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Rencontres « Lafarge et le développement durable » Première partie : L’engagement du leader des matériaux de construction pour le respect de l’environnement Dossier de presse 29 octobre 2003

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Rencontres « Lafarge et le développement durable »

Première partie :

L’engagement du leader des matériaux de

construction pour le respect de l’environnement

Dossier de presse

29 octobre 2003

Sommaire

Lafarge et développement durable : un enjeu économique page 3

Les quatre métiers de Lafarge : décryptage page 5

Lafarge et le WWF : un partenariat pionnier page 8

Le développement de partenariats locaux avec les organisations du WWF page 9

Indicateurs de Performance Environnementale et premiers résultats obtenus page 11

Un engagement dans la lutte contre le changement climatique page 12

Le réaménagement des carrières page 14

Lafarge et la construction durable : une perspective d’avenir page 16

Annexes :

o Biographies :

o Gaëlle Monteiller, Directeur Environnement et Affaires publiques de Lafarge ;

o Michel Picard, Directeur Environnement de Lafarge ;

o Jean-Paul Jeanrenaud, Directeur Business & Industry de WWF International

o Présentation de WWF

o Forest Landscape Restoration : un programme de WWF auquel Lafarge contribue

o Procédé de fabrication du ciment

o Lafarge en quelques chiffres

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LAFARGE ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE :

UN ENJEU ECONOMIQUE Le développement durable représente pour Lafarge un engagement responsable dont l’objectif est la création de valeur sur la durée. L’industrie des matériaux de construction est fortement consommatrice de capitaux. La construction d’une cimenterie, par exemple, représente un investissement minimum de 150 millions d’euros, son exploitation se compte par dizaines d’années, l’impact sur l’environnement est significatif et l’ancrage dans la communauté locale est fort. La performance s’inscrit donc dans la durée et englobe rentabilité économique, écoute des parties concernées par nos activités, contribution à l’amélioration du bien être de la société et qualité environnementale. C’est dans cette recherche de performance globale que réside un avantage compétitif pour Lafarge qui, en tant que leader des matériaux de construction dans le monde, se doit de montrer la voie et d’innover. A titre d’exemple, l’optimisation de l’utilisation des ressources en matières premières, l’emploi responsable de matériaux recyclés et de combustibles de substitution permettent d’économiser des ressources non-renouvelables et de diminuer les coûts de production. En matière de santé, le groupe présent dans 75 pays, dont notamment de nombreux pays émergents, s’est engagé dans la lutte contre le sida, aux côtés d’entreprises internationales dans la «Coalition mondiale des entreprises contre le Sida», en Afrique avec des ONG locales et le support de Care dans le cadre d’un partenariat global. Ces engagements contribue au maintien des employés, capital humain de l’entreprise, de leur famille et des communautés où le Groupe opère. Bernard Kasriel, Directeur Général de Lafarge, et Président du Comité de Développement Durable de Lafarge, a indiqué : « Pour une entreprise comme Lafarge, la progression sur la route du développement durable s’apparente à un marathon, qui se joue sur la durée. Notre engagement vise un progrès à long terme, et se déploie à tous les niveaux de notre organisation, grâce à un travail de fond que nous avons fondé sur un dialogue très poussé avec toutes nos parties prenantes, la fixation d’objectifs et la mise en place de programmes de performances permettant d’atteindre nos objectifs d’amélioration. C’est ce qu’illustre ce deuxième rapport, que nous avons voulu transparent et constructif, mettant en valeur l’avancement sur les nombreux objectifs et nos ambitions pour les années à venir. Parallèlement, notre rôle de leader du secteur nous incite à prendre nos responsabilités encore plus à cœur, et à jouer un rôle moteur vis-à-vis des autres entreprises du secteur.»

Le deuxième rapport de Développement Durable de Lafarge : Une volonté de dialogue et de transparence, illustrée par l’expression de points de vue de nombreuses parties prenantes - La présentation de plusieurs études de cas, mettant à jour les problématiques et la responsabilité assumée par l’entreprise - Le suivi détaillé des objectifs économiques, sociaux et environnementaux, qui inscrit volontairement la démarche de Lafarge dans le long terme et témoigne d’un engagement fort et responsable Le rapport présente une mesure des performances en constante amélioration Ce deuxième rapport traduit une approche progressive, transparente et inscrite dans la durée.

Pour en savoir plus et télécharger le rapport, consultez www.lafarge.com

Les dates clés du Développement Durable chez Lafarge 1833 Création de Lafarge 1930 Première réhabilitation de carrière à Draveil (France), à présent site protégé 1971 Accord industriel sur les émissions de poussières, signé avec le ministre français de

l’environnement 1977 Première version des « Principes d’action » du Groupe 1982 Début de l’utilisation des déchets industriels comme combustibles 1992 Lafarge co-fondateur de l’association « Entreprises pour l’environnement » 1995 Lafarge co-fonde le WBCSD. Publication de la politique environnement du groupe et

premier rapport interne. Premières initiatives de recyclage. Lancement du premier plan international d’actionnariat salarié

1999 Seconde phase du plan international d’actionnariat salarié 2000 Lafarge entre dans le Dow Jones Sustainability Index (DJSI). Lafarge signe le

partenariat avec WWF et devient « Conservation Partner » de WWF. 2001 Premier rapport de développement durable primé en France 2002 Publication de l’étude de WBCSD « Toward a sustainable cement industry » et du

plan d’action avec 10 autres grands cimentiers. 2003 Lafarge lance le programme de performances « Leader for Tomorrow ». Publication

du deuxième rapport de développement durable.

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LAFARGE : LEADER MONDIAL DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION

GRACE A UNE CROISSANCE DANS SES QUATRE METIERS

Avec une position de premier plan sur chacun de ses marchés - n°1 mondial du Ciment et de la Toiture, n° 2 des Granulats & Béton et n°3 du Plâtre - Lafarge est aujourd’hui le leader mondial des matériaux de construction, ce qui lui donne la capacité et l’opportunité de jouer un rôle dans l’évolution et le développement de ces secteurs. Les quatre métiers de Lafarge - Ciment, Granulats & Béton, Toiture, Plâtre – ont un potentiel de croissance important dans les années à venir et chacun de ces métiers doit contribuer au développement du groupe par une croissance plus rapide que celle de ses concurrents et supérieure à la moyenne des marchés. BRANCHE CIMENT 48% du CA consolidé 2002 / 75% du résultat d’exploitation courant 2002

Présence : Implantation dans 42 pays avec 115 cimenteries et 27 stations de broyage Le ciment : Un liant hydraulique, principalement composé de calcaire et d’argile et obtenu par transformation chimique à très haute température, après plusieurs opérations de cuisson et de broyage Les produits : Gamme complète de ciments et de ciments composés, permettant à Lafarge d’offrir des solutions novatrices à ses clients : entreprises générales, entreprises du BTP, producteurs de béton prêt à l’emploi, fabricants de produits en béton, maçons Exemple d’objectif environnemental : Réduire ses émissions globales de C02 de 20% par tonne de ciment sur la période 1990-2010, notamment par une réduction de 15% des émissions absolues dans les pays industrialisés Exemple d’objectif économique : Nouveau programme de performance lancé début 2003, baptisé "Advance", dont l’objectif est d’optimiser le potentiel d’amélioration des performances des unités, dans toutes les dimensions de l’activité Exemple d’objectif sociétal : Mise en place fin 2002 du système de management Sécurité de Lafarge pour atteindre 4 objectifs en 2003 : zéro accident mortel pour les opérations dans les silos, zéro accident mortel lié à une chute ou à des travaux en hauteur, des inspections de sécurité régulièrement menées par chaque unité opérationnelle et une analyse préventive des risques sur chaque site

