l'activité en tritium dans l'eau de la nappe phréatique de la zone rapprochée aux points A-1, D-1, D'-1, E-5, A'-5 et EP-2

pour l'année 2008

10,0

100,0

1000,0

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Mois

Bq/

L

A-1 D-1 D'-1 E-5 A'-5 EP-2

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Concernant l’utilisation des eaux souterraines en zone rapprochée, certaines habitations comprises dans un rayon de 4 km autour de l’aire de stockage continuent d’utiliser l’eau provenant d’un puits domestique malgré le fait qu’elles soient desservies par le réseau d’aqueduc municipal. Les puits qui tirent leur eau du socle rocheux ne sauraient cependant être sujets à l’influence du site de Gentilly puisque le sens d’écoulement des eaux souterraines est plutôt en direction du fleuve (Barbeau et Côté, 2004). Les eaux souterraines migrant par le site de Gentilly ne pourraient d’aucune façon s’écouler en direction d’aire d’alimentation de puits privés sur des propriétés attenantes. La qualité de l’eau des puits tirée du sable des hautes terrasses pourrait par ailleurs être influencée par la qualité des eaux de surface, qui elles peuvent être soumises à l’effet des retombées atmosphériques lors de précipitations. Le risque que des puits privés soient contaminés demeure donc très faible (Hydro-Québec, 1981). En 2008, Hydro-Québec a tout de même poursuivi les analyses, toujours sur une base mensuelle, d’eau prélevée d’un puits domestique privé localisé à moins de 3 km de la centrale Gentilly-2. Les concentrations qui y ont été mesurées sont toutes demeurées inférieures au seuil de détection, le moins sensible étant de 22 Bq.L-1. Les 3 autres points de prélèvement de cet ensemble de puits sont les points A-1, D-1 et D’-1. Ils sont localisés à proximité de l’ASDR, aux limites de la zone d’exclusion du site Gentilly. En 2008, les valeurs mensuelles d’activités en tritium de ces puits ont été mesurables mais tout de même faibles. La valeur mensuelle maximale mesurée à été de 271 Bq.L-1 au point A-1. Les valeurs mensuelles d’activité en tritium mesurées en 2008 dans la nappe phréatique sous l’ASSCI étaient toutes inférieures à la limite permise dans l’eau potable (7 000 Bq.L-1). Pour les ouvrages récoltant l’eau à la jonction du roc et des dépôts meubles (suffixe B), elles sont cependant dans l’ordre des quelques milliers de Bq.L-1, dont une valeur maximale de 3 388 Bq.L-1. Pour les autres ouvrages récoltant plutôt l’eau dans le roc profond (suffixe A), elles sont de quelques centaines de Bq.L-1, dont une valeur maximale de 920 Bq.L-1. Les seules valeurs dont les variations sont dignes de mention sont celles de l’ouvrage P-8B, valeurs qui semblent varier en fonction de la piézométrie dans le temps, notamment en période estivale.

Figure 38: Moyenne mensuelle de l'activité en tritium dans l'eau de la nappe phréatique de l'ASSCI pour l'année 2008

1,0E+00

1,0E+01

1,0E+02

1,0E+03

1,0E+04

1,0E+05

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Mois

Bq/

L

A-2 P-8A P-8B P-9A P-9B P-10A P-10B

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Les résultats d’activité bêta-total des échantillons prélevés dans l’eau de la nappe phréatique de l’ASDR et de l’ASSCI sont présentés aux précédentes figures 31 et 32. À l’instar des résultats liés aux eaux d’infiltration, les valeurs d’activité bêta-total de l’eau de la nappe phréatique sous l’ASDR et l’ASSCI ne montrent, en 2008, aucune variation importante. Ces eaux sont réputées stables puisqu’elles ne sont effectivement pas soumises à la déposition atmosphérique directe des émissions à la cheminée de la centrale Gentilly-2. À ce chapitre, la situation de l’année 2008 est en tous points semblable à celle qui prévalait en 2007. 4.2.5 Eau potable En 2008, Hydro-Québec a aussi échantillonné mensuellement l'eau potable distribuée dans les localités de Champlain, Gentilly et Trois-Rivières. Chacune de ces municipalités possède une source d'approvisionnement distincte. L’eau de consommation humaine de la municipalité de Drummondville a également été échantillonnée afin d’établir une référence qui ne saurait être affectée par l’exploitation de la centrale Gentilly-2. En 2008, tous les résultats d’analyses de l’activité de tritium dans l’eau ont été inférieurs au seuil moyen de détection de 20 Bq.L-1. 4.3 SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DES SOLS ET DES SÉDIMENTS 4.3.1 Sol arable Les prélèvements de sol arable sont réalisés aux fermes faisant partie du programme de surveillance de la production laitière (voir la carte 1) de la centrale Gentilly-2. En 2008, les prélèvements ont été effectués au printemps, aux mois d’avril et mai, de même qu’à l'automne, au mois d’octobre. Sur l’ensemble des 4 sites retenus pour échantillonnage, toutes les analyses d’activité de tritium ont été sous les seuils de détection applicables sauf pour la ferme F.R. qui est située au sud-est de la centrale Gentilly-2. En effet, une seule concentration mesurable, d’une valeur de 4 Bq.kg-1 est ressortie d’un échantillon de sol de cette propriété. Pour les autres radionucléides détectés dans les sols, les faibles valeurs de potassium-40 sont celles d’une présence naturelle tandis que les valeurs de césium-137 sont plutôt attribuables aux retombées atmosphériques d’essais nucléaires passés. Le béryllium-7 détecté ne peut, quant à lui, être lié à l’exploitation de la centrale Gentilly-2 puisque ce n’est ni un produit de fission ni un produit d’activation connu d’un réacteur Candu.

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4.3.2 Sédiments dynamiques Les résultats d'analyse des sédiments dynamiques, particules en suspension dans l’eau du fleuve Saint-Laurent, sont présentés au tableau 12.

TABLEAU 12: ACTIVITÉ DE DIFFÉRENTS RADIONUCLÉIDES DÉTECTÉS DANS LES

SÉDIMENTS DYNAMIQUES DU FLEUVE SAINT-LAURENT DANS LA RÉGION IMMÉDIATE DE GENTILLY-2 POUR 2008

ACTIVITÉ (Bq/kg)

MOIS POINT 60Co 124Sb 95Zr 95Nb 125Sb 137Cs 7Be 40K

Juillet

A

B

C

< 0,60

28,5 ± 0,4

3,7 ± 0,2

< 0,54

10,1 ± 0,2

1,21 ± 0,08

< 1,1

< 1,1

< 1,0

< 0,73

3,5 ± 0,1

< 0,73

< 1,2

< 1,4

< 1,2

9,7 ± 0,3

14,9 ± 0,4

9,3± 0,2

123 ± 3

150 ± 4

100 ± 3

777 ± 18

809 ± 18

798 ± 18

Septembre

A

B

C

< 0,59

4,8 ± 0,2

1,9 ± 0,1

< 0,61

< 0,51

< 0,52

< 1,2

< 1,0

< 0,98

< 0,95

< 0,76

< 0,76

< 1,2

< 1,0

< 1,0

10,0 ± 0,3

8,0 ± 0,2

8,1 ± 0,2

219 ± 5

123 ± 3

119 ± 3

980 ± 22

769 ± 17

780 ± 17

Octobre

A

B

C

< 0,43

17,4 ± 0,3

2,0 ± 0,1

< 0,36

0,82 ± 0,04

< 0,43

< 0,76

< 0,66

< 0,83

< 0,52

< 0,49

< 0,57

< 0,88

< 0,74

< 0,95

8,2 ± 0,2

9,1 ± 0,2

6,5 ± 0,2

121 ± 3

39 ± 1

55 ± 2

749 ± 17

729 ± 16

745 ± 17

La carte 4 détaille la localisation des 3 stations d’échantillonnage de sédiments dynamiques récoltés dans le fleuve Saint-Laurent. Les stations B et C sont celles qui sont susceptibles d’être affectées par les rejets radiologiques liquides de la centrale Gentilly-2 tandis que la station A, localisée en amont hydraulique du site, est un excellent indicateur de la qualité radiologique des eaux avant son arrivée au panache de rejets liquides de la centrale. Les radionucléides zirconium-95, antimoine-125, césium-137, béryllium-7 et potassium-40 sont ceux pour lesquels, en 2008, aucune différence notable de valeurs n’a été constatée entre le point de prélèvement A et les 2 autres points B et C. En ce qui concerne les 3 autres radionucléides détectés, ils peuvent effectivement être attribuables à la centrale Gentilly-2. Le cobalt-60 est un produit d’activation mesuré dans les stations B et C. Ses concentrations sont légèrement en baisse comparativement à l’année 2007. Les quelques valeurs mesurées d’antimoine-124 sont faibles mise à part une valeur de 10,1 Bq.kg-1 du mois de juillet à la station B. Cette station est la plus rapprochée du point de rejet des effluents liquides de la centrale. Finalement, le niobium-95 n’a été détecté qu’en un seul moment, à la même station B lors du même échantillonnage de juillet 2008.

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4.4 SURVEILLANCE DE LA FAUNE ET DE LA FLORE 4.4.1 Plantes fourragères Les échantillons de plantes fourragères composant l'alimentation des vaches laitières ont été prélevés aux mêmes fermes retenues au programme de surveillance de la production laitière (voir la carte 1). La récolte de ces échantillons s’est déroulée aux mois de juin et juillet 2008. Sur l’ensemble des analyses effectuées sur les plantes récoltées, au moins 2 radioisotopes ont été détectés mais leur concentration évoque celle d’un bruit de fond naturel. C’est entre autres le cas du potassium-40 dont la concentration maximale s’élevait à 1 127 Bq.kg-1 et du carbone-14 dont la plus haute concentration mesurée fut de 0,239 Bq.g-C-1. Le tritium n’a été détecté dans aucun échantillon de fourrages sauf à la ferme F.R. où une faible concentration de 14 Bq.kg-1 a été mesurée dans l’échantillon récolté en juin 2008.

