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Revue de l’année 2015de la Fédération Inter-Environnement Wallonie

IEW - Revue de l’année 2015 2

Rédaction :toute l’équipe d’IEW

Relecture et mise en forme : Alain Geerts

Coordination : Douchka van Olphen

Mise en page et graphisme : Isabelle Gillard

Editeur responsable : Christophe Schoune

Fédération Inter-Environnement WallonieRue Nanon 98 - 5000 Namur

Imprimé sur papier 100% recycléJuin 2016


Table des matières

Introduction : 2015, l’année des promesses ......................................................................................................................................4

Exposition IEW : Generation Planet Attitude ...................................................................................................................................5

Mobilisation : autour des actions « climat » et de La Semo ...............................................................................................................6

Plaidoyer Mobilité, Aménagement du territoire, Energie ...........................................................................9

Plaidoyer Nature, Agriculture, Ressources, Santé ........................................................................................16

Les formations d’IEW & Cas locaux .........................................................................................................................21

Clé Verte........................................................................................................................................................................................23

Université d’IEW - 40 ans .................................................................................................................................................24

Service juridique .....................................................................................................................................................................26

Be Planet ......................................................................................................................................................................................27

Rapport Financier ...................................................................................................................................................................29

Nos associations membres ............................................................................................................................................34

Le Conseil d’Administration ............................................................................................................................................35

* photo prise lors du grand plongeon au Big Jump 2015


INTRODUCTION

2015, l’année des promesses

Un grand millésime ? Nul doute, 2015 aura marqué l’actualité planétaire et celle de la fédération d’une pierre verte. Salué par la communauté internationale, l’accord de Paris, dopé par une mobilisation de la société civile sans précédent, trace un nouveau cap dans la lutte contre les changements climatiques.

Certes, tout reste à faire pour contenir l’élévation des températures à un niveau acceptable pour l’humanité et la biosphère. Et convaincre les pouvoirs publics d’adopter des mesures ambitieuses n’est pas une mince affaire face à la priorité donnée à l’austérité budgétaire. De ce point de vue, les associations environnementales n’ont pas chomé, en 2015, pour tenter d’orienter les politiques publiques fédérales ou régionales vers des chemins plus soutenables.

Santé, fiscalité, énergie, mobilité, circuits courts, biodiversité, agriculture, aménagement du territoire ou gouvernance… Le document que vous tenez entre les mains illustre la diversité des prises de position, des projets et des actions de sensibilisation portés par notre fédération dans un contexte de diminution de nos moyens publics.

S’ouvrir à un nouvel horizon sans se lamenter : c’est l’option prise par l’assemblée générale d’IEW qui a adopté une vision stratégique à cinq ans. La création de la Fondation d’utilité publique Be Planet, à cet égard, est une promesse pour soutenir des projets innovants. Sur le terrain, des milliers de citoyens passent aux solutions. Un vaste mouvement, mis en lumière par le film Demain, est en marche pour accélérer la transition.

Cette brochure ne donne qu’un aperçu des activités réalisée par IEW en 2015. La description compète du travail réalisé est disponible à la demande dans les rapports d’activité de chaque convention.

• Christophe Schoune - secrétaire général


EXPOSITION IEW

• Douchka van Olphen - directrice communication et mouvement

« Un avatar virtuel de cette exposition existe

en ligne sous la forme d’un site internet convivial

et participatif :

www.planetattitude.be »

Exposition« Planet Attitude »

Une exposition pour fêter les 40 ans d’IEW

Dans le cadre des festivités de ses 40 ans, IEW a mis sur pied une exposition photographique. Cette fresque s’appuie sur les récits de 40 figures liées à des associations qui ont

marqué les combats environnementaux en Belgique et en Wallonie en particulier. Protection de la biodiversité, flux de déchets dangereux, OGM, énergies renouvelables, mobilité douce, émergence de l’économie verte... Autant d’enjeux et de propositions portés pendant quatre décennies par des acteurs de changement qui évoquent leurs victoires, leurs défaites et les solutions mises en oeuvre sur le terrain. Cette exposition s’achève par les portraits de dix familles mobilisées pour le climat repris d’une autre exposition : « WE ARE THE CLIMATE GENERATION ».

La réalisation graphique de l’exposition a été assurée par Isabelle Gillard et la coodrination générale par Marie Spaey, les textes par Isabelle Masson et les photos par le collectif Huma.

L’exposition tourne dans les gares de Namur, Arlon, Charleroi, Bruxelles-Luxembourg, Liège Palais, Liège Guillemin et Tournai. Elle passe par Louvain-La-Neuve, Mons et le festival LaSemo, dans une version résistante aux intempéries.


MOBILISATION

La Mobilisation citoyenneet associative

Campagne de mobilisation « Ça risque d’arriver près de chez vous... »

Pour IEW aussi,2015 était assurément l’année du climat !

La Ville de Paris accueillait la COP21, ce sommet « de la dernière chance » pour éviter que le réchauffement de la planète avant qu’elle ne devienne invivable. La société civile belge, fortement mobilisée, s’est jointe durant toute l’année au mouvement climatique mondial visant à mettre la pression sur les dirigeants politiques pour qu’ils adoptent un accord ambitieux, global, solidaire et contraignant.

IEW, aux côtés de ses associations membres, a mis la main à la pâte ! Des actions visant à sensibiliser et mobiliser un maximum de citoyens ont été menées : masses critiques à vélo, opération Park(ing) Day ou encore diverses animations dans le village associatif du festival LaSemo. Des cartes postales à compléter et à envoyer au ministre wallon chargé de nous représenter lors des négociations climatiques ont été distribuées afin de mettre en évidence le lien entre politiques régionales et climat.

• Sarah Schlitz - chargée de mobilisation

C’est Saint-Nicolas qui les a remises au ministre, il y en avait plus de 4000 !


