Rotor: présentation façadeMAD_déc012

Introduction

Matérialité L’enduit sur isolant

Effet du temps Les coulées

Effet du temps Le ternissement

Projet Vert-de-gris

Projet Découpe des baies

Projet Avant-plan structuré

Perspectives et élévations

L’isolation thermique du bâtiment consiste en un habillage extérieur homogène pour les trois bâtiments. Ceci établira une continuité visuelle entre les façades des différents volumes.

La couche d’isolation est recouverte d’un simple enduit organique blanc. La particularité est de porter

une attention particulière aux détails de façades et de mise en oeuvre pour établir une dialectique avec

l’effet du temps, comme une forme d’ornementation.

Introduction

Le vieillissement et les phénomènes d’altérations des façades ont de nombreuses causes. Celle-ci ont le plus souvent une origine physico-chimique (pollutions, réactions, dépôts de particules, écoulement d’eau, …) ou biologique (croissance de micro organismes). Les traces qui en résultent peuvent être claires, foncées ou colorées.

La prise de connaissance de la matérialité de l’enduit sur isolant et l’observation des évolutions d’aspects dans le temps nourrissent le travail de composition de la façade

Aux bords des fenêtres il est judicieux de couper l’angle droit pour élargir la vue sans conséquences pour l’isolation thermique.

L’enduit organique peut être préparé avec différentes granulométries pour obtenir une finition plus lisse ou plus rugueuse. L’enduit lisse favorise le marquage des coulées ou nuages. L’enduit rugueux vieilli plus uniformément.

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Pour la réalisation de motifs, comme l’apparence des briques ou de moellons, certains fabricants utilisent

une technique de pochoirs pour appliquer une deuxième couche de couleur différente.

Matérialité : L’enduit sur isolant

En regardant de près la question de l’enduit sur isolant nous pouvons prendre en compte une série d’optimisations faciles ou de variations possibles.

L’enduit mince organique est une technique éprouvée depuis plusieurs décennies. Les plaques d’isolant sont fixées mécaniquement à la façade. Ensuite les diffé-rentes couches et treillis sont étalés sur la surface. La finition dépend des choix de textures, couleurs et de la technique de mise en oeuvre. Avant d’appliquer l’enduit il est aussi possible de modeler la couche d’isolant.

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Détail des différentes couches dans une application d’enduit sur isolant.

On constate que lorsque les coulées sont colorées, il peut en sortir un effet esthétique.

Des éléments architecturaux comme les lettres peuvent aussi être réalisé en cuivre

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Les traces de cuivre peuvent être nettoyées. Mais tant que leur aspect n’est pas percu négativement cela permet d’entendre la période entre les cycle

d’entretien de la façade.

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Palais Stoclet à BruxellesLe bâtiment est composé d’une série de cubes, couverts

de marbre blanc et finis par des tubes en cuivre.

Effet du temps : Les coulées

Premier constat: le plus souvent les coulées spectaculaires sont le résultat d’erreurs de conception identifiables ou la conséquence d’économies sur des détails qui prennent leur importance dans le temps (détails au niveau du seuil, raccord balcon, ...) Un mur lisse, sans fenêtre, qui monterait jusqu’au ciel n’aurait pas de raison d’en avoir.

Sur une façade en enduit, les coulées sont plutôt rares. Elles apparaissent de manière non prévisible et presque aléatoire. Par exemple suite à un coup dans une tôle, une imperfection de mise en ouvre, le déplacement minime d’un joint de raccord ou un effet du vent. Leurs tailles sont variables et dépendent de la cause et du contexte.

Nous proposons de partir d’une façade simple et plate et avec un minimum de détails, mais de réaliser ceux-ci exclusivement en cuivre. De cette manière la formation d’éventuelles coulées auront une coloration verdâtre.

Immeuble de logement à Budapest: Lorsque le ternissement est cadré dans une zone délimitée les différences restent nuancées et s’inscrivent comme fond de la grille carrée.

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Le ternissement de la façade peut s’apparenter au socle en panneaux de bois peint en blanc dans une

galerie d’exposition. Très souvent il n’est ‘neutre’ que dans les premières images avant le vernissage.

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Pavillon belge à la Biennale de Venise Par la présence d’une trame de fleurs en avant-plan,

l’état de la paroi après plusieurs décennies ne pose pas de question.

