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TRANSCRIPT
Coordonnateur
Pierre Fenaux (Bobigny)
Rédacteurs cliniciens
Thomas Cluzeau (Paris)
Raphaël Itzykson (Paris)
Rédacteurs pharmaciens
Agnès Bellanger (Paris)
avec Muriel Paul (Créteil)
et Christophe Burtin (Bayonne)
1. Surcharge en fer et myélodysplasies 7
2. Comment traiter la thrombopénie des SMD ? 12
3. Traitement médicamenteux des SMD
de haut risque 19
4. Facteurs prédictifs de réponse à l’azacitidine 26
5. Allogreffe dans les SMD 31
6. Facteurs pronostiques dans les SMD :
révisions de l’IPSS, comorbidités, cytopénies 34
7. Avancées physiopathologiques
et thérapeutiques dans les SMD avec 5q- 46
8. Avancées physiopathologiques
dans les SMD : mutations somatiques,
architecture clonale, modèles animaux 56
9. Traitement des SMD :
aspects pharmaceutiques et économiques 79
Correspondances en Onco-Hématologie
2
Sommaire
Correspondances en Onco-Hématologie
Abréviations (1)
ASH 2012
3
A AM : aplasie médullaire
AMM : autorisation de mise
sur le marché
AraC : aracytine
ASC : aire sous la courbe
ASE : agent stimulant l’érythropoïèse
ASMR : amélioration du service
médical rendu
ASXL-1 : Additional SeX combs Like-
1
ATCD : antécédent
AVC : accident vasculaire cérébral
B BAALC : Brain And Acute Leukemia,
Cytoplasmic
BET : Bromodomain and Extra
Terminal
BM : biopsie médullaire
BMT CTN : Blood and Marrow
Transplant Clinical Trials Network
BTK : Bruton’s Tyrosine Kinase
C CBL : Casitas B Lymphoma
CCyR : réponse cytogénétique
complète
CDR : Common Deleted Region
CIR : incidence cumulée de rechute
CM : caryotype monosomal
CMV : cytomégalovirus
CR : cytopénies réfractaires
CRDM : cytopénies réfractaires
avec dysplasie multilignées
CRR : Common Retained Region
CSE : cellules souches
embryonnaires
CSH : cellules souches
hématopoïétiques
CSL : cellules souches leucémiques
CSP : cellules souches périphériques
CSPi : cellules souches pluripotentes
“induites”
CT : chimiothérapie
CTL-2 : Choline Transporter-Like
protein 2
D DLT : dose limite de traitement
DMT : dose maximale tolérée
E EFS : Event Free Survival
EORTC : European Organisation
for Research and Treatment of
Cancer
EP : embolie pulmonaire
EPO : érythropoïétine
EUMDS : European Myelodysplastic
Syndromes Registry
F FACIT : Functional Assessment
of Chronic Illness Therapy
FASAY : Functional Analysis
of Separated Alleles of p53 on Yeast
FDA : Food and Drug Administration
FIX : facteur IX
FT : facteur de transcription
A
B
C D
E
F
>>>
Correspondances en Onco-Hématologie
Abréviations (2)
ASH 2012
4
G G-CSF : Granulocyte Colony-
Stimulating Factor
GMSI : gammapathie monoclonale
de signification indéterminée
GSP : greffe de sang placentaire
GVH : maladie du greffon contre
l’hôte
GVHc : maladie du greffon contre
l’hôte chronique
H HAS : Haute Autorité de santé
HBPM : héparine de bas poids
moléculaire
HCT-CI : Hematopoietic Cell
Transplantation Comorbidity Index
HI : amélioration hématologique
HR : hazard-ratio
HRI : Heme Regulator Inhibitor
HTA : hypertension artérielle
I IAP : Inhibitors of Apoptosis Proteins
ICT : irradiation corporelle totale
IFN peg : interféron pégylé
IgIV : immunoglobulines polyvalentes
intraveineuses
IMiD : Immune-Mediated inflammatory
Diseases
IPSS : index pronostique international
IR : insuffisants rénaux
IRE : Iron Responsive Element
IRM : imagerie par résonance
magnétique
IRP : Iron Responsive Protein
ITK2G : inhibiteurs de tyrosine kinase
de 2e génération
i.v. : intraveineux
IWG : International Working Group
L L-GMP : progéniteurs
granulo-macrophagiques
LAI : lymphadénopathie
angio-immunoblastique
LAL : leucémie aiguë
lymphoblastique
LAM : leucémie aiguë myéloïde
LB : lymphome de Burkitt
LBGC : lymphome B à grandes
cellules
LCM : lymphome à cellules
du manteau
LCP : lymphome cérébral primitif
LF : lymphome folliculaire
LFS : Leukemia Free Survival
LLC : leucémie lymphoïde chronique
LLP : lymphomes
lymphoplasmocytaires
LMC : leucémie myéloïde chronique
LMCa : leucémie myéloïde chronique
atypique
LMMC : leucémie myélomonocytaire
chronique
G I L
H
>>>
Correspondances en Onco-Hématologie
Abréviations (3)
ASH 2012
5
L LMMJ : leucémie myélomonocytaire
juvénile
LMSI : lymphocytoses monoclonales
de signification indéterminée
LNH : lymphome non hodgkinien
LPS : lipopolysaccharides
LRF : Leukemia/Lymphoma Related
Factor
M MAC : conditionnement myéloablatif
MAT : microangiopathie thrombotique
MGVH : maladie du greffon
contre l’hôte
MLL : Munich Leukemia Laboratory
MLT : mortalité liée au traitement
MM : myélome multiple
Mo : moelle
MVO : maladie veino-occlusive
MW : macroglobulinémie
de Waldenström
N NCD : National Coverage Service
NETs : Neutrophil Extracellular Traps
NGF : Nerve Growth Factor
N-GMP : progéniteurs granulo-
macrophagiques normaux
NGS : Next Generation Sequencing
O OMIM : Online Mendelian Inheritance
in Man
OMS : Organisation mondiale
de la santé
P PA : phase accélérée
PAFc : Polymerase-Associated Factor
complex
PB : phase blastique
PC : phase chronique
PlGF : Placenta Growth Factor
PIP : pouvoir d’inhibition du plasma
PNN : polynucléaires neutrophiles
p.o. : per os
PV : polyglobulie de Vaquez
R RC : réponse complète
RCC : réponse cytogénétique
complète
RCMaj : réponse cytogénétique
majeure
RCP : résumé des caractéristiques
du produit
RG : réponse globale
RHMaj : réponse hématologique
majeure
RIC : conditionnement d’intensité
réduite
RMI : réponse moléculaire
indétectable
RMM : réponse moléculaire majeure
RP : réponse partielle
RT : radiothérapie
L N R
M
O
P
>>>
Correspondances en Onco-Hématologie
Abréviations (4)
ASH 2012
6
S SAL : sérum antilymphocytaire
s.c. : sous-cutané
SEC : Super Elongation Complex
SEER : Surveillance Epidemiology
and End Results
SG : survie globale
SHU : syndrome hémolytique
et urémique
SIRT1 : sirtuine 1
SMAC : Second Mitochondrial-
derived Activator of Caspases
SMD : syndromes myélodysplasiques
SNC : système nerveux central
SNV : Single Nucleotide Variants
T TBRP : très bonne réponse partielle
TE : thrombocytémie essentielle
TEP : tomographie à émission
de positrons
TFPI : inhibiteur de la voie du facteur
tissulaire
THH : télangiectasie hémorragique
héréditaire
TIH : thrombopénie induite
par l’héparine
TK : tyrosine kinase
TPO : thrombopoïétine
TRALI : Transfusion-Related Acute
Lung Injury
Treg : lymphocytes T régulateurs
TRM : Treatment Related Mortality
TTT : traitement
TVP : thromboses veineuses
profondes
U USI : unité de soins intensifs
USP : unité de sang placentaire
V VEGF : Vascular Endothelial Growth
Factor
VSLI : liposome de sulfate
de vincristine injectable
W WPSS : WHO-based Prognostic
Scoring System
S T U
V
W
Surcharge en fer
et myélodysplasies
Chapitre 1
7
Correspondances en Onco-Hématologie
Correspondances en Onco-Hématologie
Registre EUMDS
n = 1 000, survie à 2 ans : 83 %
123 patients sont décédés sans progression OMS ou IPSS
Principales causes de décès chez les patients sans progression :
infection (21 %) et cardiovasculaire (11 %)
Taux de décès chez les patients sans progression
– Patients transfusion-indépendants
• Ferritinémie < 1 000 µg/l : 9 % ; ferritinémie > 1 000 ng/ml : 13 % (HR = 1,61)
– Patients transfusion-dépendants
• Ferritinémie < 1 000 µg/l : 21 % ; ferritinémie > 1 000 ng/ml : 56 % (HR = 4,79)
Taux de décès chez les patients avec progression
– Patients transfusion-indépendants : 32 %
– Patients transfusion-dépendants : 66 %
Causes de mortalité précoce dans les SMD de risque faible
et intermédiaire 1
➜ Le taux de ferritine a un impact sur la survie, même en l’absence
de progression
ASH 2012 - D’après de Swart L et al., abstr. 3830 actualisé
8
Correspondances en Onco-Hématologie
56 % des patients sont chélatés (86 % par déférasirox)
71 % des patients avec ferritinémie > 1 000 ng/ml sont chélatés
Fer et SMD de faible risque : effet de la chélation
sur les complications de la surcharge en fer et sur la survie
ASH 2012 - D’après Remacha A et al., abstr. 1723 actualisé
9
➜ Dans cette étude rétrospective, la chélation retarde les EI cardiaques
liés à la surcharge et augmente la survie
Non
chélaté Chélaté p
EFS médiane pour les
complications cardiaques
(mois) [n = 196]
90 137 0,004
Survie médiane (mois)
[n = 228] 105 133 0,009
LFS médiane (mois)
[n = 228]
Not
reached
Not
reached 0,043
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
0 50 100 150 200 250
Su
rvie
Mois jusqu’au décès
Chélaté
Non chélaté
p < 0,009
Correspondances en Onco-Hématologie
Déférasirox (20 mg/kg)[1]
– n = 152 (62 IPSS faible, 90 IPSS intermédiaire 1)
– 55 % d’interruption pendant l’étude
(19 % à 6 mois et 28 % à 12 mois)
– Facteurs d’arrêt : délai court entre diagnostic
et inclusion dans l’étude, plus faible dose
de déférasirox, ferritinémie élevée
– 43 % d’EI (27 % > grade 2)
– Diminution du rythme transfusionnel
en globules rouges chez les patients traités :
• – 9 % et 7 % de réponses plaquettaires
et sur les neutrophiles, respectivement
• indépendance transfusionnelle chez 6 %,
16 %, 20 % à 6, 9 et 12 mois
Déférasirox(2) expérience
du SEER ? Discutée
– n = 4 060, dose médiane 1 300 mg/j,
suivi médian 34 sem.
