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L’avenir du commun Cituation et Ensemble • Arras • 03 21 71 53 33 - Photographie : Pierre Melloul Invitée : La Caraïbe du 10 au 28 novembre 2010 citéphilo Renseignements : 03 20 55 66 34 www.citephilo.org 14 ÈMES SEMAINES EUROPÉENNES DE LA PHILOSOPHIE > ARRAS > AVION > LILLE > LOMME > MARCQ EN BAROEUL > TOURCOING > VALENCIENNES > VILLENEUVE D’ASCQ > ARRAS > AVION > LILLE > LOMME > MARCQ EN BAROEUL > TOURCOING > VALENCIENNES > VILLENEUVE D’ASCQ

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L’avenir du commun

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Invitée : La Caraïbe

du 10 au 28 novembre

2010citéphiloRenseignements : 03 20 55 66 34

www.citephilo.org14ÈMES SEMAINES EUROPÉENNES DE LA PHILOSOPHIE

> ARRAS> AVION> LILLE> LOMME> MARCQ EN BAROEUL> TOURCOING> VALENCIENNES> VILLENEUVE D’ASCQ

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citéphilo2010

Ceux qui ont conçu et réaliséCitéphilo 2010

Organisation et programme :Gilbert Glasman,Alain Lhomme,

Jean-Jacques Melloul, Jacques Lemière, Stanislas d’Ornano

Assistés d’Aurélie Ropa.

Avec les membres et amis de l’association Philolille :Bruno Ambroise, Arnaud Berthoud, Frédérique Bisiaux,

Karine Bocquet, Arnaud Bouaniche, Elisa Bozzelli, Gérard Briche, Alain Cambier, Olivier Campa, David Chemla,

Laurent Cordonnier, Pierre Dardot, Pascal David, Stanislas Deprez,Florence Devocelle, Sophie Djigo, Gérard Engrand, Jean Gadrey,

Christian Godin, Marc Goldschmit, Eric Hassenteufel,Jean-Michel Hennebel, Laurent Keiff, Olivier Koettlitz, Jean-Pierre Lalloz,

Cathy Leblanc, Eva Lerat-Keiff, Bernard Maitte, Yannic Mancel,Igor Martinache, Bruno Mattéi, Samuel Mbulungu, Jean-François Rey,

Nicolas Righi, Jean-François Robinet, Christian Ruby, Bernard Sève,Valerio Vassallo, Michèle Vergeade-Taïbi, Aliocha Wald Lasowski

Et le précieux concours de :Françoise Balibar, Alain Billecoq, Barbara Cassin,

Michel Deguy, François Jullien, Catherine Kintzler,Sandra Laugier, Christiane Menasseyre, Alain Prochiantz,

Bernard Stiegler, Léon Wisznia, Yves-Charles Zarka

Les rencontres autour de la Caraïbe ont été préparées avecle concours de : Anne Lescot, Yves Chemla, Michel Reinette,

Seloua Luste Boulbina, Régine Estimé, Coline Toumson

Et avec l’aide des maisons d’édition :Vent d’Ailleurs (Jutta Hepke) et Mémoire d’Encrier (Rodney Saint-Eloi)

Pour accueillir les intervenants,les étudiants des universités de Lille et d’ailleurs :

Rémy Béhagle, Hermann Dinparast, Bérengère Ferry-Wilczek,Ella Hamonic, Céline Kosciuszko, Aurore Le Mat, Antoine Mazot,

Coline Meurot, Emilie Mouquet, Reynald Parisel, Fanny Poumaere, Julien Poumaere, Rémi Provoost,

Charles Thomasse, Florent Trioux, Elise Triquet,Camille Vanneste, et la complicité de Hortense Aymé

Enregistrements audio et vidéo :Sabrina Kharfallah, Aurélie Ropa

Relations presse régionale : Lucie Lombard

Relations presse nationale : Isabelle Creusot

Mécénat : Patrick Rosenfeld (Culture d’Enteprise)

Webmestre : Arnaud Berthomier

Conception graphique : Cituation & Ensemble (Arras)

Remerciements aux éditeurs :Isabelle Creusot (Seuil), Agnès Mazet (PUF), Francine Brobeil

et Colombe Boncenne (Flammarion), Françoise d’Avout etFrédérique Romain (Gallimard), Myriam Dennehy (Vrin, Amsterdam),

Michel Valensi (L’Eclat), Pascale Iltis (La Découverte), Hélène de Virieu(Michalon), Agnès Rauby (Galilée), Christelle Voisin (Cerf),

Daphnée Gravelat (Hermann), Emilie Pointereau (Stock), Marie Lafitte(Mille et nuits), Eric Hazan (La Fabrique), Arnaud Laborie (Panama),

Colette Olive (Verdier), Richard Zrehen et Dany de Ribas (Les Belles Lettres),Hind Boutaljante (Payot), Laure Desfiolles (éditions de Minuit),

Olivier Gomez (Le bord de l’eau), Michel Surya (Lignes),Marine de Calbiac (Cerf),

Albin Michel, Hachette, Grasset, Odile Jacob, Klincksieck, Léo Scheer, Sens & Tonka

Aux libraires :Pascale Thomas et Anne Mortier (FNAC - Lille), Sophie Ranchyet Lyla Aït-Menguellet (librairie Meura - Lille), Maxime Forcioli

(l’Harmattan – Lille), Bénédicte Ferot et Charlotte Valois(librairie Tirloy - Lille), Emily Vanné (Les Lisières - Roubaix),

François-Marie Bironneau (Le bateau livre – Lille),Chapitre (Arras)

Aux médiathèques :Isabelle Duquenne (Bibliothèques de Lille),

Chantal Bedoy (médiathèque La Corderie, Marcq en Barœul),Jean-Luc Duval (médiathèque L’Odyssée, Lomme)

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Les logiques identitaires s’appuient sur une idée du commundéfinie à partir des appartenances héritées : celles de la langue, del’histoire, des mœurs ou de la mémoire. Mais le commun, c’est aussibien ce qui résulte d’une mise en commun via laquelle les hommessont censés s’associer ou faire société. D’où, déjà, deux conceptionsdistinctes, voire opposées de la communauté.Cependant, pour penser ce que nous avons véritablement encommun, il ne suffit sans doute pas de distinguer commun hérité etcommun institué : penser l’avenir du commun suppose de prendresur cette notion une tout autre perspective.Le commun en effet, ce sont d’abord les choses que nous avons encommun, ces « biens communs » dont il apparaît quel’appropriation privative fait plus que jamais problème : tous cesbiens (eau, air, environnement) que nous avons primitivement enpartage et dont la vulnérabilité appelle une sollicitude et uneresponsabilité partagées.Mais le commun, ce sont aussi et tout autant des pratiques :éthiques, politiques, techniques. Pratiques de fabrication encommun, mouvements d’usagers et de praticiens inventant denouvelles formes de communautés.Autant de manières de penser le commun qui profilent un nouveautype de communauté et dessinent du même coup la figure d’autrespossibles et d’autres devenirs.

Il n’est sans doute pas entièrement fortuit que, prenant L’avenir ducommun pour thème, Citéphilo invite cette même année la Caraïbe,espace social, géographique et historique dans lequel la pensée dumonde, si elle ne passe pas par la philosophie au sens classique duterme, est présente d'une manière très forte, sous la forme d'unepensée interne à l'art, à la poésie, au théâtre et à la littérature.

Au vu de son histoire coloniale lourde, des dernières revendicationspolitico-sociales (Guadeloupe et Martinique), des catastrophesnaturelles aux conséquences tragiques, de nombreux invités serontprésents pour débattre du commun de ces îles et de ce que nousavons nous-mêmes en commun avec cette culture et cette identitésans pareilles.

L’avenir du communInvitée : La Caraïbe

Thème :

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VENDREDI 5 NOVEMBRE➔ 14h30 : Université d’Artois (Arras) L’influence de l’odeur des croissants chauds surla bonté humaine et autres questions de philosophie morale expérimentaleRuwen Ogien, présentation : Eva Lerat

MERCREDI 10 NOVEMBRE➔ 17h : MESHS (Lille) Simondon, une philosophie de l’inventionJean-Yves Chateau, présentation : Arnaud Bouaniche

➔ 17h30 : ESJ (Lille) Hommage à Claude LefortMartin Legros, Claude Mouchard, Alain Caillé, Myriam Revault d’Allonnes, Edgar Morin (sr),présentation : Jean-François Rey

➔ 19h30 : ESJ (Lille) Introduction au cycle CaraïbeJacques Lemière

➔ 20h : ESJ (Lille) Caraïbe : unité, diversitéDaniel Maximin, Marcel Dorigny, François Blancpain, présentation : Michel Reinette

➔ 20h : Couvent des Dominicains (Lille) La nuit, le jour. Au diapason de la créationCatherine Chalier, présentation : Pascal David

JEUDI 11 NOVEMBRE➔ 16h : Beaux-Arts (Lille) Outre guerre – Les cicatrices rougesAnnette Becker, présentation : Cathy Leblanc

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) Caraïbe : État et religionsLaënnec Hurbon, Jacky Dahomay, modération : Seloua Luste Boulbina

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) Caraïbe : Laboratoire des révolutions musicalesdu 20ème siècleEmmanuelle Honorin, Bertrand Dicale, présentation : Coline Toumson

VENDREDI 12 NOVEMBRE➔ 16h : Beaux-Arts (Lille) Actualité de MontesquieuCéline Spector, Alain Cambier, modération : Christian Ruby

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) Haïti, de la 1ère république noire à nos jours.Résistances, mémoire et oubliLaënnec Hurbon, Lyonel Trouillot, Gary Victor (cl), modération : Stanislas d’Ornano

➔ 19h30 : Lycée Faidherbe (Lille) Variétés du perfectionnisme moralPaola Marrati, Emmanuel Halais, modération : Sophie Djigo

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) Puissance de la littérature haïtienne.L’écrivain dans la citéYanick Lahens (cl), Frankétienne, Lyonel Trouillot, modération : Yves Chemla

SAMEDI 13 NOVEMBRE➔ 14h30 : Beaux-Arts (Lille) Capitalisme, désir et servitudeFrédéric Lordon, discutant : Eric Hassenteufel, modération : Laurent Cordonnier

➔ 17h : Beaux-Arts (Lille) Puissance de la littérature haïtienne.L’écriture et le pouvoirJean-Claude Fignolé, Rodney Saint Éloi, modération : Yves Chemla

➔ 19h30 : Beaux-Arts (Lille) L’avenir du commun, ou comment se le réapproprierToni Negri, Isabelle Stengers, Frédéric Lordon, modération : Pierre Dardot

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DIMANCHE 14 NOVEMBRE➔ 15h : Beaux-Arts (Lille) Haïti. Reconstruction / RefondationFrankétienne, Rodney Saint Éloi, Jean-Marie Théodat, Kettly Mars (tl), modération : Anne Lescot

➔ 17h : Beaux-Arts (Lille) L’amour a-t-il un avenir ?Barbara Cassin, Alain Badiou, Françoise Gorog, modération : Aude Lancelin

➔ 19h30 : Beaux-Arts (Lille) Ces sourds qui ne veulent pas entendreAngélique del Rey, Miguel Benasayag, Sarah Massiah

LUNDI 15 NOVEMBRE➔ 15h : FNAC (Lille) La naissance du neuroneJean-Gaël Barbara, présentation : Jean-Michel Hennebel

➔ 15h : Beaux-Arts (Lille) Du quattrocento à Copernic :la naissance d’une nouvelle vision de l’universRudolf Bkouche, Bernard Maitte

➔ 17h : FNAC (Lille) Littérature et guerres. Sartre, Malraux, SimonPhilippe Sabot, présentation : Florence Devocelle

➔ 17h : Beaux-Arts (Lille) Antilles françaises : retour sur les mobilisations de 2009Alain Agat, Seloua Luste Boulbina, Michel Reinette, présentation : Jacques Lemière

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) Organismes et artefactsMiguel Benasayag, présentation : Eric Hassenteufel

➔ 20h30 : Théâtre du Nord (Lille) Caraïbe. Melovivi ou Le piègeFrankétienne, Garnel Innocent

MARDI 16 NOVEMBRE➔ 15h : FNAC (Lille) Refondation des biens communsYann Moulier Boutang, Thahn Nghiem

➔ 17h : FNAC (Lille) Philosophie du rockRoger Pouivet, présentation : Jean-Jacques Melloul

➔ 17h : MESHS (Lille) La modernité en conflitDavid M. Rasmussen, présentation : Patrice Canivez

➔ 19h30 : Beaux-Arts (Lille) Philosophie de l’artFabienne Brugère, Julia Peker

MERCREDI 17 NOVEMBRE➔ 15h : FNAC (Lille) Wittgenstein. Le mythe de l’inexpressivitéSandra Laugier, présentation : Sophie Djigo

➔ 17h : MESHS (Lille) Pour un humanisme technologiqueXavier Guchet, présentation : Arnaud Bouaniche

➔ 17h : FNAC (Lille) Discours et véritéDenis Vernant, présentation : Bruno Ambroise

➔ 17h30 : Beaux-Arts (Lille) Pourquoi désobéir en démocratie ?Albert Ogien, Sandra Laugier

➔ 19h30 : Beaux-Arts (Lille) Le moment du soinFrédéric Worms, présentation : Frédérique Bisiaux

➔ 20h30 : Médiathèque La Corderie (Marcq-en-Barœul) Jazz : le singulier dans le collectifJacques Coursil, Daniel Soutif, Philippe Gumplovicz, modération : Gérard Briche et Claude Colpaert

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JEUDI 18 NOVEMBRE➔ 12h30 : Hôpital Huriez (Lille) Le corps et l’argentRuwen Ogien, présentation : Eva Lerat

➔ 15h : FNAC (Lille) L’articulation des raisons de Robert BrandomMathias Girel, présentation : Bruno Ambroise

➔ 15h30 : Beaux-Arts (Lille) Penser avec DesantiElisabeth Rigal, Patrice Loraux, Pierre Cassou-Noguès, modération : Frédéric Cossutta

➔ 17h : Sciences Po (Lille) Qu’est-ce que l’esprit européen?Lucien Jaume, présentation : Elisa Bozzelli

➔ 17h30 : Beaux-Arts (Lille) L’art et ses œuvresGérard Genette, présentation : Bernard Sève

➔ 19h : Théâtre de la Verrière (Lille) Freudaines ?Lettres de Sigmund Freud lues par Olivier Balagna.L’invention de la psychanalyse et la constitution du sujet libéral et de ses avatarsOlivier Balagna, Dominique Sarrazin, Philippe Dujardin, Gérard Wormser,modération : Jean-François Rey

➔ 19h30 : Beaux-Arts (Lille) L’avenir du commun israélo-palestinienCamille Mansour, Ilan Greislammer, présentation : David Chemla

VENDREDI 19 NOVEMBRE➔ 14h30 : Université d’Artois (Arras) Où est passée la démocratie ?Daniel Le Scornet, présentation : Bruno Mattéi

➔ 17h : FNAC (Lille) Imre Toth ou la liberté des mathématiquesFrançoise Balibar, Valerio Vassallo, Romano Romani, modération : Michel Valensi

➔ 17h30 : Beaux-Arts (Lille) Les maladresses du communYves Citton, Michel Vanni, modération : Gérard Engrand

➔ 19h30 : Lycée Faidherbe (Lille) Molécule, cellules, organismes et sociétés,les intégrons du vivre-ensembleAlain Prochiantz, présentation : Laurent Keiff

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) Histoire et cinéma – autour de Jean-Gabriel PériotJean-Gabriel Périot, présentation : Florence Devocelle

SAMEDI 20 NOVEMBRE➔ 11h : Théâtre du Nord (Lille) Vivre à Moscou – Présence de l’héritagecommuniste dans la Russie d’aujourd’huiLucie Berelowitsch, Alexis Berelowitsch, Arseni Roginski, Serge Rolet, Bernard Joliot,modération : Yannic Mancel

➔ 11h : Beaux-Arts (Lille) Jean-François Lyotard :sur l’art et les artistes contemporainsJean-Michel Durafour, Herman Parret, Dolorès Lyotard, présentation : Gérard Briche

➔ 13h : FNAC (Lille) L’écriture du messianiqueMarc Goldschmit, discutants : Danièle Cohen-Lévinas, Federico Nicolao

➔ 14h : Beaux-Arts (Lille) Les philosophes meurent aussiSimon Critchley, présentation : Cathy Leblanc

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e n u n c o u p d ’ œ i l➔ 14h30 : Conservatoire de musique (Lille) Jean-Jacques Rousseau,la conversion d’un musicien philosopheMartin Stern, présentation : Olivier Koettlitz

➔ 15h : FNAC (Lille) La destitution des intellectuelsYves-Charles Zarka, présentation : Elisa Bozzelli

➔ 16h : Médiathèque l’Odyssée (Lomme) Fortunes et infortunes des familles du NordGilles Balbastre, Jean-Luc Mastin

➔ 16h : Beaux-Arts (Lille) Rencontre avec Henri MaldineyCaroline Gros, Eliane Escoubas, présentation : Jean-François Rey

➔ 17h : FNAC (Lille) Les Traités de PlotinLuc Brisson, Jean-François Pradeau, présentation : Olivier Campa

➔ 19h30 : Beaux-Arts (Lille) Et tant pis pour les gens fatiguésJacques Rancière, présentation : Alain Lhomme

DIMANCHE 21 NOVEMBRE➔ 11h : Beaux-Arts (Lille) Quel avenir pour le socialisme?Jacques de Saint-Victor, Franck Fischbach, présentation : Yves-Charles Zarka

➔ 15h30 : Beaux-Arts (Lille) La communauté exposéeJean-Luc Nancy, Roberto Esposito, en présence de Bernard Chamayou, modération : Alain Lhomme

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) Cette étrange idée du beauFrançois Jullien, discutante : Liliana Albertazzi, présentation : Jean-Jacques Melloul

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) Adami, peintre des écrivainsValerio Adami, Philippe Bonnefis, Amelia Valtolina, modération : Aliocha Wald Lasowski

LUNDI 22 NOVEMBRE

➔ 15h : FNAC (Lille) Relire Belle du seigneur d’Albert CohenPhilippe Zard, Carole Auroy, Alain Schaffner

➔ 16h : Beaux-Arts (Lille) Villes : creusets du commun / creusets des différencesFrançois Delhay, Philippe Simay, Stéphane Tonnelat, présentation : Gérard Engrand

➔ 17h : FNAC (Lille) L’impatience des languesGérard Bensussan, Danielle Cohen-Lévinas, discutant : Marc Goldschmit

➔ 17h30 : Sciences Po (Lille) La république crépusculaireJean-Marc Ferry, Étienne Tassin, modération : Michèle Vergeade-Taibi

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) Le travail cinématographique d’Elie-Dit-Cosaquefilms et débat - Gilles Elie-Dit-Cosaque, présentation : Jacques Lemière

➔ 20h : Sciences Po (Lille) Leur crise, nos solutionsSusan George, présentation : Jean Gadrey

MARDI 23 NOVEMBRE➔ 15h : FNAC (Lille) De haut en bas. Philosophie des listesBernard Sève, présentation : Jean-Jacques Melloul

➔ 16h : Beaux-Arts (Lille) Le care et la critique des inégalitésMarie Garrau, Alice Le Goff, modération : Jean-François Rey

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➔ 17h : FNAC (Lille) L’économie des ToambapiksLaurent Cordonnier, présentation : Igor Martinache

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) « Soin mutuel » ou nouvelle forme de divisionsociale-sexuelle du travail ?Geneviève Fraisse, Jean Gadrey, Michel Martin, modération : Alain Lhomme

➔ 18h : Phénix (Valenciennes) Quel rôle les industries culturelles ont-elle jouéet jouent-elles encore dans le modèle économique dominant ?Bernard Stiegler, présentation : Léon Wisznia

➔ 18h30 : Espace Culturel Lille I (Villeneuve d’Ascq) Les nouveaux espacesdes politiques migratoires : l’avant-garde italienneFederica Sossi, présentation : Jacques Lemière

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) L’hypothèse communisteAlain Badiou, discutants : Valérie Gérard, Léon Wisznia (sr), Bertrand Ogilvie,présentation : Nicolas Truong

MERCREDI 24 NOVEMBRE➔ 17h : FNAC (Lille) Concepts. Introduction à l’analyseJocelyn Benoist, présentation : Bruno Ambroise

➔ 17h : MESHS (Lille) Le libre, l’ouvert et le commun dans l’édition électroniquePierre Mounier, présentation : Cynthia Pedroja

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) Sartre et CubaJean Bourgault, John Ireland, modération : Jacques Lemière

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) Dedans, dehors. La condition d’étrangerGuillaume Le Blanc, présentation : Karine Bocquet

JEUDI 25 NOVEMBRE➔ 16h : Beaux-Arts (Lille) La laïcité : spécificité française ou principe universel?Catherine Kintzler, Jean-Claude Monod, modération : Alain Lhomme

➔ 17h : FNAC (Lille) Les théories de l’histoire face à la mondialisationArnaud Rosset, présentation : Eric Hassenteufel

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) « Hegel ne parle pas à la légère »Gérard Macé, présentation : Gérard Engrand

➔ 18h : ESJ (Lille) Freud, la psychanalyse et la politiqueElie Doumit, Hélène L’Heuillet, modération : Stanislas Deprez

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) Après la criseAlain Touraine, discutant : Philippe Bataille

VENDREDI 26 NOVEMBRE➔ 14h30 : Collège Paul Langevin (Avion) Le footballDidier Deleule, présentation : Samuel Mbulungu

➔ 15h : FNAC (Lille) L’impatience de la libertéNicolas-Alexandre Dupont, présentation : Karine Bocquet

➔ 16h : Beaux-Arts (Lille) L’avènement de la démocratie.À l’épreuve des totalitarismesMarcel Gauchet, présentation : Nicolas Righi

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e n u n c o u p d ’ œ i l➔ 17h : FNAC (Lille) L’invention du monde.Une géographie de la mondialisationJacques Lévy, Patrick Poncet

➔ 18h : Beaux-Arts (Lille) Ce que le néolibéralisme fait à la démocratieMyriam Revault d’Allonnes, Michaël Foessel, modération : Alain Cambier