Effet du temps : Le ternissement

L’évolution de la composition des enduits organique a aboutie à des matériaux prétendant rester propres et uniformes, sur lesquels il n’y a plus de traces spectaculaires. Cependant, tôt ou tard un ternissement général des surfaces se produit : le bâtiment perd son côté neuf, et des recommandations vont dans le sens d’un rafraîchissement périodique

Ce ternissement hétérogène, peu prévisible et inévitable est surtout dérangeant quand les surfaces d’enduit sont à l’avant-plan comme élément caractéristique de la façade. Lorsque la surface devient le fond d’une autre narrative explicite ou visuelle l’attention en est détournée.

La proposition de travail pour les matériaux intérieurs du bâtiment fait le deuil heureux d’un blanc uniforme et pristin. En façade, nous voulons également assumer le fait que la blancheur immaculée de la paroi lors de l’inauguration n’est pas un sujet viable.

Nous proposons de repartir trois lettres simple MAD sur trois bâtiment. Cela permet l’identification du bâtiment tout en gardant un certains niveau d’abstraction quand on regarde un segment de mur

Projet : Vert-de-gris

Les seuils de fenêtres et les bandes de solins sont réalisé en cuivre. De manière ‘aléatoire’ si une coulée doit se former elle aura une composante vert-de-gris.

Pour mettre en évidence notre rapport conscient avec ce phénomène, nous propo-sons que les grandes lettres servant à l’identification du bâtiment sont également en cuivre et posées directement contre le mur. De cette manière nous pouvons ‘cadrer’ la formations de traces plus spectaculaires.

Situation existante: Cadre et seuil en pierre reconstituée.

Détail standard: isolation extérieur des battées sans modi-fier la position du châssis. Cela implique un rétrécissement de la fenêtre et une grande profondeur aux retours des baies.

Solution radicale: démontage de l’encadrement en pierre reconstituée. Cela permet de maintenir la largeur des fenêtres, mais avec une grande profondeur aux retours des baies

Ajout d’une découpe à 45° : apport de lumière et vues

Ajout d’une découpe à 45° : apport de lumière et vues

Un pas plus loin: abandon du seuil classique et découpe à 45° sur tous les côtés, avec le placement d’une tablette en cuivre.

Solution évidente: placement du nouveau châssis en avant dans le cadre existant. La fenêtre est réduite mais il n’y a pas de pont thermique à emballer.

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Projet : Découpe des baies

Pour ouvrir les vues et limiter l’effet d’oeillères, nous proposons de faire une dé-coupe à 45° dans la couche d’isolant. Ce détail qui marque un léger cadre en retrait est appliqué aux baies principales des trois batiments. Les ouvertures pour ‘jours’ ou les fenêtres de services pourraient garder un encadrement simple.

Les seuils de fenêtres sont réalisés à partir d’une tôle de cuivre pliée. Une alter-native serait de faire un seuil en pente directement dans l’isolant avec un enduit renforcé. Une barre ou une tablette en cuivre, devrait rendre possible l’accrochage d’un bac pour fleurs ou herbes aromatiques. (détail à développer).

Projet : Avant-plan structuré

Une trame géomètrique : En partant de la paroi comme ‘support’ et non comme ‘sujet’ nous proposons de faire passer à l’arrière plan le ternissement hétérogène, peu prévisible et inévitable. La mise en place d’une structure visuelle passe par le déploiement d’une trame sur l’ensemble des surfaces enduites.

Notre objectif est de la rendre ‘fonctionnelle’ en y intégrant des crochets, ancrages ou autres éléments de fixation permettant à l’exploitant de personnaliser occasion-nellement l’habillage de cet avant plan.

Le travail géométrique se base sur la grandeur des zones pouvant subir un ternissement marqué: surfaces d’environ 1m sur 1m. A cette échelle nous souhaitons que la grille intègre déjà plusieurs directions de lectures. Une série d’objets pourraient être alignées en diagonales, entrecroisé par d’autres organisés sur une grille carré.

Casa de las Conchas à Salamanca, Espagne: Avec de simples rubans de tissus, la façade très caractéristique de ce

bâtiment est appropriée pour une occasion particulière.

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Une trame majeur est constituée de points d’ancrages fonctionnels. Leur apparence en fait déjà des objets qui se démar-quent, en générant des contrastes et de l’ombre. Le fait de travailler dans un enduit sur isolant demande des renforts ponc-tuels il faut donc limiter la densité de cette trame.