– Diminution de la mortalité due à la surcharge
et impact positif sur la survie
– Réduction du risque de transformation leucémique
Fer et SMD – Effet des agents chélateurs : déférasirox
➜ Dans ces 2 études rétrospectives,
la chélation diminue le rythme
transfusionnel et permet
d’obtenir 20 % d’indépendance
transfusionnelle chez 20 %
des patients à 12 mois
➜ Impact positif sur la survie(1)
ASH 2012 - D’après 1. Angelucci E et al., abstr. 425 ;
2. Zeidan AM et al., abstr. 426, actualisés
10
p < 0,001
0
1
2
3
4
5
6
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Un
ité
s P
RB
C (
mo
is)
Mois
Évolution de la ferritinémie sous chélation
Quartile supérieur
Médiane
Quartile inférieur
Correspondances en Onco-Hématologie
n = 190
Taux de réponse plus élevé et survie augmentée chez les patients
avec un taux de ferritine < 1 000 ng/ml avant le début du traitement
par azacitidine
Fer et SMD de haut risque : impact de la ferritinémie
avant azacitidine
➜ La ferritinémie
avant traitement
par azacitidine
a un impact
sur la réponse
et la survie
en analyse
multivariée
ASH 2012 - D’après Garcia Delgado R et al., abstr. 1710 actualisé
11
Ferritinémie : < 500 ng/ml
Ferritinémie : 500-1 000 ng/ml
Ferritinémie : > 1 000 ng/ml
49 39 28 18 8 6 3
46 41 26 15 5 1 0
95 52 34 12 4 0
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
0 250 500 750 1 000 1 250 1 500
Pro
bab
ilit
é d
e s
urv
ie
Jours
Patients à risque (n)
Comment traiter
la thrombopénie
des SMD ?
Chapitre 2
12
Correspondances en Onco-Hématologie
Correspondances en Onco-Hématologie
Essai de non-infériorité, randomisé
n = 600
Patients traités pour induction de LAM ou autogreffe
Randomisation de la transfusion prophylactique de plaquettes
Absence de non-infériorité en termes de saignement
de grade 2-4 (50 versus 43 % ; p = 0,06)
Absence de non-infériorité en termes de saignement
de grade 3-4 (p = 0,13)
Essai randomisé sur la transfusion plaquettaire
après chimiothérapie des LAM et conditionnement d’autogreffe
➜ La transfusion plaquettaire prophylactique diminue l’incidence
des saignements dans les inductions de CT pour LAM
➜ On ne peut pas extrapoler à d’autres situations, notamment
dans les SMD de haut risque sous azacitidine, mais il paraît souhaitable
d’adopter la même attitude
ASH 2012 - D’après Stanworth S et al., abstr. 1 actualisé
13
Correspondances en Onco-Hématologie
Thrombopoïèse inefficace et apoptose plaquettaire
dans les SMD thrombopénie
Déficit fonctionnel des plaquettes
Après apoptose, apparition dans le sang de microparticules procoagulantes
n = 75
Augmentation du nombre de microparticules procoagulantes
chez les patients thrombopéniques
Pas de différence significative en termes de procoagulabilité
du plasma entre les patients thombopéniques et les non-thrombopéniques
Pourquoi les patients SMD thrombopéniques
saigneraient moins qu’attendu ?
➜ Les microparticules procoagulantes observées dans les SMD
thrombopéniques pourraient compenser le déficit de coagulation
➜ Données à vérifier sur de plus grandes séries !
ASH 2012 - D’après Butta N et al., abstr. 2821 actualisé
14
Correspondances en Onco-Hématologie
Essai randomisé romiplostim versus placebo
en double aveugle dans les SMD de risque
faible ou intermédiaire 1. Une analyse
intermédiaire avait suggéré un possible plus
grand nombre de transformations aiguës (TA)
en LAM dans le bras romiplostim (ASH 2011)
Actualisation des données
avec un suivi plus long (médiane 17,8 mois)
– Taux de LAM : romiplostim (8,9 %),
placebo (8,5 %)
– LFS : romiplostim (39,5 %),
placebo (38,6 %)
– Proportion de décès : romiplostim
(38,3 %), placebo (37,3 %)
– Effet positif du romiplostim
sur les “événements plaquettaires majeurs”
(transfusions, hémorragies)
Réponse aux analogues de la TPO : romiplostim
➜ Avec un suivi médian plus long, l’impact
péjoratif du traitement par romiplostim
sur la TA n’est pas confirmé
ASH 2012 - D’après Kantarjian H et al., abstr. 421 actualisé
15
83 71 58 42 31 15 4
167 143 122 82 46 19 2
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
0 6 12 18 24 30 36
Pro
ba
bilit
é
Mois
Survie globale
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
0 6 12 18 24 30 36P
rob
ab
ilit
é
Mois
Survie sans LAM
HR = 1,09 ; IC95 : 0,71-1,68
Romiplostim
Placebo
HR = 1,11 ; IC95 : 0,72-1,70
Romiplostim
Placebo
83 71 56 41 30 15 4
167 140 118 79 43 19 2
Correspondances en Onco-Hématologie
Patients à risque faible et intermédiaire 1
Critères retenus pour le modèle prédictif de réponse à la romiplostim
– Taux de TPO endogène
– Nombre de transfusions de plaquettes avant décision de traitement
par romiplostim
Peut-on prédire la réponse au romiplostim ?
➜ Le taux de TPO et le nombre de transfusions plaquettaires dans l’année
qui précède sont prédictifs d’une bonne réponse à la romiplostim
ASH 2012 - D’après Sekeres M et al., abstr. 2801 actualisé
16
Patients
atteints
de SMD
traités par
romiplostim
Taux de base de la
thrombopoïétine endogène :
< 500 pg/ml + 2
≥ 500 pg/ml – 3
Transfusion plaquettaire
préalable :
Absent + 1
Présent - 3
Score + 3
(n = 15)
Score – 1, – 2
(n = 42)
Score – 6
(n = 15)
73,3 %
59,5 %
26,7 %
Taux de réponse
Focus
pharmacien
Correspondances en Onco-Hématologie
SMD de faible risque
– Essai randomisé, versus placebo, en simple aveugle
– Analyse intermédiaire
– n = 17 (10 dans le bras eltrombopag)
– Dose initiale de 50 mg et augmentation de 50 mg toutes les 2 sem.
jusqu’à 100 000 plaquettes/mm3 (dose max. observée 300 mg)
– Augmentation significative des plaquettes à 4 et 8 sem.,
diminution significative des saignements à 3 mois
– Taux de réponse de 60 % (50 % de RC plaquettaire)
– Amélioration de la qualité de vie
– Absence de progression en SMD de haut risque ou LAM
Réponse aux analogues de la TPO : eltrombopag (1)
➜ Les résultats préliminaires sont en faveur d’une efficacité
et d’une bonne tolérance de l’eltrombopag dans les SMD de faible risque
ASH 2012 - D’après Oliva E et al., abstr. 923 actualisé
17
Correspondances en Onco-Hématologie
SMD de haut risque et LAM
– n = 17
– SMD de score IPSS intermédiaire 2 ou élevé et LAM
– 3 doses : 100 mg (n = 5), 200 mg (n = 3), 300 mg (n = 9)
– 59 % des patients ont eu une diminution du rythme transfusionnel
plaquettaire
– 24 % ont eu une réponse plaquettaire
– 1 seul patient a progressé sur le plan hématologique
Réponse aux analogues de la TPO : eltrombopag (2)
➜ L’eltrombopag montre dans cette petite série une efficacité limitée
et une bonne tolérance dans les SMD de haut risque et les LAM,
sans progression évidente de la maladie
➜ Les résultats de l’étude du laboratoire GSK comparant eltrombopag
au placebo dans cette population sont cependant plus modestes
ASH 2012 - D’après Mittelman M et al., abstr. 3822 actualisé
18
Traitement
médicamenteux
des SMD
de haut risque
Chapitre 3
19
Correspondances en Onco-Hématologie
Correspondances en Onco-Hématologie
Études évaluant l’efficacité de l’azacitidine en association
➜ Les associations avec l’azacitidine semblent prometteuses en termes
de réponse, mais ces résultats préliminaires doivent être confirmés
dans des études randomisées et sur la survie des patients
ASH 2012 - D’après Ades L et al., abstr. 1720 ;
Nazha A et al., abstr. 3587 ; Quintás-Cardama A et al., abstr. 3821, actualisés
Auteurs Méthodologie
et objectif
Population Traitements Réponses Survie Conclusion
Adès L et al.,
abstr. 1720
Phase I/II
de recherche
de dose
Tolérance +
efficacité
(après
6 cycles)
SMD à haut risque
ou à risque
intermédiaire 2,
LMMC,
LAM 20-30 %
blastes
n = 20
Âge médian :
75 ans
Azacitidine :
75 mg/m²/j x 7/28 j
Idarubicine :
5 ou 10 mg/m2/j à J8
RG après 3 cycles :
32 % (6/19)
RG après 6 cycles :
35 % (6/17)
14 patients ont
arrêté l’étude
- Toxicité acceptable
L’efficacité sera
évaluée lors d’une
étude de phase II
Nazha A et al.,
abstr. 3587
Phase I/II
Réponse
et tolérance
LAM, SMD et
LMMC en rechute
ou réfractaires
n = 20
Âge médian :
62 ans
Azacitidine : 75
mg/m²/j x 7/28j
+ midostaurine 25
ou 50 mg x 2/j
de J8 à J21
Traitement jusqu’à
12 cycles
RG (à 25 mg) :
21 % (3/13)
RG (à 50 mg) :
33 %
Toxicités de
grades 1 et 2
seulement
- Traitement efficace
et bien toléré
Quintás-
Cardama A
et al., abstr.
3821
Phase II pilote
Tolérance
et efficacité
SMD de haut
risque
n = 9
Âge médian :
64 ans
Pracinostat : 60 mg/j
x 1 j/2 pendant
3 sem. + azacitidine
75 mg/m²/j
x 5 j/4 sem.
RG : 89 %, dont
56 % de RC
Association très
bien tolérée
- Traitement bien toléré
Taux de réponses très
encourageants
20
Correspondances en Onco-Hématologie
Traitement : alternatives ?
➜ Approches intéressantes, résultats à confirmer sur des cohortes
plus importantes ou en association avec l’AZA
ASH 2012 - D’après Thepot S et al., abstr. 1719 ; Li A et al., abstr. 3818 ;
Cluzeau T et al., abstr. 701 ; Prebet T et al., abstr. 3825, actualisés
21
Auteurs Méthodologie
et objectif
Population Traitements Réponses Survie Conclusion
Thepot S
et al.,
abstr. 1719
Phase I/II
de recherche
de dose
Tolérance
+ efficacité
SMD à haut risque
ou à risque
intermédiaire 2,
LAM 20-30 %
blastes
Échec ou rechute
après azacitidine
n = 29
Âge médian :
77 ans
Erlotinib
Phase I :
5 patients 100 mg/j
5 patients 150 mg/j
(DLT)
Phase II :
19 patients 150 mg/j
RG : 37,5 %
(1 RC médullaire, 2 améliorations
hématologiques).
