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Relais Relais Relais Le magazine du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative 95 OCTOBRE 2004 Le magazine du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative Relais Relais Volontariat associatif 100 Un nouveau statut Volontariat associatif Un nouveau statut DR - Unis-Cité EN JEU L’essor maîtrisé des sports de nature PERSPECTIVE Session 2005 de la CONFEJES AVRIL 2005 Le magazine du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative AVRIL 2005 Le magazine du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative

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Relais est une publication du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative • 95 avenue de France - 75650 Paris cedex 13Site Internet : www.jeunesse-sports.gouv.fr • Directeur de la publication : Jean-François Vilotte • Rédacteur en chef : Arnaud Beuron

Responsable de la rédaction : Gaëlle Bleslu : 01 40 45 99 68 - [email protected] en page : Natacha Enon - Rédaction : Gaëlle Bleslu

Impression : Imprimeries Didier-Quebecor - 6 route de la Ferté-sous-Jouarre - 77 440 Mary-sur-Marne

S O M M A I R E

3 A C T U

« Envie d’agir ! » au Printemps de Bourges

Le Festival des Jeunes Créateurs de Mode de Dinard

Rapport d’enquête sur l’exercice de la profession d’agent sportif

Formation : des établissements du MJSVA bientôt certifiés

8 - 9 E N J E U

Vers un essor maîtrisé des sports de nature

10 - 13 P E R S P E C T I V E S

L'UCPA fête ses 40 ans

CONFEJES : les ministres francophones se réunissent

14 Z O O M S U R …

Les diplômes délivrés par le MJSVA en 2003

15 P A R I S 2 0 1 2

Les artistes français soutiennent la candidature

4 - 7 VOLONTARIAT ASSOCIATIF / ENGAGEMENT ÉDUCATIFJean-François Lamour a présenté en Conseil desministres un projet de loi qui attribue aumouvement associatif un cadre législatif précis.

Les artistes français avec Paris 2012

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La session 2005 de la CONFEJES

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L’essor maîtrisé des sports de nature

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Formation : desétablissementscertifiés ISO 9001en 2005

Le management de la qualitédans les établissements duMJSVA se caractérise par larecherche de l'améliorationcontinue prenant en compte lesdestinataires du service, ce quiimplique nécessairement uneaction tournée vers le résultat.La certification internationale(ISO 9001) du système demanagement de la qualité meten question les modes tradi-tionnels d'organisation et defonctionnement des établisse-ments. Les 6 premiers établis-sements qui visent la certifica-tion ISO 9001 sont : le CREPSde Franche-Comté, le CREPSd’Auvergne, le CREPS deLorraine, le CREPS Rhône-Alpes, le CREPS de Corse etl’Ecole Nationale de Voile. Ledéploiement de la «démarchequalité» à l’ensemble des éta-blissements devra être mis enplace progressivement d’ici 2007.

ACTU

MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE

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Dans le cadre de son soutien àla jeune création musicale, leMJSVA offre à de jeunes lau-réats des concours « Envie d’a-gir » la possibilité de jouer surla scène nationale duPrintemps de Bourges, qui alieu du 19 au 24 avril. Epauléspour le management, la régietechnique et artistique par l’as-sociation La Battucada, lesgroupes lauréats présenteront

leur création devant le public dans des conditions pro-fessionnelles. Neuf groupes sont engagés : Laréosol(chanson festive), Dysfunktion (fusion acidulée de rock etde funk), Psyllium (chanson française à tendance punk),Insert Coin (Rastafarock), Moonflower (rock-blues),Sabayo (chanson et métissage de musiques traditionnel-les), AKL (rap), Lhassah (trip métal), Sam (chanson fran-çaise, romantisme noir)

« ENVIE D’AGIR ! » AU PRINTEMPSDE BOURGES

Festival des JeunesCréateurs de Mode deDinardOrganisée du 22 au 24 avril prochains, la 12e éditiondu Festival International des Jeunes Créateurs deMode de Dinard verra la création d’un Prix jeu-nesse remis par le MJSVA. Reconnu dans lemonde entier, ce festival créé par l’associationAMCS met à l’honneur les premières créations dejeunes issus de grandes écoles de stylisme, sousle parrainage de personnalités du monde de lamode. L’occasion de découvrir des nouveauxtalents issus de divers horizons français et inter-nationaux qui exposeront leurs œuvres lors dedéfilés. Dans le cadre de sa politique de soutienaux jeunes créateurs artistiques, le MJSVA remet-tra au lauréat du Prix jeunesse un chèque de4 000 euros.