➔ 18h30 : Sciences Po (Lille) Le commun comme détermination de l’agirChristian Laval, Pierre Dardot, modération : Arnaud Berthoud

➔ 19h30 : Médiathèque Jean Lévy (Lille) Le pain et les miettesChristian Godin, présentation : Michèle Vergeade-Taibi

➔ 20h : Beaux-Arts (Lille) Quel avenir pour l’école ?Marcel Gauchet, Philippe Meirieu, présentation : Jean-François Robinet

SAMEDI 27 NOVEMBRE➔ 10h : Beaux-Arts (Tourcoing) Matière, ligne, figure, lumière :sur l’œuvre d’Eugène LeroyPaul Audi, Ludovic Degroote, Denys Zacharopoulos, modération : Jean-Jacques Melloul

➔ 11h : Beaux-Arts (Lille) Autour de Pierre BayardPierre Bayard, Marc Escola, Laurent Zimmermann, modération : Aliocha Wald Lasowski

➔ 11h : FNAC (Lille) Vivre ici, Spinoza éthique localeDavid Rabouin, discutant : Pascal Séverac, présentation : Léon Wisznia

➔ 13h : Beaux-Arts (Lille) Communs de tous les pays, unissez-vous !Charles Melman, Guy Sitbon, modération : Jean-Pierre Lalloz

➔ 15h : FNAC (Lille) Le regard de la pensée.Philosophie de la représentationPierre Guenancia, présentation : Alain Lhomme

➔ 15h30 : Beaux-Arts (Lille) L’écologie, une éthique en commun?Catherine Larrère, Romain Felli, modération : Michèle Vergeade-Taibi

➔ 17h : FNAC (Lille) Dialogue sur le tabou arménienAhmet Insel, Michel Marian, modération : Ariane Bonzon

➔ 17h30 : Beaux-Arts (Lille) La « guérison » en psychanalyseGeneviève Morel, discutant : Pierre Henri Castel, modération : Franz Kaltenbeck

➔ 19h30 : Beaux-Arts (Lille) La traversée des catastrophesPierre Zaoui, présentation : Christian Godin

DIMANCHE 28 NOVEMBRE➔ 10h : Beaux-Arts (Lille) Haïti sous le regard des documentaristesfilms et débats – Anne Lescot, Rachèle Magloire, Chantal Regnault,présentation : Jacques Lemière

Sciences

Légende :

Caraïbe

Arts

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VENDREDI 5 NOVEMBRE14h30 ➔ 16h30 : L'influence de l'odeur des croissantschauds sur la bonté humaine et autres questions dephilosophie morale expérimentaleEn partenariat avec l’Université pour tous d’Arras.Ruwen Ogien, philosophe, directeur de recherches au CNRSA récemment publié : Le corps et l’argent (La Musardine); La vie, la mort, l’État. Le débat bioéthique(Grasset); La liberté d’offenser. Le sexe, l’art et la morale (La Musardine).Présentation : Eva Lerat, professeur de philosophie au Lycée Faidherbe de Lille.Selon Ruwen Ogien, la meilleure approche de la pensée morale serait de se confronterdirectement aux difficultés du jugement moral en soumettant sa sagacité à un certainnombre de problèmes, de dilemmes, de paradoxes : expériences de penséecomplètement loufoques qui nous font douter de la valeur de nos « intuitionsmorales »; expériences de laboratoire sur la générosité ou la cruauté humaines, dontles résultats vont à l’encontre de certaines idées reçues : elles montrent qu’il suffit depeu de choses pour se comporter comme un monstre (un expérimentateur en blouseblanche qui vous donne des ordres d’une voix ferme et polie, et vous voilà prêts àmartyriser votre prochain!) mais elles montrent aussi qu’il faut encore moins dechoses pour se comporter quasiment comme un saint : une odeur de croissantschauds qui vous met de bonne humeur, un peu de temps libre devant soi, etc.;recherches sur la morale des enfants, qui montrent à quel point l’idée qu’il existe un« instinct moral » ou un « sens moral inné » est embrouillée. Toutes recherches quipeuvent être mises sous l’étiquette générale de « philosophie morale expérimentale ».Université pour tous d’Arras - Amphithéâtre Paul Verlaine - rue du Temple – Arras

MERCREDI 10 NOVEMBRE17h ➔ 19h : Simondon, une philosophie de l’inventionEn partenariat avec la MESHS et l’UFR de Philosophie de l’Université Lille 3.Jean-Yves Chateau, inspecteur général de philosophie, spécialiste de Simondon.A notamment publié : Le vocabulaire de Simondon (Ellipses); et notamment édité, de Gilbert Simondon :Imagination et Invention (La Transparence); Communication et Information (La Transparence), L’invention dans les techniques (Seuil).Présentation : Arnaud Bouaniche, chargé de cours à l’Université Charles-de-Gaulle Lille 3.C’est dans Du Mode d’existence des objets techniques, son premier livre, publié en1958 et issu de la partie complémentaire de sa thèse monumentale soutenue lamême année, que Gilbert Simondon (1924-1989) rencontre pour la première foisl’invention, à la faveur d’une élucidation de la réalité technique, puissante et originale,qui engage toute une philosophie. Mais l’intérêt de Simondon pour le processusd’invention ne s’épuise pas dans ce premier ouvrage. Il se manifeste en effet demanière continue dans un ensemble impressionnant de cours et de conférences, quis’étendent sur plus de vingt ans et dans lesquels le thème de l’invention circulecomme un véritable fil conducteur susceptible de jeter un éclairage précieux sur cetteœuvre foisonnante et difficile.MESHS - Espace Baïetto - 2, rue des Canonniers – Lille - M° Lille Flandres

Avertissement : Toutes les manifestations sont gratuites et libres d’accès,

dans la limite des places disponibles.

Les rencontres signalées par ce logo sont traduites par un interprète en

langue des signes française. La bibliothèque municipale Jean Lévy de la ville

de Lille met à disposition de ses lecteurs, pendant toute la durée de Citéphilo,

les livres des auteurs invités. Tous les jours après 18 heures ainsi que le mardi,

l'accès à l'auditorium du Palais des Beaux-Arts se fait par le 18bis rue de Valmy.

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17h30 ➔ 19h30 : Hommage à Claude LefortEn partenariat avec Philosophie Magazine.Claude Mouchard, poète, traducteur, professeur émérite de l’Université Paris VIII etrédacteur en chef adjoint de la revue Po&sie.Martin Legros, philosophe, rédacteur en chef de Philosophie Magazine.Myriam Revault d’Allonnes, philosophe, professeur des Universités à l’École Pratiquedes Hautes ÉtudesEdgar Morin (sr), philosophe, directeur de recherches émérite au CNRS.Alain Caillé, sociologue, directeur de la revue du MaussPrésentation : Jean-François Rey, professeur de philosophie à l’IUFM de Lille.Claude Lefort avait été l’invité d’honneur de Citéphilo en 2007, à l’occasion de laparution des articles et des entretiens qu’il avait accordés depuis un demi-siècle.Cette parution constituait à elle seule un événement philosophique que Citéphilo sedevait de célébrer. Témoin essentiel et acteur très tôt engagé, animateur de revues quiont fait date, Claude Lefort a accompagné de ses écrits les transformations et lesconvulsions du XXème siècle. Penseur de l'invention démocratique, écrivain politiquemajeur, son œuvre a fait de lui un des premiers philosophes politique de notre temps.Des proches lui rendent ce soir hommage.École Supérieure de Journalisme - grand amphithéâtre - 50, rue Gauthier de Châtillon – Lille

19h30 ➔ 20h : Introduction au cycle CaraïbePar Jacques Lemière, maître de conférences, Institut de sociologie et d’anthropologie,CLERSE, UMR 8019 CNRS, Université Lille 1.Les rencontres du cycle Caraïbe ont été organisées en partenariat avec le service Culturelde l’Ambassade d’Haïti en France, Collectif 2004 Images Haïti et le Réseau Culture Haïti.École Supérieure de Journalisme - grand amphithéâtre - 50, rue Gauthier de Châtillon – Lille

20h ➔ 22h : Caraïbe : unité, diversitéDaniel Maximin, romancier, essayiste et poète français de la Guadeloupe.A notamment publié : Les fruits du cyclone : une géopolitique de la Caraïbe (Seuil); L’invention desdésirades et autres poèmes (Points); L’île et une nuit (Seuil); Trésors cachés et patrimoine naturel dela Guadeloupe vue du ciel (HC Éditions).Marcel Dorigny, historien, maître de conférences à l’Université Paris VIII.A notamment publié : (Avec Anja Bandau et Rebekka Von Mallinckrodt) Les mondes coloniaux àParis au XVIIIème siècle. Circulation et enchevêtrement des savoirs (Karthala); Rétablissement del’esclavage dans les colonies françaises. Aux origines de Haïti (Sous la co-direction d’Yves Benot)(Maisonneuve et Larose); (Collectif) les Lumières, l’esclavage, la colonisation (La Découverte).François Blancpain, historien, membre du comité de réflexion pour les relationsfranco-haïtiennes.A notamment publié : Haïti et la république dominicaine, une question de frontières (Ibis Rouge); La fracture coloniale. La société française au prisme de l’héritage colonial (La Découverte); La condition des paysans haïtiens. Du code noir aux codes ruraux (Karthala).Présentation : Michel Reinette, journaliste, scénariste, cinéaste.Partage d'une géographie archipélique, cyclonique, sismique, volcanique. Partaged'une histoire marquée au fer par l'extermination des peuples précolombiens, la traitenégrière, l'esclavage, l'économie de plantation, d'une histoire productrice de lacréolisation. Mais aussi, différenciation des modes de sortie de l'esclavage et de lacolonisation, des formes prises par la colonisation, des langues des colonisateurs, desstatuts actuels des États et des territoires (38 États et territoires, 250 millionsd'habitants, sur les îles et les rives continentales de la mer des Caraïbes) et de leurrelation aux dominations du Nord (États-Unis, Europe). Comment penser, aujourd'hui,cette unité et diversité de la Caraïbe, et la conscience commune qui peut s'y forger?École Supérieure de Journalisme - grand amphithéâtre - 50, rue Gauthier de Châtillon – Lille

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20h ➔ 22h : La nuit, le jour. Au diapason de la création (Seuil)En partenariat avec le Couvent des Dominicains de Lille.En présence de l’auteur :Catherine Chalier, philosophe, professeur à l’Université Paris-Ouest Nanterre La Défense.A notamment publié : Transmettre, de génération en génération; La Fraternité, un espoir en clair-obscur (Buchet/Chastel); Spinoza lecteur de Maïmonide, la question théologico-politique ; La Tracede l’Infini, Emmanuel Lévinas et la source hébraïque (Éditions du Cerf).Présentation : Pascal David, professeur de philosophie, Lycée Saint-Thomas-d’Aquin(Oullins).Nous employons la métaphore de la nuit pour dire l’expérience de la détresse, del’angoisse, du mal, du désespoir, de la folie. La nuit, ce sont les ténèbres où aucuneclarté, aucune parole ne permet de s’orienter. Mais c’est aussi le moment du repos, del’intimité et de l’attente de l’aurore. Comment penser l’alternance entre le jour et la nuitcosmiques en terme d’alliance? Un parcours à travers les mythes et les récits grecs etbibliques, les œuvres picturales et littéraires et les philosophies permet à l’auteur demontrer l’importance politique, philosophique et spirituelle de ce thème.Couvent des Dominicains - 7, avenue Salomon – Lille(Tramway Saint-Maur ou Métro Saint-Maurice-Pellevoisin)

JEUDI 11 NOVEMBRE16h ➔ 18h : Outre guerre – Les cicatrices rouges(Fayard)Annette Becker, historienne, professeure des universités à l'Université Paris OuestNanterre La Défense I.A notamment publié : La France occupée (Fayard); Guillaume Apollinaire, une biographie de guerre(Tallandier); Guide des sources de la guerre de 1914- 1918 dans le Nord (Septentrion).Présentation : Cathy Leblanc, maître de conférences en philosophie à l’UniversitéCatholique de Lille.Alors enfant de huit ans, Emmanuel Lévinas connaît en 1914 un premier exil hors desa Lituanie natale envahie et occupée : « Le commencement de la guerre, la migrationdans l'attente de la fin du conflit à travers diverses contrées en Russie, les images sebrouillent dans le changement du décor et les souvenirs risquent d'être sus plutôt queremémorés. (…) La guerre de 14 n'aura jamais été finie; la révolution et les troublespost révolutionnaires, la guerre civile, tout cela fusionne avec la guerre de 14… (Un)trouble (qui) commençait fin août 14 et ne finissait jamais comme si l'ordre était àjamais dérangé ». C’est à ces « troubles », à ces « dérangements », à leur origine,invasions et occupations, et à l’extrême difficulté à les percevoir, à les remémorer, à lesconceptualiser que ce livre est consacré; à écrire la spécificité, l’histoire marginale desoccupés et des occupants de la Grande Guerre dans l’universel des fronts militaires de1914-1918.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

18h ➔ 20h : Caraïbe : État et religionsLaënnec Hurbon, docteur en théologie à l’Institut catholique de Paris et en sociologieà la Sorbonne, professeur à l'Université Quisqueya de Port-au-Prince, dont il est l'undes membres fondateurs.A notamment publié : Religions et lien social. L’Église et l’État moderne en Haïti (Cerf); (sous la co-direction de Michel Hector) Genèse de l’État haïtien (1804 -1859) (Édition de la Maisondes sciences de l’homme).Jacky Dahomay, professeur de philosophie au Lycée de Baimbridge (Guadeloupe),membre démissionnaire du Haut Conseil à l’Intégration, membre de la mission Debraysur les relations France-Haïti, membre de missions de coopération scolaire avec Haïti.Modération : Seloua Luste Boulbina, chercheuse associée au laboratoire interdisciplinaireCSPRP (Paris VII), directrice de programme au Collège International de Philosophie.

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La question religieuse s’est trouvée explicitement posée, dans la Caraïbe française,dès le Code Noir. Le catholicisme apparaissait alors comme la voie royale d’uneorganisation coloniale esclavagiste, à l’opposé des religions afro-descendantes de typevodou. Inévitablement, l’indépendance de Haïti ne mit pas fin à cette problématiquemais, tout au contraire, lui donna une acuité nouvelle. Comment penser, aujourd’hui,le rapport de l’État et des religions?Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

20h ➔ 20h15 : Projection de deux films sur le tambour, extraits de la série Kamo (20 films de 3 minutes) de Gilles Elie-Dit-Cosaque

20h15 ➔ 22h15 : Caraïbe : Laboratoire des révolutionsmusicales du 20ème siècleEmmanuelle Honorin, chargée de programmation pour plusieurs événements etproductions autour des musiques du monde depuis une quinzaine d'années etphotojournaliste indépendante.Bertrand Dicale, journaliste, critique musical.A publié : (à paraître) Le métissage est une malédiction (JC Lattès); Les miscellanées de la chansonfrançaise (Fetjaine); Juliette Gréco, l’invention de la femme libre (Ed France Inter).Présentation : Coline Toumson, ingénierie culturelle, conceptrice et directrice duFestival Vibrations Caraïbes, productrice radio.La Grande Caraïbe est une passerelle symbolique entre les deux Amériques, l'Afriqueet l'Europe, un Nouveau Monde résultant d’une histoire dont le socle est brutalité etcomplexité, traite et esclavage. Cet entrechoc, sur un même territoire, d’élémentsculturels venus d’horizons divers, ce bouillon civilisationnel sont un atout artistiquemajeur et singulier. La Caraïbe a vu naître les principales révolutions musicales duXXème siècle. Nous explorerons le laboratoire inédit de création et de re-créationmusicales que constitue l’espace Caraïbe insulaire et continental : des musiquesrurales de marronnage des grandes Antilles (Cuba et Haïti) aux petites Antilles(Guadeloupe et Martinique), jusqu'aux musiques actuelles, qui irriguent de leur vitalitéles musiques du Monde : reggae jamaïquain, zouk antillais, champeta colombienne.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

VENDREDI 12 NOVEMBRE16h ➔ 18h : Actualité de MontesquieuCéline Spector, maître de conférences en philosophie à l’Université Bordeaux etmembre de l’Institut Universitaire de France.A notamment publié : Montesquieu et l’émergence de l’économie politique (Champion);Montesquieu. Pouvoirs, richesses et sociétés (PUF).Alain Cambier, docteur en philosophie, professeur en classes préparatoires au LycéeFaidherbe de Lille.A notamment publié : Montesquieu et la liberté (Hermann); Qu’est-ce que l’État? (Vrin).Modération : Christian Ruby, docteur en philosophie, directeur de la revue Raison Présente.La philosophie de Montesquieu mérite d’être extraite des lieux communs danslesquels elle est enfermée (la distinction des trois pouvoirs, l’influence du climat…).Alain Cambier et Céline Spector ne se contentent pas de nous y inviter, ilsreconstruisent pour nous une pensée vivante, qui se structure autour de la liberté et dela loi. Ainsi font-ils surgir du texte de L’Esprit des lois la question de notreresponsabilité dans le déploiement de la cité.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

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18h ➔ 20h : Haïti, de la 1ère république noire à nosjours. Résistances, mémoire et oubliLaënnec Hurbon, sociologue, directeur de recherches au CNRS, professeur àl'Université Quisqueya de Port-au-Prince, dont il est l'un des membres fondateurs.A notamment publié : Culture et dictature en Haïti (L’Harmattan); Le phénomène religieux dans laCaraïbe (Karthala); Pour une sociologie d’Haïti au XXIème siècle (Karthala).Lyonel Trouillot, romancier, poète, professeur de littérature.A notamment publié : Yanvalou pour Charlie (Actes Sud); L’amour avant que j’oublie (Actes Sud),Bicentenaire (Hatier).Avec une communication lue de : Gary Victor, poète, romancier, scénaristeA notamment publié : Le sang et la mer (Vents d’ailleurs); Banal oubli (Vents d’ailleurs);Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin (Vents d’ailleurs).Modération : Stanislas d’Ornano, docteur en sciences politiques, professeur au LycéeArthur Rimbaud de Sin-le-Noble.Haïti a ouvert deux pistes pour l’avenir du commun de l’humanité : celle de la premièrerépublique noire (1804) face à l’ordre esclavagiste; celle d’une pratique radicale del’émancipation, qui interroge le lien de subordination et le travail salarié. Pour autant,cette contribution à un universel concret s’est accompagnée, dans la société haïtienneelle-même, d’une tension récurrente entre mémoire des origines et oubli, entrerésistances et mythologies. Les ressources de la littérature et des sciences humainessont mobilisées dans cette table ronde pour explorer la diversité des stratégies de vieet la voie étroite de sortie du despotisme issues de ces tensions. L’usage par les élitesd’un mythe fondateur pérennise-t-il les inégalités sociales? Le rôle transversal dureligieux entraîne-t-il une sortie du politique?Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

19h30 ➔ 21h30 : Variétés du perfectionnisme moralPaola Marrati, professeure à l’Université John Hopkins de Baltimore.A publié : Gilles Deleuze, cinéma et philosophie (PUF); (co-auteur) La philosophie de Deleuze (PUF).Emmanuel Halais, agrégé de philosophie, maître de conférences à l’Université dePicardie.A publié : Une certaine vision du Bien (PUF); Individualité et valeur dans la philosophie moraleanglaise (PUF); (Collectif) Éthique, littérature, vie humaine (PUF).Modération : Sophie Djigo, professeur de philosophie au Lycée Ribot de Saint-OmerLe perfectionnisme est une philosophie morale méconnue, qui est pourtant à la sourcede la sagesse antique : l’éthique du perfectionnement de soi, de la recherche de la viebonne, semble plus un arrière-plan de toute recherche morale qu’une philosophiedonnée. Elle a été redécouverte à l’occasion de la renaissance de la pensée de RalphWaldo Emerson aux États-Unis, notamment à travers les travaux de Stanley Cavell.Devenu une alternative à la théorie morale dominante, le perfectionnisme a pris unepertinence renouvelée dans le débat moral contemporain. Lycée Faidherbe - 9, rue Armand Carrel – Lille - M° Porte de Douai

20h ➔ 22h : Puissance de la littérature haïtienne.L’écrivain dans la citéEn partenariat avec le Festival des Indépendances.Frankétienne, poète, dramaturge, romancier, comédien, peintre.A publié : Melovivi ou Le piège (Riveneuve); L’oiseau Schizophone (Jean Michel Place); Les affres d’un défi (Vents d’ailleurs); Voix marassas (Spirale).Lyonel Trouillot, romancier, poète.A publié : Yanvalou pour Charlie (Actes Sud); L’amour avant que j’oublie (Actes Sud); Bicentenaire (Hatier).Avec une communication lue de : Yanick Lahens, écrivain, enseigne la littérature àPort-au-Prince.A publié : Failles (Sabine Wespieser); La couleur de l’aube (Sabine Wespieser); La petite corruption(Mémoire d’encrier); L’exil : entre l’ancrage et la fuite. L’écrivain haïtien (Deschamps).

