rentr…e 1999 avec le snes cÕest clair ! …ditorial
TRANSCRIPT
N°501 - 28 AOÛT 1999 - L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE
Combatifs, conquérants, efficacesDepuis deux ans, notre profession a été désignée à la
vindicte publique.
Les tentatives n’ont pas manqué pour dénaturer nos
missions. Notre ministre, soutenu en permanence par
des organisations complaisantes, s’est ingénié à
caricaturer le débat en querelle des anciens et des
modernes. Il a utilisé tous les procédés de
l’autoritarisme. Il a parfois réussi à imposer ses choix.
Mais il a dû aussi reculer et se taire. Lire p.2
L’AGENDA 31 août : CONFÉRENCE DE PRESSE SNES2 septembre : PRÉRENTRÉE6 septembre : RENTRÉE14 et 15 septembre : CONSEIL NATIONAL DU SNES(composé des membres de la CA, élue en juin dernier), desresponsables académiques et des responsables départementaux.
15, 16, 17 septembre : COLLOQUE DE L’IREDUInstitut de recherche en éducation) sur « l’évaluation despolitiques d’éducation ».
22 septembre : RASSEMBLEMENT NATIONAL DES MAL-NOMMÉS À PARIS
RENTRÉE 1999
Avec le SNESc’est clair ! Mieux vous informer
La revue XXIe siècle nous aura donc poursuivis jusqu’aumilieu de nos congés ! Dans ce panégyrique sans complexede la politique ministérielle, qui va de l’enseignementsupérieur à la déconcentration, en passant par la recherche,tout va bien, et même de mieux en mieux. On avait pour-tant cru comprendre que le monde de la recherche, parexemple, était en émoi à la suite des décisions estivales deClaude Allègre sur le synchrotron. On cherchera vainementune véritable information sur les questions en débat et lesréalités que nous vivons dans nos établissements.Cette information si nécessaire à l’analyse des situationset à la prise de décisions, le SNES en fait depuis longtempsun de ses objectifs. C’est pour mieux le remplir que l’US
« change de peau ». Sa formule hebdo a l’ambition d’êtreplus claire, plus lisible, plus en prise avec le terrain, plusouverte à la contradiction, avec des articles ramassés dis-tinguant information et commentaire. Sa formule maga-zine sera mensuelle et développera, en plus de l’infor-mation hebdomadaire, des questions touchant auxproblèmes éducatifs, sociaux et culturels, en France et dansle monde, avec le même souci declarté et de lisibilité.L’autosatisfaction n’étant pas notretasse de thé, nous attendons vosappréciations, vos critiques, vos sug-gestions. ■
Jean-Marie Maillard
ÉDITORIAL
V O S C O U R R I E R S
2 L’US - 28 AOÛT 1 999
A L’ÉCOUTE
Sommaire. Pages 3 à 8 : Actualité. Page 9 : Carrière.Pages 10 à 11 : Métier. Pages 12, 13, 16 : Services.Page 14 : International. Page 15 : Culture-Doc’Notes
L’Université Syndicaliste, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (SNES, 1, rue de Courty, 75341 Paris Cedex 07. Tél stan-dard : 01 40 63 29 00). Directeur de la publication : Gérard Anthéaume, Tél. 01 42 80 91 04. Rédacteur en chef (hebdomadaire) : Serge Chatelain. Rédac-teur en chef (magazine) : Francis Guillout. Secrétaire de rédaction : Gabrièle Hübner. Secrétaire de direction : Thérèse Bara. Collaborateurs perma-
nents : Claudie Barles, Andrée Béhotéguy, Nicolas Béniès. Service publicité : Catherine Pinchaux. Tél. 01 40 63 29 80.Photocomposition et photogravure : C.A.G. Imprimerie : Fava Print, Les Mureaux (78). C. P. N° 1578D73. Conception et réa-lisation : Voltaire & Associés, 15, rue de la Banque, 75002 Paris. Prix du numéro : 7,80 F. Abonnement : 1) Personnels de l’Edu-cation nationale : France 168 F ; étranger : 263 F. 2) Autres, France : 242 F ; étranger : 335 F. Publicité : Le Thiec (16). Pours’informer et donner son avis : Minitel 3615 USTEL, E-Mail : [email protected], Internet : http://ww.snes.edu
… Avec le SNES, notre profession s’est rassemblée, mais encore inéga-lement, l’an dernier, autour de la volonté de voir respectés nos métierset prises en compte nos propositions. Exigeons une autre politique del’éducation. Il faut transformer des conditions d’enseignement qui ne cor-respondent plus à un second degré de masse, sans rien abandonner desexigences de culture. Nous avons contraint le ministre à rétablir des enseignements condam-nés, à revenir, au moins partiellement, sur la décision de moins payer lesHS. Nous avons obtenu un rattrapage du retard des hors-classes. Ladéconcentration du mouvement destinée à introduire l’arbitraire, a fina-lement dû concéder des règles de justice... Sans le SNES et l’engagementdes personnels, rien de tout cela n’aurait été possible. Et pourtant, noussommes loin du compte. Nous nous heurtons au dogme gouvernemen-tal du gel complet de l’emploi public au moment où l’actualité révèle queles caisses de l’Etat se remplissent. Les emplois précaires se développent ;la moindre avancée revendicative se traduit par des milliers d’HSE ; laréforme des lycées réduit encore fortement certains horaires ; des milliersde collègues sont encore en attente d’affectation. Alors, refusons la pré-rentrée à rallonge, réunissons des AG, exigeons que les aides auxélèves ne se réalisent pas en HS ; préparons une information claire endirection des parents d’élèves (1). Participons aux premières réunions desobservatoires syndicaux des programmes et des pratiques, créés par leSNES. Mettons en débat avec les collègues la proposition d’avoir recoursà une action nationale au premier trimestre selon des modalités suscep-tibles d’entraîner toute la profession. Bonne rentrée, combative et conqué-rante ! ■ Denis Paget
(1) Le Courrier du S1contient des modèles de tracts.
(SUITE) COMBATIFS, CONQUÉRANTS, EFFICACES
L’US no 498 du 5 juin 99rappelle la motion du BNdu 1er juin sous le titre :
« reculer la date de rentrée, unejournée de prérentrée ». […]J’aurais souhaité que soit déployéeune énergie équivalente pourreconnaître et mettre dans le débatque, depuis de longues années,dans le second cycle, au moins 1/3des enseignants sont en « vacances» ou en service allégé – certes, il ya les examens, mais plus de cor-rections, plus de préparation –depuis le 10 juin, un autre tiersdepuis le 20 juin et les derniersmalheureux début juillet. S’il y a
effectivement réduction du tempsde vacances, il faut peut-être s’yopposer, mais vis-à-vis de l’opi-nion dire aussi la vérité même sielle ne nous arrange pas.Quant à la prérentrée de 2 jours,pourquoi crier au scandale alorsque, bien préparée avec l’admi-nistration, elle peut être riche etl’occasion de promouvoir ce travaild’équipe trop souvent formel ?C’est d’ailleurs du contenu de cetteprérentrée que dépend l’adhésiondes collègues qui bien souvent sereverront peu durant l’année sco-laire. […]G. C., lycée de Vizille, 38
Alertez-nous !L’US
Tél. : 01 42 80 91 04 • Fax : 01 42 80 93 11
Le 30 juillet dernier, deux adolescents guinéens étaient retrouvés
morts dans le train d’atterrissage d’un avion à Bruxelles. Dans la lettre
qu’ils adressaient aux « responsables d’Europe », ils déploraient un grand
manque d’éducation et d’enseignement et lançaient un appel au secours
pour l’Afrique..
© A
FP/G
EERT
VAN
DEN
WIJ
NGAE
RT
Vacances… sujet tabou ?
Nous, soussignés, professeurs
(syndiqués ou non-
syndiqués) du collège de
Wingen sur Modern (Bas-Rhin), […]
nous réjouissons des récentes
mesures ministérielles destinées à
prendre en charge l’hétérogénéité
des élèves, notamment en vue
d’aider les élèves de 6e et 5e qui
présenteraient de graves lacunes
dans le maîtrise des langages et du
calcul. Nous nous réjouissons
notamment que notre collège se soit
vu attribuer une dotation d’environ
340 heures destinées à cette
remédiation . […]
Mais nous nous étonnons qu’il ne
soit nullement prévu d’intégrer ce
volant horaire dans la dotation
horaire globale. Ainsi, ce travail
pédagogique de remédiation, dont
les mesures ministérielles
reconnaissent clairement la
nécessité, ne pourra pas être
intégré dans les services des
enseignants !
En effet, nous apprenons que ces
heures de remise à niveau en 6e et
5e seront financées uniquement en
heures supplémentaires ! […]
La contradiction entre des priorités
affichées (mettre au centre du
système scolaire l’élève tel qu’il est
et les mesures envisagées
(repousser l’aide aux élèves en
difficulté dans les marges, par une
dotation en HSE) est trop criante
pour ne pas être relevée ! ■
Contradiction criante
Yaguine Koïta Fodé Tounkara
MONDE
ACTUALITÉ/COLLÈGE
REMISE À NIVEAU SIXIÈME, CINQUIÈME
Seulement en heures supplémentairesNouveaux bulletinstrimestrielsLe B.O.n° 28 propose un modèlede bulletin trimestriel qui pourraêtre complété par l’établissement.Nous avions demandé que cenouveau bulletin soit simple.Celui-ci mélange savoirs, savoir-faire et comportement, etnécessitera une charge de travailsupplémentaire.Il sera difficile de remplir pourchaque élève la rubriqueconsacrée au comportement ausein de l’établissement. Pourquoine pas réserver cette rubrique auxélèves qui feraient l’objet d’untutorat au sein de l’équipe desuivi et permettre ainsil’expression de chacun de sesmembres ?
Le journal de Sixième Chaque collégien doit à la rentréerecevoir « son journal de Sixième ». Ce livret,de présentation plutôt luxueuse,a un statut ambigu puisqu’ilcontient à la fois des questionspersonnelles (ex. : commenttrouves-tu ton professeurprincipal ?) et des questions quinécessitent échange avec cemême professeur principal. Il comprend également une partiedisciplinaire avec une vision trèsutilitariste des savoirs. Il noussemble qu’il aurait été préférabled’inciter les établissements à faireleur propre journal (ce qui auraitpermis une meilleure adaptation à la situation locale) et depermettre à l’élève d’avoir unoutil plus simple, mieux axé surla vie dans l’établissement, lefonctionnement de ce dernier et lerôle de chacun. Le rôle desCOPSY y est d’ailleursparticulièrement malmené.
Les horaires au collège :les textes officielsSixième :B.O.n° 25 du 20 juin1996Cinquième, Quatrième etTroisième :B.O.n° 5 du 30janvier 1997.
Evaluation SixièmeL’évaluation en Sixième estredevenue annuelle. Elle doit sedérouler entre le 9 et le 23septembre. On trouvera lesinformations réglementant sapassation dans la circulaire 99-110 du 16.7.99 (B.O.n° 29 du22.7). Rappelons quel’exploitation informatisée n’estpas obligatoire.
EN BREF…
28 AOÛT 1 999 - L’US 3
La circulaire précisant les conditions de mise en place
des heures de remise à niveau en Sixième et en
Cinquième est parue au BO n° 28 du 15 juillet 1999.
Ce texte ne règle pas les nombreux problèmes qui se sont posés
en juin dernier sur la nature des heures allouées dans ce
cadre et les recteurs continuent d’accorder
des dotations tantôt en HSA, tantôt en HSE.
Début juillet, il nous a pourtant encore été
répété par le directeur de cabinet de Ségolène
Royal que ces heures devaient être proposées
aux enseignants en HSA. Il est donc toujours
exclu d’accepter des HSE que le chef d’éta-
blissement ne peut en aucun cas imposer.
