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LES CLÉS D’UN SCÉNARIO RÉUSSI Aurelie Coffineau Virginie Coffineau Martin Matte Cinema, TV, pub, docu, corporate

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Les cLés d’un scénario

réussi

Aurelie Coffineau

Virginie Coffineau

Martin Matte

Cinema, TV, pub,

docu, corporate

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BN

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Couverture : © Shutterstock / Studio Eyrolles© Éditions Eyrolles

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Les cLés d’un scénario réussi

Destiné aux scénaristes en activité ou en apprentissage, cet ouvrage détaille comment réaliser un scénario efficace pour

la fiction TV ou cinéma (long-métrage), mais aussi pour le docu-mentaire ou le film publicitaire.

Grâce à son approche méthodique, il aidera les scénaristes à adopter les bonnes techniques et à savoir vendre leur travail. Il aborde en effet, point par point, les différentes étapes clés de la rédaction d’un scénario, de l’idée initiale jusqu’à la présentation du texte final au producteur, en passant par la recherche de do-cumentation, le travail des personnages ou le développement de l’intrigue.

Aurélie et Virginie Coffineau ont suivi une formation professionnelle

en scénarisation, discipline qu’elles ont par la suite enseignée aux

côtés de Martin Matte.

Martin Matte est scénariste et réalisateur indépendant pour la télé

québécoise depuis 1985. Il enseigne également les métiers de scéna-

riste et de réalisateur au Québec.

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Aurelie Coffineau

Virginie Coffineau

Martin Matte

LesClesDunScenarioReussi_CREA_CV.indd 1 02/09/15 14:59

Les cLés d’un scénario

réussi

Aurelie Coffineau

Virginie Coffineau

Martin Matte

Cinema, TV, pub,

docu, corporate

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: G

1384

7 IS

BN

: 97

8-2-

212-

1384

7-4

Couverture : © Shutterstock / Studio Eyrolles© Éditions Eyrolles

Les cLés d’un scénario réussi

Destiné aux scénaristes en activité ou en apprentissage, cet ouvrage détaille comment réaliser un scénario efficace pour

la fiction TV ou cinéma (long-métrage), mais aussi pour le docu-mentaire ou le film publicitaire.

Grâce à son approche méthodique, il aidera les scénaristes à adopter les bonnes techniques et à savoir vendre leur travail. Il aborde en effet, point par point, les différentes étapes clés de la rédaction d’un scénario, de l’idée initiale jusqu’à la présentation du texte final au producteur, en passant par la recherche de do-cumentation, le travail des personnages ou le développement de l’intrigue.

Aurélie et Virginie Coffineau ont suivi une formation professionnelle

en scénarisation, discipline qu’elles ont par la suite enseignée aux

côtés de Martin Matte.

Martin Matte est scénariste et réalisateur indépendant pour la télé

québécoise depuis 1985. Il enseigne également les métiers de scéna-

riste et de réalisateur au Québec.

Les

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Aurelie Coffineau

Virginie Coffineau

Martin Matte

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Les clés d’un scénario

réussi

CHEZ LE MÊME ÉDITEUR

Cinéma, vidéo

C. Renouard, R. Vallée, Superviseur des effets visuels pour le cinéma, 2015, 180 pages.

P. Bellaïche, Les secrets de l’image vidéo, 10e édition, 2015, 700 pages.

K. Lindenmuth, Réaliser son premier documentaire, 2015, 144 pages.

B. Block, Composer ses images pour le cinéma, 2014, 260 pages.

S. Tric, Devenir accessoiriste pour le cinéma, 2014, 160 pages.

O. Vigneron, Monter ses vidéos avec Final Cut Pro X, 2013, 140 pages.

A. Coffineau, V. Coffineau, O. Saint-Vincent, R. Saint-Vincent, Masterclass story-board – 25 interviews exclusives de storyboardeurs et de réalisateurs, 2013, 200 pages.

S. D. Katz, Réaliser ses films plan par plan, 2013, 332 pages.

L. de Rancourt, O. Saint-Vincent, R. Saint-Vincent, Réaliser un storyboard pour le cinéma, 2012, 222 pages.

B. Harvell, Filmer avec son iPhone, 2012, 160 pages.

T. Le Nouvel, P.-J. Rabaud, Chef décorateur pour le cinéma – À la découverte d’un métier, 2012, 112 pages.

C. Mahé-Menant, Profession administrateur de production de films, 2012, 182 pages.

A. Cloquet, Les essais caméra HD – Caméras 2/3˝ tri-CCD, 2011, 120 pages.

B. Michel, La stéréoscopie 3D, 2011, 314 pages.

F. Remblier, Tourner en 3D-relief, 2011, 176 pages.

S. Devaud, Tourner en vidéo HD avec les reflex Canon (5D MkII, 7D, 1D MkIV), 2010, 400 pages.

L. Bellegarde, Montage vidéo et audio libre, 2010, 418 pages.

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G. Cristiano, L’art du story-board, 2008, 192 pages.

