rÉsultats Économiques - cerfrance...cerfrance maine-et-loire résultats économiques 2017 • 3...
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ÉDITION 2018
RÉSULTATSÉCONOMIQUES2017
ANALYSE PRODUCTIONS MARGESVÉGÉTALES
MARGESANIMALES
ÉDITION 2018
SOMMAIRE
Édito ................................................................................................................................................... 3
CERFRANCE Maine-et-Loire .................................................................................................. 4
La ferme Maine-et-Loire .......................................................................................................... 5
Le lait ............................................................................................................................................... 12
La viande bovine ........................................................................................................................ 14
Le porc ............................................................................................................................................ 16
L’aviculture .................................................................................................................................... 18
Les grandes cultures ............................................................................................................... 20
Le végétal spécialisé ................................................................................................................ 22
Analyse des résultats de 2 475 exploitations agricoles accompagnées par Cerfrance Maine-et-Loire
- Clôture 2017 -
DÉVELOPPER DES PARTENARIATSAVEC LE MONDE AGRICOLE
CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017 • 3
ÉDITORester en mouvement
Entre les inquiétudes climatiques en Russie ou en Australie, la volatilité des monnaies, le cours du pétrole, les tensions géopolitiques, 2018 est bien agitée et véhicule son lot d’incertitudes.En clair, les fondamentaux restent préoccupants pour les productions végétales et animales !!
Autre incertitude, les Etats Généraux de l’alimentation, lancés par notre Président de la République pour « redonner un revenu digne aux agriculteurs », selon son rapporteur Jean-Baptiste Moreau. Derrière ces bonnes intentions, comment le « prix français » s’articulera-t-il, dans un marché ouvert, mondialisé et volatile ? Sommes-nous préparés à ces inconnues ?
En France, l’agriculture est par ailleurs soumise à une double impulsion parfois contradictoire : les attentes sociétales et la demande des consommateurs.
Tant de questions se posent aux chefs d’exploitation. Nous devons « slalomer » pour voir globalement nos revenus stagner depuis plusieurs années.
J’ai la certitude que nous vivons des mutations profondes : la protection de l’environnement, la préservation de la santé, le bien-être animal… Nos métiers sont en mouvement permanent. Il est risqué de produire des kilos ou des quintaux sans s’assurer au préalable que nous répondons aux demandes du marché. Cela nous amène à réfléchir à des stratégies de segmentation :- Je veux produire sur les marchés à l’export ?- Je souhaite être sur le marché intérieur ?- Je souhaite mettre en place des productions labellisées, une production Bio ?- Pourquoi ne pas valoriser des demandes locales de vente directe ?- Et si je devenais producteur d’énergie grâce à des opportunités territoriales.
Nous devons générer un maximum de valeur ajoutée, tout en restant flexibles dans une société en évolution constante.
Pour vous accompagner, nous vous proposons depuis plusieurs années le parcours de formation «Entreprendre et Réussir». C’est l’occasion pour chaque entrepreneur de se poser et de réfléchir à ses stratégies futures.Nos collaborateurs vous accompagnent dans ces réflexions et vous aident à prendre des décisions parfois difficiles.
Olivier BouchonneauPrésident
4 • CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017
RÉSEAU CERFRANCE
En FrancE, chaquE jour, 320 000 chEFs d’EntrEprisEs
Font conFiancE au résEau cErFrancE
11agences
220collaborateurs
4 200clients
Création - Installation l Développement l TransmissionExpertise comptable l Juridique - Fiscal - Social - Paie
PatrimoineConseil producteurs d’énergie
Conseil de gestion
ANGERS
Le Lion-d'Angers
Segré-en-Anjou-Bleu
BeaupréauChemillé
Cholet
Doué-en-Anjou
Baugéen Anjou
Saumur
Beaufort-en-Anjou
cErFrancE MainE-Et-LoirE résultats économiques 2017 • 5
LA FERME MAINE-ET-LOIRE
Évolution des revenusPAR EXPLOITANT
Moyenne des 5 dernières années : 22 300 €
25 700
21 300 20 700 21 40022 200
Moyenne
2013 2014 2015 2016 2017
6 • CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017
LA FERME MAINE-ET-LOIRE,ÉVOLUTION DES REVENUSSUR 25 ANS
Résultat net par exploitant
0
10000
20000
30000
1993199419951996
1997
199819992000200120022003
20042005
2006
20072008
20092010
20112012
20132014
201520162017
Euros constants
22 200
De 1993 à 2007, le revenu par exploitant a connu une certaine stabilité, avant d’entrer dans une nouvelle ère sujette à des variations dorénavant cycliques.
CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017 • 7
Évolution du revenu par production (€)
RÉSULTATS NETS PAR EXPLOITANT
En 2017, le revenu net moyen par exploitant confirme sa tendance haussière initiée en 2016. C’est le reflet d’une amélioration au sein de plusieurs productions présentes en Maine et Loire :
bovin lait, porc, aviculture, cultures spécialisées. Les différences de revenus entre productions sont à relativiser : elles connaissent quasiment toutes des phénomènes cycliques sans en être toutefois au même stade.
2013
2014 2013
2014
2015
2016
2017
34 600
3 3005 700
2 8002 300
Grandes cultures
2015 2016 2017
52 900
34 300
21 60021 300
27 500
Cultures spécialisées
70 800
28 400
68 700
26 500
48 90020
13
2014
2015
2016
2017
Arboriculture
2012
41 000
2012
34 700
2012
56 300
2016
2017
Bovin viande PorcsBovin lait
2012
2013
2014
2015
2016
2017
23 00024 900
17 40016 500
18 900
2012
2013
2014
2012
2015
2016
2017
23 600
20 600
19 00019 400
18 200
2013
2014
2015
2016
2017
33 40025 100
20 300
22 600
54 20020
13
2014
2015
2016
2017
2013
2017
2016
2015
2014
27 600
22 70023 200
25 60026 000
Aviculture
2013
2014
2015
2016
2017
2012
28 600
2012
21 800
2012
34 500
2012
28 800
21 20020 200
18 40019 500
25 700
2013
2014
2015
2016
2017
Horticulture Maraîchage
19 80018 600
25 50030 100
33 600
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Viticulture
25 200
28 20034 100
46 80044 300
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2012
24 800
25 50027 100
8 • CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017
ANGERS
La main-d’œuvre
Cerfrance Maine-et-Loire accompagne 2 800 exploitations agricoles professionnelles, soit 4 400 chefs d’entreprise sur 227 000 ha de surface agricole utile.
2 800exploitations
agricoles professionnelles
227 000hectares
de surface agricole
4 400chefs
d’entreprise
En moyenne, une exploitation emploie 2,26 unités de main d’oeuvre soit 0,68 salarié et 1,59 exploitant.
Individuel
23 %
GAEC
42 %
EARL
10 %
Autres
25 %
La forme sociétaire est privilégiée dans la majorité des exploitations. Elle répond aux besoins de séparation des patrimoines privé et professionnel, d’organisation du travail pour les associés et de transmissibilité. Elle continue de progresser.
4 exploitations sur 5 sont en société
Exploitants
Salariés
0,68
1,58 1,501,14
1,711,49
2,76
0,050,44
0,15
Ensemble Végétal spécialisé Grandes cultures Elevage hors-sol Elevage bovins
CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017 • 9
Des productions diversifiées
La surface par exploitation (ha)
Le produit comptable des exploitations du Maine-et-Loire est le plus diversifié de l’ouest de la France. La part des productions animales reste majoritaire et représente 62% du produit.
Les terres agricoles du Maine-et-Loire (459 000 ha), en diminution de 800 ha par an, sont partagées par un nombre d’exploitations également en baisse.
75 8183
2007 2012 2017
23 %
10 %
21 %
42 %
4 %
Végétal spécialisé
Grandes cultures
Elevage hors-sol
Elevage bovins
Divers
=aviculture (15,8 %)
+ élevage porcin (5,7 %)
Les terres agricoles du Maine-et-Loire (459 000 ha), en diminution de 800 ha par an, sont partagées par un nombre d’exploitations également en baisse.
En 10 ans, la surface exploitéea augmenté de 8 ha.
Le rythme ralentit : la diminution du lien réglementaire entre le sol et le droit à produire
explique en partie cette tendance.
