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RÉPUBLIQUE DU MALI PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT DE LA ZONE LACUSTRE – Phase II (Prêt N°409–ML) RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET Division Afrique de l’Ouest et du Centre Département de la Gestion des Programmes Juillet 2006 Le présent document fait l’objet d’une distribution restreinte et ne peut être utilisé par les destinataires que dans l’exercice de leurs fonctions officielles. Son contenu ne peut être par ailleurs révélé sans l’autorisation du Fonds International de Développement Agricole (FIDA).

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RÉPUBLIQUE DU MALI

PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT DE LA ZONE LACUSTRE – Phase II

(Prêt N°409–ML)

RAPPORT D’ACHÈVEMENT DU PROJET

Division Afrique de l’Ouest et du Centre Département de la Gestion des Programmes

Juillet 2006

Le présent document fait l’objet d’une distribution restreinte et ne peut être utilisé par les destinataires que dans l’exercice de leurs fonctions officielles. Son contenu ne peut être par ailleurs révélé sans

l’autorisation du Fonds International de Développement Agricole (FIDA).

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Mali : Projet de Développement de la Zone Lacustre – Phase II Rapport d’Achèvement du Projet

Table des matières Unité monétaire Taux de change Poids et mesures Année fiscale Abréviations et acronymes VUE D’ENSEMBLE DE LA PERFORMANCE DU PROJET RAPPORT D’ACHÈVEMENT I. INTRODUCTION 4

A. La zone lacustre 4 B. Historique du programme 4

II. DESCRIPTION DU PROJET 5 A. Raison d’être et objectifs du programme 5 B. Zone d’intervention et groupes cibles 5 C. Principes directeurs de la stratégie d’intervention du projet 5 D. Structuration du projet en composantes et résultats attendus 6 E. Coûts prévisionnels du programme 6

III. ÉVALUATION DE L’EXECUTION DU PROJET 7 A. Bilan général 7 B. Résultats par composante 8 C. Aménagement de nouvelles mares 9 D. Aménagement de périmètres irrigués villageois (PIV) 9 E. Aménagement de petits périmètres familiaux (PPF) 9 F. Développement Agricole et Pastoral 10 G. Composante Renforcement institutionnel 12 H. Composante Santé, Nutrition, Eau et Assainissement 14 I. Organisation et gestion du programme 17

VI. COÛT ET FINANCEMENT DU PROJET 17 V. RÉALISATION DES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET 18 VI. ÉVALUATION DE LA DURABILITÉ DES ACTIONS 19 VII. PERFORMANCE DE L’INSTITUTION COOPÉRANTE 21 VIII. PERFORMANCE DU FIDA 21 VIX. PERFORMANCE DE L’EMPRUNTEUR 21 X. LEÇONS ET RECOMMANDATIONS 22

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Unité monétaire

Franc CFA (F.CFA ou XOF)

Taux de change

1 USD 480 F.CFA (Avril 1996) 1 USD 542 F.CFA (Mars 2006)

Poids et mesures

Système métrique

Année fiscale

1er janvier – 31 décembre

Abréviations et acronymes

APCAM Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali ASACO Association de Santé Communautaire ASC Agent de Santé Communautaire AV Associations Villageoises BCEAO Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest BNDA Banque Nationale de Développement Agricole BOAD Banque Ouest Africaine de Développement CAC Centre d’Action Coopérative CAS /SFD Cellule d’Appui et de Suivi des Systèmes de Financement Décentralisés CEDREF Centre d’Etude, de Documentation, de Recherche et de Formation CES/DRS Conservation des eaux et du sol / Défense et restauration des sols CIDR Centre International de Développement et de Recherche CIVEC Caisses Inter Villageoises d’Epargne et de Crédit CMEC Caisse Mutuelle d’Epargne et de Crédit CNPF Coordination Nationale des Projets et Programmes FIDA CP Comité de Pilotage CRA Chambres Régionales d’Agriculture CRRA Centre Régional de Recherche Agronomique / IER CSCom Centre de Santé Communautaire CSE Cellule de Suivi Evaluation DAO Dossier d’Appel d’Offres DD Demande de Décaissement DNA Direction Nationale de l’Agriculture DNAER Direction Nationale d’Aménagement et d’Équipement Rural (MAEP) DNAMR Direction Nationale de l’Appui au Monde Rural DNHE Direction Nationale de l’Hydraulique et de l’Energie DNTP Direction Nationale des Travaux Publics DRAER Direction Régionale d’Aménagement et d’Équipement Rural DRAMR Direction Régionale de l’Appui au Monde Rural DRF Demande de Remboursement de Fonds DRH Direction Régionale de l’Hydraulique DRHE Direction Régionale de l’Hydraulique et de l’Energie DRSP Direction Régionale de la Santé Publique DRTP Direction Régionale des Travaux Publics DTS Droits de Tirages Spéciaux

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F.CFA Franc de la Communauté Financière Africaine FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture FIDA Fonds International de Développement Agricole GED Genre et Développement GIE Groupement d’Intérêt Economique GRN Gestion des Ressources Naturelles IC Institution Coopérante IER Institut d’Economie Rurale (Recherche Agronomique) MA Ministère de l’Agriculture MAEP Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ME Ministère de l’Environnement OP Organisations Paysannes / Organisations de Producteurs ORTM Office Radio Diffusion Télévision du Mali PNVA Programme National de Vulgarisation Agricole PTBA Programme de Travail et Budget Annuel SE Suivi-évaluation SLACAER Service Local d’Appui – Conseil, d’Aménagement et d’Equipement Rural / MAEP SSSC Service Socio – Sanitaire du Cercle SYSCOA Système Comptable Ouest – Africain TdR Termes de Référence UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine USD United States Dollar VIP Visites Inter Paysannes

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RÉPUBLIQUE DU MALI

PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT DE LA ZONE LACUSTRE – PHASE II

RÉSUME

I. Historique

1. La première phase du programme a démarré en 1988 et pris fin en 1996, avec pour objectif général de contribuer à la sécurité alimentaire et à l’augmentation des revenus monétaires des petits agriculteurs de la zone du projet en mettant en place des infrastructures d’irrigation et en suscitant une dynamique de participation des populations à leur propre développement. Dans ce cadre le programme prévoyait : (i) de réaliser des ouvrages simples autour des mares et lacs de Takadji, Fati et Danga en vue d’améliorer leur remplissage et d’y sécuriser les cultures de décrue par le contrôle de leur vidange ; (ii) d’aménager 8 périmètres irrigués villageois (PIV) de 30 hectares chacun ; et (iii) de mettre en place 50 petits périmètres maraîchers (PPM) de 3 hectares chacun pour les groupements féminins. Ces investissements devaient être réalisés selon une approche participative et la gestion des infrastructures devait être assurée à travers des comités de gestion. Diverses actions d’accompagnement étaient prévues portant notamment sur la mise en place d’un système de crédit, la recherche–développement, la protection de l’environnement, la régénération de bourgoutières, l’alphabétisation, etc.

2. La mise en œuvre de la première phase a été affectée par : (i) l’enclavement de la zone ; (ii) les retards importants accusés dans la passation des marchés, notamment en ce concerne les PIV ; (ii) l’absence d’animatrice qui a constitué un handicap pour approcher et travailler avec les femmes ; (iii) la non prise en compte, lors de la conception du programme, d’aspects importants de la réalité sociale, notamment les rigidités des structures sociales (société structurée en castes, statut de la femme) et la complexité du foncier ; et (iv) l’absence d’un système de suivi–évaluation qui n’a pas permis au projet d’établir au démarrage des indicateurs de référence et par la suite de faire des examens critiques de son action.

3. La seconde phase du programme a démarré en 1997 et visait la poursuite du programme de sécurisation de la production agricole de la première phase, le renforcement des capacités de gestion des populations, l’amélioration de la santé et de la nutrition de la population et le désenclavement de la zone concernée. La clôture du projet, initialement prévue pour le 30 juin 2004 a été prorogée au 30 juin 2006. La mise en œuvre du projet a été assurée à un Bureau de Projet (BdP). L’exécution du programme était placée sous la tutelle Ministère chargé de l’Agriculture, alors Ministère du Développement Rural et de l’Environnement (MDRE). L’institution coopérante fut la BOAD. La seconde phase a fait l’objet d’une revue à mi–parcours en novembre 2002.

4. La seconde phase est articulée autour de trois composantes : (i) la mise en valeur du potentiel régional ; (ii) l’amélioration de la santé, de la nutrition et de l’assainissement ; et (iii) le renforcement institutionnel. Le coût total du projet, évalué à 12.119,43 millions de FCFA, est cofinancé par le FIDA (54,03%), la BOAD (17,00%), le Fonds Belge de Survie (11,58%), l’Etat malien (12,53%) et les bénéficiaires (4,86%).

II. Principaux résultats obtenus

5. Initialement conçu pour être exécuté en 7 ans, le PDZL–II a duré 9 ans. Globalement, la mise en œuvre des trois composantes du projet est jugée satisfaisante. Les réalisations physiques, appréciables au plan quantitatif, ont atteint (et dans certains cas dépassé) les objectifs assignés, notamment en matière d’aménagements hydro–agricoles (540 ha de périmètres irrigués villageois et familiaux en maîtrise totale, 9 600 ha de maies et lacs en submersion contrôlée), d’appui aux organisations paysannes (24 coopératives et 02 Unions de coopératives agricoles et maraîchères), ainsi

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que de mise en place d’infrastructures socio–économiques (réalisation de 41 points d’eau potable sous forme de puits à grand diamètre et de forages équipés de pompes à motricité humaine, construction et équipement de 09 centres de santé communautaire, 06 écoles, 3 000 latrines, acquisition d’un bac automoteur de 40 tonnes et la construction d’une route en terre de 29 km entre Niafunké et Gaye Abéré/Saraféré).

6. Toutefois, il convient de signaler que le PDZL II a eu des insuffisances dans la mise en place d’un système financier rural, dans la réalisation des puits pastoraux, la production de moutons à laine en appui aux activités des femmes, la vulgarisation des résultats des tests R/D en milieu paysan. Par ailleurs, certains acquis devront être consolidés, notamment en matière de gestion et maintenance des infrastructures mises en place (aménagements, hydraulique villageoise, formations sanitaires) ainsi que de renforcement des capacités des organisations paysannes. En outre, en matière de désenclavement, des dispositions devront être prises par la partie malienne pour prendre en compte l’entretien de la route en terre Niafunké – Gaye Abéré (Saraféré) dans le programme national d’entretien des routes et ouvrages du pays.

III. Performances des acteurs

7. Le fonctionnement du bureau de projet (BdP) a par moments été affecté par l’instabilité du personnel (notamment le changement de directeur et de DAF). La mise en œuvre des activités a été affectée, jusqu’en 2001, par : (i) ces changements répétés des responsables du projet ; (ii) les retards importants accusés dans la passation des marchés, notamment en ce concerne les PIV, les infrastructures de désenclavement, de santé et d’hydraulique rurale ; (iii) les retards dans le règlement de la contrepartie malienne qui ont occasionné une suspension des décaissement de avril 2000 à février 2001 ; (iv) l’insécurité résiduelle dans la zone ; (v) la non prise en compte, lors de la conception du programme, d’aspects importants de la réalité sociale, notamment les rigidités des structures sociales (société structurée en castes, statut de la femme) et la complexité du foncier ; et (v) l’absence d’un dispositif de suivi–évaluation, mis en place seulement en 2001, qui n’a pas permis de faire des examens critiques de la situation. Après la revue à mi–parcours intervenue en 2002, le remaniement d’équipe de projet et la mise en place d’un dispositif de suivi–évaluation, la performance de la mise en œuvre a enregistré une nette progression qui a permis d’enregistrer les résultats positifs ci–dessus.

8. L’Institution Coopérante a régulièrement assuré les missions de supervision et de suivi. Les demandes d’approbation des documents (PTBA, DRF, DD, TdR, DAO, etc.) ont été traitées avec diligence.

9. Le FIDA a assuré de nombreuses missions d’appui méthodologique et opérationnel à la mise en œuvre du projet (appui au démarrage et à l’élaboration des rapports et des PTBA, appui à la mise en place du dispositif de suivi–évaluation, appui à la mise en œuvre du système financier rural, etc.).

10. En ce qui concerne l’Emprunteur, les structures et organes de gestion prévus ont été miss en place. Ainsi le pilotage du projet a été assuré par un Comité National de Coordination (C.N.C) de 13 membres dont 6 représentants des organisations paysannes. Il a été institué au niveau local des Comités Locaux d’Orientation (C.L.O) à Goundam et Niafunké avec un rôle consultatif. Toutefois, le fonctionnement du CNC, qui ne se réunissait qu’une fois par an au lieu de deux comme prévu par les termes de l’évaluation, a été affecté par l’éloignement et l’enclavement de la zone difficilement accessible en saison pluvieuse. Le niveau de supervision du projet par la DNAMR et par la DA a été faible. Le gouvernement s’était engagé pour une contribution à hauteur de 1 518 millions de F.CFA réalisée à 69% soit 1047,95 F CFA.

IV. Durabilité des acquis

11. La durabilité des réalisations du projet est acquise du fait que : (i) le projet a appuyé la mise en place d’une capacité institutionnelle basée sur la participation active des populations, des ONG, des

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services techniques publics d’appui et du secteur privé à la réalisation des activités ; (ii) les capacités d’intervention des exploitants, des ONG, des élus locaux, des populations chargées de la gestion des structures de santé ont été largement rehaussées par le projet ; (iii) un dispositif d’entretien par les bénéficiaires des ouvrages hydrauliques et des aménagements a été mis en place et rendu fonctionnel ; (iv) des mécanismes de mobilisation de moyens financiers de fonctionnement et d’entretien des périmètres ont été mis en place et fonctionnent ; et (v) les élus locaux sont en mesure d’élaborer et de financer des projets à travers le Fonds de Développement Communal.

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REPUBLIQUE DU MALI

PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT DE LA ZONE LACUSTRE – PHASE II

RAPPORT D’ACHEVEMENT DU PROJET

I. INTRODUCTION

A. La zone lacustre

1. Située à l’ouest de la boucle du fleuve Niger, la zone lacustre se présente comme un ensemble de cuvettes irrégulièrement inondées et un vaste terroir agricole autour de Diré, Goundam et Niafunké. La région est soumise à l’influence de l’harmattan pendant la majeure partie de l’année. Celle de la mousson ne dure que pendant deux ou trois mois (juillet août septembre) caractérisée par une faible pluviométrie (200 à 300 mm par an). Le climat est sahélien, caractérisé par des vents chauds et secs souvent soufflant forts durant une bonne partie de l’année et qui sont à l’origine de la formation de bandes sableuses et de l’ensablement des fonds de mares, lacs et canaux d’irrigation. La température moyenne annuelle varie suivant les saisons. Les fluctuations de pluie et les niveaux de crue dictent le calendrier des activités agropastorales. La zone se caractérise par la fragilité de son écosystème, la précarité de sa situation économique et son enclavement. La population, au sein de laquelle l’ethnie Songhaï est majoritaire, est constituée principalement d’agriculteurs sédentaires (Songhaï, Sarakolé et Bella) et d’éleveurs nomades (maures, touareg, peulhs).

B. Historique du programme

2. La première phase du programme a démarré en 1988 et pris fin en 1996, avec pour objectif général de contribuer à la sécurité alimentaire et à l’augmentation des revenus monétaires des petits agriculteurs de la zone du projet en mettant en place des infrastructures d’irrigation et en suscitant une dynamique de participation des populations à leur propre développement. Dans ce cadre le programme prévoyait : (i) de réaliser des ouvrages simples autour des mares et lacs de Takadji, Fati et Danga en vue d’améliorer leur remplissage et d’y sécuriser les cultures de décrue par le contrôle de leur vidange ; (ii) d’aménager 8 périmètres irrigués villageois (PIV) de 30 hectares chacun ; et (iii) de mettre en place 50 petits périmètres maraîchers (PPM) de 3 hectares chacun pour les groupements féminins. Ces investissements devaient être réalisés selon une approche participative et la gestion des infrastructures devait être assurée à travers des comités de gestion. Diverses actions d’accompagnement étaient prévues portant notamment sur la mise en place d’un système de crédit, la recherche–développement, la protection de l’environnement, la régénération de bourgoutières, l’alphabétisation, etc.