6 maladies stables sans
amélioration hématologique
et 13 progressions
Survie des 3 répondeurs :
6,1, 15 et 14,5 mois
Bonne tolérance
Résultats en faveur
d’une association
azacitidine + erlotinib
Li A
et al.,
abstr. 3818
Étude
rétrospective
SMD à faible risque
selon le score IPSS
n = 118
ISRS durant 6 mois
pendant les
12 derniers mois
- Survie médiane ISRS+
versus ISRS– :
1 750 versus 728 jours
(p = 0,0104)
Résultats en faveur
d’une efficacité des
ISRS dans les SMD
de faible risque
Cluzeau T
et al.,
abstr. 701
Étude ex vivo Prélèvements
médullaires
de patients
résistant
à l’azacitidine
n = 10
ABT-737 5 µM Diminution de viabilité cellulaire
Augmentation du pourcentage
de cellules PI +
- Résultats en faveur
d’une efficacité de
l’ABT-737 via inhibition
de BCL2L10
Prebet T
et al.,
abstr. 3825
Phase I/II
Recherche
de dose
Tolérance
+ efficacité
SMD à haut risque
ou à risque
intermédiaire 2,
LAM 20-30 %
blastes
Échec ou rechute
après azacitidine
n = 42
Âge médian :
74 ans
Faible dose AraC
(10 mg/m2/j pour le
1er cycle, puis 20
mg/m2/j) pour 14
jours s.c. tous les 28
jours
+ Vorinostat (bras 1
: début à J1, bras 2 :
début à J14) avec
escalade de doses à
J7, J10 et
J14
Bras 1 : dose recommandée =
10 jours
Bras 2 : dose recommandée =
14 jours
RG : 17 %
(2 RCi, 2 améliorations
hématologiques et 2 RC
médullaires)
18 maladies stables sans
amélioration hématologique
et 11 progressions
Durée médiane
de réponse :
3 mois
2 RG dans le bras 1
4 RG dans le bras 2
Survie médiane : 9,2
mois
Survie à 1 an : 36 %
Bonne tolérance
Bras 2 semble donner
plus de réponse
Résultats décevants
Correspondances en Onco-Hématologie
Autres associations décrites
– Décitabine + cytarabine faible dose et aclarubicine associés à un priming par G-CSF : ORR 87,5 %,
RC 77 % (Qian S et al., abstr. 1520)
– Décitabine + trétinoïne : ORR 51 %, RC 39 % (Klimek V et al., abstr. 3815)
– Décitabine + cytarabine + microtransplantation : RC 43 %, survie à 1 an 50 % (Ai H et al., abstr. 1709)
Études avec la décitabine
➜ La décitabine en association avec d’autres molécules montre des résultats
prometteurs en termes de réponse, mais le suivi doit confirmer
que cette association a aussi un avantage sur la survie
➜ La décitabine ne semble pas plus efficace que l’azacitidine
ASH 2012 - D’après Wu D et al., abstr. 3846 ; Daver N et al., abstr. 3619 ;
Lee YG et al., abstr. 2843 ; Qian S et al., abstr. 1520 ; Klimek V et al., abstr. 3815 ;
Ai H et al., abstr. 1709, actualisés
22
Auteurs Méthodologie
et objectif
Population Traitements Réponses Survie Conclusion
Wu D
et al.,
abstr.
3846
Phase IIIb
Évaluation
de 2 schémas
de décitabine
SMD à haut risque
n = 132
Bras 1 : 15 mg/m2/j x 3/j
pendant 3 j toutes
les 6 sem.
Bras 2 : 20 mg/m2/j
pendant 5 j toutes
les 4 sem.
RG : 22,9 %
(bras 1 : 26,5 % et bras 2 :
21,6 %)
Survie à 1 an :
80,6 %
Survie à 2 ans :
60,7 %
Bonne tolérance
des 2 schémas
(efficacité identique
dans autre
comparaison, abstr.
3832)
Daver N
et al.,
abstr.
3619
Phase II
Recherche
de dose
Tolérance
+ efficacité
LAM (74 %) et SMD
à haut risque (26 %)
n = 110
Âge médian : 70 ans
Décitabine 20 mg/m²
5 j
Gemtuzumab
ozogamycine 3 mg/m²
à J5
RC : 35 %
42 % pour SMD non éligibles
pour allogreffe
35 % pour SMD évoluant en LAM
Durée médiane
de RC : 5,8 mois
Bonne tolérance
Lee YG
et al.,
abstr.
2843
Étude
rétrospective
SMD à haut risque
n = 300
Azacitidine 75 /m²/j
7 j tous les 28 j
Décitabine 20 mg/m2/j
pendant 5 j toutes les
4 sem.
RG : 44,2 % versus 52,1 % (NS) Suivi médian
de 29,6 mois
Survie : 28 versus
23 mois (NS)
Efficacité comparable
Correspondances en Onco-Hématologie
n = 22
13 SMD et 9 LAM en rechute d’azacitidine
IPSS intermédiaire ou élevé
Nombre de cycles médians reçus : 2 (1-6)
100 % d’échecs
Décitabine après rechute avec azacitidine
➜ La décitabine n’est pas efficace en cas d’échec après azacitidine
ASH 2012 - D’après Bhatnagar B et al., abstr. 3858 actualisé
23 Focus
pharmacien
Correspondances en Onco-Hématologie
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
0 12 24 36 48 60 72P
rob
ab
ilit
é
de s
urv
ie
Mois
Patients ≥ 65 ans
n = 300 (203 sous azacitidine et 97 sous décitabine)
Intermédiaire 1 : 60 % ; intermédiaire 2 : 30 % ;
haut risque : 10 %
Critères d’évaluation
– ORR (RC, mRC, RP, HI), survie et survie sans événement
– Nombre d’épisodes infectieux nécessitant une antibiothérapie
– Nombre de neutropénies de grade 3/4
Résultats
– ORR azacitidine : 44,2 % ; ORR décitabine : 52,1 % ;
p = 0,28
– Survie : 28 mois (azacitidine) versus 23 mois (décitabine), NS
– Meilleure survie pour les + de 65 ans sous azacitidine
– Neutropénie de grade 3/4 significativement plus élevée sous
décitabine (p = 0,026)
– Nombre d’épisodes infectieux nécessitant des antibiotiques
supérieur pour décitabine (15,7 versus 8,6 % ; p < 0,001)
Azacitidine ou décitabine : quel est le meilleur traitement
pour traiter les SMD ?
➜ Efficacité comparable sauf
pour les patients de + de 65 ans
➜ Tolérance en faveur de l’azacitidine
ASH 2012 - D’après Lee YG et al., abstr. 2843 actualisé
24
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
0 12 24 36 48 60 72
Pro
ba
bil
ité
d
e s
urv
ie
Mois
Patients < 65 ans
Azacitidine
Décitabine
51 33 26 11 9 6
13 33 16 10 2 0
26 24 11 3 1 0
40 34 7 2 0 0
Azacitidine
Décitabine
Correspondances en Onco-Hématologie
155 patients traités par azacitidine (IPSS : intermédiaire 2 et élevé)
Prophylaxie par lévofloxacine (500 mg/j) et posaconazole (200 mg/j)
du 1er cycle 6e cycle : 58 %
Pas de G-CSF en prophylaxie
Critères analysés : nombre d’hospitalisations, décès, facteurs influençant
la sévérité de l’infection, neutropénie
Résultats
– Avec ou sans prophylaxie
• 34 % d’hospitalisations pour sepsis, 14,5 % de décès infectieux
• Pas d’influence de l’âge, du sexe, de l’IPSS et du pourcentage de blastes
• Seul facteur pronostique : numération des PNN (médiane : 0,7 G/l)
– Sous prophylaxie
• 29 versus 39 % d’hospitalisations (sans prophylaxie), 11,5 versus 16,8 % de décès
infectieux mais la différence n’est pas significative
Existe-t-il des facteurs pronostiques d’infection
sous azacitidine ?
➜ Seul facteur prédictif : la numération des PNN
ASH 2012 - D’après Vidal V et al., abstr. 3812 actualisé
25 Focus
pharmacien
Facteurs prédictifs
de réponse
à l’azacitidine
Chapitre 4
26
Correspondances en Onco-Hématologie
Correspondances en Onco-Hématologie
Séquençage d’exome(1)
– n = 168, traités azacitidine ou décitabine
– Patients classés en répondeurs ou non
répondeurs
– Mutations les plus fréquentes
• Chez les patients non répondeurs :
TET2/IDH1/IDH2 (26 %) et SF3B1 (17 %)
• Chez les patients répondeurs : RUNX1 (19 %),
CBL (14 %), SRSF2 (23 %) et SETBP1 (18 %)
– Mutations influençant le taux de réponse
• Résistance : TET2, SF3B1, PRPF8,
et LUCL71
• Sensibilité : RUNX1, CBL, SRSF2, SETBP1,
et PPFIA2
Séquençage ciblé sur 74 gènes connus comme
impliqués dans les SMD sur 2 cohortes(2)
– Patients avant traitement par azacitidine
(n = 240) : ASXL-1 (39 %),
SF3B1 (24 %), TET2 (23 %), RUNX1 (19 %),
SRSF2 (18 %) et DNMT3a (15 %)
– Patients avant traitement par allogreffe (n = 76) :
ASXL-1 (25 %), TP53 (22 %), DNMT3a (17 %)
et RUNX1 (14 %)
Prédiction de la réponse à l’azacitidine :
résultats des études de séquençage
➜ Les résultats des études divergent en fonction des cohortes étudiées
➜ Les mutations prédisent la résistance (TP53, DNMT3a) ou la sensibilité (TET2 et ASXL-1wt) à l’azacitidine dans la cohorte de R. Bejar et al.
