restitution des etats généraux du travail social poitou - charentes mercredi 28 mai 2014
TRANSCRIPT
Restitution des Etats Généraux du Travail Social Poitou - Charentes
MERCREDI 28 MAI 2014
Rappel des objectifs
RAPPEL DES DEUX THEMATIQUES DE L’INTER
REGION SUD OUESTMutations du travail social et chantiers à venir
L’intervention sociale dans le cadre de la politique de l’autonomie
UNE ORGANISATION
APPUI DU PREFAS
COMITE D’ORGANISATION REGIONAL
UNE POSTUREAller vers les acteurs, sur les
territoires départementauxEcouter, recueillir, restituer les
paroles partagées
UNE DEMARCHE1 journée par département4 ateliers thématiques par journée1 atelier commun à chaque
journée : « Place des usagers dans les actions et dispositifs du travail social »
UNE METHODOLOGIE
Un séquençage commun : État des lieux, pratiques inspirantes, préconisations
Double animationDouble prise de notes sur trame
communeLa validation d’une pré-synthèse « à
chaud » par les participants
UNE FORMALISATIONUn rapport écrit détaillant les pré-
synthèses des ateliers validées et s’appuyant sur les paroles des participants.
Un document visuel présenté lors du temps de restitution du 28 mai 2014 : présentation par atelier du profil des participants, des états des lieux et des préconisations
Représentativité des Participants
en Poitou-Charentesà partir des
émargements
LES 8 ateliers en
Poitou-Charentes
Atelier : Qualité de vie au travail dans les organisations du travail social
2 ateliers, 37 Participants
État des lieux
Du côté professionnel Problématique de reconnaissance du « cœur du métier » et
conflits de valeurs avec les changements de missions
Modifications des identités professionnelles avec un manque de reconnaissance et une baisse de la légitimité du travailleur social
Sentiment de perte de sens par un travail parcellisé, une créativité étouffée et un éloignement du « cœur de métier »
Glissement des tâches et des activités « cœur du métier» pour tendre vers du technique
Insécurité au travail face aux objectifs à atteindre et face à la montée de l’agressivité des usagers
Judiciarisation des rapports entre usagers et professionnels
Du côté organisationnel
Nouveau type de gouvernance dans le secteur et fragilisation de la qualité de vie au travail
Augmentation de la charge de travail qui peut entraîner une résistance au changement des travailleurs sociaux comme réaction de protection ainsi qu’une culpabilité de ne pas répondre à l’usager
Question du sens au travail et de sa perte
Rôle central du management dans la préservation de la qualité de vie au travail
Du côté institutionnel Evolution du travail social avec l’augmentation des
tâches administratives et des temps de déplacements sur les territoires, des carrières plus longues, des mobilités professionnelles réduites
Questionnement des priorités avec Dynamique de changement et accélération du temps
Décalage entre les besoins du terrain et les injonctions des politiques sociales publiques
Contexte favorisant la souffrance au travail
Préconisations
Volet pratiques professionnelles
Accompagner les équipes au changement
Accentuer le développement des lieux de réflexion sur les pratiques professionnelles et les mutualiser
Valoriser les postes de proximité et d’accueil
Développer la recherche-action au sein des structures comme dynamique de motivation des équipes et soutenir l’expérimentation
Volet formation Former les encadrants à l’approche managériale
Développer les formations internes pour favoriser la cohésion des équipes
Organiser la transmission des savoirs entre les salariés partants et les jeunes professionnels
Travailler à l’identification des motivations dès l’admission en formation
Actualiser les compétences des équipes de direction et des cadres par la formation tout au long de la vie
Volet organisation-communication
Œuvrer à la bientraitance dans les organisations
Améliorer les systèmes de communication et de formalisation à partir de la communication directe entre personnes
Communiquer sur les initiatives et les actions innovantes du secteur et sur les pratiques interinstitutionnelles
Volet institutionnel Construire des projets d’établissements participatifs
à partir des besoins des usagers et affirmer le besoin de qualification des professionnels
Obtenir la reconnaissance des temps d’analyses de la pratique par les tutelles et les financeurs comme temps de formation et de travail effectif
S’appuyer sur les évaluations pour faire reconnaitre les besoins par les financeurs