BRANCHE GRANULATS & BETON 33% du CA consolidé 2002 / 16% du résultat d’exploitation courant 2002

Présence : Implantation dans 23 pays avec 674 carrières de granulats et 1 078 centrales à béton Les granulats : Aujourd’hui, les granulats sont issus de trois grandes sources d’approvisionnement : les roches meubles, c’est-à-dire les sables et matériaux alluvionnaires, les roches massives : calcaires et roches dures ou d’origine

volcanique concassées, et enfin, de façon croissante, des matériaux issus du recyclage

Le Béton : Le béton est un mélange précisément dosé de ciment, de granulats, d’eau et d’adjuvants. Il est formulé en fonction de l’usage auquel il est destiné. Les produits : Production et commercialisation de gammes de granulats, de bétons prêts à l’emploi, de bétons préfabriqués, et d’enrobés bitumineux destinés aux constructeurs d’ouvrages d’art, de routes et de bâtiments Exemple d’objectif environnemental : Atteindre un taux de 80% de carrières dotées d’un plan de réhabilitation conforme aux standards Lafarge Exemple d’objectif économique : Innovation dans les produits et services, démarche d’amélioration continue à travers des programmes de performance adaptés à chacun des métiers : Top pour le béton, Rock pour les Granulats et Pave pour les enrobés et la route Exemple d’objectif sociétal : déploiement d’une bonne pratique en matière de transport auprès des salariés et des sous-traitants pour supprimer les accidents de conduite des camions liés au transport des marchandises

BRANCHE TOITURE 10% du CA consolidé 2002 / 6% du résultat d’exploitation courant 2002

Présence : Implantation dans 32 pays avec plus de 159 sites industriels pour la production de tuiles, d’accessoires de toiture et de cheminées Les tuiles : Lafarge recherche constamment une qualité supérieure et propose des surfaces nouvelles résistantes à l'encrassement et au rayonnement infrarouge ainsi que des tuiles créant des effets optiques intéressants Les produits : Solutions de toiture adaptées en termes de produits et de services, quel que soit le bâtiment : tuiles en béton, tuiles en terre cuite ou tuiles métalliques ; styles traditionnels ou modernes ; un large choix de couleurs, dont notamment le rouge et le noir ; des systèmes de conduits de cheminées et de ventilation ; les composants nécessaires aux systèmes de toiture dernier cri Exemple d’objectif environnemental : Politique de préservation et de protection de l'environnement : réutilisation de tuiles en béton, réduction de la consommation de matières premières, réutilisation des eaux usées dans la production, utilisation d'huiles biodégradables, réhabilitation des carrières après leur utilisation Exemples d’objectif économique : Réutilisation de tuiles en béton, réduction de la consommation de matières premières, réutilisation des eaux usées dans la production, utilisation d'huiles biodégradables en remplacement des produits pétroliers fossiles, réhabilitation des carrières après leur utilisation Exemple d’objectif sociétal : adaptation d’un système de management santé-sécurité groupe pour mise en place dans les unités à compter de 2004

BRANCHE PLATRE 8% du CA consolidé 2002 / 2% du résultat d’exploitation courant 2002

Présence : Implantation dans plus de 50 pays, avec 67 sites industriels et une capacité de production de plaques de plâtre de 900 millions de m2 (85% de l’activité) Le plâtre : Les plaques de plâtre sont fabriquées à partir de plâtre obtenu par broyage et calcination de gypse naturel extrait de carrières, ou de gypse chimique (désulfogypse)

Les produits : La plaque de plâtre permet la réalisation rationnelle des cloisons, des plafonds, et des sols. Elle joue un rôle essentiel dans l'isolation thermique et phonique, la régulation de l'humidité et la protection contre le feu et répond aux exigences de qualité et de confort de l'habitat contemporain Exemple d’objectif environnemental : Réduire la quantité de déchets de production mis en décharge à 1,5% pour la branche plâtre d’ici 2005 Exemple d’objectif économique : Management environnemental et social avec la mise en place de programmes conformes aux normes internationales qui tiennent compte des différences de niveaux de développement local et des objectifs dans le domaine du développement durable, orientés principalement autour de trois axes : la productivité des ressources naturelles, les émissions, notamment de gaz à effet de serre, et le recyclage des déchets Exemple d’objectif sociétal : directives annuelles concernant la formation, qui définissent les priorités et les ressources de la branche, avec une application locale. Elles concernent trois domaines principaux : l’intégration du personnel, l’amélioration du professionnalisme et l’engagement pour l’excellence afin d’améliorer la performance et l’expertise

LAFARGE ET LE WWF : UN PARTENARIAT PIONNIER

Le partenariat entre le WWF, organisation indépendante pour la conservation de la nature, et Lafarge, groupe industriel qui a fait de l’environnement un enjeu stratégique majeur, s’inscrit dans le cadre du programme « Conservation Partner » du WWF dont Lafarge est « Founding member ». Lafarge s’est engagé dans une démarche de progrès avec le WWF En mars 2000, Lafarge et le WWF ont conclu un engagement mutuel visant à la fois à :

• élever les standards de l’industrie

• renforcer la politique environnementale de Lafarge, grâce à la mise en place d’indicateurs de performance (audits environnementaux, réduction de la consommation d’énergie fossile, recyclage des déchets, limitation des émissions…),

améliorer la performance environnementale de Lafarge et ainsi son avantage concurrentiel

• contribuer à la restauration écologique d’écosystèmes forestiers à travers le programme « Forests Reborn » du WWF

• favoriser les initiatives locales La contribution financière annuelle de Lafarge s’élève à 1,3 million d’euros et le partenariat est prévu pour une durée initiale de 5 ans. Chacun des deux partenaires souhaite inscrire cet accord dans une coopération de long terme. Premier groupe industriel à avoir signé ce type d’accord avec le WWF, le Groupe Lafarge développe une façon de travailler transparente et en dialogue avec l’extérieur. Il renforce sa politique environnementale pour faire encore mieux, plus vite et contribuer à augmenter les standards de l’industrie. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre d’une politique environnementale volontariste, faisant partie intégrante des Principes d’Action du Groupe. Depuis plus de 30 ans, Lafarge réhabilite ses carrières, utilise des produits de substitution pour économiser les ressources naturelles et cherche à limiter l’impact de son activité industrielle sur l’environnement. Facteur de compétitivité à long terme, l’environnement est intégré au cœur de la stratégie du Groupe. Les investissements annuels en matière d’environnement sont de l’ordre de 45 millions d’euros et près de 20% des sommes investies pour la construction de nouvelles Unités sont consacrés à l’environnement. L’accord avec le WWF constitue également un levier de progrès permettant d’impliquer encore plus l’ensemble des collaborateurs de Lafarge et de renforcer le management environnemental dans ses sites industriels.

