revue paroi 3

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magazine d’escalade en langue française • www.revueparoi.com Oct 2014 - n°3 GRATUIT

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Premier magazine québécois 100% grimpe !

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Page 1: Revue Paroi 3

m a g a z i n e d ’ e s c a l a d e e n l a n g u e f r a n ç a i s e • w w w . r e v u e p a r o i . c o m

Oct 2014 - n°3GRATUIT

Page 2: Revue Paroi 3

Née au cœur de la nature sauvage de la côte ouest canadienne, Arc’teryx s’inscrit sur des valeurs de précision et de qualité tant au niveau du design

que de la fabrication offrant ainsi une performance inégalée dans les conditions extrêmes.

Disponible chez Arc’teryx MontréalÉdifi ce Concordia #1515 Ste-Catherine Ouest

Montréal, Quebec

Page 3: Revue Paroi 3

projet ..........................

.....................4

Reprise

À lire ...........................

.....................4

La plume de Marco Troussier

interview ..............

...........................6

Loïck Martel-Magnan

la pause Yoga ..............

..............10

Les épaules

frisson roche ..............

.................12

Anticosti Dreamin'

en bref ! ........................

................ 20

on a testé ............................

......... 21

5.10

récit d’aventure ..............

............ 22

Du grès dans la jungle

L'automne à nos portes nous fait retrouver nos chaumières.

Après la frénésie d'un été à profiter des joies de l'outdoor, on

reprend contact avec notre intérieur : un peu de déco grâce aux

bonnes idées de Reprise, un projet lancé par Marylène et Nicolas

qui vous inspirera, ou encore découvrez au coin de votre foyer,

l'écriture de Marco Troussier qui vous transportera dans le Verdon

avec son nouveau polar !

L'automne est aussi synonyme du début des premières compé-

titions, de préparation et d’entraînement. Pour se motiver, on

regarde le blog de la Fabrique Verticale pour avoir les astuces

essentielles à notre progression et bien sûr, on prend la résolution

de s'étirer après l'effort, grâce aux exercices proposés dans la

rubrique Pause YoGa.

Pour ceux qui rêvent déjà au froid et aux cascades de glace,

peut-être envisageriez-vous de profiter de l'île d'Anticosti ? Je

n'ose vous dire qu'il y a urgence à découvrir ce site avant que l'île

ne soit complètement meurtrie par les projets pétroliers.

Enfin, pour ceux qui souhaitent profiter encore du soleil et de la

chaleur, pourquoi n'iriez-vous pas, crash-pad au dos, en Thaï-

lande tâter du grès ?

Marjorie Bour

EDITOsommaireOctobre 2014 - n°3

Octobre 2014 • N°3

Réalisé au Canada

Photo de la page couverture :

"Noo Suchitra" dans un passage bien technique en

6b. Photo ©Benoit Grasser

Design : Ratatam Communication

Rédactrice en chef et

directrice de la publication :

Marjorie Bour

Coordonnatrice au développement :

Valérie Wagner

Nos collaborateurs sur ce numéro :

Sébastien Coly • Marco Troussier • Valérie Wagner

• Marylène Pelland • Mathieu Rodrigue • FQME •

Nathalie Comtois • Camille Guignard

Vous voulez annoncer dans notre magazine ?

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Redécouvrez les anciens numéros sur

WWW.REVUEPaROi.COM

www.revueparoi.com

Page 4: Revue Paroi 3

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projet À lire !

ABCdaire et polar, découvrez la plume de Marco Troussier

Marco Troussier est né en 1956. Guide de Haute Montagne, ancien professeur à l’Ecole Nationale de Ski et d’Alpinisme à Chamonix, grimpeur, il a ouvert de nom-breuses voies dans le massif du Mont-Blanc, les Écrins ou encore les

gorges du Verdon. C’est aussi un grand amateur de jazz et de lectures diverses. Il observe le milieu de l’escalade depuis plus de trente ans et a écrit articles de voyages, histoires et divers récits.

L’Abécédaire de l’Escalade de Marco Troussier, paru en décembre 2012 et d’abord publié sous forme d’épisode dans le magazine escalademag, est un voyage insolite à travers les mots de l’escalade, loin d’être exhaustif il reflète la pensée d’un grimpeur d’une certaine expérience et déroule une cartographie imaginaire du monde de la verticale.

Ce livre n’est pas un dictionnaire. Pas plus un guide de l’esca-lade, c’est un ouvrage subjectif dans lequel l’auteur partage anecdotes, traits d’humour, explications de grands moments de l’escalade, ressentis personnels sur les difficultés de la vie de grimpeur, par exemple en ce qui concerne la vie de couple, les histoires d’ego, la médiatisation, etc. Bref un ouvrage riche et original sur l’escalade. En voici un extrait :

Texte : ibex-book illustration : audrey Lysoe

rien ne se perd, tout se transforme !

Cette maxime est l’idée derrière le logo et la conviction de Nicolas et Marylène que l'ère du jetable est révolue et qu'il est possible de transfor-mer intelligemment nos anciens objets ou toute matière non recyclable. Marylène a suivi une formation en design de

mode et enseigne le français ; elle est aussi connue pour ses talents de couturière qu’elle propose à tout un chacun. Elle décrit Nicolas comme un autodi-dacte, un passionné qui aime fabriquer des choses de ses mains. On a en effet pu constater ses talents créatifs à Horizon Roc et dans les compétitions en grimpant ses voies ou ses blocs. Cette fois-ci, le couple s’est donné comme défi de valoriser du matériel d’escalade désuet : vieilles cordes, vieilles dégaines, sacs à pof, etc. Leur but est de présenter leurs idées et productions lors de leurs expositions/ventes dans les semaines à venir. On voit là une belle opportunité de cadeaux de Noël originaux.

