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Symposium sur la qualité de l’audit De nouvelles attentes Novembre 2014 Résumé du Symposium

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Symposium sur la qualité de l’auditDe nouvelles attentesNovembre 2014

Résumé du Symposium

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Édition 2014 du Symposium sur la qualité de l’audit : De nouvelles attentes

Février 2015

Message du Président

En novembre 2014, le Conseil canadien sur la reddition de comptes (CCRC) a organisé le troisième symposium sur la qualité de l’audit au Canada, qui a réuni des administrateurs, des chefs d’entreprise, des responsables de l’élaboration de politiques, des dirigeants de cabinets d’audit, des représentants d’organismes de réglementation et des universitaires du Canada et d’ailleurs dans le monde. L’événement a suscité des échanges vigoureux en ce qui a trait à la qualité de l’audit, y compris sur les nouvelles dispositions réglementaires touchant les marchés financiers et les nouvelles tendances. Il a donné lieu au partage d’expériences et à des discussions franches sur les nouvelles approches, les leçons tirées, les défis à relever et les possibilités offertes.

Les panélistes participant au symposium provenaient du Canada, des États Unis et du Royaume-Uni. Des conférenciers britanniques ont parlé de leur expérience envers les modifications apportées récemment aux normes d’audit et aux pratiques de gouvernance de leur pays, notamment de l’obligation pour les auditeurs et les comités d’audit de produire des rapports plus détaillés. Les participants au symposium étaient disposés à en savoir plus sur les principales modifications et à voir dans quelle mesure celles-ci pourraient être appliquées au Canada.

Selon nous, quatre secteurs d’intervention fondamentaux se dégagent des échanges:

1. L’évaluation complète des auditeurs externes et les indicateurs de la qualité de l’audit permettront de soutenir les comités d’audit dans leurs activités de surveillance de l’auditeur ainsi que d’insister davantage sur la qualité de l’audit.

2. L’occasion nous est donnée d’améliorer la qualité de l’audit grâce à une plus grande transparence des questions traitées dans le rapport de l’auditeur.

3. Des possibilités d’accroissement de la valeur et de la pertinence de l’audit sont offertes. 4. Il faudra procéder à une gestion active des changements attendus dans le secteur de

l’audit, de façon à en assurer la durabilité à long terme.

Soutenir les comités d’audit dans leurs activités de surveillance et insister davantage sur la qualité de l’audit

L’évaluation annuelle et l’évaluation complète périodique de l’auditeur externe se traduisent par une amélioration des communications entre celui-ci et le comité d’audit, tout en soutenant ce dernier dans son rôle de surveillance, de façon à favoriser l’amélioration de la qualité de l’audit. Comme l’évaluation complète est une notion relativement nouvelle, il sera important d’avoir des échanges sur ce qui fonctionne ou non, de sorte que les comités d’audit puissent bénéficier de l’expérience des autres. L’étude de cas présentée au symposium a mis en lumière une méthode détaillée pour la réalisation d’une évaluation complète. Il est particulièrement important de recueillir de l’information auprès d’entreprises de différentes tailles et de différents secteurs, de façon à rendre compte de diverses méthodes permettant de procéder à des évaluations efficaces. Le CCRC, CPA Canada et l’Institut des administrateurs de sociétés (IAS) travailleront ensemble afin de recueillir et de partager des exemples pratiques à cet égard.

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Malgré cela, la qualité de l’audit reste difficile à définir et à évaluer. Les administrateurs manifestent un intérêt marqué pour la détermination d’indicateurs de la qualité de l’audit susceptibles de favoriser une meilleure évaluation de l’auditeur et de donner plus d’informations sur les questions touchant la qualité de l’audit. Les travaux que mènent actuellement le Public Company Accounting Oversight Board (PCAOB) des États Unis et d’autres organisations serviront à orienter les discussions sur ce sujet. Le CCRC collaborera avec CPA Canada, l’IAS et les cabinets d’audit afin de fournir aux parties prenantes du Canada des informations sur la façon dont, dans la pratique, les comités d’audit pourraient utiliser de tels indicateurs de la qualité de l’audit dans l’exercice de leur rôle de surveillance de l’audit, une fois l’étude du PCAOB publiée.

Favoriser une plus grande transparence, grâce à un rapport de l’auditeur plus détaillé

Un rapport de l’auditeur plus détaillé, dont l’entrée en vigueur au Canada est prévue en 2016 et qui comprendra des commentaires supplémentaires sur les éléments clés de l’audit, permettra aux auditeurs de mieux expliquer les questions liées à l’audit auxquelles ils doivent faire face et les travaux qu’ils sont appelés à exécuter pour les régler. L’adoption d’un rapport de l’auditeur plus détaillé au Royaume-Uni a fait ressortir les retombées positives éventuelles de cette nouvelle approche, de même que les défis qui s’y rattachent pour les auditeurs, les comités d’audit et la direction des entreprises. Les participants au symposium ont manifesté leur intérêt pour l’application de ces normes au Canada. Le Canada et le Royaume Uni sont toutefois des marchés très différents. Pour mettre en œuvre ces nouveautés au Canada, nous devons nous attaquer aux défis pratiques qui sont associés à un marché où les titres de participation d’un grand nombre d’émetteurs sont cotés à la fois à des Bourses canadiennes et à des Bourses américaines, mais qui compte également de nombreux petits émetteurs, pour lesquels les avantages d’un nouveau rapport de l’auditeur ne sont peut-être pas aussi clairs. CPA Canada et le CCRC collaboreront avec les organismes de normalisation du Canada pour trouver la méthode de mise en œuvre la plus efficace possible pour le marché canadien.

