réseau ongulés sauvages - lettre d'information n°21 ......lettre d’information du réseau...

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Sommaire : Tableaux de chasse 2015-2016 et con- seils pratiques pour remplir les formu- laires………………………………………………………. 2 Versement des données de synthèse du réseau au SINP et à l’INPN…………………... 7 L’observatoire sanglier après un an de mise en place……………………………………….. 8 Les indicateurs de gestion durable de la forêt française………………………………………. 12 Le Programme national de la forêt et du bois………………………………………………………... 14 Quel systèmes de reproduction chez le sanglier………………………………………………….. 16 La démarche sylvafaune……………………….. 18 Programme Reforest Irstea………………….. 22 Stratégie d’urgence déséquilibre faune/ flore 24 Impact de la chasse sur le déplacement des biches……………………………………………... 26 Des ongulés exotiques dans nos cam- pagnes…………………………………………………... 27 Le chamois en Côte d’Or………………………. 29 Liste des interlocuteurs techniques………. 30 La vie du réseau…...…………………….……….. 5 Editorial Réseau Ongulés sauvages Lettre d’information n°21 Février 2017 Les coordonnées du réseau Christine SAINT-ANDRIEUX: responsable scientifique tél: 03.88.98.47.48 port: 06.25.07.08.53 Aurélie BARBOIRON : administratrice Tél :03.88.71.41.09 ONCFS Au Bord du Rhin 67150 GERSTHEIM Fax:03.88.98.43.73 Email: [email protected] Benoît Guibert: responsable du réseau à la FNC Tél:01.41.09.65.11 Nous vous rappelons que cette lettre est aussi la vôtre, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos contributions. L ’année 2016 aura été marquée par le renouvellement des membres des Conseils d’Administration, des fédérations départementales des chasseurs. Puis de la structure nationale. C’est ainsi qu’un nouveau Président, Monsieur Willy SCHRAEN a été élu à la tête de la FNC. Passé cet événement majeur pour le monde de la chasse, il nous faut nous mettre au travail et encourager les mul- tiples démarches techniques et scientifiques engagées entre l’ONCFS et les structures fédérales, qu’elles soient départementales, régionales ou nationale. Quand nous voyons l’intérêt, les enjeux et la qualité des projets en cours de réalisation, nous avons besoin d’une collaboration étroite et efficace entre ONCFS et les fédérations. Quand ces deux partenaires historiques unissent leurs moyens humains et techniques, ils obtiennent des résultats concrets et indiscutables. L’année 2017 sera, sans être devin, complexe ! En effet dans un contexte par- ticulièrement conflictuel entre les chasseurs et l’Agence Française de la Biodi- versité, nous allons vivre une succession d’élections politiques. Nous devons convaincre les acteurs politiques que la chasse a besoin de reconnaissance pour son expertise et occupe un rôle d’acteur incontournable pour l’environne- ment. Nous avons un établissement public de la chasse l’ONCFS qui depuis 50 ans travaille au service de la faune sauvage en étroite collaboration avec le monde fédéral, sans ce travail commun rien ne pourrait se faire. Nous sommes souvent enviés, en Europe, pour la performance de notre réseau alors laissons- nous travailler ensemble, c’est là qu’est notre force ! L’année 2017 va voir concrétiser les missions des nouvelles régions. Notam- ment dans le cadre des plans de gestion qui concernent la forêt. Dans ce cadre, nous avons un dossier « phare » qu’il faut développer massivement sur le terri- toire national: la vulgarisation sur le terrain des ICE. Certes la méthode est validée par tous mais son application sur le terrain reste à conforter. Même si quelques massifs nécessitent des mesures rapides, il nous faut s’inscrire dans la durée et créer des groupe de concertation locale. Nous savions l’importance de la démarche Sylvafaune et encore plus du col- loque « historique » de Chambord sur les ICE, aujourd’hui l’ONCFS et les Fédé- rations doivent accompagner la démarche de vulgarisation. C’est un outil de gestion durable, ne passons pas à coté de cette chance ! Profitez bien de cette lettre d’information, elle est riche d’informations et du travail des femmes et des hommes qui constituent nos équipes de passionnées. Bien à vous ! Jacky DESBROSSE Président de la Fédération départementale des chasseurs de la Marne Président de la Fédération Régionale des chasseurs du Grand Est Secrétaire Général de la Fédération Nationale des Chasseurs Premier Vice-Président de l’ONCFS

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Page 1: Réseau Ongulés Sauvages - Lettre d'information n°21 ......Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n 21, février 2017 Page Sommaire : Tableaux de chasse 2015-2016

Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017 Page

Sommaire :

Tableaux de chasse 2015-2016 et con-seils pratiques pour remplir les formu-laires……………………………………………………….

2

Versement des données de synthèse du réseau au SINP et à l’INPN…………………... 7

L’observatoire sanglier après un an de mise en place……………………………………….. 8

Les indicateurs de gestion durable de la forêt française………………………………………. 12

Le Programme national de la forêt et du bois………………………………………………………...

14

Quel systèmes de reproduction chez le sanglier………………………………………………….. 16

La démarche sylvafaune……………………….. 18

Programme Reforest Irstea………………….. 22

Stratégie d’urgence déséquilibre faune/flore 24

Impact de la chasse sur le déplacement des biches……………………………………………... 26

Des ongulés exotiques dans nos cam-pagnes…………………………………………………... 27

Le chamois en Côte d’Or………………………. 29

Liste des interlocuteurs techniques………. 30

La vie du réseau…...…………………….……….. 5

A consulter………………..………………………….. 32

Editorial

Réseau Ongulés sauvages Lettre d’information n°21 Février 2017

Les coordonnées du réseau Christine SAINT-ANDRIEUX: responsable scientifique tél: 03.88.98.47.48 port: 06.25.07.08.53 Aurélie BARBOIRON : administratrice Tél :03.88.71.41.09 ONCFS Au Bord du Rhin 67150 GERSTHEIM Fax:03.88.98.43.73 Email: [email protected] Benoît Guibert: responsable du réseau à la FNC Tél:01.41.09.65.11

Nous vous rappelons que cette lettre est aussi la vôtre, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos contributions.

L ’année 2016 aura été marquée par le renouvellement des membres des Conseils d’Administration, des fédérations départementales des chasseurs. Puis de la structure nationale. C’est ainsi qu’un nouveau Président, Monsieur Willy SCHRAEN a été élu à la tête de la FNC. Passé cet événement majeur pour le monde de la chasse, il nous faut nous mettre au travail et encourager les mul-tiples démarches techniques et scientifiques engagées entre l’ONCFS et les structures fédérales, qu’elles soient départementales, régionales ou nationale. Quand nous voyons l’intérêt, les enjeux et la qualité des projets en cours de réalisation, nous avons besoin d’une collaboration étroite et efficace entre ONCFS et les fédérations. Quand ces deux partenaires historiques unissent leurs moyens humains et techniques, ils obtiennent des résultats concrets et indiscutables. L’année 2017 sera, sans être devin, complexe ! En effet dans un contexte par-ticulièrement conflictuel entre les chasseurs et l’Agence Française de la Biodi-versité, nous allons vivre une succession d’élections politiques. Nous devons convaincre les acteurs politiques que la chasse a besoin de reconnaissance pour son expertise et occupe un rôle d’acteur incontournable pour l’environne-ment. Nous avons un établissement public de la chasse l’ONCFS qui depuis 50 ans travaille au service de la faune sauvage en étroite collaboration avec le monde fédéral, sans ce travail commun rien ne pourrait se faire. Nous sommes souvent enviés, en Europe, pour la performance de notre réseau alors laissons-nous travailler ensemble, c’est là qu’est notre force ! L’année 2017 va voir concrétiser les missions des nouvelles régions. Notam-ment dans le cadre des plans de gestion qui concernent la forêt. Dans ce cadre, nous avons un dossier « phare » qu’il faut développer massivement sur le terri-toire national: la vulgarisation sur le terrain des ICE. Certes la méthode est validée par tous mais son application sur le terrain reste à conforter. Même si quelques massifs nécessitent des mesures rapides, il nous faut s’inscrire dans la durée et créer des groupe de concertation locale. Nous savions l’importance de la démarche Sylvafaune et encore plus du col-loque « historique » de Chambord sur les ICE, aujourd’hui l’ONCFS et les Fédé-rations doivent accompagner la démarche de vulgarisation. C’est un outil de gestion durable, ne passons pas à coté de cette chance ! Profitez bien de cette lettre d’information, elle est riche d’informations et du travail des femmes et des hommes qui constituent nos équipes de passionnées. Bien à vous !

Jacky DESBROSSE Président de la Fédération départementale des chasseurs de la Marne Président de la Fédération Régionale des chasseurs du Grand Est Secrétaire Général de la Fédération Nationale des Chasseurs Premier Vice-Président de l’ONCFS

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Page 2 Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017

Tableaux de chasse ongulés sauvages saison 2015-2016

C ette année le cerf n’a pas confirmé sa légère diminution de l’année passée, les tableaux de chasse sont de nouveau en hausse. Les prélèvements de sanglier sont en forte augmentation, on constate une reprise des prélèvements pour l’isard. Les tableaux des autres espèces sont relativement stables par rapport à la saison précédente.

Evolution des tableaux de chasse nationaux de 1975 à 2015

Hors parcs et enclos

Source : Réseau « Ongulés sauvages » ONCFS-FNC-FDC

1975 1990 2015

Progression sur 25 ans

Progression sur 40 ans

Cerf élaphe 6 709 13 555 59 026 x 4,4 x 8,8

Chevreuil 59 426 179 166 561 982 x 3,1 x 9,5

Sanglier 45 830 134 156 666 933 x 5,0 x 14,6

Chamois 2 815 4 465 12 488 x 2,8 x 4,4

Isard 1 031 1 619 2 656 x 1,6 x 2,6

Mouflon 191 1 055 3 134 x 3,0 x 16,4

Daim / 259 1 062 x 4,1 /

Cerf sika / 12 74 x 6,2 /

L a fiche tableau de chasse pour la saison 2015-2016 est déjà parue et elle est en ligne sur le site de l’ONCFS à l’url ci-dessous : http://www.oncfs.gouv.fr/IMG/file/mammiferes/ongules/tableau/FS312_tableaux_chasse_ongules_2015_2016.pdf

Memento à l’attention des ITD pour la saisie sur le formulaire d’enquête tableaux de chasse

Aurélie BARBOIRON (ONCFS - Unité Cervidés-sanglier)

c haque année, en fin de saison de chasse, nous enregistrons l’ensemble des tableaux de chasse pour toutes les espèces d’ongulés sauvages présentes au sein de chaque département français. Progressivement le questionnaire s’est étoffé au cours du temps afin d’enregistrer un maximum d’informations concernant la nature des prélèvements. Nous vous proposons ici de vous détailler le questionnaire afin d’homogénéiser les retours et d’évi-ter les erreurs.

L’objectif principal de cette enquête annuelle est de compiler l’ensemble des prélèvements quels qu’ils soient, réalisés durant la période du 15 avril de l’année précédente au 31 mars de l’année en cours afin de pouvoir en suivre l’évolution dans le temps.

Les données concernent : 1. Les attributions et réalisations accordées sur les animaux détenus en captivité (parcs et enclos de chasse) 2. Les attributions et réalisations totales réalisées en nature (c’est-à-dire hors parcs et enclos de chasse) avec le maximum de détails quant au sexe et à l’âge des animaux tués.

On entend par « enclos de chasse» les enclos attenant à une habita-tion conformes à l’article L.424-3-I du code de l’environnement (clôture infranchissable par les mammifères et l’homme + une habita-tion attenante + chasse toute l’année de jour) et par « parc de chasse » les parcs clôturés non conformes à l’article L.424-3 du code de l’environnement (c’est-à-dire sans clôture infranchissable par les mammifères et l’homme obligatoire, ni de maison d’habitation atte-nante, ni application stricte du droit de la chasse).

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Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017 Page 3

Si l’on passe en revue chacune des colonnes actuelles du formulaire, on trouve : Les attributions hors parcs et enclos :

Il s’agit d’enregistrer le détail de l’attribution du plan de chasse hors parcs et enclos de chasse de l’espèce validée par arrêté préfectoral.