4.4.2 Plantes aquatiques La localisation des zones de récolte de plantes aquatiques du fleuve St-Laurent figure à la carte 4. Les résultats de ces analyses pour l’année 2008 sont présentés au tableau 13. Le carbone-14 détecté est légèrement supérieur au bruit de fond naturel pour l'échantillon provenant du point C. En 2008, l’iode-131 n’a pas été détecté mais compte tenu de la courte demi-vie de ce radioisotope et des conditions d’analyse à ce moment, il est possible que cette diminution, comparativement à l’année 2007, soit en partie attribuable aux délais d’analyse. Aux concentrations mesurées, l’activité en césium-137 serait plutôt liée aux essais nucléaires passés (Béland, 1995) tandis que le cobalt-60, mesuré en un seul point en 2008, pourrait quant à lui être attribuable aux effluents radiologiques liquides de la centrale Gentilly-2.

TABLEAU 13: ACTIVITÉ DE 137Cs, 40K, 131I, 14C et 60Co DANS LES PLANTES AQUATIQUES

DU FLEUVE SAINT-LAURENT DANS LA RÉGION DE GENTILLY-2 POUR 2008

POINT D'ÉCHANTILLONNAGE

137Cs (Bq.kg-1)

40K (Bq.kg-1)

131I (Bq.kg-1)

14C (Bq.g-C-1)

60Co (Bq.kg-1)

A 0,6 ± 0,2 1010 ± 24 < 42 0,23 ± 0,03 < 0,97

C 0,7 ± 0,1 477 ± 13 < 38 0,26 ± 0,04 0,6 ± 0,2

4.4.3 Poissons et mollusques Bien que deux campagnes d’échantillonnage n’aient pu être menées à terme durant l’année 2008, des mesures mensuelles ont tout de même été effectuées sur une variété de spécimens de poissons présents au canal de rejet des effluents liquides. Les deux principales espèces étant la Barbue de rivière et le Grand brochet. Le césium-137 n’a été supérieur à la limite de détection que dans un seul échantillon, alors mesuré à 0,47 Bq.kg-1 de chair du poisson. D’autres faibles concentrations de radioisotopes du bismuth et du plomb ont été détectées dans la chair de quelques spécimens au cours de l’année 2008. La valeur maximale mesurée est de 8 Bq.kg-1.

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L’activité en carbone-14 a par ailleurs varié entre 0,22 et 0,49 Bq.g-C-1 dans ce même substrat. Ces teneurs sont légèrement supérieures à la concentration naturelle évaluée à 0,23 Bq.g-C-1. Finalement, des analyses ont aussi été faites, en juillet 2008, sur des mollusques provenant de l'anse Lemarier (située au point C de la carte 4). Dans l’ensemble des coquilles et de la chair récoltées, les concentrations en cobalt-60, césium-137, iode-131 et en niobium-95 étaient toutes inférieures au seuil de détection. L’activité en carbone-14 était de 0,43 Bq.g-C-1 pour la coquille et de 0,47 Bq.g-C-1 pour la chair, valeurs très similaires à celles des dernières années et dans le même ordre de grandeur que celles obtenues pour la chair de poissons présents au canal de rejet. Lors d’un arrêt de centrale ou lorsqu’un déversement accidentel survient et est susceptible de cheminer jusqu’au fleuve Saint-Laurent, des observations visuelles des rives gauche et droite du canal de rejet doivent être effectuées. Le but visé par de telles démarches est de valider l’occurrence d’une mortalité de poissons ou de tout autre impact sur la faune. D’autres observations sont également réalisées périodiquement, notamment lors de la présence de blocs de glace à la dérive sur le fleuve. Depuis 1998, les observations ont permis de constater que les vents pouvaient pousser les blocs de glace dans le canal de rejet et ainsi causer des mortalités significatives de poissons. L’aménagement d’une estacade à même le canal de rejet permet de limiter la dérive des glaces. Cette estacade figure à la carte 3. Tout au long de l’année 2008, mais plus particulièrement lors des 6 arrêts ou recul rapide de puissance, aucune mortalité significative de poissons n’a été observée.

4.5 PRODUITS COMESTIBLES En 2008, les légumes qui ont été analysés sont des produits locaux provenant des municipalités de Deschaillons et de Saint-Pierre-les-Becquets. Le sirop d’érable a pour sa part été acquis d’un producteur privé de Bécancour localisé à environ 3 km au sud-est de la centrale Gentilly-2. Au niveau de l’analyse des légumes, trois différents types ont été retenus : les carottes, les choux et les tomates. Pour aucun de ceux-ci, les concentrations de tritium ou de cobalt-60 n’ont atteint les limites de détection applicables. Les concentrations maximales de potassium-40, à 1 685 Bq.kg-1, et de carbone-14, à 0,29 Bq.g-C-1, se situent dans des intervalles attendus en regard des sources naturelles en présence (NCRP, 1985). La seule concentration mesurable de césium-137 s’est limitée à 0,8 Bq.kg-1. Finalement le béryllium-7, un radioisotope étranger à l’exploitation de la centrale Gentilly-2, a été mesuré à 9 Bq.kg-1 dans l’échantillon de tomates. Les 2 radioisotopes mesurés dans le sirop d’érable, en avril 2008, présentent des concentrations de césium-137 de 4,5 Bq.kg-1 et de 94 Bq.kg-1 pour le potassium-40. Ces valeurs annuelles sont d’ailleurs les plus basses enregistrées, pour ce type de produit comestible, depuis l’année 2001. Finalement, les quatre fermes localisées en rives nord et sud du Saint-Laurent (voir la carte 1) ont contribué au suivi de la qualité radiologique de la production laitière régionale. Des échantillons de lait sont hebdomadairement prélevés à ces établissements situés dans un rayon de 8 km de la centrale Gentilly-2. En 2008, sur un total de 207 analyses effectuées, une concentration supérieure à la limite de détection est apparue dans 13 cas. Sur ce nombre, 8 valeurs sont liées à la ferme K.D. et sont plutôt réparties sur toute l’année. La valeur maximale rencontrée était liée à la ferme R.L. en dernière semaine d’octobre 2008. Une valeur de 42 Bq.L-1 avait alors été mesurée. Les concentrations d’iode-131 étaient pour leur part toutes sous la limite de détection et une seule valeur de césium-137 fut mesurée, à la ferme R.L., en début décembre 2008, à 0,09 Bq.L-1.

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4.6 DONNÉES MÉTÉOROLOGIQUES La figure 39 représente visuellement l’ensemble des données météorologiques recueillies en 2008 à la tour de Gentilly-2, située au sud de la centrale et en zone d’exclusion (carte 2). L’analyse des données a permis d’isoler quelque 1 800 itérations douteuses où les valeurs nulles ne pouvaient raisonnablement être interprétées comme des vitesses de vent nulles (valeurs de 0) et une direction franc nord (valeur de 0). Ces données erronées étaient étalées entre les mois d’avril et août 2008 et ne se sont plus reproduites suite au remplacement d’une sonde. Elles ont donc sciemment été retirées de la compilation finale. Il faut toutefois considérer l’analyse recevable puisque les données raturées ne représentaient que 1,8 % de l’ensemble des données disponibles. La figure 40 représente de la même façon, les données intégrées des 5 dernières années. L’origine des 2 principaux vents dominants au site Gentilly, des vents en provenance du Nord-Est et du Sud-Ouest, suivent à peu de chose près le couloir de vents calqué sur l'axe du fleuve St-Laurent. Mise à part une plus grande occurrence des vents faibles (vitesse inférieure à 2 km/h), les profils de vents de l’année 2008 sont en tous points identiques à la compilation des 5 dernières années, ce qui assure une certaine stabilité lorsque vient le temps de considérer les facteurs de dispersion des rejets atmosphériques.

Figure 39 : Rose de l'origine des vents au site de Gentilly pour 2008

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Figure 40 : Rose de l'origine des vents au site de Gentilly pour la période 2004-2008

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Par ailleurs, la concentration (C) d’un radioélément diffusé dans l’air à une certaine distance du point d’émission est calculée par une relation sous la forme : C = KaQ où Q est le taux de relâche (Bq/s) et Ka est le coefficient de dispersion (s/m3). La figure 41 présente, pour les années 2004 à 2008 inclusivement, les différents coefficients de dispersion liés aux rejets annuels de tritium atmosphérique et ce, en fonction des valeurs de tritium obtenues aux 6 stations de contrôle radiologique situées dans un rayon variant de 2 à 15 km de la centrale Gentilly-2 pour les 5 dernières années. L’individu critique servant de référence pour l’estimation de la dose publique, conséquente de l’exploitation de la centrale nucléaire Gentilly-2, est représentatif de la fraction de la population la plus exposée aux rejets de la centrale. Cet individu réside à la ferme F.R. qui correspond au point Sud-1 de la carte 1. Pour l’année 2008, le facteur de dispersion obtenu à ce point précis se chiffre à 9,03 x 10-8 s.m-3. Au niveau de l’estimation de la dose au groupe critique, abordée au point 5.0, le facteur de dispersion ainsi obtenu pour le tritium atmosphérique devient à son tour un intrant lié au calcul de la concentration de carbone-14 dans l’air ambiant à la ferme F.R. Bien que le facteur de dispersion mesuré en 2008 à la ferme Sud soit de 9,03 x 10-8 s.m-3, c’est toutefois une valeur de 6,00 x 10-7 s.m-3 qui a été retenue pour le calcul des différentes limites de rejets aériens (LOD) pour la centrale de Gentilly-2. Cette dernière valeur permet une certaine marge de sécurité puisque depuis la mise en service de la centrale Gentilly-2, en 1984, jamais le facteur de dispersion mesuré à la ferme Sud n’a atteint ou dépassé cette valeur.