27
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
0 20 40 60 80 100
Pro
ba
bil
ité
de
su
rvie
Mois
ASH 2012 - D’après 1. Husseinzadeh H et al., abstr. 1698 ;
2. Bejar R et al., abstr. 311, actualisés
p = 0,001
TP53 et DNMT3a absents
TP53 ou DNMT3a présent
Correspondances en Onco-Hématologie
n = 77
BCL2L10 est une protéine anti-apoptotique
L’évaluation a été réalisée en cytométrie en flux
Un pourcentage de cellules médullaires BCL2L10 positives > 50 %
prédit la réponse à l’azacitidine au diagnostic et la rechute
chez les patients sensibles à l’azacitidine
Le test est positif en survie
L’inhibition de BCL2L10 par ABT-737 annule la résistance
à l’azacitidine ex vivo
Prédiction de la réponse à l’azacitidine :
quantification de cellules positives en BCL2L10
➜ BCL2L10 prédit la résistance à l’azacitidine et pourrait être
une nouvelle cible thérapeutique dans les SMD
ASH 2012 - D’après Cluzeau T et al., abstr. 701 actualisé
28
Correspondances en Onco-Hématologie
155 patients avec SMD de haut risque ou LAM 20-30 % blastes
97 patients avaient un caryotype anormal, dont 44 avec un caryotype
complexe (≥ 3 anomalies)
– Parmi les 66 patients avec une anomalie du caryotype à l’inclusion,
32 ont obtenu une réponse hématologique
– 34 % d’entre eux ont eu une CCyR et 37 % avaient une CCyR stable
(le reste des patients a eu une progression)
– Chez les 32 patients avec une amélioration hématologique,
l’obtention d’une CCyR n’a pas engendré un bénéfice en survie
Impact de la réponse cytogénétique
après traitement par azacitidine
➜ L’azacitidine permet d’obtenir des réponses cytogénétiques
dans les SMD de haut risque et LAM 20-30 % blastes, mais sans lien
évident avec la survie du patient
ASH 2012 - D’après Sebert M et al., abstr. 2807 actualisé
29
Correspondances en Onco-Hématologie
Analyse rétrospective
72 patients SMD de haut risque ou LAM 20-30 % blastes traités par azacitidine
40 % des patients ont une mutation TP53 détectée par technique FASAY
et confirmée par NGS
Prédiction de la réponse à l’azacitidine :
mutations de TP53
➜ Les mutations TP53 ont un impact pronostique péjoratif chez
les patients traités par azacitidine (comme pour les résultats de la CT)
ASH 2012 - D’après Ballv C et al., abstr. 1706 actualisé
30
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
0 500 1 000 1 500
Pro
bab
ilit
é d
e s
urv
ie
Analyse (jours)
TP53 muté
TP53 sauvage
Allogreffe
dans les SMD
Chapitre 5
31
Correspondances en Onco-Hématologie
Correspondances en Onco-Hématologie
701 patients avec SMD (âge médian = 53 ans [22-78])
CSP/MO : 75 %/25 % ; RIC/MAC : 40 %/60 %
“Maladie avancée ?” : 65 %
Allogreffe avec donneurs non apparentés : registre CIBMTR
➜ Le recours à un donneur non apparenté accroît l’incidence de GVH et la TRM,
mais la survie à moyen terme en cas de donneur HLA-identique reste
intéressante dans cette population à haut risque
ASH 2012 - D’après Saber W et al., abstr. 355 actualisé
32
0
20
40
60
80
100
0 6 12 18 24 30 36
Su
rvie
(%
) Mois
Géno.
id.
Phéno
8/8
Phéno
7/8
n 176 413 112
GVH à J100 (%) 42 54 57
GVHc à 3 ans (%) 51 49 41
TRM à 3 ans (%) 30 41 42
CIR à 3 ans (%) 32 24 27
Survie à 3 ans (%) 47 38 31
p = 0,06* *multivariée
HLA id Sib (n = 176)
Phéno 8/8 (n = 413)
Phéno 7/8 (n = 112)
Risque relatif (IC95)
Phéno 8/8 versus géno. id. = 1,12 (0,89-1,39)
Phéno 7/8 versus géno. id. = 1,43 (1,08-1,91)
Phéno 7/8 versus phéno 8/8 = 1,29 (1,00-1,65)
p = 0,001*
Correspondances en Onco-Hématologie
0
20
40
60
80
100
0 6 12 18 24 30
Su
rvie
(%
)
Mois
Étude de phase II multicentrique
– n = 96 (60 LAM ; 36 SMD de haut risque selon WPSS)
– Âge < 60 ans
– CSP/MO : 85/11 ; géno. id./phéno : 27/69 (9 mismatch)
– Prophylaxie GVH : tacrolimus/méthotrexate
Conditionnement tréosulfan-fludarabine-ICT à faible dose
➜ L’ajout d’une ICT à faible dose au conditionnement tréosulfan-fludarabine
paraît prometteur dans les SMD. Il semble notamment gommer l’impact
pronostique des cytogénétiques défavorables
ASH 2012 - D’après Gyurkocza B et al., abstr. 963 actualisé
33
J-6 J-4 J-2 J+0
Tréosulfan i.v. 14 g/m2/j ICT 2 Gy
Fludarabine 30 mg/m2/j
À 2 ans
– GVHa II-IV
48 % ; GVHc
extensive 40 %
– Survie 79 % ;
TRM 11 % ;
rechute 18 %
0
20
40
60
80
100
0 6 12 18 24 30
Inc
ide
nc
e c
um
ulé
e
de
re
ch
ute
(%
)
Mois
SMD
Facteurs pronostiques
dans les SMD : révisions
de l’IPSS, comorbidités,
cytopénies
Chapitre 6
34
Correspondances en Onco-Hématologie
Correspondances en Onco-Hématologie
n = 2 410
SMD de faible risque (IPSS faible et intermédiaire 1),
survie médiane supérieure à 60 mois
Utilisation des scores IPSS, WPSS-R, MDA index, score espagnol GESMD
Confirmation du rôle des variables du score GESMD sur la survie
Score défini par la présence d’au moins 1 des paramètres suivants
– Plaquettes < 30 x 109/l
– Granulocytes < 0,5 x 109/l
– Caryotype de score élevé ou très élevé (IPSS)
– Présence d’une fibrose médullaire
Les nouveaux scores permettent de mieux discriminer les patients
(ceux avec une survie autour de 30 mois dans le sous-groupe intermédiaire 1)
Absence d’identification des patients avec une survie plus péjorative
dans le sous-groupe IPSS de faible risque
Score IPSS : comparaison avec les autres scores
➜ Les scores pronostiques révisés permettent une meilleure évaluation
pronostique des patients du groupe intermédiaire 1 de l’IPSS
ASH 2012 - D’après Valcárcel D et al., abstr. 702 actualisé
35
Correspondances en Onco-Hématologie
Score IPSS-R : rappel du calcul du score (1)
D’après Greenberg PL et al. Blood 2012;120:2454-65
36
Très favorable n = 80 (2,9 %)
Simple del(11q)
-Y
Survie médiane :
60,8 mois
HR = 0,47
(IC95 : 0,3-0,7)
Survie médiane :
48,5 mois
HR (réf.) = 1,00
(IC95 : 0,8-1,3)
Survie médiane :
25,0 mois
HR = 1,59
(IC95 : 1,4-1,9)
Survie médiane :
15,0 mois
HR = 2,83
(IC95 : 2,2-3,7)
Survie médiane :
5,7 mois
HR = 4,27
(IC95 : 3,5-5,5)
Simple Normal
der(1,7)
del(5q)
del(12p)
del(20q)
Double Double incluant
del(5q)
Favorable n = 1 844 (65,9 %)
Intermédiaire n = 578 (20,7 %)
Défavorable n = 101 (3,6 %)
Très défavorable n = 196 (7,0 %)
Simple -7/7q–
+8
Iso(17q)
+19
+21
Autre anomalie
simple
indépendante
Double Tout autre
double
anomalie
Simple del(3)(q21)/
der(3)(q26)
Double Double incluant
-7/7q–
Complexe > 3 anomalies
Complexe > 3 anomalies
Calcul du score cytogénétique
Focus
pharmacien
Correspondances en Onco-Hématologie
Score IPSS-R : rappel du calcul du score (2)
➜ Score issu de données cliniques et biologiques de 7 012 patients SMD
provenant de 11 pays différents
D’après Greenberg PL et al. Blood 2012;120:2454-65
37
Variable pronostique 0 0,5 1,0 1,5 2 3 4
Biopsie médullaire
(% de blastes) ≤ 2 > 2 < 5 5-10 > 10
Score cytogénétique Très
favorable Favorable Intermédiaire Défavorable
Très
défavorable
Taux d’Hb (g/dl) ≥ 10 > 8 < 10 < 8
Taux de plaquettes (g/l) ≥ 100 > 50
< 100 < 50
Taux de neutrophiles (g/l) ≥ 0,8 < 0,8
Score Sous-groupes IPSS Survie médiane (année)
< 1,5 Très bas 8,7
1,5-3,0 Bas 5,3
> 3,0-4,5 Intermédiaire 3,0
> 4,5-6,0 Élevé 1,6
> 6,0 Très élevé 0,8
Focus
pharmacien
Correspondances en Onco-Hématologie
Application pratique
– Score pronostique affiné/IPSS : 5 catégories au lieu de 4 ;
place prépondérante de la cytogénétique et des cytopénies
– Meilleure discrimination des SMD à risques faible et intermédiaire,
certains pouvant être traités comme des “haut risque” ?
– Un apport dans la décision d’allogreffe pour les “haut” et “très haut” risques
Les questions en suspens
– Il n’existe pas de stratégie thérapeutique différente adaptée à chaque catégorie
– L’IPSS-R n’est pas encore intégré dans les nouveaux essais cliniques
– Les médecins vont être confrontés à une difficulté de pratiques de prescription
par rapport aux AMM octroyées actuellement aux médicaments disponibles
Score IPSS-R en pratique clinique ?