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LE DEVELOPPEMENT DE PARTENARIATS LOCAUX

AVEC LES ORGANISATIONS NATIONALES DU WWF A la suite du partenariat mondial avec le WWF International, de nombreuses initiatives ont été lancées au plan local par les sociétés du Groupe avec les organisations nationales du WWF. Ces accords de coopération viennent renforcer le partenariat mondial et permettent grâce à un dialogue sur le terrain avec les experts du WWF de renforcer les actions des deux parties en faveur de l’environnement. Parmi ces initiatives, quelques exemples significatifs : Exemple de partenariat local : Chine WWF Chine et Lafarge Chine participent, conjointement avec des acteurs locaux, à un projet visant à surveiller l’habitat du panda dans une réserve située à proximité de la cimenterie Sechuan de Lafarge. Le WWF s’efforce également de sensibiliser les membres du personnel de Lafarge et leurs familles aux problèmes d’environnement. Pour ce faire, l’organisation a formé 26 « ambassadeurs verts » (deux par usine), qui feront fonction de correspondants pour superviser les meilleures pratiques environnementales dans le cadre de leur travail et au sein des communautés locales. . Exemple de partenariat local : Autriche À la carrière de calcaire de Mannersdorf, dans le sud de l’Autriche, Lafarge-Perlmooser et WWF-Autriche collaborent avec des acteurs locaux pour concevoir un système permanent du surveillance des carrières réhabilitées. Un « indice de biodiversité à long terme » a ainsi été conçu pour évaluer l’efficacité des techniques de réhabilitation des carrières dans le cadre de l’amélioration de la biodiversité. Cet indice permettra en outre à Lafarge et au WWF de déterminer conjointement la gamme des plantes et d’animaux susceptibles de recoloniser un site de carrière, ainsi que leur évolution au fil du temps. Exemple de partenariat local : Kenya Bamburi Cement Ltd (filiale de Lafarge au Kenya) et le Programme du WWF pour l’Afrique orientale (WWF East-Africa Programme) coopèrent avec des communautés locales et avec les Services kenyans de la faune pour concevoir un projet de restauration du paysage forestier dans la région des Shimba Hills, au sud de Mombasa. La première phase de ce projet a démarré au début du mois de mai dernier, avec l’embauche par Bamburi d’une personne en charge de l’éxecution du projet. Lafarge apporte aussi une assistance technique à ce projet. Tout au long de ces vingt dernières années, la filiale locale de Lafarge, Bamburi Cement, s’est bâti une véritable expertise dans le domaine de la régénération d’écosystèmes à Baobab Farm, parc naturel faunique créé par René Haller et Sabine Baer sur un ancien site de carrière, à Mombasa.

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Bamburi Cement est devenu un membre fondateur du WWF-Eastern Africa Corporate Club, créé en Afrique orientale à compter de janvier 2003. Ce Club doit être officiellement lancé en janvier 2004, époque à laquelle le partenariat exposera ses résultats. Exemple de partenariat local : Canada Au Congrès Forestier Mondial (septembre 2003), les deux partenaires ont annoncé un nouveau projet de protection de la nature dans la vallée de la rivière Bow, dans les Rocheuses de l’Alberta, à proximité du Parc national Banff. Ce projet débutera par le repérage de paysages naturels clés sur des sites d’exploitation de Lafarge qui pourraient s’avérer des habitats appropriés pour des espèces en danger.

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INDICATEURS DE PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE ET

PREMIERS RESULTATS OBTENUS Pour mieux mettre en évidence les domaines prioritaires d’action et suivre les progrès réalisés en matière d’environnement, le Groupe a identifié, avec le WWF, les indicateurs de performance environnementale les plus pertinents et défini des objectifs d’amélioration quantifiés selon un calendrier précis. Ils font l’objet d’un suivi annuel et d’un reporting rendu public avec le WWF. Ces indicateurs permettent d’évaluer les progrès accomplis en faveur de l’environnement et garantissent la transparence des actions menées par Lafarge. Les indicateurs et les objectifs de performance :

Indicateurs Contenu Objectifs fixés en 2000 Etat d’avancement à fin 2002

Audits environnementaux

Pourcentage des sites audités depuis 4 ans.

100% des sites audités à fin 2004.

91% des sites ont été audités

Emissions de CO2

Emissions directes de CO2 par tonne de ciment excluant l’électricité.

20% de réduction des émissions de CO2, par tonne de produit, au plan mondial entre 1990 et 2010.

Réduction de 10,7% de nos émissions par tonne de ciment

Valorisation de déchets (sources externes de matières premières)

Pourcentage de matières premières secondaires utilisées en production.

Incorporer 10% de matériaux de substitution au ciment et 45% au plâtre à fin 2005.

En 2002, 10,5% des matières premières utilisées sont recyclées dans la branche Ciment et 49% dans la branche Plâtre.

Production de déchets (recyclage interne de déchets de production)

Quantité de déchets mis en décharge dans chaque Branche par unité de produit.

Ramener la production de déchets mis en décharge de 1,4% à 1% dans le ciment et de 2,2% à 1,5% dans le plâtre à fin 2005.

Taux de déchets mis en décharge en % de la production totale en 2002 Ciment 1,4% Plâtre 1% (objectif dépassé) Toiture 2,78%

Réaménagement des carrières

Pourcentage de carrières dotées d’un plan de réaménagement conforme aux standards Lafarge.

80% des carrières devront appliquer un plan de réhabilitation en 2004. Mise en place d’un système de reporting à fin 2002.

En 2002, 86% des carrières sont dotées d’un plan de réhabilitation (Objectif dépassé) Système de reporting mis en place

Consommation d’eau

Quantité d’eau consommée par unité de produit.

Améliorer la collecte des informations sur l’utilisation d’eau d’ici 2002.

Mise en place du suivi de la consommation pour les branches platre et ciment.

Pour en savoir plus et télécharger le rapport, consultez www.lafarge.com

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UN ENGAGEMENT DANS LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

Les derniers travaux des experts du changement climatique rassemblés par l'ONU concluent que les températures augmenteront en moyenne de 1,4°C à 5,8°C d'ici l'an 2100 si la croissance des émissions de gaz à effet de serre devait se maintenir aux niveaux prévus. Face à cette menace, et malgré les quelques incertitudes scientifiques qui demeurent, Lafarge est déterminé à jouer son rôle dans la lutte contre le réchauffement planétaire en limitant ses émissions et en recherchant des solutions alternatives innovantes. Emissions de CO2 Les émissions de CO2 sont probablement le principal enjeu environnemental du Groupe et de son secteur dans son ensemble. En 2002, Lafarge, avec l’intégration de Blue Circle, a émis quelques 81 millions de tonnes de CO2, principalement liées à la production de ciment. Sur la période 1990-2002, les émissions nettes par tonne de ciment ont diminué de 10,7%1. Pour aller plus loin dans cet effort contre le changement climatique, Lafarge s'est fixé, après de nombreuses discussions avec le WWF, un objectif volontaire de réduction pour 2010. Leviers de réduction La stratégie de réduction de Lafarge des émissions de CO2 repose sur trois principaux axes : - L'efficacité énergique via des investissements pour moderniser les procédés. - La substitution des matières premières, c’est-à-dire l'utilisation de sous-produits

industriels à la place des matières minérales extraites ou de substituts au clinker. - La substitution énergétique par le recours à des combustibles alternatifs.