Rapportd’enquête surl’exercice de laprofessiond’agentsportifJean-François Lamour a pré-senté, vendredi 1er avril, lesconclusions de l’enquêtemenée par l’InspectionGénérale de la Jeunesse etdes Sports et l’InspectionGénérale des finances. Lesentretiens organisés et lesinvestigations réalisées ontpermis d’affirmer que si tou-tes les fédérations ont désor-mais mis en place une procé-dure d’accès à cette professionconforme à la réglementa-tion, la mission de contrôlede cette activité qui leur estégalement dévolue n’estqu’imparfaitement assurée.Au regard de cette enquête,Jean-François Lamour a doncrappelé aux fédérations leursresponsabilités en leur indi-quant notamment l’impossi-bilité pour une personnemorale de détenir une licence,la nécessité de renforcer lagamme des sanctions à l’é-gard des agents fautifs, derenforcer le régime desincompatibilités concernantla détention de parts de capi-tal social des clubs ou l’ac-cès à l’encadrement d’unclub par les agents et demieux identifier dans lescomptes des clubs le postecorrespondant aux commis-sions versées aux agents. Leministre a également indiquéque des modifications légis-latives doivent être rapide-ment traduites dans les tex-tes encadrant la professiond’agent sportif.

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MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE

Selon une enquête menée conjointement parl’INSEE et le MJSVA, 12 millions de personnesont eu une activité bénévole en 2002. Si 81 %d’entre eux partagent « l’envie de se sentir utileà la société et de faire quelque chose pour lesautres », deux tiers des personnes interrogéesne s’engagent que de manière occasionnelle.D’autre part, des données recueillies par leministère de la Défense au cours des journéesd’appel de préparation à la défense (JAPD),montrent que sur 700 000 jeunes de moins de28 ans accueillis chaque année, 42 000 mani-festent un intérêt pour le volontariat civil. C’estpour soutenir cette forme d’engagement et com-bler un vide juridique que le projet de loi crée un nouveaustatut du volontariat. « Aux côtés des autres formes d’enga-gement et sans se substituer à l’emploi, le volontariat doitdevenir le troisième pilier des ressources humaines des asso-ciations et constituer un levier important pour le développe-ment du mouvement associatif », a expliqué Jean-FrançoisLamour devant les ministres.

Ni salarié, ni bénévole, levolontaire s’engagera à tempscomplet, pour une durée déter-minée, dans une associationreconnue d’utilité publiqueœuvrant en France ou enEurope. Bénéficiant d’une cou-verture sociale et d’une indem-nisation, il, pourra ainsi s’inves-tir pleinement, pour un tempsde sa vie, dans un projet asso-ciatif d’intérêt général.

Indemnisation et couverture sociale

Le contrat de volontariat sera conclu pour une durée maxi-male de deux ans et l’ensemble des missions cumulées pourdifférentes associations ne pourra excéder trois ans. Cecontrat écrit qui lie l’organisme agréé et le volontaire mais nerelève pas des règles du code du travail, prévoit une indem-nité versée par l’association, dans la limite d’un maximum

Un statut juridiquepour les volontaires

Présenté par Jean-François Lamour en

Conseil des ministres le 2 mars dernier,

le projet de loi relatif au volontariat associatif

et à l’engagement éducatif attribue au

mouvement associatif un cadre législatif précis.

Il offre aux volontaires permanents un statut

spécifique et clarifie celui des personnels

occasionnels des centres de loisirs.

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MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE

fixé par décret (autour de 400euros). Cette rétribution n’aurapas le caractère d’un salaire oud’une rémunération et ne serapas soumise à l’impôt ni aux pré-lèvements sociaux. Le volontairesera obligatoirement affilié aurégime général de la sécuritésociale, moyennant une cotisa-tion forfaitaire versée par l’association d’accueil et bénéfi-ciera donc de la couverture du risque vieillesse.Déconnecté de toute finalité professionnelle, le volontariatn’a pas vocation à constituer une voie d’insertion écono-mique ni un complément de ressources. C’est pourquoi,parallèlement à sa mission, le volontaire ne peut percevoir ni

le RMI, ni l’allocation chômage, ni tout autre revenu de rem-placement. De même, en dehors de la production d’œuvresscientifiques, littéraires ou artistiques et l’activité accessoired’enseignement, l’exercice ou d’une activité rémunérée estincompatible avec un contrat de volontariat. L’ensemble descompétences acquises dans l’exécution d’un contrat de

volontaire en rapport direct avec le contenu d’un diplôme,d’un titre à finalité professionnelle ou d’un certificat de qua-lification sera pris en compte au titre de la validation desacquis de l’expérience. L’organisme agréé délivrera auvolontaire une attestation retraçant les activités exercéespendant la durée de sa mission.

Ne nuire ni au bénévolat, ni au salariat

Contrairement à son prédécesseur (le volontariatcivil de cohésion sociale et de solidarité, créé en2000), ce nouveau statut est ouvert à toutes les per-sonnes majeures, y compris aux étrangers résidanten France depuis un an. Cependant, les retraités, nepourront accéder au volontariat, afin de protéger ledéveloppement du bénévolat et du salariat associa-tifs. En effet, les retraités, qui reçoivent un revenu etsont couverts par la sécurité sociale, peuvent assurerdes activités d’intérêt général à titre purement béné-vole. Ils ne pourront ainsi poursuivre leur activitésous couvert de volontariat et nuire à l’emploi asso-ciatif. Par ailleurs, afin d’éviter que les nouvellesdispositions législatives ne soient détournées de leurobjet, les associations ayant procédé à un licencie-ment économique dans les six mois précédant la

date effet du contrat ne pourront recourir à des volontaires.Il sera également interdit aux associations de substituer despersonnes volontaires à leurs salariés ayant été licenciés ouayant démissionné dans les six derniers mois. L’Etat garantirale respect des conditions fixées par la loi en délivrant à l’as-sociation qui souhaite accueillir des volontaires un agrément

