rencontre autour de l'économie
TRANSCRIPT
APM – 6 AVRIL 2017
TREGOR
DE QUOI SERA FAIT DEMAIN ?
« Toutes les prévisions se trompent, c’est l’une des rares certitudes qui a été donnée à l’homme. Mais si elles se trompent, elles disent vrai sur ceux qui les énoncent, non pas sur leur avenir, mais sur leur temps présent »
Milan Kundera
Eco ou Co-construction de la rencontre
Une actualité riche
Quelques incertitudes et certitudes sur le long terme …..
« La fin de l’histoire » est finie
• Remise en cause de la démocratie
• Retour de la géopolitique
• Retour à un monde multipolaire
Le soleil est-il de retour ?
Quel déficit de croissance ?
Confiance, confiance….
De la croissance malgré tout
La production industrielle en hausse au Japon
La crise n’est pas effacée pour tous !
Le long tournant de l’économie mondiale
• Problème de gouvernance de l’économie mondiale
• Frictions populaires sur fond de contestation de la mondialisation
• Crise de sens en Europe : crise d’identité et absence de au projet
• Problématique du monde fini : de l’environnement au vieillissement
• Stagnation des gains de productivité
sommes nous entrés dans une stagnation séculaire ?
Nous avons connu un cycle sans précédent !
Mondialisation de la production et croissance sans précédent du commerce international
Mondialisation de la consommation avec des produits vendus sur tous les continents
Mondialisation du marketing qui n’interdit pas la personnalisation
Une formidable expansion
5000
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19901991199219931994199519961997199819992000200120022003200420052006200720082009201020112012201320142015
PIB par habitant mondial en dollarsparité de pouvoir d'achat courants
Une formidable expansion
La mondialisation a révolutionné la planète
• Depuis l’an 2000 : le PIB mondial a doublé
• Entre 2008 et 2015 : le PIB de la Chine et del’Inde a été multiplié respectivement par 2,4 et 2,3
• Le niveau de la Chine en 2000 était équivalent àcelui des États-Unis en 1939
• Le PIB de la Chine en 2015 correspond à celuiÉtats-Unis de 1972
• Le PIB par habitant de la planète a triplé entre1990 et 2015
Un nouveau mondeLes exportations sont passées de 5000 à 19 000 milliards de dollars de 1995 à 2015
La part du commerce international est passée de 20 à 34 % du PIB de 1995 à 2015
Les investissements à l’étranger sont passés de 300 à 1700 milliards de dollars paran de 1995 à 2014
La mondialisation en trois chiffres
• Prix des vêtements a été divisé par 6 au Royaume-Uni, par 2,75 aux États-Unis et par1,25 en France
• Prix des ordinateurs : -90 % depuis 1997• Prix du téléphone mobile : -50 % depuis 1996 : 7 milliards de téléphones mobiles
Un nouveau monde
Espérance de vie au niveau mondial
1965 : 46,9 ans2015 : 71,4 ans
Gain de 5 ans ces 15 dernières années et de 9,4 années en Afrique
Pauvreté
• Entre 1985 et 2015, la part de la population vivant en extrême pauvreté a été diviséepar trois
• Part de la population ne mangeant pas à sa fin est passée de 39 à 12 % de 1990 à2015
Stagnation séculaire ou pause dans la croissance
Stagnation séculaire : Robert Gordon/L.Summers / Daniel Cohen
Mi-temps entre deux périodes de croissance ?
Phase de destruction non créatrice avant derenouer avec une phase schumpétérienne
La fin de l’ère industrielle
© Coe-Rexecode
Glissement annuel en % (moyenne mobile sur 3 mois)
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
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5
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20
Source : calcul Coe-Rexecode depuis offices statistiques nationaux
(moyenne mobile sur 3
Monde septembre 2016 1,3 1,4Etats-Unis octobre 2016 -0,9 -1,0Pays émergents septembre 2016 2,6 2,8Zone euro septembre 2016 1,3 1,1
dernier point connu
Glissement annuel en %
La faiblesse de l’investissement
L’investissement n’a pas retrouvé son niveau de 2007
Mais pouvons-nous être positifs ?
