rrenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’afrique pour répondre aux défi...

58
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 1 AFRIQUE EDUC INNOVATION AFRIQUE EDUC INNOVATION LIGHTBOARD LIGHTBOARD (Le tableau lumineux) (Le tableau lumineux) La pédagogie La pédagogie transformationnelle transformationnelle à la rescousse à la rescousse REPORTAGE REPORTAGE L’éducation maintenant et L’éducation maintenant et après COVID 19 après COVID 19 Innovation et technologie Innovation et technologie dans l’éducation dans l’éducation MAGAZINE DIGITAL INTERNATIONAL A VOCATION PANAFRICAINE SPECIALISE EN ÉDUCATION N°045 DE JUIN 2020 Magazine La nécessité d’une technologie innovante La nécessité d’une technologie innovante Dix propositions pour Dix propositions pour repenser l’éducation du repenser l’éducation du 21 21 ème ème siècle en Afrique siècle en Afrique Le RSIF/ PASET, une solution pilotée par l’Afrique pour répondre aux défis africains Renforcement des capacités scientifiques, technologiques Renforcement des capacités scientifiques, technologiques et d’ingénierie en Afrique subsaharienne et d’ingénierie en Afrique subsaharienne Abdeljalil Akkari Abdeljalil Akkari FOCUS FOCUS Pour la continuité des cours en temps de crise sanitaire en Afrique GRAND REPORTAGE GRAND REPORTAGE POINT DE VUE POINT DE VUE

Upload: others

Post on 12-Aug-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 1

AFRIQUE EDUC INNOVATIONAFRIQUE EDUC INNOVATION

LIGHTBOARD LIGHTBOARD (Le tableau lumineux)(Le tableau lumineux)

La pédagogie La pédagogie transformationnelle transformationnelle à la rescousseà la rescousse

REPORTAGEREPORTAGE

L’éducation maintenant et L’éducation maintenant et après COVID 19 après COVID 19

Innovation et technologie Innovation et technologie dans l’éducationdans l’éducation

MAGAZINE DIGITAL INTERNATIONAL A VOCATION PANAFRICAINE SPECIALISE EN ÉDUCATION N°045 DE JUIN 2020

Magazine

La nécessité d’une technologie innovanteLa nécessité d’une technologie innovante

Dix propositions pour Dix propositions pour repenser l’éducation du repenser l’éducation du 2121èmeème siècle en Afrique siècle en Afrique

Le RSIF/ PASET, une solution pilotée par l’Afrique pour répondre aux défis africains

Renforcement des capacités scientifiques, technologiques Renforcement des capacités scientifiques, technologiques et d’ingénierie en Afrique subsaharienne et d’ingénierie en Afrique subsaharienne

Abdeljalil AkkariAbdeljalil Akkari

FOCUSFOCUS

Pour la continuité des cours en temps de crise sanitaire en Afrique

GRAND REPORTAGEGRAND REPORTAGE

PO INT DE VUEPO INT DE VUE

Page 2: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 20202

S O M M A I R ES O M M A I R EEditorialP 4-5

Bon à savoirP 31-36

Grand ReportageP 18-23

Deux Nouvelles rubriques

Dix propositions pour repenser l’éducation du 21ème siècle en Afrique

Renforcement des capacités scientifiques, technologiques et d’ingénierie en Afrique subsaharienne: Le RSIF/ PASET, une solution pilotée par l’Afrique pour répondre aux défi s africains

P 14 & 16

P 31-32

P 9-13

ReportageP 24-30Pages CAMES

Pour la continuité des cours en temps de crise sanitaire en Afrique : La nécessité d’une technologie innovante

P 39-40FocusP 6Point de vue

P 9-13

Enseignement supérieur en Afrique : Quels partenariats mondiaux et continentaux et collaboration après COVID 19 ?

P 18-23

P 6-8

Continuité de l’école en période du COVID19 : 20 ministres de l’Éducation se sont réunis pour échanger sur leurs stratégies de riposte P 33-34

Page 3: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 33

S O M M A I R ERefl exion

P ....

Compte BOA Bénin N° : 002968390004Tél. : (00229) 21 13 85 57 / 95 45 98 95 / 96 37 71 16Email : [email protected]

Bureau Hors Afrique : 3 rue de la tour du Pin 33 000 Bordeaux - France Email : [email protected]

COORDONNATEUR GENERAL DIRECTEUR DE PUBLICATIONBernardin AGBOKPE

COORDONNATEUR REGIONAL AFRIQUE MAGHREBDjamal Alpha T KANECOORDONNATRICE REGIONAL AFRIQUE DE L’OUEST Ablavi Akoua DJEME COORDONNATEUR REGIONAL AFRIQUE DE L’EST Alioum Mann KONATECOORDONNATEUR REGIONAL SUD AFRIQUE Peterson willis TETEVI COORDONNATEUR REGIONAL AFRIQUE CENTRALE Jean Pierre T. EDJANGCOORDONNATEUR ZONE HORS AFRIQUE Clovis D. LAPORTE

DIRECTEUR DE LA REDACTION Ousmanne K. TOURE

DIRECTRICE DES SERVICES GENERAUX Charlott e A.B. BRUN

DIRECTEUR ADMINISTRATIF ET FINANCIER*****

CONSEILLERS À LA REDACTIONSamöel KPENGLA

CHEF SERVICE SECRETARIAT DE REDACTIONGeorges BADA

CHEF SERVICE GRAPHISMELéonard TINDEDJROHOUN

CHEF SERVICE WEBFrancky ADEOSSI

REALISATIONEduform Afrique Copyright Octobre 2012

Magazine digital panafricain d’informati on, spécialisé en éducati on accessible sur www.eduformafrique.org Siège Afrique : N° 913, Route Nati onale Inter – Etat N°2, Rue 12.191 Cotonou BENIN

P 52

P 37 - 38

P 56

.......P 48-51P 41-47Annonce EDUFORM AFRIQUE

N°2008/0163/DEP–ATL-LITT/SG/SAG/ASSOC IFU : 6201001183605 Siège Afrique : N° 913, Route Nati onale Inter – Etat N°2, Rue 12.191 Cotonou BENIN - Email : [email protected] Editeur

Magazine

AFRIQUE EDUC INNOVATION

LIGHTBOARD (LE TABLEAU LUMINEUX)

LU POUR VOUS

NIGER Le gouvernement adopte un projet de décret pour l’amélioration de la qualité de la formation dans l’enseignement supérieur

KENYAUniversité pour mener la soutenance en ligne des thèses de recherche

TCHAD Coronavirus : L’UNESCO forme des enseignants d’université sur les cours à distance

DJIBOUTIMENFOP : Réunion de visioconférence sur les admissions des examens de fi n d’année scolaire et la délivrance du diplôme du BEF

LU POUR VOUS P 52-59

P 54

P 55

Page 4: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 20204

éditorial Qui dit que l’Afrique n’est pas capable de recherche ? Per-

sonne ! Et il ne peut en être autrement lorsque les faits parlent plus fort que les mots. L’écosystème très florissant

des startups en est une preuve indéniable. Aussi suffit-il de se référer au catalogue des trouvailles dans les laboratoires dans nos universités pour en être définitivement convaincu. Dans tous les secteurs vitaux, on en trouve les uns aussi pertinents que les autres. Mais alors, pourquoi sont-ils rangés au placard. Evidemment plusieurs causes le justifieraient. Un ensemble de goulots d’étranglement qui pourrait être sauté, si l’Afrique avait conscience de la nécessité d’affirmer une identité africaine en matière de recherche et ce à toutes les étapes du processus; du sujet de recheche à la validation des résultats, en passant par la démarche méthodologique et autre. Il ne s’agira pas de réin-venter la roue, certes, mais à des étapes données où les exigen-ces des non africains présenteraient un frein à l’aboutissement du processus, que l’Afrique innove, se démarque et en fait sa marque de fabrique.

Tenez, profitant de la pandémie du COVID-19, plusieurs initia-tives sont prises notamment en Afrique du Nord, relatées par le confrère Wagdy Sawahel de University World News. Il s’agit de l’Algérie , le Maroc et l’Égypte qui ont lancé des programmes de recherche sur les coronavirus. La Tunisie a également lancé une plateforme tunisienne de recherche et développement et a accueilli une foire virtuelle axée sur les innovations scientifi-ques et technologiques visant à lutter contre le COVID-19. Se-lon le nombre d’études cliniques mondiales «actives», l’Égypte et l’Afrique du Sud ont été classées respectivement 16 et 37, selon le Coronavirus Research Index , lancé par le fournisseur de données britannique Finbold.com qui a identifié près de 300 projets de recherche médicale sur les coronavirus dans 42 pays et régions. Certains pays africains figurent également sur la carte mondiale de l’innovation en matière de coronavirus, qui classe les pays en fonction des innovations et des solutions produites pour lutter contre les coronavirus.

uin 2 202020 000nQQQQ GAZINE EDITION JuEDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020

La recherche en Afrique La recherche en Afrique en quête d’une identitéen quête d’une identité

4

Page 5: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 5

Des initiatives dont les résultats seront, soit banalisés, étouffés ou phagocytés. Des résultats qui de toutes façons ne serviront pas à l’Afrique calquée sur un modèle exogène.

Selon Jorge Contreras, expert en promesses de brevets, professeur présidentiel et professeur de droit à l’Université d’Utah, aux États-Unis, cité par le confrère, «les brevets sur les vaccins et la techno-logie de diagnostic, ainsi que les droits d’auteur couvrant les pu-blications scientifiques, ont précédemment entravé la recherche en santé publique en Afrique». Point de vue conforté par à une étude de 2019 intitulée «Droits de propriété intellectuelle, innovation et commerce dans les pays en développement: données probantes des pays du COMESA [Marché commun de l’Afrique orientale et aus-trale]» qui indiquaient que de droits de propriété intellectuelle trop rigides peuvent nuire à la recherche qui mène à l’innovation dans les pays en développement.

Tout ce qui précède ajouté au sort réservé aux remèdes africains face à la pandémie du COVID-19, pendant qu’ils promettent l’hécatombe au continent, devront interpeller la volonté politique des dirigeants africains, le courage des institutions africaines et la responsabilité de nos universitaires.

Qu’il nous souvienne que des grands intérêts économiques cachés derrière des institutions internationales, font opposer à nos remè-des dont personne ne conteste pourtant les effets positifs sur la ma-ladie, ce qu’ils appellent, les preuves scientifiques. Ceux-là qui n’ont eu de cesse de nous abreuver depuis toujours, de leurs produits à efficacité réputée scientifiquement prouvée, qui se révèlent peu de temps après, très toxiques.

Et si la recherche en Afrique avait une identité, nos chercheurs, tra-vailleraient d’abord pour le bien être des africains et ce serait tant mieux si d’autres continents adoptent les résultas de leurs travaux. Ce serait désormais à l’Afrique d’établir ses normes, ses indicateurs de validation d’un produit

Il est tant que l’on parle d’une médecine africaine véritablement éla-borée, aux côtés de la médecine indienne, de la médecine chinoise, l’acupuncture par exemple.

Tout le monde reconnait les recettes de grand’mère, mais on ne fait rien; du moins pas grand-chose pour la valoriser.

Croyons en l’Afrique et osons !

Bernadin AGBOKPE

EDUFORM AFRIQUQ E MAGAEDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 5

Page 6: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 20206

Ce texte vise à analyser une thématique d’actualité : la réforme des systèmes éducatifs africains au 21e siècle. Il est basé sur mes recherches, mes observa-tions sur les terrains africains et mes dialogues avec

mes collègues en Afrique et ailleurs. Même s’il ne se veut pas prescriptif, le texte énonce dix propositions formulées clairement et susceptibles si elles sont prises en compte d’une manière globale et interconnectée, de contribuer à la réforme nécessaire et profonde de l’éducation en Afrique. La plupart des propositions formulées concernent le secteur de l’éducation, mais certaines abordent d’autres problématiques plus larges, comme la démographie et le développement. Le texte s’adresse aux parties prenantes de l’éducation, mais aussi aux chercheurs et élites africains pour susciter le dé-bat, la controverse et des pistes de recherches ultérieures.

Proposition 1. L’Afrique doit maîtriser sa démographie afin de pouvoir améliorer la qualité de l’éducation

Contrairement à ce qu’affirment beaucoup d’africains, la dé-mographie africaine actuelle n’est pas une richesse pour le continent, et elle constitue un lourd fardeau pour les systè-mes éducatifs. En effet, comment voulez-vous que des Etats africains, souvent fragiles, puissent être capables de fournir un financement adéquat pour un système éducatif qui voit le nombre des élèves doubler tous les 10 ou 15 ans. C’est impossible ! Vous pouvez même injecter des financements externes massifs, vous n’y arriverez pas car vous ne pouvez pas former le nombre nécessaire d’enseignants, garantir la qualité des apprentissages ou construire le nombre suffi-sant de classes et les équiper en matériel pédagogique.

En tout cas, il n’y a pas un précédent historique comparable ou un pays a réussi à améliorer son système éducatif avec des contraintes démographiques comparables à l’Afrique. Quand certains africains citent les cas de la Chine, de l’Inde ou de la Corée du Sud pour affirmer que la démographie peut être une source de puissance, ils oublient souvent, que ces trois pays ont mis en place un vaste système de plan-ning familial et de limitation des naissances, couplé avec des modèles de développement pertinents.

Même si je reconnais l’importance d’avoir des enfants comme valeur traditionnelle centrale en Afrique, l’explication culturaliste et religieuse ne tient pas la route. La Tunisie, un pays africain majoritairement musulman a su maîtriser sa démographie en 40 ans grâce à une politique volontariste de l’Etat et à un accès massif à l’éducation. De même que l’Iran, régime théocratique réfractaire au contrôle des nais-sances, a aussi fait une partie du chemin vers sa transition démographique.

En Afrique de l’Ouest en particulier, des politiques de planning familial et de limitation de naissance efficaces sont urgen-tes. Il faut également les coupler avec un accent mis sur la scolarisation des filles. En effet, on sait que l’achèvement de l’éducation primaire et secondaire pour les filles est un des facteurs clefs de la baisse de la fécondité. Les résistances de nombreux acteurs sont et seront fortes. Il s’agit d’une révolution culturelle et sociale. Comme me l’a rappelé un

collègue du Niger, l’adage traditionnel prétend “qu’éduquer une fille c’est arroser le jardin de l’autre”, il est temps de le passer à l’oubli !

La baisse de la croissance démographique en Afrique est un levier nécessaire et utile pour la réforme de l’éducation. Cette maîtrise est particulièrement urgente au Sahel. Le nier, c’est hypothéquer le présent et condamner l’avenir de plu-sieurs générations.

Proposition 2. La refonte des modèles de développementLa deuxième proposition que je veux présenter est la né-cessaire révision des modèles de développement socio-éco-nomique mis en œuvre dans le continent depuis l’indépen-dance. L’adage selon lequel, un investissement massif dans le secteur de l’éducation devrait impulser le développement est plus que discutable et a montré ses limites. La relation va également et peut être surtout dans l’autre sens : une certaine prospérité économique peut impulser et financer la demande d’éducation et de scolarisation.

Pour résumer, nous pouvons dire que le modèle de dévelop-pement mis en œuvre jusqu’à présent dans la plupart des pays africains est le suivant : il faut exploiter nos ressour-ces naturelles pour les exporter, souvent, sous la forme de matières premières, ou faiblement transformées. Ensuite, les pays escomptent, avec les revenus récoltés, impulser le développement et la modernisation par l’importation des technologies et produits manufacturés. Or, ce modèle n’a pas marché et ne marchera pas. Les pays africains ne sont pas à l’abri des fluctuations des prix des matières premières. On le voit actuellement pour le pétrole. En plus, les termes de l’échange restent défavorables à l’Afrique qui peine à trouver sa place dans la globalisation néolibérale. De surcroit, les em-plois créés dans ce type de modèle de développement sont peu qualifiés et les changements technologiques (mécani-sation) contribuent à la réduction des possibilités d’emploi durable.

Plus déconnecté de la mondialisation néolibérale, le nouveau modèle de développement africain préconisé ici devrait viser des orientations qui permettraient des gains de productivité dans les secteurs traditionnels occupant la majorité de la po-pulation active (agriculture vivrière, pêche, artisanat, élevage, construction civile, irrigation, électrification rurale, cultures maraichères etc..) tout en formant les jeunes à des qualifi-cations pour ces secteurs vitaux pour le développement. Évi-demment, de nouveaux secteurs à plus forte valeurs ajoutée peuvent progressivement émerger comme le recyclage des déchets ménagers et industriels, l’assainissement, la gestion de l’eau, l’énergie solaire, les TIC...

Des secteurs économiques actuellement priorisés comme le pétrole, l’exploitation des richesses minérales, le cacao et le coton peuvent constituer un appoint pour le modèle de dé-veloppement mais non pas sa colonne vertébrale. Toutefois, un effort d’industrialisation et de transformation locale est nécessaire.

PO INT DE VUEPO INT DE VUE

Abdeljalil Akkari, Université de Genève,

Dix propositions pour repenser l’éducation du 21ème siècle en Afrique

‘‘En Afrique de l’Ouest en particulier, des

politiques de planning familial et de limitation de naissance effi caces sont urgentes. Il faut également les coupler avec un accent mis sur la scolarisation des fi lles. En effet, on sait que l’achèvement de l’éducation primaire et secondaire pour les fi lles est un des facteurs clefs de la baisse de la fécondité. Les résistances de nombreux acteurs sont et seront fortes.’’

Page 7: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 7

Le nouveau modèle de développement africain doit aussi veiller à une décentralisation réelle et non pas rhétorique de l’administration publique, et à la mise en œuvre de grands travaux d’aménagement de pistes rurales, d’infrastructures essentiellement ferroviaires et fluviales, d’ampleur régionale dépassant les frontières nationales africaines.

L’Afrique doit également investir dans l’infrastructure hydraulique, les transports et l’électrification. A titre d’exemple, il n’est pas sup-portable que dans un pays aussi riche que la RDC, il est impossible de se déplacer d’une province à l’autre sans un voyage périlleux par bateau de plusieurs jours ou semaines.

