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Le Canard rit jaune ! Bulletin N°8 du Réseau EHS-Entraide L'après Riou Froid Je tiens à profiter de cet espace de parole qui m'a été proposé dans ce bulletin pour vous remercier tous. Remercier tous ceux qui se sont investis dans l'organisation du rassemblement EHS 2014 du Riou Froid, remercier tous ceux qui sont venus mais aussi remercier tous ceux qui nous soutiennent et qui n'ont pas pu venir. Aujourd'hui, ces rencontres sont derrière nous. Il nous faut maintenant transformer en projets concrêts toutes les idées qui ont fusé de toutes parts. Nous avons de multiples combats à faire (Durbon, MDPH, aires de camping, ligne téléphonique d'urgence ou de soutien psychologique, plainte à l'échelle européenne, solidarité, projets inter- associatifs, ouverture sur l'extérieur...) Il faut que chaque personne électrosensible prenne sa part dans la lutte que nous devons mener tous ensemble. Cette électrosensibilité qui fait notre faiblesse (souffrance, fatigue, errance, impossibilité de travailler, d'utiliser un ordinateur ou un téléphone...), c'est aussi elle qui fait notre force. Nous lui devons notre détermination, notre rage de vivre et notre inventivité. Il y a toujours un col par lequel on peut franchir une montagne. Pour nous, très souvent, ce col s'appelle "solidarité". De solidarité, ces rencontres au Riou Froid n'en ont pas manqué. Se battre, c'est vivre ! En vous espérant à nos côtés, encore et toujours. Philippe Tribaudeau Président de l'association "une terre pour les EHS"

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Le Canard rit jaune ! Bulletin N°8 du

Réseau EHS-Entraide

L'après Riou Froid

Je tiens à profiter de cet espace de parole qui m'a été proposé dans ce bulletin pour vous remercier tous.

Remercier tous ceux qui se sont investis dans l'organisation du rassemblement EHS 2014 du Riou Froid, remercier tous ceux qui sont venus mais aussi remercier tous ceux qui nous soutiennent et qui n'ont pas pu venir.

Aujourd'hui, ces rencontres sont derrière nous. Il nous faut maintenant transformer en projets concrêts toutes les idées qui ont fusé de toutes parts. Nous avons de multiples combats à faire (Durbon, MDPH, aires de camping, ligne téléphonique d'urgence ou de soutien psychologique, plainte à l'échelle européenne, solidarité, projets inter-associatifs, ouverture sur l'extérieur...)

Il faut que chaque personne électrosensible prenne sa part dans la lutte que nous devons mener tous ensemble.

Cette électrosensibilité qui fait notre faiblesse (souffrance, fatigue, errance, impossibilité de travailler, d'utiliser un ordinateur ou un téléphone...), c'est aussi elle qui fait notre force.

Nous lui devons notre détermination, notre rage de vivre et notre inventivité.

Il y a toujours un col par lequel on peut franchir une montagne. Pour nous, très souvent, ce col s'appelle "solidarité".

De solidarité, ces rencontres au Riou Froid n'en ont pas manqué.

Se battre, c'est vivre !

En vous espérant à nos côtés, encore et toujours.

Philippe TribaudeauPrésident de

l'association "une terre pour les EHS"

LES ANNONCES

07-Ardèche

Marie-Noelle J.

recherche logement nord Ardèche zone grise ou blanche

Electrosensible et travaillant depuis peu à Tournon sur Rhone, je suis à la recherche d’une location ou colocation d’un logement pour 2/3 personnes (maximum 25 km de Tournon coté Ardèche ou coté Drôme) si possible dans un lieu peu exposé ou maison isolée. MerciContact : [email protected] Tél : 0478190217

17 - Charente-maritime

Jean-Michel D.

Vends baldaquin

Bonjour je vends un baldaquin : 2 personnes Cabine haute : 2,2 m long x 2,2 m large x 2,2m hauteur. Etat neuf avec en plus un système de de cadre adapté (tubulure tonnelle ) pour fixation. Je le vends 650 euros, il est vendu sur des sites où je l’ai acheté à plus de 1000 euros. Pour tout complément d'information,Jean-michel Dargegen, 10 rue de revin 17000 la Rochelle. Tél : 05 46 09 96 07

21 – Côte d'Or

Robert et Michelle C.

Réunion d’information aux E.S

Nous proposons une réunion pour : * compte rendu du rassemblement de cet été . * Faire le point de la situation des E.S en France et ailleurs* projets d’actions * parler du projet de zone blanche. Cette convocation concerne les E.S et E.H.S. de Côte d’Or.Réunion le 04 / 10 / 2014 au 27 chemin de Daix - 21240 Talant. [email protected] / 0380566430

26 – Drôme -> Concerne la France entière

Kitty B.

Demande témoignages soins

Recherche témoignages de personnes EHS ayant suivi avec

succès (amélioration ou guérison) les traitements suivants :- du Dr Laurent Chevalier (Castelnau-le-lez)- de la clinique de Breakspear en Angleterre- du Dr Philippe Gaston-Besson de la fondation Kousmine (Suisse)- de la clinique spéciale pour maladies environnementales à Neunkirchen (Allemagne)

Expériences récentes de préférence – Merci. Contact : [email protected]

26 - Drôme

Fabienne T.

A LOUER Appartement F3 de 55 m² dans le village de St Michel sur Savasse (15 min de Romans sur Isère). Cuisine, salon, salle de bain-WC et 2 chambres à l’étage. Entièrement double vitré. Chauffage électrique avec radiateurs cœur céramique récents. LOYER : 360 € et 20 € charges. Contrainte impérative : Pas d’usage du wifi Internet, ni wifi téléphone mobile. câbles RJ45 disponibles. Village non couvert par le réseau de téléphonie mobile. Famille mitoyenne électrosensible. Notre isolation contre le wifi du voisinage profite à l’appartement qui est ainsi peu exposé + isolation efficace des fenêtres contre les ondes. [email protected] / 0475455527

30 - Gard

Jean-Philippe N.

MAISON NATURELLE

Bonjour a tous, J’ai une maison dans le Gard près de la ville d’Alès. Cette maison a été complètement refaite naturellement à la chaux et sable jaune et isolation en brique de chanvre. Cette maison est isolée au bout d’un chemin. Pas d’électricité du réseau EDF, mais solaire et le transformateur est a 450m de la maison. La réception des ondes de téléphone portable est de mauvaise qualité. Si cela peut rendre service, je loue ou vends cette maison. Contact. [email protected]

42 – Loire

Collectif ehs-42

Projection du film de Marc Khanne à

Roannes. L'association EntrePOTE, 99, rue de Clermont, nous invite le 7 novembre à 20 h. pour une soirée thématique. Buffet et Tapas. Entrée libre. Contact [email protected] / 0977683615 (messagerie).

45 - Loiret

Julien Bernier, journaliste

Recherche témoignages

Bonjour, Journaliste pour France 3 Centre, je cherche des EHS dans le Loiret et en priorité dans l’est du département (Montargois, Giennois...). Dans le cadre d’un reportage, je cherche des témoignages pour évoquer cette maladie encore trop méconnue. Possibilité de respecter l’anonymat des personnes, si elles ne souhaitent pas s’exprimer face caméra. Dans un premier temps, je compte réaliser un sujet d’actualité. En fonction des résultats, je pense que ce sujet mérite d’être traité en longueur dans un documentaire/enquête en sollicitant experts, politiques et notamment Marisol Touraine, ministre de la santé, bien connue dans notre région. Merci par avance pour votre aide. [email protected] / 0686568056

51 - Marne

Christophe L.

Personne EHS sur Reims recherche contacts EHS sur Région Champagne-Ardennes.

Bonjour, Je souhaiterais rencontrer une personne qui a essayé des choses pour retrouver un état de santé supportable. Je recherche aussi une zone où le téléphone mobile ne passe pas. Merci beaucoup par avance. [email protected]

63 – Puy-de-dôme -> Concerne la France entière

Catherine S.

cherche logement sans onde urgent

Personne EHS habitant Riom(Puy de dôme), cherche en urgence un logement sans onde(ou le moins possible !), sur région Auvergne ou toute autre région de France, loyer maxi 250 euros/mois.

urgence : Oui / Tél: 09 84 02 65 34

66 - Pyrénées-orientales

Jean-Bastien Dreger

Cherche logement

Bonjour, Actuellement sans logement (errance en voiture) suite à l’installation de la 4G chez moi, je recherche une location de maison/appartement/chambre/gîte/ voir mobil-home ou chalet sans couverture téléphonie (ou peu), sans wifi/wimax, sans antennes TNT ou lignes HT trop proches. Je recherche un logement à l’année, ou au moins pour passer les mois d’hiver, dans les Pyrénées orientales de préférence mais je suis mobile dans toute la grande partie sud de la France (Midi-Pyrénées,Languedoc Roussillon, PACA, Rhône Alpes etc...) . Je ne suis pas contre une collocation non plus. Budget max : 400-500 euros/mois.Merci d’avance pour votre aide. Urgence : Oui

[email protected]. 3 lot le bois de vernys 66820 Vernet les bains Tél :0960059862

67 - Bas-Rhin

Marianne Estèbe

Projection du film Hors champs.L’association Strasbourg-Ecologie a le plaisir de vous inviter à la projection du film HORS CHAMPS, réalisé par Marianne Estèbe,le jeudi 13 novembre à 20h, à la maison des associations de Strasbourg, 1a place des orphelins. La projection sera suivie d’un temps d’échange en présence de la réalisatrice et de Kerstin Stenberg, déléguée Régionale PRIARTEM - Pour une Réglementation des implantations d’Antennes Relais de Téléphonie Mobile.Accès : Maison des associations : 1a place des orphelins Tram A et D, arrêt Porte de l’hôpital. L’entrée à la projection est en participation libre. 0981688948

72 - Sarthe

Magali T.

dialogue avec personne électrosensible

Bonjour, Je souhaite dialoguer avec d’autre personne électrosensible domiciliée en Sarthe ou Loire et Cher (secteur Vendôme). J’aimerai trouver un médecin généraliste compréhensif avec le problème d’intolérance aux ondes. Merci.

