realiser un bon compostage

7/29/2019 Realiser Un Bon Compostage

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Le compostage des djections

Le compostage correct est la technique incontournable pour lemaintien durable de la production agricole. Vu laugmentationde la population mondiale, la gnralisation ou lamarginalisation de cette technique conditionnera notre surviesur cette plante. La valorisation agricole des djectionshumaines fera partie des techniques de lavenir. Au vu de ladgradation des terres agricoles, nos enfants nous accuserontdinsouciance coupable davoir tard reconnatre le caractre

insoutenable de lpuration des eaux vannes. Il nest pasexagr daffirmer que le W-C chasse et sa gnralisationtait linvention humaine la plus dsastreuse aprs la bombethermonuclaire.

Ceux qui ont adopt la toilette litire biomatrise (TLB) sont la pointe du progrs vers un monde durable. Etant donn que lacommunaut refuse denvisager le ramassage slectif et le

compostage collectif des djections humaines, cest lindividuqui doit prendre en charge ce problme. Ceux qui compostentdj les dchets de leur jardin et/ou les dchets de la cuisine,nauront pas de problme dadaptation. Le compostage deseffluents de la TLB najoute que peu leur travail. Les autresdoivent apprendre les rudiments de cette technique qui, seloncertains, relve presque de lart. Nous navons pas la prtentionde nous substituer aux excellents ouvrages disponibles sur le

sujet, notamment la librairie de lassociation Nature &Progrs 1. Nous nous contenterons de donner quelquesindications surtout en ce qui concerne la spcificit ducompostage des djections.

Les rgles lmentaires dun bon compostage

Le but du compostage est dintroduire la biomasse vgtale et

1 Pour la vente par correspondance, sadresser Carole Bovy, tl. : 0032.81.32.30.51Courriel : [email protected]
mailto:[email protected]:[email protected]:[email protected]


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animale dans le processus de formation de lhumus. Ce dernier est lor brun de la terre . Sans humus, nous avanons grandpas vers la disparition des terres arables et la dsertification. Ceci entranera par voie de consquence des changementsclimatiques et provoquera des pnuries deau de plus en plusgraves. Linverse de cette affirmation est heureusement vrai 2 :la restitution de la teneur en humus rgnre les terres, modifiele climat et rtablit le rgime hydrique dun terroir. Lesproblmes deau se rsolvent sans autre intervention. Il fautsavoir que lhumus est capable de fixer 50 fois son poids deau.En prsence dhumus, la terre sablonneuse commence tenir,tandis que le sol argileux et compact devient friable 3.

Lhumus est une matire organique compose de grossesmolcules (acides humiques) dont les lments 4 sont prsentsdans la biomasse vgtale et animale. La biomasse vgtalefournit le squelette carbon, tandis que la biomasse animaleapporte les morceaux protiques contenant de lazote et duphosphore. Le tout est assaisonn avec des sels minraux.Le sol, avec ses particules dargile, de calcaire et de sableapporte le support sur lequel se fixent, aprs synthse, lesmolcules dacides humiques formant ce quon appelle des complexes argilo-humiques . Cest la phase ultime de lafixation de lhumus quon dit alors stabilis .

La premire rgle dor dcoule de ces constats : Le

2 Pour autant quon sy prenne temps. Lorsque la terre a disparu par rosion, la rgnration

devient vraiment problmatique.3 Pour comprendre pleinement la liaison intime entre lhumus et la vie des hommes, lire le livredAndr Birre, Lhumus, richesse et sant de la terre. Ed. La Maison Rustique. (disponible la librairiede Nature & Progrs) A la lecture de ce livre, on comprendra quen dernire analyse lhistoire delhumanit est une histoire dhumus. L o lhumus disparat, les hommes doivent partir. La migrationdes peuples et la plupart des guerres sanglantes trouvent leur origine dans lpuisement des sols. Lesort dune civilisation se joue long terme sur la teneur en humus de la terre qui nourrit les hommes.4 Le mot lment ne signifie pas ici lment chimique se trouvant dans le tableau de Mendeleev,mais de squences de macromolcules avec un squelette carbon trs grand lchelle molculaire.La cellulose vgtale (qui se trouve dans la litire) constitue ainsi le support pour la synthse desacides humiques. Sans ce support, les grosses molcules azotes contenues dans les djections sedcomposent en dioxyde de carbone (surtout en milieu arobie) en mthane (en milieu anarobie) eten eau. Leur lment azot donnera des ions dammonium, de nitrites et de nitrates. Cest la raison

pour laquelle, ds quon rejette les djections dans leau, il ny a plus de formation dhumus, mais laminralisation de lazote qui devient une pollution pour les eaux. Lpuration des compossorganiques azots est une atteinte grave la biosphre.
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compostage se fait en contact direct et intime avec la terre 5. Leprocessus biologique dune trs grande complexit a lieu grce la faune microscopique et macroscopique qui vitnaturellement dans le sol. Le cycle de vie de ces organismescomporte des passages dans le sol et aussi dans le compostqui se trouve au-dessus. Il y a donc un change continuel entreles deux. Le compostage sur une aire btonne ou dans un bacde plastique prive le compost de ces changes indispensables 6.