La dé-mondialisation est-elle en route ?
Fin d’une époque : le commerce international en panne ?
En valeur (54 pays)milliards de $ Niveau
Glissement annuel en %
août 2015 1178,7 -12,8
dernier point connu
Exportations mondiales
En valeur (54 pays)milliards de $ Niveau
Glissement annuel en %
juillet 2016 1139,7 -6,0
dernier point connuEn valeur (54 pays)milliards de $ Niveau
Glissement annuel en %
septembre 2016 1182,3 -1,0
dernier point connu
© Coe-Rexecode
Valeur (54 pays *) - milliards de $
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017400
550
700
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1000
1150
1300
1450
Source : douanes nationales, calcul Coe-Rexecode
* Alena, UE à 25, Japon, Asie (10 pays : Chine, Hong-Kong, Corée du Sud, Singapour, Taiwan, Malaisie,Thailande, Inde, Indonesie, Philipinnes)Amerique latine (6 pays : Brésil, Argentine, Venezuela, Chili, Colombie, Pérou),Norvège, Suisse, Turquie, Australie, Nelle Zélande, Afrique du Sud, Russie, Roumanie, Croatie
En valeur (54 pays)milliards de $ Niveau
Glissement annuel en %
décembre 2016 1210,3 2,9
dernier point connu
Fin d’une époque : stagnation du commerce international
• Note: Both world trade and GDP are measured at market exchange rates in constant 2010 US dollars. Trade intensity is measured as the ratio of imports plus exports to GDP. Source: OECD Economic Outlook Database 99, June 2016.
Intensité du commerce international par rapport au PIB
Explication : un monde de plus en plus en plus tertiaire ?
Une mondialisation sur fonds de déséquilibres commerciaux
Le retour du protectionnisme ?
Fin d’une époque : montée du protectionnisme
Nombre de mesures protectionnistes dénoncées devant l’OMC
Premières Conclusions
Les plaies de la crise de 2008 mettent du temps à disparaître
La croissance potentielle des pays occidentaux reste faible
Des réformes structurelles sont nécessaires
Un nouvel élan d’innovations est indispensable
L’or noir toujours au cœur de l’économie
Demain, quel prix ?
Le pétrole fait toujours la loi !
Prix du pétrole entre géopolitique et réalités économiques
En 2014, l’OPEP perdait de son influence 35 % de la production contre 42 %en 2008
Le coût moyen de production
27 dollars le baril au Moyen Orient 50 dollars en Russie 71 dollars le baril de pétrole issu de sables bitumineux 65 dollars le baril de pétrole de schiste
La régulation du marché du pétrole
À compter du 1er janvier 2017, recul de la production de l’OPEP de 1,2Mb/jL’Arabie Saoudite a décidé de réduire sa production de 500 000 barils jour.L’Iran dispose d’un quota de production de 3,8 millions de barils jour ce quicorrespond à une petite hausse par rapport à sa production évaluée, en 2016,à 3,6 millionsL’Irak a accepté une diminution de 210 000 barils jour tandis que les ÉmiratsArabes Unis, le Koweït et le Qatar réduiront la leur de 300.000 b/j cumulé
L’OPEP a conclu le 9 décembre un accord de réduction de la productionimpliquant 11 pays non-membres du cartel. Ces derniers ont accepté laréduction de leur production de 558 000 barils par jour. La Russie s’estengagée, à elle seule, à baisser sa production de 300.000 barils par jour
États-Unis, le producteur d’ajustement ?
Un équilibre précaire
Un nouveau choc est‐il possible ?
Sous-investissement aujourd’hui, hausse de prix dans 3 ans
Les cours des matières premières
Etats-Unis, un nouveau monde ?
A new world ?
Donald Trump peut-il changer la donne ?
• Immigration • Protectionnisme• Relance budgétaire • Dérégulation • Alliance militaire
Quelles conséquences pour l’économie américaine et mondiale ?
• Rebond de croissance pour les USA• Tensions sur les taux d’intérêt• Retour de l’inflation• Appréciation du dollar ?
-> Krach, repli des USA…. ?
Les Etats-Unis ont-ils besoin d’une relance ?