L’équipe d’IEW a aussi interpelé les décideurs politiques fédéraux, toujours en compagnie de Saint-Nicolas et père Fouettard : une action qui a eu de nombreuses retombées médiatiques. La fédération s’est également jointe à d’autres actions plus larges initiées par le Climate Express, comme la chaine humaine pour le Climat dans les rues de Bruxelles (5000 participant.e.s), la marche pour le climat à Ostende qui a rassemblé 14.000 personnes, 60 000 actions virtuelles sur internet ou encore le peloton pour la planète (un groupe de 300 cyclistes belges déterminés à rallier Paris depuis Bruxelles à vélo) !

Coordination et animation du village associatif du Festival La Semo

Comme à son habitude, IEW a assuré de la coordination du village associatif du festival de musique LaSemo en juillet. Vingt-sept associations et plus de 100 bénévoles étaient rassemblés pendant trois jours à Enghien pour le plus grand bonheur des festivaliers.Cette année, la thématique du village associatif était : « Agitaterre », un nom à déclinaisons multiples permettant de mettre en évidence l’égale importance des actions individuelles et collectives. « Agitaterre » se voulait aussi un refus du discours TINA (« There is no alternative ») et la preuve que des alternatives se réalisent concrètement chaque jour, qu’elles soient locales ou mondiales, individuelles ou collectives.

MOBILISATION


MOBILISATION

Chaque association proposait aux festivaliers une animation en lien avec cette thématique. Par ailleurs, plusieurs actions collectives ont été menées par l’ensemble des associations :

- Les ManiFêtes : parade colorée défilant dans l’ensemble du festival afin de fêter les réussites des associations. Elles permettaient d’aller à la rencontre, en dehors du village, d’autres festivaliers peut-être moins convaincus.

- Un « rail pass » était remis aux festivaliers à l’entrée du village. Le principe ? Participer à l’animation proposée par 10 associations. Pour chaque stand visité, une ligne du rail pass était remplie. Une fois complet, le festivalier pouvait participer à une tombola. C’est le stand d’IEW qui coordonnait cette activité. Deux animations visant à sensibiliser les festivaliers à l’enjeu climatique y étaient également proposées: se faire prendre en photo devant une bâche représentant un Manneken Pis submergé par la montée des eaux et découvrir les revendications d’IEW inscrites sur une feuille de papier conçue pour être ensuite pliée en bateau… qui pourra vous servir en cas de montée des eaux !

- Des workshops et débats : un espace de débat collectif était animé par les associations et festivaliers intéressés afin de susciter échanges et réflexions sur divers sujets tels que la désobéissance civile ou le TTIP.

La coordination du village associatif nécessite le support des permanents d’IEW auquel s’ajoute l’engagement d’une personne à mi-temps pendant six mois. En 2015, la mission a été confiée à Luc Mailleux, mobilisateur expérimenté qui, en plus de son incontournable enthousiasme et de sa créativité, a apporté au projet une méthodologie d’animation en éducation permanente qui a indéniablement porté ses fruits.

« Les actions autour de la COP21 c’est aussiune bâche de 2 m sur 3, c’est une trentaine

de panneaux, la création d’un paper toy, d’un ticket de train, de t-shirt, de flyers...

tout un univers graphique autour d’un même message »

• Isabelle Gillard - chargée de communication graphisme


Politique ferroviaire

Priorisation dans les économies

Alors que la SNCB avait mis en place, en décembre 2014, une refonte complète de ses horaires, rassemblés en un nouveau « Plan de transport », l’heure était, en 2015, au bilan. En étroite collaboration avec les associations d’usagers Navetteurs.be et TreinTramBus ainsi qu’avec Test-Achats, IEW a analysé de façon détaillée les substantielles modifications du schéma d’exploitation ferroviaire.Ensemble, ces organisations ont rédigé des propositions d’amélioration, tant à court terme pour parer aux défauts ponctuels les plus urgents qu’à moyen terme pour préparer le nouveau Plan de transport qui sera mis en place en décembre 2017. Ce rapport d’évaluation a fait l’objet d’une diffusion large auprès de la SNCB, des cabinets politiques, des parlementaires, de la presse.La Ministre fédérale de la Mobilité ayant souhaité remettre à plat le Plan pluriannuel d’investissements, PPI 2013-2025, devenu caduc dans un contexte d’économies fortes imposées au groupe SNCB (près de 3 milliards € d’économies en cinq ans), IEW a repris son bâton de pèlerin

• Céline Tellier - coordinatrice MOBATE (cellule mobilité - aménagement du territoire - énergie)

• Juliette Walckiers - chargé de mission mobilité

pour rappeler les investissements prioritaires à soutenir pour le nouveau PPI 2016-2020. Elle s’est également particulièrement intéressée à l’élaboration des nouveaux Contrats de gestion entre respectivement la SNCB / Infrabel et l’Etat fédéral, avec une attention spécifique à un outil structurant dans l’économie du système ferroviaire : la redevance d’utilisation de l’infrastructure.

Plaidoyer Mobilité, Aménagement du territoire, Energie

MOBATE


Qualité de l’air

IEW ne lâche pas la pression

Le 18 septembre 2015, l’administration fédérale américaine et l’administration californienne lançaient des procédures à l’encontre du groupe Volkswagen pour non-respect de la législation relative à la protection de l’air. VW était reconnu coupable de triche visant à respecter les normes d’émissions de polluants lors des tests en laboratoire. Le scandale dénoncé de longue date par les ONG d’environnement éclatait enfin au grand jour.

Depuis cinq ans, IEW participe à un projet coordonné par la fédération européenne Transport and Environment (T&E). L’objectif : faire renforcer la législation européenne relative aux émissions des véhicules routiers par le biais :

(1) d’objectifs de réduction des émissions ambitieux et évolutifs,

(2) de tests renforcés, représentatifs des conditions réelles d’utilisation,

(3) de procédures d’homologation fiables garantissantle respect des normes en conditions réelles.

IEW développe son plaidoyer auprès des autorités régionales et fédérales ainsi qu’auprès des eurodéputés belges.

Reconnue pour son expertise, IEW a été auditionnée le 7 décembre 2015 par la commission spéciale « Dieselgate » de La Chambre.

Les autorités européennes sont aujourd’hui « sous pression ». La qualité des réponses qu’elles apporteront dépendra principalement de leur capacité à s’affranchir de l’influence du lobby automobile, lequel défend ses intérêts financiers au mépris de la préservation de la santé publique et de l’environnement. L’action associative et citoyenne est plus que jamais nécessaire.