T. Le Nouvel, Le doublage, 2007, 98 pages.

J. Van Sijll, Les techniques narratives du cinéma, 2006, 252 pages.

J. Vineyard, Les plans au cinéma, 2006, 138 pages.

C. Patemore, Réaliser son premier court-métrage, 2e édition, 2009, 144 pages.

S. D. Katz, Mettre en scène pour le cinéma, 2006, 300 pages.

Animation, effets spéciaux

R. Williams, Techniques d’animation, 2014, 382 pages + DVD.

M. Murphy, Techniques d’animation pour débutants, 2014, 128 pages.

J.-P. Couwenbergh, 3ds max 2011, 2011, 840 pages.

O. Saraja, La 3D libre avec Blender, 4e édition, 2010, 458 pages.

C. Meyer, T. Meyer, After Effects – Nouvelles Master class, 2009, 368 pages.

O. Cotte, Les Oscars du film d’animation – Secrets de fabrication de 13 courts- métrages récompensés à Hollywood, 2006, 274 pages.

Les clés d’un scénario

réussiCinéma, pub,

docu, corporate

Aurélie Coffineau Virginie Coffineau

Martin Matte

ÉDITIONS EYROLLES61, bd Saint-Germain75240 Paris Cedex 05

www.editions-eyrolles.com

En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans l’autorisation de l’Éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands Augustins, 75006 Paris.

© Groupe Eyrolles, 2015, ISBN : 978-2-212-13847-4

Mise en page : Sandrine Escobar

VSommaire ■

Sommaire

Introduction ....................................................................................................... 1

Évolution du scénario ................................................................................... 1

Définition ......................................................................................................... 1

Cinéma vs télévision ..................................................................................... 2

Partie 1. La fiCtion .............................................................................. 5

1. En amont de l’écriture : les premiers signes de vie ............ 7

Une histoire qui nous ressemble ............................................................... 7L’écriture : une abnégation ........................................................................... 8

Traits communs aux grands auteurs ........................................................ 8Lire et écrire vont de pair ............................................................................ 9L’intelligence d’aller vers l’autre .................................................................. 9Positive ou négative, la critique est constructive .................................... 9Apprendre à se connaître ............................................................................ 9Donner vie à son récit .................................................................................. 10Culture et intérêt : la clé du sujet .............................................................. 10La patience ..................................................................................................... 11La curiosité ...................................................................................................... 12

Les questions fondamentales du scénariste........................................... 12Quelles sont les forces de mon récit ? ..................................................... 13La bonne idée a-t-elle une seule origine ? ................................................ 13

Les mythes ...................................................................................................... 14Définitions ....................................................................................................... 14Mythes et personnages ................................................................................. 15Mythes et stéréotypes .................................................................................. 15Évolution des mythes .................................................................................... 16

Pour en finir avec l’Histoire ........................................................................ 17La représentation du mal au fil du temps ................................................. 17

Sujet, récit et idée maîtresse ..................................................................... 19Le sujet d’abord .............................................................................................. 19Le récit ensuite ............................................................................................... 19L’idée maîtresse .............................................................................................. 20

VI Les clés d’un scénario réussi■

Thème et sujet : différences et subtilités .................................................. 20Méthode de travail ......................................................................................... 21

Le personnage : un bref coup d’œil ........................................................... 21Le personnage « mis en chantier » ............................................................ 22

2. Scénarisation : création d’un monde vivant ......................... 23

Une vision globale : schéma des pyramides ............................................ 231. Accroche ...................................................................................................... 242. Historique – background ......................................................................... 263. Montée narrative........................................................................................ 274. Point de non-retour .................................................................................. 295. Point culminant – climax .......................................................................... 306. Dénouement ............................................................................................... 31En conclusion .................................................................................................. 32

Les clés d’une structure vivante ................................................................ 32Personnage et quête ...................................................................................... 32Création du conflit ........................................................................................ 36Faiblesse, besoin et désir ............................................................................. 37Création du conflit dans votre récit .......................................................... 40Articuler votre monde : votre plan ............................................................ 42La bataille finale : héros vs adversaire ........................................................ 42L’autorévélation : tout change pour votre personnage ......................... 43Un nouvel équilibre : surprendre, émouvoir ou rassurer...................... 44Un monde homogène : lieux, ambiances, personnages .......................... 45

3. Scénarisation : écriture et formats .............................................. 47

La question du budget ................................................................................. 47