Efficacité énergétique La fabrication du ciment à partir de calcaire nécessite une chaleur intense qui est produite par brûlage de divers combustibles dans les fours à ciment. Les principaux combustibles utilisés sont le charbon (35%) et le coke de pétrole (35%), un carburant fossile sous-produit du raffinage du pétrole. Les usines neuves sont les plus efficaces et consomment donc moins de combustibles. Pour réduire la consommation énergétique des usines plus anciennes, nous y investissons dans des améliorations du procédé (passage de la voie humide à la voie sèche, améliorations des échangeurs, des refroidisseurs, etc).

Substitution de matières premières Depuis 20 ans, Lafarge s'est engagé dans une politique de substitution des matières premières du ciment par des sous-produits d'autres industries sélectionnés pour leur propriété de "liant", contribuant ainsi à réduire les quantités de minéraux extraits et les émissions de CO2 du groupe. Différents types de sous-produits peuvent se substituer aux matières premières dans le cru, s'ajouter au clinker dans le ciment, ou encore remplacer le ciment dans le béton:

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1 Nos calculs reposent sur le protocole WDCSD/WRI pour l’industrie du Ciment. Conformément à nos accords avec le WWF, le système de reporting CO2 de la branche Ciment a été audité par Ecofys en 2002.

• Le laitier de hauts-fourneaux est un sous-produit de la sidérurgie dont la production mondiale annuelle est estimée à 10 % de celle de ciment, avec un taux potentiel de substitution pouvant aller jusqu'à 70 % par tonne de ciment.

• Les cendres volantes sont un sous-produit des centrales électriques à charbon, avec un taux potentiel de substitution pouvant aller jusqu'à 30 % par tonne de ciment. Leur valorisation permet d’éviter leur mise en décharge avec des effets polluants importants.

Substitution énergétique

Notre politique combustible est orientée vers l'utilisation de déchets : huiles de vidange, solvants, pneumatiques usagés, farines animales, etc., pour autant que la sécurité liée à la manipulation et aux émissions soit garantie. Cela permet de fournir un service à d'autres industriels et aux collectivités locales puisque nous brûlons leurs déchets tout en réduisant la facture énergétique du Groupe. En outre, cela contribue à la réduction globale des émissions de CO2 conformément aux positions des gouvernements européens en la matière. Notre engagement Dans le cadre de notre partenariat avec WWF, nous avons décidé de nous engager publiquement en novembre 2001 dans la lutte contre le changement climatique. C’est ainsi que nous avons annoncé un objectif de réduction de 20% de notre contribution aux émissions globales de CO2 par tonne de ciment sur la période 1990 – 2010. Dans les pays industrialisés (Annexe 1 du Protocole de Kyoto), notre engagement se traduit par une réduction de 15% du niveau absolu des émissions de CO2 sur la même période. Ce résultat est attendu quand bien même nous prévoyons une certaine croissance des volumes de production. Le WWF a approuvé cet engagement dans le cadre de notre partenariat et nous a accueillis dans son programme Climate Savers, avec l’espoir que cette attitude proactive deviendrait une référence dans l’industrie. Pour sa part, le WWF adopte une approche différente qui inclut dans ses calculs les émissions liées au brûlage des déchets, en particulier ceux d’origine fossile. Selon cette approche, le WWF aboutit à une réduction de 10% dans les pays industrialisés ce qui demeure malgré tout très nettement supérieur aux objectifs négociés dans le contexte de Kyoto (5.2% pour l’ensemble des pays industrialisés).

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LE REAMENAGEMENT DES CARRIERES Depuis plus de 30 ans, la valorisation des sites est un souci permanent pour le Groupe. Son expérience et son savoir-faire en matière de réhabilitation des carrières lui permettent de concilier les impératifs de production industrielle et son souci de protection de l’environnement. Ainsi, Lafarge réhabilite ses carrières pour leur donner une seconde vie, une valeur sociale et/ou économique. Mais également, le Groupe les exploite avec un souci de ne rien gaspiller : utilisation de la totalité des matériaux et valorisation des stériles. Dans le ciment, les énergies classiques sont partiellement remplacées par des combustibles de substitution (pneus, huiles usées, farines animales), engendrant une baisse des coûts de production tout en contribuant à une meilleure gestion des déchets. Une politique de réaménagement en faveur de l’environnement et de la nature Dès leur ouverture, les sites font l’objet d’un plan de réaménagement intégré et coordonné au plan d’exploitation prenant systématiquement en compte : • la protection de l’environnement et l’intégralité des réglementations applicables, • les points de vue des parties intéressées (riverains, collectivités, associations…) pour

mettre en œuvre les projets les mieux adaptés aux besoins locaux. Ce plan décrit précisément les opérations de remise en état et de réhabilitation du site avant, pendant et après son exploitation. Il fait l’objet d’un suivi annuel et évolue pour prendre en compte les évolutions techniques et les nouvelles possibilités d’aménagement. Lafarge développe ainsi une expertise pour intégrer ses sites dans les paysages naturels : création de milieux originaux et de zones humides propices au développement d’une faune et d’une flore spécifiques, traitements des fronts de taille, remise en culture des terres dans les secteurs à haut rendement agricole, reboisements forestiers ou ornementaux, aménagement d’espaces de loisirs… Déployer une stratégie pour la réhabilitation écologique des carrières Dans le cadre de son accord de partenariat, Lafarge a défini avec le WWF une stratégie de biodiversité pour promouvoir le rétablissement de la valeur écologique des carrières. Le WWF a collaboré avec les experts du Groupe pour intégrer une stratégie de restauration de la biodiversité dans le projet « Strategic Quarry Rehabilitation project » mis en œuvre localement par les responsables de la gestion des sites entre 1999 et 2002. Aujourd’hui, le Groupe dispose d’une base de données contenant les modes de réaménagement des carrières, 40 bonnes pratiques qui synthétisent les compétences en fonction du contexte environnemental, 110 exemples d’applications toutes Branches confondues, et les coordonnés du réseau international de l’environnement (relais internes de diffusion des meilleures pratiques).

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Le Groupe a également défini un objectif de performance pour la réhabilitation des carrières, dans le cadre des indicateurs définis avec le WWF : 80% de ses carrières seront dotées d’un plan de réhabilitation conforme au standard du groupe d’ici à 2004. Aujourd’hui, des progrès significatifs ont été réalisés. Lafarge exploite plus de 800 carrières dans 75 pays. A fin 2002, 86% des carrières sont dotées d’un plan de réhabilitation, soit un objectif dépassé avant la date butoir. Exemple d’aménagement péri-urbain à Contes ou comment Lafarge a réaménagé une ancienne carrière en jardin Une partie de la carrière de calcaire était arrivée en fin d’exploitation. Dans son plan de réaménagement, Lafarge voulait prendre en compte la proximité des riverains et mettre en valeur un ancien aqueduc de l’époque romaine qui traverse la carrière. Lafarge s’est ainsi fait aider d’experts en aménagement paysagers pour le démontage des anciennes installations, le modelage du terrain, les plantations et la réalisation de points d’eau. La mise en place d’un talus recouvert de végétation a permis d’isoler la partie supérieure de la carrière toujours en exploitation. Des circuits d’évacuation des eaux ont été installés. Une lettre d’information a été adressée à tous les riverains.