• Pierre Courbe - chargé de mission mobilité

Prélèvement kilométrique appliqué aux voituresUNE ANALYSE CRITIQUE

dossier

Fédération Inter-Environnement Wallonie / Rue Nanon, 98 - 5000 Namur

t. 081 390 750 - f. 081 390 751 / www.iew.be

Pierre CourbeCoincés entre la perception que l’automobile continue à être l’objet d’une passion fusionnelle chez nombre de citoyens - passion savam-ment entretenue par le secteur - et la conviction qu’il est nécessaire de limiter les incidences négatives du système automobile, de nombreux acteurs de la mobilité considèrent l’instauration d’un prélèvement kilo-métrique intelligent appliqué aux véhicules particuliers comme la solu-tion idéale pour instaurer sans heurts une mobilité durable.

Les nombreuses modulations potentielles de cet outil complexe (qui amènent certains à le qualifier d’« intelligent ») peuvent en effet laisser espérer qu’il permettra aux décideurs politiques de sortir du dilemme qui se pose à eux et de résoudre la quadrature du cercle : diminuer le volume de transport tout en préservant la bonne santé du secteur automobile

Mais cet outil est-il réellement à même d’emmener le système automobile sur le chemin de la durabilité ? Peut-il répondre aux nombreuses attentes qui pèsent sur lui ? Et, plus fondamentalement, est-ce un outil performant qui fait actuelle-ment défaut, ou est-ce la volonté politique d’utiliser les outils existants pour réduire les incidences négatives de la mobilité ?

Le présent dossier s’attache à répondre de la manière la plus construite possible à ces questions et consiste donc en une analyse globale et approfondie de l’outil « prélèvement kilométrique ». La première partie examine les fondements théoriques de l’internalisation, le principe du pollueur-payeur en ce compris le cadre politique dans lequel il s’inscrit et une présentation du prélèvement kilométrique. La seconde partie est consacrée à une analyse critique de l’outil. Enfin, la troisième partie propose une série de pistes de réflexion et de recommandations.

En espérant que cette analyse alimentera utilement le débat relatif à l’appli-cation d’un prélèvement kilométrique aux véhicules particuliers et, plus lar-gement, aux politiques de mobilité, nous vous en souhaitons bonne lecture.

« La taxe kilométrique pour les voitures, ce serait l’évolution évidente, voire la pierre philosophale des outils fiscaux relatifs à la mobilité.

Pourtant, cette idée ne résiste pas à une analyse en profondeur du concept. C’est ce que démontre l’édifiant dossier réalisé par Pierre Courbe.

Préfacé par Monsieur Jean Gadrey, professeur honoraire d’économie à l’Université de Lille, il propose une série de recommandations

bâties autour de trois lignes de force : approche systémique, sélection d’un bouquet d’outils complémentaires et, en matière de fiscalité,

optimisation des outils existants. »

MOBATE


• Audrey Mathieu chargée de mission aménagement du territoire

Aménagement du territoire et Urbanisme

« CoDT » – revoilà le Code de Développement Territorial !

Le 22 janvier 2015, le Gouvernement wallon adoptait en 1ère lecture le projet de décret CoDT et invitait une sélection d’acteurs régionaux, dont IEW, à remettre un avis sur le dispositif.

L’avis officiel de la Fédération, préparé avec plusieurs associations, visait à améliorer la capacité du projet de Code à faire respecter l’environnement et la participation citoyenne. Il a été l’objet de rencontres avec des parlementaires de la Commission de l’Aménagement du territoire et présenté à des membres de cabinets ministériels. Par ailleurs, un position paper a résumé les modifications proposées, selon trois axes : Parcimonie, Patrimoine, Participation.

IEW a ensuite utilisé ces axes pour ses amendements au projet d’arrêté CoDT, approuvé en 1ère lecture durant l’été : la Fédération, à nouveau sollicitée par le Ministre Di Antonio, a rendu son avis fin août.

Début octobre, le projet de décret était adopté en 3ème lecture, ce qui a déclenché la rédaction d’une série de questions adressées par IEW aux parlementaires de tous bords pour alimenter le débat.

MOBATE

Mais le débat s’est fait attendre, tout comme les auditions demandées par les différents groupes du Parlement. En décembre, la Commission de l’Aménagement du territoire a sollicité plusieurs organismes pour des contributions écrites, dont IEW. Nos nouveaux amendements, nourris de nombreux imputs provenant d’associations et de citoyens se sont structurés selon trois axes : Parcimonie, Patrimoine et Participation.

2016 sera-t-elle l’année de l’adoption du CoDT ?


Economie, aménagement du territoire et Urbanisme

Surfaces commerciales : la chasses aux cellules vides est enfin ouverte !

En janvier 2015, avec la conviction de travailler à un texte décisif pour l’avenir de notre région, les députés de la commission Économie & Innovation négociaient leurs amendements au projet de décret « Implantations commerciales » proposé par le Ministre Jean-Claude Marcourt.

Auditionnée le 6 janvier, IEW comparaissait avec six autres institutions : l’Union des Villes et Communes de Wallonie, l’Union des Classes Moyennes, Comeos, l’Association des Professionnels du Libre-Service Indépendant en Alimentation, l’Union professionnelle du secteur immobilier, et l’Association du Management de Centre-Ville.

Plusieurs de nos demandes ont été suivies d’effets :

- Le Schéma Régional de Développement Commercial, rédigé lors de la précédente législature et gardé sous le boisseau au lieu d’être rendu public, a enfin été distribué en séance lors du débat.

- Des techniciens ont expliqué à la commission les outils d’aide à la décision LOGIC et MOVE, sur lesquels les communes devront s’appuyer pour délivrer des permis.

• Hélène Ancion - chargée de mission aménagement du territoire

MOBATE


« nIEWs est une lettre d’information électronique qui a pour objectif de fournir une information fiable,

critique et (im)pertinente sur les questions d’environnement et de développement durable.