Cette circulaire ne permet pas non plus la construction
d’un véritable dispositif d’aide aux élèves en difficulté tel
que nous l’entendons. Il préconise le saupoudrage d’heures
qui ne respectent ni la qualification disciplinaire des ensei-
gnants ni la nécessité de concertation des équipes. Ainsi,
et comme nous le craignions, ces heures pourront être
assurées par n’importe quel enseignant (de seconddegré,
de SEGPA, de RASED) de n’importe quelle discipline – qu’il
ait par ailleurs la charge ou non de l’élève concerné.
Nous voulons que les moyens dégagés pour cette mesure
trouvent toute leur efficacité financière
et pédagogique. C’est dans ce sens que
nous avons fait des propositions au minis-
tère. Il faut donc que les heures accor-
dées aux établissements s’intègrent au
service des enseignants et que les pro-
fesseurs habituels de la classe prennent à
part pour un certain nombre d’heures les
quelques élèves concernés (8 maximum). C’est l’occasion
de mettre en évidence les besoins de créations de postes
dans chaque établissement et de continuer avec les parents
d’élèves notre bataille pour la transformation des HSA en
emplois. ■
Les élèves doivent avoir la choix entre uneTroisième à option LV2 semblable à l’actuelleTroisième de collège et une Troisième à option
technologie avec un bloc horaire de 5 heures de tech-nologie. La possibilité d’étudier une second languevivante doit être aussi souvent que possible proposéeaux élèves de cette classe.Le diplôme national du brevet sera modifié en juin2000. Le changement concerne surtout les épreuvesde français, d’histoire-géographie et éducation civiquedont la place devient excessive. Le texte doit paraîtreprochainement. ■
CLASSE DE TROISIÈME
Dernier volet de laréforme Bayrou
Ce qui a déjà fait l’objet de textes précis :
– la remise à niveau en Sixième et en Cinquième ;
– les nouveaux bulletins ;
– le journal du collégien.
Dans le courant du 1er trimestre des informations com-
plémentaires devraient également être données sur :
– la liaison école-collège ;
– le tutorat ;
– les travaux croisés en Quatrième ;
– les groupes nouvelles technologies appliquées.
MESURES SÉGOLÈNE ROYAL
Ce qui s’applique à la rentrée 99Ce qui doit être laissé à l’initiative des établissements :
– les lieux d’écoute ;
– l’heure de vie de classe ;
– la modulation des horaires en fonction des disciplines ;
– le professeur coordonnateur ;
– l’octroi d’une salle identifiée par classe de Sixième.
Rappelons que l’ensemble des décisions issues de la consul-
tation Dubet est paru au B.O.n° 23 du 10 juin 1999. Chaque
enseignant devait en être destinataire.
Le SNES a fait des propositions pour que les moyens dégagéstrouvent toute leur efficacité.
© D
ANIE
L M
AUNO
URY
4 L’US - 28 AOÛT 1 999
ACTUALITÉ/LYCÉE
LYCÉE : CE QUI CHANGE À LA RENTRÉE TEXTES
Aide individualisée – 2 heures hebdomadaires pour chaque
division de 2e (1 h en maths et 1 h en
français).
« Elle est apportée à des élèves,
constitués en petits groupes (8 au
maximum), qui rencontrent des diffi-
cultés ponctuelles ou présentent des
lacunes plus profondes que l’ensei-
gnement en module ne peut ré-
soudre ».
– Dotation supplémentaire de 2 h pour
25 % des lycées, sélectionnés selon
des critères sociaux et/ou scolaires.
– Les 2 heures doivent être incluses
dans le service obligatoire des
enseignants de mathématiques et
de français de la classe et être pla-
cées sous la responsabilité péda-
gogique de l’équipe éducative.
– Sauf projet pédagogique collec-
tif particulier, l’enseignant aide
ses élèves.
– Veillons à obtenir une répartition
équitable de la rallonge affectée à
25 % des classes.
– Refusons les dispositifs de
« contrats » et les contraintes
imposées par la note de service
du 18 juin (cf. Courrier du S1p. 10).
Education civique,juridique et sociale– L’horaire hebdo de 0,5 h en classe
dédoublée peut être regroupé par
quinzaine ou par mois pour faciliter
l’organisation de débats argumentés.
L’enseignement ne débute qu’en
novembre.
RENTRÉE 1999
Vigilance et combativité
Nous avons combattu cette réforme des lycées, imprégnée de l’idéequ’on en apprend trop, qu’il faut redistribuer les moyens existantset laisser aux établissements le soin de le faire, que les
enseignements disciplinaires sont un blocage qu’il faut contourner par lepartenariat, les intervenants extérieurs ou une éducation civiquedéconnectée des disciplines. L’action du SNES a permis d’éviter un laminage considérable deshoraires, d’éviter un bac à la carte, de rétablir certaines options mena-cées de disparition, d’obtenir une extension des dédoublements et tra-vaux pratiques, de maintenir des séries organisées en Première etTerminale, de respecter, pour l’instant, la voie technologique, deconserver les modules de Seconde*, ce qui n’était pas évident audépart, d’abonder de 25 % l’aide individualisée.Mais nos luttes n’ont pas suffi à préserver le potentiel horaire de toutesles disciplines, à sauver les modules en Première, à maintenir la possi-bilité de choisir deux options facultatives, à imposer des créations depostes et à transformer les HS en emplois.Et le rapport Forestier risque de compromettre le devenir de la voietechnologique.
Nos propositions
Faire accéder un très grand nombre de jeunes à des études de niveau bac-calauréat et au-delà est un défi qu’aucun pays développé n’a vraimentrelevé et réussi. La loi de 1989 l’a pourtant inscrit dans les objectifs fixésà l’éducation nationale. Non seulement les moyens et transformationsà opérer n’ont jamais été sérieusement envisagés, mais le gouvernementactuel a finalement renoncé à l’atteindre. Nous pensons, au SNES,que le développement des savoirs, l’élévation des qualifications, lavolonté de doter tous les citoyens d’une culture critique de qualité, sontpourtant des moteurs de prospérité et de justice.Pour y parvenir, il faut s’appuyer sur l’expérience professionnelle desenseignants, nourrie de l’attachement au savoir et de leur habileté à lefaire partager : débats, formation continue, encouragement au travail col-lectif et dégagement de temps pour le rendre possible.Comme les élèves n’adhèrent pas spontanément au travail intellectuel,il faut créer les conditions pour les y conduire : limiter les effectifs, trans-mettre et capitaliser les démarches qui réussissent, travailler les conte-nus enseignés.Comme les centres d’intérêt sont divers, il faut à la fois diversifier lesformations et exiger cependant des qualités intellectuelles de mêmeniveau. Mais comme les jeunes ont du mal à trouver leur avenir, il fautaussi des passerelles et des rattrapages.Pour que tous les jeunes se forgent une culture critique de qualité :– Faisons rétablir les horaires indispensables.– Agissons pour préserver, étendre et égaliser le potentiel optionnel et
– Obtenons la mise en place d’1 h
par quinzaine, ce qui permet un
véritable ancrage disciplinaire. A
prévoir dans le service du profes-
seur d’histoire-géographie volon-
taires (ou de SES) de la classe dès
la rentrée.
Ateliers d’expressionartistique– 72 h annuelles - 670 ateliers
devraient pouvoir s’ouvrir à la ren-
trée, prioritairement là où il n’y a pas
d’option, sur projet d’établissement. «
Ils sont construits autour d’un projet
annuel défini par une équipe de for-
mateurs composée d’enseignants et
de partenaires, qui prend en compte la
demande des lycéens ».
– Ils ne doivent pas se substituer
aux options facultatives d’ensei-
gnement artistique ou aux séries
lettres-arts. C’est un professeur
d’une discipline artistique qui doit
en être le maître d’œuvre. Les 72 h
doivent se traduire en 2 h hebdo-
madaires dans l’emploi du temps
du collègue dès la rentrée.
Mise à niveau en informatique– 8 h annuelles. « Elle concerne un
public ciblé insuffisamment familiari-
sé avec la pratique de l’outil informa-
tique au collège pour suivre l’utilisa-
1999-2000 : année de mise enapplication de la réforme des Secondes(2000-2001 : Premières ; 2001-2002 :Terminales).
© C
LÉ
ME
NT
MA
RT
IN
D’APRÈS LE BO NO 21 DU 21 MAI ET NO 25 DU 24 JUIN 1999, ET CONSIGNES D’ACTION
28 AOUT 1 999 - L’US 5
tion des nouvelles technologies dans
toutes les disciplines du lycée. Sa mise
en place s’appuiera sur des informa-
tions communiquées par les profes-
seurs de collège en fin de Troisième…
Son financement doit s’effectuer dans
le cadre des moyens dont disposent les
établissements ».
– Elle doit être prévue dans le ser-
vice des enseignants de l’option
informatique et concerner tous les
élèves. Donnons-lui un contenu
ambitieux. En tout état de cause,
nous exigeons le rétablissement de
l’option informatique avec forma-
tion des enseignants.
Langues vivantes– Recentrage sur les compétences de
communication (expression et com-
préhension) par les modules en LV1, les
dédoublements en LV2 et LV3 (lorsque
les effectifs le justifient) et la partici-
pation accrue d’assistants étrangers
(1 h hebdomadaire de conversation
avec un assistant en Seconde). Ils
seront donc affectés cette année en
priorité en LV1 et en Seconde.
– L’heure de conversation en
Seconde avec assistant doit se tenir,
mais sans que cela s’effectue au
détriment des Premières et des
Terminales. Dénonçons la situation
faite aux LV dans cette réforme !
– En LV2 et LV3, si l’effectif ne
justifie pas le dédoublement, l’élè-
ve doit bénéficier de 3 h.
Heure de vie de classe– 10 h annuelles. Elles peuvent per-
Parcours « sciences et techno-logies industrielles » avectechnologie des systèmes
automatisés (0 + 3) et productique(0 + 3). Parcours « sciences et tech-nologies de laboratoire » avec tech-nique des sciences physiques (0 +3) et/ou sciences et techniques bio-logiques et paramédicales (0 + 3)et/ou informatique et électroniqueen sciences physiques (0 + 3).Parcours « sciences médico-sociales » avec sciences et tech-niques médico-sociales et scienceset techniques biologiques et para-médicales.Parcours « arts appliqués » aveccréation design (0 + 5) et culturedesign (0 + 3).C’est le résultat des interventions
l’offre d’enseignement de chaque lycée (notamment en langues anciennes,rares, régionales, enseignements artistiques, options scientifiques et tech-nologiques).– Travaillons à une plus grande cohérence des programmes en fonctiondes voies et des séries.– Imposons la reconnaissance d’un nécessaire temps de concertation etintervenons pour que les futurs travaux personnels encadrés de Premièreet de Terminale soient vraiment formateurs : les horaires de suivi des tra-vaux des élèves ne doivent pas amputer les horaires des disciplines,dans la mesure où un travail interdisciplinaire fécond exige un ancragedisciplinaire rigoureux. ■ Dominique GIANNOTTI
* Le module ne saurait se dérouler en classe entière quel que soit l’effectif de la classe : lesélèves sont en groupes. Cela n’a rien à voir avec un dédoublement toujours soumis à un seuild’effectif.