Retrouvez-les notamment à Horizon Roc lors de la nuit blanche vendredi le 31 octobre de 20h à 23h et à Allez Up le 27 novembre en soirée.

Connectez-vous sur leur groupe Facebook pour être informés de leur avancée et de leurs événements. Groupe FB : "Don de matériel d'escalade hors d'usage" ou envoyez-leur un courriel à [email protected] pour recevoir leur infolettre.

Ceintures, bracelets et autres idées à venir découvrir !

Texte : Marylène Pelland • Photos : RePrise

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A comme Amour

Combien de couples se sont formés avec l’aide d’une falaise, d’une corde ou d’un baudrier ? On le dit rarement, mais l’escalade a parfois rendez-vous avec l’amour et le sexe. Il est rassurant de partager une même activité, une même passion, même si cela peut à terme entraîner l’inverse de l’effet recherché. Après le rapprochement et l’ivresse du commencement, la pesanteur peut s’emparer du couple, de la cordée. L’un continue, l’autre se lasse…

Les difficultés arrivent ! Elles seront plus difficiles à résoudre qu’un passage retors. Pratiquer une même passion implique une totale égalité entre les membres du couple car ces deux individus vont donc mélanger l’amour, le sexe, l’escalade et vivre à chaque visite en falaise une alternance plus ou moins heureuse de temps bien différents. D’abord le moment où l’on grimpe : en général pour soi car la visite à la falaise a souvent pour but de réaliser soit une tentative, soit un enchaî-nement. Dès lors, le compagnon, la compagne, perd son rôle de conjoint/amant pour celui moins distrayant d’assureur.

Puis il faut changer les rôles et respecter une égalité de traitement en matière de temps de grimpe. Alors que dans un couple « classique » chacun au fil du temps finit par avoir un rôle de plus en plus défini, à la falaise c’est en théorie une égalité qui domine. Les accrocs à ce « contrat » sont légion. Prenons l’exemple classique de l’échauffement. Si monsieur est plus fort que madame, monsieur ne s’échauffera pas dans les mêmes voies. Parfois, pire encore, la première voie d’échauffement sera la dernière voie de madame. Ce « petit » différentiel de compétences sera lourd de consé-quences. Il aura inévitablement la forme d’un rappel de la différence entre les membres du couple et sera porteur de quelques conflits qui ressortiront inévitablement à l’occasion de « crise de couple ».

Toute médaille à son revers, il y a des faces nord bien sombres et des faces sud plus amicales. Peut-on faire l’amour quand l’un a en tête les mouvements d’une voie et l’autre les positions du Kamasoutra ? Peut-on faire l’amour quand on vient d’enchaîner (enfin, après X essais), « LA » voie (qui finalement ne sera qu’une croix de plus dans une liste sans fin mais qui nous a quand même bien fatigué) ? Peut-on faire l’amour la veille d’une tentative d’enchaînement ? La veille d’une compétition ? Subrepticement à la falaise ? Ou encore à la salle ?

Une observation, même superficielle, de la tribu des grim-peurs, permet rapidement de juger que le terrain est délicat, le crux difficile à négocier, le relais difficile à atteindre. Les relations de l’amour, du sexe et de l’escalade restent donc à explorer. On verra ailleurs que l’accumulation de voies (de croix) n’est pas sans rappeler le Donjuanisme et ses névroses.

On verra plus loin dans ce long et varié abécédaire que le sexe n’est pas tout et que la poésie du couple (par exemple l’étreinte) peut aussi se trouver avec un partenaire minéral. On découvrira encore que passion et escalade font parfois un bon et durable ménage. Je connais un certain couple qui a conçu son enfant dans un voyage de grimpe autour de la terre !

Aujourd’hui, Marco nous livre un polar surpre-nant et haletant, un cocktail explosif à base de BASE Jump, escalade, jazz, logique et sus-pense dans le cadre grandiose des gorges du

Verdon : « Le vent des errances ». Pour son nouveau roman, il a reçu le Prix du Pays du Mont-Blanc Passy 2013 – mention spé-ciale roman et Prix Littéraire des Écrins René Desmaison 2014.

Un BASE Jumper est re-trouvé mort au fond des gorges du Verdon. Son parachute ne s’est pas

ouvert et il s’est écrasé sur un gros rocher. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un banal accident, d’un saut qui a mal tourné. Pourtant un détail étrange retient l’attention de Louise Wittgenstein, enquê-trice au commissariat de la petite ville de Castellane : sur la voiture de l’homme volant, encore garée sur le parking du belvédère de l’Escalès, toutes les empreintes ont été effacées et les clefs sont restées sur le contact. La piste criminelle peut-elle vraiment être écartée ?

Retrouvez ses livres sur le site www.ibex-books.com !Voilà une belle façon de récupérer entre deux séances de grimpe, au coin du feu !

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interview Propos recueillis par Marjorie Bour

Loïck Martel-MagnanLoïck a déjà un palmarès impressionnant pour un jeune homme qui avoue ne grimper intensé-ment que depuis 3 ans ! Compétition et projets à l’extérieur s’enchaînent ! Retenez son nom car ce grimpeur semble devenir incontournable !

Depuis quand pratiques-tu l’escalade ?J’ai déjà pratiqué le sport quand j’étais jeune, mais j’en fais plus sérieusement depuis 3 ans et demi.

Sesame Street, V9 , Squamish. ©Olivier Plante

Finale nationale 2014 à allez-Up. ©Shane Murdoch

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Et la compétition ? J’ai commencé la compétition dès mon adhésion au club compétitif de Québec, il y a environ 3 ans. J’ai tou-jours aimé la compétition et j’ai tout de suite accroché !Participer à une compétition est une expérience unique. Elle comporte des aspects qu'on ne peut retrouver à l'extérieur ou qui sont très différents. Par exemple, pour moi, la préparation

mentale et le stress ne sont pas iden-tiques en compétition et à l'extérieur. De plus, ça me permet de rencontrer des gens qui partagent la même pas-sion que moi et on peut alors échan-ger sur les méthodes d'entraînement. La compétition m'a énormément fait grandir en tant que grimpeur.

