2010-2015: pari réussi pour faure gnassingbé

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SOMMAIRELA CONFIANCE RETROUVéE

CROISSANCE : GRANDS TRAVAUX ET PROGRAMMES D’AVENIR

MIEUX VIVRE AU TOGO DEMAIN

4

11

30

LA SCAPE : UN SOLIDE CADRE DE RéFéRENCE

DES INDICES éCONOMIQUES EN PROGRESSION

LES SECTEURS PORTEURS D’AVENIR

LE RENFORCEMENT DES SERVICES DE bASE

LE DéVELOPPEMENT, PRIORITé à LA bASE

Des institutions renforcées ······························································

La dette publique toujours maîtrisée ··················································

Assainissement des finances publiques et souci de performance ·········

La forte croissance du PIb et du revenu réél par habitant ·······················

L’agriculture ·················································································

La santé ······················································································

L’amélioration du cadre de vie des communautés ································

Un appui constant des partenaires au développement ···························

L’inflation contenue et stable ···························································

Les mines et énergie ·······································································

L’eau et l’assainissement ································································

L’artisanat ····················································································

L’accélération des programmes de privatisations ·································

Les exportations et les importations en hausse ·································

Les travaux publics et les transports ··················································

L’éducation ···················································································

La jeunesse et l’emploi des jeunes ····················································

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Adoptée en août 2013 par le Gouvernement pour la période quinquennale 2013/2017, la Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE) s’inscrit dans la seconde phase du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP II).

Cadre de référence en matière d’actions et de politiques publiques de développement au Togo, la SCAPE a pour objectif de participer à hisser le Togo au rang de pays émergent d’ici 2030.

Elle s’appuie sur cinq axes stratégiques prioritaires :

• Le développement des secteurs à fort potentiel de croissance : augmentation de la productivité agricole, de la productivité industrielle et de la productivité des services ;• Le renforcement des infrastructures économiques : transports, infrastructures énergétiques, postes et télécommunications ; • Le développement du capital humain, de la protection sociale et de l’emploi : promotion du système d’éducation et de formation, développement du système et des services de santé, accès à l’eau potable et à l’assainissement, renforcement de la protection sociale, promotion de la jeunesse, de l’emploi, de l’équité de genre et de la culture, développement des sports et des loisirs ;• Le renforcement de la gouvernance : gouvernance politique et institutionnelle, gouvernance administrative et locale, gouvernance économique ;• La promotion d’un développement participatif, équilibré et durable : renforcement du développement à la base, aménagement du territoire et réduction des déséquilibres régionaux, environnement et gestion durable des ressources naturelles.

LA CONFIANCE RETROUVéE

UN SOLIDE CADRE DE RéFéRENCE : LA STRATéGIE DE CROISSANCE ACCéLéRéE

ET DE PROMOTION DE L’EMPLOI

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Le 25 juillet 2013, les citoyens togolais ont été appelés aux urnes pour renouveler l’Assemblée nationale à l’occasion des élections législatives.Le scrutin, qui s’est déroulé dans un climat de paix et de sérénité, a été un véritable succès pour la démocratie qui s’installe désormais durablement au Togo.

Avec un taux de participation supérieur à 60%, ces élections ont attesté de la maturité du peuple togolais et de la volonté d’apaisement de tous les acteurs politiques en présence. Le parti UNIR, qui participait à ses premières élections générales depuis sa création en 2012, a remporté 62 des 91 sièges que compte l’Assemblée nationale, ce qui témoigne du soutien et de l’adhésion massifs des Togolais aux orientations et aux objectifs du nouveau parti.

En avril 2012, le rapport de la Commission « Vérité, justice et réconciliation » (CVJR) a été transmis au chef de l’état. A cette occasion, le chef de l’état a réitéré les excuses publiques de l’état, qu’il avait déjà présentées aux victimes le 29 mai 2009 à l’occasion de l’installation de la CVJR.

Au total, 68 recommandations ont été formulées à l’endroit du Gouvernement, des Institutions et des populations afin de consolider l’état de droit, lutter contre l’impunité et prévenir de nouveaux conflits.

Par suite, un décret du 24/05/2013 a créé le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) dont les objectifs sont d’assurer la mise en œuvre des recommandations et du programme de réparations élaborés par la CVJR. Cet organe doit contribuer à l’instauration d’un climat social et politique apaisé nécessaire à la réconciliation nationale au Togo.

Le 3 avril 2014, l’avant-projet de Livre Blanc du Gouvernement sur les recommandations de la CVJR a été adopté.

DES INSTITUTIONS RENFORCéES

LE PROCESSUS DE RéCONCILIATION NATIONALE EN MARCHE

LéGISLATIVES 2013 : ENCORE UN SUCCèS POUR LA DéMOCRATIE

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Le Projet d’appui à la réforme de la Justice et à la promotion des Droits de l’homme (PAJDH), dont la phase opérationnelle est arrivée à son terme en 2013, a permis :

• La construction de deux cours d’appel à Lomé et Kara inaugurées en mai 2013, pour un coût total de près de 800 millions de Fcfa pour celle de Lomé et de plus d’un milliard de Fcfa pour celle de Kara ;• La construction d’une prison civile à Kpalimé ;• La réhabilitation et l’agrandissement des tribunaux de 1ère instance d’Atakpamé et d’Aného.

Il a également permis tout au long de sa mise en œuvre de 2008 à 2013, l’élaboration de textes essentiels dans le domaine juridique, dont ceux relatifs à la réforme du Code pénal et du Code de procédure pénale. Il a également favorisé le renforcement des capacités du personnel de la justice et contribué à la professionnalisation du corps des gardiens de prisons ainsi qu’à la vulgarisation du droit et à la diffusion des lois, des règlements et de la jurisprudence.

Innovation majeure dans le domaine judiciaire, la loi portant aide juridictionnelle, votée en mai 2013, permet aux personnes dont les ressources sont insuffisantes, de bénéficier d’une aide pour faire valoir leurs droits en justice.

Enfin, l’adoption en janvier 2013 du nouveau statut des magistrats, avec le vote d’une loi organique modifiant celle de 1996, a permis d’améliorer les rémunérations (notamment pour prévenir tout risque de corruption) et fixé l’âge de départ en retraite à 65 ans.

Les résultats économiques et financiers 2012/2014 s’inscrivent dans une période charnière après le rétablissement de l’équilibre des finances publiques suite à l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative «Pays pauvres très endettés» (PPTE) intervenue fin 2010. Cela s’est notamment traduit par des annulations de dettes importantes soulageant d’autant le budget de l’état et par un engagement accru des partenaires au développement et des bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux.

Face à l’évolution de la situation économique et financière, les autorités togolaises ont été conduites à réviser le budget 2013.

ASSAINISSEMENT DES FINANCES PUbLIQUES ET SOUCI DE PERFORMANCE

UNE GESTION bUDGéTAIRE RESPONSAbLE

LA RéFORME DU SYSTEME JUDICIAIRE

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Les recettes fiscales n’ont cessé de croître depuis 2005 pour atteindre 364 milliards de Fcfa réalisés en 2013 soit une hausse de 123% en huit ans. Le budget de l’Etat, gestion 2014, prévoit qu’elles devraient atteindre 513,9 milliards de Fcfa. Cette progression continue atteste de la vitalité de l’économie togolaise et permet parallèlement à l’état d’augmenter son niveau de dépenses, sans creuser les déficits publics, afin d’investir dans tous les grands secteurs porteurs d’avenir.

La Loi de finances rectificative 2013 a intégré la baisse des dépenses d’investissements, ajustées aux capacités d’exécution des budgets alloués aux divers départements ministériels, la hausse des subventions des produits pétroliers et la diminution des recettes de privatisations. Les dépenses sont passées de 786,3 milliards de Fcfa à 694 milliards de Fcfa soit une diminution de 11,74%. Une réduction importante du budget qui traduit une grande capacité de réactivité.