Séries technologiques en SecondeLa nouvelle organisation de la classe de Secondeà partir de la rentrée 99 prévoit explicitementdes parcours offerts pour les élèves de Secondeenvisageant une orientation vers un bactechnologique, avec deux enseignementsde détermination et une LV2 en option facultative.
du SNES pour amorcer la voietechnologique dès la Seconde.Il faudra veiller à la mise en placeeffective de ces parcours dans leslycées concernés.Les enseignements technologiquesde détermination peuvent être aussichoisis séparément et non encouple. Il manque un parcourssciences et technologies tertiairesqui pourrait être constitué par infor-matique de gestion et de commu-nication (1 + 2), sciences écono-miques et sociales (2 + 0,5) et LV2en option.Pour la rentrée 2000, les parcoursdevraient rester avec des intitulésnouveaux pour les enseignementsde détermination et des pro-grammes nouveaux. ■
mettre l’intervention de tous les
membres de l’équipe éducative et être
à la disposition des élèves. Elles doi-
vent faciliter les rapports adultes-
lycéens.
– Elles ne doivent pas être impo-
sées au prof principal. S’il en a la
charge, ce travail doit être rému-
néré spécifiquement.
OptionsEnseignements dedétermination– « Le choix des deux enseignements
de détermination ne doit en aucun cas
aboutir à enfermer les élèves dans
des choix d’orientation irréversibles ».
Conseil est donné aux élèves sans
« projet particulier » de panacher une
option technologique et la LV2.
– Ces orientations peuvent abou-
tir à la mise en péril de la voie
technologique et des SES.
Il faut veiller à laisser ouvertes
les différentes possibilités de cou-
plage permettant la poursuite
d’études aussi bien dans la voie
générale que dans la voie techno-
logique.
Options facultatives– Choix d’une seule option facultative.
– Ce choix d’une seule option
risque de mettre en péril l’exis-
tence même de certaines disci-
p l ines comme les langues
anciennes ou régionales et les dis-
ciplines artistiques. Veillons à pré-
server le patrimoine optionnel de
nos établissements.
D.R
.
NOTE DE LECTURE
« L’expérience scolairedes nouveaux lycéens.Démocratisation oumassification ? »Par Élisabeth Bautier, Jean-YvesRochex, Ed. Armand Colin, 302pages, 97 F.Cet ouvrage présente la démarcheet les résultats d’une recherche surles « nouveaux lycéens » : il s’agitde mettre au jour ce qui produitl’échec ou la réussite scolaire.A la différence des autres travauxsur les lycéens, les auteurs onttravaillé cela en relation avecl’appropriation des savoirsscolaires et des exigences desecond cycle long et renduintelligibles la complexité et ladiversité des processus mis enœuvre par chaque individu :« rapports au savoir, auxdisciplines et à la scolarité, maisaussi les valeurs, les contenusenseignés, les discoursenseignants et familiaux, lesusages familiers du langage... ».La méthodologie utilisée, toutaussi originale, fait appel à diffé-rents champs disciplinaires.Un chapitre très stimulant concer-ne la façon dont l’élève s’institue(ou non, ou mal...) comme sujetdans la construction du savoir.Une des conclusions importantes :la spécificité du lycée tient dans« le travail per-sonnel requisde l’élève »,non seulementcelui fait endehors descours, maiscelui qui per-met de « s’ap-proprier lessavoirs et leurmise en forme scolaire ».Une recherchetrès novatricequi éclairepourquoi cer-tains de nosélèveséchouent, maisaussi commentcertains trou-vent le « déclic ». A lire pourmieux réfléchir à ce que pourraitêtre une aide individualisée effi-cace.
Hélène Latger
ACTUALITÉ/DÉBAT
L’US hebdo souhaite publier des points de vueextérieurs au SNES en donnant la parole, par exemple,à des spécialistes engagés dans la recherche ou à des acteurs de terrain impliqués dans des innovations pédogiques. Voici, pour lancerle débat, celui de Sylviane Gasquet, membredu Conseil national des programmes.
Pouvoir travailler en petitsgroupes ne suffit pas àgarantir l’efficacité de l’aide
apportée aux élèves. Il est indis-pensable que ce paramètre quanti-tatif s’accompagne d’une évolu-tion qualitative et celle-ci ne peutêtre que progressive. C’est pour-quoi la mise en place de l’aideindividualisée doit être particuliè-rement réfléchie.Cette innovation devrait s’appuyersur un axiome de base : dans lesystème scolaire, tout élève qui
travaille sérieusement doit pou-
voir atteindre les objectifs qu’il
s’est fixés, en particulier l’orienta-t i on de sonchoix. Il fauta b s o l u m e n tgagner ce pari,car consta terl ’ échec d ’unc a m a r a d esérieux encoura-ge évidemmentle dilettantismescolaire. C’estune cause nonnégligeable del’échec globaldu système. Aucontraire, voir lar éus s i t e l i é e
davantage à la motivation et au tra-vail fourni peut sans doute entraî-ner d’autres élèves sur la voie del’effort scolaire.Dans un premier temps (la pre-mière année de mise en place ? oubien le premier trimestre), l’aide
individualisée devrait concerner
L’AIDE AUX ÉLÈVES
À propos des séquences“d’enseignement individualisé”
Sylviane Gasquet a enseigné 31 ans dans le secondaire. Elle a participé à la
mise en place et au fonctionnement d’une section « Première - Terminale
scientifique en 3 ans », section ouverte depuis 15 ans. Cette expérience
offre une réelle possibilité d’étudier les difficultés individuelles des élèves,
et partant, de pouvoir proposer des aides personnalisées. Une partie des
fiches d’aide ont été publiées au CRDP de Grenoble (Homéopathiemathématique).
en priorité des élèves travailleurs
mais décalés par rapport à leur
projet d’orientation. Imposer, dèsle début de l’année, une heure sup-plémentaire de mathématiques àl’élève en refus risque de mener lesuns à l’agressivité, les autres, lesenseignants, au découragement...Et puis, il faut oser le dire, le« savoir-aider » en mathématiquesn’est pas délivré avec les diplômesde recrutement des enseignants.C’est pourquoi il est fondamentalde commencer par rapprocher unprofesseur d’un groupe d’élèves« demandeurs », car c’est alorspermettre à celui-ci d’apprendre àmieux aider, c’est l’amener à déve-lopper une inventivité pédagogiqueparfois ignorée de lui-même carrare est l’enseignant indifférentaux élèves qui, en toute bonnevolonté, ne saisissent pas l’expli-cation « classique ».D’autre part, cette aide institu-tionnalisée pourrait d’abord s’ap-puyer sur une redéfinition du sta-
tut des copies faites à la maison.
Ce sont des copies pour apprendreet non pour être jugé, et donc, lesnoter n’a guère de sens. Ces écritssont, de fait, les seuls dialoguesréguliers et personnels qu’un élèvepeut partager avec son enseignant.
Sur sa copie, l’élève devrait pou-voir poser librement des questionsnées des difficultés qu’il rencontre.S’il n’y parvient pas, ou si le poidsdes habitudes scolaires l’enempêche encore, l’enseignantdevrait s’efforcer de trouver lanature de la difficulté réelle cachéederrière une erreur manifeste.L’analyse d’erreurs devrait être le
préalable obligé des séquences en
groupes restreints (1). Par ailleurs,redonner du sens aux « devoirs à lamaison », c’est faire sentir à l’élè-ve l’importance du travail person-nel et éviter sans doute bien deslassitudes enseignantes face à despaquets de copies trop souvent« clonées ». Rien n’est pire quefaire un travail que l’on pense inuti-le, et de la motivation des ensei-gnants dépend aussi celle desélèves.Professeurs et élèves, il fautd’abord vouloir ensemble pour quece projet réussisse et puisse ensui-te convaincre et entraîner les jeunesprovisoirement réfractaires auxmathématiques !Ce texte a été envoyé officielle-
ment à la direction des lycées au
lendemain d’une intervention
imprévue lors de la journée
concernant l’aide individualisée.
Mais seul l’enregistrement de
l’oral a été diffusé dans le fascicule
résumant cette journée. ■
Sylviane Gasquet
(1) L’âge du capitaine de Stella Baruk (Le
Seuil) et Les mathématiques au lycée, de
Sylviane Gasquet (ESF) donnent déjà
quelques pistes à ce sujet.
6 L’US - 28 AOUT 1 999
© D
.R.
MOUVEMENT 1999
Plutôt raté
28 AOÛT 1 999 - L’US 7
ACTUALITÉ
L’année du premier « mouve-ment national à gestion décon-centrée » imposé par notre
ministre. Présentée comme la pana-cée des maux du système éducatif,cette réforme était censée produireune gestion plus simple, plus effi-cace, plus humaine. Résultat ? Plu-tôt raté. Et ça l’aurait été encoreplus si nos élus n’avaient pas été là.Le nombre de postes mis au mou-
vement a été sensiblement accru :conséquence de nos interventionset de la volonté ministérielle de« passer » à tout prix. Avec ça biensûr le nombre d’affectations en éta-blissement a été supérieur mais pro-portionnellement insuffisant et cemouvement, loin des promesses, aété marqué par de réelles dégrada-tions.D’abord, une réduction sensible
Des profs d’astreinte d’examens jusqu’au 9 juillet et une rentrée pour tous dès
le 2 septembre. Et pour l’an 2000, astreinte jusqu’au 13 juillet et rentrée le 1er sep-
tembre. L’allongement de la prérentrée sur 2 jours et demi sera d’autant plus res-
senti comme une brimade que toute concertation sur le temps de travail, en cours
d’année, au moment où elle serait nécessaire et efficace est
systématiquement refusée.
Le ministre a même crû bon de faire paraître une circulaire pré-
cisant le détail de ce que devrait être l’utilisation de chacune
de ces journées…
Le SNES a dès le départ tout mis en œuvre pour combattre ces décisions. Il a été
le seul à le faire par ses votes au Conseil supérieur de l’Education (CSE). Il a aussi
organisé la réaction des personnels, notamment en rassemblant plus de
20 000 pétitions.
Au delà, le SNES appelle les personnels à faire de cette période de prérentrée et
de rentrée une première étape de mobilisation sur le calendrier scolaire et sur
l’ensemble des problèmes qui se posent à cette rentrée. Les modalités d’action ont
certes fait débat dans les établissements . Certains d’entre eux ont déposé un préavis
de grève pour la rentrée, d’autres pour la prérentrée. Mais l’accord est
général sur l’essentiel. Une journée de prérentrée suffit ! Et il faut se
saisir de cette occasion pour réunir partout, dans les établissements
et les localités, des AG. Il s’agit d’y débattre des revendications et des
actions locales à mener, notamment pour exiger une aide individualisée qui ne soit pas
assurée en HS et la baisse des effectifs, d’accueillir les nouveaux collègues, d’organiser
des rassemblements de personnels mal nommés et de préparer les réunions avec les
parents d’élèves. Ce doit être aussi l’occasion d’ouvrir le débat sur l’opportunité et les
modalités d’une action nationale au premier trimestre. ■ Bernard Boisseau
PRÉRENTRÉE
Premier temps de la mobilisation !
Et pour l’an 2000,astreinte jusqu’au 13 juillet
des mutations interacadémiques(moins 11 %) ; ensuite une dégra-dation des affectations des néo-titulaires ; enfin le maintien d’unvolant important (33 000 environ)d’enseignants sur zone de rempla-
Les mauvaix choixaccouchent d’un mauvais bilan.
TROISIÈME TOUR
De Lille à Créteil
cement en attente soit d’un posteprovisoire, soit d’un remplacement.Et le calendrier est resté le même,voire s’est dégradé. Quant à la gestion plus humaine,parlons-en ! Des informations sou-vent inexactes quand elles n’étaientpas inexistantes, des improvisa-tions hasardeuses et toujours latentation de l’autoritarisme qu’ila fallu combattre pied à pied dansles académies. ■
Gérard Aschieri
L’académie de Lille, a priori, s’était donné les moyens de réussir le
mouvement déconcentré (– 330 enseignants à l’issue de la phase inter, postes
de PEGC transformés, postes des collègues en congé formation ou devenus
chefs d’établissement). Or, le rendement du mouvement déconcentré s’est
avéré, dans ce contexte, moins performant que celui du mouvement national.
