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  • 1

    Remerciements

    Je souhaite remercier Robert Ménard, Secrétaire général et Anne Derycke, Responsable de

    la communication, de m’avoir permis d’effectuer mon stage au sein de Reporters sans

    frontières. Leur confiance à mon égard m’a laissé une autonomie appréciée par l’équipe.

    Je voudrais aussi remercier Lilia Bouhdjar, Chargée de communication, qui m’a formé

    patiemment. Elle m’a permis de me familiariser avec l’association et de connaître son

    activité.

    Merci aussi à Christine Leduc pour son implication.

    Je désire enfin remercier l’ensemble de mes professeurs pour m’avoir apporté des

    connaissances et donné une méthodologie, que j’ai pu mettre en pratique lors du

    déroulement de ce stage.

    Je remercie tout particulièrement M. Francis CLANCY, professeur de stratégie de la

    communication, tant pour la pertinence de ses cours que pour ses conseils professionnels

    avisés.

  • 2

    Tables des matières

    Appréciation .......................................................................................................... 1

    Remerciements ..................................................................................................... 1

    Introduction ........................................................................................................... 3

    I. Présentation de l’association et du service communication ......................... 4

    I.1 Reporters sans frontières ........................................................................................ 4

    I.2 Présentation du service communication ................................................................. 8

    II. Mes tâches ..................................................................................................... 9

    II.1. Tâches courantes ................................................................................................... 9

    II.1.a. Mes tâches quotidiennes ............................................................................................ 9

    II.1.b. Mes tâches ponctuelles ............................................................................................. 10

    II.2. Les 24h contre la cybercensure ........................................................................... 16

    II.3. L’album photo ..................................................................................................... 20

    III. La campagne « Pékin 2008 » ........................................................................ 22

    III.1. Récapitulatif de la campagne ............................................................................. 22

    III.1.a. Explications ............................................................................................................... 22

    III.1.b. Le visuel .................................................................................................................... 23

    III.2. Ma mission ......................................................................................................... 24

    III.2.a. Campagne de presse avec des personnalités ........................................................... 24

    III.2.b. Les conférences ........................................................................................................ 26

    III.2.c. La « publicité » .......................................................................................................... 27

    III.2.d. Le partenariat et le soutien ...................................................................................... 30

    III.2.e. Les opérations .......................................................................................................... 34

    Conclusion ........................................................................................................... 39

  • 3

    Introduction

    Ma mission au sein de Reporters sans frontières a été d’assister le service communication et

    presse dans toutes les tâches qui lui sont imparties.

    En cette période où Reporters sans frontières a été très présent médiatiquement, le travail a

    été abondant et diversifié.

    De par son objet et de par sa taille (27 personnes au siège), l’association dispose d’un

    service communication très dynamique.

    Le service communication s’occupe tant de l’interne, que de l’externe, du partenariat et des

    relations presse.

    Dans ce cadre, j’ai été amené à intervenir sur plusieurs secteurs.

    Ma fonction au sein de Reporters sans frontières a été, Assistante de communication.

    J’ai ainsi travaillé en étroite collaboration avec Anne DERYCKE, Responsable de

    communication, Lilia BOUHDJAR, Chargée de communication et Christine LEDUC, Attachée

    de presse. Ceci m’a permis d’avoir un panel de tâches variées, bien que ma mission

    principale a été de mener avec Lilia Bouhdjar la campagne « Pékin 2008 ».

    J’ai assisté toute l’équipe de communication dans toutes ses autres tâches, quotidiennes et

    ponctuelles, ce qui m’a permis d’acquérir des connaissances importantes sur l’association et

    sur le métier de la communication.

    De plus, travailler pour une ONG (Organisation Non Gouvernementale) qui défend une

    cause aussi importante que la liberté d’expression a été très motivant. En ce sens, ce stage

    m’a beaucoup appris autant sur le plan professionnel que sur le plan humain.

  • 4

    I. Présentation de l’association et du service communication

    I.1 Reporters sans frontières

    Selon l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, du 10 décembre 1948 :

    « tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas

    être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans

    considération de frontières, les informations et les idées pas quelques moyens d’expression

    que ce soit ».

    C’est pour défendre ce principe fondamental de droit universel, sur lequel reposent toutes

    les autres libertés, que Robert Ménard, Rémy Loury, Jacques Molénat et Emilien Jubineau,

    fondent le 20 juin 1985 Reporters sans frontières.

    Aujourd’hui, plus de 130 journalistes sont emprisonnés dans le monde pour le seul crime

    d’avoir exprimé librement leurs opinions. C’est pour préserver ce droit, trop souvent bafoué,

    que Reporters sans frontières se bat au quotidien.

    Enquêter, dénoncer, soutenir, tels sont les

    maîtres mots de cette association.

    Quelles sont ses principales actions ?

    "Si on n'en parle pas, ça n'existe pas" c’est pourquoi Reporters sans frontières s’engage à :

    • Défendre tout journaliste ou collaborateur des médias emprisonné ou persécuté

    pour son activité professionnelle. Il s’agit aussi de dénoncer les mauvais traitements,

    voire la torture, que certains subissent dans de nombreux pays.

    • Lutter contre la censure et combattre les régimes qui restreignent la liberté de la

    presse.

    • Accorder des bourses d’assistance aux journalistes ou médias en difficulté (achats de

    matériels, frais d’avocats,…) mais aussi aux familles de reporters détenus.

    • Agir pour améliorer la sécurité des journalistes partout dans le monde et plus

    particulièrement dans les zones à risques.

  • 5

    Reporters sans frontières est une association selon la Loi 1901, reconnue d’utilité publique

    en France.

    Elle comporte un conseil d’administration, composé d’un bureau, de membres et emploie

    27 salariés :

    Le Bureau : Pierre Veilletet (Président)

    Daniel Junqua (Vice-président)

    Patrick Pépin (Trésorier)

    Jean-Michel Boissier

    Dominique Gerbaud

    Odile Marquant-Berthoux

    Alain Mingam

    Jacqueline Papet

    Pierre-Emmanuel Richard

    Les Membres : Alexandre Balguy-Gallois

    Anne Brucy

    Georges Charrières

    Jean-Marie Charon

    Diane de Bellescize

    Alain le Gouguec

  • 6

    Pierre-Bernard Hallet

    Pierre Lemoine

    Christine Ockrent

    Danièle Ohayon

    Martine Ostrovsky

    Robert Redeker

    Philippe Rochot

    Jean-Louis Saporito

    Chris Trabys

    Les 27 salariés travaillent au siège selon l’organisation suivante :

    • Le Secrétaire général : Robert Ménard

    • Son assistante : Pascale Macheret

    • L’accueil : Anne-Sophie Le Goff

    • Les webmasters : Véronique Vincent et Alexandre Catonné

    • Le Responsable Information et Recherche : Jean-François Julliard

    • Le service communication et presse : Anne Derycke, Lilia Bouhdjar, Christine Leduc et

    Alexis Poulin (dont les fonctions seront décrites plus tard)

    • Le bureau « réfugiés » : Prisca Orsenneau

    • L’administration et les finances : Fanny Dumont

    • La gestion des finances : Alexandra Badier et Claire Desplanques

    • Les bureaux « recherche » :

    o Afrique : Léonard Vincent et son assistante

    o Amériques : Benoit Hervieu et son assistant

    o Asie : Vincent Brossel et ses deux assistants

    o Europe : Elsa Vidal et son assistante

    o Iran – Irak : Reza Moini

    o Moyen Orient : Hajar Smouni et son assistant

    o Internet : Clothilde Le Coz

    Voir Organigramme : Annexe 1

  • 7

    Chaque bureau « recherche » est chargé de rechercher au quotidien les évènements

    majeurs de l’actualité des journalistes sur le continent qui lui est imparti.