[email protected]

75 – Paris -> Concerne la France entière

Laurent Berthault, journaliste

Témoignage pour Radio France Internationale

Bonjour, je suis journaliste à Radio France Internationale pour Accents d’Europe, une émission sur la vie quotidienne des Européens. Je désire rencontrer et interviewer des personnes électrosensibles, vivant en ville (Paris ou région parisienne) ou ayant du se réfugier à la campagne. Ces interviews se dérouleraient courant novembre . Elles alimenteraient une émission qui évoquerait la problématique des EHS en Europe . Par avance, merci. [email protected]. Laurent Berthault 80 rue Camille Desmoulins 92130 Issy Ls Moulineaux. Tél : 07 86 97 82 18 / 01 84 22 79 82

83 – Var

Création collectif ehs région paca

Plusieurs électro-hypersensibles du Var souhaiteraient créer un collectif, et que d’autres ehs, recensés au réseau Ehs-Entraide sur la région Paca, et d’autres bien sûr, se joignent à nous, pour nous rencontrer, renforcer nos démarches auprès des institutions, échanger nos connaissances et savoir-faire, etc... Vous pouvez téléphoner à Claire au 04 94 46 48 71 de préférence entre 13h30 et 17h30, ou laisser un message avec vos coordonnées téléphoniques. Et par mail : [email protected].

83 - Var

Collectif-EHS-Paca

Annonce de la Projection du film : Cherche Zone Blanche Désespérément à Salernes le 13 novembre au cinéma "La Tomette" à 19 h avec buffet dînatoire, film et débat avec Michèle Rivasi , eurodéputée spécialiste des questions de santé-environnement, engagée sur la question de l’impact sanitaire des ondes électromagnétiques et pilote du projet de création d’une zone d’accueil d’urgence sans irradiation pour les personnes électrosensibles. [email protected] / 04 94 46 48 71.

92-95-78-28 Paris Ouest

Creation d’un collectif Région Parisienne Ouest

Une Terre pour les EHS ouvre une délégation pour les départements 92-95-78-28. Si vous désirez rejoindre ce groupe d’actions locales, merci d’autoriser Uneterrepourlesehs à transmettre vos coordonnées à cette délégation qui vous contactera.

92 – Haute-Seine

Femme en situation d'urgence sur Anthony, recherche d'autres EHS pour échanger sur les protections, symptômes, alimentation, juridique, etc… Contacter le collectif ehs-95, Christophe au 0130721987.

95 - Val-d’oise

Rendez vous EHS Val d’oise

Afin de créer une rencontre des EHS du Val d’Oise (95), j’invite toutes les personnes intéressées à me contacter par mail, en répondant à cette annonce. Rencontrons nous pour rompre l’isolement. Échanger sur la maladie, astuces, protection, santé, recherche, politique, etc… Le lieux de la rencontre proposé sera en milieux forestier avec un niveau d’exposition très bas. Cette première rencontre se fera sur une journée. Un appareil de mesure sera disponible sur place. Pour le déjeuné, prévoir son casse croute. [email protected] / 0130721987

COMPTE RENDUJOURNÉE DE RÉFLEXION AUTOUR DES ENJEUX DE SANTÉ PUBLIQUE LIÉS À

L'EHS ET SUR UN PROJET DE ZONE

BLANCHE, par Justine Arnaud.

Site du gîte des « Chabottes » (ONF) – Gorges du Riou Froid (Forêt domaniale de Durbon / Hautes- Alpes)

Jeudi 28 Août 2014 ***

Présence de journalistes, d’une dizaine d’associations, et d’environ 70 personnes EHS.

Au cours du rassemblement annuel de personnes Electro Hyper Sensibles (EHS) organisé par l’association « Une terre pour les EHS », Michèle RIVASI, eurodéputée spécialiste des questions de santé-environnement et engagée sur la question de l’impact sanitaire des ondes électromagnétiques, a co-organisé une journée de réflexion à ce sujet.

La première table ronde, introduite par Philippe Tribaudeau, Président de l'association "Une Terre Pour Les E.H.S" et par Michèle RIVASI a vu se succéder les interventions du Professeur Marc-Vergnes (INSERM - Toulouse), d’Anne-Marie Hautant, vice présidente en charge de la santé de la santé au Conseil régional PACA, de Catherine Gouhier du Centre de Recherche et d’Information Indépendante sur les Rayonnements Electromagnétiques (CRIIREM), et du Dr Pierre Souvet (conseiller régional PACA et président de l’Association Santé Environnement France et de l’Observatoire Régional de Santé PACA)

***

Michèle RIVASI, en introduction, a expliqué son engagement de longue date sur le sujet de l’hypersensibilité électromagnétique (HSEM) ; depuis plus de 2 ans et demi, elle travaille en lien avec l’association « Une terre pour les EHS » sur un projet de création de zone blanche pour accueillir les personnes souffrant d’ l’hypersensibilité électromagnétique.

Elle a également indiqué qu’en Europe, seules la Su ède et l’Angleterre, après les définitions de l’OMS en 2005 de l’hypersensibilité électromagnétique, l’ont reconnu

comme handicap. Des lieux refuges émergent un peu partout, aux Etats-Unis, en Italie ou en Suisse avec l’immeuble de Zurich.

Elle considère que malgré les controverses autour de l’HSEM sur le plan scientifique, notamment du fait de la complexité à identifier ce syndrome, les personnes électro hypersensibles existent, et qu’il faut les prendre en compte. En parallèle, il est nécessaire pour des raisons de prévention d’abaisser le niveau g én éral de l’exposition des populations aux ondes électromagnétiques, afin de prévenir de nouveaux cas d’EHS. Ceci ne peut passer que par la loi, et l’on attend le vote de celle présentée par la députée Laurence Abeille en Octobre. Elle contient un article précisant que le gouvernement doit remettre au Parlement un rapport sur l’électro-hypersensibilité.

Philippe Tribaudeau a quant à lui témoigné de la souffrance des personnes EHS, et de la nécessité pour l’industrie de la téléphonie de s’adapter aux limites physiques de l’être humain, et non pas l’inverse.

Intervention du professeur Jean-Pierre MARC-VERGNES

Jean-Pierre Marc—Vergnes, Neurologue et Docteur ès Sciences, est actuellement Professeur émérite de l’INSERM Toulouse et membre du Groupe de Travail «Radiofréquences et santé» de l’ANSES.

Trois raisons lui ont fait accepter l’invitation de Michèle RIVASI : (1) son habitude, lors de ses recherches, de travailler avec des associations de patients pour progresser dans la compréhension des problématiques de

santé ; (2) l’accord de la direction générale de l’ANSES l’avait sollicité pour présider le groupe de travail qui prépare le rapport sur l’EHS, puis l’avait mis en relation avec Michèle RIVASI et (3) son intérêt pour l’EHS.

Cet intérêt s’explique par le fait qu’il suivi, entre 1970 et 2000, des personnes qui avaient les mêmes symptômes que ceux décrits aujourd’hui par les personnes EHS. On les qualifiait de dystoniques neurov ég étatifs, puis de spasmophiles mais ces concepts se sont avérés erronés

Pour mieux comprendre il a donc œuvré pour que le rapport de l’AFSSET de 2009 contienne un chapitre sur l’HSEM, ce qui n’était pas prévu au départ. Il admet que la

France a du retard au sujet des pathologies environnementales. Il a ensuite écrit un article sur le sujet et est en train de mettre en place un projet de recherche

Pour lui, la controverse autour de l’EHS est liée à la complexité du problème :

• - La complexité des ondes, qui sont insuffisamment caractérisées par leur fréquence, l’intensité du

champ é lectrique (volt/mètre), la densité de puissance (W/m2) et le DAS (W/kg)

• - La complexité du tableau clinique, qui comprend de très nombreux symptômes (plus de 100) sans qu’on ait plus, jusqu’à présent, élaborer des outils de diagnostic, pour les soins et la recherche, comme il en existe pour la sensibilité chimique multiple (MCS) et la plupart des syndromes médicalement inexpliqués. Une partie de son projet de recherche aborde ce problème par la voie des questionnaires. L’ANSES également déplore cette absence d’outils diagnostics et pr épare un projet d’investigation exploratoire à partir d’interviews de personnes EHS, les données étant traitées de facon à élaborer un ou plusieurs discours « types » différents dans lesquels les EHS pourraient se retrouver.