Atelier : Transversalité et pratiques partenariales
2 ateliers, 31 Participants
État des lieux
Du côté professionnel Insuffisance de la polyvalence des compétences et
des approches pluridisciplinaires
Manque de temps repéré pour la transversalité et les pratiques partenariales
Vigilance sur les usagers « ping-pong » entre partenaires
Influence des jeux d’acteurs et de pouvoir dans les logiques partenariales
Du côté institutionnel
Compartimentation des métiers, des institutions et des interventions
Percussion entre multiplicité des dispositifs et complexité des situations
Fragilisation des actions par des financements non pérennes, avec des publics dont les problématiques restent les mêmes
Des 2 côtés
Cohérence fragile des volontés politiques nationales et locales, dans les processus de décisions et de responsabilités
Glissement du social vers le secteur marchand et concurrentiel
Préconisations
Institutionnaliser les pratiques partenariales
Développer les coordinations extérieures dans les partenariats
Favoriser les réseaux existants
Rendre lisible les partenariats pour les usagers
Décloisonner les métiers et les professions
Amplifier les troncs communs dans les formations initiales
Atelier :Attractivité des métiers de l’intervention sociale
1 atelier, 10 Participants
État des lieux
Freins
Difficultés de recrutements
Faible attractivité financière des métiers
Adéquation difficile entre les besoins du champ professionnel et les appareils de formation
Poids du territoire et de la localisation des emplois sur l’attractivité
Évolution complexe des problématiques des usagers et besoin de polyvalence des métiers
Leviers
Accès facile aux formations
Possibilités de mobilités professionnelles
Intérêt des évolutions de carrières
Attractivité sur certaines professions
Intérêt de la variété des organisations
Préconisations
Valorisation financière des actions spécifiques
Médiatisation des métiers et des pratiques professionnelles
Inscription de la transversalité dans les formations et développement de la polyvalence
Inscription des organisations employeurs dans des systèmes apprenant pour favoriser le changement
Atelier :
Place des usagers dans les actions et dispositifs du travail social
4 ateliers, 95 Participants
État des lieux
Du côté usager Dispositifs complexes et difficultés des usagers pour y
répondre
Mobilisation difficile et complexe des usagers
Un public de plus en plus complexe avec des problématiques cumulées
Hétérogénéité des publics et difficultés à mobiliser les mêmes attendus
Essoufflement du portage associatif par les usagers
Manque de précision sur les attendus des usagers par les professionnels
Du côté professionnel Rapport de pouvoir entre les professionnels et les
usagers
Un vocabulaire professionnel difficile pour les usagers
Décalage entre la parole et les attentes des usagers et celles des professionnels
La place des usagers qui diffère selon les modes de prises en charge
Existence d’un paradoxe : les professionnels travaillent à l’autonomie des usagers alors que certains dispositifs les rendent dépendants et les renvoient vers les travailleurs sociaux
Du côté institutionnel Définition de la place de l’usager à partir de celle que
lui accorde l’institution
Complexité des dispositifs et ballotage des usagers
Priorisation du financement dans référentiels des dispositifs et référentiels institutionnels
Contraintes réglementaires et budgétaires qui pèsent sur les réponses faites aux usagers
Définition du terme usager qui peut être une terminologie péjorative
Existence de prise d’initiative du côté des usagers et des professionnels pour faire vivre la loi de 2002, malgré des outils parfois restrictifs
Freins aux processus participatif des usagers Inaccessibilité aux droits et dispositifs pour certains
publics
Injonction de participation sans explication claire de la mise en œuvre
Manque d’espaces pour prendre en compte la parole des usagers
Difficultés de prise de parole pour les usagers
Problème de représentativité des usagers dans des gouvernance qui s’impose à eux.
Manque de savoir-faire autour de la participation et la mobilisation collective des usagers
Préconisations
Volet usager
Réduire les interlocuteurs dans le parcours des usagers et des familles
Mettre en valeur les savoirs faire et les compétences des usagers
Travailler à l’accessibilité et à la compréhension des informations pour les usagers
Privilégier les démarches et initiatives des usagers pour accompagner leur autonomie et leur émancipation.