Où t'entraînes-tu ? Au centre d’escalade Délire. En ce moment, mes entraîneurs sont Vincent Arpin et Vincent Légaré. Je m'entraîne avec d'autres athlètes en sport-études et avec des grimpeurs dans la caté-gorie senior. Nous sommes environ une quinzaine. Selon moi, le Délire est un excellent endroit pour s'entraîner, car il y a un renouvellement constant des problèmes (blocs et voies) et ils sont de qualité. Nos entrainements sont variés et les coachs sont compétents.

As-tu une méthode particulière d'entraînement, des astuces que tu aurais mises en place avant une compétition ? Je m’entraîne tout au long de l’an-née en suivant des phases d’entraî-nement bien précises. Les exercices sont alors adaptés en fonction de ces cycles. Cependant, une des étapes les plus importantes lors de la pré-paration en vue d’une compétition est l’activation. Elle comprend un repos actif et de courtes séances d’esca-lade très intenses. C’est pendant cette période que notre corps s’adapte et devient plus fort. Le repos est aussi important que l’entraînement !

Comment arrives-tu à garder la motivation au fil des entraîne-ments ?Je tire une grande partie de ma moti-vation en grimpant à l’extérieur. C’est ce qui m’allume le plus et c’est cette facette de l’escalade qui me garde passionné. J’en fais autant l’été que l’hiver (escalade de glace et mixte). La compétition est aussi une grande source de motivation. Je cherche tou-jours à me surpasser et à repousser mes limites.

Comment fais-tu pour garder ta concentration en compétition ? Un des facteurs les plus importants pour performer en compétition est la préparation mentale. Elle me per-met de rester concentré et de gar-der le focus même quand ça va moins bien. Avant une performance, je fais des exercices de relaxation, de concentration et de visualisa-tion. Selon moi, ça fait une énorme différence.

Quels sont tes objectifs pour l'an-née à venir ?Pour la prochaine année, je serai dans la catégorie senior. J’aimerais donc me démarquer dans ce circuit de compétition. Ensuite, j’aimerais répéter quelques projets difficiles à l’extérieur, soient en « trad » ou en sport.J'aimerais aussi partir en voyage cet hiver. Je ne sais pas encore à quel endroit, mais ce sera une belle occa-sion d'essayer de nouvelles voies ou de nouveaux blocs! Il y a aussi quelques voies en glace et en mixte que j'aimerais réaliser. Par exemple, j'aimerais aller sur la Pomme d'Or cet hiver ou retourner au Lac Willoughby.

La pratique de l'escalade à l'exté-rieur est-elle importante pour toi, fait-elle partie de ton programme d'entraînement ? La pratique de l’escalade extérieure est très importante pour moi. Elle est une très grande source de motiva-tion et elle fait de moi un grimpeur plus complet. Selon moi, elle permet de développer certains aspects d’un grimpeur qu’on ne peut entraîner dans un centre d’escalade. La grimpe à l’extérieur est aussi un ex-cellent prétexte pour partir en voyage. Maintenant, je voyage toujours pour grimper et découvrir de nouvelles parois.

Quel est ton niveau max après tra-vail, à vue ?Mon niveau après travail : 5.13c, V9Mon niveau à vue : 5.13b, M8+, WI5+

PALMARESChampion canadien en 2014, ce titre comprend deux résultats : • 1er au Championnat National

à Allez-up • 2e aux régionaux de l’est du

Canada - catégorie junior.

3 podiums dans la catégorie élite :• 2e en difficulté à la compétition

provinciale au Délire (mars 2013)• 1er en difficulté à la compétition

provinciale chez Allez-Up (février 2013)

• 3e en vitesse à la compétition provinciale chez Allez-Up (février 2013)

Finale nationale 2014 à allez-Up.©G. de la Plante

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interview

Les voies que j'ai pu enchaîner à l'extérieur:L'Italienne, 5.13c, Second ascent, Club de Conti, KamouraskaGreat Feast, 5.13c, Maple Canyon, UtahDon't Mess with Texas, 5.13c, Maple Cayon, UtahToxic Turkey, 5.13c, Maple Canyon, UtahLa Violencia, 5.13b, À vue, El Salto, MexiqueEn tout, j’ai enchaîné plus de 30 voies dans le 5.13.

Et pour le bloc: Tatonka, V9, Squamish

J'ai quelques projets à l'extérieur que j'aimerais réussir au Québec comme :Médecine traditionnelle, 5.13b, trad, Sanatorium, QuébecLa Polonaise, 5.13d, Kamouraska

Quoi ou qui redoutes-tu le plus en compétition ? J’ai longtemps eu peur de commettre des erreurs. Je me mettais beaucoup de pression et cela ne faisait que me nuire. Maintenant, je me fais plus confiance et je garde le focus lors des compétitions.

Loïck, tu as 19 ans, comment conci-lies-tu études et passion ? Te des-tines-tu à devenir pro ?Pour l'instant, je peux facilement com-biner entraînement, travail et école. Je fais partie d'un programme Sport-Étude au Cégep et j'ai pu adapter mon horaire en fonction de mes entraine-ments. De plus, en travaillant au centre d'escalade, je perds beaucoup moins de temps dans mes transports. Je n'ai pas encore fait de choix en ce qui concerne ma future carrière. J'aime les sciences et c'est ce que j'étudie au Cégep. Cependant, mon choix de carrière est encore flou...