Le solde budgétaire traduit l’équilibre budgétaire de l’état à un moment donné, puisqu’on lui retranche le poids de ses déficits passés. Après une période 2010/2011/2012 durant laquelle ce solde positif a diminué passant de 66 milliards de Fcfa à 11,9 milliards de Fcfa en 2012, il connaît une progression à nouveau en 2013 et en 2014 de 90,3 milliards de Fcfa, résultat direct de l’accroissement des recettes fiscales prévisionnelles et d’une évolution contenue des dépenses courantes.

Solde budgétaire courant(en milliards FCFA)

2005

2008 2009 2011 2013remanié

2014prévision

20122010

2006 2007

90,3

-8,4 -2,6-12,2

17,6 18,3

66

40,4

11,9

36,4

LES RECETTES FISCALES

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FOCUS

CRéATION DE L’OFFICE TOGOLAIS DES RECETTES (OTR) : VERS UNE GESTION ENCORE PLUS PERFORMANTE DES RECETTES DE L’éTAT.

Depuis 2014, l’Office togolais des recettes (OTR) regroupe les deux régies financières de l’État, douanes et impôts, dans un souci de rationalisation et de performance. Il s’agit de générer davantage de recettes et d’offrir un meilleur service aux particuliers et aux entreprises. C’est, à terme, aller vers une imposition du secteur informel grâce à une baisse générale des prélèvements.

La Loi de finances rectificative 2013 a actualisé les principaux postes budgétaires, en fonction de plusieurs impératifs et selon le principe suivant, l’ajustement à la hausse de certains postes budgétaires est compensé par la réduction d’autres engagements :

• Dépenses de personnel : elles ont progressé de 10,7 milliards de Fcfa, soit un accroissement de 8,51% lié à l’augmentation des traitements et salaires de la fonction publique, des prestations et des recrutements. L’état souhaite poursuivre sa politique de renforcement des ressources humaines dans les secteurs stratégiques de l’éducation et la santé, conformément à la SCAPE 2013/2017. D’après le TOFE établi à fin décembre 2013, les dépenses de personnel se sont élevées à 130,6 milliards de Fcfa soit une progression inférieure aux prévisions. En 2014, les dépenses prévisionnelles sont évaluées à 153,7 milliards de Fcfa.

• Dépenses de fonctionnement en légère hausse : tous les ministères ont réduit leurs montants autorisés de dépenses de fonctionnement, mais deux sections budgétaires ont vu leurs dotations augmenter : Défense nationale et dépenses communes diverses liées au financement des élections.

• Dépenses de transferts en forte augmentation : 12,7 milliards de Fcfa. La section du ministère de l’économie et des Finances a subi une diminution de 11,1 milliards de Fcfa dont 6 milliards pour la création de l’OTR et 5 milliards prévus pour les indemnités d’expropriation. Cette diminution est compensée par des dotations en augmentation : reconstruction des marchés de Lomé et de Kara, dotations pour les universités de Lomé et Kara, ajustement de la subvention aux produits pétroliers qui passe de 10 milliards (Loi de finances 2013) à 30 milliards de Fcfa.

LES DéPENSES 2013

200520052005 201420142014

37 69437 69437 694 47 79247 79247 792

2005 2014

37 694 47 792

+ 20 098

Nombre d’agents (hors personnel militaire)

Fonction Publique

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• Dépenses d’investissements : les dotations initiales chutent de façon très importante, passant d’un montant total prévisionnel de dépenses de 350,9 milliards de FCA à 230,4 milliards de Fcfa, soit -34,3%. Parmi les baisses les plus importantes : -66,4 milliards de Fcfa pour les Infrastructures, /20,5 milliards pour les Transports, -7,8 milliards de Fcfa pour les Postes et Télécommunications, -7,7 milliards de Fcfa pour les Infrastructures rurales, -5,4 milliards de Fcfa pour l’Agriculture, /2,3 milliards de Fcfa pour l’Enseignement primaire et secondaire, /2,1 milliards de Fcfa pour la Communication et -1,1 milliard Fcfa pour le Développement à la Base. Ces coupes budgétaires sont le reflet de la difficulté à réaliser les projets d’investissements publics selon la programmation initiale, notamment en raison de la difficulté à appliquer dans les délais les règles de passation des marchés publics.

• Dépenses attachées à la dette (remboursement des emprunts, intérêts et amortissement) : le montant prévisionnel initial est passé de 113,9 milliards Fcfa à 115,3 milliards de Fcfa. Il est estimé à 132,3 milliards sur l’exercice budgétaire 2014.

Budget primaire 2013 (en milliards FCFA) Loi de finances rectificative 2013 (en milliards FCFA)

Dépenses d’investissementsDépenses de personnel

Dépenses de fonctionnementDépenses de transfert

Charges de la detteBaisse

125,3

-92,3milliards FCFA114,7350,9

113,9

81,4

136

127,4230,4

115,3

84,8

+11%

+1,2%+8,5%

-34%

+4,2%

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L’APPUI CONSTANT DES PARTENAIRES AU DéVELOPPEMENT

L’ACCéLéRATION DES PROGRAMMES DE PRIVATISATIONS

Les partenaires au développement ont maintenu leur appui au financement du budget par des dons et des prêts à des taux concessionnels.Dès l’atteinte du « Point d’achèvement de l’initiative PPTE », le Togo a bénéficié d’engagements financiers très importants des bailleurs de fonds institutionnels, multilatéraux et bilatéraux dans la restructuration et dans l’allègement irrévocable de la plus grande partie de sa dette. Les flux financiers de cet allègement ont permis au Togo de retrouver des marges de manœuvre financières consacrées à satisfaire des priorités telles que les besoins en matière sociale et la remise en état d’infrastructures porteuses de croissance. Les partenaires n’ont cessé depuis de multiplier leurs engagements dans tous les domaines et secteurs : financiers (apurement des arriérés), garanties bancaires, agriculture, éducation, santé, énergie, eau, infrastructures, microfinance, appuis aux réformes institutionnelles, relance du secteur privé, grands travaux, emploi des jeunes, etc. Ce large spectre concerne tous les domaines qui participent au développement du Togo et à la réduction de la pauvreté. Ces concours financiers représentent plus de 500 milliards de Fcfa d’engagements sous forme de dons et de prêts à des taux concessionnels.

En plus des appuis et des partenariats d’avenir, l’état a pris plusieurs dispositions pour accroître ses recettes budgétaires et améliorer le solde budgétaire courant :

• L’accélération du processus de privatisation des banques. En 2014, les privatisations rapporteront 24,2 milliards de Fcfa grâce à la vente à Oragroup des parts que possédait l’État dans la BTD (9 milliards) et de celle de 55% du capital de BIA Togo au Marocain Attijariwafa Bank (15,2 milliards). Deux autres établissements sont à la recherche d’acquéreurs, la BTCI et l’UTB ;• La mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires dans les secteurs des phosphates, des télécommunications et de l’énergie.

La décision des autorités togolaises de lancer la Société de recouvrement du Togo (SRT), devenue opérationnelle en 2013, devrait accélérer le recouvrement des actifs, c’est-à-dire des créances improductives.