Chaque numéro reprend au moins cinq analyses et une chronique qui propose un regard décalé et iconoclaste sur l’actualité environnementale

et le monde tel qu’il va. nIEWs paraît tous les quinze jours et est envoyée

à plus de 7.000 abonnés. »

- Le Schéma Communal de Développement Commercial inclut désormais un inventaire des cellules vides effectué sur l’ensemble du territoire communal.

« Qui veut réhumaniser son territoire ? » article publié dans notre newsletter « nIEWs » proposait de considérer le territoire comme un partenaire à privilégier et à ménager, dans la perspective d’une consommation plus responsable et bénéfique pour tous. La Lettre des CCATM* « Qu’y a-t-il sous le sapin ? », parue en décembre, avait poursuivi la réflexion en invitant à réfléchir à la manière dont nous consommons. Sous le sapin, voyez-vous le sol appauvri ?

* La Lettre des CCATM c’est les nouvelles de l’urbanisme, de l’aménagement et de la mobilité pour les membres des Commissions Communales d’aménagement du territoire et de mobilité.

• Alain Geerts - chargé de communication

MOBATE


MOBATE

Une année chaude pour le climat

Début d’année, en partenariat avec la Plateforme Justice Climatique, IEW avait lancé un appel, « En 2015, il faudra deux accords pour le climat ! », qui faisait référence tant aux négociations internationales de la COP21, qu’aux négociations belges sur le burden sharing – la répartition des objectifs climatiques belges entre les entités fédérées.

Le bilan est positif sur les deux tableaux. Au sein d’une société civile fortement sensibilisée, IEW a pleinement joué son rôle. Son plaidoyer politique a visé tous les niveaux de pouvoir impliqués, mais plus particulièrement la Wallonie et le Fédéral. Nous avons rencontré la plupart des ministres concernés avant et pendant la COP21.

La coopération étroite avec de nombreuses organisations, notamment au sein de la Plateforme Justice Climatique, de la Coalition Climat ou de The Shift qui nous a permis de maximiser notre impact, ce qui est fondamental pour un enjeu aussi transversal que le climat.

• Noé Lecocq - chargée de mission mobilité et énergie


Biomasse

Une source d’énergie à utiliser avec précaution

La biomasse est une énergie renouvelable importante mais son développement actuel en Belgique et en Europe ne tient pas compte des limites propres à la capacité des territoires à produire de la biomasse de manière durable. L’explosion des importations intercontinentales, la surexploitation forestière, la perte de biodiversité, les émissions de CO2 accrues, les impacts sur le sol et l’eau, accaparements de terres, en sont les tristes preuves.

En 2015, Inter-Environnement Wallonie a choisi de s’associer à Greenpeace, WWF et au Bond Beter Leefmilieu pour étudier les conséquences économiques et environnementales des projets de grosses centrales électriques à pellets en Belgique. Un rapport a été publié et diffusé, ce qui a favorisé l’émergence d’un débat politique et médiatique sur ces enjeux jusque-là peu connus chez nous. Il en ressort qu’il est plus pertinent de développer prioritairement les énergies éolienne et solaire, tant pour des raisons économiques qu’environnementales, et de favoriser l’usage de la biomasse-énergie pour des projets plus locaux et à petite échelle, en intégrant la production de chaleur.

La politique en matière de biomasse énergie et d’agrocarburants a aussi été suivie en partenariat

avec les ONG européennes actives en la matière : Transport&Environnement, BirdLife et le Bureau Européen de l’Environnement, notamment.

• Gaëlle Warnant - chargée de mission eau et énergie

MOBATE


NARS

Plaidoyer Nature, Agriculture, Ressources, Santé

La forêt wallonne, chasse gardée. Le poids du lobby de la chasse

La fédération est fortement impliquée dans la gestion durable des forêts. L’une des principales limites de cette gestion réside dans les surdensités de grands ongulés (cerfs, chevreuils et sangliers) entretenues par les chasseurs. Le précédent Gouvernement avait l’ambition d’encadrer les dérives du monde cynégétique mais l’actuel est revenu sur le principal dispositif mis en place.

Pour cette raison, la Fédération est régulièrement intervenue sur cette matière, via les médias, les conseils consultatifs, en interpellant la certification forestière PEFC sur la mise en œuvre des engagements relatifs aux densités.

La Fédération a également réalisé un dossier à ce sujet en ayant en ligne de mire un modèle s’inscrivant pleinement dans le développement durable. L’évolution des populations de la grande faune sauvage, de l’usage du milieu forestier et des pratiques de chasse méritent en effet une réflexion conjointe, tant ces trois domaines sont interdépendants.

• Lionel Delvaux - coordinateur ruralité et biodiversité

Le dossier « La forêt wallonne, une chasse gardée » analyse l’évolution dans le temps de la gestion forestière et de notre grande faune sauvage. Il présente de manière systémique les enjeux fondamentaux de ces évolutions pour la protection de la biodiversité et détricote progressivement et systématiquement les obstacles aux changements. Il formule également une série de recommandations susceptibles de lever ces obstacles et de favoriser l’émergence d’une chasse durable, qui puisse s’intégrer à la gestion durable et multifonctionnelle des forêts.

Le dossier est disponible en téléchargement sur le site internet iew.be ou à la demande [email protected].

Lionel Delvaux

Fédération Inter-Environnement Wallonie / Rue Nanon, 98 - 5000 Namurt. 081 390 750 - f. 081 390 751 / www.iew.be

LA FORÊT WALLONNE,UNE CHASSE GARDÉELe poids du lobby de la chasse

En wallonie, l’évolution des populations de la grande faune sauvage, de l’usage du milieu forestier et des pratiques de chasse méritent une réflexion conjointe tant ces 3 domaines sont interdépendants. C’est ce à quoi s’attèle le présent dossier en ayant en ligne de mire un modèle s’inscrivant pleinement dans le développement durable.

Si la gestion forestière, comme en attestent le Code fores-tier et la Circulaire pro-sylva, devient progressivement plus durable et multifonctionnelle, il n’en va pas de même pour la chasse dominée encore aujourd’hui par le modèle de la « chasse gestion » dommageable à l’ensemble de la biodiver-sité. Malgré plusieurs tentatives de la part du monde politique pour mettre fin à certaines dérives dont la pratique de nourris-sage inapproprié du sanglier, les avancées se font attendre.

