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Facultatea de Psihologie Timişoara Anul II. Gr. 4 Student: Tomuţa Petrică Viorel Affirmation de la place de la femme dans le monde du travail 1. Grâce au développement du secteur tertiaire qui a facilité l’entrée des femmes sur le marché du travail . Dans le secteur secondaire, la productivité a augmenté et cela a fait baisser l’emploi mais cette diminution a été compensée par une hausse de la demande de biens industriels. Lorsque, dans les années 70, la demande s’est ralentie, l’emploi de ce secteur a fortement diminué alors que la productivité augmentait toujours. Le secteur tertiaire, étant peu sensible aux gains de productivité et soumis à une demande croissante a connu une forte croissance de ses effectifs. En effet, depuis les Trente Glorieuses, une demande croissante de main d’œuvre, et une mutation du travail lui-même ont permis l’accès des femmes au monde professionnel. En effet, le tertiaire joue un rôle clé dans l’émancipation des femmes, 8 femmes sur 10 travaillent dans ce secteur. Il est vrai que les femmes ont plus généralement tendance à travailler dans les métiers des services plutôt que dans les métiers de l’agriculture et de l’industrie. Bien sûre quelques unes d’entre elles travaillent dans ces derniers secteurs mais elles se font rare. En 1990, 79% des femmes travaillaient dans le tertiaire (commerce et services) et 17% dans l’industrie. En 1999, c’est 85% dans le premier et 13% dans le second. Cette segmentation sectorielle du marché du travail ne veut pas dire que toutes les femmes qui travaillent dans le tertiaire occupent des emplois tertiaires et inversement que tous les

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Facultatea de Psihologie TimioaraAnul II. Gr. 4Student: Tomua Petric Viorel

Affirmation de la place de la femme dans le monde du travail1.Grce au dveloppement du secteur tertiaire qui a facilit lentre des femmes sur le march du travail.Dans le secteur secondaire, la productivit a augment et cela a fait baisser lemploi mais cette diminution a t compense par une hausse de la demande de biens industriels. Lorsque, dans les annes 70, la demande sest ralentie, lemploi de ce secteur a fortementdiminu alors que la productivit augmentait toujours. Le secteur tertiaire, tant peu sensible aux gains de productivit et soumis une demande croissante a connu une forte croissance de ses effectifs.En effet, depuis les Trente Glorieuses, une demande croissante de main duvre, et une mutation du travail lui-mme ont permis laccs des femmes au monde professionnel.En effet, le tertiaire joue un rle cl dans lmancipation des femmes, 8 femmes sur 10 travaillent dans ce secteur. Il est vrai que les femmes ont plus gnralement tendance travailler dans les mtiers des services plutt que dans les mtiers de lagriculture et de lindustrie. Bien sre quelques unes dentre elles travaillent dans ces derniers secteurs mais elles se font rare.En 1990, 79% des femmes travaillaient dans le tertiaire (commerce et services) et 17% dans lindustrie. En 1999, cest 85% dans le premier et 13% dans le second.Cette segmentation sectorielle du march du travail ne veut pas dire que toutes les femmes qui travaillent dans le tertiaire occupent des emplois tertiaires et inversement que tous les hommes travaillant dans lindustrie occupent des emplois industriels. 8% des femmes travaillant dans le tertiaire sont des ouvrires et 21% des hommes travaillant dans lindustrie sont des employs. Nanmoins, il y a bien galement segmentation des emplois: les emplois demploys sont principalement occups par des femmes, dans le tertiaire comme dans lindustrie o la part des hommes employs diminue; les professions intermdiaires (technicien) et celles de cadres sont plus souvent occups par des hommes dans lindustrie mme si la part des femmes cadres ou exerant une profession intermdiaire progresse notamment dans ce secteur.Cela est d aux grandes restructurations de lconomie daprs-guerre. Le dclin de lindustrie et la tertiarisation de lconomie ont permis aux capitalistes de renouveler une partie du salariat en faisant appel une main duvre plus flexible et plus jeune auprs des femmes et des immigrs. En Europe aujourdhui, un homme sur deux et quatre femmes sur cinq travaillent dans les services.2.En effet, la femme tient une place de plus en plus importante dans la population active: une vritable mancipationAu 20e sicle, les femmes occupaient surtoutdes places de domestiques ou travaillaient en usine ce qui tait trs pnible physiquement et donc difficile assumer pour elles. Elles taient sous-payes faute de ntre pas considre gale de lhomme, exploites et employes des travaux trs pnibles.En Europe, dans les annes 1960, elles constituaient 30% de la population active, en 1996, 42.5%. Aujourdhui les femmes font partie intgrante du salariat au mme titre que les hommes. Cette volution positive du travail des femmes devrait se poursuivre. Selon certains experts, 90% des femmes devraient, en 2040, occuper un emploi salari.En 1999, la population active de lUnion europenne slve 171 millions de personnes, dont 43% de femmes.Cette augmentation ne traduit pas le passage de linactivit lactivit, mais laugmentation du nombre de femmes salaries. En effet, en plus de lducation des enfants et des tches domestiques, sans pour autant que ces activits, non salaries, soient comptabiliss en terme de travail des femmes. La demande accrue de main duvre pendant les Trente Glorieuse permet un grand nombre de travailleurs indpendants de se convertir en salaries.Les femmes qui ont afflu sur le march du travail depuis les annes soixante sont pour lessentiel des mres de famille, salaries du tertiaire, femmes instruites et qualifies: en France aujourdhui les femmes cumulent travail et vie de famille alors quil y a trente ans la norme tait darrter de travailler. Un cas extrme: en Belgique une tude montre que les femme ayant deux enfants travaille statistiquement plus que celles qui nen ont pas. Nous assistons donc une homognisation des comportements dactivit masculins et fminins.Aujourdhui, les femmes occupent surtout des emplois mme de concilier vie professionnelle et familiale: 6 mtiers seulement regroupent prs de 60% des travailleuses: employes dentreprises et de la fonction publique, services aux particuliers et aux entreprises, ouvrires non qualifis de lindustrie, institutrices, professions de sant et activits sociales.Lemploi des femmes est dsormais reconnu comme un puissant facteur de croissance, en oeuvrant la cration de nouvelles activits et en rpondant de nouveaux besoins collectifs.

La rduction de lemploi, durant les annes 1991-1992 au niveau europen, na pas frein leur entre sur le march du travail. Cest trs certainement la place des emplois de service, relativement pargns par la crise largement fminiss, qui explique en partie ce rsultat. Second phnomne important, ce sont les femmes de 25 49 ans qui ont connu le plus fort accroissement de leur activit, et ce, dans tous les pays. On peut mme dire quau niveau europen, la croissance de la population active totale est due, en premier chef, laugmentation des taux dactivit des femmes adultes, tandis quau deux extrmits de la vie active, on assiste un recul de lactivit, commun aux hommes et femmes: baisse de lactivit des jeunes lie lallongement de la scolarit et retraits anticips dactivit pour les travailleurs plus gs, notamment masculins. Or, la classe dge de 25-49 ans est videmment la catgorie la plus concerne par larrive des enfants et par la question de larticulation entre vie familiale et vie professionnelle. On relve ici que linfluence des charges familiales sur lactivit des femmes sest globalement rduite.Evolution culturelle, sociale et conomique, les femmes tendent de plus en plus vers le modle masculin dactivit o le fait davoir 35 ans, dtre marie avec deux enfants et de travailler devient la norme dans de nombreux pays europens.Cette volution gnrale comporte des nuances: par exemple, les taux dactivit des femmes du Sud, lexception du Portugal et avec le Luxembourg, restent nettement infrieurs ceux des pays scandinaves. Dsormais huit pays sur quinze ont des tauxnettement suprieur la moyenne.Notre intrt doit surtout se focaliser sur la situation professionnelle des mres de famille ou en ge de ltre. Le taux dactivit des femmes sans enfant reste videmment plus lev que celui des mres. Il dpasse les 80% pour tous les pays lexception de la Grce et de lItalie (respectivement 68 et 74%). Chez les mre, le nombre denfants (et surtout lorsquil en a trois) ainsi que la prsence de jeunes enfants de moins de 2 ans se caractrisent toujours par une baisse dactivit. Pourtant, ce lien, activit fminine et situation familiale, a beaucoup volu et dans de nombreux pays, surtout lorsque lactivit fminine est leve depuis de longues annes.3.Et ceci grce aussi, leur niveau de scolarit de plus en plus levAu cours de la dcennie quatre-vingt-dix, chaque anne, environ 700000 jeunes sortent du systme ducatif. Les sortants sans qualificationconstituent environ 8 % de chaque gnration de sortants, soit environ 60 000 personnes; cette proportion est stable sur la priode rcente, et on observe un cart faible, de l'ordre d'un point, entre filles et garons. Par contre, les carts se creusent pour les niveaux d'ducation suprieurs: 29 % des filles sortant de formation initiale en 1999 ont un niveau gal au baccalaurat et 44 % ont un niveau Deug ou plus. Pour les garons, ces proportions s'lvent respectivement 27 % et 32 %.Ces carts entre filles et garons s'observent depuis le dbut des annes cinquante, de sorte que le stock de capital humain des femmes (mesur par le diplme obtenu) apparat de plus en plus lev par rapport celui des hommes. Ainsi, en 2000, pour les gnrations ges de 45 54 ans, nes autour des an nes cinquante, la proportion de femmes ayant obtenu le baccalaurat est lgrement suprieure celle des hommes, l'cart reste favorable aux femmes pour le niveau Bac + 2, mais devient ngatif lorsque l'on passe aux diplmes suprieurs Bac + 2. Pour les gnrations plus jeunes, les carts entre filles et garons se creusent au niveau du baccalaurat, pour atteindre environ 6 points, dans un contexte de croissance forte du pourcentage de bacheliers. Pour les diplmes de l'enseignement suprieur, les femmes de 25 34 ans (nes autour des annes soixante-dix) sont ainsi relativement plus nombreuses que leurs homologues masculins, la fois au niveau du Deug (17 % contre 14 %) et au niveau suprieur Bac + 2 (14 % contre 13 %).