2008 2009 2011 2013révisé

2014prévision201220102006 2007

9,9

Evolution des dons(milliards FCFA)

7,1 12,3 20,3 258,1 169,5 175,345,145,8 2,0

13,1 29,3 64,9 84,6 40,7 92,4 86,962,316 20,4

2005

Evolution des emprunts

(milliards FCFA)

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LA DETTE PUbLIQUE TOUJOURS MAÎTRISéE

L’évolution de la dette publique extérieure et intérieure reste maîtrisée grâce à une stratégie d’endettement mesuré. Le Gouvernement, sous la vigilance du Président, veille à contenir son niveau dans les limites supportables par les finances publiques conformément aux ratios de l’UEMOA.

L’Etat recherche, simultanément, les ressources nécessaires pour le financement des investissements porteurs d’avenir. Les autorités togolaises ont prouvé qu’elles ont les capacités d’ajuster, dans le court terme, leurs stratégies pour soutenir la croissance et le développement afin de réduire la pauvreté et contenir les déficits budgétaires et le niveau de la dette publique.

Le rythme des réformes structurelles engagées se poursuit, notamment celles relatives à la gestion des finances publiques. Le Togo se révèle ainsi en mesure de faire face à des facteurs difficiles à contrôler tels que la faible croissance mondiale ou, dans un autre ordre d’exemple, l’impact des précipitations irrégulières sur les productions agricoles.

CROISSANCE : GRANDS TRAVAUX ET PROGRAMMES D’AVENIR

DES INDICES éCONOMIQUES EN PROGRESSION

2005 2014

278,3 692,1

+413,8

(en milliards de FCFA)Dette intérieure

2005 2014

820,4 443,5

-376,9

(en milliards de FCFA)Dette extérieure

2005 2014

1098,8 1135,6

+36,8

(en milliards de FCFA)Encours total

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LA FORTE CROISSANCE DU PIb ET DU REVENU RéEL PAR HAbITANT

Le produit intérieur brut (PIB), qui permet d’évaluer la croissance économique réelle, a progressé de 110% entre 2005 et 2014 (prévision à confirmer au second semestre 2014: 2 335,69 milliards de CFA). Il atteint aujourd’hui les niveaux requis à la poursuite d’une politique ambitieuse de développement au service des populations les plus vulnérables. Cette progression est notamment soutenue par :

• Le développement de l’agriculture et des programmes agricoles d’ampleur qui ont bénéficié depuis 2011 d’importants financements de la part de l’État et des partenaires au développement ;• Des programmes d’investissements publics et privés soutenant la croissance dans les secteurs des infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires ;• Des performances des secteurs à l’exportation : phosphates, clinker, ciment et cultures de rente, coton, café et cacao.

Ce rythme de croissance est dû depuis 2009 à l’amélioration du climat politique et social. Il a fortement contribué à rassurer les investisseurs, notamment dans les domaines de la recherche et de l’exploitation minière.

Le revenu réel par habitant a également progressé de façon régulière depuis 2005, avec une nette accélération depuis la fin des années 2000 : il a augmenté de 58% sur la période 2005/2014. Le taux d’incidence de la pauvreté est passé de 61,7% de la population concernée en 2005 à 58,7% en 2011. En revanche, les écarts entre milieu rural et milieu urbain ont tendance à croître. En effet, la baisse de la pauvreté est plus élevée en milieu urbain où la population est pourtant en forte progression. Il suffit de circuler dans Lomé comme dans les dix plus grandes villes du pays qui ont fait l’objet de Plans d’aménagement urbain (PAUT), pour saisir cette situation contrastée : des milliers de chantiers de rénovation ou de construction encombrent les rues. Habitations, commerces, immeubles de rapport font peau neuve ou mieux encore, sortent de terre. Un indice évident de richesse vive et de relance de l’activité. La région des Savanes, la plus éloignée de la côte, demeure la plus touchée par la pauvreté.

Conscient de ces déséquilibres, le Gouvernement accentue les programmes et projets d’investissements dans les zones rurales qui demeurent les plus vulnérables, portant une attention particulière aux secteurs de l’éducation, de la santé, de l’accès à l’eau potable et à l’électricité et bien sûr au secteur de l’agriculture qui pèse de tout son poids productif et sociétal dans un Togo toujours très rural.

20142005

213 572 337 282

+ 58%

PIB/habitant en FCFA

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L’INFLATION CONTENUE ET STAbLE

Les prix à la consommation ont connu deux périodes d’évolution depuis 2005.

La période 2005/2010 a été caractérisée par l’alternance entre des pics d’augmentation des prix et des phases d’inflation beaucoup plus mesurées. Depuis 2011, l’inflation est contenue entre 1,8% et 3,6% et tend à se stabiliser. Ce constat encourageant s’explique par la combinaison de plusieurs facteurs :

• Les niveaux des productions vivrières sont élevés. C’est la politique de stockage des excédents de production qui permet alors de contenir les prix sur les marchés, en cas de récoltes inférieures aux prévisions ; • La baisse des prix des importations liée à la reprise économique depuis 2011 ;• Les mesures prises par le Gouvernement, notamment sur l’ajustement des prix énergétiques. Ainsi l’Etat entend poursuivre sa politique de modération du prix des produits pétroliers, mesure à finalité sociale, tout en poursuivant le mécanisme d’ajustement automatique des prix répondant aux exigences du FMI : en janvier 2014, les prix de l’essence à la pompe ont été augmentés de 10%, le prix du super passant de 595 Fcfa/litre à 655 Fcfa/litre. Le prix du gaz domestique a connu la même tendance.

En avril 2014, le niveau général des prix à la consommation à Lomé a poursuivi sa hausse amorcée depuis le mois de février 2014. Il a connu une hausse de 0,9% contre 0,2 % le mois précédent. Par rapport à avril 2013 (glissement annuel), le niveau général des prix a enregistré une hausse de 0,6%, due essentiellement à la hausse des prix des « Transports » (+4,7%) et « Restaurants et hôtels » (+2,7%).Le taux d’inflation calculé sur la base des indices moyens des douze derniers mois s’est établi à 0,5% contre 0,6% en mars 2014. En mars 2014, ce taux était de 0,9% dans la zone UEMOA.

Evolution du taux d’inflation en %

2005 2008 2009 2011 2013remanié

2014prévision

201220102006 2007

6,8

2,2

0,9

8,7

2,61,4

2,63,6

1,82,4

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LES EXPORTATIONS ET LES IMPORTATIONS EN HAUSSE

La balance des paiements est un signe de la vitalité de l’économie togolaise : les exportations du Togo sont à leur plus haut niveau depuis dix ans. La tendance haussière enregistrée notamment dans les secteurs du coton, des phosphates, du clinker et du ciment est remarquable tant en valeur qu’en volume. Cela traduit l’impact positif des mesures prises par la Gouvernement et des grands programmes d’investissements publics et privés en cours.

Si les importations sont également soutenues, ce qui correspond à une forte demande intérieure, le taux de croissance des exportations reste supérieur à celui des importations. Les exportations ont augmenté de 93% entre 2005 et 2012, tandis que les importations n’ont augmenté que de 62,5% sur la même période.

348,3 394,5324,4 381,9 426,4 483,5

628,9553,6

672,6 684,2

2005 2008 2009 2011 2013estimé

2014prévision

201220102006 2007

618,5 637,3513,8

585,5 621708,4

941,9827,2

1 0041 083

Importations totales (en milliards de FCFA)Exportations totales (en milliards de FCFA)

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LES SECTEURS PORTEURS D’AVENIR

UNE GRANDE RELANCE DE L’AGRICULTURE

L’AGRICULTURE

Lors de la 38ème session de la FAO qui s’est tenue à Rome du 15 au 22 juin 2013, le Togo a été primé pour ses efforts dans le cadre de la lutte contre la faim et pour la sécurité alimentaire. Ainsi entre 1990 et 2012, le nombre de sous-alimentés au Togo est passé de 32,4% à 16,8% (une baisse de près de 50%). Il s’agit d’une avancée significative dans l’atteinte du premier Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD 1) qui vise à « éliminer l’extrême pauvreté et la faim ».