Croissance 2016 croissance de 1,6 % en 2016 après une hausse de 2,6% en 2015. plus mauvais résultat depuis 2011
Plein emploi Taux de chômage en février 2017 : 4,7 % ; en 8 ans : plus de 11 millions d’emplois ont été créés
Inflation : revenu autour de 2 %
Déficit courant : 478 milliards de dollars
Les Etats-Unis, les perdants de la mondialisation ?
L’Union européenne et ses défis
L’Union européenne à la croisée des chemins
Trois problèmes et trois crises de l’Europe
• Un problème d’identité et de projet• Un problème de divergence• Un problème de solidarité
• Une crise démographique de premier plan• Une crise économique• Une crise politique
Union européenne, quand la défiance est exagérée
Des atouts oubliés
• 1ère espace commercial mondial• Un espace stable et riche• Un niveau élevé de recherche• 2ème monnaie mondiale• Une coopération sans précédent entre Etats depuis plus de 60 ans
La divergence des économies européennes
Les déséquilibres commerciaux s’ajustent doucement mais sûrement
L’Allemagne est-elle assez coopérative ?
La longue marche vers la convergence des coûts salariaux
L’Italexit avant le Frexit
Des banques encore fragiles
Créances douteuses et litigieuses (nets des provisions)rapportés aux fonds propres
En pourcentage des fonds propres, T4 2015
Et la France
La France, je t’aime moi non plus
• Croissance 1,1 % en 2016• Déficit public 3,4 % du PIB• Dépenses publiques 56 % du PIB• Prélèvements obligatoires : 44 % du ÏB• Dépenses sociales • Dette publique 97 % du PIB• Déficit commercial : 48 milliards d’euros• Taux de chômage : 10,0 % (eurostat)
• Une crise de défiance plus forte que la réalité des chiffres
Une langueur monotone
‐4,0
‐2,0
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
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1950
1952
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1974
1976
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1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
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1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
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2014
2016
Produit intérieur brut (PIB) en %
Le déclin de la productivité
‐2
0
2
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Évolution productivité horaire France en %
La perte de compétitivité extérieure !
La France, je t’aime moi non plus
Atouts
• Population encore en croissance et plutôt bien formée• Infrastructures correctes • Recherche : dans les cinq premières puissances mondiales• Entreprises bien classées à l’échelle mondiale • Positions fortes dans plusieurs secteurs : aéronautiques,
pharmacie, transports terrestres, logiciels – jeux, luxe, banques, assurances…
Le cycle qui s’achève n’a pas été favorable à la France, le prochain pourrait l’être.
Les facteurs de perte de compétitivité
Un mauvais partage des revenus (taux de marge faible)
Une pression fiscale sur les entreprises (IS, taxes diverses)
Un retard dans la modernisation du capital
Un mauvais positionnement de gamme
Coût du travail France / Allemagne
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
Indice du coût du travail ‐salaires et chargesAllemagne
Indice du coût du travail ‐salaires et charges France
Coût du travail par tête en euros
0,05,0
10,015,020,025,030,035,040,045,0
Union
europ
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Zone
euro (19 pa
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Pays‐Bas
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Luxembo
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Belgique
Dane
mark
25,029,5
32,235,1
41,3
Coût total du travail horaire en 2015
Salaire minimum, la France n’est pas en tête
0,00
200,00
400,00
600,00
800,00
1 000,00
1 200,00
1 400,00
1 600,00
1 800,00
2 000,00
1 480,271 498,00
1 998,59
Montant du salaire minimum en 2017 en euros
Temps de travail au sein de l’OCDE
Source : données OCDE
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
1 371 1 419 1 457 1 482 1 541 1 612 1 674 1 691 1 719 1 725 1 779 1 790 2 042
heures annuelles moyennes ouvrées par travailleuren 2015
Les dépenses sociales sont-elles l’ennemi de l’emploi ?