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LAFARGE ET LA CONSTRUCTION DURABLE : UNE PERSPECTIVE D’AVENIR

L’environnement est un axe stratégique du développement du Groupe, et passe notamment par sa politique en matière d’exploitation des carrières, d’utilisation d’énergie ou de changement climatique. Mais l’engagement du Groupe va plus loin. Lafarge a ainsi constaté aujourd’hui que le management environnemental ne doit pas se limiter à la production, mais doit aussi s’étendre à l’amont (fournisseurs, sous-traitants), et à l’aval (clients, prescripteurs). Ainsi, au-delà des matériaux, de leur production et de leur mise en oeuvre, d’autres défis se profilent. L’ouvrage, une fois réalisé devra lui aussi répondre à des normes environnementales assurant que tout au long de sa vie, il est économe en énergie et limite ses impacts sur l’environnement. On parle de construction durable, de ville durable, de haute qualité environnementale. Ces concepts sont encore au stade expérimental. Mais Lafarge considère qu’ils sont extrêmement importants pour le secteur de la construction dans son ensemble. Il faut à la fois : - fournir un environnement sain et agréable aux usagers du bâtiment, - et concevoir des bâtiments à l’impact réduit sur l’environnement, que ce soit en matière

d’énergie, d’eau, ou de déchets. On sait par exemple que 80 à 90% des émissions de CO2 liées à un bâtiment proviennent de son usage tout au long de sa vie. Il est donc nécessaire de concevoir l’éclairage, le chauffage ou la climatisation de telle sorte que l’énergie utilisée soit réduite. La conception de l’enveloppe du bâtiment et sa bonne isolation thermique sont plus que jamais d’actualité. On revient aux concepts anciens, on favorise l’inertie thermique, le stockage de la chaleur ou du froid dans les matériaux. Le génie bio-climatique redécouvre les saisons, redonne toute son importance au choix de l’implantation du bâtiment et de son orientation, il tire profit des mécanismes comme la convection naturelle. Dans ce contexte, les matériaux ont chacun leur rôle à jouer, et c’est en travaillant avec les prescripteurs, bureaux d’étude, architectes et les maîtres d’ouvrage que Lafarge œuvre à une transition vers des choix constructifs différents. Le mouvement est amorcé, puisque les pouvoirs publics ont décidé d’encourager ces démarches par la promotion du concept de HQE haute qualité environnementale. Pour 2005, 20% des constructions de l’Etat devront répondre à la démarche HQE ou au label haute performance énergétique ou équivalent, et 50% à compter de 2008. Lafarge est convaincu qu’il s’agit là d’une orientation riche de promesses pour son secteur, et bénéfique pour la société dans son ensemble.

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ANNEXES

Biographies Gaëlle Monteiller,32 ans, a été nommée Directeur Affaires Publiques et Environnement du Groupe en janvier 2003. Elle est en charge des problématiques liées au développement durable. Au cours de sa carrière, Gaëlle Monteiller a occupé différents postes dans les domaines de l'industrie et de l'environnement, en France et à l'international. Depuis août 2000, elle était Conseiller technique du Secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, chargée des relations bilatérales avec les pays émergents et les grands groupes industriels. Depuis 1994, au sein du ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, elle a été successivement : Sous-Directeur en charge des industries automobile, ferroviaire et navale (1999-2000), Directeur des relations industrielles à la Direction des recherches de l'Ecole des Mines de Paris (1999-1997), chef de la division énergie et sous-sol de la Direction régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement de la région Provence Alpes Côte d'Azur (1997-1994). Gaëlle Monteiller est Ingénieur en Chef des Mines et ancienne élève de l'Ecole Polytechnique (promotion 1988). Michel Picard a obtenu son diplôme de génie civil en 1973 auprès de l’École nationale des Ponts et Chaussées, puis un diplôme de génie environnemental auprès de l’Université Stanford. Il a débuté sa carrière dans le secteur des eaux, potables et usées, d’abord aux États-Unis en qualité d’ingénieur-conseil, puis en France où il a travaillé pour le compte de Degrémont. Six ans plus tard, après s’être vu délivrer un MBA par l’INSEAD, il a passé une dizaine d’années à élaborer des systèmes de gestion et d’organisation, d’abord chez Elf Aquitaine, puis dans un cabinet de conseil. Voilà maintenant près de 10 ans que Michel travaille pour Lafarge : il a fait ses débuts en 1992 en dressant des audits environnementaux, lorsqu’il dirigeait sa propre entreprise. Aujourd’hui Vice-président des questions environnementales, Michel supervise toutes les initiatives prises en matière d’environnement chez Lafarge, à savoir tous les aspects du partenariat Lafarge/WWF, les indicateurs de performance environnementale, le reporting, la réhabilitation des carrières et les stratégies concernant la biodiversité et les changements climatiques. Il participe aussi étroitement aux activités de communication interne et externe. Il représente Lafarge dans le cadre de la Cement Sustainability Initiative. Jean-Paul Jeanrenaud est Head of Business and Industry Relations à WWF International. Ses responsabilités couvrent, entre autres, la planification, le lancement et la conduite des travaux relatifs aux politiques de relations avec les entreprises et les industries pour le Réseau WWF, ainsi que l'établissement et la gestion de partenariats novateurs aux fins d'un développement et d'une conservation durables. Jean-Paul travaille pour le WWF depuis 1990. Avant d'occuper son nouveau poste en décembre 2000, il a été Directeur du Programme Forests for Life («Des Forêts pour la vie ») auprès du WWF International. Avant de rejoindre le WWF, il a exercé pendant 10 ans les fonctions de forestier et de chef de projets en Asie et en Afrique. Jean-Paul est titulaire d'une maîtrise (Master) en Foresterie et Gestion foncière de l'Université d'Oxford, d'une licence (Bachelor's) en Études sur le développement de l'Université East Anglia et d'un Diplôme d'Enseignement de la Royal Society of Arts.

FACTSHEET

WWF L'organisation de protection de la nature et de l'environnement Avec environ 5 millions d'adhérents et un réseau actif dans plus de 90 pays sur les cinq continents, le WWF est l'une des plus importantes organisations indépendantes de protection de la nature et de l'environnement dans le monde. Depuis sa création en 1961, il engrange régulièrement des succès en matière de sauvegarde des milieux naturels. Aujourd'hui, il mène en permanence quelque 1,300 projets et emploie plus de 3,800 personnes sur les cinq continents. Sur un revenu total de SFr 545 millions, le WWF investit quelque SFr 427 millions chaque année dans ses programmes internationaux de conservation. Mission et priorités Le WWF a pour objectif de stopper la dégradation de l'environnement dans le monde et de construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature: − en préservant la biodiversité du globe − en garantissant une utilisation durable des

ressources naturelles renouvelables − en encourageant des mesures destinées à

réduire la pollution et la surconsommation. Pour mener à bien sa mission, le WWF: • travaille en partenariat avec les gouvernements,

les communautés locales, les agences d'aide internationales, l'industrie et les milieux économiques, afin d'identifier des solutions réalistes aux problèmes environnementaux les plus urgents.

• consolide ses projets de terrain par un

travail politique qui s'attaque aux causes fondamentales des dégradations de l'environnement.