En 2013, les trois volets du Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) sont entrés en pleine phase d’effectivité après une année 2012 principalement axée sur la mise en place des procédures de passation de marché et la livraison des études, équipements et infrastructures de transformation.

En octobre 2013, la 3ème mission conjointe de supervision du PNIASA conduite par le Gouvernement togolais, la Banque Mondiale et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), l’agence des Nations-Unies pour l’agriculture, a permis de dresser un bilan très satisfaisant de l’avancement des projets. Les experts ont souligné dans leur rapport des changements positifs et mesurables : augmentation de revenus et création d’emplois pour les femmes et les jeunes.

Rappelons que le PNIASA s’articule autour de trois projets d’envergure nationale : le PADAT, le PASA et le PPAAO.

FOCUS

LE PNIASA : UN GRAND PROGRAMME DE RELANCE AGRICOLE Le lancement en 2011 d’un ambitieux programme destiné à amplifier le développement de l’agriculture togolaise, le Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA), entre dans le cadre de la lutte engagée par l’Etat contre l’insécurité alimentaire et pour la réduction de la pauvreté au Togo.

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LE PROJET D’APPUI AU DéVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE AU TOGO (PADAT)

Les réalisations marquantes de l’année 2013 :

• Consolidation de l’opération quick-start : 16 300 kits d’intrants et de semences de riz et de maïs distribués, portant à 53 500 le nombre total de producteurs bénéficiaires de kits depuis le démarrage du projet dont 26 076 femmes (49%) et 23 705 jeunes (44%). L’objectif de 50 000 kits distribués au cours du projet est déjà dépassé ;

• Mise en place de 326 champs-écoles paysans en 2013 au profit de 6 300 producteurs dont 3 652 femmes (58%). Au total, ce sont 423 champs-écoles paysans qui ont été installés depuis le début du projet sur un objectif de 650 ;

• Dotations en équipements, dont 460 égreneuses, 65 décortiqueuses, 100 batteuses-vanneuses, 350 bâches, 150 râpeuses et 150 presses manuelles de manioc ;

• Études de faisabilité techniques et socio-économiques réalisées sur les sites de 304 magasins, abris et hangars de marché.

Objectifs du PADAT : améliorer sur la période 2011/2016 la sécurité alimentaire et les revenus d’au moins 385 000 petits producteurs dont au moins 50% de femmes et de jeunes, vivant dans des zones de très grande vulnérabilité.

FOCUSLES ENTREPRISES DE SERVICES ET ORGANISATIONS DE PRODUCTEURS

(ESOP), UN MODèLE RéUSSI D’ENTREPRENARIAT AGRICOLE

Les ESOP constituent un maillon clé du développement des filières agroalimentaires au Togo : en associant des producteurs organisés et des entreprises privées de transformation d’une même filière agricole au sein d’une entité juridique unique dont toutes les parties prenantes sont actionnaires et participent aux prises de décision de l’entreprise, elles donnent aux petits producteurs un accès durable aux marchés urbains et permettent de sécuriser les débouchés des producteurs qui vendent leurs produits de façon groupée. Les ESOP améliorent ainsi la productivité et la qualité de la production. En 2013, 17 ESOP ont vu le jour dans les filières de transformation du riz et du soja. D’ici fin 2016, 18 nouvelles ESOP sont prévues dans les filières miel, ananas, maraîchage, viande et céréales.

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Les réalisations marquantes de l’année 2013 : • Soutien à la montée en puissance du modèle des Entreprises de services et organisations de producteurs (ESOP) pour le développement de filières vivrières : 9 ESOP riz et 2 ESOP soja lancées ; 232,5t d’engrais, 3 000l d’herbicides, 106t de semences fournis aux producteurs pour une superficie totale de 1 686ha exploitée. • Soutien à des initiatives innovantes de diversification des produits vivriers destinés aux marchés nationaux ou sous-régionaux : 18 sous-projets sélectionnés pour les fonds compétitifs en cours d’exécution, formation des promoteurs, présélection de la deuxième vague de propositions de sous-projets.• Valorisation de l’image des produits vivriers locaux auprès des consommateurs : édition en 10 000 exemplaires du livret « Les produits togolais dans votre assiette » faisant la promotion de 193 produits locaux transformés au Togo ; sélection de 5 sous-projets de promotion de l’image des produits agricoles togolais.• Appui aux cultures d’exportation : diversification des filières des cultures d’exportation, 4 sous-projets de diversification en cours de mise en œuvre (filières karité, sésame, épices et jus, huile de palme), appui aux filières café-cacao et coton.• Aquaculture et pêche continentale : acquisition et distribution de 2 000 filets et 8 000 bobines de pêche aux pêcheurs de Nangbeto et mise en œuvre du plan de gestion et de réglementation du lac.• Amélioration du contrôle des maladies à grande incidence : acquisition de 10 millions de doses de vaccins volailles et 3 millions de doses de vaccins ruminants, vaccination de 259 000 petits ruminants et 2 millions de volailles. • Amélioration des techniques d’élevage : identification du modèle du poulailler amélioré et de la bergerie améliorée à vulgariser, formation de 96 formateurs de formateurs, formation de 570 éleveurs de petits ruminants sur les techniques améliorées d’élevage.• Recapitalisation des cheptels : distribution de 570 géniteurs à 570 éleveurs et de kits d’aliments et produits vétérinaires pour la défrustration des animaux.• Réforme et renforcement des capacités du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) : plan de formation des agents du MAEP validé en septembre 2013 et débuts des formations en 2014, réhabilitation de plusieurs bâtiments, acquisition de matériels, études réalisées ou en cours pour améliorer le cadre juridique et institutionnel de divers secteurs liés à l’agriculture au Togo.

LE PROJET D’APPUI AU SECTEUR AGRICOLE (PASA)

Objectifs du PASA : valoriser sur la période 2011/2016 les filières de productions végétales vivrières stratégiques, des cultures d’exportation et de la production halieutique ; relancer le sous-secteur de l’élevage ; appuyer le renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs, y qui compris au sein du Ministère.

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LE PROGRAMME DE PRODUCTIVITé AGRICOLE EN AFRIQUE DE L’OUEST (PPAAO)

Depuis son lancement, le projet a apporté un appui à 30 000 producteurs démunis dont 9 253 femmes ayant bénéficié de semences améliorées de maïs et de riz.

Les réalisations importantes de l’année 2013 :

Objectifs du PPAAO : générer et diffuser des technologies améliorées dans les principales filières agricoles du Togo, notamment le maïs, le riz, les volailles et les petits ruminants (ovins et caprins) ; améliorer les revenus des petits exploitants agricoles aux moyens limités, en particulier les femmes et les jeunes.

• Formation de 750 producteurs sur diverses technologies : embouche ovine, lutte contre le striga, gestion des mauvaises herbes, techniques de semis direct avec les cannes planteuses, formation aux bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication, gestion financière.

• Dotations aux producteurs : 1 300 cannes planteuses (fabriquées par un artisan togolais qui suscite déjà beaucoup d’intérêt dans la sous-région). 800 litres d’herbicide, 500 tonnes de semences de maïs, 200 tonnes de semences de riz et 200 tonnes d’engrais (urée et NPK) ont également été fournis aux producteurs au titre de la campagne 2013/2014 ;

• Création de 6 ESOP (3 semences et 3 viandes) pour accompagner les producteurs. Par ailleurs, le projet a mis en place 9 plateformes d’innovation.

• Relance de l’élevage intensif : 530 géniteurs produits et distribués par le projet au centre de recherche agronomique de la savane humide (CRASH) à Kolocopé.

