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année 9 e Test de rendement 2007 rendu public French Language Arts

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anné

e9eTest de rendement 2007

rendu public

FrenchLanguageArts

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Pour obtenir plus de renseignements, veuillez communiquer avec :

Denis Dinel, Standards d’évaluation – Chef d’équipe FLA/Français 6/9, à [email protected];

Lorraine Nicol, Responsable adjointe des tests de rendement FLA/Français 6/9, à [email protected]; ou

Nicole Lamarre, Directrice Évaluation des études en français, à [email protected]; ou

Assessment Sector en composant le (780) 427-0010.Pour appeler sans frais de l’extérieur d’Edmonton, composez d’abord le 310-0000.

Vous pouvez consulter le site Web de Alberta Education, à education.alberta.ca.

Ce document est conforme à la nouvelle orthographe. Cependant, l’orthographe traditionnelle est parfois utilisée dans certains textes et/ou questions pour préserver l’intégrité de la source.

Dans ce document, le générique masculin est utilisé sans aucune discrimination et dans le but d’alléger le texte.

© 2011, la Couronne du chef de l’Alberta représentée par le ministre de l’Éducation, Alberta Education, Assessment Sector, 44 Capital Boulevard, 10044 108 Street NW, Edmonton, Alberta T5J 5E6, et les détenteurs de licence. Tous droits réservés.

Le détenteur des droits d’auteur autorise seulement les éducateurs de l’Alberta à reproduire, à des fins éducatives et non lucratives, les parties de ce document qui ne contiennent pas d’extraits.

Les extraits de textes ne peuvent pas être reproduits sans l’autorisation écrite de l’éditeur original (voir les références bibliographiques, le cas échéant).

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Questions rendues publiquesFrench Language Arts 9e année — 2011

Les questions suivantes rendues publiques proviennent du test de rendement de French Language Arts 9e année de 2007. Les questions reflètent le niveau de difficulté et de complexité propres aux tests de rendement.

Chaque question relève d’un ou de plusieurs RAS décrits dans le programme d’études de French Language Arts. Nous encourageons donc les enseignantes et les enseignants à inviter les élèves à se familiariser avec les questions à choix multiple rendues publiques dans ce document.

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I. Lis la bande dessinée ci-dessous et réponds aux questions 1 à 5 à la page 1 de ton livret de questions.

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Jacques Goldstyn

Goldstyn, Jacques. « Robot culinaire », Les Débrouillards, no 199 (décembre 2000). Reproduit avec la permission de Jacques Goldstyn.

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I. Les questions 1 à 5 portent sur la bande dessinée, Robot culinaire, aux pages 2 et 3 de ton livret de textes.

1. À la case 1, le mot « corvée » laisse entendre que les enfants doivent accomplir un travail A. décourageant B. interminable C. désagréable

D. inutile

2. Quel est l’élément déclencheur de la bande dessinée?

A. L’achat du robot B. L’arrivée du robot C. L’organisation de la fête par le robot D. L’explication du fonctionnement du robot

3. Le dessinateur utilise un sablier (case 14) pour montrer que

A. la journée est terminée B. le temps s’est écoulé C. le temps presse D. la vie continue

4. En voyant les dégâts créés par le robot, les enfants sont

A. étonnés B. craintifs C. déprimés D. malheureux

5. Dans la case 16, la grenouille dit « Joyeux Noël! », parce qu’elle est surtout

A. moqueuse B. optimiste C. curieuse D. réaliste

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II. PARtIR

Malheureusement, nous ne pouvons pas avoir les droits d’auteur pour ce texte.

Chabot, Cécile. « Partir ». Poème tiré de Poésie manège d’étoiles. Tome I. Collection Deschamps, Montréal, Centre de psychologie et de pédagogie, 1966.

Les questions 6 à 10 sont basées sur ce texte.

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II. Les questions 6 à 10 portent sur le poème « Partir », à la page 4 de ton livret de textes.

6. Dans le poème, le verbe « S’habiller » (vers 16) signifie

A. s’identifier B. s’affirmer C. s’illustrer D. s’armer

7. Au vers 26, « Démêler nos pensers emmêlés » signifie

A. éclaircir nos idées B. imposer nos opinions C. faire des remue-méninges D. combiner nos points de vue

8. Pour créer l’œuvre dont l’auteure parle aux vers 60 à 72, il faut

A. faire preuve de fermeté et de réalisme B. développer ses capacités intellectuelles C. faire preuve de détermination et de passion D. adapter ses émotions à la situation présente 9. Les nombreux points d’exclamation dans ce poème sont utilisés pour montrer

que l’auteure est

A. confiante B. persistante C. aventurière D. enthousiaste

10. Dans ce poème, l’intention de l’auteure est

A. de prévenir les lecteurs des difficultés de la vie B. de divertir les lecteurs en les faisant réfléchir C. d’informer les lecteurs sur les défis de la vie D. d’inviter les lecteurs à réaliser leur rêve

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III. Lis le texte ci-dessous et réponds aux questions 11 à 15 à la page 3 de ton livret de questions.

LÉGENDES URBAINES : HISTOIRES À FAIRE PEUR

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Désignées depuis le début des années 70 sous le nom de légendes urbaines, des historiettes toutes plus effroyables les unes que les autres alimentent bien des conversations et des terreurs nocturnes! Des mésaventures dignes d’épisodes de science-fiction sont toutes arrivées à « l’ami d’un ami », sans que, curieusement, aucune d’entre elles ne soit vérifiable… Qu’est-ce qu’une légende urbaine? Bien qu’elles paraissent totalement improvisées, les légendes urbaines n’en observent pas moins certaines règles. Comme l’explique Jean-Bruno Renard dans son livre Rumeurs et légendes urbaines, ces brèves histoires présentent généralement des caractéristiques communes. Tout d’abord, le récit est anonyme, très court et présenté comme authentique. Il remonte à une date récente, parle de gens qui nous ressemblent et qui vivent à notre époque. Il comporte également un message implicite, une morale cachée. Enfin, le dénouement de l’histoire comporte toujours un revirement de situation inattendu, souvent empreint d’humour ou d’horreur. Jean Du Berger, ethnologue1 et professeur depuis plus de 35 ans à l’Université Laval, s’est consacré à l’étude de la littérature orale, ce qui fait de lui un spécialiste des légendes urbaines au Québec. Il précise qu’au début, on parlait surtout de rumeurs, ces informations sans fondement dont on ne connaît jamais la source mais qui frappent tellement l’imagination qu’on finit par y croire. […] Vie et mort d’une légende Les légendes urbaines naissent, mais elles ne meurent pas! Elles restent plutôt en suspens dans l’inconscient collectif, jusqu’à ce qu’elles émergent à nouveau sous l’effet des angoisses populaires. Au lieu de disparaître, elles évoluent et les thèmes sont actualisés en fonction des besoins. Par conséquent, il est presque impossible qu’une légende urbaine ne tombe en désuétude, car elle est constamment renouvelée par la pensée collective. Il y a d’ailleurs des histoires que nous croyons récentes, mais que nos parents ont entendues eux aussi il y a 20 ou 30 ans! Ainsi, l’anecdote terrifiante qui parvenait, il y a plusieurs dizaines d’années, aux oreilles des jeunes infirmières en apprentissage dans les hôpitaux court encore aujourd’hui dans les facultés de médecine, avec quelques variantes: une infirmière à qui ses collègues avaient voulu donner une bonne frousse2, est devenue folle après avoir passé la nuit dans son lit en compagnie d’une jambe humaine « empruntée » à un cadavre… Morale : on ne plaisante pas avec la mort.