Les attributions « minimales » hors parcs et enclos : Il s’agit d’enregistrer le détail de l’attribution minimale du plan de chasse hors parcs et enclos de chasse de l’espèce validée par arrêté préfectoral.

Les attributions en parcs et enclos : Il s’agit d’enregistrer le détail des autorisations préfectorales accordées en parcs et enclos de chasse.

Les réalisations avec le détail des tirs effectués avant l’ouverture générale de l’espèce Les réalisations avec le total des réalisations effectuées hors parcs et enclos – tirs anticipés compris –

Pour ces deux colonnes, il s’agit de recenser le nombre d’animaux tirés, hors parcs et enclos de chasse, durant la période s’étendant du 15 avril (art R. 429-3 et R. 424-8 du code de l’environnement) jusqu’à la date de fermeture générale de l’es-pèce (dernier jour de février) en distinguant :

les tirs effectués en période d’anticipation, à savoir du 15 avril jusqu’au premier jour d’ouverture générale de l’espèce (premier, deuxième, troisième ou quatrième dimanche de septembre selon la région),

et les tirs effectués en période générale d’ouverture de la chasse de l’espèce considérée. La difficulté réside dans le fait que certains départements n’ont pas mis en place de système leur permettant de distinguer les tirs anticipés des tirs effectués en période générale d’ouverture. C’est pourquoi, il est important d’intégrer le total des tirs anticipés au sein de la seconde colonne même si la première colonne est parfaitement renseignée.

Les réalisations en parcs et enclos : Elles correspondent au détail des prélèvements effectués au sein de l’ensemble des parcs et enclos de chasse du départe-ment.

Le détail des tirs effectués dans le cadre des mesures administratives.

Il s’agit de recenser l’ensemble des prélèvements réalisés dans le cadre des mesures administratives, sans distinction entre :

les opérations de régulation administratives des animaux sauvages quel que soit le statut juridique de l’espèce (gibier chassable ou non, classée comme espèce d'animaux non domestiques susceptibles d'occasionner des dégâts ou non) ordonnées par les préfets (ou les maires dans certains cas) et supervisées par les lieutenants de louveterie auxiliaires bénévoles de l’Etat ;

ET le droit de destruction des animaux d’espèces sauvages classés comme espèce d'animaux non domestiques sus-ceptibles de provoquer des dommages (au niveau de la santé ou de la sécurité publiques, des activités agricoles ou sylvicoles, à la faune et à la flore sauvages, à d’autres formes de propriétés) donné au propriétaire ou au fermier.

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Page 4 Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017

Pour chacune de ces colonnes, une ligne de cases à cocher vient compléter l’information.

Il s’agit de savoir si la donnée est : - entièrement renseignée, - partiellement renseignée, - ou non renseignée par manque d’information ou impossibilité de réponse.

Enfin pour chaque espèce, et notamment pour le sanglier, des cases à cocher permettent de préciser le mode de gestion principal de l’espèce pratiqué sur plus des ¾ du département : Plan de chasse : Pour chaque espèce, le préfet fixe, après avis de la CDCFS, le nombre minimum et le nombre maximum d’animaux à prélever annuellement dans l’ensemble du département, répartis, le cas échant, par sexe, par catégorie d’âge ou de poids (Art. R. 425-1- et s. du code de l’environnement). Le plan de chasse est annuel, mais pour le grand gibier, il peut être fixé sur une période de trois ans. Dans ce cas, il peut faire l’objet d’une révision annuelle. On distingue donc 3 cas :

- plan de chasse annuel, - plan de chasse triennal, - plan de chasse triennal avec révision annuelle.

Exemple pour le sanglier : Plan de gestion : la mise en place d’un plan de gestion est autorisée par l’article L425-15 du code de l’environnement. Sur proposition de la fédération départementale ou interdépartementale des chasseurs, le préfet inscrit, dans l'arrêté annuel d'ouverture ou de fermeture de la chasse, les modalités de gestion d'une ou plusieurs espèces de gibier lorsque celles-ci ne relèvent pas de la mise en œuvre du plan de chasse. Inscrit dans l’arrêté préfectoral d’ouverture et de clôture de la chasse, le plan de gestion est opposable aux chasseurs et aux sociétés, groupements et associations de chasse du département. Enfin, pour le sanglier nous cherchons à connaitre le statut de l’espèce avec la case à cocher « Nuisible » :

cocher « oui » si l’espèce est classée comme espèce d'animal non domestique susceptibles d'occasionner des dégâts,

et compléter les informations temporelles (toute au long de l’année ou seulement une partie de l’année) et géogra-phiques (sur l’ensemble ou sur une partie du département).

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Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017 Page 5

C ette année sera plus calme pour les ITD du réseau Ongulés sauvages puisqu’il n’y aura pas de grosse enquête supplé-mentaire. Seules les deux enquêtes annuelles classiques seront menées, à savoir l’enquêtes « tableaux de chasse départemen-taux » et l’enquête « tableaux de chasse communaux sanglier » pour la saison 2016-2017 .

Elles seront envoyées vers le mois de mars pour un retour au 1er juin.

Les enquêtes en 2017

La vie du réseau

Réunions réseau 2016-2017 : Bilan de participation

Les 9 réunions régionales du réseau ongulés sauvages ont eu lieu du 15 no-vembre 2016 au 12 janvier 2017.

85 départements ont été représentés

168 personnes ont été présentes : 78 de l’ONCFS dont 10 des DR, 88 des FDC, 2 des FRC, 120 ITD dont 58 de l’ONCFS (soit 64 % des ITD ONCFS) et 62 des FDC (soit 69% des ITD FDC).

Structures représentées par région

Représentation des ITD et non ITD

Nombre de personnes présentes par région

Départements non repré-sentés lors des réunions

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Page 6 Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017

Le point sur l’enquête « Ongulés de montagne 2016 »

C ette enquête permet d’actualiser les cartes de répartition des ongulés de montagne réalisées en 2010 et de recueillir pour chaque unité de population des informations sur le statut, l’état sanitaire et la gestion de chaque espèce dite de montagne, à savoir le chamois, l’isard, le bouquetin des Alpes, le bouquetin ibérique, le mouflon de Corse et le mouflon méditerranéen.

Le formulaire d’enquête a été envoyé début avril à 45 départements abritant au moins l’une de ces espèces. Les retours étaient attendus pour le 1er septembre 2016.

Situation au 15 janvier 2017

Nous espérons pouvoir terminer cette enquête le plus rapidement possible afin d’en exploiter les résultats dans les meilleurs délais.

P. Matzke

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Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017 Page 7

L a connaissance, surtout naturaliste, prend de la valeur lorsqu’elle est partagée. L’ONCFS, en accord avec la FNC participe à l’effort commun de mis en partage des données sur la biodiversité dans le cadre du système d’information nature et paysage (SINP : https://inpn.mnhn.fr/accueil/index). Ainsi, les cartographies nationales produites par le réseau Ongulés sauvages ONCFS-FNC-FDC depuis son origine viennent d’être versées au SINP et sont maintenant visibles sur le site de l’inventaire du patrimoine naturel (INPN) animé par le muséum national d’Histoire naturelle.

8 c’est le nombre d’espèces concernées par cet envoi : cerf élaphe, cerf sika, daim, bouquetin des Alpes, chamois, isard,

mouflon méditerranéen et mouflon Corse.

30 c’est le nombre de distributions de référence envoyées par le réseau Ongulés sauvages : les enquêtes massifs à cerf,

ongulés de montagne, et présence communale des ongulés exotiques.

1984 c’est la distribution de référence la plus ancienne (Massif à cerf élaphe 1985).

120 000 c’est le nombre de visite par mois sur le site de l’INPN en 2016, soit une belle promesse de visibilité pour

le travail mené par le réseau.

L es données envoyées peuvent être librement téléchargées et utilisées via le système d’information nature et paysage (SINP) tout en mentionnant correctement l’origine du travail : vous au travers du réseau ! Pour trouver les données, recherchez l’espèce que vous voulez dans : https://inpn.mnhn.fr/accueil/recherche-de-donnees/especes/

Versement des données de synthèse du réseau Ongulés sauvages au SINP et à l’INPN.

Guillaume BODY (ONCFS - Cellule d’appui méthodologique)

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Page 8 Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017

L’observatoire reproduction du sanglier et fructification forestière après un an de mise en place Christine SAINT-ANDRIEUX (ONCFS - Unité Cervidés-sanglier)

L ’observatoire national « reproduction du sanglier et fructification forestière » qui a pour objectif de mieux connaître l’influence des productions de fruits forestiers (glands, faînes et châtaignes) sur la reproduction des laies a massivement été mis en place au cours de l’année 2015 sur plusieurs sites répartis sur le territoire national. Le développement de cet observatoire a été confié au réseau Ongulés sauvages, sous la responsabilité scientifique de l’équipe « sanglier » de l’unité Cervidés-sanglier. En 2015 l’observatoire sanglier est en place sur 22 territoires dans 17 départements. Sur les territoires d’études de l’ONCFS et Canjuers (83) ce sont majoritairement des personnes de l’ONCFS qui réalisent le tra-vail de terrain, sur les autres sites ce sont les techniciens des FDC et les chasseurs avec l’aide selon les cas des forestiers, des agents du parc pour le Parc National des Pyrénées, ou autres personnes volontaires.

S ur chaque site sont suivies la fructification forestière estimée par classes de 0 à 4 (4 étant le maximum) et la reproduction des femelles de plus de 25 kg (ou 20 kg vidées) pendant une période minimale de 5 ans (classées en repos, cyclées, gestantes ou allai-tantes).

Rappel du protocole

Avant-propos

L e principe de l’observatoire est de comparer sur un site année après année la relation entre l’intensité des fructifications fores-tières (glands, faînes, châtaignes, selon les cas) et l’état reproductif des laies tirées à la chasse. N’ayant encore qu’une seule année de suivi complet il n’est pas en-core possible de tirer des conclusions, la comparaison entre les territoires n’est pas valable. Toutefois nous montrerons ici la diver-sité des territoires étudiés aussi bien au niveau des fructifications que des animaux récoltés et analysés.

Résultats généraux

Plus de 1091 tractus ont été récoltés et analysés sur l’ensemble des territoires mais nous n’avons retenus que ceux pour les-quels l’ensemble des informations était complet. 47% des laies étaient en repos, 25% étaient cyclées, 27% gestantes, et 1% des laies tirées étaient allaitantes. Sur quelques territoires la mise en place de l’observatoire a nécessité quelques ajustements:

pour intensifier le nombre de tractus analysés quelquefois trop faible (il est demandé un minimum de 30 tractus par territoire),

pour veiller à ce que les 4 classes d’âge soient bien renseignées (fait sur l’observation de la pousse des 3 molaires) (Sur certains territoires une demi mâchoire inférieure est mise en sachet avec le tractus pour une analyse ultérieure),

pour inciter les chasseurs à relever le poids exact.

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Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017 Page 9

Bilan fructification 2015

L ’année 2015 a été très hétérogène au niveau de la fructification. Sur 10 territoires la fructification des chênes était nulle ou quasiment absente (en Bourgogne-Franche-Comté, dans le Grand-Est, dans les Pyrénées, une partie de la Bretagne et de la Somme). Sur 7 territoires les glandées étaient très faibles (ceux de la Drôme, Chambord, Chizé, Belval et Crécy-Ponthieu). Sur Chevrée et Milly-Gennes elles étaient un peu plus four-nies, et sur 3 territoires elles étaient plutôt bonnes sans atteindre la classe maximale de 4. Sur l’ensemble du territoire national les faînées étaient globalement très faibles et les châtaigniers ont produit avec des classes moyennes de 2 à 3,5.