3. Au terme de cette première phase du programme, l’aménagement des mares et lacs retenus a été réalisé comme prévu, ce qui s’est traduit par une augmentation notable (20.000 hectares après aménagement) des superficies sécurisées pour les cultures de riz et de sorgho. Par ailleurs, 24 petits périmètres maraîchers ont été réalisés sur une prévision initiale de 50. Au niveau des périmètres irrigués villageois, les travaux étaient –à la fin de la première phase– en cours sur 3 sites de 30 hectares (après révision de l’objectif de réalisation, ramené de 8 à 3). Toutefois, la mise en œuvre de la première phase a été affectée par : (i) l’enclavement de la zone ; (ii) les retards importants accusés dans la passation des marchés, notamment en ce concerne les PIV ; (ii) l’absence d’animatrice qui a constitué un handicap pour approcher et travailler avec les femmes ; (iii) la non prise en compte, lors de la conception du programme, d’aspects importants de la réalité sociale, notamment les rigidités des structures sociales (société structurée en castes, statut de la femme) et la complexité du foncier ; et (iv) l’absence d’un système de suivi–évaluation qui n’a pas permis au projet d’établir au démarrage des indicateurs de référence et par la suite de faire des examens critiques de son action.

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4. La seconde phase du programme1 a démarré en 1997 et visait la poursuite du programme de sécurisation de la production agricole de la première phase, le renforcement des capacités de gestion des populations, l’amélioration de la santé et de la nutrition de la population et le désenclavement de la zone concernée. La clôture du projet, initialement prévue pour le 30 juin 2004 a été prorogée au 30 juin 2006. La mise en œuvre du projet a été assurée à un Bureau de Projet (BdP). L’exécution du programme était placée sous la tutelle Ministère chargé de l’Agriculture, alors Ministère du Développement Rural et de l’Environnement (MDRE). L’institution coopérante fut la BOAD. La seconde phase a fait l’objet d’une revue à mi–parcours en novembre 2002.

II. DESCRIPTION DU PROJET

A. Raison d’être et objectifs du programme

5. La raison d’être du programme était d’éviter la paupérisation des exploitants agricoles de la zone avec le retrait programmé de l’Etat des activités de production et de commercialisation, qui risquait de laisser un vide que ni le secteur privé ni les organisations paysannes n’étaient matériellement alors préparées à combler.

6. L’objectif général du projet est de contribuer à créer une dynamique durable de développement au niveau de la région et des exploitations en diminuant la précarité d’existence, en renforçant le niveau de sécurité alimentaire et en augmentant les revenus des petits exploitants. Dans la continuité de la première phase, la seconde phase du projet prévoit la poursuite du programme de sécurisation de la production agricole, le renforcement des capacités de gestion des populations, l’amélioration de la santé et de la nutrition de la population et le désenclavement de la zone concernée.

B. Zone d’intervention et groupes cibles

7. La zone d’intervention couvre une superficie d’environ 16.000 km² et comprend une zone dite « de concentration » et une « zone diffuse » sensiblement d’égale superficie. La zone de concentration couvre 5 communes correspondant à 138 villages, dont trois communes du Cercle de Niafunké (Soboundou avec 49 villages, Banikane–Narhawa avec 43 villages, Soumpi avec 23 villages), une commune du Cercle de Goundam (Tonka avec 22 villages) et une commune du Cercle de Diré (Tindirma avec un village). La zone diffuse couvre 6 communes qui sont : Goundam Central dans le Cercle de Goundam, et Koumaira, Fittouga, Dianké, N’Gorkou et Léré dans le Cercle de Niafunké.

8. En 2001, la population totale de la zone d’intervention était estimée à environ 190.000 habitants2 dont 57% dans la zone de concentration. Compte tenu de la dimension généralisée de la pauvreté dans la zone, aggravée par l’extrême précarité de conditions de vie et la permanence des aléas climatiques, le document d’évaluation avait considéré que la totalité de la population couverte constituait les groupes–cibles du projet et avait proposé des principes et mécanismes de ciblage qui prennent à la fois en compte les intérêts de groupes (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, femmes, jeunes, etc.) et les droits d’usage déjà existants (notamment pour les populations nomades).

C. Principes directeurs de la stratégie d’intervention du projet

9. La stratégie d’intervention du projet repose sur les principes suivants: (i) la promotion des initiatives de base et la participation des bénéficiaires potentiels à tous les niveaux ; (ii) la co–responsabilité et le partenariat entre le projet et les bénéficiaires dans l’identification, la hiérarchisation et la mise en œuvre des actions de développement ; (iii) l’insertion des activités dans des structures de

1 La seconde phase fait l’objet du rapport d’évaluation N°0672–ML d’avril 1996. 2 Respectivement 107.986 et 81.560 habitants dans la zone de concentration et dans la zone diffuse (source : progiciel Cartographie du Mali)

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gestion pérennes ; et (iv) le faire–faire à travers l’exécution des activités par les services publics, les ONGs et autres opérateurs privés présentant les qualifications requises.

D. Structuration du projet en composantes et résultats attendus

10. Le projet est articulé autour de trois composantes : (i) la mise en valeur du potentiel régional ; (ii) l’amélioration de la santé, de la nutrition et de l’assainissement ; et (iii) le renforcement institutionnel. Les principaux résultats attendus de la mise en œuvre de ces composantes sont :

• L’aménagement de ressources hydrauliques portant sur 8 200 hectares de grandes mares, 1 300 hectares de petites mares, 300 hectares de périmètres irrigués villageois (PIV) et 350 hectares de petits périmètres familiaux (PPF) ;

• le développement agricole et pastoral portant sur : (i) la lutte anti–aviaire et l’organisation des paysans pour la protection des cultures ; (ii) la construction de 12 parcs de vaccination, d’un marché à bétail, de 3 aires d’abattage, et le fonçage de 5 puits pastoraux ; et (iii) l’équipement agricole des producteurs;

• la construction de 26 km de pistes rurales et l’acquisition d’un bac automoteur pour la traversée du fleuve Niger ;

• l’amélioration de l’état sanitaire et nutritionnel des populations à travers : (i) la construction et l’équipement de 8 Centres de Santé Communautaires (CSCom) ; (ii) la formation du personnel de santé ; (iii) l’assainissement du milieu par la construction de 3 000 latrines ; et (iv) la réalisation de points d’eau potable ; la composante socio–sanitaire, élaborée en 1995, a été revue en 2005.

• le renforcement institutionnel des acteurs à travers l’appui : (i) aux organisations paysannes ; (ii) à la création de caisses mutuelles d’épargne et de crédit ; et (iii) aux communes rurales dans la mise en œuvre de certaines activités de leurs plans de développement communal en faveur des groupes–cibles.

E. Coûts prévisionnels du programme

11. Le coût total du projet, évalué à 12.119,43 millions de FCFA, est cofinancé par le FIDA (54,03%), la BOAD (17,00%), le Fonds Belge de Survie (11,58%), l’Etat malien (12,53%) et les bénéficiaires (4,86%) selon le détail donné dans le tableau ci–après. Bailleur / Composante Prévisions (millions FCFA) FIDA Mise en valeur du potentiel régional 4 180,420 Renforcement institutionnel 2 366,970 Total FIDA 6 547,390 Don FBS Mise en valeur du potentiel régional 158,740 Amélioration de la santé 1 244,880 Total FSB 1 403,620 BOAD Mise en valeur du potentiel régional 2 060,000 Total BOAD 2 060,000 Etat Malien Mise en valeur du potentiel régional 1 097,660 Amélioration de la santé 139,640 Renforcement institutionnel 281,010 Total Contrepartie de l’Etat 1 518,310 Bénéficiaires Mise en valeur du potentiel régional 380,520 Amélioration de la santé 35,030 Renforcement institutionnel 173,850 Total Bénéficiaires 589,400 Total Général 12 118,720

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III. ÉVALUATION DE L’ÉXÉCUTION DU PROJET

A. Bilan général

12. Le projet PDZL-II a largement atteint les objectifs qui lui étaient fixés à l’évaluation. Plus particulièrement :

• Le PDZL II a permis une maîtrise de l’eau et la mise en valeur des terres aménagées. Les travaux d’aménagement (travaux de consolidation de la première phase, aménagement des mares, lacs, PIV et PPF) ont été réalisés par les entreprises locales de travaux et les populaires bénéficiaires. Des mécaniciens locaux ont été formés pour assurer l’entretien et la réparation des groupes motopompes (GMP). La protection des infrastructures et ouvrages d’irrigation est assurée par des plantations d’arbres réalisées par la population (notamment 17 associations de femmes), les ONG et les opérateurs privés.

• Le Projet a renforcé les capacités des exploitants à améliorer leur productivité et à gérer rationnellement leurs exploitations. Les coopératives et les associations se sont dotées chacune d’un organe chargé de la gestion technique et financière de leurs activités. Pour assurer une bonne mise en valeur des terres, les paysans ont été formés en gestion et techniques de production et organisés en coopératives ou associations. Les formations en gestion ont été réalisées par les ONG et les bureaux de formation locaux. Les techniques de productions ont été enseignées par les services locaux de l’Agriculture. Des paysans semenciers ont été formés et installés pour la production de la semence de riz R2. La formation et le suivi de ces paysans ont été assurés par les services locaux de la Direction Nationale de l’Agriculture. Un système de protection des végétaux a été mis en place avec le renforcement de la Base de Protection des Végétaux de Niono et son Antenne de Niafunké et la mise en place et la formation de comités villageois de lutte contre les déprédateurs des cultures.

• Le PDZL II a désenclavé la zone par la réalisation du binôme route-bac (route Saraféré-Niafunké et bac de 40 tonnes) induisant une activité économique et humaine qui avait quasi disparu du fait de l’exode massive des hommes valides et qui laissaient les femmes chefs de ménages dans une grande situation de précarité. La réalisation de ces ouvrages a été confiée par des compétences locales (construction de la route Saraféré-Niafunké a été confiée à l’entreprise CGC Mali. Le bac automoteur a été construit par l’entreprise INACOM)

• Des réalisations importantes et significatives ont été faites dans le domaine de la santé (construction et équipement des CSCOM, construction de logements pour ICPM, dotation des ICPM en moyens logistiques, chaîne de froid, forages et puits à grand diamètre, construction des latrines, formation des agents et membres des COGES, etc.). L’implication des collectivités décentralisées dans la gestion des CSCOM et leur contribution financière à leur fonctionnement sont effectives dans toutes les communes. Des ASACO ont été créées ou redynamisées dans les aires de santé et les COGES sont également fonctionnels.

• Tous les points d’eau programmés (18 puits à grand diamètre et 17 forages munis de pompe manuelle) ont été réalisés dans 35 villages, sont fonctionnels et gérés par des comités de gestion.

13. Par contre, les activités de nutrition et de lutte contre le VIH/SIDA n’ont pas connu les mêmes performances et se trouvent actuellement ralenties ou arrêtées depuis la cessation des activités des ONG contractantes du programme. De même, la mise en place d’un système financier décentralisé n’a pas été réalisée et constitue ainsi l’un des facteurs d’insuccès du projet.

14. Les activités du PDZL ont ciblé l’ensemble des populations de la zone de concentration du projet et notamment les groupes plus vulnérables en particulier la mère et l’enfant, compte tenu des taux de morbidité et mortalité élevés dans ces groupes. Par ailleurs, les interventions ont été planifiées et exécutées en complémentarité avec les autres partenaires du secteur du développement rural et de la

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santé. Il s’agit notamment des partenaires au développement bilatéraux et multilatéraux : GTZ au lac Horo, Coopération Suisse à Dofana, UNSO à Tonka, Fonds Kowétien dans le domaine de l’hydraulique villageoise, Fonds Saoudien et BID dans l’aménagement hydro-agricole de la plaine de Goubo, Projet d’appui au développement local (PADL) dans le domaine du renforcement des capacités, Programme Mali-Nord avec un important volet hydro-agricole dans la zone de Léré et dans les communes de Soumpi, Koumaïra et Fittouga, Projet d’appui aux Initiatives de Base (PAIB) dans le domaine de lutte contre la pauvreté dans les communes de Soumpi, et N’gorkou.

15. Néanmoins, les résultats du PDZL ont accusé un certain retard, la mise en œuvre des activités ayant été affectée jusqu’en 2001 par : (i) les retards importants accusés dans la passation des marchés, notamment en ce concerne les PIV, les infrastructures de désenclavement, de santé et d’hydraulique rurale ; (ii) les changements répétés des responsables du projet ; (iii) les retards dans le règlement de la contrepartie malienne qui ont occasionné une suspension des décaissement de avril 2000 à février 2001 ; (iv) l’insécurité résiduelle dans la zone ; (v) la non prise en compte, lors de la conception du programme, d’aspects importants de la réalité sociale, notamment les rigidités des structures sociales (société structurée en castes, statut de la femme) et la complexité du foncier ; et (v) l’absence d’un dispositif de suivi–évaluation, mis en place seulement en 2001, qui n’a pas permis de faire des examens critiques de la situation. Après la revue à mi–parcours intervenue en 2002, le remaniement de équipe de projet et la mise en place d’un dispositif de suivi–évaluation, la performance de la mise en œuvre a enregistré une nette progression qui a permis d’enregistrer les résultats positifs ci–dessus.

B. Résultats par composante

Composante Mise en valeur du potentiel régional: Aménagement des ressources hydrauliques

Consolidation de la Phase I du Projet

16. La consolidation de la première phase du Projet (1988 à 1996) visait à protéger les bassins versants des lacs Fati et Takadji contre l’érosion, prémunir le canal de Danga contre l’ensablement, et assurer l’entretien des ouvrages (vannes des ouvrages, chenaux, digues – pistes) réalisés dans la zone au cours de la première phase. Les travaux de consolidation des lacs et mares ont porté sur l’aménagement des bassins versants par la mise en place d’un dispositif mécanique et d’un dispositif biologique de lutte contre l’érosion (voir détails en annexe). Le dispositif mécanique a été réalisé au niveau des lacs de Fati et Takadji par la mise en place de seuils en gabions (102,37% des prévisions) et de diguettes filtrantes (141,37% des prévisions) sur le lac de Takadji et de seuils en pierres sèches sur le lac de Fati (100,06% des prévisions). Le dispositif biologique a été mis en place au niveau des lacs et grandes mares (Takadji, Danga, Fati, Bili I et II, Kassoum-Soupi et Koboro) par plantation d’eucalyptus, de boutures de zizyphus et de prosopis dont les taux de réussite (de 1998 à 2005) ont varié respectivement de 41,01 à 16,68% (voir annexe). La mise en place du dispositif biologique a mobilisé des ONG et 17 Associations de femmes pour la production des plants et les populations pour les travaux de plantation et de fixation. Les travaux de consolidation prévus au niveau de la mare Danga (mise en place de diguettes filtrantes) n’ont pas été réalisés du fait d’une mésentente avec les populations qui ont jugé prioritaire le surcreusement du canal d’amenée de la mare.

17. Un gage de durabilité de ces ouvrages a été la participation de la société civile à sa réalisation et à son entretien. Ainsi les plants destinés aux reboisements ont été fournis par des ONG locales, des opérateurs privés et les associations féminines qui ont réalisé des bénéfices importants. La prise en charge progressive par les populations bénéficiaires de l’entretien des aménagements hydroagricoles (vannes des ouvrages, chenaux, digues) a été organisé à travers la mise en place de conseils de gestion (un par lac ou grande mare aménagée) et la levée de cotisations auprès des bénéficiaires conformément aux décisions de l’atelier de concertation des parties prenantes tenu en Décembre 2003 (villages bénéficiaires des ouvrages, responsables communaux et autorités administratives).

