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GROUPE FB :FSJES GUELMIM (S1-S6) 2016/2017 ميب كلمي طال1 Résume de l’économie monétaire Chapitre I : Le Système financier : Rôle et Organisation. Le rôle de tout système financier est de permettre un financement efficace de l’économie. Ce financement peut se faire de deux manières différentes: soit il est indirect et il passe par l’intermédiaire. soit il est direct et il passe dans ce sens par les marchés des capitaux. Section I : La notion d’intermédiation financière.(l’apport théorique de Gurley et show) L’intermédiation s’explique avant tout par la nécessité de permettre aux agents non financiers un accès aux moyens de financement. Le principe de l’intermédiation repose sur le fait que les agents à capacité de financement déposent leurs avoirs auprès des banques qui à leur tour offrent des crédits aux agents à besoin de financement. L’existence des intermédiaires financiers s’explique par l’imperfection des marchés, qui n’arrivent pas à une allocation optimale des ressources financières en fonction des besoins exprimés par les agents non financiers. On retrouve ici la notion d’asymétrie de l’information, c'est-à-dire que l’information sur les besoins de financement n’arrive pas rapidement et précisément aux agents à capacité de financement. Paragraphe 1 : Capacités et Besoin de financement. Les agents à capacité de financement:(ACF) C'est-à-dire peuvent avoir plein de liquidité puisque le position nette positive, ses dépenses < ses Ressource En généralement on parle sur les Ménages. Les agents à besoins de financement:(ABF) Ce sont des agents ayant une position nette négative, ses dépenses > ses Ressource On considère généralement les entreprises et l'Etat comme agents à besoin de financement. Paragraphe 2 : Finance directe et indirecte. On parlera de finance directe lorsque le financement d’un agent à besoin de financement passe par le marché. Cet agent rencontra un agent à capacité de financement, qui lui avancera

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1 طالب كلميمي

Résume de l’économie monétaire

Chapitre I : Le Système financier : Rôle et Organisation. Le rôle de tout système financier est de permettre un financement efficace de

l’économie. Ce financement peut se faire de deux manières différentes:

soit il est indirect et il passe par l’intermédiaire. soit il est direct et il passe dans ce sens par les marchés des capitaux.

Section I : La notion d’intermédiation financière.(l’apport

théorique de Gurley et show) 1°L’intermédiation s’explique avant tout par la nécessité de permettre aux

agents non financiers un accès aux moyens de financement. Le principe de l’intermédiation repose sur le fait

que les agents à capacité de financement déposent leurs avoirs auprès des banques qui à leur tour

offrent des crédits aux agents à besoin de financement.

2°L’existence des intermédiaires financiers s’explique par l’imperfection des marchés, qui n’arrivent pas

à une allocation optimale des ressources financières en fonction des besoins exprimés par les agents non financiers.

3°On retrouve ici la notion d’asymétrie de l’information, c'est-à-dire que l’information sur les besoins de financement

n’arrive pas rapidement et précisément aux agents à capacité de financement.

Paragraphe 1 : Capacités et Besoin de financement. Les agents à capacité de financement:(ACF)

C'est-à-dire peuvent avoir plein de liquidité puisque le position nette positive, ses dépenses < ses Ressource

En généralement on parle sur les Ménages. Les agents à besoins de financement:(ABF)

Ce sont des agents ayant une position nette négative, ses dépenses > ses Ressource

On considère généralement les entreprises et l'Etat comme agents à besoin de financement.

Paragraphe 2 : Finance directe et indirecte. On parlera de finance directe lorsque le financement d’un agent à besoin

de financement passe par le marché. Cet agent rencontra un agent à capacité de financement, qui lui avancera

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les liquidités dont il a besoin, et ceci en échange de titres représentant sa dette. La finance indirecte suppose l’existence d’un agent spécialisé dont le rôle est de faire des opérations financières. Il répond aux besoins des agents à

besoin de financement en leur offrant les crédits dont ils ont besoins et répond également aux désirs des agents à capacité de financement désirent déposer

ou valoriser leur épargne.

Section II : Les marches composant le système financier: On s’appuie généralement sur les échéances pour faire une première

distinction entre les différents marchés. C’est ainsi que l’on parlera des marchés de long terme et des marchés de court

terme.