Volet participation Créer des outils avec les usagers pour recueillir leurs
attentes et leurs besoins
Créer des espaces expérimentaux pour mieux appréhender la parole des usagers
Impliquer d’emblée les usagers dès le début des démarches et durant les différentes étapes des dispositifs
Créer des instances représentatives là où elles n’existent pas avec une coparticipation effective des usagers
Volet pratiques professionnelles Autoriser la prise de risque dans les pratiques
professionnelles en favorisant les initiatives
Plus d’autonomie et d’émancipation des travailleurs sociaux pour accompagner les usagers
Favoriser la centralisation des informations et des orientations possibles pour les publics
Favoriser le temps d’accompagnement des usagers
Assurer le maintien du lien après la sortie d’un dispositif
Volet Formation Formations communes entre usagers-bénévoles
et professionnels
Revenir a des formations professionnelles moins spécialisées, « tout public »
Besoin de formation des professionnels pour accompagner la parole des usagers
Accentuer les espaces d’analyses des pratiques
Volet institutionnel Repenser la gouvernance et revenir à des
gouvernances ascendantes
Développer des conventions pluri-partenariales et pluriannuelles avec des objectifs partagés
Développer les moyens en direction de la prévention
Prévenir le risque de vulnérabilité par la mise en œuvre d’actions collectives
Développer les services de proximité de l’action sociale
Atelier :
Spécialisation des accompagnements : bénévoles et professionnels
1 atelier, 12 Participants
État des lieux
Du côté bénévolat
Confrontation du bénévolat à la taille des associations et à la complexité de la gestion associative
Retrait du bénévolat face à la complexité des évolutions, notamment réglementaires
Paradoxe du bénévolat dans l’environnement des politiques publiques
Du côté professionnel
Interrogations sur la professionnalisation des bénévoles et sur la demande accrue des compétences
Manque de définition de la place des bénévoles dans le secteur du travail social
Évolution de la culture de l’écrit dans le travail social pouvant rendre difficile la place des bénévoles
Des 2 côtés
Existence d’une complémentarité entre bénévoles et professionnels par les relations de confiance
Préconisations
Repenser les modes de gouvernance associative à partir de la pluralité des acteurs
Clarifier les types de bénévolat et définir des statuts différents de bénévoles
Développer la formation des représentants associatifs et des accompagnateurs bénévoles
Accentuer la reconnaissance des compétences bénévoles dans leur professionnalité.
Atelier : Approche globale et dispositifs spécifiques
2 ateliers, 38 Participants
État des lieux
Du côté professionnel Perte de sens entre les motifs d'engagements des
travailleur sociaux et la réalité du champ professionnel
Écarts entre ce que les professionnels doivent faire et les moyens à disposition
Augmentation de la charge administrative qui nuit aux actions « cœur de métier »
Cloisonnement des acteurs qui entrave l’approche globale
Non reconnaissance des compétences des personnes accompagnées par certaines institutions
Du côté institutionnel Morcellement des dispositifs spécifiques qui
fragilise les missions globales
Problème de méconnaissance des différentes structures et de leurs missions
Augmentation des demandes sociales qui ne correspondent pas au cadre fixé par les dispositifs spécifiques
Inégalités territoriales selon les politiques notamment en zone rurale
Des 2 côtés
Manque de prise en compte de l’expertise et de la parole de l’usager pour comprendre les besoins de l’approche globale
Manque de prise en compte de toutes les temporalités (temps de l’usager, temps professionnel, temps institutionnel) pour garantir l’approche globale
Existence de marges de manœuvre à exploiter
Préconisations
Volet pratiques professionnelles
Valoriser les savoir-faire en formalisant les pratiques, en les communicant et les diffusant
Mettre en place un « dossier administratif partagé » afin de limiter les démarches pour les usagers et faciliter l’accès à tous les droits
Décloisonner les formations continues
Encourager le management participatif pour soutenir l’autonomie des professionnels
Volet organisation-communication
Créer un lieu d’accueil commun pour les acteurs de proximité sur un même territoire
Créer une instance de coordination de l’action sociale
Organiser un débat national sur les coûts évités par le travail social afin de faire évoluer ses représentations négatives
Mieux communiquer sur les actions, les faire connaître aux élus en s’investissant dans des instances institutionnelles
Volet législatif et financier
Alléger les procédures
Faire confiance aux acteurs de terrain et aux usagers en diminuant la réglementation, en sortant de la logique d’appels à projet
Favoriser les financements structurels et pluriannuels, plutôt que les logiques d’appels à projet
Généraliser les CPOM pour sortir de la logique de consommation de crédits et pour renforcer l’autonomie et la créativité des établissements
Mettre en place un fond d’expérimentation généraliste
Atelier :Evolution des publics et pratiques sociales
2 ateliers, 49 Participants
État des lieux
Du côté usager Multiplicité des publics nécessitant une adaptabilité
constante et des changements rapides de la part des professionnels
Dégradations des problématiques
Existence d’un vide sur les situations des personnes qui sortent des cadres classiques et face auxquelles les travailleurs sociaux n’ont pas l’expertise
Décalage entre les attentes des usagers et les réponses des professionnels.