De faon gnrale, les meilleures performances scolaires des filles s'observent ds les premires annes de la scolarit, si on en juge d'aprs les indicateurs de redoublement: pour les lves scolariss en anne terminale de l'enseignement lmentaire (CM2) la proportion de garons en retard d'au moins un an atteint 22 % contre 16 % pour les filles lors de la rentre scolaire 1999-2000. Pour les lves scolariss en classe de troisime, cette proportion d'lves en retard reste plus leve pour les garons (46 %) que pour les filles (37 %).Parmi les critres permettant de juger de la russite scolaire interviennent d'autres lments que le niveau de diplme, en particulier l'orientation suivie et la spcialit du diplme. cet gard, de fortes diffrences existent: l'issue d'une classe de troisime, les filles sont plus nombreuses poursuivre dans l'enseignement gnral que les garons (66 % contre 55 %). On trouve le mme constat l'issue d'une classe de seconde: lors de la rentre 1999-2000, 58 % des filles poursuivent dans une classe de premire gnr contre 49 % des garons, alors que l'enseignement technologique est plus souvent choisi par ces derniers (28 % contre 24 %). l'issue de la troisime, plus dun tiers des garons s'orientent vers un BEP ou un CAP, contre moins d'un quart des filles quelle que soit la filire retenue, BEP ou CAP, et que ce soit l'issue de la troisime ou de la seconde, les spcialits, majoritairement suivies par les garons sont trs diffrentes de celles suivies parles filles, plus orientes vers les services et sont concentres autour de quelques axes (secrtariat, comptabilit, vente et action marchande, sanitaire et social).Enfin, les filles qui apparaissent sur-reprsentes au sein de l'enseignement gnral se retrouvent sous reprsentes dans la filire scientifique. Lors de la rentre scolaire 1999-2000, la srie littraire desclasses premire est fminise 84 %, contre 66 % pour les sries sciences conomiques et sociales et 45 % pour les sries scientifiques.S'agissant de la russite au baccalaurat, les filles obtiennent de meilleurs taux russite que les garons, une partie de cet cart s'expliquant par des effets de structure en, termes d'orientation, d'ge et d'une plus grande persvrance en cas d'chec. Dans chacune des filires de l'enseignement gnerai, les filles obtiennent plus souvent des mentions bien ou trs bien que leurs homologues masculins. Mais au total, compte tenu de leur plus forte prsence dans les sries scientifiques qu distinguent par une proportion trs forte de ces mentions, ce sont les garons parmi les laurats du baccalaurat, dcrochent le plus souvent ces mentions religieuses.Aprs un baccalaurat gnral ou technologique, les filles ont un taux d'inscription dans les principales filires post-baccalaurat infrieur celui que connaissent garons (86 % contre 93 %). La diffrence est plus marque pour la filire technique (12 points d'cart) que pour!a filire gnral (4 points d'cart). Les garons plus souvent dots d'un baccalaurat scientifique, s'orientent deux fois plus souvent que les filles vers les classes prparatoires aux grandes coles (18 % des bacheliers gnraux). Lorsqu'ils proviennent des filires technologiques, prs des deux tiers gnral ou technologique, sorientent par contre plus frquemment que les garons vers lenseignement universitaire: aprs un baccalaurat gnral, 68% des filles sinscrivent en universit contre 58% des garons. De plus, au sein de luniversit, les filles se retrouvent majoritaires dans les disciplines littraires (76% en langues, 74% en lettres, science du langage et arts) et minoritaires dans les disciplines scientifiques (35% en sciences et structures de la matire, 18% en sciences et technologie). Enfin, sagissant des filires les plus prestigieuses, les filles ne reprsentent que 23% des effectifs des grandes coles dingnieurs. Tous concours confondus, elles constituent des admis lENA. Avec prs de 45% des effectifs, les filles sont, par contre, un peu plus reprsentes au sein des grandes coles de commerceLes femmes: piliers de la familleLongtemps cantonnes a la sphre prive ou les retenaient les taches domestiques et familiales, les femmes ont peu a peu investi lespace public et russi a conqurir dautres rles que ceux autrefois exclusifs de mre et dpouse, entranant une redfinition des rapports au sein du couple et de la famille.Au cours du 19eme sicle, tous dcident que chaque enfant conu doit pouvoir natre et vivre dans les meilleurs conditions, car les soins quil reoit tout petit dterminent la sant physique et moral de ladulte qu il deviendra. Ces soins dpendent dabord de sa mre. Des lors les filles dEve, humilies comme pcheresses, et subordonnes aux hommes, commencent tre vnres en tant que mres au service des enfants. ''Deux sphres'' sont cautionnes: lhomme, la sphre publique, le travail professionnel, la gestion de la cit; la femme la sphre prive, le travail domestique,la gestion du mnage, les tendres soins des corps et des coeurs.Au cours du 20eme sicle, ltat providence prend forme peu a peu et s impose ct du pre comme co-gestionnaire de la famille. Les allocations quil institue, particulirement prcoces et substantielles en France, o les hommes dEtat voulaient enrayer la dnatalit, ont pour but dobtenir que les couples se marient tt, engendrent sans retard trois ou quatre enfants, la mre restant au foyer pour les lever. Le pre demeurant seul pourvoyeur des ressources, tant par son salaire que les prestations affrant. Le systme semblait irrprochable.Pourtant, partir du milieu du XXe, elles reoivent partout des droits civils et politiques. Le rapport des femmes au travail change aussi. Lexpansion conomique des ''trente glorieuses'' multiplie les emplois attrayants assortis de conges pays, de promotions. Nombreuses sont alors celles, mres au foyer, auxiliaires dun mari agriculteur ou artisan, qui sengagent dans le salariat jug plus avantageux que les allocations. Mais comme elles conservent la charge mentale et matrielle du mnage, elles dcouvrent les affres de la ''double journe'', c est alors le dbut dune longue lutte afin de concilier vie prive et vie professionnelle.1.Elles soccupent des tches domestiquesDe nos jours, les femmes sont de plus en plus nombreuses exercer une activit professionnelle. Dou deux questions: la premire est celle de la rpartition des responsabilits domestiques et familiales entre hommes et femmes. La seconde concerne la prise en charge par la collectivit d'un certain nombre de ces tches.Le modle traditionnel assigne aux femmes seulement les responsabilits familiales et domestiques. Et le modle galitaire est fond sur l'galit entre hommes et femmes au travail. Cest pourquoi les femmes se voient proposer une alternative. Dans un premier choix qu'on pourrait qualifi de "masculin", une partie des tches est sous traite. Dans le choix oppos, majoritairement "fminin" les diffrences lies en partie au poids des contraintes domestiques et familiales sont maintenues, et ceci constitue une limitation l'intgration galitaire. Le modle de la conciliation vise articuler les activits familiales et domestiques avec la vie professionnelle.Il suppose une prise en compte collectives et partage des responsabilits familiales et domestiques. Une conciliation galitaire entre sphre professionnelle et familiale doit s'effectuer dans le cadre de la mixit des droits et pratiques. Une ventuelle recomposition et un nouveau partage des rles se raliseraient alors non plus aux dpend des femmes, mais aux bnfices commundes hommes et des femmes. Malheureusement se partage proportionnel des tches n'est que partiellement gal. En effet la proportion dhommes naccomplissant aucune tche domestique daprs eux-mmes et d'aprs leurs conjointes est gnralement leve compar aux tches effectues par les femmes. En effet, en Allemagne 65% des hommes d'aprs leurs conjointes n'effectuent aucune tche domestique alors que 50% des hommes se dclarent. De mme qu'en France, les rsultats sont plus honntes puisqu'il est dclar autant par les femmes que par les hommes que 60% des hommes ne font rien. Enfin, en Italie, le taux d'hommes n'effectuant aucune tches est quasiment le mme. En revanche, les quelques tches qu'accomplissent les hommes "qui font quelque chose" sont gnralement: le march pour environ 68% des hommes en Allemagne, 48% en France et 70% en Italie, c'est la tche la plus effectu par les hommes. La vaisselle constitue galement une de ces tches comme 50% en Allemagne, 50% en France et en revanche 5% en Italie. Enfin habiller les enfants et faire la cuisine sont des tches voques par les hommes.La conception patriarcale de la famille a en partie chang, notamment grce la lgislation. On assiste galement un rapprochement des rles conjugaux. Une volution est aussi noter vis--vis du travail mnager: la banalisation du matriel lectromnager a permis aux femmes un allgement du travail domestique au profit du travail professionnel.2.Et gardent les enfantsPour la conciliation et laccueil des jeunes enfants, les modalits d'accueil des enfants sont dterminantes. L'offre d'accueil insuffisante ne peut que conforter le maintien du partage traditionnel des tches dans le couple. Elle contribue aussi diminuer les chances en matire d'accs et de maintien dans l'emploi, notamment pour les femmes au revenu limit ou la recherche d'un emploi.Aujourd'hui, plus de 85% des mnages o vit un enfant non scolaris, dont la mre est active occupe, ont recours une aide extrieure pour leur(s) jeune(s) enfant(s).19% font uniquement appel un membre de la famille ou un(e) ami(e) pour s'occuper de leur(s) jeune(s) enfant(s) cette garde informelle tant assure gratuitement et enfin 67% utilisent des service payant.L'accueil chez une assistante maternelle est le mode le rpandu (45% des mnages ont opt pour cette formule). La dure moyenne de la garde, lorsqu'il s'agit d'un service rmunr, est d'environ 30h par semaine. Chez les actives ayant au moins un enfants non scolaris, ce sont 41% de ses femmes qui effectuent plus de la moiti de leur temps de travail hebdomadaire en dehors des horaires d'activit de leur conjoint. On constate que 80% des femmes actives ayant au moins un enfant non scolaris ont recours une garde rmunre entre 7h- 12h et 14h- 17h. Et 60% des femmes actives ayant, au moins un enfant, non scolaris, ont recours des aides non rmunres.Le recours une garde rmunre est donc plus frquent lorsque la mre est cadre. Le taux de recours aux services payants varie sensiblement selon la CSP de la mre. Ainsi, les 3/4 des mres cadres ou de professions intermdiaires font garder leurs enfants non scolariss par une structure collective, alors que seulement 41% des ouvriers utilisent de telles formules. S'agissant de l'accueil des jeunes scolariss, la proportion d'active faisant appel aux services payants est galement bien plus leve chez les cadres (72% contre 38% parmi les autres salaris). A l'oppos, ce sont les employs de services directes ou particuliers qui ont le moins recours une garde rmunre. Prt des 2/3 de ces actives ont la possibilit de garder elle- mme leurs enfants ou de se faire seconder par leur conjoint ou un autre membre de leur mnage. Quant au recours la parent ou aux amis, que ce soit pour s'occuper d'enfants non scolariss ou pour prendre en charge de jeunes enfants scolariss, il est plus rpandu chez les mnages o la mre est ouvrire.Derrire lapparente incidence du travail se dessine le rle de deux facteurs: le niveaux de ressources du mnage et les horaires du travail. Les mnages les aiss font d'avantage appel aux services de garde payants. Ainsi, parmi les mnages avec au moins un enfant non scolaris, 75% de ceux qui disposent d'un revenu mensuel d'au moins 2668 euros ont recours a une garde rmunr, contre 58% de ceux dont les ressources n'excdent pas 2137 euros /mois; chez les mnages dont les jeunes sont tous scolarissl'cart entre les taux de recours observs dans ces deux classes de revenu est aussi marqu; symtriquement, ceux qui peroivent moins de 2134 euros :mois (la plupart des mnages ou la mre est ouvrire sont dans ce cas) sont un peu plus nombreux que les foyers les plus aiss faire exclusivement appel la parent ou aux amis pour la garde des enfants.Comment arriver concilier cette vie professionnelle et ce statut familial?1.Grce au temps partielSagissant du temps partiel, on peut dire que quelle que soit la situation familiale, travailler temps partiel est plus un phnomne fminin que masculin: si 7% des actifs vivants seuls sont dans ce cas, 18% des actives vivant seules travaillent temps partiel. La prsence dun ou plusieurs enfants accentue la part du temps partiel pour les femmes. La situation familiale o la part du temps partiel atteint son maximum nest pas la famille monoparentale (31%) mais celle des deux actifs occups. 