Répartition par classes d’âge des laies tirées

S ur la totalité des territoires les laies tirées sont réparties grossièrement entre 1/3 de moins d’un an, 1/3 de laies sub-adultes de 1 an à 2 ans et 1/3 de plus de 2 ans. Mais il existe de fortes disparités d’un territoire à l’autre, en fonction bien sûr des consignes de tir mais surtout de la richesse des territoires et du poids moyen des animaux. Par exemple sur Crécy-Ponthieu les laies de moins de 6 mois représentent plus du tiers du tableau de chasse des femelles de plus de 25 kg. Leur poids moyen est de 38 kg. Le poids moyen des femelles de 6 mois à un an est de 52 kg. A Chevrée les laies de moins de 6 mois ne sont pas représentées et le poids moyen des laies de 6 mois à un an est de 33 kg. Sur Canjuers il y a trois laies analysées de 6 mois à un an mais le poids moyen est de 23 kg!

Répartition par classes d’âge des laies tirées de plus de 25 kg plein pour l’en-semble des territoires.

Exemple de répartition par classes d’âge des laies tirées de plus de 25 kg plein sur trois terri-toires différents.

Variabilité des populations de sanglier échantillonnées

L es consignes sont de relever de préférence le poids vidé des animaux, mais sur la plupart des territoires les chasseurs mesurent le poids plein. Pour cette saison de chasse on constate un ensemble de territoires dont les laies de plus de 2 ans font de 73 kg à 87 kg en poids plein (Chambord, Conty, Crécy, Chizé, Chevrée, Milly-Gennes, Marsanne et Quénécan). Pour le deu-xième groupe les laies tirées font à plus de deux ans entre 57 et 64 kg.

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Page 10 Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017

D ans le troisième groupe les laies tirées de plus de deux ans font en moyenne de 55 à 65 kg de poids vidé (La Petite Pierre, Epernay, Enghien, Belval, Châteauvillain, Asperjoc), et Chambord pour lequel on a 152 laies tirées de plus de deux ans avec une moyenne de poids éviscéré de 84 kg.

S i l’on compare le poids plein des laies sub-adultes (1 à 2 ans) de chaque territoire pour lesquels on a plus de 10 individus dans cette classe on a 4 groupes très différents: - 1 territoire avec un poids moyen à 45 kg (Canjuers), - 4 territoires avec un poids moyen de 50 kg (Chambord, Châteauvillain, Chevrée, Qué-nécan), - 5 territoires entre 50 et 60 kg (Chizé, Grignan, La Petite Pierre, Lemps, Quénécan) - 1 territoire entre 60 et 75 kg (Crécy)

Remarque: Sur les graphiques qui suivent les comparaisons ont porté sur les poids pleins (plus fréquemment relevés) après application d’un coefficient multiplicateur de 1,2 pour les animaux pesés vidés.

Remarque: Le nombre d’embryons est directement proportionnel au nombre de corps jaunes. En effet les ovules sont pondus à partir des follicules matures présents sur les ovaires, et ces follicules se transfor-ment ensuite en corps jaunes. En cas de perte d’un embryon (certains embryons peuvent mourir sans que cela remette en cause la survie du reste de la portée) le corps jaune continue de produire de la progesté-rone pour l’ensemble des embryons présents dans l’utérus.

Analyse des tractus à Coëtquidan

A Chambord le nombre moyen de corps jaunes pour les laies de 50 à 70 kg de poids plein est à moins de 4,5. Il est de 5 à 6 pour 4 territoires (Canjuers, Crécy, Grignan et La Petite Pierre), de 6 à 7 pour Châteauvillain et Chizé et de 7 à 8 pour Coëtquidan et Quénécan. A ce jour nous ne pouvons en tirer aucune conclusion mais il apparaît des différences très grandes d’un territoire à l’autre.

En rouge les chiffres indiquent le nombre de laies analysées dans cette classe d’âge pour le territoire indiqué.

Embryons momifiés trouvés dans un uté-rus d’une laie de La Petite Pierre.

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Evolution du statut reproducteur des laies au cours de la saison de chasse

S ur 3 territoires le nombre moyens d’em-bryons pour les femelles pesant entre 50 et 70 kg est de moins de 5 (Canjuers, Chambord et Coëtquidan). Il est de 5,5 sur 4 territoires (Chizé, Crécy, Grignan et la Pe-tite Pierre). Belval n’est pas représenté sur ce graphique car il n’y avait qu’un seul cas à 11 em-bryons.

Quénécan: 66 laies analysées Indice fructification : Hêtre 1

Canjuers: 56 laies analysées Indice fructification : Chêne pubescent 2 Chêne vert 3

Remarque: Pour ces graphiques les dates probables de saillie ont été estimées à partir d’abaques, d’après la taille mesurée des em-bryons. C’est pour cette raison que certaines laies tirées pendant la période de chasse sont clas-sées «saillies» dès le mois d’août.

C es deux exemples illustrent la répartition des laies au cours des semaines selon leur statut reproducteur. Sur Quénécan, avec une fructification quasi nulle, les premières laies saillies l’ont été dans la deuxième quinzaine de novembre, alors que sur Canjuers, avec une fructification d’indice 2 et 3, les laies ont été saillies dès le mois d’octobre.

P our cette première saison de relevés sur la plupart des territoires, nous constatons une très grande variabilité d’un terri-toire à l’autre, aussi bien au niveau des fructifications que des populations de sanglier. La deuxième saison de relevé se ter-mine et les comparaisons pourront être faites au sein de chaque territoire. D’autres département vont rejoindre le dispositif dès l’été prochain, permettant d’étendre encore cet observatoire national très prometteur. Un grand merci à vous tous pour votre implication et votre dynamisme.

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Les indicateurs de la gestion durable des forêts françaises métropolitaines

Edition 2015 Christine SAINT-ANDRIEUX (ONCFS)

D epuis le « Sommet de la Terre » de 1992 à Rio de Janeiro la notion de gestion durable des forêts a été déclinée en cri-tères et indicateurs. Au cours des différentes conférences ministérielles sur la protection des forêts, en particulier pour l’Eu-rope, ces indicateurs ont progressivement évolués et se sont imposés comme des outils politiques publiques destinés à renfor-cer la gestion durable et multifonctionnelle des forêts dans un contexte de changement climatique. La France s’est engagée, avec les autres pays européens signataires, à renseigner et améliorer ces indicateurs et publie tous les 5 ans depuis 1995, les indicateurs de la gestion durable des forêts françaises métropolitaines.

L e travail demandé par le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimen-taire et de la Forêt est piloté par un comité composé des diverses parties prenantes des milieux socioprofessionnels, scientifiques et associatifs. La réalisation a été conduite par l’Institut national de l’information géogra-phique et forestière (IGN) en collaboration avec le groupement d’intérêt public Ecofor, le laboratoire d’économie forestière de l’Inra-AgroParisTech et l’Irstea. Le rapport de 350 pages dresse une carte d’identité détaillée des forêts de métropole et de leur évolution sur plus de 30 ans.

L a gestion durable des forêts françaises métropolitaines est évaluée à travers l’examen de six critères:

critère 1: ressources forestières en bois et carbone,

critère 2: santé et vitalité des forêts,

critère 3: fonctions de production des forêts,

critère 4: diversité biologique des forêts,

critère 5: fonctions de protection des forêts,

critère 6: fonctions socio-économiques des forêts. Ces critères sont ensuite déclinés en 50 indicateurs. L’ONCFS est responsable de la rédaction de l’indicateur 2.4.1 populations d’ongulés sauvages dans les forêts mé-tropolitaines rédigés grâce aux données du réseau Ongulés sauvages ONCFS-FNC-FDC.

Quelques chiffres...

L a forêt appartient aux trois quarts à des propriétés privées et pour un quart à des propriétaires publics. Les quelque 3,3 millions de propriétaires forestiers représentent 12 % des ménages. Plus de 50 % des surfaces de forêts ne pos-sèdent pas de document de gestion, à mettre en regard avec la petite taille de nombreuses propriétés.

L a surface boisée progresse. Elle est passée de 14,4 à 16,4 millions d’hectares en 20 ans. Les nouvelles forêts sont essentiellement feuillues et issues d'accrus naturels. Le volume de bois augmente. Il re-présente aujourd’hui 161 mètres cubes à l’hectare.

L a moitié du volume de bois pro-duit chaque année est exploité, tan-dis que pour 30 % des volumes, l’ex-ploitabilité des forêts est jugée « difficile à très difficile ». Les peuplements très âgés parais-sent peu représentés (2 % des sur-faces de chêne pédonculé, 5 % des sur-faces de hêtre).

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D e façon globale, l’IGN note que les ressources forestières françaises apparaissent ainsi en plein essor et capables, du fait de leur caractère renouvelable, de contribuer plus qu’elles ne le font actuellement au développement durable de l’économie et des territoires. Mais les tendances globales masquent les disparités qui existent selon les territoires ou selon les essences, et les indicateurs sont surtout utilisables à un niveau national. Les plans régionaux de la forêt et du bois (PRFB) qui doivent être mis en place dans un délai de 2 ans afin de fixer par région les orientations de la politique forestière pour les dix prochaines années déclinent par région 12 indicateurs dont 10 tirés des IGD. L’indicateur 2.4.1 en fait partie.

Le bois mort sur pied est évalué à 6 mètres cubes par hectare (contre 1,6 m3 en 1999). En termes de biodiversité, les volumes de bois vieillissant ou mort assurent la sauvegarde d’espèces dont la sylviculture tend à réduire les habitats. Ils sont en phase avec la moyenne européenne. La santé des forêts reste globalement satisfaisante, mais « sous surveillance », notamment face aux variations des apports en eau d’une année à l’autre, marquées en cas de sécheresse. L'état de santé des arbres s'est particulièrement dégra-dé dans les contextes de forêt méditerranéenne. Favoriser une diversification de la forêt et réguler le bois sur pied constituent des pistes pour s'adapter au changement clima-tique. La richesse locale en essence tend à croître, avec près de cinq essences par placette de 20 ares, en moyenne. Cette diver-sité n’empêche pas l’essence principale d’être dominante. Le secteur forêt-bois-papier-ameublement présente un déficit stable de sa balance commerciale, autour de 4,5 milliards d’euros en 2014. Mais ce déficit se trouve compensé par la participation du secteur à la réduction de la facture énergétique, grâce aux émissions évitées de carbone fossile et aux économies d’énergie induites par le secteur. Cependant, ce dernier a vu sa valeur ajoutée s’éroder ces dernières années. La filière forêt-bois-papier-ameublement stricto sensu rassemble 230 000 emplois, ou 800 000 salariés en intégrant des branches plus généralistes (construction bois…).

Synthèse du critère 2 : Santé et vitalité des forêts

L es pollutions atmosphériques acidifiantes ont diminué depuis 20 ans (dépôts de soufre mais aussi dans une moindre me-sure ceux d’azote). Les attaques de pathogènes ont évolué de manière contrastée. Les principaux épisode de pullulation sont terminés (processionnaire du pin, tordeuse du mélèze ou scolytes des résineux), en revanche les impacts de nouveaux agents d’origine exotique se sont étendus (chalarose du frêne et cynips du châtaignier). Les dégâts dus au vent et aux incendies ont été faibles par rapport aux deux périodes précédentes (tempêtes de 1999 et 2009 et sécheresse-canicule de 2003).

...et les ongulés sauvages

L ’augmentation des populations suscite des inquié-tudes chez les sylviculteurs, sans que l’on ne dispose actuellement d’indicateurs à l’échelle nationale permet-tant de suivre les impacts sur le milieu forestier. Les effets peuvent être positifs (hausse de la richesse spéci-fique par dissémination des graines et contrôle du déve-loppement d’espèces envahissantes) ou négatifs (baisse de la diversité floristique et par effet cascade des inver-tébrés et des oiseaux). Une forte pression exercée sur les peuplements fores-tiers en renouvellement peut affecter le rendement de ces peuplements voire remettre en cause l’objectif sylvi-cole assigné par les gestionnaires.

D es indicateurs complémentaires seraient à développer afin de caractériser l’effet des ongulés sauvages sur le milieu forestier et d’évaluer leur impact face à des enjeux majeurs tels que la production de bois, l’adaptation des peuplements aux change-ments climatiques, la conservation d’espèces et d’habitats, voire la santé humaine.