Paragraphe 1 : Classification des marchés. I- Le marché financier :

Le marché financier est le marché des actifs financiers négociables et de long terme.

IL se subdivise en deux compartiments: - Le marché primaire qui est le marché des émissions des titres nouveaux, on

l'appelle également le marché du neuf - Le marché secondaire qui le marché de cotation des titres anciennement émis,

on l’appelle également le marché de l'occasion.

II- Le marché monétaire : Le marché monétaire se définira comme le marché des actifs financiers

négociables et de court terme. Les échéances vont du ォjour au jour サà 7 ans. IL se subdivise en deux compartiments :

-Le marché interbancaire est le marché de la monnaie centrale, c’est le marché de refinancement uniquement réservé aux banques, établissements de crédit,

les institutions financières spécialisées , Trésor, Banque Centrale, Caisse de dépôt et de gestion.

- Le marché monétaire élargi est un marché décloisonné, c'est-à-dire ouvert à l’ensemble des intervenants qui peuvent y venir pour récolter des fruits en

émettant des titres ou investir sur des échéances courtes. Sur ce marché, se négocient des titres de créances négociables qui sont en

nombre de quatre : Les billets de trésorerie, certificats de dépôts, bon de trésor, bons des

institutions et sociétés financières.

Les instruments du marché monétaire: Les Bons du Trésor Négociable (BTN), titres émis par le trésor

Les Billets de trésorerie, titres émis par les entreprises.

Les Certificats de Dépôts, titres émis par les établissements de crédit. Les Bons des sociétés de financement émis par les sociétés de financement

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Les instruments du marché financier: Les Obligations : ce sont des valeurs mobilières représentant une créance

envers l’organisme émetteur (Banques, institutions financières, Etat, entreprises…). Elles peuvent être émises en monnaie domestique

(monnaie locale), ou en monnaie étrangère.

Les Actions : sont émises par les sociétés cotées sur le marché ou qui désirent entrer dans le marché.

Ces sociétés formulent ici le désir de faire appel à l’épargne publique en vendant une partie de leur capital.

Emettre des actions, c’est une façon d’accroître sa notoriété mais aussi de financer son développement.

Le détenteur d’une action dispose d’un certain nombre de droit dont les plus importants sont le droit de vote et le droit de participer au partage des

bénéfices par l’intermédiaire des dividendes.

Les titres OPCVM sont des titres émis par les organismes de placement collectifs en valeurs mobilières........

Section III : Classification des acteurs financiers. I- Les établissements relevant de la loi bancaire.

Parmi les établissements de crédit, la loi bancaire distingue les banques et les sociétés de financement

Les Banques : Considère comme établissement de crédit toute entité morale qui est autorisée

à effectuer l’une des opérations suivantes :

Les opérations bancaires (réception des fonds, distribution des crédits, gestion des moyens de paiement).

Les opérations annexes (conseil, gestion financière…).

Les opérations d’investissement. Les banques sont les seules habilitées à effectuer toutes les opérations

énumérées ci-dessus et sont seules autorisées à recevoir les dépôts de la clientèle : dépôts à vue ou à terme.

Les Opérations de crédit sont des opérations qui amènent la banque à mettre à la disposition de ses clients

, une certaine somme d’argent et ce à titre onéreux. Les clients s’engagent à payer des intérêts et à rembourser cette somme d’argent à l’échéance.

L’escompte qui est une technique qui permet à un détenteur d’un titre de créance, de le vendre à une banque et ce avant son échéance. Cela permet de

disposer de liquidité avant la date de remboursement effective.

II- Les institutions ne relevant pas de la loi bancaire. La loi bancaire s’applique à l’ensemble des organismes financiers sauf au

Trésor, Banque Centrale, La Caisse de Dépôts et de Gestion(CDG), Caisse Centrale de Garantie (CCG).

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A) Le Trésor.

Le trésor est un agent financier, c’est la personnalité financière de l’Etat. Il se charge de la collecte des ressources pour l’Etat et assure pour lui le paiement

de ses dettes. Il collecte des ressources de toutes nature pour financer notamment le déficit de l’Etat. Pour cela, il a la possibilité de faire appel à

l’épargne publique sous forme d’émission de titres sur les marchés ou de faire appel autres institutions financières par l’intermédiaire du marché monétaire.