Au point de vue scientifique, il faut que le rapport carbone/azote(C/N) au dpart du compostage soit denviron 60. Au cours decompostage, ce rapport descend et se stabilise 14. Tout unchacun na pas la possibilit de mesurer le C/N, mais cela nestpas indispensable. Quand on a acquis lart du compostage, on sent ce que les scientifiques mesurent avec leursinstruments.

Lorsque le compost contient trop peu de matire animale, leprocessus devient lent. La dcomposition des feuilles mortes,sans adjonction de djections peut mettre deux ans. Les tigesdes plantes restent intactes et le compost a tendance sedesscher. En prsence dun excs de djections ou de fumier,le compost sent mauvais. Lorsquon le retourne, mme aprsplusieurs mois, il dgage une odeur dammoniac. Il a tendance devenir compact et humide. Ce nest plus du compostage,mais de la pourriture. Cest ce qui se fait souvent, lorsquontente de composter des dchets de cuisine dans un bac enplastique.

La deuxime rgle est donc de trouver un quilibre juste entrela composante vgtale et animale.

Le degr dhumidit joue galement un rle important. Le boncompost nest ni trop humide, ni trop sec. Lors de la constitution

5 Donc pas dans un bac de compostage.6 De plus, le compost nest jamais couvert dune feuille de plastique et ne se fait pas dans un trou.

Ces techniques privent le compost de la faune arobie du sol et de lair. La matire organique misedans ces conditions pourrit, en dgageant des odeurs dsagrables, au lieu de se transformer enhumus.


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du tas de compost, il est relativement simple de fixer le degrdhumidit. En retirant son pied plac sur le compost, si lachaussure ou la botte fait un bruit de succion ou colle lasemelle, la matire composter est trop humide. Un composttrop humide se tasse et devient compact. Cest la pourritureassure. Par contre, la prsence des cloportes en grandnombre indique que la matire composter est trop sche.

A un compost trop humide, on ajoutera de la paille, desvgtaux tiges ou mme des brindilles. Ceci permetgalement laccs de lair. Il ne faut pas oublier que lecompostage est un processus principalement arobie.

Lorsque le compost est trop sec, vrifier sil ny a pas trop peude composante animale, gnralement trs humide. Un excsde brindilles (tonte de haie, bois de taille) rend le compost tropsec. Gnralement, ladjonction des effluents de la TLB rtablitrapidement la situation. On a galement ce phnomnelorsquon utilise trop de copeaux dans la toilette. Lors de laconstitution du tas de compost, dans des rares cas o lamatire est trop sche, on peut larroser, sans la noyer 7.

Le temps de compostage a aussi toute son importance. Lecompostage sinscrit dans les cycles annuels du jardinage. Rienne sert de se dpcher. Vouloir faire du compost en trois moisavec des activateurs, cest faire preuve dune manque desagesse 8.

Le compostage des djections

Le compostage des djections se fait en deux tapes.

7 Il ne sagit pas ici de la description de la mthode de Jean Pain. Le compostage de broussaille estune autre technique intressante pour la rgnration des cosystmes gravement dgrads. Lire ce sujet le livre de Jean Pain Un autre jardin, dit par lauteur. Renseignements : Comit Jean Painasbl, Hof ter Winkelen, B-1840 LONDERZEEL, Belgique. Lire aussi le livre de Frdrik VandenbrandeSous larbre de vie. Edit par le Comit Jean Pain.

8 La situation est diffrente dans le cas du compostage collectif o le temps du processus dterminela superficie immobiliser. Ici, on peut envisager lusage des activateurs ou mme le compostagesous serre.


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Pour commencer, on amnagera dans un coin du jardin pastrop loin de lhabitation un carr compost dun air dunesuperficie denviron 1 m par personne que lon peut clturer laide dun treillis de poule 9. On veillera laisser un passagesuffisamment large pour une brouette. Avant de commencer ydposer les matriaux, le sol du carr compost est bch etratiss. Il est prfrable dinstaller le carr lombre. Pour ombrager, les sureaux et les noisetiers conviennentparfaitement.

Dans le carr compost, on dposera, tout au long de lanne,tout ce qui doit tre compost : dchets de jardin, dchets decuisine, effluents de la toilette litire.

Aprs chaque dversement du contenu du seau de la TLB, onveillera couvrir avec un peu de tonte dherbe, de paille, demauvaises herbes arraches, de feuilles mortes 10 , etc. Le seauest rinc et remis en service.

Au bout dun an, le carr compost est rempli. On procdealors, de prfrence en automne ou au dbut de lhiver, laconstitution du tas de compost .

On vide le carr compost et le contenu est entass couchepar couche ct du carr pour faire un tas en forme de toit. Letas est install sur un sol bch et ratiss. Il aura environ 1,3 mde large la base et une hauteur de 1 1,2 m. Sa longueur sera dtermine par la quantit de matire composter.

On disposera dans le fond les matires les plus fraches. Il estmme intressant de commencer par un lit de brindilles ou depaille. Cest indispensable pour une bonne aration. Onterminera avec les matriaux plus anciens et plus compacts.