Les indicateurs de changement climatiques sont peu présents dans ce rapport même s’ils ont été cités 35 fois en 2015 pour 6 fois en 2010! Ils sont à construire pour le futur.

B. Hamann

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Le Programme national de la forêt et du bois (2016-2026)

Benoît GUIBERT (FNC)

L es forêts couvrent de très vastes écosystèmes terrestres avec 4 milliards d’hectares dans le monde, dont 16 millions en France métropolitaine et 8,5 en outre-mer. Elles sont partie intégrante des grands enjeux contemporains portés au niveau mondial, européen et national. Au-delà des enjeux environnementaux et sociaux, la forêt constitue une manne économique importante avec près de 440 000 emplois dans la filière forêt-bois en France. Au cours des prochaines décennies, la création d’emplois et de valeur ajoutée, la mobilisation de bois, l’adaptation et l’atténuation du changement climatique, la préservation de la biodiversité, la protection des sols et de la qualité des eaux, la transition énergétique, le rééquilibrage du commerce extérieur ou encore l’aménagement du territoire seront autant de défis auxquels la filière forêt-bois contribuera au travers d'une gestion durable et multifonction-nelle des forêts.

Un programme avec quatre objectifs :

Un plan d’actions pour atteindre ces quatre objectifs :

En application de la Loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt (LAAAF), un Programme national de la forêt et du bois (PNFB) a été élaboré en concertation avec toutes les parties prenantes de la filière forêt-bois ainsi que plusieurs ministères. Il fixe les orientations de la politique forestière pour les dix prochaines années en forêt publique et privée, en métropole comme en outre-mer.

L e PNFB fixe quatre objectifs ambitieux déclinés et adaptés par le biais d'un grand nombre d'actions concrètes. Le premier objectif vise à augmenter les prélèvements de bois en France tout en assurant le renouvellement de la forêt. La forêt française est actuellement sous-utilisée et en constante augmentation depuis un siècle. Une meilleure gestion permettra de développer l'économie de la filière forêt-bois et de préparer l'avenir. Le deuxième objectif entend intégrer pleinement les attentes des citoyens vis-à-vis de la forêt. En effet, la forêt est à la fois un lieu récréatif, un espace de préservation de la biodiversité, qui assure des paysages de qualité. Elle est également source d'emplois dans les territoires et de richesse économique. Enfin, elle permet l'approvisionnement en bois pour se chauffer ou produire de l'énergie. Il est donc important de sensibiliser et de communiquer vers le grand public sur les enjeux de la forêt avec notamment des actions d'éducation. Le programme national sera adapté dans chaque région française par une déclinai-son en Programmes régionaux de la forêt et du bois (PRFB). Le troisième objectif se construit autour de la prise en compte du changement climatique. La forêt a un grand rôle à jouer dans l’absorption du carbone et donc dans la réduction des gaz à effet de serre. Le changement climatique va impacter direc-tement les forêts et leur biodiversité. Il est nécessaire de préparer l'avenir. Le quatrième objectif vise à créer des débouchés aux produits issus des forêts françaises et à adapter la gestion des forêts aux besoins du marché. En effet, si la France possède l'un des plus beaux massifs d'arbres feuillus du monde (chênes, peu-pliers…) et est le deuxième producteur européen en sciages feuillus, les besoins en bois pour la construction, l'agencement ou encore l'ameublement se concentrent sur les essences résineuses comme le sapin, le pin ou l'épicéa.

L e Programme national de la forêt et du bois souhaite initier des évolutions majeures en forêt pour atteindre les objectifs fixés. Le plan d'actions détermine de nombreuses mesures à mettre en place et à développer. En voici quelques exemples :

Les forêts doivent être protégées afin de répondre à toutes les attentes qui leur sont adressées. C'est pourquoi le PNFB maintient et renforce les politiques de prévention et de lutte contre les risques. Il est également nécessaire de mieux réguler les populations de gibiers qui empêchent le développement des jeunes arbres. Des actions faciliteront la concertation entre chasseurs et forestiers (cf. encadré).

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Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017 Page 15

Des mesures sont également proposées pour diminuer les incertitudes liées au changement climatique grâce à l’expérimen-tation, la recherche et la diffusion des résultats auprès des propriétaires forestiers. Pour pouvoir mieux gérer la forêt, le PNFB encourage le regroupement de propriétaires, y compris par expérimentation de la mutualisation de la gestion des forêts publiques et privées. Dynamiser la forêt passe également par le développement d’outils numériques facilitant l’accès des propriétaires forestiers à des données économiques et cartographiques.

L e PNFB est également porteur d’actions pour l’aval de la filière, visant à gagner en compétitivité en modernisant les outils et les processus de fabrication, notamment par l’innovation. Cette modernisation doit également permettre une amélioration des conditions de travail des salariés ce qui participera à une meilleure attractivité de la filière. Enfin, le Programme national de la forêt et du bois souhaite développer la communication pour exposer au grand public le rôle de la forêt et du bois et expliquer que la gestion d'une forêt est une opportunité, porteuse de solutions et de services. Des opé-rations orientées vers le jeune public seront proposées. La communication doit se faire tant au niveau national qu'au local.

Les programmes régionaux de la forêt et du bois

C haque région va réunir les acteurs locaux de la filière forêt-bois pour proposer un Programme régional de la forêt et du bois (PRFB) en adéquation avec chaque territoire. Les échanges auront lieu au sein de la Commission régionale de la forêt et du bois (CRFB) co-présidée par le préfet de région et le président du Conseil régional. L'objectif est de faire interagir le Pro-gramme national et les Programmes régionaux. Le Programme national pourra ainsi être revu en fonction des retours et des améliorations régionales.

L e Programme national de la forêt et du bois va faire l'objet d'un suivi avec la mise en place d’une instance dédiée à sa mise en œuvre. La reprise d'indicateurs existants et la construction de nouveaux indicateurs seront coordonnées au niveau régional et national.

Les mesures relatives à l’équilibre sylvo-cynégétique

L’enjeu est d’atteindre, dans les massifs forestiers, en métropole comme dans les DOM, l’objectif d’équilibre sylvo-cynégétique fixé par la LAAAF en impliquant l’ensemble des acteurs (sylviculteurs, gestionnaires d’espaces naturels et chas-seurs). Les Commissions départementales de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS), leur Formation spécialisée dans l’indemnisation des dégâts forestiers (FSIDF) et le Comité régional sylvo-cynégétique des commissions régionales de la forêt et du bois (CRFB), instauré par la LAAAF ont un rôle majeur à jouer pour atteindre cet objectif. Les actions à mettre en œuvre suivent trois axes :

1. Instaurer un dialogue renforcé et plus équilibré entre forestiers et chasseurs Le bilan départemental des actions mises en place et des résultats obtenus par les différents comités locaux de concertation sera présenté par le comité paritaire régional à la CRFB. La CRFB proposera, le cas échéant, des améliorations du suivi des évolutions des zones en déséquilibre ou de nouvelles actions pour accélérer le retour à l’équilibre..

2. Améliorer l’outil « plan de chasse » et sa mise en œuvre dans les zones en déséquilibre Des expérimentations pourront être conduites, sur la base d’une concertation locale entre forestiers et chasseurs.

3. Mettre en œuvre des techniques sylvicoles spécifiques Pour lutter contre le déséquilibre sylvo-cynégétique, la mise en œuvre de pratiques sylvicoles spécifiques peut également permettre une diminution des dégâts, sans pour autant les supprimer. Un comité spécialisé, dédié à la gestion durable des forêts, sera créé dans le cadre du CSFB. Il assurera, entre autres, le suivi de la mise en place de ces évolutions. Il sera informé avant le 30 avril de chaque année du bilan des comités paritaires des différentes CRFB. Il proposera, le cas échéant, une révision du PNFB concernant l'équilibre sylvo-cynégétique.

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L ’estimation du nombre de pères par portée a été réalisée à l’aide de plusieurs logiciels afin de vérifier la cohérence des résultats. En effet, certaines méthodes tendent à sous-estimer le nombre de pères par portée (méthodes GERUD et CERVUS). Il a été possible d’observer entre 1 et 4 pères par portée avec toutes les méthodes, et même jusqu’à 7 avec COLONY. Une moyenne de 1,6 pères par portée est obtenue avec à la fois GERUD et CERVUS, alors qu’elle s’élève à 3,1 avec COLONY, la 3ème méthode utilisée. Contrairement à ce qui est connu des observations comportementales, toutes les femelles ne se reprodui-sent donc pas avec un seul et unique mâle.

Quel système de reproduction chez le sanglier ? Thibault GAYET 1,2 , Sébastien DEVILLARD 2, Marlène GAMELON 3, Serge BRANDT 1,

Ludovic SAY 2, Eric BAUBET 1 1 ONCFS Unité Cervidés Sanglier Birieux, 2 Université de Lyon, CNRS, Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive, 3 De-partment of Biology, Centre for Biodiversity Dynamics, Norwegian University of Science and Technology.

L a reproduction du sanglier est généralement décrite comme étant assurée par un seul mâle dominant, qui empêche les autres mâles d’accéder aux femelles d’un même groupe. On parle alors de système de reproduction polygyne. Il est commu-nément admis que ce sont les vieux mâles, les plus gros et les mieux armés qui ont la capacité de contrôler l’accès à un groupe de femelles et de s’accoupler avec elles. Ces conclusions sont principalement basées sur des observations comporte-mentales réalisées par Mauget dans les années 80 dans la population de Chizé (79). Cependant, dans certaines populations de sangliers très fortement chassées, les vieux mâles sont rares, voire absents. Nous avons étudié comment fonctionnait le système de reproduction dans ce contexte.

S ur le site d’étude de Chateauvillain-Arc-en-Barrois (52) la probabilité d’être abattu chaque année pour un mâle atteint 70% et, par conséquent, très peu d’indivi-dus atteignent plus de 3 ans. Pour voir si dans ces conditions le système de repro-duction était toujours polygyne, nous avons réalisé des prélèvements sur 217 femelles gestantes tuées à la chasse et sur l’ensemble de leurs fœtus. Les ana-lyses de fragments d’ADN (appelés « microsatellites ») des petits des diffé-rentes portées ainsi que de leur mère per-mettent alors d’estimer le nombre de mâles qui ont engendré chaque portée (cf figure ci-contre).

Représentation schématique simplifiée de la transmission de l’information géné-tique (ADN) des parents vers la descendance. Chaque motif représente une zone de l'ADN (locus), le sens du motif représente différentes formes que peut pren-dre un locus (allèle). Tous les loci réunis composent le génome d’un individu. Chaque progéniture reçoit la moitié du génome de sa mère et la moitié du gé-nome de son père. Ceci permet d’identifier le nombre de pères ayant participé à une portée sachant que le génome de la mère est connu.

B. Hamann

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Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017 Page 17

Distribution de l’estimation du nombre de pères utilisant 3 logiciels d’analyses génétiques GERUD (nportées=212), CERVUS (nportées=159), et COLONY (nportées=217).

A partir du nombre de pères par portée, il est possible de déduire la proportion de portées engendrées par plus d’un mâle. Encore une fois, les résultats varient selon les analyses mais dans tous les cas, plus de 45% des portées sont issues de plusieurs pères avec un maximum de 82% observé avec COLONY. En considérant qu’avec GERUD et CERVUS, le nombre de pères a tendance à être sous-estimé, il est probable que la proportion de portées engendrées par plusieurs pères est plus importante en réalité. De fait, plus de la moitié des femelles analysées se sont accouplées avec plusieurs mâles.

Proportion de portées engendrées par plus d’un mâle en fonction du logiciel d’analyses génétiques GERUD (nportées=212), CERVUS (nportées=159), et COLONY (nportées=217).

L es mâles s’accouplant avec plusieurs femelles et les femelles s’accou-plant avec plusieurs mâles, le système de reproduction des sangliers de la population de Châteauvillain-Arc-en-Barrois est donc davantage promiscuite que polygyne. Etant donnée la très forte pression de chasse sur les mâles, la promiscuité peut être apparue après la diminution du nombre de vieux mâles dans cette population. Les femelles peuvent alors s’accoupler avec plusieurs mâles, ce qui peut être avantageux d’un point de vue évolutif.