42% des femmes appartenant une famille principalecompose de deux actifs occups (50% des femmes actives occups appartiennent ce type de mnage) travaillent temps partiel. Les hommes appartenant ce type de mnage ne sont que 3% travaillent temps partiel.Le travail temps partiel occupe une place charnire dans tous les dbats sur lemploi des femmes en Europe lheure actuelle. Si le nombre de femmes sur le march du travail ne cesse daugmenter de faon rgulire et si les femmes ont des biographies professionnelles de plus en plus continues, elles sont aussi de plus en plus nombreuses dans les emplois temps partiels. . Le temps partiel est une forme atypique demploi qui touche en priorit les femmes (environ 85% des emplois temps partiel en Europe sont occups par des femmes). Cette forme demploi ne cesse de stendre dans toute lUnion Europenne, en effet 56% des emplois cres en Europe entre 1983 et 1992 furent des emplois temps partiel. Au total, prs de 29% des femmes actives occupent ce type demploi alors que la proportion d'homme reste infime, 5% des actifs.Il sagit demplois souvent peu qualifis dans le tertiaire, les services aux particuliers et aux entreprises, le secteur de l'ducation, de la sant, de l'action sociale, des administrations, du commerce.A l'vidence, la progression du temps partiel se calque sur les secteurs dominantes fminines. Dans le mme temps, cette forme de travail reste extrmement rare dans les postes de responsabilit. L'accs au statut de cadre est difficilement compatible avec des horaires rduits, surtout lorsque le marquage social l'assigne assurer un temps de prsence considrable dans l'entreprise.Le temps temps partiel permet de concilier la vie familiale et professionnelleface peu dvolution dans la rpartition des tches familiales:Cette forme atypique demplois est un outil efficace pour permettre aux femmes actives ayant des enfants charge de mieux concilier les exigences souvent contradictoires de leur investissement professionnel et de leurs responsabilits familiales et domestiques. Elle permet le maintien des femmes sur le march du travail, leur permettant dviter une interruption de carrire au moment des maternits et de contourner ainsi les difficults de (r)insertion rencontrs par les femmes en situation de retour vers lemploi. Ici, il sagit de reconnatre lepoids des charges domestiques et familiales qui psent sur les femmes et de dfendre lactivit temps partiel vis vis de lactivit discontinue. Le travail temps partiel est prsent comme un droit pour les femmes salaries.Les pratiques relatives aux responsabilits familiales et domestiques nvoluant que lentement dans le sens du partage, les femmes sont pousses choisir un emploi temps partiel qui leur permet la fois de conserver une place dans le march du travail et leur rle traditionnel au sein de la famille. Dans tous les pays occidentaux, 70% du travail mnager et encore la charge des femmes. Celles-ci essayent de trouver des emplois qui concilient la vie de famille. (Fonction publique, institutrices, activits sociales, etc.).Le travail temps partiel est efficace lorsquil est choisi. Le principe du libre choix est troitement li au partage des temps professionnel et familiaux. Au regard de limportance quils accordent au travail ou la famille, les salaris devraient pouvoir exercer un libre choix entre les diffrents moyens de conciliation auquel ils peuvent avoir accs.Les mcanismes dune articulation entre la sphre conomique et la sphre domestique semblent jouer un rle dterminant dans la mise en place des formes atypiques du travail, dont notamment le travail temps partiel. En effet, comme le souligne Danile Kergoat (1984) dans ses analyses du temps partiel fminin en France, il semblerait que le choix des femmes de travailler temps partielpuissent se rsumer de la manire suivante : les femmes europennes ont de plus en plus intgrs et intrioris ( des degrs diffrents selon l'origine sociale, le niveau de qualification, la situation familiale, le contexte socital, etc.) leur droit l'emploi; mais simultanment, rien (ou presque) n'a boug pour la plupart d'entre elles, ni sur le plan du partage des tches domestiques et des responsabilits familiales, ni sur celles des conditions de travail et des perspectives de carrire professionnelle. Le travail temps partiel est donc dabord un mode de conciliation de la vie familiale et professionnelle, particulirement pour les mres. Cette forme demploi est le vecteur dun mouvement vers la socit salariale, tout en permettant de rester dans une conception prive de lducation des enfants, et sans remettre en cause les valeurs attaches la maternit et la fonction maternelle.Les modalits dactivit des mres de famille sont souvent influences par le nombre denfants et lage du plus jeune enfant charge. Mais dans la majorit des pays europens, le fait davoir un enfant charge ne reprsente plus un obstacle insurmontable lactivit professionnelle des femmes notamment grce au dveloppement du temps partiel.Il est aussi rpandu dans les tranches dages plus leves pour lesquelles il permet un retrait progressif de la vie active.Le temps partiel est favorable aux entreprises et lEtat:Si le temps partiel connat aujourd'hui un dveloppement acclr c'est aussi qu'il participe deux logiques qui se conjuguent et se renforcent. D'une part les logiques de gestion des entreprises qui ont dcouvert dans le temps partiel la flexibilit idale et qui en font un des axes de leur politique de gestion de la main duvre. D'autre part, celle des partis politiques et des pouvoirs publics, qui cherchant dsesprment des solutions au chmage en viennent le considrer comme un moyen d'organiser le partage du travail tout en favorisant la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. Cette conception se retrouve dans les programmes des principales formations politiques toutes tendances confondues.La place du temps partiel est trs variable selon les pays de lUnion Europenne:Nous pouvons donc affirmer que selon les pays qui ont chacun leur culture lvolution du travail fminin ne suit pas le mme chemin.Tandis que 68.8% des femmes actives ont un emploi temps partiel aux Pays-Bas en 1999, seulement 10.5% dentre elles sont dans ce cas en Grce (voir tableau ci dessous.)Avec un taux de 31.7% la France se situe lgrement en dessous de la moyenne europenne(33.4%).Ce modle dans lequel les contrats temps partiels restaient trs limits et qui, ce titre avait permis aux Franaises d'accder au monde du travail dans des conditions moins dfavorables que leurs voisines europennes est aujourd'hui mis l'index et dnonc de tout bord. La France est accuse de retard par rapport la moyenne europenne. Michel Godet n'hsite pas crire "en France le travail temps partiel est insuffisamment dvelopp. On est loin encore des trois femmes sur cinq travaillant temps partiel aux Pays-Bas. C'est toute l'Europe qui ferait bien de s'inspirer de l'cole flamande".Ce serait les socits les plus intgres lconomie mondiale que la recherche de flexibilit serait la plus importante et que donc les taux demplois temps partiel fminins seraient les plus levs.Ces carts sexpliquent galement par les diffrentes politiques des Etats. Les politiques sont susceptibles de crer des conditions favorables pour lactivit temps plein ou pour lactivit temps partiel des femmes. Dune part par les politiques fiscales (imposition conjointe ou indpendantes des membres adultes dun mme foyer, dductions fiscales pour les frais de garde des enfants, etc.) lEtat peut favoriser les couples bi-actifs temps plein.Dans les pays o lhomme est considr comme le chef de mnage le systme dimposition est bas sur le mnage. Or, les rgimes fiscaux qui se basent sur le mnage plutt que sur les individus comme unit dimposition, imposent plus fortement les seconds salaires quils nimposent celui du chef de famille. Tout en dcourageant lactivit professionnelle des conjointes, ils accordent des subventions aux mnages o les pouses sont inactives. Dautre part, dans les pays o les quipements publics de garde des enfants en bas age font dfaut ou dans ceux ou la journe scolaire est trs courte, les mres de familles qui souhaitent exercer une activit professionnelle choisissent des emplois temps partiels. Il est donc gnralement admis que les pays caractriss par un fort taux de travail fminin temps partiel sont ceux o les quipements collectifs de prise en charge des enfants sont les moins rpandus.Les disparits entre les pays europens sur le travail temps partiel sont galement dues aux diffrentes reprsentations mentales et symboliques des sexes dans les socits. Ainsi dans les socits dites diffrentialistes, les acteurs sociaux seront socialiss accepter une division sexuelle de travail traditionnelle. Le choix du temps partiel sinscrit alors dans la logique dun systme de valeur et de croyance que chaque individu intgre comme une vidence.Les diffrentes modalits du temps partiel en Europe:De plus, dans certains pays, le temps partiel recouvre des dures hebdomadaires trs courtes: un tiers des emplois occups temps partiel par les mres aux Pays-Bas comprennent moins de 10 heures par semaine. Dans dautres pays en revanche, le temps partiel long (plus de 25 heures par semaines) est plus rpandu notamment au Danemark (70% des mres temps partiel). Il convient de noter que les dures habituelles du travail pour les salaris temps plein varient galement dun pays lautre.Cest aux Pays-Bas que lcart entre hommes et femmes est le plus grand, alors mme que la proportion dhommes plein temps