➜ IPSS-R doit encore être testé avant d’être utilisé de façon plus large
ASH 2012 – Notamment d’après Valcarel D et al., abstr. 702, actualisé
38 Focus
pharmacien
Correspondances en Onco-Hématologie
Groupe Effectif Population Résultats Validation
Français 282 Registre SMD de
haut risque selon le
score IPSS français
des patients traités
par azacitidine
Faible : 22 mois
Intermédiaire : 12 mois
Élevé : 15 mois
Très élevé : 7 mois
Oui
Le score IPSS reste
pronostique chez
les patients traités
par azacitidine
(cf. diapositive 40)
Italien 646 Registre italien
SMD
Différence significative
en termes de survie
entre les différents
sous-groupes
Oui
Espagnol 2 410 Registre espagnol
SMD restreint
aux patients
de risque faible
et intermédiaire 1
selon l’IPSS
Très faible : 119 mois
Faible : 66 mois
Intermédiaire : 59 mois
Oui
Score IPSS : validation des différents groupes (1)
ASH 2012 - D’après Valcárcel D et al., abstr. 702 ;
Messa E et al., abstr. 1702 ; Ades L et al., abstr. 422, actualisés
39
Correspondances en Onco-Hématologie
Score IPSS : validation des différents groupes (2)
➜ Score IPSS validé par la majorité des équipes
➜ Ce score semble moins discriminant que le score IPSS car l’ajout de nouveaux
paramètres, tels que les caryotypes monosomaux (CM) ou des paramètres
cytométriques, semble être plus discriminant
ASH 2012 - D’après Gangat N et al., abstr. 423 ;
Warlick ED et al., abstr. 3841 ; Alhan C et al., abstr. 3849, actualisés
40
Groupe Effectif Population Résultats Validation
Mayo Clinic 1 014 SMD
de novo (81 %),
secondaires
(19 %)
Faible : 36 mois
Très faible : 28 mois
Intermédiaire : 20 mois
Élevé : 13 mois
Très élevé : 6 mois
Non
Proposition
de reclasser
en tenant compte
des caryotypes
monosomaux
(cf. diapositive 39)
Néerlandais 96 SMD de novo Données de survie
non fournies
Oui
Proposition d’inclure
des paramètres
cytométriques
pour affiner le score
Correspondances en Onco-Hématologie
n = 96 (41 % de risque IPSS faible)
Utilisation de 5 paramètres – Expression de CD45
dans les progéniteurs myéloïdes
– Expression de CD11b
dans les progéniteurs myéloïdes
– Pourcentage de CD34–/CD117+
dans les cellules myéloïdes matures
– Pourcentage d’expression de CD14
pour les cellules myéloïdes matures
– Pourcentage d’expression de CD45
pour les cellules myéloïdes matures
Application de ces paramètres
dans le sous-groupe IPSS
de faible risque
Score IPSS : apport supplémentaire de la cytométrie en flux
➜ La cytométrie (par le score MFCS)
permettrait d’affiner le score IPSS
dans le sous-groupe de faible risque
ASH 2012 - D’après Alhan C et al., abstr. 3849 actualisé
41
Score Points
Normal 0 à 0,5
Faible 1
Intermédiaire > 1 à 2
Élevé > 2
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
0 50 100 150 200
Su
rvie
Temps après diagnostic (mois)
Score MFCS
Normal
Bas
Intermédiaire
Élevé
Correspondances en Onco-Hématologie
n = 1 014
15 % des patients ont un CM
Les patients (quel que soit leur score d’IPSS) avec un CM ont
systématiquement une survie péjorative, équivalente à celle des
patients de score IPSS très élevé
Survie des patients de score IPSS très élevé sans CM = survie
des patients de score IPSS élevé avec CM
Absence de validation du score IPSS dans cette cohorte
Validation d’un nouveau score IPSS après nouvelle stratification
en tenant compte de la valeur pronostique des CM
Score IPSS : impact du caryotype monosomal (CM)
➜ Les CM ont un impact pronostique propre indépendamment
du score IPSS
ASH 2012 - D’après Gangat N et al., abstr. 423 actualisé
42
Correspondances en Onco-Hématologie
n = 282(1)
46 %, 47 %, 39 % de répondeurs à l’azacitidine dans les sous-groupes intermédiaire,
élevé et très élevé selon le score IPSS
Validation du score de réponse à l’azacitidine (Itzykson R et al. Blood 2011;117:403-11)
qui permet une meilleure stratification des sous-groupes élevé et très élevé
Score IPSS : impact de l’azacitidine
➜ L’IPSS garde sa valeur pronostique chez les patients traités par azacitidine
➜ En revanche, l’azacitidine pourrait annuler l’impact pronostique de l’IPSS dans
les AREB-2 alors que le score garderait son impact dans les LAM 20-30 % blastes(2)
ASH 2012 - D’après 1. Adès L et al., abstr. 422 ;
2. Cluzeau T et al., abstr. 2813, actualisés
43
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
0 10 20 30 40 50
Su
rvie
en
fo
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on
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co
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PS
S
Mois
Intermédiaire
Élevé
Très élevé
Correspondances en Onco-Hématologie
Étude canadienne(1) : SMD de risques bas et intermédiaire
– n = 236 ; âge moyen : 72 ans
– Impact de 2 variables facilement mesurables sur la qualité de vie :
score d’état général (“frailty scale” ou CFS) et score de comorbidités (MDS-CI)
Étude internationale(2) : SMD intermédiaire 2 et de haut risque
– n = 240 ; âge moyen : 71 ans ; 37 centres
– Mesure de la qualité de vie (EORTC QLQ-C30) et des capacités fonctionnelles
(5 scores) + mesure du niveau de fatigue (FACIT)
– Analyse du lien entre fatigue et d’autres variables : capacités fonctionnelles
(physiques, sociales, émotionnelles) et évaluation des caractéristiques
sociodémographiques et cliniques associées à la fatigue
SMD et qualité de vie
➜ Mesures CFS et MDS-CI avec un effet prédictif sur la fatigue, la dyspnée,
la toxicité des traitements et la survie(1)
➜ La fatigue est le facteur majeur qui compromet les capacités fonctionnelles
et la qualité de vie ; sa prise en charge permet d’optimiser l’efficacité
des traitements(2)
ASH 2012 - D’après 1. Buckstein R et al., abstr. 699 ;
2. Efficace F et al., poster 3163, actualisés
44
Correspondances en Onco-Hématologie
Cohorte européenne des SMD
de faible risque (IPSS faible ou intermédiaire 1)
530 patients avec ≥ 3 hémogrammes
sur ≥ 1 an
– 258 et 301 patients avec décroissance des PNN
et des plaquettes, respectivement
– Cinétique de décroissance approchée
par un modèle linéaire
La cinétique de décroissance des PNN
et des plaquettes
– N’est pas corrélée au pourcentage de blastes
ou à la cytogénétique au diagnostic
– A une valeur pronostique indépendante
des scores usuels
• IPSS, IPSS-R, WPSS, LRPSS
(Garcia-Manero G et al. Leukemia 2008;22:538-
43)
Rôle pronostique de la cinétique de la neutropénie
et de la thrombopénie dans les SMD de faible risque
ASH 2012 - D’après Itzykson R et al., abstr. 700 actualisé
45
0
20
40
60
80
100
0 12 24 36 48
Su
rvie
(%
)
Mois
Décroissance < 420 PNN/mm3/an
Décroissance > 420 PNN/mm3/an
0
20
40
60
80
100
0 12 24 36 48
Su
rvie
(%
) Mois
Décroissance < 22 000 plaquettes/an
Décroissance > 22 000 plaquettes/an
Avancées
physiopathologiques
et thérapeutiques
dans les SMD avec 5q-
Chapitre 7
46
Correspondances en Onco-Hématologie
Correspondances en Onco-Hématologie
Valeur pronostique des anomalies du chromosome 5
➜ miR-146a pourrait être impliqué
dans l’agressivité des délétions
télomériques
➜ Sa répression active la voie
TRAF6/NF-κB
➜ Fang J et al., ASH 2012, abstr. 557
ASH 2012 - D’après Haferlach C et al., abstr. 697 actualisé
47
SMD LAM
del(5q) interstitielle n = 385 n = 341
del(5q) télomérique
(t5q ou -5) n = 188 n = 286
Total n = 573 n = 627
CDR : Common Deleted Region
CRR : Common Retained Region
CDR1
CDR2
q31
q32
q33.1
q14.2
q34
Syndromes 5q-
Bon pronostic
LAM
Caryotype complexe
Évolution clonale
Mutations TP53
Mauvais pronostic
Associations
significatives
EGR1
CRR2
CRR1
miR-146a
➜ Le recours au FISH multicouleur ou au SNP-A n’apporte pas de gain dans
le classement des anomalies 5q par rapport à la cytogénétique conventionnelle
Correspondances en Onco-Hématologie D’après Steensma DP, Stone RM. Blood 2011;118:481-2
Avancées dans le mode d’action du lénalidomide
Lénalidomide
Arrêt du cycle
G0-G1
↑ p21
↓ cdc25, PP2A
↑ costimulation T
Expansion clonale T Expansion NK
Réponse
antitumorale cytotoxique
↓ angiogenèse ↓ ostéoclastogenèse
Myélome
SMD 5q-
SMD non 5q-
48
Correspondances en Onco-Hématologie
Le lénalidomide inhibe l’activité ubiquitine-ligase
du complexe CRBN-CLR4
➜ Effet de classe des IMiD. Mécanisme de sensibilité au lénalidomide
des cellules myélomateuses et peut-être SMD non del(5q) ?
N’explique pas la sensibilité du syndrome 5q- au seul lénalidomide
ASH 2012 - D’après Krönke J et al., abstr. 919, actualisé
49
Protéines cibles
DDB1
CU
L4
ROC1
Ub
Ub Ub
Ub
Dégradation
Protéines cibles
p21CDKN1A
p27CDKN1B
IMiD DDB1
CU
L4
ROC1
Ub
Ub Ub
Ub
Stabilisation
Blocage
Cycle
cellulaire
Correspondances en Onco-Hématologie
Inhibition de p53 dans les syndromes 5q-
➜ Un essai de phase I lénalidomide/dexaméthasone/cenersen a été lancé
ASH 2012 - D’après Yip BH et al., abstr. 171 actualisé
50
del(5q)
↓ RPS14
Blocage
de la
traduction
↑ p53
Apoptose des précurseurs
érythroïdes
Stress
ribosomal
MDM2
LEN
Wei S et al.
Oncogene 2012 Apr 23. Cenersen
PP2A
P
MDM2
DEX
Restauration de l’érythropoïèse
↑ cmyb
Bally C et al. ASH 2012, abstr. 2809
Mutations de TP53 dans les syndromes 5q-
Fréquence : phase précoce : 25 % -> progression 70 %
TP53 Muté Sauvage p
Amélioration
érythroïde (IWG 2006)
sous lénalidomide
45 % 71 % NS
RC cytogénétique
sous lénalidomide
12 % 73 % 0,02
Transformation LAM 33 % 31 % NS
Correspondances en Onco-Hématologie
L-leucine dans les syndromes 5q-
➜ Cette étude in vitro suggère l’activité potentielle de la L-leucine
dans l’anémie des syndromes 5q-
ASH 2012 - D’après Yip BH et al., abstr. 171 actualisé
51
L-leucine
mTORC1
pS6K1 p4EBP1
rapa
del(5q)
↓ RPS14
Blocage
de la
traduction
↑ p53
Apoptose des précurseurs
érythroïdes
65,4
37,6
64,1
49,2
0
20
40
60
80
100
Contrôle 5q-
GP
A+
CD
71
(%
)
L-leucine– L-leucine+
Stress
ribosomal
Correspondances en Onco-Hématologie
RPS14 sous-exprimé dans 53 % des SMD sans délétion 5q
La répression de RPS14 est associée à
– Une apoptose érythrocytaire accrue
– Une thrombocytose
– Une survie prolongée au sein du sous-groupe IPSS low
Traitement par lénalidomide
– RPS14low : 5/7 améliorations érythroïdes (IWG 2006)
– RPS14hi : 0/5 amélioration érythroïde (IWG 2006)
Ce sous-groupe correspond-il aux patients non 5q- susceptibles
de répondre au lénalidomide (26 % dans Raza A et al.,
Blood 2008;111:86-93) ?