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Modération : Yves Chemla, critique littéraire, auteur de La Question de l’autredans le roman haïtien (Matoury, Ibis Rouge, 2003).Dans les pays du sud, et en Haïti particulièrement, la figure de l’écrivain est l’objet d’unereconnaissance patente. L’apparition de Franketienne dans la rue quelques heures aprèsle séisme en a été une des manifestations éclatantes : « Le poète est vivant! » proclamela foule. Comment la fonction de l’écrivain se manifeste-t-elle concrètement dans un es-pace marqué par l’illettrisme et l’analphabétisme? Est-il seulement un « porteur de pa-roles » qui viennent relayer des aspirations si souvent inentendues? Dans quelle mesurevient-il aussi imprimer ses propres choix à cette voix populaire dont il est le dépositaire?Comment peut-il alors traiter les codes littéraires de la représentation de ceux qui nepeuvent pas avoir de prise sur la représentation d’eux-mêmes? Quelles sont, dans lecontexte actuel, les actions menées par nombre d’entre eux pour agir dans la cité?Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

SAMEDI 13 NOVEMBRE14h30 ➔ 16h30 : Capitalisme, désir et servitude(La Fabrique)En présence de l’auteur :Frédéric Lordon, économiste, directeur de recherches au CNRS, chercheur au Centrede Sociologie Européenne.A également publié : La crise de trop (La Fabrique); Jusqu’à quand? Pour en finir avec les crisesfinancières (Raisons d’agir); Et… Fermer la bourse? Commencer la démondialisation financière(La Découverte).Discutant : Eric Hassenteufel, professeur de philosophie au Lycée Montebello de Lille.Modération : Laurent Cordonnier, économiste, maître de conférences à l’Université Lille I.Au-delà de la critique marxiste du capitalisme, il pourrait être pertinent d'analyser lesaffects que celui-ci met en œuvre pour assurer sa perpétuation. Après l'époque de lacontrainte et de la discipline autoritaire, nous voici face à une entreprise d'enrôlementdu désir et du plaisir où le salarié est tenu d'adhérer à sa propre aliénation. De ce pointde vue, il paraît salutaire de revenir à Spinoza pour comprendre comment les affects dusalarié peuvent être synonymes de domination et en un sens se retourner contre lui.Un dépassement du capitalisme contemporain ne peut en effet se concevoir sans cettecompréhension.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

17h ➔ 19h : Puissance de la littérature haïtienne.L’écriture et le pouvoirRodney Saint Eloi, poète, éditeur, a notamment édité l’ouvrage collectif : Refonder HaïtiA notamment publié : Haïti, kembe la! 35 secondes et mon pays à reconstruire (Michel Lafon);J’ai un arbre dans ma pirogue (Mémoire d’encrier); (Collectif) Anthologie de la littérature haïtienne.Un siècle de poésie 1901-2001 (Mémoire d’encrier).Avec une communication lue de :Jean-Claude Fignolé, écrivain, critique d’art, journaliste et critique littéraire, maire de lacommune des Abricots (Haïti) – (communication : « Fantasmes d’écrivains, violencesdu réel social : impuissance des mots »)A notamment publié : (Collectif) Nouvelles d’Haïti (Magellan et Cie); Une heure pour l’éternité(Sabine Wespieser); Les possédés de la pleine lune (Seuil)Modération : Yves Chemla, critique littéraire, auteur de La Question de l’autre dansle roman haïtien (Matoury, Ibis Rouge, 2003).En Haïti, l’administration de la cité et la littérature entretiennent des relations durables.De Bergeaud à Alexis, les écrivains haïtiens ont souvent été des activistes politiques,ou bien des commis de l’État, ou bien les victimes de sa violence. En même temps, lareprésentation des formes et des forces d’un pouvoir souvent déconsidéré est l’objetmême de la littérature haïtienne. On se demandera alors dans quelle mesure l’écriture

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peut être encore un marchepied pour la participation aux prises de décisions et ce quilégitime cet engagement. Comment l’écrivain peut-il se dégager de la diabolisation qui,selon André Corten, est le mal politique d’Haïti et comment peut-il dans ce contexteidentifier sa propre place et ses propres engagements au sein de cette communautéextérieure que constitue la république internationale des lettres?Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

19h30 ➔ 21h30 : L’avenir du commun,ou comment se le réapproprierToni Negri, philosophe, ancien directeur de l’Institut de sciences politiquesde l’Université de Padoue.A notamment publié : Inventer le commun des hommes (Bayard); Spinoza et nous (Galilée);(en collaboration avec Michael Hardt) Multitude : guerre et démocratie à l'époque de l'Empire(La Découverte); Empire (Exils); Commonwealth (Harvard University Press).Isabelle Stengers, professeur de philosophie des sciences à l’Université libre deBruxelles, membre du comité d’orientation de Cosmopolitiques.A notamment publié : La Vierge et le neutrino. Quel avenir pour les sciences? (Les Empêcheurs depenser en rond); Au temps des catastrophes. Résister à la barbarie qui vient (La Découverte).Frédéric Lordon, économiste, directeur de recherche au CNRS, chercheur au Centre desociologie européenne.A notamment publié : Capitalisme, désir et servitude (La Fabrique); La crise de trop. Reconstructiond’un monde failli (Fayard).Modération : Pierre Dardot, philosophe.L’analyse des formes contemporaines de la production capitaliste oblige à faire retour surce par quoi elle avait commencé : l’appropriation privative (enclosures) de ce que les com-munautés traditionnelles géraient sous forme de biens communaux. Loin d’être un simplephénomène précurseur, la privatisation des commons apparaît comme une véritableconstante : en témoigne paradoxalement la résistance qu’un certain nombre de mouve-ments (collectifs de création de logiciels libres, communautés d’usagers) opposent à cettetendance qui, via par exemple la brevetabilité du vivant, étend son emprise sur l’ensembledes ressources auxquelles jusqu’ici l’humanité avait un accès collectif. Reste à donner unhorizon à une telle résistance. Traduit-elle, selon l’analyse classique de Marx, la tendancedu capitalisme à créer les conditions de son propre dépassement? Auquel cas il faudraitvoir dans l’émergence de ce qu’on appelle aujourd’hui économie de la connaissance ou ca-pitalisme cognitif la condition de surgissement d’une production enfin commune, entenduecomme un « processus constituant » (Toni Negri) que ses agents doivent se réapproprier.Ou bien (Isabelle Stengers) faut-il y voir le signe que la puissance de destruction du capita-lisme a franchi une limite supplémentaire, face à quoi, rompant avec toute forme d’opti-misme scientiste, de nouvelles communautés d’usagers créent de nouvelles formes derésistances, expérimentant des pratiques qui inventent/retrouvent l’art de faire attention?Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

DIMANCHE 14 NOVEMBRE15h ➔ 17h : Haïti. Reconstruction / RefondationFrankétienne, poète, dramaturge, romancier, comédien, peintre.A notamment publié : Melovivi ou Le piège (Riveneuve) ; L’oiseau Schizophone (Jean Michel Place) ;Les affres d’un défi (Vents d’ailleurs) ; Voix marassas (Spirale)Rodney Saint Eloi, écrivain, critique d’art, journaliste et critique littéraire, maire de lacommune des Abricots (Haïti) - Lecture de textes.A notamment publié : Haïti, kembe la ! 35 secondes et mon pays à reconstruire (Michel Lafon) ; J’aiun arbre dans ma pirogue (Mémoire d’encrier); (Collectif) Anthologie de la littérature haïtienne. Unsiècle de poésie 1901- 2001 (Mémoire d’encrier).Jean-Marie Théodat, géographe, maître de conférences à l’Université Paris Sorbonne,enseigne à l’École Normale Supérieure de Port-au-Prince.En direct de Port-au-Prince (visioconférence).A notamment publié : Haïti – République Dominicaine. Une île pour deux 1804-1916 (Karthala);(Préface) Maladie, vodou et gestion des conflits en Haïti de Marie Meudec (L’Harmattan).

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Avec un texte lu de Kettly Mars, romancière, poète, nouvellisteA notamment publié : Saisons sauvages (Mercure de France); Fado (Mercure de France),Kasalé (Vents d’Ailleurs); L’Heure hybride (Vents d’Ailleurs).Modération : Anne Lescot, réalisatrice, cofondatrice du Collectif 2004 Images et du ré-seau Culture Haïti.Cette rencontre est liée au projet politique d’un ouvrage collectif « Refonder Haïti », au-quel ont participé une cinquantaine d’auteurs. Ils sont partis du constat que l’organisa-tion sociale haïtienne produit des inégalités et des formes d’exclusion qui ont jusqu’àprésent freiné le développement d’une sphère commune de citoyenneté. Après leséisme du 12 janvier 2010, il y eut, d’un côté, l’urgence de venir en aide aux popula-tions sinistrées, et de l’autre côté, l’évidence de la nécessité pour les Haïtiens de penserleur pays autrement, la nécessité d’une parole groupée et diversifiée portant sur la re-fondation d’Haïti. Qu’est-ce qui, dans le fonctionnement global de la société ou dans undomaine particulier (éducation, culture, économie, production agricole…) fait obstacleau développement de cette sphère commune de citoyenneté? Quelles actions ou poli-tiques doivent être menées et quelles orientations globales donner à la refondation engénéral ou dans un domaine particulier?Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

17h ➔ 19h : L’amour a-t-il un avenir?Barbara Cassin, philologue et philosophe, directrice de recherches au CNRS.A notamment publié : (co-auteur avec Alain Badiou) Il n’y a pas de rapport sexuel. Deux leçons surL’Étourdit de Lacan (Fayard).Alain Badiou, professeur émérite à l’École Normale Supérieure, philosophe,dramaturge, romancier.A notamment publié : (co-auteur avec Barbara Cassin) Heidegger. Les femmes, le nazisme et laphilosophie (Fayard).Françoise Gorog, psychiatre, psychanalyste, chef de service à l’Hôpital Sainte Anne.A notamment publié : Des mélancolies (Ed. du Champ Lacanien).Modération : Aude Lancelin, philosophe, journaliste, critique littéraire.Lacan dit qu’il n’y a pas de rapport sexuel. Heidegger relate à « sa chère petite âme »,sa femme Elfriede, ses relations amoureuses, du moins certaines d’entre elles. BarbaraCassin, Françoise Gorog et Alain Badiou s’interrogent. A partir de Lacan, à partir deHeidegger, sur les rapports hommes, femmes, philosophie. A partir de la philosophie, àpartir de la psychanalyse.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

19h30 ➔ 22h : Ces sourds qui ne veulent pas entendreRencontre traduite en LSF - en partenariat avec le Réseau Sourd - culture et loisirs en Nord Pasde Calais

Projection du film Ces sourds qui ne veulent pas entendre, réalisé par Angélique delRey (entendante) et Sarah Massiah (sourde), suivie d’un débat.En présence des réalisateurs :Angélique del Rey, philosophe.Miguel Benasayag, philosophe, psychanalyste.Sarah Massiah, psychologue.Progrès technologique incontestable dans la réhabilitation de la surdité, l’implant coch-léaire n’est pas une bonne nouvelle pour tout le monde : qu’est-ce qui peut donc bienpousser certains sourds à considérer cette possibilité comme négative? Commentcomprendre qu’ils ne « manquent pas de l’ouïe »? Se peut-il qu’un progrès technolo-gique ne soit pas un bien de tous les points de vue? Dans nos sociétés, tout ce que latechnique rend possible devient réalisable, instituant un pouvoir de fait auquel nousprenons peu le temps de réfléchir : le rejet par des sourds de l’implant sera l’occasionde mener cette réflexion, pour tous…Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

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LUNDI 15 NOVEMBRE15h ➔ 17h : La naissance du neurone ou laconstitution d’un objet scientifique au XXème siècle(Vrin)

En présence de l’auteur :Jean-Gaël Barbara, docteur en neurosciences et en histoire des sciences, chercheurau laboratoire de neurobiologie des processus adaptatifs à l'Université Pierre et MarieCurie, et chercheur associé au laboratoire d'histoire et philosophie des sciencesà l'Université Paris Diderot.A également publié : Le paradigme neuronal : De la physiologie expérimentale à la cognition(Hermann); (Collectif) L'essor des neurosciences. France, 1945-1975 (Hermann).Modération : Jean-Michel Hennebel, cadre de santé, docteur en philosophie.La naissance du neurone comme objet scientifique illustre les profondes mutationsépistémologiques, technologiques et disciplinaires qui ont bouleversé l’image de lascience au cours du XXème siècle. Quels sont les multiples obstacles à la constitution duneurone comme objet des sciences du système nerveux? Quelles sont les réticencesintellectuelles à lui accorder une importance première dans la mécanique des proces-sus nerveux? Bien que concept essentiel de la neurophysiologie du XXème siècle, samort en tant que concept n’est-elle pas déjà programmée?FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

15h ➔ 17h : Du quattrocento à Copernic :la naissance d’une nouvelle vision de l’universRudolf Bkouche, mathématicien professeur émérite de l’Université Lille I.A notamment publié : Grandeurs et nombres (IREM Lille).Bernard Maitte, physicien, épistémologue, professeur à l’Université Lille I.A notamment publié : Histoire de l’arc en ciel (Seuil).Les peintres du quattrocento introduisent une nouvelle représentation des objets del'espace. À la hiérarchisation haut/bas médiévale, ils substituent des représentations or-données selon les lois de la perspective, ce qui les conduit à construire un nouveauconcept géométrique, l'espace tel qu'on le connaît aujourd'hui. Copernic s’imprègne decet univers esthétique au cours d’un séjour en Italie. Dans cette filiation, il propose unevision unifiée du monde où le soleil occupe la position centrale et où les planètes tour-nent selon des proportions harmonieuses. Cette vision, si elle séduit les novateurs de laRenaissance, pose des problèmes alors insurmontés à la physique et à l’astronomie…Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

17h ➔ 19h : Littérature et guerres.Sartre, Malraux, Simon (PUF)

En partenariat avec l’UFR de Philosophie de l’Université Lille 3.En présence de l’auteur :Philippe Sabot, maître de conférences en philosophie à l’Université Lille 3.A également publié : Philosophie et littérature. Approches et enjeux d’une question (PUF);Lire Les mots et les choses de Michel Foucault (PUF).Présentation : Florence Devocelle, professeur de philosophie et de cinéma au LycéeKernanec de Marcq en Barœul.Qu’est-ce que la littérature peut paradoxalement nous faire partager d’une désintégrationextrême? L’auteur réfléchit aux pouvoirs spécifiques de la littérature pour dire ce qui meten péril le commun, qu’on le nomme essence de l’homme, civilisation ou Histoire. L’au-teur a choisi de lire trois œuvres singulières qui, à partir de l’expérience de la guerre, af-frontent les limites du pensable lorsque déferlent l’excès, l’absurde, la radicalité négative.Dans Le diable et le bon Dieu, Sartre affronte la fragilité et le caractère dérisoire de l’enga-gement dans l’Histoire. Dans Les noyers de l’Altenburg se défont les figures historiquesde l’homme en prise avec la civilisation; enfin, avec Les géorgiques, c’est l’expérience del’irreprésentable, sous la forme d’une pure matérialité, que le roman prend en charge.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

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17h ➔ 19h30 : Antilles françaises :retour sur les mobilisations de 2009Projections suivies d’un débat.Bannan (3 mn) et Le port (3 mn), films de la série Kamo, de Gilles Elie-Dit-CosaqueParoles d'intérieur, film de Christian Foret et Alain Agat, documentaire, 2009, (vidéo, 52 mn).Débat :Alain Agat, scénariste, co-réalisateur de Paroles d’intérieur.Seloua Luste Boulbina, chercheuse associée au laboratoire interdisciplinaire CSPRP(Paris VII), directrice de programme au Collège International de Philosophie.A notamment publié : (présentation) Sur l’esclavage de Tocqueville (Actes Sud); Le singe de Kafka, etautres propos sur la colonie (Sens Public, Parangon); Réflexions sur la postcolonie (Rue Descartes).Michel Reinette, anime sur Tropiques FM l'émission “Le noir n'est pas un homme,c'est un homme noir”.a notamment réalisé : L’avenir est ailleurs (Dorian Films).Présentation : Jacques Lemière, maître de conférences, Institut de sociologieet d'anthropologie, UMR CLERSE-CNRS, Université Lille 1.En Martinique, un mouvement de plus d'un mois a fait suite, à partir du 5 février 2009,à la mobilisation “Liyanna Kont Pwofitasyon” construite par le LKP en Guadeloupe dèsdécembre 2008. “Paroles d'intérieur”, le film de Christian Foret et Alain Agat se pro-pose de suivre les traces laissées par le mouvement en Martinique, à partir de ces “pa-roles” diverses et contrastées, saisies dans une discussion collective qui se tient, aprèsle mouvement, dans “l'intérieur” d'une maison de l'Anse d'Arlets. Deux films courts,issus de la série de 20 films de 3 minutes Kamo, porteront le regard du cinéaste GillesElie-Dit-Cosaque sur des lieux emblématiques de l'enchaînement de l'économie marti-niquaise : la bananeraie (Bannan) et le port (Le port). La table suivant les projectionsquestionnera ces mobilisations de 2009 comme symptôme de l'épuisement du modèlepost-colonial français dans la Caraïbe.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

20h ➔ 22h : Organismes et artefacts. Vers lavirtualisation du vivant? (La Découverte)En présence de l’auteur :Miguel Benasayag, philosophe et psychanalyste, anime à Paris le collectif Malgré toutet dirige à Buenos Aires le laboratoire Le champ biologique.A notamment publié : La santé à tout prix. Médecine et biopouvoir (Bayard Centurion);(avec Angélique del Rey) Éloge du conflit (La Découverte); (avec Angélique del Rey) Connaître, c'estagir. Paysages et situations (La Découverte).Présentation : Eric Hassenteufel, professeur de philosophie au Lycée Montebello de Lille.Au-delà d'un discours simpliste sur les dangers de la manipulation du vivant et de saréduction à un modèle machinique, l'auteur nous invite à dégager les présupposés mé-taphysiques qui traversent l'histoire des notions de corps, de vie et de conscience dansla perspective de construire une théorie de la complexité qui permettrait aux technos-ciences de viser autre chose qu'une diminution des dimensions foisonnantes de la vieet de la conscience.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

20h30 ➔ 22h30 : Melovivi ou Le piègeEn partenariat avec le Festival des Indépendances.Pièce de Frankétienne, montée par Frankétienne.En partenariat avec le Théâtre du Nord et le Festival des Indépendances - Prix d’entrée : 10€ / 5€.

Frankétienne, poète, dramaturge, romancier, comédien, peintre.A notamment publié : Melovivi ou Le piège (Riveneuve); Les affres d’un défi (Vents d’ailleurs);Les huit mouvements des métamorphoses de l'oiseau schizophone (8 vol., Spirale, Vents d'ailleurs);Frankétienne, Anthologie secrète (Mémoire d'encrier).Garnel Innocent, comédien.Aux premiers jours de décembre 2009, Frankétienne met le point final à sa nouvelle pièce dethéâtre, Melovivi ou Le Piège. “Deux individus, A et B, sont enfermés, prisonniers dans un

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espace délabré, dévasté, sans issue, à la suite d'un drame. Pour ne pas crever dans ce lieud'enfermement, ils parlent, déparlent, délirent sur les malheurs provoqués par les préda-teurs de la planète.” Ce qui est extraordinaire, dans ce texte d'une puissance fulgurante,c'est autant le don de prophétie que le don d'écriture. Frankétienne imagine deux hommesassis au bord du gouffre à la suite de quelque séisme. Un mois et demi plus tard, ce qui étaitécrit advient. Frankétienne reconnaît avoir ressenti, à ce moment-là, une immense peur l'en-vahir. Avoir voulu jeter au feu le manuscrit. C'est son ami Dany Laferrière qui l'a convaincude n'en rien faire, en lui assénant ce qu'il savait pourtant : “C'est par la culture, c'est par lesmots, que l'on se redressera.” A et B sont haïtiens, mais sont, surtout, universels. Devant cevide absolu laissé par la catastrophe, il ne leur reste que les mots. La langue française doitêtre tordue, il faut lui faire des enfants dans le dos. Ainsi un étrange espace indéfini devient-il,sous la plume de Frankétienne “espace déchiqueté, espace écharpillé, espace déchalboré,espace découronné, espace débondaré, espace défifoiré…”. Melovivi est un texte superbequi donne la pleine mesure de la puissance créatrice de Frankétienne, premier romancierhaïtien en langue créole (Dezafi, 1975), et l'un des très grands écrivains de langue française.Théâtre du Nord - Grand’Place – Lille

MARDI 16 NOVEMBRE15h ➔ 17h : Refondation des biens communs :autour du modèle de la pollinisation et desconditions de l'intelligence collective

En partenariat avec la revue Multitudes.Yann Moulier Boutang, professeur d'économie à l'Université de Technologie deCompiègne, co-directeur de la Revue Multitudes.A notamment publié : l'Abeille et l'économiste (Carnets Nord).Thahn Nghiem, professeur de gestion à HEC, fondatrice de l'Institut Angenius.A notamment publié : Des abeilles et des hommes Passerelles pour un monde libre et durable (Bayard).Les deux auteurs, en discutant chacun de l'ouvrage de l'autre, se proposent d'explorer,face à l'impasse écologique et financière actuelle, quelles solutions juridiques, socialeset économiques sont en train d'émerger.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

17h ➔ 19h : Philosophie du rock (PUF)En présence de l’auteur :Roger Pouivet, professeur à l'Université Nancy 2 et directeur du Laboratoire

d'Histoire des Sciences et de Philosophie Archives Poincaré.A notamment publié : L’ontologie de l’œuvre d’art (PUF); Qu’est-ce qu’une œuvre d’art? (Vrin).Présentation : Jean-Jacques Melloul, professeur de philosophie au Lycée Faidherbe de Lille.Les discours sur le rock ne manquent pas. Très souvent sociologiques, parfois esthétiques,ils prennent rarement à bras le corps la question de l’être ou de la nature même des œu-vres produites. Qu’est-ce donc que le rock? Y a-t-il des propriétés constantes de ses pro-ductions? Poursuivent-elles une fin que son écoute singulière mettrait en évidence?FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

17h ➔ 19h : La modernité en conflitEn partenariat avec la MESHS.