10 • CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017
Composition du revenu
Le revenu 2017 se démarque des précédents :
- la hausse régulière des charges courantes constatée depuis 2010 est stabilisée ;
- le niveau d’aide et de subvention compense la contraction du produit d’exploitation ;
- consécutivement le résultat par exploitant, stabilisé autour de 21 000 € depuis 3 ans, repart modestement à la hausse.
10 • cErFrancE MainE-Et-LoirE résuLtats éconoMiquEs 2017
Toutes activités 2014 2015 2016 2017
Produit d’exploitation 241 100 € 241 500 € 247 700 € 246 700 €
Aides et subventions 23 900 € 22 400 € 25 500 € 26 500 €
Produit courant 265 000 € 263 900 € 273 200 € 273 200 €
Charges opérationnelles 117 300 € 115 900 € 120 900 € 117 800 €
Charges de structure 118 000 € 121 300 € 123 900 € 126 600 €
Total des charges courantes 235 300 € 237 200 € 244 800 € 244 400 €
Résultat courant 29 700 € 26 700 € 28 400 € 28 800 €
Résultat net d’exploitation 33 600 € 30 800 € 34 000 € 35 200 €
Résultat net par exploitant 21 300 € 20 700 € 21 400 € 22 200 €
CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017 • 11
Situation financière (€)
Taux d’endettement58 %
Fonds de roulement114 400 €
Trésorerie nette1 600 €
Augmentation du capital d’exploitation par UTAF
d’environ 10 300 € par an depuis 10 ans
Les investissements bruts annuels sont stables depuis 2012 : 45 000 € en moyenne
Immobilisations
267 600
Stocks112 800
Créances / Disp.88 500
Capitaux propres196 700
Dettes LMT185 300
Dettes CT86 900
Fonds de roulement
2015 2016 2017
42 000
46 30043 900
201420132012
43 600
46 40047 600
34 300
20112007 2012 2017
184 700
239 300
288 100
12 • CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017
Tendances 2018 en France
Majoritaires en Maine et Loire, les exploitations laitières, après plusieurs décennies de stabilité, sont entrées en 2008 dans une ère sujette aux variations cycliques du prix de vente du lait et du coût
alimentaire.
En 2017, le prix du lait payé se redresse lors du second semestre (flambée des prix du beurre), tout en restant inférieur à la moyenne des 15 dernières années (euros constants). Les coûts de concentrés et de cultures fourragères sont réduits pour la 3e année consécutive (cours en baisse et limitation des achats).
A noter que les charges de structures à l’hectare, en hausse progressive depuis 10 ans, connaissent un léger repli depuis 2 ans.Les entreprises grandissent en taille (ha, animaux, volumes, SFP, capital d’exploitation) mais pas en main d’oeuvre (familiale et salariée). Les éléments de bilan ramenés à l’ha sont stables : 5 200 € de total actif/ha. Ils augmentent, ramenés à l’unité main d’oeuvre : 270 K€ de capital d’exploitation/UTAF.
Zoom filière Bio Le prix du lait est en augmentation constante par rapport à l’année précédente (+ 2,9 % en France) contribuant ainsi à redynamiser la production française (+ 13,6 % en volume).
Un pic de collecte moins marqué que les années précédentes.
Au 1er trimestre 2018, le prix du lait est supérieur à 2017. Il se tasse ensuite. Le beurre n’a pas pu compenser les faibles cours de la poudre de lait écrémé.
Zoom filière Bio Une collecte qui ne cesse de progresser.
LE LAIT
CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017 • 13
Évolution par trimestre
Bovins lait 2016 2017
Produit d’exploitation 244 100 € 253 700 €
Aides et subventions 33 700 € 36 000 €
Produit courant 276 900 € 291 100 €
Charges opérationnelles 115 200 € 118 400 €
Charges de structure 134 700 € 141 100 €
Total des charges courantes 249 900 € 259 500 €
Résultat courant 27 000 € 31 600 €
Résultat net d’exploitation 32 500 € 37 600 €
Résultat net par exploitant 16 500 € 18 900 €
533 900litres de lait
vendu
105hectares
Revenu par exploitant (€)
Prix de vente (€/1 000 L)
Marges (€/1 000 L)Prix de vente (€/1 000 L)
+2 400 euros
2013 2014 2015 2016 2017
333
380
350
311
322
2013 2014 2015 2016 2017
23 000
24 900
17 40016 500
18 900
2017
tr-1 2017
tr-2 20
17tr
-3 2017
tr-4
314
320 335 346
2017 tr-1 2017 tr-2 2017 tr-3 2017 tr-4
194 200 203222
-26-28
-22
2
Marge brute Marge nette
14 • CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017
Depuis 2013, on assiste à une érosion lente du revenu des éleveurs de bovins viande en Maine-et-Loire.