La taille des éléments influence la perception de densité. Un travail d’échelle intervient dans l’organisation de la trame.

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Mise au point : Selon les effets visuels et narratifs souhaité, les ‘objets’ constituant la trame de base peuvent s’inscrire dans différentes logiques.

Une autre approche serait d’intégrer d’apposer sur la surface une sélection de pièces. On pourrait évaluer la piste de pièces métalliques ou de cuivre qui produiraient des traces en s’oxydant. Mais dans une démarche de mise à l’avant plan, on peut également se détacher de l’idée de traces et penser à des faïences, des fragment de céramique, du verre, ou des pièces d’acier inoxydable, ...

Une première piste serait d’appliquer une sur-couche d’enduit à l’aide de pochoirs. Dans cette perspective, l’effet du temps fera ressortir progressivement les différences de ternissements selon les variations de géométries, de couleurs ou de granulo-métries des surfaces.

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Réserve des carreaux mis en oeuvre dans les station de Metro Bruxelloise.

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Hypothèse du Métro : Pour séléctionner les composants de la trame, une piste pourrait etre d’explorer les carreaux d’origine du Métro Bruxellois. Via les questions de l’usure et de l’entretien, il est possible de faire des liens avec la préoccupation pour le vieillissement des surfaces. Par la même occasion, la structure de la trame peut se libérer car elle commence à s’oublier dès que l’on ajoute une narrative qui s’en décroche.

La sélection pourrait se faire dans un plage de couleurs restreintes, faisant par exemple écho au blanc ou au cuivre.

… ou s’ouvrir dans un composition multicolore.

Facade Rue Les façades du 48 et du 52 forment une unité, liés par le rythme fenêtres. Pour agrémenter le logement du nr 52, la fenêtre situé dans l’axe de l’entrée de garage est remplacée par deux baies identiques qui s’intègrent dans la cadence des fenêtres existantes.

Facade arriere des logementsLa façade arrière des logements ne se lit plus dans une lecture classique façade avant/arrière. Vu que cette façade sera pleinement visible à partir de la terrasse et des ateliers du MAD, elle est traitée avec le même soin que les autres façades.

Facade terrasse M Une fois la toiture et les cheminées obsolètes enlevées, la façade latérale est pleinement dégagée. Les ouvertures et fenêtres existantes s‘inscrivent dans la trame. Pour des raisons administratives ou architecturale nous pourri-ons devoir modifier cette situation.

Facade Terrasse DLe mur mitoyen du voisin participe à la composition de la terrasse du MAD. Cette façade pourraient accueillir des dispositifs pour l’affichage ou des projections.

Facade Ascenseur A Cette façade du bâtiment central devient une façade identitaire, une façade principale en retrait. Les éléments du traitement des façades rue Remparts des Moines sont reprit et assurent l’unité entre les différents corps de bâtiments. A travers les grandes surfaces vitrées, et avec sa ‘maison’ en toiture, la cage d’ascenseur sera visible de loin.

Facade ‘classique’La façade historique aux moulures va en partie disparaître sous l’enveloppe d’isolation. Le langage neo-classique est dissous, il n’en reste que la sur-épaisseur des colonnes emballées. la verrière rend possible la juxtaposition de l’avant et après. La partie intérieure, concerve l’état authentique de ce bâtiment. Le couvre-mur et les seuils en cuivre font le liens avec les autres façades du MAD.

Facades mitoyens batiment B Nord Pour améliorer les apport de lumières dans le bâtiment central, un série de percée seront à définir - Travail d’ajustement en cours. - Il s’agit esentiellement de ‘jours’. Cela veut dire des fenetres fixes situées à 1m90 du sol pour limiter les vues chez les voisin.

Facades mitoyens batiment B SudLes couvre-murs, seuils et lettrage en cuivre peuvent communiquer l’identité du bâti-ment. La trame n’est pas prévue en intérieur d’îlot.

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Facade batiment bureau arrière Mise en évidence de l’habillage des briques par une moufle épaisse et lisse. Les fenêtres extérieures reprennent les éléments en cuivre et les découpes à 45°.

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Facade Marché aux GrainsTravail de division de chassis en cours.

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(Limbo) Pour le rez-de-chaussée aurait-on du envisager une piste sur base de la situation existante?

En référence à la construction préexistante, ce serait le même architecte qui a construit les façades de la rue Rempart des Moines et de la Place du Marché aux grains.