Scène ou séquence ? ...................................................................................... 48Scène vs séquence ......................................................................................... 48

Constitution physique du scénario ........................................................... 49Exemples de scénarios de fiction .............................................................. 49

Partie 2. Le doCumentaire ......................................................... 57

4. Sujets et genres ........................................................................................ 59

Bref historique ............................................................................................... 59Qu’est-ce que le documentaire ? ............................................................... 59Opinions et objectivité ................................................................................. 60Avec ou sans scénario ................................................................................... 60Le webdocumentaire ..................................................................................... 64Le scénariste-réalisateur, nouvelle réalité du marché ............................ 65

VIISommaire ■

5. Début d’écriture : revenir aux notions de base .................... 67

S’investir dans le documentaire ................................................................ 67Un projet à long terme ................................................................................. 68Critères d’un bon documentaire ................................................................ 69Critères d’un bon personnage .................................................................... 71Récit .................................................................................................................. 72

Le dossier de recherches ............................................................................. 73Définition et contenu .................................................................................... 73

Écrire pour soi ou pour les autres ? .......................................................... 74

6. Scénario : mise en forme et en mots .......................................... 77

Format et mise en page ............................................................................... 77La version standard, style fiction ................................................................ 77La « feuille de route » ................................................................................... 78Le format « découpage » ............................................................................. 79Le style « découpage simple » ................................................................... 79Minutage .......................................................................................................... 79

Schéma des pyramides : application au documentaire ? ..................... 80Accroche .......................................................................................................... 80Historique ....................................................................................................... 82Montée narrative ............................................................................................ 82Point de non-retour ...................................................................................... 82Point culminant ............................................................................................... 82Dénouement ................................................................................................... 83Des mots et des images ............................................................................... 83Planifier l’entrevue ? ...................................................................................... 84Itinéraire d’entrevue ..................................................................................... 84Écriture d’une scène d’aventure ................................................................. 86Points de vue : le choix d’auteur ................................................................ 87

Partie 3. La PubLiCité ........................................................................ 89

7. Vendre par l’écriture............................................................................. 91

Particularités de la publicité ...................................................................... 91Une écriture éphémère ? ............................................................................. 91Avantages et contraintes .............................................................................. 92

Portrait des intervenants ........................................................................... 92Hiérarchie et décisions ................................................................................. 93Rôle de la chaîne ........................................................................................... 93Et le client ? ..................................................................................................... 93

VIII Les clés d’un scénario réussi■

8. La meilleure école ................................................................................... 95Une méthode de travail ............................................................................... 95L’écoute du client ........................................................................................... 95Compréhension du client et du produit ................................................... 95L’esprit de synthèse ....................................................................................... 96Respect de l’échéancier ................................................................................ 97Limites et liberté du scénariste .................................................................. 97Études de marché .......................................................................................... 98Chiffrer les besoins du scénario ................................................................. 98

9. Le scénario publicitaire, étape par étape ................................ 101La commande initiale ................................................................................... 101Rencontre avec le producteur, le client et son produit ......................... 101Mise au point ................................................................................................... 102Brainstorming .................................................................................................. 102Les différents types de spots publicitaires ............................................. 103La publicité institutionnelle .......................................................................... 103La publicité ponctuelle .................................................................................. 104La publicité de sensibilisation ...................................................................... 104Durée du spot ................................................................................................. 104L’écriture ......................................................................................................... 105Trouver la ligne directrice ........................................................................... 105Mise en forme ................................................................................................. 106Trucs et astuces ............................................................................................. 109Le point de vue ............................................................................................... 109L’argumentaire ................................................................................................ 110Présentation du scénario ............................................................................ 111Modifications et corrections : une question d’attitude ...................... 111

10. Contenu et impact : une question de morale et de valeurs ....................................................................................................... 113

L’écriture comme gagne-pain .................................................................... 113Convictions dans l’écriture ......................................................................... 113Quid de l’exclusivité ? ................................................................................... 114Le genre corporatif ....................................................................................... 115Entre pub, docu et fiction ? .......................................................................... 115Conclusion ....................................................................................................... 116

7En amont de l’écriture : les premiers signes de vie ■

CHAP ITRE

1En amont de l’écriture : les premiers signes de vie

Bien avant que l’idée ne devienne scénario, le processus de création est amorcé chez le scénariste qui établit déjà les bases de son récit. Mais où peut-il bien trouver ses idées, ses références ? Les premiers signes vitaux de votre histoire sont-ils le fruit de votre expérience personnelle, votre intérêt pour l’Histoire, les mythes anciens ? Une introspection s’impose avant de mettre en forme et bâtir tout un monde que deviendra votre scénario.