Suivez Loïck sur : www.facebook.com/loickmm

Haut :départ dans le 3e pitch de Haute-Voltige, 5.13b, au Cap Trinité. ©Miguel Puerto Bas :El Sendero Luminoso, 5.12d (15 pitchs), Mexique. La voie a été faite en solo par Alex Honnold pendant notre voyage. assez impressionnant ! ©Cedar Wright

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la pause Yoga

Le yoga est une discipline très proche de l’escalade car elle vise à unir le corps et l’esprit. en escalade nous avons définitivement besoin que ces

deux éléments ne fasse qu’un afin de progresser dans le sport.

cible : les épaulesla région la plus mobile du corps est celle de l’épaule. elle combine plu-sieurs articulations ce qui en fait un complexe articulaire. comme elle est très mobile, sa stabilisation résulte des nombreux ligaments et muscles qui l’entourent. en escalade, des épaules en mauvaise santé limitent les mouvements et diminuent l’endurance.

«Épauler» pour mieux grimper

Voyons ici une posture pour le renforce-ment et une posture en étirement pour améliorer l’amplitude de mouvement

Pour vous préparer aux postures sui-vantes, faites un échauffement de la nuque et des épaules. Assis conforta-blement, effectuez quelques rotations de la tête et quelques rotations des épaules synchronisées avec votre res-piration. Cette étape est primordiale : elle active et libère la synovie et per-mets de lubrifier l’articulation.

Le dauphin

Le dauphin est une posture qui ren-force les muscles de la coiffe des rota-teurs ainsi que les muscles du dos et du haut du corps, notamment le grand dorsal, le grand dentelé et le grand pectoral. Il est contre-indiqué pour les personnes blessées aux épaules. Le dauphin prépare pour les postures d’équilibre sur les mains et les inver-sions avancées comme le scorpion (Vrschikasana) ou la posture sur la tête (Sirsasana). Faites du dauphin votre meilleur ami!

Position de départ : À quatre pattes, les hanches au-dessus des genoux et les épaules au-dessus des poignets,

Texte et photos : Valérie Wagner

déposez les avant-bras au sol de sorte que les coudes seront sous les épaules.

Conseils : Pour avoir la bonne distance entre les coudes, vérifiez en croisant les bras si vos mains touchent au coude opposé. Si c’est le cas, vous êtes à la bonne distance, sinon réajuster. Au besoin vous pouvez encercler vos bras d’une sangle pour garder les coudes à bonne distance. [ et ]

Montez les fesses vers le ciel tout en gardant votre dos droit. Pour ce faire : ancrez vos orteils et poussez vos ta-lons vers le sol en dépliant les jambes. Simultanément, poussez dans vos avant-bras afin que vos oreilles soient entre vos bras.[]

Si possible, dépliez les genoux com-plètement. ATTENTION ! Le dos droit et long est une priorité, s’il s’arrondit lors de l’allongement des jambes replier légèrement les genoux.Éloignez les épaules des oreilles en pressant fermement dans le sol à l’aide des avant-bras.Détendez-vous et restez dans la posture 3 à 5 respirations. Souriez !

Variation : Le dauphin en pompe.Une fois confortable dans la posture du dauphin, il est possible de faire des

pompes en amenant le menton au-delà des mains afin de se retrouver en position de la planche sur les coudes. Réajuster les pieds au besoin. Faire quelques répétitions coordonnées à la respiration. Ex : Inspire = Planche / Expire=Dauphin. [ et )On peut s’amuser à passer du «V» inversé au dauphin. []

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Le demi-visage de la vache Ardha-gomukhasana

Cet asana est délicat car il étire profon-dément les épaules. Il doit être effectué en douceur en respectant vos limites. Pour la première fois, je vous conseille d’étirer une épaule à la fois. [ et ]

Voici étapes par étape :En posture assise de votre choix, soit sur les talons ou en tailleur.Commencez par allonger les bras pa-rallèles au sol de chaque côté de vous à la hauteur de vos épaules paumes vers le sol. []

Faites une rotation interne de l’épaule gauche pour faire en sorte que votre pouce gauche pointe vers le sol. Faites une rotation externe de l’épaule droite pour faire en sorte que votre pouce droit pointe vers le ciel. []

Les pouces guideront le mouvement. Pliez le coude gauche et dirigez la main vers le milieu du dos entre les omoplates, le dos de votre main contre le dos. []

valérie wagner, est professeure cer-tifiée d'hatha et vinyasa yoga ainsi que massothérapeute agréée. En plus du yoga, Valérie pratique l’esca-lade, le cyclisme et la randonnée de-puis de nombreuses années, elle est

sensible aux impacts de ces acti-vités sur le corps. Spécialisée en

fasciathérapie, elle pratique la massothérapie au studio Kin-Ostéo en se servant du yoga comme traitement complémentaire. [email protected]

celui qui déplace une montagne. commence par déplacer de petites pierres. - confucius

Pliez le coude droit et dirigez la main droite vers la main opposée, la paume contre votre dos.

Si c’est possible, attrapez vos doigts. [] Sinon, vous pouvez utiliser une sangle entre les mains pour vous aider à vous détendre dans la posture. []

ATTENTION ! L’épaule est une articula-tion fragile, respectez vos limites. Gardez de 3 à 5 respirations.

Focalisation : Visualisez que le coude qui pointe vers le ciel peut aller encore plus haut et celui qui pointe vers le bas encore plus bas.Gardez les omoplates contre un mur imaginaire et ouvrez la poitrine en gardant les abdominaux légèrement engagés.Sortez délicatement de la posture en amenant votre attention sur les pouces qui guideront le mouvement.

Variation : Se pencher vers l’avant en direction du plancher. Gardez 3-5 respi-rations et revenez les épaules au-dessus des hanches pour sortir de la posture complète.