Aprs chaque couche, on saupoudre de basalte et de

9 Treillis mtallique quon utiliser pour clturer des basses cours.10 Nous utilisons les feuilles mortes et le bois de taille des arbres fruitiers et de la haie pour fabriquer

notre litire laide dun broyeur vgtaux. Aprs broyage, il faut scher la matire. Cette litirematrise mieux les odeurs que les copeaux de bois. La litire peut tre stocke dans une serre, unegrange ou un abris de jardin.
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litothame. On peut galement y mettre une poigne de cendresde bois, mais pas de chaux. Si le compost est utilis pour produire des asperges, y mettre un peu de pltre dj gch.

Le tas de compost frachement constitu sera saupoudr dunefine couche de tourbe. Cest le moment dintroduire lesprparats bio-dynamiques si lon pratique cette technique 11 .

On termine le travail en couvrant le tas dun couche de 20 cmde paille. A ce moment, les bio-dynamistes pulvriseront sur letas le prparat valriane . On dposera sur la paille quelquesbranches afin dempcher la dispersion de la paille par lesoiseaux qui ne tarderont venir chercher les lombrics.

Le carr compost vide est bch et ratiss pour recevoir lesnouveaux matriaux composter. Sil y a une prdominancedes effluents de TLB, on y placera au dpart une couche de 20 30 cm de paille. La constitution du tas de compost est dcriteen images .

Le tas de compost est abandonn pour un an . Son volume serduit de plus de 50%, la couverture de paille sera partiellementabsorbe. Avant de vider nouveau le carr compost, ondplacera le tas prcdent prs du potager. Le compost mr est friable, de couleur bruntre et sent bon la terre. Il est prt lemploi pour tre pandu sur les parcelles du potager.Lpandage se fait de prfrence avant lhiver. Une partie ducompost stock, couvert dune couche de paille, sera rservaux semis et aux plantations de printemps.

Ides reues sur lutilisation agricoledes djections humaines

11 Pour les bio-dynamistes, le fumier humain, tout en conservant son pouvoir fertilisant, manque dedynamique. Cela provient de la nature humaine qui, pour lmergence de la conscience, puise desforces supplmentaires des aliments par rapport aux animaux. Afin de rtablir lquilibre etcommuniquer au compost la dynamique de la vache, on y incorporera un ou deux seaux de fumier frais de vache prlev de prfrence dans une ferme en bio-dynamie. Il ne sagit pas de quantits ,

mais dune information dynamique communiquer. Les prparats constituent des bio-catalyseurs tout fait remarquables pour conduire le compostage dans des conditions optimales. Ces prparats nontquune utilit limite pour ceux qui ne cultivent pas leur jardin suivant le calendrier bio-dynamique.
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Lors de mes contacts avec le public, jai souvent rencontrlinquitude quant aux dangers sanitaires que reprsentelutilisation du compost de djections dans le jardin potager. Onaccepte pourtant la prsence des mmes bactries pathognesdans le fumier dtable ou du lisier, largement utiliss sur lesterres, sans parler de lpandage courant des gadoues defosses septiques.

Le grand public ignore souvent, ou ne ralise pas que leslgumes proviennent frquemment de terres ayant tfertilises avec des gadoues des fosses septiques. Cesgadoues contiennent bien plus de bactries rputespathognes que le compost de djections. On y a, en plus, lesufs des parasites intestinaux, absents dans le compost 12 .Lpandage des gadoues des fosses septiques est nonseulement admis, mais encourag par la lgislation. Lesfermiers sont souvent des vidangeurs agrs.

Lorsquon ne composte pas correctement, linquitude par rapport aux parasites intestinaux 13 est partiellement fonde.Cest la raison pour laquelle, le temps de compostage normalest prolong dune anne. Pendant la seconde phase ducompostage, les ufs des parasites intestinaux finissent par disparatre. Pendant cette phase la masse du compost est,pour ainsi dire, rticul par un rseau de myclium. Ceschampignons microscopiques constituent un vritable12 Aprs 18 mois de compostage arobie, les ufs des parasites intestinaux disparaissent. Ce qui

est loin dtre le cas dans une station dpuration o les eaux fcales rsident quelques heures. Lesparasites intestinaux et leurs ufs sont largus dans la nature avec les eaux pures (pour alimenter les eaux de baignade, y compris la mer) et avec les boues dpuration pandues sur les terres. En sebaignant la cte, on risque bien plus (sil y a toutefois de risque) quen prenant son bain dans leaude pluie filtre. Au sujet du danger de contamination bactrienne, les ides reues ont la vie dure13 Le vritable danger des parasites intestinaux vient en fait de lpandage des boues dpuration sur les terres agricoles. Pour les mmes raisons, les eaux sortant des stations dpuration constituent undanger permanent pour les eaux de baignade, y compris sur les plages de la mer, prs delembouchure des rivires ou de dversement des eaux pures.Dans les pays climat sec, o lon utilise les eaux pures pour lirrigation des champs, le parasitismeintestinal devient de ce fait une maladie endmique.Ces dangers disparaissent ds quon supprime les W-C. Les eaux grises pures ne reprsentent pasde danger sanitaire. Par la suppression des W-C, on conomise environ 25% sur la consommation

domestique deau potable. Cette eau devient alors disponible pour lirrigation des champs.Malheureusement, les spcialistes de rputation mondiale refusent catgoriquement entrer danscette logique de prvention de la pollution.
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antibiotique qui limine les bactries pathognes, mais ilsnapparaissent qu la fin de la deuxime anne.