Figure 41: Facteurs moyens de dispersion du tritium atmosphérique des relâches de Gentilly-2 pour la période 2004-2008

1,0E-08

1,0E-07

1,0E-06

2004 2005 2006 2007 2008

Année

s/m

3

Nord-1 Sud-1 Est-1 Est-2 Est-3 Ouest-1 Ouest-2

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5.0 ESTIMATION DE LA DOSE AU GROUPE CRITIQUE

Tel qu’abordé précédemment, l’estimation de la dose publique induite par les activités d’exploitation de la centrale nucléaire Gentilly-2 est faite par le biais d’un groupe critique, lui-même représentatif de la fraction de la population la plus exposée aux rejets de la centrale. Depuis quelques années maintenant, Hydro-Québec utilise une méthode d’estimation de dose intégrant les résultats de mesures concrètes effectuées sur le terrain, comparativement à l'ancienne méthode de calcul qui utilisait plutôt les LOD (limites opérationnelles dérivées). Cette estimation, dite rétrospective, est ainsi basée sur l'activité spécifique des radionucléides d'intérêt et permet d'obtenir des résultats plus réalistes (IAEA, 2001). Les radionucléides d'intérêt, pour l’estimation de la dose aux membres du groupe critique à la centrale Gentilly-2, sont le tritium et le carbone-14. La contribution d’autres radionucléides tels les gaz rares et les aérosols, est non significative parce que trop ténue pour affecter la dose d’une quelconque façon. La dose publique correspond donc à la somme des doses associées au tritium et au carbone-14. La description détaillée des calculs pour l’estimation rétrospective de la dose publique par la méthode de l’activité spécifique est explicitée au rapport technique d’estimation de dose publique (Hydro-Québec, 2006a) et reprise au rapport annuel de surveillance de l’environnement du site de Gentilly de l’année 2006 (Hydro-Québec, 2007d). Pour l’année 2008, les valeurs annuelles de rejets à la cheminée, associées au tritium et au carbone-14, ont été respectivement de 1,71 x 10-14 Bq et de 2,08 x 10-11 Bq. En 2008, la dose délivrée aux membres du groupe critique identifié à la centrale Gentilly-2, obtenue selon la méthode de l'activité spécifique, est donc de 0,64 µSv. Ce résultat est plutôt cohérent en regard des valeurs évaluées aux autres centrales pourvues d’un réacteur de type CANDU. Cette estimation de dose correspond en fait à 0,06 % de la dose maximale admissible (DMA) pour un membre de la population qui est de 1 000 µSv et à 0,03 % de la dose annuelle moyenne provenant uniquement de sources naturelles qui a été évaluée à 2 000 µSv par la CCSN (CCEA, 1995). L’analyse des valeurs estimées, lors des 3 dernières années, reflète que la dose annuelle induite aux membres du groupe critique a très peu varié, se maintenant en deçà de 1 µSv. En parallèle, la revue des conditions d’exploitation de chacune de ces années laisse voir qu’elles ont été très similaires puisque chaque année a été marquée d’un long arrêt d’exploitation additionné d’autres arrêts, plus courts, permettant certaines manœuvres de maintenance. En mars 2008, une étude indépendante a été réalisée par l’entremise de l’université Laval (Barbeau, C. et Groleau S. 2008) dans le but de valider la nouvelle méthode d’estimation de dose à l’individu critique. Les résultats de mesures sur différents échantillons du point Sud-1 et les calculs de concentrations réalisés à l’aide de modèles validés concordent avec la nouvelle méthode de calcul préconisée par Hydro-Québec et concluent en une dose délivrée largement imputable aux rejets aériens de tritium.

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La figure 42 présente les estimations de doses annuelles reçues, depuis les 10 dernières années, par les membres du groupe critique identifiés à la centrale nucléaire Gentilly-2. On y retrouve également, pour les quelques dernières années, une comparaison entre la nouvelle méthode d’estimation de dose (activité spécifique) et la précédente (LOD).

Figure 42: Dose annuelle estimée pour les membres du groupe critique pour la période 1999-2008

0

1

2

3

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6

7

8

9

10

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Années

µSv

Ancienne méthode (LOD) Actuelle méthode (activité spécifique)

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6.0 PROGRAMME ASSURANCE-QUALITÉ

6.1 ASPECT RADIOLOGIQUE Cette section présente les résultats du programme d'assurance-qualité effectué par le laboratoire de Radioprotection et de radioécologie de la centrale Gentilly-2. Cet exercice a été coordonné par le groupe Environmental Resource Associates (ERA, 2008) au profit de Gentilly-2. Les tableaux C1, C2, C3 et C4 de l’annexe C détaillent les résultats de cette intercomparaison (MRAD-9). Lors de cet exercice, la totalité des 33 résultats présentés par le laboratoire de Radioprotection et de radioécologie de la centrale Gentilly-2 étaient tous compris dans les intervalles attendus. Les échantillons analysés étaient composés de 4 matrices différentes, à savoir des échantillons de végétaux (7), de sols (11), de filtres d’air (7) et des échantillons aqueux (8). Un second exercice d’intercomparaison impliquant uniquement le laboratoire de Radioprotection et de radioécologie a été mené par le laboratoire de radioécologie de l'Université Laval. Ce dernier portait spécifiquement sur des échantillons de lait. Les résultats de cette intercomparaison sont quant à eux présentés au tableau C5 de l’annexe C. L’ensemble des 12 résultats mesurés par le laboratoire de Radioprotection et de radioécologie recoupe les valeurs attendues par le laboratoire de radioécologie de l'Université Laval (Groleau, 2008). Les 2 analyses où les écarts étaient les plus importants avaient trait au potassium-40. Le ratio des valeurs obtenues distinctement par les 2 laboratoires, de la centrale Gentilly-2 et de l’université Laval, se chiffrait à 1,13 et 1,11. 6.2 ASPECT PHYSICO-CHIMIQUE En plus d'avoir un programme de contrôle de la qualité en ce qui a trait à la performance des méthodes d'analyse, le laboratoire de Chimie participe à des comparaisons interlaboratoires deux fois par année (COGIS 47 et 48 pour l'année civile 2008). Les participants sont des laboratoires de chimie de centrales nucléaires et thermiques canadiennes. Les tableaux C6, C7, C8 et C9 de l’annexe C détaillent l’ensemble des résultats des COGIS 47 et COGIS 48. Pour l'étude du COGIS 47, le laboratoire Chimie de la centrale Gentilly-2 a obtenu des valeurs d’analyse comprises dans les intervalles attendus pour 38 des 65 échantillons présentés durant l’exercice, pour un rendement de 59 %. Sur ce nombre, seules 2 mesures ont été qualifiées d’échec alors qu’il pourrait s’agir d’une erreur d’unité lors de la remise des résultats. Le taux de réussite spécifique aux analyses chimiques se situait à 67 % tandis que pour les mesures radiochimiques, le rendement était de 31 %. Le rendement global de l’ensemble des 10 laboratoires ayant participé à ce COGIS 47 a été de 64 %. Concernant l’étude du COGIS 48, ce sont 51 des 86 mesures du laboratoire Chimie de la centrale Gentilly-2 qui se sont classées dans les intervalles attendus, pour un rendement de 59 %. Sur l’ensemble des analyses réalisées, le taux de réussite spécifique aux analyses chimiques se situait à 59 % tandis que pour les mesures radiochimiques, le rendement était plutôt de 63 %. Il est également possible d’isoler 4 valeurs pour lesquelles une erreur d’unité serait la cause probable du biais. Le rendement global de l’ensemble des 13 laboratoires ayant participé à ce COGIS 48 a été de 67 %.

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7.0 CONCLUSION

Mis à part un écart partiel relatif à la fréquence des analyses de chlore résiduel total des conduites d’évacuation de l’EDC et de l’EBR, le programme de surveillance de l’environnement du site de Gentilly s’est déroulé sans anicroche tout au long de l’année 2008. En août de cette même année, les représentants d’Hydro-Québec et ceux de la direction régionale du MDDEP s’entendaient sur les modalités d’un nouveau programme de surveillance physico-chimique de l’environnement. Dès lors, les nouvelles exigences ont été intégrées aux pratiques d’exploitation de la centrale Gentilly-2.

Concernant ce même programme de surveillance physico-chimique de l’environnement, les résultats démontrent que les rejets liquides n’ont eu aucun impact significatif sur l’environnement. La totalité des valeurs des paramètres mesurés dans les effluents démontrent que les normes de rejet ont été respectées lors des opérations normales de la centrale en 2008. Les seuls dépassements constatés ont été ceux où des cibles particulières ont été imposées à la centrale Gentilly-2, dépassements touchant les concentrations d’aluminium extractible aux fosses de prétraitement et de déminéralisation de l’usine de traitement d’eau. En termes de prévalence, les déversements accidentels survenus en 2008 ont augmenté. Mais à l’analyse détaillée des événements, notamment des volumes déclarés, il faut considérer que plus de 70 % des déversements impliquent des volumes de quelques litres du contaminant en cause. Cette situation témoigne par ailleurs de la bonne intégration de l’obligation de notification des déversements accidentels dans le plan des mesures d’urgence de la centrale Gentilly-2

En 2008, l’ensemble des résultats du programme de surveillance radiologique du site de Gentilly démontre que les effluents radiologiques aériens et liquides de la centrale n’ont pas eu d’impact significatif sur l’environnement. Tous les rejets liquides et aériens survenus en 2008 sont demeurés en deçà de l’objectif d’exploitation établi à 1 % des limites opérationnelles dérivées (LOD). Les mesures d’ambiance gamma effectuées à la clôture de l’aire de stockage des déchets radioactifs (ASDR) et à la clôture de l’aire de stockage à sec du combustible irradié (ASSCI) permettent d’affirmer que la situation est stable, sans augmentation significative et qu’il n’y a pas de risque important d’irradiation externe. En 2008, un point de contrôle spécifique (point 4 figurant sur la carte 6) devait faire l’objet d’une attention particulière au périmètre de l’ASSCI. Les nouvelles données confirment la hausse survenue dans les dernières années mais montrent également un retour à une situation plus stable en 2008. Pour ce qui est de l’ambiance gamma dans la zone rapprochée de Gentilly-2, les doses intégrées à l’ensemble des stations de contrôle radiologique (SCR) de ce périmètre sont comparables à celles rapportées aux années précédentes. La plus importante activité en tritium atmosphérique intégrée sur un mois a été mesurée dans la zone d’exclusion de Gentilly-2 (point SCR-11 figurant sur la carte 3) où elle a atteint 110 Bq.m-3. Hors de cette zone, la concentration maximale atteinte a cependant été de 1 Bq.m-3. L’étude des concentrations moyennes annuelles mesurées aux différents sites d’échantillonnage permet d’affirmer que la situation constatée en 2008 est pleinement représentative de cet état de stabilité depuis la mise en service de Gentilly-2. L’activité spécifique en carbone-14 atmosphérique aux différentes stations de contrôle radiologique a été mesurée de façon systématique en 2008. Les valeurs les plus élevées associées aux 3 stations ceinturant l’ASDR ont été confirmées. L’enveloppement d’un couvercle de béton identifié comme cause probable de cette situation ramènera possiblement ces valeurs à la baisse en 2009.