DESSERT-ASANA Flexion avant en entrelaçant les mains derrière le dos et en les laissant tomber vers l'avant. Super asana lorsqu'on termine le rôle d'assureur!!! ATTENTION : le ventre est toujours collé aux cuisses, cela protège le dos.

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frisson roche Texte et photos : Mathieu Rodrigue

La chute Vauréal gelée

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Faire de la cascade de glace pen-dant 10 jours sur l’île d’Anticosti, voici le pari que mon ami Alex m’a lancé cet hiver 2011. Pari un peu fou car nous n’avions pas la certitude de trouver de la glace « grimpable ».

Nous avons attendu un an pour réa-liser ce projet. En plus des préparatifs minutieux, nous avons « recruté » un 3e grimpeur, Nic, pour nous accom-pagner dans ce périple qui s’avéra fort en émotions.

Anticosti Dreamin

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frisson roche

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Le périple commence

Pour rejoindre Anticosti, nous nous sommes rendus jusqu'à Sept-Îles d'où nous avons pris l'avion (30 mn de vol) pour Port-Menier.

Sur place, le moyen de transport le plus rapide et le plus flexible s'est avéré être la motoneige. La SEPAQ pouvait nous en louer, avec leurs traineaux pour le transport de l’équipement. Grâce à ces engins, nous n'avons pas lésiné sur le confort et nous avons opté pour une tente type Prospector avec un poêle à bois.

La falaise Puyjalon, la plus haute de l'île, était notre premier arrêt. Nous pensions y trouver des voies de plus de 100 mètres, mais la glace n’était pas aussi haute que nous l’espérions. Cependant, nous avons repéré deux belles petites cascades en haut du massif que nous nous sommes empres-sés d’aller grimper. Les deux premières voies ouvertes de l’histoire de l’ile d’Anti-

costi ont été : « La Folle » 3,IV (P.A. Nick Loiselle, Alex Paré, Mat Rodrigue,) et la « C****e de Folle » 4, IV (P.A. Alex Paré, Mat Rodrigue, Nick Loiselle).

Au matin suivant, le soleil radieux ajoutait au plaisir et à la hâte d’aller explorer de nouveau secteur. Au pro-gramme : se rendre jusqu’au Canyon d’Observation, grimper et continuer jusqu'à la rivière Vauréal pour y éta-blir notre deuxième camp. Hélas, la chute d'observation n’était pas com-plètement gelée. Par contre en y re-gardant mieux nous avons aperçu 2 belles cascades un peu plus loin. Alex planta ses armes dans celle de droite :

« tiens ma bière pis check ben ça!! » 4,1V(P.A. Alex Paré, Mat Rodrigue, Nick Loiselle). Arrivés au sommet, le soleil commençait à descendre et comme nous avions encore 25 km à faire, nous avons laissé l’autre cascade au plaisir des prochains grimpeurs. Pour ceux qui y retourneront, plusieurs secteurs poten-tiels, un peu plus loin dans le canyon, sont encore à découvrir.

La chute Vauréal

La journée suivante, nous avons explo-rer le canyon Vauréal en espérant que sa chute y soit gelée. Elle l'était presque entièrement, nous jubilions, c'était le point fort de notre expédition ! Sans plus attendre nous avons continué sur la trans-Anticosti pour rejoindre le départ du sentier. Nous avons chaussé nos raquettes et entamer notre marche.

La Marche dans le canyon en plein hiver avait quelque chose d’irréel, on avait l’impression d’être sur une autre planète. Partout de petits glaçons sor-taient des parois de roche sédimentaire

mais soit ne touchaient pas le sol, soit commençaient en plein milieu du mur rendant toute sortie en haut des voies difficiles voire impossibles.

Arrivés à la chute Vauréal, nos attentes étaient comblées : en plus de la cas-cade gelée, des centaines de glaçons spectaculaires souvent à presque 45° de la verticale sur 75m de haut s'étaient

Alex Paré dans Chevreuil intrépide

La falaise Puyjalon Le canyon d’observation

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frisson roche

Mathieu Rodrigue dans la Suce de Jule

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1717

Peuple des parois

Nicholas LoiselleJe connaissais alex et Mathieu depuis environ 5

ans lorsqu’ils m’ont proposé de faire partie de

leur équipe pour l’expé à anticosti. Je me consi-

dère comme étant un opportuniste de carrière.

je suis le genre de partenaire qui va toujours dire

« oui », peu importe le projet: en ski, en vélo, en

glace, en roche à la bière, etc. Pas besoin d’avoir

un préavis de 6 mois, le pack sac est toujours

prêt. Pourquoi pas ?

formés sur la paroi d'en face, et tout au fond, avait poussé un gendarme de glace de 20m ! Notre programme du lendemain était fait !

Pour gagner du temps, nous sommes descendus en rappel dans la chute. Arrivés au fond du canyon nous avons commencé par grimper le fameux stalagmite de glace. Nous l'avons nommé « La Suce de Jule » 3, IV(P.A. Mat Rodrigue, Nick Loiselle, Alex Paré) en référence à mon fils Jule. Nous avons ensuite attaqué la chute princi-pale, c’est Alex qui s’y lança en tête, la voie était assez raide avec très peu de repos possible et même une petite section qui rentrait dans une grotte pour en ressortir avec un mouvement déversant. Nous avons appelé cette voie « Chevreuil Intrépide » 5,IV (P.A. Alex Paré, Mat Rodrigue, Nick Loiselle) qui était le totem scout du père d’Alex décédé quelques années auparavant.

Ce soir là au camp ce fut la fête, peu importe si nous trouvions d’autre chose à grimper pen-dant les deux jours res-tants, l’expédition serait désormais une réussite.