Du côté professionnel
De moins en moins de temps pour la réflexion et l’analyse de fond des problématiques
Précarisation des travailleurs sociaux fragilise l’accompagnement des publics
Le partenariat et le maillage ne répondent pas à tout
Manque de passerelles et de formations adaptées
Difficultés pour le travail social à valoriser les actions menées
Du côté institutionnelContexte socio-économique qui génère de nouvelles vulnérabilités
Problème de lien et de temps pour parler et construire un projet de vie
Développement d’un modèle contractuel avec un effet « guichet »
Difficultés de transversalité entre partenaires avec le cloisonnement des services
Écart entre le secteur sanitaire et le secteur médicosocial qui produit de la souffrance auprès des usagers, des familles, des équipes professionnelles
Repli des institutions sur leur propre public
Préconisations
Volet institutionnel
Savoir sortir des logiques institutionnelles contraignantes et de l’uniformisation des actions sur tout le territoire
Alléger les traitements juridico-administratifs
Former les cadres du secteur au management
Développer la création non institutionnelle à partir d’une prise de risque institutionnelle
Volet partenariat Travailler en réseau partenarial pour mutualiser les
actions et le temps
Soutenir et développer des relais associatifs
Accentuer la formalisation entre partenaires
Actualiser un répertoire du réseau partenarial sur les départements
Volet formation Revisiter les contenus de formation pour réduire les
écarts entre les organismes de formation et le terrain
Travailler à l’adéquation entre les besoins repérés et les formations dispensées
Mutualiser les formations pour décloisonner les acteurs
S’approprier les recherches portant sur la connaissance des publics, les développer et réinterroger les concepts et leur actualisation
Volet pratiques professionnelles
Penser et initier les passerelles entre acteurs pour anticiper les situations de crise et pour comprendre les contraintes de chacun
Co-construire des espaces communs d’actions
Développer des actions collectives évènementielles ou pérennes
Construire des postures professionnelles partagées
Atelier : Accompagnement des personnes en situation de vulnérabilité à domicile et en établissement
2 ateliers, 32 participants
État des lieux
Du côté usager
Augmentation des problématiques psychiques
La perte du lien social La complexité des situations de dépendance
liées à un accident avant 60 ans
Du côté professionnel Problème d’identification des besoins et d’études sur
les demandes non satisfaites
Le cloisonnement des parcours d’accompagnement, des dispositifs et des institutions
Méconnaissance des acteurs entre eux et de leurs missions
Recrutement des Auxiliaires de Vie Sociale et faible attractivité des métiers Question de la coordination sur les territoires entre les établissements, et hors établissement
Place et formation des aidants et des bénévoles-aidants
Du coté institutionnel La problématique de l’urgence dans la décision
d’accompagnement et l’écart avec les décisions d’orientations des prises en charge
Le poids du budgétaire dans les logiques d’accompagnement
La question des territoires de leurs animations et des mobilités
Intérêt du schéma Autonomie
Préconisations
Volet pratiques professionnelles
Privilégier le relationnel
Favoriser la prévention
Accentuer le travail en réseau sur les territoires et se former à cela
Favoriser la formation en inter-niveau
Volet institutionnel Soutenir les petites structures mixtes au niveau des
publics
Ouvrir les structures pour un accueil adapté et diversifié (entrée progressive, accueil de jour)
Sortir des logiques des appels à projets
Diversifier les modes de financement dans le respect des valeurs du travail social. Favoriser la prise de risque par l’expérimentation en associant les familles