Sources : Eurostat
0
5
10
15
20
25
30
35
Poids des dépenses socialesen % du PIB
2003
2008
2012
2014
France/Allemagne, la différence
Le niveau de gamme des exportations françaises
22 % du haut de gamme , plus de 45 % en Allemagne 61 % du milieu de gamme la Chine est au même niveau 17 % du bas de gamme
L’élasticité prix des exportations en volume : variation des ventes par rapport à 1 % de hausse du prix)
L’Allemagne est passée d’une élasticité prix de 0,74 à 0,12 de 1990 à 2014
La France est soumise à la dictature des prix à l’exportation et à l’importation avec des coûts salariaux en augmentation et des services à faibles gains de productivité
France, un état dépressif : son pire ennemi, c’est elle-même
Une défiance contagieuse• Un rapport au pouvoir complexe
• Un conservatisme légendaire
Des raisons institutionnelles• Système trop vertical quand le monde qui devient horizontal -> la France est
une armée
• Système social coûteux et peu incitatif
• Une administration de qualité qui réfléchit de trop
Les solutions L’impossible statuquo : baisse tendancielle de la croissance
L’aventurisme
• La sortie de la zone euro / la sortie de l’Union européenne ?
La restauration de la compétitivité
• Plus de concurrence• Plus de liberté au niveau du travail• Plus d’innovations et de recherche• Une montée en gamme• Une augmentation des exportations • Une réduction des dépenses publique et des prestations sociales
Le début d’une nouvelle ère pour les pays émergents
Les émergents, la fête est-elle finie ?
engagement d’un nouveau cycle
Moins d’industrie, plus de services
Ralentissement du commerce international
Changement dans les flux financiers
La banalisation de la Chine
La banalisation de la Chine
Chine : 1ère puissance économique en parité de pouvoir d’achat
Chine : plus 10 % du commerce international
Chine : plus de 25 % de l’investissement mondial
Chine effet d’entraînement sur les matières premières, l’énergie…
Impact sur les autres pays émergents et les pays avancés
Projections de croissance selon le FMI (estimation avril 2016) :• 2016 : croissance de 6,7 %• 2017 : croissance entre 6,2 % et 6,5 %2016 : plus faible taux de croissance de ces 25 dernières années
La banalisation de la Chine
Baisse d’un point de la croissance en Chine : ¼ de point de croissance en moins dans G20
Chine face au ralentissement de la croissance
Augmentation du déficit budgétaire
Version officielle 1,5 % en 2912 3 % en 2016
Version FMI Déficits publics de 8 % du PIB en 2015 contre 6 % en 2012 Dette gouvernement central : 20 % du PIB Dette collectivités locales : 38 % Dette externe : 5,1 % du PIB en 2016 Réserves de changes : 2 988 milliards de dollars Niveau des prélèvements obligatoires : 22 % du PIB
La Chine face aux nouveaux émergents !
Chine, vieille avant d’être riche
La Chine un pays de consommation et de services
Conséquences du ralentissement en Chine et de la transformation du modèle de croissance
• Une économie tournée vers la consommation et les services : croissance
plus lente progressivement autour de 5 %
• Croissance des besoins alimentaires sophistiqués
• Moins d’importations de machines-outils
• Moindre croissance des importations de matières premières effet prix
• Moindres importations en provenance des pays occidentaux
• Moindre alimentation du monde en liquidités
L’Inde la puissance de demain ?
L’Inde la puissance de demain ?
Le taux de croissance en net progrès : +7,6 % en 2016 même si
ralentissement attendu en 2017
Croissance soutenue par la baisse des cours des matières premières
Réformes engagées par le nouveau gouvernement afin de favoriser les
investissements
Économie plus axée sur la technologie et les services que la Chine
Augmentation de la population : vecteur de croissance
Problèmes : castes, corruption et bureaucratie tatillonne
L’Amérique latine et ses tourments
Amérique Latine, le retour des problèmes
Les pays d’Amérique Latine sont touchés par le changement des fluxfinanciers
Le Brésil en chute libre : une des récessions les plus sévères de son histoire :• -3,8 % en 2015• -3,4 % en 2016• 0,5 % en 2017• 1,8 % en 2018
Fuite de capitaux → dépréciation monétaire → inflation → perte decompétitivité → relèvement des taux → ralentissement de la croissance
Les pays producteurs de matières premières sont pénalisés par le cycle encours : Venezuela (récession), Colombie, Chili (cuivre)
La Russie, le rêve contrariée d’une grande puissance
La Russie, le géant aux pieds d’argile ?Double choc :embargos + chute du prix du pétroleChoc financier en retour avec dépréciation du rouble et fuite de capitaux renforcée par les évènements en Ukraine
Un des plus dures récession depuis la fin de l’URSS
2015 : - 3,8 %2016 : -0,6 %2017 : +1,5 %
Atouts
• finances publiques relativement saines• Taux de chômage faible• Richesses matières premières et énergie si retournement des prix
Faiblesses
• Vieillissement de la population• Sous investissement chronique
L’Afrique, le futur de l’économie mondiale
Les pays d’Afrique Sub-saharienne devraient renouer, cette année, avec la croissance2,9 % en 2017 contre 1,5 % en 2016.
