rendez-vous nº14 juin 2015

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R R E E N N D D E E Z Z - - V V O O U U S S L L E E M M @ @ G G @ @ Z Z I I N N E E D D U U D D É É P P @ @ R R T T E E M M E E N N T T D D E E F F R R @ @ N N Ç Ç @ @ I I S S D D E E L L É É O O I I D D @ @ L L M M E E R R Í Í @ @ - - N N º º 1 1 4 4 , , J J U U I I N N 2 2 0 0 1 1 5 5 2 2 5 5 e e [ [ n n n n i i v v _ _ r r s s [ [ i i r r _ _ _ _ o o i i récits ateliers cinéma lectures musique conférences

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Revista escolar- Escuela oficial de idiomas de Almería- francés- Francofonía - Francophonie - Revue école

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Page 1: Rendez-vous nº14 juin 2015

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Page 2: Rendez-vous nº14 juin 2015

RENDEZ-VOUSLE M@G@ZINE DU DÉP@RTEMENT DE FR@NÇ@IS DE L’ ÉCOLE OFFICIELLE DE L@NGUES D’@LMERÍ@

Nº 14, JUIN 2015DÉPÔT LÉG@L @L-195-2003 ISSN:1694-4144

www._oi[lm_ri[.org

COMITÉ DE RÉD@CTIONMòni][ Hi^[lgo Láz[ro M[rí[ M[rtos Molin[

M[nu_l P_r[l Vill[fru_l[ @n[ Sol[ G[l_r[LOGO 25 @NNIVERS@IRE

José P[l[]iosCOORDIN@TION ET MISE EN P@GE

M[nu_l P_r[l Vill[fru_l[

SOMMAIRESOMMAIRE

3-ÉDITO3-ÉDITO4-TROIS BÂTIMENTS, 25 ANS, 4-TROIS BÂTIMENTS, 25 ANS,

BEAUCOUP DE SOUVENIRSBEAUCOUP DE SOUVENIRS8-RÉCITS: SOUVENIRS ET ANECDOTES À L’EOI8-RÉCITS: SOUVENIRS ET ANECDOTES À L’EOI

18-ACTIVITÉS CULTURELLES:18-ACTIVITÉS CULTURELLES:18-JOËL LODÉ, LE COUREUR DU DÉSERT18-JOËL LODÉ, LE COUREUR DU DÉSERT

19-LE CANNELLÉ19-LE CANNELLÉ20-LIVRE SUR JEAN-PIERRE MELVILLE20-LIVRE SUR JEAN-PIERRE MELVILLE

22-ATELIER CHOCOLATIER22-ATELIER CHOCOLATIER24-THÉÂTRE: L’INSPECTEUR TOUTOU24-THÉÂTRE: L’INSPECTEUR TOUTOU

28-PATRICK MODIANO, 28-PATRICK MODIANO, PRIX NOBEL DE LITTÉRATURE 2014PRIX NOBEL DE LITTÉRATURE 2014

30-ATELIER DE RECYCLAGE30-ATELIER DE RECYCLAGE32-CONCERT 25e ANNIVERSAIRE EOI32-CONCERT 25e ANNIVERSAIRE EOI

34-CLUB DE LECTURE34-CLUB DE LECTURE38-LA TROUPE DE L’ÉTOILE38-LA TROUPE DE L’ÉTOILE

40-ANALYSE40-ANALYSE42-ALMERIA AUTREMENT42-ALMERIA AUTREMENT

50-CINÉMA50-CINÉMA54-LES ESPAGNOLS VUS PAR LES ÉTRANGERS54-LES ESPAGNOLS VUS PAR LES ÉTRANGERS

55-LE MOT DE LA FIN: LA CULTURE55-LE MOT DE LA FIN: LA CULTURE

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ÉDITO

Septembre 1989. Un appel de la Delegaci´n de Educación et un projet:faire débuter l’École Officielle de Langues d’Alméria qui venait justed’être créée. Quatre profs, deux d’anglais, une d’allemand et une autrede français, sans à peine expérience mais la sacoche pleine d’illusionsaffrontent le défi de l’organisation de la nouvelle école. Et elles relèvent

ce défi. Tout était à faire, même la réglementation de ce type d’établissement n’existait pas,mais il y avait une bonne prédisposition de la part de toute la communauté scolaire -professeurs,élèves, personnel d’administration- en somme, une grande famille.

Elles devront partager établissement, bureau, adoucir les frictions qui vont surgir entre l’en-semble des professeurs des deux établissements; elles pourront disposer seulement d’une piècequi fera la fonction de département commun aux trois langues où elles devront caser tout lematériel didactique. Et une longue liste de tâches administratives : présentation de demanded’inscription, étude de chacune d’elles selon un barème d’admission, confection d’horaires d’é-lèves et profs… Et ceci sans la réduction d’heures de cours correspondant aux postes de direc-tion. Notre seul soutien, l’École de Málaga qui était le seul établissement de nos caractéristiquesexistant en Andalousie et qui nous aidait à surmonter tous les écueils. Mais l’enseignement etmettre en marche l’École était notre devoir et nous y sommes parvenus: nous avons commencénos cours en novembre !

L’école a bien démarré, deux nouvelles langues ont commencé à être enseignées, l’arabe etl’italien et le nombre d’élèves augmentait au fur et à mesure que les années se succédaient demême que le nombre de professeurs. Ensuite est arrivée une nouvelle modalité : Anglais « à dis-tance », That’s English.

Nous avons dû partager deux établissements, le Lycée technique « Alhamilla » et le « Bahíade Almería » où nous avons rencontré des problèmes d’espace mais où, malgré tout, nous avonscréé une bibliothèque, petite au début, mais toujours orientée vers la lecture et l’étude. Petit àpetit, nous avons obtenu quelques bureaux et départements exclusivement pour notre usage ;nous avons organisé nos activités culturelles : fêtes de Noël, Semaines culturelles, expositionsdes travaux des élèves, publication de revues...; nous avons même organisé quelques voyages.

25 années se sont écoulées depuis nos débuts : nous avons un bâtiment rien que pour nous,de nouvelles modalités d’enseignement, le nombre d’élèves est passé de 480 en 89/90 à 2800en 2014/2015. Mais ce qui a perduré à travers le temps c’est la volonté d’ap-prendre des élèves et l’engagement des professeurs. Ces circonstances main-tiennent vivant l’esprit initial de notre école.

Frances Artés MazoDirectrice-fondatrice de l’EOI d’Almería

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LE LYCÉE ALHAMILLA ( 1989-1999)

J’ai commencé l’École à l’âge de 14 ans, âge minimumpour pouvoir y accéder et ceci grâce à ma sœur quiveillait déjà sur mon avenir.

Je me souviens très bien qu’un jour elle est arrivéechez nous en disant : “une école de langues vient d’ê-tre inaugurée à Almeria!”; c’ était en 1989 et elle rêvaitdéjà de pouvoir s’y inscrire l’année suivante. Elle acommencé avec le français, ensuite l’anglais, plus tardce serait le tour de l’italien. Et quelques années aprèsl’allemand… pas mal, n’est-ce pas? Et elle aimeraitbien se mettre à l’arabe… tout cela pour vous direcombien on peut être languesphiles dans la famille, sije peux me permettre ce mot.

En continuant avec mes débuts à l’École, il faut direque mon père s’est inscrit en même temps que moipour m’accompagner à cause des horaires des cours,il avait peur que je rentre toute seule le soir. En plus,à l’époque, 1996/7, on avait cours 4 jours par semainependant 1h30. Mais le jour de notre inscription, moi,j’ai marqué l’option de faire l’épreuve de classificationinitiale (PIC). Pourquoi? C’est simple : ne pas être encours avec mon père, j’étais pré-adolescente il fautcomprendre la situation. J’ai alors réussi à entrer en2e année.

L’école partageait ses locaux avec le lycée Alhamilla,ou plutôt, le lycée Alha-milla partageait ses lo-caux avec l’école delangues car il était beau-coup plus ancien. Il étaitsitué à l’angle de la Ram-bla de Almería et de la rueSan Juan Bosco.

Ah!, c’était bien d’allerchercher ma copine Mª

Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

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TROIS BÂTIMENTS – 25 ANSBEAUCOUP DE SOUVENIRS

del Mar à 5 heures moins le quart et d’aller en coursen nous promenant, en parlant de notre journée, denos amis en commun, des activités… puis arriver à l’é-cole et nous retrouver avec des personnes si gentilles,aimables; on s’amusait bien même si nous étions toustrès différents et d’âges très différents aussi… Pour moic’était le choc d’être en cours avec un collègue de tra-vail de mon père ! Nous avons partagé une bonne pé-riode de notre vie et nous sommes devenus plus quecamarades de classe, des amis. Nous ne partagions pas seulement les cours, nous nousretrouvions aussi en dehors de l’École pour travaillerles livres de lecture ensemble, pour pratiquer un peu

l’oral et pour pré-parer les exposés ouparticiper aux acti-vités culturelles.

Il y a de très bonssouvenirs que jegarde en mémoirede ces annéescomme par exemplele jour où Manolo

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nous a « proposé » de chanter Mon beau sapin, roides fôrets, quand Ana nous a dit d’essayer de faire ungâteau typique et j’ai apporté des gauffres trop dures,immangeables et tout le monde disait qu’elles étaientdélicieuses, ah la politesse ! ou ma participation dansla pièce de théâtre Lettres persanes. Ma cousine quiétait à l’École en première année avec Maria, y a par-ticipé ainsi qu’un ami du lycée qui a joué plusieursrôles. Tout cela grâce à la troupe de l’Étoile.

Un événement qui me fait encore sourire c’est d’êtreallée voir avec mon père le boléro de Ravel, parce qu’il a fait des commentaires très drôles après (et que jepréfère garder pour moi !)

Je me rappelle très bien aussi une assistante de con-versation, Agnès, qu’on avait en deuxième année etqui venait une fois par semaine dans le cours avecnotre professeur Manolo (oui, Manolo a été aussi monprof à moi !) Parfois elle disait : no me vaciléis a mepreguntar si tenéis problemas – évidemment une mau-vaise interprétation de notre part ( ¡¿qué no le vacile-mos ?! ) et une mauvaise traduction de la sienne :n’hésitez pas à me demander si vous avez des problè-mes ! Des histoires comme celle-ci vous en avez cer-tainement aussi…

Cet été même je suis partie en séjour linguistique enFrance, c’était la première fois que je partais en for-mation à l’étranger mais ce ne serait pas la dernière…c’était génial !

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

Un jour, en arrivant à l’école, quand j’étais déjà entroisième année avec ma professeure Ana, qui a d’ai-lleurs été ma prof aussi en 4e et 5 e année, nous avonslu à l’entrée du lycée Alhamilla: “Nous n’aurons plus cours dans cet établissement,

nous reprendrons nos cours la semaine prochaine dansles classes du lycée Bahía de Almería, février 1999”direction de l’École officielle de langues d’Almeria.

Nous avons appris que le plafond d’une salle declasse de l’ancien bâtiment s’était effondré la veille etheureusement que cela s’était produit pendant la nuit.

Pour nous, en tant qu’élèves, il y a eu une réactionclaire : encore plus loin du centre-ville? Et seulementune semaine de vacances ? Pour le personnel de l’Écolela réaction a dû être bien différente : Seulement unesemaine pour tout remettre en place ?

Lettres persanes, la troupe de l’Étoile au complet

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LYCÉE BAHIA DE ALMERÍA ( 1999-2007)

Cet établissement, créé en 1989 et situé près de l’hy-permarché Carrefour, connu à l’époque commePRYCA!, était dans ses débuts consacré à l’enseigne-ment secondaire, le matin, mais à partir de l’emména-gement de l’École de langues d’Almeria avec seshoraires, les deux formations ont dû cohabiter dans lemême espace physique, ce qui n’a pas été toujours fa-cile. Ce partage a vu sa fin en septembre 2007.

J’ai alors fini ma cinquième année en 1999-2000dans cet emplacement.

Cette formation à l’Écolem’a donné envie de continueret j’ai décidé de faire des étu-des de français langue étran-gère (FLE) à Grenade.

J’ai commencé à travailler entant que professeure à l’écolede Cordoue, ensuite à SanRoque, puis à Vícar, à Huér-cal-Overa et finalement j’ai putravailler à Almeria en 2011-2012. J’étais en même tempscontente et nerveuse d’avoircomme collègues mes anciensprofesseurs, j’avoue que c’é-tait très bizarre mais en quel-que sorte c’est grâce à eux queje suis là et c’est quelque choseque je n’oublierai jamais.

Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

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EMPLACEMENT ACTUEL DEPUIS SEPTEMBRE 2007

L’École officielle de langues d’Almeria obtient sonpropre établissement, qui était l’ancienne Delegaciónprovincial et, durant un certain temps, l’ancien INEM(ANPE- agence nationale pour l’emploi) situé à l’em-placement connu comme Finca Santa Isabel.

Le bâtiment actuel a environ 25 ans. Il appartenaità l’ancien ministère de l’Éducation d’Almeria. Il a étéconstruit sur le terrain du jardin de la villa Fischer. Ilse trouve dans la même enceinte que le collège Los Mi-llares et le lycée d’enseignement pour adultes (IPED).

Cette année scolaire l’école a fêté ses 25 ans, ellecompte déjà 2800 élèves environ, plus les élèves deThat’s English.

Dans cette école j’ai rencontré des personnes qui ontmarqué ma vie, des gens très sympas, aimables, et gen-tils que j’apprécie énormément et avec lesquelles jecompte garder le contact le jour où je ne ferais pluspartie des enseignants. Je ne veux pas oublier de vousparler d’Édith, qui venait de la Réunion, et d’Abdou,qui est originaire du Maroc, deux assistants de con-versation qui nous ont plongés dans la richesse de lafrancophonie. Malheureusement, nous n’avons pas pu

profiter de leur présence car cette année la crise s’est

__TROIS BÂTIMENTS, 25 ANS, BEAUCOUP DE SOUVENIRS__

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ressentie ici aussi à cause des com-pressions budgétaires.