Toutes ces incertitudes ont ét é favorables au développement d’un conflit social opposant les industriels, et les associations, dont les intérêts divergent, mais aussi les élus, voire même parfois les chercheurs.

Ainsi, s’est créé un climat qui fait peur aux chercheurs, ces derniers ayant de grandes difficult és à travailler sereinement sur le sujet. D’où des résultats peu nombreux et disparates.

Ces travaux antérieurs ont cependant mis en exergue quelques pistes de recherche qui méritent d’être approfondies.

Des tests pour identifier si

des personnes faisaient une distinction entre une exposition réelle aux ondes ou simulée ont été faits ; leur synthèse montre que, chez les EHS, le taux de détection de la présence d’ondes est légèrement plus é levé, probablement en raison de la présence de quelques sujets réellement capables de faire cette distinction, mais de tels sujets n’ont pas été clairement identifiés jusqu’à présent

• - Des anomalies ont été constatées sur des bilans thyroidien et hépatique

• - De discrètes anomalies génétiques ont été décrites au niveau de lymphocyte de sujets EHS

• - Des signes d’hyperactivité du système sensitif ont été observés chez des sujets EHS par rapport à des

témoins non-EHS :

1. 1) Seuil de sensibilité cutané plus bas quand ils sont en relation avec l’électricité,

2. 2) L’hyperactivité du cortex sensitif à l’IRM fonctionnelle. Ce sont ces modifications du système

nerveux que le Professeur se propose de vérifier dans la deuxième partie de son projet de recherche.

Sur le projet de création d’une zone blanche, l’opinion de Jean-Pierre Marc-Vergnes est la suivante :

• - En tant que médecin, et malgré les incertitudes évoquées, il déclare qu’il ne peut qu’être pour ce type de projet qui vise à soulager des patients, avec le seul bémol qu’il ne comporte pas de risques pour la santé des patients. Il faudrait que les séjours restent limités dans le temps et qu’il y ait un suivi médical des personnes séjournant dans la zone

• - En tant que chercheur, il n’a aucun argument pour être pour ou contre, mais si

un tel projet se concrétise, il serait regrettable qu’il ne soit pas accompagné par des recherches sérieuses et des prises de mesures. Il a déjà demand é des renseignements auprès de l’Université de Berne, qui est chargée du suivi scientifique de l’immeuble qui accueille des personnes EHS et MCS à Zurich. Cette expérience pourra être intéressante et nécessaire dans le cas de création de lieux d’accueils pour EHS en France.

Intervention d’Anne-Marie HAUTANT, Vice présidente en charge de la santé au Conseil régional PACA

C’est grâce à cette élue que le CRIIREM a pu être subventionné par le Conseil Régional PACA afin de faire un diagnostic sur les ondes électriques et électromagnétiques présentes sur le domaine de la Chartreuse, envisagé comme pouvant devenir lieu d’accueil pour les personnes EHS.

Anne-Marie HAUTANT insiste notamment sur la difficulté à convaincre des élus de différents bords sur cette probl ématique sanitaire, ce qui permettrait de faire avancer des solutions concrètes pour aider les personnes EHS. Elle est pour initier une campagne d’information à ce sujet.

A son niveau, elle suit le projet et continuera à s’investir. Intervention de Catherine Gouhier, secrétaire générale en charge des études au CRIIREM

Le CRIIREM a développé une expertise reconnue sur les champs électromagnétiques et travaille en lien tant avec des associations qu’avec des collectivités territoriales sur le sujet.

Le CRIIREM milite pour l’application du seuil d’exposition aux ondes électromagnétiques de 0,6v/m afin de prévenir que d’éventuelles pathologies comme l’EHS ne se

développent chez des sujets « sains ». Catherine GOUHIER a rappelé que le « premier » EHS était Nicolas TESLA, du fait des fortes expositions qu’il a subi suite à ses recherches et d écouvertes. Mme GOUHIER a insist é notamment sur la nécessité impérieuse de développer une r églementation ambitieuse qui protège chacun des effets des ondes à long terme. Malheureusement, la loi proposée par la députée Laurence ABEILLE a été beaucoup modifiée en commission des Affaires économiques de l’Assemblée Nationale, et ne comporte que de maigres avancées sur le sujet.

Catherine GOUHIER regrette l’absence du Professeur Belpomme aujourd’hui, et souhaiterait qu’il publie les résultats de son travail avec les personnes EHS, afin que d’autres m édecins et chercheurs s’intéressent à cette probl ématique sanitaire.

Elle insiste enfin sur la nécessité de faire des mesures et des cartographies pour évaluer les niveaux d’expositions des populations aux champs électromagnétiques.

Intervention de Pierre SOUVET, m édecin et conseiller régional

Pierre SOUVET s’intéresse à la question de l’impact sanitaire des ondes électromagnétiques depuis plusieurs années ; il avait été auditionné à l’Assemblée nationale en 2008 sur les antennes relais et s’était apercu de la pression forte qu’exercaient les opérateurs pour éviter que la question sanitaire se pose...

Le Docteur Souvet rejoint le Professeur Marc-Vergnes sur la nécessité de créer un outil de diagnostic de ce syndrome afin de bien l’appr éhender et le comprendre, pour mieux y faire face.

La plupart des médecins n’ayant pas

de formation santé-environnement et ne disposant pas d’outil de diagnostic, il est difficile pour eux d’expliquer à leur patient leur pathologie et sont confrontés à la difficulté de ne pouvoir leur proposer des solutions.

Le Docteur Souvet cite Martin Pall de l’Université de Washington, qui attribue tous les effets biologiques des ondes électromagnétiques à l’activation des canaux calciques, qui provoquent stress oxydatif, cassure des brins d’ADN, ouverture de la barrière hémato-encéphalique, troubles du sommeil... ce type de constatation devrait être répliquée et plus approfondie.

Pour lui, l’HSEM est provoquée par des causes croisées, et il serait intéressant d’étudier les interrelations entre HSEM et habitat proche d’antennes-relais.

La deuxième table ronde, l’après-midi, était un moment de dialogue large et ouvert, qui avait pour objectif de discuter concrètement du projet expérimental de lieu d’accueil de personnes EHS et notamment la question du portage du projet.

Mich èle RIVASI, Philippe TRIBAUDEAU, Philippe MAIRE, Directeur adjoint en charge de la protection des populations et de la cohésion sociale au sein de la préfecture des Hautes-Alpes, Francoise DECAIX, Directrice de l’ONF des Hautes-Alpes, des associations comme POEM 26, SERA et des personnes EHS y ont participé.

La Caisse des Allocations Familiales des Bouches du Rh ône est propriétaire du Domaine de la Chartreuse, et Michèle RIVASI a eu l’occasion de le découvrir lors de précédentes rencontres en présence de Madame Bernadette MELMONT, directrice adjointe de la CAF des Bouches du Rhône. C’est un centre de vacances qui n’est plus utilisé actuellement et qui nécessite d’être rénové.

Michèle RIVASI a aussi eu l’occasion de rencontrer le Directeur Général de la CAF des Bouches du Rhône à Marseille, à la fin mars 2014, afin de lui exposer le projet.

La CAF des Bouches du Rhône suit le projet et y a exprimé un certain intérêt au regard de sa vocation « sociale », qui est aussi le fil rouge des missions de la CAF.

La gouvernance du projet :

La CAF prépare un appel d’offres afin de recueillir des candidatures pour donner un avenir au Domaine de la Chartreuse. La priorité pour la CAF est que ce lieu soit rénové ; Michèle RIVASI s’y est engagée si le lieu devient la destination du projet

Création à terme d’une Société coopérative d’intérêt collectif qui pourrait être porteuse du projet, composée de plusieurs collèges ; un collège d’élus+administration / un collègue de scientifiques / un collège d’associations et « usagers » - cette forme juridique permet à chacun d’avoir des « parts » dans le projet et permet donc un financement participatif pour aboutir à cette forme d’organisation, il faut dès maintenant penser au « partenariat » possible avec des collectivités, et à la composition du collège scientifique .

Pour le montage de cette SCIC, le recrutement d’un chargé de mission sera nécessaire.

Michèle RIVASI insiste également sur l’importance de faire partager ce projet à la population de Saint Julien en Beauchêne et va solliciter son Maire pour organiser une réunion d’information destiné au conseil municipal et aux habitants.

Aspects financiers :

L’ANSES pourrait financer des études scientifiques : elle lance régulièrement des appels à projets sur les ondes électromagnétiques et l’électro hypersensibilité.