A la Baie de la Tour, le secteur le plus éloigné de notre aventure, une longue voie (100m), déli-cate, d'un style alpin, avec une fin enclavée dans un couloir glacé,

permit à Nic de faire la première ascension de « (Le) Ministère de l’op-position » 4, IV (P.A. Nick Loiselle, Mat Rodrigue, Alex Paré). Au retour, nous avons grimpé sous la neige « cerbère 1 » 40m IV,3 (P.A. Mat Rodrigue, Nick Loiselle, Alex Paré) l’une des cascades jumelles rencontrées au début de la journée.

Dernier jour et début du retour

Pour notre dernière journée d'expé-dition, nous avions décidé d'essayer une voie vue dans le canyon quelques jours auparavant. La neige étant tom-bée toute la nuit, notre avancée à motoneige en fut ralentie. Nous avons quand même pu nous rendre au som-met de la voie nommée « T-Rex », mais

Mathieu Rodrigue dans la Suce de Jule

Page 18: Revue Paroi 3

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frisson roche

en descendant en rappel nous avons réalisé que cette cascade, malgré sa beauté, était au-delà du niveau d’engagement qui nous étions prêt à assumer.

C'est dans une neige poudreuse que nous entamions notre retour sur Port-Menier. À chaque fois que nous nous enlisions, (ce qui arriva d’innom-brables fois) nous devions chausser les raquettes et pelleter pour dégager l’en-gin. Nous devons ici saluer l’expérience et le savoir-faire de Nick pour toutes les manipulations motoneiges, car sans lui Alex et moi aurions probablement dû attendre la fonte des neiges pour pouvoir rentrer au village !

Après neuf heures d’effort soutenu, nous avions parcouru la moitié du

trajet et notre consommation de gaz nous préoccupait. La fatigue et la neige qui avait recommencé à tomber me firent atterrir dans une épinette. Il nous fallut plus d'une heure pour dégager la moto-neige et déjà, la nuit commençait

à tomber. Nous ne pou-vions plus continuer : il fallait établir un nouveau camp, et se résoudre à manquer notre avion. Le téléphone satellite nous lâcha, impos-sible d'avertir qui que ce soit de notre situation.

Au matin nous décidions de rouler jusqu’à la panne sèche sachant per-tinemment qu'un d'entre nous devrait terminer la ride à pied pour aller cher-cher le carburant manquant, ou sim-plement qu'un miracle arriverait. Après 20 km sans nous enliser, je manquais ma traversée du pont de la rivière à l’Huile et ma machine s'échoua sur le garde-fou du pont. Nous commencions à la dégager quand des motoneiges

arrivèrent. Alban, Jacques et Stéphane, nous rejoignaient avec de l'essence et une radio opérationnelle. Nous étions fous de joie en leur serrant la main. Arrivés à Port-Menier on trouva des

places sur l’avion qui livrait le pain de l’ile.

Ce fut une aventure mémorable, remplie de paysage unique et magnifique. Les gens plein de bonté de cette commu-nauté insulaire ont

su nous aider à mener à bien notre voyage et à aimer cette ile enchantée. Nous vous invitons à consulter le topo composé avec Stéphane Lapierre sur le site de la FQME pour retrouver toutes les informations, carte etc.

Comme pour l’escalade dans les autres parcs nationaux, la grimpe dans le Parc National d'Anticosti est régie par des règles strictes. SVP vous reporter à la section appropriée du Guide pour en connaitre les détails.

« Ce fut une aventure mémorable, remplie de paysage unique

et magnifique. »

Mat, alex et Nic

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1919

Peuple des parois

Mathieu Rodrigue Alex Pare

Je grimpe depuis environ 10 ans, au début surtout la roche, mais au

cours des années mon focus c’est surtout mis sur la glace, c’est en

2005 que j’ai rencontré alex par le biais du travail et l’on a commencé à

grimper ensemble. il a été mon principal partenaire de glace depuis ce

temps. Je me considère un peu comme un grimpeur du dimanche, mais

ce qui m’allume ce sont les projets avec un bon niveau d’engagement,

Gannett Peak, le mont Whitney en une journée, anticosti…quand c’est

facile ça perd tout son sens, je me dis souvent : « si tu n’as pas eu un

peu peur, tu n’as pas été assez loin ».

Grimpeur ? Non. Pas de talent ni attirance pour la roche et je n’ai pas

mis les pieds au gym depuis 10ans. Ce qui me fait triper: la montagne,

juste la montagne. Être dehors, sans foules, l’autonomie, l’aventure, la

nature, le paysage, l’endorphine d’une grosse journée de sport et manger

de la vraie bouffe le soir. Si tout ça se passe l’hiver en plus, wow. À vrai

dire, j’aime plus le ski hors-piste et l’alpinisme que l’escalade de glace.

Mais de faire de la glace ouvre du terrain autrement inaccessible. Et

bien que je n’ai pas un talent inné, j’aime ça. avec le temps, j’ai décou-

vert que les projets qui m’allument sont compliqués, peu accessibles,

demandant beaucoup de préparation et nécessitant un large éventail

de compétences : endurance, technique,orientation, premiers soins,

lecture de terrain, survie, savoir cuisiner... Tout ça dans une équipe où

chaque personne participe et en retire du plaisir. Robson, Rainier, denali,

Everest, oui. Mais anticosti battait tout ça au cube.

Le canyon vauréal avec Chevreuil intrépide et la suce de Jule

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en Bref !

Envoyez-nous vos actualités à[email protected]

Des québécois à Nouméa

Les Championnats du Monde junior se sont déroulés du 20 au 24 septembre à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. Cinq jeunes grimpeurs québécois y ont repré-senté le Canada au sein de l'équipe natio-nale, et ils n'ont pas démérité! Voici leurs résultats, en difficulté comme en vitesse.