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valable pour une durée limitée.« Le volontariat doit constituer une porte d’entrée vers lebénévolat de responsabilité dans les associations. Je suisconvaincu que les volontaires constitueront une source trèsimportante de renouvellement du vivier des responsablesassociatifs, au travers de l’apprentissage intensif à la vieassociative qu’ils auront vécu pendant quelques mois ouquelques années », a précisé Jean-François Lamour.

Les centres de loisirs dans la légalité

D’autre part, le projet de loi vise à éclaircir le statut des per-sonnels pédagogiques qui travaillent de manière saisonnièredans les colonies de vacances et les centres aérés. Des ani-mateurs (titulaires du BAFA) aux directeurs (qui détiennent leBAFD), en passant par les formateurs, ils sont près de300 000 à intervenir auprès de la jeunesse dans le cadred’un véritable engagement éducatif. Depuis 2000 et le pas-sage aux 35 heures, ces personnels dont le temps de travaileffectif est difficile à déterminer, sont nombreux à avoir faitl’objet de procès verbaux des inspecteurs du travail. Cetteinsécurité juridique risque de gravement compromettre l’é-quilibre économique et social du secteur de l’animation à but

non lucratif. Ce qui pourrait entraîner la disparition des CV(Centres de vacances) et des CLSH (Centres de loisirs sanshébergement) et priverait ainsi plusieurs millions de mineurs,notamment issus de familles modestes, de l’accès à prixmodérés à une multitude d’activités ludiques, sportives, cul-turelles ou scientifiques. Le nouveau statut prévoit donc lanotion d’engagement éducatif dans le code du travail. La loi

créera un régime dérogatoire adapté à cespersonnels pédagogiques occasionnels. Ilsseront autorisés à travailler 80 jours par anet bénéficieront d’un forfait journalier dontle montant sera fixé par décret. « C’est untournant important dans le combat pour lalégitimation de l’engagement éducatif », seréjouit Jacques Henrard, secrétaire généralde la JPA (Jeunesse au Plein Air). « Cette loimajeure met fin à l’insécurité juridique sansremettre en cause le salariat. Bien aucontraire, elle renforcera la professionnali-sation de la branche de l’animation et enpermettra le développement. C’est unereconnaissance sans ambiguïté d’un espaceentre le bénévolat et le salariat. » Le projet deloi, qui sera examiné par le Sénat dès le moisde mai, devrait entrer en vigueur début2006.

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Stephen Cazade,

directeur d’Unis-cité :

« Une étape importante »

Stephen Cazade, directeur de l’association Unis-Cité, qui accueille depuis dix ans des volontairesâgés de 18 à 25 ans, salue le projet de loi. Au sein de son association, les jeunes engagés pour unepériode de 6 à 9 mois, mènent des projets d’utilité publique pour lutter contre les discriminations,améliorer la cohésion sociale et le lien intergénérationnel ou promouvoir le développement durable.

Comment avez-vous accueilli le projet de loi présenté en Conseil des ministres ?De manière très positive. Nous sommes satisfaits de cette reconnaissance apportée aux volontaires et à l’engagement. Ce pro-jet de loi répond à une carence légale qui, à Unis-Cité, était l’une de nos grandes préoccupations. Il nous paraissait indispen-sable de donner un statut de droit privé aux jeunes volontaires, qui permette de leur assurer des droits sociaux, une indem-nité compensatoire et des cotisations pour la retraite. Le statut de droit public était d’une part, lourd à gérer et d’autre part,n’était pas ouvert à tous les jeunes, notamment pas à ceux de nationalité extra-européenne. La nouvelle loi règlera ces pro-blèmes. Contractualiser la relation entre l’association et le volontaire est aussi une très bonne avancée.

Quelles évolutions ce projet va-t-il apporter au fonctionnement d’Unis-Cité ?Très concrètement, ce projet ne va pas changer l’action de notre association. Près de 800 volontaires se sont engagés par lebiais d’Unis-Cité depuis sa création, il y a dix ans. La nouvelle loi va modifier le cadre légal que nous utilisons mais pas lecontenu des 9 mois de mission des volontaires. L’engagement du MJSVA et du ministre sur cette question nous semble fon-damental, c’est une étape importante pour que la société reconnaisse les bienfaits de l’engagement volontaire qui apporte,au-delà du bénévolat, un plus pour l’intérêt général et pour les jeunes qui s’engagent. D’autre part, on espère que cela mèneraà une autre étape pour qu’une politique plus ambitieuse de soutien au volontariat se mette en place, passant notammentpar un engagement financier durable des pouvoirs publics nationaux. Ce qui a d’ailleurs été annoncé par le Premier minis-tre et devrait s’organiser après la mise en place de la loi.