David M. Rasmussen, professeur au Boston College.A notamment publié : Reading Habermas (Oxford, Basil Blackwell); Universalism vs. Communitarianismin Ethics. Cambridge (MIT Press); Handbook of Critical Theory (Oxford, Basil Blackwell); avec JamesSwindal (eds) : Jürgen Habermas (en 4 vol.) (London, Sage Publications); Critical Theory (en 4 vol.)(London, Sage Publications); Habermas II (en 4 vol.) (London, Sage Publications).Présentation : Patrice Canivez, professeur de philosophie morale et politiqueà l’Université Charles de Gaulle Lille 3.Du fait de la résurgence plus ou moins récente de la religion, il n’est plus possible dedéfinir la tolérance sur la base d’une théorie de la sécularisation. Cette caractérisationconduit à la définition du conflit et de la tolérance dans le cadre d’une société post-sé-

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culière. La tolérance n’est pas seulement une vertu nécessaire dans la société moderne,mais aussi un concept normatif basé sur le respect de la loi. La tolérance est un prin-cipe de justice qui exige le respect, non seulement pour les droits des autres, maisaussi pour leurs cultures.MESHS - salle 002 - 2, rue des Cannoniers – Lille - M° Lille Flandres

19h30 ➔ 21h30 : Philosophie de l’art (PUF)En présence des auteurs :Fabienne Brugère, philosophe, professeur à l’Université Bordeaux 3.A également publié : L’expérience de la beauté. Essai sur la banalisation du beau au XVIIIème siècle(Vrin); C’est trop beau (Gallimard Jeunesse).Julia Peker, philosophe, critique d’art, doctorante à l’Université de Bordeaux 3.A également publié : Cet obscur objet du dégoût (Le Bord de l’Eau).Toutes les oppositions autour desquelles s’est construite la tradition artistique ont étéprofondément ébranlées par la modernité esthétique : la frontière qui prétend distin-guer la création de la production et de la reproduction, l’œuvre de l’objet ou de la na-ture, la contemplation de la consommation ou de participation, le musée de sondehors, le goût du mauvais goût. Plastiques et déroutantes, les pratiques artistiquescontemporaines remettent inlassablement en jeu les cadres théoriques : l’art n’a decesse de traquer de nouvelles sensations et de problématiser le rapport au monde. Laconfusion qu'il propose semble inhérente à l’expérience esthétique, mais comment lapenser sans renoncer pour autant à un concept d’art?Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

MERCREDI 17 NOVEMBRE15h ➔ 17h : Wittgenstein.Le mythe de l’inexpressivité (Vrin)

En présence de l’auteur :Sandra Laugier, professeur de philosophie à l’Université de Paris I – Panthéon Sorbonne.A notamment publié : Wittgenstein. Les sens de l’usage (Vrin).Présentation : Sophie Djigo, professeur de philosophie au Lycée Ribot de Saint-Omer.Wittgenstein, dans la lecture proposée dans ce livre, est un philosophe du langage, del'esprit, et en particulier un philosophe de la subjectivité; pas seulement de la gram-maire de la première personne, ou de la logique du scepticisme, mais de la subjectivitécomme exprimée dans le langage, comme articulation du dedans et du dehors, commevouloir-dire, comme voix humaine. Le mythe de l'intériorité se révèle, dans cette ap-proche, comme un mythe de l'inexpressivité.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

17h ➔ 19h : Pour un humanisme technologique :éthique et technique dans la philosophie de SimondonEn partenariat avec la MESHS.Xavier Guchet, maître de conférences en philosophie à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.A notamment publié : Pour un humanisme technologique. Culture, technique et société dans laphilosophie de Gilbert Simondon (PUF); Les sens de l’évolution technique (Léo Scheer).Présentation : Arnaud Bouaniche, chargé de cours à l’Université Charles-de-Gaulle Lille 3.Peut-on trouver dans l’œuvre de Gilbert Simondon (1924-1989) les ressources d’unquestionnement éthique susceptible de nous orienter de manière féconde dans l’éva-luation critique des techniques (biotechnologies, nanotechnologies) aujourd’hui enplein développement? Loin de toute technophilie sans réserve comme de tout opti-misme naïf face au progrès technique, Simondon met notre époque devant la tâche dedéfinir un humanisme à la mesure des défis qu’elle rencontre, la question devenantcelle de savoir quel humanisme il convient d’opposer à quelle aliénation.MESHS - 2, rue des Cannoniers – Lille - M° Lille Flandres

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17h ➔ 19h : Discours et vérité. Analyses pragmatique,dialogique et praxéologique de la véridicité (Vrin)

En présence de l’auteur :Denis Vernant, professeur de philosophie du langage à l’Université Pierre MendèsFrance Grenoble II.A également publié : Bertrand Russell (GF Flammarion); (traduction) Mysticisme et logique deBertrand Russell (Vrin); Du discours à l’action (PUF).Présentation : Bruno Ambroise, chargé de recherche au CNRS,chercheur en philosophie au CURAPP-ESS (UMR 6054 : CNRS/UPJV, à Amiens)Une définition classique de la vérité fait du discours l'énonçant une sorte de médiumneutre s'effaçant devant le réel rapporté. Or la théorie des actes de discours a montréque dire le vrai consistait à faire un certain acte : un acte d'assertion. L'objectif de DenisVernant est de définir à quel type d'actes correspond le fait de dire la vérité et d'établirune logique dialogique de la véridicité qui explicite la façon dont ces énoncés s'élabo-rent au travers d'un dialogue qui a des conditions spécifiques. Il s'agit donc pour luid'établir les conditions pratiques permettant de dire le vrai, contre une conception pure-ment représentationnelle.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

17h30 ➔ 19h30 : Pourquoi désobéir en démocratie?(La Découverte)En présence des auteurs :Albert Ogien, philosophe, directeur de recherches au CNRS, enseigne à l’EHESS.A également publié : (avec Louis Quéré) Le vocabulaire de la sociologie de l’action (Ellipses); Les formes sociales de la pensée. La sociologie après Wittgenstein (Armand Colin).Sandra Laugier, professeur de philosophie à l’Université Paris I - Panthéon Sorbonne.A notamment publié : Une autre pensée politique américaine : la démocratie radicale d’Emerson àStanley Cavell (Michel Houdiard); Le souci des autres, éthique et politique du care (EHESS).Ce livre original, écrit par un sociologue et une philosophe, analyse le sens politique dela désobéissance, en l'articulant à une analyse approfondie des actes de désobéissancecivile qui prolifèrent dans la France d'aujourd'hui - à l'école, à l'hôpital, à l'université,dans des entreprises, etc. Il montre comment ces actes s'ancrent avant tout dans unrefus de la logique du résultat et de la performance qui s'impose désormais comme unmode de gouvernement. À la dépossession qui le menace - dépossession de son mé-tier, de sa langue, de sa voix - le citoyen ne peut alors répondre que par la désobéis-sance, dont le sens politique doit être pensé.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

19h30 ➔ 21h30 : Le moment du soin (PUF)En partenariat avec l’UFR de Philosophie de l’Université Lille 3.

En présence de l’auteur :Frédéric Worms, professeur d'histoire de la philosophie contemporaine à l'Universitéde Lille 3 et directeur du Centre international d'étude de la philosophie françaisecontemporaine à l'École normale supérieure.A notamment publié : Le moment du soin (PUF); La philosophie en France au XXème siècle(Gallimard); a dirigé la première édition critique des Œuvres de Bergson aux PUF.Présentation : Frédérique Bisiaux, professeur de philosophie au Lycée Gaston Berger de Lille.L’expression « Le moment du soin » désigne pour l’individu l’instant de l’urgence vitaleet renvoie plus largement au « moment présent dans son ensemble », à notre époquetraversée par le sentiment exacerbé de notre vulnérabilité face aux risques inédits quinous menacent. Comment comprendre que notre époque est bien celle du soin vital,auquel se noue l’enjeu de la survie individuelle et collective, sans la réduire pourtant àl’objectif minimal de la survie? Le « moment du soin » fonde cette compréhensiondans une réflexion originale sur la complexité de la vie et de l’acte de soin dans l’en-semble de ses dimensions vitale, morale et politique.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

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20h30 ➔ 22h30 : Jazz : le singulier dans le collectifEn partenariat avec Jazz en Nord.Jacques Coursil, professeur de linguistique à l’Université des Antilles-Guyane,chercheur en philosophie des mathématiques et trompettiste de jazz.A publié : La fonction muette du langage (Ibis rouge).Discographie : Clameur (Universal Music); Black Suite (BYG Records).Daniel Soutif, philosophe et critique d’art.A publié : Le siècle du Jazz. Art, cinéma, musique et photographie de Picasso à Basquiat (Flammarion);L’art du XXème siècle. De l’art moderne à l’art contemporain 1939-2002 (Citadelles et Mazenod).Philippe Gumplovicz, maître de conférences à l’Université de Bourgogne.A publié : Le roman du Jazz. Les modernes (Fayard); Les travaux d’Orphée. Deux siècles de pratiquemusicale amateur en France (1820-2000); Harmonies, chorales, fanfares (Aubier Montaigne).Modération : Gérard Briche, professeur de philosophie à l’ERSEP de Tourcoing,amateur de jazz, Claude Colpaert, président du festival Jazz en Nord.Au moment où il va prendre un chorus, le musicien de jazz ressent un léger trouble.Ce moment lui appartient. Il est seul. Improviser, cela signifie déployer son art, sa tech-nique, ses ruses, voire peut-être faire apparaître ses manques. L’improvisation porte lesmarques de son histoire, elle est le fruit de la relation qu’il entretient avec la musique,avec les musiciens à ses côtés, avec les musiciens qui l’ont précédé. Pour autant, est-ilvraiment seul? Pas vraiment! Les musiciens de l’orchestre entendent ce qu’il joue, ré-percutent sa singularité. Un des bons mots que les musiciens se répètent entre eux lerappelle : « Le bon soliste est celui qui fait bien jouer le batteur ». L’histoire de cettemusique est prise entre l’écriture et l’improvisation, la sueur et la science, le populaireet le savant. Elle est aussi l’histoire d’un écartèlement entre le génie de personnalitéssingulières et l’art d’un langage collectif.Médiathèque La Corderie - 56, rue Albert Bailly – Marcq en Baroeul(Accès : bus 4, arrêt Marcq-en-Baroeul Place ou tramway direction Roubaix,arrêt Marcq-en-Baroeul Clemenceau Hippodrome puis bus 40, arrêt Marcq-en-Baroeul Place)

JEUDI 18 NOVEMBRE12h30 ➔ 14h : Le corps et l’argent (La Musardine)En partenariat avec l’Hôpital Huriez et le service culturel de l’Université Lille II.

En présence de l’auteur :Ruwen Ogien, philosophe, directeur de recherches au CNRS.A également publié : Penser la pornographie (PUF); La panique morale (Grasset); L’éthique aujourd’hui. Maximalistes et minimalistes (Gallimard).Présentation : Eva Lerat, professeur de philosophie au Lycée Faidherbe de Lille.Il ne va pas de soi de placer sur un même plan don d'organe, procréation pour autrui etservice sexuel - il ne va d'ailleurs pas de soi de considérer la prostitution comme unmétier de service à la personne. C'est pourtant ce que propose Ruwen Ogien dans sonessai Le corps et l'argent, qui constitue sa contribution à un débat où la question defond pourrait se poser en ces termes : existe-t-il ou non un abîme moral entre la venteet le don? L'argent induit-il une différence morale, ruine-t-il toute dignité humaine dèslors que le corps est en jeu? Sans prétendre régler le problème, le philosophe reprendles arguments en présence et invite à les repenser à nouveaux frais.Hôpital Claude Huriez, CHRU de Lille - salle multimédia du hall - rue Michel Polonowski – Lille

15h ➔ 17h : L’articulation des raisons de RobertBrandom : un renouveau de la philosophiepragmatique?

Mathias Girel, maître de conférences au département de philosophie de l'ÉcoleNormale Supérieure de Paris.A également publié : (Collectif) William James : Psychologie et cognition (Pétra); (traduction) Essaisd’empirisme radical de William James (Flammarion).Présentation : Bruno Ambroise, chargé de recherche au CNRS, chercheur en philoso-phie au CURAPP-ESS (UMR 6054 : CNRS/UPJV, à Amiens).

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Peu connue en France, la tradition pragmatiste est importante dans le monde anglo-saxon, où elle se distingue de la tradition analytique en accordant un poids décisif auxpratiques. Robert Brandom est probablement le plus éminent représentant vivant decette tradition. Dans ce recueil d'essais, il traite plusieurs questions classiques et dé-fend, en empruntant à plusieurs traditions, une conception inférentialiste du sens desmots et des concepts, une théorie des normes et du raisonnement pratique, une théo-rie de la connaissance, et enfin une théorie sociale de la représentation, qui illustrenttoutes sa conception normative de la rationalité.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

15h30 ➔ 17h30 : Penser avec DesantiOuvrage collectif publié sous la direction de Dominique Pradelle et François-David Sebbah.

Elisabeth Rigal, philosophe, chercheuse au CNRS.A notamment publié : Wittgenstein. Etat des lieux (Vrin); Jaakko Hintikka. Questions de logiqueet de phénoménologie (Vrin).Patrice Loraux, philosophe, maître de conférences honoraire de l’Université Paris I.A notamment publié : Le tempo de la pensée (Seuil); Les sous-main de Marx (Hachette).Pierre Cassou-Noguès, chercheur en philosophie des sciences, chargé de rechercheau CNRS.A notamment publié : Essais de cosmologie (PUF); Mon zombie et moi. La philosophie comme fiction(Seuil).Modération : Frédéric Cossutta, responsable du Groupe de recherche sur l’analyse dudiscours philosophique (GRADPhi-CEDITEC-Paris 12).Au-delà d’une inscription initiale dans une épistémologie des mathématiques qui cul-mine dans le livre culte Les idéalités mathématiques (Seuil, 1968); au-delà d’un enga-gement « dur » au parti communiste et des révisions déchirantes qui en résultèrentcomme le montre Un destin philosophique. Ou les pièges de la croyance (Le livre dePoche, 1982), Desanti développe une pensée dissonante/originale dont ce livre collectiftente d’éprouver la fécondité. Dans la série de ses entretiens avec D.A. Grisoni(Réflexions sur le temps, Grasset 1992, Philosophe, un rêve de flambeur, Grasset 1999,La peau des mots. Réflexions sur la question éthique, Seuil 2004), cette pensée semettait à l’épreuve d’elle-même et de l’autre, en construisant pas à pas la scène de sonénonciation. C’est ce geste qu’il convient de reprendre en se demandant ce que Desantinous invite à penser, mais surtout comment il nous invite à penser.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

17h ➔ 19h : Qu’est-ce que l’esprit européen?(Flammarion)En présence de l’auteur :Lucien Jaume, directeur de recherches au CNRS, professeur de philosophie politique àSciences Po Paris.A également publié : Les origines philosophiques du libéralisme (Flammarion); Tocqueville (Fayard);La liberté et la loi (Fayard).Présentation : Elisa Bozzelli, philosophe, éditrice.Le livre de Lucien Jaume élude l’oiseuse question de l’identité européenne en situantailleurs que dans les réponses identitaires la compacité des expériences en Europe.Une enquête philosophique sur l’esprit européen.Sciences Po - 84, rue de Trévise – Lille - M° Porte de Valenciennes

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17h30 ➔ 19h30 : L'art et ses œuvres.A propos de L'Œuvre de l'art (Seuil)En présence de l’auteur :Gérard Genette, directeur d’études honoraire à l’EHESS, critique littéraire,théoricien de la littérature.A récemment publié : Codicille (Seuil); Fiction et diction (Seuil); Seuils (Seuil); Discours du récit (Points).Présentation : Bernard Sève, professeur en esthétique et philosophie de l'art à l'Univer-sité Lille 3.Auteur d'une œuvre critique considérable ayant durablement marqué les études litté-raires (Figures 3, Nouveau Discours du récit, Fiction et diction, Palimpsestes, Méta-lepse), Gérard Genette fait reparaître sa somme, L'Œuvre de l'art (Seuil, 1994 et 1997)en un seul volume. Il y discute notamment les conceptions de Nelson Goodman et ydéveloppe une philosophie ambitieuse et cohérente des œuvres et de leurs différentsmodes d'existence (matériel ou idéal) tout comme de la « relation esthétique » quenous entretenons avec elles, relation déterminée par les aspects propres de l'œuvremais aussi par le type d'« attention esthétique » que nous leur prêtons.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

19h ➔ 21h : Freudaines?Lettres de Sigmund Freud lues par Olivier BalagnaSuivi d’un débat :L'invention de la psychanalyse et la constitution du sujet libéral et de ses avatarsEn partenariat avec le Théâtre de la Verrière.

Olivier Balagna, comédien, metteur en scène, traducteur.Dominique Sarrazin, directeur du Théâtre de la Verrière, auteur, acteur et metteur en scène.Philippe Dujardin, docteur d’État en sciences politiques, chercheur au CNRS,animateur du mouvement Critique du droit, conseiller scientifique de la direction de laprospective de la communauté urbaine de Lyon.A notamment publié : De quoi sommes-nous contemporains? (Seuil); Simone Weil, Idéologie etpolitique (La Découverte); 1946, Le Droit mis en scène. Propositions pour une analyse matérialistedu droit constitutionnel (Presses Universitaires de Grenoble).Gérard Wormser, philosophe, enseignant-chercheur à l’ENS-LSH, membre du comitéde rédaction des Temps Modernes, directeur de la revue électronique Sens Public.A notamment publié : Malaise dans le capitalisme : de quoi sommes-nous contemporains? (Sens Public).Modération : Jean-François Rey, professeur de philosophie à l’IUFM de Lille.La très riche correspondance de Freud permet de saisir la psychanalyse dans le proces-sus même de son invention. Mieux que les textes doctrinaux, elle expose les linéa-ments d'un dispositif conceptuel en cours d'élaboration. Mais, aussi singulière etoriginale soit-elle, la psychanalyse demeure fille de son temps. Le sujet freudien a partieliée avec le Sujet que les États modernes placent, dès la fin du XVIIème siècle, au centredu dispositif politico-juridique que l'on dira libéral. Sujet hérétique, dont le for internedevient la scène primordiale par laquelle s'opère l'incorporation de la loi et où règnentles principes du jugement et du choix.Théâtre de la Verrière - 28, rue Alphonse Mercier – Lille

19h30 ➔ 21h30 : L’avenir du commun israélo-palestinienEn partenariat avec le mouvement La Paix Maintenant et Attacafa.

Camille Mansour, professeur émérite de Science Politique à l’Université de VersaillesSaint-Quentin-en-Yvelines, conseiller du PNUD pour la réforme judiciaire palestinienne,conseiller de Mahmoud Abbas.a préfacé : Gaza. Livre noir (La Découverte).Ilan Greilsammer, professeur à l'Université Bar-llan de Tel-Aviv.A notamment publié : Le sionisme (PUF); (Collectif) Le dépérissement de l’État (Cités - PUF).Présentation : David Chemla, Président de La Paix Maintenant France.

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Israël et Palestine, deux noms qui depuis des décennies focalisent l’attention de la com-munauté internationale, enflamment toutes les passions et désespèrent plus d’une bonnevolonté! Peut-on espérer, un jour, voir la fin de ce conflit plus que centenaire ou doit-ons’habituer à vivre avec lui, assistant impuissant aux alternances d’accalmie et de crisesqui le caractérisent depuis tant d’années? Les désaccords restent fondamentaux. D’uncôté, les Israéliens insistent pour que le caractère juif de l’État d’Israël soit reconnu et po-sent en premier les questions de sécurité, de l’autre les Palestiniens demandent l’arrêt im-médiat de toute construction dans les territoires occupés et la délimitation des frontièresdéfinitives. D’un côté les Israéliens insistent sur la souveraineté juive à Jérusalem, de l’au-tre les Palestiniens demandent une redivision de la Ville Sainte et la restitution à Jérusa-lem-Est de son caractère purement arabe. D’un côté les Israéliens refusent tout retour desréfugiés de 1948, de l’autre les Palestiniens continuent à insister sur le « droit au retour ».La question cruciale est posée dans ce débat : les parties sont-elles capables de faire lescompromis nécessaires afin de vivre côte à côte, dans deux États pour deux peuples?Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

VENDREDI 19 NOVEMBRE14h30 ➔ 16h30 : Où est passée la démocratie?En partenariat avec L’Université Populaire et Citoyenne de Roubaix et l’Université pour tous d’Arras.

Daniel Le Scornet, président de la Fraternelle à Paris – Laboratoire de recherche-actionet de propositions, vice-président de « L’appel des appels ».A notamment publié : Le politique, fin de règne (Édition de l’Atelier); Éloge du social (Messidor).Présentation : Bruno Mattéi, philosophe, président de l’Université Populaire et Ci-toyenne de Roubaix.On ne compte plus les livres qui paraissent sur le politique et la démocratie pour en dé-noncer les ratés ou les pannes et accessoirement suggérer le « remède ». Le livre deDaniel Le Scornet Le politique, fin de règne propose un questionnement plus radicalsur la confiscation et la disparition des processus démocratiques. Et nous invite à pen-ser non pas à une formule améliorée pour « sauver » la démocratie, type nouvelle« fiction » d’une démocratie plus participative (classique aujourd’hui). Mais il pose lesjalons d’une réflexion sur la fonction même du politique et en appelle à un nouvel ima-ginaire de la démo-cratie pour de nouvelles scènes possibles de la polis.Université pour tous d’Arras - Amphithéâtre Paul Verlaine - rue du Temple – Arras

17h ➔ 19h : Imre Toth ou la libertédes mathématiques

Hommage à Imre Toth et à son œuvre, qu’il était venu présenter en 2009 à Citéphilo.