• base son approche de la conservation sur des

données scientifiques fiables et axe ses efforts sur des thèmes qu'il estime prioritaires

• gère soigneusement tous les fonds qui lui

expertise dans le monde entier, s'attache à obtenir un maximum d'avancées en faveur de la conservation, notamment grâce au soutien de partenaires pour la conservation.

parviennent et, fort de sa crédibilité et de son

s'applique à étendre ses succès dans le domaine

vec son Programme international de

our atteindre ses objectifs, le WWF collabore avec

e WWF International bénéficie de fonds de

rogrammes

près une série de campagnes internationales qui

•de la conservation à la fois grâce à des programmes d'éducation, de formation et de renforcement des capacités réalisés en partenariat avec d'autres organisations, et par le biais de son propre réseau de communication dans le monde.

Aconservation, le WWF a contribué de manière significative au renforcement des positions environnementalistes aux quatre coins du globe, dans une période où les ressources naturelles n'ont jamais été aussi menacées. Pde nombreux partenaires, dont divers programmes et organisations des Nations unies, l'UICN (Union mondiale pour la nature), la Commission européenne ainsi que des agences d'aide au développement telles que USAID ou la Banque mondiale. Le WWF a fondé une alliance avec cette dernière pour soutenir la protection et la gestion durable des forêts. Ldotations tels que Les 1001: un Fonds pour la Nature - créé en 1970 par le Prince Bernhard des Pays-Bas - pour couvrir la plus grande partie de ses coûts administratifs. Les revenus du réseau WWF proviennent de particuliers (60%), de gouvernements et d'organismes d'aides (21,6%), de trusts et de legs (6%) et d'autres sources (12,4%). P Aont permis d'attirer l'attention sur des problèmes environnementaux majeurs et d'influencer des décisions politiques au double niveau national et mondial, le WWF a désormais décidé de se concentrer sur un certain nombre de priorités mondiales, qui comprennent à la fois des zones géographiques et des thèmes clés. Les Global 200 regroupent ainsi les régions du globe que les scientifiques du WWF ont identifiées comme étant particulièrement importantes - voire uniques - du point de vue de la diversité biologique (écorégions). Sur le plan thématique, le WWF a choisi de se

focaliser sur trois biomes - forêts, écosystèmes d'eau douce et océans - quelques espèces animales phares (panda géant, rhinocéros, éléphants, tortues marines, baleines, tigres, grands singes) et des menaces écologiques majeures, comme le changement climatique et la pollution chimique. Pour réaliser les activités liées à ces priorités

e WWF en ligne: nal a lancé son site Internet

mondiales, le WWF a adopté deux approches stratégiques principales: des programmes ciblés sur deux ou trois objectifs prioritaires et des programmes d'action dans les différentes écorégions. Ces deux approches incluent les méthodes éprouvées que le WWF privilégie pour mener à bien ses efforts de conservation: campagnes, lobbying, éducation à l'environnement ou encore partenariats stratégiques (avec des gouvernements, divers secteurs économiques, d'autres organisations, ainsi que des communautés indigènes). LLe WWF Internatiowww.panda.org en 1995. Celui-ci est devenu l'un des sites environnementaux parmi les plus populaires sur Internet, remportant plusieurs prix prestigieux. Il fournit de l'information à plus de trois millions de visiteurs chaque année et permet d'agir en faveur de la protection de la nature et de l'environnement par le biais de Panda Passport. Panda.org n'est que l'un des 40 sites que le réseau WWF possède sur Internet. Tous les liens à ces sites sont disponibles sur www.wwf.org Le WWF dans le monde

e réseau WWF: Afrique de l'est (Nairobi, Kenya),

rganisations associées: Argentine (Fundación

résident du WWF International: Son Excellence Chef Emeka Anyaoku

ince Philip, Duc Édimbourg.

éral: Dr Claude Martin.

oole, chargée d'information, WWF ternational, tel.: +41 22 364 9550; e-mail:

chargé d'information, WWF ternational, tel.: +41 22 364 9554; e-mail:

e d'information, WWF ternational, tel.: +41 22 364 9562; e-mail:

ternational, Av. du Mont-Blanc, 1196 land, Suisse.

August 2003

Président d'honneur: SAR le Prd' Directeur gén Contacts Claire [email protected] Olivier van Bogaert,[email protected] Mitzi Borromeo, chargé[email protected] Adresse WWF InG

LAfrique du Sud, Afrique australe (Harare, Zimbabwe), Afrique de l'ouest (Abidjan, Côte d'Ivoire), Afrique centrale (Libreville, Gabon), Allemagne, Amérique centrale (San José, Costa Rica), Australie, Autriche, Belgique, Bhoutan, Bolivie, Brésil, Cameroun, Canada, Chine, Colombie, Danemark, Danube et Carpates (Vienne, Autriche), Espagne, États-Unis, Finlande, France, Grèce, Hong-Kong, Hongrie, Indochine (Hanoi, Vietnam), Inde, Indonésie, Italie, Japon, Malaisie, Madagascar, Méditerranée (Rome, Italie), Mexique, Népal, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pacifique sud (Suva, Iles Fidji), Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Politique des institutions internationales (Washington, USA), Politique européenne (Bruxelles, Belgique), Royaume-Uni, Russie, Suède, Suisse, Tanzanie, Thaïlande, Turquie. OVida Silvestre), Équateur (Fundación Natura), Nigeria (Nigerian Conservation Foundation), Venezuela (Fudena). P

Forest Landscape Restoration : un besoin vital pour inverser les tendances

à la disparition et à la dégradation des forêts Aujourd’hui, près de la moitié du couvert forestier mondial a disparu, tandis qu’un tiers des forêts restantes est menacé par les changements climatiques et par d’autres facteurs, telles l’exploitation et la conversion illégales. C’est pourquoi il est indispensable que les décisionnaires s’engagent, non seulement à trouver des moyens de stopper le recul et la dégradation des forêts, mais aussi à inverser cette tendance. Chaque année, notre planète perd des millions d’hectares de forêt. Parallèlement, de nombreuses forêts sont gravement dégradées sous l’effet de multiples facteurs, notamment une mauvaise gestion des incendies, les changements climatiques, des pratiques d’exploitation néfastes et les aménagements agricoles. Face à ces menaces permanentes, la protection et la gestion des forêts existantes se révèlent parfaitement insuffisantes. La pression que subissent les forêts subsistantes ne cesse de croître. En outre, la valeur d’une zone protégée isolée ou d’un îlot de forêt bien géré se trouvera fortement amoindrie s’il n’y a plus aucune forêt autour.