Quels sont vos prochains objectifs ?Cette année, nous avons reçu 170 jeunes, sans faire de communication post-projets. Nous pouvons en accueillir beaucoupplus. Nous attendons pour cela que les pouvoirs publics, les collectivités locales et les entreprises s’engagent davantage à sou-tenir le volontariat. Un volontariat qui permette à chacun de s’engager, quel que soit son niveau culturel, social ou de qua-lification. Nous attendons que la loi soit promulguée pour communiquer de manière plus massive envers les jeunes, scola-risés ou non, et les informer des projets en place dans les villes où nous sommes présents. Nous espérons que la campagnede communication qui sera menée par Unis-Cité sera relayée par les institutions telles que les réseaux jeunesse ou le minis-tère de l’Education nationale, avec qui nous sommes déjà en contact. Notre grand projet, c’est le développement d’un vérita-ble service civil volontaire, qui s’adresserait précisément aux jeunes de 18 à 25 ans. Le volontariat des jeunes a le potentielde faire évoluer notre société vers une citoyenneté plus active et plus respectueuse des différences, tout en permettant aux jeu-nes de prouver leur solidarité et de développer leurs talents. Notre expérience montre que l’engagement volontaire est un vec-teur unique d’éducation non formelle à la citoyenneté, notamment lorsqu’il rassemble des jeunes d’horizons et de niveauxde formation très variés. Ce type de volontariat recrute sur critères d’enthousiasme et de motivation, et non de « compéten-ces », il ouvre donc la voie à l’engagement solidaire pour de nombreux jeunes sans qualification.

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MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE

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Vers un essor maîtrisédes sports de nature

Du canoë-kayak dans les Gorges de l’Ardèche, de la voilesur les côtes bretonnes, du ski de fond dans les montagnesdu Jura ou du VTT sur les chemins de randonnée corses… EnFrance, l’étendue des activités sportives proposées en milieunaturel est aussi vaste que la diversité des paysages. Depuisquelques années, on voit même se démocratiser des pra-tiques plus extrêmes telles que le parapente, le canyoning oule kite-surf. Le développement de ces sports de nature répondà des aspirations de la société contemporaine et génère d’in-téressantes retombées positives. Les loisirs sportifs en milieunaturel sont en effet un facteur d’aménagement et de valori-sation du territoire, créateur d’emplois et de richesse écono-mique. Ils constituent un formidable outil pédagogique d’ap-prentissage du sens des responsabilités et de la sécurité. Lanature étant leur principale ressource, ces activités sensibili-sant à l’environnement et aux principes du développementdurable. Les conclusions des Etats Généraux du Sport l’a-vaient déjà confirmé, les sports de nature représentent unpuissant vecteur de socialisation et d’éducation aux règles devie en harmonie avec la nature. C’est pour ces différentes rai-sons que le MJSVA entend accompagner un développementqualitatif des sports de nature, au service des pratiquants etde tous les acteurs concernés par les espaces naturels. Dansce cadre, il a notamment engagé une action de promotiondes commissions et plans départementaux des espaces, siteset itinéraires relatifs aux sports de nature (CDESI et PDESI),selon une approche sous forme de conseils et de mise àdisposition d’expertises. Un guide pratique CDESI/PDESI qui

s’appuie sur les com-missions expérimenta-les, sera largement dif-fusé dans les mois àvenir, particulièrementauprès des conseilsgénéraux. Cette publi-cation a été conçue enétroite collaborationavec les représentantsdes collectivités territo-riales, du mouvementsportif (CNOSF) et desservices de l'Etat. Surdes sujets aussi trans-versaux que les sports

de nature, le MJSVA collabore aussi étroitement avec d’aut-res partenaires naturels. Jean-François Lamour signerad’ailleurs prochainement une convention cadre pluriannuellesur le développement des loisirs et du tourisme de natureavec Léon Bertrand, ministre délégué au Tourisme. Il a éga-lement conclu un accord avec le président de la fédérationnationale des Parcs Régionaux pour garantir un développe-

Devant l’évolution des sports et des loisirs de

nature observée ces dernières années, le

MJSVA s’est engagé à mettre en œuvre un

dispositif de structuration de ces activités.

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ment des pratiques compatible avec la préservation de lanature et le respect des populations locales.D’autre part, la seconde édition des « RencontresNationales du Tourisme et des loisirs sportifs de nature » aété organisée les 7 et 8 avril derniers à Millau. La villeorganisatrice s’est formidablement approprié le principe deconcertation et de mutualisation fondateur d’un développe-ment durable. De la labellisation des sites à la sensibilisa-tion du public, en passant la mise en place des politiquesterritoriales, de nombreuses problématiques concernant ledéveloppement des sports de nature ont été présentées. Cesrencontres sont d’ores et déjà devenues un carrefour annuelincontournable, riche en échanges et propositions sur tou-tes les questions qui touchent ce vaste secteur d’activités.Signe du solide engagement du MJSVA sur le sujet, plus de85 agents de ses services étaient présents à ces rencontres.