Accroître la valeur et la pertinence de l’audit

Il arrive souvent que les auditeurs aient de la difficulté à démontrer la valeur que procure l’audit au-delà de leur opinion sur les états financiers de l’entité auditée présentée conformément aux normes professionnelles, et que les comités d’audit aient du mal à saisir de quoi il en retourne. En l’absence de facteurs clairs de différenciation de valeur, la priorité peut être accordée, à tort, à la réduction au minimum des honoraires d’audit. L’étendue de l’audit et le recours à des compétences spécialisées peuvent ainsi être compromis. Selon nous, ne tenir compte que des honoraires d’audit dans l’évaluation de l’auditeur et l’octroi de missions d’audit témoigne d’une incompréhension de la valeur offerte. Il importe que les auditeurs expliquent plus clairement en quoi consiste cette valeur, tandis que les acheteurs de leurs services doivent prendre conscience de ce qu’ils peuvent faire pour la concrétiser.

Édition 2014 du Symposium sur la qualité de l’audit : De nouvelles attentes

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Voici d’autres aspects sur lesquels les auditeurs peuvent se concentrer pour rehausser la valeur et la pertinence de leurs services :

• Mieux communiquer à la direction et au comité d’audit les informations recueillies dans le cadre de l’audit des états financiers

• Déterminer si, outre les états financiers, d’autres éléments (p. ex., le rapport de gestion) pourraient nécessiter l’obtention d’un niveau d’assurance supplémentaire

Les cabinets d’audit canadiens et CPA Canada ont un rôle essentiel à jouer en vue de la réalisation de progrès à cet égard.

Gérer le changement

Nous sommes sur le point de vivre de grandes transformations, tant sur le plan de la pratique des affaires que sur celui des méthodes d’audit. Au cours des 10 prochaines années, le secteur de l’audit évoluera de façon spectaculaire. Les changements attendus en ce qui a trait à la planification et à la réalisation des audits, à la dotation en personnel des équipes d’audit et à la communication des résultats de l’audit, sans mentionner la manière dont les efforts de restructuration organisationnelle visant à améliorer la compétitivité des cabinets d’audit, sont susceptibles d’altérer la qualité des travaux réalisés. Les tendances dont il a été question au cours du symposium seront examinées plus en profondeur dans un document que l’International Forum of Independent Audit Regulators (IFIAR) devrait publier au cours des prochains mois. CPA Canada, le CCRC et l’IAS participeront aux échanges sur ces tendances et seront à l’affût d’occasions d’amener les cabinets d’audit, les comités d’audit et les autres parties prenantes à prendre part au débat qui s’amorce.

Cordialement,

Brian A. Hunt, FCPA, FCA, IAS.ADirecteur général, CCRC

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Édition 2014 du Symposium sur la qualité de l’audit : De nouvelles attentes

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Édition 2014 du Symposium sur la qualité de l’audit : De nouvelles attentesRésumé des principaux thèmes

Un souper et l’allocution d’ouverture prononcée par Stephen Haddrill, directeur général du Financial Reporting Council (FRC) du Royaume-Uni, ont marqué le coup d’envoi du symposium, le 20 novembre dernier. Dans cette allocution mettant de l’avant divers sujets et enjeux considérés prioritaires pour la profession – qui vont de l’actualité en matière de politique d’audit au Royaume-Uni jusqu’aux innovations et aux tendances nouvelles – M. Haddrill a jeté les bases des débats du lendemain, qui ont été encadrés par les quatre panels suivants :

• Panel 1 : Actualité internationale dans le secteur de l’audit• Panel 2 : Initiatives actuelles axées sur l’amélioration de la pertinence et

de la fiabilité de l’audit • Panel 3 : Évolution du rôle des comités d’audit • Panel 4 : Étude de cas – Réalisation d’une évaluation complète

L’annexe A présente de l’information détaillée sur les panélistes et les animateurs. Nous avons été particulièrement honorés d’avoir parmi nous Madame Jia, de la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières (CSRC), qui nous a fait part de ses observations sur la situation dans son pays. Le site Web du CCRC présente divers autres documents complémentaires, dont un document préparatoire au symposium et les résultats d’un sondage effectué dans le cadre de l’événement.

Voici un synopsis des principaux thèmes dont il a été question pendant tout le symposium :

1. Réformes internationales2. Rapport de l’auditeur3. Évolution du rôle des comités d’audit4. Indicateurs de la qualité de l’audit5. Évaluation complète 6. Pertinence et valeur de l’audit 7. Tendances actuelles dans le secteur de l’audit

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1. Réformes internationales

L’évolution du cadre réglementaire a été un thème dominant du symposium, l’accent ayant été mis sur l’obligation pour les auditeurs d’aller en appel d’offres et sur la rotation obligatoire des auditeurs. En avril 2014, le Parlement européen a approuvé la loi qui, entre autres changements, rendra obligatoire la rotation des cabinets d’audit au moins tous les 20 ans (en cas d’appel d’offres au terme de la période d’affectation initiale de 10 ans). Plusieurs autres administrations imposent une certaine forme de rotation ou d’appel d’offres, dont l’Inde, le Brésil, les Pays-Bas et la Chine, pays où la rotation des cabinets d’audit tous les cinq ans est obligatoire depuis 2010 pour les affectations auprès de sociétés d’État ou d’institutions financières.