Les programmes conventionnels de plantation d’arbres ont singulièrement manqué d’efficacité au regard de la restauration de la gamme de biens et de services forestiers nécessaire pour préserver des écosystèmes sains et pour contribuer au bien-être humain. C’est pourquoi le WWF promeut désormais l’approche de « Forest Landscape Restoration » (FLR). La restauration des paysages forestiers va bien plus loin que la plantation d’arbres : il s’agit de restaurer les biens et les services que fournissent les forêts aux hommes et à la nature, à l’échelle d’un écosystème et au sein de vastes zones. Forest Landscape Restoration vise à retrouver l’intégrité écologique et à améliorer le bien-être humain dans des zones forestières dégradées ou déboisées. De fait, elle est rigoureusement nécessaire pour conserver la biodiversité, améliorer les moyens de subsistance des habitants et, ainsi, réduire la pauvreté. FLR voit plus loin que les arbres et leurs fonctions, comme la stabilisation des sols et la production de plantes médicinales, et vise à valoriser et à restaurer ces fonctions. Les communautés locales peuvent ainsi continuer à vivre de la terre et à produire des aliments et des matières premières – fruits, noix, caoutchouc, rotin,... FLR s’applique aussi à des fragments de forêts, notamment en reliant des zones protégées et en créant des corridors pour la faune. Et, en parvenant à un bon équilibre dans l’emploi des terres, elle permet d’atténuer l’impact des catastrophes climatiques et de conforter la résistance de la nature vis-à-vis des changements climatiques. Le WWF conçoit des projets de restauration des paysages forestiers dans des régions diverses et variées : Afrique (Maroc, Kenya, Madagascar et Tanzanie), Asie (Chine, Malaisie et Vietnam), Europe (Bulgarie, Écosse et Portugal), Amérique du Nord et Amérique latine (Canada, Chili et Argentine) et l’île française du Pacifique Sud, la Nouvelle-Calédonie. Dans toutes ces régions, le WWF coopère avec des partenaires gouvernementaux et des communautés locales afin de sensibiliser les populations locales et de les inciter à entamer des programmes de restauration des paysages forestiers par le biais de diverses techniques, comme l’abolition ou la

réorientation de politiques néfastes, l’optimisation des méthodes de gestion des incendies, la protection des fragments de forêt existants et la promotion de la régénération des forêts naturelles. Le WWF engage également des partenaires privés, dont Lafarge, dans ses travaux de restauration des paysages forestiers. Pour le WWF, son partenariat avec Lafarge lui a fourni les moyens de lancer son programme mondial de restauration forestière – la pierre angulaire de son Programme forestier mondial. Le WWF est ainsi en mesure de compléter ses travaux sur les zones protégées et l’amélioration de la gestion forestière par la certification des forêts.

Forest Landscape Restoration : zones d’intervention du WWF

ÎLES BULGARES DU DANUBE En 2000, le WWF et la Banque mondiale ont apporté leur soutien à une analyse financière préliminaire visant à déterminer l’intérêt économique d’une nouvelle conversion des plantations de peupliers sur les îles bulgares du Danube. Cette analyse a démontré que cette nouvelle conversion n’était financièrement pas intéressante. Sur la base de cette analyse préliminaire, le Gouvernement bulgare a alors annoncé la suspension de toute nouvelle conversion de la forêt de plaine d’inondation et la restauration d’un tiers des îles. En octobre 2001, le nouveau Gouvernement bulgare, conjointement avec le WWF, a annoncé son intention de mettre en œuvre la stratégie de restauration des îles bulgares du Danube. Le plan de mise œuvre a été conçu conjointement avec des partenaires locaux. Il vise à déterminer de nouvelles sources de subsistance pour les communautés locales, à sensibiliser les principaux acteurs, à définir des interventions spécifiques en matière de restauration et à concevoir un cadre ferme de surveillance afin de contrôler l’impact de la restauration sur l’écosystème. Au printemps 2003, trente agents forestiers du service forestier bulgare ont été formés, à l’Institut Auen du WWF en Allemagne, aux techniques de restauration et de gestion des forêts de plaine d’inondation. Ces interventions démontrent au passage que la restauration des paysages forestiers constitue une bonne option pour le reboisement/reforestation, la satisfaction des critères d’adhésion à l’U.E. étant susceptible de contribuer très favorablement à ces activités dans les deux pays. SABAH, MALAISIE Dans la région de la rivière Kinabatangan à Sabah (Malaisie), le WWF collabore avec des sociétés et des communautés locales dont l’activité est consacrée à l’huile de palme afin de restaurer le couvert forestier sur les deux rives de manière à : • restaurer un corridor pour les espèces menacées, comme l’éléphant d’Asie • améliorer la qualité de l’eau (pour satisfaire les besoins des communautés situées en aval en termes de propreté de l’eau et de stock de poisson sains) • soutenir et développer plus avant une industrie préexistante d’écotourisme, qui a déjà contribué au développement économique des communautés locales • promouvoir des meilleures pratiques au sein des plantations, en vue de protéger les palmiers à huile contre les inondations et de minimiser la contamination du cours d’eau par les engrais. TANZANIE En Tanzanie, dans l’écorégion forestière de la côte orientale, l’écosytème prioritaire des East Usambaras a été retenu pour une restauration des paysages forestiers. Une proposition a été émise, prévoyant à la fois protection, gestion et restauration de la zone. Ce programme s’appuiera sur les travaux déjà effectués en Tanzanie par le WWF et ses partenaires et sera déployé au niveau de l’écosystème. Il fera également fonction d’important pilote dans cette écorégion, qui a été identifiée comme étant l’une des zones soumises au plus grand risque de disparition d’espèces endémiques, avec un couvert forestier gravement fragmenté et la subsistance de seulement quelques petits îlots isolés.