1ethnologue personne qui étudie les divers groupes humains du point de vue social 2frousse peur

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En ce qui concerne l’origine des légendes urbaines, Jean Du Berger explique qu’elles trouvent leur source dans le folklore. « Elles remettent au goût du jour des sujets déjà abordés à plusieurs reprises, et donnent un nouvel élan à de vieux récits. » Ainsi, les histoires d’auto-stoppeurs fantômes, qui montent dans un véhicule et qui disparaissent mystérieusement après avoir averti l’automobiliste d’un grave danger, existeraient depuis l’Antiquité. Bien entendu, le chariot de l’époque a été remplacé par la voiture, et l’auto-stoppeur d’aujourd’hui n’est que le successeur d’un être fantastique issu du folklore traditionnel! Toujours les mêmes thèmes Des thèmes récurrents3 animent les légendes urbaines. Dans son ouvrage, Jean-Bruno Renard en a dénombré plusieurs, dont voici les « grands classiques ». Les premiers sont les « techno-peurs » suscitées par les nouvelles inventions, par les technologies qu’on ne comprend pas bien. C’est dans cette catégorie que l’on trouve, par exemple, toutes les histoires relatives au four à micro-ondes : […]. Le phénomène ne date pas d’hier, car chaque nouvelle invention est généralement à l’origine des pires prédictions. Déjà, au XIXe siècle, on a prétendu que les usagers du chemin de fer deviendraient fous en voyant le paysage défiler sous leurs yeux à vive allure! […] Les animaux sauvages génèrent4 également leur lot de légendes : serpent mortel qui s’est glissé dans un régime de bananes et qui a attaqué les clients au supermarché, mygale5 cachée dans un manteau fabriqué en Indonésie, famille de scorpions tapie dans un ours en peluche ou dans un yucca6, etc. On ne saurait passer sous silence la savoureuse anecdote du petit chien mexicain, ramené en fraude par des touristes québécois, qui s’est révélé être en réalité un énorme rat et qui a fini par dévorer le chat de la maison! […] Nos légendes urbaines sont donc en quelque sorte des « messages d’intérêt public » qui nous mettent en garde contre des dangers potentiels. Mais elles demeurent avant tout l’expression des craintes irréfléchies qui animent notre société. Elles sont la réponse à l’angoisse suscitée par une modernité qui nous dépasse. Elles expriment également un certain nombre de préoccupations sociales: les nouvelles technologies sont-elles sécuritaires? Faut-il avoir peur des étrangers? Peut-on encore se fier aux aliments? Est-on à l’abri dans les grandes villes? « C’est pourquoi, estime Jean-Bruno Renard, ces histoires qui sont fausses au sens propre s’avèrent vraies au sens figuré: elles traduisent les peurs et les désirs de ceux qui les racontent. »

Emmanuelle Gril 3récurrents répétés 4génèrent (verbe générer) produisent 5mygale grande araignée 6yucca plante d’Amérique centrale

Gril, Emmanuelle. « Légendes urbaines : histoires à faire peur », tiré de Femme Plus, vol. 14, no 10 (novembre, 2001). Reproduit avec la permission de Copibec.

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III. Les questions 11 à 15 portent sur le texte Légendes urbaines : histoires à faire peur, aux pages 5 et 6 de ton livret de textes.

11. En général, la conclusion d’une légende urbaine est différente de celle d’autres types de légendes car elle

A. montre les dangers de la technologie B. présente un dénouement surprenant C. comporte des thèmes traditionnels D. introduit un conflit majeur

12. D’après le texte, l’expression « ne tombe en désuétude » (ligne 25) veut dire qu’il est impossible que la légende urbaine ne

A. soit oubliée B. soit passagère C. devienne ennuyante D. devienne vraisemblable

13. Selon Jean-Bruno Renard, les gens imaginent que les nouvelles inventions causeront probablement des

A. situations accidentelles B. sentiments surprenants C. activités imprévisibles D. situations graves

14. L’auteure cite deux experts de légendes urbaines probablement dans le but

A. de rendre le texte plus intéressant B. d’ajouter de la crédibilité au texte C. de rendre publiques des études scientifiques D. d’ajouter des renseignements supplémentaires

15. En écrivant ce texte, l’intention de l’auteure est

A. d’encourager les lecteurs à affronter leurs peurs des légendes urbaines B. d’informer les lecteurs sur les différents aspects des légendes urbaines C. d’aider les lecteurs à comprendre la popularité des légendes urbaines D. d’alerter les lecteurs sur l’existence des légendes urbaines

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IV. Lis le texte ci-dessous et réponds aux questions 16 à 22 aux pages 4 et 5 de ton livret de questions.

LES TROIS SŒURS

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Le lac Winnipeg est un lieu de villégiature1 agréable qui attire annuellement des milliers de vacanciers. Lorsque le vent se lève, des vagues se forment et rident la surface de l’eau. En y regardant de plus près, on constate un phénomène étrange : chaque neuvième vague s’élève à une hauteur surprenante. Cette vague majestueuse, composée de trois vagues qui roulent et s’enroulent sur elles-mêmes, a une histoire que voici.

Les vagues sont en réalité les nymphes des eaux de Gimli2. La vague, qui porte le nom d’Agnès, ouvre le chemin à ses sœurs aînées, Mabel et Becki.

Selon la légende, un prince qui habitait dans les environs du lac Winnipeg naviguait souvent avec sa suite3 à bord d’un bateau. Morann, le jeune prince, remarquable par sa laideur et la difformité de son corps, effrayait ceux qui le rencontraient; aussi multipliait-on les moqueries dès qu’il avait le dos tourné. On le trouvait si monstrueux que ses proches se seraient volontiers débarrassés de lui.

Un jour, une tempête surprit Morann sur le lac. Il regardait les vagues s’amonceler et faire tanguer4 le bateau. Lorsqu’elles heurtèrent la poupe5 du navire, l’équipage s’enfuit et Morann demeura seul à observer la nature déchaînée. Brusquement, l’embarcation pencha et le prince fut projeté par-dessus bord. Les trois sœurs, qui allaient l’une derrière l’autre, connaissaient le prince qu’elles avaient souvent vu sur le pont de son bateau. Le voyant en danger, elles s’avancèrent vers lui en roulant rapidement.

Devançant ses sœurs, Agnès saisit le jeune homme au moment où il allait se noyer. Morann habitué à voir son entourage le fuir à cause de sa laideur fut ravi de se retrouver dans des bras aussi tendres. Agnès soupçonnait sous cette vilaine apparence le battement d’un cœur aussi pur que le cristal. Pour mieux le protéger, elle le pressa si fort contre elle que son cœur et celui du prince battirent au même rythme.

Cupidon qui souhaitait cette rencontre ne manqua pas de leur décocher une flèche. Comme par enchantement, Morann sentit son corps difforme se redresser dans les eaux tumultueuses. Il était métamorphosé en un prince très séduisant, le plus beau que la terre ait jamais porté.