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C. Aménagement de nouvelles mares

18. L’aménagement des mares a porté sur les grandes et les petites mares. L’aménagement des grandes mares vise à améliorer la production agricole en submersion contrôlée par cultures de crue ou de décrue sur 8 200 ha dans 04 grandes mares et lacs: Koboro, Kassoum-Soupi, Bili I et II et la partie sud du Takadji. Ces aménagements, qui ont consisté au surcreusement de chenaux d’alimentation des mares, à la mise en place de digues et à la réalisation d’ouvrages de régulation, ont permis d’assurer une maîtrise partielle de l’eau sur environ 8200 ha de terres cultivables. Ces aménagements ont été réalisés à 100%. Au niveau de l’aménagement des petites mares, le Projet a dépassé ses objectifs quantitatifs en réalisant 1400 ha aménagés sur une prévision à l’évaluation de 1300 ha (108% de taux de réalisation). L’implication effective des bénéficiaires dans le choix et la mise en oeuvre de mesures de protection (évacuation des tampons se formant dans les chenaux d’alimentation, définition des voies de passage du bétail, plantations végétales additionnelles de protection des talus des digues, etc.) d’une part, et dans la prise en charge progressive des frais d’entretiens de l’ensemble des ouvrages de régulation (vannes et batardeaux) réalisés dans le cadre des deux phases du projet, d’autre part, constituent un gage de l’exploitation durable de ces aménagements.

D. Aménagement de périmètres irrigués villageois (PIV)

19. Le Projet a largement dépassé ses objectifs quantitatifs avec la réalisation de vingt quatre (24) PIV en maîtrise totale de l’eau (voir détails en annexe), totalisant 480 ha, par rapport à une prévision revue à mi-parcours de 440 ha (109% de taux de réalisation). Les travaux ont été exécutés de manière participative. La contribution du projet à l’aménagement des PIV est de 780106 F CFA/ha soit 64,7% celle des paysans est 429079 FCFA/ha (35,2%). Le nombre total d’exploitants impliqués dans la mise en valeur des PIV est d’environ 1400 personnes, dont environ 180 femmes.

E. Aménagement de petits périmètres familiaux (PPF)

20. L’étude technique, initialement prévue sur 210 ha, a finalement été menée sur 140 ha. pour une superficie de 60,94 ha (voir annexe 3). Le nombre de PPF mis en place a été de 21 sur 60, soit un taux de réalisation de 35% compte tenu du coût élevé dans certains sites. Les travaux d’aménagement financés par le Projet sont exécutés à 100%. En termes d’efficacité, l’impact de l’aménagement des ressources hydrauliques sur la sécurité alimentaire à travers l’augmentation de la production agricole notamment celle de la principale production est remarquable. La production totale de riz provenant des PIV, lacs et mares aménagés par le projet atteint 14 000 tonnes de paddy/an. Cette production représente 55% de la production rizicole totale du Cercle de Niafunké (évaluée à 25 500 t/an) et couvre les besoins de consommation d’environ 60 000 personnes. Il s'agit là d'une production additionnelle due au Projet dont 60 à 80% est autoconsommée contribuant ainsi à la sécurité alimentaire des populations de la zone. Le rendement moyen obtenu sur les 400 ha de PIV mis en exploitation durant les 03 dernières campagnes agricoles a été estimée à 5,5 tonnes à l’hectare, soit une production moyenne annuelle de 2 200 tonnes de riz paddy. Au niveau des mares et lacs où il existe des ouvrages de sécurisation mis en place par le projet, le rendement en paddy atteint 2 à 2,5 tonnes/ha, contre des résultats souvent nuls sans ouvrages de sécurisation.

21. En termes d’objectifs, les investissements du PDZL II dans le domaine de l’irrigation ont changé le système de production agricole dans la zone induisant la disponibilité en eau des mares et lacs toute l’année. La possibilité d’installer des cultures de contre saison comme le riz et les cultures maraîchères pratiquées par les femmes. Ainsi, en 2006, 43% des producteurs utilisent l’irrigation sur une de leurs parcelles contre 16,2% en 1997. L’accès à l’irrigation a permis une maîtrise de l’eau et une diminution des risques liés aux aléas pluviométriques.

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F. Développement Agricole et Pastoral

Etudes et Enquêtes réalisées

22. Plusieurs études permettant d’améliorer la connaissance du milieu ont été menées portant notamment sur : i) le diagnostic des systèmes de production comprenant une étude agro socio économique de base en 1996, une étude diagnostique des systèmes de production dans la zone du PDZL en 1999, une étude d’actualisation sur l’évolution des systèmes de production dans la zone du PDZL en 2003, ii) une étude socio-économique de 40 familles dans la zone du Projet en 2000 complétée par des enquêtes socio-économiques portant sur 22 familles dans la zone d’intervention du Projet en 2002/2003 ; iii) une étude socio-foncière et de terroirs dans la zone d’intervention du projet réalisée en 2005 ; iv) des études de la gestion de l’eau au niveau des mares, lacs et périmètres irrigués en 2005.

23. Ces études constituent ont constitué une situation de référence du projet notamment par rapport à celles portant sur les systèmes de production réalisées au démarrage du projet. Lés études socio-économiques réalisées auprès des familles gravitant autour des mares et lacs ont permis au projet de développer une stratégie d’implantation des petits périmètres familiaux. Les travaux portant sur l’étude socio foncière et de terroirs et sur la gestion de l’eau au niveau des lacs et mares ont permis de faire un diagnostic des systèmes d’exploitation et d’occupation des terres et de mettre en œuvre des mécanismes sociaux de prévention de conflits (21 comités de gestion des conflits ont été mis en place) et de renforcer les capacités des exploitants au plaidoyer, à la négociation et à l’amélioration de leurs connaissances des conventions locales.

Réhabilitation de l’Antenne de la Protection des végétaux de Niafunké

24. Le projet a développé les capacités d’intervention des populations et a amélioré la qualité des services publics de la protection des végétaux. Ainsi 22 brigades villageoises ont été équipées, formées et recyclées. Trois campagnes anti-aviaires ont été réalisées sur 860 ha pour une prévision de 1 000 ha, soit 86%. Les agents des Services de la Direction Régionale de l’Appui au Monde Rural ont été formés sur les méthodes de lutte alternatives, la problématique liée au bon usage des pesticides pour une agriculture saine et durable (aspects économiques, sociaux et environnementaux..), la hiérarchisation des principaux ravageurs par cultures dans la zone d’intervention du projet, les techniques de surveillance et de signalisation, les techniques d’utilisation des appareils de traitement et les précautions à prendre pour l’utilisation des pesticides et l’entretien des appareils de traitement.

Appui aux activités d’élevage

25. L’appui du projet aux activités d’élevage a porté sur les volets santé (mise en place de parcs à vaccination, vaccination du bétail et de la volaille), alimentation (développement de la culture fourragère du bourgou), commercialisation (construction de marchés à bétail équipé de forage et d’un magasin de stockage), renforcement des capacités des intervenants (mise en place d’une coopérative, formation, visites d’échange). Les 5 puits pastoraux prévus dans le rapport d’évaluation, n’ont pas pu être réalisés du fait de difficultés dans son exécution. Une étude géophysique menée a posteriori a identifié la présence de l’eau, mais à une profondeur beaucoup plus grande que celle initialement prévue. De plus la présence d’une roche gréseuse impliquait l’utilisation d’un équipement plus performant que celui dont disposent les puisatiers traditionnels. (incapacité du prestataire choisi à réaliser les travaux). Bien que les actions du projet soient pertinentes leur impact a été faible compte tenu du nombre d’infrastructures réalisés (1 marché à bétail et 12 parcs de vaccination) pour un cheptel de près de 113 0000 bovins et 478 000 petits ruminants.

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Appui aux activités de pêche

26. Un plan d’action a été élaboré pour prendre en compte les préoccupations des pêcheurs relatives à la conservation et à la transformation des produits de la pêche et l’approvisionnement des marchés locaux en poisson frais pendant toute l’année. Ainsi, le projet a introduit depuis 2002 sous la conduite de l’Opération Pêche Mopti, des fours améliorés. Ces fours améliorés se sont révélés avantageux sur le plan de la qualité du poisson fumé, de l’économie d’énergie et de la réduction du temps de travail nécessaire au fumage. La pertinence de la mise en place des fours découle du fait qu’elle répond à un besoin important d’allègement des travaux des femmes, d’amélioration de la qualité et du temps de conservation du produit de la pêche. Elle permet aussi l’amélioration du revenu des acteurs de la pêche par la qualité et la quantité des captures grâce à une implication réelle des femmes.

Vulgarisation et Recherche Développement

27. Le projet a initié des activités de recherche développement en collaboration avec le Centre Régional de Recherche Agronomique de Mopti sur des thèmes relevant de préoccupations prioritaires des populations bénéficiaires portant sur i) l’adaptabilité des variétés de cultures irriguée et sèche aux conditions agro-écologiques de la zone d’intervention (mil, sorgho, niébé, riz), ii) l’élevage du mouton à laine, l’aviculture villageoise améliorée, iii) la promotion du palmier dattier. Des résultats techniques intéressants ont été obtenus en matière de rendement à l’hectare de la dizaine de variétés introduites de riz, mil, sorgho et niébé. Les Tests en milieu paysan (TMP) ont été un exemple concret de collaboration entre les différents acteurs impliqués et ont permis de créer une synergie à travers la mise en commun des efforts des structures concernées (CRRA/IER de Mopti ; services techniques et ONG partenaires). Néanmoins le projet n’a pas pu développer des mécanismes d’adoption significative des nouvelles technologies et de leur pérennisation au niveau des paysans. La prise en charge de l’acquisition des intrants et matériels nécessaires à cet effet souffre d’un vide lié à l’absence d’un système fonctionnel d’accès au crédit.

Développement d’activités génératrices de revenus en direction des femmes

28. Des activités d’amélioration de l’aviculture traditionnelle généralement pratiquée par les femmes ont été réalisées. Huit (8) poulaillers améliorés ont été construits et équipés en matériels d’aviculture, en coqs améliorateurs et en médicaments de première nécessité pour les 08 promotrices identifiées dans la zone d’intervention du projet. Le projet a réalisé également des actions de sensibilisation permanente des services techniques, la formation des bénéficiaires pour la maîtrise des techniques avicoles. Cette activité a permis à chaque bénéficiaire de générer après déduction des charges récurrentes (traitement, achat aliments), des bénéfices substantiels de 320 000 FCFA/an. Le test de réintroduction de mouton à laine s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’artisanat et a été réalisé auprès d’un groupe de 20 femmes. Il a permis la confection des couvertures et tapis à laine et a généré 250 000 FCFA. Toutefois, malgré les résultats satisfaisants, cette activité a dû être arrêtée à cause d’une dégénérescence du caractère génétique principal, due à des croisements avec les races locales. L’appui du projet a permis de promouvoir d’autres activités génératrices de revenus à travers l’artisanat et le petit commerce (fumage de poissons, fabrication de savon, teinture, etc.…) au bénéfice des femmes et des jeunes.

Approvisionnement en moyens de production et organisation des circuits

29. Le projet a tenté la mise en place d’un système d’approvisionnement en intrants au niveau des PIV (engrais, gas oil, huile, semences, graisse, filtres, produits phytosanitaires, etc.…) et au niveau et au niveau des autres exploitants par l’intermédiaire de l’UCAMN qui constitue la principale organisation faîtière (mise en place d’un fonds de roulement de 55,4 M F CFA, construction d’un magasin de stockage et dotation en équipements (motos, mobiliers de bureaux et fournitures).Toutefois, le projet a arrêté son appui pour le réapprovisionnement du fonds de roulement de l’Union des coopératives du fait que ladite Union n’est toujours pas parvenue à atteindre le taux de 80% de recouvrement des impayés des coopératives membres, condition à remplir pour la poursuite de

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l’appui du projet. Le constat est que l’UCAMN n’est pas capable d’assurer les prestations attendues par les coopératives membres, notamment pour l’approvisionnement en intrants agricoles et la commercialisation des produits. Ainsi l’une des principales doléances actuelles des exploitants demeure leurs difficultés d’accéder aux intrants inhérentes qui constitue un facteur limitant majeur pouvant affecter à plus long terme l’impact du projet.

Désenclavement de la zone du projet

30. Le désenclavement de la zone du Projet a consisté à construire la route Saraféré-Niafunké (29,5 km) et à acquérir un bac automoteur de 40 tonnes pour la traversée du fleuve Niger au droit de Niafunké. L’objectif du projet d’améliorer durablement les conditions de vie dans la zone lacustre à travers le désenclavement intérieur et extérieur a ainsi été atteint. L’infrastructure bac + piste permet la liaison entre le chef lieu du cercle et la plupart des villages (plus de 100 villages), et d’autre part avec le reste des localités de la région de Tombouctou et Mopti. Elle facilite les échanges commerciaux entre les villages environnants et les régions. 92% de la population de la zone affirment qu’une bonne partie de la production agricole du cercle est écoulée grâce à ces ouvrages. La réalisation de l’infrastructure a profité d’abord aux populations des villages riverains; les emplois créés pour les jeunes des villages riverains pendant la réalisation de l’ouvrage ont permis leur épanouissement (frein à l’exode rural). Les emplois permanents créés à une dizaine de personnes au niveau du bac leur ont permis de s’épanouir et de faire face aux dépenses liées à l’alimentation, la santé et la scolarisation des enfants. Cependant deux problèmes majeurs pouvant constituer des contraintes à la pérennité du système de désenclavement piste-bac existent et portent notamment sur la gestion du bac et l’entretien de la route Saraféré-Niafunké. Un système de gestion transparent et autonome du bac n’est pas encore établi. Le contrat qui lie la Mairie à un privé à cet effet connaît des difficultés dans sa mise en œuvre. La prise en charge de l’entretien de la route par la Direction des Routes dans le programme national d’entretien des routes et ouvrages du pays n’est pas encore établie bien que justifiée (le processus préalable de classement de la route est en cours).

G. Composante Renforcement institutionnel

31. L’objet de cette composante qui visait à appuyer la structuration du milieu et à renforcer les capacités des différents acteurs concernés par la mise en oeuvre du Projet était l’une des plus pertinentes du projet parce que constituant l’un des principaux facteurs de durabilité et s’inscrivant dans le Schéma Directeur du Secteur du Développement Rural adopté par le Gouvernement et dans la Stratégie de réduction de la Pauvreté. La composante comprend les 04 sous composantes suivantes: (i) appui aux organisations paysannes professionnelles, (ii) appui à l’émergence d’un système financier rural, (iii) appui à la décentralisation et (iv) renforcement des capacités de gestion du Bureau du Projet.

Appui aux organisations paysannes (OP)

32. La démarche du projet a été rationnelle et a consisté de partir d’un audit organisationnel en vue de mieux cerner les forces et les faiblesses de l’ensemble des OP de la zone et des opérateurs locaux et de proposer les appuis/conseils nécessaires. Ainsi l’accent a été mis sur i) le renforcement des capacités des membres des associations, la mise en place d’outils simples et adaptés de gestion pour rendre les associations fonctionnelles (ouverture et équipement de 49 centres d’alphabétisation, formation et recyclage de 146 animateurs villageois, formation de 3 650 auditeurs), ii) la structuration du monde rural (152 associations paysannes de base, 02 Unions faîtières coopératives (UCAMN et UCAMHO), 24comités de gestion des PIV dont 23 érigées coopératives, 05 conseils de gestion pour les grandes mares et lacs, 21 comités de gestion des conflits, plusieurs comités de gestion des forages et des puits mis en place), iii) l’appui aux structures faîtières UCAMN (appui en gestion financière et comptable, fonds de roulement 55,4 M F CFA et de la mise en place d’un magasin de stockage), iv) l’appui à la Radio rurale Issa Ber qui diffuse sur un rayon de 100 km ses émissions à raison de 11 heures/jour, diffuse (lh.30/semaine) les résultats, questions et informations relatives aux réalisations du Projet, assure la retransmission de programmes de l’ORTM et de RFI, et bénéficie d’un taux

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d’audience élevé dans la zone. La performance du projet est remarquable sur le terrain au niveau des comités et conseils de gestion des PIV et mares et lacs où une comptabilité en langue nationale est tenue par rapport pour la gestion de l’ensemble des éléments participant à l’exploitation des aménagements. Sur toute l’étendue de la zone du projet, le niveau d’information des populations par rapport aux activités du projet et par rapport à l’actualité politique et économique nationale est remarquable et constitue une ouverture essentielle de cette zone au reste du monde.