Les variations sont principalement liées aux évolutions des prix de vente des animaux qui connaissent une relative baisse depuis 2014. Les charges variables comme fixes restent globalement stables et peu sensibles aux fluctuations du cours des aliments.
Concernant les bovins maigres, l’épidemie FCO a continué de perturber les marchés : sur les neuf
LA VIANDE BOVINE
Depuis 2013, on assiste à une érosion lente du revenu des éleveurs de bovins viande en Maine-et-Loire.
Elle s’explique principalement par l’évolution des prix de ventes des animaux. Les charges variables comme les charges fixes restent globalement stables et peu sensibles aux fluctuations du cours des aliments.
En 10 ans, l’exploitation moyenne compte toujours la même main d’oeuvre totale (1,35 UTH) pour une taille qui augmente de 1,8 % par an (en ha, en UGB).
Jeunes bovinsDifficultés sur les marchés grec et italien.
Réformes Poursuite de la décapitalisation en vaches allaitantes.
ConsommationBaisse des achats des ménages, hausse de la consommation hors domicile.
BroutardsDes prix qui poursuivent leur progression depuis le second semestre 2017.
Veaux de boucherie Baisse saisonnière à mi-année.
Tendances 2018 en Pays de La Loire
CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017 • 15
Bovins viande 2016 2017
Produit d’exploitation 148 600 € 142 600 €
Aides et subventions 26 100 € 26 700 €
Produit courant 174 700 € 169 300 €
Charges opérationnelles 64 300 € 63 700 €
Charges de structure 80 400 € 80 300 €
Total des charges courantes 144 700 € 144 000 €
Résultat courant 30 000 € 25 300 €
Résultat net d’exploitation 25 300 € 23 000 €
Résultat net par exploitant 19 400 € 18 200 €
137UGB/Exploitation
96hectares
Prix de vente (€/bovin race viande)
Marge brute (€/UGB)
-1 200 €Revenupar exploitant (€ constants)
20162015 2017
1 948 1 9431 875
1 5041 507
1 502
VacheTaurillon
20142013
1 583
1 536
1 991
1 971
2015 2016 2017
20 60019 000
19 400
18 200
20142013
23 800
423460
2015 2016 2017
476
20142013
499480
16 • CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017
LE PORC
Perspectives 2018
En France, 5 000 producteurs spécialisés livrent l’essentiel des 1,6 millions de porcs produits à une quinzaine d’abatteurs / découpeurs. Ceux-ci écoulent la majorité des différentes pièces produites
auprès d’une demi-douzaine de centrales d’achat et d’un peu plus de 200 entreprises de charcuterie - salaison. Le reste, soit 30% du volume, part à l’exportation. Différents facteurs ont stoppé le développement de la filière. Depuis 2010, la production française a chuté de 6,6% (cheptel et tonnage).
En 2017, en Maine et Loire : - le nombre d’élevages se stabilise et ils restent à taille constante ;
- le capital d’exploitation par UTAF frôle les 500 000 € ; - le produit par truie progresse fortement et rejoint le niveau de 2013, autre meilleur score de la décennie, grâce à un second gain de prolificité (comme 2016) et aux prix de vente ; - confirmation du contexte de coût alimentaire bas (cours des céréales) ; - les charges de structures par truie, stables depuis 10 ans, progressent de 18 % (amortissement d’investissement en mécanisation et bâtiment) ; - le revenu par exploitant fait un bond, c’est la meilleure valeur depuis plus de 10 ans ; - la situation financière des élevages présents en 2017 se redresse : la trésorerie nette passe de -230 € à + 177 €/truie, les capitaux propres progressent de 29 % à 36 %.