Pour la rénovation des locaux, le recours aux subventions publiques sera indispensable, auprès du Conseil Régional PACA, du Conseil Général des Hautes-Alpes, des réserves parlementaires, des fonds européens... et auprès de fondations.

Une souscription nationale « citoyenne » peut aussi être lancée... Fonctionnement

Dans un premier temps, et au regard de l’altitude à laquelle est situé le Domaine, le lieu ne serait ouvert que 6 mois par an, en dehors de l’hiver. L’objectif est que ce soit un lieu de ressourcement, un refuge temporaire.

L’objectif est d’en faire un projet pilote disposant d’une équipe scientifique et médicale pour mieux comprendre l’EHS et tenter d’y trouver des solutions.

Compatibilité avec les ondes Récemment, une antenne Bouygues Télécom a été mise en service et elle expose le hameau...

Michèle RIVASI prévoit une rencontre

avec l’ensemble des opérateurs afin de leur demander de s’engager à préserver ce lieu de toute onde. L’aide de l’Etat et de l’ANSES sera déterminante.

Le représentant de la Préfecture des Hautes-Alpes, Monsieur Philippe MAIRE, Directeur adjoint en charge de la protection des populations et de la cohésion sociale a indiqué que ce problème était complexe mais que la future étude sur l’EHS permettra de mieux l’appréhender. Il indique que son correspondant au Ministère de l’Ecologie est intéressé par le sujet. L’Etat ne restreint pas les libertés individuelles, et le préfet des Hautes- Alpes n’a pas d’a priori défavorable sur le sujet.

Selon lui, il est important d’expliquer au Maire et à son conseil municipal la teneur de ce projet, afin que tout se déroule au mieux.

Au niveau de l’Etat, le dossier pourra être traité notamment après les élections sénatoriales.

La directrice de l’Office national des Forêts dans les Hautes-Alpes, Francoise Decaix, comprend le problème que rencontrent les personnes EHS et est très à l’écoute. Elle a proposé de rechercher si d’autres lieux d’accueil ponctuels existaient dans la région.

Conclusion : Michèle RIVASI conclue qu’il faut commencer à constituer la SCIC, afin de se tenir prêts dans le cas où la CAF des Bouches du Rhône lance son appel d’offres.

La réussite de ce projet sera collective et ne se fera que si l’ensemble des partenaires et la population avoisinante sont impliqu és. Il n’y a pas d’incompatibilité entre ce projet pilote et l’accès à internet et à la téléphonie mobile pour les habitants du village de Saint Julien en Beauchêne.

Perspectives :

• - Prochaine étape : audition à l’ANSES le 30 septembre de Michèle RIVASI

• - Rencontre du Maire et de son conseil municipal

• - Rencontre avec les opérateurs de téléphonie mobile

• - Lancer un recrutement pour le/la chargé-e de mission

« Les nouveaux faux amis »

A propos de l’interview du Docteur Laurent Chevalier sur France Inter, résumé (et commentaires) octobre 2014.

Le Dr Laurent Chevalier a recu en consultation à Montpellier un bon nombre d’EHS. L’EHS n’est pas un trouble psychologique (merci Docteur, il y a un moment que nous le savons, mais l’entendre fait toujours du bien…). Des examens du cerveau, scintigraphie, IRM, montrent une hyperexcitabilité en présence d’OEM (tiens, pas de mention de l’encéphaloscan, mais enfin il est bien vrai que nos cerveaux chauffent.) A titre de comparaison, le Dr Laurent Chevalier cite les migraineux, qui souffrent aussi d’hyperexcitabilité du cerveau (là, je commence à « tiquer », moi je n’ai jamais eu de migraine, il ne faudrait pas nous assimiler à une catégorie déjà bien connue…)

Cette hyperexcitabilité, il y a tout ce qu’il faut en allopathie pour la calmer. Le Dr L.C. reste un peu flou (normal, il ne va pas faire une ordonnance à la radio…), il cite quand même les bétabloquants (tiens, j’en pris cela il y a longtemps, très peu, pour régulariser un rythme cardiaque qui s’était emballé. Des étudiants s’en faisaient prescrire pour apaiser leur stress lors des examens…dans mon souvenir, un peu dangereux tout de même). Le DR L.C. ajoute que l’on donne aussi des produits naturels, pour aider le désengorgement du foie, de l’artichaut par exemple (là, je « tique » à nouveau, curieux ce souci des produits naturels pour un allopathe…mais tous ces EHS ont un côté « écolo » qu’il faut prendre en compte… ne pas les effaroucher…).

« Alors Dr, ces gens qui vivent dans les grottes ? », lui demande le journaliste. Ah, non, ce n’est pas la solution, maintenant, il n’y a plus de zone blanche, il vaut mieux venir suivre un traitement. Ceux qu’il a rencontré sont soulagés et reviennent.

FIN 6’28…. Un peu court pour un sujet pareil…..Les messages les plus courts sont les plus efficaces…Je ne « tique » plus, j’éprouve un profond malaise. Un médecin reconnait les effets délétères des OEM et ne les

dénonce pas ?L’avenir serait donc de se laisser irradier et d’avaler des médicaments….à vie ? Grands gagnants de l’affaire, les opérateurs et l’industrie pharmaceutique. Pour la Sécu, c’est moins bien, mais on pourra toujours limiter les remboursements…Ma conclusion (toute personnelle) : un discours éminemment pervers qui va mettre dans la tête des gens que nous sommes des malades que l’on peut soigner (et tant pis pour nous si nous refusons ce protocole…). « Laisse-moi mon wifi, prends tes médicaments ! ». Plus besoin de zone blanche, plus besoin de baisser les seuils d’exposition, voire d’interdire certaines technologies. Vive la 5G ! Et surtout, finies cette vague culpabilité et cette peur sourde qui pourraient polluer la conscience collective quand on parle de « ces pauvres gens qui vivent dans les grottes ».Excellent travail de désinformation ! TRES DANGEREUX POUR NOUS.

Marie-Christine N.

Du comité de dialogue radiofréquence ANSES

Regardons dans le rétroviseur et soignons notre mémoire de poisson rouge. Dès 1950, la maladie des micro-ondes jette ses premières gouttes de poison sur les oscilloscopes des autorités sanitaires de l’Europe de l’Est. L’armée de l’air francaise enfonce l’aiguille en 1960 en établissant l’existence d’une sensibilité individuelle à la technologie sans fil. Dans les années 90 des riverains fortement exposés se plaignent de la gêne physique occasionnée par les antennes relais. Puis les études indépendantes appuyant sur la plaie se multiplient dont les conclusions, plutôt que d’inciter à la prudence, enflamment la controverse et les appétits financiers hélas. L’argent chasse l’important.

Aujourd’hui les électro hypersensibles s’organisent, sauvent leur peau, fuient les ondes. Ils se recensent, mais pas en nombre suffisant pour que l’urine de la grenouille fasse déborder la rivière. Ils n’inquiètent qu’une poignée de politiques, professionnels de la santé et quelques journalistes.

Les consommateurs socio décryptés de la communication sans fil accordent une attention plus que flottante aux messages des lanceurs d’alerte. L’application smartphone mesurant les niveaux de champs électromagnétiques est loin d’être disponible dans les bacs.

Sous l’impulsion d’une petite loi « sentinelle de l’environnement » comme le sont les abeilles, la très respectée et très européenne ANSES, agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail réunit experts scientifiques et monde associatif en comité de dialogue radiofréquences. Un an après le claquement de portes dont le « slam ! » traverse encore les protections auditives, le dialogue reprend, fragile sous une nouvelle présidence entre opposants aux ondes et défenseurs de leur innocuité.

Touchante utopie ou bel espoir de croire que ceux qui niaient hier soient aujourd’hui toute ouie devant leur prie-Dieu ? Devons-nous redouter une stratégie masquée en jeu de rôle interminable, ou les mondes industriels et associatifs se retournent poliment tour à tour sur le grill pour le plaisir de la rhétorique, l’amour des procédures, oubliant l’urgence et les souffrances de la salle d’attente des Solutions. Un général avait dit parlant d’une autre guerre: « Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se séparent de nouveau. »Une amnésie générale semble cadenasser les tiroirs où dorment les études sanitaires de l’autre siècle et de l’actuel concluant à la dangerosité des ondes électromagnétiques. Que reste-t-il à découvrir qui ne soit déjà dans les livres de nos chercheurs indépendants. Combien de feuilles de route faudra-t-il écrire aux présidents de l’ANSES avant que soient reconnues et mises à l’abri les personnes électro-sensibles ?Souvent les hommes de pouvoir bénéficient in fine d’un blanchiment intellectuel collectif. En sera-t-il de même s’agissant des charmes vénéneux de la téléphonie mobile.

G.L

Démarches auprès de la MDPH

Les MDPH n’ont reçu aucune information spécifique sur notre problématique.