Les pays du Moyen Orient et du Nord de l’Afrique taux de croissance passant de 2,7 à3,1 % de 2016 à 2017.
• Forte progression de la population active• Potentiel matières, énergie, terres important• Dernier grand espace de conquête économique
La guerre des générations a-t-elle déjà commencé ?JUSTE UN AUTRE MONDE
La révolution démographique
0,0250,0500,0750,0
1 000,01 250,01 500,01 750,02 000,02 250,02 500,02 750,0
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Nombre des plus de 65 ans à l’échelle mondialeen millions
Le harakiri démographique du Japon
Les départs à la retraite en France
Vieillissement – les impacts
Un phénomène sans précédent aux conséquences multiples et palpables
Impact sur les finances publiques
Impact économique macro et micro
Impact patrimonial
Impact sur l’aménagement du territoire
Vieillissement – impact finances publiques
Augmentation bien connue des dépenses de retraites, des dépensesd’assurance-maladie et liées à la dépendance : à terme, un poids équivalentà 33 % du PIB
Quelles conséquences pour notre système de retraite ?
Remise en cause de la solidarité intergénérationnelle ?
Réduction du taux de remplacement (pensions / revenus d’activité) ->conséquences sur le pouvoir d’achat et la croissance
Développement de la capitalisation ?
L’économie contemporaine, c’était avant tout des bras, des cerveaux et des consommateurs….
La consommation des ménages est portée par les 25 / 55 ansLa progression de la croissance correspond à la période où les 25/55 ansaugmentaient
Part des 40/55 ans
• Japon : Explosion des seniors (-15 % de 1995 à 2010)• États-Unis : + 85 % entre 1985 et 2010 ; – 7 % entre 2010 et 2020• Europe : + 70 % entre 1970 et 2010 ; – 15 % entre 2010 et 2020
Les pays occidentaux ont tenté de masquer l’impact du vieillissement par lerecours à l’endettement
Vieillissement – impact macro-économique
Impacts importants et mal analysés -> Caractère inflationniste ou déflationniste ?
Plus de consommateurs et moins de producteurs / Augmentation des salaires(salaires + charges)
Dégradation de la compétitivité (déficits commerciaux, baisse de la productivité…)
Diminution des investissements et moindre appétence à l’innovation
Développement des services au détriment de l’industrie -> Développement de lasilver économie mais quid du financement
Développement des assistances automatisées dans les services : robotisation etobjets connectés
Vieillissement – impact financier et patrimonial
Moindre appétence à la prise de risques : préférence au désendettement
Préférence dans les produits de taux au détriment des actions
Volonté que les créances soient honorées et rémunérées : Allemagne
Vente de titres par les fonds de pension et les compagnies d’assurancepour financer les pensions
Vente de biens immobiliers du fait de l’augmentation du nombre de décès
Vieillissement – impact sur l’aménagement du territoire
Migration des seniors vers les façades maritimes
Migration vers des villes offrant des services de qualité et facilementaccessibles
Développement des services de proximité en lieu et place des grandscentres commerciaux
Les régions à forte croissance sont celles qui accueillent des seniors :(régularité des revenus)
La contrainte et l’opportunité environnementale
D’un monde à l’autre !