Stephen Haddrill a traité de l’incidence de l’entrée en vigueur de l’obligation pour les sociétés du FTSE 350 d’un appel d’offres pour le contrat d’audit tous les 10 ans, selon une approche « se conformer ou expliquer ». Au cours des deux dernières années, l’audit de plusieurs grandes sociétés a fait l’objet d’un appel d’offres, à l’issue duquel plus de la moitié d’entre elles ont opté pour un changement d’auditeur. Au Royaume-Uni, cette nouvelle exigence visait à permettre aux entreprises de donner à leurs investisseurs l’assurance qu’elles disposaient du meilleur auditeur possible et à donner au comité d’audit la possibilité de renouveler le mandat de l’auditeur en place. Tandis qu’il se penchait sur les préoccupations relatives à la compression possible des honoraires d’audit dans un régime de rotation obligatoire des cabinets d’audit, M. Haddrill a fait la déclaration suivante : « Je suis heureux de pouvoir affirmer que, de prime abord, tout nous porte à croire que cette éventualité a été évitée, particulièrement pour ce qui est des grandes entreprises, mais c’est une question que nous devons encore approfondir pour nous assurer que ce scénario ne se réalisera pas. » Pour comprendre l’évolution des tendances à cet égard, il faut continuer de surveiller cette question.

Malgré le message positif véhiculé par les panélistes britanniques, 72 % des participants au symposium sondés se sont prononcés en faveur de l’intervention que préconise le secteur privé canadien, consistant en une meilleure évaluation de l’auditeur externe et en l’adoption d’un processus d’évaluation complète. Selon Don Wilkinson, vice-président de Deloitte Canada, une évaluation complète adéquate de l’auditeur pourrait permettre d’atteindre les mêmes objectifs que ceux que visent les dispositions rendant obligatoires le recours aux appels d’offres et la rotation des cabinets d’audit, tout en faisant en sorte que le conseil d’administration et le comité d’audit puissent conserver le contrôle du processus. Pour sa part, Lewis Ferguson, qui est membre du conseil d’administration du Public Company Accounting Oversight Board (PCAOB), a soutenu que le recours aux appels d’offres a, par le passé, entraîné une diminution des honoraires d’audit aux États-Unis, ce qui risque d’influer négativement sur la qualité de l’audit. Aucun des projets actuels du PCAOB ne vise à rendre obligatoire le recours aux appels d’offres ou la rotation des cabinets d’audit.

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2. Rapport de l’auditeur

Par suite de la mise en œuvre des changements que l’International Auditing and Assurance Standards Board (IAASB) et le PCAOB ont proposés récemment, la communication des éléments clés ou des éléments critiques de l’audit deviendra bientôt obligatoire. En septembre 2014, l’IAASB a adopté à l’unanimité les normes nouvelles et revues sur le rapport de l’auditeur, qui visent à améliorer la communication aux investisseurs et aux autres parties prenantes des questions relatives à l’audit, ainsi que leur transparence (les normes définitives, qui ont été publiées en janvier 2015, doivent être appliquées aux rapports d’audit des sociétés dont la fin de l’exercice coïncide avec la fin de l’année civile 2016). Arnold Schilder, président de l’IAASB, considère que les éléments clés de l’audit pourraient englober les risques importants que l’auditeur a pris en compte, les jugements importants qu’il a posés à l’égard des jugements et des estimations de la direction, ou encore les événements ou transactions d’importance.

Au Royaume-Uni, les exigences relatives au nouveau rapport de l’auditeur sont en vigueur depuis 2013. M. Haddrill a déclaré que ces nouvelles exigences ont amené les cabinets d’audit à adopter diverses approches.

Pour mieux comprendre la démarche suivie par les cabinets dans la mise en œuvre des nouvelles exigences, Citi Research a passé en revue plusieurs rapports d’audit, et ses conclusions sont présentées dans les rapports d’étude publiés en mars 2014 et en septembre 20141. Dans ces rapports d’étude, l’auditeur de la société Rolls-Royce fait figure d’exemple d’auditeur « qui est allé au-delà des exigences minimales, en présentant ses constatations pour chaque risque ».