• 41 tonnes de semences de base de maïs et de riz sont en cours de production.

• En 2014, diffusion de nouvelles technologies acquises auprès des pays de la sous-région ouest-africaine. Il s’agit des séchoirs solaires du Ghana, des chèvres rousses du Niger, des étuveuses du Bénin et des coqs améliorateurs du Burkina Faso.

• Réhabilitation de plusieurs infrastructures, acquisitions d’équipements et autres outils de travail au profit des partenaires de mise en œuvre.

• Le Togo est devenu le tout premier pays à avoir adopté et publié au Journal Officiel les textes réglementaires de la CEDEAO sur les semences et les pesticides dans la sous-région.

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bILAN DES CAMPAGNES AGRICOLES 2012/2014

L’ESSOR DES CULTURES VIVRIèRES, FER DE LANCE DE L’AGRICULTURE TOGOLAISE

Au titre de la campagne agricole 2012/2013, le bilan céréalier est très satisfaisant, avec un excédent de 139 486 tonnes dont 160 425 tonnes de maïs permettant d’approvisionner de façon régulière et constante les marchés, mettant ainsi les populations à l’abri de toute pénurie, et de jouer son rôle de régulation des prix des produits céréaliers. Des quantités importantes de céréales sont exportées vers les pays de la sous-région et notamment vers le Niger. Ceci a incité les exploitants agricoles à produire davantage en accroissant les superficies cultivées, ce qui contribue directement à la réduction de la pauvreté.

Les productions de céréales ont progressé de 18,8% par rapport à la campagne agricole précédente. Cette augmentation est à mettre à l’actif du maïs et du riz principalement dont les productions ont connu des hausses respectives de 26,9% et 43,3%.

A l’approche de la fin de la campagne agricole 2013/2014, les résultats des productions attendues sont légèrement en deçà des prévisions. Les aléas climatiques, notamment le déficit pluviométrique, observés au cours de cette campagne ont affecté les rendements des cultures.

2012 - 2013 2013 - 2014 (prévisions)2011 - 2012

Céréales 1 028 952 1 207 192 1 153 456

Tubercules 1 666 763 1 855 591 1 595 355

Légumineuses 138 206 284 603 268 160

Maïs 671 303 825 710 692 610Sorgho 237 551 250 892 285 316Mil 45 175 27 703 64 441Riz Paddy 73 174 99 782 107 249Fonio 1 748 3 105 3 840

Manioc 911 642 959 889 902 860Igname 731 076 864 408 661 200Taro 17 237 11 337 11 337Patate douce 6 807 19 957 19 958

Haricot 84 997 132 636 116 602Arachide 44 935 43 636 43 226Voandzou 8 274 18 899 18 899Soja - 89 432 89 433

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« Grâce au programme de relance du secteur agricole, notre production céréalière est excédentaire depuis quelques années. La réduction significative de nos importations pour les produits de consommation courante est l’une des retombées directes de ce succès. Il nous reste à présent, à porter à une échelle plus grande, ces exemples de réussite agricole qui ont déjà permis d’améliorer considérablement les conditions de vie dans les zones rurales. »

Discours du Président de la République pour la Fête nationale, 2013

Les efforts déployés par le Gouvernement en vue de relancer la production des cultures d’exportation se poursuivent. Des actions ont été menées sur le terrain pour l’amélioration des filières caféière, cacaoyère et cotonnière à travers le renforcement des capacités des acteurs et la mise en place de nouveaux plants.

La restructuration du sous-secteur café-cacao se poursuit et des mesures sont prises pour le remplacement des anciennes plantations par de nouvelles, avec un matériel génétique performant. Le PASA a par ailleurs recruté et mis à la disposition de la Fédération des unions de producteurs de café-cacao au Togo (FUPROCAT) et de l’Unité technique café-cacao (UTCC), des agents compétents pour l’appui technique et juridique et l’accompagnement des producteurs.

Après une bonne année 2012/2013, une synergie d’action couplée d’une pluviométrie favorable dans les zones de production de ces cultures permet d’espérer de bonnes récoltes à l’issue de la campagne agricole 2013/2014 avec une production cotonnière attendue supérieure à 75 000 tonnes de coton graine.

LA RELANCE DES CULTURES D’EXPORTATION

FILIèRES CAFé/CACAO

FILIèRE COTONNIèRE

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FOCUS

LE RECENSEMENT NATIONAL DE L’AGRICULTURE (RNA)

Le 17 février 2012, le Recensement national de l’agriculture, grande opération de collecte d’informations sur le secteur primaire au Togo, a été lancé. Au total, 531 068 ménages ruraux ont été dénombrés dont 508 599 ménages agricoles. Ce recensement a permis d’identifier le profil des ménages agricoles. Les chefs de ménage sont relativement jeunes : 45 ans en moyenne. Seuls 17,7% sont dirigés par des femmes.

De 1995 à 2012, la population rurale est passée de 2 808 607 à 3 843 049 habitants, soit un accroissement annuel moyen de 1,93%. Elle représente 62% de la population du Togo qui s’élève à 6 191 155 habitants selon le dernier recensement effectué en 2010. La population agricole représente 3 738 430 habitants.

Les efforts continuent d’être déployés pour permettre aux populations de couvrir les besoins en alimentation carnée. La production nationale n’assure actuellement que la moitié des besoins, obligeant le pays à avoir recours aux importations. La situation sanitaire du cheptel est satisfaisante. Les actions de lutte contre les épidémies et de promotion de l’élevage se poursuivent dans toutes les régions du pays.

Concernant les productions halieutiques, le taux de couverture de la consommation nationale est inférieur à 50% avec un faible potentiel d’amélioration à l’avenir. Compte tenu de la faiblesse des ressources maritimes et de la surexploitation des ressources lagunaires, le potentiel résiderait essentiellement dans le développement de la pisciculture, et de façon plus générale, dans la rationalisation de l’exploitation des ressources halieutiques continentales.

Les captures de pêche, intérieures et maritimes, sont stables avoisinant les 24 000 tonnes par an. Au cours de ces cinq dernières années, les valeurs des importations de produits halieutiques ont atteint 35 milliards de Fcfa.

LES DéFIS DE LA PRODUCTION ANIMALE ET HALIEUTIQUE

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Un appel d’offres international pour l’exploitation et la transformation sur place du phosphate a été lancé en 2010. Début 2014, trois offres sont encore en compétition. C’est un enjeu majeur compte tenu des réserves actuellement estimées à 50 milliards de tonnes pour les phosphates meubles (teneur comprise entre 35% et 36%) et 2 milliards de tonnes pour les phosphates carbonatés (teneur voisine de 15%).

En 2012, les exportations de phosphates ont atteint 1 030,4 tonnes et 1 142,7 tonnes en 2013, soit une hausse de 11%.

L’exploitation du clinker est assurée par le groupe indien West African Cement (WACEM) basé depuis 1997 à Tabligbo. En vertu du Code minier, l’Etat togolais en est actionnaire à 10%. Une partie du clinker est transformée en ciment sur place, couvrant les besoins nationaux, une autre partie est exportée au Burkina Faso et au Niger. Pour la seule année 2013, 911030 tonnes de clinker ont été extraites par la société WACEM, ce qui est révélateur de l’importance du secteur pour le Togo. Un deuxième permis d’exploitation a été délivré à SCANTOGO-MINES S.A. du groupe HeidlbergCement Africa (CIMTOGO). Dans les prochaines années, l’exploitation prévue sera largement suffisante pour le marché local et l’exportation.