Au départ : la contestation du mode de production des 30 Glorieuses (Club deRome)
Puis, une ambition d’un autre monde (écologie des années 70)
Une prise de conscience de la vulnérabilité de la planète :
Le trou d’ozone Le réchauffement climatique et les émissions de CO2 Les particules fines
La voiture une croissance à plein régime
Le dur combat pour la maîtrise des émissions de CO2
La limitation des rejets de CO2 et des particules nécessitent une réorientation denotre outil productif avec comme conséquence un risque potentiel, dans unpremier temps, de diminution de croissance.
Depuis 1980, des efforts importants ont été entrepris pour améliorer le contenude la croissance en énergie. Il faut 40 % d’énergie de moins qu’en 1983 pourobtenir un point de croissance.
D’ici à 2050, pour réduire de 50 % les émissions de CO2 (-1,3 % par an), ilfaudrait que la part des énergies fossiles passe de 82% en 2016 à 25% en 2050(à structure de consommation inchangée) ou à 33% (avec le remplacement ducharbon par le gaz naturel).
Des taux bas à la remontée des taux il n’y a qu’un pas
Des taux bas, une révolution ?
Évolution des taux en France
La remontée des taux ?
Faudra-t-il un jour rembourser ?
De l’endettement et de l’épargne
Endettement public mondial en milliards de dollars
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70 000,00
1980
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1987
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1989
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1991
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1994
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1996
1997
1998
1999
2000
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2002
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2007
2008
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2010
2011
2012
2013
2014
Dette publique, un problème mondial
De l’endettement et de l’épargne
400 000 milliards de dollars de dettes….
Pourquoi il y a de la dette ?
• Parce que les épargnants épargnent tout en refusant de prendre des
risques !
• Parce que nous vieillissons ! (besoins sociaux + les épargnants sont des
plus de 50 ans)
• Parce que la répartition des revenus et du patrimoine est de plus en plus
inégale !
• Parce qu’il y a d’importants déséquilibres commerciaux
• Parce que nous avons acheté de la croissance à crédit !
Comment se débarrasser de la dette ?
• En jouant sur l’illusion monétaire• En fabriquant de la monnaie• En faisant banqueroute
Ou
• En renouant avec la croissance• En retrouvant de l’inflation• En faisant payer les épargnants, les contribuables
Quand le débiteur prend le pouvoir
Part de la dette publique à taux d’intérêt négatifs
Les effets incertains des politiques monétaires non conventionnelles
L’inflation, le retour ?
L’inflation en France
Le retour de l’inflation
De l’innovation destructrice à l’innovation positive
Je vois du digital et des objets connectés partout sauf dans les statistiques économiques
« Tout se passe comme si un petit nombre de gens très bien payés travaillent à rendre gratuit des biens consommés par des pauvres »
Edward Glaeser
Les années « digitales » ?
D’ici 2025, le digital pourrait créer ou déplacer 14 000 à 34 000 milliards de dollars soit l’équivalent de 50 % du PIB mondial
D’ici 2020, 80 % des emplois nécessiterontdes compétences numériques
Le digital a-t-il un impact économique ?
Le digital accroit l’intensité concurrentielle
Le digital modifie les process d’innovation : phénomène itératif
d’amélioration des produits avec adaptation en permanence des produits et
des services)
Le digital bouscule les règles de la productivité : cf. secteur aérien : gestion
des billets → transfert sur le client d’une partie du travail / mais crée-t-il de
la productivité ?
Le digital détruit et crée des rentes de situation
Le digital aime les leaders
La France en position moyenne
Au sein de l’OCDE, la France en 8ème position pour le poids du digital
Poids du numériquedans le % du PIB
Corée du Sud 10,1
Royaume‐Uni 10,0
Chine 9,2
Etats‐Unis 8,0
Japon 7,6
Inde 7,1
Suède 7,0
France 5,5
Allemagne 5,3
Le poids du digital
La valeur ajoutée par le numérique : 5,5 % du PIB soit plus que celui dusecteur financier et quasiment le poids de la construction
Emploi : 3,5 % de l’emploi en France : 880 000 personnes (près de 1 milliond’actifs ont une activité ayant un lien avec le digital)
Rattrapage attendu
Le poids du digital devrait passer de 5 à 7 % voire 9 % du PIB d’ici 2020
Le surcroit d’activité digitale d’ici 2020 : 100 milliards d’euros
Reprise de l’investissement depuis la fin 2015 avec une importance donnéeau numérique
Secteurs privilégiés : distribution/secteur financier/automobile
Les freins à la digitalisation en France
La taille des entreprises
Les rigidités organisationnelles
Le manque de marges de manœuvre financières
Le problème de formation
Les difficultés de recrutement
Les freins réglementaires ou la faible concurrence
Le digital et l’emploi
L’Homme inutile ?