Le 25e anniversaire a été un mo-ment de partage d’expériences et deretrouvailles.

Ce texte est ma façon de rendrehommage à cette École et à toutesces personnes qui ont contribué àma formation et surtout qui m’ontdonné le goût d’apprendre et d’en-seigner le français. Une élève. Une prof.

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SAVIEZ-VOUS QUE...? LE PORTIQUE D’ENTRÉE DU LYCÉE ALHAMILLAAprès plusieurs années de travail, ouvre à nouveau en 2008-2009, un nouveau complexe éducatif moderne conçu par l’ar-chitecte José Alberto Torres Galán. Le portique d’entrée del’ancien lycée Alhamilla a été transféré sur le rond-point de l’a-venue de la Méditerranée qui est à la hauteur de l’Hôtel Elba,restauré par une société spécialisée du village d’Alhama.

PROTESTATIONS DES ÉLÈVES DE L’ÉCOLE DEVANT L’ENTRÉE DU LYCÉE BAHÍA DE ALMERIA

Voici un extrait d’un article de l’époque du DIARIO DIGITAL du 10/02/2007 : « L’ÉCOLE de la capitale,qui a son siège provisoire dans LE LYCÉEBAHÍA d’Almería, a le plus grand nombre delangues et des étudiants de la province. Plusprécisément, 1.619 personnes se sont inscritesdans les différentes langues, allemand, fran-çais, anglais, arabe et italien. Il a, en outre,1.270 apprenants à distance, inscrits dans leprogramme THAT’S ENGLISH.

En plus des luttes pour, après 15 ans de pè-lerinage, avoir son propre établissement, l'as-sociation des anciens élèves de l’EOI arevendiqué plusieurs fois la possibilité d’étu-dier le matin et d’avoir l’opportunité d’étudierdeux autres langues”. Vous pouvez lire l’intégralité de l’article dans le lien :http://www.ideal.es/almeria/prensa/20070210/local_almeria/escuela-oficial-idiomas-pide_20070210.html

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Il était une fois une école qui s’appelait « École de lan-gues d’Almería », ou tout simplement « EOI ». Il yavait des professeurs dévoués qui essayaient d’appren-dre à leurs élèves quelques langues, et des élèves cou-rageux qui voulaient étudier les langues pour plusieursraisons. Les uns, avaient besoin d’un diplôme, les au-tres voulaient la langue pour le travail, et quelques-uns voulaient tout simplement «savoir». Mais tousavaient peu de temps pour étudier. Ils voulaient bienque la langue coule dans leurs têtes à travers les orei-lles qu’ils maintenaient très ouvertes. Quelle difficultépour faire les tâches ! Et étudier ? C’était impossible :Il n’y avait pas de temps ! La grammaire ? C’était en-nuyant ! Apprendre des listes de vocabulaire parcœur? Je n’y arrivais pas ! Lire à voix haute devantles copains ? C’était embarrassant! Répondre auxquestions du professeur ? On n’osait pas! Tout lemonde était très timide ! Donc, ils allaient aux coursen attendant que les explications et les exercices suf-fisent pour réussir l’examen. Ah, l’examen ! C’étaitobligatoire pour avancer, pas de chance ! On s’éner-vait, on étudiait, on s’accablait et quelque fois on réus-sissait.

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Il fallait se rappeler l’accord des possessifs, des ex-pressions des sentiments, des verbes, du COI et duCOD, les comparatifs… beaucoup de choses, on n’yarrivait pas ! Mais, puisque nous devions être un peumasochistes, on continuait avec la torture des exa-mens.

Au long de sa vie, l’EOI a changé son emplacement.Maintenant l’École se trouve sur une colline dans labanlieue d’Almería où il y a d’autres établissementséducatifs et un bizarre bâtiment blanc qui, pour moi,ressemble au pont d’un navire, où se trouve l’adminis-tration éducative. À ses pieds, la ville se répand d’esten ouest jusqu’au bord de la mer où on trouve les pla-ges avec ses sables terreux et le port avec les bateauxde ligne régulière qui communiquent l’Europe avecl’Afrique. Peut-être que cette interconnexion se reflètedans l’École de Langues : on y apprend des langues eu-ropéennes comme le français, l’anglais ou l’allemand,mais aussi des langues africaines comme l’arabe.

On verra si on apprend un jour des langues lointai-nes comme le chinois…. Pedro Reguera, A21e prix du concours de récits, niveau A

SOUVENIRS ET ANECDOTESÀ L’ÉCOLE DE LANGUES

RÉCITS

UN LIEN AVEC LE MONDEUN LIEN AVEC LE MONDE

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

UNE ANECDOTE QUI FAIT PEURUNE ANECDOTE QUI FAIT PEUR

L’année dernière j’ai vécu une anecdote à l’EOI. Je vais vous la raconter tout desuite. C’était un beau jour d’octobre. J’avais fini mon cours de français et j’avaisbesoin d’écrire une rédaction pour la première unité. Comme je n’avais pas dedictionnaire chez moi, j’ai décidé d’aller à la bibliothèque pour faire mon travail.Quand je suis arrivée, il y avait deux personnes qui sont parties après quelquesminutes ; donc, j’y suis restée toute seule. Je ne me souviens pas pendant combiende temps mais quand j’ai fini, je suis sortie et il n’y avait plus personne. Toutesles lumières étaient éteintes et je me suis sentie très seule. J’ai crié mais personnene m’a répondu. J’ai essayé d’appeler mon copain mais mon portable était mort.À ce moment-là, j’ai eu terriblement peur et je n’arrivais pas à penser commentsortir et j’envisageais seulement le pire. Quand je croyais que j’allais rester à l’EOItoute la nuit, j’ai entendu un bruit. Je me suis cachée. J’ai vu l’ombre d’un homme.J’étais terrorisée. J’ai fermé les yeux mais je pouvais écouter des pas très prochesde moi. Quand il était à trois mètres de moi, j’ai crié. Il s’est approché et il m’adécouvert. C’était le gardien de nuit qui avait vu la lumière de la bibliothèqueallumée. C’était une surprise pour lui de me trouver là et pour moi, c’était unearrivée fantastique parce que j’allais pouvoir dormir chez moi ce soir-là. Fin.

Mª Teresa Ramos Ramos, A2

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UNE BONNE AMITIÉUNE BONNE AMITIÉ

Je connais très bien l’école de langues d’Almeríaparce que ma mère y travaille depuis vingt-cinq ans. Quand j’avais quatre ans, l’EOI se trouvait dans larue San Juan Bosco. C’était un bâtiment très ancienet les murs n’étaient pas très résistants, mais j’aimaisbeaucoup cette école. Quand ma mère travaillait etmon père devait passer la prendre, j’allais à l’écoleavec lui et j’adorais rester dans son bureau pour des-siner avec ses crayons.

Quelques années plus tard, l’école de langues s’estdéplacée à côté du supermarché “Carrefour”. À cemoment-là, j’ai commencé à y étudier l’allemand etpendant cette année-là j’ai connu ma bonne amie Isa-bel. Nous étions toujours ensemble et nous adorionsaller aux fêtes de l’EOI et sortir avec nos camaradesde classe.

En 2009, l’école a été déplacée au Paseo de La Ca-ridad –le lieu où elle se trouve actuellement– et nousétions en quatrième année d’allemand. Il nous restaitseulement une année pour finir nos études. Pourtantmon amie a décidé de quitter l’école et tristement j’aiperdu tout contact avec elle.

En 2013, je fréquentais encore un cours de con-versation à cette école pour retenir le vocabulaire etla grammaire allemands. À cette époque-là, j’ai re-trouvé mon amie à une fête de l’école et j’ai décou-vert qu’elle voulait étudier aussi le français commemoi et nous avons décidé de choisir le même horaire. L’année dernière, nous avons commencé notre coursde français et nous avons fait beaucoup d’activitésensemble. Par exemple, nous avons organisé un vo-yage en Suisse. Maintenant elle n’habite plus à Al-meria mais grâce à l’école nous parlons toutes lessemaines et nous avons ravivé cette ancienne amitié. Actuellement je suis en deuxième année de françaismais j’étudie aussi l’anglais. La plupart des jours jesuis très occupée avec mon travail mais j’essaie tou-jours d’avoir du temps libre pour aller à l’école parceque ça me plaît.

À mon avis, il est très important d’apprendre denouvelles langues et pendant nos cours nous pou-vons connaître beaucoup de personnes qui ont lesmêmes intérêts que nous. C’est l’endroit parfait poursocialiser pendant notre apprentissage.

Ana Celia Pastor Wulf, A22e prix ex-aequo du concours de récits, niveau A

Ci-dessus, Apprendre le français, un voyage extraordinaire,

Pedro Rubio Martínez, 1e année B23e prix du concours de photographie

10 __Souvenirs et anecdoes à l’EOI__

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

LE SAUCISSONLE SAUCISSON

Je suis en première année et nous sommes dans le groupe de six heures à huit heures, le lundi et le mercredi soiravec María qui nous fait beaucoup chanter: La liste, Je veux, Métisse, Comme d´habitude, toutes, toutes leschansons, elle veut que nous chantions, mais nous sommes très timides. Catastrophe!, mais elle est heureuse.

D'abord une petite anecdote, un jour quand la professeure nous enseigne que la règle générale de la pronon-ciation française est que la syllabe la plus forte est la dernière (s’il n’y a pas de é), et ainsi, Francisco se dit Fran-ciscó, alors un élève dit que, alors, Paco se dit Pacó, avec le rire généralisé de la classe.

On va à «saucisson» : Quand nous avons commencé le livre ¨Le secret de Louise”, je ne comprenais rien. LeFrançais est trop difficile !!!, Je l’ai lu avec beaucoup de difficulté, à la fin, j’ai lu une phrase qui dit: « De la fe-nêtre, ils voient Laurent ligoté comme un saucisson » et Voilà!!! J´ai compris sans dictionnaire, à la premiere.Le Français est très facile!!!.

Dans les premiers examens redoutés d’expression et interaction orale, par hasard, la question pour moi est:Que voient Anne et Luc de la fenêtre? VOILÀ! ILS VOIENT LAURENT LIGOTÉ COMME UN SAUCISSON,Et je réussis l’examen avec le saucisson et je commence à me sentir plus encouragé avec le Français.

Julián Lacalle Valdés, A12e prix ex-aequo du concours de récits, niveau A

Manuel GarcíaGonzález, A1

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LA FÊTELA FÊTE

Mercredi, 16 Octobre, 2013Il est presque 18 heures. Je quitte la maison. Je prendsla pente raide tandis que je me dis: Noelia, tu vas arri-ver en retard le premier jour ! Je monte les escaliers, etje m’enfonce dans la classe. Heureusement, la classe detroisième année est au premier étage! Tu es dans lamême classe que moi, mais moi, je te regarde seulementde travers. Je crois que nous ne croisons pas le regard.La prof me semble assez sympathique. Elle nous faitnous présenter, même si la plupart se connaisssententre eux. J’ai l’impression que je vais avoir du mal àm’intégrer car le groupe semble fermé.Lundi, 16 Décembre, 2013Deux mois sont déjà passés, et j’ai fait quelques bonsamis dans la classe. Mais je ne t'ai pas vu à nouveau ,je ne t’ai pas croisé, tu es inscrit dans un autre groupe,peut-être. Le vendredi suivant, il y aura une fête deNoël. Ça sera la première à laquelle j’assisterai.Vendredi, 20 Décembre, 2013J’arrive à la fête, et la première chose que je trouve estle bleu de tes yeux, qui, involontairement remplissenttoute la salle multimédia. Et bien que nous n’ayons ja-mais parlé, nous savons que nous nous connaissons de-puis toujours. Tout semble égal, et cependant, tout achangé. Et maintenant l’école me semble un château.Oui, c’est un château, je peux le voir. Oui, si je regardebien, elle est entourée des tours de guet, et la brique

Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

s’est transformée en pierre. Je décide de m’échapper dutapage de la fête et je descends au premier étage. Lecouloir est vide, et obscur, il me semble plus long quejamais. En fait, je ne peux pas voir où il finit. Je suisentourée de brumes. Et donc je suis allée dans une forêtdense, d’épaisse végétation. Une femme, aux yeux in-croyablement bleus et avec de longs cheveux blonds entresse, me reçoit : “Bienvenue à la Forêt-Noire. L'his-toire ne nous a jamais traités trop bien: ni Hitler étaitallemand, ni les grands compositeurs, des Suisses”, dit-elle dans une langue, pleine de nuances, avec un tonferme. Le paysage me semble insolite, et le vert, la cou-leur la plus réelle que je n’aie jamais vue. À la hauteurà laquelle je suis, les maisons semblent très, très petites,toutes égales les unes aux autres et ordonnées avecleurs toits inclinés, des tuiles rougeâtres... "Goûtez-le», me dit-elle en m’offrant un morceau de gâteau ap-pelé Schwarzwälder Kirschtorte, recouvert de crèmechantilly et décoré avec des flocons de chocolat et decerises. Réellement délicieux. Je monte la fermetureéclair de ma veste rouge. Il commence à faire froid.