MADAGASCAR Madagascar, l’un des joyaux mondiaux de la biodiversité, ne conserve aujourd’hui que moins de 10 % de son couvert forestier original. La situation est critique et menace aussi bien les êtres humains que la biodiversité. En collaboration avec les autorités et des partenaires locaux, le WWF a identifié l’écosystème le mieux adapté à un programme pilote de restauration du paysage forestier – Fandriana-Marolambo, sur le plateau central de Madagascar –, sur la base de critères définis au niveau local. Les fonds apportés par Lafarge financent les travaux préliminaires de reconnaissance et de recherche. Ces travaux viendront étayer le contexte de la Politique nationale forestière, qui reconnaît le besoin pressant de reforestation. Le Gouvernement a lui-même défini un objectif spécifique pour la reforestation de 6 000 hectares par an, de manière à garantir l’application d’une méthodologie qui permet effectivement de restaurer la fonctionnalité forestière dans un écosystème. MEKONG INFÉRIEUR (VIETNAM) Au Vietnam, le WWF coopère avec un certain nombre de partenaires, comme la Banque mondiale et 18 autres organisations bilatérales, multilatérales et non gouvernementales, dans le cadre du Programme de soutien au secteur forestier (Forest Sector Support Programme, FSSP). Le WWF appliquera les principes de la restauration de paysages forestiers en vue de mettre les avantages de la conservation en relation avec le bien-être humain et pour surveiller ces avantages au moyen d’une série définie d’indicateurs sociaux et environnementaux dans la région de l’Annam central – un écosysème prioritaire dans le parcours des forêts denses humides de l’Annam. Il a été procédé à une première estimation des valeurs – réelles et potentielles – que ces forêts représentent pour les acteurs locaux. Un cadre de surveillance a été défini, avec grand succès, pour l’écosystème de l’Annam central par le biais d’un processus extrêmement participatif. Les principaux avantages sont, entre autres, l’identification et l’implication d’acteurs clés de l’écosystème autour d’un processus relativement « neutre » (la mise au point du cadre de surveillance), la définition de projets (et d’entités) susceptibles de contribuer au cadre de surveillance de l’écosystème et la définition première des principaux problèmes à traiter au regard de l’écosystème afin de respecter la restauration. AFRIQUE OCCIDENTALE Trente-cinq participants représentant 9 pays d’Afrique occidentale (Sénégal, Sierra Leone, Liberia, Guinée, Côte d’Ivoire, Burkina-Faso, Ghana, Togo et Nigeria) ont participé à la première Réunion sous-régionale d’Afrique occidentale pour la restauration des paysages forestiers, organisée par le WWF, en collaboration avec le ministère des Terres et Forêts, du 24 au 26 mars dernier au Ghana. Les recommandations émises à l’issue de cette réunion prévoient d’engager le WWF et les partenaires, le plus tôt possible, dans le lancement d’au moins un projet pilote de Restauration des paysages forestiers dans la sous-région. NOUVELLE-CALÉDONIE La Nouvelle-Calédonie est une zone prioritaire en termes de diversité et d’endémisme des espèces. Il ne reste aujourd’hui, en Nouvelle-Calédonie, que 2 % de forêts tropicales sèches. Les vestiges de cette forêt sèche sont infimes (aucun fragment de plus de 300 hectares) et très épars. Sans restauration, ils risquent de disparaître totalement, emportant avec eux un nombre insoupçonné d’espèces botaniques et animales exceptionnelles. Un programme d’action a été lancé par le WWF et huit partenaires locaux afin de protéger et de restaurer la forêt tropicale sèche en Nouvelle-Calédonie. Les actions consistent à sensibiliser les populations quant à l’importance de cet écosystème, à traiter les causes et origines du recul et de la dégradation de la forêt (les incendies, par exemple), à clôturer les îlots subsistants, à étudier la riche biodiversité locale, à définir et à restaurer des corridors prioritaires, conjointement avec les acteurs clés. Une pépinière expérimentale a été créée et a déjà réussi à produire des gaules de 20 espèces différentes issues de la forêt sèche. Des zones ont également été définies pour la collecte sauvage de semis. Plusieurs propriétaires terriens ont en outre été invités à restaurer une partie de leurs terres. Enfin, la protection et la restauration des espèces au bord de l’extinction, comme le pittosporum tanianum, sont vivement encouragées. MAROC Dans le cadre du projet Green Belts against Desertification (« Ceintures vertes contre la désertification »), le centre méditerranéen du WWF a entamé une phase de reconnaissance du paysage du Moyen Atlas au Maroc en vue de collecter des données biologiques et socioéconomiques, ainsi que diverses données sur les grandes

menaces posées au paysage. Ces informations ont été utilisées pour dresser un plan d’action préliminaire, qui va prochainement faire l’objet d’une plus large diffusion. Le WWF, le ministère des Eaux et Forêts du Maroc, le PNUD et l’Université d’El Akhawayn ont également organisé un atelier sur la restauration des paysages forestiers, du 28 au 31 mai 2003, et ont émis un certain nombre de recommandations, parmi lesquelles la nécessité d’établir d’urgence des programmes pilotes nationaux et transfrontaliers en partenariat avec les organes d’État, les ONG et les communautés locales. CHINE En raison du haut degré de fragmentation et des importantes menaces posées à l’écosystème de Min Shan, dans la province du Sichuan, la Restauration des paysages forestiers a été retenue comme étant une bonne approche pour améliorer la connectivité, développer l’habitat des pandas et collaborer avec les communautés locales afin de restaurer certaines ressources, notamment l’eau, la médecine traditionnelle et les sources viables de bois. Le WWF a apporté son soutien à la réalisation d’une étude sur les coûts et avantages de différentes activités de restauration dans l’écosystème de Minshan – parmi lesquels la régénération naturelle, les plantations d’enrichissement, la reforestation et la création de vergers sur les fortes pentes – relativement à la qualité des sols et de l’eau, à la production végétale, à la biodiversité et aux incidences économiques et sociales. Les conclusions de cette étude viendront étayer la définition de directives pour la mise en œuvre des actuelles politiques Grain for Green au profit de l’environnement et de la société. Ces directives seront promues et les politiques seront mises en œuvre dans différents sites prioritaires du Min Shan. PORTUGAL Se fondant sur un premier examen des politiques et des acteurs liés à la restauration, le WWF a identifié le besoin de travailler à différents niveaux du bassin méditerranéen. Un ensemble d’interventions va s’employer à faire pression pour modifier la législation au niveau de l’Union européenne, avec un intérêt tout particulier pour les mesures de reboisement promues dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC). Une cartographie SIG des priorités en matière de restauration des paysages forestiers a été établie relativement à certains écosystèmes stratégiques du sud du Portugal, définissant les priorités de restauration dans les principales zones de conservation et les sites corridors pour la conservation de la biodiversité (besoins de restauration de l’habitat d’espèces focales – le lynx ibérique et l’aigle de Bonelli), pour la lutte contre la désertification et l’érosion des sols (besoins de restauration visant à inverser les impacts négatifs de l’intensification de l’agriculture et du reboisement d’arbres non indigènes) et pour le soutien au développement économique (mosaïque de paysages sylvopastoraux). Un plan participatif a été conçu en vue d’impliquer les agriculteurs locaux dans des mesures de restauration adéquates, déployées grâce aux subventions de la CE/PAC. Afin d’aider les propriétaires terriens à améliorer leurs pratiques de plantation (avec des subventions de l’U.E.), une publication sur la restauration des paysages forestiers est en cours d’élaboration. ÉCOSSE Il y a quelque 6 000 ans, l’Écosse était couverte d’une forêt dense. Aujourd’hui, seuls quelques fragments de la végétation originale ont pu survivre, dissimulés dans les vastes plantations d’exploitation de l’épinette de Sitka ou accrochés à des fortes pentes hors de la portée des chèvres et des moutons. Un écosystème entier s’est ainsi évanoui et, aujourd’hui, le patrimoine sauvage est quasiment perdu. Soucieux de recréer une forêt sauvage, le Fonds pour les Forêts du sud-est de l’Écosse (Borders Forests Trust), associé à de nombreux partenaires, a acquis une parcelle de terrain de 600 ha, Carrifran, dans les hautes terres du sud (Southern Uplands), dans le but de la restaurer et de la remettre dans son état d’origine. Une surface totale de 103,13 ha (165 008 arbres) a été plantée à Carrifran depuis le début du projet. La partie supérieure du site est laissée en l’état, aux fins d’une régénération naturelle. Les travaux visant à la survie des arbres plantés sont incessants et couvrent les activités suivantes : surveillance de la survie des arbres, contrôle des chevreuils, remplacement des arbres morts et désherbage. Les travaux effectués aux niveaux politique et communautaire se sont également révélés très efficaces, ne serait-ce qu’en impliquant les décisionnaires et les propriétaires terriens dans les activités de restauration au profit des habitants et de la biodiversité.

Le WWF soutient Carfare, qui ne consiste pas seulement en une initiative locale conduite par la communauté, mais qui permet également de relier explicitement les politiques et les pratiques. Le WWF a déjà pu constater les changements législatifs obtenus grâce aux initiatives conduites par la communauté. En Écosse, en ces temps de dévolution de compétences, il semble parfaitement opportun de démontrer, d’une manière systématique et hautement visuelle, le besoin de traiter les problèmes de restauration dans le cadre d’une réforme agraire et d’une politique forestière.