Jimmy Daboo, associé au sein de KPMG Royaume-Uni et responsable de la mission menée pour Rolls-Royce, a exposé son point de vue quant à l’approche à adopter à l’égard des nouvelles exigences et aux défis rencontrés :

• « Lorsque nous avons été amenés à nous pencher sur les principaux risques, nous avons voulu faire toute la lumière sur les raisons pour lesquelles chacun de ces risques revêtait une telle importance cette année-là pour cette entreprise »

• « Nous avons veillé à ne sélectionner que les risques les plus importants » • « De façon générale, il faut éviter d’utiliser des énoncés génériques et standards, et

privilégier un langage simple, dans la mesure du possible » • « Il importe d’y aller sans détour. Ai-je trouvé difficile d’avoir à convaincre deux de mes

clients que je devais signaler que leur entreprise était aux prises avec un risque de corruption particulièrement important? J’ai trouvé cela très, très difficile. Avons-nous eu de très longues discussions à ce sujet avec la direction et le conseil d’administration de ces entreprises? Assurément! Qu’en a-t-il découlé? Nous avons réussi à mieux exposer les raisons expliquant pourquoi il s’agissait d’un risque pour l’entreprise, d’un côté comme de l’autre »

« Il ne faut pas redouter le nouveau rapport de l’auditeur… C’est probablement ce qui est arrivé de mieux dans le secteur depuis 50 ans. »

Nick Land, administrateur du FRC et président du comité d’audit de Vodafone Group Plc

1New UK Auditor’s Reports (mars 2014) et New UK Auditor’s Reports Update (septembre 2014)

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Admettant qu’il a d’abord fallu jouer de prudence, M. Daboo a tenu les propos suivants: « Nous étions conscients que nous étions appelés à exposer au grand jour la teneur de bien des discussions que nous avions déjà eues avec la direction et les auditeurs, et nous avons pensé que des conséquences indésirables et inattendues pourraient en découler. » Malgré tout, il considère que, dans son ensemble, la mise en œuvre des nouvelles exigences au Royaume-Uni a été un succès avec une forte adhésion des investisseurs.

Les participants au symposium ont également exprimé largement leur soutien à l’adoption du rapport révisé, 70 % se disant en faveur de l’intégration au rapport de l’auditeur d’une analyse des éléments clés de l’audit, puisque celle-ci permettrait de rendre le rapport de l’auditeur plus compréhensible et pertinent, tout en favorisant une plus grande transparence. Lorsqu’ils ont été appelés à se prononcer de nouveau sur cette question, après que M. Daboo leur eut fait part de son expérience, la proportion des défenseurs de cette approche a grimpé à 85 %.

Quant à savoir quelle est la meilleure approche à adopter pour la mise en œuvre du nouveau rapport de l’auditeur au Canada, les points de vue diffèrent considérablement, 21 % des participants préférant voir ce rapport adopté le plus rapidement possible, tandis que 32 % jugent nécessaire la tenue au préalable d’autres discussions et séances d’information avec les investisseurs et les comités d’audit, ainsi que le maintien du statu quo jusqu’en 2016, et que 34 % recommandent une mise en œuvre progressive, avec, dans un premier temps, son application aux entreprises à forte capitalisation.

1

Je suis d’accord, le rapport de l’auditeur

serait ainsi plus compréhensible et

pertinent.

Je suis d’accord, une plus grande

transparence ne peut qu’accroître la qualité de

l’audit.

Je ne suis pas d’accord, car cela nuira sans doute

aux communications avec le comité d’audit.

Je ne suis pas d’accord, car les lecteurs désirent seulement savoir si les

états financiers présentent une image

fidèle ou non.

Indécis

1re réponse 2e réponse

37 %

46 %

33 %

39 %

6 % 4 %

11 %

3 %

14 %

7 %

Graphique 1: Réaction des participants à l’intégration au rapport de l’auditeur d’une analyse des éléments clés de l’audit (avant et après les discussions sur le rapport de l’auditeur étoffé)

1re réponse 2e réponse

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3. Évolution du rôle des comités d’audit

Le symposium a permis de soulever des questions importantes quant à l’évolution du rôle des comités d’audit et à la façon dont il convient de les soutenir, dans le contexte des nouvelles attentes dont ils font l’objet en ce qui a trait à leur rôle de surveillance et à l’évaluation de la qualité de l’audit. Voici les questions importantes dont il s’agit :

→ La nécessité d’améliorer les relations entre le comité d’audit et l’auditeur externe

→ Le rôle du comité d’audit dans l’évaluation de la qualité de l’audit

→ Le rapport du comité d’audit → Le rôle du comité d’audit dans l’évaluation des

honoraires d’audit

La nécessité d’améliorer les relations entre le comité d’audit et l’auditeur externeMalgré l’intensification des pressions exercées relativement au respect des échéances et des priorités, la tenue d’échanges efficaces entre eux et l’auditeur externe reste une priorité pour la plupart des comités d’audit. Les participants sondés considèrent, dans une proportion de 38 %, que la solution consistant à consacrer davantage de temps aux discussions sur les questions importantes et les jugements clés dans le cadre des réunions du comité d’audit est celle qui permettrait le plus d’améliorer l’efficacité des relations entre celui-ci et l’auditeur, tandis que 29 % privilégient plutôt une utilisation plus efficace des réunions à huis clos. Voici les préoccupations particulières soulevées par les panélistes :

• L’auditeur a l’occasion de faire valoir son point de vue autant qu’il le veut et autant que le souhaite le comité d’audit. Étant donné la complexité des entreprises actuelles, les auditeurs devraient être appelés à fournir davantage d’explications

• Du point de vue de certains membres de comité d’audit et de certains auditeurs, une réunion de comité d’audit couronnée de succès en est une dans le cadre de laquelle aucune question n’est posée; on passe peut-être à côté de l’occasion de comprendre et de remettre en cause des questions importantes abordées par l’auditeur.