Je fais un pas en arrière et retrace mes pas. Je suisconfuse. Si je me concentre, j'entends ce qui ressembleà une villanelle sortir de la salle multimédia. Tout àcoup, quelqu’un touche mon dos. Je me retourne et jerencontre un gars sur une Vespa rouge. Il m’invite àmonter. Le scénario a complètement changé, et la forêtdense est devenue un paysage vallonné de collines,plein de vignobles, d’oliviers centenaires, des villages

Panneau du 25eanniversaire desactivités culturellesà l’EOI

Page 13: Rendez-vous nº14 juin 2015

Panneau du 25eanniversaire desactivités culturellesà l’EOI

Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

accueillants. Il commence à parler dans une langue quebien que je ne la connaisse pas tout à fait, me semblela più dolce qui ait été inventée. J’entends que noussommes en Toscane, et l’orangé du ciel avec le soleilsur le point de se coucher, semble me donner raison.Je contemple le plus joli coucher de soleil que je n'aiejamais vu. Je me sens vraiment en paix. Cependant,cette tranquillité dure peu, le temps de me décider etde parcourir encore un quart du couloir, pour me trou-ver entre une foule, perdue dans un labyrinthe de rue-lles étroites, bruyantes et très fréquentées. Je décide deme perdre entre le zouk de toits improvisés avec destissus ou des planches épaisses. Mes sens sont aiguiséspar l’odeur des épices, des jus naturels et les couleurscriardes en soies, et les céramiques. De la bande sonores’occupe un homme âgé aux dents peu abondantes etaux cheveux clairsemés, qui frappe rythmiquement sondarbuka, fait avec du cuir de chèvre. L’activité est fré-nétique : depuis les tatoueurs, jusqu’aux postes impro-visés de salon de coiffure… et bien que je sois incapablede comprendre un seul mot de cette langue, tout lemonde semble sourire à mon passage.

Je continue de m’enfoncer dans la magie du couloirhors du premier étage. Tout à coup, il commence àpleuvoir, et je me sens comme Alice dans le célèbrelivre, puisque les dimensions de tout semblent avoirchangé. Le couloir est devenu énorme, et je me sens pe-tite, plus petite que jamais. Un homme me reçoit, avecune barbe intéressante, en fumant du tabac dans une

pipe. Avec une expression amiable, et une tentativepour parler espagnol, en essayant en vain de déguiserson anglais, il m'offre une tasse fumante du meilleurthé anglais que j’accepte rapidement malgré le fait qu’iln’était pas exactement 17 heures. Je crois reconnaîtreson visage de quatrième de couverture d’un vieux livrede contes que j’ai à la maison. En effet, c’est ce quicommence, un conte, et bien que mon anglais ne soitpas trop fluide, je crois tout comprendre. C’est unehistoire que j’ai lue mille fois, quand j’étais petite “AChristmas Carol”, un de mes favoris. Son récit est sivif, que je vois un par un les fantômes qui visitent leprotagoniste. Avec ce ton de voix, j’ai l’impression queje me suis endormie…Quand je me réveille, je me rends compte que je suisassise sur le banc dans le couloir. Tu apparais, avec unverre de vin chaud typique français, ça faisait quelquetemps que tu me cherchais. Moi aussi, à peu près unevie, je pense. Nous restons en silence, en regardant unposter sur le mur, qui, avec des lettres en italique,VI-SITEZ -PARIS, lance un ordre de visiter la ville de lalumière. À l’étage, la fête semble avoir fini. À ce mo-ment-là, nous comprenons que sous cette langue sen-suelle, où tout semble poème, nous aurons NOTRElangue, faite de liens si secrets que nous ignorons nous-mêmes. Parce que le français est écrit avec f de fou, etaprès tout, l’amour est la plus grande des folies... Noelia Navarro Gómez, 1e année B22e prix du concours de récits, niveaux B-C

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

14 __Souvenirs et anecdoes à l’EOI__

C’était l’année 1995, ou, peut-être, 1996, je ne m’en souviens pas très bien. J’avais 16 ou 17 ans; j’étais en trainde faire mon premier examen oral avec notre nouveau professeur d’anglais. Je me rappellerai toujours ce jour-là en plein hiver, dans la salle de professeurs en parlant de n’importe quoi avec le prof autour d’une sorte depetite table ronde chauffante avec une couverture (très typique ici en Espagne mais chez nos mamies pas àl’école!) en-dessous de laquelle on met un «brasero» et les jambes aussi.

Malheureusement il n’y a aucune photographie, mais c’était certainement un examen très bizarre et en mêmetemps un moment très joli, à ne pas oublier.

Cet examen-là fut un point d’inflexion à l’école presque pour tous dans mon groupe. Depuis, nous sommesdevenus une petite famille. Nous aimions participer tous ensemble aux activités de l’école, sortir de temps entemps pour goûter ou dîner en parlant anglais et quelquefois nous rencontrer chez l’un de nous pour cuisinerquelques plats délicieux.

Mais le plus étonnant de cette histoire c’est que c’était mon meilleur souvenir à l’école de langues jusqu’à cesdeux ou trois dernières années, alors que je suis en train de vivre une situation pareille mais dans mes cours defrançais…

Donc, maintenant, parmi mes nouveaux amis dans le cours de français je me rappelle ce premier jour, quandje suis arrivée au cours et tout le monde parlait en français sauf moi! Quelle horreur!! Je devais choisir entrefaire un effort pour continuer ou pas... Puis, les vendredis, les fêtes, les dîners, les activités périscolaires et, sur-tout, les copains et les profs si gentils! Ah, j’oubliais! Qu’est-ce que je peux dire du concours de vidéo avec Mo-nica, la prof, et la classe de 3e A?! «On va danser»! Quelqu’un s’en souvient?! C’était fantastique!!

Mari Carmen Romera, 1e année B21e prix du concours de récits, niveaux B-C

Inmaculada et AnaRodríguez, A1

UN EXAMEN ORAL TRÈS DÉTENDU

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

Camille s’était toujours sentie très attirée par toutes les choses concernant la France. Pourquoi?La tatie de son père s’était installée en France dans les années 30 et elle n’était revenue quequelques jours en vacances, de temps en temps. Dès qu´elle arriva en France elle tomba amou-reuse de ce merveilleux pays. Quand elle venait leur rendre visite tout était différent, on ne par-lait que d´elle, de ses vêtements, de ses cheveux, des cadeaux qu’elle leur apportait… Tout étaitune belle folie !!! (Quand elle s’en allait elle continuait à l’être).

Le jour même où Camille perdit son emploi elle décida de s’inscrire à l’École de Langues, ab-solument persuadée qu’elle allait suivre un cours de langue française, mais… il n´y avait plusde place. Ces cours de français étaient déjà complets. La déception fut tellement grande qu’elleétait sur le point de s’en aller mais, à la dernière minute elle réagit et demanda dans le vieuxbureau s’il n’y avait aucune possibilité… L’employée répondit que la seule possibilité était uncours de langue arabe… et Camille accepta.

Le laid et délabré bâtiment n’était pas non plus l’École de Langues ; Camille et ses collègues(et auparavant des douzaines d´élèves et de professeurs) partageaient les équipements avec d´au-tres étudiants, des lycéens qui les traitaient comme des intrus. Remplaçant le sentiment d’in-trusion et le manque de moyens, par la joie, l’enthousiasme et l’envie de travailler, professeurset élèves arrivaient à leurs fins année après année.

Beaucoup de protestations, de luttes et d’années sans abandonner finalement ont donné leurfruit, le premier septembre 2005 ils purent dire qu´il y avait une École de Langues à Almeríaoù tout le monde se sentait bien, tout le monde était à l’aise.

Après le premier cours d’arabe, encore deux années de plus de cette langue, et cinq de plusde cette langue française si désirée.

Pour Camille il est impossible de parler de l’École de Langues sans mentionner les professeurset les collègues de qui (profs et collègues) elle a tant appris. Ils l’ont accompagnée ce chemindurant, et au cours de ce voyage on a parlé d’art, de voyages, de sentiments, de nouvelles tech-nologies, des nouvelles d’actualité… on a ri (et aussi pleuré), on a dit et écouté tellement de bê-tises !!… On a vécu tant de choses, on a connu tant de gens, et finalement on a appris tant dechoses… (J’espère!).

Et pour finir dire merci, merci et merci aux profs qui les ont supportés sans rien dire et onttoujours gardé le sourire aux lèvres. Répétons : MERCI.

Rosa Fernández, C1

CAMILLECAMILLE

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Les élèves passent,l’école reste

25 années de l’école de languesd’Almería: des cen-taines d’histoires etd’anecdotes; beaucoup de professeurs et uneseule famille: l’EOI

Sergio Acacio Marcos, A2

2e prix du concoursde photographie

25 ans EOI AlmeríaMaría de los Ángeles López

Teruel, B21e prix du concours de

photographie

C’était un mardi quelconque, au moins on en avait l’im-pression mais plus tard je compris que ce jour-là ne seraitpas un jour ordinaire, un jour comme les autres…

Aussitôt que je sortis de chez moi, j’allai chercher mavoiture, je conduisis jusqu’à l’école, il fallait se dépêcherpour y arriver à l’heure. Quand j’étais en train de monterles escaliers, le vent commença à souffler, je pris forte-ment mes papiers mais malheureusement ils s’envolèrentpartout... J’essayai de les récupérer, je courais à droite età gauche en bondissant. Puis, il tomba des cordes; donc,de toute évidence mes papiers allaient se mouiller. Quel-ques personnes me regardaient très étonnées, pourtant j’é-tais disposée à rassembler toutes mes photocopies coûteque coûte, même si elles étaient mouillées. Finalement, jeréussis à les prendre malgré tout. C’était déjà assez tard,cependant j’avais besoin d’aller aux toilettes avant d’en-trer au cours; alors, tout de suite après, j’y allai en cou-rant. À mesure que je m’approchais des toilettes, j’avaisl’impression que je m’étais levée du pied gauche, il n’yavait personne là-dedans car tout le monde était en cours.

Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

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Au moment de sortir, je m’aperçus que je ne pouvaispas ouvrir la porte... j’étais enfermée! C’était incroyable,j’en avais ras-le-bol! J’essayai d’ouvrir, je me donnai dumal pour y arriver mais la porte ne se déplaçait guère. Jene pouvais pas le croire, je sautais tandis que je tentais deme libérer de cet endroit-là; cependant, tous mes effortsétaient inutiles. Je frappai à la porte encore une fois etune autre, je poussai des cris, et malgré tout, personne nesemblait rien écouter, personne ne se trouvait là, mêmepas une femme de ménage… Je ne baissai pas les bras, jen’étais pas prête à m’avouer vaincue; je regardai le hautde la porte afin de trouver un trou par lequel je pourraissauter, je pris mon élan en pensant qu’il fallait le faire bongré mal gré, mais tout de suite je rejetai l’idée car je pou-rrais tomber et me faire mal aux genoux ou me tordre lacheville. Toujours est-il que je ne savais pas ce que je pou-vais faire, je me souviens bien qu’on n’entendait rien de-hors. C’est pour cela que je me résolus à chercher lameilleure façon d’échapper, mais d’abord il était néces-saire de ne pas devenir hystérique.

__Souvenirs et anecdoes à l’EOI__

CE N’ÉTAIT PAS LA MER À BOIRE!CE N’ÉTAIT PAS LA MER À BOIRE!

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Les élèves passent,l’école reste

25 années de l’école de languesd’Almería: des cen-taines d’histoires etd’anecdotes; beaucoup de professeurs et uneseule famille: l’EOI

Sergio Acacio Marcos, A2

2e prix du concoursde photographie

25 ans EOI AlmeríaMaría de los Ángeles López

Teruel, B21e prix du concours de

photographie

Donc, je décidai de rester tranquille en écoutant de lamusique de mon portable... c’était une chanson que jeconnaissais bien, ce qui me décontracta. Je pensai aussi àtéléphoner à ma copine mais, évidemment, elle ne pren-drait pas le portable pendant le cours; en plus, je croyaisque je pourrais peut-être me débrouiller toute seule...

Il fallait garder son calme, il fallait attendre. En fin decompte, si je voulais étudier, j’avais du temps pour lefaire... j’avais mon livre, mes photocopies mouillées et jepensai que quoi qu’il arrive, on peut profiter de l’occasionpour faire quelque chose, même en étant dans une situa-tion pareille. Ça allait de soi que quelqu’un viendrait mesauver, alors, il valait mieux attendre. Tout à coup, je merappelai que dans mon sac j’avais quelques barrettes dema fille, de manière que je pouvais essayer d’ouvrir la se-rrure avec ça. Mon sac se trouvait par terre et dès que jeme penchai pour le prendre, je me rendis compte qu’il yavait un papier tout froissé qui semblait un billet... on nesait jamais, ça pourrait aller, pourquoi pas? Lorsque jem’approchai, je vis en effet que c’était un billet de 50euros! Je m’emparai de mon trésor, j’avais décroché lalune à ce moment-là, c’était sûr qu’on avait des possibili-tés avec ma barrette et mon billet... je fis une clé avec cesoutils, j’essayai à plusieurs reprises, les doigts sur le nezet voilà! j’étais libre.

Après tout, je m’en étais bien tirée et j’avais fait mon

beurre quand même! Par rapport aux cours, il restait en-viron 45 minutes pour qu’ils finissent, alors j’étais heu-reuse parce que je pouvais encore y aller quelquesminutes. Je parcourus le couloir et lorsque j’arrivai à laclasse, je restai ahurie, je me fis du souci car il n’y avaitpersonne! J’avais du mal à trouver une explication à cequi se passait, j’allai à une autre classe pour vérifier si elleétait aussi vide; mais elle était pleine de gens. À plus forteraison qu’il était arrivé quelque chose d’inattendu; cepen-dant, je ne m’attendais pas du tout à comprendre, je nepouvais pas m’empêcher de penser qu’il devait y avoir uneexplication, toutefois, je n’en trouvais aucune... Dans lecas où ils seraient sortis avant l’heure, quel serait le motif?Je me résolus à téléphoner à ma copine dans le but d’é-claircir l’affaire. D’après moi, la situation dans laquelleje me trouvais à présent était aussi déconcertante que l’au-tre. À la fin, elle décrocha le téléphone et je pus savoir cequi se passait... ce jour-là, ce n’était pas mardi mais mer-credi! C’était le comble! Après tous mes efforts, je m’étaistrompée de jour! Néanmoins, j’étais ravie vu que je n’a-vais pas perdu mon cours et que j’avais su me débrouillertoute seule sans problème... j’étais fière de la façon d’agirque j’avais eue, sans peur, sans nervosité... c’était questiond’avoir confiance et ce n’était pas la mer à boire!Nita Urán, 1e année B2

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Octobre 2014; après le formidable acceuil des annéesprécédentes, Joël Lodé est à l’École pour la troisièmefois afin de nous présenter sa conférence projection: Le Tour du Monde à Bicyclette, ou 15 ans d’A-ventures naturalistes.