La refonte du modèle de développement permettra à l’école de fonctionner avec un espoir de mobilité sociale. Or, actuellement, l’écrasante majorité des jeunes africains, éduqués ou non, restent en marge de l’emploi formel. Sans un modèle de développement africain viable, investir dans la scolarisation est une chimère.

Proposition 3. L’infrastructure scolaire et quatre autres dimen-sions stratégiques du système éducatif

Depuis trop longtemps, les parties prenantes de l’éducation (y com-pris les États nationaux et les partenaires techniques et financiers) n’ont pas prêté une oreille attentive à l’infrastructure scolaire et à d’autres dimensions incontournables pour le fonctionnement d’un système éducatif. L’état des bâtiments scolaires laissent à désirer presque partout sur le continent. Parfois, il est invraisemblable que le seul bâtiment fonctionnel et qui ne tombe pas en ruine est celui légué par la colonisation. La politique du chiffre (de plus en plus d’enfants à l’école dans des espaces réduits), probablement impul-sée par l’agenda de l’Education Pour Tous de Dakar en 2000 et plus récemment par le Partenariat Mondial pour l’éducation, fait qu’il est nécessaire d’avoir un « plan Marshall » pour les bâtiments scolai-res en Afrique à tous les degrés. Cette véritable reconstruction de l’école en Afrique doit se faire avec une réflexion approfondie sur une architecture scolaire culturellement appropriée et des maté-riaux de construction durables et produits localement.

Faute d’espace, je me limiterai à citer quatre autres dimensions stratégiques à prioriser en plus de l’infrastructure scolaire. Tout d’abord, les enseignants qui, sans une refonte de leur formation initiale et continue et de leur statut, ne peuvent pas jouer leur rôle en tant que premier garant du fonctionnement adéquat de l’école. Ensuite, je souhaite mentionner les langues maternelles des enfants africains. Sur ce plan, une éducation bilingue (langue maternelle ou nationale et langue internationale héritée de la colonisation) semble être l’option la plus favorable pédagogiquement et socialement. Il faut avoir le courage de ne pas reporter cette décision qui aurait dû être prise hier (au lendemain des indépendances) pour demain ou après-demain. Par ailleurs, une attention nécessaire doit être dédiée aux évaluations des acquis d’apprentissage. Trop souvent, les élèves peuvent terminer l’école primaire et parfois même le collège sans être complétement alphabétisés. Enfin, je voudrais insister sur l’importance de l’accès aux manuels scolaires et aux livres non sco-laires. Les bibliothèques scolaires doivent être ouvertes aux élèves et aux parents, fonctionnelles et de plus en plus numérisées.

Proposition 4. La gestion réfléchie des flux scolairesCette troisième proposition se centre sur la gestion des flux sco-laires. Cette question est loin d’être technique et concerne la de-mande sociale et la planification de l’éducation. Or, depuis au moins trois décennies, c’est la demande sociale d’éducation qui donne le tempo de la gestion des flux scolaires en Afrique. Plus les familles et la société sont demandeurs d’école, plus l’État et les autres acteurs locaux et internationaux développent l’offre scolaire. Il faut rompre ce cercle vicieux pour privilégier « une école du village » et non « une école au village ». La gestion des flux scolaires doit anticiper la pertinence et l’utilité de la scolarisation pour les individus, commu-nautés locales et nationales.

Cette gestion irréfléchie des flux scolaires permet de garder les exclus à l’intérieur de l’école sans les équiper du minimum néces-saire pour devenir citoyen ou pour accéder au marché de l’emploi. Quand, je vois l’agenda international 2030 proposer la généralisation de l’enseignement secondaire du deuxième cycle et proposer même l’élargissement de l’accès à l’université pour l’Afrique, je considère que c’est une mission impossible, sans avoir au préalable démontré que cela correspond aux besoins de l’économie et la société afri-caine actuelle ou même à celle dans dix ans.

La gestion raisonnable des flux scolaires en Afrique doit aboutir à concentrer les efforts sur une scolarisation de qualité de tous les jeunes jusqu’à 15 ans leur permettant de devenir alphabétisés durablement avec à la clé un travail manuel/professionnel pour beaucoup. Une partie limitée des jeunes (les plus méritants sco-lairement), dont le nombre est variable selon le revenu et le degré de l’urbanisation du pays africain en question, peut continuer sa trajectoire au secondaire et à l’université dans des parcours balisés pouvant déboucher sur un emploi qualifié. Une telle proposition va lever un tollé au nom de l’égalité des chances et du discours sur la démocratisation des études. Elle nécessité également de briser le rêve irréaliste de beaucoup de parents de faire de leurs enfants des fonctionnaires dans les bureaux climatisés de la capitale.

Proposition 5. La nécessaire revalorisation du travail manuel et de la formation professionnelle

La proposition 5 correspond à une véritable révolution culturelle en Afrique. Comme arrêter la course folle vers la forme scolaire, la plus longue possible et la plus lointaine possible du monde du travail surtout manuel. Pour opérer ce changement de paradigme, il est nécessaire de faire entrer massivement le travail manuel à l’école primaire et secondaire et développer les écoles professionnelles en fonction des secteurs prioritaires du modèle de développement. En plus, il est essentiel d’accompagner le plus grand nombre de jeunes de 15 ans dans des formations professionnalisantes duales et non pas dans des lycées professionnels qui vont perpétuer la forme scolaire. La réhabilitation de l’artisanat traditionnel est crucial . De plus, un travail de fond au niveau des parents est également fon-damental pour les convaincre que la formation professionnelle est une option appropriée et qu’un salut en dehors des études longues existe. Ici, La question des castes rarement discutée est un vérita-ble frein au développement, à la renaissance de l’artisanat et de la formation professionnelle.

PO INT DE VUEPO INT DE VUE

Page 8: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 20208

Proposition 6. Le rôle de la coopération internationaleSouvent, je me pose la question provocatrice et récurrente : à quoi sert la coopération internationale dans le secteur de l’éducation en Afrique ? La réponse que me renvoie le terrain est cinglante : à très peu de choses véritablement durables, utiles et pertinentes.

Trop souvent, la coopération ne se contente pas d’amener des finan-cements, qui demeurent d’ailleurs limités (3 Airbus 380 pour toute l’aide publique annuele à l’éducation de base en Afrique !). Elle vient surtout avec des idées de projets, des priorités et de programmes. Sur ce point, il n’y a pas un précédent historique où la coopération internationale a su faire un saut qualitatif à un système éducatif du Sud. Si l’efficacité de la coopération internationale est plausible, elle aurait pu faire la différence dans le système éducatif de Haïti depuis longtemps mais qui est toujours délabré. Il faut que la coo-pération internationale arrive à s’impliquer dans des thèmes et des priorités fixées souverainement par les pays africains en toute indé-pendance. Sans souveraineté éducative, la coopération permettrait au mieux d’impulser quelques innovations et approches sans lende-main, au pire à alimenter des intermédiaires du développement. Ici aussi l’expérience des pays asiatiques ayant réussi à améliorer leur système éducatif est utile. La coopération internationale n’y était qu’un appoint utile et jamais la tête pensante et incontournable.

Proposition 7. La régulation du public, du communautaire et du privéLa proposition que je défendrai ici est double. D’une part, ce n’est pas le développement du privé qui explique essentiellement la dé-gradation de l’enseignement public. Des processus plus complexes de différenciation sociale sont à l’œuvre. D’autre part, le privé et le communautaire jouent un rôle majeur dans la diversification de l’offre éducative. Le problème essentiel est la régulation de ses sys-tèmes (privé et communautaire) et la capacité de l’État à injecter les financements dans le secteur public et à mettre les contrôles appropriés afin que tous les secteurs fonctionnent en harmonie re-lative et en complémentarité.

Proposition 8. Le virage ou transition numériqueLa crise du Covid-19 a amené un certain nombre de pays africains à adopter l’enseignement à distance. Néanmoins, il faut faire deux analyses différenciées. Pour le second cycle du secondaire et le supérieur, certains pays ont réussi à mettre en place la pédagogie à distance grâce au numérique. Je ne discuterai pas ici bien en-tendu de l’efficacité pédagogique discutable de l’enseignement à

distance même dans les pays riches. Par contre, pour le primaire et le secondaire, la plupart des pays, y compris les mieux connectés en Afrique, ont plutôt réactivé la radio et la télévision éducative. Ce constat donne un aperçu sur le décalage entre les promesses et la réalité des TIC en Afrique.

Pour ce qui est du primaire et du premier cycle du secondaire, ce qui me semble le plus approprié et le plus équitable, est d’investir dans les ressources éducatives libres numérisées et l’accès effec-tif des enseignants à ces ressources. Leur formation pédagogique à l’utilisation du numérique est indispensable. Sans résoudre les problèmes matériels (équipement, coût de la connexion Internet), l’utilisation par l’écrasante majorité des élèves des TIC me semble prématurée. Rien n’interdit des innovations technologiques locali-sées, il faut les développer davantage.

Proposition 9. La gouvernance décentralisée et la redevabilitéLa plupart des systèmes éducatifs africains maintiennent un mi-nistère de l’éducation nationale centralisé s’occupant de tout le système. Or, à l’usage, cela s’est avéré inefficace et coûteux. Il est temps de penser à une gouvernance régionale et décentralisée, guidée par une législation bien conçue et des mécanismes de soli-darité et de transferts financiers entre régions pauvres et riches du pays. La redevabilité des responsables de l’éducation (du ministre de l’éducation jusqu’à l’enseignant dans sa classe) est aussi une problématique essentielle.

Proposition 10. La production d’un un savoir africain endogène sur l’école et sur l’éducation

Ma dernière proposition concerne la recherche et la production d’un savoir sur l’éducation en Afrique par les africains. Trop souvent, les recherches plaquent des méthodologies et des problématiques exogènes sur un terrain éducatif africain spécifique. Il est temps de renforcer les départements d’éducation des universités africaines pour les équiper des ressources nécessaires pour repenser l’édu-cation d’une manière endogène. Bien entendu, des collaborations internationales peuvent impulser le dynamisme de ces laboratoires de recherche.

Cette thèse est bien sûr liée à la question linguistique que j’ai abor-dée précédemment. Je crois qu’il est important d’affirmer haut et fort que la forme scolaire ne se trouve pas dans un terrain hostile en Afrique. Mais, il lui manque un terreau local fertile pour prendre son élan. C’est-à-dire, ce lien nécessaire entre les manières tradi-tionnelles et endogènes d’apprendre et la pédagogie mise en œuvre à l’école formelle. Il faut que la pédagogie mise en œuvre à l’école soit moins orientée vers l’extériorité culturelle et marquée par l’am-biguïté par rapport à la tradition et la culture africaine. Autrement dit, il faut que l’école cesse pour les africains d’être l’école des blancs, pour devenir l’école du village, l’école du pays.

Évidemment, mes dix propositions n’impliquent pas les mêmes ef-forts de la part des pays africains. Il est aussi utile d’observer que ce texte ne vise pas à proposer des mesures spécifiques nécessaires par pays. Si on voulait faire l’exercice par pays, il faut évidemment faire un diagnostic préalable approfondi de chaque contexte na-tional.

Mon objectif est de susciter le débat et de montrer que les politi-ques éducatives nationales et internationales actuelles éludent les vrais sujets et ne se montrent pas à la hauteur de la difficulté de réformer les systèmes éducatifs africains. Souvent, on se contente de rafistolages auxquels, on ne croit d’ailleurs qu’en partie. Ce cri du cœur vise à nous réveiller collectivement pour trouver des so-lutions créatives et durables. Mes propos visent essentiellement à dire qu’on ne peut plus attendre pour repenser sérieusement l’école en Afrique…mais faisons un débat salutaire et serein. Je souhaite détailler mes propositions dans un livre en préparation qui paraîtra en 2021.•

PO INT DE VUEPO INT DE VUE

Page 9: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 9EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 9

Au moment où l’Afrique représente environ 13,4 % de la population mondiale, elle ne produit que 1,1% des contributions scientifi ques dans le monde, ce qui corres-pond à peu près à un scientifi que ou un ingénieur pour 10 000 habitants. La pénurie en personnel qualifi é dans les universités africaines, en particulier dans les fi lières d’études comme les sciences appliquées, l’ingénierie et les technologies (SAIT), affecte le rendement de la main d’œuvre industrielle. Avec 11 millions de nou-veaux diplômés introduits chaque année sur le marché de l’emploi africain, cette génération de jeunes se doit d’être suffi samment outillée pour développer des so-lutions africaines qui répondront aux défi s africains. C’est pourquoi, a été initié par le Partenariat pour le développement des compétences en sciences appliquées, ingénierie et technologies (PASET en anglais), le Fonds régional d’innovation et de recherche (RSIF en anglais), pilotée par les gouvernements africains dans le but d’accélérer la formation d’une main-d’œuvre de haut niveau et très compétente qui conduira à la transformation socio-économique de l’Afrique.

GR

AN

D R

EPO

RTA

GE

Le RSIF/ PASET, une solution pilotée par l’Afrique pour répondre aux défi s africains

Par Ousmanne K. Touré

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS SCIENTIFIQUES, TECHNOLOGIQUES RENFORCEMENT DES CAPACITÉS SCIENTIFIQUES, TECHNOLOGIQUES ET D’INGÉNIERIE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE ET D’INGÉNIERIE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Page 10: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202010

.

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202010

GR

AN

D R

EPO

RTA

GE

ministres de l’Éduca-tion et de l’Enseigne-ment supérieur du Rwanda, de l’Éthio-pie, du Kenya et de la Côte d’Ivoire.

De nombreuses initia-tives visant le déve-loppement des ca-pacités scientifi ques et technologiques de l’Afrique existent à l’échelle nationa-le et régionale. Elles sont soutenues par les bailleurs de fonds internationaux et les pays étrangers. Ce-pendant, il semblait nécessaire qu’une plate-forme opéra-tionnelle comme PA-SET soit mise en œu-vre pour mettre à profi t et harmoniser ces efforts de ma-nière concrète et ur-gente, et répondre ainsi aux besoins prio-ritaires spécifi ques et sectoriels.

Désormais donc, l’exploitation des connaissances et de l’expérience des pays d’Asie, d’Améri-que latine et d’autres pays ayant des inves-tissements importants en Afrique est facili-

tée grâce au PASET, qui encourage par la même occasion le renforcement de leur assistance. Aussi, soutient-il l’idée qui voudrait que les gou-vernements africains et les acteurs du sec-teur privé prennent les devants dans le renforcement des compétences en sciences appliquées, ingénierie et techno-logies, non seulement par des initiatives ré-gionales et nationa-les en tirant profi t des meilleures pratiques au monde, mais aus-si par la mobilisation des ressources inter-nationales.

C’est dans cette lo-gique qu’a été lan-cé en 2015, le Fonds régional de bourses d’études et d’inno-vations (RSIF) sous la houlette du président du Sénégal, Macky Sall, avec les apports initiaux du Sénégal, de l’Éthiopie et du Rwanda.

Rejoints plus tard par la Cote d’Ivoire, cha-

Lancé en 2013 par les gouverne-ments du Séné-

gal, d’Éthiopie et du Rwanda avec l’assis-tance de la Banque mondiale, le Partena-riat pour le dévelop-pement des compé-tences en sciences appliquées, ingénie-rie et technologies (PASET) a été mis en œuvre aux fi ns de combler les lacunes d’ordre systémique observées dans les secteurs des sciences appliquées, de l’ingé-nierie et des techno-logies. Une initiative qui doit ainsi renfor-cer les capacités du secteur éducatif en Afrique et des institu-tions chargées de for-mer des techniciens, ingénieurs et scienti-fi ques suffi samment outillés pour répon-dre à la demande de l’économie. Depuis 2013, plus de 20 pays africains, mais aussi des représentants du Brésil, de la Chine, de l’Inde et de la Corée du Sud ont pris part à de nombreuses activi-tés du PASET, actuel-lement dirigé par les

„De nombreu-ses initiatives visant le développement des capacités scientifiques et technologiques de l’Afrique existent à l’échelle natio-nale et régio-nale. Elles sont soutenues par les bailleurs de fonds interna-tionaux et les pays étrangers. Cependant, il semblait néces-saire qu’une plate-forme opérationnelle comme PASET soit mise en œuvre pour mettre à profit et harmoniser ces efforts de manière concrè-te et urgente, et répondre ainsi aux besoins prioritaires spécifiques et sectoriels.

Page 11: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 11EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 11

GR

AN

D R

EPO

RTA

GE

que gouvernement apporte au program-me une contribution minimale de 2 millions de dollars. Les princi-paux partenaires ex-ternes du programme sont le gouvernement de la Corée du Sud et la Banque mondiale.

Un Fonds assez parti-culier

Le Fonds régional de bourses d’études et d’innovations (RSIF) se distingue des exis-tants à travers quatre principaux caracté-ristiques que sont :

Primo, ce fonds a le défi de favoriser la formation d’un nombre critique de

professionnels hau-tement qualifi és, en donnant la priorité aux sciences appli-quées, l’ingénierie et les technologies (SAIT) et ce, grâce au renforcement des capacités des universités africaines compétitives en ma-tière de recherche,

„Primo, ce fonds a le défi de favoriser la formation d’un nombre critique de profession-nels hautement qualifiés, en donnant la priorité aux sciences appliquées, l’ingénierie et les technolo-gies (SAIT) et ce, grâce au renforcement des capacités des universi-tés africaines compétitives en matière de recherche, d’en-seignement et d’innovation...

Page 12: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202012 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202012

„Secundo, à la différence de la plupart des programmes de bourses africaines généralement focalisés sur la santé et l’agriculture et dirigés par des partenaires au développement internatio-naux, le RSIF s’inscrit da-vantage dans la durée en raison de son ancrage sur l’Afrique et de sa capacité à se focaliser sur un éventail de disciplines plus large...

