rentrée reportée : les maires rencontrent le ministre de l… · 2018-07-24 · arme meurtrière...
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TémoignagesJOURNAL FONDÉ LE 5 MAI 1944 PAR LE DOCTEUR RAYMOND VERGÈS
VENDREDI 18 AOÛT 2017 WWW.TEMOIGNAGES.RE
N° 18780 - 73EME ANNÉE
Rentrée reportée : les maires rencontrent le ministre del'Education nationale
Le ministre face à laréalité réunionnaise
A ujourd'hui, c'est la rentréescolaire. Elle ne se fera pasdans les écoles de 18 com
munes sur 24 à La Réunion, en rai
son de la baisse drastique dunombre d'emplois aidés attribuéspar l'État aux collectivités pour lesecond semestre 2017. Les mairesont choisi de reporter l'ouverture
des écoles au mardi 22 août. L'État aen effet débloqué le financement de2.200 contrats pour les communesla semaine dernière. Les délais ad
Après avoir participé à la conférence de presse de rentrée du Rectorat,Jean-Michel Blanquer a rencontré hier une délégation de l'Association desmaires de La Réunion à la préfecture. La question des emplois aidés était àl'ordre du jour de cette réunion avec le ministre de l'Education nationale.
Jean-Claude Lacouture, Stéphane Fouassin, Patrick Lebreton et Maurice Gironcel composaient la délégation desmaires qui a rencontré le ministre de l’Education nationale.
2 - TÉMOIGNAGES DU VENDREDI 18 AOÛT 2017LA UNE
ministratifs de recrutement étantdifficilement compressibles, il ne sera pas possible que ces nouveauxpersonnels soient à pied d'oeuvreavant mardi.C'est dans ce contexte qu'intervientla première visite d'un membre dunouveau gouvernement.
Emplois aidés
Hier aprèsmidi, JeanMichel Blanquer avait rendezvous avec unedélégation de l'Association desmaires de La Réunion (AMDR) à lapréfecture. Stéphane Fouassin, président de l'AMDR, Maurice Gironcel,Patrick Lebreton et JeanClaude Lacouture ont ensuite rendu comptede cet échange à la presse. Stéphane Fouassin a précisé que le butétait de faire prendre conscience auministre de l'importance des emplois aidés dans le fonctionnementdes écoles dans notre île. Autrementdit, les maires comptent sur le ministre de l'Education nationale pourqu'il puisse porter une paroleréunionnaise auprès du gouvernement.JeanMichel Blanquer a indiqué quel'outremer sera prioritaire dans l'attribution des financements des emplois aidés. Il reste à traduire cetengagement dans la première loi definances du nouveau gouvernement.Le président de l'Association desmaires a également ajouté que leséchanges ont aussi porté surd'autres secteurs dans lesquels lestravailleurs en contrat aidé ont unrôle important. Stéphane Fouassin anotamment cité la lutte antivectorielle.Les maires ont également sensibilisé le ministre sur les effets de labaisse des dotations de l'État auxcollectivités à La Réunion.
Record de chômagechez les jeunes
« Nous avons été écoutés, avonsnous été entendus ? », a soulignéMaurice Gironcel qui a dit au sujetdu ministre : « à lui de faire remonter nos problèmes ».Le maire de SainteSuzanne a rappelé à JeanMichel Blanquer que la situation de La Réunion n'est pascelle de la France. La démographieimpose notamment aux communesd'assurer le fonctionnement d'unnombre plus important de groupesscolaires à population égale. Parailleurs, Maurice Gironcel a évoquéle problème de la titularisation desemployés communaux.
Il a également insisté sur les autrescompétences de JeanMichel Blanquer. Ce dernier est en effet nonseulement ministre de l'Éducationnationale, mais aussi de la Jeunesseet de la Vie associative. C'est pourquoi le maire de SainteSuzanne aplaidé la cause des jeunes lourdement touchés par la pénurie d'emplois. La Réunion détient lesrecords de France et d'Europe dechômage des jeunes, a soulignéMaurice Gironcel.
Rien avantles sénatoriales
Patrick Lebreton a noté que cetterencontre a permis au ministre deconnaître concrètement les problèmes de La Réunion. Il a préciséque JeanMichel Blanquer a annoncé que les Assises des Outremercommenceront après les électionssénatoriales. Rien ne se fera doncavant novembredécembre.La rencontre de JeanMichel Blanquer avec la délégation de l'Association des maires a donc permis auministre d'être confronté à desproblèmes spécifiques à notre île.
M.M.
Nou lé Kapab
NON à la baisse des contrats aidésURGENCE N°1 : Maintenir le nombre de contrats aidés prévu pourl’année 2017. Menace sur la rentrée scolaire, sur le service public, letissu économique...