Son rêve d’enfant: faire le tour du monde à bicyclette, c’est ce que Joël Lodé allait entreprendre.Deux ans de voyage et d’aventures qui allaient décider de sa carrière de naturaliste plus que decycliste : 15 ans de périples, parfois périlleux, dans les déserts du monde, au Mexique et aux Etats-Unis, en Iran, en Afghanistan, au Pérou et au Chili, en Australie, en Namibie, au Kalahari, en Chine,au Yémen : un concentré d’aventures, d’anecdotes, de découvertes et de rencontres au fil des paystraversés. Incroyable et captivant.

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Joël Lodé, Le coureur du désert

ACTIVITÉSCULTURELLES

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Le restaurant Kokoa a accueilli les élèves de l’École pour un événement gastronomique: l’é-laboration du cannelé. La professeure Mónica Hidalgo a animé l’atelier sur ce petit gâteau,spécialité du Bordelais, à la pâte molle et tendre, parfumée au rhum et à la vanille, recouvertd’une épaisse croûte caramélisée, en forme de petit cylindre strié, d’environ cinq centimètresde haut et cinq centimètres de diamètre. Il est aussi appelé canelé, cannelet, canelet, etc. Lesélèves ont pris des notes sur l’histoire et la recette du gâteau (Photo 1). Inés, propriétaire durestaurant, (photo 2) a préparé des cannelés pour la dégustation des assistants (Photo 3). Ons’est régalé! Voici la recette:

Ingrédients: 1 litre de lait entier, 500 g. de sucre, 250 g. de farine, 4 oeufs entiers, 2 jaunesd’oeufs, 3 cuillères à soupe d’extrait de vanille liquide, 8 c. à soupe de rhum, 1 noix de beurre.

Préparation: Dans un saladier, mélangez à la main le sucre et la farine. Pendant ce temps,faites bouillir le lait avec la noix de beurre et l’extrait de vanille. Ensuite, faites un trou dansle mélange sucre et farine, ajoutez-y les oeufs entiers un par un et ensuite les jaunes d'oeufs.Mélangez bien.Puis, ajoutez le lait chaud, petit à petit au mélange en remuant bien. A la fin,ajoutez le rhum. Laissez refroidir et mettez au frigo pendant 24 heures. Le lendemain, pré-chauffez le four th.7 (210°C). Remplissez des moules à cannelés en silicone avec la pâte quiaura été sortie du frigo 30 min avant. Enfournez entre 35 min et 45 min. Lorsqu’ils sont cuits,démoulez-les et laissez-les refroidir. (D’après cusisineaz.com)

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Atelier gastronomique: Le cannelé

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JEAN-PERRE MELVILLE, CHRONIQUES D’UN SAMOURAÏ

PRÉSENTATION20

José Francisco Monterosigne un exemplaire de sonlivre Crónicas de un samurai (Ed. Shangrila),consacré au réalisateurfrançais Jean-Pierre Melville.À gauche, l’auteur avec desprofesseurs de l’EOI.

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

durable au genre. Et, en même temps, ses trois films se dé-roulant à l’époque de l’Occupation, traversent sa carrièredepuis ses débuts jusqu’à sa dernière époque, et font deMelville, probablement, le cinéaste qui a le mieux montrécette période.

Ce livre est la première monographie en espagnol consa-crée à Jean-Pierre Melville. On y analyse les circonstanceshistoriques et industrielles qui ont marqué son travail, lesparticularités de chacun de ses films et la contribution dechacun à l’évolution de son œuvre. Sont passées en revueles caractéristiques qui définissent le mieux son traitementparticulier du genre noir, le film historique axé exclusive-ment sur la période de l’Ocupation ou sa façon personnellede s’attaquer à l’adaptation d’œuvres littéraires.

De même, on analyse, pratiquement de bout en bout, cer-taines des clés (éminemment formelles) qui parcourent lacarrière de Melville . José Francisco Montero

Cinéphile compulsif, membre de la Résistance, ciné-aste amateur, créateur de ses propres études de ci-néma, maître des cinéastes de la Nouvelle Vague,réalisateur d’une série de polars incomparable, créa-teur d’un univers cinématographique qui lui appar-tient exclusivement. Toutes ces circonstances ontmarqué le parcours vital et surtout créatif de Jean-Pierre Melville.

Lorsque le tournage de Le silence de la mer com-mence, en 1947, c’est le début non seulement d’unecarrière cinématographique qui deviendra une descontributions les plus remarquables du cinéma Fran-çais des 25 années suivantes, mais aussi la naissanced’un des principaux précurseurs de la génération qui,à la fin des années cinquante, va bouleverser le ci-néma de son pays.

Le radicalisme et le refus qui caractérisent ce long-métrage seront en réalité la définition de tout le tra-vail de son auteur, un voyage créatif qui accroîtl’isolement, un processus imparable d’introspectionqui atteint presque l’autosuffisance, une spécialisationprogressive et une diminution progressive de ses ob-sessions.Ainsi, depuis les années 1960 sa vision personnelle

du film noir sera la contribution européenne la plus

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C’est la Saint-Valentin, le 14 février. Si vous êtes amoureux, vous viendrez à l’atelier.Le chocolat noir attend la rencontre des fruits secs, couple idéal pour la soirée des «mendiants».Les élèves s’en donnent à cœur joie lors de la préparation des chocolats et des paquets cadeau.

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ATELIER

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CHOCOLATIER

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Personnages :

l’inspecteur Toutou (Matías Ruiz), le petit miroir magique (Isabel Bru),la reine (Yolanda Ríos), le loup (Estela Beltrán), le prince charmant (Ana Cruz), la bûcheronne (Ángeles García), le fée citrouille (Trini Ramón), Ali-Baba (Karina Álvarez).Son : Ascensión Ruiz Dengra

THÉÂTRE24

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Argument Le génie du miroir se présente au public (image 2).Le Musicien, nommé aussi la bonne fée Citrouille,parle avec l’Inspecteur Toutou et lui annonce qu’il aperdu sa baguette magique. Le Loup rend visite àl’Inspecteur Toutou pour lui demander de l’aider àtrouver Le Petit Chaperon rouge (image 4). La Reineva chez l’Inspecteur Toutou pour lui dire qu’elle cher-che aussi une petite fille appelée Blanche-Neige et quiest sa belle-fille (image 3). Elle retrouve aussi son an-cien miroir magique qui est maintenant chez l’Inspec-teur : elle l’avait vendu car il n’était plus bon à rien.Le Prince Charmant va au bureau de l’Inspecteuravec une très belle baguette qu’il a trouvée dans laforêt. Il lui explique qu’il cherche une jeune fille quidort tout le temps et qui lui a été promise par les fées(image 5). Le Musicien, la Fée Citrouille, explique ànouveau à l’Inspecteur que sa baguette est en bois,

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

comme un petit bâton avec une étoile d’or au bout.Il lui demande de la garder si quelqu’un la lui ap-porte. Le Génie explique à Toutou qu’il a commencéà mélanger toutes les histoires et les personnages. LeGénie va l’avertir à chaque fois que quelqu’un diraun mensonge. La Bûcheronne demande la collabo-ration de Monsieur l’Inspecteur pour trouver ses en-fants perdus dans la forêt... parmi lesquels se trouvele Petit Poucet (image 6) Le Voleur vient chez l’Ins-pecteur Toutou pour porter plainte contre Ali Baba,qu’il accuse de l’avoir volé et d’avoir tué 37 amis.L’Inspecteur parle avec son Génie du miroir qui luidit qu’il n’a fait que des bêtises. Il ordonne à la FéeCitrouille de venir chez lui. La Fée, déjà chez Tou-tou, (image 8) retrouve sa baguette et transformel’Inspecteur en chien. Tous les contes vont être répa-rés.

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La dernière semaine d’avril, l’École de languesd’Almería a commémoré le 25e anniversaire de safondation. Parmi les activités organisées pour fêtercet événement, le Département de français a pré-senté la pièce de théâtre “L’inspecteur Toutou”,qui a été représentée par les anciens élèves de B2de français.

En effet, à la fin de l’année 2014 un groupe d’é-tudiants avons décidé de conserver la bonne rela-tion qui avait surgi entre nous, et pratiquer cettelangue que nous aimons depuis toujours. C’estpour ça qu’est née l’idée de créer un groupe dethéâtre pour profiter de l’occasion et communi-quer en français, la langue acquise après plusieursannées.

Nous avons compté avec la collaboration denotre prof Maria pour la prononciation, et deMonica qui nous a fourni l’oeuvre citée.

Le texte choisi est une version de la pièce l’Ins-pecteur Toutou écrit par Pierre Gripari. Il s’agitd’un inspecteur maladroit qui a acheté le miroirmagique de la reine de Blanche-Neige, un miroirqui dit toujours la vérité. Divers personnages decontes populaires tels que le Loup du Petit Cha-peron Rouge ou la Reine de Blanche-Neige, lePrince Charmant et la bûcheronne, mère du petitPoucet, viennent demander l’aide de l’inspecteur;cependant, tous ne sont pas bien intentionnésmais celui-ci est tellement stupide qu’il n’y prendpas garde. Heureusement le miroir magique est làpour lui apporter son aide, et la bonne fée Citroui-lle intervient à la fin pour réparer ses bêtises.

Nous avons réalisé pendant six mois avant lareprésentation un effort important, en grigotantdu temps à nos autres obligations, pour étudier etpratiquer les rôles. Les répétitions ont atteint l’ob-jectif: nous avons partagé des moments excellentset nous avons approfondi notre amitié. En dépitde l’illusion du commencement, au fur et à mesureque la date de la représentation s’approchait, noustrouvions de nouvelles difficultés: José Manuel aété muté à Madrid, Isa a subi un problème fami-lial et Karina est tombée et elle s’est cassé le poig-net.

Finalement, et malgré l’énervement des dernièresminutes, nous avons fait face à la situation et nousl’avons surmontée. Isabel Bru

__Théâtre__26

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L’AVIS DES ÉLÈVES

C’est une pièce de théâtre très drôle.Les personnages sont assez sympas.Le niveau de langue est très abordable.Mon avis est bon par rapport à l’ensemble, lespersonnages et le scénario super ! Alejandro de las Heras Escánez, A1

Pour moi, ça a été un vrai plaisir de voir lapièce de théâtre préparée par des élèves del´école de langues. Je trouve que les dialoguessont très amusants. Au début, j’ai pensé que ce serait plus difficilepour moi parce que je suis élève de premièreannée de français mais finalement j’ai comprisla plupart de la pièce et le montage, les dégui-sements et les gestes des acteurs et actricesm’ont beaucoup aidé, ainsi que le petit résuméde chaque scène qu’on pouvait lire sur l’écran.Excellent travail, bravo ! Fidel Serradilla. A1 semipresencial

La semaine cuturelle a été très intéressanteétant donné qu’elle a été très utile et en mêmetemps elle a profité à tout le monde, puisquece type d’activités nous aide à connaître unpeu mieux la langue, la culture et les habitu-des françaises. Pour moi, les activités les plusintéressantes de la semaine ont été la confé-rence du professeur Jacinto Soriano et l’atelierde recyclage, et les plus drôles le théâtre avecl’inspecteur Toutou et la journée gastronomi-que, au cours de laquelle j’ai pu déguster desplats typiques de cinq pays différents en trèsbonne compagnie et en plus tout était déli-cieux!Lola Pérez, B1

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Patrick Modiano, né le 30 juillet 1945 à Bou-logne-Billancourt, est un écrivain français,auteur d’une trentaine de romans primés par

de nom-breux prixprestigieuxparmi les-quels leGrand prixdu romande l'Acadé-mie fran-çaise et leprix Gon-

court. Axée sur l'intériorité, la répétition etla nuance, son œuvre romanesque se rappro-che d’une forme d’autofiction par sa quête de

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PATRICK MODIANO, PRIX NOBEL DE LITTÉRATURE 2014

CONFÉRENCE

la jeunesse perdue. Elle se centre essentielle-ment sur le Paris de l’Occupation et s’attacheà dépeindre la vie d’individus ordinaires con-frontés au tragique de l’histoire et agissant demanière aléatoire ou opaque.

Le 9 octobre 2014, son œuvre a été cou-ronnée par le prix Nobel de littérature pour«l’art de la mémoire avec lequel il a évoquéles destinées humaines les plus insaisissableset dévoilé le monde de l’Occupation»,comme l'expliquaient l’Académie suédoise etson secrétaire perpétuel Peter Englund, qua-lifiant l'auteur de « Marcel Proust de notretemps ». Six ans après J. M. G. Le Clézio, ildevient le 14e homme de lettres français à re-cevoir cette récompense. Son œuvre est tra-duite en 36 langues. (Wikipédia.fr)

Par Jacinto Soriano,ancien professeur de La Sorbonne

le professeur Sorianodresse le portrait du dernierprix Nobel de littérature

LES PRIX NOBEL FRANÇAIS DE LITTÉRATURE: Patrick Modiano (2014), Jean-Marie Le Clézio (2008), Claude Simon (1985), Jean-Paul Sartre

(1964), décline le prix, Saint-John Perse (1960), Albert Camus (1957), François Mauriac (1952),André Gide (1947), Roger Martin du Gard (1937), Henri Bergson (1927), Anatole France (1921),

Romain Rolland (1915), Frédéric Mistral (1904), Sully Prudhomme (1901)

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

Le 22 Avril, j’ai eu l'occasion d’assister à la confé-rence d’un ancien professeur de la Sorbonne, JacintoSoriano qui a parlé de l’écrivain Patrick Modiano,Prix Nobel de Littérature 2014. Cette conférence aété l’un des événements prévus lors de la semaine cul-turelle pour célébrer le 25e anniversaire de l’École Of-ficielle de Langues d’Almería.