y est le plus leve. Le fait quaux Pays-Bas, plus de trois femmes sur six occupent un emploi temps partiel montre que lintgration au march du travail se fait sur des bases diffrentes par rapport aux autres pays o ce type demploi est moins disponible et o lengagement professionnel prend dautres formes.Ces situations diffrencies en Europe rpondent des justifications et des souhaits variables eux aussi. Si au Royaume Uni et en Allemagne, prs de 80% des femmes temps partiel dclarent ne pas souhaiter travailler temps plein, il nen ai pas de mme en Grce ou en Italie ou plus de 30% des femmes temps partiel dclarent navoir pas trouv demploi temps plein.Si dans tous les pays de lUnion Europenne, les hommes et les femmes en tant que parents ont droit aux mmes prestations, force est de constater que les charges de la famille psent davantage sur les mres que sur les pres. Le temps partiel choisi se prsente comme une solution afin de concilier vie professionnelle et familiale pour les femmes. Il permet une prsence des femmes et notamment des mres sur le march du travail. Mais le temps partiel se dveloppe de faon trs diffrente selon les diffrents pays et peut reprsenter un danger pour les femmes.2.Grce aux aides de lEtatLa natalit nest plus considre comme tant incompatible avec le travail des femmes. Selon un rapport mis par un conomiste du gouvernement franais en 1999, la fcondit au Danemark (12.5 pour mille) est suprieure celle de lAllemagne (9.5 pour mille), alors que 76% des Danoisestravaillent et quen Allemagne tout est fait pour dissuader les femmes davoir un emploi. Une des explications est que les Danois disposent damnagements dhoraires et dquipements daccueil pour les jeunes enfants plus performants que dans la majorit des pays de lEurope. En France, on peut aussi constater que lactivit ne flchit plus avec larrive des enfants, du moins avant le troisime. Selon lINSEE, en 1994, en France, parmi les femmes ges de 25 54 ans, le taux dactivit des femmes sans enfants est de 80.5%, celui des femmes mre dun enfant de 81.7%, des mres de deux enfants de 76.8%, et des mre de trois enfants de 50%. Ce changement rvle une tendance lhomognisation avec les comportements masculins.En 1842, les femmes peuvent devenir mdecins et dentistes. En revanche, il faut attendre 1965 pour que le mari ne puisse plus sopposer lexercice de lactivit professionnelle de sa femme. Lvolution de la lgislation concernant le statut juridique des femmes en gnral date seulement de laprs-guerre: la lgislation sur la parit homme-femme a t timide pendant de longues annesAujourdhui, trs peu de mtiers sont interdits aux femmes en France (cf. autorisation du travail de nuit dans les annes 1980).13 juillet 1983: Loi Roudy sur lgalit professionnelle.1999: Loi sur lgal accs des femmes et des hommes aux mandats lectoraux et aux fonctions lectives. en 2001, la loi Gnisson, relative lgalit professionnelle, tend complter la loi de 1983 (dont le bilan est souvent prsent comme un chec). Ltablissement des quotas de femmes dans les postes de responsabilit ainsi que dans les mtiers jusqualors rservs aux hommes est aujourdhui discut.Les politiques des Etats sont susceptibles de crer des conditions favorables ou non de travail pour les femmes notamment par le biais des politiques fiscales (imposition indpendante ou non des membres adultes dun foyer) ou encore par les structures familiales (crches, garderies). Les formes et les modalits de lengagement professionnel et en particulier celui des mres dpend des politiques des Etats et de leur caractre plus ou moins incitatif au travail professionnel. Certains dispositifs peuvent mme, dans des contextes particuliers peuvent avoir des effets de trappes inactivit alors quils ont t conus pour des objectifs autres.La Communaut europenne est faite dhistoires et de cultures diversifies. Le concept dgalit entre les sexes volue donc diffremment suivant les pays. Depuis les annes 70, la Communaut conomique europenne (CEE) puis lUnion europenne contribuent significativement la mise en uvre de lgalit entre femmes et hommes. Le trait de Rome (1957) ne parlait que dgalit de rmunration : A travail gal, salaire gal .Laffirmation du rle social et notamment professionnel de la femme simpose dans tous les pays europens. Lgalit entre les hommes et les femmes est une nouvelle priorit des politiques publiques inscrite dans les engagements europens. Dans tous les pays de lUnion europenne, les taux dactivit fminine ne cessent daugmenter. Cependant, des carts importants persistent entre et au sein mme des pays. Les femmes les plus diplmes sont toujours plus souvent actives que les autres mais les diffrences entre les pays relvent des modes darticulation des sphres professionnelle et familiale, institutionnaliss ou implicites.Peu peu, les objectifs ont volu et cherch rduire les discriminationsqui touchent les femmes, notamment en reconnaissant que les ingalits tiennent non seulement lorganisation du march du travail mais aussi lingale rpartition des obligations familiales au sein du couple. La construction de lgalit entre femmes et hommes suppose donc une intervention publique pour faciliter la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle.Par ailleurs, certains systmes de protection sociale sont plus incitatifs lactivit professionnelle des femmes que dautres.Les cotisations sociales des employeurs sont la principale source de financement de la protection sociale dans lUnion Europenne. Leur proportion dans le total des cotisations a nanmoins tendance se rduire. La majeure partie des dpenses de protection sociale est consacre la vieillesse et la sant. Pour les autres fonctions de la protection sociale, la part des dpenses slve pour lUnion Europenne 7.8% pour le groupe famille, maternit.Limportance relative des diverses fonctions varie considrablement dun Etat membre lautre, ce qui traduit notamment, des diffrences la fois institutionnelles et structurelles.De manire gnrale, les systmes fonds sur lindividualisation des droits sociaux, comme ceux des pays nordistes, sont plus incitatifs que les systmes familiaristesfonds sur une conception implicite de la complmentarit des rles masculins et fminin.Dans un premier cas la convention de genre est galitaire, articule une conception de la citoyennet sociale et politique, plaant au premier plan les valeurs de solidarit et dgalit des chances. Dans le deuxime cas, au sens o elle repose sur une reprsentation de la complmentarit des sexes dans la famille et dans la socit, les hommes tant les pourvoyeurs conomiques de la famille par le revenu de leur travail et les femmes les responsables de la sphre domestique et de lentretien de la famille et de lducation des enfants, conformment ce qui pourrait tre une sorte de contrat entre les sexesToutefois si ces modles qui forment larchitecture des systmes rsistent, lextension du travail salari, avec notamment la part de plus en plus grande quy prennent les femmes, contribue les faire voluer. Les femmes ne sont plus en mesure dassurer les tches auxquelles les assignaient les systmes dobligation familiales, comme par exemple les soins aux personnes dpendantes ou la garde des enfants.Par ailleurs les politiques demploi au niveau europen qui plaident au faveur dune augmentation des taux demploi (ceux ci tant particulirement bas en Europe en comparaison des taux nord-amricain ou japonais), ainsi que les injonctions concernant la mise en uvre de lgalit des chances entre homme et femme, militent pour un renouvellement de laction publique en faveur dune meilleure articulation de la vie familiale et professionnelle. Suite la directive europenne sur le cong parental, tous les pays de lUnion Europenne disposent dsormais dun tel dispositif mais de grandes diffrences existent dans la forme et le contenu de ce cong et surtout dans sa rmunration. En mme temps, la ncessitde rduire les dpenses publiques a conduit certains gouvernements revoir les dpenses alloues aux crches ou aux modes de gardes publiques, et les redployer vers dautres systmes, plus prives Enfin, la focalisation de laction politique sur la lutte contre le chmage et lexclusion a eu pour effet, dans les pays comme la France, de soutenir le dveloppement de modes de garde plus crateurs demplois.Dans un contexte de progression continue de lactivit professionnelle des femmes, notamment des mres, et par consquent de quasi gnralisation des mnages o les deux parents sont actifs, larticulation de la vie professionnelle et de la vie familiale se pose avec acuit. Pourtant, en dpit des principes daction noncs au niveau europen tels que lgalit des chances entre les hommes et les femmes, la flexibilisation croissante des conditions demploi et de travail ne suscite pas les mmes rponses dans tous les pays. Les compromis travail/famille varient selon les contextes, en fonction des politiques de conciliation mises en place, mais aussi en fonction de la rsistance des reprsentations de la famille et de la sexuation des activits.Parmi les tches familiales, le temps consacr aux enfants en bas ge, mais aussi ceux dge scolaire en dehors des heures dcole, est important. Dans les stratgies de conciliation accessibles aux familles, les modalits daccueil des enfants sont dterminantes. Les aspirations apparaissent ici trs diversifies. Mais de toute vidence, il existe un dcalage entre les aspirations des familles et loffre daccueil des enfants. Cette offre insuffisante ne peut que conforter le maintien du partage traditionnel des tches dans le couple. Elle contribue aussi diminuer lgalit des chances en matire daccs et de maintien dans lemploi, notamment pour les femmes au revenu limit ou la recherche dun emploi.Les variations entre les pays relvent des conventions des genre qui rgulent larticulation des sphres professionnelles et familiales cest dire des modes de relations implicites ou institutionnaliss entre les hommes et les femmes. Ces relations renvoient lorganisation de la sphre familiale, la rpartition des responsabilits vis--vis des enfants et des personnes dpendantes, entre la famille ( et entre les hommes et les femmes au sein de la famille ), les pouvoirs publics, le march et la socit civile. Les conventions de genre sont plus ou moins institutionnalises dans les systmes de protection sociale et se reproduisent par lintermdiaire des politiques sociales et familiales, et des politiques demploi. Elles sont reprables non seulement travers les dispositifs de ces politiques, notamment les mesures daccueil de la petite enfance qui recle des reprsentations collectives de la maternit et des fonctions parentales, mais galement travers les justifications de laction publique. Pour situer ces donnes sur lactivit et lemploi dans leur contexte, il convient de les confronter des donnes sur les niveaux dducation et de fcondit, sur les rgimes fiscaux et sur les politiques familiales dans leurs dimensions de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Cette mise en perspective rvle des tensions fortes entre engagement professionnel et engagement familial, qui interpellent les acteurs des politiques publiques.