Représentation schématique de la modification du système de reproduction du sanglier d’un système type polygynie (un mâle dominant se reproduit avec plusieurs femelles) vers un système de type promiscuité (un ou plusieurs mâles se reproduisent avec une ou plusieurs femelles) dû à l’absence des vieux mâles prélevés préférentiellement à la chasse. B. Hamann

C et avantage évolutif peut se traduire notamment par une augmentation de la fertilité des laies. En effet, dans cette po-pulation, il a été constaté un effet positif du nombre de pères sur la taille de la portée. On peut supposer qu’il y ait augmenta-tion du nombre d’ovules fécondés, comme c’est le cas chez le porc domestique.

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La démarche sylvafaune Manon Viel (ONCFS - Unité Cervidés– sanglier)

L a démarche « Sylvafaune » est une démarche partenariale visant à donner aux gestionnaires forestiers et cynégétiques, sur une unité de gestion donnée, les moyens de partager un même constat sur la dynamique « peuplements forestiers – populations d’ongulés » et de construire dans la concertation des objectifs partagés. Cette démarche expérimentale pilotée par l’ONCFS, a débuté en 2013. Les premières réflexions ont permis d’identifier 6 sites concernés par des problèmes d’équilibre sylvo-cynégétique et pour lesquels le développement de la concertation avait été identifié comme un levier d’action efficace. Ces sites ont été sélectionnés de manière à assurer la représentativité des diffé-rents types de chasse et de gestion forestière existant en France. La vocation de Sylvafaune est d’utiliser les sites témoins pour proposer une boîte à outils de gestion transposable dans d’autres massifs en situation de déséquilibre sylvo-cynégétique. Un retour sur la démarche est attendu sur un pas de temps de 3 ans. D’autres démarches ayant une vocation similaire ont été engagées récemment telle que Reforest présentée dans cette même lettre.

Mise en place dans les massifs

D ans chacun des massifs, un Comité de pilotage a été consti-tué. Il comprend l’ensemble des partenaires forestiers, cynégé-tiques et administratifs. Une structure a également été désignée comme animatrice locale, et prend le relais de l’animation natio-nale assurée par l’ONCFS (DDT dans 3 massifs, et services dépar-tementaux ou régionaux de l’ONCFS pour 3 autres, avec appui du Parc Naturel Régional de Chartreuse pour le site de Chartreuse). La première mission du COPIL est de se réunir afin de dresser un état des lieux de la relation entre les populations d’ongulés et les peuplements forestiers.

P lusieurs travaux peuvent être menés pour établir cet état des lieux. 4 massifs ont ainsi mené une enquête de res-senti. Il s’agit d’un questionnaire adressé à l’ensemble des chasseurs, des propriétaires et des gestionnaires forestiers. Il vise à déterminer comment sont perçus la présence des ongulés et les dégâts causés par les ongulés en forêt. Ce type d’enquête sociologique permet donc de savoir si les différents acteurs ont la même vision de l’état de la dyna-mique forêt/gibier, ou s’il existe des divergences d’opinion sur la présence des différentes espèces et des dégâts.

L’état des lieux

Ressenti des chasseurs sur l’importance des dégâts forestiers sur le site Sylvafaune de Bertranges (2014)

Le massif de Bertranges (58) a réalisé l’enquête de res-senti en 2014 (92 réponses, soit un taux de réponse global à l’échelle du massif de 39%). L’étude conclut sur l’absence de constat partagé entre les partenaires sur la gestion du cerf, alors que la gestion du chevreuil est globalement jugée sa-tisfaisante (68% des personnes ayant répondu estiment qu’il y a suffisamment de chevreuils).

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Cartographie de la pression de chasse sur le site du Médoc (33). La FDC33 a localisé les 501 réalisations de la saison 2015-2016 (données : sept 2016) et a précisé la localisation des territoires de chasse privée et clôturée.

D ’autres cartographies peuvent être réa-lisées pour compléter le diagnostic de l’état de la relation forêt-gibier. Par exemple, la cartographie de la pression de chasse permet de visualiser les zones les plus chassées, et les potentielles zones refuges. Il est ensuite possible de vérifier si cette pression de chasse est adaptée à la sensibilité des peu-plements forestiers en la mettant en parallèle avec la cartographie des jeunes peuplements, les plus sensibles aux dégâts causés par les ongulés. Suite à ce diagnostic, s’il apparait que la pression de chasse ne prend pas suffi-samment en compte les parcelles forestières à risque « dégât », l’effort de chasse peut être rééquilibré.

Le suivi du système population-environnement: mise en place des ICE

P our suivre le système population-environnement, il est prévu de mettre en place sur les 6 sites Sylvafaune une gamme complète d’indicateurs de changement écologiques (ICE). L’acquisition de connaissances fiables et pré-cises sur l’évolution de l’abondance, de la per-formance des populations et sur l’impact des ongulés sur le milieu forestier permet en effet d’objectiver le fonctionnement du système « ongulés-environnement ». Certains massifs collectaient déjà des données d’ICE avant de rejoindre la démarche Sylva-faune. Dans ce cas, une analyse des protocoles a été réalisée pour vérifier leur conformité au protocole ONCFS et/ou améliorer leur fiabilité. Pour d’autres, l’intégration à Sylvafaune a été l’occasion de construire entièrement les plans d’échantillonnage et de mettre en place les ICE à l’échelle du massif. Ces réflexions ont été menées de manière multi-partenariale, chacune des structures étant impliquée pour la définition des outils de suivi. Localisation des circuits pour le calcul de l’Indice Nocturne (cerf) sur le

massif de Bercé (72). En 2016, la mise en place d’une gamme com-plète d’ICE a été réfléchie de manière à être statistiquement fiable et représentative du massif (optimisation des circuits d’Indice Kilomé-trique Voiture pour le chevreuil avec l’appui de l’ONCFS et mise en place des autres indicateurs pour le cerf et le chevreuil grâce à une stagiaire FDC/CRPF).

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Collecte des données et valorisation via les tableaux de bord

Tableau de bord 2013-2015 sur le massif de Moulière (86) (source : ONCFS).

D ans les massifs Sylvafaune, toutes les structures participent à la collecte des données de terrain permettant le calcul des ICE. Ceci est un moyen de renforcer la communication entre forestiers et chasseurs et d’avoir des mesures non contestables. Par exemple, la collecte des données pour le calcul de l’indice de consommation peut être fait par des binômes forestiers/chasseurs, ce qui permet de renforcer les dis-cussions sur la notion de dégât forestier. La collecte des données d’ICE permet au bout d’un pas de temps mini-mal de 3 ans d’interpréter l’évolution du système population-habitat. Les massifs Sylvafaune sont encouragés à présenter leurs résultats de suivi des ICE sous la forme d’un tableau de bord. Ce document de syn-thèse associe également la gestion réalisée des espèces d’ongulés pré-sentes et propose une gestion future à mener. La concertation est donc favorisée par ce document d’aide de prise de décision. 4 massifs utili-sent déjà ce support de communication pour présenter leurs résultats.

L’officialisation de la démarche de concertation

P reuve concrète de l’avancée dans la démarche de concerta-tion, certains massifs ont décidé de rédiger une convention de partenariat. Signée par l’ensemble des structures cynégétiques et forestières, cette convention prend acte des engagements mu-tuels et affirme la volonté de travailler ensemble afin d’atteindre un objectif commun. 2 massifs ont actuellement signé cette con-vention, et la signature est en cours pour le massif de Bercé.

Convention de partenariat du massif de Vendresse (08). Ce massif a également adapté cette convention à une échelle plus locale en produi-sant une charte de gestion à destination des propriétaires forestiers ou des chasseurs. Une fiche de signalement des dégâts en forêt a également été rédigée. Ces documents de partenariat font l’objet d’une communica-tion sur les sites Internet des différentes structures (DDT et CRPF à ce jour).

B. Hamann

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Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017 Page 21

Définition d’objectifs de gestion L e constat de l’évolution du système popula-tion-ongulés au cours du temps représente une base de travail fiable à partir de laquelle il est possible de définir des objectifs de gestion parta-gés et acceptés de tous. La fixation de ces objec-tifs de gestion induit donc un certain recul que n’ont pas encore certains sites Sylvafaune. Pour les plus aboutis en revanche, il a été possible de fixer des objectifs de gestion afin de maintenir les populations à un seuil tolérable pour tous. La démarche Sylvafaune s’inscrit donc bien dans le cadre de la gestion adaptative, basée sur le principe d’essais-erreurs. Selon l’évolution des ICE, il est possible d’affiner petit à petit la gestion des populations d’animaux, au fur et à mesure que les informations sur le fonctionnement du système s’accumulent. Définition des conditions de réussite d’une plantation pour le massif

de Vendresse (08). Une plantation est considérée réussie si les seuils ci-dessus sont respectés.

Mise en place d’actions sylvicoles ou cynégétiques

P our atteindre ces objectifs de gestion, des actions peuvent être mises en place, qu’elles soient sylvicoles (amélioration de la capacité d’accueil en forêt…) ou cynégétiques (meilleure répartition de l’effort de chasse, modification des plans de chasse…). Une enveloppe financière de l’ONCFS allouée à chacun des massifs Sylvafaune permet d’aider les massifs à développer des actions concrètes pour évoluer vers l’équilibre sylvo-cynégétique. Ces actions ont notamment un rôle pédago-gique, afin de montrer à d’autres massifs en situation délicate que des interventions peuvent être efficaces. 3 massifs ont déjà ou sont en train de profiter de cette possibilité de conven-tion financière, dont le massif de Chartreuse.

S i les différents massifs Sylvafaune n’en sont pas au même point dans l’avancée de la démarche, force est de constater que le travail de concertation engagé permet de progresser dans la définition de l’équilibre forêt-gibier et dans la manière de l’atteindre. Les retours d’expérience entre les sites sont des occasions privilégiées pour prendre du recul et envisager des pistes concrètes d’action.

Extrait de la convention financière du site Chartreuse (38). Les parte-naires ont décidé d’y inscrire des actions d’expérimentation à vocation pédagogique pour améliorer la disponibilité des milieux. En 2016, ils ont décidé de se concentrer sur la re-végétalisation des futures pistes fo-restières afin de créer des zones de gagnage.

Densité ini-

tiale Di

(plants/Ha)

Quantité nécessaire de plants vivants et de bonne conforma-

tion : Observa-tions

à 1 an à 5 ans à 10 ans

jusqu’à 900 > 90 %

de Di

> 90 %

de Di

> 90 %

de Di Plus la den-sité initiale est faible, moins les

pertes sont acceptables.

de 900 à 1 300 > 90 %

de Di

> 85 %

de Di

> 80 %

de Di

plus de 1 300 > 90 %

de Di

> 80 %

de Di

> 70 %

de Di

D es tableaux similaires ont été rédigés pour le cas des régénérations naturelles et des peuplements au stade perchis issus d’une régénération naturelle. Les objectifs de gestion sont précisés dans la convention de partenariat : la présence des cervi-dés n’est pas remise en cause mais doit être maîtrisée dès lors qu’elle porte atteinte à la pérennité des peuplements. Les ob-jectifs sylvicoles s’appuient sur les normes sylvicoles locales et précisent les conditions de réussite des différents types de peu-plements forestiers. Ces objectifs de gestion, partagés et acceptés, représentent une base de travail commune à tous les par-tenaires.

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ReForest (2016-2019) : Lancement d’un projet R&D participatif en région Centre-Val de Loire

Anders MARELL (Irstea) et Frédéric MICHAU (ONCFS– DIR Centre-Val de Loire et Ile-de-France)

R eForest a été lancé officiellement le 29 novembre der-nier après une phase de co-conception menée en 2016 par l’équipe animatrice de l’IRSTEA et les partenaires du pro-gramme. Ce projet de recherche et de développement a pour objectif de produire des méthodologies et des outils pour améliorer la gestion de l’équilibre forêt-gibier en région Centre-Val de Loire. L’enjeu principal est d’étudier si, et com-ment, la démarche employée pour la gestion des risques na-turels peut s’appliquer aux dégâts forestiers générés par la grande faune.

