revue de presse

1

Click here to load reader

Upload: melisande-petit

Post on 14-Jun-2015

129 views

Category:

Documents


3 download

TRANSCRIPT

Page 1: Revue de Presse

Revue de Presse Jeudi 27 mars 2014 - 1ere année - N°1 - 1,40 € - France métropolitaine - melisandepetit.blogspot.fr Directrice : Melisande Petit

Une future indépendance pour l’Ecosse est-elle possible ? A six mois du référendum, les débats font rage entre les deux camps

L e 18 Septembre pro-

chain, il va être demandé

aux électeurs d’Ecosse

lors d’un referendum s’ils veulent

que leur nation devienne indépen-

dante du reste du Royaume-Uni.

Pourquoi cela arrive-t-il ? Le

Parti National Ecossais (SNP),

dont le principal but est l’indé-

pendance, a gagné les élections

du Parlement Ecossais en 2011

avec une victoire écrasante, leur

donnant un mandat pour organi-

ser le vote.

Le jour du referendum, les

électeurs de toute l’Ecosse vont

être appelés aux urnes pour ré-

pondre à la question « L’Ecosse

doit-elle devenir un Etat indépen-

dant ? »

Les arguments pour Le gouvernement écossais,

mené par le premier ministre

Alex Salmond, affirme que le

Royaume-Uni, union vielle de

300 ans, n’est désormais plus

adaptée à l’usage et n’a donc plus

de raison d’être et qu’une Ecosse

indépendante, forte de ses ri-

chesse pétrolières, deviendrait

alors l’un des pays les plus riches

du monde. Voilà l’argument

majeur en faveur de l’indépen-

dance avancé par Yes Scottland,

l’union représentant les partisans

du « oui » au referendum du 18

Septembre 2014.

Les réserves de gaz et de pé-

trole de la mer du Nord sont vi-

tales au plaidoyer du gouverne-

ment Ecossais pour l’indépen-

dance.

M. Salmond affirme que

mettre de côté un dixième des

revenus – environ 1 milliard de

livres sterling par an (un peu

moins de 1,2 milliard d’euros) –

pourrait créer un fond similaire à

celui opérant en Norvège, créant

un fond souverain de 30 milliard

de livres sterling après une géné-

ration (environ 36 milliard d’eu-

ros).

Le premier ministre Ecossais

assure qu’une Ecosse indépen-

dante sera plus forte économique-

ment qu’au sein d’un Royaume-

Uni aujourd’hui affaibli par la

crise. « Depuis 1999, le SNP

s’indigne de ne pas avoir les le-

viers économiques dont ils ont

besoin pour améliorer l’économie

écossaise, alors pour convaincre,

ils insistent sur les bénéfices éco-

nomiques qu’aurait une éven-

tuelle indépendance », relève

Drew Scott, professeur d’études

européennes à l’Université d’E-

dimbourg.

Les arguments contre Cependant, l’opposition n’est

pas en reste d’arguments. En

effet, le mouvement appelé Better

Together (« meilleurs tous en-

semble »), soutenu par le gouver-

nement anglais et James Came-

ron, a de quoi répondre au SNP.

Concernant la question du

pétrole en mer du Nord, James

Cameron soutient que cette der-

nière a été une success story bri-

tannique, et que maintenant que

le pétrole et le gaz se font de plus

en plus rares, il est plus important

que jamais de soutenir cette in-

dustrie avec les « reins solides »

du Royaume-Uni. Les opposants

au SNP soulignent également

qu’ils placent leurs espoirs de

futur sur quelque chose qui va

finir par s’épuiser.

« Nous croyons passionné-

ment que le meilleur choix pour

notre futur est de rester une nation

forte et fière tout en bénéficiant

de la sécurité et des opportunités

dont on peut profiter en faisant

partie d’un Royaume-Uni plus

grand » (citation tirée de Why we

are Better Together, document

rédigé par les partisans du « non »

en réponse au livre blanc intitulé

Scotland's Future publié par le

SNP).

L’une des interrogations ma-

jeures des Ecossais concerne la

devise d’une future Ecosse indé-

pendante : initialement, le Parti

National Ecossais souhaitait gar-

der la livre sterling dans le cadre

d’un accord monétaire officiel

avec le Royaume-Uni. Cepen-

dant, le ministre des Finances

George Osborne a déclaré le 13

février dernier qu'en cas de sépa-

ration, Londres refuserait de par-

tager la livre sterling avec Édim-

bourg. La question d’une devise

Ecossaise reste donc sans ré-

ponse.

Pour finir, une autre question

reste encore à régler, celle du

partage de la dette britannique. ■ Melisande Petit

Sources :

Yesscotland.net

Bettertogether.net

Bbc.co.uk

Lepoint.fr

Lejournalinternational.fr

Liberation.fr

EN FÉVRIER DERNIER, c'est

le président de la Commission

européenne, José-Manuel Barro-

so qui a fait le jeu du camp unio-

niste en décrétant qu'il serait

"difficile, voire impossible," à une

Écosse devenue indépendante de

réintégrer l'Union européenne.

Le gouvernement Ecossais,

profondément favorable à l’UE,

se prend une claque suite à la

déclaration de M. Barroso sur la

BBC. L’accord de tous les Etats

membres étant nécessaire à

l’adhésion d’un nouvel entrant, le

président de la Commission euro-

péenne a jugé qu’il serait très

difficile d’obtenir l’assentiment de

tous concernant l’intégration d’un

nouvel entrant issu d’un pays déjà

dans l’UE.

Des affirmations jugées

« grotesques » par la numéro 2 du

gouvernement écossais Nicola

Sturgeon, partisane du camp du

« oui » qui défend l’idée d’une

Ecosse indépendante membre de

l’UE.

« Aucun Etat membre n’a dit

qu’il mettrait son veto à l’adhé-

sion de l’Ecosse » à l’UE, a-t-elle

poursuivi dans un communiqué

publié quelques heures après les

déclarations du président de la

Commission européenne.

« L’adhésion d’une Ecosse

indépendante à l’UE relève de la

volonté démocratique du peuple

écossais et de l’avis des autres

Etats membres de l’Union, pas de

la Commission européenne », a-t-

elle insisté. ■ M. P.

L’avis de l’Europe