Françoise Balibar, physicienne, historienne des sciences, professeur émérite àl’Université Paris VII Denis Diderot, présidente du Conseil Scientifique du CollègeInternational de Philosophie.A notamment publié : Galilée, Newton, lus par Einstein (PUF).Valerio Vassallo, maître de conférences à l'Université de Lille I, mathématicien enrésidence à la Cité des Géométries de Maubeuge.A notamment publié : La passeggiata, battement d'ailes au jardin du Luxembourg,DVD contenant l'interview du mathématicien Jean-Pierre Kahane.Romano Romani, éditeur d’Imre Toth en Italie, professeur émérite de l’Université de Sienne.A notamment publié : Salut à la latinité éternelle (Horizons Latins).Modération : Michel Valensi, directeur des Éditions de l’Éclat, éditeur d’Imre TothNé en 1921 à Satu Mare (l’ancienne Szatmár-Németi hongroise devenue roumaine)Imre Toth étudie au séminaire rabbinique de Francfort. C’est à l’université qu’il se pas-sionne pour la philosophie et les mathématiques. Après une vie très mouvementée enraison de ses idées politiques et religieuses, sa carrière le conduit à l’université de Ra-tisbonne, où en 1990, il obtient la chaire d’histoire des sciences. Il donne alors descours et conférences dans les plus prestigieuses institutions, notamment Princeton oul’École Normale Supérieure de Paris, ville où il passe les dernières années de sa vie.L’œuvre de Toth est axée sur le rapport entre création mathématique et spéculation phi-

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losophique. Ses découvertes dans le domaine de la géométrie non euclidienne aurontun grand retentissement dans le monde scientifique. Toth place les mathématiques surle même plan que l'art, la littérature en particulier, là où la liberté de narration et lesémotions peuvent trouver leur place.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

17h30 ➔ 19h30 : Les maladresses du communYves Citton, professeur de littérature à l'Université de Grenoble 3 Stendhal et membrede l'UMR LIRE-CNRS, membre du collectif de rédaction de Multitudes.A notamment publié : Mythocratie : Storytelling et imaginaire de gauche (Amsterdam); Lire, interpré-ter, actualiser. Pourquoi des études littéraires? (Amsterdam); L’envers de la liberté. L’invention d’unimaginaire spinoziste dans le France des Lumières (Amsterdam); L’avenir des Humanités. Économiede la connaissance ou cultures de l’interprétation? (La Découverte).Michel Vanni, docteur en philosophie de l'Université de Lausanne, membre duparlement des philosophes de Strasbourg et du groupe de la Riponne à Lausanne.A notamment publié : L’adresse du politique. Essai d’approche responsive (Cerf);L’impatience des réponses (Éditions du CNRS).Modération : Gérard Engrand, philosophe, a dirigé et enseigné à l’École Nationaled’Architecture et de Paysage de Lille et a enseigné à l’École Polytechnique fédérale deLausanne.Deux ouvrages, de tonalités et d’angles d’attaque très différents, et pourtant un mêmequestionnement : la construction du commun, d’un « nous » fragile, instable, définitive-ment « en chantier ». La solidarité du commun, tant au sens physique que politique dece terme, est-elle toujours habitée par une insuffisance, une maladresse essentielle,dont M. Vanni semble faire un marqueur de démocratie? Un « droit à la gaucherie »que toute politique d’émancipation devrait revendiquer? Qu’est-ce qu’une politiqued’émancipation? Qu’est-ce qu’une politique de gauche? Des pratiques et un imaginaireà réinventer? En tout cas des évidences à questionner sans concession.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

19h30 ➔ 21h30 : Molécule, cellules, organismes etsociétés, les intégrons du vivre-ensembleEn partenariat avec le Lycée Faidherbe de Lille.

Alain Prochiantz, professeur au Collège de France, membre de l’Académie desSciences, directeur de recherche au CNRS, directeur du laboratoire de biologie del’École Normale Supérieure.A notamment publié : Génétique, évolution, développement. Vers une théorie unifiée du vivant(De vive voix); Géométries du vivant (Fayard).Présentation : Laurent Keiff, chercheur post-doctorant en logique et professeur dephilosophie.Le vivant se construit par l’assemblage d’éléments qui participent à la constructiond’éléments d’ordre supérieur : molécules, cellules, individus, groupes sociaux. On s’in-téressera à la façon dont les différents niveaux d’intégration se mettent en place aucours du développement et ont été inventés au cours de l’évolution. Cela nous enga-gera à réfléchir sur la fonction du renouvellement permanent de ces « intégrons » quis’opère à tous les niveaux, moléculaire, cellulaire (on perd son poids en cellules par an)ou individuel, à chaque fois d’une façon qui préserve ou fait évoluer l’équilibre des « in-tégrons », pour le meilleur ou pour le pire.Lycée Faidherbe - 9, rue Armand Carrel – Lille - M° Porte de Douai

20h ➔ 22h : Histoire et cinéma autour de Jean-Gabriel Périot

Rencontre traduite en LSF – en partenariat avec le Réseau Sourd - culture et loisirs en Nord Pas de Calais.

Projection de : Eût-elle été criminelle (2006, documentaire, 9’) ; Nijuman no borei(200.000 fantômes) (2007, animation, 10’) ; Les barbares (2010, 5’).En présence du réalisateur :Jean-Gabriel Périot, réalisateur, scénariste, producteur.

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A notamment réalisé : Entre chiens et loups (fiction, 2008); L’art délicat de la matraque (documentaire,2009).Présentation : Florence Devocelle, professeur de philosophie et de cinéma au LycéeKernanec de Marcq en Barœul.Comment le cinéma peut-il rendre compte de l’Histoire? Quel rôle tient-il dans la mé-moire commune? Le travail de Jean-Gabriel Périot, qui met en scène des images d’ar-chives, est intimement lié à une interrogation sur le pouvoir des images. Indice de cequi a été, mais plus encore représentation du point de vue de celui qui l’a enregistré, laphotographie ou le cinéma nous mettent en présence d’un réel ressuscité par sa miseen scène dans un contexte idéologique précis. Comment faire réagir le spectateur pourlui donner envie d’agir? Telle est la position militante d’un cinéaste qui scrute les anglesbarbares de notre histoire commune.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

SAMEDI 20 NOVEMBRE11h ➔ 13h : Vivre à Moscou - Présence de l’héritagecommuniste dans la Russie d’aujourd’hui.En partenariat avec le Théâtre du Nord, en préface à la semaine Station Moscou du Théâtre du Nord.

Lucie Berelowitsch, actrice, metteur en scène de Juillet d’Ivan Viripaev, conceptrice etmaître d’œuvre de Station Moscou.Alexis Berelowitsch, maître de conférences honoraire à la Sorbonne, traducteur, auteurde plusieurs essais et de nombreux articles sur la littérature et la civilisation russes,ancien directeur du centre franco-russe en sciences humaines et sociales.Bernard Joliot, professeur de langue et littérature russes, président de Pout offSerge Rolet, professeur des universités en littérature et civilisation russes, directeuradjoint du laboratoire CECILLE (EA4074), membre de l’Institut Européen Est-Ouest,responsable de l’axe « Marxisme-léninisme et modèles culturels en Union Soviétique etdans les démocraties populaires ».Arseni Roginski, président exécutif de l’association internationale MEMORIAL.Modération : Yannic Mancel, conseiller artistique et littéraire au Théâtre du Nord.Il arrive que l’analyse sociologique d’une population à un instant T de son histoire trouveun écho singulièrement aigu dans les créations et les écrits de ses contemporains. Unedes principales interrogations sur la Russie actuelle est la stabilisation de son modèlepolitique autour d’un modèle autoritaire, réduisant à néant la séparation des pouvoirs,soumettant les droits des citoyens à l’arbitraire du pouvoir et pratiquant ce que certainsont défini comme une démocratie imitative, où les procédures électives ne sont que dessimulacres. L’adhésion de la grande majorité de la population à ce modèle autoritaire qui,par certains aspects, rappelle étrangement la période soviétique finissante, amène à s’in-terroger sur ce qu’ont été la perestroïka et les années 1990, sur ce qu’elles ont changémais aussi sur ce qui s’est maintenu pour se renforcer. L’attachement de la grande majo-rité de la population à un modèle de gouvernement où le pouvoir est incarné par un seul,l’acceptation, à de rares exceptions près, de dirigeants omnipotents, l’acceptation – oucomme un mal nécessaire ou comme un attribut « naturel » – du pouvoir de la violenced’État, doivent être analysés de manière synchronique mais aussi à la lumière du passéet, singulièrement du passé soviétique, un passé qui ne passe pas.Théâtre du Nord - grande salle - Grand Place – Lille

11h ➔ 13h : Jean-François Lyotard :sur l’art et les artistes contemporainsEn partenariat avec l’UFR de Philosophie de l’Université Lille 3.

Jean-Michel Durafour, philosophe, chercheur en études cinématographiques à l’Uni-versité de Lille 3.A notamment publié : Jean-François Lyotard : questions au cinéma (PUF); The Big Sleep d’HowardHawks (éd. du Céfal); Hawks, cinéaste du retrait (Presses Universitaires du Septentrion).Herman Parret, professeur à l'Institut de Philosophie de l'Université de Leuven (Belgique),éditeur principal des écrits sur l’art de Lyotard (Writings on Contemporary Art and Artists).

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A notamment publié : Epiphanies de la présence (Pulim); Sutures sémiotiques (Lambert-Lucas);La voix et son temps (De Boeck)Dolorès Lyotard, maître de conférences à l'Université du Littoral-Côte d'Opale, éditeurassocié des écrits sur l’art de Lyotard (Writings on Contemporary Art and Artists).A notamment publié : Albert Camus contemporain (Septentrion); Cruauté de l’intime (Septentrion);Jean-François Lyotard : l’exercice du différend (PUF)Présentation : Gérard Briche, professeur de philosophie à l’ERSEP de Tourcoing.Les Presses Universitaires de Leuven (Belgique) ont entrepris l'édition en cinq volumes de la totalité des écrits de Jean-François Lyotard sur l'art et les artistescontemporains. Cette publication (en français et en anglais) de textes parfois inéditspermet de mesurer dans toute son ampleur la réflexion esthétique d'un des penseursmarquants de l'extrême contemporain.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

13h ➔ 15h : L’écriture du messianique. Laphilosophie secrète de Walter Benjamin (Hermann)

En présence de l’auteur :Marc Goldschmit, docteur et agrégé de philosophie.A également publié : Jacques Derrida, une introduction (Pocket); Une langue à venir. Derrida,l'écriture hyperbolique (Léo Scheer).Discutants :Danielle Cohen-Lévinas, professeur de philosophie contemporaine et d’esthétiquemusicale à l’Université Paris IV – SorbonneFederico Nicolao, écrivain et philosophe, pensionnaire de la Villa Médicis, enseigneThéorie et pratique de l'art contemporain à l'ECAL de Lausanne et Théorie de l'image auPôle pyrénéen des écoles supérieures d’art. Il a fondé et dirige la revue Chorus una cos-tellazione.Walter Benjamin est aujourd’hui perçu comme un penseur marginal ou maudit, un cri-tique littéraire un peu mystique, dilettante et éclectique, jamais comme un penseur depremier plan, tels à son époque Husserl, Heidegger ou Wittgenstein. Pourtant Benjamininvente une voie philosophique nouvelle, celle d’une écriture du messianique. Il passed’une philosophie ouverte du langage à une philosophie secrète de l’écriture et fait ap-paraître l'idée d’une graphie générale (dans la traduction, la photographie, la cinémato-graphie, l’historiographie). Cette écriture générale résiste au messianisme (les doctrinesthéologico-politiques du salut), par une pensée du messianique, autrement dit d’une at-tente sans atteinte. Cette philosophie secrète de l'écriture est un révélateur oblique de lasombre histoire de notre temps, elle nous apprend que si nous ne parvenons pas à li-bérer l’histoire de la théologie, ni la politique de la religion, l’avenir, comme le passé,ressemblera à un champ de ruines où même les morts ne seront pas en sûreté.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

14h ➔ 16h : Les philosophes meurent aussi(François Bourin Editeur)En présence de l’auteur :Simon Critchley, professeur de philosophie à la New School for Social Research of New York.A également publié : De l’humour (Kimé).Présentation : Cathy Leblanc, maître de conférences en philosophie à l’UniversitéCatholique de Lille.Avec cet ouvrage sur la façon dont meurent les philosophes, Simon Critchley s’inscritdans une nouvelle orientation philosophique qui tient désormais compte ce que révèlela vie de l’homme à propos de son œuvre. Il ne s’agit plus de séparer la vie et l’œuvremais tout au contraire de mettre la pensée à l’épreuve des derniers instants des philo-sophes. Puis on se demande si les morts des philosophes ont un sens et dans ce cascomment formuler les étranges coïncidences qui semblent plus que parfois émaner dela pensée même des auteurs pour venir mettre leur mort en scène? Quel statut donnerà cette théâtralité de l’existence? Comment la concevoir? Par delà l’humour de cetteapproche, nous sommes face à un questionnement bien singulier…Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

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14h30 ➔ 16h30 : Jean-Jacques Rousseau, la conversiond’un musicien philosophe (Van Dieren)En partenariat avec le Conservatoire de musique de Lille.

En présence de l’auteur :Martin Stern, maître de conférences en philosophie et musicien, directeur de l'Écolefrancophone de musique d'Istanbul (EFMI), ancien élève du Conservatoire de Lille enmusique ancienne.Présentation : Olivier Koettlitz, enseignant à l’ESAAT (École Supérieure des ArtsAppliqués et du Textile).Jusqu’à son « Illumination de Vincennes » qui inaugure sa carrière d’écrivain et dephilosophe, J.-J. Rousseau se considérait avant tout comme musicien et théoricien dela musique. Comment rendre compte de cette conversion tardive et quelque peu sus-pecte? En s’appuyant sur les différents récits de conversion qui jalonnent l’œuvre, l’au-teur montre que c’est dans le cadre de sa réflexion musicale et esthétique queRousseau forge un dispositif de réécriture et d’élaboration de sa pensée.Conservatoire de musique de Lille - Place du Concert – Lille

15h ➔ 17h : La destitution des intellectuels (PUF)En présence de l’auteur :Yves-Charles Zarka, philosophe, professeur à la Sorbonne, Université Paris

Descartes, directeur de la revue Cités.A notamment publié : La décision métaphysique de Hobbes (Vrin); Raison et déraison d’État (PUF);Un détail nazi dans la pensée de Carl Schmitt (PUF); Monarchie et république au XVIIème siècle (PUF);L’autre voie de la subjectivité (Beauchesne); Figures du pouvoir (PUF); Difficile tolérance (PUF);Critique des nouvelles servitudes (PUF); Le Monde émergent (Armand Colin).Présentation : Elisa Bozzelli, philosophe et éditrice.La destitution des intellectuels est un livre promeneur qui erre entre histoire et avenir, unlivre intellectuel qui s’interroge sur le déclin des intellectuels. Identité nationale, Islam,pouvoirs et tyrans, mal et vertige : le broyeur critique de M. Zarka n’épargne aucun dessujets qui nous tiennent à cœur.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

16h ➔ 18h : Fortunes et infortunes des familles du Nord(documentaire de Gilles Balbastre, 2008, 52 mn)En partenariat avec la Médiathèque de Lomme et le Mois du Film Documentaire.

Projection suivie d’un débat.Gilles Balbastre, cinéaste.Jean-Luc Mastin, professeur agrégé d’histoire géographie, chercheur à l’IRISCapitalisme régional et financement de l’industrie, région lilloise, 1850-1914 (Thèse Université Lille 3)Le décor où se déroule notre histoire : le Nord et plus particulièrement Roubaix Tour-coing. Ici le textile a été roi et a dominé le monde durant plusieurs décennies. Les hérosprincipaux : une grande famille de négociants de laine, riche et secrète comme cette ré-gion a su si bien en produire. Les héros secondaires : les ouvriers (Messaoud, Maurice,Patrick, Bouzid) qui ont croisé durant des décennies cette famille. L’intrigue : les multi-ples stratégies employées durant des décennies par cette grande famille pour maximi-ser leur capital, et les conséquences de cette stratégie sur le sort de leurs salariés.L’Odyssée, Médiathèque de Lomme - 794 av. de Dunkerque – Lomme - Métro : Maison des Enfants

16h ➔ 19h : Rencontre avec Henri MaldineyProjection d’un entretien exclusif donné par Henri Maldiney à Citéphilo, suivie d’un débat.

Caroline Gros, psychanalyste et docteur en philosophie, membre de la Société depsychanalyse freudienne et de l'Association internationale Henri Maldiney.A récemment publié : Ludwig Binswanger : Entre phénoménologie et expérience psychiatrique(La Transparence); a traduit les Séminaires de Zürich de Heidegger (Gallimard).Eliane Escoubas, professeur émérite de philosophie à l'Université de Paris XII-Val de Marne.A récemment publié : Questions heideggériennes : Stimmung, logos, traduction, poésie (Hermann);L’esthétique (Ellipses).

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Présentation : Jean-François Rey, professeur de philosophie à l’IUFM de Lille.Henri Maldiney, né en 1912, a développé un style original de recherche phénoménologiquedepuis les Universités de Gand et de Lyon. Auteur d’une œuvre stimulante et concrète, ils’est consacré à l’explicitation des concepts majeurs de l’analyse existentielle (Penserl’homme et la folie) et à la rencontre de l’œuvre d’art au moment où elle surprend et oùnous advenons à elle (Regard, parole, espace; Ouvrir le rien, l’art nu). Ami des peintres etdes poètes, il nourrit de sa pensée exigeante le dialogue entre une philosophie des expé-riences naturelles et la pointe avancée d’une psychiatrie qui ne renonce pas à l’homme.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

17h ➔ 19h : Les Traités de Plotin(Garnier Flammarion)

En présence des traducteurs :Luc Brisson, philosophe, directeur de recherches au CNRS.A notamment dirigé une traduction des Œuvres complètes de Platon (Flammarion) et traduit lesDialogues de Platon : Les lois, Le politique, Phèdre, Le banquet, Apologie de Socrate; (Flammarion); a également publié : Dictionnaire Platon (Ellipses); Les « lois » de Platon (PUF)Jean-François Pradeau, professeur à l’Université Lyon 3 Jean Moulin, spécialiste dephilosophie antique, directeur de la Revue des études platoniciennes.A notamment publié : Platon, l’imitation de la philosophie (Aubier)Luc Brisson et Jean-François Pradeau ont notamment traduit, présenté et dirigé ensemble plusieursTraités de Plotin (Flammarion)Présentation : Olivier Campa, professeur de philosophie en khâgne au Lycée ClaudeMonet de Paris.Par delà les enjeux strictement érudits d’un travail de traduction appelé à faire référence,cette rencontre nous offrira surtout la possibilité de mieux comprendre l’importance his-torique et la grande originalité de traités trop longtemps réduits à de dogmatiques com-mentaires des Dialogues de Platon, qu’une longue tradition éditoriale avait figés dans unsystème. Depuis le problème du statut du premier principe jusqu’à celui du mode d’exis-tence de la matière, ce sont tous les niveaux de réalité que la pensée plotinienne necesse de questionner dans la dynamique de leurs rapports et le mouvement de leur ge-nèse, questionnement métaphysique exposé lui-même dans le mouvement de sa propreinquiétude, et dont l’horizon éthique n’est autre que le destin de l’âme.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

19h30 ➔ 21h30 : Et tant pis pour les gens fatigués(Amsterdam)Jacques Rancière, philosophe, professeur émérite à l'Université de Paris VIII,a animé, de 1975 à 1985, la revue Révoltes logiques.A notamment publié : La haine de la démocratie (La Fabrique); Politique de la littérature (Galilée);Le spectateur émancipé (La Fabrique)Présentation : Alain Lhomme, professeur honoraire de philosophie.D’entretien en entretien, Jacques Rancière s’est toujours attaché à commenter et à ex-pliciter son parcours et ses interventions en en exposant les inflexions et lescontinuités : à opérer un travail de définition, de redéfinition et de démarcation par rap-port à d’autres interventions théoriques; à montrer le caractère indissociable de sestextes sur la politique, l’esthétique, l’art, le cinéma et la littérature; à apporter ders ré-ponses aux objections et interrogations soulevées par ses écrits. Sorte de cartographieen mouvement de sa pensée, Et tant pis pour les gens fatigués constitue un outil indis-pensable pour tous ceux qui s’efforcent de définir les termes d’une politique démocra-tique radicale aujourd’hui.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

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DIMANCHE 21 NOVEMBRE11h ➔ 13h : Quel avenir pour le socialisme? En partenariat avec la revue Cités.

Jacques de Saint-Victor, professeur d’histoire du droit à l’Université de Paris VIIII.A notamment publié : La première contre-révolution (PUF); Il faut sauver le petit bourgeois (PUF);Mafias : l’industrie de la peur (Ed. du Rocher).Franck Fischbach, philosophe, professeur à l’Université de Nice Sophia Antipolis.A notamment publié : Marx : relire Le Capital (PUF); Manifeste pour une philosophie sociale(La Découverte); Sans objet : capitalisme, subjectivité, aliénation (Vrin).Modération : Yves Charles Zarka, philosophe, professeur à la Sorbonne, UniversitéParis Descartes, directeur de la revue Cités.« Le socialisme est bourgeois jusque dans sa profondeur et il ne s’élève jamais au-des-sus du sentiment ni des idéaux bourgeois de l’existence. Il veut seulement que l’espritbourgeois soit étendu à tous ». Ce texte, écrit en 1918, qui ne peut laisser aucun socia-liste indifférent, est de Nicolas Berdiaev. Celui-ci met le doigt sur la question névral-gique du socialisme, à partir de quoi il est possible de formuler le grand défi auquel lesocialisme a été confronté dans ses figures historiques, et l’est encore plus vivementpeut-être aujourd’hui. On peut décliner ce grand défi sous forme de questions : le so-cialisme véhicule-t-il d’autres idéaux que ceux de la société capitaliste et bourgeoise?A-t-il d’autres finalités que d’étendre l’esprit bourgeois à tous? Constitue-t-il une vérita-ble alternative au capitalisme ou n’en est-il qu’une version utopique (c’est-à-dire impos-sible) : un capitalisme sans contradictions, sans exploitation et sans injustice?Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

15h30 ➔ 17h30 : La communauté exposéeRoberto Esposito, philosophe, professeur de philosophie politique et de philosophiemorale à l’Institut des sciences humaines de Florence et à la Faculté des sciencespolitiques de Naples, co-directeur de la revue Philosophia politica.A notamment publié (en français) : Catégories de l’impolitique (Seuil); Communauté, immunité,biopolitique (Les Prairies ordinaires).Jean-Luc Nancy, philosophe, professeur émérite à l’Université de Strasbourg, ancienprofesseur invité aux Universités de Berlin, Irvine, San Diego et Berkeley.A notamment publié : L'Adoration, Déconstruction du christianisme II (Galilée); Atlan : Les Détrempes (Hazan).En présence de Bernard Chamayou, traducteur du dernier livre de Roberto Esposito.Modération : Alain Lhomme, professeur honoraire de philosophie.Le paradigme immunitaire est sans doute aujourd’hui celui qui définit le mieux notremonde globalisé, lequel s’apparente de plus en plus à une bulle protégée de tout dérè-glement susceptible de survenir de l’« extérieur », l’immunité se présentant en l’occur-rence comme le mouvement funeste par lequel le vivant, voulant se protéger delui-même, transforme la biopolitique en gestion normative s’appliquant sur la vie.Quant à la communauté, loin d’être un groupement fermé sur soi et partageant un inté-rêt commun, elle suppose au contraire une instabilité originaire : ce que nous, tous lesêtres humains, avons en commun (cum) n’est rien d’autre qu’un don à faire (munus)soit une exposition permanente à autrui.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

18h ➔ 20h : Cette étrange idée du beau (Grasset)En présence de l’auteur :François Jullien, philosophe et sinologue, professeur à l’Université Paris VIIDenis Diderot, membre de l’Institut Universitaire de France, dirige l’Institut de la penséecontemporaine.A également publié : La grande image n’a pas de forme (Seuil); De l’essence ou du nu (Seuil); L’in-vention de l’idéal et le destin de l’Europe (Seuil); Les transformations silencieuses (Grasset); Si parlerva sans dire. Du logos et d’autres ressources (Seuil); De l’universel, de l’uniforme, du commun et dudialogue entre les cultures (Fayard).