Titre du projet : Garantir le Renouvellement de la res-source FORESTière en assurant l’équilibre forêt-gibier Responsable scientifique: Anders Mårell, UR EFNO, Irstea, [email protected] Partenaires principaux : Irstea, Géo-Hyd, ONF, CRPF-IFCVL, FRCCVL, Arbocentre, ONCFS-DIR-CVLIF

L es principaux objectifs de ReForest sont: - développer des outils innovants d’aide à la décision pour cartographier

et estimer les dégâts du gibier sur la forêt, - élaborer des fiches actions proposant des mesures préventives, cor-

rectives et curatives destinées à rétablir ou atteindre l’équilibre forêt-gibier,

- tester des procédures nouvelles et existantes pour améliorer la con-certation et les processus participatifs des instances multi-acteurs dans l’esprit et en échange avec le programme national SYLVA-FAUNE,

- sensibiliser les différents acteurs sur ce thème.

L e projet est structuré en 4 tâches principales (T1-T4). Elles auront pour but d'accompagner la conduite des trois phases de la gestion adaptative et de produire les connaissances et les procédures en s'inspirant de l’approche de la gestion des risques naturels à l'encontre des impacts que peuvent générer la grande faune sur la forêt (Fig. 1). La méthodologie sera déclinée à différentes échelles : région, département et territoire. Cependant, une grande partie des travaux vont être me-nés sur les 3 terrains d’études actuellement en cours de désignation avec les acteurs locaux. Ces territoires « pilotes » servi-ront à constituer des jeux de données réels et à impliquer les acteurs de terrain dans la démarche participative.

S ur ces territoires, le projet s’engage à une analyse et synthèse de la situation par le biais de l’écoute des acteurs en utilisant des entretiens semi-directifs en tête-à-tête et en mettant en place des ateliers participatifs sur des thématiques particulières. Les travaux vont servir à mettre en place des procédures de concertation pour un meilleur partage des expé-riences et de données, mais également aider à la co-construction d’une gestion partagée sur les aspects de l’équilibre forêt-gibier. Les territoires pilotes vont également être utilisés pour développer des indicateurs forestiers afin de proposer des procédures pour mieux quantifier et spatialiser les peuplements potentiellement dégradables et les peuplements dégradés. Ce travail passe par la synthèse des informations mobilisables, l’étude de faisabilité de la détection automatique de peuple-ments dégradables par les images satellitaires, la mise en place des procédures d’enquêtes et la réalisation de diagnostics sylvicoles.

La finalité du projet est de développer un démonstrateur sous la forme d’un logiciel informatique qui permet-trait de gérer l’équilibre forêt-gibier à des échelles et enjeux multiples.

C. Saint-Andrieux

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Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017 Page 23

Schéma simplifié de l’approche par la gestion adaptative et les différentes tâches et actions prévues dans le cadre du projet.

La jument percheronne et le daguet Photos prises de février à octobre 2016 sur la commune de Cluis (36) par Guy Pasquet (ITD ONCFS) d'un cervidé qui prend une ju-ment percheronne pour sa mère. En effet depuis novembre 2015, cet animal suit la jument comme sa mère même lorsque le proprié-taire de la jument change celle-ci de pré. Si le cervidé s'éloigne de la jument, elle l'appelle comme son poulain (aux dires de son pro-priétaire). C'est le spectacle sur cette commune, les faits ont fait l'objet d'un article dans la presse locale.

10 février 2016

29 juin 2016 11 octobre 2016

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Les ICE, outils performants pour la gestion adaptative mais parfois insuffisants pour solutionner rapidement les

conflits. François KLEIN (Unité Cervidés-sanglier)

L a gestion adaptative des populations d’ongulés basée sur le suivi temporel d’indicateurs s’impose, à juste titre, progressi-vement dans notre pays comme l’a par exemple montré le colloque « Vers une nouvelle gestion du grand gibier : les in-dicateurs de changement écologique » organisé à Chambord en mai 2015. Cette batterie d’outils performants, scientifique-ment validés sur les territoires d’études, offre de nombreuses possibilités pratiques aux gestionnaires. La littérature existante et en particulier celle relative au colloque, offre de nombreux exemples concrets et nous invitons les lecteurs à s’y référer (http://www.colloque-grandgibier-ice.com/).

C es outils permettent par exemple de détecter l’apparition de signes de densité-dépendance, révéla-teurs d’un déséquilibre entre le compartiment animal et son environnement. Un tel déséquilibre, préjudi-ciable tant à la population qu’au milieu doit être corri-gé rapidement. En facilitant l’identification de la ou les cause (s) du déséquilibre – augmentation des effectifs, dégradation de l’environnement, ces outils apportent une aide supplémentaire précieuse à l’élaboration et la mise en œuvre des solutions de gestion appropriées, partagées par les partenaires car appuyées sur des données solides. Et au-delà, les tendances observées dans le temps à partir de ces indicateurs permettent de mesurer objectivement les effets de la réponse pratique apportée par les gestionnaires, sur l’état d’équilibre population-environnement et d’adapter en conséquences les actions. Si la réponse choisie était l’augmentation des prélèvements, les ICE détectent si l’amélioration attendue est au rendez-vous et dans le cas contraire, suggèrent une augmentation plus forte de l’effort de chasse.

L ’adoption d’une stratégie de gestion adaptative suppose une technicité et une rigueur certaines. Le stage sur « les indices de changement écologique » mis en place depuis de nombreuses an-nées par l’équipe « gestion des populations d’ongulés » répond à cette nécessité. Il rencontre d’ailleurs un succès soutenu auprès d’un large public de professionnels – ONCFS, FDC, ONF, CRPF, PN et PNR … Il sera organisé tant que la demande existera, dans un format et un contenu qui évoluera si besoin en fonction des observations des participants.

U ne des limites importantes de cette stratégie est l’obligation de travailler dans la durée, indispensable à l’établissement de tendances. Pas moins de trois-quatre années simultanées sont nécessaires pour établir les premières conclusions et orien-tations. Une autre limite, mise en exergue par les partenaires forestiers, en particulier à l’occasion du colloque cité précédemment, est que les ICE actuels ne renseigneraient pas précisément sur l’impact des ongulés sur le renouvellement forestier, alors qu’il s’agit précisément de leur préoccupation majeure et de l’origine des difficultés. Les spécialistes de la sylviculture se sont enga-gés à fournir rapidement des indicateurs « sylvicoles », partagés par les partenaires cynégétiques.

Dans le cas de déséquilibre écologique et/ou économique marqué et durable, ayant généré une situation conflic-tuelle entre les partenaires, la mise en place d’un suivi par indicateurs – ICE ou autres - ne constitue pas la ré-ponse appropriée à la résolution rapide des difficultés puisque, dans le meilleur des cas, les premières conclusions seront différées de plusieurs années.

B. Hamann

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Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017 Page 25

O n le constate régulièrement à travers toute la France et aussi dans les pays voisins, la gestion des situations conflic-tuelles est toujours difficile et souvent douloureuse. Ces situations résultent le plus souvent d’une dégradation progressive et insidieuse de l’équilibre que l’on n’a pas su voir, faute de suivi partagé, ou contre laquelle on n’a pas mis en place de solutions efficaces faute d’un accord de terrain. En apportant les bases solides et contradictoires, les indicateurs évitent d’arriver à ces excès qu’il faut cependant régler quand ils se présentent. Encore faut-il continuer à développer la stratégie adaptative, y com-pris dans les situations saines, pour prévenir les dégradations. C’est une mission complexe mais bien engagée.

U ne solution plus opérationnelle car plus rapide consiste à travailler en deux ou trois temps.

Etablissement d’un « diagnostic partagé » de la situation forestière à l’aide de méthodes reposant le plus souvent sur « le dire d’expert ». Les enquêtes de ressenti, utilisées sur les sites Sylvafaune, le diagnostic mis en place en Seine Ma-ritime (cf. les communications de Thevenet et Cocatrix au colloque) sont des exemples concrets. Les outils développés par l’Irstea (cf. ref) ont parfois été utilisés pour caler et homogénéiser les avis des enquêteurs, comme ils furent utilisés dans la réalisation du diagnostic très solide établi sur le Donon, en 2010 et 2015. Ces diagnostics doivent conduire à engager immédiatement la nécessaire réduction des effectifs par la mise en place de solutions concrètes programmées sur plusieurs années.

Mise en place des ICE afin de suivre l’évolution de la situation et de vérifier que l’amélioration souhaitée est au rendez-vous. Dans le cas contraire, il sera indispensable d’augmenter encore un peu plus les prélèvements jusqu’à constat des résultats attendus. Et parce que l’amélioration ne peut être immédiate, le délai de 3 ou 4 années nécessaire à l’élabora-tion des premières tendances basée sur les ICE, cette stratégie est pertinente.

Eventuellement, mais cela ne devrait qu’être exceptionnel, renouvellement du diagnostic à l’issue d’une période de cinq années pour vérifier aussi l’amélioration de la situation forestière.

Les actes du colloque ICE à Chambord sont enfin disponibles :

http://www.colloque-grandgibier-ice.com/wp-content/uploads/2017/02/Actes-colloque25112016.pdf

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L a chasse est un élément essentiel dans la régulation des populations de cervidés et une bonne compréhension du compor-tement des animaux peut aider à assurer une bonne gestion cynégétique. De nombreux travaux réalisés sur les ongulés ont montré que la chasse augmentait la vigilance des animaux, faisait varier le temps de migration, induisait une augmentation de la taille des domaines vitaux, altérait les patrons de mouvement, faisait temporairement quitter les domaines vitaux, inférait sur l’utilisation du milieu, ou encore réduisait le temps passé dans les espaces ouverts. La chasse agit ainsi comme une con-trainte environnementale, influençant l’utilisation des milieux par les animaux, mais les réactions comportementales à celle-ci ne sont pas les mêmes selon les individus et les territoires. Des travaux sont conduits sur le cerf à La Petite Pierre et à Chambord pour tenter d’y voir plus clair. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés aux déplacements des biches munies de colliers GPS durant des chasses en battue.

Quel est l’impact de la chasse sur les déplacements des biches ?

Sonia SAID 1, Flore JEGOUX 1, Agathe CHASSAGNEUX 1, Vivien Siat 1, Philippe Mortz 2

1 ONCFS, 2 ONf

L e dérangement par la chasse semble entrainer une modification dans le comportement spatiotemporel des cervidés. Sur toutes les biches considérées en présence d’une chasse, 68 % ont adopté un comportement de fuite. La distance de fuite moyenne était de 1,2 km. Les biches fuyantes avaient un domaine vital plus grand (7,81 ha) que celles ne fuyant pas (3,45 ha), et la taille du noyau du domaine vital ne variait pas selon la ré-ponse à la chasse. Deux tiers des biches fuyantes sont retournées à moins de 200 m de la localisation à la-quelle elles étaient au moment où la battue a débuté dans les deux jours suivant la battue. Parmi les biches fuyantes, respectivement 7 et 23% d’entre elles au DNC et à LPP ont quitté leurs domaines vitaux pour y revenir au maximum deux jours après la battue. Il semble que la visibilité au sein du milieu a impacté la décision de fuite et une biche se trouvant le jour de la chasse dans un milieu très fermé réagit différemment d’une biche qui se trouve dans un milieu plus clair.

A l’échelle des cervidés, nous pensons qu’un accroissement d’un risque de prédation comme la chasse induit une aug-mentation de la vigilance, ce qui peut se traduire par un changement dans la pression d’abroutissement. Ainsi, le dérange-ment pourrait avoir un effet positif sur la croissance de certaines plantes, normalement consommées par les cervidés. Ce-pendant, il semblerait que les biches concentrent leurs abroutissements sur les espèces végétales les plus appétentes lors-qu’elles sont soumises à une prédation, cette stratégie permettant d’avoir le meilleur fitness possible et la meilleure balance entre alimentation et protection. De plus, comme cela a été le cas dans notre étude, la plupart des biches reviennent vite après leur fuite, pour des délais allant de quelques heures à quelques jours, et ré-adoptent le comportement spatial qu’elles avaient avant la battue. Les biches regagnent ainsi les peuplements denses où elles restent habituellement la journée. Ainsi, au vu du caractère temporaire et local qu’adoptent les changements d’utilisation du milieu par les cervidés, il apparait évi-dent qu’il faut intégrer la chasse comme composante de la gestion forestière. Ce travail sera approfondi dans le cadre d’une thèse de doctorat débuté en novembre 2016.