Les gisements de fer sont localisés à Bassar : l’exploitation a démarré en 2010 et l’exportation en 2011.Les tonnages exportés sont passés de 19 000 tonnes en 2011 à plus de 50 000 en 2013, soit une augmentation de 161% en deux ans.Des difficultés perdurent, essentiellement liées aux surcoûts qu’entraîne l’acheminement, exclusivement routier, du minerai à Lomé.

LES PHOSPHATES

LE CLINKER

LE FER

LES MINES ET éNERGIE

20142005

1 020,9 1 213,7

+ 18,8%

(en milliers de tonnes)Phosphates

LES INDUSTRIES EXTRACTIVES

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LE SECTEUR DE L’éNERGIE

Les autorités togolaises visent aujourd’hui à améliorer les capacités de production d’énergie locale disponible à la consommation. Cette amélioration requiert la mise en place de financements conséquents nécessaires à la réalisation d’investissements dans des nouvelles centrales et systèmes : microcentrales hydroélectriques, solaire, éolien, biomasse. Elle est nécessaire car le Togo est encore très dépendant des approvisionnements fournis par les fournisseurs extérieurs. Ainsi, il importe plus de 65% de l’énergie qu’il consomme pour la production d’électricité.

Les ambitions sont énormes : le taux d’accès à l’électricité est aujourd’hui de 26,5% se répartissant entre 50% et 60% à Lomé, entre 30% et 40% dans les grandes villes intérieures et 5% en milieu rural. En 2018, l’ambition est d’atteindre un taux de couverture minimal de 40% avec une part en milieu rural comprise entre 15% et 20%.

Les progrès sont déjà notables : entre 2007 et 2013, le nombre des abonnés à la Compagnie d’énergie électrique du Togo (CEET) est passé de 141 339 à 224 168, une progression de 58% sur la période. En 2013 et 2014, des dizaines de nouveaux villages ont bénéficié de programmes d’électrification rurale.

Le lancement de la centrale de production de Contour Global, en octobre 2010, en réponse aux crises énergétiques de 1998 et 2006, a permis de diminuer considérablement le nombre et la fréquence des délestages. Mais les coûts de production restent très élevés et fortement dépendants du prix du fuel. Un projet de gazoduc pour l’Afrique de l’ouest, en cours depuis plusieurs années, pourrait permettre de réduire les coûts de production.

Afin d’améliorer le niveau d’électrification sur l’ensemble du territoire, le ministère des Mines et de l’énergie a élaboré des stratégies d’actions à court terme et à moyen terme et conduit plusieurs projets dont la construction de ligne haute tension 161 KV Kara-Mango-Dapaong et le projet de construction d’une centrale thermique à charbon de 200 MW à Lomé.

Les secteurs des granulats et du marbre sont en pleine expansion. L’exploitation du marbre est assurée depuis 2012 par le groupe POMAR qui envisage d’en démarrer l’exportation prochainement.

Les granulats, essentiellement utilisés dans le BTP, sont exploités par une vingtaine de petites sociétés d’extraction.

LES MARbRES ET GRANULATS

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L’éLECTRIFICATION EN MILIEU RURAL

L’éLECTRIFICATION EN MILIEU URbAIN

FOCUSPROJET HYDROéLECTRIQUE D’ADJARALA (TOGO-béNIN)

Construction d’une centrale de 147 MW, projet estimé à US$503 millions soit 237 milliards de Fcfa (1US$=473 Fcfa), avec une contribution de la Banque Mondiale qui pourrait s’élever à 85 milliards de Fcfa (décision mai 2014).

Le problème principal que rencontrent les populations en ce qui concerne l’électrification en milieu rural est lié aux coûts d’installation du compteur pouvant atteindre jusqu’à 120.000 Fcfa selon les localités. Pour pallier cette difficulté, la CEET propose des offres avantageuses. L’Etat, de son côté, a mis en place depuis plusieurs années un tarif social de l’énergie.

En 2013 et 2014, plusieurs réalisations notables, achevées ou en cours de réalisation, permettent de faire progresser le taux d’accès à l’électricité en milieu rural et semi-urbain :

• Finalisation du projet Exim Bank of India phase I lancé en 2008 : raccordement de 75 villages sur l’ensemble du territoire. Le dernier village a été raccordé en février 2014 ;• Exécution du projet Exim Bank of India phase II démarré en 2014 : raccordement de 69 localités rurales supplémentaires ;• Signature d’un accord de prêt avec la Banque Islamique de Développement pour le raccordement d’une cinquantaine de localités ;• Mise en œuvre d’un projet transfrontalier d’électrification de 42 localités en milieu rural et semi-urbain incluant l’installation des compteurs et appuyé par l’Union européenne ;• Création d’une structure dédiée à l’électrification en milieu rural ;• Electrification de 22 villages par des systèmes solaires photovoltaïques.

Depuis 2009, plusieurs chantiers, financés sur fonds propres de l’Etat, ont vu le jour afin de doter les grandes villes du pays d’un système d’éclairage public digne de ce nom. Ces actions sont coordonnées par le Plan Stratégique du sous-secteur de l’énergie électrique (2010). La stratégie a été conçue en trois phases :

• Phase I (2009) : les principales artères de Lomé sont éclairées.• Phase II (2011/2013) : les rues principales des 5 chefs-lieux de région sont éclairées.• Phase III (2014/2015) : l’électrification de plusieurs villes secondaires est en cours.

En 2014, 500 millions Fcfa de travaux sont programmés pour permettre l’installation de stations relais de la TVT dans 6 villes du centre et du nord du Togo afin d’étendre la couverture de diffusion et de réception de la télévision publique, dans un souci permanent de rééquilibrage entre les régions.

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LES CHANTIERS ACHEVéS EN 2013

LES TRAVAUX PUbLICS ET LES TRANSPORTS

LE DéVELOPPEMENT DES éNERGIES RENOUVELAbLES

Résolument engagé en faveur d’une politique respectueuse de l’environnement et soucieux d’assurer son indépendance énergétique, le Togo investit dans la recherche et le développement des énergies renouvelables, notamment :

• L’énergie éolienne à travers une concession de 22 ans accordée à Delta Wind Togo pour construire et exploiter une centrale éolienne ;• L’énergie solaire : des études de faisabilité sont en cours à Kara avec la Compagnie électrique du Bénin (CEB) et l’appui de l’UEMOA ;• Les microcentrales hydroélectriques : une trentaine de sites inventoriés et valorisés sur les principaux fleuves.• La biomasse et l’utilisation des déchets organiques : des appels d’offres lancés pour des projets pilote de petites puissance sont en cours.

L’amélioration des infrastructures de transport est un axe essentiel de développement tant pour les populations de l’intérieur que pour les échanges avec l’extérieur. Aussi ces dernières années, le Gouvernement s’attache à améliorer visiblement les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires.

Dans le cadre de l’amélioration du tissu urbain et rural, 9 grands chantiers ont été ouverts en 2013, aussi bien à Lomé qu’à l’intérieur du pays. Ces nouveaux chantiers viennent s’ajouter aux 15 autres chantiers déjà ouverts les années précédentes (2011 et 2012) et qui sont en cours d’exécution. Ce sont donc 24 chantiers routiers qui ont été exécutés au cours de l’année 2013.

6 chantiers ont été achevés au cours de l’année 2013 :

4 chantiers ont été achevés à Lomé, il s’agit de :• L’aménagement et le bitumage de la route Agoé nyévé-bks-camp Adidogome (6,5 km)• La réhabilitation de la route rond-point port-Avépozo (10,3 km)• La réhabilitation de la route 1HDN (station MRS Novissi-station Oando vers l’aéroport)• Le resurfaçage et l’assainissement du boulevard de la nouvelle présidence

2 chantiers ont été achevés à l’intérieur du pays :• La réhabilitation et le dédoublement de la route Aného-Sanvee Condji (8 km)• L’aménagement et la réhabilitation de la route Dapaong-Ponio (38 km)

UN RéSEAU ROUTIER RéNOVé

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En plus des chantiers routiers, plusieurs ouvrages sont construits ou en cours de construction. 2 ponts de 40 mètres chacun ont été achevés à Kpèzindè et à Goubi. 5 sont en cours d’achèvement à l’intérieur du pays.