Bien que je ne sois pas un connaisseur de littératurefrançaise, la conférence m’a beaucoup intéressé et jel’ai trouvée très agréable et amusante. Ce qui m’a plu,ce sont les références à la vie de Modiano données parle conférencier et aussi les explications des argumentsde ses romans sur l’occupation allemande pendant laSeconde Guerre mondiale et l’éternelle présence del’antisémitisme malgré les origines juives de l’écrivain.

Il nous a expliqué, par exemple, que le titre de sonpremier roman, La Place de l´étoile (1968), faisait ré-férence non au lieu physique que tout le monde con-naît à Paris mais au fait que les juifs devaient porterl’étoile qui les distinguaient, c’est curieux !

Mais ce que j’ai aimé le plus a été la passion aveclaquelle le professeur Soriano parlait de la littératureet des auteurs. Il a réussi à capter notre attention et asuscité en nous un intérêt pour le travail et la vie deModiano. Finalement, pour les non-initiés dans l’uni-vers littéraire de Modiano, le professeur Soriano nousa conseillé de lire le roman Villa Triste (1975), pourcommencer à connaître son travail et aussi le petitroman Dora Brüder (1997).Enrique Coto, A1

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Le professeur Sorianolors de sa conférence sur Patrick Modiano

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

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ATELIER DE RECYCLAGE Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme

Lavoisier

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Bonjour tout le monde ! J’ai participé le 21 avril 2015 à l’atelier de recyclage proposé par le dépar-tement de français à l’occasion de l’anniversaire de l’École de langues. J’aipassé un bon moment avec mes camarades et nous avons appris à faire uncabas avec un vieux t-shirt et aussi des boucles d’orei-lle avec des capsules de Nespresso.

Ce que j’ai aimé le plus, c’est de faire des choses soi-même avec des déchets. L’année prochaine j’espère ré-péter cette activité.

Finalement je vous donne une idée: avec une bougie,un vieux bocal en verre et du vernis à ongles vous pou-vez faire un porte-bougie comme celui de l’image ci-contre. Une autre chose que nous pouvons faire c’est réutiliser un pot deyaourt ou de fromage blanc, des pailles et un fil pour créer un petit pot àfleurs fait maison.

Pour en savoir plus: http://www.decodebrouille.fr/tag/capsules%20nes-presso%20et%20special%20t%20creations/ Eugenia Berenguel, B1

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ATELIER DE RECYCLAGE Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme

Lavoisier

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CONCERT32

La directrice de l’École officielle de langues présente, avec le directeur du Conservatoire Royal de Musi-que d’Almería, le concert organisé à l’occasion du 25e anniversaire de la création de notre École. Des chan-sons classiques ou traditionnelles interprétées par les élèves du conservatoire Cristina Bayón (soprano),

María Jesús García (soprano), le professeur Pablo Mazuecos (au piano) et le chœur Ciudad de Almería, di-rigé par José María Azurmendi. Des chansons en allemand, français, italien et anglais, de compositeurs telsque Schumann, Toldrá, Fauré, Bach, Debussy, Purcell, Tosti ou les Beatles, sur des poèmes de Quevedo, Cha-misso, García Lorca, Victor Hugo, Verlaine, Dryden, Runswick ou D’Annunzio, entre autres. Les chansonsétaient présentées par des élèves qui montraient des panneaux avec les thèmes principaux de chaque com-position. La cerise sur le gâteau, pour clore le spectacle : tous les spectateurs ont suivi les indications du di-

recteur du chœur et se sont mis à improviser des rythmes africains entraînants et exaltants.

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LA MUSIQUE, LE LANGAGE UNIVERSEL

MªÁngeles Lopez Teruel, 2e année B2

Chaque fois que nous parlons de langues, nouspensons seulement aux langues comme le français,l’anglais ou l'espagnol. Mais lorsque nous parlonsde la musique, nous y pensons comme le son.Nous n’avons jamais pensé que la musique estaussi une langue en elle-même. Je vous donneraides exemples:

Comme les langues, la musiquea des voyelles et des consonnes.Ce sont les notes de musique. Aulieu de virgules et de points, lamusique utilise des silences.

Mais la langue se compose aussi de paroles. Pourle langage musical, cesont des notes de musi-que unies dans lamême mesure.

Finalement, pour former des phrases, la musiqueutilise des portées.

Dans chaque conversation, nous utilisons des élé-ments de modulation pour donner de l’expressionà ce que nous disons. Ce sont l'interrogation (?)et l'exclamation (!) La musique possède aussi deséléments de modulation.

Un fait curieux, c’est que la langue, comme lamusique possède un rythme. La plupart pense quepour la musique c’est normal, mais pour les lan-gues ? Contrairement à ce que tout le mondepense, chaque langue du monde possède son pro-pre rythme. L’élément qui donne à la langue cerythme c’est l’accent! Oui, vraiment, on peut re-

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

connaître si on parle, par exemple, en français ou en es-pagnol selon le lieu où on porte l’accent.

D’un côté, quand nous imaginons la sonorité du fran-çais, nous devons placer l’accent à la fin du mot. Del’autre, en pensant à l’espagnol, la plupart des mots ontl’accent au milieu.

La musique a ses propre façons pour l’exprimer ; dansle cas de la langue française on écrirait le rythme commecela.

Pour la langue espagnole, le rythme sera le suivant

On dirait que la langue espagnole se compose de me-sures irrégulières! Le flamenco utilise ces mesures irré-gulières.

Ici, je vous donne un exemple du rythme pour la lan-gue espagnole: “ verde es el verde, verde limón”.

Mais le fait qui donne à la musique un avantage surles autres langues, c’est que dans notre cerveau, la mu-sique et les sentiments qu’elle nous provoque, sont unis.À cause de cela, une personne qui souffre d’Alzheimerpeut se souvenir d’une chanson mieux que des autresdonnées de sa vie.

Les scientifiques ont démontré que le type de musiqueque nous écoutons, change notre perception de la réalitéet nos sentiments.

Si on dit que nous sommes ce que nous mangeons,c’est vrai aussi que nous sommes ce que nous écoutons.

p mp mf f

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7 ANS APRÈS... Guillaume Musso, 2012Éd. Pocket, 467pagesNikki ancien mannequin, très belle femme issue d’un milieu popu-

laire; d’un autre côté, Sebastien, appartenant à une vielle famille, quiest luthier à Manhattan.Au début, les contraires s’attirent, ils tom-bent amoureux et se marient très rapidement, ils ont deux enfants,deux jumeaux, Jeremy et Camille. Puis le couple explose et ils se quit-tent en de très mauvais termes et alors la situation résultante est trèsétrange parce que chacun des parents obtient la garde d’un des ju-

meaux et, donc, pendant 7 ans chacun refait sa vie très loin de l’autre. Ils n’ont plus rien encommun, jusqu’au jour où le téléphone sonne; Sebastien répond et à l’appareil il y a son ex-femme qui va lui apprendre que son fils Jeremy, qui a quinze ans, est disparu depuis trois jours.Ce qui s’annonce au début comme une simple fugue d’adolescent, se confirme comme une dis-parition beaucoup plus inquiétante qui va faire basculer finalement ce couple ordinaire versune situation qui les dépassera et qui les enverra de Brooklin à Paris pour terminer dans lajungle amazonienne.

Dès les premières pages, le suspense envahit notre imagination. Tout au long de l’histoire, demultiples situations s’enchaînent les unes après les autres: une disparition, un tabassage, unepoursuite, etc. Vraiment, il ne manque pas d’action dans ce roman. Tout au long de cette aven-ture, j’ai été prise dans le courant. Voilà, mon dernier conseil, découvrez-le tout simplement. Jerecommande ce roman à tous. Ángeles Rodríguez

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CLUB DE LECTURELES ÉLÈVES DE C1 VOUS CONSEILLENT...

TROIS FEMMES PUISSANTESMarie NDiaye, 2.009 (prix Goncourt)Maison d’édition : Gallimard (333 pages)Le roman nous raconte l’histoire de trois femmes: trois histoires indépendantes entreelles mais qui, comme on verra à la fin, sont reliées.

Avant de commencer la lecture, on pourrait penser (par le titre) qu’il s’agit d’une his-tore intéressante sur les succès, les réussites, les triomphes féminins… des femmes po-litiques, des grandes entrepreneuses. Et c’est vrai que toutes les trois atteignent à la fin,chacune à sa manière, un triomphe; mais ce n’est pas l’histoire à laquelle on s’attendait.Au fur et à mesure que l’on avance dans la lecture, on découvre les supplices et les cau-chemars vécus par ces femmes courageuses, un vrai calvaire.

L’auteure met en évidence clairement d’un côté les décalages sociaux entre pays dé-veloppés et défavorisés et d’un autre côté les inégalités entre hommes et femmes et elle

passe aussi sur la pointe des pieds sur le problème de l’immigration illégale.Cette auteure utilise des paragraphes interminables ce qui rend difficile la lecture, mais il faut la remercier d’avoir

su mettre la loupe sur des sujet si importants. Je vous conseille la lecture de ce roman. Rosa Fernández

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35PIÈGE POUR CENDRILLONSébastien Japrisot, 1962Éd. Denoël(Grand prix de littérature policière en 1963)

Il s’agit d’un roman policier qui raconte l’histoire d’une jeune de vingt ans,très egoïste et riche parce qu’elle a herité une grande fortune à la mort de satante. Elle a subi un tragique accident, lors de ses vacances avec Dominique,son amie de l’enfance, dans la ville de sa tante sur la Côte d’Azur. Dans cet in-cendie Dominique est morte et la jeune protagoniste, Michelle, se réveille dansla chambre d’un hôpital à Paris avec le visage et les mains gravement brûlés,jusqu’au point qu’elle a perdu ses empreintes digitales; et aussi il lui restera uneprofonde trace: elle deviendra totalement amnésique.

Grâce à ses proches et surtout à Jeanne, la gouvernante de la villa de sa tante,Michelle va essayer de récuperer sa memoire; cependant, elle se rend compte que son passé est plus lourd quecelui qui lui est révélé et en conséquence elle décide de retourner au néant pour toujours.

L’oeuvre présente une écriture précise et fascinante, facile à lire. L’auteur met en relief la psychologie des per-sonnages, il fait une étude profonde de leur personnalité. Tous les personnages sont des femmes et toutes pré-sentent une forte personnalité

Le roman se centre notamment sur deux points: le pouvoir de l’argent et ce qu’une personne est capable defaire pour l’obtenir. Dans le roman Jeanne et Dominique dressent un plan pour assassiner Michelle et mettrela main sur sa fortune. Malheureusement, elles arriveront à leurs fins. Isabel Bru Misas

TUER LE PÈREAmélie Nothomb,2011Éd. Albin MichelCe roman racontel’histoire d’un adoles-cent de 15 ans, JoeWhip, très doué pourla magie, qui est mis àla porte par sa mèrebiologique et obligé degagner sa vie et cher-cher un foyer où se savoir aimé. Il rencontre uncouple adoptif, dont le père est le magicien leplus prestigieux de l’époque. Joe rejoint ce cou-ple et approfondit dans l’art de la magie grâceà son nouveau papa. Rapidement, il tombeamoureux de la mère, tout se précipite et lamort lente de la victime commence…

Il s’agit d’un intéressant roman noir décrit parl’auteur comme « un western moderne » où lajalousie, la haine et la trahison s’entrecroisent.Le style de ce roman m’a attrapée depuis la pre-mière page jusqu’à la fin, car l’auteure crée uneambiance d’intrigue et suspense et elle inclut undénouement inattendu au Désert de Black Rock(Nevada). Araceli Cazorla

LES DIEUX ONT SOIFAnatole France, 1911 Éd. Calmann-LévyIl s’agit d’un roman historique. Le livre est encadré dans une périodetrès précise de la Révolution Fran-çaise, celle qui comprend les événe-ments qui se passent de mai 1793 àla fin juillet 1794 (11 thermidor, anII), “La Terreur”. Le récit historiqueprend la forme de description de lavie d’Évariste Gamelin, jeune peintrefrustré, à cette époque-là. Au lende-main de la Révolution, dans un climat plein de complotset de magouilles, Évariste partage sa vie avec sa mère dansun pauvre logement. Pourtant, il en est fier. La métamor-phose du peintre vient de commencer: de bon fils, attentifaux besoins de sa mère, à monstre sanguinaire qui faitécraser tout ce qui est suspect d’être contraire aux princi-pes de la Révolution. Devenu juré dans un tribunal révo-lutionaire, par son attachement aveugle aux idées deRobespierre et Marat, il montre son visage le plus fanati-que en faisant passer par la guillotine même des voisins etdes membres de sa famille. Et c’est parce que cette dernière idée de fanatisme est, denos jours, de pleine actualité, que je vous conseille vive-ment la lecture de ce livre prémonitoire. Pedro Pérez

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NANAÉmile Zola, 1880Bibliothèque électronique du Québec (édition numérique)Nana est une fille de 18 ans qui joue le rôle de Venus dans le théâtre de Variétés à Paris.Pour arrondir ses fins de mois, elle fait des passes. Cependant, elle habite un très lu-xueux appartement loué pour elle par un de ses amants. Elle est la maîtresse de beau-coup d’hommes appartenant au tout Paris : banquiers, nobles, politiques... Elle lesséduit avec son déhanchement, mais elle finit par les ruiner, au point qu’il y en a quel-ques-uns qui deviennent des voleurs, des escrocs et même certains se suicident. Zolaétait un détracteur féroce du Second Empire, époque pendant laquelle se déroule ceroman. C’est en décrivant les personnages et leurs liaisons qu’il fait une critique satiriquede la société, de la corruption, la décadence et l’hypocrisie. D’un autre côté, Nana ap-partient à la série de romans « Les Rougon-Macquart » où Zola fait un portrait presquephotographique de la société de l’époque en racontant l’histoire d'une famille. Le sous-titre de cet ensemble de romans (Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire), fait référenceau naturalisme, mouvement littéraire dont Zola est l’auteur le plus représentatif. Ce mouvement se caractérise parsa description détaillée de la réalité et le comportement des personnages. Marta Moreno

__Club de lecture__

LA MÉCANIQUE DU COEURMathias Malzieu, 2007. Éd. J’ai lu. L’histoire a lieu à Edimbourg en 1874. Jack, le protagoniste, naît le jour le plus froid dumonde avec son cœur gelé. Une sorcière, le Docteur Madeleine, lui a sauvé la vie en luimettant une horloge à coucou, qui aide son cœur à battre. Jack passe son enfance avecle docteur Madeleine, qui l’aime comme un fils... Il a grandi avec Ana, Luna, et Arthurdes patients de Madeleine. Pour ses dix ans, Madeleine a accepté d’aller en ville. C’estlà qu’il tombe amoureux d’une petite chanteuse, Miss Acacia, originaire d’Andalousie.Son souvenir lui fera aller en Andalousie où il découvrira une histoire aussi émouvanteque dangereuse. Malgré les avertissements de Madeleine, il va connaître le grand amourqui fera une révolution dans son petit cœur en bois.