Appui à l’émergence d’un système financier rural

33. Le volet « appui à l’émergence d’un système financier rural » dans la zone du Projet n’a pas encore connu de mise en œuvre sur le terrain. L’accord signé en 1997 avec la BNDA, n’a jamais été mis en exécution et est devenu obsolète à plusieurs égards (CMEC remplacés par GIE et SFRs, ..). La formule retenue consiste en la création d’un groupement d’intérêt économique (GIE) visant les groupes cibles du Projet organisés en groupements d’épargne et de crédit (GEC) et d’une société financière régionale (SFR) visant les clients ayant une grande surface financière. La GTZ a été retenue comme opérateur pour la mise en œuvre du volet "système financier rural" du projet. La BNDA assurera la maîtrise d’ouvrage déléguée. Un accord tripartite pour l’exécution dudit volet a été signé.

Appui à la décentralisation

34. La démarche du projet de renforcement des capacités des élus locaux s’inscrit dans le cadre de la politique de décentralisation du Gouvernement qui constitue le cadre institutionnel majeur ayant permis devant permettre l’avènement des collectivités territoriales (communes, cercles et régions) dotées de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, et l’émergence de nouveaux acteurs (conseil communal, conseil de cercle et assemblée Régionale) qui ont pour missions de concevoir, programmer, planifier et mettre en œuvre des actions de développement économique, social et culturel d’intérêt régional ou local. Le projet a contribué, en partenariat avec tous les intervenants dans le domaine de la décentralisation, à la formation des élus locaux des 08 communes du cercle de Niafunké et des communes de Tindirma et de Tonka. Des sessions de formation spécifiques ont été organisées à l’intention des élus et des agents communaux des 8 communes du cercle de Niafunké et des communes de Tindirma et de Tonka. Les thèmes traités concernent l’élaboration de budget communal et de comptes administratifs, la gestion domaniale, l’élaboration de plans de développement économique, social et culturel des communes.

35. Au titre du fonds de développement communal (FDC), des conventions de partenariat ont été signées entre le Projet et chacune des 05 communes situées dans sa zone d’intervention. La dotation du fonds, d’un montant de 200 M F CFA, a été utilisée à hauteur de 118,2 M F CFA Les montants mobilisés sont à 60% consacrés à des projets sociaux (clôtures d’école, de stade municipal, de CSCOM, construction de foyer de jeunes, réalisation de puits, acquisition de mobiliers pour école), à 30% à des projets socio-économiques (électrification, extension d’adduction d’eau), et seulement à 10% à des projets économiques (construction de hangars dans des marchés, réalisation de marché à bétail).

36. En termes d’impact, il faut souligner que le projet PDZL II a développé un partenariat public privé à travers des contrats, des marchés des protocoles accompagnés de formation avec différents partenaires publics ayant permis, par ailleurs, de renforcer les capacités des services agricoles, de conservation de la nature, des structures de la décentralisation, de la santé, des ONG et des privés. Les formations ayant accompagné l’exécution et la réalisation des infrastructures du projet ont induit des changements qualitatifs notables au niveau des individus, au niveau des différents regroupements et des communautés. Des compétences nouvelles ont été créées : le partenariat avec le secteur public et privé a permis de créer de nouvelles entreprises pour la réalisation des infrastructures du projet, et leur capacité d’analyse a augmenté et a permis de gagner des marchés à l’échelle régionale. Des artisans ont été formés ou recyclés pour exécuter certaines fonctions au niveau des entreprises. Les capacités d’analyse, de gestion et de prise de décision des populations (élus, conseils de gestion des lacs et

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mares, comités de gestion des PIV et points d’eau) ont été renforcées. Des sommes importantes issues de ces marchés publics ont été investies dans la localité à travers la consommation de certains produits locaux, les salaires du personnel, les impôts payés aux collectivités, la réalisation des immobilisations

Renforcement institutionnel du Bureau du Projet

37. Le renforcement des capacités du bureau du projet tire sa pertinence de la nécessité de corriger les faiblesses du PDZL I (non maîtrise des procédures de marchés, faiblesse dans la préparation des TDR, non maîtrise du suivi évaluation) qui ont été à l’origine de retards préjudiciables au projet. Les principaux résultats en matière d’appui au Bureau de Projet (BdP) ont porté sur la mise en place de l’effectif prévu dans le rapport d’évaluation (18 agents) avec la prise en charge des coûts du fonctionnement, la formation du personnel et l’assistance comptable et technique au BdP, la tenue d’un atelier de validation du cadre logique du projet, l’appui au bureau de liaison, la réalisation d’un film documentaire sur le projet, l’organisation de séminaires-ateliers, la tenue des sessions comité local d’orientation et comité national de coordination, la réalisation régulière des audits des comptes du projet. Le système de suivi-évaluation mis en place est ainsi devenu fonctionnel. Beaucoup d’efforts ont été faits pour cerner les effets et impacts du projet. Dans cette optique, des enquêtes légères ont été organisées pour mieux cerner notamment : i) la pérennité des plantations ; ii) la fonctionnalité des infrastructures telles que les latrines villageoises et iii) la dynamique d’évolution des centres de santé communautaires au plan de leur fonctionnalité et leur appropriation par les structures villageoises de gestion. Une étude sur les effets et impacts du projet a été réalisée par le Laboratoire d’Analyse et de Renforcement des Capacités en Sciences Sociales (IITA-Bénin). Une étude d’évaluation d’impact a été aussi réalisée par l’Université de Corneil (USA) en Mai 2006.

38. Il faut souligner qu’un partenariat actif a été développé entre le Projet et ses partenaires des services techniques publics ou parapublics (Services chargés de l’appui/conseil, de la protection des animaux et des végétaux, Inspections d’Académie, Radio rurale, etc. ) et les ONG intervenant au niveau de la zone. Il a été noté avec satisfaction la disponibilité de tous les partenaires du projet à s’approprier les acquis du PDZL II et à prendre les dispositions nécessaires pour la capitalisation des résultats et la pérennisation desdits acquis.

H. Composante Santé, Nutrition, Eau et Assainissement

39. La composante santé, nutrition et assainissement telle que conçue était conforme aux orientations définies par le Gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre de sa nouvelle politique sectorielle de santé adoptée en 1991. Les stratégies étaient orientées vers l’extension de la couverture sanitaire aux zones les plus enclavées et pauvres, l’amélioration de la qualité des services, la responsabilisation des collectivités décentralisées dans le financement et la gestion des structures de santé, et la participation des communautés à la prise en charge de leur état de santé par le système de recouvrement de coût. Les activités ciblaient les groupes les plus vulnérables et en particulier la mère et l’enfant, compte tenu des taux de morbidité et mortalité élevés dans ces groupes. Un principe fondamental a été pris en compte, qui consistait à planifier les interventions en complémentarité avec celles des autres partenaires du secteur de la santé. Des réalisations importantes et significatives sont visibles sur le terrain dans le domaine des investissements (construction et équipement des CSCOM, construction de logements pour ICPM, dotation des ICPM en moyens logistiques, chaîne de froid, forages et puits à grand diamètre, construction des latrines, formation des agents et membres des COGES, etc.). L’implication des collectivités décentralisées dans la gestion des CSCOM et leur contribution financière, aussi bien en investissement que dans le fonctionnement, sont effectives, dans toutes les communes, mais à des degrés différents. Les ASACO ont été créées ou redynamisées dans les aires de santé et, les COGES sont également opérationnels.

40. Tous les points d’eau reprogrammés (18 puits à grand diamètre et 17 forages munis de pompe manuelle) ont été réalisés dans 35 villages et sont actuellement fonctionnels, avec des comités de gestion, à la satisfaction des villages concernés.

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41. Les activités de nutrition et de lutte contre le VIH/SIDA n’ont pas connu les mêmes performances et se trouvent actuellement dans une phase de ralentissement ou d’arrêt dans certains villages depuis la cessation des activités des ONG. L’approche communautaire utilisée a atteint ses objectifs en grande partie, car les communautés de toutes les aires ont facilement adhéré à la politique de santé et procédé à la mise en place des différents organes. Ainsi, les ASSACO et les COGES des 8 aires de santé concernées sont créés et opérationnels à ce jour. Les collectivités décentralisées des communes participent également à la gestion et au financement des activités des CSCOM. Cette bonne performance n’a pas été suivie d’effet attendu des communautés en matière d’utilisation des services. Il apparaît à ce niveau, que la sous fréquentation est liée à une insuffisance ou une sensibilisation inadaptée des communautés à une meilleure utilisation des services de santé.

Sous-composante Santé, Nutrition et VIH/SIDA

42. Construction et équipement des CSCOM et de logements d’astreinte : Conformément aux prévisions, huit (8) CSCOM ont été construits selon les plans types en matériaux durables, équipés et mis à la disposition des associations de santé communautaires relevant de 5 communes dans les cercles de Goundam et Niafunké. Les villages abritant les CSCOM sont Arabébé, Echell et Tonka dans le cercle de Goundam et, Andiam, Banikane, Dofana, Soumpi, Nounou dans le cercle de Niafunké. Un neuvième CSCOM3 a été même construit et équipé à Gaye-Abéré dans la commune de Saraféré. Il faut souligner la lenteur dans la construction des CSCOM qui a été liée à plusieurs facteurs dont notamment : des rejets répétitifs des dossiers d’appel d’offres pour la construction des CSCOM pour non conformité, la lenteur au niveau de l’Institution coopérante dans le traitement des dossiers de construction; le retard dans le paiement des contributions des communautés et les longues procédures de passation de marché. Huit logements d’astreinte pour ICPM ont été également construits en matériaux durables et équipés d’installation électrique d’origine solaire. Ils sont implantés à proximité des CSCOM et permettent aux infirmiers d’accéder facilement à leur lieu de travail. Ces logements qui n’étaient pas prévus dans le projet initial4, ont été intégrés après la revue à mi-parcours, compte tenu des nouvelles dispositions prises par le Gouvernement de doter les ICPM de logement d’astreinte pour plus de fonctionnalité, dans le cadre de la mise en œuvre du PRODESS II.

43. Renforcement des capacités : Il a porté sur deux volets : la formation des agents de santé et la formation des membres des COGES et ASACO. Le renforcement des capacités des professionnels s’est concrétisé par des formations de courte durée, au niveau central (écoles de santé et hôpitaux nationaux de Bamako), ciblant des techniciens de santé (anesthésie, soins dentaires, soins ophtalmiques, soins obstétricaux) mais aussi des formations à l’extérieur (école de santé publique de Cotonou (Bénin)) dans le domaine de la santé publique au profit des médecins chefs de Goundam et Niafunké. Les différents modules enseignés par domaine ont permis aux agents formés d’offrir les soins et services requis au niveau local. La formation des membres des COGES et ASACO (sept représentants5 par ASACO soit 56 membres formés) a été axée sur les principes de gestion et de fonctionnement de l’ASACO, la gestion des médicaments et des ressources humaines, matérielles et financières du CSCOM. Les modules et leur contenu, ainsi que le nombre de membres à former par aire de santé ont été conformes aux dispositions en cours dans toute la région. Les ASACO ont été également dotés de tous les textes qui les organisent de ainsi que les supports de gestion.

3 Le CSCOM est construit dans le cadre de la réalisation d’infrastructures sociales (6 écoles équipées, 6 blocs de latrines, 6 forages et 1 centre de santé) dans certains villages riverains de la nouvelle route Niafunké – Gaye – Abéré, à la demande des populations concernées et, financées sur le reliquat des fonds BOAD pour la construction de ladite route. . 4 Le coût de construction des logements a été possible sans appel de fonds supplémentaires grâce aux économies faites sur la réalisation des forages 5 Les représentants de l’ASACO à former sont constitués de 5 membres du COGES, du président du conseil de gestion et du président des commissions de contrôle

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44. Construction de latrines : Les réalisations effectives ont porté sur 2800 latrines sur une prévision de 3000, soit 93,3%. Les communes et les nombres de latrines concernés sont Soboundou (1312), Tonka (646), Banikane (412), Soumpi (310) et Tindirma (120). Le nombre total de villages bénéficiaires est de 110 pour l’ensemble des cinq communes. 16 latrines VIP ont été réalisées dans les écoles urbaines de la ville de Niafunké et de Tonka, sur les 48 latrines prévues soit 33% pour les écoles En ce qui concerne, seulement 16 ont été finalement réalisées6. Les normes de construction ont été respectées pour les deux types de latrines.

45. Lutte contre la malnutrition : La stratégie retenue pour lutter contre la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans est le suivi de croissance à assise communautaire et l’éducation des mères dans 18 villages n’a pas eu le succès escompté du fait de sa non appropriation des équipes de santé. Elle consistait à former une équipe de trois personnes par village qui devait organiser, sous la supervision de l’ONG formé et l’infirmier du centre formé, des séances mensuelles de pesée des enfants de moins de 5 ans pour l’identification du statut nutritionnel de chaque enfant à partir de son poids et son âge en utilisant les fiches de croissance. Toutes les mères des enfants mal nourris devraient faire l’objet d’interview pour connaître les facteurs éventuels de la malnutrition et bénéficier de conseils pour améliorer l’alimentation de leurs enfants. Les performances attendues n’ont donc pas été atteintes et l’évolution de la situation nutritionnelle des enfants n’est pas connue actuellement dans les 18 villages sélectionnés.

46. Lutte contre le VIH/SIDA : Plusieurs activités de la prévention primaire du VIH/SIDA étaient retenues portant sur l’information, la sensibilisation des communautés en particulier les groupes les plus vulnérables et la promotion et distribution à base communautaire des préservatifs de manière à développer, au sein des populations de la zone du projet, des attitudes de protection individuelle et collective. La mise en œuvre des activités était confiée aux six ONG partenaires du projet pour les animations des groupements organisés autour des activités du projet et des populations au sein des villages. Après quelques mois d’animation dans les 118 villages sur le VIH/SIDA et la distribution des préservatifs dans certains villages, il est difficile aujourd’hui d’évaluer les performances des équipes et ONG partenaires du projet du fait que les enquêtes CAP menées en 2004 pour évaluer le niveau de connaissance des populations, n’ont pas été suivies d’autres enquêtes similaires permettant de mesurer les changements éventuels.

Sous–composante Eau

47. Le nombre de puits à réaliser a été réduit à 18 puits à grand diamètre effectivement réalisés par rapport aux prévisions7 adoptées au cours de l’atelier de 1999. 17 forages équipés de pompe manuelle ont été mis en place8. Ce changement s’explique par une sous estimation du coût unitaire moyen des puits9. Contrairement aux prévisions, seuls deux CSCOM ont été équipés de forage, car les autres CSCOM ont bénéficié de puits citerne réalisé par d’autres partenaires dans le cadre du PRODESS I. Les puits à grand diamètre ont été exécutés sans les aménagements élémentaires d’assainissement autour de ces points d’eau. Il n’y pas de couvercle, ni de support pour les puisettes et de rigole pour l’évacuation des eaux usées vers un puits perdu, etc. Pour assurer bonne gestion des forages et une maintenance régulière, 17 agents sélectionnés dans les villages concernés et deux artisans réparateurs ont été formés pour assurer respectivement les petits entretiens et, la réparation des pompes en cas de panne. 6 Il n’avait pas été nécessaire de construire des latrines VIP dans les autres écoles qui ont bénéficié de latrines sèches avec l’appui du Ministère de l’Education 7 28 puits à grand diamètre ont été planifiés 8 Les puits à grand diamètre et les forages ont été respectivement réalisés par l’Entreprise chinoise COVEC et la Direction régionale de l’hydraulique et de l’Energie de Tombouctou 9 La profondeur moyenne des puits était de l’ordre de 35 à 40 m contre 15 m (profondeur contractuelle) Prévision technique et financière de la direction nationale de l’Hydraulique en fonction de la nature des sols.

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I. Organisation et gestion du programme

48. La maîtrise d’ouvrage du projet a été assurée par le Ministère du Développement Rural et de l’Environnement (MDRE) au démarrage du projet et plus tard par le Ministère de l’Agriculture (MA) après le réaménagement gouvernemental survenu en 2002. La maîtrise d’œuvre a été assurée dans un premier temps par la Direction Nationale de l’Appui au Monde Rural (DNAMER) et par la Direction Nationale de l’Agriculture par la suite qui exerce la tutelle du projet. Un bureau du Projet (BdP) était chargé de l’exécution physique et de la gestion du projet étant ainsi le maître d’œuvre délégué. Le Bureau du projet est dirigé par un Directeur (Fonctionnaire en détachement) recruté selon une procédure d’appel à candidature. Il est assisté en staff par une cellule administrative et financière et une cellule de suivi-évaluation, et en line par un Groupe de Travail Pluridisciplinaire (G.T.P.). Les procédures de recrutement du personnel ont été respectées.