Une histoire qui nous ressemblePropre à chacun, l’intrigue émane de principes profondément et intimement personnels. Chacun ses goûts en somme, et tout un chacun se doit d’être honnête envers lui-même. Il n’y a rien de cinématographique ou de télévi-suel en ces valeurs et attraits propres à soi. Chacun ses souvenirs, ses rêves, fantasmes et fantaisies, entre réminiscences intimes et projections exclusives.Chaque sensibilité et centres d’intérêts (thèmes de prédilection, domaines de préférence, archétypes plus ou moins inspirants, etc.) étant ainsi propres à chacun, il s’agit d’écrire sur un thème qui nous plaît à nous avant de plaire aux autres.Pourquoi ? Parce que si le sujet développé ne plaît pas au scénariste, autant dire de suite que cela se ressentira dans l’écriture. Alors, à moins d’un réalisateur (autre que le scénariste) apte à magnifier l’histoire en question, elle ne plaira pas non plus aux spectateurs ; et encore moins aux critiques.

8 La fiction■

Ce qui est fait avec le cœur est une réussite en soi ; ce qui est fait par devoir l’est rarement.Nota bene toutefois : en tant que jeune scénariste « amateur », refuser une commande sous prétexte que le sujet ne vous plaît pas et/ou n’est pas en accord avec vos principes et valeurs serait un sacrilège ! Afin de laisser vos passions et centres d’intérêts s’exprimer pleinement, vous aurez toujours la possibilité de travailler sur des projets personnels, nullement soumis à une commande, avant de tenter de les voir accepter par un producteur. En effet, si vous avez la chance qu’une production vous recommande et/ou vous propose une commande, que le sujet vous plaise ou non, foncez ! Se voir confier l’écriture d’un scénario profes-sionnel n’est pas donné à tout le monde, surtout en début de carrière... Ne laissez surtout pas passer votre chance car, qui sait, peut-être que cette opportunité de vous faire connaître et apprécier du milieu ne se présentera plus jamais.

L’écriture : une abnégationAutant le dire de suite, l’art qu’est celui d’écrire (scénarios, romans, nouvelles, poèmes, etc.) envahit notre espace-temps. La passion prend quotidiennement le pas sur la vie personnelle puisqu’en écrivant de chez soi, il n’y a pas d’ho-raire. À moins d’en sanctuariser une plage, à l’image de bon nombre d’auteurs professionnels aptes à maintenir des horaires fixes et strictement respectés, il n’y a ni début ni fin au travail d’écriture tant cette dernière reste intaris-sable. Idem pour cette soif d’avancer toujours plus, de parfaire l’irréprochable, d’ajouter ou de retirer de menus détails, etc., le tout au détriment de nos proches qui nous attendent pour passer à table ou jouir d’un moment en famille.Aimer profondément créer demeure par conséquent la clé ; quant à la capacité de reprendre ses écrits (corrections, ajouts, retraits), c’est un gage de survie. Reste que pour bien écrire, il est paradoxalement indispensable de pouvoir se modérer tout en sachant faire la part des choses. Il y a un temps pour tout, un pour écrire et un pour tout le reste, ne serait-ce que pour recharger les batteries. Et pour cause... L’écriture est un long processus nécessitant des pauses aussi régulières que salutaires. Comparable aux heures passées sur la route des vacances, le point final se doit d’être atteint après avoir fait preuve de prudence. Prendre conscience de cet état de fait est déjà un grand pas en avant.

Traits communs aux grands auteursL’auteur est un aventurier qui cherche, écoute et prend pour redonner différem-ment. En offrant aux autres sa vision de ce qui l’entoure, il devient un baro-mètre de notre société. Le scénariste, par ses valeurs, ses peurs, ses convictions les plus intimes, est un auteur qui trace finalement en images le portrait de ce que nous sommes.

9En amont de l’écriture : les premiers signes de vie ■

Lire et écrire vont de pairDemandez à n’importe quel auteur (écrivain) sérieux, il vous dira que pour bien écrire, il faut lire. Et bien lire. Capter, remarquer, apprendre et comprendre. Être une éponge en résumé ! Dans une entrevue réalisée dans le cadre de l’émission « Tout le monde en parle » (version québécoise, Radio-Canada) du dimanche 23 novembre 2008, l’auteur britannique à succès Ken Follett mentionnait si justement que la plus grande faiblesse des jeunes auteurs était de ne plus lire. Accepter de lire, c’est prendre la décision de porter son regard ailleurs. C’est vouloir acquérir des qualités – des munitions – afin de mieux attaquer la page – l’écran – blanche.