Pour les titulaires de l’académie ayant émis des vœux, 58 % n’ont rien
obtenu. Quant aux autres, en juillet 99 le bilan s’établissait à plus de 1 400
nouveaux TR et 200 collègues nommés en extension, sans parler des
nombreux collègues affectés sur plusieurs établissements. A l’heure actuelle,
820 néo-TR restent en attente (750 en 98) et un groupe de travail se tiendra
le 26 août pour statuer sur les propositions d’affectation de ces collègues et
examiner les vœux des mis à disposition. Quant aux révisions d’affectation,
elles ont été soumises à un régime strict ; les collègues n’en ont connu la
possibilité que par l’intermédiaire du SNES, les refus ont été assez
systématiques de la part du rectorat. Que dire donc d’un mouvement qui, avec
beaucoup d’atouts, laisse nombre de collègues mécontents, désemparés,
informe de leur affectation, moins d’une semaine avant la prérentrée, près
d’un millier de jeunes enseignants ? N’est-ce pas beaucoup de promesses
vaines, d’énergie déployée pour un résultat bien médiocre ? ■ Frédérique Rolet
Dans l’académie de Créteil, le mouvement déconcentré est bien loin d’apporter
aux collègues toutes les améliorations promises par le ministre et bien vite
reprises par la presse. Le nombre de demandes de mutation à la phase intra a
été record : plus de 7 300 (collège et lycée, hors EPS). Il faut préciser que nous
accueillons cette année plus de 2 700 sortants d’IUFM, venant de toute la France.
Au 26 août il reste plus de 2 000 collègues titulaires non affectés, auxquels il
faut ajouter 1 500 maîtres auxiliaires ayant droit au réemploi. Ce sont donc plus
de 3 500 enseignants qui devront attendre la toute fin du mois d’août, pour
certains début septembre, pour connaître leur affectation. Parmi eux, nombre de
jeunes collègues attendent pour pouvoir s’installer et préparer leurs cours. La
situation est bien pire que l’an dernier, et nous pouvons être sûrs que le 2
septembre plusieurs centaines d’enseignants seront sans affectation, et
parallèlement un nombre important de classes sans enseignants, sans compter
les enseignants rattachés à des établissements, en surnombre. ■ Gérard Réquigny
8 L’US - 28 AOÛT 1 999
ECO/SOCIAL
Très attendu, le projet de seconde loi sur le passageaux 35 heures a été examiné par le conseil desministres du 28 juillet. Censé en déterminer les
modalités définitives, il confirme l’échéance du 1er janvier2000 pour les entreprises de plus de vingt salariés et celledu 1er janvier 2002 pour celles de moins de vingt salariés.Mais il introduit une période d’adaptation. D’une part lamajoration des heures supplémentaires est limitée à 10 %la première année au lieu des 25 % actuellement envigueur. D’autre part, en 2000, les heures supplémen-taires (130 heures autorisées au maximum) ne serontcomptées qu’à partir de la 37e heure et non la 35e. Le tauxhoraire du SMIC n’est pas modifié mais un complémentdifférentiel est introduit pour maintenir le niveau du SMIC
mensuel des salariés passant aux 35 heures. Au niveau del’annualisation des horaires, les possibilités actuelles demodulation sont réorganisées en un dispositif unique dansle cadre d’une durée annuelle maximale de 1 600 heures.Enfin, les aides publiques prendront la forme d’allègementsde charges pour les entreprises passées aux 35 heures parun accord. Il s’agit de remplacer la ristourne instaurée parAlain Juppé sur les bas et moyens salaires et d’installer lemécanisme d’une aide pérenne correspondant à 4 000francs par an et par salarié. Dans l’été, les réactions desconfédérations syndicales ont été différenciées mais le plussouvent critiques à l’exception de la CFDT, notamment àl’égard de la période de transition et des risques excessifsd’une flexibilité imposée aux salariés.■ F.L.
La question de l’avenir des retraites va dominer les
prochains mois. Le Premier ministre a annoncé le
principe de décisions avant la fin de l’année avec le
risque de lourdes régressions. Le sujet est pourtant bien plus
ouvert que ce que laisse croire sa médiatisation simpliste.
La FSU va développer tout au long de l’automne une cam-
pagne de débats publics dans les départements et recher-
cher des initiatives avec l’ensemble des organisations syn-
dicales associant propositions pour l’emploi
et propositions pour les retraites. C’est
aussi dans cet esprit qu’elle fait le pari
d’une confrontation sans concession entre
experts, chercheurs et syndicalistes dans
RETRAITES
Quel avenir ?
35 HEURES
Le second volet en projet
BUDGET 2000
Marges abandonnéesL
’examen du projet de budget est annoncé pour le
conseil des ministres de la mi-septembre mais les
grands arbitrages sont d’ores et déjà connus. Alors
que la prévision de croissance économique est comprise
entre 2,5 et 3 %, l’emploi public devrait rester gelé et les
dépenses publiques devraient être calées sur une hausse
des prix estimée à 0,9 %. Avec 1 585 milliards de francs,
les dépenses n’augmenteraient ainsi que d’une quinzaine
de milliards. Même en y ajoutant deux milliards de réduc-
tion de la charge de la dette liée à la détente des taux d’in-
térêt, la marge de manœuvre est donc particulièrement
étroite quand on sait que le seul financement en année
pleine des mesures Fonction publique prises en 1999 cor-
respond à plus de 8 milliards de francs. Autant dire que les
priorités affichées risquent d’être toutes relatives et que
les redéploiements des emplois et des crédits risquent
d’être douloureux. Et dans le débat qui se dessine sur les
fruits de la croissance, rares sont ceux qui mettent l’ac-
cent sur le développement des services publics
Malgré une augmentation sans doute un peu supérieure à
3 %, la réalité du budget de l’Education nationale s’an-
nonce ainsi des plus modestes. Les deux tiers de la pro-
gression correspondraient aux effets mécaniques de l’ac-
cord salarial Fonction publique, de la progression du
nombre des pensions, et du coût en année pleine de
mesures déjà prises. Les mesures nouvelles représente-
raient à peine plus de 1 % des 297 milliards de francs du
budget des enseignements scolaires de 1999 et le finan-
cement des nouvelles dispositions en lycée et en collège
resterait exclusivement en HS tant pour la rentrée 1999 –
ce que l’on savait déjà – que pour la rentrée 2000. ■
François Labroille
un débat public organisé le 6 octobre
prochain à l’université de Paris I Pan-
théon avec la participation d’Alternatives
Économiques. Jean-Michel Charpin (commissaire général au
Plan), Henri Sterdyniak (chercheur à l’OFCE), Michel Husson
(membre du conseil scientifique d’ATTAC et de la fondation
Copernic), Philippe Frémeaux (Alter Eco)et les responsables
de la plupart des organisations syndicales ont d’ores et déjà
annoncé leur participation . Deux tables-rondes sont au pro-
gramme : « Quelles retraites pour demain ? Comment les
payer ? » puis « Public-privé : quels rapprochements ? Quelles
solidarités ? ». Renseignements FSU : Tél. 01 44 79 90 30, Fax : 01
48 01 02 52 ; e-mail : [email protected]) ■ F.L.
REVUE DE PRESSE« Budget 2000 : Que faire des fruitsqu’on fit ? » Sous ce titre Libérationdu 24 aoûttraite du débat que reprend toute lapresse : » Fin juin (...) le déficitatteint 112 milliards contre 180milliards l’année précédente à lamême époque(...) Le Premierministre pensait avoir fait l’essentieldu travail en imposant lastabilisation des dépenses à hauteurde l’inflation. Les chiffres du budgetont changé le climat » . Jean-PaulFitoussi, directeur de l’OFCEaffirme que « la réduction desdéficits peut attendre » « La Francevit un chômage de masse : il fautsavoir investir pour le réduire(...) Jepense par exemple à une réductiongénéralisée des prélèvements sur letravail par une réforme descotisations sociales (...) L’Etat peutaussi lancer un pland’investissements publics matérielset immatériels (...) conçu pouraccroître l’efficacité du secteurprivé. » Le même jour à la une duMonde : « Laurent Fabius plaidepour la baisse des prélèvementsobligatoires ». Le président del’assemblée propose que « lessurplus de recettes (soient) affectésen trois tiers : le premier vers lesbaisses d’impôts, le deuxième versla réduction du déficit, le troisièmevers le financement des retraites »Les Echosdu 25 nous rappellent queles ultimes arbitrages fiscauxdevraient être rendus le 27. « Bercyreste toutefois prudent sur lesmarges de maœuvre fiscales etrefuse d’extrapoler sur l’ensemblede l’année les 60 milliards de francsde surplus ». Le quotidien évoqueune hypothèse « prudente » de 20milliards de « plus-valuespotentielles ». Le choix le plusvraisemblable semble être « unebaisse significative de la TVA surcertains services ».Même annonce dans la Tribune dumême jour : » Bercy affichera desréductions d’impôts supérieures aux16 milliards de 1999 ; la baisse de laTVA sur les travaux dans leslogements sera la mesure phare dubudget » Dans une interview AlainLipietz, économiste et députéeuropéen Vert souligne que «apriori, les marges de manœuvre quisont en train d’apparaître intègrentdéjà une baisse de la TVA (...) » Ilpropose trois tiers : le premier pour« accélérer » le désendettement.Pour le reste « Continuons lapolitique de relance de laconsommation. Il y a deux solutions: distribuer plus ou baisser lesimpôts. Il faut faire les deux »
CARRIÈRE
28 AOÛT 1 999 - L’US 9
A L’ACTIFDU SNES…
Liste d’aptitude agrégésNous le revendiquions depuis desannées. Un décret paru au J.O. leconfirme : désormais il y aura à faireacte de candidature pour deveniragrégé par liste d’aptitude. Certes lemot « barème » semble toujours êtretabou pour le ministère mais l’actede candidature, accompagné d’undossier sur la carrière, les activités etles travaux des candidats permettraenfin un peu plus de transparence etd’équité. Mais attention auxprocédures nouvelles : la note deservice organisant les promotionspour 1999 et 2000 paraîtra au B.O.assez rapidement après la rentrée ; ilne faudra pas la rater car si l’on nefait pas acte de candidature aucunepromotion ne sera possible. L’U.S., bien évidemment, vousinformera en temps utile.
Hors-classesL’an dernier, le SNES obtenait enfinle rattrapage du retard des hors-classes accumulé depuis 4 ans. Cerattrapage devait se faire en 2 ans :les premiers efforts s’en sont faitsentir dès 99 : avec 4 650 postessupplémentaires, le nombre depromotions a quasiment doublé danstous les corps concernés. Ladeuxième tranche pour 2000 devraitêtre encore supérieure, avec environ5 800 transformationssupplémentaires. N’oubliez donc pasde faire acte de candidature surtoutsi vous êtes en fin de carrière declasse normale : les notes de servicedevraient paraître au cours dupremier trimestre.Lisez l’US pour avoir toutes lesinformations en temps utile.
… ET DE LA FSUChèques vacances :les non-titulaires aussiLe J.O.du 13 juillet a publié la loiportant sur l’extension du chèquevacances. La Fonction publique aconfirmé que les non-titulaires etnotamment les CES, CEC etemplois-jeunes y auront droit. Uneréponse positive à une demandeportée par la FSU. Celle-ci estintervenue en outre pour exiger queles intéressés soient informés parl’administration sur leurs droitsnouveaux.