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TONY ESTANGUETDouble champion olympique de canoë-kayak, TonyEstanguet est un véritable passionné des sports de nature. Ilincarne la passerelle entre le très haut niveau de compétitionet la pratique massive des loisirs sportifs en milieu naturel.Jean-François Lamour a d’ailleurs confié à ce professeur desport une mission d’« ambassadeur des CDESI » dans lecadre de la promotion de cet outil de gestion concertée. Il étaitd’ailleurs présent à Millau pour les « Rencontres Nationalesdu Tourisme et des loisirs sportifs de nature ».

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DES CHIFFRES• Selon une enquête conduite conjointement par le MJSVA

et l’INSEE, en 2000, un tiers des Français âgés de 15 à75 ans pratiquent des sports de nature.

• Les sports de nature concernent 45 fédérations sportivessur les 112 agréées par le MJSVA.

• Ces fédérations regroupent près de 30 % des 14 millionsde licences.

• 20 % des établissements déclarés dans les DDJS concer-nent les sports de nature.

• Sur les 2 800 personnels techniques et pédagogiques duMJSVA, plus de 600 sont mobilisés dans le cadre dessports de nature

• Le tiers des brevets d’Etat d’éducateurs sportifs du 1er degré(environ 9 000) délivrés chaque année et la moitié de ceuxdu second degré (environ 1 000) sont liés aux sports denature.

• A Athènes, 30 % des médailles olympiques et 50 % destitres individuels français ont été conquis dans les sportsde nature.

LE PÔLE RESSOURCES NATIONALDES SPORTS DE NATURE

Intégré au CREPS Rhône-Alpes, le PRNSN a vu le jour endécembre 2004. Chargé de diffuser des savoir-faire et devaloriser les bonnes pratiques et les actions innovantes, ilpublie une lettre mensuelle du réseau national des sports denature accessible sur son site Internet :www.sportsdenature.gouv.fr

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MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE

PERSPECTIVE

Des premières descentesà ski des « baby-boo-mers » dans les années60 à la démocratisationde l’équitation ou de laplongée, jusqu’aux stagesde rafting et de BMXaujourd’hui, l’évolution despratiques proposés parl’UCPA, se calque sur le déve-loppement du sport. Fondée en1965 sous l’impulsion deMaurice Herzog alors secré-taire d’Etat à la Jeunesse et auxSports, l’UCPA naît d’une fusionentre l’Union nationale des centresde montagne (UNCM) et l’Unionnautique française (UNF). Les por-tes de 49 centres sont alors ouvertsà 40 000 stagiaires âgés de 16 à35 ans. Aujourd’hui, plus de250 000 jeunes partent en vacan-ces chaque année avec l’UCPA,

dans 130 centres en France ou àl’étranger. Ils peuvent choisir depratiquer des activités dans lecadre de séjours encadrés à pleintemps ou de stages « à la carte ».Classées selon quatre éléments(eau, terre, air et neige), plus de 60disciplines sportives sont accessi-bles.Au-delà de ces formules classiques,dans le cadre de sa mission de « favo-riser l’accès à la pratique sportivepour tous les jeunes », l’UCPA par-ticipe à la lutte contre l’exclusionsociale en développement notam-ment des « Espaces Sportifs

Mobiles » dans les milieux défavo-risés. Ces ateliers de découvertes(escalade, roller, kayak, etc.) sontinstallés sur toute la France à proxi-mité des lieux d’habitation. Pilier dupartenariat qui lie l’association àses partenaires publics, sa missionde solidarité la conduit à mener desactions de prévention éducative etde soutien social. Un groupe de

Depuis 1965, l’Union Nationale

des Centres sportifs de Plein Air

a pour vocation de permettre au

plus grand nombre de jeunes

d’accéder aux loisirs sportifs de

nature. Toujours à la pointe de

l’innovation quant à la spécificité

des activités qu’elle propose,

l’association se distingue aussi

par son dispositif de formations

et ses actions de solidarité.

L’UCPA fête ses 40 ans

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travail pour lutter contre la violence a, par exemple, étémonté au sein de son équipe en 2003. Des ateliers de« remobilisation » sont également proposés aux jeunes enmal de projet personnel. En 2002, 120 jeunes en difficultéscolaire ou sociale ont pu développer leur autonomie etleur sens des responsabilités par la pratique de l’équitationau sein d’un centre UCPA. L’association, qui accompagneégalement les structures sociales et de jeunesse pour ledépart de jeunes en stages sportifs de vacances, prendrad’ailleurs part, cette année encore, à l’opérationSolidar’Eté organisée par le MJSVA.Outre son offre de vacances et de loisirs sportifs, l’UCPAmet à disposition des jeunes son Institut de Formation auxMétiers Sportifs (IFMS). En relation directe avec le terrain,il permet l’obtention de diplômes de l’animation ou dediplômes sportifs professionnels délivrés par le MJSVA. ■ GB