Il peut également compter B) La caisse de dépôts et de gestion.

La CDG est structurée en quatre pôles d’activité : Participations et placements, immobilier, promotion de l’épargne

, marchés des capitaux. Il s’agit d’un acteur financier de tout premier plan. Sa vocation première, c’est la gestion

des capitaux qui lui proviennent de la CNSS, de CNRA,RCAR, l’épargne collectée par la CEN, les fonds de travail,

les fonds versés par les secrétaires greffiers et les notaires et divers autres déposants.sur les avances que lui fait

la banque centrale et les aides ou emprunts venant de l’étranger.

C) La Caisse Centrale de Garantie. La CCG est un organisme public chargé de garantir les remboursements des

prêts consentis par les établissements bancaires en faveur des entreprises et organismes publics ou privés ayant une vocation à s’intéresser au

développement socio-économique. D) La Banque Centrale.

La banque centrale émet deux sortes de monnaie : les billets de banque et la monnaie scripturale qui circule entre les établissements de crédit et que l’on

appelle monnaie de banque centrale. Toutes les banques et le trésor détiennent un compte à la banque centrale par lequel transite l’ensemble des opérations que ces organismes effectuent entre eux. C’est ce que l’on appelle

mécanisme de compensation*.

De plus, la Banque Centrale gère l’ensemble des réserves de change du pays. La Banque Centrale a aussi pour rôle d’assurer la transparence du système

bancaire en vue d’en assurer la sécurité et la viabilité. Dans ce cadre, elle pose toutes conditions utiles pour autoriser l’exercice de la

profession bancaire. Elle édicte un certain nombre de règles à suivre par les établissements bancaires pour assurer la sécurité des déposants

contre tous risques de défaillance. Ces règles sont rangées sous le terme de réglementation prudentielle, qui impose par exemple aux banques de détenir

un minimum de fonds propres en garantie. *Mécanisme de Compensation : désigne alors la Rencontre quotidien (qui a lieu à

la

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bq Centrale) entre toutes les Bqs pour solder leurs offres et Demandes de Monnaie.

Chapitre II :Le Rôle DE LA MONNAIE DANS LA SPHERE

ECONOMIQUE La monnaie

? Les économistes définissent la monnaie à partir de ses trois fonctions et qui sont :

Moyen de paiement, réserve de la valeur et unité de compte. ? La monnaie peut se définir comme un bien spécifique permettant à toute

personne qui en est titulaire : _ D’acquérir à tout moment n’importe quel bien ou service ;

_ De rembourser ses dettes ; _ Elle peut aussi être conservée (épargne)

les fonctions de la monnaie? - Moyen de paiement : la monnaie est un instrument d’échange.

- Réserve de la valeur : la monnaie est un instrument de réserve de pouvoir d’achat immédiat.

- Unité de compte : la monnaie est une unité de référence conventionnelle.

les types de la monnaie: Il existe 3 formes de la monnaie :

- La monnaie divisionnaire : pièces de monnaie - La monnaie fiduciaire : billets de banque ou papier-monnaie

- La monnaie scripturale : dépôts bancaires sur lesquels des chèques peuvent être tirés sans préavis

les Agrégats monétaires et ceux de placements? Agrégats monétaires :

- L’agrégat M1 comprend les billets et monnaies en circulation et les comptes créditeurs à vue auprès des établissements bancaires, du

Trésor et du Service des Chèques Postaux.

- L’Agrégat M2 englobe, outre M1, les avoirs en comptes sur carnets auprès des banques et sur livrets chez la Caisse d’Epargne Nationale.

- L’Agrégat M3 est composé de M2 auquel s’ajoutent des placements, auprès des banques : Compte à terme, bons à échéance fixe et certificats de dépôt.

Les agrégats de placement liquides : -L’agrégat PL1 composé à la fois des bons du Trésor à six mois émis dans

le public et des titres de créances négociables autres que ceux émis par les

banques et détenus par les particuliers et les entreprises non financières.