TITULAIRE SUR ZONE
Faire respecter la qualification
Que l’on soit nommé à l’année sur un posteprovisoire ou rattaché à un établissementen attente de remplacement de courte
durée, il faut être vigilant sur le respectde la qualification, dont le SNES aobtenu qu’il figure explicitement dansle nouveau décret. Cela veut dire,comme pour tous les titulaires, un ser-vice d’enseignement dans la disciplinede recrutement, avec éventuellement uncomplément de service, soit dans la dis-cipline dans un établissement de lamême ville, soit dans une disciplinevoisine, dans l’établissement d’affecta-tion (décrets de mai 1950). Aucun ser-vice en documentation ne peut êtreimposé (décret de janvier 1980).Les remplacements de courte ou moyenne duréeouvrent droit à l’indemnité de sujétion spéciale (décretde 89). Ils peuvent être situés dans une zone limitrophe
de la zone d’affectation, mais la circulaire aux recteursprécise que cela doit être compatible avec l’établisse-ment de rattachement et que l’accord des intéressés sera
recherché. Le service est celui de la per-sonne à remplacer avec paiement d’HSA,s’il est au-delà du service statutaire duremplaçant. Entre les remplacements, les enseignantspeuvent être chargés d’activités pédago-giques conformément à leur qualifica-tion, dans l’établissement de rattache-ment (l).Des rassemblements sont organisés dansles académies pour préparer le rassem-blement national décidé par le conseilnational de juillet. ■
Jean-Marie Maillard
(l) Les textes et les possibilités de contestation sont développés dans
le « Guide du jeune prof », adressé à tous les nouveaux titulaires
affectés sur zone, et disponible dans les S3.
Le réemploi est ac-
quis pour la troisiè-
me rentrée consé-
cutive pour près de 15 000
maîtres auxiliaires.
Un millier de M.a. recrutés
depuis la rentrée 97 n’en
bénéficient pas, mais sont
le plus souvent réem-
ployés, vu les déficits de
personnels dans leurs dis-
ciplines.
Le SNES est intervenu en
juin pour que les auxi-
liaires réemployés soient
traités avec les mêmes
garanties que les titulaires
(service, zone de rempla-
cement, ISS). Mais la cir-
culaire de rentrée 99 com-
porte les mêmes disposi-
tions négatives que les
précédentes : nomination
possible sur toute l’aca-
démie, non-respect de la
qualification, service de
surve i l l ance, aucune
indemnisation des frais de
déplacement.
Environ 5 000 non-titu-
laires ont été titularisés
à l a s e s s i o n 9 9 d e s
concours, soit 700 de
moins qu’à la session 98.
Le recours à de nouvelles
formes de précarité se
développe. Près de 4 500
contractuels effectuent la
rentrée 99 essentielle-
ment dans les disciplines
professionnelles, mais
aussi en SVT et en phy-
sique ; leur contrat est de
plus en plus souvent infé-
rieur à un an (10 mois, 9
mois) et ils sont rémuné-
rés à un indice unique
(363). Des vacataires
seront également embau-
chés pour effectuer des
remplacements. Ils ne
peuvent travailler plus de
200 h par an et sont
payés à l’heure (185 F
net). Il faut mettre un
terme à la précarité, par
un plan de titularisation,
et augmenter le nombre
de postes aux concours
externes. ■ J.-M. M.
PRÉCARITÉ
Toujours plus
CONCOURS 2000
InscriptionsAttention à la modifi-cation des dates d’ins-cription aux concours.La période d’inscrip-tion a été réduite demoitié, du 9 septembre1999 au 11 octobre1999, malgré nos pro-testations. Le B.O.
Spéc ia l concoursdevrait paraître dansles prochains jours.
ProgrammesConsulter le B.O.spécial no 3 du 29 avril 1999 ainsique les compléments de programmes publiés dansle B.O.no 23 du 10 juin 1999 et du B.O.no 26 du1er juillet 1999.
guid
e du
jeun
e pr
of E N T R E R D A N S L E M É T I E RL’US
L ’ U N I V E R S I T ES Y N D I C A L I S T EC L A S S I Q U EM O D E R N ET E C H N I Q U ESNES (FSU) S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S
ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE
© T
HIER
RY N
ECTO
UX
MÉTIERS
10 L’US - 28 AOÛT 1 999
BAC 99
Tendances préoccupantesL
e taux de réussite
global de la session
99 est de 78,3 %,
en diminution de 0,8 %
par rapport à 98.
Cette baisse concerne les
séries générales (– 1 %) et
les séries technologiques
(– 1,3 %), alors que le taux
de réussite progresse pour
l e b a c p rofess i o n n e l
(+ 0,6 %).
Si le nombre de candidats
est en augmentat ion
(+ 4 600), le nombre de
nouveaux bacheliers dimi-
nue de 1 500. Enfin, la pro-
portion d’une génération
qui obtient le baccalauréat,
qui était passée de 61,5 %
en 97 à 61,7 % en 98,
décroît en 99 à 61,1 %.
Ces chiffres sont préoc-
cupants et interrogent :
ils ne s’inscrivent pas dans
une perspective ambi-
tieuse de réussite pour
tous les jeunes, bien au
contraire. Le baccalauréat
occupe une place centrale
dans le système éducatif
parce qu’il constitue à la
fois la reconnaissance de
l’accès à la culture et la
clef d’accès à l’université.
Depuis juillet, le ministère
réunit un groupe de travail
qui réfléchit à huis clos sur
l’avenir du bac. Nous en
sommes exclus. Certains
vont pousser pour le
contrôle en cours de for-
mation, s’appuyant sans nul
doute sur certains dys-
fonctionnements de la der-
nière session.
Nous devons agir pour évi-
ter la remise en cause du
bac, la mise en place d’un
certificat de fin d’études
secondaires ou un diplôme
au rabais. Nous devons
faire des propositions,
notamment pour l’évalua-
tion de nouvelles compé-
tences : les TPE, les capa-
cités expérimentales, l’ex-
pression et la compréhen-
sion orales en LV. ■
Marylène Cahouet
Session de juin 1999 Rappel 1998* Variation Taux de variation (%) Ecart de
Séries % d’admis/ Présentés Admis % d’admis/ Présentés Admis Présentés Admis taux de
Présentés Admis présentés présentés réussite
Série L 75 943 60 147 79,2 82 072 66 947 81,6 – 6 129 – 6 800 7,5 – 10,2 – 2,4
Série ES 92 145 73 553 79,8 93 341 72 744 77,9 – 1 196 809 – 1,3 1,1 1,9
Série S 161 979 125 056 77,2 162 182 128 428 79,2 – 203 – 3 372 – 0,1 – 2,6 – 2,0
Ensemble 330 067 258 756 78,4 337 595 268 119 79,4 – 7 528 – 9 363 – 2,2 – 3,5 – 1,0
* résultats définitifs – Session juin + septembre
L’exemple des séries générales.
REVUE DE PRESSE
Une étude souligne laprédominance de l’acquissur l’innéUne étude française démontre que,contrairement à une idée établie, toutne se joue pas dès la petite enfance enmatière de développementintellectuel. Une équipe dechercheurs spécialisés enpsychobiologie, dirigée par MichelDuyme (unité 155, épidémiologiegénétique, de l’Institut national de lasanté et de la recherche médicale) etle docteur Stanislas Tomkiewicz(centre de thérapie familialeMonceau, Paris) a mené l’enquêteauprès d’enfants qui avaient étéadoptés, alors qu’ils avaient entrequatre et six ans, par des famillesd’un milieu socio-économiquebeaucoup plus élevé que leur milieud’origine. Entre cinq et dix ans plustard, leur quotient intellectuel s’étaitnettement élevé, l’augmentation étantfonction du niveau socio-économiquede leur famille d’adoption. Lesauteurs soulignent que les faiblessesd’acquisition spatiotemporelles sontplus faciles à combler que les retardsen matière d’acquisition du langage.Cette étude démontre qu’il estpossible de remédier à des situationsde retard jugées quasi irréversibles.La possibilité d’améliorer les facultésintellectuelles grâce à desprogrammes éducatifs ne faisait pas,jusqu’alors, l’objet d’un consensus.
Le Monde,Dimanche 1er-Lundi 2 août 1999
EN BREF…
Bac : Bavure ou pas ?Rappel des faits, largement amplifiéspar les médias : en raison d’un grandnombre d’absences d’enseignantschargés de faire passer l’épreuveorale d’histoire-géographie en STI,STL, SMS, l’épreuve a dû êtreannulée dans un centre de la régionparisienne. Le SNES a demandé uneenquête, mais il s’avère d’ores et déjàque le dysfonctionnement provientdavantage des spécificités de larégion parisienne et de ses modesd’organisation du bac, plutôt qued’un hypothétique manque deconscience professionnelle desenseignants.
Le dispositif retenu
par le ministère (2 h
de débat par mois
ou 1 h par quinzaine) loin
d’affirmer que la forma-
tion civique est au cœur
même des apprentissages
disciplinaires, marginalise
cet objectif. Le SNES pré-
conisait non pas cet
appendice mais une véri-
table approche pluridisci-
plinaire bien adossée aux
savoirs disciplinaires et
permettant des allers-
retours entre les connais-
sances construites et les
problématiques civiques
qu’elles éclairent. Au
cœur de ces probléma-
tiques, la construction du
EDUCATION CIVIQUE AU LYCÉE
Nos craintes confirméessujet politique apte à
peser la validité des choix
et à prendre des décisions
pour l’intérêt général.
Or, le programme (1) confirme
toutes nos craintes : texte
hybride qui oscille entre la
description d’une démarche
pédagogique (ce qui ne s’était
encore jamais vu dans un pro-
gramme) et une liste de
thèmes qui mêlent des consi-
dérations comportementales,
juridiques et sociologiques.
Qui pourra se sentir à l’aise
pour dispenser un tel ensei-
gnement ?
La démarche ? Dossier, débat,
intervenants extérieurs pour
un nombre d’heures dérisoi-
re qui ne poussera pas beau-
coup les élèves à y consa-
crer du temps.
Le contenu ? Eloigné de
l’approche historique et
géographique ; redoublant
en partie le contenu des
options de SES ; inadapté à
la diversité de séries ; cen-
tré davantage sur la socié-
té civile et sur les droits
que sont censés posséder
les futurs citoyens que sur
la capacité à en penser,
i nve n te r, d é c i d e r e t
conquérir de nouveaux.
Finalement, des SES pour
tous à bon marché ? Le der-
nier café où l’on cause ?
Les questions sensibles de
la famille, de la filiation, de
la nationalité, du travail,
abordées par tout un cha-
cun parce qu’il a une carte
d’électeur dans sa poche ?
Le SNES a fait sortir du
texte des programmes une
série de fiches pédago-
giques qui posaient encore
plus de problèmes. Pour
autant, la mise en place de
cet enseignement est à
haut risque. Dites-nous
comment vous percevez ce
programme et comment il
faudrait s’y prendre pour
une éducation civique digne
de ce nom. ■ Denis Paget
(1) B.O. hors série no 5 du 5 août 99
Qui pourra se sentir àl’aise pour dispenser
un tel enseignement ?