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Les niveaux d’activité bêta-total dans les aérosols des stations de la région de Gentilly sont, en 2008, comparables à ceux publiés en 2007. De plus, les valeurs annuelles moyennes sont toutes inférieures au double de celle mesurée à la station de contrôle de référence de Drummondville. L’analyse de l’eau potable prélevée directement aux robinets de résidences privées de la région a révélé des concentrations en tritium qui sont toutes sous le seuil de détection. Cette tendance se maintient depuis la mise en service de Gentilly-2. Aux stations de contrôle radiologique localisées à la limite de la zone d’exclusion, la plus importante activité mensuelle mesurée en tritium dans les précipitations a atteint l’équivalent de 5 % de la concentration maximale permise dans l’actuelle norme relative à la consommation d’eau potable. La chair de poissons et les mollusques prélevés en aval du site de Gentilly-2 ont présenté quelques traces relatives à l’activité de radionucléides, dont le carbone-14. La présence de cet isotope se mesurait approximativement au double de la concentration correspondant au bruit de fond naturel. Cette situation est plutôt stable puisque les valeurs sont comparables depuis plusieurs années. Les analyses d’échantillons de fruits et légumes, qui ont été cultivés dans la région en 2008, n’ont pas permis de détecter la présence inhabituelle de radionucléides en regard des années antérieures. De faibles concentrations de césium-137, attribuables aux retombées atmosphériques issues d’essais nucléaires passés, ont été relevées. Également, une activité mesurable de béryllium-7 dans le sirop d’érable a été détectée. Ce radioélément n’est cependant pas un produit de fission ou d’activation pouvant être lié à l’exploitation d’un réacteur nucléaire de type Candu. La production laitière régionale a fait l’objet de prélèvements hebdomadaires qui ont été effectués auprès des quatre fermes localisées sur la carte 1. Les activités en tritium dans le lait sont demeurées négligeables tout au long de l’année, alors qu’à peine 6 % des analyses ont montré des résultats supérieurs à la limite de détection. En 2008, la valeur maximale de tritium ayant été décelée dans un échantillon de lait fut de 42 Bq.L-1. En 2008, les radioisotopes cobalt-60, niobium-95 et antimoine-124, attribuables aux rejets liquides de la centrale, ont été détectés en différentes concentrations dans les sédiments dynamiques du fleuve Saint-Laurent, dans la région immédiate de la centrale Gentilly-2. Pour ces radionucléides, les valeurs les plus élevées, ou uniques valeurs mesurées, l’ont été au point B (carte 4). Ce point d’échantillonnage est le plus rapproché du point de rejet des effluents liquides radioactifs. Pour la surveillance radiologique de l’aire de stockage des déchets radioactifs solides (ASDR) et de l’aire de stockage à sec du combustible irradié (ASSCI), de nombreux échantillons d’eau de surface et d’infiltration ont été prélevés et analysés. Pour le tritium, radionucléide principalement détecté, l’activité moyenne dans l’eau de surface et dans l’eau d’infiltration est constamment demeurée en deçà de la concentration maximale permise dans l’actuelle norme de consommation d’eau potable. Globalement, l’ensemble des ouvrages de suivi des eaux de surface et d’infiltration laissent voir un portrait des teneurs en tritium quasi identique à celui de l’année 2007. En 2008, l’eau de la nappe phréatique a été systématiquement échantillonnée en plusieurs points autour du site de Gentilly. Là également, les tendances sont à la stabilité pour tous les puits de la zone rapprochée et ceux bordant l’ASSCI. La concentration maximale de tritium mesurée sur le site était également inférieure à la concentration maximale permise dans l’eau potable. Qui plus est, toutes les valeurs mensuelles associées aux ouvrages de captation d’eaux souterraines situées hors de la zone d’exclusion du site de Gentilly sont demeurées sous la limite de détection.

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Une estimation de la dose à la population due à l’exploitation de Gentilly-2 a aussi été réalisée en 2008. La dose annuelle estimée de 0,64 µSv reçue par les membres du groupe critique correspond à 0,06 % de la dose maximale admissible pour un membre de la population qui est de 1 000 µSv. Cette dose est négligeable par rapport à la dose annuelle moyenne provenant d’expositions à des sources naturelles évaluées à 2 000 µSv (CCEA, 1995). Cette estimation, dite rétrospective, est obtenue en employant une méthode basée sur l'activité spécifique, donc sur les mesures réalisées dans le milieu environnant, et est plus réaliste que les estimations antérieures, obtenues à l’aide d’une méthode de calcul prospective.

Dans le cadre d’un programme d’assurance-qualité, le laboratoire de Radioprotection et de radioécologie de la centrale Gentilly-2 a participé à un exercice d’intercomparaison (MRAD-9) coordonné par le groupe Environmental Resource Associates (ERA). En 2008, tous les résultats d’analyse soumis se sont avérés conformes aux valeurs attendues. Une seconde démarche d’intercomparaison, propre aux échantillons de lait, a aussi été encadrée par le laboratoire de radioécologie de l'Université Laval. Là encore, tous les résultats soumis ont été justes. Le laboratoire Chimie de la centrale Gentilly-2 a pour sa part participé à deux exercices (COGIS 47 et 48) d’intercomparaison propres aux centrales du regroupement COG. Les 2 exercices impliquaient un plus grand nombre d’échantillons, au nombre de 86 pour COGIS 48. Les résultats ont varié en fonction des paramètres physico-chimiques ou radiochimiques. Mais globalement, le laboratoire Chimie de la centrale Gentilly-2 a fourni des mesures conformes aux plages de valeurs attendues dans un ratio de 59 %. Il est à noter que la totalité des échantillons analysés dans le cadre du programme de surveillance radiologique de l’environnement le sont par le laboratoire de Radioprotection et de radioécologie de la centrale de Gentilly-2, tandis que les autres échantillons analysés dans le cadre du programme de surveillance physico-chimique de l’environnement le sont par le laboratoire Chimie de la centrale Gentilly-2 mais aussi par un laboratoire externe accrédité du MDDEP. Pour les paramètres dont les analyses relèvent exclusivement du laboratoire Chimie de la centrale Gentilly-2, le rendement s’est plutôt établi à 90 % pour les deux exercices COGIS 47 et 48.

Au terme de l’analyse de tous ces intrants, il est permis de poser un constat relatif aux réels impacts radiologiques et physico-chimiques des activités d’exploitation de la centrale nucléaire de Gentilly-2 sur l’environnement, de même que sur la population avoisinante. L’ampleur des résultats montre que ces impacts sont négligeables, voire imperceptibles. Pour la majorité des prélèvements effectués au-delà de la zone rapprochée du site de Gentilly, les différents paramètres pouvant être en concentration suffisamment élevée pour être mesurable sont dans un même ordre de grandeur que le bruit de fond naturel ou établi suite à l’exposition à des sources anthropiques complètement dissociées des activités de la centrale Gentilly-2.

≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈ ≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈

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8.0 RÉFÉRENCES

Barbeau, C. et Côté, J.-E. (2004) Suivi de la dispersion du tritium autour de l'aire de stockage des déchets radioactifs de la

centrale Gentilly-2 (synthèse des données 1998-2003). Université Laval. Barbeau, C. et Groleau, S. (2006) Suivi du carbone-14 atmosphérique à l'aire de stockage des déchets radioactifs de la

centrale nucléaire Gentilly-2. Université Laval.

Barbeau, C. et Groleau, S. (2008) Validation de la mesure de dose à l’individu critique (mesure de la radioactivité ambiante

à la ferme Sud). Université Laval. Béland, F. (1995) Iode-131 dans le fleuve Saint-Laurent : Variations spatio-temporelles et contribution des

centrales nucléaires. Mémoire de maîtrise. Université Laval. Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) (2004) Maintenir les expositions et les doses au « niveau le plus bas qu’il soit raisonnablement

possible d’atteindre (ALARA) ». Guide d’application de la réglementation. G-129 rév 1. Canadian Standards Association (CSA) (1998) Guidelines for Radiological Monitoring of the Environment, CSA Standard CAN/CSA-N288.4-M90, révision du document de 1990. Commission de contrôle de l'énergie atomique (CCEA) (1995) Canada: Living with Radiation. Environmental Resource Associates (2008) MRAD-9 Final Report, Report Issued Date 12/15/2008. Groleau, S. (2008) Lettre adressée à Mireault. N. Objet : Contrôle de la qualité du lait. Juillet 2008. Hydro-Québec (1981) Évaluation du potentiel de contamination au voisinage de l'aire de stockage des déchets

radioactifs solides à Gentilly, Rapport final présenté à la Commission de contrôle de l'énergie atomique pour l'obtention du permis d'exploitation de l'ASDR.