1lieu de villégiature endroit où l’on va pour se reposer 2Gimli village bordant le lac Winnipeg 3sa suite son entourage 4tanguer suivre le mouvement des vagues 5heurtèrent la poupe (heurter la poupe) frappèrent le devant du bateau

suite p. 8

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Agnès, douce et caressante comme une brise printanière, ne se lassait pas de regarder et d’admirer celui dont elle venait de sauver la vie. Elle souhaitait si ardemment se retrouver dans un corps humain. Par ailleurs, Morann voyait en elle la plus belle vague du monde.

Agnès appela son père, le dieu des eaux, et le supplia de lui rendre sa liberté afin d’épouser le prince charmant. Son père tenta de la dissuader :

Si tu deviens un être humain, Agnès, ta vie sera difficile et tu ne vivras pas éternellement. N’es-tu pas heureuse de voyager à ta guise dans le lac et de faire ce que tu veux? Avec tes sœurs, tu règnes sur le lac.

Et le père réussit ainsi à la faire changer d’avis. Alors, Morann, qui ne voulait pas se détacher de la trop belle Agnès, resta lié à elle.

À leur tour, les sœurs aînées tombèrent amoureuses du jeune noble. Mabel, jalouse du bonheur d’Agnès, la poursuivait en l’éclaboussant6 continuellement et en s’élevant aussi haut que possible pour l’atteindre et la blesser. Mais Agnès parait7 ses coups avec adresse. Son bonheur auprès de Morann était extrême.

Becki, dévorée d’une passion encore plus folle, s’efforçait de traquer les deux amants8; elle prenait son élan, se roulait en gémissant sourdement et reparaissait menaçante et furieuse. Heureusement pour Agnès, Mabel séparait poursuivante et poursuivis. Ne pouvant atteindre leur jeune sœur et s’emparer de Morann, les flots redoublaient de rage.

Cette lutte se poursuit toujours. Aujourd’hui, quand on regarde attentivement le lac Winnipeg, on voit deux vagues à la poursuite d’une troisième qui leur échappe en riant. Victorieuse et confiante en elle-même, Agnès forme une vague haute et puissante. Elle déferle harmonieusement, entraînant avec elle son bien-aimé dans une danse frémissante. Puis viennent ses sœurs, folles de jalousie, à la poursuite des amants inséparables.

Si un jour vous vous rendez au lac Winnipeg, arrêtez-vous et comptez les vagues. À la neuvième, vous découvrirez que la danse effrénée produit une magie qui s’emparera de vous.

Louise Picoux et Edwige Grolet 6en l’éclaboussant (verbe éclabousser) en l’arrosant, en lui lançant de l’eau 7parait (verbe parer) évitait 8amants personnes qui éprouvent un amour partagé Picoux, Louisa et Edwige Grolet. « Les trois soeurs », Légendes manitobaines », Saint-Boniface, Éditions des Plaines, 2002. Reproduit avec la permission des Éditions des Plaines.

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IV. Les questions 16 à 22 portent sur le texte Les trois sœurs, aux pages 7 et 8 de ton livret de textes.

16. La condition requise pour qu’une neuvième vague énorme apparaisse sur le lac Winnipeg est

A. le déplacement rapide de l’air B. la visite de nombreux touristes C. la présence de plusieurs bateaux D. l’augmentation de la température de l’eau

17. Le premier paragraphe indique que pour écrire leur histoire, les auteurs se sont inspirés

A. d’un événement naturel inexpliqué B. d’une expérience maritime étonnante C. de la présence de touristes près du lac D. de l’existence de l’être humain dans la nature

18. Lequel des énoncés suivants présente le problème principal du prince au début de l’histoire?

A. Son apparence physique était repoussante. B. Il cherchait l’acceptation des autres. C. Il avait peu d’amis véritables. D. Son équipage le détestait.

19. Laquelle des citations suivantes représente l’élément déclencheur de la légende?

A. « un prince qui habitait dans les environs du lac Winnipeg » (ligne 9) B. « ses proches se seraient volontiers débarrassés de lui » (ligne 13) C. « Un jour, une tempête surprit Morann » (ligne 14) D. « Brusquement, l’embarcation pencha » (lignes 16–17)

20. Les sœurs ont décidé de sauver Morann parce qu’elles

A. savaient que le prince était dans une situation critique B. étaient toutes les trois en amour avec le prince C. voulaient que le prince fasse partie de leur vie D. admiraient le prince en secret

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21. Selon le texte, l’expression « son père tenta de la dissuader » (ligne 35) signifie que le père a essayé de

A. contrôler la vie de sa fille B. communiquer avec sa fille C. donner un conseil à sa fille D. changer l’opinion de sa fille 22. Vers la fin du texte, Mabel et Becki poursuivent Agnès et Morann parce qu’elle sont

A. envieuses B. méchantes C. protectrices D. compétitives

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V. Lis le texte ci-dessous et réponds aux questions 23 à 29 aux pages 6 et 7 de ton livret de questions.

PARTIR À L’AVENTURE

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10 juin J’arrive de chez le dentiste. […] Je peux à peine ouvrir la bouche. Je me sens

mal fichu. Sur la télévision, une enveloppe m’attend. « Cher monsieur, il me fait plaisir de vous annoncer que vous avez été accepté

comme boursier1 dans notre programme d’étude. Vous participerez donc au cours d’immersion en anglais qui se tiendra pour une durée de six semaines à l’Université de Victoria, en Colombie-Britannique. »

Je ne peux pas sourire. Je ne peux pas parler. Entre mes lèvres serrées, je réussis à crier : « Yahouh! Yahouh! » Ma mère me regarde. Elle croit que j’ai mal.

— « Non, je suis heureux. » Je lui tends la lettre. Ma mère ne sait pas si elle doit être triste ou gaie. Ce sera le

premier grand voyage de son bébé. Trois semaines plus tard, je suis le premier à monter dans l’autobus Greyhound à

destination de Vancouver. — « N’oublie pas d’écrire régulièrement. Téléphone-moi en arrivant. Fais

attention à toi et ne parle pas aux étrangers! » — « Mais non, maman… Bien sûr, maman… Oui, je vais te téléphoner… Je te

promets d’être prudent. Ne t’inquiète pas. Bye! » Je m’installe dans la première banquette. Je ne veux rien manquer. J’ai décidé de

payer le voyage avec mes propres économies. Un voyage en autobus, c’est tout ce que je peux me permettre. Trois jours et trois nuits en autobus! Mais ça ne fait rien. C’est mon voyage, mon aventure. Je veux prendre la mesure du Canada. Je veux tout voir : les forêts de l’Ontario, les prairies du Manitoba et de la Saskatchewan, les montagnes Rocheuses de l’Alberta, les lacs et les rivières de la Colombie-Britannique. Quelle leçon de géographie!

Je ne me suis pas encore parfaitement rendu compte dans quelle aventure je m’embarquais… Les nuits sont longues et inconfortables. Les yeux ouverts, je regarde défiler les ombres des arbres. Je cligne des yeux quand des phares de voitures m’aveuglent. On arrête toutes les deux heures pour faire le plein ou changer de chauffeur. J’ai oublié ce que c’était de dormir en position horizontale.