Le lobby de la chasse, fort d’un pouvoir considéré comme disproportionné par de plus en plus d’acteurs concernés, est un frein clairement identifié à cette évolution souhaitable et souhaitée.

Le dossier présente de manière systémique les enjeux fon-damentaux de ces évolutions pour la protection de la bio-diversité et détricote progressivement et systématiquement les obstacles aux changements. Il formule également une série de recommandations susceptibles de lever ces obs-tacles et de favoriser l’émergence d’une chasse durable, qui puisse s’intégrer à la gestion durable et multifonctionnelle des forêts. Cette gestion est inséparable d’une concertation multi-acteurs reprenant notamment les propriétaires et ges-tionnaires forestiers, les associations environnementales et les acteurs de la fonction socio-récréative.


Les circuits courts, des initiatives citoyennes

Des associations et collectifs de citoyens sont à l’origine de multiples initiatives dont le point commun est de promouvoir ou de favoriser les circuits courts en Wallonie. Les circuits courts sont de plus en plus présents, dans les réflexions d’achat des consommateurs, dans les médias, dans un nombre croissant d’exploitations agricoles et même dans les pistes de développement de certaines entreprises. Alors qu’il y a quelques années, acheter des produits locaux, de saison et au plus direct du producteur n’était le fait que de quelques marginaux, on peut se réjouir que la tendance semble désormais s’installer petit à petit.

IEW a réalisé une enquête sur ces initiatives pour comprendre les dynamiques propres à ces projets et soutenir l’émergence de nouveaux projets. Pour susciter de nouvelles vocations et renforcer la qualité des projets, la fédération a publié un recueil des initiatives citoyennes en circuit court. Pour chaque projet, une fiche décrit les différentes étapes de réalisation, les difficultés éventuelles rencontrées et les moyens mis en œuvre pour les surmonter, les leviers qu’ils ont rencontrés et les perspectives à donner au projet. Ce recueil ne se veut pas exhaustif. De nombreux autres projets, de grande qualité, sont réalisés partout en Wallonie.

Cycle de 3 rencontres : relation homme-nature à la lumière du modèle de la Spirale Dynamique.

Dans la foulée de l’université d’Automne 2014 d’IEW sur le thème « Homme-Nature : l’indispensable réconciliation », IEW a rédigé un dossier intitulé « Petite histoire commentée du rapport de l’Homme à la nature. » L’objectif du dossier était de fournir des grilles de lecture pour mieux comprendre la manière dont nous interagissons avec le reste du monde vivant. La Spirale dynamique y est ainsi développée. Ce modèle cartographie huit « visions du monde » appelées systèmes de valeurs.

• Anne Thibaut - chargée de mission alimentation durable

NARS


À chaque transformation significative de ses conditions de vie, l’être humain s’adapte pour faire face aux nouveaux défis et reconsidère ses niveaux d’existence. Cette évolution se retrouve aussi bien chez les individus que dans les organisations, les cultures et les sociétés. Chaque niveau d’existence est caractérisé notamment par une conception du monde, un mode de pensée, un développement psychologique... qui lui est propre. La manière de percevoir la nature varie également selon le niveau d’existence. En fonction de ces différentes visions de la nature, la manière d’être en relation avec elle et de la gérer variera fortement.

En 2015, nous avons partagé ce modèle avec les associations afin de le rapprocher de leurs pratiques professionnelles. L’objectif était de leur donner des clés pour mieux comprendre leurs publics, communiquer et négocier plus efficacement et respectueusement avec ceux-ci et ainsi faciliter le changement.

Défi Alimentation durable : enseignements et communication sur le projet

Durant six mois, d’avril à novembre 2014, onze familles namuroises avaient bénéficié d’un accompagnement individuel et collectif organisé par IEW et Espace Environnement (EE) pour les encourager à consommer

NARS

une alimentation plus durable. Les ménages avaient participé à plusieurs ateliers pratiques et bénéficié d’outils très concrets qui devaient les aider à mettre en œuvre de nouvelles habitudes alimentaires. En 2015, IEW et EE ont fait l’analyse de cette démarche en identifiant les freins et les opportunités d’un tel projet. Ainsi par exemple, l’adoption de nouveaux comportements a non seulement impacté la sphère familiale mais aussi l’entourage de manière globale. Le défi a mis en évidence l’importance d’associer les jeunes à la démarche et la nécessité d’explorer davantage la question du budget.

• Estelle Fierens - chargée de mission circuits courts


Pour certains participants, le Défi a débouché sur une implication dans une coopérative de producteurs locaux ou dans un potager collectif, ce qui traduit un engagement qui dépasse le cadre personnel pour prendre une dimension collective.

La presse a suivi de près ce projet : un reportage a retracé les « aventures alimentaires » des ménages. Fin février 2015, un événement rassemblant près de septante personnes a été organisé a Namur pour communiquer les résultats du projet.

En 2016, afin de multiplier les «défis alimentation durable», nous allons construire un kit permettant à des animateurs sociaux de mener ce type de démarche avec leurs publics.

NARS


Pesticides

En 2015, l’attention s’est portée sur les pesticides de manières diverses et variées ! Première étape : la classification du glyphosate comme cancérigène probable pour l’homme par le centre de recherche international contre le cancer.

En coordination avec d’autres associations de protection de l’environnement, comme Greenpeace et Nature&Progrès, nous avons interpellé les autorités fédérales pour leur demander l’interdiction de la commercialisation de produits à base de cette substance à destination des particuliers et, pour les professionnels, un renforcement du suivi des impacts sur la santé et la prise de mesures pour réduire leur exposition.

Étape suivante : l’évaluation des autorisations accordées par le biais de la procédure « des 120 jours ». Les constats sont interpellants: recours abusifs, qui se répètent jusqu’à cinq ans d’affilée, alors que la mise en œuvre des bonnes pratiques agricoles, comme la rotation des cultures, permettrait d’éviter les usages liés aux autorisations; quantités mises sur le marché disproportionnées au regard des surfaces traitables par ces substances etc.