C’est donc plus par méconnaissance que nos dossiers sont souvent rejetés que par une réelle volonté de nier notre handicap. C’est ainsi à nous les associations et les collectifs de faire une nouvelle fois le travail de l’Etat. Suite à la rencontre lors du rassemblement des EHS au Riou Froid avec M. Yves PAQUET, directeur de la MDPH de la Drome, nous vous proposons un protocole de travail à réaliser dans chaque département afin d’avoir une meilleure prise en compte du handicap induit par l’électro sensibilité, par les différentes commissions MDPH sur l’ensemble du territoire.Ce protocole a été élaboré en collaboration avec M. PAQUET lors de cette rencontre.

Protocole :

1°- Ce travail doit être fait dans chaque département par un collectif ou une association. S’il n’en existe pas, en créer. Pour être entendu, cela peut difficilement être une demande individuelle.

2°- Demander une rencontre avec le directeur de la MDPH de votre département. Etre au moins 2 personnes présentes ce jour-là.

3°- Lui exposer les particularités de notre problématique. Apporter un dossier scientifique ; un dossier type sera disponible prochainement. Bien expliquer les handicaps de vie induits par l’électrosensibilité.

4°- Demander à pouvoir déposer vous-même les dossiers de manière groupée. Demander à ce qu’ils soient étudiés le même jour par une commission qui aura été préalablement informée de la spécificité de la problématique de l’électro sensibilité.

Lors de cette commission, nous conseillons qu'une personne du collectif ou de l'association soit présente aux côtés des personnes EHS afin des les aider à défendre leur dossier ou en tant que représentante des personnes . Et bien sûr, lors de cette commission, demander que, toutes les sources d’irradiation micro-ondes soient éteintes durant l’audition des

personnes présentant leur dossier.Voilà ! A vous tous de faire les démarches locales nécessaires pour améliorer la reconnaissance de notre problématique et sa prise en charge par les institutions.

Bon travail à tous !

Philippe T.

Coordination pour une action en justice

J'ai fait à Riou Froid fin août la proposition de coordonner une action juridique à l'échelle européenne contre les Etats qui n'appliquent pas la Résolution 1815 du Conseil de l'Europe.

Il s'agira de faire valoir différents aspects des Droits de l'Homme, ainsi que de la Charte de l'Environnement partie intégrante de la Constitution et du Droit du Handicap (pour les ressortissants francais). Pour les personnes d'autres pays de l'UE, il faut encore réfléchir...

L'action collective n'étant pas possible, l'idée est de déposer un nombre significatif de dossiers en même temps, avec la ferme détermination d'aller jusqu'à la Cour européenne des Droits de l'Homme si nécessaire, pour que nos droits humains les plus élémentaires soient respectés.

Cette démarche implique de la part des participants un engagement ferme sur la durée, beaucoup de bonne volonté, et un peu de temps et d'énergie. Vous n'y gagnerez probablement rien individuellement, sinon la joie d'accomplir une démarche positive et nécessaire, qui participera en synergie avec d'autres actions déjà en cours ou à venir, à faire émerger pour toutes les personnes électrosensibles la possibilité de vivre dignement et sans souffrance.

Pour participer, il faudra : être majeur ou représenté par son représentant légal, ne pas être sous tutelle ou curatelle ou être représenté par son tuteur ou curateur, pouvoir échanger des emails (par le biais d'un tiers de confiance au besoin), écrire des courriers, remplir des dossiers, être conscient que la démarche pourra prendre plusieurs années.

J'insiste sur le fait qu'il s'agit d'une démarche volontaire de participation à un processus juridique et que je ne pourrai pas prendre en charge les difficultés psychologique ou matérielles de chacun.Une avocate spécialisée dans le Droit de l'Environnement est prête à nous accompagner et accepterait l'aide juridictionnelle (honoraires payés par l'Etat : faible montant et payés une fois le jugement rendu) si nous sommes suffisamment nombreux. Notre premier rendez-vous de travail est fixé à la fin octobre.

Pour l'instant, 17 personnes (de 3 pays) sont prêtes à participer. 30 serait le minimum...

En espérant que vous êtes à l'abri pour l'hiver, bien cordialement,

Marine R.

Coup de chapeau à trois projets en cours :

Excellente idée de Christophe de réaliser des vidéos témoignages destinées à interpeller le Ministère de la Santé (voir dernière page...)Participez-y. Franchissez le pas de la visibilité même s'il est compréhensible que cela soit difficile pour certains. Dépassez vous ! Déjà quelques témoignages en ligne :

https://www.youtube.com/user/electrosensible

Cette action est soutenue par les associations "Robin des toits" et "Une terre pour les EHS".

L'affichette "Je suis EHS" de Next-Up organisation à porter autour du cou, ponctuellement lors de manifestations ou autres. Pas facile à porter mais l'impact est très positif sur le groupe autour de vous. Très bons retours. Le message passe. A utiliser sans modération :http://www.next-up.org/images/Poster_EHS_Mobile_OFF_Fr_750.jpg

Et un coup de chapeau au très bon travail d'Alexandre Piéroni "Quelques cas isolés", (témoignages d'électrosensibles). A voir sur : http://quelques-cas-isoles.blogspot.fr/

Un grand merci pour leur travail !

Notes de lecture sur un livre dont on parle

Shanoé de Lorris Murail

ou

Comment infantiliser et baillonner les EHS.

( Seuls les textes en italique engagent l'auteur )

« On ne choisit pas le monde dans lequel on naît. Dans celui de Louise, on envoyait chaque jour cinq cent milliards de mails et chaque seconde trois cent mille SMS, soit neuf mille milliards par an. Ce monde était-il raisonnable ? Etait-il sain ?Avait-on réfléchi avant de brancher la formidable machine à ondes ? Nul ne semblait se poser la question. »

Dans son dernier roman jeunesse, Lorris Murail s'autorise une visite express en zone Blanche : à travers l'histoire de Louise et de ses parents, il nous amène à partager sa découverte de l'électro-hypersensibilité. Cependant, l'auteur ne fait qu'effleurer une réalité complexe. Quelques trente pages proposent son regard, ses certitudes sur un mal qu'il s'empresse de fuir pour basculer dans l'épouvante : Comtesse assassinée, jeune gitane persécutée, noyé tortionnaire, tempête surnaturelle viennent alors surcharger un récit déjà bien ambigu. Culpabilité, haine, terreur : l'auteur de facon consciente ou inconsciente crée la confusion entre EHS et irrationnel.

« Avez-vous déjà présenté des excuses à une môme de onze ans ? »

« Le cauchemar avait commencé deux ans et demi auparavant »

« Tant que Louise se plaignit de maux invisibles, de sensations électriques, de goût métallique dans la bouche, de picotements et fourmillements aux extrémités, de nausées, de vertiges, les parents refusèrent de s'inquiéter.[] »

Certes Lorris Murail, sur quelques pages, essaye de décrire les difficultés rencontrées par des parents d'enfants EHS : identifier les symptômes, se confronter à un corps

médical enfermé dans des certitudes, gérer l'urgence. Considérée comme stressée puis dépressive par différents médecins, Louise goûte ainsi à l'homéopathie, la psychothérapie ; les parents sont soupconnés de délaisser, maltraîter leur enfant jusqu'à l'encéphaloscan pratiqué dans un service hospitalier et son diagnostic : altération de certaines régions limbiques, défaut de vascularisation.La priorité du père va alors être de mettre à l'abri son enfant et la famille atterrit dans un château inhospitalier en zone Blanche. Cependant, une fois réfugiés dans ce château, l'auteur très vite abandonne Louise et ses parents et clot le volet de l'EHS : amour filial ; espoir de guérison et rechutes ; vie sociale ; projets d'avenir sont à peine évoqués.

« Si vous voulez bien vous donner la peine, comtesse... »

L'auteur a avant tout pour parti-pris de focaliser sur les aspects matériels et sur les « privations » imposées à la famille et au père. « Pas de portables, pas de téléphones sans fil DECT non plus, pas d'écrans, pas de wi-fi, pas de télé, surtout pas de TNT, pas de micro-ondes évidemment, pas de... [ ] »« il s'apprêtait à entrer dans la zone blanche. Dans sa vie off. Sans connexions. Sans liens. Ni son ni image.[ ] »Cela explique sans doute que l'auteur « détruise cette zone blanche » à l'issue de son roman. En effet, la zone Blanche apparaît dans ce roman comme un espace de restriction des libertés.L'essentiel des pages consacrées à la vie de famille de Louise et de ses parents tourne ainsi autour des frustrations du père tenu de vivre au XIXème et de sacrifier sa vie professionnelle. Plutôt que de laisser la parole à Louise, Lorris Murail nous inonde de propos culpabilisateurs et haineux inacceptables. « Alors voilà, quand il s'assurait que Louise se portait bien, il lui disait en réalité : Eh bien moi, tu vois, je mène une vie de chien. Pour que tu sois bien. [ ] je me décarcasse pour ton petit confort d'électrosensible et je n'ai même pas droit à ça d'intérêt ! [ ]

Au final, cette évocation de l'EHS génère angoisse et incompréhension. Pourquoi ne pas prendre le temps de faire évoluer les relations parent-enfant et chercher à comprendre ce qui naît aussi de ces situations extrêmes ? EHS, handicap, différence ne sont vu qu'en terme de

privation, de désamour, d'enfermement. Sous l'impulsion de Lorris Murail, inhospitalité, égoisme, prédominent au dépend d'instants de tendresse ; la terreur prend le pas sur l'amour.