    Au-delà du siège, Reporters sans frontières relaie son action à travers le monde grâce à ses

    différentes sections présentent en Allemagne, Autriche, Belgique, Canada, Espagne, France,

    Italie, Suède et Suisse. Elle dispose aussi d’un réseau de plus de cent vingt correspondants.

    Elle est également présente par ses bureaux à Bangkok, Londres, New York, Tokyo,

    Washington et très récemment à Doha, capitale du Qatar.

  • 8

    I.2 Présentation du service communication

    Quatre personnes travaillent au service communication :

    • Anne Derycke, Responsable de communication

    • Lilia Bouhdjar, Chargée de communication et responsable de la campagne « Pékin

    2008 »

    • Christine Leduc, Chargée de la publicité et du marketing

    • Alexis Poulin, attaché de presse

    Tout au long de mon stage, j’ai été chargée de les assister dans leurs tâches, mais ma

    principale mission a été de m’occuper de la campagne « Pékin 2008 » avec Lilia Bouhdjar.

    A noter que l’organisation de ce service va être revue et se déclinera en trois pôles :

    - Le pôle presse s’occupera des contacts avec la presse (pour les conférences de

    presse, la parution du rapport annuel…) et gèrera les rapports avec les sections.

    - Le pôle marketing sera chargé de la création et de la promotion des albums photos

    ainsi que des calendriers. Ce pôle est amené à se développer puisqu’il sera chargé de trouver

    de nouveaux supports marketing.

    - Le pôle communication se concentrera sur l’évènementiel – opérations « coup de

    poing » (ex : opération à Olympie le 24 mars 2008).

    Deux personnes seront présentent dans chaque pôle : un responsable et son assistant.

    Chacun d’entre eux travaillera, en permanente relation avec les deux autres.

    Cette nouvelle organisation du service communication a pour but de permettre à Reporters

    sans frontières de se développer.

    Siège de Reporters sans frontières Salle de Réunion

  • 9

    II. Mes tâches

    J’ai eu pour mission d’assister l’équipe dans son ensemble dans toutes les tâches qui lui

    incombent.

    Les missions que l’on m’a déléguées ont été de plus en plus complexes et j’ai pu ainsi

    acquérir des responsabilités tout au long de mon stage.

    Il a naturellement commencé par une période d’adaptation. J’ai dû me familiariser très vite

    avec l’association et son rôle. Il m’a fallu aussi appréhender rapidement la place du service

    communication au sein de l’association.

    II.1. Tâches courantes

    J’ai d’abord contribué à soulager mon tuteur des tâches courantes, qui sont peu gratifiantes

    mais indispensables.

    II.1.a. Mes tâches quotidiennes

    La première a consisté à répondre aux nombreux mails reçus. Les mails les plus récurrents

    étaient : les sollicitations d’informations d’étudiants rédigeant un mémoire, les demandes de

    produits dérivés de la campagne « Pékin 2008 » (badges, affiches, bracelets…) et en dernier

    lieu les propositions de soutien à la cause de l’association.

    Du fait du volume de ces requêtes quotidiennes, il était important de les traiter rapidement.

    La seconde, était la lecture de la presse et plus précisément les articles relatifs à Reporters

    sans frontières car, il est très important de pouvoir évaluer l’efficacité du service de

    communication, en relevant la fréquence de notre présence dans les divers médias.

    Enfin, en ce qui concerne les tâches quotidiennes, il faut y rajouter la réunion de l’équipe. En

    effet, tous les matins, tous les chercheurs se réunissent avec le Responsable de l’Information

    et de la Recherche et le service communication afin de partager l’actualité des journalistes à

    travers le monde. Il s’agit alors de faire un point sur les informations émanant des différents

    pays et d’établir un bilan sur ce qui va être annoncé sur le site internet courant de la

    journée.

  • 10

    J’ai été chargée du compte rendu en langues française et anglaise de cette réunion et de la

    transmette aux différentes sections de Reporters sans frontières.

    Voir Annexes 2 a et b

    II.1.b. Mes tâches ponctuelles

    Des tâches ponctuelles m’ont été attribuées afin d’assister l’équipe.

    • Mise à jour du site internet

    La colonne de droite du site Internet www.rsf.org est réservée au service de

    communication. Il est essentiel de mettre à jour régulièrement cette colonne et de l’enrichir

    des principales informations récentes.

    Il s’agissait par exemple d’annoncer la sortie du nouvel album photo pour la liberté de la

    presse, de mettre à jour la nouvelle personnalité parue dans le journal Libération (expliqué

    ci-dessous) ou encore de donner les informations nécessaires pour se procurer le tee-shirt

    « Pékin 2008 ».

  • 11

    • Le rapport annuel

    Le 13 février 2008, Reporters sans frontières a rendu public son rapport annuel 2008,

    dressant un bilan sur la liberté de la presse dans 98 pays (le rapport intégral est disponible

    sur http://www.rsf.org/IMG/pdf/rapport_fr-2.pdf).

    La parution de ce rapport est un des moments clés de l’année pour Reporters sans

    frontières. Il s’agit d’un travail de première importance pour les chercheurs car il est le

    résultat de leurs investigations de l’année.

    Mon rôle a été d’assister l’attachée de presse en informant les sections et les principaux

    médias et agences de la sortie de ce rapport. Outre un mail d’information, j’ai été chargée

    d’envoyer une copie papier de ce rapport quelques jours avant sa sortie. Afin de m’assurer

    qu’ils seraient en mesure d’en parler le jour de la parution. Cependant, je prenais soin de

    noter de manière visible sur le communiqué de presse joint au rapport la date de l’embargo.

    Je me suis ainsi rendu compte qu’il est parfois difficile de faire respecter un embargo aux

    journalistes. En effet, certains journaux ont fait paraître l’information la veille. Ceci a causé

    des complications auprès des agences d’une part, mais aussi de la part des journaux

    concurrents.