Les fondements persistent : - érosion lente des cheptels et des volumes produits en France. La France reste néanmoins le 3e producteur de l’EU avec 2,1 millions de Tonnes Equivalent Carcasse (TEC) après l’Allemagne (5,5) et l’Espagne (4,1) ; - augmentation des volumes produits dans l’UE principalement Espagne et Allemagne : + 1 % ; - ouverture croissante des frontières intra-européennes, donc forte concurrence sur les prix du marché communautaire ; - tassement progressif de la consommation intérieure française ; - forte influence des mouvements du marché asiatique, essentiellement chinois, sur l’orientation des exportations UE.
Contexte 2018 - pour les éleveurs français, un prix de l’aliment contraint au premier semestre, compte tenu des cours des céréales et du tourteau de soja ; - un prix du porc stable ou légèrement à la baisse ; - des investissements de renouvellement dans les élevages à prévoir, mais avec mesure ; - une filière française incitée à s’organiser collectivement pour repenser le grand export ; - l’arrivée des productions américaine et canadienne en hausse avec un dollar faible sur les marchés internationaux ; - une inconnue de taille : l’évolution de l’épidémie de Peste Porcine Africaine en Europe de l’Est. L’Allemagne est concernée, risque de fermeture des marchés à l’export, surtout chinois.
PORCS
CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017 • 17
En France, 5 000 producteurs spécialisés livrent l’essentiel des 1,6 millions de porcs produits à une quinzaine d’abatteurs / découpeurs. Ceux-ci écoulent la majorité des différentes pièces produites
auprès d’une demi-douzaine de centrales d’achat et d’un peu plus de 200 entreprises de charcuterie - salaison. Le reste, soit 30% du volume, part à l’exportation. Différents facteurs ont stoppé le développement de la filière. Depuis 2010, la production française a chuté de 6,6% (cheptel et tonnage).
En 2017, en Maine et Loire : - le nombre d’élevages se stabilise et ils restent à taille constante ;
- le capital d’exploitation par UTAF frôle les 500 000 € ; - le produit par truie progresse fortement et rejoint le niveau de 2013, autre meilleur score de la décennie, grâce à un second gain de prolificité (comme 2016) et aux prix de vente ; - confirmation du contexte de coût alimentaire bas (cours des céréales) ; - les charges de structures par truie, stables depuis 10 ans, progressent de 18 % (amortissement d’investissement en mécanisation et bâtiment) ; - le revenu par exploitant fait un bond, c’est la meilleure valeur depuis plus de 10 ans ; - la situation financière des élevages présents en 2017 se redresse : la trésorerie nette passe de -230 € à + 177 €/truie, les capitaux propres progressent de 29 % à 36 %.
Les fondements persistent : - érosion lente des cheptels et des volumes produits en France. La France reste néanmoins le 3e producteur de l’EU avec 2,1 millions de Tonnes Equivalent Carcasse (TEC) après l’Allemagne (5,5) et l’Espagne (4,1) ; - augmentation des volumes produits dans l’UE principalement Espagne et Allemagne : + 1 % ; - ouverture croissante des frontières intra-européennes, donc forte concurrence sur les prix du marché communautaire ; - tassement progressif de la consommation intérieure française ; - forte influence des mouvements du marché asiatique, essentiellement chinois, sur l’orientation des exportations UE.
Contexte 2018 - pour les éleveurs français, un prix de l’aliment contraint au premier semestre, compte tenu des cours des céréales et du tourteau de soja ; - un prix du porc stable ou légèrement à la baisse ; - des investissements de renouvellement dans les élevages à prévoir, mais avec mesure ; - une filière française incitée à s’organiser collectivement pour repenser le grand export ; - l’arrivée des productions américaine et canadienne en hausse avec un dollar faible sur les marchés internationaux ; - une inconnue de taille : l’évolution de l’épidémie de Peste Porcine Africaine en Europe de l’Est. L’Allemagne est concernée, risque de fermeture des marchés à l’export, surtout chinois.