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- Les agrégats PL2 et PL3 rassemblent les titres émis depuis 1995 respectivement par les OPCVM obligations et les OPCVM actions et

diversifiés acquis par les particuliers et les entreprises non financières.Paragraphe I Création monétaire par le système bancaire.

Paragraphe I : Création monétaire par le système bancaire. On part de la fameuse expression, les crédits font les dépôts, on peut dire que la banque accorde des crédits et c’est cette opération d’octroi des crédits qui aboutit à l’augmentation des dépôts. Lorsque la banque accorde un prêt de 1000dh à un client, cette opération sera soldée avec une création monétaire de 1000dh. Lorsque le ménage rembourse par exemple la somme de 400dh, on dira qu’il y a destruction de la monnaie du fait que son endettement se diminuera auprès de la banque. On dira donc que la masse monétaire augmente lorsque le montant des crédits distribués aux agents non financiers excède celui des remboursements. La question qui se pose ici est de savoir s’il y a de limite à cette création monétaire, puisqu’il s’agit d’un simple jeu d’écritures sur des comptes clients. En effet, lorsque la banque crédite le compte dépôt de son client du montent de prêt consenti, elle s’engage à lui assurer la conversion de cette monnaie scripturale en liquidité (monnaie fiduciaire) que la banque est appelée à la rechercher auprès de la banque centrale : opération de refinancement. Il s’agit ici d’une limite à la création monétaire par les banques commerciales.

Paragraphe II : Création monétaire du fait des relations avec l’extérieur.

Les relations avec l’extérieur peuvent être à l’origine d’une création monétaire. Supposons qu’un exportateur marocain reçoit de ses clients européens des devises pour un équivalent de 2.000.000 dh. Cet exportateur va s’adresser à sa banque pour lui vendre cette somme de devises. La banque crédite donc son compte du montant équivalent 2.000.000dh. L’opération de conversion des devises en monnaie nationale accroit le stock de monnaie disponible pour les agents non financiers. Sur le plan national, on dira qu’il y a création monétaire, si le montant des devises qui entre dans le pays est supérieur au montant des capitaux qui en sortent, la Nation aura donc des créances sur le reste du monde.

Paragraphe III : Création monétaire du fait de trésor

Le trésor est un agent particulier et son rôle dans la création monétaire est difficile à cerner. On a toujours rappelé que les agrégats de monnaies enregistraient les avoirs détenus par les agents non financiers. Si on considère le trésor comme agent non financier, la monnaie qu’il détient doit figurer dans l’agrégat monétaire. Or ce n’est pas le cas. On peut alors le considérer comme agent financier, or la loi précise bien que c’est un agent bien spécifique non classé par les institutions financières. Dès lors comment mesurer l’impact des actions du trésor sur la masse monétaire ? Pour cela on va s’intéresser aux impacts d’actions du trésor sur les moyens de paiements des agents non financiers. La création monétaire directe du trésor. Le trésor peut gérer les comptes ouverts auprès de lui par les particuliers (chacun peut ouvrir un compte auprès le trésor comme les comptes chez les banques). Mais les

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particuliers ne représentent qu’une partie infime des déposants. En effet, les gros déposants étant ceux qui sont obligés de déposer leurs avoirs auprès le trésor :

les administrations tel que la CDG, les Comptes Courants Postaux (CCP), l’excédent des liquidités de ces deux organismes alimente directement la liquidité du trésor. La création monétaire se fait au moment où le trésor règle les dettes de l’Etat envers les détenteurs des comptes CCP (Donc chaque fois que l’Etat verse de salaires aux fonctionnaires ayant un compte CCP, il y a création monétaire. Le trésor devrait participer comme une banque commerciale à la création monétaire en créditant tout compte de ses clients lors d’opération d’octroi de prêts. Mais, en réalité ces opérations sont quasi marginales. Il est à noter qu’une grande partie du montant de monnaie créée ne reste pas dans le circuit du trésor, il est donc confronté au phénomène de fuite, ce qui l’oblige à se refinancer, c'est-à-dire à se procurer de la monnaie centrale auprès la banque centrale. Création monétaire par les banques pour le compte du trésor. Le trésor étant la personnalité financière de l’Etat, c'est-à lui que revient le rôle de trouver des fonds lorsque l’Etat à besoin de financement (Cas de déficit budgétaire). Le trésor peut émettre des titres à court terme (ex : B.T.N) ou à long terme (O.A.T). Une partie de ces titres sont achetés par des institutions financières qui détiennent alors des créances sur le trésor. Cette opération se traduit par une augmentation de l’endettement du trésor et une hausse de ses avoirs en monnaie centrale. Quels sont les effets sur la création de ces mouvements ? Les opérations d’acquisition des titres émis par le trésor ne constitue pas une création monétaire, mais ont une incidence sur celle-ci. L’augmentation de la monnaie centrale au profit du trésor réduit d’autant la liquidité disponible pour le système financier qui peut diminuer ainsi les montants des crédits offerts aux clients La création monétaire aura lieu, si le trésor utilise les fonds récoltés auprès des banques au profit des agents non financiers. Lorsque les banques placent les titres acquis auprès de la clientèle, il y a une modification de la structure de la masse monétaire : il y a accroissement de la part des titres du trésor, tandis que M1 se réduit puisque les gents non financiers puisent dans leurs disponibilités pour acheter ces titres auprès des banques.