28 AOÛT 1 999 - L’US 11
MÉTIERS À NOTER
Rentrée 1999Allégements et nouveauxprogrammes de Seconde Le ministère a présenté le 1er et le 12 juillet devant le Conseil supérieurde l’Education des allégementsapplicables dès cette rentrée pour tenircompte des réductions horaires enclasse de Seconde. Ces allègementstouchent les mathématiques, l’histoireet la géographie, les options STBP,STMS et TSP. Il a fait avaliser par leCSE ceux qui avaient été pris à larentrée 98 et lors du mouvementlycéen en physique-chimie et SVT. Il aégalement présenté de nouveauxprogrammes pour l’option SES, lesnouvelles options « danse » et EPS, etpour l’enseignement d’éducationcivique, juridique et sociale (ECJS).Annoncés par un document adressé àgrands frais au domicile de chaquecollègue, ces nouveaux textes ont étépubliés dans un B.O.spécial n° 5 datédu 5 août 1999. Nous publions dans ledocument annexé ces allégements deSeconde pour aider les collègues. Ladélégation du Snes a refusé de votersur l’ensemble de ces textes distribuésau dernier moment, élaborés dans laplus grande confidentialité et quientérinent, pour la plupart, desallégements d’horaires que nouscondamnons.
Programmes rentrée 2000Le CSE du 12 juillet a été saisi denouveaux programmes enmathématiques, français, physique-chimie, SVT pour la classe deSeconde, applicables à la rentrée2000. La plupart de ces textes ontégalement été rédigés sansconsultation des collègues et entenant le SNES à l’écart jusqu’audernier moment.La délégation du SNES a refusé devoter, estimant qu’elle n’avait pas eules moyens de se faire le relais del’avis éclairé des collègues. Lesautres syndicats et les parentsd’élèves ont voté tous les textes sansétats d’âme.
Allégements en histoire-géographie en TerminaleLe SNES a obtenu que des allégementssoient enfin prévus en histoire-géographie en classe Terminale.Rappelons que ces disciplines,contrairement aux demandes réitéréesdes collègues et des lycéens, n’avaientfait l’objet d’aucun allégement ennovembre 98. Vous trouverez ces textesen « documents » annexés. Cesallégements donneront un peu d’airmais ne règlent pas les problèmes defond posés par ces programmes.
PROGRAMMES DE LYCÉE
Le ministre contraint de bouger
PROGRAMMES DE COLLÈGE
Ce qui changeen Troisième
Poussé par les pro-
testations du SNES
et l’annonce qu’il
mettrait lui-même en
place des observatoires
nationaux et régionaux
des programmes, le minis-
tère a profité de la séance
du CSE (1) du 12 juillet pour
esquisser un dispositif de
consultation des ensei-
gnants a posteriori. Vous
trouverez dans l’US.doc.
(documents en annexe) le
texte présenté le 12 juillet.
Chaque nouveau program-
me devrait être testé pen-
dant un an et l’administra-
tion organisera des réu-
nions ouvertes à tous
les professeurs de la disci-
pline. Un plan de forma-
tion continue, prioritaire,
devrait être mis en place.
Les programmes devraient
évoluer avec plus de pro-
gressivité.
Le SNES estime qu’il s’agit
là d’une amorce de ré-
ponse à sa demande d’or-
ganisation de confronta-
tions et débats sur les
enjeux des savoirs et des
disciplines, préalables à la
rédaction des instructions
officielles. Remarquons
cependant qu’il n’est tou-
jours pas question d’asso-
cier les organisations syn-
dicales, que les GTD (grou-
pes de travail discipli-
naires) et le CNP (Conseil
national des programmes)
continuent d’être des
structures sans réel plura-
lisme de points de vue. Les
engagements pris pour le
développement de la for-
mation continue suppo-
sent des financements et
des moyens de remplace-
ment supplémentaires qui
ne sont toujours pas an-
noncés. C’est pourquoi le
SNES s’est abstenu sur ce
texte de dernière minute.
Le SNES continuera à agir
pour que les débats sur
les contenus et program-
mes ne soient pas confi-
nés en des cercles res-
treints et pour que l’ex-
périence professionnelle
soit pleinement considé-
rée comme un élément-
clé de tout changement.
Quels que soient les dispo-
sitifs ministériels dont il
s’assurera qu’ils se met-
tent vraiment en place, le
SNES organisera lui-même
les observatoires perma-
nents des programmes et
des pratiques nécessaires
à des évolutions raison-
nables des enseigne-
ments. ■ Denis Paget
(1) Conseil supérieur de l’éduca-
tion.
Rappelons que de nouveaux
programmes s’appliquent
en classe de Troisième à
cette rentrée. Ces nou-
veaux textes ont été
publiés dans un B.O.spé-
cial n° 10 du 15 octobre
1998 (2 volumes). De nou-
veaux textes ont égale-
ment été réalisés pour la
classe de Troisième à
option technologique. Ils
concernent la technologie,
la physique-chimie, l’histoi-
re-géographie et l’éduca-
tion civique et ont été
publiés pendant l’été dans
un B.O. spécial hors-série
n° 4 du 22 juillet 1999. Ce
sont ces nouveaux pro-
grammes qui seront pris en
compte pour le brevet des
collèges « option technolo-
gie » en 1999-2000. ■
Une heure maximumUne heure : c’est désormais le maximum d’HS que l’on
peut imposer à un enseignant de second degré, quelles
que soient les circonstances : les décrets de 50 qui per-
mettaient d’imposer 2 HS ont été modifiés. Les motifs
d’exemption de toute HS demeurent identiques (santé,
préparation de concours…).
C’est un pas important qui peut déboucher sur une réduction
du nombre d’HS et leur transformation en emplois. Mais pour
cela il faut que chacun se saisisse de cette nouvelle régle-
mentation et la fasse respecter. Une heure supplémentaire
maximum donc et à chaque fois que possible, aucune !
Deux tauxDésormais il existera deux taux pour les HS : le taux
« normal », c’est-à-dire intégrant l’inacceptable abat-
tement imposé par Allègre, s’appliquera à toute HSA au-
HEURES SUPPLÉMENTAIRES
S’y retrouverdelà d’une. La première HSA verra son taux majoré de
20 %, ce qui la ramène à peu près au taux d’avant le
décret de l’été 98. Ainsi un certifié qui ne ferait qu’une
HSA se la verrait payée 7 658 F, s’il en fait deux la
seconde sera au taux de 6 382 F.
C’est bien compliqué ! C’est le moyen que le ministère
a trouvé pour restituer d’une main une partie de ce qu’il
nous avait pris de l’autre : 350 millions environ sur les
700 qu’il avait prélevés.
Une indemnité pour les CPGEContraint de reculer devant la protestation concernant le
taux des HS, le ministre a institué, à compter de la ren-
trée, une indemnité de sujétion particulière pour les
CPGE. De l’ordre de 6270 F par an, elle sera versée à tous
ceux qui exercent soit 4 heures en CPGE devant un même
groupe d’élèves, soit 8 heures devant plusieurs groupes.
Le projet initial ne mentionnait que la première condition
(4 h) et excluait de fait la totalité des enseignants de cer-
taines disciplines. La seconde condition, introduite grâce
à nos interventions, continue d’exclure un certain nombre
de collègues mais a élargi sensiblement le champ. ■
SERVICES
12 L’US - 28 AOÛT 1 999
Signer le PVd’installation
La date d’effet administratif et
financier de la rentrée est fixée au
1.9.99. Les rectorats assurent la
préparation et le suivi des
traitements.
Pour procéder au traitement d’un
fonctionnaire, le service payeur doit
avoir 2 documents :
– le certificat de cessation de
paiement (CCP) qui est fourni
automatiquement par le service
payeur d’origine à celui d’accueil ;
– le procès-verbal d’installation qui
doit être signé dès votre arrivée au
secrétariat du nouvel
établissement. Il faut donc veiller à
l’établissement rapide de ce PV.
Si vous êtes titulaire et avez
obtenu une mutation, vous êtes
payé par votre ancien gestionnaire
jusqu’au 30.9 et pris en charge par
le nouveau à compter du 1.10, il ne
doit pas y avoir d’interruption dans
le paiement du traitement. Si vous
sortez d’IUFM et avez obtenu
votre première affectation, les
IUFM continuent à assurer la paye
jusqu’au 30.9, le nouveau
gestionnaire la prenant en charge à
partir du 1er octobre. Si vous êtes
stagiaire, remettez dès la rentrée
votre avis d’affectation au chef
d’établissement sans attendre
l’arrêté d’affectation.
Si vous êtes auxiliaire, votre
traitement ne devrait pas subir
d’interruption si vous étiez en poste
l’année précédente et si vous êtes
nommé à la rentrée ; sinon, veillez
à la transmission rapide des pièces
justificatives auprès du rectorat et
à la demande d’accompte.
Signer son état VS Cette récapitulation officielle du
service de l’enseignant comporte
les classes, le nombre d’élèves par
2
1 classe, l’emploi du temps
hebdomadaire, le nombre d’HS. Il
faut vérifier soigneusement
l’exactitude des informations
portées et garder un double qui
pourrait servir de preuve en cas de
réclamation ultérieure. Le VS porte
la mention des réductions ou
majorations de service (réduction
en cas de classe de plus de à 35
élèves, décharge pour laboratoire,
service partagé).
Première chaireOnt droit à une minoration d’une
heure de leur maximum de service
les professeurs enseignant 6 h ou
plus en Première, Terminale, STS et
classes préparatoires aux grandes
écoles.
Les classes en parallèle (même
programme et horaire) comptent
pour une seule classe.
Services partagésDans le cas d’un service réparti sur
3 établissements, les maxima de
service sont diminués d’une heure.
Dans le cas d’un service réparti sur
2 établissements dans des
communes non limitrophes, la
diminution d’une heure est
accordée sur décision rectorale
dans la mesure où le temps de
déplacement atteint ou dépasse 2
heures hebdomadaires.
La demande est à faire au rectorat
par l’un des établissements ou par
les deux. En cas de difficulté,
adressez-vous à votre section
académique.
Emploi du tempsIl est de la compétence du chef
d’établissement. On peut y apporter
des modifications par négociation
avec l’administration, les collègues
et les élèves.
5
4
3
En cas de problèmes, prenez
contact avec la section SNES de
l’établissement.
Heuressupplémentaires
Le recours aux HSA ne devrait être
qu’exceptionnel et il appartient à
chacun, dans les établissements,
d’exiger la transformation des HSA
en heures-postes permettant de
nommer des enseignants, les S1
doivent intervenir en ce sens et
faire modifier les répartitions de
service.
Les luttes impulsées par le SNES
ont pesé et un nouveau décret
modifiant celui de 1950 doit
paraître.
A la rentrée 99, une seule heure
supplémentaire sera désormais
imposable ; des cas d’exemption
sont prévus (cf. mémento SNES p.
154-155).
Les stagiaires en formation (PLC2)
ne peuvent faire d’HSA. Les heures
supplémentaires effectives (HSE) ou
les heures à taux spécifique (HTS)
ne peuvent être imposées, veiller
particulièrement à ce point car de
nombreuses mesures prises dans le
cadre des réformes applicables à la
rentrée 99 ne sont financées qu’en
HSE.
Sous-service : un enseignant peut
être en sous-service, les horaires
réglementaires étant des maxima ;
si le chef d’établissement lui
demande de compléter, il doit
respecter des règles : complément
dans un autre établissement de la
ville, activité prévue au projet
d’établissement (soutien, étude
dirigée).
Prime spécialed’installation
Décret du 24.4.89 modifié le 24.1.92.
Elle est allouée aux fonctionnaires
7
6
qui, à l’occasion de leur accès à un
premier emploi de titulaire sur
poste fixe ou ZR reçoivent, une
affectation dans l’une des
communes de la région Ile-de-
France ou dans l’une des communes
de la communauté urbaine de Lille.
En sont exclus les collègues
nommés dans un grade dont l’indice
afférent au 1er échelon est supérieur
à l’indice nouveau majoré 364 - ce
qui concerne les agrégés. Sont
également exclus les collègues
bénéficiant d’un logement de
fonction. Cette prime est versée
dans les 2 mois suivant
l’affectation, vérifiez auprès du
secrétariat de votre établissement
que la demande a bien été
effectuée. Le montant dépend de la
zone de réserve et s’échelonne de
11 853 à 12 209 F.