    Quelques visuels du Rapport annuel 2008 :

  • 12

    • Revues de presse

    Au cours de mon stage, j’ai été chargée d’accomplir deux revues de presse. Il s’agit de

    mettre en commun dans un ordre cohérent toutes les retombées dans la presse d’un

    évènement. J’ai ainsi créé la revue de presse de l’album de

    photos pour la liberté de la presse de Sabine Weiss, ainsi

    que celle concernant les 24h contre la cybercensure

    (l’explication de ces deux évènements sera donnée plus

    bas). Cette revue de presse a tout son intérêt car, elle nous

    montre la visibilité de notre action et l’efficacité de notre

    travail à la promotion d’un évènement. A noter que cette

    revue est envoyée aux personnes s’étant associées à cette

    réalisation afin de leur témoigner la reconnaissance de

    l’association pour leur implication.

  • 13

    Les retombées médiatiques sont classées de la manière suivante :

    - Les Agences

    - Les Télévisions

    - Les Radios

    - Les Sites internet

    - La Presse

    o Quotidienne Nationale

    o Hebdomadaire Nationale

    o Quotidienne Régionale

    o Hebdomadaire Régionale

    o Mensuelle

    o Divers

    Ainsi, il est rapide et aisé d’identifier les différents médias qui nous soutiennent.

    • Cartes de membres d’honneurs

    De nombreuses personnes soutiennent Reporters

    sans frontières de manière active que ce soit sur le

    plan moral ou financier. Il s’agit généralement de

    personnalités qui défendent la liberté de la presse

    aux côtés de l’association tout au long de l’année.

    Afin de les remercier symboliquement de leur aide,

    il a été mis en place un système de carte de

    membre d’honneur. J’ai été chargée d’en établir la liste avec Robert Ménard. La conception

    de ces cartes a été confiée à Press card. Une fois les cartes réceptionnées j’ai dû m’assurer

    de leur exactitude et de rédiger des lettres personnalisées à chacun. Ces lettres étaient

    ensuite soumises à la signature de Robert Ménard.

    Cette carte a eu un impact symbolique très fort auprès des membres l’ayant reçue.

  • 14

    • Affiches « mensuelles »

    Voir annexes 3 a, b et c

    Tous les deux mois Reporters sans frontières produit une affiche qu’elle envoie à ses

    adhérents. Ces affiches reprennent l’actualité principale des journalistes. Elle nous permet

    de communiquer avec nos adhérents sur l’actualité de l’association.

    Le service communication est chargé de la création de cette affiche. Il décide du contenu

    mais aussi du visuel.

    Le visuel est ensuite réalisé par notre webmaster, Véronique Vincent.

    Une fois le visuel créé, commence un travail de relecture afin de s’assurer de la clarté et de

    l’exactitude des propos.

    Une fois le visuel réalisé il est vérifié avec l’imprimeur afin de s’assurer de la bonne teinte

    des couleurs. Cette étape franchie, l’imprimeur se charge de l’impression des affiches et le

    service communication a pour mission de les faire parvenir aux adhérents et à la presse.

    J’ai participé activement à la création de trois de ces affiches.

    Pour l’affiche « Victor Hugo » de Février 2008, j’ai travaillé en amont

    sur les différentes statues d’hommes célèbres se trouvant à Paris.

    Il nous a semblé évident que Victor Hugo est toujours une des

    figures les plus emblématiques de l’esprit de liberté en France. Nous

    avions envisagé de reproduire cette image sur un tee-shirt « Pékin

    2008 », mais la mise en pratique s’est avérée très compliquée. En

    effet, cette statue se trouvant dans l’enceinte de la Sorbonne, il

    nous fallait l’accord de l’université pour pouvoir pénétrer les locaux et faire notre séance

    photo. J’ai ainsi contacté l’université qui malgré mes arguments nous en a refusé l’accès. De

    ce fait, nous avons dû créer un photomontage.

    Pour l’affiche « Cuba », de mars 2008 réalisée par Lilia Bouhdjar, j’ai

    été chargée de la faire parvenir à la presse.

  • 15

    Pour l’affiche « Bettina Rheims » publié

    en Mai 2008, j’ai assisté le service

    communication dans chacune des

    étapes de sa création. Cette affiche a

    une particularité. En effet, les affiches

    mensuelles sont toutes en recto verso

    avec un côté en langue française et un

    côté en langue anglaise, or, pour celle-

    ci, il a été choisi de produire deux visuels différents sur le recto et le verso afin de mettre en

    avant les deux évènements les plus importants.

    • Les conférences de presse

    Au cours de mon stage, plusieurs conférences de presse ont été tenues par Reporters sans

    frontières et plus particulièrement par Robert Ménard. Pour chacune d’entre elles j’ai assisté

    l’attachée de presse. Outre ces deux conférences de presse relatives aux jeux olympiques,

    j’ai eu l’occasion de participer à deux autres conférences de presse.

    La première conférence à laquelle j’ai été présente, qui s’est tenue dans les locaux de

    Reporters sans frontières le mercredi 20 février 2008, avait pour thème l’actualité des

    journalistes en Syrie et plus particulièrement la situation du journaliste Ali Abdallah

    actuellement incarcéré. Le fils de ce journaliste était présent à la conférence via Skype. Pour

    cette conférence outre les relances téléphoniques, j’ai été chargée d’accueillir les

    journalistes et de prendre des photos de la conférence.

  • 16

    La seconde concernait l’Afghanistan et plus précisément le

    sort de Sayed Perwiz Kambakhsh, condamné à mort pour

    « blasphème ». Pour celle-ci j’ai été chargée de la création

    de deux affiches afin de faire connaître le journaliste.

    II.2. Les 24h contre la cybercensure

    Le 12 mars 2008, Reporters sans frontières a inauguré la deuxième Journée pour la liberté

    sur Internet. Le principe était de soutenir les bloggeurs persécutés et emprisonnés dans le

    monde entier. Pour cela, l’association a décidé de montrer une cyber manifestation, c'est-à-

    dire un système de manifestation en ligne.

    Voir le communiqué de presse – annexe 4

  • 17

    De cette manière, il était possible pour les personnes du monde entier de manifester

    virtuellement sur une interface représentant des places de certains pays sur lesquelles il est

    d’ordinaire impossible de s’exprimer publiquement. Les pays retenus pour cette cyber

    manifestation sont listés comme pays où les bloggeurs connaissent le plus de problèmes. Il

    s’agit de la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l’Egypte, l’Erythrée, la Tunisie, le

    Turkménistan et le Viêt-Nam.

    Cette manifestation s’est déroulée pendant 24h, du 12 mars à 11h (heure de Paris) jusqu’au

    13 mars 11h (heure de Paris). Elle était disponible en français et en anglais afin de permettre

    à des gens du monde entier ayant accès à Internet de manifester. L’internaute pouvait

    choisir un avatar (personnage virtuel) ainsi que la place sur laquelle il désirait manifester. Sur

    la place, le cybermanifestant sélectionnait un slogan parmi les cinq proposés afin que son

    avatar manifeste son avis.

    Cette manifestation a été conçue de telle manière à être répétée toutes les années, le 12

    mars.