Le rôle du comité d’audit dans l’évaluation de la qualité de l’auditL’évaluation de l’auditeur externe sous l’angle de la qualité de l’audit reste une tâche ardue pour certains comités d’audit. Selon certains, les outils que le CCRC, CPA Canada et l’IAS ont publiés aux fins de l’évaluation annuelle et de l’évaluation complète de l’auditeur externe permettent aux comités d’audit de mieux cerner leur rôle dans le cadre de ces évaluations et de comprendre pourquoi la qualité de l’audit revêt une telle importance. De telles indications ont mené à l’amélioration des communications avec l’auditeur et à une plus grande transparence. Les panélistes considèrent qu’il n’est pas nécessaire pour le moment de fournir de nouvelles indications ou de modifier les indications existantes, mais qu’il est utile de se familiariser avec les outils et indications actuellement disponibles.

« Les membres des comités d’audit en ont maintenant plein les bras. Les comités d’audit avaient autrefois le mandat de superviser la préparation des états financiers et de les approuver. Depuis, ce mandat s’est élargi considérablement, englobant désormais l’audit interne, les questions réglementaires et la conformité, la cybersécurité, la fraude, etc. »

Alan MacGibbon, administrateur de société et ancien chef de la direction de Deloitte Canada

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Le rapport du comité d’auditEn 2013, le FRC a modifié le Code de Gouvernance des Entreprises du Royaume Uni pour y intégrer une disposition obligeant les comités d’audit à communiquer, dans une section à part du rapport annuel, les questions importantes relatives aux états financiers qu’ils ont prises en compte et la façon dont ils les ont abordées, de même qu’à y fournir une explication de la méthode utilisée pour évaluer l’efficacité de l’audit ainsi que leur approche à l’égard de la nomination de l’auditeur et les mesures visant à assurer son indépendance. Nick Land, qui siège au conseil d’administration du FRC et qui préside le comité d’audit de Vodafone Group Plc, a déclaré que les comités d’audit ont été ainsi amenés à faire preuve de plus d’efficacité dans l’évaluation de la qualité de l’audit, du fait qu’ils sont désormais davantage engagés auprès des équipes d’audit et qu’ils comprennent mieux les questions importantes et les secteurs à risque de l’audit, de même que la façon dont ceux-ci ont été abordés par les auditeurs.

Bien que des dispositions similaires aient été proposées par l’Union européenne, au Canada et aux États Unis, rien n’oblige les comités d’audit à produire ce type de rapport. Cependant, 89 % des participants (dont 85 % des représentants de comités d’audit) se disent fortement ou modérément favorables à la production par les comités d’audit des sociétés canadiennes d’un rapport annuel à l’intention des actionnaires portant sur leurs activités et sur leurs jugements clés.

Le rôle du comité d’audit dans l’évaluation des honoraires d’auditLes panélistes conviennent tous de l’importance du rôle du comité d’audit dans la détermination d’honoraires d’audit externe justes et raisonnables, Bill MacKinnon, administrateur de société et ancien chef de la direction de KPMG Canada, indiquant qu’il trouve souvent difficile de faire une distinction entre les Quatre Grands cabinets d’auditeurs externes et que des comités d’audit peuvent ainsi être amenés à choisir un auditeur externe en fonction du montant d’honoraires d’audit demandé, de sorte que d’autres cabinets peuvent n’avoir d’autre choix que de réduire leurs honoraires, de façon à rester concurrentiels. Or, une telle pratique est incompatible avec la volonté de privilégier avant tout la qualité de l’audit.

Pour sa part, M. Land a dit s’attendre à ce que l’obligation d’un appel d’offres induise une hausse des honoraires d’audit, plutôt qu’une baisse, au Royaume-Uni, du moins dans le cas des grandes entreprises, dans la mesure où les comités d’audit s’assureront de conserver « le contrôle absolu du processus d’appel d’offres ».

« Plus on décrit ce que l’on a fait, plus on s’assure de le faire. »

Bill MacKinnon, administrateur de société et ancien chef de la direction de KPMG Canada

« Le plus important, c’est que ce soit le comité d’audit qui reste maître de ces négociations, qu’il se consacre à l’amélioration de la qualité et qu’il transmette le bon message aux soumissionnaires, à savoir qu’il souhaite voir l’application des honoraires d’audit appropriés. »

Stephen Haddrill, directeur général du Financial Reporting Council

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4. Indicateurs de la qualité de l’audit

Gregory Jonas, directeur du bureau des études et des analyses du PCAOB, s’est penché sur l’initiative du PCAOB relative aux indicateurs de la qualité de l’audit. Comparant l’audit à un iceberg, il a laissé entendre que, comme une bonne partie des facteurs contribuant à la qualité d’un audit sont inconnus du public, les cabinets d’audit et les acheteurs de leurs services ont tendance à se concentrer sur les aspects de l’audit qui sont accessibles, c’est-à-dire sur la pointe de l’iceberg, ce qui « amoindrit la capacité du marché à solliciter, et à rémunérer en conséquence, l’usage des composantes essentielles aboutissant à un travail de qualité supérieure ».