Les travaux de réhabilitation, d’aménagement, d’entretien et de bitumage ont couvert 2 282 kilomètres de route en 2013. Cela représente un engagement financier de plus de 414 milliards de Fcfa financés par le budget de l’État et par les partenaires au développement.

bILAN DES INFRASTRUCTURES ROUTIèRES 2013

Pistes rurales

Entretien routier

Projetsachevés

Projetsen cours

Nombre de projetspar marché Kilomètres

Engagements financiers en milliards

de FCFA

Routes à Lomé 4

Routes intérieures 2

Ouvrages d’art 2

9

8

5

0 2

12 53

Construction bâtiments 10 8

TOTAUX 30 85

Projetsachevés

Projetsen cours

19,51

45,76

-

43,52

421,47

-

0 484

296,96 971,72

- -

362,23 1920,71

Projetsachevés

Projetsen cours

29,7

34,4

0,873

115,2

216,8

2,051

0 1,18

2,843 6,737

4,047 0,175

71,863 342,143

UN VASTE CHANTIER EN COURS : LE GRAND CONTOURNEMENT DE LOMé

Débuté en février 2011, le chantier du Grand contournement de Lomé devrait s’achever au cours du mois d’octobre 2014, en ce qui concerne sa première phase, un tronçon long de 14,1 kilomètres.

Deux ponts de type échangeur ont été construits, ainsi que 29 ponceaux de drainage (ouvrages transversaux).

Il s’agit d’un gigantesque projet de 34 milliards de Fcfa qui métamorphose profondément la capitale.

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FOCUS

RECONSTRUCTION DES MARCHéS DE LOMé ET KARALes résultats du concours d’idées ou de projets architecturaux pour la reconstruction des bâtiments principaux des marchés de Kara et de Lomé ravagés par des incendies criminels en janvier 2013, ont été proclamés lors d’une cérémonie publique le 15 mai 2014 au ministère des Travaux publics et des Transports en présence du Ministre et des différents bailleurs de fonds. Le Ministre a annoncé que la deuxième étape consistera à l’évaluation des offres techniques et financières et la troisième, à l’appel d’offres pour l’exécution des travaux d’ici la fin de l’année 2014.

L’inauguration du 3ème quai est prévue courant 2014, concrétisant ainsi les engagements du secteur privé dans le développement des activités du Port Autonome de Lomé (PAL). D’une longueur de 450 mètres, avec un tirant d’eau de 15 mètres, ce quai devrait attirer les super-conteneurs en provenance d’Asie et doubler la capacité d’accueil et de stockage du port. Un projet qui s’élève à 300 milliards de Francs CFA, entièrement supporté par des capitaux privé, qui en font le plus important investissement privé jamais réalisé au Togo. L’exploitation de ce 3ème quai permettra la création de 500 nouveaux emplois directs et 800 emplois indirects.

PORT DE LOMé : TROISIèME QUAI ET NOUVEAU HUb à CONTENEURS

PERSPECTIVES

Le rythme des travaux se poursuivra en 2014 et 2015. En effet, loin de se satisfaire des améliorations déjà obtenues, le Gouvernement prévoit de nombreux autres projets avec la remise à niveau du réseau structurant, notamment :

• La réhabilitation et le renforcement de la route nationale 1 ;• L’aménagement, le bitumage et la réhabilitation des routes nationales transversales pour mailler l’ensemble du pays ;• Les travaux d’aménagement de la route nationale 5 (Kpalimé-Atakpamé) dans sa seconde phase longue de 80 km ;• Les travaux de construction des ouvrages de franchissement tels que les ponts.

Le budget total de ces travaux pour l’année 2014 est estimé à 408,5 milliards de Fcfa, pour un linéaire de 910 kilomètres de routes à réhabiliter.

C’est la poursuite d’une stratégie affichée par les plus hautes autorités de l’État : faire du Togo un corridor de développement pour son hinterland.

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bILAN 2013 DU SECTEUR MARITIME

Au cours de l’année 2013, les travaux de renforcement des infrastructures portuaires se sont poursuivis, notamment :

• La construction du collecteur principal de la zone portuaire,• La signature de la convention pour la mise en place du Guichet Unique pour le Commerce Extérieur du Togo (GUCE) le 10 octobre 2013,• La réalisation du Parking Gros porteurs des camions en attente de chargement derrière la Cité du Port.

L’année 2013 marque également le démarrage des travaux de construction de la darse pour le transbordement des conteneurs (projet LCT).

Tous les travaux engagés sont justifiés par le fort accroissement de l’activité.En effet, en 2013, 1 118 navires ont été traités contre 989 en 2012, soit une augmentation de 13,04% du trafic. Le tonnage manipulé a atteint 8 700 000 tonnes en 2013 contre 7 770 000 en 2012 soit 12% supplémentaires. En 2014, les objectifs d’activités sont d’accueillir plus de 1 150 navires et de traiter 9 millions de tonnes de fret.

Sur le plan commercial, le Port autonome de Lomé a renforcé sa position dans les pays sans littoral, notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger, par une participation aux différentes foires commerciales et a mené des activités de promotion auprès des opérateurs économiques.

Enfin, sur le plan financier, le Port autonome de Lomé projette un résultat net d’environ 1 667 milliards de Francs CFA, soit une progression de 9,41% par rapport à 2013.

PERSPECTIVES 2014

Les projets du secteur maritime à réaliser en 2014 sont les suivants :• Le démarrage des activités du troisième quai,• Le démarrage des activités de la darse, • La réhabilitation, l’extension et la mise en concession de l’exploitation du quai minéralier,• La réhabilitation de l’appontement remorqueurs et la mise en concession de l’activité de remorquage au PAL,• La mise en place du Guiche unique,• La réhabilitation de la voirie interne et des réseaux divers,• L’étude pour la délocalisation des parcs de vente des véhicules d’occasion,• La clôture du site d’Adétikopé,• La construction d’un nouveau port de pêche,• L’acquisition d’un zodiac à coque dure pour la surveillance du plan d’eau.

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PERSPECTIVES 2014

2014 marquera l’achèvement des travaux de la nouvelle aérogare, complétés par les réalisations suivantes :

• Les travaux de renforcement de la piste de l’aéroport international de Lomé,• Les travaux d’allongement de la piste et de renforcement des chaussées de l’aéroport international de Niamtougou,• La construction de la route d’accès à l’aéroport en 2x2 voies, du rond-point de la Colombe de la Paix jusqu’à la Foire Togo 2000.

Toujours dans un souci d’expansion du trafic et de modernisation du pays, un nouveau site devrait être recherché et sécurisé pour la construction d’un futur aéroport aux environs de Tsévié. Enfin, le projet de réhabilitation des aérodromes secondaires dans les cinq régions du pays sera mis à l’étude.

Troisième pilier stratégique de l’ouverture du Togo sur le monde, les travaux de la nouvelle aérogare de Lomé avancent pour une mise en service prévue fin 2014.

UNE NOUVELLE AéROGARE à FORTE CAPACITé D’ACCUEIL

bILAN 2013 DU SECTEUR AéROPORTUAIRE

Dans le cadre de la modernisation des services aéroportuaires, le bilan 2013 est marqué par les réalisations suivantes :

• La construction d’une nouvelle aérogare moderne de 21 000 m², avec passerelles télescopiques pouvant traiter jusqu’à deux millions de passagers, avec séparation nette de flux pour tenir compte de l’accroissement exponentiel du trafic,• La construction de nouveaux taxiways pour relier les deux seuils de piste,• La construction d’un nouveau parking avion moderne,• La réhabilitation du parking existant,• La construction d’un nouveau hangar fret d’une capacité de 50 000 tonnes.