L’intelligence d’aller vers l’autrePuiser de l’autre demeure fondamental afin d’aiguiser sa plume, parfaire son talent, s’améliorer quotidiennement. Détenir une grande ouverture d’esprit revient de fait à se cultiver, non à plagier. Avoir des références et maîtres à penser permet de se connaître mieux, d’affiner sa propre personnalité, en vue de s’affirmer. Peu importe au final si cette affirmation de soi s’est construite en absorbant celles des autres. Il ne s’agit pas là de faire preuve de mimétisme et/ou de manque de person-nalité, juste de devenir de plus en plus vivant. De se trouver personnellement, de s’établir professionnellement, de s’ériger humainement, tout simplement. Par ailleurs, on ne part jamais de zéro, il est difficile (et idiot) d’ignorer tout ce qui a été fait auparavant. C’est même contre-productif, car il vaut mieux bénéficier des apports des grands auteurs plutôt que de s’imaginer qu’on va réinventer l’écriture.C’est ainsi accolés à ceux d’autrui que nos centres d’intérêts nous poussent à toujours plus nous ouvrir et à apprendre de l’autre. Multiplier ses connais-sances, humaines comme intellectuelles, n’est donc en rien éparpillement, simplement un atout supplémentaire pour l’achèvement, la complétude, et la magnificence de nos écrits.

Positive ou négative, la critique est constructiveAccepter la critique, s’ouvrir aux remarques, être avide de conseils, tout cela n’est en rien une faiblesse mais au contraire une force. Ce qui, inévitablement, nous ramène au célèbre « ce qui ne tue pas rend plus fort » de Nietzsche (Le Crépuscule des idoles). La philosophie mise à part, il apparaît clair, scénaristi-quement parlant, que seule l’indifférence tue, quand la vexation blesse. Blesse seulement. Ouvrons-nous alors à la discussion, débats et autres interrogations. Ainsi nos esprits seront nourris et, par leur biais, nos écrits.

Apprendre à se connaîtreDécouvrir qui nous sommes intimement, nos forces et nos faiblesses, nos limites également, est un passage obligé. Nul ne peut parler d’un sujet qui lui échappe. Non pas qu’il ne soit pas concevable de développer un sujet que

10 La fiction■

nous ne maîtrisons pas, mais qu’écrire sur une période, un lieu ou encore une thématique que l’on ne connaît pas empêchera de donner vie au texte grâce aux détails réalistes incontournables que l’on ne saura utiliser, puisque nullement maîtrisés. Notre histoire risquera en effet d’être basée sur du vide, de l’à peu près, puisque « le terrain » foulé reflétera le non-vécu. La pratique seulement basée sur la théorie n’a rien de bon car sans fond ni fondement, un récit n’a ainsi, qu’il soit scénarisé ou non, qu’une forme dénuée de fond.

Donner vie à son récitRappelez-vous : la documentation et la recherche d’informations permettent d’acquérir des connaissances que nous n’avons pas et/ou de les affiner plus avant. En effet, le fait de parfaitement ignorer un sujet ou de ne pas le connaître sur le bout des doigts (surtout lorsqu’il s’agit d’un récit historique) ne signifie pas pour autant que vous ne serez jamais à même de le traiter !Les bibliothèques et archives regorgent d’informations factuelles et d’anec-dotes parlantes, propices à donner vie et corps à l’intrigue que vous vous apprêtez à rédiger. Idem, si vous optez pour des interviews de groupe (une famille victime d’Hiroshima) et/ou des entretiens plus intimistes (la veuve d’un serial killer) : vous tourner vers des individus ayant vécu telle ou telle période, tel événement précis, telle perte ou telle fait marquant (par exemple pour un scénario traitant des camps de concentration, des débuts de l’aviation, etc.) ne peut que vous aider à développer un récit vivant. Un récit basé sur la réalité autrement dit, non seulement sur la théorie.Deux choses s’imposent alors à nous. La première, il est impératif d’avoir pour son sujet une curiosité certaine, un attrait et une envie de raconter. La seconde, il faut conséquemment le connaître, le maîtriser, et si tel n’est pas le cas, se renseigner à son sujet. À propos du sujet, car si vous n’avez ni l’envie ni la capacité d’en parler, à quoi bon l’aborder ? Plus délicat encore, tenter de le traiter dans sa globalité ?

Culture et intérêt : la clé du sujetVous lancer sans connaître votre sujet est déconseillé : les risques seraient grands et vous pourriez bien vous décrédibiliser, attirer sur vous des critiques et moqueries du public. Par crainte de broder ou d’écrire à côté, mieux vaut alors renoncer. Car sans parler de vos éventuels détracteurs, votre projet risquerait fort de ne pas même franchir l’étape de production, par manque de contenu avéré et de connaissances aiguisées du sujet ! De nos capacités à nos compétences en passant par nos aptitudes, il n’y a donc pas de limite pour qui ne veut s’en fixer, pour qui est prêt à apprendre et affiner ses connaissances de tel ou tel sujet. Pour ce faire, il faut initialement savoir ce qu’on veut et ne veut pas, et ce vers quoi on tend. Et pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient, c’est évident. C’est l’essence même, le commencement, de l’acte d’écriture.