J’ai aimé la façon attachante d’écrire et de décrire les personnages, les endroits, lesémotions, le étincelles, les rêves… parce que l’auteur te met dans la peau des personnages et tu peux vivre l’histoireavec eux. Je veux remarquer comment il aborde le thème de la différence et du rejet, et aussi ceux de la passion etla douleur que l’amour peut causer. La Mécanique du Cœur est un conte distrayant pour les grands enfants quenous sommes qui nous rappelle le premier amour et qui nous encourage à essayer d’obtenir ce qu’on veut. Ce n’estpeut-être pas le bouquin de l’année, mais je vous conseille de le lire. María Dolores Cobo García

IDENTITÉ NUMÉRIQUEOlivier Merle, 2011Editions de Fallois Ce livre futuriste raconte l’histoire de Jan Petrec, un jeune homme qui habite en Slodavieen 2042. Il est sûr qu’il vit dans une société démocratique jusqu’au jour où il reçoit uneconvocation du Ministère des Évaluations à propos d’un étrange changement dans ses don-nées numériques. À partir de ce moment, presque tous les aspects sa vie changeront. Il ré-fléchira sur son identité, sur ses croyances, etc.

Ce roman est une critique très intéressante de notre société et de ce qu’elle peut devenir:une société où nous tous serons contrôlés par les gouvernements qui utiliseront les données

numériques que nous-mêmes apportons aux réseaux sociaux. Cette histoire nous fait penser aux choses qui nousdéfinissent comme êtres humains. Très recommandable. Jorge García García

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QUEL LIVRE A CHANGÉVOTRE VIE?

Araceli Cazorla: L’alchimiste, de PauloCoelho; Toni Navarro: Le chemin de Miguel Deli-bes;Ana MªJiménez: Cent ans de solitude, de Ga-briel García Márquez; Marta Moreno: Les déliceset les ombres, de Gonzalo Torrente Ballester; RosaMª Fernández: Vent d’est, vent d’ouest, de PearlBuck; José A. Álvarez: Voyage au centre de la

Terre, de Jules Verne; Mariló Cobo: L’ombre duvent, de Carlos Ruiz, Zafón; Sonia Cid: Les Orchi-

dées rouges de Shanghai, de Juliette Morillot;Lucía Martínez: Anges et demons, de Dan Brown;

Ángeles Rodriguez: Zalacaín, l’aventurier, de Pío Baroja

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LA FILLE DE PAPIER, de Guillaume Musso, à la fois une comédie romantique, un thriller,un road movie et une réflexion sur la littérature. Tom Boyd est un écrivain, auteur de La

Trilogie des Anges. Ses lecteurs attendent avec impatience la sortie du dernier tome. Néanmoins, Tomn’écrit plus… Jusqu’au soir où Tom découvre dans son salon une femme nue qui prétend être Billie, personnagede sa trilogie, qui affirme qu’elle est tombée de son livre… C’est une historie différente à toutes celles que j’ailues. On est sans cesse surpris, sans cesse poussé à aller plus loin dans l’histoire. Eugenio Marruecos

L’ÉLÉGANCE DU HÉRISSON, de Muriel Barbery. Au début, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre,parce que l’histoire me semblait un peu absurde. Mais j’ai fini par m’émouvoir par la beauté et profondeur desréflexions; le roman est plein de citations intéressantes sur la vie, la culture et l’art. Et vraiment, je crois que celivre c’est à lire plutôt pour l’élégance de son écriture, car il mélange les critiques avec l’humour en faisant de lapoésie, que pour l’argument. Alors, je recommande vivement cette lecture. Lucía Martínez Nieto.

à ne pas m

anquer...

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Vingt-cinq ans déjà ! Quelle différence entrevingt-quatre et vingt-cinq ? Une année seule-ment mais nous vivons le quart de siècle avecplus de nostalgie. Nous jetons un coup d’œilplus attentif vers le passé.

J’ai la chance d’avoir commencé à travaillerdans cet établissement depuis le tout début, lors-qu’il n’y avait que quatre groupes d’élèves defrançais. C’était une expérience aussi nouvellepour eux que pour moi et nous avons débuténotre apprentissage ensemble, pleins d’énergie,d’illusions et d’entrain.

Je ne sais plus exactement combien d’annéesse sont écoulées mais, un jour, à partir d’unexercice de classe qui consistait à inventer lasuite d’un extrait de Knock ou le triomphe dela médecine, de Jules Romains, nous nous som-mes tellement amusés avec l’ingéniosité des pro-ductions que nous avons eu l’idée de préparerune représentation théâtrale. Un petit grouped’élèves a tout organisé, l’adaptation des textes,les costumes, les répétitions, la musique, bref,toute la mise en scène.

Ce fut la première œuvre. Après, beaucoupd’autres ont suivi. Entre autres La sorcière de larue Mouffetard, L’avare, Le bourgeois Gentil-homme, Lettres persanes, Blanche Neige, etc.Ces élèves ont fini leurs études à l’École maiselles ont continué à préparer leur pièce chaqueannée avec la collaboration d’autres élèves, jus-qu’à il y a quelque temps où d’autres activitésont réclamé toute leur attention.

Le sujet central de la revue du département defrançais de cette année scolaire est la célébrationdu vingt-cinquième anniversaire de l’École. Jecrois que notre troupe de L’étoile mérite unemention spéciale et que ce petit texte served’hommage à leur travail et leur enthousiasme.Vous nous manquez. Pour quand notre pro-chaine première? Ana Sola Galera

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LA TROUPE DE L’ÉTOILE

Lettres persanes

Cendrillon

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

Docteur Knock

Blancheneige

L’Avare

Première représentation à l’École:La sorcière de la rue Mouffetard

Le bourgeois gentilhomme

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INDIGNEZ-VOUSINDIGNEZ-VOUSStéphane Hessel, 2010Stéphane Hessel, 2010

En premier lieu, je connaissais l’existence de ce petitlivre, mais je ne l’avais pas lu. J’avais entendu à laradio que le mouvement qui s´appelait 15 M en Es-pagne était basé sur les idées de Sté-phane Hessel.

Stéphane Hessel (mort le 26 Février2013) était un diplomate, résistant etsurtout un militant politique françaisqui, ayant combattu le fascisme, le na-zisme et l’apartheid, ne pouvait pas to-lérer le recul de notre sociétéconcernant les droits de l’homme et lapassivité contre les injustices.

J´ai lu ses textes et je suis absolumentfasciné par ses idées.

D´abord, dans un entretien diffusé le21 décembre 2011 sur France 24, ilconstate que, ayant lutté contre le fas-cisme et le nazisme, il pouvait assurerque beaucoup de problèmes qui parais-sent sans solution ont été résolus. Ilajoute aussi que la pire des attitudes estl’indifférence.

Je suis absolument d’accord avec ce qu’il disait.Nous vivons dans une société basée sur l’égoïsme etnous ne luttons pas pour les droits des autres.

Il commence à parler dans son livre des conquêtessociales que la Résistance avait obtenu, c’est à dire,la Sécurité Sociale, le droit à l’éducation et la libertéde presse, qui sont aujourd’hui remis en cause.

D’abord, il indique que l’écart entre les plus pau-vres et les plus riches n’a jamais été aussi important.C’est pour ça qu’il affirme qu’il faut s’indigner, cher-cher plus de justice et de liberté mais pas incontrôlée

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ANALYSE

comme un renard dans le poulailler.Ensuite, il précise que les grands nouveaux défis

de la société actuelle sont aussi les droits de l’hommeet l’état de la planète

Il constate qu’il y a des raisonspour l’espoir car les ONGs et lesmouvements sociaux se sontmultipliés au cours des dernièresannées.

De plus, une autre raison pours’indigner concerne la situationen Palestine, qu’il compare àune prison à ciel ouvert pour unmillion et demi de personnes.

Finalement, il explique qu’après les progrès depuis 1948avec la Déclaration universelledes droits de l’homme, la fin del’apartheid et la chute du Murde Berlin, les dix premières an-nées du XXI ème siècle ont étéune période de recul. La faute

est, en partie, de la politique de George Bush aprèsle 11 septembre.

Finalement, en ce qui concerne l’état de la planète,il est assez pessimiste après la déception des sommetsde Copenhague et de Rio.

La solution, selon lui, est seulement la non-vio-lence, l’insurrection pacifique contre tout ce quenous croyons injuste, contre les moyens de commu-nication de masse qui nous mentent et qui nous pro-posent l’amnésie généralisée et la compétition de touscontre tous.

Personnellement, il existe plusieurs raisons pour

Jesús Fernández Sánchez, 2e année B2

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

AMOURAMOUR

Samedi prochain c’est le 14 Février, c’est à dire, le jour del’amour et c’est pour cela que j’ai décidé de parler de l’amouret des amoureux.

D’abord, j’ai pensé à définir le concept, qu’est-ce que c’est,l’amour? Donc, j’ai pris mon Larousse et j’ai lu: « sentimenttrès intense, attachement englobant la tendresse et l´attirancephysique ».

Comme je n’étais pas satisfait, j’ai demandé à mes potesde me donner leur définition. Mon pote Paco m’a dit quel’amour n’existait pas, mais par contre Carmen m’a assuréque c’est la chose la plus nécessaire dans la vie. En définitive,je n’ai pas trouvé de définition satisfaisante.

Puis je me suis souvenu de mon amie Sophie et je voudraisraconter son histoire d’amour.

En 1979, j’ai commencé à travailler dans une école.Comme j’étais seul, je mangeais tous les jours à La maisondes Amis, chez les retraités, parce que c’était un lieu très bonmarché et ils préparaient des plats traditionnels. Ici travai-llait une serveuse qui s’appelait Sophie. Elle était belge, dansla soixantaine, blonde aux yeux bleus. Elle n’était pas belle,mais elle avait du charme et elle était très polie.

Comme j’étais un habitué, nous étions devenus amis .Tousles jours après le repas, je prenais un café en parlant avecelle.

Un jour, je lui ai demandé pourquoi elle habitait ce petitvillage et elle m’a raconté son histoire. Sophie travaillait àGant dans un hôtel, elle avait un copain et elle avait achetéune maison avec lui. Un beau jour, elle a connu un client,Paco, espagnol, laid, petit, mais absolument irrésistible. Ilsétaient aveugles d’amour et quelques semaines plus tard elledécidait de laisser tout tomber pour partir avec lui en Es-pagne. J e me souviens de son regard en racontant cette his-toire; elle me disait: « Soudain toute ma vie a changé, je nepouvais ni penser ni manger. Qui suis-je pour lutter contrel’amour? »

Quelques mois après, mon contrat s’est terminé et je suisparti à un autre village pour travailler dans une autre école.Deux ans plus tard, un collègue m’a raconté que Sophie étaitmorte d’un cancer et que Paco était mort de tristesse quel-ques mois plus tard. Jesús Fernández Sánchez

lesquelles je m’indigne quotidiennementJe m’indigne quand je vois des élèves qui

ont des baskets avec des trous et leur sur-vêtement rapiécé.

Je m´indigne quand je vois des personnesque je connais faisant la queue chez Cari-tas.

Je m’indigne quand je regarde beaucoupde personnes fouillant dans la poubellepour trouver quelque chose pour pouvoirs’en sortir.

Je m’indigne quand une amie me raconteque Bankia a expulsé son frère de sa mai-son parce qu’il est au chômage et qu’il nepeut pas la payer alors qu’ ils ont des car-tes noires.

Je m’indigne parce que la plupart de mesamis sont au chômage

Je m’indigne quand je regarde le journaltélévisé et je vois que les hommes politi-ques disent que tout va bien

Je m’indigne aussi quand j’écoute à laradio que certains politiciens n’iront pasen prison parce que leur délit fiscal a pres-crit.

Je m’indigne quand une amie touchemoins que ses collègues parce qu’elle estune femme bien qu’elle travaille encoreplus et mieux qu’eux.

Je m’indigne quand les fanatiques, quelleque soit leur religion, commettent des atro-cités et des crimes contre l’humanité sousprétexte qu’ils sont en possession de la vé-rité.

Bref, je crois qu’il y a beaucoup de motifspour s’indigner mais j’ai les pieds sur terreet il faut utiliser la non–violence et cher-cher la résolution pacifique des conflits. Ily a du pain sur la planche, bien sûr!

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

ALMERÍA AUTREMENTÉLÈVES DE B1 U Parque del Boticario

Promenades à dos de chameauMojácar

Débarquement pirateL’auberge des 13 corbeaux

Résidence FisherMusée Manuel Campoy

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U Parque del BoticarioPromenades à dos de chameau

MojácarDébarquement pirate

L’auberge des 13 corbeauxRésidence Fisher

Musée Manuel Campoy

Près de la ville et à côté de l’aéroport, vous trouverez le parc forestier El Bo-ticario, où la mairie organise des évènements culturels, éducatifs et musicaux.D’abord, si vous venez au parc, vous admirerez les paysages de la région. Lesneuf hectares de terrain qui le composent essaient de récréer les différents pay-sages de notre province, ainsi que types de roches les plus représentatifs. Il aaussi une zone humide très belle avec une ample variété d’oiseaux, parmi les-quels on trouve le canard. D’autre part, à l’intérieur du parc, il y a un restau-rant idéal pour tous types de célébrations, où vous dégusterez nos platstypiques. Enfin, profitez de votre séjour dans le parc, idéal pour vous prome-ner ou vous détendre: vous pouvez pratiquer du sport sur les pistes cyclableset il existe une zone récréative pour les enfants.