Charge deprofesseur principal
Choisir le professeur principal est
de la compétence du chef
d’établissement. Le prof principal
exerce le rôle de coordonnateur et
assure le suivi et l’aide des élèves,
le bilan de leur scolarité. On ne
peut pas plus qu’aux autres
enseignants lui imposer des tâches
outrepassant ses missions (études
dirigées, tutorat, enseignement
hors discipline, etc.).
Indemnités de sujétions
Pour les personnels titulaires
remplaçants, cette indemnité
forfaitaire est versée pour toute
affectation en remplacement sur un
poste situé en dehors de
l’établissement de rattachement ;
son montant varie en fonction de la
distance séparant la commune où
s’effectue le remplacement et
l’établissement de rattachement.
9
8
ARRIVÉE DANS L’ÉTABLISSEMENT
Neuf repères pour la rentrée
SYNDICAT
A votre service
INTERNEThttp://
www.snes.edu
Le SNES, un syndicatqui vit d’abord dansl’établissementAu SNES, dans votre établisse-ment, vous retrouverez des profs,des MI-SE, CE, CPE, documenta-listes avec lesquels vous travaillez.Vous y trouverez aussi informa-tions, conseils et entraide. Vouspourrez aussi y discuter et y déci-der d’interventions à faire auprèsdu chef d’établissement et d’ac-tions à mener ensemble quand c’estnécessaire. Les syndiqués sont ras-semblés dans un S1 (section d’éta-blissement), animé par un ou plu-sieurs collègues, vous informantnotamment par un panneau syn-dical en salle des profs. Le S1 pré-sente des candidats au C.A.(conseil d’administration) de l’éta-blissement, développe des relationsavec les représentants des parentsd’élèves, des élèves et des éluslocaux. Il discute aussi des orienta-tions générales du syndicat.
Le SNES, un syndicat présent à tous les niveaux Pour tout renseignement plus pré-cis, vous pouvez aussi vous adres-ser à la section départementale S2
ou bien à la section académiqueS3 qui tiennent des permanencesrégulières, notamment télépho-niques. Vous y trouverez une gran-de expérience des litiges avec l’ad-ministration (rectorat pour le S3,
inspection académique pour le S2)et des actions à entreprendre surdes questions aussi diverses queles problèmes d’emploi, de paie-
ment, de préparation de la ren-trée, etc. En relation avec les S1,les S2 et S3 animent la vie syn-dicale, coordonnent l’action desS1 et représentent les personnelsdans les instances de concerta-tion : comités techniques paritaires(fonctionnement du service public)et commissions paritaires admi-nistratives (gestion des person-nels).
Le SNES, uneorganisation nationaleAu plan national, le S4 a la char-ge de l’activité générale du syn-dicat, des interventions auprès duministère, des contacts avec lesautres organisations et les médias.Il intervient aussi dans diversesinstances consultatives : Comitétechnique paritaire (statuts despersonnels), Conseil supérieur del’Education (textes relatifs au sys-tème éducatif), commissionsadministratives paritaires natio-nales (mutations et carrières despersonnels). Le SNES publie l’Université syn-
dicaliste (L’US), qui fait référencedans la profession et est profondé-ment renouvelée à cette rentrée avecla double formule de l’US hebdo etd’un mensuel, l’US magazine.
Le SNES, une force qui compteLe SNES est largement majori-taire dans le second degré et lerôle décisif qu’il y joue lui donneune grande capacité de rassem-blement. Il compte aujourd’hui83 000 adhérents. Les dernièresélections professionnelles de 96lui ont permis de recueillir plusde 57 % des voix et d’obtenir 34sièges sur 46 aux CAP nationaleset 785 sièges sur 1156 aux CAPacadémiques. De nouvelles élec-tions professionnelles auront lieuen décembre 99.
La FSU, premièreorganisation de fonctionnaires de l’EtatLe SNES a été l’un des membresfondateurs, en avril 93, de la FSU,aujourd’hui la première organisa-tion syndicale du secteur de l’en-seignement, de la recherche et dela culture avec 18 syndicats et180 000 adhérents. Depuis 96, elleest devenue la première fédéra-tion syndicale de la fonctionpublique d’Etat. Elle siège auConseil supérieur de la Fonctionpublique et depuis cette année auConseil économique et social.
Une communicationmoderneLe SNES utilise tous les moyensqui facilitent l’information de touset la communication dans toutesses dimensions.Le CD-Rom du SNES (dernièremise à jour en avril 99) contient lestextes officiels, les instructionspour chaque classe et chaque dis-cipline, le déroulement des car-rières, les salaires, la vie des éta-blissements. Vous pouvez l’obte-nir sur simple demande auprès duS3 ou du S4. Une versionconstamment actualisée peut êtreconsultée en ligne sur le siteInternet.Le serveur télématique 3615
code USTEL donne des infor-mations personnelles au momentdes mutations nationales ou aca-démiques, les listes d’aptitude, lesrésultats des concours, etc. (1,01F la minute).Le se rveur Web du SNES(http://www.snes.edu) diffuseles communiqués de presse du Sneset permet de consulter les derniersnuméros de l’US, d’accéder auxinformations personnelles et à l’édi-tion en ligne du CD-Rom. En outreplusieurs forums (action, jeunesprofs, mutations, lycées, collèges)permettent à chacun de s’exprimeren toute liberté.
EN BREF…
La rentrée en chiffresCollège Les effectifs augmenteraient de11 800 élèves (+ 0,4 %) et de 24200 élèves à la rentrée 2000(public - privé : prévision DPDde juin 99). Cette hausse ne s’explique paspar un effet démographique maispar la disparition totale du palierCinquième et la fermeture denombreuses classes de Quatrièmeet Troisième technologiques deLP. Les élèves restant au collègeauront tendance à redoublerdavantage.Lycée Les effectifs devraient baisser de18 100 élèves (– 1,2 %) dans lesecond cycle (public et privé).Notons que ces prévisions de laDPD ne tenaient pas compte duléger tassement dans les résultatsdu bac 1999 , (– 1 % au bacgénéral ; – 1,3 % au bactechnologique). La DPD tablaitsur une stabilité des résultats. Les formations post-baccalauréatdevraient être stable.Rappelons que le budget 1999 n’acréé aucun emploi nouveau…
Quid des effectifs ?Qu’en est-il des belles promessesde notre ministre ? A la Toussaint 99, il préconisait,en réponse au mouvement lycéen,d’abaisser les effectifs deTerminale à 35 et de commencerle reflux des effectifs de Secondejusqu’à atteindre (quand ?) 30.Prenons-le au mot et veillons à cequ’aucune classe ne dépasse 35,les Secondes devant êtreprogressivement ramenées à 30 :ce sont les conditions nécessairesà des échanges plus riches et àune véritable mise en activitéintellectuelle des élèves en classe.
Bac : bavure ou pas ?Rappel des faits, largementamplifiés par les médias :en raison d’un grand nombred’absences d’enseignants chargésde faire passer l’épreuve oraled’histoire-géographie en STI,STL, SMS, l’épreuve a dû êtreannulée dans un centre de la région parisienne. Le SNES a demandé une enquête,mais il s’avère d’ores et déjà que le dysfonctionnement provientdavantage des spécificités de larégion parisienne et de ses modesd’organisation du bac, plutôt qued’un hypothétique manque deconscience professionnelle desenseignants.
28 AOÛT 1 999 - L’US 13
INTERNATIONAL
L’AFT (1) a tenu sa conférencebisannuelle “QuEST”du 8 au 11 juillet à Washington.
Près de deux mille participantsont mené échanges d’expé-riences et réflexions sur le
thème : « Construire un meilleursystème éducatif, c’est une tâchesyndicale ».Dans un système très décentralisé(2) où les inégalités dans l’offre et laqualité de l’éducation sont grandes,le syndicat se bat pour des contenusintégrant les connaissances scienti-fiques les plus récentes. Il s’opposeavec force à l’idée que l’on pourraitenseigner des contenus différentsdans les quartiers riches et dans lesquartiers pauvres. Il fonde son actionpour l’amélioration de l’éducationpublique, notamment dans les écolesles plus en difficulté, sur une exi-gence de qualité pour tous. En toilede fond sont posés les problèmesd’incivilité, de violence, aggravés
par la présence d’armes à feu.D’un côté les républicains, majo-ritaires à la Chambre des repré-sentants, prônent le chèque édu-cation (3) débouchant sur uneprivatisation du système d’éduca-tion, de l’autre l’administrationClinton veut augmenter les moyensdes écoles publiques (4).Pour sa part, le syndicat s’engagedans une action de remodelage(« redesigning ») des établisse-
ments publics les plus en difficultépour qu’ils ne servent plus de pré-texte aux partisans de la privatisa-
tion. Certaines méthodes (projetd’établissement, postes à profil,allongement du temps scolai-re, etc.) laissent perplexe un syn-dicaliste français. Mais l’ampleurde l’enjeu dans l’Amérique d’au-jourd’hui fait également réfléchir.L’US magazine d’octobre reviendraplus en détail sur ces questions.■
Jean-Marie Maillard
(1) L’American Federation of Teachers (AFT)
est le deuxième syndicat en nombre d’adhé-
rents (984 000) après le National Education
Association (2 400 000). Seul l’AFT est affi-
lié à une confédération, l’AFL-CIO (13 mil-
lions d’adhérents).
(2) Ce sont les « districts » correspondant à
une ville ou à un comté qui sont en charge des
questions d’éducation, y compris des conte-
nus. Les élus locaux y ont un poids important.
(3) Le financement de l’éducation serait
assuré par des chèques remis directement
aux familles, à qui il reviendrait de les verser
à l’école de leur choix. Les écoles devien-
draient des entreprises de service chargées de
trouver leurs clients. En France, ce type de
proposition a fait longtemps partie du pro-
gramme du Front national.
(4) Dès la rentrée 99, les « districts » rece-
vront des crédits destinés à créer 30 000 nou-
veaux postes d’enseignant afin de diminuer
les effectifs de classe, en commençant par les
premières années de l’école primaire.
Kansas (USA)ObscurantismeLe Mondedu 14 août rapporte que le Conseil de l’Education duKansas, organisme élu, vientd’adopter de nouvelles directivessur l’enseignement des sciences quiravalent la théorie de l’évolution aurang d’hypothèse parmi d’autres etdonnent droit de cité au« créationnisme » fondé sur ladescription que fait la Genèse de lacréation du Monde par Dieu en septjours. Malgré l’opposition desscientifiques, des enseignants et dugouverneur de l’Etat, le lobbycréationniste animé par la partie laplus fanatique de la droitereligieuse marque ainsi un pointdans une offensive qu’il mène Etatpar Etat, dans un pays où lesprogrammes dépendent desautorités locales.
Angleterre Fin de Summerhill ?Le gouvernement veut mettre aupas les « libres enfants deSummerhill », symbole de l’écolealternative fondée sur le libre-arbitre des élèves. Summerhill, à78 ans, serait « la plus vieilledémocratie d’enfants au monde ».Cette école est née en 1921 del’imagination du professeurécossais A.S. Neill ; l’école estdirigée par sa fille Zoé Readhead,52 ans, selon les mêmes principestrès libéraux en matièred’éducation scolaire. La petiteécole de Leiston (Est de l’Angleterre)accueille une soixantaine d’enfantsâgés de 8 à 16 ans, qui viennentdu monde entier.Suite à une inspection, le ministèrea conclu que l’établissement neremplissait pas « les obligationsstatutaires de logement, de santé etd’instruction des enfants ». La direction de l’école est somméede se mettre en conformité avec laloi, faute de quoi l’école fermerait.