11En amont de l’écriture : les premiers signes de vie ■

La découverte de notre ADN, non pas physique mais de connaissances assi-milées (il n’est pas question ici de QI !), reste donc le point de départ de tout lancement. Il est ainsi nécessaire de faire une sorte « d’état des lieux » de nos connais-sances avant de nous lancer, ce dans le but de cerner nos limites (et nos atouts). Cela nous permettra de savoir ce qu’il nous faut ou non travailler, réviser, apprendre ou réapprendre pour ne pas nous égarer. À titre d’exemple, il se peut que nous soyons incollables sur l’histoire des cirques en Europe sans pour autant connaître l’ensemble des tours et numéros qui y sont opérés. Le scéna-riste désireux d’écrire une intrigue sur le cirque devra alors réviser son histoire tout en se renseignant bien davantage sur ce qui, jadis et de nos jours, attiraient les foules.Parallèlement à cela, et nous n’aurons de cesse de le répéter, aimer le récit de tel ou tel auteur n’implique pas que nous soyons à même d’écrire sur un sujet similaire au(x) sien(s). Mais puisque tout a déjà été traité, analysé ou raconté, l’important est de se dire que cela n’a pas été fait par nous, avec un éclairage et des mots qui n’appartiennent qu’à nous. Tout comme il est primordial de se rappeler que chacun a quelque chose à dire. Alors pourquoi pas nous ? Reste alors à se trouver soi-même en trouvant sa place et son intérêt dans le sujet.Facile à dire, à écrire plutôt, mais pas nécessairement facile à faire. De sorte qu’il faudra, entre mille et autres choses, une bonne dose de patience pour cela ; prendre le temps de s’interroger est la clé. Au regard de tout ce qu’il a fait, dit et accompli, l’auteur doit trouver le dénominateur commun dans sa vie. Exemple de questions à se poser : quelle est la ligne directrice de mon exis-tence, de mes valeurs ? Quels sont les sujets que j’aime, que je déteste, pour lesquels j’ai de la curiosité, de l’envie ? Quel combat social suis-je prêt ou non à défendre ? Ma curiosité m’amène-t-elle vers le même type de sujets, de personnages ? Vers quoi suis-je attiré ? Qu’est-ce qui me répugne au plus haut point ? Toutes ces questions paraissent abstraites ; elles sont pourtant des plus basiques. Faites-vous une liste et, que ce soit bien clair ici : ce que l’on aime ne représente pas la seule avenue propice à l’écriture !

La patience À ne pas confondre avec obstination. La patience, cela ne s’invente pas. S’avouer vaincu face à un sujet n’est pas une solution : il vous faut au contraire persévérer pour peu à peu le contrôler. Ainsi, quiconque souhaite s’intéresser, s’instruire, se cultiver, peut le faire. Il s’agit seulement, justement, d’avoir la patience d’y allouer le temps nécessaire, ce en vue de se documenter (archives, interviews) comme expliqué précédemment. Se sentir légitime face à un sujet qui nous attire tient soit du background personnel (« je l’ai vécu donc je peux en parler »), soit de la détermination à augmenter ses connaissances. L’aval du public, le soutien des critiques, la reconnaissance de ses pairs, tout cela ne saurait exister si vous ne vivez pas pleinement votre sujet.

12 La fiction■

Bien plus qu’une discipline en soi, l’écriture reste ainsi un art qui doit parfois être en tous points assimilé dès le départ (témoignages et lectures encore une fois), ce avant même de pouvoir à votre tour vous y consacrer. Vous avez envie d’écrire ? Très bien. Mais n’écrit pas un scénario qui veut et, surtout, nul ne peut se targuer de traiter d’un sujet qu’il n’a pas ou peu étudié. Imaginez un instant le maître du suspense s’atteler à l’adaptation d’un roman à l’eau de rose, traitant de l’union cachée de Monroe et Kennedy... Hitchcock se retournerait dans sa tombe à la seule idée de se mentir autant à lui-même ! Non pas que l’illustre réalisateur n’aurait pas souhaité écrire sur les amours de Marylin mais que changer à ce point de registre aurait d’une part grandement déstabilisé son public, lui aurait d’autre part donné beaucoup de fil à retordre en termes de recherches ! Nous citons ici un grand Monsieur du septième art, le principe est le même toutefois pour un jeune scénariste encore inconnu ; non pas que les professionnels vous pointeront du doigt pour cause de changement de genre, mais bon nombre risqueront de ressentir votre malaise et vos hésita-tions face au genre ou sujet traité.