Hydro-Québec, (1990) Limites opérationnelles dérivées pour les effluents aériens et liquides de la centrale

nucléaire Gentilly-2, G2-RT-89-14. Hydro-Québec (1997) Assurance et contrôle de la qualité au laboratoire de radioprotection. Rapport IREQ-97-224.

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8.0 RÉFÉRENCES (SUITE)

Hydro-Québec (1999) Programme de surveillance radiologique de l'environnement du site de Gentilly, NM-5.08,

révision 1. Hydro-Québec (2006a) Estimation de dose publique. Rapport technique G2-RT-2006-16000-004. Hydro-Québec (2006b) Mortalité des poissons à la station de pompage de la centrale nucléaire de Gentilly-2.

Rapport d’activités, septembre 2006. Hydro-Québec (2007a) Surveiller et gérer les effluents. Document MG-23-02, révision 0. Hydro-Québec (2007b) Description sommaire des effluents liquides de la centrale. Rapport technique G2-RT-1992-04, révision 11. Hydro-Québec (2007c) Carbone-14 atmosphérique à l'ASDR. Rapport technique G2-RT-2007-79130-013. Hydro-Québec (2007d) Résultats du programme de surveillance de l’environnement du site de Gentilly. Rapport annuel 2006. Rapport technique G2-RT-2007-00518-011. Hydro-Québec (2008) Programme de surveillance environnementale. Centrale nucléaire Gentilly-2. Août 2008. International Atomic Energy Agency (IAEA) (2001) Generic Models for Use in Assessing the Impact of Discharges of Radioactive

Substances to the Environment, Safety Report Series N0. 19. McDougall, N. (2007) Annual Summary and Assessment of Environmental Radiological Data for 2006. Bruce Power, rapport B-REP-03419-00007. Min. du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec (2007a) Règlement sur les lieux d’élimination de neige, Q-2, r.15.1. Min. du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs du Québec (2007b) Règlement sur la qualité de l'eau potable, Q-2, r.18.1.1. National Council on Radiation Protection and Measurements (NCRP) (1985) Carbon-14 in the Environment, NCRP Report No 81 Transports Canada (2008) Guide de l'utilisateur du calculateur d'émissions liées au transport urbain (CELTU),

version définitive, avril 2008.

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CARTE 1

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CARTE 2

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CARTE 3

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CARTE 4

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CARTE 5 ASDR : localisation des points de mesure

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CARTE 6 ASSCI : localisation des points d’échantillonnage

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CARTE 7

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ANNEXE A ASPECT STATISTIQUE DES RÉSULTATS Les principes qui ont servi à rationaliser et uniformiser le traitement et l'expression des résultats de mesures radiologiques qui sont générés aux laboratoires de Radioprotection et de radioécologie et de Chimie sont décrits dans la norme ACNOR (CSA, 1998). En résumé, les conventions suivantes sont appliquées : • La Ld est calculée de la façon suivante : Ld = 2,71 + 4,65 √(BF) où BF est la valeur du bruit de fond. • Si le résultat net est supérieur à Ld (N > Ld ), on dit que la mesure permet de conclure à

une détection et le résultat exprimé en coups est: X = N ± kSn où kSn est la borne bilatérale de l'incertitude aléatoire de comptage attribuée à N. • Si le résultat net est inférieur à Ld (0<N< Ld ), on dit que la mesure ne permet pas de

conclure à une détection et le résultat exprimé en coups est: X < N • À moins d'indication contraire, l'incertitude sur les mesures correspond à un niveau de

confiance de 95%. • Le seuil de détection (Ld) constitue le niveau réel qui serait détecté lors de 95% des

mesures (Hydro-Québec, 1997). • Les valeurs de Ld sont utilisées pour faire les moyennes si ces valeurs sont < Ld. • L'incertitude associée à une moyenne de résultats individuels est égale à la racine carrée

de la sommation des carrés des erreurs relatives des résultats individuels (Hydro-Québec, 1997).

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ANNEXE B ÉCHANTILLONNAGE, MÉTHODES D'ANALYSE ET LIMITES DE DÉTECTION B.1 Analyses radiologiques Les tableaux B1, B2, B3, B4 et B5 présentent le programme de surveillance radiologique de l'environnement du site de Gentilly (Hydro-Québec, 1999). On y retrouve une description du type d'échantillons recueillis, la fréquence d'échantillonnage, le nombre de points d'échantillonnage, les paramètres mesurés et le nombre total d'échantillons prévu pour l'année. À titre de référence, des échantillons sont également prélevés à Drummondville (station de référence), qui est située à 70 km au sud-ouest de la centrale. Les tableaux B6, B7, B8, B9 et B10 présentent une description sommaire des méthodes d’échantillonnage et d’analyse. Le tableau B11 présente les limites de détection pour chaque méthode d’analyse utilisée par le laboratoire de Radioprotection et de radioécologie de la centrale Gentilly-2.

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TABLEAU B1 PROGRAMME DE SURVEILLANCE RADIOLOGIQUE DE L'ENVIRONNEMENT : SURVEILLANCE ATMOSPHÉRIQUE

POINT D'ÉCHANTILLONNAGE FRÉQUENCE D'ÉCHANTILLONNAGE

NOMBRE DE POINTS D'ÉCHANTILLONNAGE

PARAMÈTRES MESURÉS

ANALYSES ANNUELLES

PRÉVUES Ambiance gamma Zone proche (SCR-1 à SCR-11 & réf. 1) Mensuel 12 2 Exposition γ 576 ASDR (A à H) Trimestriel 8 2 Exposition γ 128 ASSCI (1 à 13) Trimestriel 13 2 Exposition γ 208 Région (23 points fixes) Mensuel 23 Exposition γ 276 Région (68 points fixes) Biannuel 68 2 Exposition γ 544 Région (SCR-PC 3) Mensuel 8 2 Exposition γ 384

Tritium atmosphérique Zone proche (SCR-6 à SCR-11 & 2 postes) Mensuel 8 3H 96 Région (SCR-PC) Mensuel 8 3H 96

Carbone-14 atmosphérique Zone proche (SCR-1, SCR-3, SCR-5, SCR-7,

SCR-8, SCR-9, ASDR-1, ASDR-4 & réf.) Mensuel 9 14C 108

Aérosols

Région (SCR-PC) Mensuel 8 β-total γ 4 96

Radioiodes

Zone proche (SCR-1 à SCR-11 & 2 postes) Changement de

cartouche biannuel (analyse au besoin)

8 Radioiodes 0

Remarques : 1 Réf. (Station de référence) : Drummondville 2 4 DTL par point d'échantillonnage 3 SCR-PC (Stations de contrôle radiologique – Points cardinaux : Nord-1, Sud-1, Est-1, Est-2, Est-3, Ouest-1, Ouest-2 et référence) 4 Si β-total > 3,7 mBq.m-3, spectrométrie gamma réalisée

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69

TABLEAU B2 PROGRAMME DE SURVEILLANCE RADIOLOGIQUE DE L'ENVIRONNEMENT : SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L'EAU

POINT D'ÉCHANTILLONNAGE FRÉQUENCE D'ÉCHANTILLONNAGE

NOMBRE DE POINTS D'ÉCHANTILLONNAGE

PARAMÈTRES MESURÉS

ANALYSES ANNUELLES

PRÉVUES Précipitations

Zone proche (SCR-1 à SCR-5 & réf. 1) Mensuel 6 3H

β-total γ

72 72

Eau potable Région (Champlain, Gentilly, Trois-Rivières,

Drummondville (réf. 1) et puits artésiens Mensuel 5 3H

Conductivité 60 60

Eau de surface

ASDR (S-16 & S-17) Mensuel 2 3H

β-total γ

14 8

14

ASSCI (S-1) Mensuel 1 3H

β-total 2

γ

9 9 9

Fleuve (A, B & C) 3 fois par année 3 3H 9

Eau d'infiltration

ASDR (I-14 à I-17) Mensuel 4 3H

β-total 2 Conductivité

43 12 43

ASSCI (I-1, I-4, P-9C & P-10C) Mensuel 4 3H

β-total 2 Conductivité

48 48 48

Eau de la nappe phréatique

ASDR (A-1, A'-5, D-1, D'-1, E-5 & EP-2) Mensuel 6 3H

β-total 2 Conductivité

71 12 71

ASSCI (A-2, P-9A, P-9B, P-10A & P-10B) Mensuel 5 3H

β-total 2 Conductivité

60 60 60

Remarques : 1 Réf. (Station de référence) : Drummondville 2 Échantillon composite de 500 mL. Si > 7 Bq.L-1, analyses individuelles

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70

TABLEAU B3 PROGRAMME DE SURVEILLANCE RADIOLOGIQUE DE L'ENVIRONNEMENT : SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DES SOLS ET DES SÉDIMENTS

POINT D'ÉCHANTILLONNAGE FRÉQUENCE D'ÉCHANTILLONNAGE

NOMBRE DE POINTS D'ÉCHANTILLONNAGE

PARAMÈTRES MESURÉS

ANALYSES ANNUELLES

PRÉVUES Sol arable

Fermes (R.L., J.-N.L., F.R. & K.D.) Biannuel 4 3H γ

8 8

Sédiments dynamiques Fleuve (A, B & C) 3 fois par année 3 γ 9

TABLEAU B4 PROGRAMME DE SURVEILLANCE RADIOLOGIQUE DE L'ENVIRONNEMENT : SURVEILLANCE DE LA FAUNE ET DE LA FLORE

POINT D'ÉCHANTILLONNAGE FRÉQUENCE D'ÉCHANTILLONNAGE

NOMBRE DE POINTS D'ÉCHANTILLONNAGE

PARAMÈTRES MESURÉS

ANALYSES ANNUELLES

PRÉVUES Poissons et mollusques

Poissons (aval) Mensuel 1 14C γ

12 12

Mollusques (aval) Annuel 1 14C γ

2 1 2 1

Plantes fourragères

Fermes (R.L., J.-N.L., F.R. & K.D.) Annuel 4 3H 14C γ

4 4 4

Plantes aquatiques

Fleuve (A & C) Annuel 2 14C γ

2 2

Remarques : 1 Les coquilles sont séparées de la chair et sont analysées séparément.