ÉTATS-UNIS
Building better schools
EN BREF…
14 L’US - 28 AOÛT 1 999
EUROPE
L’Europe à l’heure syndicaleLe congrès de la CES (Helsinki 29/6-2/7) a entériné l’affiliation d’une vingtaine de confédérations nouvelles.
Pour la France, il s’agit de la CGT et de l’UNSA,qui constitue une délégation commune avec laCFDT.
Les résolutions adoptées à la quasi-unanimité contes-tent une construction européenne se limitant au mar-ché et à la monnaie, et revendiquent une politiquevolontariste de création d’emplois donnant une prio-rité absolue à la lutte contre le chômage. Elles pré-conisent une réforme fiscale plus favorable aux sala-riés et l’instauration d’une taxation des mouvementsde capitaux (taxe Tobin). Elles font de la protectionsociale (Sécurité sociale, retraites) l’un des élémentsclés d’un développement durable.La CES (1) revendique également pour les salariés de
nouveaux droits d’information et de négociation auniveau européen et se fixe comme objectif de renfor-cer les liens syndicaux et l’intervention syndicale à ceniveau. Seule la confédération FO a voté contre cetteorientation, au nom de la non-ingérence dans les poli-tiques syndicales nationales. Une dizaine de syndicatsnordiques se sont abstenus.■ J.-M. M.
(1) Créée en 1973, la CES (Confédération européenne des syndi-
cats) regroupe 67 confédérations syndicales et quinze fédérations
professionnelles de 29 pays de l’Union européenne, de l’Association
européenne de libre échange, du Conseil de l’Europe et de certains pays
d’Europe de l’Est. Elle représente près de 60 millions de salariés. Le
Comité syndical européen de l’éducation (CSEE), dont le SNES est
membre, est l’une des quinze fédérations professionnelles de la CES.
Le congrès se réunit tous les 4 ans.
La présidente Sandra Feldman
s’adressant aux participants.
© D
.R.
28 AOÛT 1 999 - L’US 15
L’US a reçuLa barbarie douceLa modernisation aveugle des entreprises et de l’écoleDans cet ouvrage, Jean-Pierre Le Goff, sociologue, critique le discours
« chewing-gum » qui envahit tant le domaine managérial que
l’éducatif, et qui, par son caractère ambigu et insignifiant, érode toute
velléité de contestation. Cette barbarie douce, d’abord analysée à
travers les outils du management, significatifs de la manipulation des
salariés et de la déshumanisation du travail, est ensuite mise au jour à
partir des outils d’évaluation de compétences à l’école, du discours de
l’autonomie, du contrat, de la non-violence et de la citoyenneté.
Enfin, Le Goff restitue la généalogie de cette barbarie douce,
symptomatique de la décomposition des repères qui structuraient le
vivre ensemble et l’action collective. En prendre conscience, c’est se
donner les axes possibles d’une résistance et d’une reconstruction.
Par Jean-Pierre Le Goff, éd. La Découverte, 124 pages, 42 F. ■
DOC-NOTES
L E J O U R N A L D E S C U L T U R E S
À VOIR ***
Automne 99
Une rentrée aux couleurs de RembrandtU
ne conjonction excep-
tionnelle réunit cet
automne une importante
exposition des autoportraits
de Rembrandt, au Mauritshuis
à La Haye (du 25 septembre
au 9 janvier), au moment où
sort en France (le 8 sep-
tembre) le film Rembrandt de
Charles Matton.
La vie de Rembrandt
(qu’incarne Klaus-Maria
Brandauer) s’y déroule dans
le contexte paradoxal de la
Hollande du XVIIe siècle, où
se côtoient l’austérité
calviniste (représentée par
Jean Rochefort) et une
liberté de pensée qui n’a
pas son équivalent en
Europe. Riche et glorieux à
trente ans,
extraordinairement
productif, collectionneur
boulimique (il possédait
tout l’œuvre gravé de
Dürer) et pédagogue
passionné, Rembrandt attira
l’antipathie et bientôt la
haine de toute la société
bien-pensante, qui se
coalisa pour le précipiter
dans la ruine. Le film révèle
cette réalité et la cruauté
des malheurs familiaux qui
l’assaillirent; il fait saisir
l’esprit libre et rebelle que
Rembrandt fut jusqu’au
bout.
Sous la conduite d’un
cinéaste qui est aussi
peintre et sculpteur, la mise
en scène se réfère à la
peinture hollandaise du
Siècle d’Or.
« Pourpre embrouillé d’or »,
c’est la maison de
Rembrandt, luxueuse,
surchargée d’objets d’art,
exubérante, avec femmes,
enfants, élèves. Argenté,
c’est le monde austère et
raffiné de la haute société
hollandaise, aux dentelles
claires, aux fraises
excessives.
Bariolé, c’est le monde
des rues et des tavernes
où se mêlent violence,
misère, exotisme,
excentricité, au cœur
d’Amsterdam, alors premier
port du monde. ■
© O
gnon
Pic
ture
s/Ya
n M
atto
n
Islam d’en FranceParce que « la question de son organisationconcentre en elle toutes les contradictionsaccumulées par la République face à ladiversité culturelle », le pays a du mal ànaturaliser la religion que les musulmansd’origine étrangère ont amenée dans leursbagages. Le n° 1220 (juillet-août 1999) dela revue Hommes et migrations a pourambition de montrer que l’idée d’un islamsécularisé dans un pays laïque et démo-cratique, est loin d’être incompatible avecles valeurs républicaines. Au sommaire notamment : les contours fluctuants d’une régulation éta-tique de l’Islam ; les jeunes et l’Islam : de l’exil des parents à la célébrationdes nouvelles origines.144 pages, 70 F (+ 7 F de port) en librairie ou à Hommes et migrations,
40, rue de la Duée, 75020 Paris.
Je t’aide, moi non plusLe n° 91 de Dialogue (revue duGroupe français d’éducation nou-velle) présente des réflexions tiréesd’expériences variées : à l’école,dans le milieu associatif, avec desjeunes, des adultes, pour faire réflé-chir sur les ambiguïtés de l’aide.
Les auteurs explorent des voiesalternatives et des sens différents dela notion d’aide. Un fil conduc-teur : ne pas faire des « aidés «, desassistés, mais des acteurs ; des« aidants » ceux qui savent, maisceux qui changent de regard.Le n° 40 F à commander au
GFEN, 6 avenue Spinoza, 94200
Ivry-sur-Seine. ■
Nos collègues publientÉtude sur Le Clézio, DésertDans la collection Résonances, une approche,soulignant la dimension initiatique du récit et lamusicalité du texte, du roman qui a révélé J.-M.-G. Le Clézio au grand public et est devenu unclassique de la littérature du XXe siècle.Par Marina Salles, Ellipses édition marketing,
96 pages, 36 F.
Le droit à congé pour formation syndicale est statutaire (loi n° 84-16 du11.1.1984 art. 34). Il s’applique également aux non-titulaires (loi n° 82/997 du13.11.1982).Pour participer à un stage, il faut déposer une demande écrite à son supérieur hié-rarchique 30 jours au plus tard avant le début du stage. Le SNES prend en chargefinancièrement les déplacements et l’hébergement des stagiaires syndiqués.Dès début octobre (attention aux délais d’inscription), nous organisons auniveau national un stage sur : La vie syndicale dans l’établissement (mettre enplace un S1, préparer une heure d’information syndicale ou une A.G., préparerdes réunions de C.A., rédiger des communiqués, etc.).Ce stage qui s’adresse à tout(e) jeune collègue intéressé(e) et aux participantsau stage Jeunes militants de juin 1999 se tiendra à Paris les 13, 14 et 15 octobre1999.Pour s’inscrire à ce stage : contacter par téléphone, fax ou courrierSNES - SECTEUR FORMATION SYNDICALE7, rue de Villersexel, 75007 PARISTél. : 01 40 63 27 10 - Fax : 01 40 63 27 40 ■
André THOMY
16 L’US - 28 AOUT 1 999
SERVICES
Pour obtenir directementun correspondantou son secrétariatRémunérations, statuts, carrièresFrançois Labroille, Gérard Aschieri,Nicole Sergent 01 40 63 29 [email protected]
Protection sociale, congés maladieMarie-Noëlle Gilbert 01 40 63 29 21
Emplois, mutationsAnnie Faurissou, Christophe Barbillat,Danielle Hemery 01 40 63 29 [email protected]
Formation, recrutement, IUFMOdile Cordelier, Jean-Marie Maillard,Francis Valenti 01 40 63 29 [email protected]
TrésorerieJean-Claude Durdux, 01 40 63 29 47Jean-Jacques Mornettas 01 40 63 29 50
Fonctionnement,administration du SNESLuc Muller 01 40 63 29 42Jean-Claude Durdux 01 40 63 29 47
Fichier des adhérents, syndicalisationJean-Jacques Mornettas,Eugenio Bressan 01 40 63 29 45
Informatique, télématiqueLuc Muller 04 40 63 29 42
U.s., autres publicationsGérard Anthéaume, Serge Chatelain,Francis Guillout 01 42 80 91 04
Services documentaires du SNESAnnie Audoux 01 40 63 29 [email protected]
Relations avec la presse et les médiasDominique Balducci, Claire Griot
01 40 63 29 33
Relations internationalesJean-Marie Maillard, Roger [email protected] 01 40 63 28 32
Droits et libertésRaoul Alonso 01 40 63 29 31
Problèmes juridiquesFrancis Berguin, Régine Paris 01 40 63 28 20
Enseignants hors de FranceRoger Ferrari 01 40 63 29 41
Moyens budgétaires, programmation,régionFrancis Berguin, Daniel Robin
01 40 63 29 23
Formation syndicaleAndré Thomy 01 40 63 27 10
Enseigner dans les quartiers difficilesMichèle Olivain
01 40 63 29 37
Enseignements, vie scolaire,recherche et métierEnseignements techniquesYves Baunay, Sylvie Richard,Pierre Narbonne 01 40 63 29 26
LycéesDominique Giannotti,Marylène Cahouet
01 40 63 29 [email protected]
CollègesFrançoise Dumont,Elisabeth Labaye
01 40 63 29 [email protected]
MétierFrédérique Rolet,Jean-Luc Le Guellec 01 40 63 29 25
Contenus, programmesDenis Paget, Hélène Latger,Gisèle Jean 01 40 63 29 13
Vie des établissements,conseil d’administrationMichèle Olivain 01 40 63 29 37Daniel Robin 01 40 63 29 23Post-bacJean-Hervé Cohen 01 40 63 29 26DocumentalistesDanielle Courtoux,Jean-Pierre Hennuyer 01 40 63 29 32CNEDFrançoise Vénier,Marie-Noëlle Gilbert 01 40 63 29 21
CatégoriesAgrégésNicole Sergent 01 40 63 29 62CertifiésAnnie Faurissou 01 40 63 29 77CO-PSYCatherine Remermier 01 40 63 29 20CE-CPEEvelyne Salé 01 40 63 29 58IUFMGudrun Koch, Xavier Marand
01 40 63 29 57RemplaçantsJean-Paul Gaétan, Isabelle Breil
01 40 63 29 57M.A.Florence Dursapt 01 40 63 29 79RetraitésJean Reynaud 01 40 63 27 10MI-SERomain Kerrien 01 40 63 29 13
FORMATION SYNDICALE
Une nécessité et un droit pour tous
allo, le snes Secrétariat général : Frédérique Rolet, Monique Vuaillat, Bernard Boisseau, 01 40 63 29 30 François Labroille, Jean-Marie Maillard, Denis Paget [email protected]
Trésorier national : Jean-Claude Durdux 01 40 63 29 47STANDARD : 01 40 63 29 00