La curiositéL’intérêt pour l’Histoire, les aventures humaines, sociales, les nouvelles tech-nologies, ou tout simplement le goût de raconter le quotidien, révèle bien souvent la valeur de l’auteur, sa profondeur. Pourquoi ? Parce que tout est question de culture et d’ouverture d’esprit. Au-delà de connaître ses classiques, les événements historiques ayant marqué l’époque et/ou la période traitée au sein de son scénario, l’auteur doit également maintenir ses sens en éveil à chaque instant pour s’imprégner de tout ce qui l’entoure et laisser vivre sur le papier (ou plutôt le clavier) ses sentiments et émotions. Cela s’appelle l’inspiration, qui se puise directement dans le monde qui nous entoure et dans l’actualité, les événements passés et les évolutions futures. Qu’il s’agisse d’un voyage au cœur des mythes (antiques, figures emblé-matiques, contes et légendes), du visionnage du journal télévisé (politique, économie, conflits), ou de la lecture d’articles (scientifiques, technologiques, de recherche), l’important reste de s’informer.

Les questions fondamentales du scénaristeAu-delà de toutes ces questions de forme, de rythme et d’intrigues, d’écriture, ce que veut d’abord et avant tout le producteur (car c’est à lui que pense ultime-ment le scénariste, lui qui est finalement son lecteur initial, le véritable desti-nataire de son travail), c’est de la profondeur, du contenu. Il désire recevoir des projets qui racontent quelque chose ; en d’autres termes, un projet qui n’a rien à dire n’est pas intéressant.

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Quelles sont les forces de mon récit ?Le scénariste débutant n’a de cesse de se torturer l’esprit en se demandant si son histoire aura la chance, voire le privilège, d’être digne d’intérêt aux yeux des producteurs. Sujet et récit sont-ils vendeurs ? Les personnages sont-ils assez puissants, aussi forts en apparence que fragiles en dedans ? La quête et le conflit présentent-ils un développement logique et idéalement agencé dans le temps ? Trop de questions, une seule réponse : seule l’expérience, bonne comme mauvaise, vous donnera ces réponses que vous attendez tant, tandis que vos premiers confesseurs seront vos proches et amis. Des avis et conseils vous seront prodigués, mais ne seront en rien à suivre à la lettre. Des professionnels avérés sauront vous orienter, qu’il s’agisse d’un producteur ayant accepté de vous lire ou d’une connaissance du milieu. Aussi tranchants et catégoriques que vos proches seront indulgents et magnanimes, eux vous diront sans détour ce qui cloche dans votre écrit. Ce qui fonctionne aussi, ce qui doit être amélioré enfin. L’expérience vous permettra d’avancer ; que les critiques soient néga-tives ou positives, elles seront en tous les cas constructives, c’est bien connu.Les forces de votre récit sont des piliers qui ne tombent pas. Vous désirez raconter une histoire ? Personnage, quête et conflit. Quelqu’un veut faire quelque chose (accéder à sa quête) et quelqu’un d’autre – ou quelque chose – veut l’en empêcher. Ces éléments sont à la fois simples et indissociables. Une quête sans conflit (ou concrètement : un héros qui atteint sa quête sans aucune difficulté) est vide de sens. C’est précisément autour de ces notions de base que l’idée prend forme.

La bonne idée a-t-elle une seule origine ?Oui, la bonne idée n’a qu’une seule origine. Il serait toutefois plus juste de dire au scénariste qu’une bonne idée met le focus sur l’un des trois éléments fonda-mentaux composant votre récit. Est-ce votre personnage principal ? Sa quête ? Le conflit entourant l’obtention de cette quête ?C’est la grande question. S’il y avait une seule et unique recette, il n’y aurait pas de livres traitant de l’art d’écrire un scénario. Ce qui revient à dire que la clé se trouve dans chaque scénariste, qu’il soit apprenti ou vétéran. La capacité de déceler le centre d’intérêt de votre idée prouve à la fois la qualité de celle-ci et votre talent de conteur. Car il s’agit bien ici de raconter une histoire ; le scénario ne fait que cela. Raconter.À noter que le personnage passionnant est parfois plus intéressant que le récit à proprement parler, que le chemin menant à sa quête donc. Pourquoi ? Parce que la démonstration de ses caractéristiques, ses valeurs et sa vision du monde prédomine sur le chemin qu’il parcourt. Le « personnage-film » est donc au centre de vos préoccupations de scénaristes. Il est au centre de votre histoire sans pourtant l’étouffer et l’écraser (et encore moins la faire disparaître). En résumé, le personnage se place à l’avant-plan.