Plusieurs typologies ont t proposes sur les arrangements familiaux en relation avec les modalits demploi des femmes et les modes de partages des obligations familiales vis--vis des enfants et des personnes dpendantes. La plupart ont cherch prendre en compte le travail non rmunr effectu dans la famille, ainsi que la question de son partage. En examinant deux situations de rgime demploi et dactivit de type nordiste, nous verrons sur quels compromis ils reposent notamment du point de vue de lintervention publique facilitant larticulation travail/famille. Ces deux compromis correspondent deux agencements entre travail, famille, Etat, march et socit civile.Le compromis sudois:Ce compromis se retrouve dans les pays nordiques relevant de ce quon peut appeler le modle scandinave de conciliation travail/famille. Les taux dactivit des femmes et des mres y sont levs, les plus levs dEurope, avec des carts faibles par rapport aux hommes. Cependant le temps partiel a t un mode de transition entre le modle de la femme au foyer et celui de la femme salarie. Dailleurs sa progression a cess (pour les femmes) depuis les annes quatre-vingt. Il est trs frquent dans le secteur public o les femmes sont trs prsentes dans lducation, les soins aux enfants et aux personnes, et dans le milieu hospitalier. Sa dure moyenne est longue et tend se rapprocher de celle des emplois temps pleins. Il est en quelque sorte institutionnalis dans la mesure o tous les parents dun enfant de moins de huit ans ont le droit de rduire leur journe de huit six heures, sans compensation financire. Mais, depuis la crise des annes quatre vingt dix, une part importante du travail temps partiel se rvle tre non souhait. Les pouvoirs publics, comme les partenaires sociaux, saccordent sur la ncessit de le rduire pour aller vers plus dgalit entre les hommes et les femmes.Le compromis sudois sappuie sur une politique gnreuse et diversifie vis--vis des enfants et des parents, inspire par des principes dgalit des chance, de citoyennet ( laccs aux droits sociaux est individualis et ne se fait pas par lintermdiaire du lien familial ou conjugal ) et de dialogue social. La fonction parentale y est lobjet dune proccupation publique: les quipement daccueil de la petite enfance y sont nombreux et une grande attention est porte la qualit des services. Le cong parental a t instaur en 1974 en remplacement du cong maternit. Celui-ci est rmunr sur la base du salaire antrieur, et bien que le taux ait rcemment baiss 80% du revenu pris en compte, sa conception reste celle dun salaire de remplacement. Dans un souci de promouvoir le partage des soins et de lducation des enfants, les pres sont encourags partager une partie de ce cong. Enfin, dans un souci de recherche de bien tre pour tous, divers congs sont autoriss aux parents pour quils accomplissent leur rle.Dans ce compromis, les principes civiques sont trs actifs: lgalit est une valeur et un principe daction; la citoyennet sociale est recherche; la notion de service public est inscrite dans le fonctionnement de la socit. Les politiques ne connaissent que des individus, parents, citoyens ou travailleurs, et la famille nintervient pas comme mdiateur entre lindividu et lEtat. Elle nest quune forme de vie prive.Lalerte du dbut des annes quatre-vingt dix qui a vu les taux de chmage augmenter soudainement en Sude, a conduit un inflchissement des politiques sans toutefois remettre en question les fondements du modle. Les effets se sont surtout manifests sur les taux de fcondit, que les femmes aient retard leur projet denfant ou quelles y aient renonc.Le compromis nerlandais:Les Pays-Bas sont souvent regards comme un modle pour lEurope en raison de leur dynamisme conomique et de leur taux de chmage exemplaire. Le travail temps partiel y apparat comme la forme de rgulation dominante du march du travail. Il a dabord t dans les annes quatre-vingt une forme de transition entre linactivit professionnelle des femmes et lactivit, entre un modle de femme au foyer et celui de mnage deux actifs. Cette transition sest effectue sur fonds de politiques dune part et dmancipation des femmes dautre part. Le dveloppement demplois temps partiel a pu faciliter laccs des femmes au march du travail dans un contexte o les services publics lenfance sont peu dvelopps. Le travail temps partiel est dabord un mode de conciliation de la vie familiale et professionnelle, particulirement pour les mres: neuf femmes dun enfant de moins de six ans sur dix ont recours au temps partiel. Comparativement aux autres pays de lUE, les dures du temps partiel sont plus courtes aux Pays-Bas, ce qui indique que les normes et les reprsentations traditionnelles de partition des rles masculins et fminins restent trs prgnantes. Elever des enfants continue de limiter linvestissement professionnel des mres. Cet tat de fait est dailleurs entretenu par le systme fiscal.Lintervention publique sest donc faite autour de deux axes: le temps de travail et lmancipation des femmes, en laissant de cot les soins et lducation des enfants qui restent une affaire prive familiale. Aussi, la rorganisation sociale due la diffusion de la norme de famille deux actifs sest-elle traduite par une action politique sur le temps dune part et sur les droits sociaux dautre part, notamment par une volution avec lindividualisation de ces droits.Ce rgime dactivit professionnel des femmes nerlandaises contribuent les cantonner certains types demplois et donc entretenir des ingalits entre hommes et femmes sur le march du travail. Il contribue de mme maintenir les femmes dans la dpendance conomique de leur conjoint, ou de lEtat lorsquelles lvent seules des enfants.Les deux cas qui viennent dtre prsents nous permettent de mettre en vidence deux points:La relation emploi/famille est dabord lexpression dune tension entre deux constructions identitaires pour les femmes : le travail professionnel et la formation dune famille. La confrontation des taux demploi et de fcondit montre que cette tension sexprime diffremment selon les pays. La diffrence renvoie la manire dont les pouvoirs publics prennent en considration la question de larticulation de la vie professionnelle et de la vie familiale, et au rle des politiques. Labsence de politique consistante pour aider les parents grer leur vie familiale et professionnelle et pour faciliter laccueil des jeunes enfants, conduit les femmes renoncer leur dsir de maternit pour poursuivre leur vie professionnelle et mener leur carrire, et ce dautant plus quelles ont un capital scolaire faire valoir. Dans un contexte o laccroissement des taux demploi est une question lordre du jour, il importe de permettre, non seulement aux femmes en tant que mres mais aux deux parents, de btir des compromis acceptables qui ne soient pas coteux pour eux-mmes, ni pour la socit toute entire.Si dans tous les pays de lUE, les hommes et les femmes, en tant que parents, ont droit aux mmes prestations, force est de constater que les charges de la famille psent davantage sur les mres que sur les pres.Cet tat de fait a des consquences sur linvestissement professionnel des femmes et sur les ingalits qui perdurent sur le march du travail. Sous limpulsion de la Commission europenne, tous les pays de lUnion ont pris des mesures pour faciliter larticulation de la vie professionnelle et de la vie familiale avec lobjectifde promouvoir lgalit des chances entre hommes et femmes. Mais dune part, ces dispositifs sont presque exclusivement utiliss par les femmes et dautre part, ils nont pas partout la mme consistance. En consquence, ils nont pas partout les mmes effets. Et, bien que lon observe une tendance gnrale la diffusion du modle de la mre active professionnellement, et donc du modle de la famille o les deux parents sont actifs, il reste que des variations importantes caractrisent les pays de lUE, non seulement en termes de niveaux demploi des femmes mais aussi en termes de creusement des ingalits parmi les femmes elles-mmes.Nous avons retenu les modes de gardes des enfants de 0 6 ou 7 ans. Globalement, des progrs importants ont t raliss dans la prise en charge des enfants, mais ces efforts se sont surtout concentrs sur les 3 6 ans, peu sur la petite enfance (0 3 ans) : ainsi, dans seulement quatre cinq pays (France, Portugal, Danemark, Finlande et sude) plus d'un tiers des enfants de 0 3 ans sont pris en charge collectivement (les donnes affiches du Portugal (34 %) correspondent aux moins de 6 ans. Selon Deven, il s'agirait seulement de 12 % en 1993, pour les moins de 3 ans. ..). Ceci est essentiel et influence considrablement les modles d'activit des jeunes mres: dans bon nombre de pays, le cong parental vise la couverture de cette priode de l'enfance et ne ncessite donc pas une prise en charge en structure collective. Rares sont les pays qui offrent les deux possibilits ( l'exception des pays nordiques et en partie de la France). Pour ce qui est des 3 6 ans, en revanche, la prise en charge en structure collective est largement dominante: dans neuf pays, plus de 80 % des enfants de cette tranche d'ge sont pris en charge. Soulignons par exemple l'existence d'coles prlmentaires en Belgique et en France (avec une entre de plus en plus prcoce ds 2 ans et demi). De plus, l'Italie se dmarque trs nettement avec un taux de prise en charge parmi les plus lev et croissant (97,7 %), ce qui est d'autant plus remarquable que seulement 6 % des 0-3 ans sont pris en charge dans ce pays.La troisime information importante concerne l'amplitude des horaires de l'ensemble des modes de garde - tableau 3 -. Si les horaires scolaires obligatoires - tableau 4 - sont relativement faibles (de l'ordre de 4-5 heures par jour), certains pays organisent une prise en charge en dehors des heures scolaires, par des systmes