GR

AN

D R

EPO

RTA

GE

d’enseignement et d’innovation.

Secundo, à la diffé-rence de la plupart des programmes de bourses africaines généralement foca-lisés sur la santé et l’agriculture et dirigés par des partenaires au développement internationaux, le RSIF s’inscrit davantage dans la durée en rai-son de son ancrage sur l’Afrique et de sa capacité à se focali-ser sur un éventail de disciplines plus large.

Tertio, pour renforcer les capacités en ma-tière de recherche dans les universités africaines, le RSIF vou-drait s’appuyer sur l’expérience des éco-nomies à croissance rapide, en établis-sant des partenariats avec les universités de ces pays qui ont excellé dans les SAIT. Des opportunités de formation conjointe sont prévues avec les universités partenai-res internationales. Les formations seront dispensées sur place

et à l’étranger.

Et quarto, une simple formation doctorale n’est pas suffi sante: le fonds aidera les doctorants à poursui-vre des recherches de haut niveau s’ils rejoignent le person-nel enseignant. Il les formera également à l’auto-entreprena-riat et facilitera leur insertion profession-nelle sur le marché du travail.

Des bénéfi ciaires bien ciblés

Peuvent bénéfi cier de ce Fonds, le per-sonnel académique des universités afri-caines qui n’a pas accès à une forma-tion doctorale, les jeunes scientifi ques et ingénieurs afri-cains entrant dans le monde acadé-mique, le monde in-dustriel ou celui des affaires, et les univer-sités africaines qui formeront les docto-rants et gagneront en renommée inter-

nationale dans les fi -lières des SAIT.

Toutefois, le groupe cible peut varier en fonction de chaque appel à candidatu-res.

Les actions du Fonds seront porteront sur trois grands volets que sont, la forma-tion doctorale, la re-cherche et l’innova-tion.

La formation doctora-le pour les nouveaux étudiants et les en-seignants subalternes qui donnent déjà des cours dans les fi lières des SAIT ; accompa-gner les boursiers en les invitant à entre-prendre des recher-ches appliquées qui viendront soutenir les secteurs prioritaires de développement en Afrique ; et offrir une assistance aux récipiendaires pour les aider à innover dans le monde de l’entreprise ou créer leurs propres entre-prises.

Page 13: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 13EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020

„Tertio, pour renforcer les capacités en matière de recherche dans les universités africaines, le RSIF vou-drait s’appuyer sur l’expérience des économies à croissance rapide, en établissant des partenariats avec les uni-versités de ces pays qui ont excellé dans les SAIT. Des opportunités de formation conjointe sont prévues avec les universités partenaires in-ternationales. Les formations seront dispen-sées sur place et à l’étranger...

GR

AN

D R

EPO

RTA

GE

Le premier volet a été ouvert en Octobre 2017 avec le démar-rage des cours de la première cohorte de 16 doctorants, admis dans les universités africaines sélection-nés et offrant une for-mation en SAIT.

Le 5 mars 2020 au siège de la Banque Mondiale, six des jeu-nes doctorants afri-cains, Jean Baptiste Habinshuti (Rwanda), David Oluwasegun Afolayan (Nigéria), Fatoumata Thiam (Sénégal) et Richard Kipyegon Koech (Ke-nya), tous membres de la première cohor-te de scientifi ques de tout le continent, ont partagé leurs expé-riences, leurs recher-ches et leurs plans d’application chez eux des connaissan-ces acquises dans le cadre du program-me. C’était au cours d’une rencontre dé-nommée « Rencon-trez les futurs leaders africains de la scien-ce, de l’ingénierie et de la technologie ».

Appel à candida-ture pour 116 nou-velles bourses de

doctorat

Après les première et seconde cohor-tes faites respective-ment de 16 et de 64 bénéfi ciaires, a été lancé l’appel à can-didature pour la troi-sième cohorte, pour 116 bourses de doc-torat mises à dispo-sition (lire par page annonce).

«Il s’agit de l’un des plus grands nombres bourses de doctorat offerts par un pro-gramme en Afrique subsaharienne qui couvre entièrement les coûts de la for-mation doctorale... La bourse couvrira les frais de recher-che, une allocation pouvant aller jusqu’à quatre ans, un stage dans une institution de recherche avan-cée partout dans le monde et les frais de scolarité. Les candi-dats retenus béné-fi cieront également de subventions de

recherche du RSIF . … . Ces bourses souli-gnent l’engagement des membres fonda-teurs du PASET - les gouvernements du Kenya, du Rwanda, de l’Éthiopie, du Sé-négal et de la Côte d’Ivoire - à soutenir le renforcement des capacités scienti-fi ques sur le conti-nent», a déclaré Mo-ses Osiru, responsable de l’Unité de coor-dination régionale du RSIF à University World News. Unité de coordination ré-gionale (UCR) abrité par le Centre inter-national de physio-logie et d’écologie des insectes (www.icipe.org)

Depuis la mise en place de l’initiative PASET- RSIF, le Ghana et le Burkina Faso ont également adhéré, tandis que le Nigé-ria, le Bénin, l’Afrique du Sud, le Mozambi-que, le Zimbabwe, la Zambie, la Tanzanie, Maurice et l’Ougan-da ont tous manifes-té leur intérêt.

13

Page 14: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202014 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202014

SA

NS

TA

BO

U

Les écarts en termes de compé-titivité et de croissance à long terme entre les différents pays

sont de plus en plus déterminés par leur capacité à développer et à utiliser de nouvelles connaissances. La valeur ajoutée par la matière grise, qui regrou-pe notamment les connaissances ac-quises et partagées grâce aux secteurs de l’éducation et de la recherche et dé-veloppement (R&D), dans l’économie mondiale ne cesse de progresser.

Le Grand confi nement rappelle que la R&D joue un rôle crucial dans la so-ciété. La pandémie de Covid-19 et ses conséquences économiques et sociales nous conduisent à porter un coup de projecteur sur l’état de la recherche, notamment en Afrique.

Malgré l’importance accrue des acti-vités liées à la R&D, l’Afrique accorde en réalité peu d’intérêt à ce secteur, au re-gard des statistiques sur les ressources consacrées à la recherche. Et le mode de production de la science et des sa-voirs en Afrique a une forte dépendance avec le Nord (Mvé Ondo, 2004).

À Madagascar, les dépenses in-térieures brutes de R&D (DIRD) ont même tendance à diminuer, en passant de 0,22% en 1997 à 0,01% du PIB en 2017. Pourtant elles ont connu une forte progression des DIRD en Corée du Sud : de 2,30% en 1997 elles représen-tent 4,55% du PIB en 2017.

La baisse de l’intensité de R&D de Madagascar s’explique, du moins en partie, par le retrait du « reste du mon-de » dans le fi nancement de la recher-che. L’État fi nance la quasi-totalité de la recherche alors qu’il subit de fortes contraintes budgétaires. Il y a un défi cit structurel des fi nances publiques à Ma-dagascar (Razafi ndrakoto, Roubaud et Wachsberger (2014)). Dans les faits, le

secteur de la R&D de l’île est largement dépendant de l’étranger.

La réalisation des travaux par les chercheurs malgaches nécessite géné-ralement, pour ne pas dire toujours, le soutien d’institutions étrangères. En prenant l’exemple actuel, l’analyse de la validité scientifi que des solutions dé-couvertes dans le pays pour faire face au coronavirus requiert l’assistance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), voire des aides étrangères.

En outre, l’Afrique dispose d’impor-tantes matières premières pour la fabri-cation de médicaments, mais l’état des industries pharmaceutiques est généra-lement embryonnaire.

Au-delà de ses impacts sur l’éco-nomie mondiale, et en particulier en Afrique, le Grand confi nement repré-sente une « opportunité » pour repen-ser l’ordre mondial et les idées acqui-ses. L’expérience des pays émergents d’Asie révèle l’importance de la prise de solutions adaptées au contexte local, d’une part et du progrès technique (du processus d’imitation suivi de l’innova-tion), d’autre part. Actuellement, tous les pays du monde sont en diffi culté et peine à trouver des solutions. La soli-darité internationale s’organise, mais chacun essaie aussi de chercher les so-lutions localement. Justement, la mise en œuvre de « recette locale » a joué un rôle majeur dans l’émergence d’un grand nombre de pays asiatiques.

L’émergence de l’Afrique est possible et l’idée selon laquelle elle peut jouer un rôle majeur dans l’économie mondiale, à l’exemple de l’Asie actuellement, peut devenir rapidement une réalité grâce à une intensifi cation de l’intérêt accordé non seulement à la recherche, mais aussi à l’éducation.

SUJET N° 4La pandémie COVID 19 a fi ni de révéler la dépendance totale de la recherche en Afri-que de l’Occident. Combattus par leurs collègues et frères complètement extravertis, nos chercheurs sont même interdits de dire qu’ils ont trouvé. On leur oppose l’absence de démarche dite scientifi que.De ce fait, plusieurs recettes de grand-mère, force et fi erté africaines, qui contrôlent et guérissent plusieurs pathologies, devant lesquelles sont impuissantes la médecine occidentale, sont étouffées, battues en brèche. L’Afrique doit ou peut-elle changer la donne, ou garder le statu quo?

Contribution de Andrianasy Angelo DJISTERA, Maître de conférences,

Université de Toamasina

Page 15: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 15

SA

NS

TA

BO

U

QEDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 15

La phase d’imitation peut être rédui-te et un pays peut accéder rapidement à la phase d’innovation, qui est nécessaire pour un développement à long terme. Un progrès dans les secteurs d’activi-tés liés à la production et à l’utilisation des connaissances représente la clé de l’émergence de l’Afrique.

L’Afrique doit faire des efforts pour devenir un acteur majeur dans l’écono-mie de la connaissance et ses dépenses de R&D doivent augmenter, avec un ob-jectif à atteindre de 3% du PIB à l’horizon de 2030. Il s’agit de l’objectif fi xé par l’Union Européenne (UE) pour l’intensité de la R&D afi n de stimuler sa compé-titivité. L’allocation et l’utilisation des ressources accordées aux institutions et aux activités liées à la R&D doivent être améliorées. Par conséquent, les efforts de recherche doivent s’accompagner de mesures permettant de renforcer le sys-tème éducatif. La qualité des décisions publiques, le niveau de qualifi cation de la main-d’œuvre et le progrès technique en dépendent. Arezki et Quintyn (2013) ont démontré que les résultats écono-miques s’améliorent lorsque le degré d’instruction des fonctionnaires aug-mente. La littérature économique indi-que également que l’éducation peut agir sur la croissance par l’intermédiaire de l’augmentation de la productivité de la main-d’œuvre (Lucas, 1988), de l’inno-vation technologique (Romer, 1990) et de l’imitation des technologies impor-tées (Pissarides, 1997).

Face à la crise internationale actuel-le, qualifi ée de « Grand Confi nement » par l’économiste en chef du Fonds mo-nétaire international (FMI) et directrice du Département des recherches Gita Gopinath (2020), des établissements scolaires réagissent en mobilisant leurs ressources, notamment technologi-ques et numériques pour assurer une « continuité pédagogique ».

Malheureusement, la crise paralyse les systèmes d’éducation dans leur inté-gralité en Afrique car les établissements ne disposent pas de Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement (TICE). Par exem-ple, à Madagascar, selon les estimations de l’Institut de statistique de l’UNESCO, 1,6% des écoles primaires et 15,9% pour les établissements du secondaire ont accès à un ordinateur à des fi ns pédagogiques en 2018. Le constat est plus catastrophique concernant l’accès à Internet à des fi ns pédagogiques puis-que les proportions d’établissements scolaires ayant accès à l’Internet à des fi ns pédagogiques en 2018 sont respec-

tivement 0,4%, 4,4% et 9,2% pour le primaire, premier cycle de l’enseigne-ment secondaire et le deuxième cycle du secondaire (ISU).

La crise attire également l’attention sur les comportements des populations face à la pandémie. Elle est révélatrice de la qualité des systèmes éducatifs. La compréhension et le respect des consi-gnes sont fortement, de nos jours, liés à l’éducation formelle, même s’il faut reconnaître le poids de la culture et de la tradition. Au-delà de l’expansion des systèmes qui est plus qu’une réalité, avec la hausse des effectifs, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous !

Après la crise, nous assisterons à une transformation en profondeur du secteur éducatif africain pour soute-nir le développement. Cela passe no-tamment par un investissement accru, notamment au niveau de la petite en-fance, parents pauvres de l’éducation en Afrique. Le secteur de la petite en-fance selon les estimations de l’Institut de statistique de l’UNESCO, représente seulement 0,30% des dépenses de l’ad-ministration publique dans l’éducation durant la période 2008-2012 de Mada-gascar. Pourtant une amélioration sé-rieuse de la qualité de l’éducation com-mence bien par une intervention dès le préscolaire, avec notamment des struc-tures et des personnels appropriés. L’économiste américain James Joseph Heckman (2006) a d’ailleurs rappelé que les « interventions précoces » sont l’un des investissements les plus ren-tables et judicieux, notamment pour les enfants issus de milieux défavori-sés. Cela permettrait à l’enfant d’être mieux préparé pour l’école, d’avoir une meilleure santé, de renforcer sa capa-cité d’acquisition des connaissances et d’obtenir à terme un revenu élevé. Au niveau de la société, la productivité des travailleurs devrait ainsi augmenter ; les comportements à risques et délin-quants diminueraient et la morbidité baisserait.

Il faudrait investir davantage pour former les personnels, améliorer les structures et les programmes d’ensei-gnement (en intégrant l’éducation à la citoyenneté et au développement du-rable) afi n que les systèmes éducatifs contribuent réellement au changement des mentalités et à l’augmentation du niveau global de qualifi cation en Afri-que. Comme l’appareil éducatif doit s’adapter à son environnement, les TICE doivent être intégrées dans le Sys-tème éducatif africain.

Page 16: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202016

EDUFORM AFRIQUE Magazine

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202016

SA

NS

TA

BO

U

Le Directeur de la rédaction a le plaisir d’annoncer à tout son pool de personnes ressources, le démarrage de la nouvelle rubrique dénommée « SANS TABOU » de votre magazine et d’en présenter les principes.Défi nition : Espace de libre d’opinion sur des questions liées à l’éducation, la formation et la recherche en Afrique.Objectif : offrir dans le magazi-ne, un espace d’expression pour toutes les parties prenantes de l’éducation en Afrique. Qui peut animer : Toute per-sonne physique ou morale sou-cieux d’apporter sa contribution scientifi que au développement de l’éducation en Afrique.Principes : Un sujet vous sera proposé chaque mois sur lequel vous serez appelés à vous pro-noncer. Votre texte de 300 mots en moyenne est adressé au Di-recteur de la rédaction à [email protected]. Merci de nous faire parvenir votre texte dans le délai de 20 jours, soit le 28 Avril 2020 inclus au plus tard.Bien vouloir préciser SANS TA-BOU N°3 (l’accompagné d’une photo de l’auteur est facultatif). Le texte sera publié après vali-dation de la rédaction Pour tout texte non publié la ré-daction en informe l’auteur des

raisons. Nous restons ouverts aux pro-positions pour amélioration.Sujet du Mois : Le sujet du mois est retenu par la rédaction et annoncé dans le numéro pré-cédent. Il peut être de sa pro-pre initiative ou proposé par un tiers. Vos propositions de sujet sont donc attendues.

SANS TABOU N°5 Dans EDUFORM AFRIQUE Maga-zine N°45, le Pr Abdeljalil AKKARI de l’Université de Genève (Suisse) dans son analyse d’une thémati-que d’actualité: la réforme des systèmes éducatifs africains au 21e siècle, a énoncé dix propo-sitions qui dit-il, « si elles sont prises en compte d’une manière globale et interconnectée, pourra contribuera à la réforme néces-saire et profonde de l’éducation en Afrique ». S’adressant aux parties prenantes de l’éducation, mais aussi aux chercheurs et éli-tes africains, il compte susciter le débat, la controverse et des pistes de recherches ultérieures. Et pour alimenter ce débat, nous soumettons à chaque fois une proposition à votre opinion. Proposition N°1 : L’Afrique doit maî-triser sa démographie afi n de pou-voir améliorer la qualité de l’édu-cation. Lire son développement à partir de la page 06 du numéro.

Votre opinion vivement attendue

SUJET N° 5

Page 17: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 17

La référence. [email protected]

EDUFORM AFRIQUE

EDUFORM AFRIQUE Magazine Magazine le magazine

international à vocation panafricaine d’information et d’analyse en éducation.

Organismes publics ou privés, Universités, So-ciétés savantes, Institutions africaines ou interna-tionales, Centres d’excellences africains, Organi-sation Non Gouvernementale …

Donnez plus de visibilités à vos rencon-tres africaines et internationales (Fora, Conférences, Colloques, Ateliers, Formations, Symposium, Journées scientifi ques …) en s’appuyant sur EDUFORM AFRIQUE Magazine.

Page 18: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202018

FO

CU

S

Pour la continuité des cours en temps de crise sanitaire en Afrique

La nécessité d’une technologie innovantePour que se poursuivent les cours pendant que les écoles, collèges et universités sont fermées en raison de la pandémie du COVID 19, l’apprentissage à distance a été la seule alternative possible. Une situation à laquelle les pays africains n’ont été guère préparés. Il s’impose dès lors d’investir dans des solutions à l’échelle des systèmes pour renforcer la résilience et préparer les pays en considérant l’éventualité que des crises similaires puissent se reproduire dans l’avenir. La bonne nouvelle pour ces pays qui disposent déjà d’un dispositif d’information et de gestion intégrée utilisant le progiciel PGI Cocktail+, c’est la capacité d’un tel système d’information totalement intégré de disposer d’un potentiel immédiat de virtualisation des enseignements accompagné d’un accès simplifi é, unifi é et homogène aux ressources numériques et autres bibliothèques virtuelles.