Demain, le 3 juillet, c’est mon anniversaire. Je vais avoir 18 ans, 18 ans, l’âge de la majorité, l’âge de la maturité. Quel plus beau cadeau que de prendre la clé des champs, s’offrir la liberté et l’aventure. Chose curieuse, mon voisin de l’autre côté de l’allée, Ken, fête aussi son anniversaire demain. Il aura 20 ans.

3 juillet

Oh! là là! Je n’avais jamais cru qu’une journée d’anniversaire pouvait être aussi longue. Effectivement, j’ai droit à une journée de 26 heures puisque nous traversons deux fuseaux-horaires. C’est quand même étrange de ne pas avoir la famille et les amis pour me souhaiter bonne fête. Ken et moi, on s’est acheté un petit gâteau, on a mis une chandelle dessus et on s’est chanté « Bonne Fête! » en français et en anglais.

1boursier qui a reçu une bourse, un montant d’argent pour ses études suite p. 10

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Ma première leçon d’anglais : chanter Happy Birthday en faisant vaciller la flamme de la chandelle pour voir si j’ai bien prononcé le « h ». Quelle idée de prononcer les « h »! On a mangé tout le gâteau… pas trop mauvais, mais pas aussi bon que celui de ma mère, ça c’est certain.

J’ai essayé de pratiquer mon anglais avec quelques personnes autour de moi. Elles ne font que répéter : « Pardon me? » Quand une vieille dame m’a demandé d’où je venais, je lui ai répondu : « I am made in Quebec! » Elle a souri, mais sa voisine s’est mise à rire. Qu’est-ce que j’ai dit de si drôle? Que c’est frustrant!

Je commence à avoir peur. Je répète des phrases en anglais dans ma tête. J’ai de longues conversations avec des inconnus qui n’existent que dans mon imagination. Serait-ce le début de la folie? 5 juillet

Ça y est. Je suis presque arrivé! Je suis sur le traversier qui mène à Victoria. Je n’ai même pas eu de problèmes à acheter mon billet : « One ticket, please… Victoria ».

Sur le traversier, j’admire le paysage. Une jeune femme s’approche. « Are you travelling by yourself? » demande-t-elle. Ah non, qu’est-ce qu’elle dit? Comment paraître intelligent avec mon vocabulaire de 10 verbes, 15 noms et 19 adjectifs? Comment retenir son attention? « By yourself… » qu’est-ce que ça veut dire? Je sais que les gens voyagent… « by plane, by car, by train »… Peut-être est-ce un moyen de transport que je ne connais pas? « I travel by bus », je réponds finalement. Elle me regarde d’un air étrange. Peut-être que j’aurais dû dire que je voyage en traversier mais cela, c’est évident! De toute façon, elle est partie. Tant pis! Quelques heures plus tard

Victoria est magnifique… et très anglaise! J’ai déjà rencontré plusieurs étudiants du programme, certains parlent anglais, d’autres français. Cet après-midi, on va prendre le thé à l’Empress Hotel avec les petites dames à gants blancs et à chapeaux fleuris. On pratique déjà notre technique : bouche en cœur et petits doigts en l’air, « Tea, please ».

Demain, on doit jurer de parler anglais… seulement anglais. « Levez la main droite et dites : « Je le jure ». Comment je vais faire pour survivre? Peut-être que je vais devoir me parjurer2… Je me demande quelle est la sentence pour un parjure? Six semaines plus tard

J’ai une annonce à faire : j’ai survécu. Pendant six semaines, j’ai appris… beaucoup appris. J’ai appris que j’ai encore beaucoup à apprendre… sur la langue anglaise, sur sa culture, mais aussi sur la vie, sur les autres et sur moi!

Mon premier voyage est terminé, mais ce n’était que cela… un premier voyage, une ouverture sur le monde où on apprend à pousser ses propres limites, où on se découvre à travers ses réalisations, ses rêves, ses obsessions et ses échecs aussi.

Après ce premier voyage, je ne serai plus jamais le même. Pauvre maman, elle ne sait pas encore qu’elle a perdu son bébé, car ma quête3 ne fait que commencer…

— Allô, maman! Je suis de retour! Je vous attends à l’aéroport… Mais non, je n’ai pas eu de problèmes… Non, je n’ai pas pris l’autobus pour le retour… Si j’ai parlé aux étrangers!? Mais voyons, maman…

2parjurer ne pas respecter un serment, une promesse Paul Tran 3quête recherche de quelque chose« Partir à l’aventure ». Au-delà des frontières de Maral Bablanian et Caroline Demers. Série Jeunesse. Lecture Jeunesse. Mississauga, Copp Clark Longman Ltd., 1994. Reproduit avec la permission de Maral Maclagan et Caroline Demers.

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V. Les questions 23 à 29 portent sur le texte Partir à l’aventure, aux pages 9 et 10 de ton livret de textes.

23. À la ligne 3, le garçon dit qu’il se sent « mal fichu ». Cela veut dire qu’il est

A. impatient B. souffrant C. déprimé D. fâché

24. Dans le texte, l’expression « prendre la mesure du Canada » (ligne 22) signifie que l’auteur veut

A. explorer en détail l’Ouest du pays B. parcourir les différentes régions du pays C. connaître les différentes cultures du pays D. séjourner dans toutes les provinces du pays

25. Laquelle des citations suivantes démontre que l’auteur s’aperçoit que son voyage est plus difficile que prévu?

A. « Trois jours et trois nuits en autobus! » (ligne 21) B. « dans quelle aventure je m’embarquais » (lignes 26–27) C. « des phares de voitures m’aveuglent. » (lignes 28–29) D. « On arrête toutes les deux heures » (ligne 29)

26. Dans son texte, l’auteur utilise des mots anglais surtout pour A. divertir le lecteur B. attirer l’attention du lecteur C. démontrer son apprentissage D. rendre son expérience plus réaliste

27. Laquelle des citations suivantes démontre que le garçon a acquis une certaine sagesse pendant le voyage?

A. « J’ai une annonce à faire : j’ai survécu. » (ligne 73) B. « Pendant six semaines, j’ai appris » (ligne 73) C. « j’ai appris que j’ai encore beaucoup à apprendre » (ligne 74) D. « car ma quête ne fait que commencer » (ligne 80)

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28. À la ligne 79, le garçon dit : « Pauvre maman » car il croit que sa mère sera triste parce qu’il

A. a choisi de faire une autre expérience B. a décidé de quitter la maison C. est devenu plus indépendant D. est devenu plus ambitieux

29. L’intention de l’auteur en écrivant ce texte est

A. d’éliminer ses préjugés culturels B. d’exprimer ses sentiments sur son aventure C. d’inciter le lecteur à voyager dans tout le pays D. d’encourager le lecteur à parler une autre langue

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VI. UNe NeUVe oU UNe USAgÉe?

Malheureusement, nous ne pouvons pas avoir les droits d’auteur pour ce texte.

Constantin, Michaël. « Une neuve ou une usagée? », Protégez-vous (mai 1987).

Les questions 30 à 34 sont basées sur ce texte.

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VI. Les questions 30 à 34 portent sur le texte Une neuve ou une usagée?, à la page 11 de ton livret de textes.