L’essai LEN-EPO du Groupe francophone des myélodysplasies
et l’essai MDS-005 en cours pourront sans doute répondre
à cette question
Des SMD de faible risque “del(5q)-like” ?
ASH 2012 - D’après Wu L et al., abstr. 698 actualisé
52
“5q-like”
Correspondances en Onco-Hématologie
Signalisation de l’immunité innée dans les 5q-
➜ Une hypothèse expliquant l’avantage compétitif des clones 5q- ?
ASH 2012 - D’après Ibrahim R et al., abstr. 555 actualisé
53
TLR
-4
TIR
AP
MyD
88
IRA
K1
TRAF6
Ub
Ub Ub
Ub
miR-145
miR-146a
FLI1
Dysplasie
MK NF-κB IL-6 + autre ?
IFNγ
(+ IL-10)
Surexpression dans les 5q-
Sous-expression dans les 5q-
Avantage compétitif ?
5q- IFNγ
5q-
5q- 5q-
5q- 5q-
Correspondances en Onco-Hématologie
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Avant AZALE Après 1 cycleAZALE
CD
34+
del(
5q
) [%
]
SMD de haut risque ou LAM avec del(5q)
20 patients (âge médian : 69 ans)
– Caryotype complexe : 80 % ;
TP53 muté : 65 % ; 50 % prétraités
Phase I d’escalade de dose “3 + 3”
– Azacitidine 75 mg/m²/j J1-5
puis lénalidomide 10-25 mg/j J6-19
DMT de lénalidomide : 20 mg/j
– 100 % de toxicité hématologique de grade 3/4
Taux de réponse globale : 26 %
– 44 % chez les patients naïfs de traitement ;
réponses si P53 muté
Effet de suppression clonale
Phase I : azacitidine – lénalidomide séquentiel
dans les SMD/LAM de haut risque avec anomalie 5q “AZALE”
➜ Approche prometteuse, à comparer avec azacitidine + lénalidomide
concomitant et avec chimiothérapie + lénalidomide
ASH 2012 - D’après Platzbecker U et al., abstr. 921 actualisé
54
Répondeurs
n = 5
Correspondances en Onco-Hématologie
36 patients del(5q) en rechute sous lénalidomide (13 mois de traitement
en moyenne [1-55])
IPSS : intermédiaire 1 : 47 %, intermédiaire 2 : 25 %, haut risque : 22 %
Durée moyenne de traitement sous azacitidine : 7 mois (1-25)
Taux de RG : 50 % (critère IWG 2006)
Survie moyenne : 22 mois
– 32 (HI et meilleure réponse) versus 13 mois (stabilisation/progression)
Survie (< 5 % de blastes) : 28 mois
Survie (> 5 % blastes) : 17 mois
3 patients greffe
33 % LAM
Azacitidine après rechute sous lénalidomide
chez les patients del(5q) : une alternative intéressante
➜ L’azacitidine est une option thérapeutique après échec au lénalidomide
chez les patients atteints de SMD del(5q)
ASH 2012 - D’après Komrokji R et al., abstr. 3833 actualisé
55 Focus
pharmacien
Avancées
physiopathologiques
dans les SMD :
mutations somatiques,
architecture clonale,
modèles animaux
Chapitre 8
56
Correspondances en Onco-Hématologie
Correspondances en Onco-Hématologie
Pas d’anomalies
cytogénétiques
dans 40 % des cas
De la cytogénétique conventionnelle à la génomique
ASH 2012 – D’après Ebert B, session éducationnelle ;
Bejer R et al. NEJM 2011;364:2496-2506
57
Normal (40 %)
5q– (5-10 %)
Anomalies du chromosome 7 (10 %)
Anomalies des chromosomes 5 et 7 (10-15 %)
Trisomie 8 (10-15 %)
del(20q) [2-5 %]
del(20q) + 1 autre (2-5 %)
Anomalies de 17p (2-5 %)
del(Y) [2 %]
Complexe (> 3 anomalies) [10-15 %]
Les SMD présentent de nombreuses mutations somatiques associées
ou non à des anomalies chromosomiques
40 %
5-10 %
10 %
10-15 %
10-15 %
10-15 %
Focus
pharmacien
Correspondances en Onco-Hématologie
Existence d’anomalies épigénétiques dans 75 % des cas
Les SMD : une maladie de l’épissage ?
➜ Importance de la connaissance de ces mutations dans un but pronostique
➜ Objectif thérapeutique : thérapie ciblée ?
ASH 2012 - D’après Figueroa ME et al., session éducationnelle
58 Focus
pharmacien
Correspondances en Onco-Hématologie
Les mutations épigénétiques : impact pronostique ? Impact thérapeutique ?
De la biologie moléculaire à la pratique clinique (1)
ASH 2012 - D’après Figueroa ME et al., session éducationnelle
59
Processus
biologique Gène Fréquence Type de mutation Fonction Valeur pronostique
Impact
thérapeutique
ADN
Cytosine
méthylation
TET2 20,5-25 % Perte de fonction Conversion 5M cytosine
en OH-M cytosine Favorable ? Hypométhylants
DNMT3 3-13 % (22 % LAM) Incertain Méthylation ADN Défavorable Hypométhylants
IDH1/IDH
2 5-10 % Gain de fonction Cycle de Krebs Défavorable
Inhibiteurs IDH1 IDH2
phase I
Histone
Modif. post-
transla-
tionnelle
EZH2 6,3-12 % Perte de fonction Méthylation H3 lysine27 Défavorable
associé aux anomalies 7q HDACi
ASXL-1 14,4-20,7 % Perte de fonction Facteur de transcription
Défavorable
associé aux anomalies 20q-
Risque accru LAM
HDACi
Épissage
pré-ARNm
SF3B1
6-18 %
(RARS non SMD)
57-75 %
(RARS SMD)
Incertain
Maturation de l’ARN Favorable ? ?
SRSF2 1,5-11,6 % Incertain Maturation de l’ARN Défavorable
Risque accru LAM ?
U2AF2 8-12 % Incertain Maturation de l’ARN ? ?
ZRSR2 1,4-8 % Incertain Maturation de l’ARN ? ?
Focus
pharmacien
Correspondances en Onco-Hématologie
Facteurs prédictifs de réponse aux hypométhylants
dans les SMD de haut risque
De la biologie moléculaire à la pratique clinique (2)
➜ Apport de paramètres cliniques et de la biologie moléculaire
dans la prédiction d’une réponse favorable aux agents hypométhylants
ASH 2012 - D’après Walter MJ, session éducationnelle
60
Positive Négative
Réponse clinique Doublement des plaquettes Blastose médullaire > 15 %
Thérapie antérieure
Dépendance transfusionnelle
Myélofibrose de grade 3
Positive Négative
Réponse moléculaire TET2 muté
DNMT3a muté
IDH1/2 muté
ASXL-1 muté
EZH2 muté
p53 muté
Caryotype anormal/complexe
Focus
pharmacien
Correspondances en Onco-Hématologie
Nombre moyen de mutations par exome
➜ Ces chiffres sont certainement sous-évalués (algorithme très strict)
ASH 2012 - D’après Gómez-Seguí I et al., abstr. 307 actualisé
61
0,8 3,3
7,1 7,7
12 13 16 16 17 18
21
34 38
46 47 76 235 305 502
0
10
20
30
40
50
Mu
tati
on
s s
om
ati
qu
es
>
Tumeurs solides
Correspondances en Onco-Hématologie
ASH 2011 : preuve du concept de l’emploi du séquençage
à haut débit (Next Generation Sequencing [NGS])
3 stratégies
– Séquençage génome entier
• À venir en 2013 ?
– Couverture de toutes les zones codantes du génome : exome
• Série de Cleveland (J. Maciejewski) : n = 57 SMD
– Séquençage d’une liste de gènes candidats : reséquençage ciblé
• Série du Sanger Institute (P. Campbell) : n = 738 SMD ; 111 gènes
Des résultats globalement décevants
– La plupart des mutations récurrentes affectant le pronostic
sont désormais connues
Séquençage à haut débit des SMD
➜ ASH 2012 : la fin de l’ère génomique dans les SMD ?
➜ L’avenir : ADN non codant (génomes entiers) ? Épigénome ?
Retour à la biologie “fonctionnelle” ?
ASH 2012 - D’après Gomez-Segui I et al., abstr. 307 actualisé
62
Correspondances en Onco-Hématologie
Exomes de 57 SMD
Critères d’analyse très stricts
– Risque de faux négatifs important
Les mutations les plus fréquentes ont toutes déjà été rapportées
– Aucune nouvelle famille de mutations récurrentes (les plus récentes :
cohésines, plexines, dynéines ; aucune présentation dédiée)
Le nombre moyen de mutations augmente avec la catégorie IPSS
Un arbre hiérarchique des valeurs pronostiques de ces mutations
pourra être établi lorsque plus de patients seront analysés
Séquençage exomique des SMD
➜ L’ensemble des mutations exomiques “récurrentes” semble donc
déjà découvert. Quelle est la hiérarchie fonctionnelle et pronostique ?
ASH 2012 - D’après Gomez-Segui I et al., abstr. 307 actualisé
63
Correspondances en Onco-Hématologie
111 gènes candidats
n = 738
41 gènes porteurs de mutations d’allure oncogénique
4 gènes mutés (SF3B1, TET2, SRSF2, ASXL-1)
chez plus de 10 % des patients
Le pronostic décroît en fonction du nombre de gènes mutés
Les facteurs pronostiques cliniques discriminent aussi bien
les patients que les mutations
Reséquençage ciblé des SMD
➜ De même que pour l’exome, quelle est la hiérarchie fonctionnelle
et pronostique des mutations rares ?