Il faut galement parler du syndrome de lempereur chinois . Onraconte souvent que les empereurs chinois, contrairement leurs sujets, ne consommaient pas les aliments rcolts sur desterres fertilises avec des djections humaines. On citegalement le refus des ruminants de manger lherbe qui poussesur leurs djections. La rticence utiliser les djectionshumaines est en fait de nature psychologique et culturelle, demme que la crainte de la contamination bactrienne. Il ne faut

pas perdre de vue que :les Chinois ne compostaient pas leurs djections, maislutilisaient directement sur le sol ;lherbe des prairies engraisses avec du fumier compost estbien accepte par les animaux.

Il ne fait pas de doute que les djections non compostes(autant que le lisier, les gadoues de fosses septiques et lesboues dpuration actuellement pandues grande chelle, ce

qui ne semble pas inquiter les personnes soucieusesdhygine) introduisent un grand nombre de germespathognes dans le milieu de production de nos aliments. Par contre, lutilisation du compost de djections dune toilettesche ne prsente pas cet inconvnient. La teneur en bactriespathognes de ce type de compost est beaucoup plus faibleque celle des gadoues des fosses septiques ou du lisier dlevage. La peur de la manipulation et de lutilisation des

djections humaines est dpourvue de base objective14

(mmesi lon trouve toujours une justification). Elle est dorigineculturelle et psychologique.

Lutilisation du compost de djections augmente lacapacit de rtention deau des terres et, de ce fait, diminue lesbesoins en eau dirrigation. Chaque kg de compost quiremplace lengrais chimique diminue la pollution agricole et

aussi les besoins en pesticides.14 Voir la page 8 du texte Grer son eau
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Il faut insister sur le fait que le processus du compostagecommence dans le seau de la TLB. Il nest donc pas indiffrentde ce que lon met dans ce seau.

Ce qui ne convient pas pour ajouter nos djections :

La terre . Le rapport carbone/azote de nos djections est tropfaible pour la formation de lhumus. De ce fait, une bonnepartie de lazote organique est perdue par minralisationspontane (transformation en nitrates, en nitrites et enammonium), faute de carbone. Le pouvoir fertilisant du fumier non compost provient prcisment de cette minralisation,mais son action est identique celle des engrais chimiques 15 .La tourbe . Bien que le rapport carbone/azote peut tre ajustavec de la tourbe, il ne faut pas oublier quil sagit dun produitnon renouvelable. De plus, on observe que la tourbe,probablement cause de son caractre acide, matrise moinsbien les odeurs que la matire vgtale sche 16 .Les cendres ou la chaux . Le caractre fortement basique deces substances inhibe laction des micro-organismes pour latransformation de la matire organique en humus. On ne peutenvisager que ladjonction de petites quantits de cendrependant le compostage, mais pas dans une toilette. Les vieuxpaysans disent toujours : la chaux enrichit le pre et ruine lefils . La chaux et la potasse (une des composantes descendres) acclrent la dcomposition spontane de lhumusdans le sol, en librant rapidement lazote et le phosphoreorganiques. Il en rsulte une forte augmentation desrendements au dtriment des rserves humique du sol. Lechaulage du compost, prconis par certains spcialistes enagriculture, interrompt le processus de rgnration des sols.

15 Cest exactement la mme situation quon rencontre lors de lpandage des fces desschesprovenant des toilettes sches du commerce. Dune manire abusive, dans les dpliants publicitairesde ces toilettes, les fces dessches sont appeles compost ,.16 Lorsquon a approfondi les travaux de Rudolph Steiner, on peut parfaitement comprendre les

raisons profondes du caractre inadquat de la tourbe pour ajuster le rapport carbone/azote desdjections. Au lieu de rejeter ces travaux sans examen approfondi, les scientifiques auraient intrt les tudier. Ils y trouveraient des pistes pour des recherches fcondes.


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Utiliser une toilette sche

1. La sant du sol conditionne aussi la ntre

La rvolution verte du 20 me sicle a entran le monde agricoledans une impasse suicidaire, alors que son objectif tait desortir lhumanit de la disette ancestrale. Les spcialistes neralisent pas encore que le problme trouve son origine dans lavolont de dominer la production alimentaire, arracher laterre le maximum de rendement. Le rendement lhectare estdevenu une sorte dobsession pour les techniciens delagriculture. Lintroduction des engrais de synthse a entranautomatiquement les besoins en produits phytosanitaires.Ceux-ci ont dtruit, saccag les cosystmes agricoles unpoint tel quactuellement beaucoup se demandent si lon pourrase passer de ltape ultime de la destruction du milieu agricolepar les organismes gntiquement modifis. Cet engrenagediabolique a dj provoqu des accidents de santspectaculaires, mais il y a beaucoup parier que le pire estencore venir.