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71

TABLEAU B5 PROGRAMME DE SURVEILLANCE RADIOLOGIQUE DE L'ENVIRONNEMENT : SURVEILLANCE DE LA CHAÎNE ALIMENTAIRE

POINT D'ÉCHANTILLONNAGE FRÉQUENCE D'ÉCHANTILLONNAGE

NOMBRE DE POINTS D'ÉCHANTILLONNAGE

PARAMÈTRES MESURÉS

ANALYSES ANNUELLES

PRÉVUES Légumes et autres produits de consommation

Légumes (choux, tomates, carottes ou navets : agriculteur de la région) Annuel 1

3H 14C γ

3 3 3

Sirop d'érable (producteur de Bécancour) Annuel 1 γ 1

Lait

Fermes (R.L., J.-N.L., F.R. & K.D.) Hebdomadaire 4 3H γ

(137Cs, 131I et 40K)

208 208

TABLEAU B6 ÉCHANTILLONNAGE ET ANALYSE : SURVEILLANCE ATMOSPHÉRIQUE

CARACTÉRISTIQUES DE LA MÉTHODE ÉCHANTILLONNAGE ET ANALYSE

Ambiance gamma

Deux méthodes sont utilisées pour mesurer l'ambiance gamma : - Dosimètres thermoluminescents (DTL) - Débitmètre d'ambiance gamma

- Cristaux de fluorure de calcium dopés au dysporium (CaF2(Dy)). Cette technique permet d'obtenir un débit de dose moyen puisque les DTL sont laissés pour une longue période aux points d'échantillonnage.

- Appareil servant à mesurer un débit de rayonnement en un point donné. Résultat

immédiat obtenu par lecture directe de l'appareil.

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TABLEAU B6 (SUITE) ÉCHANTILLONNAGE ET ANALYSE : SURVEILLANCE ATMOSPHÉRIQUE

CARACTÉRISTIQUES DE LA MÉTHODE ÉCHANTILLONNAGE ET ANALYSE

Tritium atmosphérique

Le tritium atmosphérique est échantillonné à l’aide de tamis moléculaire

- L'air est aspiré à l'aide d'une pompe dans une cellule contenant du tamis moléculaire. Le débit est contrôlé et modifié selon les saisons pour tenir compte de la variation d'humidité de l'air. Lors de l'échantillonnage, l'humidité de l'air est adsorbée sur le tamis moléculaire. Un intégrateur de volume permet de connaître le volume total d'air aspiré qui est utilisé pour les calculs d'activité volumique. L'échantillonnage est réalisé en continu sur une période d'un mois.

- La cellule est chauffée en laboratoire pour récupérer l'eau. - L’eau recueillie est analysée par scintillation liquide.

Carbone-14 atmosphérique

Le carbone-14 atmosphérique est mesuré par une méthode passive, c’est-à-dire qu’aucun système mécanique n’est utilisé pour recueillir l’échantillon.

- Un bac de polyéthylène contenant de l’hydroxyde de potassium en solution est placé dans une station de contrôle. La solution basique permet de capter le CO2 atmosphérique. Le bac est changé après un mois.

- L’échantillon est acidifié pour en extraite le CO2, qui est recueilli et concentré dans

un cocktail scintillant ayant la propriété d’absorber le dioxyde de carbone. - L’échantillon est analysé par scintillation liquide.

Aérosols

L’analyse gamma est effectuée si l’activité β-total dépasse un certain seuil.

- Les aérosols sont aspirés à l’aide d’une pompe et recueillis sur un filtre en fibre de verre. L’échantillonnage est fait en continu pendant un mois. Le débit d’échantillonnage est contrôlé.

- Le filtre est analysé à l’aide d’un compteur alpha-bêta.

Radioiodes

L’analyse des cartouches d’iode n’est pas faite de façon routinière.

- Des cartouches de charbon activé sont placées après le filtre aérosols dans le système d’échantillonnage des stations. La cartouche est changée aux 6 mois.

- En cas d’incident, l’analyse des cartouches de charbon serait faite par spectrométrie

gamma sur GeHP.

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73

TABLEAU B7 ÉCHANTILLONNAGE ET ANALYSE : SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L’EAU

CARACTÉRISTIQUES DE LA MÉTHODE ÉCHANTILLONNAGE ET ANALYSE

Précipitations Trois paramètres sont analysés dans les précipitations : - Tritium - Bêta-total - Gamma

Les précipitations sont recueillies à l’aide d’un montage d’une surface de 0,15 m2. - L’eau ou la neige recueillie est analysée par scintillation liquide. - Toute l’eau (ou la neige) recueillie est évaporée sur une planchette pour être

comptée à l’aide d’un compteur alpha-bêta. - La planchette est ensuite comptée par spectrométrie gamma sur GeHP (station de

référence seulement). Eau potable La mesure du tritium est la seule analyse radiologique effectuée sur ce type d’échantillon.

- L’eau potable est prélevée directement des robinets des résidences privées. - L’eau recueillie est analysée par scintillation liquide.

Eau de surface, d’infiltration et de la nappe phréatique

Trois paramètres sont analysés dans ces échantillons : - Tritium - Bêta-total - Gamma

Des puits spécialement aménagés permettent de recueillir l’eau de surface, d’infiltration et de la nappe phréatique autour de l’ASSCI, de l’ASDR et à plusieurs autres endroits sur le site. L’eau du fleuve est prélevée en surface à l’aide d’une bouteille. - L’eau recueillie est analysée par scintillation liquide. - Un échantillon composite est évaporé sur une planchette et est analysé à l’aide d’un

compteur alpha-bêta. - La planchette est analysée par spectrométrie gamma sur GeHP si l’activité bêta-total

dépasse un certain seuil.

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TABLEAU B8 ÉCHANTILLONNAGE ET ANALYSE : SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DES SOLS ET DES SÉDIMENTS CARACTÉRISTIQUES DE LA MÉTHODE ÉCHANTILLONNAGE ET ANALYSE

Sol arable Deux fois par année (généralement au printemps et à l’automne), des échantillons de sols sont prélevés dans les fermes qui font la culture de plantes fourragères. Deux paramètres sont analysés : - Tritium non-lié (3H dans l’humidité du sol) - Gamma

Pour chaque séance d’échantillonnage, une dizaine de prélèvements de surface sont effectués. Ces prélèvements sont espacés de 4 à 5 mètres et la surface totale échantillonnée est d’environ 100 m2. L’échantillon doit avoir un poids total d’environ 2 kilogrammes. - Une extraction d’eau par lyophilisation est réalisée sur une fraction du sol frais.

L’eau ainsi recueillie est analysée par scintillation liquide. - Une fraction de l’échantillon de sol est séchée puis placé dans un marinelli et

analysé par spectrométrie gamma sur GeHP. Sédiments dynamiques

Les sédiments dynamiques sont les particules en suspension présentes dans l’eau du fleuve.

- Les particules en suspension dans l’eau sont recueillies dans des bacs à sédimentation de 0,2 m2 spécialement conçus à cet effet. Les sédiments sont accumulés pendant 4 à 6 semaines, trois fois par année.

- Les sédiments sont séchés et broyés. - L’échantillon est mis dans un marinelli et analysé par spectrométrie gamma sur

GeHP.

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TABLEAU B9 ÉCHANTILLONNAGE ET ANALYSE : SURVEILLANCE DE LA FAUNE ET DE LA FLORE

CARACTÉRISTIQUES DE LA MÉTHODE ÉCHANTILLONNAGE ET ANALYSE

Poissons et mollusques Les poissons sont pêchés dans le canal de rejet de la centrale, tandis que les mollusques sont recueillis dans le canal de rejet ainsi qu’en amont et en aval de celui-ci. Deux paramètres sont analysés : - Gamma - Carbone-14 organique

Les poissons sont pêchés à l’aide d’un filet. Les mollusques sont recueillis par dragage. Après avoir été mesurés et pesés, les poissons sont défaits en filets et réduits en purée. Une fraction de la chair est séchée pour faire l’analyse carbone-14. - Une spectrométrie gamma sur GeHP est réalisée. - Une combustion de l’échantillon préalablement séché est réalisée dans une bombe

à oxygène. Le CO2 formé lors de cette combustion est recueilli dans un cocktail scintillant. L’échantillon est ensuite analysé par scintillation liquide.

Plantes fourragères Les fermes échantillonnées sont celles qui participent au programme de surveillance laitière. Deux paramètres sont analysés : - Tritium non-lié (3H dans l’eau des plantes) - Gamma

Les échantillons de fourrage sont prélevés annuellement en fin de saison lorsque les plantes sont prêtes pour l’ensilage. - Une fraction de l’échantillon frais est utilisée pour faire une extraction d’eau par

lyophilisation. L’eau est ensuite analysée par scintillation liquide. - Une fraction de l’échantillon est séchée et broyée puis placée dans un marinelli. Une

spectrométrie gamma est réalisée sur GeHP. Plantes aquatiques Les plantes aquatiques sont prélevées en aval et en amont de la centrale. Deux paramètres sont analysés : - Gamma - Carbone-14 organique

Les plantes aquatiques sont recueillies à la fin de l’été à l’aide d’un râteau. L’échantillon est séché puis broyé. - Une spectrométrie gamma est réalisée sur GeHP. - Une combustion de l’échantillon préalablement séché est réalisée dans une bombe

à oxygène. Le CO2 formé lors de cette combustion est recueilli dans un cocktail scintillant. L’échantillon est ensuite analysé par scintillation liquide.