En résumé: Création monétaire quand le trésor utilise les fonds obtenus (Par émission des titres) pour faire des paiements auprès des agents non financiers. Destruction de la monnaie lorsque les banques placent les titres auprès de leurs clients.

Paragraphe VI : Création monétaire par la banque centrale

La banque centrale peut être aussi, à l’origine de la création monétaire et la manière dont celle-ci la crée est identique à ce que ce passe pour une banque commerciale. Ainsi la banque centrale créée de la monnaie lorsqu’elle achète des actifs qui ne sont pas monétaire et quelle finance avec des créances émises sur elle-même. En clair, la banque centrale émet de la monnaie en échange d’actifs non monétaires qui sont des créances : trois types de créances :

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Créances sur l’ étranger. Créances sur le Trésor. Créances sur l’économie. Créances sur l’étranger : Dans économies ouvertes, les échanges entre les différents pays donnent lieu à des échanges de flux monétaires. Ces flux se font sous forme d’entrées et de sorties de devises. Un solde positif représente un pouvoir d’achat en devises qui seront vendus aux banques, qui elles-mêmes vont les vendre à la banque centrale. Par cette opération d’achat de devises, la banque centrale monétise les devises (qui sont des créances sur l’étranger) auprès des banques commerciales. Toute entrée de devises sur le territoire national peut être une source de création monétaire.

Créances sur le trésor : les créances de la banque centrale sur le trésor sont en fait des concours de la banque centrale. Procédé par lequel la banque centrale prête des disponibilités au trésor, suite à un déficit budgétaire par exemple. La banque centrale peut aussi acheter des titres émis par le trésor lors d’opérations d’emprunt. Toutes ces opérations se soldent par un accroissement des créances de la banque centrale sur le trésor.

Créances sur l’économie : les créances sur l’économie de la banque centrale, c'est-à-dire les crédits accordés aux agents non financiers s’analysent différemment, puisque la banque centrale n’accorde pas de crédits aux particuliers. Par contre, elle achète des titres aux banques qui représentent des crédits que ces dernières ont accordés aux agents non financiers. Se sont donc les avances faites aux banques qui représentent de fait, les créances à l’économie.

Paragraphe V : Multiplicateur de crédit. Formule simplifiée du multiplicateur. On part de l’hypothèse de base que les agents non financiers transforment une partie de lors avoirs en billets (25 %) et garde les 75 % restant sous forme de monnaie scripturale.

La question qui se pose est de savoir quel est le montant de crédit distribue dans l’économie grâce à l’excédent initial (dans notre exemple 10.000dh) et surtout quel est le montant de monnaie créée dans l’économie.

Comment déterminer le montant des prêts accordés à la clientèle ? Si on note P ce montant alors on a

: P = 10.000+7500+5625+……

P= 10.000+(10.000*0.75)+(10.000*0.75*0.75)+…

C’est une suite géométrique avec : Premier terme 10.000 Raison :

0.75 Dans cette suite la somme P des termes est égale à : P = C1 * 1/( 1- r)

Avec C1 premier terme et r = raison

Donc P = 10.000* 1/ (1-0.75) = 40.000.