Porcs 2016 2017
Produit d’exploitation 599 500 € 670 100 €
Aides et subventions 24 700 € 26 000 €
Produit courant 574 800 € 644 200 €
Charges opérationnelles 351 100 € 341 200 €
Charges de structure 186 900 € 209 000 €
Total des charges courantes 537 900 € 550 200 €
Résultat courant 36 900 € 93 900 €
Résultat net d’exploitation 39 000 € 95 800 €
Résultat net par exploitant 22 600 € 54 200 €
167truies par
exploitation
85hectares
Revenu par exploitant (€)
Marge brute par truie (€) naisseurs-engraisseurs
Prix de vente (€/kg)+ 31 600euros
2013 2014 2015 2016 2017
33 400
25 10020 300
22 600
54 200
2015 2016 2017
1,44 1,43
1,59
20142013
1,59
1,67
716821
1 267
2015 2016 201720142013
914806
18 • CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017
Perspectives 2018
L’AVICULTURE
En 2017, en France, 110 accouveurs (1 100 élevages de reproduction) livrent 1,1 milliard d’animaux d’un jour à
13 500 élevages de production. Ceux-ci produisent dans 27 000 bâtiments 1,86 millions de Tonnes Equivalent Carcasse (TEC) de volailles, dont 30% dans la région.
Cette production diversifiée (poulet, canard, pintade, dinde) se décline en 6 systèmes de production (standard, grand export, label rouge, ccp, bio, aoc/igp). 0,54 MTEC sont exportés tandis que 0,61 MTEC sont importés. Le marché intérieur consomme 1,86 MTEC (25% en restauration hors domicile, 75% à domicile) soit 27,7Kg EC par habitant.
Faits marquants dans les élevages du Maine-et-Loire
- Les prix de vente se maintiennent, et les coûts alimentaires sont toujours contraints (104€/m²) ; - le résultat d’exercice / m² régresse légèrement (19€) ; - mais comme les élevages grandissent, le revenu par exploitant consolide sa remontée.
Année UTAF M² Capital exploitation/UTAF
2011 1,4 1 780 224 k€
2017 1,4 1 900 315 k€
- la production française de poulets devrait repartir vers une hausse modérée tandis que la dinde conti-nuerait son repli du fait d’une demande intérieure en recul ; - comme aucun cas d’Influenza aviaire hautement pathogène n’a encore été déclaré depuis fin 2017, on peut supposer que les mesures de biosécurité mises en place sont suffisantes et permettront d’éviter une nouvelle épidémie en 2018 ;- les importations en provenance de l’UE devraient augmenter modérément, les stratégies de reconquête du marché intérieur étant contrebalancées par le poids grandissant des approvisionnements en prove-nance de Pologne ;- la stabilisation de la production et les évolutions des échanges conduiraient à une légère hausse de la consommation totale de viandes de volaille (+ 0,8 %), grâce au retour des consommations de canard gras ;- l’indice ITAVI du coût des matières premières dans l’aliment, en nette augmentation depuis janvier 2018, ralentit sa hausse depuis juillet.
CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017 • 19
Aviculture 2016 2017
Produit d’exploitation 374 600 € 391 100 €
Aides et subventions 17 600 € 17 000 €
Produit courant 392 200 € 408 200 €
Charges opérationnelles 243 400 € 251 500 €
Charges de structure 116 300 € 123 000 €
Total des charges courantes 359 700 € 374 500 €
Résultat courant 32 500 € 33 600 €
Résultat net d’exploitation 37 500 € 36 300 €
Résultat net par exploitant 25 600 € 26 000 €
1 910m2 en surface de bâtiment
59hectares
Prix de vente (€/Kg)Revenu parexploitant (€)
Marge brute par m2 (€)
+ 400euros
2015 2016 2017
Pintade label
4,00
4,38 4,40
Pintade2,77 2,76 2,73
4,26
3,962,94
2,85
20142013
2015 2016 2017
6,045,92
5,93
Canard
20142013
6,08
5,95
2013 2014 2015 2016 2017
27 600
22 700 23 200
25 600 26 000
36
4138
2015 2016 201720142013
35 34
2015 2016 2017
3,91 3,91 3,91
Poulet label
1,87 1,85
1,89Poulet
20142013
4,01
3,85
1,941,91
20 • CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017
C’est la récolte 2016 qui est comptabilisée dans le revenu 2017 des céréaliers du Maine-et-Loire.