Jai souvent discut avec des collgues des facults dessciences agronomiques sur la production alimentaire. Ils fonttoujours valoir largument suivant lequel sans les techniquesagricoles intensifies modernes lhumanit crverait de faim. Jepense personnellement que ce problme nest pas aussi simplepour quon puisse le ramener des chiffres de production. Lesrendements agricoles ont effectivement augment, mais onoublie trop souvent que :- dans les pays en voie de dveloppement la population ne

mange pas plus quavant la rvolution agricole, notammenten raison de la mobilisation des meilleures terres pour descultures de spculation ; la production vivrire a trepousse vers les terres marginales, moins fertiles ;
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- la majorit des terres ne sert pas la production alimentaire,mais nourrir le btail des pays riches ; la population de cespays, gave de viande de basse qualit dveloppe lesmaladies de la mal bouffe ;

- nourrir un vgtarien demande dix vingt fois moins deterres que pour une personne rgime carn ;

- des millions dhectares de bonne terres disparaissent chaqueanne suite aux problmes drosion provoqus par lemanque dhumus d aux techniques agricoles dites modernes .

Jai cru rver quand jai lu les consignes donnes unagriculteur qui avait apport un chantillon de sa terre pour analyse dans un laboratoire spcialis. Lintress avait aupralable rpondu un questionnaire relatif aux rcoltesobtenues sur cette parcelle et la culture projete.

Lanalyse portait sur des nutriments (azote, phosphore,potassium) et quelques lments (magnsium, manganse,zinc, cuivre, etc.). Afin dobtenir le rendement optimal pour laculture projete, un bilan de nutriments avait t dress sur base de cette analyse. Le nombre de kilos dazote, dephosphore, de potassium, etc., lhectare avait ainsi tdtermin.

Ce type de dmarche trahit une mconnaissance totale desrelations intimes qui existent entre la terre et la plante.

Le sol nest pas un milieu minral dans lequel poussent lesvgtaux qui ont besoin de nutriments. La terre fertile est unmilieu dans lequel vivent en symbiose des milliardsdorganismes pour assurer la naissance et le dveloppementde plantes qui constituent la base de la vie sur Terre. Lesplantes qui stockent lnergie solaire sous forme de biomassenous relient directement au Cosmos 17 . Il nest pas exagr dedire que lensemble des organismes qui vivent dans le sol

17 Pour approfondir cette affirmation qui peut paratre surprenante certains, lire le Cours aux agriculteurs de Rudolf Steiner, paru aux Editions Antroposophiques Romandes, Cf. rf. 2.


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constituent une sorte dtre vivant. Sans eux et avec desengrais chimiques, malgr les apparences, la plante qui sedveloppe est malade. Une plante malade attire aussi lesparasites. Cest ainsi quon entre dans le cercle vicieux delusage des produits phytosanitaires. La sant de la plantedpend de celle du sol.

Nous savons aussi que sans les plantes, il ny a pas de vieanimale, ni de vie humaine. Dun autre ct, lanimal et lhumainsont aussi indispensables pour les plantes : leurs djections etleurs dpouilles, avec celles des plantes, nourrissentlensemble des tres vivants du sol. Ainsi, le cycle est boucl.Lorsque un de ces lments de la chane est malade,lensemble est malade.

La plupart des traditions, dont la ntre, accordent un rlefondamental la terre. Lhomme a t cr partir de la terreet, aprs la mort, il redevient terre. Nest-ce pas une belleillustration des grands cycles naturels ? Nos relations avec laterre constituent un lment dune importance capitale pour ledevenir de lhumanit. La tradition judo-chrtienne a occult lechanon de notre retour la terre en attribuant les piresabominations nos djections. Ce drapage a desconsquences environnementales tellement importantes quonne peut les comparer quaux consquences de leffet de serred la combustion irresponsable de nos rserves de carburantfossile. Sur le plan scientifique, lmergence au 19 me sicle delhyginisme et celle du gnie sanitaire a profondment modifice rapport, malheureusement pas dans le bon sens.

Le nud du problme se situe au niveau de nos relationsavec nos djections . Au lieu de dvelopper une visionpragmatique, nous essayons descamoter ces relations dans lesens propre et figur du terme.

Suivant la tradition, le sommeil est limage de la mort. Demme, la dfcation nous conduit aussi un peu dans


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lantichambre de la mort, mais, comme dans le sommeil, cettemort nest pas dfinitive, elle est le point de dpart dune vienouvelle.

Ds son plus jeune ge, lenfant apprend quil doit se mfier deses djections, car elles sont porteuses de maladies. Ilentendra souvent dire leur sujet que cest sale . Et lodeur dveloppe par ses excrments viendra appuyer cettesentence des adultes.

A partir de cette rpulsion inculque naissent les aberrationsqui touchent la sant, lhygine, lagriculture etlassainissement. En fin de chane, cest la destruction descosystmes. Ces aberrations dsorganisent et dtruisentcompltement lunit constitue par lhomme, lanimal, laplante, le sol, leau et lenvironnement. Mis part desproblmes nergtiques, tous les problmes environnementauxtrouvent leur origine dans cette erreur de base.