Louise, icône désincarnée

« Louise n'avait rien demandé à personne. Elle était plongée dans un bain d'ondes, ballottée, laminée, écrabouillée. Louise, depuis des mois, était comme accrochée à un bout de bois au milieu de l'océan balayé par une tempête sans fin, qui sans cesse forcissait. »

« Cachée, masquée, ensevelie. »

L'auteur, lorsqu'il s'intéresse à Louise (rarement) va se complaire dans une description d'une enfant au « visage marqué par les angoisses et les souffrances qui étaient devenues son lot quotidien ». Il nous énumère divers stigmates et la compare « à la Sainte Vierge des images pieuses » . C'est une Louise « Livide, quasi hagarde, » ,« le portrait même de l'enfant battue. Séquestrée. Sous-alimentée. » qu'il fige dans une posture de victime. Comme si l'enfant ne pouvait s'exprimer que par ses symptômes. D'autre part, il nous assomme régulièrement avec des formules lapidaires et stéréotypés sur une pauvre gamine « couverte d'une burqa. Comme les malheureuses qui vivaient en Afghanistan. » et ne s'interroge pas sur ce que la différence peut également apporter de beau, de fort. L'enfant voilée apparaît comme baillonnée, victime d'un monde d'adulte qui décide pour elle. « Ma femme et moi avons jugé que, dans ce cadre, les relations avec le monde extérieur allaient devenir trop compliquées pour elle. »

Lorris Murail crée une enfant EHS qu'on ne prend pas le temps d'écouter ; une enfant dont on n'entend pas les remarques en préférant, prendre le parti d'en rire ; une enfant qu'il faut débarrasser de ses humeurs noires. « Je sépare Louise en deux. La blanche et la noire. Celle qui rayonne et celle qui s'obscurcit. »« j'ai bien l'intention d'en faire une personne présentable. »

« Aucun compteur ne mesure la solitude »

Dans un univers inhospitalier, une zone Blanche, il choisi d'animer de

facon désincarnée « une enfant angoi-déprimée, traquée, enfermée ». Dans un « monde sans pitié », il raconte une Louise terrorisée par le monde extérieur, une enfant défensive face à l'intrusion d'un intrus sur son territoire. Le seul autre adolescent présent dans ce récit, un fantôme de jeune noyé devient ainsi le tortionnaire à éliminer. « Il tapotait son arme en faisant osciller le canon dans sa direction. Pas un canon. Comme une longue tige. Une antenne. Laisse-moi pêcher tranquille et on sera bons amis. Sinon, tu auras affaire aux satellites. Pigé ? »Dans le monde de Lorris Murail, la bonté, l'amitié, la découverte de l'autre n'ont pas leur place et Louise est condamnée au silence et à la résignation.

A l'issue de ce récit, l'enfant devenue adolescente, accueillie dans un collègue de montagne, explique à un assureur que « Ca va. J'ai encore des migraines et des saignements de nez, mais ça va. ». C'est alors une enfant au « regard tranquille et indifférent. » que l'auteur nous livre, une enfant libérée d'une zone blanche.Cela semble convenir à l'auteur qui évoque ainsi « un compromis. Un lieu appartenant encore à la civilisation, mais plus ou moins protégé par les sommets voisins de ses bombardements les plus agressifs. »Comment s' étonner quand Lorris Murail, questionnait déjà le lecteur « Mais pouvait-on priver les voisins de leurs liens électroniques ? Pouvait-on décrocher les antennes des toits alentour ? Empêcher de fonctionner la police, les pompiers, les hôpitaux, le presse ? » Le parti-pris est particulièrement clair.

Un récit binaire et réducteur : Zone blanche, zone noire / Black mood, white moon.

« Une colonie de vacances pour martiens »

Dans la première partie du livre intitulée « Zone blanche, zone noire » L'auteur s'invite en zone d'accueil pour personnes EHS et nous impose une lecture voyeuriste de situations d'urgence. Il décrit ainsi « Une sorte de colo pour électrosensibles. J'avais l'impression de vivre chez les Martiens. » hantée « d'étranges créatures, ensevelies de la tête aux pieds sous des voiles grisâtres qu'une sorte de casquette écartait de leur visage.[ ] des créatures voilées,

dans des accoutrements évoquant la burqa afghane ou le sinistre costume du Ku Klux Klan, et en lesquels Louise voyait plutôt des fantômes dont le suaire n'avait pas connu la lessive depuis longtemps. »Incapable de dépasser ses peurs, il se refuse à reconnaître l'esprit d'entraide et de solidarité et semble se complaire dans la caricature outrancière.

De facon plus dangereuse, il glisse rapidement vers l'accusation et associe EHS et démarche sectaire, EHS et peurs irrationnelles. « Non, évidemment, Stan ne pouvait nier les souffrances de ces gens ni leur refuser le droit à se protéger des intempéries de la modernité galopante. Il n'avait que trop observé sa fille. Il savait, ça oui, il savait ! Mais quelque chose ici le gênait. Au début, il avait cru qu'il s'agissait simplement du sentiment de vivre en marche arrière, de retourner à un passé révolu. Mais non, ce n'était pas ça, pas que ça. Il avait l'impression d'être plongé au sein d'une secte. Avec leurs manies, leur vocabulaire, leurs règlements, leur rejet du monde, les EHS lui semblaient obéir à des lois venues d'ailleurs. Il n'aurait pas été étonné de les voir se prosterner devant un porte-voix et un gramophone à manivelle. Il n'aurait pas été étonné d'assister, la nuit, sous la lune et les étoiles, à une cérémonie d'exorcisme au cours de laquelle on aurait jeté dans les braises d'un grand feu iPads, clés 3G, box internet et autres écrans plats.Le sommet fut atteint au soir du second jour, lorsque Louise fut invitée à participer au rite de purification. Sous des dehors pseudoscientifiques, cette fois, bon sang, on y était ! [] »« Ce totem de retour au paléolithique avait reçu le nom charmant d'unité de décharge. [v] »

« Black mood, white moon »

Dans une deuxième partie, dépassé par son sujet, l'auteur s'empresse d'abandonner les réalités de l'EHS. Angoisses et épouvante guident alors un scénario où tout semble bon pour balayer cette zone blanche et entremêler EHS et dépossession de soi.Possédée par l'âme d'une jeune gitane persécutée, Louise devient le pantin de forces surnaturelles et le lecteur est confronté à des scènes irrationnelles, dans un scénario de plus en plus chaotique.. Somnambulisme, écriture sous

hypnose, conscience extra-sensorielle :Tout semble possible en zone Blanche. Sous la plume de l'auteur, la zone blanche enferme et angoisse. Sous son influence, la zone blanche est balayée.

A travers Shanoé, à la question « Est-ce qu'on tue un corps immense et plein d'énergie parce qu'il a au pied une minuscule écharde ? » . c'est alors une réponse résignée qui s'impose. Ce roman illustre ainsi parfaitement la confiscation de la parole, l'infantilisation dont sont victimes les personnes EHS. Peut-être donnera-t-il envie à certains d'entre vous (nous) de rentrer en écriture, incarnés et plus justes ?

Nathalie, Collectif ehs-42

Shanoé de Lorris Murail. Scrinéo, 2014. 334 p. 16,90 euros

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IMPRESSIONS D'UNE MILITANTE ESPAGNOLE

Un long voyage pour arriver, 1400 km. La fatigue de la route. Etre malade à cause de l'exposition aux radiations tout au long du chemin. Arriver comme une épave.

L'arrivée : Après plusieurs jours de voyage difficile, c'est avec un noeud dans la gorge que j'entre dans la vallée de Riou Froid : un espace libre de radiation électromagnétique. Un chemin étroit entre les murs de roche d'un petit ravin.Je sens le soulagement, le repos, alors que le mal-être se dissipe. J'arrive à une barrière où des personnes souriantes m'expliquent aimablement que j'entre dans un espace protégé des radiations électromagnétiques et qu'il me faut éteindre mobile et tout autre dispositif électronique, “ Je suis EHS, et je n'ai rien d'allumé ”. Ils m'expliquent qu'il faut aussi enlever les batteries. Dans leurs yeux et leurs sourires, je me sens bien venue. On voit tout de suite que tout est bien organisé. Partout et jusqu'au lieu de campement, il y a des panneaux “interdit aux portables”. Des personnes indiquent où se garer, et où camper. Un point d'information avec le programme des activités de chaque jour. Une fiche de présence à remplir avec quelques questions, “Es-tu EHS ?”, “MCS aussi ”, “Fais-tu partie d'une association?”, “D'où viens-tu ?”... Une fiche d'instructions quant à l'usage du lieu : toilettes sèches...Une clairière, entourée de bois, de montagnes, l'air pur... La fiche de pré-inscription précisait de porter des vêtements spécialement lavés avec des détergents adaptés aux personnes multi chimico sensibles ( de nombreuses personnes sont aussi MCS )...Les organisateurs sont ici et là, répondant aux questions, orientant...