Page 19: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 19

FO

CU

S

Pour ralentir la propagation de COVID 19, de nombreux gouvernements ont pris, entre autres mesures, la

décision de fermer les écoles et les universités. En Afrique, le problème est si grave avec plus de 91% des écoles touchées (statistiques UNESCO). Et pour atténuer les effets immédiats de ces décisions, les gouvernements et les parties prenantes de l’éducation ont mis en œuvre des solutions de circonstance afi n de garantir la poursuite de l’enseignement et l’apprentissage dans cette période de perturbation soudaine et sans précédent.

Mais, le gros défi reste la nécessité de renforcer la résilience du secteur de l’éducation dans sa globalité en préparant les pays dans la vision de l’éventualité que des crises similaires puissent se reproduire dans l’avenir. Autrement dit, doter le secteur de l’éducation des infrastructures et équipements indispensables à l’apprentissage en ligne.

Favoriser un accès universel aux outils informatiques, offrir une meilleure connexion internet; et fournir en continue de l’énergie électrique sont des chantiers pour lesquels les gouvernants pour la plupart, échaudés par la pandémie du COVID 19, se sont engagés avec l’appui des partenaires.

La seule question embarrassante pour plusieurs est la technologie à adopter. Une technologie innovante, capable d’allier à la fois, la gestion intégrée de TOUT le secteur de l’éducation du pays et l’offre d’une plateforme d’apprentissage à distance avec toutes les commodités requises, à autant d’écoles, de collèges et d’universités possibles.

Un challenge technologique possible avec le PGI Cocktail + qui depuis des lustres à ce jour, continue de faire ses preuves.

En effet, le PGI de base, avec son compère G-Suite voire Moodle par exemple, permet de répondre à ces questions et à ces besoins indépendamment de toute infrastructure physique. Cette association intégrée permet de gérer des capacités variables d’enseignement (avec des solutions mixtes physiques-virtuelles) avec réactivité et sans obligation d’extensions immobilières coûteuses et à la date de livraison lointaine.

Le PGI Cocktail+ est livré packagé avec un SSO (Single Sign On) CAS (Central Authentication System) s’appuyant sur un annuaire d’interopérabilité LDAP (Lightweight Directory Access Protocol).

Ainsi, grâce à ce type d’identifi cation, les étudiants et personnels connus du système d’information géré par le PGI, peuvent accéder, depuis n’importe quel point du globe à leur ENT (Environnement Numérique de Travail) dont, par exemple, les bibliothèques virtuelles comme CAIRN ou les “Bibliothèques numériques africaines” qui utilisent un tel protocole de SSO à la mise en œuvre immédiate. Cette possibilité n’est d’ailleurs qu’une des nombreuses fonctionnalités de base permises par le PGI.

Ce dernier, avec sa connaissance fi ne :

● des formations suivies (y compris les enseignements / matières) avec leur répartition en groupes (classes)

● des différents statuts et affectations des personnels

Page 20: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202020

FO

CU

S

dispose de TOUT le nécessaire pour créer des classes virtuelles par groupes pédagogiques, équipe enseignante et ressources numériques pédagogiques dédiées.

Bien que ce ne soit pas exclusif, les auteurs du PGI ont choisi d’inter-opérer de base avec Google (très largement utilisé) et son G-Suite Education (gratuit) permettant ainsi de créer des classes virtuelles (application Classroom de Google) avec tchat ou visio (Google meet), agenda, évaluations, … et d’y associer toutes sortes de ressources numériques pédagogiques. C’est extrêmement bien intégré, puissant et ... particulièrement simple! C’est aussi un faible coût de formation à des outils Google éprouvés disposant de nombreux tutoriels et d’une large communauté. Cependant une inter-opérabilité avec Moodle, par exemple, serait tout fait possible, toujours grâce

au SSO CAS sur annuaire LDAP et grâce aux API (interfaces de programmation applicatives) de Moodle.

Ce qu’il est important de noter c’est que si la virtualisation peut être totale, mixte ou nulle, en réalité:-) elle s’appuie toujours sur le même système d’information (avec le PGI) : Formations, Enseignements, Étudiants, Enseignant, assurant fi abilité, cohérence et continuité pour tout cursus d’enseignement. Cela nécessite, certes, une maîtrise des outils de la part des enseignants mais aussi une organisation dynamique (au sens de la capacité à s’adapter aux changements) notamment pour la gestion des formations diplômantes. Ce qui est remarquable, si on veut bien se donner la peine, c’est le potentiel extraordinaire de souplesse permise par un tel système d’information globalisé à forte interopérabilité.

Page 21: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 21

FO

CU

S

En plus de tout ce qui précède qu’un averti qualifi e de vertu, un autre tout aussi connaisseur et utilisateur de cette technologie en ajoute trois autres.

La première réside dans le caractère global et systémique du progiciel PGI Cocktail+. Cela s’exprime à travers la création d’un espace de travail numérique complet prenant en compte toutes les préoccupations, académiques, pédagogiques, administratives et patrimoniales des gestionnaires universitaires. Cet espace englobe aussi bien les offres de formation, la gestion de la scolarité, y compris les inscriptions en ligne, la confection des cartes d’étudiants fi ables que la mise en place d’une base de données pour la gestion des ressources humaines et l’accès aux ressources bibliothécaires numériques.

La seconde vertu concerne la possibilité de génération à temps réels des statistiques fi ables sur différents indicateurs retenus. De ce fait, le progiciel constitue un outil effi cace d’information et de suivi des différents pans de la gouvernance universitaire, de la progression du taux des inscriptions aux sorties de promotions.Enfi n, la troisième réside dans la souplesse et l’adaptabilité constante du progiciel. La conception du programme est telle, qu’elle permet de prendre en charge les nouveaux besoins et problématiques qui apparaissent sans cesse dans le champ de la gouvernance universitaire voire de tout le secteur de l’éducation. Ceux sont là, des éléments qui ont retenu notre attention.

Brice ASKY

Page 22: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202022

Le progiciel de Gestion Intégré (PGI) Cocktail+ permet de disposer d’un système s’information de base, un socle universel en en termes de périmètres fonctionnels :

Un Espace Numérique de Travail (ENT) riche et complet - Une Offre de formation en ligne - Un cockpit de pilotage en temps réel (Tableaux de bord, indicateurs)- Une gestion complète de la scolarité numérique et dématérialisée - Des inscriptions fi nalisées sur Rendez-vous : Mail et SMS ; Inscriptions administratives validées sur - Rendez-vous Gestion Intégrée des paiements et factures - Gestion dématérialisée des demandes d’habilitations de formation- GED intégrée avec des + => un selfi e comme photo d’identité- Une carte d’étudiant économique, fi abilisée et connectable- Des diplômes fi abilisés et « vérifi able » en ligne !- Une Gestion pédagogique complète - Une gestion des Ressources Humaines en activité- Une gestion du référentiel patrimoine immobilier et matériel - Un guichet en ligne pour TOUS.-

Principaux + du PGI Cocktail +Version très modernisée/refondue du PGI Cocktail et de ScolariX et Scolpédagogie en particulier- Full web - Indépendant du Système de Gestion de Bases de Données Relationnel (PostgreSql par défaut mais tout - autre SGBDR est possible).Multi-établissement, capable de gérer, de manière « étanche » un ou plusieurs établissements publics et privés.- Prêt pour le Multilingue.- Un Référentiel Système d’Information refondu profi tant de l’expérience des fondateurs du PGI Cocktail. - Une ergonomie homogène et responsive.-

Cocktail + Le PGILe Progiciel de Gestion Intégrée (PGI)

Cocktail-Offi ce

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202022

Page 23: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 23

Une mise en œuvre agile et très rapide.- Personnalisable et s’adaptant aussi bien au public qu’au privé, à l’Afrique qu’’à l’Europe !- Sans coût de licence (Licence QPL adaptée : COPL)- Le PGI Cocktail+ éprouvé en mode multi - établissement dans un contexte mixte public et privé est aisément - généralisable auprès des Etats membres du CAMES et de leurs établissements.« Cloud/SaaS », full Web, SGBD indépendant , Multilingue- Une mise en œuvre ULTRA rapide - Un hébergement et un contrat de maintenance offert la première année d’exploitation - Un gage de réussite à 99%-

Les + de la SARL/SSLL Cocktail-Offi ce Une expertise avérée (>30 ans) de systèmes d’informations des organismes d’Enseignement Supérieur et - Recherche publics ou privés. Plus de 30 ans d’expérience en matière de conception et développement de Progiciel de Gestion Intégrée Open - Source et communautaire.Cocktail–Offi ce a fait de l’Afrique, cet espace aux défi s immenses en matière d’éducation et d’enseignement - supérieur, sa priorité pour y déployer son nouveau PGI Cocktail+ LCLB (Low Cost Large Benefi ts) et y démontrer la justesse de ses concepts, de son architecture, de sa technologie et de son modèle économique. Des prestations et services à la carte : -

Assistance à maîtrise d’ouvrage en matière de Sl universitaire, Assistance à maîtrise d’œuvre et maîtrise d’œuvre, en matière de déploiement du PGI Cocktail+, Etudes, diagnostics, cahiers des charges, schémas directeurs infocentres. Conseils, coaching ….

Des formations à la carte -

Formation à la demande aux concepts et architectures en matière de Sl universitaire Formation à la demande au PGI Cocktail+, à ses techniques et ses technologies. Formations infocentre / Jasperstudio-Jaspersoft à distance, à Marseille ou sur place.

A retenir Le PGI Cocktail+ plus qu’un outil logiciel, c’est un concept structurant effi cient et ….économique!-

Le PGI Cocktail+ c’est un coût complet faible pour une valeur ajoutée très forte -

Le PGI Cocktail+ c’est aussi le cœur de l’Environnement Numérique de Travail.-

Consultez notre site Web www.cocktail- offi ce.com

ContactsCocktail-Offi ce-France Les hauts de l’Estaque, 76, Rue du Docteur Zamenhaf 13016 MarseilleTel : +33 6 32 54 16 96 Fax : +33 9 72 23 33 Email : contact@cocktail-offi ce.com Antenne : Cocktail-Offi ce Côte d’Ivoire – Abidjan

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 23

Page 24: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202024

PAG

ES C

AM

ES

SPO

NSO

RISÉ

ES P

AR

L’AM

D

42e session des Comités Consultatifs Interafricains (CCI)

Les formulaires de demande d’ins-cription sur les listes d’aptitude du CAMES et le « Guide d’éva-

luation des enseignants-chercheurs et chercheurs, version actualisée » sont disponibles en téléchargement sur le

lien ci-dessous: http://www.lecames.org/documents/dossiers-cci/

Dans le cadre du Programme Silhouet-te du CAMES (100 % numérique), les

Les pages CAMES s’inscrivent dans le cadre du Programme d’appui à la communicati on du CAMES initi é par EDUFORM AFRIQUE et qui a reçu l’adhésion du CAMES et le souti en technique et fi nancier du partenaire Associati on Mondiale pour le Développement (AMD). Il s’agit d’une nouvelle rubrique du Magazine qui vise à faire connaître et susciter l’adhésion de toutes les parti es prenantes du déve-loppement de l’enseignement supérieur dans les 19 pays de l’espace, au Plan Stratégique triennal de Développement du CAMES (PSDC) 2020-2022.

Le CAMES a lancé le samedi 15 décembre 2018, les ins-criptions de la 42e session des Comités Consultatifs In-terafricains (CCI), qui aura lieu à Dakar, au Sénégal, en juillet 2020.

Page 25: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 25

PAG

ES C

AM

ES

SPO

NSO

RISÉ

ES P

AR

L’AM

D

mesures suivantes sont prises pour la session 2020:

• Transmission par tous les can-didats, à la Commission insti-tutionnelle CCI des Institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR), du dossier phy-sique, conformément aux pres-criptions fi gurant sur le Guide des enseignants-chercheurs et cher-cheurs (2e édition) ;

• Préinscription en ligne obligatoire, pour tous les candidats à la 41e session des CCI. Cette préinscrip-tion, avec le même dossier phy-sique, numérisé sous forme de fi -chiers au format PDF (e-dossier) est à soumettre, dans la période du 15 décembre 2019 au 15 février 2020, à 23 h 59, sur la plateforme e-CAMES (www.cames.online).

CCI 2020 : modèles du document « Titres et Travaux»

En vue d’accompagner les candidats à confectionner le document « Titres et Travaux », le Secrétariat général du CAMES a établi en conformité avec le Guide d’évaluation des enseignants-chercheurs et chercheurs (GEE-CC 2017-2021) dans le cadre des Comi-tés Consultatifs Inter-africains (CCI) deux (2) modèles du document « Ti-

tres et Travaux », élaborés de maniè-re inclusive et participative avec les Présidents de CTS.

Ces modèles sont proposés aux can-didats, en fonction du grade (MA/MC/MR et PT/DR), à titre exclusivement d’aide pour concevoir leurs dossiers. Ils ne peuvent constituer de ce fait, en aucun cas, une cause d’irreceva-bilité, si un candidat estime que se-lon sa présentation, tous les éléments contenus dans chacun de ces modè-les sont pris en compte.

Modèle «Titres et Travaux» pour MA, MC, CR et MR

Modèle «Titres et Travaux» pour PT et DR

A télécharger sur

http://www.lecames.org/wp-content/uploads/2019/12/Modele_titre_tra-vaux_PT_vf.docx

Note d’orientations aux candidats

Le CAMES, en sa qualité d’Institution régionale d’assurance qualité et d’ac-créditation, se doit de partager tous les conseils qui peuvent contribuer à relever le taux de réussite lors de ses évaluations. C’est pourquoi, en vue d’aider les candidats à mieux élabo-

Page 26: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202026

PAG

ES C

AM

ES

SPO

NSO

RISÉ

ES P

AR

L’AM

D

rer les dossiers CCI 2020, le Secré-taire Général a rédigé une note en vue d’attirer leur attention sur les ins-tructions émanant des travaux de la 41ème session des Comités Consul-tatifs Interafricains (CCI).

Recommandations du Secrétaire Gé-néral à l’attention des candidats de la 42e session des CCI :

• le strict respect des orientations et dispositions du Guide d’évaluation des enseignants-chercheurs et chercheurs (GEE-CC) pour l’ins-cription sur les listes d’aptitude du CAMES ;

• la mise en ligne de la version scan-née des photocopies légalisées des diplômes, et non les originaux des diplômes ;

• la signature scannée et collée dans un document du dossier CCI, au nom de la hiérarchie est consi-dérée comme un faux document ;

• l’indication de la preuve d’indexa-tion pour chaque article indexé passe par l’insertion dans le docu-ment PUBLICATIONS, de la page

de garde du journal mentionnant la ou les bases de son indexation et la page de garde de la ou des ba-ses d’indexation, indiquant le jour-nal (numéro d’identifi cation ISSN concordant). Pour chaque article indexé, renseigner la preuve d’in-dexation sur la plateforme en ligne est une obligation ;

• les rapports de soutenance, pour être valables, doivent être rédigés sur un papier à en-tête de l’institu-tion de soutenance, datés et signés par les membres du jury. Pour le cas d’une université ne délivrant pas de rapport de soutenance, le candidat n’ayant pas ce document doit apporter la preuve de sa non délivrance, à travers les échanges entretenus avec ladite université sur cette problématique ;

• la présentation d’un accord signé entre les institutions d’enseigne-ment supérieur et de recherche, y compris celles d’un même pays, pour justifi er l’existence d’un par-tenariat dans le cadre de co-direc-tions, co-tutelles.

Page 27: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 27

Ouverture du 20e Concours d’Agrégation de Médecine Humaine, Pharmacie, Odontostomatologie, Médecine Vétérinaire et Productions animales

En prévision de cet important événe-ment académique, le Secrétaire Gé-néral du CAMES a transmis une note

aux Recteurs, Présidents d’Universités et Directeurs d’organismes membres, pour demander la communication au CAMES, avant le 1er mars 2020, des informations suivantes :

• la liste des candidats et leurs spéciali-tés, en mettant en exergue les emails fonctionnels ;

• la liste des professeurs titulaires sus-ceptibles d’être présidents ou membres de jurys, leurs spécialités et année de titularisation, leurs adresses électroni-ques et téléphoniques fonctionnelles.

Il a également rappelé que la date limite de transfert des dossiers en ligne est fi xée au 31 mai 2020, délai de rigueur.

Aussi, dans le contexte du programme Sil-houette du CAMES 100 % numérique, tous les candidats sont-ils invités à soumettre leur dossier en ligne, dans la période du 1er mars au 31 mai 2020, sur le site e-CAMES www.cames.online. En revanche, les dos-siers physiques (1 exemplaire) en plus de leur version numérisée (1 clé USB) doivent être présentés à la Commission institution-nelle d’étude de conformité des dossiers,

mise en place par chaque université.

Les documents, entrant dans le cadre de la composition des dossiers, peuvent être té-léchargés à partir du site web du CAMES, à l’adresse suivante : http://www.lecames.org/documents-concours-dagregation-mpomv/

• un exemplaire des conditions d’inscrip-tion et des critères ;

• la fi che de renseignements à remplir par les candidats et à joindre au dossier de candidature, au moment du dépôt ;

• le Code d’éthique et de déontologie dont il faut renvoyer le formulaire d’engage-ment dûment signé.

En cas de diffi cultés pour la numérisation et la transmission des dossiers en ligne, les Campus numériques francophones (CNF) de l’AUF peuvent apporter une assistance aux candidats. Deux (2) adresses mail sont créées pour toute assistance technique ou relative aux procédures :

[email protected]

[email protected]

Par ailleurs, conformément aux réfl exions relatives à la modernisation des pratiques dudit Concours, notamment en ce qui

PAG

ES C

AM

ES

SPO

NSO

RISÉ

ES P

AR

L’AM

D

Le 20e Concours d’Agrégation de Médecine Humaine, Pharmacie, Odontostomatologie, Médecine Vétérinaire et Productions animales se tiendra du 02 au 10 novembre 2020, à Brazzaville au Congo.