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TABLEAU B10 ÉCHANTILLONNAGE ET ANALYSE : SURVEILLANCE DE LA CHAÎNE ALIMENTAIRE CARACTÉRISTIQUES DE LA MÉTHODE ÉCHANTILLONNAGE ET ANALYSE

Légumes

Trois paramètres sont analysés : - Tritium non-lié (3H dans l’eau des

légumes) - Gamma - Carbone-14 organique

Les légumes ont été achetés chez des producteurs locaux. - L’eau des légumes est extraite par lyophilisation puis analysée par scintillation

liquide. - Les légumes sont séchés et broyés puis une spectrométrie gamma sur GeHP est

réalisée. - Une combustion de l’échantillon préalablement séché est réalisée dans une bombe

à oxygène. Le CO2 formé lors de cette combustion est recueilli dans un cocktail scintillant. L’échantillon est ensuite analysé par scintillation liquide.

Sirop d’érable Le sirop est acheté à un producteur local. Une spectrométrie gamma sur GeHP est réalisée.

Lait Deux paramètres sont analysés : - Tritium - Gamma

Les échantillons sont recueillis de façon hebdomadaire chez les producteurs. - Le lait est analysé directement par scintillation liquide. - Le lait est mis dans un marinelli et une spectrométrie sur GeHP est réalisée.

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TABLEAU B11 LIMITES DE DÉTECTION DES MÉTHODES D’ANALYSE

MÉTHODE D’ÉCHANTILLONNAGE ET

D’ANALYSE LIMITE DE DÉTECTION (Ld)

Tritium Tamis moléculaire - scintillation liquide Scintillation liquide

0,100 Bq.m-3 18 Bq.L-1

Carbone-14 Échantillonnage passif - scintillation liquide Bombe à oxygène - scintillation liquide

< 0,9 Bq/g-C < 0,9 Bq/g-C

Bêta-total Filtres aérosols Eau évaporée sur planchette Eau évaporée sur planchette (précipitations)

9 x 10-5 Bq.m-3 0,02 Bq.L-1 0,07 Bq.m-2

Gamma 1 Cartouches de charbon activé Sol et sédiments Poissons et mollusques Plantes fourragères et aquatiques Légumes et sirop d’érable Lait

2,4 x 10-2 Bq/cartouche 0,3 Bq.kg-1 2,6 Bq.kg-1 1,0 Bq.kg-1 0,3 Bq.kg-1 0,1 Bq.kg-1

1 Valeurs moyennes pour le Cs-137 (excepté pour les cartouches de charbon activé).

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B.2 Analyses chimiques Les principaux paramètres chimiques analysés sur les échantillons reliés à la surveillance de l'environnement sont l'hydrazine, le chlore total et la morpholine. Les méthodes analytiques utilisées proviennent des Procédures d'Analyses Gentilly (PAG) du laboratoire de Chimie. Ces dernières ont été adaptées à partir de méthodes provenant d'organismes reconnus. Le tableau B12 fait état pour chaque méthode analytique de la référence utilisée ainsi que des limites de détection correspondantes. TABLEAU B12 PRINCIPALES MÉTHODES ANALYTIQUES

PARAMÈTRE NUMÉRO MÉTHODE

TITRE DE LA MÉTHODE RÉFÉRENCE LIMITE DE

DÉTECTION

Hydrazine PAG-4030 Hydrazine

ASTM, D1385-88 Standard Test Method for

Hydrazine in Water (réapprouvé en 2001)

0,2 µg/L

Chlore total PAG-07 Chlore résiduel total Standard Methods for the examination of water and wastewater, 15e édition

0,01 mg/L

Morpholine PAG-55 Chromatographie par

échange ionique (Dionex DX-500)

Standard Methods for the examination of water and wastewater, 15e édition

et notes d'applications de Dionex

1 mg/L

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ANNEXE C PROGRAMME ASSURANCE-QUALITÉ Les tableaux C1, C2, C3 et C4 présentent les résultats de l'intercomparaison MRAD-9 coordonnée par le groupe Environmental Resource Associates (ERA) (ERA, 2008). TABLEAU C1: RÉSULTATS DU PROGRAMME D'ASSURANCE-QUALITÉ POUR 2008: INTERCOMPARAISON ERA, FILTRES D'AIR

ACTIVITÉ PAR FILTRE (Bq) ANALYSE

G2 ERA LIMITES ACCEPTÉES G2/ERA

β-total 42 36,2 22,3 - 52,9 1,16

241Am 66 67,3 39,4 - 92,3 0,98

60Co 465 425 329 - 531 1,09

134Cs 557 623 406 - 771 0,89

137Cs 857 761 572 - 1000 1,13

54Mn < 3,8 0,0 N/A N/A

65Z 584 452 313 - 626 1,29

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80

TABLEAU C2: RÉSULTATS DU PROGRAMME D'ASSURANCE-QUALITÉ POUR 2008: INTERCOMPARAISON ERA, ÉCHANTILLONS DE SOL

ACTIVITÉ (Bq/kg) ANALYSE

G2 ERA LIMITES ACCEPTÉES G2/ERA

228Ac 1108 1320 846 - 1860 0,84

241Am 946 1050 627 - 1350 0,90

212Bi 1251 1540 404 - 2300 0,81

214Bi 868 851 522 - 1220 1,02

134Cs 3405 3470 2230 - 4180 0,98

137Cs 5757 5390 4120 - 7000 1,07

40K 11000 11100 8050 - 15000 0,99

212Pb 1273 1520 980 - 2140 0,84

214Pb 849 948 568 - 1410 0,90

60Co 6405 6040 4390 - 8110 1,06

65Z 2865 2450 1940 - 3290 1,17

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TABLEAU C3: RÉSULTATS DU PROGRAMME D'ASSURANCE-QUALITÉ POUR 2008: INTERCOMPARAISON ERA, ÉCHANTILLONS DE VÉGÉTAUX

ACTIVITÉ (Bq/kg) ANALYSE

G2 ERA LIMITES ACCEPTÉES G2/ERA

241Am 3216 2790 1590 - 3830 1,15

60Co 516 455 308 - 654 1,13

134Cs 816 761 436 - 1050 1,07

137Cs 614 525 385 - 729 1,17

54Mn < 25 0,00 N/A N/A

65Z 1503 1260 910 - 1720 1,19

40K 38108 34000 24400 - 48200 1,12

TABLEAU C4: RÉSULTATS DU PROGRAMME D'ASSURANCE-QUALITÉ POUR 2008: INTERCOMPARAISON ERA, ÉCHANTILLONS AQUEUX

ACTIVITÉ (Bq/L) ANALYSE

G2 ERA LIMITES ACCEPTÉES G2/ERA

β-total 50 62,9 36,8 - 92,3 0,79

241Am 150 161 110 - 220 0,93

60Co 1168 1130 984 - 1340 1,03

134Cs 1168 1240 916 - 1420 0,94

137Cs 1295 1270 1080 - 1520 1,02

54Mn < 11 0,00 N/A N/A

65Z 1076 987 836 - 1230 1,09

3H 28119 28800 18800 - 42600 0,98

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Le tableau C5 présente les résultats de l'intercomparaison organisée par le laboratoire de radioécologie de l'Université Laval pour des échantillons de lait. TABLEAU C5: RÉSULTATS DU PROGRAMME D'ASSURANCE-QUALITÉ POUR 2008 : INTERCOMPARAISON LABORATOIRE DE RADIOÉCOLOGIE DE L'UNIVERSITÉ LAVAL, ÉCHANTILLONS DE LAIT

ACTIVITÉ (Bq/L) ANALYSE ÉCHANTILLON G2 UL G2 / UL

3H

UL2008-01 UL2008-02 UL2008-03 UL2008-04

< 21

43 ± 14 66 ± 7 < 21

0

40 ± 5 60 ± 8

0

----- 1,08 1,10 -----

133Ba

UL2008-01 UL2008-02 UL2008-03 UL2008-04

< 0,11 < 0,10

48,5 ± 0,6 33,0 ± 0,3

0 0

50 ± 1 33 ± 1

----- ----- 0,97 1,00

40K

UL2008-01 UL2008-02 UL2008-03 UL2008-04

51 ± 1 52 ± 2 53 ± 1 54 ± 1

48 ± 6 47 ± 6 50 ± 6 48 ± 5

1,06 1,11 1,06 1,13

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Les tableaux C6 et C7 présentent les résultats pour du COGIS 47 et les tableaux C8 et C9 présentent les résultats du COGIS 48 TABLEAU C6: RÉSULTATS DU PROGRAMME D'ASSURANCE-QUALITÉ POUR 2008: INTERCOMPARAISON COGIS 47 (PARAMÈTRES CHIMIQUES)

RÉSULTATS (ppm si non spécifié) ANALYSES

G2 Valeur

attendue COGIS

Limite inférieure

COGIS

Limite supérieure

COGIS G2/COGIS

Chlorure 0,028 0,403

0,0075 0,4

0,00675 0,36

0,00825 0,44

3,73 1,01

Sulfate 0,014 0,270

0,008 0,3

0,0072 0,27

0,0088 0,33

1,75 0,90

Sodium 0,009 0,930

0,0085 0,9

0,007225 0,765

0,009775 1,035

1,06 1,03

Fer 0,062 0,080

0,06 0,08

0,048 0,068

0,072 0,092

1,03 1,00

Cuivre 0,067 0,036

0,07 0,04

0,063 0,036

0,077 0,044

0,96 0,90

Aluminium 0,620 0,348

0,63 0,35

0,5985 0,3325

0,6615 0,3675

0,98 0,99

Zinc 0,042 0,073

0,04 0,07

0,034 0,063

0,046 0,077

1,05 1,04

Silice 0,042 0,310

0,039 0,0950

0,03315 0,0646

0,04485 0,1268

1,08 3,26

Plomb 0,034 0,061

0,035 0,06

0,02975 0,057

0,4025 0,063

0,97 1,02

Hydrazine 0,101 1,657

0,1 1,7

0,09 1,615

0,11 1,785

1,01 0,97

Conductivité 0,407 mS/cm 3,430 mS/cm

0,415 mS/cm 3,24 mS/cm

0,3735 mS/cm3,078 mS/cm

0,4565 mS/cm 3,402 mS/cm

0,98 1,06

pH 4,507 unité 9,620 unité 5,697 unité

4,47 unité 9,49 unité 5,62 unité

4,45 unité 4,47 unité 5,60 unité

4,49 unité 4,51 unité 5,64 unité

1,01 1,01 1,01

Alcalinité 65,333 84,000

142,000

70,3 93,9

152,6

66,785 89,205 144,97

73,815 98,595 160,23

0,93 0,89 0,93

Morpholine 3,577 6,637

3,2 6,4

2,72 5,76

3,68 7,04

1,12 1,04

Lithium 0,104 0,650

0,11 0,6

0,099 0,54

0,121 0,66

0,95 1,08

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84

TABLEAU C6 (SUITE): RÉSULTATS DU PROGRAMME D'ASSURANCE-QUALITÉ 2008: INTERCOMPARAISON COGIS 47 (PARAMÈTRES CHIMIQUES)