On ne peut pas du jour au lendemain supprimer les contrats aidéssans apporter une solution alternative.
NON à la précaritéURGENCE N°2 : Trouver une alternative durable, concertée etadaptée aux besoins de la population. En finir avec les contratsprécaires qui ont créé plus de précarité et qui font l’objet de trop dedérives. Il est urgent de réunir tous les acteurs dans une conférenceexceptionnelle de l’emploi pour mettre tout à plat (le recrutement, lesbesoins, le financement, l’optimisation et la mutualisation destâches, la formation, l’insertion professionnelle...).
https://www.change.org/p/emmanuel-macron-non-à-la-baisse-des-contrats-aidés
Première visite d'un ministredu nouveau gouvernement
Saint-Denis, Le Port et Saint-Pierrevilles étapes de Jean-Michel BlanquerLa visite de JeanMichel Blanquer a commencé hier matin par une manifestation. Des emplois verts de la Région attendaient le ministre à l'aéroport, brandissant des panneaux porteurs de slogans contre la politiquedu gouvernement.Le ministre s'est ensuite rendu dans un lycée de SaintDenis, puis aurectorat afin de participer à la conférence de presse de rentrée. Aprèsavoir rencontré une délégation de l'association des maires à la préfecture, le ministre a conclu sa première journée de visite par uneséquence au Centre régional d'information jeunesse.JeanMichel Blanquer est venu expliquer les premières réformes du gouvernement dans le secteur éducatif, en particulier les classes de CP limitées à 12 élèves dans les zones d'éducation prioritaire. Il a aussi déclaréqu'il est venu voir ce qui marche bien à La Réunion.La visite du ministre de l'Education nationale se poursuivra dans deuxcommunes qui ont décidé d'ouvrir leurs écoles aujourd'hui, SaintDeniset Le Port, avant de s'achever à SaintPierre.
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C e weekend aux ÉtatsUnis, un partisan de l’extrême droite a utilisé sa voiture comme unearme meurtrière contre des militants des droits humains. Donald Trump a tenté renvoyerdos à dos les racistes et les défenseurs de la démocratie. Le président des ÉtatsUnis cherchait à couvrir l’extrême droite qui a contribué à son élection. Cela n’a fait qu’amplifier
l’indignation.
Ce sentiment touche des symboles importants. En effet, dans plusieurs communes, des projets visant à abattre des statues du général Lee sont évoqués. Le général Lee était le chef des armées desÉtats confédérés d’Amérique, qui avaient fait sécession des ÉtatsUnis parce qu’ils refusaient l’abolition de l’esclavage. À New York, une plaque d’hommage au Maréchal Pétain sera déboulonnée. Cetobjet marquait la visite de ce dernier en 1931, alors qu’il était considéré comme le vainqueur de labataille de Verdun et pas encore comme le chef de l’État français qui collaborait avec les nazis.
Au Congrès, la présidente des représentants du Parti démocrate a demandé le retrait de toutes lesstatues représentant des responsables des Confédérés dans le siège du Parlement des ÉtatsUnis.« On ne peut pas célébrer l’intolérance violente des hommes de la Confédération dans les couloirsvénérables du Capitole », atelle dit. Un élu républicain, Tom Rooney, est du même avis : « Nous nedevrions pas honorer la cause que ces hommes défendaient ».La Confédération était née du refus de faire cesser ce qui est aujourd’hui considéré comme un crimecontre l’humanité, l’esclavage. Les statues saluant les personnages de cet État éphémère sont doncvues comme un hommage à un passé raciste. Et au plus haut niveau de l’État, des voix se font entendre pour les abattre.
La Réunion est également constellée d’hommage à des auteurs de crimes contre l’humanité. Ainsides rues saluent Colbert, l’auteur du Code Noir. Devant la préfecture se dresse la statue de Labourdonnais, un gouverneur esclavagiste. Si le crime perpétué par l’extrême droite à Charlottesville apermis d’accélérer une prise de conscience aux ÉtatsUnis, les réactions qui en découlentpermettent de mesurer le chemin qui reste à parcourir pour que pareil phénomène se déroule à LaRéunion, alors que l’esclavage a été le régime imposé à notre île pendant plus de la moitié de sonhistoire.
J.B.