30. Laquelle des citations suivantes signifie avoir beaucoup d’argent?

A. « un compte de banque particulièrement garni » (ligne 1) B. « vous pouvez ne payer que 500 $ » (ligne 7) C. « avoir engouffré plusieurs centaines de dollars » (lignes 8–9) D. « ne semblent pas trop lourdes pour votre portefeuille » (lignes 20–21)

31. Selon Michel Sigouin, quelle est la première démarche à faire avant d’acheter une voiture usagée?

A. « la faire vérifier par un garagiste de confiance » (ligne 16) B. « Demandez une évaluation écrite de l’état de la voiture. » (lignes 19–20) C. « tentez votre chance auprès du vendeur pour faire réduire le prix » (lignes 21–22) D. « Si votre marchandage échoue, passez à une autre voiture. » (lignes 22–23)

32. L’auteur pose la question : « Vous aurez au bout de la ligne dépensé 50 $, mais combien épargnerez-vous en réparations futures? » (lignes 23–24) dans le but de

A. présenter aux lecteurs des solutions possibles B. donner aux lecteurs des idées sur l’achat d’une voiture C. offrir des conseils aux lecteurs sur l’achat d’une voiture D. faire réfléchir les lecteurs aux coûts d’entretien d’une voiture

33. La raison qui explique que le pronom « vous » est utilisé tout au long du texte est que l’auteur veut probablement

A. communiquer seulement avec les adolescents B. partager l’information avec les adolescents C. que les lecteurs se sentent impliqués D. que les lecteurs se sentent motivés

34. Laquelle des réponses suivantes remplacerait le mieux le titre du texte?

A. Premier achat, deuxième main B. Portefeuille léger, voiture fiable C. Conseils à suivre avant d’acheter un véhicule D. Questions à poser lors de l’achat d’un véhicule

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VII. Lis le texte ci-dessous et réponds aux questions 35 à 42 aux pages 9 et 10 de ton livret de questions.

LES CHEVEUX DE LA VIEILLE

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Depuis des temps immémoriaux1, les Indiens2 employaient le maïs en guise de froment3, car ils ne connaissaient pas cette céréale. Le pain, les gâteaux, tout était fait de farine de maïs. Il existe une jolie légende indienne sur l’apparition du maïs dans le monde.

Il était une fois une vieille grand-mère qui errait à travers le pays indien, accompagnée de son petit-fils. Personne ne savait d’où ils venaient, ni où ils allaient. Personne non plus n’invitait les deux voyageurs à se réchauffer au coin du feu, malgré leurs prières. C’était à une époque où la plupart des Indiens avaient brandi leur tomahawk et se faisaient la guerre entre tribus. Tout nouveau venu était suspect, on craignait les espions.

« Peu importe, nous finirons bien par trouver de braves gens qui nous accueilleront, » disait la grand-mère à son petit-fils pour le réconforter.

Et ils continuaient leur route, par monts et par vaux4. Un jour enfin ils échouèrent5 au camp de la tribu des Alligators. C’étaient des Indiens parmi les plus pauvres, mais au cœur généreux. Ils invitèrent les deux pèlerins à se chauffer à leur feu, et partagèrent avec eux le peu de nourriture qu’ils avaient. Leur chef, Dent d’Alligator, leur tint ce langage :

« Si tel est votre désir, vous pouvez rester parmi nous. Mais vous devez savoir que nous souffrons souvent de la faim. Nos terrains de chasse ne sont pas riches en gibier. De plus, il nous faut sacrifier nos meilleurs prises aux Alligators, si nous ne voulons pas perdre leur protection. »

« Nous serons heureux de partager votre sort, quel qu’il soit, » répondit la vieille. « En retour, je veillerai sur les enfants. Ainsi, je ne serai pas une charge inutile. »

Dès le lendemain à l’aube, tous les chasseurs quittèrent le camp, bientôt suivis par toutes les femmes. Seuls les enfants étaient restés avec la vieille.

À vrai dire, les enfants avaient l’habitude d’être livrés à eux-mêmes toute la journée. Ils jouaient ensemble, sans trop se soucier de leur abandon. Mais ce qu’ils ne pouvaient pas faire, c’était se procurer leur nourriture. Si bien qu’ils restaient toujours sans manger jusqu’au retour de leurs parents, le soir.

Maintenant, c’était mieux. Les enfants se serraient autour des jupes de la vieille, comme des poussins autour de la mère-poule. Elle leur racontait des histoires. Il y en avait une qui leur plaisait plus que tout : celle qui expliquait

1immémoriaux qui remonte à une époque tellement ancienne qu’on ne s’en souvient pas 2Indiens ancien terme qui signifie autochtones 3froment blé 4par monts et par vaux voyager sans destination précise 5échouèrent (verbe échouer) s’arrêtèrent par hasard

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pourquoi la terre n’était pas seulement couverte d’herbe et de fleurs mais aussi d’arbres très hauts. Un jour, le puissant Manitou eut envie de caresser des fleurs qu’il voyait palpiter au vent sur leur tige gracile6. Mais, du haut de son ciel, il avait beau se pencher, il ne pouvait pas les atteindre. Elles restaient trop bas, hors de sa portée. Alors, il exprima le souhait que les tiges poussent jusqu’à ce que les fleurs arrivent à ses paumes. Et les pins, les sapins, les érables se sont élancés, ils ont poussé, poussé tant et si bien que leurs magnifiques couronnes ont atteint les cieux. Maintenant, Manitou peut les caresser à sa guise, il lui suffit d’étendre la main, et l’on peut voir les arbres onduler mollement sous sa caresse, avec un doux murmure.

La vieille n’était pas seulement une excellente narratrice de contes merveilleux. Elle savait à quelle heure exacte les petits commençaient à avoir faim. Elle disparaissait alors un moment, et revenait bientôt chargée d’une énorme marmite d’où s’exhalait un fumet appétissant.

« C’est du gruau de maïs, » leur expliquait-elle. « Tant que vous resterez des enfants bien sages, vous en aurez toujours à volonté. »

Ainsi passèrent les semaines et les mois, jusqu’au dernier de l’année : le mois de la Longue Nuit. La vieille continuait à servir aux enfants son savoureux gruau de maïs, mais elle devenait de plus en plus frêle. On eût dit qu’elle s’évaporait lentement comme la fumée, au-dessus de sa marmite.

Un matin, elle se sentit si faible qu’elle ne put se lever. Elle fit alors venir son petit-fils et lui dit :

« Mon cher enfant, je sens que je vais bientôt quitter ce monde. Les grains de maïs que j’ai semés ont pris racine et vont bientôt pousser : j’ai accompli ma tâche. Maintenant, il incombe7 à toi et aux autres enfants, de les soigner. Il faut les arroser, les biner8, sarcler9. Sinon, il n’y aura pas de récolte… »

Ce furent les dernières paroles de la bonne vieille. Tous les jours à midi, elle donnait cependant encore à son petit-fils une marmite de gruau de maïs, mais le jour où le premier épi mûrit derrière son wigwam, elle disparut et plus personne ne la revit.