RÉSULTATS (ppm si non spécifié) ANALYSES

G2 Valeur

attendue COGIS

Limite inférieure

COGIS

Limite supérieure

COGIS G2/COGIS

Bore 0,133 3,630

0,09 2

0,0765 1,8

0,1035 2,2

1,48 1,82

Gadolinium 58,767 9131,667

60 9 000

57 8550

63 9450

0,98 1,01

TSS 55,200 122,300

126 350

107,1 297,5

144,9 402,5

0,44 0,35

TOC 0,435 1,996

1,12 2,06

0,952 1,854

1,288 2,266

0,39 0,97

D2O 0,360 % 0,790 %

0,35 % 0,80 %

0,2975 % 0,76 %

0,4025 % 0,84 %

1,03 0,99

D2 0,504 %

2,6425 % 0,485 % 2,62 %

0,46075 % 2,489 %

0,50925 % 2,751 %

1,04 1,01

O2 0,7606 % 0,195 %

0,812 % 0,206 %

0,7308 % 0,1854 %

0,8932 % 0,2266 %

0,94 0,95

N2 0,682 % 0,963 %

0,669 % 0,971 %

0,6021 % 0,82535 %

0,7359 % 1,11665 %

1,02 0,99

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85

TABLEAU C7: RÉSULTATS DU PROGRAMME D'ASSURANCE-QUALITÉ POUR 2008: INTERCOMPARAISON COGIS 47 (PARAMÈTRES RADIOLOGIQUES)

RÉSULTATS (μCi/kg si non spécifié) ANALYSES

G2 Valeur

attendue COGIS

Limite inférieure

COGIS

Limite supérieure

COGIS G2/COGIS

3H bas 13,22 1,62 1,539 1,701 8,16

3H élevé 170,05 158 150,1 165,9 1,08

3H très élevé 134,39 Ci/kg 1,5 Ci/kg 1,35 Ci/kg 1,65 Ci/kg 89,59

Bêta 867,5 dpm/filtre 705 dpm/filtre 634,5 dpm/filtre 775,5 dpm/filtre 1,23

241Am 7,34 8,5 7,65 9,35 0,86

109Cd 44,18 45,78 43,491 48,069 0,97

57Co 1,82 1,85 1,7575 1,9425 0,98

139Ce 2,31 2,29 2,1755 2,4045 1,01

203Hg 6,16 6,32 6,004 6,636 0,97

113Sn 8,18 8,84 8,398 9,282 0,93

85Sr 10,7 10,7 10,165 11,235 1,00

137Cs 7,54 8,07 7,6665 8,4735 0,93

88Y 15,88 17,62 16,739 18,501 0,90

60Co 8,04 8,93 8,4835 9,3765 0,90

14C bas 12,35 14,70 13,23 16,17 0,84

14C élevé 137,56 162,00 145,8 178,2 0,85

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86

TABLEAU C8: RÉSULTATS DU PROGRAMME D'ASSURANCE-QUALITÉ POUR 2008: INTERCOMPARAISON COGIS 48 (PARAMÈTRES CHIMIQUES)

RÉSULTATS (ppm si non spécifié) ANALYSES

G2 Valeur

attendue COGIS

Limite inférieure

COGIS

Limite supérieure

COGIS G2/COGIS

Chlorure 0,072 0,667

0,006 0,65

0,0051 0,5525

0,0069 0,7475

12,00 1,03

Sulfate 0,048 0,081

0,005 0,08

0,00425 0,068

0,00575 0,092

9,60 1,01

Sodium 0,009 0,470

0,008 0,5

0,0068 0,425

0,0092 0,575

1,13 0,94

Fer 0,078 0,071

0,08 0,07

0,068 0,0595

0,092 0,0805

0,98 1,01

Cuivre 0,057 0,060

0,06 0,06

0,051 0,051

0,069 0,069

0,95 1,00

Aluminium 0,756 0,425

0,8 0,45

0,72 0,405

0,88 0,495

0,95 0,94

Zinc 0,063 0,086

0,06 0,08

0,051 0,068

0,069 0,092

1,05 1,08

Silice 0,029 0,472

0,03 0,5

0,024 0,425

0,036 0,575

0,97 0,94

Plomb 0,029 0,072

0,03 0,07

0,0255 0,0595

0,0345 0,0805

0,97 1,03

Hydrazine 0,349 2,047 0,095

0,36 2,1 0,1

0,324 1,89 0,09

0,396 2,31 0,11

0,97 0,97 0,95

Conductivité 0,47 mS/cm 15,22 mS/cm

0,35 mS/cm 15,1 mS/cm

0,2975 mS/cm12,835 mS/cm

0,4025 mS/cm 17,365 mS/cm

1,34 1,01

pH 4,51 unité 10,18 unité

5,6 unité

4,1 unité 9,6 unité

5,20 unité

3,9 unité 9,4 unité 5,0 unité

4,3 unité 9,8 unité 5,4 unité

1,10 1,06 1,08

Alcalinité 61,0 75,5 57,5 73,0

69,58 89,1

62,78 78,4

62,622 80,19

56,502 70,56

76,538 98,01

69,058 86,24

0,88 0,85 0,92 0,93

Morpholine 3,25 6,76 29,3

2,7 6,3 29

2,295 5,355 24,65

3,105 7,245 33,35

1,20 1,07 1,01

Lithium 0,11 0,75

0,09 0,7

0,0765 0,63

0,1035 0,77

1,22 1,07

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TABLEAU C8 (SUITE): RÉSULTATS DU PROGRAMME D'ASSURANCE-QUALITÉ 2008: INTERCOMPARAISON COGIS 48 (PARAMÈTRES CHIMIQUES)

RÉSULTATS (ppm si non spécifié) ANALYSES

G2 Valeur

attendue COGIS

Limite inférieure

COGIS

Limite supérieure

COGIS G2/COGIS

Fluore 0,082 0,008 0,0068 0,0092 10,25

NO2 0,054 0,006 0,0051 0,0069 9,00

NO3 0,074 0,007 0,00595 0,00805 10,57

Silice 0,029 0,0472

0,03 0,5

0,024 0,425

0,036 0,575

0,97 0,09

NH3 0,396 2,589

0,37 2,4

0,296 1,92

0,444 2,88

1,07 1,08

Bore 0,17 0,71 4106

0,15 1

4050

0,1275 0,9

3645

0,1725 1,1

4455

1,13 0,71 1,01

Gadolinium 25,3 6958

25,1 6700

22,59 6030

27,61 7370

1,01 1,04

TSS 153,11 384,06

100 400

80 320

120 480

1,53 0,96

TOC 0,22 3,27

0,64 3,04

0,544 2,584

0,736 3,496

0,34 1,08

D2O 0,38 % 0,81 %

0,35 % 0,80 %

0,315 % 0,72 %

0,385 % 0,88 %

1,09 1,01

D2 2,92 % 0,29 %

2,99 % 0,297 %

2,691 % 0,2673 %

3,289 % 0,3267 %

0,98 0,98

O2 0,34 % 0,71 %

0,343 % 0,724 %

0,3087 % 0,6516 %

0,3773 % 0,7964 %

0,99 0,98

N2 0,64 % 1,3 %

0,646 % 1,32 %

0,5814 % 1,188 %

0,7106 % 1,452 %

0,99 0,98

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88

TABLEAU C9: RÉSULTATS DU PROGRAMME D'ASSURANCE-QUALITÉ POUR 2008: INTERCOMPARAISON COGIS 48 (PARAMÈTRES RADIOLOGIQUES)

RÉSULTATS (μCi/kg si non spécifié) ANALYSES

G2 Valeur

attendue COGIS

Limite inférieure

COGIS

Limite supérieure

COGIS G2/COGIS

3H bas 7,59 7,4 6,66 8,14 1,03

3H élevé 311,16 308 277,2 338,8 1,01

3H très élevé 84,14 Ci/kg 0,895 Ci/kg 0,8055 Ci/kg 0,9845 Ci/kg 94,01

Bêta 160,4 dpm/filtre 340 dpm/filtre 306 dpm/filtre 374 dpm/filtre 0,47

241Am 3,46 4,2 3,78 4,62 0,82

109Cd 21,23 22,48 20,232 24,728 0,94

57Co 0,89 0,9 0,81 0,99 0,99

139Ce 1,08 1,07 0,963 1,177 1,01

203Hg 2,95 3,12 2,808 3,432 0,95

113Sn 4,09 4,55 4,095 5,005 0,90

85Sr 4,81 5,21 4,689 5,731 0,92

137Cs 3,57 3,83 3,447 4,213 0,93

88Y 8,16 8,88 7,992 9,768 0,92

60Co 4,14 4,49 4,041 4,939 0,92

14C bas 15,93 19,500 17,55 21,45 0,82

14C élevé 48,57 59,000 53,1 64,9 0,82