    Pour son élaboration, nous avons fait appel à l’agence Saatchi & Saatchi avec qui nous avons

    été en étroite collaboration pendant toute la durée de sa conception.

    Mon rôle, dans un premier temps, a été de trouver la place la plus célèbre de chaque pays

    sus mentionné. Ce travail m’a demandé une certaine recherche, car si la place Tian An Men

    en Chine et la place de la Révolution à Cuba sont très connues, il n’en est pas de même pour

    les autres.

  • 18

    Les « 24h contre la cybercensure » a demandé également un travail de publicité en amont

    afin de faire connaître l’évènement à un maximum de cybernautes.

    Pour cela, il fallait utiliser le maximum de canaux. J’ai à cette fin, créé un profil sur Facebook

    pour Reporters sans frontières qui pourra être réutilisé dans le futur pour d’autres

    évènements.

    Voir annexe 5

    L’intérêt est de mettre à jour le profil le plus souvent possible mais aussi de le rendre vivant

    afin de faire réagir les internautes avec des questions éveillant leur intérêt.

    Le type de questions mises en ligne était par exemple : « D’après vous, Internet doit-il être

    régulé ? » ou encore « Ils sont 16 : d’après vous qui sont les « ennemis d’Internet » ? ».

    Toujours sur Facebook, j’ai créé un évènement sur lequel se trouvait un résumé du

    communiqué de presse en français et en anglais. Ce moyen a permis d’informer un

    maximum de gens un mois avant le début de la manifestation afin que le bouche à oreille

    fonctionne. Un rappel leur a été envoyé le jour de l’événement.

    Dans un deuxième temps, notre webmaster a mis en ligne l’invitation à la cyber

    manifestation sur la home page du site web de Reporters sans frontières.

    Elle a aussi créé des bannières afin d’inciter les internautes visitant d’autres sites Internet à

    se joindre à l’évènement. Celles-ci ont été faites en flash de manière à être interactives.

  • 19

    Ces bannières ont été créées en trois formats :

    - En 120x600, format « skyscraper »

    - En 300x250, format « carré »

    - En 728x90, format « bannière »

    A partir du 3 mars, nous avons commencé à annoncer officiellement cette journée du 12

    mars. Des relances ont été faites auprès de tous les médias.

    Ma mission était de faire connaître la manifestation et de proposer nos bannières à de

    nombreux sites Internet. Je disposais d’une pré-liste des sites qui avaient accepté de nous

    aider lors de la première édition. J’en ai profité pour mettre à jour le fichier et l’enrichir de

    nos nouveaux contacts.

    De nombreux sites ont accepté de mettre en ligne nos bannières. Des sites très visités tels

    que Dailymotion ou Lemonde.fr ont répondu favorablement à notre demande.

    Cette mise en ligne a été faite en deux temps : d’abord, les bannières étaient purement

    informatives puis à partir du 12 mars à 11h, elles ont été rendues actives et permettaient

    d’accéder directement à la plate forme.

  • 20

    La journée du 12 mars a été très chargée. En effet, il fallait faire les dernières relances pour

    l’invitation à la manifestation, et rappeler aux sites participants de rendre actives les

    bannières afin qu’elles permettent d’aller directement à l’évènement.

    Notre cyber manifestation a été victime de son succès, notre site Internet – qui hébergeait la

    plate forme – a saturé et refusé de fonctionner. Il a fallu être réactif et mettre toutes les

    mesures en place pour que tout fonctionne de nouveau le plus rapidement possible.

    Suite à cette journée, j’ai créé une revue de presse afin de rendre compte des retombées

    que cette journée avait eu dans la presse.

    II.3. L’album photo

    Trois fois par an, Reporters sans frontières publie un album photo pour la liberté de la

    presse. La sortie de chaque album est cruciale pour l’association puisque sa vente

    représente les trois quarts des recettes de l’ONG.

    Afin de répondre au mieux à la demande des potentiels acheteurs, Reporters sans frontières

    a fait paraître un questionnaire dans ses derniers numéros.

    Les résultats ont été traités par une entreprise externe. J’ai été chargée de mettre en forme

    ces résultats et d’en faire un résumé afin de souligner les points les plus importants des

    réponses.

    Voir annexe 6

    J’ai été présente pour le dernier album, sorti le 3 mai « 100

    photos de Bettina Rheims pour la liberté de la presse ». La

    sortie de cet album coïncidait volontairement avec la 18e

    Journée Internationale de la liberté de la presse.

    La création de cet album, du contact avec le ou la

    photographe, jusqu’à l’impression finale revient entièrement à

    Anne Derycke.

  • 21

    En ce qui concerne la promotion de cet album, le travail en amont a été important. Il a été

    remarqué que la principale partie des ventes se faisaient les premières semaines suivant la

    sortie de l’album. Aussi est-il primordial qu’il soit très visible et promu pendant cette

    période.

    C’est pourquoi le contact avec tous les supports médiatiques était essentiel.

    Un mois plus tôt j’ai contacté l’entreprise Métrobus afin de lui demander des emplacements

    4 x 3 dans le métro parisien au meilleur coût. En effet, à chaque sortie, elle permet à

    Reporters sans frontières d’avoir des emplacements de choix à des coûts peu élevés. Il était

    nécessaire que je parvienne à les convaincre de nous aider une fois encore. Notre demande

    a été acceptée et plus d’une centaine d’affiches ont été placardées dans le métro.

    La semaine précédant la sortie de l’album, le service de communication consacre son

    énergie au contact avec les médias afin qu’ils nous soutiennent dans la promotion de celui-

    ci.

    C’est ainsi que j’ai été amenée à contacter de nombreux journalistes, chaînes de télévision,

    journaux et sites Internet pour leur demander de s’engager à nos côtés en faisant ressortir

    l’importance de l’achat de l’album pour le soutien à la liberté de la presse.

    A la réception de l’album, il est de première importance d’en envoyer à toutes les personnes

    susceptibles de nous aider d’une part, mais aussi de remercier les annonceurs en leur offrant

    quelques exemplaires.

    Il est encore trop tôt pour connaître les retombées presse, mais je serais amenée à créer une

    revue de presse pour cet album.

  • 22

    III. La campagne « Pékin 2008 »

    Ma mission principale a été d’assister Lilia Bouhdjar dans la campagne majeure que mène

    Reporters sans frontières actuellement : les Jeux Olympiques de Pékin d’août 2008.

    Il convient dans un premier temps d’expliquer en quoi consiste cette campagne.

    III.1. Récapitulatif de la campagne

    III.1.a. Explications

    Cette campagne a pour but de sensibiliser les gens à la répression qui sévit en Chine. En

    effet, la Chine est actuellement la plus grande prison des journalistes dans le monde. Alors

    qu’elle avait promis une amélioration dans ce domaine lors de la signature des jeux, on

    constate au contraire une aggravation. Les journalistes et bloggeurs sont toujours menacés

    et détenus prisonniers par les autorités. Une trentaine de journalistes et une cinquantaine

    d’internautes sont actuellement emprisonnés en Chine. Des milliers de sites internet

    d’informations sont bloqués et les programmes d’une dizaine de radios internationales sont

    brouillés. La campagne de Reporters sans frontières ne demande pas le boycott des JO mais

    dénonce la situation actuelle des journalistes en Chine et demande symboliquement le

    boycott de la cérémonie d’ouverture.