« Hélas, nous ne la reverrons plus! » dit Dent d’Alligator. « Mais elle restera parmi nous. Voyez, » et il désigna de la main, le maïs mûrissant tout autour du camp « elle s’est changée en ces plantes qu’elle nous a apportées pour que nous ne souffrions plus jamais de la faim. »

C’est de cette façon, que la bonne vieille rendit son hospitalité à la tribu. Et depuis, les Indiens ont toujours bien soigné leur cher maïs. Lorsque les cheveux sortent des oreilles vertes des épis, ils croient y voir les cheveux d’argent de la bonne vieille.

Vladimir Hulpach 6gracile mince et délicate 7incombe (verbe incomber) revient 8biner aérer la terre pour réduire l’évaporation 9sarcler enlever les mauvaises herbes dans les jardins Texte adapté de « Les cheveux de la vieille », extrait de Légendes et contes des indiens d’Amérique, © Éditions Gründ, Paris, pour l’édition française.

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VII. Les questions 35 à 42 portent sur le texte Les cheveux de la vieille, aux pages 12 et 13 de ton livret de textes.

35. Laquelle des qualités suivantes décrit le mieux les membres de la tribu des Alligators? A. Ils sont sympathiques. B. Ils sont travailleurs. C. Ils sont charitables. D. Ils sont courageux.

36. L’expression « être livrés à eux-mêmes » (ligne 27) signifie que les enfants A. s’amusaient seuls B. se nourrissaient mal C. se protégeaient eux-mêmes D. s’occupaient d’eux- mêmes

37. Dans l’histoire racontée par la grand-mère, la raison pour laquelle les plantes ont poussé plus haut est que le puissant Manitou désirait les

A. observer B. arracher C. toucher D. soigner

38. L’expression « fumet appétissant » (ligne 46) veut dire A. odeur tenace B. odeur agréable C. brouillard dense D. vapeur ensorcelante

39. Une fois que les grains de maïs semés ont pris racine, la vieille a encouragé les enfants à A. manger du gruau de maïs chaque jour B. s’occuper de faire pousser le maïs C. continuer le travail routinier D. s’alimenter sans aide

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40. À la fin de l’histoire, la vieille remercia les membres de la tribu en leur faisant don

A. d’une façon efficace de garder les enfants B. d’une série de légendes à raconter C. de la culture d’une céréale D. de la marmite de gruau

41. Dans ce texte, l’auteur veut surtout faire part aux lecteurs A. du mythe autochtone de l’origine du maïs B. des bienfaits du maïs pour les autochtones C. du rôle des grands-parents chez les autochtones D. des conflits entre les tribus autochtones de ce temps-là 42. Laquelle des phrases suivantes résume le mieux la leçon de la légende? A. Les enfants sont capables d’aider les adultes. B. Quand on fait de bonnes actions, on est récompensé. C. Quand on fait un travail, il faut le faire le mieux possible. D. Le travail d’une grand-mère continue même après son départ.

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VIII. Lis le texte ci-dessous et réponds aux questions 43 à 49 aux pages 11 et 12 de ton livret de questions.

C’est toujours agréable d’avoir un peu d’argent pour soi, mais il n’est pas toujours facile d’en gagner. Voici un moyen à la portée de tous, garçons ou filles. Il s’agit d’offrir ses services pour garder des enfants. Tu l’as peut-être déjà fait! Le texte qui suit contient de nombreux conseils pour les novices autant que pour ceux et celles qui ont de l’expérience dans ce domaine.

POUR MIEUX GARDER LES ENFANTS

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À l’époque des fêtes comme d’ailleurs tout au long de l’année, les parents qui ont des jeunes enfants et qui veulent sortir font régulièrement appel à des gardiens et des gardiennes. Le plus souvent, ils s’adressent à des gars et des filles de leur voisinage. Comme toi ou tes amis. Pour beaucoup, c’est également un moyen commode de se gagner de l’argent de poche. […] Garder des enfants, surtout ceux du premier âge, c’est assumer une responsabilité très importante. De fait, cela équivaut presque à se substituer aux parents. Du moins pour un moment. Cela suppose donc beaucoup de maturité mais aussi des attitudes justes et des connaissances bien variées. Voyons donc cela d’un peu plus près.

Le gros bon sens conseille qu’un gardien ou une gardienne sache à qui il ou elle a affaire avant d’accepter une période de garde. De préférence on ne devrait travailler qu’avec les gens qu’on connaît, qui habitent dans le voisinage. Et surtout, on devrait toujours en avertir ses parents ou un membre de sa famille.

Avant de s’engager, il est préférable de s’entendre clairement sur les modalités de travail : horaire, taux de rémunération1, nombre d’enfants, leur âge, garde d’animaux, possibilité de faire usage de la radio, de la télévision. Normalement, si on demande l’exécution de certains travaux ménagers, ceux-ci devraient faire l’objet d’une rémunération différente.

Ceux qui t’engagent s’attendent évidemment à ce que tu consacres toute ton attention à la tâche qu’ils te confient. Donc, lorsque tu es de garde, tu ne devrais pas dormir à moins d’en avoir la permission. De même, tu devrais t’abstenir d’inviter au domicile de tes employeurs des copains ou des amies. On s’attend à ce que tu respectes la vie privée et la propriété d’autrui. Il serait donc malhonnête de ta part de fouiller dans les garde-robes, les tiroirs, les bureaux ou même d’utiliser les vêtements de ces personnes. Souviens-toi que les parents apprécient que le gardien ou la gardienne arrive un peu à l’avance. Cela leur donne la chance de partir sans être bousculés.

Pour bien accomplir ton travail, il te faut recueillir certains renseignements sur les enfants : noms, âges, heure du coucher, programmes qu’ils peuvent regarder à la télévision, jouets préférés, habitude de propreté, vêtements de nuit, collation, etc. En fait, tout ce qui te permettra d’en prendre le meilleur soin possible. Il te faut également prendre note d’autres éléments : heure du retour des parents; […] adresse

1taux de rémunération — salaire

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et numéro de téléphone de la police, des pompiers et de l’ambulance; fonctionnement de la cuisinière, du système de chauffage s’il y a lieu; situation des différentes sorties, etc.

Une fois les parents partis, il est possible que le ou les enfants se montrent difficiles. En pareil cas, on recommande d’ignorer la mauvaise humeur de l’enfant et surtout de ne pas céder sous le coup de l’exaspération. L’autorité du gardien ou de la gardienne en serait dangereusement entamée avec les conséquences qu’on imagine. Il est plutôt préférable de garder son sourire et de tenter d’attirer sur autre chose. Et pour ce faire, rien de mieux que de prévoir certaines activités divertissantes mettant à contribution la participation de l’enfant. Je pense par exemple à des chansons en groupe, au bricolage, à la fabrication de marionnettes, à des jeux ou même à des exercices. Il existe d’excellents ouvrages sur tous ces sujets à la bibliothèque municipale ou scolaire de ta ville.

Avec les enfants, il vaut mieux se comporter en ami et leur montrer de l’intérêt. L’expression de votre visage en dit plus long que votre voix. Généralement, ne faites pas de promesse que vous ne pouvez pas tenir. N’affichez pas non plus de parti-pris2. Les bébés et les jeunes enfants ont besoin d’amour, d’affection. Donnez-leur l’attention qu’ils souhaitent. Donnez une forme positive à vos directives et surtout ne frappez jamais ni ne secouez un enfant qui vous tient tête3.