Pourcentages des localisations des individus dans les différents milieux de leur habitat, avant, pendant et après l’évènement de chasse (à gauche : DNC, à droite : LPP). Le nombre d’évènements de chasse étudiés est de 96 au DNC (55 fuites, 4 fuites hors du domaine vital saisonnier et 37 comportements stationnaires) et de 21 à LPP (16 fuites, 5 fuites hors du domaine vital saisonnier).

Et en terme de gestion que peut-on espérer ?

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Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017 Page 27

Des ongulés exotiques dans nos campagnes Jean-François Maillard (ONCFS - Chargé de mission Espèces Exotiques Envahissantes)

L es « grandes découvertes » par les explorateurs européens du XVème et des siècles suivants se sont accompagnées d’un intérêt pour des ongulés qualifiés d’exotiques que l’on ramena pour les exposer en captivité ou pour les acclimater et enrichir notre faune. Ce phénomène a également eu lieu dans les territoires d’outre-mer comme sur l’île de la Réunion ou à Saint-Pierre-et-Miquelon. Ces introductions d’espèces constituent parfois de réelles et sérieuses menaces sur la biodiversité. En ce qui concerne les on-gulés, les impacts sont de différentes natures : compétition interspécifique avec les espèces natives lorsqu’elles occupent des niches écologiques proches, détérioration de la végétation lorsqu’une nouvelle espèce devient surabondante ou qu’elle con-somme des espèces fragiles, transfert de nouveaux parasites dans les écosystèmes.

E n France métropolitaine, hormis le Daim (Dama dama) de (ré)introduction très ancienne (150 après JC), les autres ongulés comme le cerf muntjac (Muntiacus reevesi), le cerf sika (Cervus nippon), ou le mouflon à manchettes (Ammotragus lervia) ont été plus récemment introduits dans les milieux naturels. Ils sont issus d’animaux échappés de structures closes (parcs et enclos de chasse, élevages, parcs de vision ou zoos), de lâchés inten-tionnels effectués avant la mise en place de mesures réglemen-taires, ou délibérément et illégalement introduits dans le milieu naturel ensuite. La situation de ces espèces a été appréciée en 2013 par l’enquête « espèces marginales » du réseau Ongulés sauvages. Citons également l’hydropote de Corée (Hydropote inermis) qui n’a pas établi de populations pérennes.

F ace au constat des effets néfastes sur la biodiversité mais aussi sur les services économiques ou sur la santé, les conven-tions internationales ont depuis de nombreuses années recom-mandé aux Etats de mettre en œuvre des mesures de préven-tion et au besoin de lutte. Tout récemment la commission euro-péenne, suite à un processus jugeant des risques encourus par la dissémination de certaines espèces, a édicté le règlement du 22 octobre 2014 relatif à la prévention et à la gestion de l'intro-duction et de la propagation des espèces exotiques envahis-santes pour l’Union européenne. Ce règlement est attaché à l’adoption d’une liste d’espèce parue le 13 juillet 2016, liste révi-sable. A ce jour seul le cerf muntjac (Muntiacus reevesi) a été porté sur cette liste (http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:32016R1141&from=FR).

Le cerf muntjac: Ce petit cerf de Chine a été introduit avec succès en Angleterre et colonise progressivement l’Ecosse où il engendre des dégâts sur la flore. Il est source de nombreuses collisions avec les véhicules.

L’inclusion du cerf sika sur cette liste dans un futur proche a été évoquée en raison notamment de son hybri-dation potentielle avec le cerf élaphe. Cette espèce est déjà interdite d’introduction dans le milieu naturel par l’arrêté du 30 juillet 2010 et est dans la plupart des cas considérée par la plupart des schémas départementaux de gestion cynégétique comme une espèce qu’il faut éli-miner du milieu naturel.

B. Hamann

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Page 28 Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017

L a portée nationale de ce règlement se trouve dans la récente Loi sur la Biodiversité qui a donc rénové et complété le dis-positif législatif de prévention et de gestion des espèces exotiques envahissantes par les articles L411-5 à L411-10. Un décret d’application paraitra au cours du premier trimestre 2017. Au-delà de la seule interdiction d’introduire dans le milieu naturel certaines espèces animales et végétales (L411-5), la nouvelle réglementation va plus loin en interdisant également, la déten-tion, le transport, le colportage, l'utilisation, l'échange, la mise en vente, la vente ou l'achat pour les espèces visées par l’ar-ticle L411-6 incluant en particulier les espèces du règlement européen dont le cerf muntjac. Néanmoins, sous conditions strictes de détention, ils pourront être détenus en captivité dans les zoos. Les propriétaires de muntjacs ne répondant pas au statut d’établissement de présentation au public seront autorisés à les conserver jusqu’à leur mort, pour autant qu’ils soient détenus à des fins non commerciales, qu’ils aient été déclarés auprès de la préfecture avant une date fixée par arrêté (à pa-raître) et que les animaux soient détenus en captivité avec toutes les mesures appropriées pour s’assurer qu’ils ne puissent ni se reproduire ni s’échapper. La détection de cette espèce en milieu naturel est parfois difficile et toutes les informations doi-vent faire l’objet d’un signalement afin d’éviter l’installation d’une population pérenne.

L es ongulés exotiques, au-delà de l’attrait esthétique, voire cynégétique, qu’ils présentent, peuvent se révéler défavorables aux écosystèmes qui les accueillent et être source de désagréments non soupçonnés au départ, quand les effectifs sont encore faibles. La lutte peut se révéler difficile, onéreuse et longue. Une politique de prévention passe par une bonne mesure du risque associé à la détention de ces espèces, ce à quoi s’emploie la commission européenne avec l’aide des experts nationaux.

Le brocard de Belleherbe (25)

L es photos de ce brocard découvert par Stéphane Regazzoni du SD 25 le 09/10/2016 sur la commune de Belleherbe dans le Doubs. L'animal apparemment atteint d'une encéphalite était quasiment sans réaction. Il a été euthanasié.

La vache et le chamois (90)

Vivien Benoit, ONCFS 70-90 nous a fait parvenir cette photo prise par Jean-François Lavalette (ONF) sur la commune d’Argiésans, Territoire de Belfort (90), le 31 octobre 2015.

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Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017 Page 29

Une petite population de chamois installée en Côte d’Or Caroline LE GOFF (ONCFS - DIR Bourgogne-Franche-Comté)

L a première observation de chamois en Bourgogne remonte à 1986 en Saône-et-Loire. Depuis, on compte au total plus d’une centaine de contacts différents pour les départements de Côte d’Or et de Saône-et-Loire (Notteghem & Debrosses, 2015*). La localisation des chamois observés fait supposer qu’ils proviennent pour la majorité du massif jurassien.

E n Côte d’Or, c’est en 1995 qu’un premier chamois est observé. L’animal ayant un comportement agressif envers un troupeau d’ovins, le service départemental de l’ONCFS est intervenu pour le capturer puis le relâcher dans le dé-partement du Jura où se trouve la population de chamois la plus proche. A partir de là, les observations de chamois en Côte d’Or ont été de plus en plus fréquentes, principale-ment des mâles probablement en quête d’un nouveau ter-ritoire. L’espèce n’étant pas soumise au plan de chasse dans le département, deux procédures ont par ailleurs été relevées pour infraction au plan de chasse suite à des er-reurs d’identification.

L ’ONCFS a été amené à intervenir à cinq autres reprises sur des cha-mois isolés en Côte d’Or. Quatre de ces interventions ont été justifiées par des comportements agressifs envers des troupeaux d’ovins (blessures et mortalité) ou de perturbations de troupeaux de bovins durant la période de rut. La dernière intervention a été motivée par la présence de l’animal en centre ville de Dijon, induisant un risque pour la sécurité publique. Ces cinq individus (quatre mâles et une femelle) ont été relâchés au sein même du département, en périphérie du massif forestier du Val Suzon (Nord-Ouest de Dijon). Le Val Suzon, très forestier, présente un habitat intéressant pour l’espèce avec ses nombreuses falaises, éboulis, combes, pelouses, etc. La présence naturelle du chamois y était déjà connue. Etant facilement accessible pour le transport des animaux et éloigné des élevages ovins, le relâcher sur ce site a été privilégié plutôt que le retour au massif jurassien, du fait des arrivées de plus en plus fréquentes dans le département. Le Val Suzon est une réserve naturelle régionale depuis 2011. Des individus sont régulièrement observés depuis dans ce massif forestier, avec en particulier deux cas de reproduction en 2011 et 2014, sans que l’on connaisse précisément cette petite population.

Chamois dans le Val Suzon.

Chamois dans une carrière au bord de l'A31

Chamois dans une pâture à ovins dans l'Auxois L ’arrivée naturelle du chamois en Côte d’Or est d’autant plus remar-quable qu’il y a de nombreux obstacles à franchir depuis le massif juras-sien (cours d’eau, canaux, voies ferrées, autoroutes). Cependant, les autoroutes paraissent être l’obstacle majeur à leur progression, en parti-culier lorsqu’elles ne sont pas équipées de passages à faune. C’est certai-nement pour cette raison que de nombreux individus sont observés dans la plaine de Saône (avec un cas de reproduction en 2014 en forêt de Cî-teaux !), et ce parfois durant plusieurs mois, malgré l’absence d’habitats semblant propices à l’espèce.

*P. Notteghem & R. Debrosses, Revue scientifique Bourgogne Nature – 21/22-2015.

ONCFS-SD

ONF

APRR

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Page 30 Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017