  • 23

    Voici exposés les neuf requêtes de Reporters sans frontières avant les Jeux Olympiques de

    Pékin :

    1. La libération de tous les journalistes et les internautes emprisonnés en Chine pour avoir

    exercé leur droit à l’information.

    2. L’abolition définitive des articles restrictifs du Guide des correspondants étrangers qui

    limitent la liberté de mouvement et de travail des médias.

    3. La dissolution du Département de la publicité (ex-département de la propagande) qui

    contrôle quotidiennement le contenu de la presse chinoise.

    4. La fin du brouillage des radios internationales.

    5. La fin du blocage de milliers de sites Internet d’informations hébergés à l’étranger.

    6. La suspension des "11 commandements du Net" qui instituent la censure et encouragent

    l’autocensure des informations diffusées sur le web.

    7. L’abolition des listes de journalistes et militants des droits de l’homme interdits de séjour

    en Chine.

    8. La fin de l’interdiction imposée aux médias chinois d’utiliser sans autorisation officielle les

    images et les informations des agences de presse internationales.

    9. La légalisation des associations indépendantes de journalistes et des organisations de

    défense des droits de l’homme.

    Pour être efficace cette campagne devait s’appuyer sur un visuel fort, c’est dans ce sens qu’il

    a été choisi de substituer les menottes aux anneaux olympiques sur les supports de la

    campagne.

    III.1.b. Le visuel

    La création de ce visuel a été faite en deux temps.

    Tout d’abord, le visuel des menottes remplaçant les anneaux

    olympiques a été créé dès l’annonce le 13 juillet 2001 de la

    désignation de Pékin pour les JO de 2008. Ce visuel a été

  • 24

    réalisé gracieusement pour Reporters sans frontières par une agence de communication qui

    aujourd’hui n’existe plus (Agence Alice). Il est en effet, aujourd’hui, extrêmement rare de

    trouver une campagne telle que celle là, car à l’exception de quelques supports, elle a été

    entièrement gratuite pour l’association.

    Le visuel est simple, clair et il attire l’œil par sa provocation. Depuis 2001, il a été repris par

    Reporters sans frontières pour toutes les opérations qui ont été menées autour des jeux

    olympiques.

    III.2. Ma mission

    III.2.a. Campagne de presse avec des personnalités

    Depuis le 25 janvier 2008 et jusqu’au 8 août 2008 (date de début des Jeux Olympiques), le

    journal Libération soutient Reporters sans frontières en faisant paraître chaque semaine une

    photographie d’une personnalité posant avec le tee-shirt imprimé avec le visuel.

    Voir annexe CD

    Tout commence par le choix du ou des photographes. Il faut que celui-ci soit connu des

    célébrités afin que celles-ci acceptent de poser et se sentent en confiance. Les photographes

    sélectionnés devront aussi accepter de travailler gracieusement pour l’association. Quatre

    photographes ont accepté de nous soutenir. Il s’agit d’Emanuele

    Scorcelletti, Jean-François Robert, Nicolas Guérin et de l’agence de

    photographes H&K.

    Ensuite, la communication auprès des célébrités se fait en deux temps.

    Dans un premier temps, sont contactées les personnes faisant partie du

    carnet d’adresses de l’association. Il faut ensuite le compléter par des recherches

    personnelles que ce soit sur internet, par téléphone ou encore par le

    biais de connaissances extérieures.

    Dans un deuxième temps, un courrier avec le tee-shirt leur est envoyé.

    S’en suit une succession de relances par mail, puis par téléphone dans

    l’objectif qu’elles acceptent d’être photographiées avec le tee-shirt.

    Une fois qu’elles ont accepté de participer à la campagne, un RDV est

  • 25

    fixé avec Reporters sans frontières, les séances photos se déroulent dans les locaux de

    l’association. Afin de rentabiliser le temps des photographes, nous essayons souvent de

    grouper les séances photos de plusieurs célébrités le même jour.

    Le photographe amène son propre matériel. Tous les réglages sont à sa charge. Le stylisme

    est simple : les personnalités doivent poser avec le tee-shirt de la campagne et ne pas

    sourire. Toutes les photos sont prises en plan moyen.

    Les photographies prisent sont retouchées directement par le photographe. Une sélection

    des meilleures photos est envoyée aux personnalités afin qu’elles choisissent celle qui leur

    convient.

    Une fois leur accord obtenu, Reporters sans frontières récupère la photographie en haute

    définition, à laquelle est ajoutée la baseline – « La Chine accueillera les Jeux Olympiques dans

    (6) mois. Elle est pourtant la plus grande prison du monde pour les défenseurs de la liberté

    d’expression. Mobilisons-nous pour obtenir leur libération sur www.rsf.org » - et le logo de

    l’association.

    Enfin, lorsqu’une dizaine de photographies est collectée, elles sont

    classées dans un portfolio et présentées au patron

    de Libération, Laurent Joffrin.

    A l’exception de la première et dernière étape, ma mission a été de

    mener cette campagne presse.

  • 26

    Parmi les personnes ayant déjà posées avec le tee-shirt nous pouvons

    nommer : Carole Bouquet, Vincent Pérez, Nicola Sirkis, Marc Olivier

    Fogiel, Jean-Jacques Beineix, Jean-Claude Dreyfus et bien d’autres. Cette

    campagne a un impact important et nos sections désirent la décliner et

    la relayer dans chacun des pays. Pour être sûre d’une certaine cohérence

    et homogénéité, j’ai souvent été en contact avec les sections pour

    répondre à leurs interrogations.

    III.2.b. Les conférences de presse

    De nombreuses conférences de presse ont été mises en place afin de tenir informée la

    presse de l’actualité du mouvement.

    Pour chacune de ces conférences, je me suis occupée de la relance téléphonique des

    journalistes ainsi que de l’accueil de la presse.

    La première conférence de presse à laquelle j’ai assisté concernant la campagne « Pékin

    2008 » a eu lieu à l’aéroport Charles De Gaulle, le 25 mars 2008. Elle faisait suite à

    l’opération d’Olympie qui s’était déroulée la veille (nous y reviendrons ci-dessous). Au cours

    de cette conférence, Robert Ménard a donné plus de détails sur le déroulement de

    l’opération, mais aussi sur la suite des évènements.

    La seconde s’est tenue au siège de Reporters sans frontières, le 2 avril 2008, et concernait

    les mesures de sécurité envisagée pour le passage de la flamme olympique à Paris.

    La dernière conférence a été pour moi la plus enrichissante. Elle s’est tenue le 28 avril 2008

    au Press Club, dans le 8e arrondissement de Paris.