49. La cellule de suivi-évaluation a été mise en place seulement en 2001. Bien qu’elle ait été équipée de logiciels performants pour le traitement et l’analyse des données, l’absence d’un cadre logique au départ a affecté son système de collecte de données auprès des services techniques chargées d’exécution du projet. La revue à mi–parcours, intervenue en 2002, a permis de corriger cet état de fait.

50. Par ailleurs, le cumul des activités de formation et de santé par un ingénieur agronome a été un facteur limitant pour la coordination des activités de santé du projet. En dehors de la mobilité du personnel cadre que le projet a connue jusqu’en 2002 et qui s’est stabilisée par la suite, on peut retenir qu’il y a adéquation entre l’organisation institutionnelle et administrative et les objectifs spécifiques visés par le projet.

51. Pour l’exécution des composantes techniques des protocoles d’accords ont été signés par le projet avec six ONG (alphabétisation fonctionnelle, animation et organisation et soutien des associations paysannes), la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) (mise en place des caisses mutuelles d’épargne et de crédit), les services techniques de l’Etat notamment le Ministère de la Santé (volet santé), Direction Régionale Appui au Monde Rural (vulgarisation, appui conseil), Institut d’Economie Rurale (recherche développement), Division de la Prévention des Risques et de la Protection des Végétaux, Direction Régionale de la Réglementation et du Contrôle du secteur du développement Rural (appui aux associations paysannes, mise en place des comités de gestion des PIV et des mares et lacs aménagés).

52. Au 30/6/06, tous les marchés et protocoles sont financièrement exécutés à 100% contre des cautions bancaires. Seuls les marchés relatifs à la réalisation des puits pastoraux ont connu des problèmes évoqués plus haut. A cet égard, la performance du bureau de gestion du projet peut être considérée satisfaisante.

VI. COÛT ET FINANCEMENT DU PROJET

53. Le coût total du projet est estimé à 12.119,43M de FCFA. Les financements mobilisés ont été de 10.747,44M de FCFA reparti entre les prêts FIDA et BOAD et les dons BSF et FIDA.

54. Le Prêt FIDA 409 ML était de 8 650 000 DTS soit 7 352 000 milliers de FCFA. Il a été signé le 20/06/96. Le projet a élaboré et émis à la BOAD 106 DD sur le Prêt FIDA. Sur ces 106 DD, 40 sont en paiement direct. Trois réallocations ont été effectuées et un amendement du Prêt. La 1ère réallocation portait sur la prise en charge des coûts de la cellule de suivi évaluation non prévue initialement au prêt, la 2ème réallocation avait trait à la régularisation du dépassement constaté sur l’acquisition des véhicules et intrants et la 3ème réallocation était relative à la prise en charge des données supplémentaires de l’UCAMN notamment le coût du magasin à construire et l’augmentation du fonds de roulement. Quant à l’amendement, il est intervenu pour couvrir le Gap sur la ligne de

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crédit qui s’est avéré très insuffisant. Au 30/6/06 Le prêt FIDA est exécuté à 97 ,53% soit 7 171M de FCFA sur 7 352 M de FCFA. La date de clôture prévue initialement pour 31/12/2003 à été réajusté au 31/12/2005 avec comme date d’achèvement le 30/6/06 compte tenu de la date d’entrée en vigueur du prêt et de la suspension de mobilisation sur le prêt intervenue de Avril 2000 à février 2001.

55. Le Don FSB était de 82 100 000 FB soit 1 334 946M de FCFA. Il a été signé le 20/6/96. Le projet a élaboré et transmis à la BOAD 36 DD pour 1 299M de FCFA sur 1 334 M de FCFA. Sur ces 36 DD émises, 15 sont des paiements directs. Le Don a fait l’objet d’une réallocation après la revue à mi-parcours Cette réallocation concernait la prise en charge de l’insuffisance de ressources constatée sur les catégories aménagements hydrauliques agricoles, eau et assainissement et véhicules. Au 30/6/06 le Don FSB est exécuté à 97,44%. Le Don FSB a fait l’objet de prorogation de date de clôture et d’achèvement.

56. Le Prêt BOAD était de 2 060 000M de FCFA. Il a été signé le 04/11/97 et est entré en vigueur le 01/11/98. Le projet a émis 17 DD sur le Prêt (tous en paiement direct). La date de clôture du prêt a été également prorogée au 30/6/06. Le prêt BOAD a été exécuté à 99 ,99% au 30/6/.

57. Le SOF était de 115 000 SUS pour le financement des activités de démarrage. Les fonds du SOF ont été directement exécutés par le FIDA.

V. RÉALISATION DES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET

58. Les objectifs de développement du projet portaient sur : (i) L’amélioration des indicateurs de développement humain durables ; (ii) l’amélioration de la sécurité alimentaire notamment du disponible en céréales ; (iii) le désenclavement de la région ; (iv) la baisse du taux de morbidité et de mortalité de la zone ; et (v) la structuration et la dynamisation du monde rural.

59. Amélioration des indicateurs de développement humain durables. Les indicateurs anthropométriques de la malnutrition aigue révèlent que le rapport Poids/taille a augmenté de 0,97 points et le rapport taille/âge a évolué de 0,46 points au cours de ces huit ans (1898-2006). La performance est qualifiée : BONNE.

60. Amélioration de la sécurité alimentaire, notamment du disponible en céréales : L’impact de l’introduction et du développement des systèmes d’irrigation par le projet s’est traduit par une grande diminution de la vulnérabilité des ménages à l’insécurité alimentaire qui est passé de 20.35 en 1997 à 5.83 en 2006. Pour tous les ménages qui ont eu accès à l’irrigation l’indice de sécurité alimentaire a augmenté de 2,6 sur une échelle de 25 points. La moyenne de consommation des ménages a augmenté de 186% en huit ans (1998-2006) soit une amélioration moyenne de 23% par année. Le rendement moyen du riz a atteint 5.324 kg/ha avec la variété BG 90-2. La production moyenne annuelle est passée à 2.484,45 tonnes. Le revenu obtenu par les exploitants sert notamment à approvisionner les ménages pour d’autres biens alimentaires ; 19% du revenu annuel sont alloués à la santé et la scolarisation des enfants. Les revenus générés dans les PIV peuvent atteindre environ deux milliards 500 millions de francs CFA (2.500.000.000 FCFA). La performance est qualifiée : BONNE.

61. Désenclavement de la région : La route Saraféré-Niafunké couplée au bac de 40 t de Niafunké a permis aux opérateurs économiques de répondre facilement et régulièrement aux nouvelles demandes; les produits de première nécessité et les nouveaux produits sont présents sur les marchés. Environ 67% de la population reconnaissent une transaction des produits agricoles (fruits et légumes surtout) et les produits manufacturés sur les différents marchés de la zone. Une réduction des coûts des intrants agricoles due à une réduction des coûts de transport devenus relativement plus bas a été soulignée par les populations ; environ 60% de réduction du coût de transport lorsque on adopte le système de convention pour la traversée par le bac (1000FCFA/famille/an). Le trajet sur certains axes devient rapide et moins cher; il fallait dans les années 1998-1999, environ 15 à 20 heures de route pour joindre

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Mopti à partir de Niafunké, mais aujourd’hui trois à quatre heures suffisent pour faire le trajet. Ce constat est confirmé par 62% de la population. la performance est qualifiée : BONNE.

62. Baisse du taux de morbidité et de mortalité dans la zone. En dépit du retard dans la réalisation des CSCOM, certains résultats atteints par rapport à l’objectif d’amélioration de la situation sanitaire des populations et en particulier celle de la mère et de l’enfant augurent d’un grand impact dans la zone du projet. En effet, les données fournies par les centres de santé montrent des avancées significatives pour les différents indicateurs, en comparant les résultats de la zone du projet à ceux de l’ensemble des aires géographiques du cercle. Dans le cercle de Niafunké, les objectifs fixés en 1998 n’ont pas été atteints pour l’ensemble des cercles, mais ils sont atteints ou dépassés pour certains d’entre eux, dans la zone d’intervention, notamment pour le taux de couverture sanitaire qui est de 90%, le taux de consultations prénatales (71,6%) et les accouchements assistés (43,6%). Les taux de couverture vaccinale chez la femme en âge de reproduction et l’enfant de 0 à 11 mois, ont évolué de manière significative pour atteindre respectivement 50% et 67%, alors que l’objectif fixé pour cette couverture était de 80% dans les deux cas. Au niveau du cercle de Goundam, les résultats sont performants dans la zone du projet par rapport aux données de 1998. La fréquentation des services de santé et le pourcentage d’enfants et de femmes enceintes vaccinés sont meilleurs à Tonka que dans les aires de santé de Niafunké couvertes par le projet. Tous les objectifs fixés ont été atteints ou dépassés dans la zone du projet pour le cercle de Goundam. La performance est qualifiée MOYENNE.

63. Structuration, dynamisation et animation du monde rural. Pour atteindre ses objectifs, le projet PDZL II a développé un partenariat public privé. Il a conclu des contrats, des marchés et des protocoles avec différents partenaires publics (services agricoles, conservation de la nature, structures de la décentralisation, la santé) et privés. Le projet a organisé plusieurs types de formations pour accompagner les infrastructures réalisées. Ainsi l’exécution et la réalisation des infrastructures du projet ont induit des changements qualitatifs notables au niveau des individus et des différents regroupements et communautés. Les changements portent sur : (i) la création de nouvelles compétences : le partenariat avec le secteur privé et les ONG a permis de créer de nouvelles entreprises pour la réalisation de certaines activités et d’accroître l’expertise et la capacité d’intervention des ONG et du secteur ; (ii) la création de nouveaux emplois avec le renforcement des capacités de gestion et la création des coopératives socioprofessionnelles non agricoles (pépiniéristes, femmes tisserins, riziculteurs an niveau des villages, pêcheurs, etc.) ; (iii) la réduction de l’exode vers les centres urbains ; (iv) la création des cadres et centres d’éveil des jeunes qui accroissent leur capacité d’analyse et de promotion des jeunes ; (v) la réduction virtuelle des distances et des difficultés de communication entre les différents villages de la zone par la mise en place de la radio rurale Issa – Ber qui a induit la création d’une douzaine d’emplois permanents dont plus de la moitié ont suivi des formations en journalisme. Cette radio a par ailleurs ouvert l’esprit des populations de la zone aux événements politiques, sociaux et culturels du reste du pays et du monde par sa collaboration avec l’ORTM et RFI. Elle est aussi un puissant moyen d’élaboration d’animation, d’information, de sensibilisation sur les thèmes d’actualité (agriculture, élevage, pêche, artisanat, etc.) et de système d’alerte précoce surtout en matière d’avertissement agricole. Le projet a induit à travers cet objectif la participation de la société civile aux activités du projet, le développement des structures participatives, la création de partenariats stratégiques, les caractéristiques novatrices. De ce fait, la performance du projet est qualifiée : BONNE

VI. ÉVALUATION DE LA DURABILITÉ DES ACTIONS

64. Réplicabilité des actions. Les principales activités d’amélioration de la production agricole du projet que sont les Périmètres Irrigués Villageois (PIV) sont actuellement en train d’être reproduites par les populations elles-mêmes. De nouveaux PIV sont en effet aménagés par les exploitants avec leurs propres ressources sans l’appui technique de projet ou de structures de l’Etat ou du secteur privé. Néanmoins il faut souligner que l’absence d’un système d’accès au crédit permettant aux producteurs d’acquérir intrants et équipements peut constituer un facteur limitant important dans la reproduction

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des activités de production selon l’ensemble des périmètres que nous avons visités. La performance du projet est qualifiée : MOYENNE.

65. Préservation de l’environnement et des ressources naturelles. Au terme des neuf années d’exécution, le projet a fait des efforts à travers la protection des bassins versants des lacs Fati et Takadji contre l’érosion, et du canal de Danga contre l’ensablement, la mise en place de brise vents pour protéger les aménagements, la restauration du couvert végétal et la formation des pépiniéristes parmi les exploitants agricoles notamment les femmes. Les plantations d’arbres et de boutures d’Euphorbes ayant survécu se chiffrent à un total de 21500 Prosopis, 145500 Eucalyptus et 910000 Euphorbes. Par ailleurs, l’utilisation des latrines évite la pollution des eaux et assure la salubrité autour des habitations et dans les villages. Ces facteurs de protection de l’environnement sont importants mais insuffisants eu égard à la précarité de l’écosystème (vents forts, sables mouvants, couvert végétal nu..) et aux nouvelles formes de pollution induites par les réalisations du projet (érosion hydrique, érosion éolienne, pollution chimique (utilisation des pesticides et d’engrais) la pollution atmosphérique (avec une plus grande circulation de véhicules). La performance du projet est qualifiée : FAIBLE

66. Durabilité. Les réalisations du projet peuvent être considérées comme durables eu égard aux considérations ci-après :

• Une capacité institutionnelle existe dans la zone du fait que les réalisations du projet ont été entreprises avec la participation des populations, les ONG, les services techniques publics d’appui, le secteur privé. Dans le domaine de la santé, de l’assainissement et de l’amélioration de l’accès à l’eau potable, l’offre de soins et services a été assurée par les équipes de santé des cercles de Niafunké et Goundam ; la construction des infrastructures par des entreprises locales ; la lutte contre la malnutrition et le VIHSIDA par les ONG partenaires du projet, sous la supervision des équipes de santé ; la construction des latrines par des ouvriers locaux sous la supervision de l’UGP ; les puits à grand diamètre par l’entreprise chinoise COVEC-Mali ; et les forages munis de pompe manuelle par la Direction Régionale de l’Hydraulique et de l’Energie de Tombouctou. Les contrôles des travaux de construction des infrastructures sanitaires ont été assurés par un Bureau de contrôle local et, ceux relatifs aux réalisations des points d’eau par la direction régionale de l’hydraulique de Tombouctou pour les puits à grand diamètre et le Bureau Sahélien de l’hydraulique pour les forages.

• Les capacités d’intervention des exploitants, des ONG, des élus locaux, des populations chargées de la gestion des structures de santé ont été largement rehaussées par le projet.

• au niveau des comités et conseils de gestion des PIV et mares et lacs, la comptabilité en langue nationale est tenue par rapport pour la gestion de l’ensemble des éléments participant à l’exploitation des aménagements.

• Les élus locaux sont en mesure d’élaborer des projets à caractère social leur permettant d’accéder au Fonds de développement Communal et de développer toutes les procédures législatives et réglementaires d’appel à la concurrence et de bonne gouvernance pour réaliser les investissements au niveau de leurs circonscriptions administratives respectives

• Les capacités d’intervention des ONG ont été accrues leur permettant d’élargir leurs références et aire d’intervention techniques et géographiques : formation à la planification, au diagnostic participatif, à l’éducation nutritionnelle, à l’assainissement, au VIH/SIDA. ;

• Un dispositif d’entretien par les bénéficiaires des ouvrages hydrauliques et des aménagements a été mis en place et rendu fonctionnel. Des mécanismes de mobilisation de moyens financiers de fonctionnement et d’entretien des périmètres a été mis en place et fonctionne : Une dotation aux amortissements est prélevée sur les récoltes par les comités de gestion des PIV pour permettre

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l’entretien des aménagements et ouvrages. Des redevances et cotisations sont perçues par les conseils et comités de gestion pour assurer le fonctionnement de leurs exploitations.

• La pertinence et la maîtrise des technologies développées par le projet qui correspondent aux besoins des populations de la zone et qui leur procure des revenus substantiels et leur assure une sécurité alimentaire.

• La disponibilité de ressources humaines qualifiées au niveau des CSCOM est garantie par la mise place des mécanismes de motivation (logement, formation, et indemnités mensuelles consistantes) prévues par l’Etat. La prise en charge salariale des autres agents par les communes rurales, est une preuve de stabilité et de maintien des personnels d’appui. Les moyens de communication radio installés dans toutes les aires de santé, le téléphone fixe et portable, la disponibilité des ambulances dans les Centres de santé de référence et à l’hôpital régional de Tombouctou, l’organisation du système de référence avec les appuis financiers des conseils de cercle, communes et des ASSACO10, permettront de contribuer à garantir la pérennité et la qualité des soins dans la zone du projet.