Pendant votre période de garde et surtout s’il s’agit du soir, assurez-vous que toutes les portes extérieures de la maison sont verrouillées. Au téléphone, vous ne devriez pas donner de renseignements à des étrangers quant à l’heure de retour des parents. Contentez-vous de prendre les messages correctement. Une fois que les enfants sont couchés, allez voir fréquemment s’ils dorment calmement. Dans le cas de blessures ou de maladie, prévenez rapidement les parents ou le voisin. Si l’incendie éclate par contre, évacuez les lieux rapidement avec les enfants et dirigez-vous chez le voisin d’où vous pourrez alerter les pompiers.

On recommande également de fermer les rideaux et les fenêtres du rez-de-chaussée, de ne pas laisser entrer d’étranger et surtout obtenez qu’on vous reconduise chez vous à la fin de la soirée.

Que de précautions à prendre et que de conseils à suivre, pourra-t-on dire! Et à cela je répondrai que, lorsque l’on est responsable du bien-être et de la vie des enfants, il vaut mieux en faire plus que moins.

Yvon Desautels

2parti-pris attitude qui pousse à un choix 3tient tête (tenir tête) qui s’oppose avec fermeté aux consignes

Desautels, Yvon. « Pour mieux garder les enfants », Vidéo-Presse, vol. IX, n° 4, décembre 1979, p. 58-59.

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VIII. Les questions 43 à 49 portent sur le texte Pour mieux garder les enfants aux pages 14 et 15 de ton livret de textes.

43. L’auteur mentionne que la responsabilité assumée par les gardiens d’enfants est semblable à celle

A. d’un surveillant B. d’un compagnon C. d’un père ou d’une mère D. d’un enseignant ou d’un moniteur

44. Une des suggestions importantes que l’auteur fait aux adolescents est

A. de trouver un emploi dans leur entourage B. de penser à améliorer leur créativité C. d’avoir l’esprit d’initiative D. d’être dynamique

45. Selon le texte, pour respecter la vie privée de ses employeurs, le gardien d’enfants doit A. verrouiller les portes de la maison B. éviter d’inviter ses amis à la maison C. refuser de donner des renseignements sur ses employeurs D. éviter d’inspecter les objets personnels de ses employeurs

46. Lorsque l’auteur conseille aux jeunes de « ne pas céder sous le coup de l’exaspération » (ligne 38), il veut dire qu’il ne faut pas

A. se moquer des enfants B. se fatiguer trop rapidement C. perdre le contrôle de ses émotions D. offrir des récompenses aux enfants

47. La phrase « L’expression de votre visage en dit plus long que votre voix. » (ligne 47) veut dire

A. que ce qu’on voit est plus important que les paroles qu’on prononce B. qu’on peut faire peur aux enfants en peu de temps C. que c’est mieux d’éviter de parler trop fort D. qu’il faut éviter de devenir impatient

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48. Quelle est l’idée principale du paragraphe aux lignes 52 à 59?

A. Quelles sont les nombreuses responsabilités lors de la garde d’enfants en soirée? B. Que doit-on faire pour éviter les problèmes quand on garde des enfants? C. Quelles sont les règles de base de sécurité lorsqu’on garde des enfants? D. Qui doit-on aller voir en cas d’urgence quand on garde des enfants ?

49. Dans ce texte, l’intention de l’auteur est

A. de présenter aux lecteurs ses expériences lors de la garde d’enfants B. d’inciter les lecteurs à être prudents lorsqu’ils gardent des enfants C. de raconter aux lecteurs les difficultés reliées au travail D. d’informer les lecteurs sur la garde d’enfants

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IX. Lis le texte ci-dessous et réponds aux questions 50 à 55 à la page 13 de ton livret de questions.

LES JEUX D’HIVER DE L’ARCTIQUE : UNE FAÇON ORIGINALE D’ALLIER SPORTS ET CULTURE

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Avez-vous déjà rêvé de participer à un biathlon international en raquettes à neige à Iqaluit, au Nunavut, où il fait plutôt frisquet1? Que diriez-vous de défier votre concurrent dans une joute de bras-de-fer2 ou encore de rencontrer des athlètes de la Russie et de la Scandinavie? Vous pouvez faire l’expérience de toutes ces activités captivantes et plus encore aux Jeux d’hiver de l’Arctique. À tous les deux ans, des athlètes en provenance de toutes les régions nordiques circumpolaires du monde se rassemblent pour une semaine excitante de compétitions sportives. Cet événement unique donne l’occasion aux personnes de la région du Cercle polaire de compétitionner dans de nombreux sports différents et de se familiariser avec les cultures de tous les coins de la planète. On pourrait qualifier l’événement d’Olympiques du Nord.

QUAND CES JEUX ONT-ILS ÉTÉ INSTAURÉS? Les premiers Jeux d’hiver de l’Arctique ont eu lieu en 1970 à Yellowknife, la capitale des Territoires du Nord-Ouest. Ils ont été inaugurés par l’homme d’affaires, Cal Miller, le commissaire des Territoires du Nord-Ouest, Stuart Hodgson et le commissaire du Yukon, James Smith. L’un des principaux objectifs était de faire participer le plus grand nombre d’athlètes possible des régions nordiques et de leur offrir une arène de compétition3. Les Jeux ont été officiellement ouverts par le premier ministre, Pierre Elliott Trudeau, et ont remporté un vif succès. Environ 500 athlètes, entraîneurs et arbitres ont participé aux premiers Jeux d’hiver de l’Arctique. Les participants venaient du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et de l’Alaska. Avec le temps, les Jeux sont devenus une célébration importante des sports et des cultures circumpolaires.

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LES VALEURS INSPIRANT LES JEUX Les Jeux ont pour raisons d’être la tenue de compétitions athlétiques, d’expositions culturelles et d’échanges sociaux. L’emblème du Comité international des Jeux d’hiver de l’Arctique illustre d’ailleurs ces trois activités. On y voit trois anneaux entrelacés représentant chacun une de ces trois raisons d’être. Au terme des Jeux, un trophée est décerné à l’équipe qui a manifesté le mieux l’esprit et les valeurs des Jeux durant la semaine de compétitions.

LES SPORTS ET LA CULTURE Comme aux Olympiques, les Jeux de l’Arctique rassemblent des athlètes de divers

pays qui compétitionnent dans des activités sportives; ils se distinguent par le fait que 1frisquet froid 2joute de bras de fer jeu où deux adversaires ont un coude posé sur la table et essaient de faire plier le bras de l’opposant