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Discutante : Liliana Albertazzi, professeure, commissaire d’expositions et spécialistedu design.Présentation : Jean-Jacques Melloul, professeur en première supérieure au LycéeFaidherbe de Lille.Quels que soient ses critères ou les variations dans la manière de le concevoir, il y a enoccident un « impérialisme » du beau auquel la création, l’œuvre ou la réception sesoumettent. On peut faire l’archéologie de cet impérialisme pour en dégager les partispris théoriques et travailler l’écart avec la pensée chinoise qui, elle, n’a pas isolé ou abs-trait le beau. D’autres possibles s’ouvrent alors, donnant un autre accès à l’art et singu-lièrement à l’art contemporain.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

20h ➔ 22h : Adami, peintre des écrivainsValerio Adami, peintre, écrivain et créateur de la Fondation européenne du dessin àMeina, en Italie.A publié : Dessiner (Galilée).Philippe Bonnefis, écrivain, Asa G Candler Professor of Modern French Literature,Université d'Emory, Atlanta, Géorgie.A notamment publié : Valerio Adami, portraits littéraires (Galilée)Amelia Valtolina, professeure à l’Université italienne de Bergame.A notamment publié : Bleu. Métamorphoses d’une couleur dans la poésie moderne allemande (Galilée)Modération : Aliocha Wald Lasowski, maître-assistant à l'Université Catholique de Lille.Ami de Calvino et de Derrida, l'Italien Valerio Adami conçoit sa peinture comme uneinterrogation sur le langage : ses personnages enchâssés dans des formes géomé-triques entretiennent un rapport étroit avec les mots. La présence du peintre estl'occasion pour chaque invité de revenir sur les thèmes de prédilection du peintre(voyages, musique et littérature) et sur les portraits d'écrivains de l'artiste, qui serontprésentés au public.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

LUNDI 22 NOVEMBRE15h ➔ 17h : Relire Belle du Seigneur,d’Albert Cohen

Philippe Zard, maître de conférences à l’Université Paris X Nanterre,directeur des Cahiers Albert Cohen.A notamment publié : Albert Cohen dans son siècle (in Colloque de Cerisy); La fiction de l’occident :Thomas Mann, Franz Kafka, Albert Cohen (PUF).Carole Auroy, maître de conférences à l’Université Paris IV.A notamment publié : Julien Green : le miroir en éclats (Cerf); Albert Cohen, une quête solaire(Presses de Paris Sorbonne).Alain Schaffner, professeur à l’Université Paris 3.A notamment publié : Le goût de l’absolu. L’enjeu sacré de la littérature dans l’œuvre d’Albert Cohen(Champion) ; Le porte-plume souvenir, Alexandre Vialatte romancier (Champion)Plus de quarante ans après sa publication, le chef-d'oeuvre d'Albert Cohen reste l'undes romans les plus lus mais paradoxalement les plus méconnus du 20ème siècle. Sil'on s'accorde à y reconnaître un grand roman d'amour, on oublie parfois que c'estaussi un roman politique et un roman métaphysique, où se trouvent exposés certainsdes questionnements les plus brûlants de notre modernité : le sens de l'Histoire hu-maine et de l'aventure occidentale, le choc des mémoires et des identités collectives, laconfrontation à l'altérité et la possibilité de la rencontre… On essaiera de le montrer, enprenant appui sur la proposition de Sartre, qui veut que le choix d'une “technique ro-manesque renvoie toujours à la métaphysique du romancier”.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille - xxxx

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16h ➔ 18h : Villes : creusets du commun / creusets des différencesAvec le soutien de Leroy Merlin.

François Delhay, architecte et urbaniste. Il a mis en œuvre avec OMA, le pland’urbanisme d’Euralille. Il est l’architecte de plusieurs édifices de la métropole lilloise.Il expérimente dans l’ouest de la France (Nantes, Cintré, Nouvoitou) des formes delogement et de d’implantations innovantes.Philippe Simay, docteur en philosophie, enseignant à L’École Nationale Supérieured’Architecture de Saint-Étienne, directeur de programme au Collège International dePhilosophie, rédacteur en chef à laviedesidees.frA notamment publié : (sous la direction de) Capitales de la modernité. Walter Benjamin et la ville(Éditions de L’Éclat); a co-dirigé (avec Stéphane Füzessery) Le choc des métropoles. Simmel,Kracauer, Benjamin (Éditions de l’Éclat).Stéphane Tonnelat, ethnographe, chargé de recherche au CNRS (laboratoire de l’ÉcoleNationale Supérieure d’Architecture de Paris Val de Seine). Il mène des recherches surle « cosmopolitisme de rue », croisant des recherches tant sur les pratiques du métronew-yorkais que sur l’usage des parcs parisiens.Présentation : Gérard Engrand, philosophe, a dirigé et enseigné à l’École Nationale d’Archi-tecture et de Paysage de Lille et a enseigné à l’École Polytechnique fédérale de Lausanne.La métropole est le lieu de production du commun. Là où se redéfinissent et s’éprou-vent sans cesse identités et sociabilités. Tant l’anniversaire des émeutes dans les ban-lieues françaises, que l’apparition encombrante sur la scène politique des« communautarismes », invitent impérativement à réinterroger la « fabrique du com-mun ». La ville n’est-elle plus que mémoire, patrimoine, usages policés et réglés d’es-paces publics, ou est-elle encore espace de projet et de transgression, espace dedevenir? Le commun se confond-il avec le public? La ville, le logement peuvent-ils êtreproduits à partir des usages, des pratiques et non plus seulement à partir de normes etde catégories administratives?Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

17h ➔ 19h : L’impatience des langues (Hermann)En présence des auteurs :Gérard Bensussan, chercheur au CNRS, professeur de philosophie

à l’Université de Strasbourg.A également publié : Dans la forme du monde : sur Franck Rosenzweig (Hermann);Éthique et expérience : Lévinas politique (la Phocide); Le temps messianique. Temps historique ettemps vécu (Vrin); Marx le sortant (Hermann).Danielle Cohen-Lévinas, professeur de philosophie contemporaine et d’esthétiquemusicale à l’Université Paris IV - Sorbonne.A notamment publié : Emmanuel Lévinas et les territoires de la pensée (PUF); (avec Shmuel Trigano)Emmanuel Lévinas et les théologies (In Press); (à paraître) Le siècle de Schoenberg (Hermann);a coordonné un n° de la revue Lignes (automne 2008) sur Temps historique, temps messianique.Discutant : Marc Goldschmit, docteur et agrégé de philosophie.A récemment publié : Une langue à venir. Derrida, l'écriture hyperbolique (Léo Scheer) et L'écriture dumessianique. La philosophie secrète de Walter Benjamin (Hermann).L'impatience des langues est un dialogue entre deux philosophes, Danielle Cohen-Lévi-nas et Gérard Bensussan, autour de la langue philosophique, et en particulier autour decelle déployée par Derrida, Lévinas, Benjamin, Marx et Rosenzweig. Au fil de leuréchange seront abordées, entre autres questions, celles du messianisme, de la justice,de l'amour, de la politique, de la littérature ou encore de la musique.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

17h30 ➔ 19h30 : La république crépusculaire. Comprendrele projet européen in sensu cosmopolitico (Cerf)Jean-Marc Ferry, philosophe, professeur à l’Université libre de Bruxelles,docteur honoris causa de l’Université de Lausanne.

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A notamment publié : La Question de l’État européen (Gallimard); Europe, la voie kantienne : Essai surl'identité post-nationale (Cerf).Étienne Tassin, professeur de philosophie politique à l'Université Paris VII Denis Diderot.A notamment publié : Un monde commun : Pour une cosmo-politique des conflits (Seuil); avec AnneKupiec (éds), Critique de la politique. Autour de Miguel Abensour (Sens & Tonka).Modération : Michèle Vergeade-Taibi, professeur de philosophie au Lycée Margueritede Flandres de Gondecourt.Pour conjurer le « malaise européen », n’aurait-on que cette alternative : ou bien réacti-ver l’identité nationale, ou bien forcer la marche vers les « États-Unis d’Europe »? Maisni le repli sur le national, ni l’édification d’un État fédéral ne répondent au sens cosmo-politique du « projet européen » – processus que nul précédent ne vient informer maisoù d’ores et déjà s’indique la voie d’une intégration originale, « post-étatique » : elle nes’effectuera ni par une dilution des nations dans un grand espace uniformisé, ni parleur subordination à un État supranational confisquant les souverainetés.Sciences Po Lille - 84 rue de Trévise – Lille - M° Porte de Valenciennes

18h ➔ 22h : Le travail cinématographiqued'Elie-Dit-CosaquePrésentation : Jacques Lemière, maître de conférences, Institut de sociologieet d'anthropologie, CLERSE, UMR 8019 CNRS, Université de Lille I.18h : Prologue (3 mn) et épilogue (3 mn) de Kamo,une série de Gilles Elie-Dit-Cosaque (20x3')Kamo est une collection de moments volés, instants de la vie quotidienne en Marti-nique, à mi-chemin entre le documentaire, le clip et le film expérimental. Aucun com-mentaire, place à l'image, à l'émotion appuyées par les compositions originales deFrançois Causse, aussi hétéroclites que ces films mélangeant DV, super 8 et 16 mm.On présente ici le premier et le dernier film de la série (dont d'autres accompagnentcertaines table-rondes de ce cycle Caraïbe).Ma grena' et moi, film de Gilles Elie-Dit-Cosaque, 2004,52 mn, français et créole, VOSTF françaisLa grena' est le surnom que l'on a donné aux Antilles à la mythique mobylette Motobé-cane de couleur grenat (celle qui n'est pas bleue). Gilles Elie-Dit-Cosaque, en faisant leportrait de ses usages, en même temps que celui des quelques fidèles qui la chevau-chent encore, donne à voir et à comprendre la Guadeloupe, sa réalité sociale et les re-présentations de ses travailleurs, des années 60 à aujourd'hui.19h : Outre-mer, Outre-tombe, film de Gilles Elie-Dit-Cosaque,2006, 52 mn, français et créole, VOSTFAux Antilles (ici, Martinique et Guadeloupe), la mort s'inscrit un peu plus qu'en métro-pole dans le processus de la vie. Les traditions d'accompagnement du défunt : veilléespleines de contes, de blagues, de chants, de rhum, multiples messes, bien qu'ellessoient en mutation, y ont encore une forte importance. Sur ces rites empreints d'un ca-tholicisme traditionnel viennent se greffer coutumes et superstitions héritées des cam-pagnes françaises, d'Afrique et d'Inde. Ces éléments se mélangent, parfois setélescopent, pour aboutir à des résultats qui, pour peu qu'on prenne du recul, peuventsurprendre et prêter à sourire.

20h : Zétwal, film de Gilles Elie-Dit-Cosaque, 2008, 52 mnAu milieu des années 70, dans une Martinique empêtrée dans des problèmes sociaux,un homme, Robert Saint-Rose, grand admirateur d'Aimé Césaire, et de « sa poésied'explosion, de volcan, d'éruption », de « sa poésie comme énergie se répandant à l'in-fini », met sur pied un projet insensé : être le premier français dans l'espace. Conviantresponsables politiques, scientifiques, personnalités de l'époque, sans oublier, bien sûr,des proches de Robert Saint-Rose, Zétwal retrace cette extraordinaire aventure. Etcompose en fin de compte le portrait d'un homme, d'un rêve, d'une société.

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21h : Rencontre avec Gilles Elie-Dit-Cosaque, photographe et cinéasteGilles Elie-Dit-Cosaque a entrepris la construction d'un travail artistique marqué, outrel'humour et l'amour de l'enquête, par la préoccupation de l'invention formelle, croisée àla confiance dans l'exercice du cinéma comme portrait du pays. Et de cet ancrage loca-lisé, Martinique et Guadeloupe, ses films touchent à l'universel.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

20h ➔ 22h : Leur crise, nos solutions (Albin Michel)En partenariat avec l’Association des Amis du Monde Diplomatique et ATTAC

En présence de l’auteur :Susan George, essayiste et romancière, présidente d’honneur d’Attac.A également publié : La faim dans le monde pour les débutants (L’aube); Nous, peuple d’Europe(Fayard); Un autre monde est possible si… (Fayard).Présentation : Jean Gadrey, économiste, professeur émérite à l’Université de Lille I,membre du conseil scientifique d’Attac.A notamment publié : (avec Florence Jany-Catrice) Les nouveaux indicateurs de richesse(La Découverte); Adieu à la croissance (Les petits matins); En finir avec les inégalités (Mango).Disséquer la crise dans ses dimensions multiples et interdépendantes est indispensa-ble. Proposer des « solutions » crédibles est important. Mais il faut également penseraux acteurs d’une alternative. Ils sont potentiellement nombreux, ils peuvent nouer desalliances, et ils disposent de ressources considérables. Comment contribuer à mettreen mouvement ces acteurs potentiels, dont nous faisons partie?Sciences Po Lille - 84 rue de Trévise – Lille - M° Porte de Valenciennes

MARDI 23 NOVEMBRE15h ➔ 17h : De haut en bas. Philosophie des listes(Seuil)

En partenariat avec l’UFR de Philosophie de l’Université Lille 3.

En présence de l’auteur :Bernard Sève, professeur d’esthétique et philosophie de l’art à l’Université Lille 3.A également publié : L’Altération musicale (Seuil); Montaigne, Des règles pour l’esprit (P.U.F).Présentation : Jean-Jacques Melloul, professeur en première supérieure au LycéeFaidherbe de Lille.Rien de plus banal qu’une liste, rien de plus commun pour les individus aussi bien quepour les sociétés que d’en fabriquer pour toutes sortes de fins. Les listes n’ont-ellespas pourtant des propriétés remarquables? Leur production n’obéit-elle pas à des mo-tifs ou à des intentions précises qui, indirectement, nous éclairent sur nous-mêmes?FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

16h ➔ 18h : Le care et la critique des inégalitésMarie Garrau, ATER en philosophie à l’Université Paris Ouest Nanterre.A notamment publié : (avec Alice Le Goff) Care, justice et dépendance (PUF); « Le care entre dépen-dance et domination : l'intérêt de la théorie néorépublicaine pour penser une caring society »,in Les Ateliers de l'éthique (La Revue du Créum).Alice Le Goff, maître de conférences en philosophie à l’Université Paris V.A notamment publié : (avec C. Girard) La démocratie délibérative. Textes fondamentaux (Hermann);(avec M. Garrau) Care, justice et dépendance (PUF).Modération : Jean-François Rey, professeur de philosophie à l’IUFM de Lille.Le concept de « care » est un concept pluriel, comme le signale la diversité des termesutilisés pour le traduire : sollicitude, soin, souci, attention… Cette pluralité est liée à l’his-toire du concept, qui a voyagé du champ de la psychologie morale à celui de la théorie so-ciale et politique, en passant par le champ de l’éthique. II faut revenir d'abord brièvementsur cette histoire, si l'on veut montrer comment la signification sociologique et politiquequ’il a acquise dans le travail de Joan Tronto en fait le concept central d’une critique desinégalités qui traversent les sociétés libérales et démocratiques contemporaines.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

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17h ➔ 19h : L’économie des Toambapiks.Une fable qui n’a rien d’une fiction (Liber)

En présence de l’auteur :Laurent Cordonnier, économiste, maître de conférences à l’Université Lille I, enseigneà Science Po Lille, collabore régulièrement au Monde Diplomatique.A notamment publié : Pas de pitié pour le gueux (Liber).Présentation : Igor Martinache, agrégé de Sciences Économiques et Sociales, Ater auCERAPS de l’Université de Lille II.C'est bien connu : les économistes aiment les fables : elles leur permettent d'illustrer defaçon simple des échafaudages théoriques souvent abscons. Mais souvent elles serventaussi à légitimer les modèles (néo)classiques dominants. Laurent Cordonnier retourne icicette « arme » contre ses concepteurs en imaginant l'histoire d’un jeune économiste fraî-chement émoulu du prestigieux MIT et appelé à la rescousse par la tribu des Toambapiks.Pratiquant la monoculture agricole dans une économie de trocs, ceux-ci sont en effet dé-sireux de diversifier leur production et leur consommation. Étape par étape, on assiste à lamanière dont cette économie se complexifie (via notamment l’introduction de la monnaie)et surtout aux conséquences inattendues qui ne manquent pas de se manifester… L'au-teur, à qui on doit déjà le savoureux Pas de pitié pour les gueux, propose sous une formedivertissante un véritable cours sur les principes de l'économie classique et leur remiseen cause keynésienne. Le tout sans oublier de pointer leurs implications actuelles et demoquer les discours de certains « confrères » intronisés conseillers du prince.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

18h ➔ 20h : « Soin mutuel » ou nouvelle formede division sociale-sexuelle du travail?Geneviève Fraisse, philosophe, historienne de la pensée féministe, directrice derecherche au CNRS.A notamment publié : Service ou servitude. Essai sur les femmes toutes mains (Le Bord de l'eau);Du consentement (Seuil); Le mélange des sexes (Gallimard jeunesse); Les femmes et leur histoire(Folio); A côté du genre, sexe et philosophie de l’égalité (Le Bord de l'eau).Jean Gadrey, économiste, professeur émérite à l’Université de Lille I, membre duconseil scientifique d’Attac, membre de la commission Stiglitz sur la mesure de laperformance économique et du progrès social.A notamment publié : (Avec Florence Jany-Catrice) Les Nouveaux Indicateurs de richesse(La Découverte); En finir avec les inégalités (Mango littérature); Adieu à la croissance (Les petits matins).Michel Martin, citoyen ordinaire à tendance socio-démocrate, auteur du blog EtatProvidence Participatif.a notamment écrit (accessible sur son blog) : « La société du soin mutuel pour occuper le terrain,faire de la prévention, et contre la société de l’agression mutuelle et de la punition, une révolutionconceptuelle qui n’a rien à voir avec les bons sentiments ».Modération : Alain Lhomme, professeur honoraire de philosophie.Par delà les polémiques suscitées par la tentative de fonder tout un programme politiquesur la notion de « soin mutuel » ou de « care », il semble utile de réinscrire les questionsainsi mises en avant dans le cadre d'une réflexion sur les formes actuelles de la divisionsociale du travail, particulièrement dans sa dimension sexuée. La pensée économiquedominante peine à faire leur juste place à toutes les activités (soin, entretien, assistance,éducation) qui, quand elles ne sont pas prises en charge dans le cadre d’un service pu-blic, sont généralement cantonnées dans la sphère privée ou gérées via d’équivoquespolitiques de développement des « services à la personne », pérennisant des inégalités,particulièrement de genre. Dans ces conditions, il peut paraître séduisant de réfléchir àdes dispositifs qui permettraient de mobiliser de nouvelles formes d’un temps actif so-cialisé. Mais cette idée généreuse risque alors d’occulter la dimension proprementsocio-économique de ce qui demeure un travail, dont la reconnaissance exige non seu-lement une action publique valorisant des activités aujourd’hui déqualifiées mais la priseen compte de sa dimension sexuée, trop souvent passée sous silence.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

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18h ➔ 19h45 : Quel rôle les industries culturelles ont-ellejoué et jouent-elles encore dans le modèle économiquedominant?En partenariat avec le Phénix, scène nationale de Valenciennes.

Bernard Stiegler, philosophe.A notamment publié : Ars Industrialis. Réenchanter le monde. La valeur esprit contre le populismeindustriel (Flammarion); La télécratie contre la démocratie (Flammarion).Présentation : Léon Wisznia, lecteur de philosophie.Parce qu’elle induit des comportements, la culture est aujourd’hui le ressort essentielde l’économie mondiale. Nouveauté inouïe dans l’histoire de l’humanité, elle est désor-mais le principal moyen de contrôle de nos sociétés de contrôle. Via la culture , lecontrôle social est devenu industriel et computationnel. Quelles menaces et quelleschances un tel processus rend-il possibles?Théâtre Le Phénix, scène nationale - Boulevard Harpignies – Valenciennes

18h30 ➔ 20h30 : Les nouveaux espaces des politiquesmigratoires européennes : l'avant-garde italienneEn partenariat avec Les Conférences d'Archimède de l'Espace Culture, Université Lille I.Federica Sossi, professeur d'esthétique à l'Université de Bergame (Italie), éditrice dusite storiemigranti.org (une histoire des migrations à travers les récits des migrants).Présentation : Jacques Lemière, maître de conférences, Institut de sociologie et d'an-thropologie, CLERSE, UMR 8019 CNRS, Université Lille 1En peu d'années, les politiques migratoires de l'Union Européenne ont profondémentchangé la manière de concevoir l'espace de la tradition de l'État-nation. Dans une véritableguerre contre les personnes, c'est-à-dire les migrants, jamais déclarée explicitement et dansun constant horizon de prévention, les frontières, les zones frontalières, les mers, les terri-toires nationaux, jusqu'aux territoires des autres États ont été aspirés en une sorte d'espaceindistinct dans lequel arrêter, bloquer, diriger, dévier les personnes qui le traversent devient latâche à exécuter en priorité, au-delà des lois, des normes, des traités internationaux.De Lampedusa à la Lybie, de ce point de vue, la gestion italienne des politiques migratoires areprésenté et continue à représenter, dans bien des cas, une politique d'avant-garde. Laconférence passera en revue les épisodes les plus significatifs de ces dernières années.Cité Scientifique - amphithéâtre de l’Espace Culture – Villeneuve d'Ascq - (Métro Cité scientifique)

20h ➔ 22h : L’hypothèse communiste (Lignes)En présence de l’auteur :Alain Badiou, philosophe, romancier et dramaturge.A notamment publié : (Collectif) Démocratie dans quel état? (La fabrique); (avec Slavoj Zizek)Mao : de la pratique et de la contradiction (La Fabrique); (sous la co-direction et avec Slavoj Zizek)L’idée du communisme (Lignes).Discutants :Valérie Gérard, philosophe, chargée de cours à l’Université Paris I SorbonneBertrand Ogilvie, philosophe, psychanalyste, enseignant à l’Université Paris XNanterre, directeur de programme au Collège International de Philosophie.Léon Wisznia (sr), lecteur de philosophiePrésentation : Nicolas Truong, journaliste au Monde (responsable des pages Débats-idées), conseiller de la rédaction de Philosophie Magazine et responsable du Théâtredes idées au festival d’AvignonPar fidélité à l’histoire des politiques d’émancipation, Alain Badiou propose de donner lenom d’hypothèse communiste à l’orientation politique pour laquelle il milite depuis plusde quarante ans. Cette hypothèse se déploie à partir de trois axiomes : la réactivationdu principe d’égalité; le développement de l’action politique à distance du pouvoird’État; la remise en question de l’actuelle division sociale du travail et de l’extrême spé-cialisation qui l’accompagne au nom d’une supposée rationalité économique.A quelles difficultés cette proposition expose-t-elle la pensée?Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

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MERCREDI 24 NOVEMBRE17h ➔ 19h : Concepts. Introduction à l’analyse(Cerf)

En présence de l’auteur :Jocelyn Benoist, professeur à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne, membre del'IUF, directeur des Archives Husserl à Paris (UMR 8547 : CNRS/ENS).A notamment publié : Représentations sans objets. Aux origines de la phénoménologie et de laphilosophie analytique (PUF); Intentionalité et langage dans Les recherches logiques de Husserl(PUF); Les limites de l'intentionalité (Vrin); Sens et sensibilité (Le Cerf).Présentation : Bruno Ambroise, chargé de recherche au CNRS, chercheur en philoso-phie au CURAPP-ESS (UMR 6054 : CNRS/UPJV, à Amiens).Reprenant à l'origine le projet même de toute philosophie, J. Benoist s'attache à définirce qui est précisément son objet d'étude : les concepts. L'auteur définit ainsi la philoso-phie comme une analyse conceptuelle en caractérisant ce en quoi consiste penser et endéfendant par là une forme de réalisme. Penser, c'est bien saisir la réalité : ce livre s'at-tache à montrer comment et dans quelles limites, en même temps qu'il détermine laréalité propre de la pensée dès lors qu'elle cherche à saisir et comprendre le réel.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

17h ➔ 19h : Le libre, l'ouvert et le commundans l'édition électroniqueEn partenariat avec la MESHS et avec le soutien de La Poste.