Le digital et l’emploi
Étude OCDE : 80 % des emplois en 2030 auront une composante digitale et47 % des emplois actuels pourraient disparaître (étude Oxford)
En France, une étude menée par le cabinet Roland Berger souligne que 42 %des emplois sont menacés
D’ici 2020, selon le Forum Économique Mondial, 7,1 millions d’emploispourraient être détruits quand seulement 2 millions pourraient être créés
Tout emploi pouvant être automatisé peut être amené à disparaître
Réorganisation de l’emploi : moins de salariés, plus de TNS, de consultants,
L’ubérisation de l’emploi et la croissance
Les robots et le digital :
• automatisation de toutes les tâches physiques et intellectuelles répétitives
• Accélération d’un processus engagé avec la révolution industrielle
Mais pour le moment, les emplois créés génèrent des gains de productivité
inférieurs aux emplois supprimés
• Augmentation du nombre d’emplois à la tâche, à la mission en haut et en
bas de l’échelle
• 90 % des nouveaux emplois : CDD, intérim….
L’ubérisation de l’emploi : la fin des classes moyennes
Aux États-Unis, les emplois de la classe moyennes représentaient
60 % de l’emploi en 1970 45 % de l’emploi en 2012
Entre 1993 et 2010, les emplois de la classe moyenne :
-9 % en France -10 % au Danemark et au Royaume-Uni -7 % en Allemagne
Moins d’emploi moyens, plus d’emplois à faible qualification et des emploissupérieurs rares mais de mieux en mieux rémunérés.
Les 3 catégories d’emploi
Emplois faiblement qualifiés dans les services : en progression
Emplois qualifiés (employés, cadres) : en forte baisse
Emplois de pointe : les manipulateurs de symbole, en hausse mais effectiflimité
La révolution du digital et du connecté
La nouvelle agriculture ne sera peut-être pas OGM mais connectée
La silver-économie sera une économie du connecté
La double révolution médicale : digitalisation et génétique
Les problèmes sérier les innovations et passer des applications de confort àdes applications de productivité !
Le décollage des objets connectés
La consommation est morte vive la consommation
Y-a-t-il une panne de la consommation ?
La consommation évolue en fonction du :
• Pouvoir d’achat• Crédit
Le développement de nouvelles formes de consommation
• Nouveaux canaux de distribution• Nouvelles pratiques (société de l’usage, plateformes collaboratives, circuits
courts, bio, mode de consommation sociale et solidaire, retour du troc…)
La consommation est morte, vive la consommation
20 000
25 000
30 000
35 000
40 000
45 000
50 000
janv.‐9
9
août‐99
mars‐00
oct.‐00
mai‐01
déc.‐01
juil.‐02
févr.‐0
3
sept.‐0
3
avr.‐04
nov.‐04
juin‐05
janv.‐0
6
août‐06
mars‐07
oct.‐07
mai‐08
déc.‐08
juil.‐09
févr.‐1
0
sept.‐1
0
avr.‐11
nov.‐11
juin‐12
janv.‐1
3
août‐13
mars‐14
oct.‐14
mai‐15
déc.‐15
juil.‐16
févr.‐1
7
Evolution de la consommation des ménagesen millions d'euros
De la croissance à la stagnation du crédit à la consommation
50000
70000
90000
110000
130000
150000
170000
190000
janv.‐9
9
juil.‐99
janv.‐0
0
juil.‐00
janv.‐0
1
juil.‐01
janv.‐0
2
juil.‐02
janv.‐0
3
juil.‐03
janv.‐0
4
juil.‐04
janv.‐0
5
juil.‐05
janv.‐0
6
juil.‐06
janv.‐0
7
juil.‐07
janv.‐0
8
juil.‐08
janv.‐0
9
juil.‐09
janv.‐1
0
juil.‐10
janv.‐1
1
juil.‐11
janv.‐1
2
juil.‐12
janv.‐1
3
juil.‐13
janv.‐1
4
juil.‐14
janv.‐1
5
juil.‐15
janv.‐1
6
juil.‐16
janv.‐1
7
Encours des crédits à la consommation en milliers d’euros
Les Français prudents par nature
14,9
5,9
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
Taux d'épargne des ménages en % du revenu disponible brut