ASH 2012 - D’après Papaemmanuil E et al., abstr. LBA-5 actualisé
64
Correspondances en Onco-Hématologie
58 hémopathies myéloïdes
avec anomalie du 7 (dont 5 pertes
d’hétérozygotie)
32 mutations sur le chromosome 7
Les 3 gènes les plus fréquemment
mutés : EZH2, CUX1, LUC7L2
Séquençage exomique des hémopathies myéloïdes
avec anomalies du chromosome 7
ASH 2012 - D’après Hosono N et al., abstr. 173 actualisé
65
Cas
mutés
(%)
Cas sous-
exprimants
(%)
Fonction
EZH2 15 25 Méthylation
des histones
CUX1 12 9 FT
homéodomaine
LUC7L2 23 14 Épissage
0
20
40
60
80
100
0 1 000 2 000 3 000
Jours
Expression normale
0
20
40
60
80
100
0 1 000 2 000 3 000
Jours
0
20
40
60
80
100
0 1 000 2 000 3 000
Su
rvie
(%
)
Jours
Expression basse
HR = 1,99 HR = 1,99 HR = 2,12
CUX1 LUC7L2 EZH2
Papaemmanuil E, ASH 2012, abstr. LBA-5
Mc Nerney Blood 2012 Dec 3 [Epub ahead of print]
➜ Rôle suppresseur de tumeur de l’haplo-insuffisance de CUX1 confirmé
Correspondances en Onco-Hématologie
Séquençage exomique de 13 LMMJ puis reséquençage ciblé
de 92 LMMJ
– Nombre moyen de mutations : 0,8 (de 0 à 4)
Mutation de la voie Ras : 88,5 %
– Pas de nouveau membre de la voie Ras impliqué
3 nouveaux gènes identifiés
– SETBP1 (cf. diapositive 69), JAK3, SH3BP1
Constituent des événements secondaires associés à la progression
et à une survie réduite
Architecture clonale des LMMJ
ASH 2012 - D’après Muramatsu H et al., abstr. 170 actualisé
66
➜ La LMMJ : un modèle d’oncogenèse simple
N/K-Ras
PTPN11
CBL
NF1
Hypersensibilité
au GM-CSF LMMJ
SETBP1
JAK3
SH3BP1
Progression
Correspondances en Onco-Hématologie
Architecture clonale des RARS-T
ASH 2012 - D’après Ambaglio I. et al., abstr. 172 actualisé
67
0
10
20
30
40
50
60
Ch
arg
e a
lléliq
ue
SF3B1 JAK2 MPL
Gène Cas
mutés (%)
Charge
allélique
moyenne (%)
SF3B1 64 43
JAK2 50 6,5
MPL 14 28
SF3B1 RARS ? MPL
JAK2 RARS-T
Correspondances en Onco-Hématologie
Architecture clonale des LMMC
➜ L’expansion clonale des mutations de TET2 précoce (au stade
de progéniteur immature) induit un phénotype de LMMC
➜ La physiopathologie des LMMC TET2 sauvages reste mal connue
ASH 2012 - D’après Itzykson R et al., abstr. 309 actualisé
68
TET2
CBL
N-Ras
K-Ras LMMC
proliférative
SMD ?
LMMC
Amplification clonale précoce
(CD34+/CD38-)
Biais de différenciation granulomonocytaire
Amplification clonale tardive
(CD34+/CD38+)
Pas de biais de différenciation
Gène(s) X
JAK2 SMP
RIT1?*
Hypersensibilité
au GM-CSF
* 2 hotspots de mutations faux-sens
< 10 % des LMMC
± SRSF2
Correspondances en Onco-Hématologie
Indices antérieurs du rôle oncogénique de SETBP1
Mutations congénitales (syndrome de Schinzel-Giedion)
– Malformations, retard mental, tumeurs neuro-épithéliales
Découverte par 2 groupes indépendants de mutations
somatiques dans les hémopathies myéloïdes
par criblage exomique
Surtout LMMC et LMC atypiques (LMCa)
Événements secondaires associés à la progression
– Associés aux anomalies du chromosome 7,
aux mutations de CBL (LMCa)
Pronostic péjoratif en analyse multivariée
SETBP1 : un nouvel oncogène de mauvais pronostic
dans les hémopathies myéloïdes
➜ Événement rare (sauf LMCa), secondaire, mais de mauvais pronostic
ASH 2012 - D’après Makishima H et al., abstr. 2 ;
Gambacorti-Passerini C et al., abstr. LBA2, actualisés
69
Fréquence
des mutations (%)
SMD < 5
LMMC 5-15
LMCa 25
MPN autres < 5
LAM de
novo < 5
LAM
secondaires 15
Correspondances en Onco-Hématologie
Biologie des mutations de SETBP1
➜ Mutations ponctuelles, hétérozygotes, gain de fonction aboutissant
à une protéine hyperstable (demi-vie prolongée importante)
ASH 2012 - D’après Makishima H et al., abstr. 2 ;
Gambacorti-Passerini C et al., abstr. LBA2, actualisés
70
Sites privilégiés
↑ HoxA9
↑ HoxA10
Stabilisation
de SET ?
SKI Liaison
à SET
SMAD
Régulation de la voie
du TGF ? ↓ PP2A
Fixation directe
au promoteur
D’après Piazza R et al. Nat Genet 2012 Dec 9
Prolifération
cellulaire
Acétylation
des histones ?
Dérégulation
épigénétique ? ↑ auto-
renouvellement CSH
Correspondances en Onco-Hématologie
0
20
40
60
80
100
0 12 24 36 48 60
Su
rvie
(%
)
Mois
Série du GFM, n = 312
Séquençage (Sanger) de 19 gènes
– Méthylation de l’ADN : TET2,
IDH1/2, DNMT3a
– Modification des histones : ASXL-1, EZH2
– Épissage : SRSF2, SF3B1, ZRSR2,
U2AF1
– Signalisation : CBL, N-Ras, K-Ras,
JAK2, KIT, FLT3
– Facteurs de transcription : TP53,
RUNX1 (NPM1)
3 gènes sont très fréquemment mutés : TET2 58 %, SRSF2 46 %, ASXL-1 40 %
Impact pronostique des mutations dans les LMMC
➜ Seules les mutations d’ASXL-1 contribuent de façon indépendante
au pronostic
ASH 2012 - D’après Itzykson R et al., abstr. 3811 actualisé
71
ASXL-1
sauvage
ASXL-1 muté
Correspondances en Onco-Hématologie
ASXL-1
– Mutations (toutes hétérozygotes) : LMMC > LAM > SMD ;
mauvais pronostic ++
– Recrute le complexe PRC2 (histone méthyltransférase)
Invalidation conditionnelle ASXL-1fl/fl x Vav-Cre
– Pancytopénie et dysplasie chez les souris “âgées”
– Désavantage en transplantation compétitive
– Corrigée par l’invalidation de TET2 (croisement
avec souris TET2-/-)
– Transformation en SMD/SMP avec différenciation
monocytaire : phénotype transplantable : événements
additionnels ?
Modèle murin d’invalidation conditionnelle d’ASXL-1
➜ Phénotype discordant des données cliniques
(pas d’hyperplasie myélomonocytaire)
➜ Les souris hétérozygotes semblent asymptomatiques
ASH 2012 - D’après Abdel-Wabab O et al., abstr. 308 actualisé
72
Sauvage
KO
Correspondances en Onco-Hématologie
Surexpression modulable de U2AF1wt ou U2AF1S34F
– Contrairement à des résultats préliminaires présentés à l’ASH 2011
• Pas d’apoptose des progéniteurs en condition “hétérozygote”
• Pas d’effet évident sur le compartiment des cellules souches
– Phénotype hématologique : “LMC atypique” ?
• Augmentation du nombre de progéniteurs hématopoïétiques
• Polynucléose neutrophile ; diminution du nombre de monocytes
Modèle d’évaluation préclinique de la sudémycine
• Peptide bactérien bloquant l’activité du splicéosome
• Induit des anomalies d’épissage dans plusieurs gènes, dont MDM2
• Létalité synthétique en cas de mutation U2AF1S34F
• Cytotoxiques sur blastes de LAM U2AF1S34F mais pas U2AF1wt
Modélisation des mutations du facteur d’épissage U2AF1S34F
➜ Preuve du concept du ciblage thérapeutique des mutations
de facteurs d’épissage
ASH 2012 - D’après Lunn C et al., abstr. 553 ;
Tripathi M et al. abstr. 554, actualisés
73
Correspondances en Onco-Hématologie
L’introduction d’une forme mutée de SF3B1 induit l’accumulation
de dépôts de fer mitochondriaux (Fe2O3)
Diminution des niveaux de pH2AX
L’épissage du gène RPS17 (composant ribosomal) est altéré
Modèle de travail
Mécanisme de l’anémie sidéroblastique liée
aux mutations de SF3B1
➜ Ces résultats sont fragiles mais ouvrent des perspectives intéressantes,
notamment sur le lien fer mitochondrial/stabilité génomique
ASH 2012 - D’après Visconte V et al., abstr. 922 actualisé
74
Mutation
SF3B1
↑ stabilité
génomique
↑ Fe2O3
mitochondrial
↓ RPS17 ↑ stress ribosomal
↓ stress
oxydatif ?
Anémie
Correspondances en Onco-Hématologie
Xénotransplantation
– Transplantabilité limitée des SMD à des souris immunodéprimées
(de type NOD/SCID ou NOD/SCID/gc-/-)
– La co-injection de cellules mésenchymateuses semble améliorer
la transplantabilité
– Confirmation des résultats antérieurs (Muguruma Y et al.,
Haematologica 2011;96:543-51)
Modélisation des SMD : alternative aux souris
génétiquement modifiées (1)
➜ Alternative aux modèles de souris génétiquement modifiées
➜ Confirme le rôle du microenvironnement dans la pathogenèse des SMD
ASH 2012 - D’après Medyouf H et al., abstr. 1694 actualisé
75
Correspondances en Onco-Hématologie
Modèles “Induced Pluripotent Stem Cells” (iPS)
– Principe : reprogrammation de cellules primaires de patients
en cellules souches pluripotentes
– Obtention de lignées permettant l’étude in vitro de la différenciation
hématopoïétique
– Limites
• Technique lourde
• La reprogrammation “efface” probablement les anomalies épigénétiques
présentes dans les cellules primaires
• Différenciation hématopoïétique imparfaite
Modélisation des SMD : alternative aux souris
génétiquement modifiées (2)
➜ Des résultats préliminaires valident cette approche :
les iPS d’un patient porteur d’un SMD del(7q) présentent un défaut
de différenciation hématopoïétique
ASH 2012 - D’après Boussaad I et al., abstr. 174 actualisé
76
Correspondances en Onco-Hématologie
Souris NUP98-HOXD13 (laboratoire de P. Aplan)
– Le plus : phénotype proche d’un SMD : cytopénies, dysplasies,
progression en LAM avec anomalies secondaires (mutations CBL)
– Le moins : translocation très rare
Modèle d’étude de l’action des agents hypométhylants
– Greffe compétitive NUP98-HOXD13 versus sauvage
– Schéma : décitabine proche des schémas humains versus placebo
– Correction des cytopénies, diminution du clone SMD
– Variabilité interindividuelle
Un modèle animal d’évaluation préclinique des agents
hypométhylants
➜ Un modèle d’étude préclinique des agents hypométhylants ?
ASH 2012 - D’après Gough S et al., abstr. 3829 actualisé
77
Correspondances en Onco-Hématologie
Étude britannique : prélèvements couplés sang/moelle (n = 23)
– Mutations géniques : concordance 98 %
– SNP-A : concordance 94 %
Étude allemande : FISH sur CD34+ circulants : intérêt
pour le traitement préemptif (par exemple étude RELAZA :
azacitidine en rechute moléculaire post-allogreffe)
Peut-on réaliser la biologie moléculaire et
la cytogénétique des SMD sur un prélèvement sanguin ?