Page 28: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202028

PAG

ES C

AM

ES

SPO

NSO

RISÉ

ES P

AR

L’AM

D

concerne l’usage optimal du numérique, présentées à la 35e session ordinaire du Conseil des Ministres et à la 41e session des CCI, il est rappelé que pour les 1re et 2e épreuves du Concours, le rétroprojec-

teur ne sera plus utilisé.

En outre, de manière pilote, la 1re épreuve de la Section Médecine vétérinaire et pro-ductions animales se fera à distance.

Page 29: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 29

Le Secrétaire Général du CAMES a procédé, ce vendredi 14 février 2020, au lancement offi ciel des inscriptions au 35e Colloque du Programme de re-connaissance et d’équivalence des diplômes (PRED), couplé au 14e ate-lier de formation à l’assurance qualité, prévu du 23 au 27 novembre 2020.

Le PRED est un programme d’évalua-tion et d’accréditation des formations di-plômantes. Il est adossé au programme assurance qualité du CAMES (PAQ-CA-MES). À ce titre, il intéresse tous les éta-blissements publics ou privés de l’ensei-gnement supérieur, qui souhaitent faire certifi er, par le CAMES, leurs offres de formations, en vue d’en établir la recon-naissance et l’équivalence de leurs diplô-mes. Le processus de certifi cation passe par une auto-évaluation des établisse-ments candidats ou évaluation interne et une évaluation externe, opérée par le CAMES.

Les informations relatives à la soumis-sion des dossiers et à la participation au programme peuvent être obtenues sur le site web du CAMES à l’adresse :

À cet effet, pour assurer la mise en adé-quation du PRED avec la mission d’agen-ce d’assurance qualité et d’accréditation du CAMES, de même que l’exigence de

l’utilisation des nouveaux référentiels dans le processus d’accréditation, les ac-tivités ci-après ont été planifi ées : http://www.lecames.org/documents-pred-du-cames/

la manifestation d’intérêt à maté-•

rialiser en renseignant une fi che de candidature à renvoyer au CA-MES ;

une phase de réalisation de l’auto-•

évaluation par les institutions d’en-seignement supérieur et de recher-che (IESR) à l’aide notamment de l’outil dédié mis en place par le CA-MES et/ou d’un expert ;

le dépôt en ligne sur une platefor-•

me dédiée et en version numérique (Clé USB) au Secrétariat Général du CAMES (Ouagadougou, Burki-na Faso) des dossiers de deman-de d’accréditation par les IESR ; le dossier d’accréditation est consti-tué principalement d’un rapport d’auto-évaluation et des éléments de preuve joints en annexe ;

l’instruction du dossier d’auto-éva-•

luation par le Secrétariat Général avec avis de recevabilité ou de de-mande de complément d’informa-tions en vue de : (i) l’accompagne-ment des IESR dans le cadre de l’assurance qualité et (ii) la pour-

APPEL À CANDIDATURE du 35e Colloque du Programme de reconnaissance

et d’équivalence des diplômes (PRED-CAMES)

PAG

ES C

AM

ES

SPO

NSO

RISÉ

ES P

AR

L’AM

D

Page 30: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202030

PAG

ES C

AM

ES

SPO

NSO

RISÉ

ES P

AR

L’AM

D

suite de la procédure dans le ca-dre de l’accréditation ;

l’instruction du dossier par un ex-•

pert disciplinaire ;

la proposition d’experts-évalua-•

teurs externes aux IESR pour confi rmation d’absence de tout confl it de proximité ou d’intérêt ;

l’évaluation externe des IESR par •

les experts désignés par le CA-MES ;

l’organisation d’une Commission •

d’accréditation au cours de la 35e session du PRED ;

la validation des résultats de la •

commission d’accréditation par les instances compétentes du CA-MES ;

l’approbation des résultats par le •

Conseil des Ministres du CAMES.Le calendrier prévisionnel du programme s’établit ainsi qu’il suit :

Les institutions candidates sont priées d’envoyer leurs fi ches de renseignements au Secrétariat Général du CAMES, au plus tard le lundi 1er juin 2020, aux adres-ses ci-après : [email protected] ; [email protected] ; [email protected] ; fi fi [email protected] ; [email protected] le rappeler, l’accord du PRED adopté, par la session ministérielle du CAMES en 2009, limite la durée de l’ac-créditation à 5 (cinq) ans. La mise en œuvre du processus de renouvellement a été matérialisée par un arrêté du Secré-taire Général du CAMES pris en 2014. Il est donc demandé aux différents établis-sements de se mettre en conformité avec les textes en vigueur.NB : L’acte de candidature se fait pen-dant la période d’inscription par l’envoi de la fi che de renseignement et des frais d’inscription (liste des programmes soumis à l’accréditation) au plus tard le 1er Juin 2020.

Page 31: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 31EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 31

REP

OR

TAG

E

Ont été conviés à ce webinai-re, les dirigeants universitaires de tout le continent, pour

discuter de la manière dont leurs éta-blissements géreront les partenariats et la collaboration dans un monde post-pandémique. Modérée par le Pr Paul Zeleza , vice-chancelier de US International University – Afrique ba-sée au Kenya, la rencontre virtuelle a eu trois principaux orateurs dont Charles Igwe , vice-chancelier de University of Nigeria, Nsukka ; Geor-ge Kanyama-Phiri , vice-chancelier de Lilongwe University of Agriculture and Natural Resources (LUANAR) au Malawi et Idrissa Traoré , vice-chan-celier, Université des arts et des scien-ces humaines de Bamako (ULSHB). Y a aussi pris part, Steven Hanson, vice-

recteur adjoint et doyen des études et programmes internationaux de Mi-chigan State University.

C’est au modérateur Pr Paul Zeleza, qu’est revenu de planter le décor en rappelant à l’attention des partici-pants les objectifs du webinaire, qui est de chercher à explorer le type de partenariat qui émergerait à la suite de COVID-19, et comment la pandé-mie pourrait affecter ce qu’il a décrit, comme la «lutte perpétuelle pour équilibrer les exigences de l’interna-tionalisation et de l’indigénisation».

Objectifs bien à propos dira le pro-fesseur George Kanyama - Phiri, pour qui, la pandémie aura révélé la né-cessité d’approfondir la coopéra-tion triangulaire en termes de par-

Pendant que les pays retrouvent de mieux en mieux leur sérénité quant à la gestion de la crise sanitaire mondiale due à la pandémie du COVID 19, des réfl exions se mènent déjà autour des questions d’après crise. En illustration, la deuxième d’une série de dialogues en six parties, organisée le 13 mai, par l’Alliance for African Partnership (AAP), un consortium de 11 universités en Afrique et Michigan State University aux États-Unis, qui a eu pour centre d’intérêt «Partenariats mondiaux et continentaux et collaboration dans l’enseignement supérieur après COVID-19».

REP

OR

REP

OR

Pendant que les pays retrouvent de mieux en mieux leur sérénité quant à la gestion de la crise sanitaire mondiale due à la pandémie du COVID 19, des

Quels partenariats mondiaux et continentaux Quels partenariats mondiaux et continentaux et collaboration après COVID 19?et collaboration après COVID 19?

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN AFRIQUEENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN AFRIQUE

Page 32: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202032

cR

EPO

RTA

GE

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202032

tenariats Sud-Sud et Nord-Sud ainsi que de partenariats public-privé. Citant son cas en exemple, il dira que les partenariats et les collaborations pourraient aider son université à amé-liorer sa capacité en matière de TIC, en particulier le développement de cadres réglementaires pour garantir un enseignement et un apprentissa-ge en ligne de qualité.

« La coopération internationale de-vrait être en ligne dans un an ou deux; mais il faut des partenariats plus profonds et plus équitables qui profi tent aux intérêts institutionnels africains », a-t-il dit avant de poursui-vre, «la collaboration intra-régionale sera plus importante; à court terme, nous envisageons une évolution vers la co-création de programmes en-tre les institutions du sud et du nord en réponse au COVID, et à plus long terme, des modèles plus collaboratifs qui utilisent l’expertise nordique tout en situant l’éducation dans le contex-te africain.»

Prise au dépourvu comme la plupart des universités en Afrique, l’Université des Arts et des Sciences Humaines de Bamako s’est trouvée limitée dans sa réponse par des défi s infrastructurels de longue date tels qu’une mauvai-se connectivité, des coûts Internet élevés, le manque de matériel TIC et une alimentation sujette à de fré-quentes perturbations. L’Université a également souffert d’un manque de ressources humaines et fi nancières, a témoigné le vice-chancelier, le pro-fesseur Idrissa Traoré. Pour lui, les futurs partenariats locaux et internationaux seraient axés sur le renforcement des capacités institutionnelles en matière de TIC. Les autres priorités compren-draient la formation en anglais pour

la communauté universitaire, la di-versifi cation des sources de fi nance-ment, la construction de nouvelles in-frastructures et la recherche à valeur ajoutée.

Pour le professeur Charles Igwe, vice-chancelier de l’Université du Nigéria, Nsukka, le COVID-19 pose «certains défi s communs» aux universités afri-caines, surtout en ce qui concerne la gestion des populations et l’améliora-tion des technologies.

Des défi s tels que la disponibilité des installations et des infrastructures pour l’enseignement à distance, la fourni-ture d’accès aux données, la migra-tion de plus de cours à distance, les plates-formes d’apprentissage en ligne, la formation du personnel aux nouvelles compétences en TIC et la fourniture d’un soutien psycho social au personnel et aux étudiants.

Dans le contexte d’après COVID, il préconise, une coopération Sud-Sud sur des questions comme le partage de la bande passante et rendre les TIC plus abordables pour le person-nel et les étudiants. De cette façon, les universités pourraient planifi er un avenir caractérisé par un apprentis-sage mixte par opposition à un en-seignement par contact traditionnel uniquement.

Ainsi donc, son université a l’inten-tion de renouveler les partenariats existants et d’en rechercher de nou-veaux, notamment des partenariats Sud-Sud et en particulier ceux qui pourraient aider à relever les défi s induits par COVID-19, a-t-il partagé avec ses collègues.

Brice ASKYSource : AAP / Universty World News

Page 33: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 33EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 33

REP

OR

TAG

ER

EPO

REP

O

20 ministres de l’Éducation se sont réunis 20 ministres de l’Éducation se sont réunis pour échanger sur leurs stratégies de ripostepour échanger sur leurs stratégies de riposte

CONTINUITÉ DE L’ÉCOLE EN PÉRIODE DU COVID19CONTINUITÉ DE L’ÉCOLE EN PÉRIODE DU COVID19

Alors que les partenaires se mo-bilisent à travers le monde pour développer des outils, des ap-

proches et des stratégies pour leur ri-poste à la pandémie, les ministres en première ligne de la crise veillent à ce que l’apprentissage se poursuive,

afi n que des millions d’enfants vulné-rables, en particulier les fi lles les plus pauvres et les enfants ayant des be-soins spéciaux, puissent bénéfi cier des stratégies d’apprentissage à distance et retourner à l’école une fois la crise passée.

Au cours d’une rencontre par visioconférence organisée le 7 mai 2020, les ministres de l’Éducation de 20 pays partenaires du Partenarat Mondial pour l’Education (PME) ont échangé sur leurs stratégies respectives de riposte à la pandémie de COVID-19. Une occasion pour ces autorités de discuter des approches multiformes qu’ils mettent en œuvre pour permettre aux enfants dans leur pays, de continuer à apprendre en cette période de fermeture généralisée des écoles en raison du COVID-19.

Page 34: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202034

REP

OR

TAG

E

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202034

Soutenue par le PME, la réunion a été convoquée par M. David Sengeh, Mi-nistre de l’enseignement primaire et secondaire de la Sierra Leone, qui vou-drait bien partager avec ses pairs, l’ex-périence de son pays pendant la crise d’Ebola, souvent citée en référence. « Que pouvons-nous apprendre les uns des autres ? Comment examiner les leçons, l’histoire, l’expertise et la stra-tégie de riposte mis en place lors de la crise d’Ebola et celles que nous uti-lisons aujourd’hui face aux fermetures d’écoles ? Quels en sont les défi s et les lacunes ? Quel en est l’impact sur les fi lles ? » a déclaré David Sengeh, le ministre Sierra Léonais évoquant les diverses articulations de sa présenta-tion.

Dans cette même logique, le Minis-tre Cambodgien, de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports, le Dr Hang Chuon Naron, a expliqué comment son pays met en ligne des vidéos de le-çons sur les réseaux sociaux et sur une plateforme numérique pour permettre aux élèves de pouvoir y avoir accès depuis leur maison.

« Après le COVID-19, nous continue-rons avec l’éducation numérique. Nous continuerons à utiliser les chaînes de télévision et à proposer à la fois du contenu numérique et les leçons des enseignants dans leur salle de classe, afi n d’améliorer davantage la qualité de l’éducation au Cambodge » a af-fi rmé le ministre Naron.

De même, la Guinée a également mis en place un certain nombre de pro-grammes d’enseignement à distan-ce utilisant la radio, la télévision ainsi qu’une plateforme d’apprentissage en ligne, baptisée « Mboore », à par-tir de laquelle les apprenants peuvent suivre des cours.

Pour Mr. Mory Sangaré, Ministre gui-néen de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, « à moyen et à long terme, le COVID-19 est une occasion

pour nous, de reconnaître la faiblesse même de nos capacités à faire face aux situations d’urgence. Par consé-quent, il est absolument crucial de renforcer la résilience de nos systèmes éducatifs et de faire face aux dynami-ques en matière de santé publique. »

Il sera renchéri par Mme Aishath Ali, Ministre de l’Éducation des Maldives qui, quant à elle, a fait part de ses préoccupations concernant les pertes possibles en termes d’apprentissage, l’augmentation des taux d’abandon, les élèves ayant des besoins spéciaux et le manque de conseillers scolaires qualifi és.

« Nous nous devons d’être mieux pré-parés et plus résilients face à la pro-chaine pandémie ou catastrophe na-turelle qui bouleversera nos systèmes éducatifs. Consolidons ce que nous avons appris jusqu’à présent de cette pandémie et produisons des ressources communes. Nous devons documenter ce qui a fonctionné dans différents pays et partager les expériences. »

Prenant la parole à l’issu des échan-ges, Alice Albright, directrice généra-le du PME, a félicité les ministres pour leurs efforts à assurer la continuité de l’éducation des élèves pendant cette période de fermetures généralisée des écoles, notamment en ce qui concer-ne les enfants les plus vulnérables.

« Je pense qu’en ce moment très dif-fi cile, partager les expériences, les le-çons apprises et les voies à suivre est une chose absolument vitale à faire pour garantir la poursuite de l’édu-cation pendant cette pandémie. » a réaffi rmé la Directrice générale qui a promis qu’une déclaration sera pré-sentée au Conseil d’administration du PME lors de sa réunion de juin.

Pake Steeves GODSON

Page 35: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 35EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 35

REP

OR

TAG

ER

EPO

REP

OLa pédagogie transformationnelle à la rescousseLa pédagogie transformationnelle à la rescousseL’ÉDUCATION MAINTENANT ET APRÈS COVID 19 L’ÉDUCATION MAINTENANT ET APRÈS COVID 19

En effet, selon les données pu-bliées par l’UNESCO, la crise liée au COVID-19 touche

désormais près de 363 millions d’apprenants dans le monde, du préscolaire au supérieur, dont 57,8 millions d’étudiants. Un élève sur cinq ne peut plus fréquenter l’école et un étudiant sur quatre ne peut plus se rendre dans l’éta-blissement d’enseignement supé-rieur où il est inscrit.Bien que le secteur de l’éduca-tion ait réagi aux fermetures des écoles en créant des espaces d’apprentissage digital et en li-gne et d’autres pratiques inno-vantes pour soutenir l’éducation à distance, dans le monde, la moitié des élèves qui sont actuellement hors de la classe n’ont pas accès à un ordinateur et plus de 40% des enfants n’ont pas accès à Internet à la maison. C’est dire qu’en ce moment, des millions d’enfants sont en grande partie exclus de l’éducation, victimes de disparités croissantes dans l’accès à l’éducation et à l’apprentis-sage.A l’échelle africaine, la fermeture d’éta-blissements d’enseignement dans de nombreux pays africains a négativement impacté l’accès, la qualité et les inves-tissements prévus dans l’éducation. En réaction, les gouvernements africains et les principaux acteurs de l’éducation ont mis en place des mesures pour assurer la continuité de l’éducation. Celles-ci ont

été effi caces et ont permis de joindre une partie des apprenants, mais les dé-fi s subsistent, d’après l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) et le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE).Aussi, avec la crise liée au COVID-19, les inégalités socio-économiques se sont-elles exacerbées car les conséquences économiques de la pandémie ont un effet dramatique sur les enfants les plus vulnérables et marginalisés.Ainsi donc, après la pandémie, des mil-lions d’élèves retourneront à l’école et se retrouveront plus pauvres, plus vulnéra-bles et dans certains cas, auront été vic-times de violence. Même s’ils ne sont pas

Le mercredi 20 mai 2020 s’est tenue une visioconférence organisée par l’UNESCO IICBA. Un webinaire qui fait partie d’un module d’apprentissage qu’il propose aux éducateurs pour soutenir les apprenants pendant et après la pandémie du COVID-19. Il s’est agi au cours de cette réunion virtuelle, d’examiner comment les éducateurs peuvent responsabiliser et transformer les apprenants, en répondant aux nouvelles exigences éthiques à l’ère du COVID-19, autrement dit voir comment la pédagogie transformationnelle peut soutenir les besoins d’apprentissage pendant et après la pandémie.