NARS

• Valérie Xhonneux - chargée de mission santé-environnement et politique des produits

Dernière station : la publication de l’avis de l’EFSA jugeant le glyphosate comme non cancérigène pour l’homme - annonçant la couleur de l’année 2016 !


FORMATIONS

Les formations d’IEW

Trois formations phares ont été proposées aux associations membres en 2015 auxquelles près de 80 personnes ont participé.

« Changer ? Plus facile à dire qu’à faire ! », permet de comprendre les mécanismes des changements d’attitudes selon les théories de la psychologie sociale. Les participants ont pris conscience que le changement prend du temps, de percevoir qu’une information, si elle peut déclencher un processus est rarement suffisante pour obtenir un changement réel et concret. La formation était également consacrée à la création de projets favorisant le changement en faveur de l’environnement tout en définissant les valeurs qui doivent accompagner ces démarches dans le chef des porteurs de projets. Enfin, cette formation a amené les participants à mesurer l’importance de ce que représente le changement. En effet, changer d’attitude c’est devoir changer, un petit peu, sa vision du monde, et qu’y-a-t-il de plus intime que notre vision du monde ?

« Cibler le public de ses actions ». La plupart des associations membres se désolent de rencontrer des personnes déjà convaincues à leurs activités.

• Véronique Hollander - chargée de mission fédération et éducation permanente

Aussi, nous leur avons proposé une formation d’une journée au cours de laquelle elles ont défini le public qu’elles aimeraient toucher dans l’idéal. Et cela, en tentant de le définir de façon précise, d’exprimer les représentations qu’elles avaient de ces publics, de construire des actions ciblées et de choisir des modes de communication adéquats.

« Evolution du bénévolat », ces soirées de formation avaient pour but de comprendre comment l’individu, en devenant plus autonome, se comporte de façon différente dans les associations et modifie le visage du bénévolat. Aujourd’hui, le nombre de bénévoles qui s’engagent de façon exclusive dans une seule association diminue.


à évaluer le respect du permis délivré, d’autre part celle de la procédure de mesure du bruit. En effet, mesurer le bruit est compliqué. Un sonomètre effectue les relevés et ensuite les données sont transformées en moyenne sur une heure, ce qui ne représente que très peu la réalité vécue par les riverains.

Une difficulté supplémentaire réside dans le fait que les acteurs politiques ne changent rien au rapport de domination d’une partie sur l’autre : celle des exploitants du circuit sur celle des riverains. Cette posture des pouvoirs publics réduit les possibilités de trouver des solutions qui puissent satisfaire toutes les parties. Posture d’autant plus inadéquate que les riverains ne réclament pas la fermeture du circuit, juste le respect du permis.

Pour accompagner les riverains dans l’amélioration du dialogue entre les différentes parties, nous leur avons fourni une aide au niveau de la compréhension du permis, de la recherche de solutions constructives et de la publicité relative à leur situation.

Nous sommes plutôt face à des personnes qui s’engagent de façon sélective pour un temps déterminé. Comprendre cette réalité c’est pouvoir la prendre en compte et adapter son association pour qu’elle puisse accueillir ces nouveaux bénévoles.

Cas locaux

L’exemple de Mettet : le bruit du circuit contre la santé des riverains ? Un faux combat.

La fédération accompagne les riverains de (futurs) établissements et exploitations potentiellement négatifs pour l’environnement ou la santé. À Mettet un circuit où sont organisés des cours pour des pilotes de moto ainsi que sept courses annuelles, génère du bruit qui a un impact physique et psychique sur la santé humaine. Le permis d’exploitation autorise 55 décibels (db) dans la zone d’habitat jouxtant le circuit lors des activités habituelles (écolage) et 60db lors des courses.

Si ces seuils paraissent raisonnables, ils ne tiennent pas compte de la fatigue engendrée par la durée à laquelle les riverains y sont soumis (un WE complet par exemple), ni des pics inévitables liés aux accélérations fréquentes des pilotes.

Le traitement d’un tel dossier se heurte aujourd’hui à deux difficultés. D’une part celle de la capacité de l’Etat

FORMATIONS


CLÉ VERTE

• Marie Spaey - clé verte

Clé Verte

Clé verte, un label pour les structures touristiques respectueuses de l’environnement

Inter-Environnement Wallonie, en tant que représentante francophone de la Fondation pour l’Education à l’Environnement (FEE) en Wallonie et à Bruxelles a poursuivi en 2015 la mise en œuvre de la labellisation Clé Verte (ou Green Key en anglais). Cet écolabel, présent dans cinquante pays récompense des structures touristiques pour leurs efforts et performances en matière d’environnement.

Les critères à remplir pour obtenir la labellisation couvrent : la gestion de l’énergie, la gestion de l’eau, l’utilisation d’énergies renouvelables, la promotion d’une mobilité alternative, l’alimentation durable, les activités nature, l’information et la sensibilisation des touristes à l’impact de leurs activités, la gestion des déchets, etc. La labellisation doit être renouvelée chaque année pour l’ensemble de ces thématiques. En 2015, plusieurs candidats ont été accompagnés pour obtenir la labellisation, et trois d’entre eux ont été labellisés : deux hôtels du groupe Vandervalk et l’hôtel Naxhelet.

IEW a par ailleurs eu le plaisir de renouveler la labellisation de 16 structures l’ayant déjà obtenue. La Fédération a également participé à la révision des critères de la Clé Verte au niveau international et a adapté le référentiel international pour les campings et pour les villages de vacances, afin qu’ils puissent être utilisés en Wallonie. Des actions ont été entreprises en matière de promotion, notamment pour valoriser le fait que les éco-chèques peuvent désormais être utilisés dans les établissements Clé Verte.