Le PCAOB travaille à la mise au point d’une série d’indicateurs de la qualité de l’audit qui pourraient permettre de mieux juger de la qualité de l’audit et il tâche de déterminer la meilleure façon de les utiliser sur le marché. M. Jonas a reconnu que le projet comporte des aspects sensibles, notamment quant à la possibilité de dégager un consensus relatif aux indicateurs à appliquer, à la question de savoir s’ils doivent être appliqués uniformément ou non aux cabinets d’audit, peu importe leur envergure, et à la délimitation des utilisateurs visés. Bien que certains indicateurs de la qualité de l’audit ne prêtent aucunement à controverse, comme le ratio associés-membres du personnel, l’utilisation du personnel ou le nombre de constatations issues des processus d’inspection interne et externe, d’autres peuvent être considérés plus contestables, notamment le pourcentage et la nature des travaux impartis à des centres de service, l’absence d’un paragraphe sur la continuité de l’exploitation avant une faillite, ou la réalisation auprès des anciens membres du personnel ou du personnel en poste des cabinets d’une étude indépendante confidentielle sur le ton donné par la direction.

Bien que M. Jonas prévoie qu’une série d’une quinzaine d’indicateurs devrait suffire pour permettre la présentation d’un tableau de bord équilibré, il a prévenu que ces indicateurs ne doivent pas être considérés comme étant déterminants, car ils requièrent une analyse qualitative, ou une contextualisation, de ce que les données impliquent. Il a également avancé que les indicateurs de la qualité de l’audit seront particulièrement utiles quand ils favoriseront l’établissement de comparaisons entre les exercices, les missions et les cabinets.

Après avoir pris connaissance des propos de M. Jonas, 73 pour cent des participants se sont montrés favorables à l’idée que les cabinets d’audit communiquent aux comités d’audit un rapport sur les indicateurs de la qualité de l’audit, dont 92 pour cent représentant des cabinets d’audit.

Le PCAOB prévoit publier son document de consultation sur les indicateurs de la qualité de l’audit au cours du premier trimestre de 2015.

« Indicateurs de la qualité de l’audit + contexte = Information pertinente »Gregory Jonas, directeur, Bureau des études et des analyses du PCAOB

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5. Évaluation complète

David Smith, président du comité d’audit du Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (RREO) – l’une des plus importantes caisses de retraite du Canada – et David McGraw, directeur financier du RREO, en compagnie de Don Wilkinson, représentant du cabinet auditant le RREO, soit Deloitte S.E.N.C.R.L./s.r.l., ont présenté un aperçu de l’évaluation complète qu’ils ont menée récemment, en décrivant comment ils ont su tirer le meilleur parti des outils et ressources disponibles, les défis et avantages associés au processus ainsi que les incidences qui en découlent quant au choix de la démarche qu’ils adopteront désormais pour évaluer la qualité de l’audit et le cabinet d’audit.

M. Smith a déclaré que, bien que le processus s’avère intimidant de prime abord, il a valu amplement la peine d’y recourir et qu’au bout du compte, il a acquis la conviction que le RREO fait affaire avec l’équipe d’audit qu’il lui faut, avec une conception des choses conforme à la sienne en vue de l’atteinte de ses objectifs stratégiques. Il a expliqué que les communications entre le comité d’audit et Deloitte se sont améliorées, ce dont a convenu M. Wilkinson, qui a ajouté que le comité d’audit a eu ainsi l’occasion d’en apprendre énormément en ce qui a trait à la qualité de l’audit.

Les observations des panélistes révèlent qu’il s’agit d’un processus détaillé qui nécessite un investissement de temps important. Un comité d’audit qui envisage de faire une évaluation complète aura avantage à tirer profit de ces expériences de pair avec celles d’autres personnes qui sont déjà passées par là afin de pouvoir déterminer l’étendue du processus et le temps qu’il requiert.

Voici un résumé des sujets abordés par les panélistes :

I. Planificationetréalisationdel’évaluationcomplèteII. Principales leçons tirées et recommandations III. Expérience de l’auditeur externe

« Cet exercice a probablement contribué, plus que tout autre auquel j’ai participé, à l’établissement de relations plus étroites avec nos auditeurs et à la définition de nos besoins, et je crois que, tant mon organisation que moi même en tant que président du comité d’audit, nous avons ainsi appris à mieux formuler nos attentes. »

David Smith, président du comité d’audit du RREO

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I. Laplanificationetlaréalisationdel’évaluationcomplèteontnécessité:• Des recherches indépendantes sur le cabinet d’audit (Deloitte), plus particulièrement au

sujet de litiges ou de réclamations inconnus• Des questionnaires fondés sur les outils élaborés par CPA Canada, le CCRC et l’IAS, mais

grandement adaptés afin de refléter non seulement la performance passée de l’auditeur, mais aussi l’orientation stratégique future. Les questions ont été conçues pour satisfaire aux exigences du RREO selon lesquelles l’équipe d’audit doit pouvoir faire face aux complexités, à la portée mondiale accrue et aux objectifs stratégiques de l’organisation

• Des entrevues notamment avec les présidents des comités d’audit du RREO et de Cadillac Fairview (une filiale importante à laquelle est affectée une équipe d’audit distincte), des membres d’autres comités d’audit, ainsi que différents membres du personnel de Deloitte (candidats pour le rôle d’associé responsable de mission, assurance qualité, risque)

Bien que la direction, y compris le chef de la direction, et la fonction d’audit interne, aient participé activement au processus et aux axes de travail, ultimement, c’est au comité d’audit que revenait l’évaluation de l’auditeur.