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La quête, ou véritable chemin de croix qu’emprunte votre personnage afin d’at-teindre cette dernière, devient l’origine de votre bonne idée lorsqu’elle procure aux spectateurs tout le plaisir de suivre le personnage principal. Encore une fois, le principe n’étant pas d’amputer un élément de votre récit, mais plutôt de bien « choisir son avant-plan ».

Columbo

Les films de la série nous présentaient toujours, en séquence d’ouverture, le meurtrier en train de commettre l’irréparable. Le plaisir était alors de découvrir le parcours du lieutenant maladroit, de savourer l’enquête en connaissant, nous spectateurs, le meurtrier depuis le début !

Autre piste : le conflit, éternel moteur du récit, gage de profondeur et de relief dans l’histoire (le scénario). Le pur bonheur de placer en position conflictuelle le personnage principal face à ceux qui l’entourent devient souvent le point d’intérêt du récit. Le plaisir est donc de confronter les positions, visions de chacun. Souvent le film à dialogues, le film dit « psychologique » ou même le thriller tire avantage d’une telle décision.

Garde à vue

Le film de Claude Miller (1981) est un délice. Tourné presque entièrement dans un seul lieu, le dialogue et la confrontation des personnages (Lino Ventura et Michel Serrault, sublimes !) sont à l’avant-plan. Tout n’est que conflit par les mots.

La bonne idée se définit donc par un élément fort dans la stratégie de raconter une histoire. S’il n’y a pas de recette, il y a par contre des outils qui aident à y parvenir.Il est alors temps pour le scénariste de plonger dans ce qui pourra éventuelle-ment devenir une caverne d’Ali Baba, et de trouver les fondations, réelles ou imaginaires, de cette bonne idée.

Les mythesLes mythes appellent une référence, tangible ou imaginaire, un modèle, un objectif, une quête. Les mythes au cinéma renvoient à des valeurs (re)connues de toutes et de tous. Ils imposent donc un certain respect. Le scénariste devrait s’y intéresser !

Définitions

Le scénariste doit voir les mythes comme une boîte à outils. Nul besoin de savoir si leur fondement est historique ou non. L’important réside dans le fait qu’il s’agit là d’une caverne à idées. Légendes et mythes sont les vestiges d’un

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passé qui nous parle, un passé vivant. Quelle occasion alors que de raconter une histoire en faisant des liens pris à même la mémoire collective d’une société !Concrètement, le scénariste s’intéressant à l’Histoire (et donc par extension à certains grands mythes et légendes) peut y puiser comme bon lui semble les éléments servant de fondations à son récit, ses personnages. À cet égard, force est de constater la grande crédibilité associée aux éléments d’un film qui s’ap-puient sur de vieux mythes et légendes anciennes.

Pazuzu

Pazuzu, dans L’Exorciste, de William Friedkin (1973), est une divinité secondaire de la Mésopotamie du Ier millénaire avant Jésus-Christ. C’est le roi des démons du vent.

Mythes et personnagesDans le scénario, le mythe est aussi un archétype. Il est la représentation convenue, le modèle souvent idéalisé d’un être, tantôt fort, tantôt faible : le savant fou, la femme fatale, la figure patriarcale, le vieux sage, le clown mala-droit, le pré-adolescent génie de l’informatique, etc. Il a une fonction bien précise dans le scénario. Qu’on se reconnaisse ou non en lui, il nous offre un repère que nous connaissons et est propice à bon nombre de retournements de situations.Le cinéma alimente le cinéma. Les modèles populaires et idéalisés dans les blockbusters imposent quant à eux de nouvelles normes.

Mythes et stéréotypesAlors que le mythe élève le personnage au rang de héros, le stéréotype lui donne plutôt une étiquette tenant de la caricature. Bien que le scénariste veuille à tout prix éviter une banalisation des personnalités qu’il élabore dans son récit, il doit se faire à l’idée que tous deux sont efficaces à l’écran. L’étiquette (stéréotype) ne tue pas, elle ne fait que son travail d’identification de personnage vis-à-vis du spectateur. Bref, le scénariste n’a que faire des jugements de valeurs. L’effica-cité d’une scène tient d’abord de la compréhension de celle-ci par le spectateur. Les critiques télé et cinéma se chargeront bien assez vite de donner à votre œuvre une étiquette, alors pas de censure dans la création des personnages !

Un stéréotype : le clochard mendiant sur le trottoir

Il est fort probable que le comédien jouant ce rôle soit vêtu d’habits en lambeaux, qu’il porte trois ou quatre épaisseurs de manteaux et gilets. Agenouillé ou debout, il tient un petit gobelet ou tasse métallique bosselée en main.

Archétype ou stéréotype cinématographique ? Le stéréotype n’est-il, finale-ment, qu’au archétype brûlé par l’usure et devenu banal ?