publics ou privs. Quelques pays ont de mme expriment de nouveaux horaires pour les crches, mieux adapts aux besoins des parents (dans cinq six pays dont le Danemark, la Sude, la Finlande, la France et les Pays-Bas). Mais ceci reste marginal et correspond au mieux 15 % des crches (au Danemark). Au total, seuls quatre cinq pays offrent des horaires scolaires dpassant les 30 heures hebdomadaires. Ailleurs, l'amplitude horaire des structures scolaires s'avre incompatible avec une activit plein temps pour les deux parents, moins de faire appel des solutions informelles (entraides familiales) ou prives (payantes). Or cette dimension nous parat essentielle prendre en compte en termes d'articulation vie familiale et professionnelle: compte tenu du nombre croissant de salaris aux horaires atypiques (banalisation du travail le samedi, frquence des horaires dcals, pour les hommes mais aussi pour les femmes), il nous parat impratif que les horaires de garde d'enfants puissent correspondre davantage aux besoins des familles.Globalement, le Danemark consacre 8 200 euros par habitant et a ainsi le niveau de dpenses de protection sociale le plus lev. C'est au Portugal (2 000 euros), en Grce (2 000 euros), en Irlande (2 400 euros) et en Italie (3 800 euros), que ces niveaux sont les plus faibles. Les autres pays consacrent des hauts niveaux de dpenses de protection sociale (plus de 6 000 euros). En termes de prestations familiales, en Sude, Finlande et Danemark, les prestations sociales dpassent bien souvent les 4 % du PIS, elles restent souvent infrieures 1 % en Grce et en Espagne.3.Grce la matrise de leur fcondit: la contraceptionLe dsir de limiter les naissances a exist de tous temps et dans toutes les socits. Divers moyens furent utiliss: mariages retards, tabous sexuels, avortements et contraceptions rudimentaires, etc.La lgalisation de la contraception, dfendue initialement pour viter lavortement, a entran inluctablement celle de ce dernier. Lhistoire de cette lgalisation et la violence des luttes vont amener lEurope au cours du dernier sicle modifier sa lgislation dabord dans un sens trs rpressif puis dans le sens dune libralisation.La contraception a amener une transition dmographique dans toute lEurope. La France, de manire durable et significative est le premier pays europen avoir vu baisser sa fcondit. La baisse de la natalit va porter sur le nombre de familles nombreuses qui diminue de manire significative. Cette premire rvolution contraceptive a lieu dans lintimit des familles. A partir des annes 50 se dveloppe le planning familial en France et des organisations similaires en Europe qui vont dplacer le dbat sur un autre champ que celui de la dmographie, celui de la libert de choisir. Lopinion publique est de plus en plus favorable aux arguments du contrle des naissances.Ce n'est pas un hasard si la prsence des femmes sur le march de l'emploi a t de pair avec l'acquisition de droits fondamentaux comme le droit disposer librement de son corps, le droit l'avortement et la contraception. Ces dernires dcennies ont galement vu se dvelopper les luttes contre les violences faites aux femmes : viols, femmes battues, harclement sexuel. C'est en s'arrachant l'emprise de l'univers familial et conjugal que les femmes peuvent enrayer le mcanisme de la reproduction des ingalits. Par ailleurs, dans un monde domin par les rapports marchands, une activit exerce dans la sphre publique est aujourd'hui le seul moyen de gagner son autonomie financire. Enfin, la signification du travail en elle-mme comme facteur de citoyennet fait de la prsence des femmes dans le monde du travail une cl essentielle de leur mancipation.Larrive massive des femmes sur le march du travail concide avec la gnralisation de la contraception, aprs des dcennies de politiques familiales qui les incitaient demeurer au foyer. La contraception permet aux femmes de pouvoir contrler leurs grossesses et dtre enceinte quand elles le souhaitent. Elles peuvent donc remettre plus tard leur rle de mre afin de se consacrer au mieux leur vie professionnelle et davoir une activit stable. De plus, bien que linterruption dactivit au moment des maternits reste la mme, la femme ge de 30 40 ans, aujourdhui sont nettement plus prsentes sur le march de lemploi que celles des gnrations prcdentes. Des mres de familles ont assur lessentiel de la croissance de la population active europenne.La femme ayant des enfants narrtent pas pour autant leur activit professionnelle afin de devenir mre au foyer. Elles veillent garder leur emploi, tre reconnues par la socit et se rendre utile quel que soit leur travail. Lide que la femme retarde sa grossesse est dune manire gnrale lie au fait que le mariage intervient lui aussi de plus en plus tard dans la vie dune femme. Ceci pour les mmes raisons, elles souhaitent tout dabord construire une vie professionnelle qui est aujourdhui la base dune vie quilibre et stable. Il est certain que tout cela entrane des transformations au sein des tches familiales, la femme tant moins disponible pour soccuper des tches mnagres et des enfants.La matrise de la fcondit a profondment transform la vie des femmes et des familles.Le plus grand nombre dinterruption volontaire de grossesse concerne les femmes de plus de 40 ans qui ne sont pas maries. La fcondit est relativement stable depuis 10 ans et varie selon la catgorie socioprofessionnelle des femmes et leur niveau de formation.Plus encore que les femmes europennes, les femmes trangres sont en butte aux discriminations. Non seulement dans leur pays d'origine, mais galement en Europe. Ici, il leur faut d'ailleurs rpondre aussi bien aux difficults lies leur culture d'origine qu'aux difficults inhrentes au statut de femme immigre.Dans de nombreux pays, les femmes sont accables par le poids des traditions et le manque d'instruction. Leur respectabilit, elles ne l'acquirent qu' la condition de tenir leur "places" de femme, d'pouse, de mre, places videmment subordonnes par rapport celles des hommes. Les ingalits de sexe, particulirement vives dans les pays pauvres, se trouvent transposes en Europe, frquemment aggraves par les handicaps socio-conomiques lis au statut d'immigr. Au del des problmes que connaissent toutes les femmes (ingalit de traitement dans le travail, la famille, etc., difficults faire respecter leur droit disposer de leur corps, ...), beaucoup de femmes trangres (voire de femmes issues de l'immigration) se trouvent confrontes sur notre sol des atteintes graves leur libert individuelle non seulement telles que l'interdiction par leur mari de travailler au dehors mais aussi d'avoir recours la contraception.Selon les observateurs, les problmes d'avortement et de contraception par exemple chez les femmes trangres sont accrus par l'absence d'autonomie financire des femmes, leur absence parfois de couverture sociale, de titre de sjour qui les maintiennent dans une grande dpendance vis--vis du mari ou du pre. Nous pourrions videmment faire la mme remarque propos de n'importe laquelle des formes d'oppression connues par les femmes immigres.La contraception a donc permis aux femmes de dcider du moment de leur grossesse et du nombre denfants quelles souhaitent. Elles peuvent ainsi grer comme elles le veulent leur carrire professionnelle et leur vie familiale. Pourtant, encore aujourdhui en Europe, certaines femmes sont prives de ce droit fondamental cause notamment de traditions et de coutumes difficiles changer

Mais il subsiste encore des difficults surmonter pour une galit relle entre hommes et femmes1.Cela a pour premier effet, une forte chute de la fconditLe modle familial courant en Europe est celui dune famille deux enfants (sauf en Irlande o les familles plus nombreuses sont encore importantes).Larrive dun enfant affecte davantage les taux de participation des femmes dans certains pays que dans dautres.Les mres de famille sorientent diffremment vers lemploi temps plein ou temps partiel.En 1990, le nombre de naissances en France tait de 762 407 et lge moyen des mres la naissance tait de 28.3ans. Cet ge moyen na faitque baisser durant ces 10 dernires annes, en effet en 2002, le nombre de naissances tait le mme (762 700) mais lge tait de 29.5ans. On peut donc en dduire que les femmes font des enfants de plus en plus tard sans doute parce quelles attendent davoir la scurit de lemploi (que lon obtient de plus en plus tard et de plus en plus difficilement) pour avoir des enfants.

En 1975, en Italie, on trouvait le plus fort taux de fcondit dEurope avec la Grce et lEspagne: 2.2 enfants par femmes. A la fin de 1998, cest linverse, les taux les plus faibles se retrouvent dans ces mmes pays (en Italie: 1.19; en Espagne: 1.15).La baisse de la fcondit a touch, dans les annes 1970, lensemble du pays (Italie), mais le foss qui spare les modles reproductifs au Nord et au Sud tait si grand que le processus commun ne sest pas accompagn dun rapprochement, ni quantitativement, ni qualitativement. Au nord, le modle de lenfant unique sest largement diffus, jusqu devenir parfois majoritaire. 28% des femmes travaillent dans le sud contre 37% et 40% dans le nord et le centre. Lge de la femme au premier enfant est infrieur dans le sud (29.2ans) par rapport au nord et au centre (30.6ans).La proportion des femmes dcidant davoir plus de deux enfants est devenue marginale.Les consquences videntes de la baisse de fcondit, auxquelles sajoutent des faits bien connus comme lallongement de lesprance de vite notamment chez les femmes, se traduisent par un vieillissement gnralis de la population dEurope.La descendance finale des gnrations d'aprs guerre est en diminution constante et s'tablit dsormais environ 1,7, ce qui est nettement infrieur au seuil de renouvellement des gnrations (2,1 enfants par femme).