Épreuve difficulté :L'épreuve se déroulait en deux temps : après les rondes de qualifications, seuls 26 athlètes de chaque catégorie passaient en demi-finale.

• Chez les Juniors filles, Corinne Baril s'est qualifiée 22e et a gagnée 2 places en demi-finale, terminant 20e du classe-ment final.

• Chez les Juniors garçons, Francis Bilodeau, qualifié 21e, a achevé l'épreuve à la 20e place. Dans la même catégorie, Nathan Leblanc-Limoges, qui s'est qualifié 24e, s'est dépassé pour atteindre la 21e

La fabrique verticale

Laurence Guyon et Olivier Broussouloux vous donnent des conseils de pro pour vous améliorer en escalade !Vos coachs : Laurence : journaliste, compétitrice de haut-niveau dans les années 90 et auteur avec Olivier du best-seller de l’entraînement en escalade : Escalade et Performance (vendu à plus de 10000 exemplaires !) Olivier : Maître de Conférence en STaPS à l’Université de Corse, brevet d'état esca-lade et grimpeur de longue date, Olivier a croisé ses compétences en anatomie, physiologie du sport et escalade pour vous apporter toute son expertise en matière d’entraînement.

Concrètement sur La Fabrique verticale, vous trouverez :– les dernières avancées en matière d’en-

traînement en escalade–des tutoriels–des interviews de pros–des conseils pour rester en bonne santé–des tests produits–des vidéos…

Retrouvez leurs articles sur le site www.lafabriqueverticale.com

Ocún idée

Connaissez-vous la marque Ocún ? C'est tchèque ! La marque a développé un harnais dont la partie ceinture a été astu-cieusement remplacer par une texture nid d'abeille en plastique (nom de code: Webee).

Résultat : un look high tech, un poids plume (370g), un baudrier résistant et flexible qui est complétement ajustable. Présenté au salon de Friedrich shafen cet été, on aimerait bien le mettre sous le sapin cette année !

Petzl Rock Trip 2014 Rejoignez la caravane !

Le Petzl RocTrip 2014, c'est 40 jours sur les routes, 5 pays traversés, plus de 2000 km, 10 camps de base, plus de 30 falaises ou sites d'escalade à visiter !

Suivez les péripéties et visionnez les premières vidéos du tour sur le site de www.petzl-roctrip.com !

place.Loïck Martel-Magnan, qui s'est qualifié 20e, a terminé l'événement 24e.

• dans la catégorie juvénile a garçons, Kiefer Van den Bosch s'est classé 36e.

Épreuve vitesse :Nos trois athlètes québécois ont bien pro-gressé à travers l'épreuve en améliorant leur temps à chaque course! Francis Bilodeau a terminé l'épreuve à la 9e position avec son meilleur temps à 8.32 secondes. Nathan Leblanc-Limoges a fini 12e avec un temps de 9.27 secondes. Kiefer Van den Bosch a pris la 12e place avec un temps de 11.40 s.Un grand bravo à ces jeunes espoirs de l'escalade québécoise et canadienne pour leurs bons résultats !

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on a testé !

ON EST PLUTÖT D'ACCORD !

Les + : • Les couleurs discrètes mais sympa• L 'adhérence sur les chemins rocheux

qui mènent à la falaise• Un bon maintien du pied• Confortable dès la première utilisa-

tion (aucune cloque à déclarer)• Plus légère que des chaussures de

marche

ON N'EST PLUTÖT PAS D'ACCORD !(Ont été comparé au sportiva P3 et au 5.10 photo ci-dessous)

Les + : • Parfaite comme premiere

varappe• Semelle plate destinée aux

voies d'une ou plusieurs longueurs

• La gomme colle tres bien• S'étire un peu

Les - :• Malgré le "mesh" sur le dessus du pied,

chaussure assez chaude en cas de canicule québécoise

•Glisse dans les chemins boueux

Un très bon produit. Je les porte en fôret, pour les marches d'approche etc., comme en ville car je les trouve pratique et belle.

Coût : 110$ Commande et fiche produit disponible sur le site shopfiveten.com

Les - :• Crochet talon pas évident• Bout un peu large, difficile de

grattonner • Moins performante pour le

bloc à cause de la semelle plate

• Taillé petit• Adhérence réduite quand la

roche est froide (<10C°) ou humide

Coût : 135$ Commande et fiche produit disponible sur le site shopfiveten.com

Le pitch de vente de 5.10

Ce modèle de chez Five Ten, dont la pointe est vraiment située sous le gros orteil, préférera les petits grattons à charger aux grosses prises à griffer. Son terrain de prédilection sera donc le granit et le grès. Ce qui tombe plu-tôt bien pour le programme de ce chausson orienté pour le bloc, disci-pline dans laquelle les gros dévers à colos ne sont pas légion.

Le pitch de vente de 5.10

L'Aescent est la nouvelle chaussure multi-fonction de chez Five Ten. Dotée d'une nouvelle inter-semelle en EVA et d'un nouveau maintien latéral, elle offre à la fois un bon déroulé pour la marche d'approche, une très bonne stabilité sur terrain accidenté et une très bonne accroche sur le caillou. Sa semelle en gomme C4™ garantit une excellente résistance à l'abrasion. Une chaussure légère et performante !

Stonelands Lace - 5.10

Aescent - 5.10

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récit d’aventureTexte et photos : Camille Guignard

Tout débuta comme bien souvent par une rencontre. Travaillant à Bangkok, je venais de commencer l’escalade, et je me suis mis à chercher une salle d’escalade pour y rencontrer d’autres grimpeurs et perfec-tionner ma technique. C’est dans ma salle de prédilection que je rencontrai Orathai qui devint plus tard ma femme. Nous grim-pions sur les falaises proches de Bangkok,

et un jour Orathai décida qu’il était temps que je fasse connaissance avec sa famille.