VII. PERFORMANCE DE L’INSTITUTION COOPÉRANTE

67. L’institution coopérante (IC) a été la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD). Au total l’IC a produit 8 rapports de supervision (cf. dates en annexe). Dans l’ensemble, les missions ont été régulières et de durée convenable. Les recommandations faites par les missions de supervision sont pertinentes et suffisamment analytiques pour en faciliter la mise en œuvre et le suivi. Une revue à mi–parcours a été également effectuée par l’Institution Coopérante en Février 2003. Elle a relevé les faibles performances dans la mise en œuvre des activités et proposé des révisions d’objectifs quantitatifs. Les demandes d’approbation des documents (PTBA, DRF, DD, TdR, DAO, etc.) ont été traitées avec diligence. Compte tenu de ce qui précède, la performance de l’Institution Coopérante est jugée satisfaisante sur le plan technique et du suivi de l’exécution financière du programme.

VIII. PERFORMANCE DU FIDA

68. La conception du programme et de ses stratégies et modalités de mise en œuvre est pertinente. La conception du programme a été sous–tendue par un cadre logique et des études de référence qui ont été menées au démarrage en 1999 et renouvelées en 200411.

69. Dès le démarrage, le projet a bénéficié d’une attention soutenue de la part du FIDA qui a commis plusieurs missions d’appui méthodologique et technique à la mise en œuvre des activités du programme (appui au démarrage et à l’élaboration des rapports et des PTBA, appui à la mise en place du dispositif de suivi–évaluation, appui à la mise en œuvre du système financier rural, etc.). A l’occasion de ces missions, des recommandations pertinentes ont été faites pour apporter les correctifs nécessaires aux situations relevées.

70. Globalement, la performance du FIDA est satisfaisante en ce qui concerne la conception initiale du programme et bonne en ce qui concerne l’appui à la mise en œuvre.

VIX. PERFORMANCE DE L’EMPRUNTEUR

10 dont la convention a été signée et prendra effet à partir de juillet 2006 dans tous les cercles 11 Cf. Etude sur l’évolution des systèmes de production dans la zone d’intervention du projet de développement de la zone lacustres (PDZL) Phase II Niafunké, 2004 : « Etude Diagnostique des Systèmes de production dans la Zone du Projet de Développement Zone Lacustre, 1999 » réalisée par l’Institut d’Economie Rurale.

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71. Les structures de gestion prévues ont été mises en place. Ainsi le pilotage du projet est assuré par un Comité National de Coordination (C.N.C) de 13 membres dont 6 représentants des organisations paysannes qui a pour mission de superviser la mise en œuvre du projet, donné des orientations de politique de développement, examiner et valider les PTBA. Il a été institué au niveau local des Comités Locaux d’Orientation (C.L.O) à Goundam et Niafunké avec un rôle consultatif. Le fonctionnement du CNC, qui ne se réunissait qu’une fois par an au lieu de deux comme prévu par les termes de l’évaluation, a été affecté par l’éloignement et l’enclavement de la zone difficilement accessible en saison pluvieuse. Le niveau de supervision du projet par la DNAMR et par la DA a été faible. Le gouvernement s’était engagé pour une contribution à hauteur de 1 518 millions de F.CFA réalisée à 69% soit 1047,95 F CFA.

72. Du démarrage de la 2ème phase à 2002, la mise en œuvre du projet a connu des difficultés imputables à la partie malienne : (i) des suspensions des décaissements liées aux changements des responsables du projet (Directeur et contrôleur financier), aux retards dans leur affectation, aux irrégularités dans le règlement de la contrepartie malienne ; et (ii) des retards liés à la lourdeur des procédures d’appels d’offres et de passation des marchés.

73. Néanmoins, dans le domaine de l’offre de soins, le Gouvernement a pris des dispositions pour favoriser l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant, à travers notamment la gratuité des césariennes sur l’ensemble du pays, la baisse des prix des médicaments essentiels et le transfert des fonds aux collectivités décentralisées pour appuyer les secteurs sociaux. Ces fonds ont permis d’assurer le financement de certains investissements dans les aires de santé. L’Etat a également recruté des agents de santé sur les fonds PPTE pour satisfaire les besoins en personnels des structures de santé des zones déshéritées.

74. De ce fait, la performance de l’Emprunteur est jugée satisfaisante.

X. LEÇONS ET RECOMMANDATIONS

75. L’approche partenariale du projet a été un succès parce que bien comprise et mise en œuvre par l’ensemble des acteurs. Tous les protocoles et contrats qui ont été confiés aux ONG, aux services techniques de l’Etat, aux acteurs privés ont été exécutés à la satisfaction des populations et du bureau du projet à deux exceptions près (mise en place de puits pastoraux, activités R/D sur le palmier dattier). Une expertise locale et régionale a été ainsi mise en place et développée par le biais de la formation dispensée à ces différents partenaires par l’appui financier du projet. Un gage de pérennisation important a été ainsi constitué. L’organisation et la formation des populations locales et des élus par le projet a développé dans ce milieu des capacités de gestion, de participation, d’élaboration qui ont induit un processus d’autonomisation et d’affranchissement de la population de l’assistance permanente d’un encadrement souvent coûteux et peu performant. La transformation profonde du milieu et l’amélioration des conditions de vie des populations qui est visible au niveau des foyers des exploitants constituent les facteurs essentiels de motivation au niveau des communautés qui sont en train de s’investir par leurs propres moyens à répliquer les réalisations du projet en termes d’aménagements de périmètres. A ce titre les réalisations du projet constituent un succès important. Néanmoins la pérennisation appelle des actions complémentaires qui consistent à :

• Faire prendre en charge l’entretien de la route Saraféré-Niafunké par la Direction Régionale des TP

• Veiller à une gestion saine et transparente du bac afin de dégager les ressources permettant de prendre en charge son entretien

• Instaurer et appliquer des sanctions à l’encontre des contrevenants responsables de la dégradation des ouvrages des digues – pistes

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Mali : Projet de Développement de la Zone Lacustre – Phase II Rapport d’Achèvement du Projet

23

• Prévoir / préparer la mise en place de stocks de pièces détachées des GMP dans le cadre des activités de crédit rural, ainsi que les modalités d’approvisionnement et de vente desdites pièces dans le cadre du PIDRN

• Renforcer la sensibilisation au niveau des exploitants des PIV à prendre en compte tous les facteurs de pérennisation de leur outil de production (fonds de réparation et d’amortissement des GMP, organisation pour l’entretien et la réparation des réseaux) dans le cadre du PIDRN

• Développer des stratégies de diffusion des résultats confirmés de la recherche/développement, en partenariat avec les services techniques, pour l’amélioration des productions agricoles, pastorales et de la pêche

• Poursuivre l’appui/conseil aux producteurs de la zone d’intervention du projet (mares, PIV et

• surtout PPF) par les Services techniques afin d’assurer la pérennisation des acquis du Projet

• Veiller à la mise en place d’un système financier décentralisé de crédit et d’épargne permettant aux exploitants d’accéder aux intrants et équipements requis pour l’amélioration de leurs productions

• Renforcer les capacités des ASACO afin d’améliorer le taux de fréquentation des CSCOM, la mobilisation et la gestion des ressources financières générées par le recouvrement des coûts des médicaments et prestations médicales;

• Renforcer la campagne d’information, communication et d’éducation (IEC) dans le cadre de la lutte contre la pandémie du VIH/SIDA

• Assurer l’entretien et le renouvellement des équipements des CSCOM.

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ANNEXES

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Α

FON

DS IN

TERN

ATIO

NA

L POU

R LE D

EVELO

PPEMEN

T AG

RIC

OLE

M

ali : Projet de Développem

ent de la Zone Lacustre – Phase II R

apport d’Achèvem

ent du Projet A

nnexe1

:Recom

mandationsde

ladernière

mission

desupervision

24

ANNEXE 1 : RECOMMANDATIONS DE LA DERNIERE MISSION DE SUPERVISION

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Α

FON

DS IN

TERN

ATIO

NA

L POU

R LE D

EVELO

PPEMEN

T AG

RIC

OLE

M

ali : Projet de Développem

ent de la Zone Lacustre – Phase II R

apport d’Achèvem

ent du Projet A

nnexe 1 : Recom

mandations de la dernière m

ission de supervision

25

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Α

FON

DS IN

TERN

ATIO

NA

L POU

R LE D

EVELO

PPEMEN

T AG

RIC

OLE

M

ali : Projet de Développem

ent de la Zone Lacustre – Phase II R

apport d’Achèvem

ent du Projet A

nnexe 1 : Recom

mandations de la dernière m

ission de supervision

26

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Α

FON

DS IN

TERN

ATIO

NA

L POU

R LE D

EVELO

PPEMEN

T AG

RIC

OLE

M

ali : Projet de Développem

ent de la Zone Lacustre – Phase II R

apport d’Achèvem

ent du Projet A

nnexe 2 : Décaissem

ents par composante par année et par catégorie de dépenses au 20/06/06

27

ANNEXE 2 : LES DECAISSEMENTS PAR COMPOSANTE PAR ANNEE ET PAR CATEGORIE DE DEPENSES AU 30/6/06

1. PRET FIDA (M FCFA)

Réalisation financière Composante 97-98 99-00 2001 2003 2003 2004 2005/06 Total

réalisé

ACCORD DE PRET

% réalisé Accord

prêt Disponible

1- Mise en valeur Potentiel Régional 2- Amélioration santé 3- Renforcement institutionnel

53,56 - 133,60

767,78 688,07

43,41 - 94,84

79 - 228,68

1 218 - 251,45

1478,6- 413,73

369,65 1350

4 010 - 3 161

4 152 - 3 200

96,57 - 98,78

142 - 39

TOTAL 187,16 1 456 138,25 307,68 1469,4 1892,3 1 720 7 171 7 352 97,53 181

Le rapport d’évaluation prévoit 4 180MFCFA en composante 1. La réalisation est de 4 010 soit 91,60%

2. DON FSB (M FCFA)

Réalisation financière Composante 97-98 99-2000 2001 2002 2003 2004 2005/06 Total

réalisé

Rapport Pré Evaluation

% réalisé Rapport

EvaluationDisponible

1- Mise en valeur Potentiel Régional 2- Amélioration santé 3- Renforcement institutionnel

0,00 14,12 0

152 220,58 0

41,11 85,29 0

7,16 101,7 0

3,64 49,27

0 141,7 0

0 542 0

167 1 133

158,74 1244,88 0

105 91

-8 111,88

TOTAL 14,12 372,58 126,4 108,9 52,92 141,7 483,4 1 300 1404,46 91,95 104

A ce niveau, l’Accord de don prévoit 1 334MFCFA sur lequel 1 300MFCFA sont réalisés soit 97,45%. Ici tous les objectifs sont réalisés pour 1 300M prévus pour 1334M soit 34M d’économie

3. PRET BOAD (M FCFA)

Réalisation financière Composante 2000 2001 2002 à 2004 2005 2006 Total réalisé

Montant alloué

% réalisé total alloué Disponible

1- Mise en valeur Potentiel Régional 2- Amélioration santé 3- Renforcement institutionnel

314,04 0 0

7,03 0 0

0 0 0

1 048 0 0

689,93 0

2 059 0 0

2 060 - -

99,95 - -

1 - -

TOTAL 314,04 7,03 0 1 048 689,93 2 059 2 060 99,95 1

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FON

DS IN

TERN

ATIO

NA

L POU

R LE D

EVELO

PPEMEN

T AG

RIC

OLE

M

ali : Projet de Développem

ent de la Zone Lacustre – Phase II R

apport d’Achèvem

ent du Projet A

nnexe 2 : Décaissem

ents par composante par année et par catégorie de dépenses au 20/06/06

28

4. CONTREPARTIE ETAT

Réalisation financière

Composante 1997-98 1999-2000 2001 2002 2003 2004 2005/06 Total

réalisé

Montant alloué

% réalisé Disponible

1- Mise en valeur Potentiel Régional 2- Amélioration santé, nutrition, eau,

assainissement 3- Renforcement institutionnel

2,09 10,79

363,20 13,10 67,82

0,83 2,82 11,20

0 0 9,32

208,60 6,55 15,53

251,50 18,69 1,16

184,33 69,8 15,88

804,75 110,96 132,6

1097,66 139,64 281,01

73,31 79,46 47,18

292,91 28,68 148,41

12,88 240,18 14,85 9,32 230,69 271,37 269,95 1 047,95 1 518,31 69 470,36

5. BENEFICIAIRES

Réalisation financière Composante 1997-98 1999-2000 2001 2002 2003 2004 2005 Total

réalisé

Montant alloué

% réalisé Disponible

4- Mise en valeur Potentiel Régional 5- Amélioration santé, nutrition, eau,

assainissement 6- Renforcement institutionnel

136 ,51 - -

208,06 2,61 2,00 0

31,21 6,50 0

0 4,25 0

0 1,11 0

0 10,63 4,01

378,39 24,49 4,01

380,52 35,03 173,85

99,43 69,91 2,62

2,14 10,54 169,84

TOTAL 136,51 208,06 4,61 37,71 4,25 1,11 14,64 406,89 589,40 69 182,51

COUTS DU PROJET COMPARES AUX PREVISONS INITIALES ET AUX MODIFICATIONS ULTERIEURES

Cumul PTBA Cumul Rapport Evaluation Composante Prévisions Réalisation % Prévision Réalisation % réalisation en

prévision % réalisation total réalisé Disponible

1- Mise en valeur Potentiel Régional

2- Amélioration santé, nutrition, eau, assainissement

3- Renforcement institutionnel

19 347,79

5 106,78

7 462,61

7 418

1 269

3 298

38

25

44

7 726

1 419,55

3 422

7 418

1 269

3 298

96

89

96

62

10,58

27,51

308

150,55

124

TOTAL 31 917,19 11 985 38 12 567 11 985 95,37 100 582

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Annexe 3 : Résumé de la Révision des Accords de Prêt

29

ANNEXE 3 : RESUME DE LA REVISON DES ACCORDS DE PRET

Prêt FIDA 409 ML

1. Le prêt FIDA est de 8 650 000 DTS soit 7 352 000M de FCFA signé le 20/06/96. Il a été réalloué à trois reprises et amendé une seule fois. La 1ère réallocation portait sur la prise en charge des coûts de la cellule de suivi évaluation non prévue initialement au prêt, la 2eme réallocation avait trait à la régularisation du dépassement constaté sur l’acquisition des véhicules et intrants et la 3eme réallocation était relative à la prise en charge des données supplémentaires de l’UCAMN notamment le coût du magasin à construire et le l’augmentation du fonds de roulement. Quant à l’amendement, il est intervenu pour couvrir le Gap sur la ligne de crédit qui s’est avéré très insuffisant.

2. La date de clôture prévue initialement pour 31/12/2003 à été réajusté au 31/12/2005 avec comme date d’achèvement le 30/6/06 compte tenue de la date d’entrée en vigueur du prêt et de la suspension de mobilisation sur le prêt intervenue de Avril 2000 à février 2001

Don FSB

3. Le Don FSB est de 82 100 000Fb soit 1 334 946M de FCFA signé le 20/6/96. Il a été réalloué une seule fois et cela après la revue à mi-parcours Cette réallocation concernait la prise en charge de l ‘insuffisance de ressources constatée sur les catégories aménagements hydro-agricoles, eau et assainissement et véhicules.

4. Le Don FSB à l’image du prêt FIDA a fait l’objet de prorogation de date de clôture et d’achèvement.

Prêt BOAD

5. Le prêt BOAD est de 2 060 000M de FCFA signé le 04/11/97 et entré en vigueur le 01/11/98. La date de clôture du prêt a été prolongée également au 30/6/06

Le SOF

6. Le projet a bénéficié d’un SOF de 115 000 SUS pour le financement des activités de démarrage. Ces fonds du SOF ont financé l‘atelier de lancement du projet et l’appui comptable au projet exécuté par le Cabinet Nicolas KOUVAHEY. Les fonds du SOF ont été directement exécutés par le FIDA.