Edito
Après Charlottesville, les États-Unis changentde regard face à leur histoire
Fondé le 5 mai 1944 par le Dr Raymond Vergés71e annéeDirecteurs de publication :1944-1947 : Roger Bourdageau ; 1947 - 1957 : RaymondVergés ; 1957 - 1964 : Paul Vergés ; 1964 - 1974 : BrunyPayet ; 1974 - 1977 : Jean Simon MounoussanyAmourdom ; 1977 - 1991 : Jacques Sarpédon ;1991- 2008 : Jean-Marcel Courteaud2008 - 2015 : Jean-Max Hoarau2015 : Ginette Sinapin
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Témoignages
POLITIQUETÉMOIGNAGES DU VENDREDI 18 AOÛT 2017
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In kozman pou la rout
« Shak foi mi parl na in kouyon i koz ! »Ala in kozman, mi trouv lé inportan. An touléka, pou moin, sa in règloman shakinn rantre nou i doi réspékté.Mi pans la pa bézoin alé di partou sak i éspas dann out kaz, konm alé bate la lang dsi défo outz’anfan, outmadam, out bononm sansa out famiy prosh. I vé pa dir, moin osi, konm d’ot désèrtin moman moin la pa obliyprinsipla. I pé arivé, mé si i ariv i fo bien kalkilé si ou la tir in l’avantaz sansa in l’inkonvényan ladan... Méréspèk lo règloman ziska kan, é ziska ou ? Toultan k’sa i konsèrn la vi toulézour, sansa bann késtyon banal :langmétréboush*. Mé si l’ariv in trik sèryé, konm in krime, konm in vyol , si ou kashyète sa, la pa la lashtésa, é si nana viktime dan l’afèr ? Alé ! mi lèss azot kass z’ot koko la dsi é ni artrouv pli d’van sipétadyé.
*langmétréboush : ou i lèss out lang dann out boush, sé la ké li lé myé. Aval in mo sé gard la pé dann famiy .
TÉMOIGNAGES DU VENDREDI 18 AOÛT 2017MONDE
G abriel García Márquez atoujours rejeté l’utilisationd’un style bien précis dans
son écriture. Selon lui, c’est lethème du livre qui détermine lestyle : « Dans chaque livre, j’essayede prendre un chemin différent. Onne choisit pas le style. Les critiquesconstruisent des théories à ce sujetet voient des choses que je n’avaispas vues. Je réponds seulement ànotre style de vie, la vie de laCaraïbe ».
L ’écrivain a également fait partde ses réserves au sujet del’interprétation de ses œuvres
par les spécialistes : « [Lescritiques], en général, avec leurdroit préétabli à pontifier, sans serendre compte qu’un roman commeCent ans de solitude est dénué desérieux et qu’il est plein de clinsd’œil à mes amis les plus intimes,clins d’œil qu’ils sont les seuls àpouvoir découvrir, prennent laresponsabilité de décoder le livre etde se couvrir magistralement deridicule ».
A vec le guatémaltèque MiguelAngel Asturias, il estconsidéré comme étant le
génie du genre littéraire dénommé« réalisme magique » qui associeéléments fantastiques et réalitéquotidienne. Mais García Márquezse revendique d’abord et avant toutcomme un écrivain réaliste : « Il n’ya pas une seule ligne qui ne soit pasbasée sur la réalité. La premièrecondition du réalisme magique,comme son nom l’indique, est quece soit un fait rigoureusement vrai
qui, cependant, paraît fantastique.En Amérique latine, la réalitédépasse la littérature, la fiction, leroman ».
G abriel García Márquez aremporté une multitude deprix et de distinctions dans le
monde entier. En plus du Prix Nobelde littérature, il a reçu le PrixRómulo Gallegos, la Légiond’Honneur française, l’Aguila Aztecadu Mexique, et a été nomméDocteur Honoris Causa de plusieursuniversités dont la prestigieuseUniversité de Columbia aux EtatsUnis.
G abriel García Márquez est laprincipale figure du « boomlatinoaméricain » qui inclut
des écrivains tels que Jorge LuisBorges, Julio Cortázar, CarlosFuentes ou Mario Vargas Llosa.
S es livres sont traduits enplusieurs dizaines de langues àtravers le monde. Au total, il
aura vendu plus de 50 millionsd’exemplaires.
G arcía Márquez est égalementpassionné de musique, son« vice favori ». Il avoue même
qu’il « aime la musique davantageque la littérature ».
G abriel García Márquez resteraprobablement dans l’histoirecomme étant l’écrivain le
plus universel du XXe siècle. Ce futun intellectuel attaché au sort desplus humbles qui a toujoursrevendiqué ses racines populaires :« Toute ma formation est à base deculture populaire. Ce qui m’amaintenu, ce qui m’émeut et memotive est la culture populaire ».
Fin
Salim Lamrani
Un article de Salim Lamrani
50 vérités sur Gabriel García MárquezL’écrivain colombien, génie du réalisme magique dont les écrits ont mar-qué à jamais l’histoire littéraire universelle, s’est éteint au Mexique le 17avril 2014 à l’âge de 87 ans.