Le premier atelier : comment communiquer avec les médias.

En début de soirée, cercle de témoignage : éclairé de quelques lampes nous racontons un(e) à un(e) notre histoire… comment nous sommes tombés malades, comment les médecins se sont heurtés à notre pathologie... les symptômes, la difficulté de travailler, de réaliser les tâches les plus simples de notre quotidien, la désorientation, l'extrême fatigue, les maux de tête, les vertiges, les nausées, la sensation de brûlures, les pertes de mémoire, les douleurs

dans tout le corps, l'insomnie... la prise de conscience d'être devenu EHS. Les pertes : du travail, des amis, des études, des loisirs... sortir de sa maison, l'électrosmog, l'isolement progressif nécessaire afin de retrouver la santé... l'augmentation constante des radiations dans notre entourage… devenir nomades de facon permanente... toutes ces histoires me touchent, bien que je connaisse déjà la douleur de la perte, en MAJUSCULES. Des vies qui deviennent impossibles du fait de l'omniprésence des ondes. La négation de la part des autorités quant à notre situation. Mais, finalement, le soulagement de se sentir compris, sans jugement. Tant de compassion entre nous qui savons ce que signifie endurer l'EHS, y compris la souffrance produite par une perte totale de soutien économique et social... Nous nous trouvons face à une réalité toute nue, nous ne nous savons plus seul, nous vérifions à quel point ceux qui se sont échappés des ondes vont mieux,... nous percevons une trace d'espoir, la solidarité. Nous sommes ensemble dans la recherche de notre droit à la santé, et à une vie digne. Nous sentons cette force que nous avons ensemble.

Désobéissance civile : notre force, ensemble, notre droit à la vie, à la santé. La légitimité de faire valoir nos droits, quand les autorités ne nous les garantissent pas.

Présentation des délégations de tous les pays présents : le travail initié sur place, les collectifs, quelle est la situation dans chaque pays...

Personnes présentes : 104 EHS

Enfants EHS, les conséquences sur leur vie, leur famille, leurs messages clairvoyants... incontestables.

Des idées : chacun prend note des questions et centres d'intérêts des autres... nous répondrons à toutes, on prend le temps d'échanger des informations, on organise des ateliers spécifiques, chacun participe.

Les voisins, comment communiquer pour s'assurer un environnement sûr.

Atelier de communication non violente. Les effets des irradiations sur le système immunologique, danse, chant,...

Toujours plus de cercles de témoignages... nous avons besoin de raconter ce que quasi personne

ne veut entendre : être exiler de sa propre vie, s'informer, devenir une réalité invisible. Nous nous soutenons, nous nous accompagnons, nous marchons ensemble.

La Multi Chimico Sensibilité, outils possibles, traitements, ...risques.

Table ronde : l'eurodéputée Michel Rivasi, nous parle des droits des personnes EHS ; un médecin cardiologue et chercheur reconnait l'EHS alors qu' un scientifique du ministère de la santé estime que les preuves ne sont pas concluantes, et que dans l'assistance les malades contiennent leur envie de répondre, en colère, mais surtout de ne pas nuire au débat engagé. Les témoignages des malades viennent ponctuer le débat, IN-CON-TES-TA-BLES, par des êtres de chair et d'os, raisonnables, justes, qui racontent leur histoire, ce n'est pas de la science fiction... ce sont des gens qui utilisaient la téléphonie mobile, les technologies sans fil, et qui par saturation, ou de par l'installation de nouvelles antennes à proximité de leur habitation, de nouvelles fréquences (3G, 4G), sont devenues EHS. Une personne raconte qu'elle est devenue EHS en quatre mois, avec l'installation de la 4G ; une autre qu'elle l'est devenue il y a trois ans du fait d'un usage abusif du mobile au travail ; ou encore qu'un de ses enfants est gravement EHS, alors que deux autres le deviennent, depuis l'installation d'une antenne de téléphonie mobile à côté de leur maison... qu'ils ont dû la vendre et partir... lui était gérant d'un magasin de téléphones portables... Des gens de toutes classes sociales, de toutes catégories socio-professionnelles, de tous âges,... la diversité. Demain, n'importe qui pourra être touché.

Autre table ronde : le directeur de la maison des personnes handicapées MDPH. En France, il est possible de percevoir une indemnité, ce droit dépend du degré de handicap reconnu. Les malades s'interrogent : pourquoi à symptômes équivalents, à certificats médicaux égaux, ( etc...,) certaines personnes voient leurs droits reconnus, alors que d'autres, dans leur grande majorité, en sont déboutés. On parle des dossiers, des processus de reconnaissance du handicap. Le responsable de l'Etat reconnait que c'est un problème nouveau et mal connu, qu'il n'y a pas de paramètre, il s'engage à faire remonter les demandes ainsi que de faire entendre nos difficultés de vie à

sa hiérarchie.

Les organisateurs sont très impliqués dans le bon fonctionnement. Les ateliers commencent, ils s'inquiètent : “ Comment allez-vous ? ”, “ Vous avez bien dormi? ” . Les ateliers se succèdent, “ Quelqu'un veut proposer un autre atelier ? ” Le programme prévu suit son cours, on y inclu de nouvelles propositions...

Les participants, nous prenons des contacts, échangeons des informations, adresses, courriels...

Rires, être en zone blanche, reprendre espoir. Commentaires : « Nous profitons des choses simples de la vie, et bonnes pour la vie, partager un repas, rire, plaisanter, se promener, partager, draguer, conter des histoires, quelqu'un depuis le fond ose “baiser”, des rires, des rires encore, des amitiés, de longues discussions, la solidarité, des regards comme des caresses, la complicité, des amourettes, des sourires, des petits bisous de bonjour, de bonne nuit... » ILS N'ONT PAS DE PRIX, NI NE COUTENT RIEN, tout ce dont nous avons besoin c'est de la SANTE... et d'ESPACE SANS RADIATION.

Bonjour, Buenos Dias, Good Morning, Buon Giorno, Bon Apetit, Que Aproveche, Have A Good Meal, Buon Apetit, Bona Nuit, Buenas Noches, Good Night, Buona Notte. Des personnes qui viennent de différents pays de l'Union européenne, de collectifs et d'associations diverses.

Une Terre pour les EHS, Durbon; une possibilité à portée de main, si la volonté politique va dans ce sens. Ces dernières années, les actions organisées par les EHS francais ont préparées le terrain. Nous avons besoin d'une action concertée de toutes les associations européennes de malades afin d'obtenir l'ouverture d'une zone blanche internationale ouverte à toutes les personnes EHS.

L'excellente organisation ; on imagine les heures passées au téléphone afin de convaincre “les autorités” de participer à cette rencontre, quel dévouement. Nous l'avons constaté dans tous les détails. Le plus clair : la qualité humaine, la participation, l'auto-gestion.

A celles et à ceux qui ont rendu tout cela possible : BRAVO,

MERCI.

Nous espérons que nous serons à la hauteur de nos camarades français dans un futur proche. Ils se sont engagés à nous rendre visite quand à notre tour nous organiserons une telle rencontre.

Minerva PalomarAs. Electrosensibles por el derecho a la salud. España.Septiembre de 2014

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La lettre de Violette

A Tous,

Et bien voilà : de moi, qu'une lettre. C'est tout ce que j'ai pu faire pour être active à ce rassemblement. Pourtant, être présente, rencontrer d'autres gens échanger... j'en rêve ! Me jeter dans le monde, construire avec tous... Mon « destin » me le refuse. Mais est-ce vraiment mon « destin » qui me le refuse ?

Je vais vous raconter le désastre qui s'est produit dans ma vie, vous pourrez ainsi vous faire une opinion sur la responsabilité de mon destin.

J'ai maintenant 14 ans. Quand ca a commencé, j'en avais 10. Jusqu'à ce moment là ma vie était normale ; la vie dans ma famille, à l'école, avec les copains, mon amour pour les montagnes d'Ariège... Du grand bonheur, du très grand bonheur : j'étais Libre ( sauf quand mes parents me restreignaient ! ).Le début de la catastrophe s'est passé à la rentrée en cinquième. Je garderai à jamais le souvenir de cette période comme un cauchemar. Je ne suis pas sûre d'exagérer en disant, comme une personne enfermée dans la prison de Guantanamo : enfermée, torturée...Comme tout collégien, j'ai fait ma rentrée, retrouvé les copains, les profs... Dés la première semaine, j'ai été prise d'un mal de tête insupportable. « Break » à la maison... Retour au collège, retour quasi immédiat du mal de tête. Insupportable, Torture. Retour à la maison pour quelques jours... De fil en aiguille, au mois d'octobre, je n'avais pas été présente plus d'un tiers du temps scolaire. Très vite, je me suis rendue compte que la présence d'un téléphone portable, de tout émetteur relai, wifi, wimax... me rallumait les maux de tête avec violence.