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Annexe 4 : Les Etudes effectuées dans le cadre du Projet

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ANNEXE 4 : LES ETUDES EFFECTUEES DANS LE CADRE DU PROJET

• CEDREF, Mars 2006, Etude Socio foncière et de terroir dans la zone d’intervention du PDZLII, Vol. 1, 122 p. : Rapport final d’études, Vol.2 : 135 p : Schéma d’aménagement des terroirs. Vol. 3 : 40 p : Evaluation Finale.

• DILLON Andrew- Université de Corneil (USA) : Evaluation de l’impact du PDZL 1997-2006. Comparaison de l’étude de base 1997 et de l’étude « Comprendre la dynamique de la Pauvreté dans le Nord Mali », Mai 2006, 17 p.

• GTZ-FIDA Etude de faisabilité pour la mise en place du volet Epargne et crédit du PDZLII, Sept-Octobre 2002 55 p.

• IER, Centre Régional de Recherches de Mopti, la gestion de l’eau dans les aménagements hydroagricoles du PDZL II Niafunké Nov. 2005, 60 p.

• IER, ECOFIL, Etude de l’évolution des systèmes de production dans la zone d’intervention du PDZLII Rapport final, 2004

• IITA, Bénin, Evaluation de l’impact des infrastructures socio sanitaires du PDZL II sur les bénéficiaires 2006, 40 p.

• IITA, Bénin, Evaluation de l’impact du PDZLII sur les bénéficiaires, Rapport de la coordination 75 p. 2006

• Mahmoud BA, Diagnostic des Organisations Paysannes dans la zone d’Intervention du PDZL II, Version Finale Avril 2004, 40 p.

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Annexe5: Situation du Matériel du Projet

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ANNEXE 5 : SITUATION DU MATERIEL DU PROJET

Situation véhicule PDZL II au 30/06/06 N° Marques Types N°

immatri Date d’acquis

Prévu pour

Durée amort

Reste à amortir Etat A

PIDRN A 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

JE 13 Mitsubishi Toyota Toyota 6435 Toyota Toyota Toyota Toyota Toyota Toyota Toyota Toyota Toyota Toyota Toyota

Camion 0655 Pagero 0616 Hilux 4932 Land cruiser Hilux s/n°pick Land criser 4 -« - -« - -« - Pick up HZj78 Pick up Hard Top Hilux s/n°pick Land Cruiser Land cruiser

08-203-0 08-205-0 08-210-0 08-206-0 9937AIT IT0449B IT0448B IT0446B IT0447B IT0444B IT0445B IT0443B IT0562B AAT323 AAT324

6/12/89 23/10/8923/12/9215/10/9631/12/9906/6/00 06/6/00 06/6/00 06/6/00 06/6/00 06/6/00 06/6/00 06/6/00 20/7/05 20/7/05

V.santé Coord.PPDZL II PDZL II PDZL II V . PV Elevage Vulgar. Crédit PDZLII PDZLII

3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 4

Reformé Reforme reformé -« - -« - Bon Reformé – Passable Passable reformé passable Reformé Reformé Bon Bon

X Volé

N.B. : le n°14 est presque neuf. Il pourrait servir au PIDRN/Mali. Le n°10 a été enlevé par les bandits au projet en 2000 Des dispositions doivent dès à présent être prises pour reformer les 0447, 0445, 0446 BIT qui coûtent très chers en termes de réparation et d’entretien

Situation du matériel fluvial au 30/06/06 N° Désignation Type Référence Date

acquis. Prévu pour

Durée amorts.

Reste à amortir Etat

1 2 3 4 5 6 7 8

Pinasse Pinasse Pinasse Moto Yamaha 3 pirogues moteur Yamaha Bac auto moteur Moteur hors bord

3 tonnes 3 tonnes 5 tonnes 40 CV 8 tonnes 40 CV 40 tonnes Yamaha

08-211-0 08-217-0 08-214-0 08-250-0 EG-676 LE

4/8/90 4/8/90 30/9/95 30/9/95 23/5/96 31/3/00 déc 2000 30/8/00

PDZL II -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« -

3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 20 ans 3 ans

0 0 0 0 0 15 ans 0

Passable -« - -« - -« - -« - bon -« - -« -

Les N° 1, 2, 3, 4, 6 et 8 doivent être réformés car ils sont amortis 100%

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Annexe5: Situation du Matériel du Projet

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Situation des motos et mobylettes PDZL II au 30/6/06

N° Marques Types Nbre Date d’acquis Affectat° Durée

amort Reste à amortir Etat

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Yamaha Yamaha -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« -

DT 125 DT 125 -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« -

10 1 1 1 1 3 2 8 7 1 1 1 1

30/10/99 /18/11/97 18/11/97 28/9/99 18/8/99 28/8/99 28/8/99 25/8/99 25/8/99 25/8/99 25/8/99 25/8/99 22/2/02 22/2/02 25/8/99

SLACAER CIGoubo Ch.Agri . C.F. C.R.D. C.P. C.G.R. P.V. UCAMN S. Nké S.Gdam Magasin ChefCSE Informat Compt.

3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3

Passable Mauvais -« - -« - -« - Passable -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - Mauvais

16 Yamaha DT 125 1 01/11/03 C.P. 3 ans 1 an Bon 17 18 19 20 21 22 23

Yamaha

DT 125 DT 125 DT 125 DT 125 DT 125 DT 125 DT 125

1 1 1 1 1 1 1

01/01/05 01/01/05 01/01/05 01/01/05 01/01/05 01/01/05 01/01/05

DP CF Copt/Goub Caissier Coptmatier Mag /Gou Secrétaire

3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans 3 ans

2 ans 2 ans 2 ans 2 ans 2ans 2 ans 2 ans

Bon Bon Bon Bon Bon Bon Bon

Situation Parc Informatique PDZL II 30/6/06

N° Désignation Type Date acquis. Utilisateur Durée

amort. Reste à amortir Etat A

PIDRN 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

Ordinateur bureau -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - -« - Ordinateur portable -« - -« - -« - -« - Imprimante HP -« - HP Laser -« - Canon -« - canon -« - canon -« - HP 854 C Photocopieuses -« - Ordinateur portable Toshiba Photocopieuse canon Appareil de reliure

Compaq Compaq -« - -« - -« - -« - 404 sys compaq compaq ACER Pac -« - -« - 6 l 6 l LBP 1760 E BJC 650 Desjet Canon Canon Canon

2000 2000 2000 2000 2000 2000 1998 1988 2000 2002 2002 2002 2002 1997 1997 2000 1998 2000 2002 2000 2000 2000 2004 2004

C.production C.G.R. C. Formation C.R.D. C.C.F. Secrétariat Comptable Secrétariat C.S.E. C.S.E. C.S.E. Directeur Secrétariat -« - C.F. C.S.E. Comptabilité C.S.E. Comptabilité CCF Secrétariat CF Secrétaire DP

5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans

0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 an 1 an 1 an 1 an 0 0 0 0 0 1 an 0 ans 0 ans 0 ans

Bon Bon Bon Bon Bon Bon Epave -« - Bon Bon Bon Bon Bon Epave -« - Bon Bon Bon Bon Bon Bon Bon

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Annexe5: Situation du Matériel du Projet

33

canon 2004 Secrétaire DP 5 ans

Mobilier de bureau N° Désignation Nbre Utilisateur Date

acquisition Etat A PIDRN

1 2 3 4 6 7 8

Bureau1/2 Ministre Chaises Visiteurs Fauteuil Président Fauteuil ½ Ministre Table de réunion Chaises de réunion Bureau président

10 10 1 8 1 15 1

Chargés et cellules DP CH et Cel PDZLII PDZLII DP

1999 1999 1999 1999 2005 2005 2005

Passable Passable Passable Passable Bon Bon Bon

X X X X X X X

Les armoires métalliques, les tables métalliques, bibliothèques acquis au cours de la première phase sont en état très mauvais et pourraient être reformés au personnel

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Annexe 6: Situation de l’utilisation des Services mis en place par le Projet

34

ANNEXE 6 : SITUATION DE L’UTILISATION DES SERVICES MIS EN PLACE PAR LE PROJET

Variétés introduites dans le cadre des tests en milieu paysan

Espèces Variétés Origine Rendement Observations TORONIOU C1 1,5 à 2 T/ha Mil SOXSAT 2 T/ha CSM 219 E 2,5Tt/ha Sorgho CSM 63 E 2 T/ha KOROBALEN 2 T/ha Variétés mixtes SANGARANKA 1,5 T/ha

à 2 T/ha

DJEMANI 1,5 à 3,5 T/ha

Niébé

YERE WOLO 1,5 à 4 T/ha NIONOKA 6-8 T/ha WASSA 4-5 T/ha

Riz irrigué

SAHELKA

IER/Mali

6-8 T/ha

Situation générale de la mise en valeur des PIV

Désignation Nombre PIV Superficie (ha)Superficie moyenne/PIV (ha)

Rendement moyen (t/ha) Production totale (t)

Campagne 01/02 10 161,29 16,13 4,48 722,58

Campagne 02/03 21 332,00 15,81 4,65 1543,80

Campagne 03/04 22 419,20 19,05 5,57 2334,94

Campagne 04/05 20 408,20 20,41 6,06 2473,69

Campagne 05/06 21 434,71 20,70 5,74 2495,24

TOTAL 9570,25

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Annexe 6: Situation de l’utilisation des Services mis en place par le Projet

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Surface et production sur grandes mares et lacs

Cultures Céréales

2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006

Superficie (ha) 8450 9640 811 8246Mil – sorgho Production ((T) 8322 7860 248,8 2920

Rendement (t/ha) 1,0 0,8 0,3 0,4Superficie (ha) 6745 6930 6669 7184Riz décrue Production ((T) 12048 14188 10441 11201

Rendement (t/ha) 1,79 2,05 1,57 1,56Superficie (ha) 475 690 13 564Maïs Production ((T) 712,5 521,7 15,33 301,3

Rendement (t/ha) 1,5 0,8 1,2 0,5Autres cultures

Superficie (ha) 55 55 16 46Arachide Production ((T) 16 13,8 4,7 15,3

Rendement (t/ha) 0,3 0,3 0,3 0,3Superficie (ha) 305 435 172 864Niébé Production ((T) 165,7 236 511 365

Rendement (t/ha) 0,5 0,5 3,0 0,4Superficie (ha) 762 0 640,5 746Patate Production ((T) 11125 0 9356,5 10633

Rendement (t/ha) 14,6 0,0 14,6 14,3Superficie (ha) 158 212 87 309Gombo Production ((T) 126 164,1 65,5 729

Rendement (t/ha) 0,8 0,8 0,8 2,4Superficie (ha) 6 76 8 214Manioc Production ((T) 48 880 84 2792

Rendement (t/ha) 8 11,58 10,50 13,05Source : Secteurs d’agriculture de Niafunké.

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Annexe 6: Situation de l’utilisation des Services mis en place par le Projet

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Situation générale de la mise en valeur des mares

Spéculation Campagne agricole Mare

2003 / 2004 2004 / 2005 2005 / 2006 Superficie (ha) 15,0 40,0Singo Riz

submersion Production (T) 9,0 12,0

Rendement (t/ha) 0,6 0,3

Superficie (ha) 5,0 100,0Gabidjindjé Riz submersion Production (T) 4,5 90,0

Rendement (t/ha) 0,9 0,9

Superficie (ha) 12,0 50,0Maybangou Riz submersion Production (T) 10,8 45,0

Rendement (t/ha) 0,9 0,9

Superficie (ha) 180,0 154,0 218,0

Riz submersion Production (T) 126,0 61,6 104,0

Rendement (t/ha) 0,7 0,4 0,5

Superficie (ha) 2,0 5,0 27,0

Hondo

Arachide

Production (T) 0,8 2,5 13,5

Rendement (t/ha) 0,4 0,5 0,5

Superficie (ha) 80,0 6,0 106,0

Niébé

Production (T) 41,4 1,2 43,0

Rendement (t/ha) 0,5 0,2 0,4

Superficie (ha) 44,0 57,0 65,0

Manioc

Production (T) 220,0 416,0 460,0

Rendement (t/ha) 5,0 7,30 7,08Source : Secteur d’agriculture de Niafunké et Diré.

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Annexe 6: Situation de l’utilisation des Services mis en place par le Projet

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Production maraîchère en zone PDZL II Spéculation 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 Légumes fruits Tomate Superficie (ha) 9,3 5,3 5,1 5,2 11,5 Production (T) 93,5 47,6 45,9 46,7 107,3Aubergine Superficie (ha) 2,3 1,1 1,2 0,5 Production (T) 11,5 5,3 6,0 2,5Gombo Superficie (ha) 4,6 11,3 Production (T) 3,2 10,1 Pastèque Superficie (ha) 0,5 0,0 Production (T) 5,4 0,0 Piment Superficie (ha) 0,8 0,3 0,3 Production (T) 2,6 1,1 1,0Melon Superficie (ha) 0,3 0,3 0,4 0,8 1,0 Production (T) 2,2 2,1 2,8 5,6 6,9Concombre Superficie (ha) 1,3 0,4 0,7 7,0 5,0 Production (T) 14,7 2,4 4,2 42,0 29,9Légumes feuilles Laitue Superficie (ha) 2,6 2,0 1,6 6,0 7,5 Production (T) 7,7 5,0 4,0 15,1 18,8Chou Superficie (ha) 1,5 1,6 1,2 2,2 5,0 Production (T) 11,3 10,9 8,1 15,4 34,7Tabac Superficie (ha) 0,5 2,0 9,0 Production (T) 0,4 1,4 6,3Légumes racines Oignon Superficie (ha) 23,4 0,8 3,3 2,6 4,0 Production (T) 351,1 9,0 39,6 31,3 47,8Echalote Superficie (ha) 26,6 9,3 14,5 34,0 Production (T) 239,0 83,7 13,1 305,0Carotte Superficie (ha) 0,3 1,2 0,4 Production (T) 1,6 5,8 2,0Betterave Superficie (ha) 1,7 1,8 0,3 0,5 Production (T) 10,0 7,0 1,2 2,0Pomme de terre Superficie (ha) 7,3 6,4 1,1 2,0 1,5 Production (T) 72,5 69,9 12,1 22,0 16,5Patate Superficie (ha) 1,0 49,0 Production (T) 8,5 416,5 Manioc Superficie (ha) 15,0 19,0 Production (T) 127,0 161,5 Total Superficie (ha) 72,3 128,7 24,2 40,3 80,2 Production (T) 723,2 994,4 207,6 191,2 580,7Source : Secteur d’agriculture de Niafunké, Diré et Goundam.