3arène de compétition lieu de compétition

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seuls des athlètes du Nord y participent. Les athlètes et les artistes viennent du Groenland, de l’Alaska, de la Russie, de l’Islande, du Nord scandinave et du Nord canadien. Les Jeux présentent aussi des artistes et des vedettes du spectacle en provenance du Nord durant son programme culturel qui se déroule tous les soirs. On peut assister à des spectacles de chant guttural4 inuit, de tambour déné5, de violon métis au rythme effréné6 et à d’autres spectacles tout aussi envoûtants. Non seulement les athlètes se mesurent les uns aux autres, mais ils ont aussi l’occasion de se familiariser avec la culture et les valeurs des autres régions nordiques du monde. Les Jeux d’hiver de l’Arctique sont un événement sportif sans pareil, car ils ne comportent pas seulement les sports pratiqués aux Jeux du Canada ou aux Olympiques, comme le ski, le hockey, le basket-ball et la gymnastique. Ils mettent également en vedette les jeux des Inuit et les jeux des Dénés, ainsi que des courses de traîneaux à chiens – des sports qui sont particuliers aux cultures nordiques. Au nombre des compétitions sportives figurent le ski alpin et la planche à neige, les sports arctiques inuits, les sports arctiques dénés, le badminton, le basket-ball, le ski de fond, le curling, les courses de traîneaux à chiens, la gymnastique, le hockey, le soccer intérieur, la raquette à neige, le patinage de vitesse, le tennis de table, le volley-ball et la lutte. Les jeux des Inuit et les jeux des Dénés sont tous des sports traditionnels d’origine nordique. Dans le contexte des Jeux de l’Arctique, les jeux des Inuit comportent 11 compétitions différentes : le coup de pied simple, le coup de pied double, l’avion, le saut à cloche-pied, la savate alaskane, l’attrapé d’une main, la traction de la nuque, le bras-de-fer, le saut en traîneau et le triple saut – tous exigeant beaucoup d’habiletés, de force et de concentration. Les jeux des Dénés posent aussi beaucoup de défis et comprennent la traction du doigt, le jeu de mains (un jeu d’équipe) le serpent à neige, la traction au bâton et la poussée de la perche (un autre jeu d’équipe). Pour participer aux Jeux, les athlètes doivent se soumettre à un processus en trois volets : épreuves régionales et territoriales et enfin les Jeux eux-mêmes. Les médailles et les cérémonies Comme dans toutes les compétitions sportives importantes, les Jeux de l’Arctique commencent par une cérémonie d’ouverture à l’occasion de laquelle la ville hôtesse a l’occasion de se présenter aux athlètes participants et au monde entier. On décerne les médailles aux athlètes gagnants lors de cérémonies de remise des prix. Les Jeux de l’Arctique ont leur propre médaille qu’on appelle la médaille « Ulu ». Elle a la forme du couteau traditionnel tout usage dont se servaient les Inuit. Les athlètes gagnant les première, deuxième et troisième places dans leurs compétitions sportives sont récompensés respectivement par une Ulu d’or, d’argent et de bronze. Les Jeux se terminent par une cérémonie de clôture pour souligner les réalisations des athlètes, des bénévoles, des commanditaires7 et en remerciement à la ville hôtesse d’avoir organisé les jeux.

Affaires indiennes et du Nord Canada 4chant guttural chant qui vient de la gorge 5déné peuple autochtone, membre des Premières nations 6effréné sans retenue, excessif, déchaîné 7commanditaires personnes ou groupes de personnes qui donnent de l’argent pour la réalisation des Jeux

Les Jeux d’hiver de l’Arctique : une façon originale d’allier sports et culture. Publié avec l’autorisation du ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, Ottawa, 2001.

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IX. Les questions 50 à 55 portent sur le texte Les Jeux d’hiver de l’Arctique : une façon originale d’allier sports et culture, aux pages 16 et 17 de ton livret de textes.

50. Dans son introduction, l’auteur interroge le lecteur parce qu’il veut surtout

A. vérifier les connaissances antérieures du lecteur B. présenter le plan de son texte au lecteur C. inciter le lecteur à réfléchir sur le sujet D. piquer la curiosité du lecteur

51. L’emblème du Comité international des Jeux d’hiver de l’Arctique comporte trois anneaux qui représentent les trois

A. hommes qui ont inauguré les Jeux B. sortes d’activités présentées aux Jeux C. continents d’où viennent les athlètes participants D. médailles qui peuvent être gagnées à chaque compétition

52. Les Jeux d’hiver de l’Arctique servent aussi à faire la promotion des

A. sports régionaux B. cultures nordiques C. valeurs de ces groupes D. richesses de la ville hôtesse

53. D’après le texte, le mot « envoûtants » (ligne 40) veut dire que les spectacles sont

A. envahissants B. surprenants C. fascinants D. amusants

54. Afin de participer aux Jeux d’hiver de l’Arctique, les athlètes doivent d’abord

A. se qualifier aux compétitions locales B. connaître les coutumes liées aux activités C. avoir des qualités spéciales et supérieures D. s’intéresser aux valeurs des peuples participants

55. À la ligne 67, le mot « Ulu » est entre guillemets parce que ce mot

A. décrit la médaille B. est d’origine inconnue C. vient d’une langue étrangère D. a une prononciation particulière

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17 octobre 2006

Test de rendement – French Language Arts 9e année 2007 Clé de correction

No de la question

Clé

No de la question

Clé

1 C 30 A

2 B 31 A

3 B 32 D

4 A 33 C

5 A 34 C

6 D 35 C

7 A 36 D

8 C 37 C

9 D 38 B

10 D 39 B

11 B 40 C

12 A 41 A

13 D 42 B

14 B 43 C

15 B 44 A

16 A 45 D

17 A 46 C

18 A 47 A

19 C 48 C

20 A 49 D

21 D 50 D

22 A 51 B

23 B 52 B

24 B 53 C

25 B 54 A

26 D 55 C

27 C

28 C

29 B

Page 34: rendement Language rendu public Arts - Alberta … · Pour obtenir plus de renseignements, veuillez communiquer avec : Denis Dinel, ... et 3 de ton livret de textes. 1. À la case

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Question

Moyenne

(%)

Élèves

forts (%)

Élèves

faibles (%)

Question

Moyenne

(%)

Élèves

forts (%)

Élèves

faibles (%)1 64,0 81,2 45,7 29 67,4 86,6 44,92 63,3 81,2 46,2 30 63,5 90,7 31,73 80,8 92,8 65,9 31 86,4 98,6 65,94 78,0 92,8 59,7 32 67,8 82,3 45,35 79,0 91,4 63,2 33 66,0 84,5 45,96 62,4 83,5 41,4 34 53,5 65,1 39,57 67,8 84,2 49,8 35 58,1 82,8 33,28 81,3 94,9 65,2 36 75,3 90,3 54,59 79,2 88,8 67,5 37 53,3 84,2 25,010 72,9 90,0 51,2 38 72,8 92,8 50,511 54,9 71,2 38,7 39 65,2 88,1 42,412 76,9 88,6 59,7 40 58,3 84,3 32,313 46,6 60,7 34,6 41 70,7 91,3 46,514 59,6 81,7 35,9 42 69,4 90,0 42,115 79,7 89,2 64,9 43 75,3 88,9 57,016 79,3 94,6 55,7 44 48,1 66,5 34,617 72,8 87,4 55,0 45 68,4 87,4 41,818 77,9 92,2 56,9 46 64,8 84,5 42,619 66,2 80,6 47,5 47 64,0 80,5 45,320 63,2 88,6 35,8 48 55,5 73,5 37,521 80,7 96,0 57,4 49 73,5 84,5 56,922 81,6 98,2 53,4 50 57,6 77,0 33,323 48,9 63,0 33,8 51 68,8 91,0 42,624 62,6 79,2 46,6 52 76,5 89,5 57,425 56,0 73,3 37,8 53 61,2 77,6 42,026 51,8 56,0 49,5 54 65,7 86,7 43,727 63,3 79,1 50,1 55 59,9 84,3 30,728 69,0 78,4 59,7

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