Liste des interlocuteurs techniques départementaux

Département Structure ITD téléphone Département Structure ITD téléphone

01 FDC BOLLET Yoann 06 71 27 25 03 24 FDC SALVAUDON Matthieu 05 53 35 85 00

01 ONCFS MATHIEU Pascal 06 25 03 22 16 24 ONCFS MAUGUIN Manuel 06 20 78 62 35

02 FDC VOYARD Nicolas 06 76 48 25 53 25 FDC CLERC David 06 19 41 67 64

02 ONCFS FUND Nicolas 06 31 35 56 09 25 ONCFS POIRIER Frédérik 06 72 21 49 38

03 FDC LORCA Valérie 04 70 34 10 00 26 FDC DOUVRE Philippe 04 75 81 51 20

03 ONCFS 26 ONCFS VARAGNAT Franck 06 25 07 06 91

04 FDC GENIN Cyril 06 87 45 64 67 27 FDC POLVE Cyril 06 28 66 34 71

04 ONCFS CONIL Lionel 06 25 03 21 21 27 ONCFS BEZANCON Arnaud 02 32 52 05 08

05 FDC GUILLET Dominique 06 89 33 50 67 28 FDC SAMSON Frédéric 06 60 38 46 82

05 ONCFS LEOUFRE Jean-Marc 06 08 71 06 41 28 ONCFS BEAUMONT Hervé 06 27 02 57 10

06 FDC SIMEON Daniel 06 32 64 52 41 29 FDC BLEUZEN Françoise 02 98 95 93 16

06 ONCFS BERNARD Louis 06 25 03 21 26 29 ONCFS PRAQUIN Benoït 06 20 78 98 61

07 FDC GETE Maud 06 31 62 81 55 30 FDC PAGES Nicolas 06 89 43 93 02

07 ONCFS VIDAL Francis 0625 03 22 21 30 ONCFS PAIX Patrick 06 08 71 05 26

08 FDC GEORGEON Yannis 03 24 59 85 20 31 FDC DEJEAN Sébastien 06 72 15 08 31

08 ONCFS DOMINE Patrick 06 70 68 97 06 31 FDC CABAL Cédric 05 62 71 59 39

09 FDC CHAYRON Laurent 06 87 76 16 25 31 ONCFS UBERALL Frédéric 06 09 50 14 33

09 ONCFS DILLENSEGER Hervé 06 72 63 69 16 32 FDC BONALDO Aymeric 06 88 95 79 62

10 FDC LECLERCQ Philippe 06 85 91 06 51 32 ONCFS BOUZIGUES Roland 06 27 02 59 32

10 ONCFS ROUSSELET Bernard 06 27 02 57 33 33 FDC MALLIE Thierry 06 07 09 74 15

11 FDC CONTE Eric 06 08 47 28 82 33 ONCFS LAUBIAN Thierry 06 20 78 66 39

11 ONCFS NEGRE Hervé 06 71 28 62 34 34 FDC MELAC Olivier 06 72 28 85 36

12 FDC BLANCHY Bernard 06 85 01 03 88 34 ONCFS MILHAU Bruno 06 83 61 16 52

12 ONCFS LAPEYRE Gabriel 06 27 02 58 99 35 FDC BAUDRON Philippe 06 07 16 42 77

13 FDC ASSELIN Matthieu 04 42 92 16 75 35 ONCFS

13 ONCFS FRANCHI Florian 04 42 57 16 28 36 FDC SEEVAGEN Henri-Hubert 06 07 69 23 15

14 FDC DESMOULINS Benoit 06 19 03 70 53 36 ONCFS PASQUET Guy 06 71 53 92 43

14 ONCFS LEGRAND Sébastien 06 25 03 19 24 37 FDC PAPILLON Sébastien 06 07 64 67 40

15 FDC MARQUET Emmanuel 06 74 31 02 65 37 ONCFS ROGERIEUX Yves 02 47 26 80 13

15 ONCFS FAURE Gilles 06 20 78 58 74 38 FDC PELLETIER Yann 04 76 62 61 25

16 FDC GERVAIS Philippe 06 12 42 64 10 38 ONCFS MASSIT Emmanuel 06 25 07 06 12

16 ONCFS GIROD Sylvain 06 25 07 05 91 39 FDC BOMBOIS Jérôme 06 08 31 77 25

17 FDC 39 ONCFS GASNE Philippe 06 25 07 08 76

17 ONCFS GERARD Daniel 06 25 07 05 57 40 FDC BEREYZIAT Thierry 06 84 95 67 02

18 FDC BOUILLY Christophe 06 87 68 78 11 40 ONCFS LARRAZET Vincent 06 20 78 68 62

18 ONCFS DELANGLE Adrien 06 27 02 57 06 41 FDC DEBENEST Denis 06 82 87 94 50

19 FDC CONJEAU Alain 06 81 66 46 56 41 ONCFS GENTILS Yoann 06 07 15 11 92

19 ONCFS TOURNADOUR Michel 06 20 78 82 77 42 FDC HUREAU Julien 06 89 09 34 91

2A FDC ETTORI Paul 06 20 77 52 71 42 ONCFS BONHOMME Pierre 06 25 07 06 90

2A ONCFS DEGEILH Philippe 06 09 50 06 51 43 FDC CHEYMOL Laurent 06 07 30 91 57

2B FDC PIETRI Christian 06 16 13 33 16 43 ONCFS DUCHER Jean-Luc 06 20 78 87 41

2B ONCFS 44 FDC VIGNAUD Christophe 06 84 15 17 63

21 FDC JOBLIN Jean-Luc 03 80 53 00 75 44 ONCFS LE BAUT Eric 06 27 02 55 43

21 ONCFS DIOLOT Bruno 06 08 71 03 21 45 FDC JOUBERT Etienne 06 72 96 12 50

22 FDC LETELLIER Arnaud 06 85 75 95 15 45 ONCFS BOURY Hubert 06 17 56 76 84

22 ONCFS LEPAPE Xavier 02 96 33 01 71 46 FDC GRIMAL Thierry 06 80 03 79 03

23 FDC MESTAT Pascal 06 84 80 15 46 46 ONCFS AZAM Guy 06 27 02 59 42

23 ONCFS LABLONDE Stéphane 05 55 52 24 81 47 FDC COURREGES Jean-François 06 85 94 52 40

47 ONCFS BUGARET Romain 06 20 78 77 73

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Lettre d’information du réseau « Ongulés sauvages » n°21, février 2017 Page 31

Liste des interlocuteurs techniques départementaux

Département Structure ITD téléphone Département Structure ITD téléphone

48 FDC RIEUTORT Christophe 04 66 65 75 85 72 FDC MERCIER Yvon 06 82 03 53 35

48 ONCFS BRUEL Claude 06 08 71 09 08 72 ONCFS VITTAUT Jean-Pierre 06 27 02 56 00

49 FDC GRANDIN Stéphane 06 60 76 31 37 73 FDC LISKA Didier 06 61 49 47 26

49 ONCFS FRIBAULT Jean-Claude 06 27 02 55 57 73 ONCFS FOULU André 06 25 07 07 93

50 FDC GOUACHE Christophe 07 84 17 34 12 74 FDC PASQUIER Jean-Jacques 06 85 02 75 11

50 ONCFS PACOUIL Philippe 06 25 03 19 45 74 ONCFS BERNARD Sébastien 06 21 84 25 85

51 FDC LEBEL Bruno 06 73 67 60 46 76 FDC BOUJU Benoit 06 86 48 31 06

51 ONCFS MASSART Laurent 06 27 02 57 45 76 ONCFS LOISEAU Christophe 06 22 79 10 04

52 FDC BRETON Didier 06 07 14 34 68 77 FDC MARTINEZ Jean François 06 08 78 36 80

52 ONCFS CHAFFAUD Ludovic 06 27 02 57 59 77 ONCFS BARANTON Nicolas 06 23 32 35 29

53 FDC MAROUZE Eric 06 70 70 01 42 78 FDC WALCZAK Stéphane 06 07 03 28 11

53 ONCFS LANDELLE Olivier 06 27 02 55 77 78 ONCFS TURQUIN Philippe 06 27 02 57 75

54 FDC LEHALLE Manuel 06 07 80 08 46 79 FDC VINCENDEAU Dominique 06 07 56 77 91

54 ONCFS ADRIAN Daniel 06 25 03 23 94 79 ONCFS SABOURIN Alain 06 25 07 05 74

55 FDC COLLET Sébastien 06 74 09 06 13 80 FDC LAVOISIER Emmanuel 06 72 88 98 01

55 ONCFS HARACZAJ Laurent 06 85 79 92 52 80 ONCFS ROLLION Grégory 06 08 89 73 51

56 FDC COIRIER Fabrice 06 85 75 56 29 81 FDC BAÏSSE Alain 06 82 83 59 89

56 ONCFS GUILLO Jean-René 06 27 02 55 85 81 ONCFS GALINIE Christophe 06 25 03 23 90

57 FDC HUMBERT Gilles 06 14 71 80 21 82 FDC LE CAPITAINE Frédéric 05 63 03 46 51

57 ONCFS CARBONI Robert 06 20 78 54 84 82 ONCFS MERIGUET Daniel 06 25 03 18 58

58 FDC SERRE Frédéric 06 76 93 51 40 83 FDC GIAMINARDI Bruno 06 83 84 57 95

58 ONCFS POHU François 03 86 68 56 39 83 ONCFS MATHIEU Daniel 06 25 03 21 70

59 FDC SION Ivan 06 08 57 04 51 84 FDC DEBENEST Daniel 06 15 20 21 29

59 ONCFS DENORME Mathieu 06 25 03 21 89 84 ONCFS SANZ Thierry 06 25 03 21 83

60 FDC GUESDON Philippe 03 44 19 40 40 85 FDC LAFONTAINE Frédéric 06 03 20 23 78

60 ONCFS 85 ONCFS GUERIN Luc 06 27 02 56 21

61 FDC BRAULT Xavier 02 33 80 05 05 86 FDC DENJEAN Bruno 06 76 98 53 57

61 ONCFS 86 ONCFS CHAUVEAU Sébastien 05 49 52 01 50

62 FDC HOUBRON Pierre 06 87 82 06 40 87 FDC DELPUECH Alain 06 08 27 46 36

62 ONCFS ANDRE Sébastien 06 75 20 96 14 87 ONCFS TIXIER Alain

63 FDC GUILHOT Gilles 06 30 41 04 88 88 FDC SCHWARTZ Francis 03 29 31 10 74

63 ONCFS 88 ONCFS BOURGAU Christian 06 20 78 58 29

64 FDC BEITIA Richard 06 85 41 81 90 89 FDC PATILLAULT Jean Philippe 06 87 18 37 00

64 ONCFS DUCHATEAU Stéphane 06 20 78 72 90 89 ONCFS SERNET Jean-Marie 06 20 78 96 01

65 FDC THION Nicolas 06 89 10 60 27 90 FDC DEMEULEMEESTER Jérome 06 81 27 96 64

65 ONCFS ROTGE Alain 06 25 03 21 13 90 ONCFS ROCH Olivier 06 71 25 00 39

66 FDC AGNES Cyril 06 86 97 19 57

66 montagne FDC GALAUP Olivier 04 68 08 21 46

66 ONCFS BINDER Jérémy 06 27 02 58 58

67 FDC JUNG Patrick 06 80 74 70 39

67 ONCFS SIAT Vivien 06 20 78 55 67

68 FDC WURLING Frédéric 03 89 65 90 40

68 ONCFS HERRO Joseph 06 20 78 57 63

69 FDC BRIDE François 06 72 14 49 12

69 ONCFS LOURY Philippe 06 25 07 07 00

70 FDC BRACHIN Julien 06 85 43 92 76

70 ONCFS ROCH Olivier 06 71 25 00 39

71 FDC CAMUS Stéphane 06 88 45 60 44

71 ONCFS RAJOT Jean-Claude 06 20 78 94 59

Merci de signaler les changements d’interlocuteur technique à: [email protected]

Nous tenons à signaler qu’il manque en ce début 2017 un ITD en FDC et cinq ITD à l’ONCFS.

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La revue Faune sauvage qui présente régulièrement les résultats des études du réseau Ongulés sauvages

A lire ou consulter :

Colloque IUGB 2017

Le congrès de l’Union Internationale des Biologistes du Gibier (IUGB en anglais) est organisé cette année par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. Ce congrès a pour but l’amélioration des connaissances sur la biologie des es-pèces gibiers et toutes autres compétences liées à la faune sauvage. Ce congrès présentera des travaux innovants sur des thèmes scientifiques liés aux relations entre faune et activités humaines comme l’agriculture, la gestion forestière, la chasse, le tourisme, l’urbanisation, le développement économique, l’évolution des écosystèmes, ou encore le changement climatique.

Suivre l’actualité du congrès : Sur facebook @IUGB 2017 – the 33rd International Union of Game Biologists (https://www.facebook.com/IUGB-2017-the-

33rd-International-Union-of-Game-Biologists-696074347222401/) Sur twitter (#iugb2017) https://twitter.com/iugb2017

Le comité organisateur de l’IUGB 2017 :

Murielle Guinot-Ghestem¹, Sophie Verzelloni¹, Matthieu Guillemain¹, Laetitia Pouiol¹, Elisabeth Bro¹, Nirmala Seon-Massin¹, Yves Lecocq², David Gaillardon¹, Roxanne Leverrier, Adrienne Gastineau¹³.

¹ ONCFS, ² FACE, ³ MNHN

22 au 25 août 2017 à Montpellier

Le MAAF et l’IGN ont publié la 5ème édition des indicateurs de gestion durable (IGD) des forêts françaises : reflet de l’engagement de la France dans les proces-sus internationaux de suivi de la gestion des forêts. Les IGD sont le fruit d’un tra-vail collectif d’ampleur. Ils évaluent de manière chiffrée les grands enjeux aux-quels les forêts métropolitaines sont confrontées : pérennité de la ressource, bio-diversité, changement climatique, filière économique. Le réseau Ongulés sauvages intervient dans le critère 2 (Santé et vitalité des fo-rêts) pour l’indicateur 2.4.1 « populations d’ongulés sauvages dans les forêts mé-tropolitaines). Le document est téléchargeable http://inventaire-forestier.ign.fr/spip/spip.php?rubrique80