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Annexe 6: Situation de l’utilisation des Services mis en place par le Projet

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Α

FON

DS IN

TERN

ATIO

NA

L POU

R LE D

EVELO

PPEMEN

T AG

RIC

OLE

M

ali : Projet de Développem

ent de la Zone Lacustre – Phase II R

apport d’Achèvem

ent du Projet A

nnexe 6 : Situation de l’utilisation des services mis en place par le Projet

39

Situation de mobilisation du Fonds de Développement Communal

Niveau d'exécution

Commune Microprojets Coût du projet Part PDZLII Commune Part PDZLII Commune Total %

Soboundou Clôture Ecole 33 769 000 27 015 200 6 753 800 27 015 200 6 753 800 33 769 000 100%

Reboisement 4 000 000 3 200 000 800 000 3 200 000 800 000 4 000 000 100%

Clôture Stade municipal 48 974 617 39 179 694 9 794 923 7 531 935 9 794 923 17 326 858 35%

S. Total Soboundou 86 743 617 69 394 894 17 348 723 37 747 135 17 348 723 55 095 858 64%

Soumpi Clôture CSCOM de Soumpi 14 794 400 11 835 520 2 958 880 11828064 2 958 880 14 786 944 100%

Construction Hangar des marchés Dari, Dofana et Soumpi 17 340 876 13 872 701 3 468 175 13872700 3 468 175 17 340 875 100%

S. Total Soumpi 32 135 276 25 708 221 6 427 055 25 700 764 6 427 055 32 127 819 100%

Banikane Construction foyer des jeunes 18 990 368 15 192 294 3 798 074 15357893 3 798 074 19 155 967 101%

Réalisation de 4 puits 19 420 912 15 536 730 3 884 182 15536729 3 884 182 19 420 911 100%

S. Total Banikane 38 411 280 30 729 024 7 682 256 30 894 622 7 682 256 38 576 878 100%

Tonka Extension adduction d'eau 22 950 000 18 360 000 4 590 000 18 243 600 4 590 000 22 833 600 99%

Surveillance adduction d'eau 4 500 000 3 600 000 900 000 3 480 000 900 000 4 380 000 97% Acquisition des mobiliers pour

l'école de Yourmi 8 649 900 6 919 920 1 729 980 6 919 920 1 729 980 8 649 900 100%

Etude de faisabilité des travaux d'assainissement

1 903 800 1 523 040 380 760 1 294 584 380 760 1 675 344 88%

Electrification Tonka 49 000 000 39 200 000 9 800 000 11 987 950 - 11 987 950 24%

S. Total Tonka 87 003 700 69 602 960 17 400 740 41 926 054 7 600 740 49 526 794 57%

Tindirma Construction marché à bétail 7 915 375 6 332 300 1 583 075 6 332 300 1 583 075 7 915 375 100%

S. Total Tindirma 7 915 376 6 332 301 1 583 075 6 332 301 1 583 075 7 915 376 100%

Total Général 252 209 249 201 767 400 50 441 849 142 600 876 40 641 849 183 242 725 73%

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Annexe 7: Résultats physiques du PDZL

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ANNEXE 7 : RESULTATS PHYSIQUES DU PDZL

Composante I: Mise en valeur du potentiel régional

Tableau 1 : Sous-composante aménagement des ressources hydrauliques

Activités prévues par le rapport de pré-évaluation Réalisations • Protection des terres des lacs Fati, Takadji contre l’érosion et du

canal de Danga contre l’ensablement en réalisant des travaux de défense et de restauration des sols et de reboisement sur les bassins versants

• taux de réalisation de 102,37% et 100,06% au niveau du Takadji et du Fati.

• Aménagement de grandes mares (Koboro : 4.000 ha, Kassoum-Soumpi : 1.000 ha, Bili I et II : 2.000 ha) ; construction d’une digue piste entre les villages de Nounou et de Diengo sur le lac Takadji permettant d’obtenir 1.200 ha additionnels ;

• Taux de réalisation : 100% et réception définitive

• Aménagement de périmètres irrigués villageois d’environ 20 ha chacun pour un total de 300 ha au bord du fleuve ;

Taux de réalisation : 160% (480 ha sur 300 ha) ;

• Aménagement de petites mares de 200 ha en moyenne chacune pour un total de 1.300 ha pourront bénéficier à des villages n’ayant pas directement accès aux terres de cultures inondées ;

• Taux de réalisation : 108% (1400 ha sur 1 300)

• Aménagement de petits périmètres familiaux d’environ 3,5 ha chacun pour un total de 140 ha à l’intérieur des mares avec un test d’irrigation d’appoint par motopompe à partir de puisards ;

• Révision des prévisions au terme de l’étude, seulement 7 sites ont été retenues et totalisant 60,94 ha

Sous-composante développement agricole et pastoral

Activités prévues par le rapport de pré-évaluation Réalisations • Etudes et Enquêtes

Plusieurs études permettant d’améliorer la connaissance du milieu ont été menées portant notamment sur : • Des études et diagnostic des systèmes de production

comprenant une étude agro-socio-économique de base en 1996, une étude diagnostique des systèmes de production

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Annexe 7: Résultats physiques du PDZL

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• Réhabilitation de l’antenne de la protection des végétaux de Niafunké

• Activités d’élevage : Construction de 10 puits pastoraux, 10 abreuvoirs, 12 parcs de vaccination, 01 marché à bétail, 03 aires d’abattage, équipements en matériels, produits vétérinaires, en moyens logistiques, campagne de prophylaxie, formation, sensibilisation animation, appui au fonctionnement, études diverses;

• Vulgarisation agricole et recherche développement

Activités prévues par le rapport de pré-évaluation

Réalisations

dans la zone du PDZL en 1999, une étude d’actualisation sur l’évolution des systèmes de production dans la zone du PDZL en 2003

• Une étude socio-économique de 40 familles dans la zone du Projet en 2000 complétée par des enquêtes socio-économiques portant sur 22 familles dans la zone d’intervention du Projet en 2002/2003

• Une étude socio-foncière et de terroirs dans la zone d’intervention du projet réalisée en 2005

• Des études de la gestion de l’eau au niveau des mares, lacs et périmètres irrigués en 2005

Réalisée avec formation En santé animale : mise en place de parcs à vaccination, vaccination du bétail et de la volaille), en alimentation (développement de la culture fourragère du bourgou), en commercialisation (construction de marchés à bétail équipé de forage et d’un magasin de stockage), renforcement des capacités des intervenants (formation, visites d’échange). La réalisation des 5 puits pastoraux prévus dans le rapport d’évaluation, n’a pas été réalisée du fait de difficultés dans son exécution

• Formation de 36 membres de comité de gestion des parcs,

• Formation de 12 bouchers sur l’hygiène des aires d’abattage;

• Organisation d’une journée pastorale • Organisation d’un voyage d’étude à Fatoma et Kona)

Les activités ont porté sur i) l’adaptabilité des variétés de cultures irriguée et sèche aux conditions agroécologiques de la zone d’intervention (mil, sorgho, niébé, riz), ii) l’élevage du mouton à laine, l’aviculture villageoise améliorée iii) la conservation du poisson par des fours améliorés en collaboration avec des producteurs/productrices volontaires,

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Annexe 7: Résultats physiques du PDZL

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• Approvisionnement en moyens de production et organisation des circuits

• Renforcement des centres de santé de cercle (Niafunké, Goundam) par l’équipement, la formation du personnel (12), les services, l’animation sensibilisation, appui dans le fonctionnement ;

• 12 agents formés (100%) • 20 animateurs ONG formés, • 18 animateurs villageois formés • Electrification du CSREF de Niafunké ; • Dotation des CSREF de Niafunké et Goundam : 2

ordinateurs portables, 2 onduleurs et 2 imprimantes) ; • Dotation en motos ; • Dotation des dépôts répartiteurs des deux CSREF de

Niafunké et Goundam en médicament

• Revitalisation des centres de santé d’arrondissement de Banikane, Soumpi, Tonka par la construction, l’équipement, la formation, l’animation sensibilisation, l’appui au fonctionnement ;

• Dotation des CSCOM en lots de médicaments, matériels et équipements médicaux, mobiliers.

• Construction et l’équipement de 8 centres de santé communautaires (CSCom) ainsi que la formation des comités de santé et l’appui au fonctionnement des CSCom ;

• 8 CSCOM construits • Construction de 02 forages

• Activités nutritionnelles : - Distribution des micro-nutriments

(Vitamine A et Fer) dans les 18 villages échantillons ;

- Organisation des pesées mensuelles dans les 18 villages échantillons

- Enquêtes nutritionnelles et planification des activités de nutrition

• - IEC

• Entièrement exécutées

iv) la promotion du palmier dattier. Des résultats techniques satisfaisants ont été obtenus en matière de rendement à l’hectare de la dizaine de variétés introduites de riz, mil, sorgho et niébé. Les fours améliorés se sont révélés avantageux sur le plan de la qualité du poisson fumé, de l’économie d’énergie et de la réduction du temps de travail nécessaire au fumage. L’intérêt de ces résultats est obéré par les difficultés des populations intéressées à y accéder eu égard aux contraintes liées à l’absence d’un système de diffusion et d’un système d’acquisition des intrants et matériels nécessaires pour une adoption significative. Le projet a tenté la mise en place d’un système d’approvisionnement en intrants (engrais, gas oil, huile, semences, graisse, filtres, produits phytosanitaires, etc.…) au niveau des PIV (mise en place d’un fonds de roulement, formation des paysans à la gestion) et au niveau des autres exploitants par l’intermédiaire de l’UCAMN qui constitue la principale organisation faîtière (mise en place de fonds pour achat acquisition des intrants et appui logistique). Les résultats ont été très faibles parce que l’une des principales doléances actuelles des exploitants demeure leur difficulté d’accéder aux intrants inhérentes au non fonctionnement du système mis en place auprès de l’UCAMN (faible taux de recouvrement des intrants placés, fautes de gestion).

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Annexe 7: Résultats physiques du PDZL

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Sous-composante désenclavement de la zone du projet

Activités prévues par le rapport de pré-évaluation Réalisations • Construction d’une piste moderne hors eau sur

l’axe Niafunké-Saraféré d’une longueur de 26 km (jusqu’au village de Gay -Abéré) ;

• Installation d’un bac moderne à moteur de 40 T au droit de Niafunké

• Construction de piste (29,5 km); • Construction d’un CSCOM à Gey-abéré • Construction de 6 blocs de trois salles+six

bureaux+six latrines et 2 blocs de six classes +bureaux+latrines

• Construction de 7 forages • 01 bac auto moteur

Composante II: Amélioration de la santé- nutrition eau et assainissement

Sous-composante accroissement du niveau de santé

Activités prévues par le rapport de pré-évaluation Réalisations

• Renforcement des centres de santé de cercle (Niafunké, Goundam) par l’équipement, la formation du personnel (12), les services, l’animation sensibilisation, appui dans le fonctionnement ;

• 12 agents formés (100%) • 20 animateurs ONG formés, • 18 animateurs villageois formés • Electrification du CSREF de Niafunké ; • Dotation des CSREF de Niafunké et Goundam :

2 ordinateurs portables, 2 onduleurs et 2 imprimantes) ;

• Dotation en motos ; • Dotation des dépôts répartiteurs des deux CSREF

de Niafunké et Goundam en médicament

• Revitalisation des centres de santé d’arrondissement de Banikane, Soumpi, Tonka par la construction, l’équipement, la formation, l’animation sensibilisation, l’appui au fonctionnement ;

• Dotation des CSCOM en lots de médicaments, matériels et équipements médicaux, mobiliers.

• Construction et l’équipement de 8 centres de santé communautaires (CSCom) ainsi que la formation des comités de santé et l’appui au fonctionnement des CSCom ;

• 8 CSCOM construits • Construction de 02 forages

• Activités nutritionnelles : - Distribution des micro-nutriments (Vitamine A

et Fer) dans les 18 villages échantillons ; - Organisation des pesées mensuelles dans les 18

villages échantillons - Enquêtes nutritionnelles et planification des

activités de nutrition • - IEC

• Entièrement exécutées

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Annexe 7: Résultats physiques du PDZL

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Sous-composante : Assainissement et eau potable

Activités prévues par le rapport de pré-évaluation

Réalisations

• 28 puits villageois avec mise en place de comités de gestion et d’entretien des points d’eau, l’animation, sensibilisation des communautés villageoises ;

• 17 forages; • 3000 latrines familiales dont 600 durant

une phase test ; • 48 latrines scolaires au niveau de 16

écoles ; • Formation des maçons locaux pour la

construction des latrines

• Eau potable - 18 puits grand diamètre sur 28 - 17 forages sur les 17 prévus (100%); - 6 forages au niveau des écoles - 2 forages au niveau des CSCom - La formation de fontainiers par la DRHE de Tombouctou - Formation de 24 animateurs des ONG en animation des

points d’eau • Assainissement

- Réalisation des 18 latrines scolaires (38%) - Formation de maçons dans la réalisation des latrines ; - Emergence des comités d’hygiène et d’assainissement - Réalisation de 2952 sur 3000 latrines familiales dans les

différentes communes

Composante III: Renforcement institutionnel

Sous-composante appui aux organisations paysannes professionnelles

Activités prévues par le rapport de pré-évaluation

Réalisations

• Structuration du monde rural pour mieux l’adapter aux conditions du milieu ;

• 152 associations à Niafunké et tonka. • Promotion de 2 unions faîtières de coopératives UCAMN et

UCAMHO ; • Dotation de l’UCAMN en fonds de roulement (55.413.990

FCFA) • Construction d’un magasin de stockage; • Mise en place de 24 comités de gestion PIV érigés en

coopérative

• Animation et sensibilisation assurées par les ONGs

• Formation de base (alphabétisation) des communautés villageoises

• Formations spécifiques

• Ouverture et équipement de 49 centres d’alphabétisation • Construction et équipement de 9 construits par le projet • 146 animateurs villageois formés et recyclés • 3650 auditeurs sur 2650 prévus formés. • 20 brigades villageoises • 24 comités de gestion PIV, • 512 producteurs formés en gestion • 5 lecteurs d’échelle, • 17 groupements féminins, • 320 maçons et prestataires locaux, • 20 femmes en savonnerie et teinture, • 40 membres ASACO, • 23 groupements d’élevage, • 23 paysans semenciers • 48 moto-pompistes formés

• Equipement des structures villageoises organisées

• Promotion des groupements féminins ; • 50 femmes formées en santé de reproduction • 33 en conditionnement du poisson • 25 en aviculture

• Organisation de voyages d’échanges d’expériences

• Aviculture villageoise (11 personnes pendant une semaine) ; • Maraîchage (9 personnes pendant une semaine) ; • Gestion de marché à bétail (7 personnes pendant une

semaine).

Page 50: RÉPUBLIQUE DU MALI PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT DE LA … · sécurisation de la production agricole de la première phase, le renforcement des capacités de gestion des populations,

Α FONDS INTERNATIONAL POUR LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

Mali : Projet de Développement de la Zone Lacustre – Phase II Rapport d’Achèvement du Projet

Annexe 7: Résultats physiques du PDZL

45

Sous-composante appui à l’émergence d’un système financier rural

Activités prévues par le rapport de pré-évaluation Réalisations • Emergence de caisses mutuelles d’épargne et de

crédit par la construction d’un réseau de 13 caisses autogérées, leur équipement et la formation de leur personnel ;

• Sensibilisation et l’animation des collectivités villageoises

Les tentatives de mise en place d’un système de crédit à travers l’UCAMN et la mise en place de Caisses Mutuelles d’Epargne et de crédit (CMEC) ont été un échec. Les exploitants de la zone du projet souffrent de l’inexistence d’un système d’accès au crédit. Ce facteur constitue une contrainte majeure pour le développement des activités agrosylvopastorales dans la zone dont se sont plaints tous les exploitants rencontrés. Signature accord cadre et accord de rétrocession ligne crédit

Sous-composantes appui à la décentralisation

Activités prévues par le rapport de pré-évaluation Réalisations • La formation des membres des conseils

communaux ; • Etablissement d’un fonds de développement

communal ; • Installation d’un émetteur radio FM de portée

locale.

• 01 radio rurale couvrant un rayon de 100 km. • 104 personnes alphabétisées • 36 personnes en gestion domaniale, • 10 opérateurs de saisie, • 36 personnes en passation de marché, • Formation des agents communaux en élaboration

du plan de développement économique et social des communes,

• 96 personnes formées sur la décentralisation, impôt et taxe,

Sous-composante appui au bureau du projet

Activités prévues par le rapport de pré-évaluation Réalisations • La formation du personnel (formation générale et

spécifique); • L’organisation d’un atelier de démarrage du projet,

d’un séminaire sur les marchés publics, d’un atelier sur les procédures administratives et financières;

• La mise en place d’un nouveau système de comptabilité informatisé;

• La préparation d’un manuel de suivi – évaluation; • L’installation d’un réseau de transmission

numérique par fax et de RAC; • Le renouvellement du parc auto, moto et du

matériel de bureau; • La remise en état des infrastructures (bâtiments et

cuves) de la base-vie; • L’appui aux comités locaux de développement

élargis; • L’appui au fonctionnement du bureau de

coordination des projets FIDA Bamako

• Mise en place de l’effectif prévu dans le rapport d’évaluation (18/18) avec la prise en charge des coûts du fonctionnement;

• Formation du personnel et l’assistance comptable et technique au BdP ;

• Tenue d’un atelier de validation de cadre logique du projet ;

• Prise en charge des frais généraux de fonctionnement

• Appui au bureau de liaison. • Réalisation d’un film documentaire sur le projet. • Organisation des séminaires ateliers ; • Tenue des sessions CLO et CNC ; • Réalisation régulière des audits des comptes du

projet