C’est durant cette période que nous sommes allés visiter un temple et qu’elle ne fut pas ma surprise en découvrant de splendides blocs de grès un peu partout dans l’enceinte du temple.

Du grès dans la jungleSecteur Kha Yai Thiang, le plus grand secteur avec des passage de grand ampleur

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Du grès dans la jungleQuelques minutes plus tard, surexci-tés, machettes en main, nous sommes partis à la découverte des alentours et nous trouvâmes ce qui entre-temps est devenu le secteur de White Elephant. Par la suite, nous avons emmené des amis grimpeurs de Bangkok qui a leurs tours invitèrent d'autres grimpeurs et d’autres, etc., et l’histoire débuta. James Pearson lors d’une visite éclair en profita pour ouvrir 3 passages dont Le fameux « What was once lost », un

8A qui est pour le moment le passage le plus difficile de la région et de la Thaïlande. Certains amis grimpeurs locaux très entreprenants, dont le très actif ouvreur local Ben Grasser, ont découvert et commencé à dévelop-per 2 nouveaux secteurs au sommet de la montagne. Ces nouveaux secteurs relancèrent l’enthousiasme des grim-peurs locaux, car le potentiel y est très intéressant, environ une centaine de passages restent à ouvrir.

PrésentationL’endroit est situé sur et au pied d’un groupe de montagnes appelé Khao Yai Thieng et Khao Jan Ngam. Les sec-teurs du bas sont pour la plupart en forêt (bon, là on est plus proche de la jungle que de la forêt de pins…) tandis que les secteurs du haut sont situés dans des pâturages, sur les versants de petites vallées. Les vents soufflant fréquemment sur les sommets sont

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récit d’aventure

©Be

n G

rass

er

Joee Kittipat dans un classic du seteur Khao Yai Thiang

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les bienvenus, car ils rendent l’atmos-phère plus fraîche, par contre, lorsque le soleil est trop présent il vaut mieux se rabattre sur les secteurs ombragés du bas. La région contenant des blocs est assez étalée et nous avons déjà bien exploré les alentours. Ils révèlent un potentiel vraiment impressionnant, mais nous devons pour le moment nous limiter au développement de 4 à 5 secteurs, soit environ 150 passages, car l’entretien est par endroit un peu difficile. Le climat thaï limite la période ou il est agréable de grimper, soit de novembre à février.

Le caillouLe grès est d’excellente qualité, les préhensions sont diverses, mais princi-palement des réglettes et des plats. Il y a peu de gros dévers et encore moins de toits à pratiquer, car le rocher est assez pauvre en trou. Quant à la hau-teur des blocs, elle est assez moyenne, de 3 à 5m, mais un secteur High Ball a été découvert et est en cours de développement.

PratiqueLe site de blocs de Sikhiu se situe à environ 3 heures de Bangkok et est accessible par la route.

Certains secteurs sont cependant un peu plus difficile d’accès et éloigné et nécessitent un véhicule. Il y a quelques villages sur la montagne avec des endroits pour dormir du genre gues-thouse, mais les 3 endroits les plus pra-tiques sont situés aux alentours de Lat Bua Khao : « Ban Noi resort » situé le long de l’autoroute (direction Nakhon Ratchasima) juste avant la station de pesage des poids lourds. Le long de l’autoroute (direction Bangkok) il y a un hôtel sans nom situé entre le U-Turn et la station-service PTT. Et le dernier « Ban Suan Rim Than » situé juste avant la localité de Lat Bua Khao, tous les 3 sont à moins de 3 km des premiers secteurs.

Comptez environ 8 à 10 euros pour une chambre. Il y a aussi des restaurants et des boutiques vendant de la nourriture le long de la route, dont le très bon

Le team Singapore s'acharne dans "3miles island" un magnifique 7a+

des grimpeurs lors du dernier "Sikhiu bouldering Festival" s'essaient dans un 7b ouvert par James Pearson

Camille dans Spandex 7b un passage qui attend toujours son départ assis

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récit d’aventure

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restaurant sur la petite route menant au golf. Un camp est en cours de finan-cement et devrait voir le jour courant 2013. Il comprendra une location de crash-pads, tentes, douches, toilettes, etc. Il est important de prendre avec soi brosses et machettes.

Aux alentoursIl existe 2 autres endroits intéressants non loin de Sikhiu. Le plus proche Muak Lek (45min) et Nam Pha Pa Yai Camp a Keng Khoi (1h15) totalisant environ une 100 de voies dans des styles très variés. Plus d’infos sur http://namphapayai-camp.com/

Comment se rendre à SikhiuDepuis Bangkok prendre l’autoroute no 1 en direction de Saraburi, ensuite bifur-quer sur l’autoroute no 2 en direction de Pak Chong et Nakhon Ratchasima. Après environ 110km il y a un barrage dont on voit le lac de rétention depuis la route, il faut continuer 3km pour atteindre Khlong phai depuis où, l’on grimpe sur la montagne appelée Khao Yai Thieng pour accéder aux secteurs du haut. Pour accéder aux secteurs du bas de la montagne continuez sur la route principale encore 2km jusqu'à apercevoir un terrain de golf

« Mountain Creek golf and resort » pas-sez la station de pesage poids lourds et faite le U-turn, la route d’accès est la même que pour le golf et le temple appelé Wat Khao Jan Ngam. (Voir carte d’accès sur le site internet).

Les topos des différents secteurs, les cartes d’accès, les cartes des lieux où dormir et se restaurer, sont disponibles sur le site web www.boulderingthailand.com. Vous pouvez aussi contacter directe-ment [email protected]

©Be

n G

rass

er

Ploy Tomas avant de casser une prise et de se prendre un vol mémorable... un 7a avec une méchante sortie

Ploy Tomas qui joue avec les couleurs...

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