Page 36: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202036

cR

EPO

RTA

GE

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202036

directement touchés, les apprenants se-ront témoins de changements dans leur environnement et de défi s éthiques qui se produiront dans leur contexte à la suite de la pandémie.Comment le secteur de l’éducation et les enseignants, en tant que premiers inter-venants, peuvent-ils aider les apprenants à faire face à ces défi s qui vont avoir des conséquences importantes sur leur bien-être socio-émotionnel, mental et spirituel ?L’éducation doit répondre aux besoins des apprenants, donner aux enfants les moyens de résister et les outiller pour faire face au contexte et répondre positive-ment aux défi s auxquels ils sont confron-tés. Dès lors, les enseignants sont appelés maintenant plus que jamais, à revoir la façon dont l’apprentissage se déroule, en prenant en compte le stress émotion-nel et l’incertitude constante des enfants ces derniers temps. Et là, la pédagogie transformationnelle peut les aider à mener un apprentissage centré sur l’apprenant qui permet aux enfants de réfl échir de manière critique à leur réalité, de prendre conscience de

leurs responsabilités individuelles et collec-tives, de faire preuve d’empathie envers les autres et d’être outillés pour répondre positivement. La pédagogie transforma-tionnelle fournit un soutien pour réfl échir aux problèmes contextuels auxquels les enfants sont confrontés et aide à créer des environnements d’apprentissage sûrs pour le dialogue et les échanges autour de ces problèmes.

Il est donc indéniable que le rôle des en-seignants en ces temps de défi s est plus important que jamais, car ils sont des ac-teurs clés, non seulement pour soutenir l’apprentissage des enfants mais aussi pour renforcer leur sentiment d’appar-tenance à une communauté plus large, nourrir leur bien-être et l’estime de soi et leur offrir des occasions de dialogue pour réfl échir aux défi s éthiques que le monde présente avec espoir et positivité; déve-lopper leur imagination, leur pensée criti-que et encourager des moyens concrets de se connecter les uns aux autres, tout en maintenant une distance physique.Au cours de ce séminaire en ligne, basé sur l’approche de la pédagogie transfor-mationnelle pour la paix, le renforcement de la résilience et la prévention de l’ex-trémisme violent, les éducateurs seront initiés à l’utilisation de cette pédagogie type, pour aider les apprenants à proté-ger, pour les soutenir et les autonomiser en ces temps diffi ciles.Pour les organisateurs, la pandémie aura offert des opportunités pour permettre aux apprenants de résoudre de manière signifi cative certains problèmes en cours. Tenez, alors que le COVID-19 a laissé des

millions d’enfants hors de l’école, la pandémie a également montré l’interconnexion et le pouvoir de la solidarité humaine. Les éducateurs peuvent s’appuyer sur cette op-portunité d’apprentissage pour de nouvelles compétences en vue d’aider les apprenants à renforcer leur sentiment d’appartenance à une communauté plus large et à encourager un engagement actif pour la transformation de la com-munauté et pour atteindre les plus vulnérables.Ont été conviés à ce rendez-vous de formation à distance, des for-mateurs d’enseignants, des en-seignants, des fonctionnaires des

ministères de l’Éducation, des fonction-naires responsables de l’apprentissage dans les écoles primaires et secondaires, des chercheurs en éducation, des repré-sentants des organisations partenaires, des représentants d’organisations non gouvernementales et des collègues de l’UNESCO.

.Brice ASKY

Page 37: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 37

AFRI

QUE E

DUC

INNO

VATIO

N

DÉFIS À RELEVERLes conférences en sciences et en ingénierie impliquent

souvent des schémas et des équations et la tendance ac-tuelle consiste à utiliser des ta-

LIGHTBOARD (Le tableau lumineux)

Innovation et technologie dans l’éducation

Expo sur l’innovati on dans l’éducati on en Afrique, est un rendez-vous annuel, une initi ati ve de l’Union Africaine qui vise à créer une plateforme multi sectorielle, afi n de partager les expériences en termes d’in-novati ons permett ant de résoudre les diffi cultés de l’éducati on en Afrique. S’associant à cett e initi ati ve, EDUFORM AFRIQUE Magazine en appui à la collaborati on entre l’Union afri-caine et le Partenariat mondial pour l’éducati on visant à donner de la visibilité aux innovateurs reconnus chaque année à l’Expo de l’UA, y dédie la présente rubrique dénommée «Afrique Educ Innovati on»

SAMSON RWAHWIRE de l’OUGANDA

Page 38: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202038

AFRI

QUE E

DUC

INNO

VATIO

N

Le tableau lumineux est un écran en verre dont les bords sont éclairés par des bandes LED. Afi n de préparer les vidéos des conférenciers pour les apprenants en ligne, une caméra vidéo enregistre le présentateur et son écriture en les fi lmant à travers une vitre. Le résultat est une écriture vive et lumineuse fl ottant devant le présentateur, qui peut maintenant faire face à la caméra tout en dessinant et en interagissant avec le contenu de l’écran.

bleaux noirs et des grandes feuilles blanches. Cependant, le défi est que l’enseignant ou le conférencier se déconnecte des apprenants lorsqu’il tourne le dos pour rédiger les équa-tions ou tracer les schémas.(Birdwell et Peshkin, 2015)Etant donné que les gens sont devenus très occupés tout en requérant une mise à niveau de leurs connaissances, le be-soin d’apprentissage en ligne ou de leçons inversées est des-tiné à augmenter. Le tableau lumineux permet à l’enseignant de résoudre des équations en faisant face aux apprenants et en améliorant ainsi la percep-tion et l’apprentissage.

DESCRIPTION DE L’INNOVATIONLe tableau lumineux est un écran en verre dont les bords sont éclairés par des bandes LED. Afi n de préparer les vidéos des conférenciers pour les ap-prenants en ligne, une caméra vidéo enregistre le présentateur et son écriture en les fi lmant à travers une vitre. Le résultat est une écriture vive et lumineuse fl ottant devant le présentateur, qui peut maintenant faire face à la caméra tout en dessinant et en interagissant avec le contenu de l’écran.Avec l’augmentation de la vi-tesse de l’Internet en Afrique, il est très possible de produire ra-pidement des conférences en ligne en direct en utilisant des technologies de pointe avec caméra vidéo. Cela a été pré-

cédemment démontré par le Dr Rwahwire lors de présenta-tions en génie mécanique, en enregistrant et en fi lmant des tutoriels sur écran lumineux comme indiqué dans les liens ci-dessous:1. https://www.youtube.com/watch?v=x0-G4OLwBQk 2. https://www.facebook.c o m / k e k e n s a m e d i a /videos/940324609460975/

RÉSULTATS NOTABLES ET IMPACTLe lancement massif des écrans lumineux dans le système d’en-seignement supérieur africain constituera un nouveau para-digme pour ce secteur de l’en-seignement.L’Afrique est un continent qui a besoin que ses travailleurs soient qualifi és sur leur lieu de travail et pourtant, il est évi-dent que la majorité de ces tra-vailleurs n’ont pas le temps de se former tout au long de leur vie. L’écran lumineux permet-tra la lecture de conférences vidéo en direct en streaming et les apprenants pourront étudier en ligne via les médias sociaux ou un portail Web.

DUPLICATION ET DURABILITÉL’innovation peut être amélio-rée en fi nançant la création d’un studio modèle de e-lear-ning avec écran lumineux à l’Université de Busitema, qui servira de centre de ressour-ces pour d’autres universités et écoles.

Page 39: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 39

AFRI

QUE E

DUC

INNO

VATIO

N

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 39

BO

N A

SA

VO

IR

Dans le cadre de la réponse à la fermeture

à grande échelle des écoles et des universités afi n de contenir la pandémie du Covid-19, la CEEAC et l’UNESCO ont réaffi rmé leur engagement à apporter un soutien immédiat aux Etats membres afi n

de faciliter la continuité pédagogique, notamment par le biais des dispositifs innovants d’enseignement/apprentissage à distance, suivant une approche hybride utilisant tous les médias pertinents, selon le contexte (en ligne, hors ligne, télévision, radio, documents imprimés).

La CEEAC et l’UNESCO signent une déclaration conjointe sur la réponse du

secteur de l’éducation à la crise du COVID-19 dans les pays d’Afrique centrale

Emboitant le pas à la Coalition mondiale pour l’éducation lancée par l’UNESCO pour promouvoir les possibilités d’apprentissage inclusif pour les enfants et les jeunes dans le contexte de fermeture des écoles en raison de la pandémie du Covid-19, S.E.M Ahmad ALLAM-MI, Secrétaire Général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et M. Salah KHALED, Directeur régional du Bureau de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale, ont signé le lundi 04 mai 2020 une déclaration conjointe sur la réponse du secteur de l’éducation à la crise du COVID-19 dans les pays d’Afrique Centrale.

Page 40: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202040

BO

N A

SA

VO

IR

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020404

Alors que l’enseignement à distance s’est avéré être une solution effi cace dans bon nombre de pays à travers le monde, la plupart des pays d’Afrique centrale ne sont pas encore bien préparés pour exploiter effi cacement cette approche d’enseignement. Aussi, pour le Directeur régional de l’UNESCO, « malgré sa gravité, cette crise a ouvert les yeux sur le potentiel des nouvelles technologies, notamment des opportunités uniques qu’elles peuvent offrir pour enfi n surmonter des défi s majeurs liés à l’accès et à la qualité de l’éducation, tant en période normale, que dans des contextes d’insécurité, de confl its ou de désastres naturels »,a-t-il déclaré. Le Secrétaire Général de la CEEAC a quant à lui affi rmé que : « l’UNESCO et la CEEAC exploreront toutes les possibilités de partenariat et de coopération solidaires

afi n de soutenir les efforts des gouvernements pour contrer la propagation rapide de la pandémie du COVID-19 et limiter au mieux l’impact néfaste sur leurs systèmes éducatifs ».

Les deux institutions, l’UNESCO et la CEEAC se réjouissent de leur collaboration et s’engagent à la renforcer davantage en vue d’assurer l’appui politique nécessaire à une réelle intégration régionale, notamment en matière de l’éducation, en vue d’atteindre les cibles de la stratégie continentale pour l’éducation et l’ODD4 à l’horizon 2030.

En rappel, dans la région de l’Afrique centrale, la pandémie de Covid-19 a provoqué la fermeture des institutions éducatives dans 9 des 10 pays privant ainsi plus 40 millions d’élèves et étudiants d’opportunités d’apprentissage.

Page 41: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 41

AN

NO

NC

E

L ’Agence française de développement (AFD) lance un appel à initiatives visant à

sélectionner un projet de publication scientifi que pluridisciplinaire sur l’Afrique. Le projet devra mettre en valeur et dynamiser la recherche africaine en faisant évoluer le modèle de la revue «Afrique contemporaine».

Revue de référence dans le paysage intellectuel et académique francophone, Afrique contemporaine s’est constamment transformée depuis sa création en 1962, s’adaptant à l’essor des usages numériques et confortant son caractère scientifi que et pluridisciplinaire.

L’AFD entend aujourd’hui soutenir une nouvelle étape de son évolution, en renouvelant profondément son modèle de publication pour l’ancrer dans l’écosystème de la recherche en Afrique.

Les initiatives attendues auront à proposer une stratégie éditoriale et un modèle de fonctionnement et de gouvernance innovants et pérennes au regard du contexte africain et des enjeux actuels de l’édition scientifi que (qualité des contenus, modalités de diffusion, positionnement dans la géopolitique du savoir…).

Un soutien fi nancier sur quatre ans

L’AFD propose d’apporter une subvention au candidat retenu d’un montant maximal de 1,5 million d’euros et pour une durée estimée à quatre ans, afi n de soutenir une phase d’amorçage, de développement et de pérennisation d’un modèle de publication novateur.

Les candidatures seront évaluées sur la base d’une note projet, d’un canevas fi nancier, d’un cadre logique et d’un chronogramme des activités. La structure sélectionnée sera ensuite invitée à poursuivre l’instruction en étroite relation avec le responsable du projet à l’AFD, et soumettra une note projet fi nale sur la base de laquelle pourra être octroyée la subvention.

Date de publication de l’appel à initiatives : 17 avril 2020Date limite de réception des dossiers de candidature : 22 juillet 2020

Pour plus d’information : https://www.afd.fr/fr/actualites/appel-init iat ives-revue-scienti f ique-recherche-en-afrique

UN APPEL À INITIATIVES POUR UNE REVUE SCIENTIFIQUE DÉDIÉE À LA RECHERCHE EN AFRIQUE

Page 42: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202042

AN

NO

NC

E

L ’Agence Nationale de la Recherche (ANR) lance l’appel à projets « Partenariats avec l’Enseignement

Supérieur Africain », fi nancé par l’Agence Française de Développement (AFD), dans le cadre de la stratégie « Bienvenue en France » portée par le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères, le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la recherche et de l’Innovation et Campus France, pour des projets de partenariat pérenne entre un ou plusieurs établissements d’enseignement supérieur français et un établissement d’enseignement supérieur africain, comprenant des formations de niveau Licence, Master et Doctorat dans un secteur d’activités donné.En soutien du développement de secteurs stratégiques pour les économies des pays africains, l’objectif est de :

• offrir aux étudiantes et étudiants du continent africain la possibilité de trouver dans leur pays ou leur région des formations de qualité, dès la licence, en réponse aux besoins du monde socio-économique ;

• accompagner les acteurs de l’enseignement supérieur français dans le développement de partenariats avec leurs homologues africains;

• soutenir la mobilité étudiante et enseignante, entre les partenaires français et africain.

De façon transversale, les projets devront favoriser l’accès, la participation et le maintien des femmes dans les fi lières

sélectionnées.Le Programme PEA est limité aux 18 pays africains défi nis comme « prioritaires » par le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID): Bénin, Burkina Faso, Burundi, Comores, Djibouti, Ethiopie, Gambie, Guinée, Liberia, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sénégal, Tchad et Togo.Par ailleurs, les composantes d’établissements ou établissements qui auraient déjà bénéfi cié de soutien fi nancier de la part de l’AFD, pour un montant supérieur à 500 000€, ou de la Banque Mondiale dans le cadre du programme African Centers for Excellence (ACE) ne sont pas éligibles, de même que les projets portant sur les fi lières liées aux industries pétrochimiques et nucléaires.Chaque projet sera coordonné par un établissement d’enseignement supérieur d’un pays prioritaire africain, d’une part, et un ou plusieurs établissements d’enseignement supérieur français, d’autre part.Les projets lauréats seront soutenus pendant 4 ans, pour un montant compris entre 1,5 et 3,5 M€. Limite de dépôt des pré-dossiers :22/09/2020 à 12h00 CEST Pour plus d’informations : https://anr.fr/fr/detail/call/appel-a-projets-specifi que-par tenar ia ts -avec- lense ignement -superieur-africain/2

APPEL À PROJETS SPÉCIFIQUE - PARTENARIATS AVEC L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR AFRICAIN

Page 43: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 43

AN

NO

NC

E

PASET-RSIF, le premier Fonds panafri-cain d’Afrique à soutenir la formation doctorale, la recherche et l’innovation,

annonce un appel à fi nancement pour un doctorat. Il s’agit du troisième appel du RSIF pour les doctorants (disponible ici: https://www.rsif-paset.org/calls/scholarships-call/ )

Plus de 100 scientifi ques africains talentueux intéressés à poursuivre une formation doc-torale en sciences appliquées, en ingénierie et en technologie, ont la possibilité d’accé-der à des bourses entièrement fi nancées et valables dans des universités africaines sélectionnées et exceptionnelles en collabo-ration avec des institutions internationales hautement reconnues.

Cette opportunité est offerte par le Fonds régional de bourses d’études et d’innovation ( www.rsif-paset.org ), le programme pha-re du Partenariat pour les compétences en sciences appliquées, ingénierie et technolo-gie (PASET). Initiative des gouvernements africains, PASET vise à combler les lacunes fondamentales dans les compétences et les connaissances nécessaires à une croissance économique soutenue à long terme en Afri-que subsaharienne (ASS).

Dans ce contexte, l’objectif du RSIF est de soutenir la formation doctorale, la recherche et l’innovation, de renforcer les capacités techniques et scientifi ques pour l’avance-ment et l’utilisation des technologies trans-formatrices pour relever les défi s les plus urgents du continent.

Le FERR est actuellement fi nancé par les contributions des gouvernements africains, de la Banque mondiale et du gouvernement de Corée; avec le Centre international de physiologie et d’écologie des insectes (www.icipe.org) faisant offi ce d’unité de coordina-tion régionale (UCR).

«En Afrique, et dans le monde entier, la né-cessité de constituer une masse critique de leaders, innovateurs et entrepreneurs qua-lifi és en science et en ingénierie n’a jamais été aussi urgente. À son tour, ce scénario nécessite des stratégies innovantes et am-bitieuses qui exploitent et utilisent le plus effi cacement les ressources du continent et du monde. Et le RSIF est une plateforme ex-ceptionnelle pour la réalisation de cette as-piration », note le Dr Segenet Kelemu, direc-teur général et chef de la direction d’icipe.

Le RSIF comprend un réseau de 11 universi-tés hôtes africaines (AHU); des universités, des instituts de recherche ou des centres de recherche sélectionnés de manière compé-titive et rigoureuse basés en Afrique qui of-frent un programme de doctorat dans l’un des domaines thématiques identifi és par le PASET comme secteurs économiques priori-taires pour la croissance et le développement en Afrique. Il s’agit notamment des techno-logies de l’information et de la communica-tion (TIC), y compris les méga données et l’intelligence artifi cielle; la sécurité alimen-taire et l’agro-industrie; ingénierie des miné-raux, des mines et des matériaux; l’énergie, y compris les énergies renouvelables; et le changement climatique. En outre, le RSIF donne la priorité aux candidatures fémini-nes et aux jeunes professeurs africains pour renforcer les capacités de l’Afrique en ma-tière de renforcement des capacités.