UNIVERSITÉ D’IEW - 40 ANS

Université d’IEW

• Yael Glusmann - Responsable secrétariat Secrétaire de direction

• Marie-Christine Schelbach - Secrétaire

• Julie Debruyne - Secrétaire

« Pour l’organisation d’événement de cette

importance, l’expérience solide et pratique

des membres du secrétariat est indispensable

et largement appréciée par l’équipe d’IEW ! »

40 ans que la planète nous tient à cœur

L’université d’Inter-Environnement Wallonie est désormais un lieu incontournable de rencontres et de débats où les acteurs économiques, sociaux, politiques, académiques et associatifs peuvent s’exprimer et se positionner sur des enjeux environnementaux.

L’édition 2015, coordonnée par Gaëlle Warnant, se voulait particulière. D’une part, la volonté était, sans se détourner des défis spécifiques de la crise écologique, de revenir à une réflexion plus universelle et essentielle, à savoir la question de l’Humain au cœur enjeux environnementaux. D’autre part, elle célébrait 40 ans d’existence de la Fédération et autant de combats environnementaux qui ont été menés par des hommes et des femmes engagés.

Notre rapport à la nature et la question du sens de l’engagement ont ainsi été explorés à travers différentes approches (anthropologiques, philosophiques, artistiques, entrepreneuriales…) abordées par des intervenants de grande qualité. Le philosophe Mohammed Taleb nous invitait


à interroger les interactions entre nos croyances, notre héritage culturel et nos visions de l’écologie. Quant à Patrick Viveret, second conférencier de la journée, il nous a interpellé sur le rapport au temps et à l’argent dans nos sociétés. La journée a été émaillée de panels auxquels participaient des intervenants d’horizons très divers. La question du moteur de l’engagement était au centre des discussions mais aussi la spiritualité et les différents rapports « nature-culture », la crise écologique comme source d’innovation culturelles et entrepreneuriales ou encore l’évolution des formes d’engagement pour la cause environnementale, tant au niveau local qu’international.

Une journée inspirante, une petite bulle d’oxygène qui a donné du souffle à la Fédération, autant pour souffler ses 40 bougies qu’entamer les 40 prochaines avec enthousiasme.

UNIVERSITÉ D’IEW - 40 ANS


SERVICE JURIDIQUE

• Jean-François Pütz - Service juridique

Juridique

Nucléaire

En 2015, IEW a suivi avec une attention particulière les débats relatifs à la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaire. Le Gouvernement fédéral a décidé de prolonger de dix ans les réacteurs de Doel 1 et Doel 2, âgés de 40 ans, âge officiel de la retraite pour une cen-trale. En agissant de la sorte, IEW a estimé que le Gou-vernement a ignoré plusieurs obligations internationales en matière de procédure d’évaluation des incidences et de consultation du public. Après un examen approfondi du dossier, IEW et son pendant néerlandophone, le Bond Beter Leefmilieu, ont donc décidé d’introduire un recours devant la Cour constitutionnelle, qui sera financé grâce aux contributions des citoyens qui ont été sollicité par une campagne (et un site internet) de crowfunding lancé début 2016.

Fonction consultative

Un des projets de l’actuel Gouvernement wallon consiste à rationaliser le paysage de la fonction consultative en Wallonie. Cette rationalisation fait partie des dossiers que la Fédération suit avec une attention particulière depuis de nombreuses années. En 2015, la Fédération a remis plu-sieurs avis sur le sujet, tantôt individuellement, tantôt dans le cadre d’une plateforme qu’elle a constituée et qui réunit des acteurs sociétaux au-delà de la stricte sphère asso-ciative environnementale. De nombreuses rencontres avec les cabinets ministériels et les autres parties prenantes de la société civile se sont déroulées afin de réfléchir au modèle le plus efficient.


BE PLANET

• Laurence De Callataÿ - Be Planet

Be Planet

Une fondation pour les initiatives citoyennes

Be Planet, la fondation d’utilité publique créée à l’initiative d’IEW (Wallonie) en partenariat avec Bond Beter Leefmilieu (Flandre) et Bral (Bruxelles), a été lancée lors de la Journée mondiale de l’Environnement le 5 juin 2015. Son objectif est simple : soutenir les initiatives concrètes en faveur de l’environnement aux quatre coins de la Belgique.

Le concept de Be Planet provient d’un constat. En Belgique, il n’existe pas de campagne de récolte de fonds visant spécifiquement le soutien aux associations porteuses d’actions durables. De plus, très peu de fondations et de fonds sont dédiés à ces questions. Or la société civile se mobilise partout dans le monde et en Belgique aussi. La fondation Be Planet est née pour soutenir ces initiatives porteuses de solutions face aux défis climatiques et environnementaux.

Be Planet récolte des fonds auprès des acteurs de la société qui veulent contribuer concrètement et positivement à préserver notre planète. Les entreprises ont aussi un rôle à jouer et la fondation développe avec elles des partenariats.

Le conseil d’administration de la fondation est composé d’experts environnementaux, d’acteurs de la société civile et de personnalité du monde de l’entreprise.

L’argent récolté sert à la mise sur pied de projets sélectionnés par un jury sur base de critères transparents relatifs aux impacts environnementaux, socio-économiques et à la gouvernance.

« Lors de mon mandat de Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation, j’ai été témoin d’une multitude d’initiatives qui inventent des solutions face à l’impasse écologique. Elles doivent être soutenues : c’est le sens de mon engagement auprès de Be Planet » Olivier De Schutter, Ambassadeur Be Planet.


Be Planet œuvre pour un monde où chacun agit, à son échelle, pour que l’Homme vive heureux dans son environnement.

La mission de Be Planet est de sélectionner et soutenir financièrement des projets en faveur de l’environnement menés par des associations en Belgique.

Nos valeurs :

• LA COOPÉRATION : inciter et soutenir les initiatives défendant le bien commun.Renforcer les liens entre les différents acteurs pour créer une communauté d’intérêts plus forte, visible et efficace.

• LA CRÉATIVITÉ : soutenir des projets innovants et créatifs comme autant de solutions face à la nécessité de prendre soin de notre planète.

• L’ENTHOUSIASME : adopter un regard positif sur l’avenir en proposant des solutions aux défis environne-mentaux.