    Il m’a été confié la réception et l’escorte de Sophie Vouzelaud (Première Dauphine de Miss

    France) jusqu’à la conférence de presse.

  • 27

    Sur place, j’ai assuré la logistique des personnes invitées à intervenir lors de la conférence de

    presse.

    Je me suis également entretenue avec Emilie Cendlak, assistante de Nicola Sirkis (du groupe

    de musique Indochine), afin de construire les bases de la promotion de la reprise de « You

    spin me round » par le groupe à notre bénéfice.

    Suite à cette conférence, j’ai été en relation avec de nombreuses radios désirant se procurer

    le fichier mp3 afin de le diffuser.

    Au cours de cette dernière conférence de presse, j’ai pu accéder à davantage de

    responsabilités.

    III.2.c. La « publicité »

    Afin d’être constamment visible, Reporters sans frontières travaille son marketing. Pour cela,

    des produits dérivés, dont nous avons l’exclusivité, ont été créés en reprenant le visuel des

    menottes.

    • Les produits dérivés

    L’association offre aux personnes le désirant, des badges, des bracelets, des autocollants,

    des affiches et des cartes postales.

    Plus récemment, à l’occasion du passage de la flamme

    olympique à Paris, nous avons fait fabriquer des fanions que

    nous avons distribués à plus de neuf mille personnes, avant et

    pendant la manifestation.

  • 28

    Reporters sans frontières vend également le tee-shirt avec le visuel des menottes pour que

    chacun puisse la soutenir.

    • Le badge « Liberté »

    Nous avons aussi proposé un badge à porter pendant la période des Jeux pour les personnes

    y assistant.

    Ce badge est de forme ronde

    avec l’idéogramme chinois du mot

    « Liberté ». Ces badges se

    déclinent dans les cinq couleurs

    des anneaux olympiques.

    Je me suis chargée de dresser une

    liste de toutes les personnes ayant

    officiellement dénoncé les problèmes de liberté d’expression en Chine. La majorité concerne

    les sportifs qui participeront aux Jeux. Nous les avons ensuite contactés afin de leur envoyer

    les badges, de manière qu’ils puissent les porter. Cependant, après l’annonce des autorités

    chinoises déclarant qu’elles arracheraient toutes formes de badges, cette initiative pourrait

    être abandonnée.

    • Le film “Made in China”

    Avec l’aide d’une agence polonaise dont le nom est tenu secret, nous avons créé un film

    d’animation de 62 secondes destiné aux petits et grands écrans. Ce film dénonce la violence

    accrue des autorités chinoises envers les journalistes à la veille des Jeux Olympiques.

    Il m’est revenu la tâche de mettre en ligne le teaser de ce film sur des sites de buzz tels que

    Youtube, Dailymotion ou Facebook.

    Voir le teaser sur l’annexe CD

  • 29

    Ce film a été dévoilé au cours d’une réunion conviant toutes nos sections. Ces dernières ont

    mis un véto à la sortie du film, le jugeant trop violent. Pour le moment, sa sortie est

    reportée.

    • Les urban cabs

    Les « urban cabs » sont des taxis vélos. Il y a la

    possibilité de décorer ces vélos. Pour cela, nous

    avons contacté la compagnie propriétaire de ces

    urban cabs afin de voir avec eux si elle pouvait nous

    soutenir en « habillant » ses vélos à nos couleurs.

    Le service communication était chargé de mettre

    le visuel à la taille exigée par le format des vélos et de négocier le tarif facturé pour cette

    publicité.

    Le jour du passage de la flamme Olympique et pendant plusieurs semaines ces vélos ont

    arpenté les rues de Paris.

    • BimédiaTV

    Au mois de février dernier, j’ai été contactée par François Guguen de la société Buralog pour

    nous proposer de nous soutenir dans notre campagne grâce à leur nouveau réseau de

    communication : BimédiaTV.

    Avant de prendre toute décision je me suis renseignée sur ce qu’était BimédiaTV.

    Il s’agit d’un nouveau média interactif de proximité chez les diffuseurs de presse et les

    buralistes. Il se présente sous forme d’un double écran. Un écran situé côté commerçant

    permet à celui-ci la gestion des points de vente ainsi que l’encaissement, alors que le côté

    client diffuse des messages publicitaires. On trouve actuellement plus de 850 écrans en

    France soit une audience moyenne de 500 000 contacts par jour.

    Cette nouvelle méthode de communication comprend ainsi de nombreux points forts.

    Au-delà du support inédit, il assure une audience captive et garanti ainsi la qualité du

    contact établit. De plus, grâce à sa mise à jour quotidienne, il permet une grande réactivité.

  • 30

    Ce projet m’a paru pertinent, j’en ai alors fait part à ma responsable. Convaincue de mes

    arguments, elle m’a laissé toute latitude pour le mener à bien.

    J’ai ainsi repris contact avec M. Guguen pour définir le plan d’action.

    C’est ainsi qu’avec l’aide de notre webmaster Alexandre Catonné pour la partie technique,

    j’ai élaboré un clip promotionnel de 80 secondes en format flash.

    Ce clip mettait en scène d’une part, le visuel des menottes, et d’autre part cinq

    cyberdissidents en prison pour avoir exercé leur liberté d’expression. Jusqu’à la fin, il y a

    alternance entre l’apparition d’une des cinq menottes et le visage et le nom d’un des

    cyberdissidents. Le clip s’achève avec le logo des menottes dans son intégralité avec la

    mention « Informez vous et mobilisez vous sur www.rsf.org ».

    Une fois le clip créé il a fallu négocier avec François Guguen la durée de sa campagne. Il nous

    a offert la diffusion deux semaines en continue à partir du 22 février, puis ponctuellement

    jusqu’au 8 août prochain.

    III.2.d. Le partenariat et le soutien

    Tout au long de mon stage, j’ai reçu de nombreux mails de personnes indépendantes

    souhaitant aider Reporters sans frontières dans sa campagne « Pékin 2008 ».

    Il m’est arrivé d’être en relation avec des personnes assistant à des manifestations sportives

    importantes désireuses de rendre notre mouvement visible. Je leur fournissais à titre de prêt

    le matériel qu’ils désiraient, en ayant au préalable prit des assurances sur la véracité de leur

    propos.

    Il a été très gratifiant de constater la multiplication des propositions de soutien au fur et à

    mesure de l’avancement de mon stage.

    Début avril, j’ai été en relation avec Frédéric Henry de l’agence FHCOM, qui s’occupe

    actuellement de la publicité pour la glace Magnum avec sa nouvelle égérie : Eva Longoria. Il

    m’a proposé de faire connaître notre campagne à l’actrice en lui offrant un de nos tee-shirts

    ainsi qu’à son mari, Tony Parker.

  • 31

    Ce couple étant très médiatisé et difficilement joignable, j’ai sauté sur cette opportunité.

    L’actrice a été ravie de ce geste de la part de RSF. Plusieurs retombées de presse s’en sont

    suivies.