Pour plus d’informations: https://www.rsif-paset.org/calls/scholarships-call/

Contactez Unité de coordination régionale du RSIF [email protected]

Pour postuler : https://www.rsif-paset.org/calls/apply/

APPEL ÀCANDIDATUREPASET-RSIF

Page 44: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202044

AN

NO

NC

E

L ’ONG « Universitaires Sans Frontières », existe depuis près de 10 ans dans le but de moderniser les universités dans les pays

intéressés. Ainsi USF a contribué à monter des écoles d’ingénieurs, des écoles doctorales, des cours de master de haut niveau, etc. Voir http://www.usf-awb.org pour de plus amples détails. Pour améliorer la qualité des recherches, deux mécanismes sont mis en place, le parrainage et le jumelage de laboratoires.Rappelons qu’il existe des directeurs de recherches CNRS et professeurs émérites et/ou à la retraite qui disposent de compétences et de temps libre. Ainsi le parrainage consiste à ce qu’un tel expert se mette à la disposition d’un laboratoire existant ou d’un futur laboratoire pour construire le programme de recherche à long terme, aider à la recherche de partenariats industriels ou universitaires. Sans oublier le soutien à la rédaction d’articles scientifi ques. Cette solution est assez facile à mettre en place car de nombreux retraités compétents sont disponibles et nous pouvons disposer de fi nancement dans ce but.En revanche, est plus compliqué le jumelage de laboratoires qui consiste à ce qu’un laboratoire africain travail de concert avec un laboratoire français dans le but de mettre en place de séjours croisés d’enseignants, de chercheurs et de jeunes chercheurs, des co-encadrements de travaux de thèse, des aides au montage de réponses à des appels à projet (partie scientifi que, administrative et fi nancière), la recherche de fi nancements pour des travaux de thèse, l’accueil pour exploiter des plateformes de recherche, etc. En effet, il faut que les deux laboratoires aient des lignes de recherche parallèles ou complémentaires, ce qui est diffi cile à trouver.Bien évidemment, ces dispositifs concernent tous les domaines de recherche, depuis la technologie jusqu’à la philosophie en passant par la médecine et la sociologie.A titre de lancement, la faculté de sciences économiques et de gestion de l’université Lyon 2 recherche des collaborations pour trois de ces laboratoires, LAET, TRIANGLE, COACTIS et GATE.LAETLe LET, devenu le LAET (Laboratoire Aménagement Économie Transports) est un

laboratoire de recherche spécialisé sur les questions de transports, mobilités et territoires, ancré principalement dans deux disciplines : l’économie et l’aménagement et urbanisme. Outre le CNRS, le LAET est rattaché à l’Université Lyon 2 et à l’école d’ingénieurs ENTPE (Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat), tous membres de l’Université de Lyon, Les chercheurs du LAET sont issus de disciplines aussi diverses que l’économie, l’aménagement et urbanisme, la gestion, la géographie, la sociologie ou la science politique. Le LAET mobilise les concepts et outils de ces disciplines pour :• Comprendre et modéliser la mobilité spatiale

des personnes et des biens, en interaction avec les modes de vie, les localisations des résidences des ménages et des activités économiques ;

• Analyser et évaluer les politiques publiques de transport et d’aménagement du territoire;

• Apporter des éclairages à la décision publique, en réponse aux « questions vives» de la société.

Les chercheurs du LAET publient dans les revues scientifi ques de haut niveau et sont également producteurs d’expertise pour la puissance publique, sous forme de rapports, de modèles d’aide à la décision et d’articles de vulgarisation.

TRIANGLECréé depuis le 1er janvier 2005, TRIANGLE est un laboratoire interdisciplinaire de recherche sur la politique et l’histoire de la pensée économique, philosophique et politique. Associé au CNRS (UMR 5206), il résulte de la réunion pour toutes (ou partie) d’équipes de recherche de l’Ecole Normale Supérieure Lettre et Sciences Humaines (Discours du politique en Europe), de Lyon 2 (pôle d’Histoire de la Pensée économique du Centre Auguste et Léon Walras), et de l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon (CERIEP), renforcé par des enseignants-chercheurs et chercheurs récemment arrivés à Lyon. L’activité de recherche se développe à partir de cinq pôles :

JUMELAGE ET PARRAINAGE DE LABORATOIRES DE RECHERCHE

Page 45: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 45

AN

NO

NC

E

• Sociologie politique• Action publique• Histoire de la Pensée économique• Philosophie politique• Langage et pensée politiques.

COACTISCoactis est l’équipe de recherche en gestion des Universités Lumière Lyon 2 et Jean Monnet de Saint Etienne. Reconnue Equipe d’Accueil par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (EA 4161), elle regroupe une cinquantaine d’enseignants-chercheurs titulaires (Professeurs des Universités et Maîtres de conférences HDR, et Maîtres de Conférences, parmi lesquels certains sont rattachés au Mines Saint-Etienne) et associés et une vingtaine de doctorants.L’équipe se caractérise par sa dimension pluridisciplinaire (stratégie, fi nance, marketing, RH, SI…) dans le champ de la recherche en Sciences de Gestion.Elle se structure autour de quatre axes de recherches, mais aussi autour de programmes scientifi ques transversaux qui mobilisent et croisent les compétences des différentes spécialités et disciplines (Performrisk, Plan PME et Aura PMI en sont des exemples caractéristiques). Cette approche correspond aux pratiques réelles des entreprises et des organisations qui ne cloisonnent pas les champs fonctionnels mais croisent au contraire les regards et approches pour construire leurs dynamiques. Les 4 axes de recherche fédérateurs sont les suivants :• Stratégies de développement, fi nancement

et pilotage des organisations• Finance et gouvernance comportementales• Innovations durables : sociales,

managériales et entrepreneuriales• Cultures de Consommation et Nouvelles

Stratégies de Marché.De nombreuses recherches menées à Coactis portent sur les trajectoires, les formes et les dynamiques de croissance des entreprises et des organisations. L’analyse de ces dynamiques se justifi e par leurs effets, directs et indirects, sur les formes de partage de la valeur entre les parties prenantes.Les champs d’application de ces travaux sont très variés. Ils portent, notamment, sur

les dynamiques de croissance des PME (en particulier des PME industrielles) et des ETI, les problématiques de développement et de structuration des organisations sociales ou solidaires (à ce titre le laboratoire est partie prenante de la Chaire Economie Sociale et Solidaire de Lyon 2), la gestion des organisations de santé.

GATEConstitué en 1997, le GATE (Groupe d’analyse et théorie économique) a fusionné avec le CREUSET de l’Université Jean Monnet Saint-Etienne en janvier 2010 pour créer le «GATE Lyon-Saint-Etienne», Unité Mixte de Recherche (UMR 5824) rattachée au CNRS (INSHS), à l’Université Lumière-Lyon 2, à l’Université Jean Monnet-St-Etienne, à l’Université Claude Bernard-Lyon 1 et à L’Ecole Normale Supérieure de Lyon.Le GATE est une force de recherche visant à décrire et analyser les décisions individuelles et collectives avec une attention particulière aux dimensions éthique, comportementale et spatiale. Les membres du GATE publient des travaux dans toutes les strates de la recherche, de la recherche fondamentale (économie comportementale et théorie des jeux portant sur la coopération entre agents économiques, l’allocation des ressources, les normes et les réseaux), vers la recherche appliquée (économie du travail, économie géographique, macroéconomie monétaire et expérimentale permettant l’évaluation des politiques publiques, monétaires, urbaines, de santé, de concurrence, d’innovation) jusqu’à la recherche fi nalisée (études économiques, recommandations de politique).L’Activité de recherche se développe autour de quatre axes :• Théorie des jeux, choix collectifs et

marchés• Economie comportementale• Politiques publiques et espace• Macroéconomie, fi nance et histoire.

Personne à contacter pour l’ensemble de ces laboratoires : [email protected]

Professeur Robert LauriniPrésident d’USF-AWB

http://www.usf-awb.org

Page 46: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202046

AN

NO

NC

E

Contexte

Les enseignants exercent aujourd’hui l’un des emplois les plus importants de la so-ciété et doivent être traités avec le même degré de respect que les autres profes-sions de haut niveau. Les enseignants peuvent faire la différence entre le succès et l’échec dans la vie; et déterminer facile-ment la qualité de l’enseignement dispen-sé et acquis. Le manque d’éducation de qualité est un facteur majeur derrière de nombreux défi s sociaux, politiques, éco-nomiques et sanitaires auxquels le monde est confronté aujourd’hui; ainsi que de contribuer à la pauvreté, aux préjugés et aux confl its. Le statut de l’enseignant en Afrique est d’une importance cruciale pour réaliser la vision de l’Agenda 2063 d’intégration, de paix et de prospérité, en facilitant l’acquisition non seulement des compétences et des connaissances, mais aussi des valeurs et attitudes requises.

Le Prix des enseignants de l’UA a donc été créé comme un moyen de démontrer le respect des enseignants et de la profession enseignante, en encourageant et en célé-brant les enseignants engagés en Afrique. Le mécanisme du Prix mettra en lumière les «grands» enseignants et facilitera le partage de leurs histoires remarquables. Il rehaussera le statut de l’enseignement et incitera les meilleurs candidats possi-bles à rejoindre la profession enseignante. En outre, le Prix des enseignants de l’UA est destiné à servir de catalyseur pour des programmes similaires aux niveaux régio-nal et national.

Le Prix des enseignants est un instrument important et précieux qui contribue au succès de l’Agenda 2063 et de la Straté-

gie continentale d’éducation pour l’Afrique (CESA), avec les objectifs suivants:

• Améliorer la visibilité et le statut de l’en-seignant en Afrique à tous les niveaux - préprimaire, primaire, secondaire et tertiaire, y compris l’EFTP;

• Promouvoir l’enseignement comme profession à tous les niveaux;

• Célébrez et encouragez des enseignants exceptionnels.

Ce premier Prix des enseignants de l’UA sera destiné uniquement aux enseignants du niveau secondaire.

Les ministres responsables de l’éducation dans les États membres de l’UA sont priés de nommer et de soumettre les noms de deux enseignants, un homme et une fem-me, qui répondent aux critères d’éligibilité ci-dessous. Les ministères sont encoura-gés à travailler avec les agences nationa-les compétentes, notamment les syndicats d’enseignants, pour sélectionner les deux meilleurs enseignants.

2. Critère d’éligibilité

Pour être éligible au Prix des enseignants de l’UA en 2019, le candidat doit:

• Être citoyen d’un État membre de l’Union africaine

• Doit posséder une qualifi cation offi cielle et une preuve d’enseignant au niveau secondaire.

• Être parmi deux enseignants (un hom-me, une femme), nommés par un mi-

APPEL À CANDIDATURE DES MINISTÈRES Prix des enseignants de l’Union africaine 2020

Page 47: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 47

AN

NO

NC

E

nistère de l’éducation de l’État membre de l’UA

Posséder les qualités démontrées suivan-tes en tant qu’enseignant:

• S’engager dans un enseignement de qualité qui se traduit par des normes élevées de réussite des élèves;

• Connaissance démontrée du sujet, tout en se tenant au courant des dévelop-pements récents;

• Encourager les comportements sou-haitables chez les élèves grâce à une rétroaction positive et à d’autres mé-thodes;

• Gérer les cours pour améliorer la qua-lité des processus d’apprentissage, tout en assurant l’accommodement des élè-ves ayant des besoins et des capacités d’apprentissage variés;

• S’engager dans des activités et des ré-seaux qui améliorent la valeur sociale et culturelle de l’apprentissage;

• Aider les étudiants à atteindre leurs objectifs de carrière à long terme en organisant un engagement avec les agences et informations pertinentes;

• Démonstration de la multi-valence pour faciliter l’acquisition de connaissances et de compétences, ainsi que des va-leurs pour la consolidation de la paix et la citoyenneté responsable

• Engagement positif avec des collègues enseignants encourageant l’apprentis-sage mutuel;

• Réputation positive des parties prenan-tes et des membres de la communau-té

• Fortement félicité par les étudiants et les membres du personnel

3. Portée et avantages du prix

• Un total de cinq (5) gagnants, un de

chaque région géographique de l’Union africaine, seront sélectionnés pour le prix.

• Une plaque et un certifi cat de recon-naissance

• Un prix en espèces de 20 000 dollars américains pour chaque candidat ga-gnant.

4. Procédure de demande

Soumettez une demande en ligne com-plète avec les informations indiquées ci-dessous. Le lien vers le formulaire en ligne a été partagé avec tous les ministères de l’éducation des États membres de l’UA par le biais de leurs ambassades en Éthiopie.

• Bref Curriculum Vitae des enseignants (inclure l’âge, le sexe, les années de service, les qualifi cations formelles, les matières qu’ils enseignent);

• Profi l des écoles dans lesquelles les en-seignants nommés enseignent: nom, emplacement et type d’école - qu’elle soit urbaine ou rurale, qu’elle soit réser-vée aux garçons, aux fi lles ou mixtes, qu’elle soit en pension ou en journée, qu’elle accepte des besoins spéciaux les enfants;

• Une déclaration de motivation écrite par chaque enseignant nommé expliquant pourquoi ils pensent qu’ils devraient re-cevoir le Prix de l’enseignant de l’UA;

• Une brève explication sur le processus utilisé par le ministère pour désigner les enseignants.

Les soumissions peuvent être en anglais ou en français

La date limite pour recevoir les soumis-sions est le 30 e Juillet 2020 au 23:59 (GMT + 3).

Page 48: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202048

RE

FL

EX

ION

Les objectifs ambitieux en matière d’éducation ne seront pas atteints à temps

sans ressources supplémentaires, en particulier dans les pays les plus en retard

48 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020

Finance/Rapport GEM sur les progrès de l’éducation/

UNESCO

Afi n d’atteindre l’objectif de 2030 de l’achèvement du secondaire universel, les pays à revenu faible et intermédiaire devraient augmenter le montant qu’ils dépensent chaque année de 149 milliards de dollars en 2012 à 340 milliards de dollars en 2030, soit 6,3% de leur produit intérieur (PIB). Cependant, avoir plus de ressources n’est pas nécessairement suffi sant; les pays dépensant le même montant en termes de revenu par habitant peuvent avoir des résultats éducatifs très différents selon qu’ils dépensent équitablement et effi cacement ou non.

Page 49: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 49

RE

FL

EX

ION

RE

FL

EX

ION

49EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020

Dépenses publiques

Le Cadre d’action Édu-cation 2030 a fi xé deux critères de référence fi nanciers clés pour les gouvernements. Il les in-vite à:

allouer au moins •

4% à 6% du PIB à l’éducation, et / ouallouer au moins •

15% à 20% des dé-penses publiques à l’éducation.

Globalement, en moyenne, les gouvernements ne sont pas loin de ces normes. Les g o u v e r n e m e n t s dépensent en moyenne 4,4% du PIB, allant de 3,4% en Asie de l’Est et du Sud-Est à 5,1% en Amérique latine et dans les Caraïbes. Et ils allouent 14,1% des dépenses publiques totales, avec des moyennes régionales allant de 11,6% en Europe et en Amérique du Nord à 18% en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Mais, dans l’ensemble, un pays sur quatre n’a respecté aucun de ces critères. Lisez ces données au fi l du temps pour voir comment les dépenses fl uctuent au fi l des ans.

À l’échelle mondiale, plus d’un pays sur quatre consacre moins de 4% du PIB et moins de 15% des dépenses publiques totales à l’éducation

Deux caractéristiques clés peuvent déterminer combien les gouvernements dépensent pour l’éducation: les impôts et la population d’âge scolaire. Même si tous les pays accordent la même priorité à l’éducation dans leur budget, par exemple, les pays qui lèvent plus d’impôts et d’autres ressources nationales dépenseront plus pour l’éducation.

En outre, même si les pays augmentaient le même montant de taxes, les pays comptant une plus grande proportion d’enfants et d’adolescents dans leur population auraient moins à dépenser par enfant

d’âge scolaire.

Cela dit, la grande variation du montant consacré à l’éducation entre les pays présentant des caractéristiques par ailleurs similaires indique qu’il n’y a rien de prédéterminé dans ces relations. Certains pays choisissent de dépenser plus en éducation pour atteindre leurs objectifs. Et nous devons souligner ceux qui ne le font pas.

Dépenses d’aideBien que davantage de fi nancement soit nécessaire, il ne peut provenir uniquement des pays les plus en diffi culté. La solidarité internationale s’impo-se. Le Rapport mondial de suivi sur l’éducation a estimé un défi cit de fi nancement annuel d’au moins 39 mil-liards de dollars par an entre 2015 et 2030 dans les pays à revenu faible et intermédiaire inférieur: cela signifi e-rait multiplier par six le montant de l’aide versée à ces pays en 2012. Ces dépenses ne sont pas irréalistes: el-les pourraient être réa-lisées si tous les dona-teurs du Comité d’aide

Seule une infime fraction des dépenses mondiales d’éducation est destinée aux pays à faible revenu, où les ménages contribuent plus que partout ailleurs

Page 50: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202050

RE

FL

EX

ION

50 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020

Les donateurs varient beaucoup dans la façon dont ils orientent leur aide vers différents pays et niveaux d’éducation

au développement (CAD) de l’OCDE et certains donateurs non membres du CAD al-louaient 0,7% du reve-nu national brut (RNB) à l’aide et 10% de leur portefeuille d’aide à l’éducation de base et secondaire.Cependant, après avoir plus que doublé entre 2002 et 2009, l’aide à l’éducation stagne de-puis. L’aide à l’éducation stagne depuis la crise fi nancière

Non seulement les niveaux d’aide ont stagné, mais leur distribution n’est pas dirigée équitablement. Pour ce faire, il faudrait accorder la priorité au soutien aux pays les plus pauvres et à l’éducation de base, qui couvre le préprimaire jusqu’au premier cycle du secondaire. Mais cela ne se produit pas.

La part de l’aide totale à l’éducation dans les pays à faible revenu est passée de 25% en 2002 à 22% en 2016.

Au cours de la même période, bien que 35% des enfants non

scolarisés en âge de fréquenter l’école primaire se trouvent dans les pays les plus pauvres, part de l’aide totale à l’éducation de base le passage dans les pays à faible revenu est passé de 37% à 27%.Pas assez d’aide à l’éducation aux pays à faible revenu

Les donateurs dépensent également des montants très différents par enfant dans les pays au même niveau de développement de l’éducation. Par exemple, alors qu’environ la moitié des enfants terminent l’école primaire au Libéria et en Mauritanie, le Libéria reçoit 10 fois le montant de l’aide à l’éducation de base par enfant d’âge scolaire.