• L’EFFICACITÉ : sélectionner et développer des actions utiles et concrètes.

www.beplanet.be

BE PLANET


RAPPORT FINANCIER

• Sabine Rouard - Comptabilité

• Véronique Bruliau - Ressources Humaines(Véronique nous quitte en 2016 et c’est

Fabienne Antoine qui reprend ses fonctions)

• Marc Allington - Responsable financier

Eléments financiers clefs

Au bilan

Diminution des finances publics

En 2014, le Gouvernement Wallon a pris la décision de diminuer unilatéralement les subsides wallons à destina-tion de notre secteur de 15%. Cet état de fait se reflète tant au niveau de nos recettes qu’au niveau de nos créances en 2015, essentiellement vis-à-vis de la Région. Celles-ci diminuent donc de 18% par rapport à 2014 mais restent élevées : 553.571,65€ dont 85% sont constituées par une créance à court terme en notre faveur sur la Région.

Les dettes

L’association ne détient plus aucune dette à court terme vis-à-vis d’autres associations ou vis-à-vis des banques. Grâce à cela, les dettes à court terme ont pu diminuer de 73% et se situent à 50.595,45 € dont 46.186,61 € concernent des factures reçues en 2016 afférant à l’exercice 2015.Les dettes sociales et fiscales ont elles aussi diminués, mais dans une moindre mesure - 11% - du fait de la contraction de l’équipe en 2015.


La trésorerie

L’exercice se termine sur une trésorerie s’élevantà 149.980,81 €. En résumé, l’association est en excellente santé financière et peut dès lors faire face aux retards de paiements de la Région Wallonne.

Recettes

Les recettes d’Inter-Environnement sont en diminution de 17,14%. Cette baisse est due principalement à la diminution structurelle de 15% des subsides alloués par la Région Wallonne. Les recettes opérationnelles s’élèvent à 1.605.343,66 €.La conséquence la plus marquante de cette diminution est un impact direct sur la masse salariale qui a diminué de 17,81% à 1.201.738,13 €, soit une perte de 4 équiva-lents temps pleins en 2015.Les autres charges ont aussi diminué de l’ordre de 11,5%.

L’année 2015 a donc été une année difficile qui a amené la Fédération à se restructurer afin de faire face à ses nouveaux défis.

Investissement et participations

Le fait marquant de l’année 2015 a été la création de la Fondation d’Utilité Publique BePlanet. Confiant dans

la viabilité de cette fondation, IEW a décidé d’investir 25.000 € dans son capital de départ.

Fonds propres

Les fonds propres de l’association s’élèvent à 390.641,57 € (+1,7 %). Signe de la bonne santé de l’association dans un contexte difficile, ceux-ci sont en augmentation pour les deux dernières années.

Recettes 1.605.343,66 1.937.505,87 -17,14%

- - -Masse salariale - 1.201.738,13 - 1.462.218,06 -17,81%

Biens et services divers -395.197,15 -446.369,77 -11,46%

Charges non financières -9.467,82 -15.196,79 -37,70%

Charges & produits financiers 237,83 -2.221,94 -110,70%

Charges & produits exceaptionnels 7.258,92 2.346,47 209,35%

2015 2014

6.437,31 13.845,78 -53,51%

RAPPORT FINANCIER


1.000.0002011

2.196.235

2.077.059,83

2.006.087,37

1.870.474,081.779.654,69

1.827.408,72

2012 2013 2014 2015 2016 (Bud.)

1.200.000

1.400.000

2.200.000

2.400.000

1.600.000

1.800.000

2.000.000

Evolution des recettes depuis 2011 + Budget 2016

RAPPORT FINANCIER


Evolution de la masse salarialeEvolution des Equivalents Temps Plein

02011 2012 2013 2014 2015 2016 (Bud.)

200.000

Masse salariale ETP

400.000

1.200.000

1.400.000

1.600.000

1.800.000

600.000

800.000

1.000.000

0

5

10

30

35

40

45

50

15

20

25

RAPPORT FINANCIER


Publics ;1.717.677,70 ;

94%

Fundraising;22.000,00 ;

1%

Privés;90.800,00 ;

5%

Répartition des recettes (budget 2016)

RAPPORT FINANCIER


NOS ASSOCIATIONS MEMBRES


LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

2015 2016

Président

Marc LEMAIRE (Equilibre asbl)

Vice président

Olivier GUILLITTE (Fondation Wallonne pour la Conservation des Habitats)

Trésorier

Eric ALLAER (IEC)

Secrétaire

Lucie RENUART (Natagora)

Administrateurs

Marc BUSSERS (Forêt Wallonne)Frederic CHOME (Factor X)Mathilde COLLIN (Urbagora)

Juan DE HEMPTINNE (AssociationDéfenseSauvegardeValléeNamurois)

Tara Mc CARTHY (Objectif 2050)Pierre OZER (Urbagora)

David PETIT (Réseau des Consommateurs Responsables)Xavier THUNIS (UNamur)

Président

Marc LEMAIRE (Equilibre asbl)

Vice président

Olivier GUILLITTE(Fondation Wallonne pour la Conservation des Habitats)

Trésorier

Eric ALLAER (IEC)

Secrétaire

Marc BUSSERS (Forêt Wallonne)

Administrateurs

Bernard EVERS (Vigilance Chaumont Gistoux)Mathilde COLLIN (Urbagora)Gaelle JANSSENS (Fost +)

Tara Mc CARTHY (Objectif 2050)Pierre OZER (Urbagora)

Lucie RENUART (Natagora)Xavier THUNIS (UNamur)

François WIAUX (Réseau des Consommateurs Responsables)

Administrateur d’honneur : François VAN GOTTOM

www.iew.be

[email protected]://www.facebook.com/iew.be • https://twitter.com/IEWbe

t. 081 390 750 - f. 081 390 751

Aidez-nous à préserver l’environnement, faites un don : TRIODOS BE85 5230 8020 2406,

les dons à partir de 40,00 euros bénéficient d’une déduction fiscale.

TVA : BE414.894.140

© Fédération Inter-Environnement Wallonie - Juin 2016

Imprimé sur papier 100% recyclé

revue de l’année 2015 de la fédération inter … · le document que vous tenez entre ... afin...

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