➜ Les mutations présentes dans le clone dominant peuvent être
retrouvées sur un simple échantillon sanguin
– Sous-clones mineurs ?
➜ Le SNP-A peut être fait sur le sang
➜ La FISH sur CD34+ circulants est une technique prometteuse
(“maladie résiduelle”)
➜ Moelle pour la cytogénétique conventionnelle !
ASH 2012 - D’après Alkhatabi H et al., abstr. 1707 ; Braulke F et al.,
abstr. 3816 ; Quintás-Cardama et al., abstr. 3821, actualisés
78
Traitement
des SMD : aspects
pharmaceutiques
et économiques
Chapitre 9
79
Correspondances en Onco-Hématologie
Correspondances en Onco-Hématologie
Étude prospective de la sécurité du déférasirox, de la tolérance
et de l’activité dans les SMD de bas risque (GIMEMA)
Suivi de 152 patients durant 1 an
EI : 107 patients (70 %), dont 27 % de grade > 2
– EI de grade > 2 en lien avec le déférasirox : 11 patients (7,2 %)
Arrêts de traitement avant 1 an : 84 patients (55 %)
– Causes des arrêts : EI (33 %) ; évolution de la maladie et décès (36 %) ;
perte de vue, demande du patient et décision médicale (31 %)
Réponse hématologique par une indépendance transfusionnelle
chez 15 % des patients
Fer et SMD : tolérance des chélateurs de fer
➜ Population fragile des SMD transfusés avec un taux important d’EI
avec le déférasirox
➜ Prise en compte plus importante des comorbidités pour le suivi
ASH 2012 - D’après Angelucci E et al., abstr. 425 actualisé
80 Focus
pharmacien
Correspondances en Onco-Hématologie
Objectifs : réduire le risque lié à la toxicité de la surcharge martiale
Les 2 chélateurs de fer avec AMM sont
– Déféroxamine s.c. ou i.v., TTT en continu 5 j/7, 10 à 40 mg/kg/j
– Déférasirox p.o., 1 cp/j 30 mn avant les repas (20 mg/kg/j)
Prérequis pour l’instauration du traitement
– SMD de bon pronostic, régulièrement transfusés
– Ferritinémie > 1 000 ng/ml ou + de 20 CE voire + pour de nombreux auteurs
Tolérance : EI responsables d’arrêts (Angelucci E et al. abstr. 425,
actualisé)
Fer et SMD : tolérance et bon usage des chélateurs de fer
➜ Suivi de l’efficacité et de la tolérance des chélateurs de fer
– Ferritinémie tous les 3 mois : objectif = 500 à 1 000 ng/ml
– Évaluation de la surcharge organique par IRM cardiaque et hépatique
– Surveillance régulière : rénale, hépatique
– Adaptation posologique ++ avec la fonction rénale
ASH 2012
81 Focus
pharmacien
Correspondances en Onco-Hématologie
n = 42
La présence d’une IR
légère à modérée
ne demande
pas d’adaptation
posologique
de l’azacitidine
Absence de différence
significative entre les
patients sans IR et ceux
avec une IR légère
et modérée en termes
de survie et de réponse
globale
Azacitidine chez les insuffisants rénaux
➜ Les patients avec une IR légère à modérée peuvent être traités
à la même posologie que les patients avec une fonction rénale normale
ASH 2012 - D’après Douvali E et al., abstr. 1716 actualisé
82
35
21,4
43
Pas d’IR (%)
12,5 6
12,5
31
38
IR légère (%)
RC
RP
Amélioration
hématologique
Stabilisation
Échec
17
33 17
33
IR modérée (%)
0
20
40
60
80
100
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Su
rvie
(%
)
Mois
Pas d’IR
p = 0,74
0
20
40
60
80
100
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Su
rvie
sa
ns
évé
ne
me
nt
(%)
Mois
p = 0,85
IR légère IR modérée
Correspondances en Onco-Hématologie
Étude des pratiques de prescriptions et de l’impact de référentiels
à la suite des restrictions de prescription de l’EPO par la FDA et le
NCD sur une cohorte de patients SMD à bas risque (2004-2008)
Assurance MEDICARE : nombre de patients suivis = 36 337
– Codage des SMD avec initiation de prescription d’EPO : n = 23 351
dans les 6 mois suivant le diagnostic
– Dosage de l’EPO dans le sérum avant le début
– Durée de traitement par EPO (> 8 semaines)
– Suivi de l’instauration de la transfusion
Anémie et SMD de bas risque : pratiques de prescription
de l’EPO et de suivi
➜ Effets néfastes : le recours à l’EPO a diminué après les recommandations en 2006 et le recours aux transfusions à l’initiation de l’EPO a augmenté
➜ Effets bénéfiques : le dosage de l’EPO à l’initiation du traitement a augmenté
➜ Intérêt d’un suivi à plus long terme du rapport efficacité/tolérance
ASH 2012 - D’après Hendrick F et al., abstr. 971 actualisé
83 Focus
pharmacien
Correspondances en Onco-Hématologie
Étude franco-italienne, n = 503
EPO : 30 000 à 60 000 UI/sem. ou darbépoïétine 150 à 300 µg/sem.
pendant au moins 12 sem.
Score IPSS faible chez 49 % des patients, et intermédiaire 1 chez 44 %
En analyse univariée, paramètres influençant le taux de réponse :
– Hb < 9 g/dl (p = 0,002), dysgranulopoïèse (52 versus 71 % ; p = 0,007),
classification OMS (AR : 70 % ; CRDM : 58 % ; ARS : 68 % ; AREB-1 : 30 % ;
SMD 5q– : 30 % ; globalement p = 0,03), taux d’EPO > 150 UI/l (p = 0,001)
– Pas d’impact de la dysérythropoïèse et de la dysmégacaryopoïèse
En analyse multivariée, paramètres influençant le taux de réponse :
– Absence de dysgranulopoïèse (p = 0,01) ; Hb > 9 g/dl (p = 0,006) ;
taux d’EPO < 150 UI/l (p = 0,004)
Traitement : facteurs prédictifs de la réponse aux ASE
➜ Absence de dysgranulopoïèse, Hb > 9 g/dl et taux d’EPO < 150 UI/l
sont associés à un taux de réponse au traitement par ASE
ASH 2012 - D’après Park S et al., abstr. 2814 actualisé
84
Correspondances en Onco-Hématologie
Étude comparative pharmacocinétique et pharmacodynamique
entre azacitidine s.c. et p.o.
Schéma de l’étude : 2 groupes de patients, cycle de 28 j
– Groupe 1 (n = 41)
• Cycle 1 : azacitidine 75 mg/m² s.c. pendant 7 jours
• Cycle 2 : azacitidine p.o. de 120 à 600 mg/j pendant 7 jours
– Groupe 2 (n = 86)
• Azacitidine administrée p.o. selon 2 schémas posologiques : 300 mg/j
ou 200 mg x 2/j sur 2 durées (14 ou 21 j)
Résultats
– La réduction de la méthylation est corrélée à l’ASC
– Le schéma d’administration optimal est de 300 mg/j sur 21 j (J1 = J28)
Azacitidine par voie orale : cinétique et pharmacodynamie
➜ L’azacitidine p.o. à la dose 300 mg/j est bio-équivalent
à l’azacitidine s.c. 75 mg/m² sur 7 j
ASH 2012 – D’après Laille E et al., abstr. 1337 actualisé
85 Focus
pharmacien
Correspondances en Onco-Hématologie
Étude de phase II : 53 patients atteints de SMD de bas risque
Schémas thérapeutiques
– 1 seule dose, 2 durées d’administration
• 300 mg/j sur 14 j (n = 26, groupe 1) ou 21 j (n = 27, groupe 2)
Efficacité : réponse hématologique (IWG 2006)
– Nombre moyen de cycles reçus : Gpe 1 : 6 cycles ; gpe 2 : 5 cycles
– ORR : 11/26 (42,3 %) versus 10/27 (37 %)
– Indépendance transfusionnelle
• À 56 j : 53,5 versus 40 %
• À 84 j : 20 versus 33 %
Tolérance : EI (NCI-CTCAE V3.0)
– 18 arrêts de traitement dans les 2 groupes
Azacitidine par voie orale dans les SMD de bas risque
➜ L’azacitidine p.o. en 1 prise/j est efficace avec une tolérance digestive gérable
➜ Il existe une corrélation entre l’hypométhylation et la réponse hématologique
➜ Des essais randomisés sont en cours de développement (phase III)
ASH 2012 – D’après Garcia-Manero G et al., abstr. 424 actualisé
86 Focus
pharmacien
Correspondances en Onco-Hématologie
LAL “An old Lady in a new dress”(1)
– Dose administrée : 2 mg/m²
– Augmentation de l’ASC de vincristine
– Augmentation de la diffusion et du
temps d’exposition dans les tissus
hématopoïétiques
– Approuvé récemment par la FDA en
3e ligne en monothérapie dans les LAL
Place des liposomes dans les leucémies aiguës
➜ La galénique liposomale permet de recourir à des médicaments connus
avec une meilleure efficacité et une bonne tolérance
ASH 2012 – 1. D’après Silverman JA et al., abstr. 2457 ;
2. Lancet JE et al., poster 3626, actualisés
87
LAM et induction(2) chez les personnes
âgées avec facteurs de risque
CPX-351 : liposome avec ratio molaire 5:1
(cytarabine/daunorubicine)
1 unité = 1 mg cytarabine + 0,44 mg
daunorubicine
Protocole “3 + 7” en induction versus CPX-351
– Posologie : DMT = 100 µ/m² J1, J3 et J5
– Résultats : CPX-351 > “3 + 7” (EFS, survie
globale et mortalité à 60 jours)
Focus
pharmacien
Correspondances en Onco-Hématologie
0
4 000
8 000
12 000
16 000
20 000
3 4 5 6 7 8 9
Mois
3 catégories de patients
– Non traités et dépendant
des transfusions (pas d’EPO)
– Traités avec moins de 2 cycles
d’azacitidine
– Traités avec plus de 5 cycles
d’azacitidine
Paramètres étudiés
– Coût moyen mensuel par patient
– Coût médical (hospitalisation et soins
ambulatoires) et coût de traitement
Coût de la prise en charge des patients atteints de SMD
et traités par azacitidine
➜ L’azacitidine réduit significativement les coûts médicaux (– 6 %)
et plus particulièrement les coûts imputables à l’hospitalisation (– 18 %)
ASH 2012 - D’après Smith BD et al., abstr. 4231 actualisé
88
Coût par patient et par mois comprenant
les payeurs et à la charge des patients
($)
Coûts d’hospitalisation
Coûts ambulatoires
Autres coûts médicaux
(laboratoires indépendants, etc.)
Coûts pharmaceutiques
Focus
pharmacien