Pierre Mounier, directeur adjoint du Cléo, fondateur de Homo Numericus, portaild'analyse sur les questions de société liées aux technologies numériques.A notamment publié : (avec Martin Dacos) de L'Edition électronique (la Découverte).Présentation : Cynthia Pedroja, responsable de pôle ressources documentairesnumériques de la MESHS.Le passage de l'édition traditionnelle à l'édition électronique permet de reposer en destermes neufs le vieux débat qui porte sur la propriété des idées et le partage desconnaissances. Le développement des technologies numériques d'édition suit en effetdeux tendances contradictoires. D'un côté, l'annonce d'une économie de la connais-sance semble impliquer une marchandisation et une privatisation de celle-ci; de l'autre,les particularités de la structure économique de production et de distribution des biensimmatériels encouragent de nouvelles pratiques de partage et de libre utilisation deceux-ci. La contradiction ne s’exprime pourtant pas dans une opposition frontale maisse cristallise à de multiples niveaux (principes éthiques, régulation juridique, modèleséconomiques, accès aux contenus, ouverture des technologies) qui n'entraînent pasencore en tout cas, d'alliance globale, ni d'un côté, ni de l'autre. Le problème posé à laplupart des acteurs dans l'univers numérique est alors d’inventer des pratiques édito-riales qui puissent être pertinentes dans cet environnement, conformes à l'éthiquequ'implique le commerce des idées, mais aussi durables.MESHS - Espace Baïetto - 2, rue des Canonniers – Lille - M° Lille Flandres

18h ➔ 20h : Sartre et CubaJean Bourgault, professeur de Lettres Supérieures au Lycée Jeanne d’Arc, à Rouen.Membre du Groupe d’Études Sartriennes, il co-anime avec Gilles Philippe l’équipeITEM-Sartre (CNRS-ENS UMR 8132). Membre du comité de rédaction des ÉtudesSartriennes et des Temps modernes, il a coordonné les travaux de l’équipe Sartre pourla publication des textes de Sartre consacrés à Cuba.A notamment publié : (sous sa direction) Études Sartriennes – Sartre inédit (Ousia).John Ireland, Associate Professor à l'Université d'Illinois à Chicago, membre duGroupe d’Études Sartriennes et du comité de rédaction des Études Sartriennes, il aparticipé dans le cadre des travaux de l'équipe ITEM-Sartre à l’édition du ThéâtreComplet de Sartre (Pléiade, 2005).

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A notamment publié : Sartre, un art déloyal. Théâtralité et engagement (Jean-Michel Place); Le Kean de Sartre : personnage ou concept? (Genesis, manuscrits, recherche, invention, n°25).Modération : Jacques Lemière, maître de conférences, Institut de sociologieet d'anthropologie, CLERSE, UMR 8019 CNRS, Université Lille 1.A la suite d’un long séjour à Cuba, du 22 février au 20 mars 1960, Sartre fit paraîtredans France-Soir, sous le titre « Ouragan sur le sucre », une série de 16 articles sur larévolution cubaine et Castro. Les Temps modernes ont republié ces articles en 2008,accompagnés de textes de Sartre portant sur le même thème et jusqu’alors inédits(Les Temps modernes, avril-juin 2008, n° 649). Autour de ces pages souvent mécon-nues, dans lesquelles Sartre évoque les situations cubaine et française, il s’agira d’inter-roger l’approche sartrienne de la politique et de l’histoire.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

20h ➔ 22h : Dedans, dehors.La condition d’étranger (Seuil)En partenariat avec Attacafa.

En présence de l’auteur :Guillaume Le Blanc, professeur de philosophie à l’Université de Bordeaux.A également publié : L’invisibilité sociale (PUF); Vies ordinaires, vies précaires (Seuil).Présentation : Karine Bocquet, professeur de philosophie au Lycée Marguerite deFlandre à Gondecourt.Dans la lignée de Vies ordinaires, vies précaires (Seuil, 2007), Guillaume Le Blanc abordeen philosophe une réalité sociale que l’actualité ne cesse d’illustrer : la stigmatisation del’étranger. Qu’est-ce qu’être étranger dans une nation? Qu’est-ce qu’une vie sans at-taches, prise entre deux langues, en attente? Que fait-on quand on désigne quelqu’un parle nom d’« étranger »? Au fil de l’analyse, Guillaume Le Blanc dénoue tous les ressortsqui assignent les étrangers à une place intenable : dans la nation mais dehors, avec ellemais perçus contre elle. Ce faisant, l’auteur conduit le lecteur vers une question qui tra-verse l’histoire de la philosophie : peut-on se penser soi-même comme un autre?Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

JEUDI 25 NOVEMBRE16h ➔ 18h : La laïcité :spécificité française ou principe universel?Catherine Kintzler, professeur émérite de philosophie et d’esthétique à l’Université deLille 3, animatrice du blog Mezetulle.A notamment publié : Qu’est-ce que la laïcité? (Vrin); La République en questions (Minerve);Théâtre et opéra à l’âge classique (Fayard).Jean-Claude Monod, philosophe, chercheur aux Archives Husserl, CNRS.A notamment publié : Sécularisation et laïcité (PUF); Penser l’ennemi, affronter l’exception, réflexionscritiques sur l’actualité de Carl Schmitt (La Découverte).Modération : Alain Lhomme, professeur honoraire de philosophie.La forme qu’est susceptible de prendre un espace public laïc est non seulement l’objet,en France, de débats et de controverses mais, dans la mesure où ces débats s’interna-tionalisent, on constate qu’y intervient de façon récurrente l’expression : « laïcité à lafrançaise ». Or la formule apparaît suffisamment équivoque pour qu’on ne puisse dé-terminer si c’est la laïcité elle-même qui doit être considérée comme une inventionfrançaise; si c’est le statut qu’en sacrifiant à une forme d’« universalisme abstrait »notre tradition philosophique lui conférerait qu’il faut incriminer; ou si c’est l’applicationque notre corpus législatif fait du principe de laïcité que l’on entend contester. C’est àclarifier les termes de ce débat qu’on entend d’abord s’employer.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

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17h ➔ 19h : Les théories de l’histoireface à la mondialisation (Harmattan)

En présence de l’auteur :Arnaud Rosset, professeur de philosophie au Lycée Noordover de Grande-SynthePrésentation : Eric Hassenteufel, professeur de philosophie au Lycée Montebello de Lille.Nul n'ignore aujourd'hui le déclin des grands récits et le refus des grandes philosophiesde l'Histoire semble définitivement consommé. Pourtant, il est permis de se demanderdans quelle mesure cette évacuation est un gage de lucidité. La parcellisation généraliséedes sciences humaines qui prévaut depuis trois décennies et la fragmentation de la philo-sophie en zones séparées ne témoignent-elles pas d'un vide théorique renforçant l'ordreidéologique actuel plutôt que d'un modèle satisfaisant? C'est ce vide théorique que celivre espère en partie combler en participant à l'élaboration d'une théorie de l’Histoire quipermettrait à la fois de réunifier le champ éclaté des sciences humaines et d’appréhenderla mondialisation par-delà la mythologie économiste à laquelle celle-ci a pu donner lieu.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

18h ➔ 20h : « Hegel ne parle pas à la légère »Gérard Macé, poète, essayiste, traducteur et photographe.A publié : (à paraître 2011) Pensées simples (Gallimard); Promesse, tour et prestige (Gallimard);La parole est à moitié à celuy qui parle… (La Dogana); Illusions sur mesure (Gallimard);Le goût de l’homme (Le Promeneur).Présentation : Gérard Engrand, philosophe, a dirigé et enseigné à l’École Nationale d’Archi-tecture et de Paysage de Lille et a enseigné à l’École Polytechnique fédérale de LausanneNul ne contredira cette boutade empruntée à Blanchot. Le grand partage platonicien,instituant la philosophie comme instrument légitime de production de pensée, ne dis-qualifiait-il pas les poètes? Et pourtant… L’irruption de la poésie, du roman, le souci del’écriture, de la voix dans le paysage philosophique récent interrogent : ne convient-ilpas de considérer les écritures littéraires comme des modes propres de production depensée, des manières singulières de « rendre compte du monde » dont la philosophiea besoin, voire, dont elle doit désormais user? C’est à éprouver la pertinence et l’actua-lité de ces questions que s’emploiera cette discussion poïétique avec l’écrivain GérardMacé.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

18h ➔ 20h : Freud, la psychanalyse et la politiqueEn partenariat avec l’ALI (Association Lacanienne Internationale).

Elie Doumit, philosophe, psychanalyste à Lille et au Maroc, fondateur de l'Écolepsychanalytique du Nord, membre de l'Association Lacanienne Internationale.a notamment collaboré au Colloque de Cordoue et aux Colloques de Fez (éd. ALI).Hélène L’Heuillet, philosophe, psychanalyste, maître de conférences à l'Universitéde Paris-Sorbonne, membre de l'Association Lacanienne Internationale.A notamment publié : Basse politique, haute police (Fayard); La psychanalyse est un humanisme(Grasset); Aux sources du terrorisme (Fayard).Modération : Stanislas Deprez, maître de conférences en philosophie à l’UniversitéCatholique de Lille.Les rapports de la psychanalyse et de la politique sont complexes pour ne pas dire dys-harmoniques. Cela est dû, sans doute, aux motivations inconscientes de la politique età la manière dont Freud conçoit l’origine du pouvoir et de la loi à partir du meurtre duchef primitif. C’est là une vue qui fait, en fin de compte, du système politique une illu-sion qui masque la culpabilité. A-t-elle encore une portée opératoire dans nos sociétésmodernes? Qu’en est-il à cet égard de la position lacanienne?ESJ - 50 rue Gauthier-de-Châtillon – Lille

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20h ➔ 21h45 : Après la crise (Seuil)En présence de l’auteur :Alain Touraine, sociologue.A notamment publié : Penser autrement (Fayard); Un nouveau paradigme. Pour comprendre lemonde aujourd’hui (LGF); Comment sortir du libéralisme (LGF).Discutant : Philippe Bataille, sociologue, directeur d’études à l’EHESS, directeur duCADIS.A notamment publié : (avec Michel Wievorka) La Tentation antisémite. Haine des Juifs dans la Franced’aujourd’hui (Robert Laffont); Comment les femmes changent la politique et comment les hommesrésistent (La Découverte); Le racisme au travail (La Découverte).Comment la crise économique que nous traversons agit-elle sur les tendances à longterme qui transforment nos sociétés? Comment entrevoir ce qui nous attend lorsquenous en sortirons? Telles sont les deux questions autour desquelles se noue l'essaid'Alain Touraine.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

VENDREDI 26 NOVEMBRE14h30 ➔ 16h30 : Le football (Chouette Penser, Gallimard)En présence de l’auteur :Didier Deleule, philosophe, professeur émérite de l’Université Paris X Nanterre.A récemment publié : Francis Bacon ou la réforme du savoir (Herman); Le nouveau prolétariat (PUF).Présentation : Samuel Mbulungu, professeur de philosophie au Lycée Pablo Picasso d’Avion.Un match de football est l'illustration des rapports sociaux que les hommes entretiennentles uns avec les autres. Il met en scène tous les éléments de ce qu'on appelle le « tissusocial » : l'amour-propre, le sens de l'honneur mais aussi l'intérêt. La rivalité n'exclut pasla solidarité, l'ambition personnelle n'est pas incompatible avec l'entraide. Le match defootball condense ainsi, dans cet espace délimité qu'on appelle le « terrain », ce que lephilosophe Kant appelait l'« insociable sociabilité » des rapports humains : tout en ne ces-sant de s'affronter, les hommes ne peuvent pas se passer les uns des autres.Collège Paul Langevin – Avion

15h ➔ 17h : L’impatience de la liberté.Éthique et politique chez Michel Foucault (Kimé)

En présence de l’auteur :Nicolas-Alexandre Dupont, docteur en philosophie de l’Université de Genève, enseignela philosophie politique à l’Université de Fribourg.Présentation : Karine Bocquet, professeur de philosophie au Lycée Marguerite deFlandre à Gondecourt.Contre une lecture qui verrait dans « le dernier Foucault » un repli stratégique du philo-sophe pour opérer un retour au sujet en actant l’abandon du souci de la chose com-mune, il s’agit ici de montrer que l’exigence de communauté est la signification mêmede l’ensemble de son travail philosophique. En s’attachant au « livre-expérience » voulupar Foucault, on peut comprendre que loin d’abandonner la politique au profit del’éthique, le philosophe déploie son œuvre sur un horizon à la fois éthique et politique :éthique par l’appel à se déprendre de soi-même, politique par la capacité à imaginer leschoses autrement qu’elles ne sont. Le « travail sur nos limites » - objet que se donnaitl’historien du présent - prend alors toute sa signification dans la notion de communautéà venir.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

16h ➔ 18h : L’avènement de la démocratie.À l’épreuve des totalitarismes (Gallimard)Marcel Gauchet, directeur d'études à l'EHESS et rédacteur en chef de la revue Le Débat.A notamment publié : (Collectif) Conceptualiser la démocratie (Société Française de Philosophie); La démocratie contre elle-même (Gallimard); L’avènement de la démocratie. Tome I La révolutionModerne; Tome II La crise du libéralisme (Gallimard).

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Présentation : Nicolas Righi, professeur de philosophie aux Lycées Albert Châtelet deDouai et Arthur Rimbaud de Sin-le-Noble.Les totalitarismes ne se contentent pas de combattre les démocraties « bourgeoises »,ils en procèdent, ils en révèlent les problèmes en prétendant les dépasser. Ils leur lan-cent un défi qu’elles sont mises en demeure de relever. D’où les totalitarismes ont-ilspu sortir? Marcel Gauchet montre qu’ils sont à comprendre comme des « religions sé-culières », antireligions religieuses résultant d’une phase spécifique et périlleuse duprocessus de sortie de la religion. Gauchet analyse trois « expériences » totalitaires : lebolchévisme, le fascisme et le nazisme et tente d’éclairer par contraste les transforma-tions profondes qu’a connues la démocratie, notamment après 1945.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

17h ➔ 19h : L’invention du monde.Une géographie de la mondialisation(Presses de Sciences Po)

En présence des auteurs :Jacques Lévy, géographe, professeur à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne,co-fondateur et co-directeur de la revue EspacesTemps.net.A notamment publié : La carte, enjeu contemporain (La Documentation Française); (avec MichelLussault) Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés (Belin); Le tournant géographique(Belin).Patrick Poncet, géographe, fondateur et président des sociétés QualCity,MapsDesigners et de l'association WhereSciences.A également publié : (avec Jacques Lévy) La carte, enjeu contemporain (Documentation Française);L’Australie du tourisme ou la société de conservation (thèse Paris VII).Emergence d'un ou plusieurs espaces pertinents sur l'étendue de la planète Terre, lamondialisation est fondamentalement un événement géographique, le premier de cetteampleur à être explicité, pensé et discuté, en même temps qu'il se produit. La mondia-lisation change les sciences sociales. Elle oblige à revoir des cadres de pensée liés aucadre national dans lequel et pour lequel ils ont été construits. En géographie, c'est no-tamment le cas des notions de lieu, de territoire, de réseau, de Monde et d'humanité.La mondialisation instaure de nouveaux rapports, pas nécessairement conflictuels,entre le singulier et l’universel.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

18h ➔ 20h : Ce que le néolibéralisme fait à ladémocratieMyriam Revault d’Allonnes, philosophe, professeur des universités à l’École Pratiquedes Hautes Études.A récemment publié : Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie (Seuil); L’homme compassionnel(Seuil); Le pouvoir des commencements. Essai sur l’autorité (Seuil).Michaël Foessel, philosophe, maître de conférences à l'Université de Bourgogne,membre de l'IUF.A récemment publié : État de vigilance. Critique de la banalité sécuritaire (Le bord de l’eau);La privation de l’intime (Seuil).Modération : Alain Cambier, docteur en philosophie, professeur en classes prépara-toires au Lycée Faidherbe de Lille.Tandis que les États renforcent sans cesse leurs prérogatives sécuritaires, les citoyenssemblent manifester de moins en moins de goût pour la démocratie. Tout se passecomme si le néolibéralisme, fondé sur une anthropologie de l'homme économique, fa-vorisait les peurs sociales et le soupçon à l'égard des institutions. Comment compren-dre ce nouveau dispositif politique? Y a-t-il un lien entre la “dé-démocratisation” àlaquelle nous assistons et la banalité sécuritaire qui s'est installée en Occident? Chacunà sa manière, les deux auteurs réunis lors de cette rencontre relisent la philosophie po-litique (de Hobbes à Foucault) à partir de ces questions du présent.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

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18h30 ➔ 20h30 : Le commun comme détermination de l’agirPierre Dardot, philosophe.A notamment publié : (avec Christian Laval) La nouvelle raison du monde. Essai sur la sociéténéolibérale (La Découverte); (avec Christian Laval et El Mouhoub Mouhoud) Sauver Marx? Empire,multitude, travail immatériel (La Découverte).Christian Laval, agrégé de sciences sociales, chercheur en histoire de la philosophieet de la sociologie à l’Université Paris X Nanterre, directeur de programme au Collègeinternational de philosophie.A notamment publié : L’école n’est pas une entreprise. Le néo-libéralisme à l’assaut de l’enseignementpublic (La Découverte); L’homme économique. Essai sur les racines du néo-libéralisme (Gallimard).P. Dardot et C. Laval sont co-auteurs d’un article : « Du public au commun », paru dans la revue duMauss (La gratuité. Éloge de l’inestimable, premier sem. 2010).Modération : Arnaud Berthoud, économiste, professeur émérite de l’Université Lille I,CLERSE, CNRS.Selon une première approche, le commun serait une détermination de certains biensdont la propriété intrinsèque serait de ne pas être appropriables à titre privé. Ce qui re-vient à classer les choses en termes de biens « communs », de biens « publics » ou debiens « privés ». Selon une autre approche, le commun devrait être soustrait à la caté-gorie de l’avoir : ce que nous aurions en partage, ce serait notre condition mêmed’êtres finis, déterminant comme une communauté du « manque ». Mais le communn’est ni une détermination inhérente à une certaine catégorie de biens, ni une détermi-nation relevant immédiatement du mode d’être de l’homme. Il est une détermination del’agir : seul l’agir commun peut donner à des choses de devenir communes tout enproduisant une figure inédite du collectif.Sciences Po Lille - 84 rue de Trévise – Lille - M° Porte de Valenciennes

19h30 ➔ 21h30 : Le pain et les miettes. Entre tout et rien,essai de psychanalyse de l’homme actuel (Klincksieck)En présence de l’auteur :Christian Godin, maître de conférences à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.A également publié : La philosophie pour les nuls (Générales First); La totalité (6 volumes)(Champ Vallon); Le nouveau cours de philosophie (Éditions du Temps)Présentation : Michèle Vergeade-Taibi, professeur de philosophie au Lycée Margueritede Flandres de Gondecourt.Christian Godin mène depuis les années 90 une œuvre à visée encyclopédique, centréesur l'idée de totalité, qu'il a déployé dans une somme philosophique en 6 volumes :La Totalité, (Champs Vallon) et dans ses dictionnaires de la philosophie. Dans ce nouvelessai, Christian Godin emprunte à Freud sa triade Névrose, psychose et perversion pourdécrypter nos vies en miettes, que plus rien ne semble pouvoir unifier, ni combler. Au tra-vers des sept dimensions de son existence : l'être, l'agir, le pouvoir, le voir, l'avoir, le sa-voir et le dire, c'est le problème de la perte d'un sens global - et commun - de la culturepour l'homme contemporain qui est posé. Pessimisme, nostalgie ou passéisme?… Lepain d'aujourd'hui n'aurait-il pas toujours moins de goût que celui de l'enfance?Médiathèque Jean Lévy - Salle de Lecture - 32/34 rue Édouard Delesalle – Lille

20h ➔ 22h : Quel avenir pour l’école?Marcel Gauchet, philosophe, historien, directeur d'études à l'EHESS et rédacteuren chef de la revue Le Débat.A notamment publié : Le Désenchantement du monde (Gallimard); La Démocratie contre elle-même(Gallimard); (avec Marie-Claude Blais et Dominique Ottavi) Conditions de l’éducation (Stock);L’Avènement de la démocratie (Gallimard)Philippe Meirieu, pédagogue, professeur en sciences de l’éducation à l’UniversitéLyon II.A notamment publié : Le Choix d’éduquer (ESF éditeur); Faire l’École, faire la classe (ESF); Lettre à unjeune professeur (ESF); Pédagogie : le devoir de résister (ESF); Lettre aux grandes personnes sur lesenfants d’aujourd’hui (Rue du monde).Présentation : Jean-François Robinet, professeur de philosophie en classespréparatoires à Lille.