II. Principales leçons tirées et recommandations • Prévoir suffisamment de temps et organiser une séance de formation préalable à

l’intention des membres du comité d’audit pour expliquer en quoi consiste l’évaluation complète et quel est son objectif

• Penser à effectuer l’évaluation complète au moment de la rotation des associés, puisque c’est à ce moment que la réévaluation du cabinet d’audit et de l’ensemble de l’équipe d’audit a généralement lieu

• Déterminer si l’évaluation doit également englober les équipes affectées à l’audit de filiales importantes (le RREO a choisi d’inclure une filiale importante dans son évaluation). L’évaluation d’une équipe affectée à l’audit d’une filiale importante doit être réalisée en même temps que celle de l’auditeur du groupe, et la communication doit être constante entre les deux organisations

• Prendre en considération les exigences futures de l’organisation pour s’assurer que, d’un point de vue géographique et sectoriel, l’auditeur est en mesure de répondre aux risques actuels et futurs de l’organisation

III. Expérience de l’auditeur externeAu cours de l’évaluation complète, des questions ont été posées à Deloitte sur ses qualifications, la mesure dans laquelle le cabinet fait preuve d’innovation et d’engagement en ce qui concerne ses activités d’audit et la qualité de l’audit, son indépendance et son esprit critique. M. Wilkinson a mentionné la grande qualité et le caractère approfondi et stimulant des entretiens. Par exemple, Deloitte a été invité à donner des exemples de divergences de point de vue entre le cabinet et la direction et à indiquer comment ils avaient été résolus, ou encore à présenter des exemples concrets de situations où le cabinet a fait preuve d’esprit critique. Selon M. Wilkinson, Deloitte en a appris beaucoup plus sur les attentes de la direction et du comité d’audit comparativement à ce que le cabinet savait avant.

« Sur le plan des relations, toutes les occasions sont bonnes pour passer plus de temps avec une partie prenante importante, comme le comité d’audit. Cela donne un point de départ et permet de comprendre les attentes tout en favorisant le dialogue pour l’avenir. »

Don Wilkinson, vice-président, Deloitte

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6. Pertinence et valeur de l’audit

Alan MacGibbon, administrateur de société et ancien chef de la direction de Deloitte Canada, a indiqué que, selon lui, l’audit actuel a une valeur sur le marché, mais il s’inquiète que cette valeur ne se résume, en partie, qu’à une « valeur présumée ». Plus particulièrement, la source de valeur réside dans le rôle joué par l’auditeur en tant que professionnel indépendant assurant l’intégrité des informations et est sans rapport avec les informations fournies par l’auditeur.

Jim Goodfellow, administrateur de société et coprésident du symposium, a abordé le rôle de l’auditeur dans l’amélioration de la fiabilité de l’information financière et a souligné qu’il est également important que la pertinence des travaux de l’auditeur soit reconnue. M. Goodfellow a ajouté que les cabinets d’audit ont l’occasion de fournir des services d’audit à valeur ajoutée à l’issue desquels les utilisateurs s’entendent sur la pertinence et la fiabilité des travaux des auditeurs.

Voici des exemples de possibilités d’accroître la pertinence de l’audit et de rehausser la valeur selon les panélistes :

• Favoriser l’innovation pour accélérer et améliorer l’audit et le rendre plus efficient au moyen de l’analyse de données

• Assurer une plus grande transparence grâce au nouveau rapport de l’auditeur

• Fournir une assurance supplémentaire sur les mesures non conformes aux PCGR ou présenter un point de vue sur les rapports de la direction

• Participer à l’évaluation de l’analyse des risques de l’entreprise

• Fournir des informations sur la performance de l’entreprise

La question du sondage portant sur les services supplémentaires que les auditeurs peuvent fournir pour améliorer la pertinence ou la valeur de l’audit a suscité des réponses variées, mais dans une proportion égale de 23 %, les répondants ont opté, soit pour une participation accrue et un rapport public à l’égard des états financiers trimestriels, soit pour l’amélioration des communications avec le comité d’audit sans modifier l’étendue de l’audit. La question traitant des obstacles les plus importants à l’amélioration de la valeur ou de la pertinence de l’audit a également donné lieu à des points de vue partagés, le désir des émetteurs de maintenir les coûts à un niveau peu élevé ayant recueilli 33 % des réponses et le manque d’intérêt ou la demande insuffisante de la part des comités d’audit ou des investisseurs, 30 %.

