recherche de nouveaux marqueurs protéomiques par seldi-tof dans les tumeurs du système nerveux...

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616 MASTER « SPÉCIALITÉ SCIENCES CHIRURGICALES » : NEUROSCIENCES, 2003-2004 Neurochirurgie L’identification de marqueurs tumoraux protéiques, délaissée au profit de la génomique, a connu un nou- veau souffle avec l’arrivée du « Surface-Enhanced Laser Desorption/Ionization — Time of Flight ». Ce principe permet de détecter les protéines en associant la chromatographie et la spectrométrie de masse. Le but de notre travail a été tout d’abord de ré- pondre aux problématiques liées à cette technique, appliquée à des échantillons tissulaires. Puis, en vue d’améliorer la prise en charge et l’évaluation pronos- tique de certaines tumeurs du système nerveux cen- tral, nous en avons étudié deux types via une analyse protéomique. Afin d’optimiser les informations que peut fournir chaque échantillon, nous avons testé différentes condi- tions où les réactifs recommandés se sont avérés ina- daptés. L’analyse de coupes congelées d’échantillons de xénogreffe de gliomes a permis de corréler l’absence de certaines protéines à l’administration d’un traite- ment (p < 0,05). Nous avons pu différencier, lors de l’analyse des épendymomes, les premiers échantillons de leur rechute (p < 0,004). La possibilité de prédire une rechute doit être confirmée. Pour valider ces résul- tats, des travaux de purification et d’identification sont en cours. Confirmer les résultats obtenus lors de l’étude pré- liminaire sur le tissu frais aboutirait à l’obtention d’une signature protéique tumorale extemporanée, en plus d’un examen histologique. Après les découvertes de Broca et de Wernicke sur l’organisation du langage, Exner (1881) développa le concept d’un centre frontal de l’écriture. Notre objectif a été de comprendre le rôle spécifique des aires fronta- les dans l’écriture, en utilisant des techniques modernes de cartographie cérébrale. Au cours d’une première étude, les stimulations corticales ont été utilisées chez 14 patients opérés de tumeurs cérébrales frontales, après réalisation de car- tographies du langage incluant une tâche d’écriture. Au cours d’une seconde étude, 12 volontaires sains droitiers ont effectué des tâches de répétition et d’écri- ture lors d’une IRM fonctionnelle. Nous avons montré que l’écriture implique forte- ment le cortex pré-moteur et pré-frontal inférieur gau- che, et une spécialisation fonctionnelle a été remarquée pour le langage oral comme pour l’écrit : la région ven- trale traite plutôt des informations de type sémantique et la région dorsale de type phonologique. L’aire d’Exner a pu être identifiée, et son rôle majeur dans la programmation du geste graphique confirmé. Même si les aires de Broca et d’Exner sont inti- mement liées, nous avons pu établir leur spécificités respectives dans l’écriture. Nos résultats soulignent l’in- térêt de la réalisation d’une tâche d’écriture lors des cartographies fonctionnelles de cas chirurgicaux sélec- tionnés pour prévenir l’agraphie post-chirurgicale. Ce travail d’anatomie descriptive et topographique a pour but d’étudier la possibilité de déroutage des nerfs intercostaux inférieurs afin de réaliser une neuro- tisations des racines lombaires et sacrées au niveau de leur émergence du cône médullaire. La technique de prélèvement que nous avons développée permet, au moyen d’un système de « stripper », de réduire le trau- matisme pariétal, et a été réalisée sur 50 sujets anato- miques. La longueur de nerf théoriquement nécessaire pour réaliser ces neurotisations varie de 11,25 cm pour le 9 e nerf intercostal à 5,15 cm pour le 11 e . Pour 297 des 300 prélèvements réalisés, la longueur de nerf prélevée était suffisante pour réaliser une neurotisation lombaire ou sacrée au niveau du cône médullaire. L’étude histo- logique menée sur l’animal en réalisant un prélèvement au « stripper » sur 30 nerfs et un prélèvement « à ciel ouvert » pour un groupe contrôle identique, montrait un nombre réduit de lésion histologique des fascicules prélevés. La différence n’apparaissait pas significative- ment liée à la technique de prélèvement. Notre technique paraît fiable pour réaliser la neuro- tisation des racines lombaires et sacrée au moyen des nerfs intercostaux inférieurs. Elle permet de prélever une longueur de nerf suffisante sans entraîner de lé- sions nerveuses importantes pouvant compromettre la repousse axonale. Jessica TERNIER Recherche de nouveaux mar- queurs protéomiques par SELDI-TOF dans les tumeurs du système nerveux central : optimisa- tion, « profiling » des épendymomes, étude préli- minaire sur les appositions de tissu tumoral Directeurs de stage : A.L. Benabid, F. Berger (INSERM U 318, Grenoble) Vincent LUBRANO Les aires corticales fronta- les impliquées dans l’écriture. Étude en stimula- tion corticale et imagerie fonctionnelle Directeurs de stage : I. Berry, F. Chollet (IN- SERM U455, Toulouse) Raphaël VIALLE Neurotisations multiples du plexus lombaire par les nerfs intercostaux infé- rieurs. Étude de faisabilité anatomique Directeur de stage : M. Tadié (Laboratoire de Neurochirurgie Expérimentale, Faculté Paris XI)

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Page 1: Recherche de nouveaux marqueurs protéomiques par SELDI-TOF dans les tumeurs du système nerveux central : optimisation, « profiling » des épendymomes, étude préliminaire sur

616 MASTER « SPÉCIALITÉ SCIENCES CHIRURGICALES » : NEUROSCIENCES, 2003-2004 Neurochirurgie

L’identification de marqueurs tumoraux protéiques,délaissée au profit de la génomique, a connu un nou-veau souffle avec l’arrivée du « Surface-EnhancedLaser Desorption/Ionization — Time of Flight ». Ceprincipe permet de détecter les protéines en associantla chromatographie et la spectrométrie de masse.