- 5ALON FILOZOFÉTÉMOIGNAGES DU VENDREDI 18 AOÛT 2017
1) amour, paix, justice, bonnehumeur, sourire ;2) amitié, solidarité, douceur, tendresse, raison ;3) liberté, responsabilité, égalité,respect de la dignité et des droitshumains ;4) altruisme, empathie, bienveillance, miséricorde, générosité ;5) dévouement aux autres, cordialité, calme, tolérance, convivialité ;6) dialogue, entente, interculturalité, union dans la diversité, projetcommun ;7) indignation, non à l’indifférence,engagement, détermination, fidélité ;8) repentance, autocritique, réconciliation, fraternité, défis à relever ;9) combat pour le bien commun,sens de la vie commune, communion, codéveloppement solidaire, cohérence entre les paroles etles actes ;10) économie sociale et solidaire,respect de l’environnement, internationalisme, rejet du système capitaliste, mondialisation de la justice etde la diplomatie ;11) éradication de la pauvreté, démocratie, pouvoir aux pauvres, société équitable, sobriété ;12) réflexion, savoir, bon sens, patience, courage (i larg pa !).
Trop ou pas assez ? Et quel sens ?
On peut nous dire : cela ne suffitpas ! Il en manque beaucoup !Eh bien, ditesnous quels conceptsimportants pour changer le mondeont été oubliés dans cette liste etlesquels sont inutiles.On peut aussi s’interroger sur la signification et le contenu de cesconcepts. Quelles perspectivespeuventils ouvrir au peupleréunionnais et à l’humanité ? Queleur manquetil éventuellement ?Merci d’avance de vos contributionsà ces réflexions. Alon filosoféansanm pou sanz lo monde !
Roger Orlu
‘’Le retour du fils prodigue’’, un tableau de Michel Ciry (1992).
Billet philosophique
60 concepts pour changer le mondeUn Réunionnais ami de la philo nous a transmis la photo d’une peinturequ’il a dans son salon, réalisée par l’artiste Michel Ciry en France en 1992,intitulée ‘’Le retour du fils prodigue’’ et qui cultive les valeurs de la repen-tance (la reconnaissance de ses erreurs) comme de l’amour et du pardon.Ce beau tableau nous a fait réfléchir à d’autres concepts à valoriser pourchanger le monde ; en voici 60, présentés par 12 séries de 5…
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L’ékol sé in n’afèr tro sèryé poukonfyé sa l’édikasyon nasyonalOplis la kriz l’anploi édé i aprofondi, oplis ni romark la roganizasyon nout péi ifé défo. Lé vré nana in nouvo prézidan dopi pa tro lontan, lé vré nana in nouvoshanm dépité, lé vré osi préfé la mète in bon koup de tan avan arzoinn son posisi La Rényon mé kant mèm ariv détroi zour avan la rantré pou romark lé paparé pou rantré… In l’antropriz té fine déklar an fayite.
Sak ni pé dir sé ké l’ékol lé pa roganizé an proféssyonnèl : kont dsi l’anploiprékèr pou fé marsh in kékshoz pèrmanan konmsa la pa in bon solisyon. Poukosa ? Pars ni koné lo nonm z’élèv. Ni koné lo nonm klass. Ni koné lo bannprogram. Ni koné galman lo nonm kantine, lo pèsonèl k’i fo pou travaye dannkantine é lo nonm marmaye va manz dann kantinela. Ni koné galman kèll’aktivité apré l’ékol nou la bézoin. Ni koné lo to l’ankadreman normal. Na poinpou ète sirpri ladan. Na poin pou fé sanblan arvoir lé shoz shak rantré. Shakrantré, i fé shkk foi la mèm shoz.
Si ni koné tout. Si na poin in sèl paamète i fé anou défo. Si lé konm mi di, ébin nain sèl fotif sé lo mank profésyonalizasyon é la pa arienk bann komine, ni lorektora, l’otèr ladan. O pli o nivo d’léta, sé la k’nana lo plis l’amatéris. I shanjpa lo règloman inndé moi avan la rantré. I désid pa bouskil la roganizasyonkonm l’a fé.
Clémenceau té i di : l’armé sé in n’afèr tro sèryé pou konfyé sa bann militèr. Ifodré ni di galman l’ékol sa sé in n’afèr tro inportan pou konfyé sa l’édikasyonnasyonal ? Lé tro sèryé osi pou domann l’éta bour son kiyèr sal dann kari i kuipa pou li... Poitan i paré sa in sèrvis régalien pou l’éta. Donk final de kont sé li lomète dann sète afèr é étan lo mète li la poin pou mète la pagaye ladan.
Nb Moin la évite parl lo késtyonn fon. Késtyonn fon, pou nou sé l’ékol rényonèz ifo anou é si la pa sa nora touzour in défayans dann bizness la.
Justin
OtéKRÉOL TÉMOIGNAGES DU VENDREDI 18 AOÛT 2017