LES GRANDES DATES DE L’UCPA

1965 : création de l’association à l’initiative de Maurice Herzog1969 : lancement par l’UCPA de la « méthode évolutive », révo-lution de l’apprentissage du ski et premières expériences d’ac-tivités à l’étranger (en Tunisie)1972 : première base de loisirs à Bois-le-Roi, près deFontainebleau1976 : l’UCPA est déclaré organisme de formation profession-nelle aux métiers du sport1980 : premiers essais pionniers du snowboard et lancement du golf1984 : l’invention de la « sur-selle », révolution de l’enseigne-ment de l’équitation vaut à l’UCPA un oscar du Salon du cheval1985 : 42 centres en hiver et 66 en été accueillent 130 000 sta-giaires1989 : l’UCPA ouvre un premier centre, site international, au Maroc1991 : création d’un service dédié à la politique de la ville et àl’action locale, création de l’Institut de formation aux métierssportifs (IFMS)1993 : ouverture de la fosse de plongée subaquatique la plusprofonde d’Europe à Villeneuve-la-Garenne, premières sessionsde cascade de glace, création du département junior1995 : 68 centres en hiver, 79 en été, 18 sites à l’étranger, 11bases de loisirs et centres périurbains accueillent 200 000 sta-giaires, 30 000 ont bénéficié d’actions de solidarité1996 : premiers essais en précurseur de kite-surf à Hourtin1997 : lancement du premier Espace Sportif Mobile (ESM)2001 : création du diplôme d’animation musicale et scénique(AMS) et création de « l’école des DJ » à Lyon2002 : création du pôle « loisirs de proximité », premiers stagesde kite-surf2003 : création du premier « village olympique d’été » à Vaires-sur-Marne, 1 200 jeunes ont fréquenté l’Institut de formationaux métiers du sport2004 : création du « village olympique d’hiver »

Au total, 8 millions de jeunes ont été accueillis depuis la créationde l’UCPA

MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE

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UNE ACTION EN ADÉQUATION AVEC LESPOLITIQUES PUBLIQUES

Association de loi 1901, l’UCPA est administrée par lespouvoirs publics donc le MJSVA (qui en assure la vice-pré-sidence), le ministère de l’Education nationale et de laRecherche, les collectivités territoriales ainsi que par les mou-vements de jeunesse, d’éducation populaire et par les princi-pales fédérations sportives de sports de plein air. Inscrit dansle prolongement du service public, le projet de l’UCPA par-ticipe à la mise en œuvre des politiques publiques destinéesà la jeunesse.

SOIRÉE PUR-MIX À BERCY LE 16 AVRILPour ses 40 ans, l’UCPA organise au POBB une nuit« Sport, Music & Games » unique. De 20 h 30 à 5 h 30,les plus grands DJ (David Guetta, Benny Benassi, LadyStazia, etc.) seront réunis autour d’un bassin de wakeboard,de murs d’escalades et de parcours d’aventures construitsdans les hauteurs de Bercy. Un espace de jeux virtuels et desanimations « gonflées » de sumo, boxe, Jump Basket ouBungee Rugby seront aussi au programme.Tenue ample etmaillot de bain exigés !

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PERSPECTIVE

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MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE

De la réhabilitation d'une maison de jeunes àOuagadougou, à l’attribution de bourses d’études pour lesformateurs des centres d’entraînements nationaux en Tunisie,en France ou au Canada, en passant par l’appui à la pré-paration des boxeurs, judokas et athlètes africains sélection-nés aux Jeux d’Athènes, en 2004, une cinquantaine de pro-jets ont été mis en œuvre dans l’espace francophone grâceau financement de la CONFEJES.Fondée en 1969, cette instance de concertation et de dialo-gue entre les ministres francophones a progressivementétendu son champ de compétences pour devenir un opéra-teur de programmes de développement et de coopération enmatière de jeunesse et de sports. Pour ce faire, la CONFEJES,dont le secrétariat siège à Dakar, rassemble les ministres dela Jeunesse et des Sports de 39 Etats ou gouvernements fran-cophones (voir encadré), qui se réunissent tous les deux ans.Les objectifs de cet organisme sont aussi divers que deconseiller et appuyer les pays membres, former des cadrestechniques, encourager les initiatives d’insertion socio-éco-nomiques proposées par les jeunes (en participant au finan-cement de projets de jeunes entrepreneurs), encourager ledéveloppement de la vie associative, contribuer au dévelop-pement et à la formation d’une élite sportive francophone. LaCONFEJES veille également à assurer et renforcer sa coopé-ration avec les autres institutions de la Francophonie et lesorganismes internationaux œuvrant dans les domaines de lajeunesse et des sports.