La douleur était quasi permanente. La torture. J'ai alors vu le Pr Belpomme en consultation. Le bilan des examens m'est tombé comme une massue sur la tête : lésion de la barrière hémato-méringée, très grande désoxygénation du cerveau... Après une mise à l'abri maximum, ces dégradations se sont atténuées. Seulement, ce qui ne s'est pas atténué, c'est que chaque exposition aux ondes électromagnétiques pulsées réveille la torture. C'est violent, très violent.J'ai donc continué ma scolarité par le CNED ( centre national d'enseignement à distance).Pourquoi cette intolérance est arrivée d'un seul coup ?Nous nous sommes apercus qu'un émetteur 3G avait été installé durant l'été sur une antenne à proximité du collège. Depuis, l'expansion du nombre d'émetteurs d'ondes n'a cessé d'augmenter. Je suis de plus en plus repoussé dans mon espace « protégé », qui devient ma prison.Pour tout vous dire, j'ai tout de même réussi à trouver une activité qui me passionne : l'Aikido. Je ne peux y accéder que parce que c'est un groupe de personnes civilisées qui le pratique : ils éteignent systématiquement tous les téléphones portables quand je suis là. C'est aussi un lieu relativement protégé des émissions extérieures. Mais je reste très limitée dans mes possibilités de vie sociale : pas de concert, pas de spectacle, pas de cinéma, pas de marché, pas de quelconques sortie en ville... Alors, parfois, je craque. Cette année, je n'ai pas résisté à la tentation d'aller à la fête de la musique à Saint Girons... Je me suis échappée deux heures de ma prison, pour faire comme tout le monde, avoir les mêmes possibilités que les autres. Je me suis rebellée face à mon intolérance aux champs électromagnétiques. Je ne la veux pas, je ne veux plus vivre ca. Elle a gagné le match haut la main. Je me suis retrouvée K.O. au lit pendant huit jours avec un mal de tête insupportable et depuis, une intolérance encore plus exacerbée. Savez-vous que même les montagnes, ma grande nature, ne me sont plus accessibles sauf de très rares endroits, quelques fonds de vallées encaissées ou petits vallons où personne ne penserait à aller, qui tournent résolument le dos à la conquête humaine ? Car même en montagne, il y a partout des antennes qui émettent très fort.

Je vous laisse donc vous faire une opinion sur la responsabilité de mon

« destin » face à ce désastre. Mais je vais vous donner mon avis : toute personne qui considère que mon « destin » est responsable dans ma situation, tout comme dans celle des personnes, de plus en plus nombreuses qui vivent dans le même désastre, aura alors tristement baissé les bras devant les valeurs de la Vie, de la Terre et de l'Humanité. Parce que cette situation m'est insupportable, et au nom de la Vie, de la Terre et de l'Humanité, je refuse tout court et sans compromis que ce désastre se répande. A vous tous qui lirez ou entendrez la lecture de ma lettre, sachez que je rejette toute responsabilité attribuée à mon « destin » et que, à ma facon, je me battrai. Parce que je suis convaincue que je n'ai pas à subir les « écarts technologiques polluants » parce qu'au nom de la liberté et de l'égalité, je retrouverai mes bonheurs de vie. Je refuse qu'on me les vole.

Je demande à toutes personnes censées de s'informer et d'agir contre le développement des ondes électromagnétiques pulsées !

Viollette Ariège, août 2014

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Témoignages filmés

Comment adresser son témoignage vidéo au Ministère de la Santé ?

Afin d'être le plus visible possible auprès des autorités sanitaires, il est nécessaire d'utiliser les réseaux sociaux. Nous choisissons Youtube pour sa popularité.Un témoignage filmé a plus d'impact que des signatures.C'est une démarche très simple et rapide. Faites-vous aider si besoin, ou filmez vous, entre EHS. Utilisez n'importe quel appareil photo qui filme. Vous êtes toutes et tous réalisateurs de témoignages. Grâce à ce travail collectif, nos difficultés prennent du sens. Nous créons ensemble, la plus grande pétition filmée européenne.

Votre chaîne youtube : https://www.youtube.com/electrosensible

Afin que cette démarche prenne tout son sens, il est nécessaire de respecter quelques règles :

1- Commencez votre témoignage par "j'adresse mon témoignage au ministère de la santé"2 - La durée ne doit pas dépasser 1,30 minute. Soyez bref. Expliquez

votre situation actuelle, ce que vous vivez, ressentez, l' impact social et familial. Vous pouvez, en plus de votre témoignage, poser une question au Ministère de la Santé. Pour vous aider, regardez des vidéos déjà en ligne.

3- Votre témoignage vidéo ne doit pas contenir de propos religieux, politiques, ou de nom de thérapie.4 - Regardez la caméra de face, vous pouvez si vous le souhaitez, lire votre texte.5 - Assurez-vous de la qualité du son. Ce point est très important. Faites attention au bruit du vent dans le micro.

6 - Cadrez-vous bien en portrait. Format horizontal 16/9 comme à la télé.7 - Ne portez pas de protection type casquette chapeau tissus. Présentez vous visage découvert.8- Éloignez-vous du fond afin qu'il soit un peu flou, l'idéal est dehors, au calme. Attention au contre jour.9 - Votre fichier vidéo doit nous être envoyé via le site de transfert de fichier : https:// www.wetransfer.com à l'adresse mail suivante : [email protected] - En 2 mots : Faites le !!Merci à toutes et à tous pour votre participation.

Pour plus d'info me contacter : [email protected], téléphone : 01.30.72.19.87

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En attendant Durbon...

… l'hiver approche et combien parmi vous lirons ces lignes sur des feuilles froissées et humides, dans des conditions tues. Vues, vous l'avez été cent fois au moins à travers les médias qui vous ont filmées, photographiées, imprimées, diffusées, sur papier, sur la toile, sur écrans petits et grands. Mais vos paroles se sont envolées, ont été zappées dans le flux incessant de la société de l'information marchandisée.

Alors, en attendant Durbon, cet espace sans pollution électromagnétique artificielle que la République finira par céder, nous, ceux qui en ont encore la force, nous, nous ne lâcherons rien ! Nous nous userons sur le clavier électrique de nos ordinateurs, ou penchés sur le haut-parleur magnétique de nos téléphones filés.

Nous courrons les salles communales et les cinés de l'imm'Ondes pour informer, témoigner, communiquer sur cette réalité déniée. Nous harcèlerons ceux que le vote a portés aux responsabilités. Nous dénoncerons ceux qui pour l'argent, la soif de pouvoir, ou par jeu sont devenus la lie de l'humanité. Et nous perdrons, s'il le faut, ce qui aujourd'hui nous semble précieux. Et nous quitterons, s'il le faut, celles et ceux qui nous aiment et que nous aimons. Simplement forts de la certitude d'un engagement sincère et juste. Simplement forts de la mémoire des combats passés, et des souffrances injustifiées, passées sous silence.

Parce que nous sommes tous électrosensibles !

Parce que c'est démontré ! « Les champs électromagnétiques générés par les téléphones portables provoquent des ruptures d'ADN et augmentent les aberrations chromosomiques dans certaines conditions d'énergie et de durée d'exposition. » http://www.itis.ethz.ch/downloads/REFLEX final%20Report 171104.pdf

Parce que quelque soit le nombre d'études à paraître encore, La stratégie du doute des financieux industrieux s'ébranle déjà !

Parce qu'ils ont tort et que nous avons toute notre raison !

L'hiver approche... l'espoir est là, fragile, entre nos mains. Un bout de papier expurgé d'une réalité virtuelle, né de la foi de quelques unes et de quelques uns, qui peut-être vous réchauffera le temps d'une bougie, là-bas au fond d'un bois, ici et là exclus et recluses aux blindages éphémères.

Alors, en attendant Durbon, nous seront tous artistes au souvenir de Résister, c'est créer ! Mieux que démiurge d'un petit monde en attendant l'Ondée !

Colas Diallo.

Le Bulletin est une Tribune. Faites-nous part de vos actions, de vos réactions en écrivant à [email protected], ou Association « Une Terre pour les EHS » - Souvestrière – 26410 Boulc.

A LA DERNIERE MINUTE

Création d'une coordination des associations européennes des personnes électrohypersensibles.

A l'occasion d'une audience sur l'EHS au Comité Economique et Social Européen le 4 novembre 2014 à Bruxelles, les associations Electrosensibles por el derecho a la salud et Une Terre pour les EHS

ont présenté une Charte de Défense des Droits des personnes EHS aux associations européennes concernées.

C'est Marc Cendrier qui a porté notre voix et lu nos revendications lors de cette audience. Outre le soutien actif de Robin des toits, cette Charte a été signée par un nombre encore non arrêté d'associations d'EHS et d'associations luttant contre la pollution électromagnétique, parmi les plus emblématiques (plus d'une vingtaine à ce jour).

Désormais les EHS seront conviés aux débats au sein de l'Union Européenne ! Qui mieux que des EHS peuvent parler de l'EHS ?

Nous développerons ce sujet dans le prochain numéro.

Merci à Robert Cautain pour ses illustrations.