Le but de notre travail a été tout d’abord de ré-pondre aux problématiques liées à cette technique,appliquée à des échantillons tissulaires. Puis, en vued’améliorer la prise en charge et l’évaluation pronos-tique de certaines tumeurs du système nerveux cen-tral, nous en avons étudié deux types via une analyseprotéomique.

Afin d’optimiser les informations que peut fournirchaque échantillon, nous avons testé différentes condi-tions où les réactifs recommandés se sont avérés ina-daptés. L’analyse de coupes congelées d’échantillonsde xénogreffe de gliomes a permis de corréler l’absencede certaines protéines à l’administration d’un traite-ment (p < 0,05). Nous avons pu différencier, lors del’analyse des épendymomes, les premiers échantillonsde leur rechute (p < 0,004). La possibilité de prédireune rechute doit être confirmée. Pour valider ces résul-tats, des travaux de purification et d’identification sonten cours.

Confirmer les résultats obtenus lors de l’étude pré-liminaire sur le tissu frais aboutirait à l’obtention d’unesignature protéique tumorale extemporanée, en plusd’un examen histologique.

Après les découvertes de Broca et de Wernicke surl’organisation du langage, Exner (1881) développa leconcept d’un centre frontal de l’écriture. Notre objectifa été de comprendre le rôle spécifique des aires fronta-les dans l’écriture, en utilisant des techniques modernesde cartographie cérébrale.

Au cours d’une première étude, les stimulationscorticales ont été utilisées chez 14 patients opérés detumeurs cérébrales frontales, après réalisation de car-

tographies du langage incluant une tâche d’écriture.Au cours d’une seconde étude, 12 volontaires sainsdroitiers ont effectué des tâches de répétition et d’écri-ture lors d’une IRM fonctionnelle.

Nous avons montré que l’écriture implique forte-ment le cortex pré-moteur et pré-frontal inférieur gau-che, et une spécialisation fonctionnelle a été remarquéepour le langage oral comme pour l’écrit : la région ven-trale traite plutôt des informations de type sémantiqueet la région dorsale de type phonologique. L’aired’Exner a pu être identifiée, et son rôle majeur dans laprogrammation du geste graphique confirmé.

Même si les aires de Broca et d’Exner sont inti-mement liées, nous avons pu établir leur spécificitésrespectives dans l’écriture. Nos résultats soulignent l’in-térêt de la réalisation d’une tâche d’écriture lors descartographies fonctionnelles de cas chirurgicaux sélec-tionnés pour prévenir l’agraphie post-chirurgicale.

Ce travail d’anatomie descriptive et topographiquea pour but d’étudier la possibilité de déroutage desnerfs intercostaux inférieurs afin de réaliser une neuro-tisations des racines lombaires et sacrées au niveau deleur émergence du cône médullaire. La technique deprélèvement que nous avons développée permet, aumoyen d’un système de « stripper », de réduire le trau-matisme pariétal, et a été réalisée sur 50 sujets anato-miques.

La longueur de nerf théoriquement nécessaire pourréaliser ces neurotisations varie de 11,25 cm pour le9e nerf intercostal à 5,15 cm pour le 11e. Pour 297 des300 prélèvements réalisés, la longueur de nerf prélevéeétait suffisante pour réaliser une neurotisation lombaireou sacrée au niveau du cône médullaire. L’étude histo-logique menée sur l’animal en réalisant un prélèvementau « stripper » sur 30 nerfs et un prélèvement « à cielouvert » pour un groupe contrôle identique, montraitun nombre réduit de lésion histologique des fasciculesprélevés. La différence n’apparaissait pas significative-ment liée à la technique de prélèvement.

Notre technique paraît fiable pour réaliser la neuro-tisation des racines lombaires et sacrée au moyen desnerfs intercostaux inférieurs. Elle permet de préleverune longueur de nerf suffisante sans entraîner de lé-sions nerveuses importantes pouvant compromettre larepousse axonale.

Jessica TERNIER Recherche de nouveaux mar-queurs protéomiques par SELDI-TOF dans lestumeurs du système nerveux central : optimisa-tion, « profiling » des épendymomes, étude préli-minaire sur les appositions de tissu tumoralDirecteurs de stage : A.L. Benabid, F. Berger(INSERM U 318, Grenoble)

Vincent LUBRANO Les aires corticales fronta-les impliquées dans l’écriture. Étude en stimula-tion corticale et imagerie fonctionnelleDirecteurs de stage : I. Berry, F. Chollet (IN-SERM U455, Toulouse)

Raphaël VIALLE Neurotisations multiples duplexus lombaire par les nerfs intercostaux infé-rieurs. Étude de faisabilité anatomiqueDirecteur de stage : M. Tadié (Laboratoire deNeurochirurgie Expérimentale, Faculté Paris XI)