Entre 1960 et1975, l'ge moyen des femmes la maternit a diminu, passant de 28,2 27,1 ans. Depuis lors, il a toutefois rgulirement augment dans tous les Etats membres. En 1997, il s'tablit 29,1. Le dcalage des naissances qui en est rsult a acclr la chute de l'indicateur conjoncturel de fcondit.La tendance en ce qui concerne la fcondit cumule de lUE semble donc sinverser aprs des annes de baisse. Le chiffre le plus est enregistr en Irlande (1.94) qui est suivi de la France (1.75), du Danemark et du Royaume-Uni (1.72), de la Finlande (1.70) et du Luxembourg (1.68). Le taux de fcondit de la Sude, qui comptait auparavant parmi les plus levs de lUnion, a poursuivi sa chute brutale passant de 1.73 en 1995 1.60 en 1996 et enfin 1.51 en 1998.2.Les Femmes: premires victimes de la prcaritCette participation croissante des femmes sur le march du travail saccompagne du renforcement des situations de prcarit au travail: laccroissement du nombre de femmes en emploi sexplique de faon quasi exclusive par la progression du nombre de femmes travaillant temps partiel. Ainsi, plus d1/3 des femmes travaillent temps partiel en 1999, contre neuf ans plus tt.Cette monte du temps partiel est relier la tertiarisation des activits et la segmentation des emplois occups par les femmes et les hommes. La quasi-totalit des femmes travaillant temps partiel se concentre dans le commerce et les services.Sagissant des CDD et des contrats aids, le mme constat peut tre fait. Si les femmes reprsentent 42% des actifs ayant un emploi, elles reprsentent 54% des actifs en CDD et 63% des actifs en contrat aid.Les femmes ont dans lensemble peu accs aux postes de cadres et aux hauts degrs de la hirarchie. On compte 6.3% de femmes parmi les quipes dirigeantes des 5000 entreprises leaders installes en France. Si 59.6% des emplois dans la fonction publique sont occups par des femmes, seul 10% dentre elles accdent la haute administration centrale (on compte 5 femmes sur 109 prfets et 11 femmes sur plus de 150 ambassadeurs).Il existe des ingalits conomiques globales entre hommes et femmes sur le march du travail. Au niveau des salaires: les franaises touchent en moyenne un salaire infrieure de 25% celui des hommes. Dans le secteur priv et semi-public, le salaire moyen des hommes dpasse celui des femmes de 27.2% en 1997. Dans le secteur public les diffrences sont moins levs, mais persistent toutefois (du fait de la disparit dans lavancement des carrires et dans le montant des primes). A diplme, exprience et qualifications identiques, il reste 13% de diffrence de rmunration ce qui montre la persistance dune forme de discrimination tendant diffrencier un travail fminin et un travail masculin.Au niveau de la prcarit: les femmes sont plus touches par le chmage que par les hommes. Selon lINSEE, en 1998 en France 13.8% des femmes sont au chmage, contre 10.2% des hommes (cart que lon ne trouve pas dans tous les pays). Il y a galement le problme des carrires continues cause de la naissance des enfants ou de la mobilit professionnelle du mari.Les femmes reprsentent 85% des personnes travaillent temps partiel. Or celui-ci signifie davantage une certain prcarisation quun gestion plus adapte pour la femme du temps de travail. Le travail temps partiel touche 45% des mres de 3 enfants ou plus ayant un emploi. Le temps partiel est donc la figure emblmatique de la division sexue du march du travail.8.5% des femmes occupent un emploi temps partiel alors quelles souhaiteraient travailler davantage, contre seulement 2% des hommes.Les pays de lUnion europenne les plus affects par le chmage sont ceux du Sud de lEurope: lEspagne surtout, mais aussi lItalie et la France. En 1992, le taux de chmage fminin tait de 12.9% en France, 25.1% en Espagne et 13.8% en Italie. Ce sont dailleurs les mmes pays o lcart entre chmage masculin et fminin est le plus accus et o le chmage des jeunes, notamment des jeunes femmes est le plus dvelopp.Pour les femmes, la recherche dun emploi peut aussi tre significative dun changement de vie personnelle: pour 16% dentre elles, il sagit dune reprise dactivit, sans doute li lge des enfants.

Dans un pays o les quipements publics de garde denfants sont inexistants, et o les systmes privs de garde sont trs onreux, il est extrmement difficile pour les mres de familles de remplir de telles conditions denregistrement en tant que chmeuses. De plus, mme inscrites officiellement sur les registres, les femmes ont nettement moins de chances dobtenir le droit aux allocations chmage (par exemple en Grande-Bretagne).Pour les dbutants, lcart brut de rmunration mensuelle entre hommes et femmes sest accru pour les gnrations rcentes. De 14.7% en faveur des hommes la fin des annes 70, cet cart est pass 22% au dbut des annes 90.Les emplois occups nont pas la mme caractristique: les dures de travail fminin sont en moyenne plus courtes, principalement cause du temps partiel, certaines catgories demploi sont plutt fminines comme celles des employs, dautres masculines comme celles des cadres et des ouvriers.Autre ingalit partage par l'ensemble (ou presque) des femmes d'Europe: les taux de chmage fminin sont systmatiquement plus levs que ceux des hommes, l'exception du Royaume-Uni et de la Sude (et dsormais trs lgrement de l'Irlande et de la Finlande, voir les indicateurs synthtiques prcdents). En 1999, le taux de chmage europen, en baisse, est de 8,2 % pour les hommes contre 11 % pour les femmes. Cette sur reprsentation des femmes vaut pour l'ensemble des groupes d'ge: le chmage fminin est la fois rcurrent et massivement dvelopp chez les jeunes filles, notamment dans le Sud, mais il est aussi de longue dure (la part des femmes au chmage depuis plus d'un an est suprieure celle des hommes dans la plupart des pays europens).De fortes disparits apparaissent aussi dans l'indemnisation des chmeurs: la moiti des chmeurs sont indemniss, alors qu'un tiers seulement des chmeuses peroivent une allocation. Cette ingalit est renforce avec la situation familiale: alors que les chmeurs maris bnficient beaucoup plus souvent d'allocations que les clibataires, cet cart est faible ou nul entre les chmeuses maries ou non. Cette diffrence est trs certainement lie au statut des chmeuses maries. Dans les normes statistiques et conomiques de la plupart de ces pays, le lien entre chmage et inactivit reste spcifique aux femmes: un chmeur, mme dcourag, demeure un chmeur - un actif donc. Une chmeuse dcourage devient plus facilement une inactive" (Maruani, 1993).Globalement, les carts de salaire entre hommes et femmes se situent entre 20 et 30 % dans la Communaut, tous effets confondus. Mais des disparits se reprent entre les pays.Ces ingalits refltent en partie la sgrgation professionnelle, dans la mesure o la moiti environ des carts de salaire est due des effets de secteur et de structure (rpartition par niveau de qualification).Ces carts de rmunration se justifient surtout par le mode de dtermination des salaires: le rle de l'tat (existence d'un salaire minimal ou non), l'existence de ngociations centralises ou inversement dcentralises, le poids du syndicalisme, la place des ingalits salariales dans les revendications syndicales, et bien sr, la place des femmes dans le syndicalisme, enfin les politiques salariales des entreprises (politiques d'individualisation plus ou moins explicites) et les critres de classification des postes et d'valuation des fonctions (comment s'applique la rgle: un salaire gal pour un travail de valeur gale ?).Tous ces facteurs jouent dans le mode de fixation des salaires et dans l'analyse des salaires fminins, de faon diffrencie pour chaque pays. Par exemple, au Royaume-Uni, l'absence de salaire minimal, la dcentralisation de la fixation des salaires et le dmantlement syndical ont contribu l'aggravation des diffrences salariales et expliquent que ce pays est le plus discriminant de ce point de vue (prs de 40 % d'cart). La remise en place d'un salaire minimum et des wage-councils devrait inflchir un tel rsultat. l'inverse, dans les pays scandinaves, les carts de salaires persistent mais sont parmi les plus faibles (moins de 20 %), notamment du fait du rle important des conventions collectives et des stratgies syndicales qui ont vis une politique salariale solidaire ainsi que d'une volont des pouvoirs publics dappliquer lquit salariale, tout au moins dans les annes 70. Les politiques de rigueur salariale, depuis 80, expliquent que dsormais la rduction des ingalits salariales soit stoppe.