Taux d'épargne Taux d'épargne financière
Les nouvelles tendances de la consommation
• Progression des dépenses pré-engagées à cause du logement
• Poursuite de la diminution des dépenses d’habillement
• Légère augmentation des dépenses d’alimentation
• Recul des dépenses de loisirs sous l’effet prix et baisse du coût destransports
• Recul des dépenses liées à la voiture
• Recul de l’achat de biens industriels : 50 % des achats en 2015 contre plusde 66 % en 1970
La consommation contrainte Part des dépenses pré-engagées
Evolution des différents postes de dépenses des ménages
La Consommation et Internet
Sur l’année 2015/2016,
60 % des Français de plus de 12 ans ont effectué au moins un achat surInternet
En ne considérant que les Français disposant d’un accès à Internet, le tauxs’élève à 69 %. Il était de 27 % en 2003
29 % des Français réalisent au moins un achat par an sur le Net et 56 %plusieurs fois par an
sites marchands : plus de 182 000 en 2015 contre 64 000 en 2009.
Evolution de l’e-commerce en France
Le e-commerce: un canal de distribution incontournable Consommation des ménages : 1 500 milliards d’euros
E-commerce : +10 % par an
2014 : 57 milliards d’euros 2015 : 63 milliards d’euros 2016 : 70 milliards d’euros
Vente à distance : 60 milliards d’euros + 10 % en un an
Le e-commerce : 8 à 9 % du commerce de détail
Les entreprises un peu en retard 20 % de l’ensemble des entreprises françaises procéderaient à des achats demanière électronique
• 50 % des achats des grandes entreprises sont réalisés de manièrenumérique
• 33 % des achats pour les entreprises de plus de 500 salariés• 25 % des achats pour les entreprises de plus de 10 salariés
Achats numériques
• France : 385 milliards d’euros• Royaume-Uni : 650 milliards d’euros• Allemagne : 870 milliards d’euros
Taux de croissance du B to B numérique : 8 % par an
L’économie collaborative en France
276 plates-formes actives dont 75 % sont françaises et créés à 80 %depuis 200817 activités recensées : ventes, locations, échanges, financement, dons,covoiturage, auto-partage, partage de biens et de services, emplois, achatsgroupés…
Chiffre d’affaires supposé : 2,5 milliards d’euros
Plus de 15 000 entreprises sont présentes sur ce marché
13 000 emplois dépendraient de ce secteur
5 % des Français tirent 50 % de leurs revenus grâce à l’économiecollaborative
Conclusion version optimiste
Reprise des gains de productivité grâce au big data, aux objets connectés
Substitution progressive d’énergies propres aux énergies carbonées
Convergence des économies avec décollage de l’Afrique
Retour au multilatéralisme avec la création d’une agence mondiale encharge du réchauffement climatique
Europe : mise en place d’outils de régulation des crises et relance de laconstruction européenne autour de la recherche, de l’environnement, desnouvelles énergies
Conclusions : version pessimiste
Montée du nationalisme et du protectionnisme
Montée des tensions internationales et déstabilisation de l’Afrique et duMoyen Orient, compétition sino-américaine
Délitement de l’Union européenne
Contraintes environnementales croissantes
Poursuite de la stagnation de la productivité
Baisse de la croissance potentielle du fait du sous-investissement et duvieillissement de la population
« L’espoir est un état d’esprit. C’est une orientation de l’esprit et du cœur. Ce n’est pas la conviction qu’une chose aura une issue favorable mais la certitude que cette chose a un sens quoi qu’il advienne ».
Vaclav Havel
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