    Voir annexe 7 – Article sur aufeminin.com du 7 avril 2008

    Mi-avril, deux gros projets de partenariats m’ont été confiés.

    • Single et Clip du groupe Indochine

    Voir le Clip vidéo en annexe CD

    Le premier a été conçu avec le chanteur du groupe Indochine :

    Nicola Sirkis. Après avoir accepté de poser pour la campagne

    dans Libération, il voulait nous aider davantage dans notre

    campagne. Il a souhaité nous offrir un titre et un clip musical.

    Il s’agit d’une reprise de la chanson « You Spin Me Round » du

    groupe Dead or Alive. Tous les bénéfices de cette reprise

    seront reversés intégralement à Reporters sans frontières.

    Au début du projet, j’ai assisté Lilia Bouhdjar dans les démarches pour la création de ce titre

    et clip. Après plusieurs réunions entre les différentes parties prenantes (outre notre équipe

    et Nicola Sirkis, était présent Hervé Lauzanne de l’entreprise de production BMG

    Production), l’enregistrement du titre a commencé.

    Après la validation par Robert Ménard de la chanson, j’ai été chargée du projet dans son

    intégralité.

    Dans un premier temps, en collaboration constante avec Fanny Dumont, la Responsable

    administration et finances – nous avons mis en place un contrat entre le groupe Indochine et

    l’association. Ce contrat concrétisait les décisions prises en commun avec le groupe : le don

    de la part d’Indochine des droits et bénéfices de ce titre et de ce clip.

  • 32

    En contrepartie nous nous engagions à être présent sur chacune des étapes de création et

    de promotion.

    J’ai ainsi assisté au tournage du clip à l’Elysée Montmartre et j’ai fourni les affiches en 10 m

    par 10 m et en 5 m par 5 m nécessaires dans la vidéo.

    Quand le film a été monté, il m’a été transmis pour validation.

    La partie création étant finie, nous avons décidé avec Robert Ménard et Nicola Sirkis d’une

    campagne de promotion à suivre.

    Le titre et le clip seront en fichiers téléchargeables payants sur notre site. Ils ne sortiront pas

    en version CD.

    Il a été décidé de cibler les émissions « grand public » à grande audience afin d’être efficace

    rapidement.

    Etant en période de pré-lancement, il est encore trop tôt pour évaluer les retombées de ce

    don.

  • 33

    • Le clip « Liberté » avec Jean-Jacques Beineix

    Voir Clips en annexe CD

    A l’instar de Nicola Sirkis, le réalisateur Jean-Jacques Beineix a décidé d’aller plus loin dans

    son soutien que la séance photo pour la campagne Libération.

    Après concertation avec ma responsable, Robert Ménard et Jean

    Jacques Beineix, nous avons décidé de réaliser une campagne de

    publicité audiovisuelle autour des Jeux Olympiques. Cette

    campagne se compose d’un clip de quelques secondes présentant

    une personne célèbre, sur fond noir. Une voix-off délivre le

    message suivant : « Les dirigeants chinois restent sourds à nos

    appels. En langue des signes voici comment se dit Liberté ». Alors

    que la dernière phrase est déclamée, la personnalité produit le signe.

    Pour appuyer cette campagne, nous avons contacté Sophie Vouzelaud (première Dauphine

    de Miss France atteinte de surdité) pour qu’elle participe à ce clip. Celle-ci a accepté

    immédiatement. Elle mène depuis longtemps un combat pour le statut des sourds en France

    et a trouvé remarquable notre volonté de la faire participer au notre.

    Une fois l’idée validée, nous avons contacté de nombreuses personnalités qui avaient déjà

    accepté de poser pour la campagne Libération pour être filmées dans un clip.

    La réalisation de Jean-Jacques Beineix ainsi que le temps de chaque participant nous a été

    offert pour défendre notre cause.

    Il s’est suivi une période de recherche de promotion. Michel Denisot a accepté de faire

    passer un clip quotidiennement dans son émission du Grand Journal de Canal +, pendant

  • 34

    toute la durée du Festival de Cannes. Son émission ayant un fort taux d’audience, cette

    campagne aura une large diffusion.

    J’ai été impliquée dans chacune de ces étapes et j’ai dû gérer entièrement toutes les tâches

    qui revenaient à Reporters sans frontières.

    J’ai ainsi été en contact permanent avec Jean-Jacques Beineix pour l’avancement de la

    production. J’ai aussi démarché à nouveau les personnalités pour les convaincre de nous

    soutenir une nouvelle fois. Finalement, j’ai discuté longuement avec Michel Denisot et son

    assistante pour qu’ils décident de nous soutenir dans notre campagne.

    L’expérience que j’avais acquise précédemment m’a permis de gérer ce projet de manière

    quasiment autonome, ce qui m’a beaucoup appris au niveau professionnel.

    III.2.e. Les opérations

    La campagne « Pékin 2008 » a aussi été constitué d’opérations évènementielles organisées

    par le service communication.

    Au cours de mon stage, j’ai pu participer à l’élaboration de quatre d’entres-elles.

    • Le 8 février 2008 : 6 mois avant les Jeux Olympiques

    Cette opération a été la première pour moi. J’ai assisté Lilia Bouhdjar dans son élaboration

    en amont et sa mise en place le jour même.

    Cette campagne avait pour but de sensibiliser les Parisiens à ce thème. Elle s’est tenue au

    carrefour rue Caumartin, dans le 19e arrondissement de Paris,

    face à l’écran géant du Citadium, pendant l’heure du déjeuner.

    Sur l’écran géant était projeté un film que nous avions réalisé,

    mettant en exergue visuellement les

    problèmes de liberté de la presse en Chine

    ainsi que notre visuel. Dans ce cadre, toute l’équipe incitait les passants

    à nous soutenir en posant avec notre tee-shirt.

    Cette opération a demandé un travail en amont.

  • 35

    Dans un premier temps, nous avons dû nous rendre à la préfecture de police afin de

    présenter notre projet pour obtenir une autorisation à la manifestation.

    L’autorisation obtenue, il s’agissait de mettre en place tous les éléments nécessaires à cette

    opération.

    Nous avons contacté le Citadium afin de leur proposer de nous

    soutenir en projetant notre clip sur leur écran. Le propriétaire de

    l’écran a beaucoup apprécié l’idée et après avoir visionné le film, a

    accepté.

    Afin d’être visible de loin, nous avons décidé de louer un skydancer

    – bonhomme gonflable – de 6 mètres de haut et de lui faire porter notre tee-shirt.

    J’ai ainsi été chargé de trouver cet article au prix le plus bas possible et de contacter notre

    fournisseur de tee-shirt pour lui donner les dimensions pour la fabrication du tee-shirt.

    Dans un souci de rapidité et d’efficacité, nous avons décidé qu’il serait plus facile pour les

    Parisiens de poser avec une silhouette portant le tee-shirt plutôt que de le porter eux-

    mêmes.

    Pour cela, j’ai mis en place un système permettant aux passants de n’avoir qu’à tenir la

    silhouette près de leur torse pour créer l’illusion.