A noter : - des rendements tous inférieurs aux moyennes décennales sauf pour le colza ;- des prix qui se dégradent de nouveau, après un léger sursaut en 2015 : inférieurs à la moyenne décennale pour le blé, l’orge, le maïs grain, l’avoine, le pois et dans la moyenne pour le colza et le tournesol ;- un record de minima pour le produit courant ;- le coût des engrais et des produits de traitement à l’ha ont retrouvé un niveau courant dans les années 2000 (137 € et 140 €), après une période 2011-2016 à niveau élevé (186 € et 152 €) ;- des charges de mécanisation et des charges foncières, élevées de 2013 à 2016, qui retrouvent un niveau proche de la moyenne décennale observée auparavant ;- des cotisations exploitants MSA qui diminuent à un minimum jamais atteint ces 15 dernières années ;- pour la 4e année consécutive, les situations financières se dégradent : taux d’endettement + 9 points (75%), trésorerie nette par ha à - 266 €, fonds de roulement en baisse à 209 €/ha, niveau le plus bas connu depuis 15 ans.
Les faits marquants de la récolte 2017 en Maine-et-Loire- des rendements égaux ou supérieurs à la moyenne décennale, sauf pour l’avoine et le pois. Ce dernier est d’ailleurs en diminution constante depuis 10 ans ;- des prix qui restent dégradés et tous inférieurs de 5 à 15% à la moyenne décennale, sauf pour le colza. Cette moyenne décennale inclut dorénavant 4 années au plus bas.
- un recul des surfaces de grandes cultures en Pays de la Loire : moins d’orge, de blé dur, de maïs grain ;- un état sanitaire détérioré suite aux fortes précipitations et autres orages ; - une production mondiale de blé qui diminuerait pour la première fois depuis 6 ans et une baisse des stocks mondiaux, notamment chez les pays exportateurs ; - un marché du soja à la baisse (climat favorable aux USA, réorientation des exportations US de la Chine vers d’autres marchés), qui peut entraîner avec lui le cours du colza.
LES GRANDES CULTURES
Perspectives 2018
CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017 • 21
Grandes cultures 2016 2017
Produit d’exploitation 97 200 € 83 000 €
Aides et subventions 23 500 € 23 900 €
Produit courant 121 300 € 107 400 €
Charges opérationnelles 50 700 € 44 300 €
Charges de structure 72 400 € 69 200 €
Total des charges courantes 123 100 € 113 500 €
Résultat courant - 1 800 € - 6 200 €
Résultat net d’exploitation 3 200 € 2 700 €
Résultat net par exploitant 2 800 € 2 300 €
99hectares
Revenu par exploitant
Prix de vente (€/Tonne) Marge brute par hectare (€)
Ces résultats proviennent principalement de la récolte de 2016.
- 500euros
2013 2014 2015 2016 2017
34 600
3 300
5 7002 800 2 300
2015 2016 2017
155
132
139
109
120113
126143
20142013
120
156
Blé Maïs grain
2015 2016 2017
690
257 282
190
552496
20142013
574529
607
246
Colza Tournesol
2015 2016 2017
331
323
300
327
332331
2014
295
283
2013
321
293
2015 2016 2017
438
236
536
261
693
496
374
249316
265
20142013
22 • CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017
LE VÉGÉTAL SPÉCIALISÉ
Type Cultures spécialisées
Arboriculture Horticulture Maraîchage Viticulture
Produit d’exploitation 186 200 € 409 700 € 308 700 € 268 400 € 342 900 €
Aides et subventions 26 000 € 12 600 € 7 700 € 8 500 € 14 600 €
Produit courant 214 900 € 432 400 € 318 800 € 280 100 € 359 800 €
Charges opérationnelles 77 800 € 182 700 € 127 800 € 115 100 € 117 700 €
Charges de structure 123 400 € 198 000 € 159 700 € 114 000 € 182 800 €
Total des charges courantes 201 200 € 380 700 € 287 500 € 229 100 € 300 500 €
Résultat courant 13 700 € 51 700 € 31 300 € 51 200 € 59 300 €
Résultat net d’exploitation 38 500 € 63 500 € 41 400 € 55 700 € 65 900 €
Résultat net par exploitant 27 500 € 48 900 € 25 700 € 33 600 € 44 300 €(retrouver l’historique page 7)
Surface Agricole Utile 78 36 24 29 56
Surface de production spécialisée
24 21 24 11 24
CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017 • 23
SEMENCES ET CULTURES SPÉCIALISÉES
Le produit courant n’a jamais été aussi modeste depuis 6 ans, mais les efforts portés sur les charges opérationnelles (également au plus bas depuis 6 ans), sur
les charges de structures (retour au niveau 2012 et 2013) et les produits exceptionnels importants permettent au résultat net par exploitant de se redresser. La récolte 2016 de maïs semence concerne un nombre plus importants d’exploitations, mais qui produisent chacune une moindre surface qu’en 2015. Les rendements se maintiennent mais pas les cours.