Mercedes Muñoz Cabeo

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(C) "Mojácar15" by Digigalos Wikimedia Commons

DÉCOUVRIR MOJÁCARLa beauté de l’image de Mojácar, un mé-lange de maisons blanches à côté de la mer,vous surprendra dès que vous y arriverez .

Les conditions climatiques sont agréablestoute l’année, mais pour moi, la meilleurepériode reste le printemps ou le début del’été. Je ne recommande pas d’y aller enplein été car la chaleur étouffante est diffi-cilement supportable.

Ses superbes plages de sable fin sont unlieu idéal pour vous détendre, prendre unbain de soleil ou pratiquer des sports nau-tiques. En outre, vous pouvez louer un ba-teau pour visiter les criques protégées.

Si vous préférez faire des activités plusexotiques, Mojácar vous offre la possibilitéd’effectuer des routes touristiques en dro-madaire tout au long de ses plages et cecivous permettra deconnaître l’histoire du vi-llage.

Mojácar, calme et tranquille, devient bru-yant pendant ses fêtes. Les fêtes les plus po-pulaires sont le Carnaval (février), SaintAugustin (août) et les Maures et les Chré-tiens (Juin). Ces dernières faisant partie dela recréation historique, sont d’une grandebeauté et pleines de couleurs. Tania FaraMartínez Cañestro

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LES TAPASAlmería, un bon coin pour passer de petitesvacances. La vie ici est très tranquille, lesgens sont très amiables et, bien sûr, unechose très importante à Almeria c’est d’a-ller prendre des tapas. C’est une coutumeet une manière de manger pas cher.

La légende dit que les tapas ont été inven-tées à Almeria. Je ne sais pas, mais je suissûr qu’Almeria est le meilleur endroit pourprendre des tapas en quantité et variété.

Pour en savoir plus : http: // fr.wikipe-dia.org/wiki/Tapas_%28gastronomie%29.Manuel Morales

Au début du printemps a lieu à Almeriala route de la tapa, qui se déroule dans lesbars et les restaurants des quartiers ducentre-ville, où chaque année il y a plus de

(C)Juan Jaén, Wikimedia Commons

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

__Almeria autrement__

participants. Chaque restaurant participe dans unconcours pour gagner le prix qui est la reconnais-sance de la meilleure tapa de la ville. Il y a deuxprix: l’un pour la tapa traditionnelle et l’autrepour la tapa gourmet. Le vote des meilleures tapasest effectué par un jury professionnel et par unjury populaire.

À Almeria, la mer est une des principales res-sources de sa cuisine qui nous donne des gour-mandises locales comme les crevettes deGarrucha, les calmars ou les anchois faits maison!

Les tapas typiques sont la soupe “moruna”, laseiche en sauce, les “gurullos”, le blé qui estparmi les plats les plus typiques d’Almería, prépa-rés de façon traditionnelle.

Profitez de votre séjour pour visiter l’Alcazaba,les refuges de la guerre civile, le théâtre Cervantèset aussi pour vous promener et faire du shoppingpar “el paseo de Almeria”. Venez et profitez!!Nuria Guerrero

CUEVAS DEL ALMANZORA Situé au nord-est de la province, vous pouveztrouver le village de Cuevas del Almanzora; visiterle Château du Marquis des Vélez, château qui sur-plombe tout le village, vaut le détour. Il a été cons-truit au XVIe siècle par le premier Marquis desVélez, Pedro Fajardo. Le Château a été utilisécomme résidence, hangar et prison. Maintenant,le château héberge un musée archéologique, lesarchives historiques, une bibliothèque publique etle musée Antonio Manuel Campoy.

À mon avis, le plus intéressant est le musée An-tonio Manuel Campoy, avec ses 400 oeuvresd’auteurs plus ou moins contemporains commePicasso, Miró, Tapies, Barceló, etc. Vous pouvezvoir aussi les publications d’Antonio ManuelCampoy, qui était critique d’art. Toutes les oeu-vres qu’il y a dans le musée ont été des cadeauxde ces auteurs à monsieur Campoy qu’il a donnéplus tard à son village.

Pour les horaires, consultez le site webwww.cuevasdelalmanzora.net. Gemma Gui-rado

(C) www.andalucia.org

(C)José Guerrero Rodríguez, Wikimedia Commons

(C)Unzurronzaga, Wikimedia Commons

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RÉSIDENCE FISHER Un endroit intéressant pour son histoire et inconnupour la plupart de la population d’Almería, c’est la ré-sidence Fischer.

À la fin des années 30, mes grands-parents maternelstravaillaient et vivaient là; c’est l’endroit où ils sont res-tés la plupart de leurs vies; ma mère est née là aussi.C’est pour ça que je connais son histoire.

Quand ils sont arrivés à Almería, le propriétaire, mon-sieur Hermann Fischer, était consul du Danemark; larésidence était zone neutre pendant la guerre et elle avaitle drapeau de sa nation.

La demeure est une reproduction de sa maison à Lü-beck. La décoration intérieure a été faite en hommageà sa première femme, Cécilia, qui est morte à cause d’unaccident lorsqu’elle faisait du cheval. C’est pour cela qu’on l’appelle Villa Cécilia. Il est possible qu’on trouve levisage de Cécilia entre ceux des chapiteaux. Il y a beau-coup de fleurs: elle adorait les roses.

Après, Madame Inga a occupé le cœur du consul. Ilsont eu un fils, Sito.

Plus tard, elle est devenue la résidence des gouverneurscivils à Almería et après les bureaux de la délégationd’éducation et de sciences y ont été installés.

__Almeria autrement__

Finalement ce bâtiment a été laissé à l’abandon. Il ya quelques années, il a été restauré et actuellement ilest le siège de l’Institut de la femme.

Par ici sont passées d’importantes personnalités del’époque: Franco, le roi Juan Carlos et la reine Sophie,quand ils étaient princes, beaucoup de ministres… Ony on a tourné quelques films comme Lawrence deArabie.

Il y a beaucoup de souterrains et de grottes dans lesenvirons, qui sont couverts actuellement.

En face de cette demeure se trouve notre École delangues, à côté, il y a le collège “Los Millares” et d’au-tres établissements éducatifs.

Plus au nord, on a construit une clinique pour lestuberculeux, plus devenue pépinière, ferme, ensuiteécole Sainte Élisabeth et aujourd’hui centre du profes-sorat.

Il y a beaucoup d’histoires qui m’ont été racontéesdepuis mon enfance, certaines se sont perdues commeleurs protagonistes, qui ont tristement disparu. Toutest tombé dans l’oubli. Estefanía Torres Fernández.

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

FIÑANAAlmería n’est pas seulement la plage et le soleil, il y abeaucoup de villages très intéressants à voir par exem-ple Fiñana.

Fiñana est le dernier village d’Almería avant d’entrerdans la province de Granada. Il se trouve à 71 km dela ville d’Almería et il est situé aux pieds de Sierra Ne-vada. À cause de sa situation stratégique, c’est un mé-lange de cultures: chrétienne et musulmane.

Si vous le visitez, vous pourrez y faire quelques ac-tivités très intéressantes. D’abord, vous pourrez visiterles monuments: La Alcazaba, qui a été construiteavant le Xe siècle; l’Ermita de Nuestro Padre Jesús Na-zareno du XIIIe siècle, Iglesia parroquial de la Anun-ciación et la Mezquita de Fiñana. Ensuite, si vousvoulez vous pourrez vous promener dans le village etvous découvrirez comment son histoire est reflétéedans ses rues.

Après cette promenade vous aurez faim et ce seraitune bonne idée de goûter la gastronomie de ce petitvillage.

Pour plus de renseignements sur Fiñana, vous pou-vez visiter le site suivant sur Internet http://www.fi-nana.es/

DÉBARQUEMENT PIRATENous vous proposons de visiter le sud-est de la cotêd’Almería où se trouve l’une des plages les plus bellesdu pays et, en plus, chaque année entre le 14 et le 16mars, on fête un spectacle qui s’appelle “DesembarcoPirata” à San José.C’est une représentation théâtrale de l’époque où lespirates du XVIIIe siècle débarquaient sur nos plagespour obtenir de l’eau et de la nourriture. Les piratesallaient dans notre village et les villageois défendaientleurs maisons.

On vous invite à visiter San José le mois de marsprochain. À bientôt. María García

(C) Luispihormiguero, Wikimedia Commons

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48L’AUBERGE DES 13 CORBEAUX

Si j’étais vous, je viendrais à ce spectacle qui consiste à vivre toute unenuit de peur, où les assistants expérimentent, avec un groupe d’acteursqui les accompagnent durant toute la veillée, la terreur, le suspense etl’aventure.

Il s’agit d’un produit idéal pour des couples, des groupes d’amis, dessoirées d’adieux (des enterrements de vie de garcon ou de jeune fille),des célébrations inoubliables, des surprises…

On recommande que vous soyez reposés parce que la nuit est longueet on dort assez peu.

Le scénario est original, écrit complètement par l’équipe de travailleursde l’auberge, où on raconte une histoire embrouillée de disparitions et de meurtres, de sorcellerie et de magienoire.

Comme vous comprendrez et pour maintenir l’intrigue et le mystère, je ne peux pas raconter plus de détailsde l’activité, mais je suis sûr que ce sera un week-end extrême… Venez découvrir la peur. Osez.Antonio Tijeras

UNE PROMENADE EN CHAMEAUAlméria est une région de climat méditerranéen mais plus aride à cause de la Méditerranée ; peut-être parcequ’elle est près de l’Afrique, mais je ne saurais pas l’assurer. En tout cas, ce qui est vrai c’est qu’il s’agit d’unerégion très variée avec beaucoup de possibilités, parfois peu connues.

Ainsi, nous pouvons y faire, parmi d’autres, des promenades côtières en bateau (par exemple, en suivant lacôte de levant de Cabo de Gata à Terreros); des plongées sous-marines dans les prairies d’algues (appelées en es-pagnol posidonia); une randonnée par les montagnes et les vallées de l’Alpujarra, où on peut profiter des pay-sages très différents du désert de Tabernas, ou faire du ski de fond à La Ragua, etc.Mais, il y a une activité que peu de gens connaissent: on peut faire des promenades en chameau! À Pechina, à

peu de minutes de la capitale, il y a une ferme qui offre des sorties en chameau tous les week-ends (en hiver etau printemps) et après la promenade on peut visiter la ferme et y prendre un pique-nique ou apéritif dans laguinguette de la ferme près des chameaux. Ces promenades peuvent aussi se faire en semaine sous réservation.Ils peuvent même organiser des anniversaires ou d’autres célébrations.En été, les chameaux se déplacent à Mojácar (c’est normal, là il y a plus de clients potentiels avec les touristes,

c’est la haute saison) où l’on fait des promenades en caravane.

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Cette activité est recommandée pour tous les publics detout âge autant les enfants que les personnes âgées. Ladurée est d’à peu près 45 minutes par promenade (en étéc’est seulement 30 minutes... il faut exploiter le tourisme).Pour plus d’information (horaires, tarifs, situation....), vi-sitez le site web suivant: www.camelus.es. José AntonioOrtiz Polo

LAUJARPaysage naturel de l’Alpujarra à Almeria. Ce village estsitué au pied de sierra Nevada. Nous pouvons trouver unegrande variété de végétation et d’animaux et quelques mo-numents à visiter: les ruines de l’Alcazaba et le couvent deSaint Pascual Bailon.

Il est possible également de pratiquer diverses activitéscomme faire du vélo, monter à cheval, faire des randonnespar la forêt et profiter de la nature et de la tranquillité carvous pourrez visiter la source de la rivière Andarax aussi,c’est un endroit incroyable!!

En plus, la gastronomie est excellente; vous pourrez dé-guster le choto al ajillo cabañil et las gachas, ainsi que lesgateaux typiques comme les mantecados et la leche frita,parmi d’autres.

Enfin, vous pouvez faire une visite guidée des caves avecune dégustation des vins.

Ce sera une visite inoubliable! Roberto Ruiz García

ET SI ON FAISAIT DE LA SPÉLÉOLOGIE?

Je vais vous proposer de faire une activité drôle à réaliseren groupe et pour passer une journée très amusante avecvos ami(e)s, famille ou collègues.

Il s’agit d’un voyage au coeur de la terre, dans le ParcNaturel Karts en Plâtres de Sorbas. Il y a plus de 1.000 ca-vités creusées dans le plâtre avec beaucoup de galeries plei-nes de stalactites et de stalagmites.

Il ya beaucoup de raisons d’y aller. La première raison,c’est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir de l’expérience: lesroutes durent plus ou moins deux heures et sont ouvertesà toute la famille.

La deuxième raison : c’est toute une aventure! Vous pou-vez découvrir un monde souterrain. Finalement, ce n’estpas cher puisque cette expérience coûte seulement 9€ pour

les enfants et 13€ pour les adultes. Alors, profitez d’un sé-

jour à Sorbas pour visiter les grottes, ce sera un souvenirinoubliable.Mª del Carmen Domínguez Lozano

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

__Almeria autrement__

(C) Klauss0292, Wikimedia Commons

(C)Yrithinnd, Wikipedia commons

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

LE FABULEUX DESTIN D’AMÉLIEPOULAINComédie romantique.France, 2001. 129 mi-nutes. Interprètes: Au-drey Tautou, MathieuKassovitz, IsabelleNanty. Réalisé par Jean-Pierre Jeunet C’est un film qui parle

d’une femme qui est née avec un problème de coeur. Lejour où Lady-Di est morte, elle décide de changer sa vie.Le même jour, elle trouve une boîte avec les souvenirsd’enfance d’un garçon qui a vécu dans la même maisonil y a 40 ans. Amélie décide de rendre la boîte.