2. Hyginisme : idologie du dveloppement insoutenable

a) Hyginisme et sant

La rpulsion vis--vis des djections, a dvelopp une visionloigne des ralits concernant les relations entre les micro-organismes et la maladie. Pendant que tout larsenal techniquede la biologie et de la mdecine a t mobilis pour prouver que la plupart des maux affligeant lhumanit trouve son originedans ces tres microscopiques prsents dans les djectionshumaines et animales, on a un peu perdu de vue que depuisdes milliers de gnrations notre systme immunitaire agntiquement t programm pour vivre dans un quilibredynamique avec ces tres microscopiques. Par contre, lesractions aux biocides nont pas t incorpores dans ceprogramme. Les mdecins qui soignent les affectionsallergiques pourraient en dire plus.


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b) Le problme de leau potable

La vision hyginiste est un des obstacles majeurs devant les solutions pragmatiques du problme du manque deau

potable dans le monde. En attribuant tous les maux auxmicro-organismes dorigine fcale susceptibles de se trouver dans leau consomme, on fait la promotion dune techniqueunique pour lapprovisionnement en eau : la distributioncentralise dune eau dsinfecte au chlore. Sans parler deseffets pervers de lusage des biocides oxydants sur la sant 18 ,avec la volont de maintenir le monopole de la distributioncentralise deau potable, on ferme la porte une srie detechniques dcentralises qui, partir de leau desprcipitations, rsoudraient dune manire lgante et peuonreuse le problme du manque deau potable dans lemonde. Mais pourquoi faire simple et bon march quand onpeut faire trs compliqu et trs cher ?

Il ne faut videmment pas conclure du raisonnement dveloppci-dessus quil faut abandonner la propret, lhygine et boireou absorber nimporte quoi. Ce sont les excs de lhyginismedont il faut se mfier. Lorsquil sagit dautoriser lusage de leaude pluie en tant queau potable dans les lieux publics, il y a,sous la pression des techniciens hyginistes, interdictionformelle. Cette interdiction nest pas base sur une dmarchescientifique objective. Elle intervient systmatiquement, mmedans les cas o la qualit de leau potable obtenue partir deleau de pluie satisfait aux normes les plus svres.

c) La gestion de leau dans le monde

La vision hyginiste a abouti un vritable dsastre sur le plan

18 La bio-lectronique mdicale met bien en vidence les effets pervers sur la sant de la diminutionde lactivit lectronique de leau due aux traitements oxydants. Avec cette mthode, on sort quelquepeu de la vision hyginiste de la sant, ce qui explique lhostilit de la mdecine acadmique vis--visde cette branche transdisciplinaire au carrefour de llectrochimie, de la biologie et de la mdecine.Lorsquon connat les possibilits potentielles de la bio-lectronique dans le traitement des maladies

graves comme le cancer, la sclrose en plaque, lostoporose, la coxarthrose, et certaines maladiesvirales et de dgnrescence, on ne peut que regretter labsence de formation en lectrochimie desmdecins dans les facults.


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de la gestion de leau dans le monde. Combien le pote chinoisLao Tseu a raison en disant :

Leau est bienfaisanteElle sert tous sans diffrenceCoule o personne ne sjourne

Et se trouve toute proche du tao.

Leau est effectivement bienfaisante car sans elle, il ny apas de vie, mais pour servir tous sans diffrence , il fautquelle soit disponible pour tous 19 . Cette vision, sans exclure ladistribution centralise, fait allusion la possibilit de disposer partout deau de bonne qualit. Seule leau des prcipitationsest vraiment disponible pour tous sans diffrence. Leau couleo personne ne sjourne . Il ne faut donc pas construire enzone inondable et se garder de surcharger les rserves deaucourante avec de leau souille provenant des habitations. Lapense taoste met le doigt, avec une grande simplicit, sur deux de nos problmes relatifs leau : les inondations et lapollution des rivires.

Lide de la proximit de leau avec le tao est lourde designification. Cette proximit doit induire une attitude presquereligieuse de respect par rapport cet lment. Cest cerespect que la civilisation occidentale semble avoir compltement mis de ct. Leau est devenue unemarchandise monnayable que lon salit, pure, traite, filtrecomme nimporte quelle ressource minire.

Ce symbole de la fminit, de la fcondit, de la puret esttrait par notre socit domine par les mles comme on violeune femme en la souillant. La vison hyginiste a assimil leau un produit qui purifie, lave et emporte toutes les salets. Cequelle a par contre oubli, cest quen emportant nos salets leau aussi est souille.19 La taxation de leau consomme est lantipode de cette vision pragmatique. Toute la lgislation

europenne sur leau est base sur un concept erron, celui de taxer leau en lieu et place de lapollution. Cette option juridique est le reflet de la volont des groupes financiers de saccaparer desressources mondiales de leau comme moyen de pression et de domination.