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On peut donc en conclure que le montant initial de l’excédent bancaire permet d’accorder des crédits pour un montant total de 40.000dhs, donc une création monétaire de 40.000dhs. C’est Quatre fois plus élevé que le montant initial. Ce nombre de 4 représente notre coefficient multiplicateur du crédit. K = 1/( 1- s) = 1 /b

Avec s = Coefficient part de la monnaie scripturale dans la masse monétaire.

b = Part des billets dans la masse monétaire.

K = est l’inverse du pourcentage des billets dans la masse monétaire.

On voit bien que K fait lien entre la liquidité dont dispose la banque et la monnaie qui circule dans l’économie Que se passe-t-il si la part des billets augmente dans l’économie ?

Tout d’abord le coefficient multiplicateur du crédit diminue et il s’en suit donc une baisse du montant de monnaie créé. Ceci est une limite du pouvoir de création monétaire par les banques.

L’augmentation de la part de billets n’est autre qu’une fuite hors du circuit monétaire de la banque. Cela est parfaitement compréhensible, si l’on considère que si les ménages décident d’augmenter leur détention d’encaisses liquides « billets » après avoir obtenu un crédit à la banque, l’effet retour sous forme de dépôt (monnaie scripturale) est limité : les banques disposent d’un excédent moindre, le montant des crédits nouvellement consenti sera moindre.

Cette première limite à la création monétaire par les banques du fait des fuites est doublée d’une autre limite qui est caractérisée par le fait que les banques doivent répondre à leurs obligations de constituer des réserves obligatoires à la banque centrale.

On a toujours considéré, et c’est dans la logique de la gestion financière du bilan d’une banque, que tout excédent de liquidité alimente l’activité d’octroi des prêts des banques. (C’est une manière de faire travailler ces excédents pour qu’ils apportent un revenu).

Dans cette logique, la banque ne peut accorder un prêt pour un montant équivalent à ses excédents, que dans la mesure ou tout d’abord la stabilité de la structure de la masse monétaire est respectée (en effet, la banque ne pourrait pas répondre à une augmentation généralisée de la demande de billets puisqu’elle aura prêtée toute sa liquidité).

Ensuite que la banque centrale n’oblige pas les banques à constituer des réserves obligatoires. Dans la réalité, même si la première condition (stabilité de la structure de la masse monétaire) est respectée, elle n’en va de même pour la seconde. En effet, la banque centrale oblige les banques à constituer des réserves obligatoires.

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Quel est l’impact sur le multiplicateur de crédit et donc sur la création monétaire ? Le multiplicateur doit prendre en compte l’effet du coefficient des réserves obligatoires.

Toujours dans notre exemple, si on considère un coefficient de réserve obligatoire de 5%. Crédits accordé : 10.000 Demande de billets (25%) :

2500 Dépôts (75%) : 7500 Réserves Obligatoires : 375 (5 % * 7500 = 375)

Réserves Excédentaires : 7125 (95 % * 7500 = 7125).

Après un crédit accordé de 10.000, la banque reçoit sous forme de dépôt 7500 mais elle ne pourra plus prêter de manière intégrale cette somme, elle prêtera 7125.

Quel est le montant des prêts accordé à la clientèle ?

P = 10000+ 7125…..

P= 10000+ ( ( 10000*0.75) (10000*0.75*0.05))+……

P= 10000+ 10000(0.75-(0.75*0.05)) +………

P= 10000 + 10000 (0.7125)

P= 10000(1+0.7125) C’est une suite géométrique avec C1 = 10000 et r = 0.7125

Donc P = 10000 * 1/ (1-0.7125) = 10000* 1/0.2875 = 34782.6

Donc k = 3.47826

Formule générale : P = 10000 + 10000 * ((10000*(1-0.25)- ((1-0.25)-(1 -0.25) * 0.05)) +……

r = (1- b) – (1-b) * R

avec R = Coefficient R.O.

b = Coefficient billet.

K = 1 / (1-r) = 1 / (b + R – bR).

D’après cette nouvelle formule du coefficient du multiplicateur, on voit que si la banque centrale décide d’augmenter le coefficient de réserve obligatoire R, le multiplicateur diminue et donc le pouvoir de création monétaire de la banque lui aussi diminue.