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L’École est chose commune, et de ce fait légitimement objet d’inquiétudes et de vivespolémiques, puisqu’en l’École se joue le visage de la cité de demain. Pour y voir plusclair, nous posons à nos invités quatre questions. Qu’est-ce qui nous sépare des fonda-teurs de l’École républicaine : faut-il rester fidèle à leurs valeurs (et leur méthodologie)ou s’adapter résolument aux nouvelles conditions de notre société? Comment ensei-gner : la pédagogie est-elle interne ou externe au savoir disciplinaire? Quelle est laplace de l’autorité à l’École? Sur quoi se fonde-t-elle? Qu’est-ce qu’une École juste :comment tenir ensemble l’exigence de démocratisation et la sélection méritocratique?Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

SAMEDI 27 NOVEMBRE10h ➔ 12h : Matière, ligne, figure, lumière :sur l’œuvre d’Eugène LeroyPaul Audi, philosophe.A récemment publié : Créer. Introduction à l’esth/éthique (Verdier); Jubilations (Christian Bourgois).Ludovic Degroote, écrivain, poète.A publié : Un petit viol (Champ Vallon); 69 vies de mon père (Champ Vallon).Denys Zacharopoulos, directeur artistique du Musée macédonien d’art contemporainà Thessalonique, Commissaire de l’exposition Eugène Leroy.A publié : La première image (Analogues); Capriccio : Adrian Schiess, l'œuvre plate (Analogues).Modération : Jean-Jacques Melloul, professeur de philosophie au Lycée Faidherbe deLille.Comment interroger l’œuvre d’Eugène Leroy, l’un des artistes les plus exigeants et lesplus puissants du siècle passé? En commençant d’abord par se tenir au plus près desœuvres, en décrivant le plus précisément possible ce que l’on voit.Musée des Beaux-Arts - 2 rue Paul Doumer - Tourcoing

11h ➔ 13h : Autour de Pierre BayardPierre Bayard, écrivain, professeur à l'Université Paris VIII et psychanalyste.A publié une quinzaine d’ouvrages, notamment : Comment parler des livres que l’on n’a pas lus?(Minuit); L’affaire du chien des Baskerville (Minuit); Le Plagiat par anticipation (Minuit);Et si les œuvres changeaient d’auteur? (Minuit).Marc Escola, professeur de littérature française à l’Université Paris VIII et membrede l’équipe du site Fabula (www.fabula.org).A notamment publié : Les contes de Charles Perrault (Gallimard); (avec Bruno Clément)Le Malentendu (Presses universitaires de Vincennes); Le Tragique (G-F Corpus); Lupus in fabula.Six façons d’affabuler La Fontaine (Presses universitaires de Vincennes).Laurent Zimmermann, enseignant et chercheur en littérature.A notamment publié : La littérature et l’ivresse : Rabelais, Baudelaire, Apollinaire (Hermann);L’aujourd’hui du roman (Cécile Defaut); Rimbaud ou la dispersion (Cécile Defaut); Pour une critiquedécalée. Autour de Pierre Bayard (Cécile Defaut).Modération : Aliocha Wald Lasowski, maître-assistant à la Faculté des Lettres & Scienceshumaines de l’Université Catholique de Lille.Quels sont les enjeux, les aspects et les formes de la critique littéraire aujourd'hui?A travers des textes intenses et passionnés, Pierre Bayard poursuit sa réflexion sur lalittérature : son nouveau livre, Et si les œuvres changeaient d’auteur? (Minuit, 2010),propose de faire jouer des changements d’auteur dans des champs esthétiques les plusdivers. Pour une critique décalée. Autour de Pierre Bayard (Cécile Defaut, 2010) éclairel’ensemble de son œuvre et envisage la diversité son travail, à travers des lectures etdes interventions.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

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11h ➔ 13h : Vivre ici, Spinoza éthique locale (PUF)En présence de l’auteur :David Rabouin, philosophe, chargé de recherches au CNRS, directeur de la

collection Métaphysiques aux PUF.A également publié : Mathésis Universalis : l'idée de “mathématique universelle” d'Aristote àDescartes (PUF).Discutant : Pascal Séverac, directeur de programme au Collège International dePhilosophie, rédacteur en chef du site La vie des idées.Présentation : Léon Wisznia, lecteur de philosophie.Éthique locale se présente d'abord comme une provocation. Celle qui consiste à pen-ser la possibilité d'une éthique rationnelle et systématique qui refuserait le point devue de surplomb global qu'autorise l'assurance d'un régime transparent du monde àla raison.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

13h ➔ 15h : Communs de tous les pays, unissez-vous!En partenariat avec l’ALI.Charles Melman, psychanalyste, co-fondateur de l'Association FreudienneInternationale et de l'Association Lacanienne Internationale.A notamment publié : Problèmes posés à la psychanalyse (Érès); La nouvelle économie psychique.La façon de penser et de jouir aujourd’hui (Érès).Guy Sitbon, écrivain, journaliste.A notamment publié : Apartés (entretien avec Cécile Duflot) (Les Petits matins); (avec Hamid Barrada)L’arabe et le juif (Plon); Le cas Attali (Grasset).Modération : Jean-Pierre Lalloz, professeur de philosophie en lettres supérieures auLycée Faidherbe de Lille, responsable du site www.philosophie-en-ligne.com.Ce qui fait trait commun n’est plus délivré aujourd’hui par un référent, qu’il soit national,religieux, ni même linguistique, une appartenance de classe, voire une éthique. Il sem-ble tenir à l’inclusion dans une masse informe dont l’extension permanente est saluéecomme un progrès : le potentiel appétitif est le trait commun à la masse informe desconsommateurs. Si ce trait pourtant, au lieu de rassembler met chacun en concurrenceagressive envers l’autre et ce jusque dans le couple ou entre générations, peut-on enpenser un autre qui serait de solidarité et permettrait de relativiser son emprise?Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

15h ➔ 17h : Le regard de la pensée.Philosophie de la représentation (PUF)

En présence de l’auteur :Pierre Guenancia, professeur à l’Université de Bourgogne.A notamment publié : L’intelligence du sensible (Gallimard); Lire Descartes (Folio essais);Descartes chemin faisant (Ed. Encre marine, Les Belles Lettres).Présentation : Alain Lhomme, professeur honoraire de philosophie.Du terme de « représentation » on fait généralement un emploi vague, désignant par làla manière dont un donné quelconque se présente à l’esprit. C’est méconnaître le sensactif du terme – on se représente quelque chose – et l’acte ou l’opération à quoi il ren-voie. En revenant à l’emploi cartésien et pascalien du terme, il apparaît possible nonseulement de faire toute sa place à cette dimension figurative ou schématisante de lapensée mais, au delà, de donner une orientation nouvelle à la classique problématiquede la représentation de soi.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

15h30 ➔ 17h30 : L’écologie, une éthique en commun?En partenariat avec les Semaines de la Solidarité Internationale et la MRES.Catherine Larrère, philosophe, professeur à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.A notamment publié : (préface) Éthique de la terre, de J. Baird Callicot (Wild Project);Les philosophies de l’environnement (PUF); (Collectif) Écosophies, la philosophie à l’épreuve del’écologie (MF Éditions); (avec Raphaël Larrère) Du bon usage de la nature. Pour une philosophie del’environnement (Flammarion).

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Romain Felli, géographe et politologue, professeur d’histoire de idées politiques àl'Université de Lausanne.A notamment publié : Les deux âmes de l’écologie. Pour une critique du développement durable(L’Harmattan).Modération : Michèle Vergeade-Taibi, professeur de philosophie au Lycée Margueritede Flandres de Gondecourt.En croisant l'histoire du concept de nature et l'histoire de l'écologie politique, les deuxintervenants nous offrent les outils d'une critique du trop consensuel concept de déve-loppement durable. En examinant le sens d'une communauté éthique de l'homme avecla nature, et face au cynisme du « green business » qui prétend faire de « l'écologie unedes possibilités mêmes du capitalisme », nous réfléchirons à ce qui , dans l'écologiepolitique, résiste à son recyclage par le libéralisme.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

17h ➔ 19h : Dialogue sur le tabou arménien(Liana Lévi)

En partenariat avec Attacafa.En présence des auteurs :Ahmet Insel, directeur du département d’économie de l’Université Galatasarayd’Istanbul.A notamment publié : La Turquie et le développement (L’Harmattan); La Turquie et l’Europe,une coopération tumultueuse (L’Harmattan).Michel Marian, philosophe.A notamment publié : (avec Kévorkian et Langlois) Arménie, aventure d’une nation (Revue des deuxmondes, octobre 2006); La guerre du Péloponèse (Paris 1).Modération : Ariane Bonzon, journaliste, essayiste, réalisatrice.Le dialogue entre Arméniens et Turcs serait-il devenu possible? Ces ennemis d’un siè-cle pourraient-ils enfin aborder le sujet tabou, celui du génocide arménien de 1915?Michel Marian et Ahmet Insel ont relevé le défi. Aucun aspect de la question n’a été es-quivé : les intentions d’hier et d’aujourd’hui, les faits, et surtout le problème de leur re-connaissance. A travers leurs parcours, familial et personnel, les deux hommesévoquent les moments clés de l’histoire de leurs peuples, à l’extrémité orientale de l’Eu-rope. Pour comprendre l’un des grands drames du 20ème siècle et pourquoi il occupetoujours l’actualité.FNAC - 20 rue St Nicolas – Lille

17h30 ➔ 19h30 : La « guérison » en psychanalyse En partenariat avec Savoirs et clinique.Geneviève Morel, psychanalyste à Paris et à Lille, ancienne élève de l’ENS, agrégée demathématiques, docteur en psychologie clinique et psychopathologie, présidente duCollège de Psychanalystes d’Aleph.A notamment publié : Ambiguïtés sexuelles. Sexuations et psychose (Anthropos Economica);Clinique du suicide (sous la dir. de) (Erès); L'œuvre de Freud. L'invention de la psychanalyse (Bréal);La loi de la mère. Essai sur le sinthome sexuel (Anthropos Economica).Discutant : Pierre-Henri Castel, directeur de recherches au CNRS, dirige le Centre derecherches Psychotropes, Santé mentale et Société à l’Université Paris Descartes.A notamment publié : L’esprit malade. Cerveaux, folies, individus (Ithaque);À quoi résiste la psychanalyse? (PUF); (Collectif) Psychothérapie et société (Armand Colin).Modération : Franz Kaltenbeck, psychanalyste à Paris, à Lille et au Centre Hospitalier Régio-nal Universitaire de Lille, rédacteur en chef de Savoirs et Clinique, Revue de psychanalyse.La question de la « guérison » est souvent brandie par des objecteurs à la psychana-lyse sans qu’ils s’interrogent sur le sens de ce terme en psychanalyse. Ils l’emprun-tent en effet à la médecine. Mais même en ce domaine, on ne peut pas définir laguérison par un retour à l’état antérieur. Dira-t-on qu’une femme à laquelle on a en-levé un sein à cause d’un cancer qui ne récidive pas est guérie? Peut-être, mais ellen’est pas comme avant, même avec une prothèse. On voit la complexité de la ques-tion lorsqu’il s’agit de symptômes psychiques : l’idée de guérison signifie-t-elle quele symptôme – une idée obsédante par exemple –, a disparu, ou que le sujet n’en

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souffre plus (parfois on ne s’aperçoit pas si facilement qu’on a une obsession), ouencore que l’idée a été remplacée, le long d’une connexion inconsciente, par un autresymptôme, une douleur corporelle, un cérémonial ou une hallucination? Ces ques-tions sont justement l’un des enjeux de désaccord sur les fameuses évaluations quedéfendent ouvertement les tenants du cognitivisme. Pour eux, il existe « laguérison », conformément à l’idéologie du bien-être qu’ils servent comme si elle al-lait de soi. En l’occurrence très loin de Freud et de Lacan.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

19h30 ➔ 21h30 : La traversée des catastrophes (Seuil)En présence de l’auteur :Pierre Zaoui, philosophe, maître de conférence à l’Université Paris VII Diderot,membre de la revue Vacarme.A également publié : Le libéralisme est-il une sauvagerie? (Bayard Centurion); Vivre c’est croire.Portrait philosophique de David Hume (Bayard Centurion).Présentation : Christian Godin, philosophe, maître de conférences en philosophie àl’Université de Clermont-Ferrand.Comment survivre à la vie? Car la vie finit mal, se passe mal aussi parfois, avec rup-tures, chagrins, deuils, maladies, et mort. Comment traverser ces catastrophes? Avecl'aide de la foi, qui donne sens à ce qui n'est que souffrance? Mais qu'en est-il del'athée? S'il veut être cohérent, il ne doit pas chercher à donner un sens à ces souf-frances, à leur trouver une justification mais il ne peut faire fond que sur l'absurdité dela vie. Quelle fécondité trouver aux vies abîmées? Comment penser la mort et la dou-leur? Comme ce qui est étranger à la vie, comme ce qui ne la concerne pas. Sans pourautant faire comme si cela n'était rien. Il faudrait donc tenir ensemble la réalité terri-fiante du malheur et la valeur absolue de la vie, qui seule importe. Un essai de philoso-phie athée rigoureuse, qui pose la question essentielle : à quoi bon vivre?Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

DIMANCHE 28 NOVEMBRE10h ➔ 20h : Haïti sous le regard des documentaristesEn partenariat avec le Collectif 2004 Images Haïti et le Réseau Culture Haïti.

10h30 : Introduction de la journée : Jacques Lemière, maître de conférences,Institut de sociologie et d'anthropologie, CLERSE, UMR 8019 CNRS, Université Lille 1

1. Trajectoires d’écrivains10h45 ➔ 12h45 : Jacques Roumain. La passion d’un pays,film d’Arnold Antonin, Haïti, 2008, 1h54 mn, couleur,créole et français, VOSTFArnold Antonin, cinéaste, universitaire, directeur du centre culturel Pétion-Bolivar, fi-gure centrale et longtemps figure unique du cinéma haïtien, s’attache dans ce docu-mentaire à l’œuvre et la vie tourmentée d’un écrivain de la première partie du vingtièmesiècle haïtien, Jacques Roumain (1907-1944), dont la pensée politique a marqué desgénérations d’Haïtiens jusqu’à aujourd’hui. L’écho de son œuvre majeure, Gouverneursde la Rosée (1939, 1944), entreprise romanesque de reconstruction du regard sur lepaysan haïtien, résonne encore aujourd’hui.

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14h15 ➔ 15h15 : René Depestre. Chronique d’un animal marin,film de Patrick Cazals, France, 2004, 1h03mn, couleurDe son bourg d’adoption, au pied des Corbières, le poète, puis romancier René Depes-tre, connu de l’opinion comme des pouvoirs politiques comme « le poète de la révolu-tion » (Étincelles, 1945), né à Jacmel en 1926, s’interroge sur le destin de son « îlenatale », sur son œuvre et sur sa propre traversée du 20ème siècle. Dans une posture deconteur, il revisite sa vie, de sa participation (avec Jacques Stephen Alexis) aux mobili-sations politiques de 1946 à ses divers exils (Prague, la France, l’Amérique latine) enpassant par son engagement dans la jeune révolution cubaine. Passent ainsi AndréBreton, Césaire, Senghor, Jorge Amado, Pablo Neruda, Che Guevara… Tourné en Haïti,à Fort de France, à Prague, en France, le film permet d’entendre les témoignagesd’Aimé Césaire, Yanick Lahens, Georges Castera, René de Obaldia, Maurice Pons,Laennec Hurbon, Régis Debray…

2. Histoire et politique15h30 ➔ 17h : Haïti. Le chemin de la liberté,film d’Arnold Antonin, Haïti, 1974, 1h32 mn, N&BFilm militant d’Arnold Antonin, alors en exil au Venezuela, qui intervient sur l’histoire po-litique d’Haïti de la première colonisation jusqu’à la dictature des Duvallier, père et fils.

17h ➔ 17h20 : Chronique d’une catastrophe annoncée. HaïtiApocalypse Now, film d’Arnold Antonin, Haïti, 2010, 18 mn,couleurLe film d’Arnold Antonin après le séisme du 12 janvier 2010. Quand le séisme n’est pasréduit à un événement naturel, mais saisi comme un révélateur des failles de l’État et dela société haïtiennes.

17h20 ➔ 18h : Déportés d’Haïti, de Rachèle Magloireet Chantal Regnault, extrait de 25 mn d’un film en coursde production, Haïti, 2010, couleurEn présence de Rachèle Magloire et Chantal Regnault, réalisatricesTous les quinze jours, une cinquantaine d’haïtiens sont expulsés des États-Unis, pours’être trouvés en infraction avec la loi, emprisonnés, puis renvoyés à Haïti où ils n’ontpas d’attaches.

3. Regards sur le vodou18h ➔ 19h : Divine Horsemen, The living Gods of Haïti,images tournées par Maya Deren à Haïti en 1945-1951,complétées et montées par Teiji et Cherel Ito en 1973-1975,États-Unis, 47 mn, N&BDans cette entreprise cinématographique, dont le titre reprend celui d’un texte qu’elleécrivit en 1953, Maya Deren (1917-1961), issue du milieu des surréalistes, tient le pro-jet d’une ethnographie des rituels et des divinités du vodou (Legba, « loa » - c’est-à-dire esprit - du croisement; Ogoun, de la guerre; Gédé, de la vie et de la mort; Erzulie,de l’amour; Azacca, de l’agriculture; Agwé, de la mer). Mais ses images, qui ont pas-sionné des cinéastes comme Stan Brackage, font exploser cette didactique en poétique.

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N o t e s

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19h ➔ 20h : Des hommes et des dieux, film d’Anne Lescot etLaurence Magloire, France, 2002, 52 mn, couleur, créole, VOSTFEn présence d’Anne Lescot, réalisatriceA partir de portraits de jeunes homosexuels et travestis, à Port au Prince, dans une so-ciété où homosexualité et surtout travestissement restent tabou, le film s’intéresse à lamanière dont le vodou devient pour eux un espace libérateur, où ils viennent chercherprotection et amoindrissement de leur grande solitude. Anne Lescot, anthropologue, réa-lisatrice, est également distributrice de films haïtiens, animant le Collectif.2004.images.

20h ➔ 20h30 : Les sculpteurs de la Grand Rue,film de Leah Gordon, Grande-Bretagne, 26 mn, couleurLes sculpteurs de la Grand Rue sont une communauté d’artistes qui vit dans les quar-tiers populaires du bas de Port-au-Prince, Haïti. Leur production, la plus novatricequ’ait connu le pays au cours des dix dernières années, est le reflet d’une vision exacer-bée de la société, de la culture et de la religion qui les entoure.

20h30 ➔ 22h :Rencontre, autour des films de la journée et de la situation du cinéma haïtien, avecAnne Lescot (anthropologue, réalisatrice, animatrice du Collectif 2004 Images),Rachèle Magloire (productrice, réalisatrice, notamment d’Une école pour tous et Lesenfants du coup d’État en 2001, Ki Prizon Pou Ayiti, Ki Prizon pou Fanm ak Timoun, en1998) et Chantal Regnault, photographe (du vodou et d’Haïti - expositions en France,à Londres, aux États-Unis et en Haïti), réalisatrice, journaliste.Présentation : Jacques Lemière, maître de conférences, Institut de sociologie etd’anthropologie, CLERSE, UMR 8019 CNRS, Université Lille 1, responsable du cinémaà Citéphilo.Palais des Beaux-Arts - grand auditorium - Place de la République – Lille

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citéphiloAvec l’hôpital Huriez de Lille,une rencontre par trimestre, le jeudi à 12h30En 2010 déjà : Pierre Le Coz (Petit traité de la décision médicale),Pierre-Henri Castel (L’esprit malade), Ruwen Ogien (Le corps et l’argent)

Avec Le Phénix de Valenciennes,un cycle sur les industries culturelles :

- le mardi 23 novembre 2010 à 18h :Quel rôle les industries culturelles ont-elle joué et jouent-elles encoredans le modèle économique dominant? avec Bernard Stiegler

- le mardi 4 janvier 2011 à 18h :De quelle révolution dans les connaissances et la culture lestechnologies de l’information et de la communication sont-ellesporteuses? avec Bernard Stiegler

- le mardi 22 mars 2011 à 18h :Les réseaux peuvent-ils fonder une nouvelle économie de lacontribution? avec Bernard Stiegler

Avec le Musée des BeauxArts de Lille,dans le cadre de l’exposition« Portraits de la pensée » qui sedéroulera du 11 mars au 14 juin2011, dont Citéphilo est co-organisateur, un cycle de rencontresautour de La représentation del’invisible de la pensée.45 chefs d’œuvre des grands maîtresdu 17ème siècle, dontDiego Velasquez, Luca Giordano,Jusepe de Ribera, Lo Spadarino,Hendrick Ter Brugghen, PaulusMoreelse, Dirck van Baburen.

Chaque œuvre sera accompagnée d’unenotice rédigée par un philosophe.

Avec la FNAC de Paris,en avant-première de Citéphilo :

- jeudi 4 novembre 2010, 18h, FNAC Montparnasse :Dedans, dehors. La condition d’étranger, avec Guillaume Le Blanc.

- vendredi 5 novembre 2010, 18h, FNAC Montparnasse :La traversée des catastrophes, avec Pierre Zaoui.

hors cadre…

Hendrick Ter Brugghen - Démocrite(Amsterdam Rijksmuseum)

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Organisé par

BP 123 - 59027 Lille CedexTél. : 03 20 55 66 34

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