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d) La gestion des eaux uses

Qu cela ne tienne disent les techniciens en gnie sanitaire nous allons lpurer. Cest ce niveau que commence unesrie doptions techniques incorrectes qui font de leau dans lemonde un problme environnemental, conomique et politiquede premier ordre. Le plus grave est que les promoteursindustriels de ces techniques, en achetant des fonctionnaires etles hommes politiques, ont btonn la lgislation de leau dansle monde pour barrer la route lextension de toute autretechnique base sur une vision plus raliste. La dsinformationdu public bien conditionn par plus un sicle de pensehyginiste constitue la garantie de prennit de laberrationinstitutionnalise pour la gestion de leau. Nous sommes entrsdans une spirale descalade de pollution dpollution o lesressources de plus en plus rares en eau glisserontprogressivement dans les mains de ceux qui les utiliserontcomme moyen de pression et de domination.

Il sort du cadre de ce travail de fournir une analyse critique pour dmontrer le caractre absurde et nuisible des techniques degestion actuellement prconises pour leau. Je me contenteraide donner quelques ides directrices sur lesquelles chacunpeut partir pour rechercher linformation de plus en plus rare sur les solutions techniques et politiques alternatives.

Le point de dpart est de prendre pleinement consciencedu fait que les djections humaines et animales ne sont

pas des dchets liminer sous prtexte dpuration ou dedpollution, mais quelles font partie intgrante de labiosphre. Elles constituent le chanon qui nous relie laterre. La sant de celle-ci en dpend et dtermineralalimentation des gnrations futures et peut-tre la

possibilit de vie mme sur cette plante.

Dune manire plus pratique, disons que les djections


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humaines (W-C) et celles de nos animaux (levages hors sol)nont pas leur place dans leau. Le gchis ralis par leur rejetdans leau est la cause numro un de la dgradation de noscosystmes dans lesquels leau est de plus en plus malade etdevient de plus en plus rare. En ce sens, le principe mme delpuration des eaux uses urbaines est incompatible avec leconcept du dveloppement durable.

Bien que les techniciens le savent bien, ils cachentsoigneusement au public le fait que lpuration telle quon lapratique actuellement ne fait rien dautre que dtruire unematire premire importante pour la transformer en pollutionpar les nitrates. Cette matire premire, les djections riches enazote, est irremplaable pour reconduire dans les terres labiomasse vgtale riche en carbone pour la formation delhumus. Lorsquon ignore ce fait capital, les consquencesenvironnementales ne se font pas attendre :

- Lazote contenu dans les djections apparat dans les eauxsous forme de pollution par les nitrates. Une petite quantitdazote est rejete dans les rivires avec les eaux pures.Cette quantit suffit pour perturber la vie aquatique. Lamajorit de lazote se retrouve dans les boues dpuration etrejoint les rivires ou les eaux souterraines aprs pandagedes boues sur les terres agricoles. Il ny a quune petite partiequi est valorise par les plantes.

- Lazote rejet sous forme organique dans les eaux estindispensable pour stabiliser la biomasse vgtale et former de lhumus. Pour ce processus, il faut que les compossorganiques ne soient pas rejets dans leau et quils nesoient pas dtruits par lpuration. Sans cet azote organique,la dcomposition spontane et la soi-disant valorisationnergtique de la biomasse vgtale ne fait quaggraver lesproblmes de leffet de serre.

- Lazote animal (ou humain) transform en nitrate et disperspar lpuration narrive pas la plante. Pour le maintien de laproduction agricole, il doit tre remplac par de lazote de


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synthse (engrais chimiques) qui favorise encore ladisparition de lhumus du sol et nous entrane dans la spiraledescalade de lusage des pesticides.

- Ces pesticides polluent leur tour la terre, les eaux et aussinotre alimentation. Ils dtruisent la vie dans le sol etdsquilibrent les cosystmes en tuant aveuglment lessoi-disant nuisibles, mais aussi les tres vivantsindispensables pour la biodiversit et le maintien de la fertilitdu sol.

- Faute dhumus, la terre fertile disparat par rosion. Il fautdes sicles, voire des millnaires pour former de nouveauquelques centimtres de terre agricole.

- Pour la fabrication des engrais de synthse et des produitsphytosanitaires indispensables dans ce systme on brleune quantit norme de ptrole en aggravant encore leffetde serre.

- Lappauvrissement des cosystmes rduit la biomassevgtale dont la synthse constitue un puits de carbone dans latmosphre. Ce puits se comble de plus en plus etnous entrane dans une situation dont nous ne pouvonsactuellement quentrevoir la gravit.

Certains pourraient dire que les djections humaines nereprsentent quune fraction ngligeable par rapport lensemble de la biomasse disponible sur Terre. Leur purationne constitue donc pas un gchis irrparable. En fait, labiomasse humaine est lune des plus importantes qui se trouvedans la biosphre. Il na que celle des bovins qui la dpasse.Lazote contenu dans les djections humaines reprsente 40 %de lazote que lagriculture mondiale utilise. Cest une quantittrop importante pour se permettre le luxe de sa destruction sousprtexte dpuration ou de dpollution. Pour boucler les grandscycles naturels, il convient donc de reconduire la biomasseanimale et vgtale dans la terre.