    Afin de pouvoir se servir des photos, j’ai élaboré une demande de

    droit à l’image à faire signer par toute personne qui s’était fait

    photographier avec le tee-shirt.

    La presse était évidemment conviée pour relayer cet événement. Pour cela des relances

    téléphoniques ont dû être faites.

    Le jour de l’opération, j’ai été chargée de manager l’équipe. Il était important de placer les

    membres de l’équipe de manière stratégique et qu’ils disposent de tout le matériel

    approprié à leur tâche. J’ai ainsi préparé pour chacun d’entre eux tout ce dont il aurait

  • 36

    besoin. Je les ai placés, afin que le logo de Reporters sans frontières soit toujours visible dans

    le secteur où se tenait l’opération.

    J’ai aussi participé à la sensibilisation des passants aux problèmes de la Chine et les ai invités

    à se faire photographier.

    Cette opération a fonctionné au-delà de nos espérances, les passants s’étant facilement pris

    au jeu.

    • L’opération d’Olympie le 24 mars 2008

    Cette opération a été montée dans le plus grand des secrets. C’est

    ce qui a fait sa force.

    En effet, brandir un drapeau de cette manière derrière un représentant chinois au moment

    de la cérémonie d’allumage de la flamme Olympique ne pouvait se faire qu’avec le maximum

    de discrétion en amont.

    Cette opération a eu un impact retentissant. C’est à partir de ce moment là que Reporters

    sans frontières a vu une réelle différence dans la médiatisation de sa campagne.

  • 37

    Si je n’ai que peu participé à la préparation en amont de cette

    opération, j’ai cependant été très sollicitée dans mon travail

    par la suite. Le service communication – presse était submergé

    d’appels de journalistes, de médias variés, souhaitant avoir

    des renseignements sur ce qui s’était passé à Olympie. Ils

    s’arrachaient aussi les interviews avec un des trois

    représentants ayant brandi le drapeau : Robert Ménard, Jean-François Julliard et Vincent

    Brossel.

    Ceci a été une période intense car tout devait être orchestré de

    manière très rigoureuse.

    Suite à cela nous avons été sollicités et présents sur d’autres

    évènements tel que le Marathon de Paris ou encore les

    mobilisations parisiennes pour le Tibet.

    • La flamme olympique à Paris le 7 avril 2008

    La présence de Reporters sans frontières lors du passage de la flamme à Paris le 7 avril 2008

    a été indéniable.

    Le service communication a été

    chargé de préparer des actions

    visibles qui frapperaient les esprits

    tout en restant respectueuses de

    l’esprit sportif.

    C’est pourquoi nous avons décidé

    d’être présents à chaque étape

    importante de la flamme.

    Nous avons déroulé nos banderoles (de 10m par 10m) dans de nombreux endroits

    stratégiques de Paris : sur la Tour Eiffel, avenue Marceau, avenue des Champs Elysées, sur le

    Pont des Arts, sur le quai Malaquais, sur la façade de Notre-Dame et tout près du stade

    Charléty, siège du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

  • 38

    De plus, tout le long du parcours, des sympathisants à notre cause brandissaient les fanions

    que nous avions distribués.

    Ceci a demandé un travail de conception et de préparation, en amont, considérable.

    Tout d’abord, la confection des banderoles d’aussi grande taille

    a été difficile compte tenu du peu de temps dont nous

    disposions pour les faire fabriquer. Après avoir démarché de

    manière active de nombreux imprimeurs nous avons finalement

    réussi à les avoir en temps et en heures.

    Pour certains des points stratégiques nous avons dû faire appel

    à des personnes extérieures à l’association pour nous aider.

    En effet, pour la banderole attachée à la Tour Eiffel, nous avons demandé l’aide

    d’escaladeurs professionnels dont le nom doit rester confidentiel.

    Il a fallu dans un premier temps trouver un moyen de les contacter puis de les convaincre.

    Pour les Champs Elysées, je suis rentrée en contact avec une agence de communication

    située sur les Champs Elysées et possédant

    un très grand balcon. Je les ai convaincus de

    soutenir la cause en nous laissant dérouler

    notre banderole depuis leur balcon. Grâce à

    eux nous avons pu dérouler la banderole au

    moment du passage de la flamme sur les

    Champs Elysées.

    Le point culminant de l’opération s’est déroulé place

    du Parvis-de-Notre-Dame, lorsque Robert Ménard et

    Jean-François Julliard ont déroulé le drapeau sur la

    façade de la Cathédrale Notre Dame. Cette dernière

    opération était périlleuse, c’est pourquoi nous avons

    fait appel à des alpinistes professionnels. Ils les ont

  • 39

    aidés à grimper le long de la façade de la Cathédrale.

    Le jour même de l’opération, j’ai été présente à tous les lieux stratégiques du passage de la

    flamme afin de manifester, brandir une banderole ou encore donner des fanions à tous les

    gens désirant manifester leur soutien à cette cause.

    Cette journée a été riche en émotion et a été un point marquant dans mon stage. Il a été

    très gratifiant de voir que tout le travail fourni en amont aboutissait sur un aussi beau

    résultat.

    Conclusion

    Au cours de cette période, je pense avoir mis en œuvre des qualités appréciées par mes

    collègues. J’ai été touchée par les compliments qui m’ont été faits sur mon efficacité et mon

    organisation. On m’a souvent remerciée de mon implication et d’avoir apporté plus que ce

    qui était attendu de moi.

    En effet, j’ai toujours cherché à faire mon travail au mieux et au plus vite. De plus, n’aimant

    pas l’inactivité, je demandai fréquemment des tâches nouvelles, à la fois par volonté

    d’apprendre mais aussi pour servir au mieux l’équipe. Je pense avoir toujours su rechercher

    les informations utiles et conduit ma tâche de bout en bout, en examinant pourquoi elle

    m’était donnée, et à quoi ce travail serait utilisé par la suite.

    Ayant réussi à faire mes preuves rapidement, j’ai pu acquérir une réelle autonomie dans

    mon épanouissement professionnel.

    Je pense que toutes les matières dispensées cette année à l’école m’ont été utiles, et plus

    particulièrement les cours de stratégie de la communication, de gestion de budget et de

    conception-rédaction. Ces cours m’ont permis d’appréhender certaines situations avec

    calme et professionnalisme.

    Ce stage me conforte dans l’idée que j’aimerais construire ma carrière autour de la

    communication dans une ONG. Le travail fourni dans ce type d’association me permet de

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    défendre une cause juste. Il demande une implication de soi importante pour un résultat

    gratifiant.

    La libération d’un journaliste emprisonné grâce à notre soutien ou la ratification d’une loi

    protégeant la liberté d’expression grâce à notre insistance apporte une très grande

    satisfaction.

    En ce sens, mon stage à Reporters sans frontières a été très formateur sur le plan

    professionnel et enrichissant sur le plan humain.

    Page_couv3Rapport de Stage.pdf