L’examen des donateurs bilatéraux et multilatéraux de 2002 à 2017 dans le graphique ci-dessous montre ceux qui dépensent équitablement. Le pourcentage de l’aide

globale à l’éducation que leRoyaume-Uni Les dépenses consacrées à l’éducation de base, par exemple, sont passées d’un pic de 81% en 2006 à 55% en 2017. La part de l’aide totale à l’éducation que la Suède alloue aux pays à faible revenu est passée d’un pic de 58% à 39% sur la même période.Les donateurs du CAD de l’OCDE ont générale-ment accepté de consa-crer 0,7% de leur revenu national brut (RNB) à l’aide publique au déve-loppement, au moins en tant qu’objectif à long terme, à quelques ex-ceptions notables près: la Suisse et les États-Unis. En 2017, seuls sept donateurs - Danemark, Allemagne, Le Luxem-bourg, la Norvège, la Turquie, les Émirats ara-bes unis et le Royaume-Uni - ont atteint l’objec-tif.Certains donateurs sont mieux à même de cibler leur aide sur ceux qui en ont le plus besoin

L’Allemagne peut sem-bler être le plus grand donateur à l’éducation dans ces pays, par exem-ple. Pourtant, la part im-

Page 51: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 51

RE

FL

EX

ION

RE

FL

EX

ION

RE

FL

EX

ION

51EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020

portante de cette aide destinée aux études postsecondaires indique que ces ressources sont largement dépensées pour les étudiants étran-gers - principalement chinois - qui étudient en Allemagne, plutôt que de travailler nécessairement vers l’équité et la qualité au niveau de l’éducation de base.Au total, environ un quart (24%) de l’aide des donateurs à l’éducation de base est allouée à l’Afrique subsaharienne, qui abrite la moitié (54%) des enfants non scolarisés dans le monde. Ce graphique montre quels pays les principaux donateurs de l’éducation priorisent et à quel niveau.

La France a donné 130 millions de dollars américains à quatre des dix principaux pays bénéfi ciaires de l’aide dans la région en 2017, par exemple, mais la grande majorité de cette somme est allée à l’enseignement p o s t s e c o n d a i r e , probablement sous la forme de bourses pour que des étudiants africains étudient en France. .

Une solide coordination mondiale des donateurs

est importante dans le domaine de l’éducation. Et pourtant, ce graphique montre le grand nombre de donateurs qui donnent à un seul pays, malgré la pression supplémentaire que cela pourrait exercer sur un gouvernement pour gérer ces relations au niveau national. La plus

grande part de l’aide à l’Afrique subsaharienne va à l’éducation de base

Les dépenses ménagères

Le bureau national des statistiques de presque tous les pays mesure les dépenses d’éducation des ménages dans les enquêtes sur les revenus et les dépenses.Ces dépenses peuvent prendre la forme de frais de scolarité et d’autres frais, mais peuvent

également concerner des biens et services éducatifs, dont certains sont nécessaires (par exemple, uniformes, manuels) et d’autres non (par exemple, cours particuliers).

Lorsque ces données sont normalisées d’un pays à l’autre, des preuves spectaculaires émergent de la contribution des ménages aux dépenses totales d’éducation. Cela peut changer la façon dont les efforts des pays en matière d’éducation sont compris.

ConclusionTrès peu de pays fournissent des données opportunes et cohérentes sur une longue période le montant dépensé pour l’éducation et par quelle source.Outre la nécessité d’améliorer le fi nancement disponible pour l’éducation, les outils de diagnostic sur le fi nancement du secteur doivent également être renforcés. Pour atteindre notre objectif mondial en matière d’éducation, l’ODD 4, il faut que les pays et les donateurs rendent compte de leurs engagements.

Dans de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire, les ménages contribuent entre un cinquième et la moitié de toutes les dépenses d’éducation...

Page 52: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202052

NIGER NIGER LU

PO

UR

VO

US

Le gouvernement adopte un projet de décret pour l’amélioration de la qualité de la formation dans l’enseignement supérieur

Pour l’amélioration de la qualité de la formation au Niger, le gouverne-ment a adopté en conseil des mi-

nistres un projet de décret modifi ant le texte sur l’organisation du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recher-che et de l’innovation.Ce décret vise à créer une direction gé-nérale de la qualité, des évaluations et des accréditations au sein dudit minis-tère. Cette nouvelle direction générale d’après les autorités, aura notamment pour missions de défi nir les standards de qualité à respecter par les établis-sements d’enseignement supérieur,

concevoir un mécanisme et des procé-dures de garantie et d’évaluation de la qualité des programmes de formation et des établissements.“L’enseignement supérieur au Niger a connu depuis quelques années une expansion, avec notamment la créa-tion d’universités publiques dans les huit régions du pays et la libéralisation de l’offre d’enseignement supérieur et de recherche. Cependant les offres de for-mation ne répondent pas toujours aux exigences de qualité”, explique le gou-vernement.

Page 53: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 53

LU P

OU

R V

OU

S

KENYAKENYA

L’Université Kenyatta a déclaré que la défense de toutes les thè-ses dues pendant la période de

fermeture sera réalisée via la plate-forme numérique Zoom, faisant de l’institution l’une des premières de la région et l’une des rares du continent à s’aventurer sur un territoire non tes-té.

«En raison de la pandémie de CO-VID-19 qui a perturbé l’enseignement normal dans de nombreux établisse-ments, l’Université de Kenyatta mène une défense pour les maîtres et les doctorants via Zoom», a déclaré une annonce universitaire attribuée au doyen de la Graduate School, Elishi-ba Kimani.

«Des temps exceptionnelle appellent des mesures exceptionnelles et le personnel de l’Université Kenyatta a choisi de passer au numérique et a proposé d’organiser ses soutenances via des plateformes numériques», a-t-il déclaré.

Les sessions dureront entre deux et trois heures, avec un panel présent, posant des questions comme cela se passerait lors des sessions présentiel-les.

La déclaration n’a pas précisé si la soutenace en ligne était facultative pour ceux qui pourraient rencontrer des problèmes liés à la technologie ou à l’accès.

Le doyen associé de l’école doctora-le de l’université servira à la fois d’ad-ministrateur de session et de modéra-teur, a-t-il ajouté. Zoom a été choisi parce que la plate-forme permettait à plusieurs utilisateurs et était convi-viale, a déclaré l’université.

Esther Ngumbi, originaire du Kenya et maintenant professeur adjoint d’en-tomologie à l’Université de l’Illinois aux États-Unis, l’a décrite comme un pas dans la bonne direction, tant que les sessions n’ont pas mis l’étudiant ou les conseillers sous pression en termes l’utilisation et l’accès à la technolo-gie.

«Je pense que la chose la plus im-portante est de s’assurer que les étu-diants et les conseillers ont accès à la technologie - à la fois le matériel et le logiciel, et qu’il y a de la place pour s’adapter car nous sommes confron-tés à une pandémie, et les étudiants peuvent être malades ou un membre de leur famille peut être malade. Je

Université pour mener la soutenance en ligne des thèses de recherche

L’apprentissage en ligne pendant le verrouillage du COVID-19 a eu ses défi s pour les universités, mais une institution n’abandonne pas, annon-çant que la défense des mémoires de maîtrise et de thèse sera menée en ligne.

Page 54: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202054

KENYAKENYALU

PO

UR

VO

US

ne voudrais que personne défende sa thèse avec un esprit instable », a-t-elle déclaré.Bien que la présentation et l’évalua-tion de la dissertation en ligne soient nouvelles en Afrique, elles ont été lar-gement déployées depuis mars par des universités du monde développé, y compris les États-Unis, selon des re-cherches en ligne.

Des institutions telles que l’Université de Stanford et le Massachusetts Insti-tute of Technology ont utilisé des pla-tes-formes numériques pour la défense de leur thèse avec succès au cours des trois derniers mois dans le contexte des fermetures, afi n d’assurer l’achè-vement en temps voulu des études de troisième cycle. Des directives détaillées sur la soute-nance de thèse virtuelle publiées par l’Université du Maryland aux États-Unis

suggèrent que les étudiants qui font des présentations en ligne devraient se familiariser avec la plate-forme de vidéoconférence à utiliser et la tester à l’avance. Ils devraient également le pratiquer devant un miroir pour ga-gner en confi ance et affi ner leurs com-pétences au préalable.

Il indique que les conseillers devraient pour leur part consulter l’étudiant pour sélectionner la meilleure plate-forme vidéo à utiliser, et s’assurer qu’ils dispo-sent d’un soutien et d’une assistance technologiques s’ils en ont besoin. De plus, ils devraient offrir à l’élève un test pour s’assurer que la technologie fonc-tionne et «qu’ils sont à l’aise de l’utiliser pour présenter leurs résultats et répon-dre aux questions».

Maina WaruruUniversity World News

Traduction : EDUFORM AFRIQUE Magazine

Page 55: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 55

LU P

OU

R V

OU

S

TCHADTCHADCoronavirus

L’UNESCO forme des enseignants d’université sur les cours à distanceL’Unesco, en collaboration avec le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, forme des enseignants-chercheurs des différentes universités en ingénierie pédagogique en ligne. La formation en ligne a com-mencé le mardi 12 mai.

Le lancement offi ciel de la forma-tion des enseignants-chercheurs du supérieur sur les cours à dis-

tance a eu lieu ce mercredi 13 mai. C’est par vidéoconférence entre le Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Dr Houdeingar David Ngarimaden, et le Directeur régional de l’Unesco pour l’Afrique centrale.

Dans le cadre de la réponse à la fer-meture à grande échelle des écoles et des universités afi n de contenir la pandémie du covid-19, la CEEAC et l’Unesco ont réaffi rmé leur engage-ment à apporter un soutien immédiat aux états membres. Le but est de faci-liter la continuité pédagogique, notamment par le biais des dispositifs innovants d’ensei-gnement/apprentissage à distance. Cela est possible grâce a une approche hybride utilisant tous les medias pertinents, selon le contexte (en ligne, hors ligne, télévision, ra-dio, documents imprimes).

Au Tchad, le processus de mise en place de ce dispositif se traduira à court terme par la création à titre pilote de deux (2) Centres Avicenne Unesco de production des conte-nus pédagogiques. Ils seront implantés à l’Université virtuelle du Tchad et à l’Ecole normale supérieure de N’Djamena. Ce pro-cessus commence donc par la formation des enseignants producteurs et des techni-ciens qui veilleront à la qualité des ressour-ces mises en ligne.

« Avec le covid-19, les universités tchadien-nes sont appelées à se moderniser, ce qui revient à adopter de nouvelles techniques d’enseignement et de recherche. Dans cet-te perspective, je pense qu’il y a plusieurs

étapes à réaliser avant d’atteindre le but, tout en respectant au mieux, les normes d’assurance-qualité en matière d’ensei-gnement à distance », a déclaré à propos le Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Alors que l’enseignement à distance s’est avéré être une solution effi cace dans bon nombre de pays à travers le monde, beau-coup de pays d’Afrique centrale ne sont pas encore bien préparés pour exploiter effi cacement cette approche d’enseigne-ment. Aussi, pour le Directeur régional de l’Unesco, « malgré sa gravité, cette crise a ouvert les yeux sur le potentiel des nouvelles technologies, notamment des opportunités uniques qu’elles peuvent offrir pour enfi n surmonter des défi s majeurs liés à l’accès et à la qualité de l’éducation, tant en période normale, que dans des contextes d’insécu-rité, de confl its ou de désastres naturels ».

Moussa NguedmbayeTchad Infos

Page 56: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202056

LU P

OU

R V

OU

S

DJIBOUTIDJIBOUTI

Cette réunion qui avait pour thème la fi nalisation rela-tive aux admissions des

examens de fi n d’année scolaire et la délivrance du diplôme du BEF qui s’est tenue à distance pour cause de COVID 19 et de confi nement de l’ensemble du pays s’est déroulée depuis le cen-tre de formation des enseignants de l’enseignement fondamental (CFEEF) et les locaux des inspec-tions sises aux chefs-lieux des ré-gions de l’intérieurs. Plus précisément les modalités de transmission des notes des deux derniers bulletins scolaires relatifs aux contrôles continus sur la plateforme web de la direc-tion des examens et concours ont fait lar-gement l’objet de ces échanges entre les différents responsables de l’enseignement public. Dans son intervention, en premier lieu, le secrétaire général du MENFOP s’est informé auprès des inspecteurs de l’éduca-tion nationale sur le déroulement des cours de rattrapages scolaires avec les moniteurs recrutés dans les écoles rurales de l’ensem-ble du pays.Sur ce quoi, ils ont répondu d’une manière

favorable à sa requête.En second lieu, celui-ci a insisté sur l’har-monisation et la vérifi cation rigoureuse des notes déjà transmises à l’adresse des chefs d’établissements scolaires. Pour fi naliser le transfert des résultats des élèves, ce haut responsable du MENFOP les a préconisés de faire preuve d’un travail extrêmement rigoureux.Notons que les examens de l’OTI sanction-nant l’admission au collège de la classe

Réunion de visioconférence sur les admissions des examens de fin d’année scolaire et la délivrance du diplôme du BEFUne réunion de visioconférence a eu lieu dans la matinée de samedi dernier en-tre le secrétaire général du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Mohamed Abdallah Mahyoub, le directeur pédagogique géné-ral, Abdi Dirir Guirreh, des professionnels de la direction des examens et concours (DEC), les inspecteurs de l’enseignement de base, les directeurs d’écoles et les principaux des collèges des cinq régions de l’intérieur du pays.

MENFOP

Page 57: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2020 57

LU P

OU

R V

OU

S

DJIBOUTIDJIBOUTI

de 5ème année des écoles de base et du Brevet d’Enseignement Fondamental (BEF) de la classe de 9ème année des collèges d’enseignement moyen (CEM) sont annulés à titre exceptionnel pour la session 2020 en raison de la pandémie de coronavirus qui n’a point épargné notre pays.A cet effet, des dispositifs ont été mis en place pour le passage en classe supé-rieure et la délivrance des diplômes du Brevet d’Enseignement Fondamental pour la session 2020, dans ce contexte de crise sanitaire liée à la pandémie du CO-VID 19.

Passage en classe supérieure et déli-vrance des diplômes de fi n d’année.

Le passage en classe supérieure s’effec-tuera comme suit pour tous les élèves des classes d’examen de 5ème année des écoles de base et du niveau de 9ème année des collèges.Les écoliers et les collégiens passeront en classe supérieure sur la base de la moyen-ne générale des notes obtenues au cours des deux trimestres et demi. La Direction Générale de l’Enseignement de base et moyen veillera à la bonne exécution de cette mesure par les directeurs d’écoles et les principaux des collèges.Les bulletins scolaires seront distribués à partir du 19 mai 2020 selon des modalités sanitaires qui tiennent compte des gestes barrières et un calendrier diffusé auprès des parents pour tous les ordres d’ensei-gnement.

Pour I’OTI : les élèves de 5ème année se-ront admis en 6ème sur la base de leurs moyennes générales des notes des qua-tre compétences évaluées à I’OTI(lecture, production écrite, mathématiques et Arabe) obtenues au cours des deux tri-mestres et demi cette année.Afi n d’éviter les disparités entre les écoles et assurer une équité entre les élèves, un jury d’harmonisation des notes sera mis en place à Djibouti ville et dans chaque Région. Une note de service ministérielle mettra en place ces jurys et défi nira leurs missions. La liste des élèves admis sera publiée par la Direction des Examens et Concours et affi chée dans toutes les écoles, au service de l’enseignement de base, mais également diffusée via les ca-naux de communication appropriés. Pour le BEF : les élèves de 9ème année seront admis en classe de seconde gé-nérale ou technique sur la base de leurs moyennes générales des notes obtenues au cours des deux trimestres et demi cet-te année. Le MENFOP s’est adapté har-monieusement aux conséquences de la fermeture prématurée des établissements scolaires pour cause de la pandémie de coronavirus tant bien que mal dans la continuité des enseignements-apprentis-sages et tant bien que mal dans les mo-dalités des admissions en classe supérieu-re. Pour réussir celles-ci sans léser qui que ça soit d’apprenants, il tente de fi nir prag-matiquement l’année scolaire 2019/2020 en beauté.

Ali LadiehLa Nation

Page 58: RRenforcement des capacités scientifiques, technologiques ...l’Afrique pour répondre aux défi s africains P 14 & 16 P 31-32 P 9-13 Reportage Pages CAMES P 24-30 Pour la continuité

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 202058

Le magazine d ig ital accessible a part ir de Le magazine d ig ital accessible a part ir de smartphone et smartphone et tablettestablettes ( ipad, android.. . )( ipad, android.. . ) sur la sur la plateformeplateforme www.eduformafrique.orgwww.eduformafrique.org ou sur ou sur google.frgoogle.fr

EDUFORM AFRIQUE Magazine, le magazine qui vous suit dans vos deplacements

EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Mai 2020 1

MAGAZINE INTERNATIONAL A VOCATION PANAFRICAINE SPECIALISE EN ÉDUCATION N°044 DE MAI 2020

Magazine

POINT DE VUEPOINT DE VUE Que peut-on apprendre de l’éducation en situations d’urgence

GRAND REPORTAGEGRAND REPORTAGE

FOCUSFOCUS Gestion efficace et efficiente Gestion efficace et efficiente du système LMD en Afriquedu système LMD en Afrique

«… nous devons rester unis et solidaires…» se sont engagés les ministres

REPORTAGEREPORTAGE

FUNWORKS, pour améliorer le niveau en Maths et Physique des collégiens

AFRIQUE EDUC INNOVATIONAFRIQUE EDUC INNOVATION

La Commission de l’Union La Commission de l’Union Africaine (CUA) très activeAfricaine (CUA) très active

Pour réussir la con nuité éduca ve dans l’espace francophone

par Pr Abdeljalil Akkari, Université de Genève

ELABORATION D’UN CADRE CONTINENTAL AFRICAIN DE QUALIFICATIONS ACQF

Le secret de ces universités qui se distinguent

Innova on et technologie dans l’éduca on