Coopération et entraide

Les budgets de fonctionnement et de mise en place des pro-grammes de la CONFEJES sont établis grâce à la contribu-tion des quatre principaux bailleurs de fonds que sont laFrance (52 % de la participation totale en 2004, soit 1,2

million d’euros), le Canada, le Québec et la Communautéfrancophone de Belgique. En 2004, le Cap-Vert, le Gabon,l’Egypte, le Liban, le Mali, Maurice et le Tchad ont égalementparticipé au financement des activités de la CONFEJES.Cette coopération entre les pays du nord et ceux du sud,synonyme de solidarité et d’équité, constitue le principe fon-dateur de la Francophonie.La XXXème session ministérielle de l’organisation s’est tenueen présence de 35 ministres de la Jeunesse et des Sports, àl’invitation de la France qui en a pris la présidence pourdeux années. Placée sous l’égide de « 2005, Année inter-nationale du Sport et de l’Education Physique », elle s’estdéroulée en présence d’Adolf Ogi, Conseiller spécial duSecrétaire Général des Nations Unies pour le Sport auService de la Paix et du Développement.La CONFEJES s’est dotée de nouvelles orientations quadriennalespour sa programmation, articulées avec le cadre stratégiquedécennal de la Francophonie adopté par les chefs d’Etat etde gouvernement réunis à Ouagadougou, en novembre2004. La France a soutenu de nouvelles orientations pourl’organisation favorisant sa transparence, son efficacité et denouveaux partenariats au service de la mobilisation et de

Des ministres francophones solidaires

La session 2005 de la Conférence des

ministres de la Jeunesse et des Sports des

pays ayant le français en partage (CONFEJES)

s’est tenue à Paris, les 7 et 8 avril.D

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l’insertion des jeunes, de stratégies cohérentes de dévelop-pement du sport et de la défense du français dans les instancessportives et de jeunesse internationales. En cette année char-nière pour l’adoption d’une Convention contre le dopage àvocation universelle sous l’égide de l’UNESCO, l’AgenceMondiale Antidopage a été associée aux travaux de laConférence, afin de définir un partenariat stratégique avecle comité scientifique ad hoc de lutte contre le dopage de laCONFEJES, et de travailler à la prévention et à la mise enplace de contrôles antidopage à l’occasion des prochainsJeux de la Francophonie. ■ GBPour plus d’informations : www.confejes.org

Les 39 Etats et gouvernements membres(avant la session 2005) :

Bénin, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Canada,Canada/Québec, Canada/Nouveau-Brunswick, Cap-Vert,Centrafrique, Communauté française de Belgique, Comores,Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Egypte, France, Gabon, Guinée,Guinée-Bissau, Haïti, Liban, Luxembourg, Madagascar, Mali,Maroc, Maurice, Mauritanie, Niger, République démocratiquedu Congo, Roumanie, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Suisse,Tchad, Togo, Tunisie, Vietnam.

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LES JEUX DE LA FRANCOPHONIE, UN

CONCEPT SINGULIER

Nés de la volonté des chefs d’Etat et de gouvernementréunis lors du deuxième Sommet de la Francophoniede Québec en 1987, les Jeux de la Francophonie sontorganisés tous les quatre ans, au cours de l’année post-olympique. Chargée par mandat d’en assurer la conti-nuité, la CONFEJES nomme les membres du Comitéinternational des Jeux de la Francophonie (CIJF) quigèrent leur organisation. Selon Michel Dach, anciensecrétaire exécutif du CIJF, « ces Jeux sont l’expressionconcrète de la Francophonie multilatérale et solidaire.Ils permettent un rapprochement des pays francopho-nes en mettant en œuvre la coopération nord/sud : lesJeux sont organisés une fois sur deux dans un paysdu sud avec l’aide financière des pays du nord, per-mettant notamment de réhabiliter des infrastructureslocales et de développer de nouveaux équipements. »L’originalité des Jeux de la Francophonie réside dansle jumelage d’épreuves sportives et de concours cultu-rels, renouant avec la tradition des Jeux de l’Antiquitéqui réunissaient l’exercice du corps et de l’esprit.Synonymes d’échanges et d’ouverture à d’autres cultu-res, ils réunissent aujourd’hui plus de 3 000 jeunesfrancophones. Les sites sportifs, les aires d’expressionculturelle et le village des Jeux sont autant de lieux d’é-change et de dialogue.D’un point de vue sportif, les Jeux de la Francophoniesont reconnus pour le haut niveau de ses épreuves quisont régies par les fédérations internationales. Ilsreprésentent non seulement un événement privilégiépour la détection de jeunes talents mais offrent égale-ment aux athlètes l’expérience de la compétition inter-nationale. Pour preuve, Marie-José Pérec a obtenu sapremière médaille d’or internationale lors des Jeux de1989 au Maroc. On a aussi remarqué, lors d’autreséditions, la participation de David Douillet, Hicham,El Guerrouj, Donovan Bailey ou encore Bruny Surin.La cinquième édition des Jeux de la Francophonie sedéroulera du 7 au 17 décembre 2005 à Niamey,au Niger.