Autre caractristique commune l'ensemble des femmes d'Europe: le dveloppement des formes particulires d'emploi concerne les femmes au premier chef: si les femmes occupent aujourd'hui deux emplois sur cinq en Europe, elles reprsentent pas moins de huit salaries sur dix temps partiel, sept aides familiales sur dix et la moiti des emplois temporaires. Quelle que soit la place accorde au travail temporaire dans le fonctionne ment des marchs nationaux du travail, les femmes sont sur reprsentes dans ces formes particulires d'emploi; l'cart entre hommes et femmes tant du simple au double dans cinq pays de l'Union europenne (Belgique, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas et Royaume-Uni). De plus, les emplois temporaires sont fortement concentrs dans certains secteurs d'activit avec des professions plutt fminises. Toutefois il convient de distinguer lemploi temporaire et le temps partiel.Le temps partiel est une illustration de la persistance des spcificits nationales de l'emploi des femmes. S'il tend augmenter dans l'ensemble des pays et reste fortement fminis, on ne peut pas pour autant gommer des carts importants entre les pays europens: le temps partiel reste une caractristique des femmes du Nord de l'Europe et relve de logiques diffrencies : moyen d'accs l'emploi pour les femmes aux Pays-Bas, li souvent l'insuffisance de modes de garde au Royaume-Uni... En France, les pouvoirs publics ont incit son dveloppement, dans l'optique de lutte contre le chmage, tout en rpondant aux besoins de flexibilit des entre prises ce qui a contribu au dveloppement de l'emploi rduit et contraint(crations d'emplois temps partiel concentres dans certains secteurs d'activits pour des postes peu qualifis, avec des horaires contraignants...) ; enfin, d'autres logiques, plus fondes sur une demande des salari(e)s, sont en uvre notamment en Finlande, en sude et au Danemark mais en partie aussi en France.Certes, des remarques ne prennent pas en compte les transformations en cours, du fait des nouvelles stratgies europennes de lemploi. Ainsi, lEspagne est en pleine volution avec une forte rduction du taux de chmage et de lemploi temporaire. De mme en France, les incitations publiques au temps partiel ont t supprimes en 2001 (selon la loi Aubry II du 19 janvier 2000).Parmi les raisons retenues par Eurostat, figurent deux motifs essentiels (na pas trouv un emploi temps plein ou na pas voulu de cet emploi). Dautres motifs comme le suivi dune formation ou la maladie sont aussi retenus. Si ces deux indicateurs sont intressants observer dans leur volution et dans leur rpartition par pays et par sexe, il nous apparaissent insuffisants pour reflter le temps partiel involontaire etchoisi. En effet, la question renvoie un seul modle de temps de travail: le temps complet. Or certaines personnes ne veulent pas travailler temps complet (avec des heures supplmentaires parfois imposes) mais ne sont pas pour autant satisfaites de travailler temps partiel. De mme, le fait de ne pas vouloir un temps plein ne signifie pas que l'on veuille un temps partiel: par exemple, en l'absence de mode de garde suffisant, de qualit et financirement supportable, le choix d'un temps partiel peut s'imposer. Il est intressant de faire un lien entre ce rsultat et les modles familiaux dominants dans ces pays (modes de garde moins dvelopps ou prgnance d'un modle culturel de retrait partiel d'activit pour les mres.3.LEtat nest parfois pas assez prsent pour faciliter la conciliationvie professionnelle et vie familialeLa politique de lenfant bauche par le gouvernement, au dbut des annes 1980, ayant t juge trop coteuse, ce sont aujourdhui des allocations cibles qui sont mises en uvre (ou plutt bauches), destines soit permettre aux jeunes parents (en fait aux mres) de rester la maison, soit faciliter lembauche de gardienne denfants. Mais la lgislation reste insuffisante en ce domaine. La commission europenne, qui incite les diffrents pays de lUnion Europenne prendre des mesures visant favoriser laccs des femmes au travail insufflera peut-treune dynamique l o la lgislation franaise demeure limite.Lducation et la garde des enfants restent globalement le fait de la mre. Selon les enqutes ralises en 1999, les mres sont deux fois plus prsentes auprs des enfants que les pres cause de leur surinvestissement professionnel. En plus de la persistance et de la reprsentation du rle de la mre au sein du couple, ceci tient galement labsence de mesures gouvernementales visant la cration dquipements collectifs daccueil pour les jeunes enfants ( la diffrence des pays du nord de lEurope). En France la division par deuxde lAGED (Allocation pour la garde denfants domicile) na pas contribu rsoudre ce problme.La dernire dimension du temps de travail ayant une incidence sur l'articulation entre vie familiale et professionnelle concerne les horaires atypiques (travail le samedi, le dimanche, le soir, la nuit et post). Il apparat en effet important de prendre en compte l'existence de ces horaires dans la gestion des temps sociaux. De plus, il nous paraissait important de prendre en compte le fait d'avoir parfois des horaires atypiques car cette situation pose tout particulirement des problmes de gestion des temps familiaux.En premier lieu, il apparat que dans la plupart des pays, ces formes d'horaires tendent se dvelopper. Ces horaires sont de moins en moins marginaux. La banalisation du travail du samedi est de plus en plus frquente: dans huit pays, plus de 40 % des salaris sont concerns. Le travail du dimanche reste quant lui plus marginal mais concerne bien souvent 20 % des effectifs. Si le travail de nuit dpasse rarement les 20 % et reste masculin, le travail en soire concerne souvent un tiers des effectifs masculins et de l'ordre de 20 % pour les femmes dans l'ensemble des pays. Le Royaume-Uni dpasse l'ensemble des pays avec 68 % des hommes travaillant le samedi, 47 % le dimanche et 59 % le soir. l'inverse, le Portugal est le seul pays europen o ces formes d'emploi restent marginales, la diffrence des autres pays du Sud et notamment de la Grce o le travail du samedi et de soire est trs lev, pour les hommes comme pour les femmes.Les problmes de prise en charge des enfants ne se rduisent plus aux horaires normaux de la journe et d'une semaine en quatre ou cinq jours. Si dans la plupart des cas, cette prise en charge s'effectue par un certain partage des tches au sein de la famille, on sait que ceci ne couvre pas tous les besoins, le partage des tches domestiques est loin d'tre galitaire, y compris en ce qui concerne l'ducation des enfants. L'entraide familiale largie (grands-parents) joue trs certainement en complment, mais il reste des besoins de prise en charge collective pour ces familles, o des couples sont parfois tous les deux concerns par de tels horaires.4.Le rle de lhomme dans la famille: les traditions persistentLes femmes continuent effectuer la majorit du travail domestique et, malgr la pression de certains mouvements fministes dans les annes 1970 pour intgrer la dfinition du travail proprement dit (le travail professionnel) le travail domestique, celui-ci ne fait pas partie de ce qui est appel le travail des femmes. Dans les pays occidentaux, 70% du travail mnager est en moyenne la charge (bnvole) des femmes. Cependant, le travail domestique traditionnel a considrablement t allg par le dveloppement des sciences et des moyens techniques.Pour l'ensemble des pays, le fait d'avoir des enfants joue de faon oppose, selon que l'on est un homme ou une femme: les taux d'activit des hommes sans enfant sont tous infrieurs ceux que l'on observe pour les pres d'un, de deux, et dans une moindre mesure, de 3 enfants. l'inverse, les taux d'activit des femmes sans enfant sont nettement pluslevs (ils dpassent trs souvent 80 %) que ceux des mres de famille. Les taux fminins sont tous dcroissants avec le nombre d'enfants : ils baissent parfois de moiti entre 0 et 3 enfants, notamment en Espagne, Italie et Grce, mais aussi en Allemagne et au Luxembourg. Ainsi, le nombre d'enfants, et surtout la prsence d'un troisime enfant, se caractrisent par une faible activit fminine.Observons le cas du Portugal et dans une moindre mesure de lAutriche, pour qui lge des enfants joue peu sur lactivit fminine: les mres de jeunes enfants se maintiennent plus quailleurs en activit: seule la prsence de trois enfants est dissuasive.Tout ceci confirme la prgnance d'un modle familial traditionnel o les pres se trouvent en situation de breadwinners et doivent assurer un revenu salari en prsence d'enfants (augmentation de l'activit et baisse du chmage pour les pres de famille, la diffrence des femmes). Tous ces commentaires seraient trs certainement nuancer, en prsence de donnes sur les pays nordiques, hlas non disponibles.Dans la plupart des cas (sept cas sur les onze), les femmes en situation monoparentale sont plus actives que l'ensemble des mres. C'est surtout le cas de l'Espagne, de l'Italie et du Luxembourg, pays o l'activit fminine est la moins dveloppe. Dans l'ensemble de ces cas, a prsence d'un troisime enfant (rare) ne se traduit pas par un retrait l aussi important du march du travail que pour les mres en couple. En revanche, au Royaume-Uni, o le nombre de familles monoparentales est le plus important, et dans une moindre mesure aux Pays-Bas, les taux d'activit des mres isoles sont trs faibles (29 % lorsqu'il Y a trois enfants), compte tenu des dispositifs publics d'allocation aux parents isols.5.Il existe dsormais des mtiers spcifiquement fmininsL'arrive et le maintien des femmes sur le march du travail ne doivent pas faire illusion. Leur intgration au march du travail reste bien spcifique et renvoie des logiques de gestion de la main-d'uvre nettement sexue.La sgrgation professionnelle des femmes - tant horizontale (concentration dans certains secteurs d'activit) que verticale (c'est--dire leur concentration dans certaines professions et la difficult d'accs aux postes plus qualifis) - reste un phnomne largement partag: si les femmes ont parfois accd des emplois rputs masculins, leur prsence s'est surtout renforce dans des emplois de service et de bureau, peu qualifis et peu valoriss.D'aprs les donnes suivantes, on constate que les femmes restent sous reprsentes dans le secteur industriel (16 % des femmes, contre 39 % des hommes en 1998) ; elles sont sur reprsentes dans les services (80 % des femmes en emploi, contre 55 % des hommes). Elles sont trs concentres dans quatre secteurs qui regroupent plus de la moiti des femmes de pays europens: sant, enseignement, distribution, restauration ( l'exception de la Grce et du Portugal o la concentration des emplois fminins reste forte mais o le secteur agricole joue un rle encore important: 20 % des femmes grecques y sont occupes, contre seulement 3,7 % pour l'ensemble des femmes europennes...).En termes de profession, la sgrgation verticale reste forte, malgr des changements plus tangibles: le niveau d'tudes plus lev des femmes se traduit par un accroissement rel des qualifications fminines, tendance qu'il convient de souligner. Dans les pays qui ont le plus progress sur ce plan, un tiers environ des postes de cadres suprieurs et dirigeants est occup par des femmes. Pour autant, ce processus d'amlioration des qualifications s'accompagne de diffrents phnomnes qui en limitent l'impact positif.Tout d'abord, l'accs des postes plus qualifis reste concentr dans le secteur public, comme l'enseignement o la reconnaissance des diplmes et de leur comptence semble moins problmatique. Dans le secteur concurrentiel, le fameux plafond de verre existe bel et bien: les postes d'tat-major des grandes entreprises restent souvent trs faiblement fminiss (de 6 10 %). On constate de plus que dans les pays nordiques, ce phnomne de sgrgation professionnelle est encore plus grave. Ainsi, seulement 3 ou 4 % de femmes sont dans la catgorie Dirigeants et cadres suprieurs au Danemark, en Sude et en Finlande.De plus, cette amlioration est souvent associe un processus de polarisation des qualifications: un grand nombre de femmes sont confines dans des emplois trs faiblement qualifis et peu volutifs en termes de droulement de carrire.Conclusion On peut dire quaujourdhui, en Europe, les femmes on russi simposer dans un monde dont elles taient exclues. En effet, autrefois, leur rle tait strictement rserv la sphre familiale cependant, le besoin de main duvre d aux deux guerres mondiales et la monte des mouvements fministes leur ont permis dentrer massivement sur le march du travail. Cette intgration a entran de nouvelles difficults pour les femmes notamment celle de concilier travail et famille.Effectivement, malgr leur ascension professionnelle, elles ont toujours une place capitale au sein de la famille (rpartition des tches domestiques encore ingale, garde des enfants etc.). Pour les aider assumer ces deux fonctions, diffrents moyens ont t mis en uvre notamment le dveloppement du temps partiel, les allocations familiales, les structures daccueil des enfants, la matrise de la fcondit etc.Toutefois, ces moyens ne suffisent pas toujours et les ingalits persistent: les femmes sont les plus touchs par la prcarit, il y a des diffrences de salaire encore trop importantes entre selon le sexe, le temps partiel est souvent contraint et le manque de structures collective pour la garde des enfants se fait ressentir dans certains pays.Les femmes ont donc connu, au cours du XXe sicle une avance phnomnale, mais du chemin reste encore faire pour que larrive dun enfant ne soit plus un obstacle au travail. Peut-tre que lEurope devrait prendre exemple sur les pays scandinaves qui sont un modle dgalit pour les femmes?http://evanoa.fuji.free.fr/#affirmation_de_la_femme