« Si l’on définissait l’audit sur des bases entièrement nouvelles, je soupçonne que la plupart d’entre nous diraient que les informations les plus importantes qui influencent les perceptions du marché en matière de valeur et de risque doivent être auditées. Mais ce n’est pas du tout ce que nous faisons. Nous délimitons un périmètre autour de ce que nous nommons les états financiers et auditons tout ce qui se trouve à l’intérieur de ce périmètre, y compris les informations à la page 4 de la note sur les régimes de retraite qui, rarement, vont influencer le marché, tandis que, dans la plupart des secteurs, des informations cruciales sont communiquées que nous ne songeons même pas à auditer…ce qui est vraiment dommage parce que, à mon avis, les investisseurs sont pénalisés. »

Gregory Jonas, directeur du bureau des études et des analyses du PCAOB

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7. Tendances actuelles dans le secteur de l’audit

Le secteur de l’audit subit des pressions et fait face à divers enjeux de transformation, notamment :

• Attirer et maintenir en poste les personnes les plus talentueuses et les plus brillantes, notamment fidéliser ces personnes à mesure qu’elles acquièrent de l’expérience et occupent des postes amenant des risques et une surveillance accrus

• Définir le rôle continu de l’audit au sein des cabinets comptables qui offrent une gamme de services de plus en plus multidisciplinaires

• Continuer d’innover et de former des leaders éclairés qui peuvent définir l’avenir du secteur

• Modifier la façon de réaliser l’audit par l’utilisation accrue de la technologie

Selon les participants au sondage, la difficulté d’attirer et de maintenir en poste les gens les plus talentueux est la tendance environnementale qui se répercutera le plus sur la qualité et la pertinence de l’audit (32 %), suivie par l’analyse de données et les mégadonnées (22 %) et l’évolution des marchés financiers (20 %).

Plusieurs conférenciers qui ont abordé l’utilisation de la technologie, particulièrement l’analyse de données et les mégadonnées, partagent les attentes croissantes selon lesquelles l’analyse de données et les mégadonnées apporteront des changements dans la profession, les auditeurs cherchant de meilleures façons d’améliorer l’efficience et l’efficacité de l’audit. Et même s’il est admis que cette utilisation de la technologie n’en est qu’à ses débuts, on estime également que les grands cabinets ont la taille, la capacité et le talent nécessaires pour investir massivement dans ce secteur et qu’ils comprennent sa valeur potentielle pour l’audit et ses répercussions sur la profession.

« Notre défi est de trouver les types de personnes dont le secteur de l’audit externe de l’avenir a besoin : des programmeurs, des joueurs – le type ‘Flash Boys’, des enquêteurs et des détectives, de grands communicateurs, des scientifiques qui maîtrisent les algorithmes, des auditeurs exceptionnels et des comptables hors pair. »

Alan MacGibbon, administrateur de société et ancien chef de la direction de Deloitte Canada

Conclusion

Brian Hunt, Directeur Général du CCRC et Nick Le Pan, Président du conseil d’administration du CCRC ont conclu le symposium en indiquant que, selon eux, l’audit est à l’aube d’une transformation – tant dans la manière de conduire les affaires que dans la manière de réaliser les audits. Au cours des dix prochaines années, le secteur de l’audit évoluera de façon spectaculaire. Il est important que toutes les parties prenantes travaillent de concert pour assurer la gestion efficace de cette transformation.

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Annexe AProgramme de l’édition 2014 du Symposium sur la qualité de l’audit

Le symposium comportait quatre séances consécutives :

Panel 1 : Actualité internationale dans le secteur de l’audit, animé par Jim Goodfellow, administrateur de société et ancien vice-président de Deloitte Canada. Les panélistes étaient :

• Lewis Ferguson (membre du conseil d’administration du PCAOB et président, International Forum of Independent Audit Regulators)

• Stephen Haddrill (directeur général, Financial Reporting Council (Royaume-Uni))• Arnold Schilder (président, International Auditing and Assurance Standards Board)• Jia Wenqin (chef comptable de la Commission chinoise de réglementation

des valeurs mobilières)

Panel 2 : Initiatives actuelles axées sur l’amélioration de la pertinence et de la fiabilité de l’audit, animé par Kevin Dancey, président et chef de la direction de CPA Canada. Les panélistes étaient :

• Jimmy Daboo (associé de KPMG Royaume-Uni, chargé de l’audit de Rolls-Royce)• Brian Hunt (directeur général, CCRC)• Gregory Jonas (directeur du bureau des études et des analyses du PCAOB)• Alan MacGibbon (administrateur de société et ancien chef de la direction

de Deloitte Canada)

Panel 3 : Évolution du rôle des comités d’audit, animé par Sheila Fraser, administratrice de société et ancienne Vérificatrice générale du Canada. Les panélistes étaient :

• Nick Land (directeur du Financial Reporting Council (Royaume-Uni) et président du comité d’audit de Vodafone Group plc)

• Bill MacKinnon (administrateur de société et ancien chef de la direction de KPMG Canada)• Alan MacGibbon (administrateur de société et ancien chef de la direction

de Deloitte Canada)

Panel 4 : Étude de cas : Réalisation d’une évaluation complète avec le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (RREO) – l’une des plus importantes caisses de retraite du Canada, animé par Sheila Fraser, administratrice de société et ancienne Vérificatrice générale du Canada. Les panélistes étaient :

• David McGraw (directeur financier, RREO)• David Smith (président du comité d’audit, RREO)• Don Wilkinson (vice-président, Deloitte Canada)