Faut-il encore prciser que la manire dont cette biomasse estreconduite dans le processus de formation des sols est trs


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importante et sort malheureusement de la logique destechniciens en agriculture ? Pour eux, du moment quon pandla biomasse sur le sol, celle-ci devient un amendementorganique et tout va pour le mieux dans le meilleur desmondes. Cest avec ce raisonnement dpicier et de comptableque lon justifie la valorisation agricole des bouesdpuration. Lexpos des conditions scientifiques pour lareconduction correcte de la biomasse dans la gense des solssort du cadre de ce travail 20 .

Les techniciens travaillant chacun dans leur petit domainespcialis nont, de toute vidence, pas une ide densembledes interactions et des consquences des techniques quilsprconisent. Il faudrait une vision et une dmarcheglobalisantes dans les sciences et les techniques. A titredexemple, pour un ingnieur en gnie sanitaire, limportant estde bien purer les eaux uses. La seule proccupation delingnieur agricole sera dassurer le rendement lhectarecette anne-ci. Le spcialiste de leau potable veillera labsence de toute vie dans leau quil proposera laconsommation. En cas dmergence dun nouveau problme,ils sefforceront de parer au plus press, sans remonter auxcauses originelles du problme.

Cet aveuglement est tellement naturel dans les milieuxscientifiques, que lexpos dune vision globale a beaucoup demal atteindre le niveau de comprhension des spcialistes,trs savants certes, mais engoncs dans les proccupationsroutinires de leur domaine.

En septembre 2000, lors dun colloque international sur lagestion de leau dans le monde les spcialistes de toushorizons ont esquiss, chiffres lappui, limpasse totale danslaquelle nous nous trouvons : la capacit de renouvellement denous ressources en eau a dj t dpasse un peu partout. A

20 Il y a une littrature abondante sur le sujet. Je ne citerai que deux ouvrages de base : Sir AlbertHoward, Testament agricole Ed. Vie et Action, et Peter Tompkins, Christopher Bird, La vie secrte dusol. Ed. Robert Laffont, 1990.


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la question de savoir comment sortir de limpasse, lesspcialistes de rputation mondiale nont aucune rponse. Ilfaut dire que lcrasante majorit de ces spcialistes sont payspar de grandes socits de construction dquipementsdpuration de traitement, danalyse et dadduction deau. Plusleau sera une denre rare, plus sa production aura la cote sur le march. Cest dans ce contexte que jai fait un expos qui rpond aux questions primordiales pour sortir de limpasse 21 .

Devant un parterre de spcialistes internationaux de lpuration,montrer que lpuration est une nuisance environnementalemajeure qui est lorigine des grands problmes deau et que,pour les rsoudre, il ne faut surtout pas purer, relve dunegageure. Lexpos a fait leffet dun pav jet dans la mare. Ilna pas suscit davalanche darguments scientifiques, ni dedbat contradictoire, ainsi que je lesprais, mais seulement unlong silence et des sourire gns. Toutefois, les commentairesallaient bon train dans les couloirs et au repas. Pou un desdirecteurs dune grande socit multinationale dpuration, jedevais tre tomb sur la tte , tandis quun politicien affirmaitau contraire quil rencontrait enfin un scientifique en gniesanitaire qui ne pdale pas dans le vide et qui a une vision au-dessus du guidon . Cependant, je nai eu aucune objection denature scientifique pour montrer que les ides que je dfendaistaient fausses.

3. Grer leau, lenvironnement et la sant

Il faut un certain courage pour sortir des sentiers battus et faireautrement que tout le monde. A titre dexemple, je dvelopperaiun peu la manire dont tout un chacun, par ses actionsindividuelles, peut constituer un point dacupuncture sur lecorps de notre Terre bien malade. Ceux qui sengagent danscette voie doivent sattendre lincomprhension des autres. Ilsse heurteront rapidement la loi inspire par la vision

21 Le texte de cet expos Assainissement intgr : une nouvelle vision du traitement des eaux uses domestiques est lisible dans les comptes-rendus des 14me JIE (Journes Information Eau) Poitier, 13-15 septembre 2000. Confrence n49, tome 2.
http://var/www/apps/conversion/tmp//4.Epuration//B.JIE.ERU%204.dochttp://var/www/apps/conversion/tmp//4.Epuration//B.JIE.ERU%204.dochttp://var/www/apps/conversion/tmp//4.Epuration//B.JIE.ERU%204.dochttp://var/www/apps/conversion/tmp//4.Epuration//B.JIE.ERU%204.doc


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hyginiste et, mme sils ne polluent pas les eaux, serontcontraints de payer pour la pollution des autres. Je mecontenterai de donner quelques indications 22 concernant lagestion rellement durable de leau chez soi, en prcisant leslimites de ce type de dmarche. Laction ainsi entreprise peutvidemment tre tendue tous les domaines de la vie, mais ilappartient chacun de choisir la voie qui lui convient le mieuxet les domaines o il dveloppera cette vision globalisante.

22 Ces indications sont dveloppes dans le site web EAUTARCIE

realiser un bon compostage

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