Elle travaille comme serveuse dans un café près duquartier du Sacré Coeur en France.

Amélie ressent une grande satisfaction quand elle aidequelqu’un à réaliser son rêve, mais elle le fait d’unefaçon très originale et spéciale.

Cependant, Amélie se sent seule car elle n’a pas depetit ami, donc elle commence à observer Nino qui a lamême inquiétude qu’elle, et elle tombe amoureuse de lui.

Cependant, elle attend que le destin les unisse en com-mençant un jeu avec Nino.

Finalement, un voisin d’Amélie qui s’appelle Raymond(il a une maladie dans les os) l’aide avec son hstoire d’a-mour avec le jeune homme.

À mon avis, c’est un film amusant et agréable car il ya des scènes très curieuses, c’est facile à comprendreétant donné que la protragoniste parle peu mais on com-prend très bien, sauf certains personnages.

C'est un film que je vous conseille fortement de voir .Mª del Mar García García

RIEN À DÉCLARER

Comédie Franco-belge, 2010.108 mi-nutes. Interprètes:Benoît Poelvoorde,Karin Viard, Fran-çois Damiens. Réa-lisé par Dany Boon.

Ce film m’a bien fait rire, je crois qu’il est intéres-sant de le voir. Il a des scènes qui sont bien amusan-tes, le langage de ce film est facile à comprendre. Jele recommande pour les personnes qui sont en traind’apprendre le français. Manolo Morales

Ce que j’aime le plus de ce film, c’est comment ilnous montre, d’une façon très drôle, tous les préju-gés sociaux que les personnes ont envers les autresà cause de leur race ou leur nationalité. Je me suisbeaucoup amusé, mais je pense que ce film ressem-ble beaucoup à “Bienvenue chez les Ch’tis” parceque c’est une autre parodie sur les problèmes d’in-tolérance de notre société et il y a une histoire d’a-mour au milieu aussi.

D’un autre côté, dans ce film nous pouvons voircomment les Belges parlent le français et leurs cou-tumes, un peu différentes, pour démontrer, à la fin,que nous tous sommes plus semblables qu’on ne lepense. Rogelio Cárceles Forte

ARRÊTE, TON CINÉMA!

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ENSEMBLE, C’EST TOUTDrame romantique. France, 2007. 97 min.Interprètes: Audrey Tautou, Guillaume Canet, Laurent Stocker,Françoise Bertin. Réalisé par Claude Berri.

Quatre histoires de quatre personnages différents qui se croi-sent et finissent sous le même toit. Ils vont découvrir qu’ensem-ble, ils seront plus forts.

Camille fait des ménages le soir et elle dessine très bien. Frankest cuisinier, il aime beaucoup sa grand-mère. Philibert c’est unhomme très gentil, timide, aimable, généreux, il a une maisontrès grande qu’il partage avec son ami Frank. Paulette, une viei-

lle dame fragile qui aime sa maison, ses animaux, son potager et surtout son petit-fils.C’est un film extraordinaire. J’ai beaucoup aimé et je me suis bien amusée. Un film tendre

qui apporte un éclairage réaliste sur la famille et l’amitié. Des personnages qui pourraientmener une vie aisée mais qui préfèrent mener leur propre vie sans luxes et sans richesses. C’estun film émouvant et drôle. Un bon film. Je vous recommande de le voir. Ángela GilGonzález

Je recommande de voir ce film ! Il est très beau !Ce que j’aime le plus, c’est l’acteur Laurent Stocker. Il est amusant et il bégaye. Il a gagné

un prix César au meilleur acteur révélation. Mónica Montáñez Lorente

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JE VAIS BIEN, NE T’EN FAIS PASDrame. France, 2006. 90 minutes.Avec Mélanie Laurent, Kad Merad,Julien Boisselier, Isabelle Renauld,Aïssa Maïga. Réalisé par Philippe Lio-ret

Prix: César au meilleur acteur dans unsecond rôle pour Kad Merad. César aumeilleur espoir féminin pour Mélanie Laurent. Prix Lumière au meilleur espoir masculinpour Julien Boisselier. Prix Lumière au meilleur espoir féminin pour Mélanie Laurent. Étoiled’or de la révélation féminine pour Mélanie Laurent. Étoile d’or du scénario pour PhilippeLioret et Olivier Adam.

Lili, (Mélanie Laurent), une fille de 18 ans, retourne chez ses parents après son expérienceen Espagne. À ce moment-là elle a appris que son frère Loïc, son jumeau, avait disparu. Dèsce moment, la protagoniste devient une détective à la recherche de son frère, croyant queLoïc a quitté la maison à cause d’une discussion avec son père.

C’est un film chargé de suspens, dans lequel on voit beaucoup de situations qui font penserque le père cache de l’information à propos de la disparition de son fils. À mon avis, la finest un peu triste mais elle donne un sens au parcours du film.

Ce film est accessible pour le niveau intermédiaire, même sans sous-titres. J’ai bien compris. FJCU

Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

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LE PRÉNOMComédie. France, 2012Avec Patrick Bruel, Va-lerie Benguigui, CharlesBerling. Réalisé parAlexandre de la Pate-llière et Mathieu Dela-porte.109 minutes.

C’est l’histoire de qua-tre amis. Elizabeth etPierre sont mariés, lesdeux sont professeurs.

Vincent est le frère d’Elizabeth et le meilleur ami de Pie-rre. Il va avoir un bébé avec Anna, une femme qu’il arencontrée par hasard lors d’un accident de voiture.Claude est musicien et c’est le meilleur ami d’Elizabeth.Ils dînent à la maison d’Elizabeth et Pierre et quandVincent dit que son enfant va s’appeler Adolphe(comme Hitler), tous commencent à se disputer. C’étaitune blague mais l’excuse se jeter leurs quatre vérités àla figure. L’ambiance devient encore plus tendue quandClaude avoue avoir une relation avec Françoise, lamère d’Elizabeth et Vincent...

Je vous recommande ce film, parce qu’il est magnifi-quement interprété. Il est drôle et touchant. Un vrairégal !

Je pense que ce film est facilement compréhensiblepour un niveau intermédiaire, bien que nous puissionsmanquer quelques mots. C’est un film assez drôle. Mª Ángeles López Felices

C’est un film chouette. Ce que j’ai le plus aimé, c’estque l’on peut comprendre les dialogues facilement etsuivre l’histoire sans problèmes. C’est un film rigolojusqu’à la fin et on peut le regarder avec les amis ou lafamille. Ana Luisa Martínez Plaza

Ce qui m’a plu le plus ont été quelques moments oùles discussions deviennent très drôles et les acteurs fontun bon travail. Par contre ce que je n’ai pas aimé c’estque les acteurs parlent parfois très vite et c’est assez dif-ficile de comprendre et suivre.

Je recommande ce film pour passer un bon moment. María Martell Gálvez

Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

52LA VÉNUS À LA FOURRUREDrame. France, 2013. Avec Emmanuelle Seigner,Mathieu Amalric. Réalisé par Roman Polanski. 96minutes.

Vanda est une actrice d’apparence vulgaire, quiarrive en retard à un casting. Il s’agit de l’adaptationau théâtre du livre La venus à la fourrure de Sacher-Masoch. Thomas est le scénariste et metteur enscène. Au début, Thomas lui dit que le casting estfini et que de toute façon, elle n’est pas la personnequ’il cherche. Alors, elle le convainc pour faire lecasting. Et puis il se rend compte qu’elle ne seraitpeut-être pas un mauvais choix.

Malgré les rôles bien joués par Emmanuelle Seig-ner et Mathieu Amalric (nominés aux Prix César2014) et que la fin du film est surprenante, ce filmne m’a pas plu. Laraison pour laquelleje n’aime pas cefilm, c’est que jen’ai presque riencompris. Peut-être,à cause de la vitesseet le langage que lespersonnages utili-sent, surtout quandc’est le tour deVanda, ou bienparce que le scéna-rio est difficile àsuivre. À vrai dire, je suis sortie du cinéma en medemandant ce que je venais de voir. Elena NavarroMéndez

BIENVENUE CHEZ LES CH’TISComédie. France, 2008. Avec Kad Merad, DanyBoon, Zoé Félix, Lorenzo Ausilia-foret, Anne Ma-rivin. Réalisé par Dany Boon. 106 minutes.

Un fonctionnaire qui travaille à la poste essaye detromper ses patrons pour être muté au sud. Cepen-dant, il est attrapé et il est envoyé au nord, pour tra-vailler au Nord Pas-de-Calais. Lui et sa femme sontterrifiés à l’idée, parce que les gens qui habitent làsont les Ch’tis, et le climat est très mauvais. Finale-ment, le pauvre fonctionnaire y va avec avec l’idéeferme que les 2 années qu’il va habiter dans le nordvont être les plus difficiles de sa vie.

__Arrête, ton cinéma!_

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

Un film différent, avec Dany Boon et Kad Meradqui se mettent dans les personnage à fond. Ce quej’ai aimé le plus, a été la possibilité d’écouter l’accent,quelquefois un peu exagéré, que les gens du nordont. Francisco Martín Usero

À mon avis, ce film est très amusant. Ce que j’aimele plus c’est qu’on peut comprendre l’historie sansbeaucoup de problèmes, bien que les gens du nordont un accent difficile. Les gestes des personnagessont importants pour la compréhension du film. Jepense que vous vous amuserez en le regardant.

Le film est amusant et dynamique. C’est un peudifficile de comprendredans quelques dialogues. Ilest bon pour voir les diffé-rents accents francophoneset les différentes coutumes àl’intérieur d’un même pays.Irene MoralesEsther Lazaro

LA VICTOIRE EN CHANTANT Comédie dramatique satirique et historique. France,1976. Avec Jean Carmet, Jaques Dufilho, CatherineRouvel, Dora Doll, Maurice Barrier, Claude Legros,Jacques Monnet, Peter Berling et Jacques Spiesser.Réalisé par Jean-Jacques Annaud. Distinctions: Os-cars 1977 : meilleur film en langue étrangère.Festi-val du film de Taormine 1977 : en compétition pourle Charybde d’or.

Ce film nous raconte l’histoire du conflit européenentre les Français et les Allemands, afin de s’emparerd’un poste allemand. En plus, la colonie françaises’approprie la force de l’armée africaine. En défini-tive, c’est un long métrage qui manifeste le patrio-tisme et le racisme. Cependant, un jeune géographeessaie de démontrer que la race blanche n’est pas su-périeure à la race noire.

D’abord, je trouve intéressant le sujet du colonia-lisme, du patriotisme et du racisme. D’un côté, je leconsidère utile du point de vue didactique, puisqu'ilmontre la guerre, l’exploitation ou la subordination

humaine et le multiculturalisme révolutionnaire. Etd’un autre côté, ce qui m’a plu le plus du film a étél’interprétation violente des colons. Par contre, je mesuis parfois ennuyé, étant donné qu’il s’agit d'un filmlent qu’il faut voir tranquillement. Antonio TijerasMartínez

LE HÉROS DE LA FAMILLEComédie dramatique.France, 2006. Avec Gé-rard Lanvin, CatherineDeneuve, EmmanuelleBéart, Miou-Miou, Géral-dine Pailhas. Réalisé parThierry Klifa. 103 minu-tes.

Le Perroquet bleu est unvieux cabaret à Nice dontle maître Gabriel est mort. L’héritage est pour Ninoet Marianne, les enfants d’un magicien appelé Nickyque Gabriel avait accueillis. C’est une famille déchi-rée et c’est l’heure des explications, des aveux, desalliances insolites... tout dans un univers glamoureuxet mystérieux d’apparences et de portes dérobées, oùparfois il est plus facile de s’inventer un personnageque d’assumer ce que l’on est chacun.

Les acteurs jouent bien leurs rôles malgré la com-plexité des personnages ce qui donne encore plusenvie de les connaître et de savoir ce qui s’est passé,ce qu’il leur est arrivé. L’intrigue est amusante etpermet de comprendre facilement la fin qui est, d’ai-lleurs, positive. Je trouve également que la musiqueest jolie. José Antonio Ortiz Polo

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Rendez-vous nº 14 / Juin 2015

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LES ESPAGNOLS VUS PAR LES ÉTRANGERS

Tous les Espagnols sont des toreros et des flamencas.Les Espagnols mangent la nourriture des oiseaux (les “pipas”).

Les Espagnols font toujours la fête et la sieste.Les Espagnols arrivent toujours en retard. Ils montrent très peu de

respect envers le temps des autres.Tous les Espagnols sont bruns

En Espagne, il fait toujours beau.Les Américains pensent que les Espagnols n’aiment jamais faire la

queue.Les Espagnols parlent très fort, comme s’ils étaient toujours fâchés.

Ils crient.La mascotte nationale est le taureau de “Osborne”.

Le foot est le sport national. Il fait partie du patrimoine immatériel.

Les Espagnols les plus connus sont « Messi » et « Ronaldo ».Les Espagnols se nourrissent à base de paella, gazpacho, jambon cru

et sangría.Pour les Français, la “tortilla francesa” est l’omelette

espagnole.Les Espagnols vivent très intensément. Ils sont très

passionnés.Les Espagnols dînent toujours très tard et se couchent encore plus

tard.L’Espagne est le pays de la crise et du chômage.

Les Espagnols disent toujours « ooooléééé »

Élèves de 2e année B2

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LE MOT DE LA FIN

LA CULTURE

“LA CULTURE, C´EST CE QUI RESTE QUAND ON A TOUTOUBLIÉ”, Édouard Herriot.

On transmet des histoires de père en fils.La gastronomie, les jeux, la musique, les traditions qui vivent…Tout ce qui se passe à travers le temps, les années, les siècles, les

personnes…Ça, c’est le Patrimoine Culturel Immatériel d’une famille, d’un

village et même,……d’un pays.Manuel Murillo Cantón, 2e année B2

La culture est une conséquence de l’habitude.

La culture est ce qu’on apporte dans le chemin de la vie, c’est lecomportement appris et partagé

La culture est l’apprentissage vivant qu’on oublie jamais.

Élèves de 2e année B2

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