HORTICULTURE
VITICULTURE
En Anjou, le résultat d’exercice par exploitant était très stable depuis les années 2000 (entre 25 et 30 K€). Depuis 2015, ce revenu s’apprécie favorablement pour plafonner
en 2017 à 44 K€. La vente directe en cave particulière, pratiquée par bon nombre de viticulteurs du département, leur permet de conserver la plus-value commerciale et d’être moins dépendants des cours du négoce. Les rosés, secs comme doux, ainsi que les pétillants sont toujours prisés, sur le marché national comme à l’export.
ARBORICULTURE
La France produit 2,8 millions de tonnes de fruits dont 1,5 millions de tonnes de pommes de table. 240 000 tonnes proviennent de la région, ce qui en fait la 4e
région après PACA, Occitanie et Nouvelle Aquitaine. 2 700 ha sont cultivés en pommes de table en Maine-et-Loire. La destination de la production ligérienne 40% à l’export (UK, Espagne, Allemagne principalement), 20% à la transformation (compote...), le solde 40% restant sur le marché intérieur dont 4% commercialisé en vente directe. Les importations régionales ne représentent que 10% de la consommation totale (contre-saison, hémisphère sud)
En Maine-et-Loire, les revenus 2017 concernent principalement la récolte 2016 et sa vente en 2017. Une récolte retardée de 15 jours, un climat estival 2017 précoce favorisant la consommation de fruits d’été au détriment de la pomme, des entre-prises françaises et européennes qui gèrent leur volume en prévision d’une récolte 2017 réduite, donc une certaine fermeté des marchés pendant l’été 2017. Autant de facteurs qui permettent aux trésoreries des entreprises productrices de s’assainir pour la seconde année consécutive, après deux mauvaises années.
MARAÎCHAGE
Le maraîchage angevin diffère du maraîchage nantais. Les entreprises ont un capital d’exploitation moins important (plus d’abris froids et moins de serres
chauffées avec technologies). Les formes de commercialisation sont multiples et souvent moins intégrées. Certaines activités de maraîchage sont menées conjointement avec celles d’horticulture ornementale.
En Anjou, le nombre des exploitations horticoles est stable depuis 6 ans. Le revenu par exploitant est en 2012 de 24 800€, il atteint son minimum en 2015 avec
18 400€, et se redresse progressivement depuis. Avec 25 700€ en 2017, ce revenu permet à l’endettement de passer de 64 à 53%. L’horticulture angevine retrouve une certaine efficacité économique.
24 • CERFRANCE MAiNE-Et-LoiRE RésuLtAts éCoNoMiquEs 2017
ANGERS29 avenue Joxé - 49100 ANGERS
BAUGÉ-EN-ANJOU 13 ZA Sainte Catherine
49150 BAUGÉ-EN-ANJOU
BEAUPRÉAU-EN-MAUGES1990 Zone Evre et Loire
49600 BEAUPRÉAU-EN-MAUGES
CHOLET 29 Rue Eugène Brémond
49300 CHOLET
LE LION D’ANGERS 14 place du Champ de Foire
49220 LE LION D’ANGERS
SEGRÉ-EN-ANJOU BLEU 9 Rue Jean Monnet
49500 SEGRÉ-EN-ANJOU BLEU
ANGERS ORGEMONT92 rue du Château d’Orgemont49000 ANGERS
BEAUFORT-EN-ANJOU8 square du Billouard ZAC du Billouard 49250 BEAUFORT-EN-ANJOU
CHEMILLÉ-EN-ANJOU ZT de la Barre 49120 CHEMILLÉ-EN-ANJOU
DOUÉ-EN-ANJOU11 Allée Joseph Touchais49700 DOUÉ-EN-ANJOU
SAUMURZA du Pigeonnier49400 ST LAMBERT DES LEVÉES
02 41 33 66 66 www.49.cerfrance.fr
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11 agences
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Cerfrance Maine-et-Loire, membre du 1er réseau associatif de conseil et d’expertise comptable