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100 000 diplômes professionnels sportifs

En 2003, le MJSVA a délivré 13 469 diplômes profession-nels sportifs, pour l’essentiel du niveau IV de formation. Cequi porte à près de 110 000 le total de ces diplômes déli-vrés depuis 1995.La moitié de l’augmentation constatée entre 1995 et 2003pour les diplômes du premier degré du BEES provient desspécialités de la gymnastique et de la forme. L’augmentationdu nombre de BEES second degré est sensiblement moinsforte que celle des BEES premier degré. En moyenne, sur lapériode 1995-2003, on compte 7 BEES du second degrépour 100 du premier degré, mais selon les spécialités, cerapport varie de 30 à 1. Tous les diplômes et toutes les spé-cialités ne sont présents que dans les régions dont la popu-lation est importante. Sur la période de référence, le nombrede personnes exerçant le métier d’animateur sportif en tantqu’activité principale est passé de 45 000 à 76 000.

Les diplômes sportifs délivrés par le MJSVA en 2003

DIPLÔMES PART DES FEMMESBapaat sport 366 55 %BEES 1er Degré 9 089 (1) 28 %Brevet professionnel 105 ndCAEP MNS 3 054 26 %CQC 170 5 %BEES 2ème degré 643 14 %BEES 3ème degré 2 nsRévision Guides dehaute montagne 40 0 %Total sport 13 469 27 %

(1) de 4 % pour le football à 70 % pour l’équitation

Source : enquête annuelle sur les diplômes délivrés par le MJSVA (MJSVA/DEF2)

580 000 diplômesde l’animation

En 2003, le MJSVA adélivré 61 412 diplô-mes dans le domaine del’animation sociocultu-relle. Depuis 1995, cenombre s’élève à plus de580 000. Les diplômesnon -p ro fe s s ionne l s ,notamment le BAFA et leBAFD, en représententl’essentiel mais sont plu-tôt en régression dansles trois dernières années.Le BEATEP est le diplômeprofessionnel le plusremis. De 1995 à 2003,

sa part des diplômes professionnels est passée de 40 % auxdeux tiers.L’intérêt pour les diplômes de l’animation paraît plus fort dansles régions qui ont une façade maritime, ce qui est à mettre enrelation avec l’offre de services de loisirs liée à ces zones.

Les diplômes délivrés par le MJSVA en 2003

DIPLÔMES PART DES FEMMESDIPLÔMES NON PROFESSIONNELS 57 183 70 %

BAFA 52 797 71 %BAFD 1 958 59 %Renouvellement du BAFD 2 321 53 %BASE 107 55 %

DIPLÔMES PROFESSIONNELS 4 229 58 %

Une étude statistique du MJSVA a examiné les chiffres des diplômes « Jeunesse et Sports » délivrés de

1995 à 2003. Près de 110 000 ont été remis dans le domaine des métiers du sport et quelques 580 000

autres dans celui de l’animation socioculturelle au cours de cette période.

ZOOM SUR…

Les diplômes de l’encadrement sportif etde l’animation délivrés en 2003

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Place aux artistes. Après le déploiementde banderoles, d’oriflammes ou d’illumi-nations déclinant le logo Paris 2012dans toute la capitale, le MJSVA a sou-haité associer la création artistique à lacandidature de Paris aux JeuxOlympiques et Paralympiques de 2012.Trois créateurs français se sont donc prê-tés au jeu.Jean-Charles de Castelbajac, célèbrecréateur de mode, a toujours été inspirépar le sport (il avait créé les tenues dessnowboarders français pour les JO deSalt Lake City). Depuis les années 70, degrandes marques fontappel à son sens esthé-tique du sport pour fairenaître des collections sur-prenantes. Sa fresquereprésente une définitiongéante de l’olympisme.Ora-Ito, quant à lui, desi-gner de 27 ans déjàcouronné par de nomb-reux prix, a conçu uneœuvre qui laisse place à toutes les imaginations. En effet,cette véritable fresque interactive est constituée de bullesmulticolores qui, une fois complétées par chacun à l’aidede feutres aux couleurs olympiques, laissera notammentapparaître la Tour Eiffel. Enfin, la troisième œuvre estsignée Luis, illustrateur et graphiste de 33 ans très sollicitépar de grandes marques françaises. « J’ai choisi de réali-

ser une oeuvre ludique et colorée car lesJeux Olympiques sont avant tout unegrande fête. Je ne suis pas très sportif maisje pense que la culture et le sport partagentla même capacité d’ouverture d’esprit »,a-t-il déclaré.En présence de grands champions telsqu’Isabelle Sévérino, Ghani Yalouz ouJean-Philippe Gatien, cette inauguration aréuni personnalités du monde culturel etreprésentants du sport français venus sou-

tenir la candidature de Paris et partager les valeurs olym-piques. « L’ambiance particulière qui régnait ce matin estliée à l’association de la culture et du sport qui donne nais-sance à ces symboles forts et complémentaires. On s’aper-çoit que chacun peut exprimer son « Amour des Jeux » àsa façon », a déclaré Jean-François Lamour à l’issue de lamanifestation. ■ GB

Les artistes français soutiennentParis 2012

Jean-François Lamour, a inauguré, le 30 mars dernier, les

œuvres de Jean-Charles de Castelbajac, Ora-Ito et Luis

déclinées sur les murs du MJSVA. Par leurs fresques aux

couleurs olympiques, ces trois créateurs ont démontré leur

« Amour des Jeux » et leur soutien à la candidature de Paris.

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