L’objectif principal est d’accroitre le trafic, ainsi, le nombre de passager actuel de 600 000 par an devrait atteindre 2,5 millions.Comme pour le trafic des passagers, le volume du fret a été multiplié par trois en l’espace de 30 ans et a connu une croissance moyenne annuelle de 4%. En multipliant la capacité du fret par trois, le pays a pour objectif d’assurer la manutention de 50 000 tonnes à l’horizon 2015 (contre 15 000 actuellement).L’ancienne aérogare devrait être convertie en galerie commerciale avec un hôtel d’une centaine de chambres pour une clientèle d’affaires et les passagers en transit.

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6,2

49,9

41,3

29,338,9

44,9 45,8

6,6 8,714 12,2 14

2009 2012 2013révisé

2014prévision

2010 2011

Dotations totales (milliards FCFA)dont dépenses de personnel (milliards FCFA)

MIEUX VIVRE AU TOGO DEMAIN

LE RENFORCEMENT DES SERVICES DE bASE

LA SANTé

Avec un taux d’accroissement annuel de la population de près de 3%, le Togo doit faire face à une série de défis majeurs pour développer et entretenir un système de santé équitable et performant répondant aux besoins de la population. Pour poursuivre cet objectif, le Gouvernement veille à doter les services de santé de ressources financières conséquentes, appuyées par de nombreux projets bilatéraux et multilatéraux. Les dépenses de personnel ont ainsi augmenté de 125% sur la période 2009/2012.

De plus, le Gouvernement a poursuivi sa politique de déconcentration avec la création de cinq nouvelles directions préfectorales de la santé.

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Prenant en compte les résultats de l’analyse de la situation du secteur de la santé réalisée entre octobre 2010 et mai 2011, plusieurs goulots d’étranglement pénalisant le secteur ont été identifiés :

• Un taux de couverture en soins essentiels insuffisants ;• Des disparités majeures dans l’accès aux soins liées à une insuffisance numérique et surtout à une répartition géographique très inéquitable du personnel qualifié et des services de santé ;• La disponibilité insuffisante des médicaments génériques et autres intrants essentiels de qualité et peu chers ; • La faiblesse des mécanismes de financement ; • La déficience du système d’information sanitaire en matière de santé publique.

Pour pallier ces difficultés, le Togo s’est doté d’une nouvelle Politique nationale de santé (PNS) et d’un 3ème Plan national de développement sanitaire (PNDS 2012/2015).

La mise en œuvre du PNDS s’articule autour de cinq programmes visant à :

• La réduction de la mortalité maternelle et néonatale ;• La réduction de la mortalité infantile et infanto juvénile ; • Le contrôle des principales maladies transmissibles, y compris les maladies tropicales négligées ; • La lutte contre les maladies non transmissibles ; • Le renforcement du système de santé dans le but d’un soutien des quatre programmes précédents et d’un accès universel aux services essentiels de santé.

Le mémorandum pour la mise en œuvre du PNDS signé entre le Gouvernement et les partenaires techniques et financiers fixe une série d’objectifs à atteindre à l’horizon 2015, notamment :

• Réduire la mortalité néonatale de 39‰ à 25‰ ;• Réduire la mortalité infanto-juvénile de 124‰ à 71‰ ;• Réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant de 6,5% à 2% ;• Augmenter le taux de femmes enceintes ayant accès à une prophylaxie antipaludique de 67,5% à 90% ;• Réduire la malnutrition chronique de 29,5% à 10% ;• Élargir l’accès à une série de 14 médicaments génériques essentiels à 95% de la population togolaise ;• Élargir l’accès aux soins préventifs et curatifs essentiels à 90% de la population togolaise ;• Augmenter de 1% au moins chaque année la part du budget de l’État allouée au secteur de la Santé.

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L’année 2013 a été marquée par la poursuite de la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle (CARMMA) lancée en 2010 :

• La césarienne est subventionnée sur toute l’étendue du territoire togolais : 1 milliard de Fcfa en 2013 pour la dotation en kits de césarienne ; • Un bloc pour césarienne d’urgence a été installé à l’hôpital de Mandouri ;• La fréquentation est en hausse dans les formations sanitaires.

Les soins en santé de la reproduction ont été renforcés : consultations prénatales, accouchements, renforcement des compétences (notamment à l’attention des sages-femmes), développement des cliniques mobiles dans la région Maritime, dotations en matériels roulants et en équipements. La politique de santé maternelle et de santé de la reproduction s’est aussi caractérisée par un repositionnement en matière de planification familiale et de nouvelles actions sont prévues en 2014.

DES ObJECTIFS PRIORITAIRES

RéDUIRE LA MORTALITé MATERNELLE ET INFANTILE

Le paludisme est la première cause de consultation dans les formations sanitaires. Pour y faire face de façon efficace, le pays s’est doté de plans stratégiques dont le dernier en cours couvre la période 2011/2015. Il est décliné en axes stratégiques majeurs conformément au Plan mondial de lutte contre le paludisme du Partenariat RBM et de l’OMS.

Les objectifs généraux du plan sont de réduire d’ici fin 2015, la mortalité due au paludisme à un chiffre proche de zéro ; et réduire de 75% d’ici 2015, la morbidité due au paludisme par rapport au niveau de l’an 2000.

Le bilan de prise en charge effectué dans les formations sanitaires est relativement positif sur la période 2012/2013 : le nombre de tests de diagnostic rapide effectués a augmenté de 33% et le nombre de gouttes épaisses effectuées est resté stable. En revanche, au niveau communautaire, le nombre de test de diagnostic rapide a chuté de 70%.

AMPLIFIER LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME

2012 2014

280 156 3 962 000

+1 314%

Moustiquaires Imprégnées de Longue Durée d’Action

Distribution MILDA

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FOCUS

RéPARATION DES FISTULES ObSTéTRICALESLa deuxième édition de la campagne nationale de réparation des fistules s’est déroulée du 28 octobre au 10 novembre 2013. Plus d’une trentaine de femmes ont été opérées et prises en charge gratuitement au CHR de Sokodé par des experts venus de la Belgique et de la RDC. Depuis 2011, 15 chirurgiens ont été formés en matière de prise en charge de femmes atteintes de fistules dans les 6 régions sanitaires du Togo.

Au cours de l’année 2013, 319 677 enfants de moins de 5 ans ont bénéficié de la chimio-prévention.

Les distribution des Moustiquaires imprégnées de longue durée d’action (MILDA) se poursuivent avec pour objectif la couverture universelle en MILDA, soit un taux de 3 MILDA pour 5 personnes. Le nombre des cas de paludisme pris en charge dans les formations sanitaires a plus que doublé depuis 2005 et le nombre de décès dus au paludisme a pu être contenu malgré l’accroissement notable de la population.

Cas de paludisme au niveau des formations sanitaires

Décès de paludisme au niveau des formations sanitaires

2005 2008 2009 2011 2013201220102006 2007

437 662566 450

715 615

898 823961 807 983 430

506 764

768 287881 611

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Coordonnée par le Conseil national de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST), la lutte contre le VIH reste une préoccupation de santé publique. Un nouveau Plan stratégique national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles a été élaboré pour la période 2012/2015. Il s’inscrit dans le cadre de la Série 8 (Round 8) du Fonds Mondial de lutte contre le VIH dont le Togo est bénéficiaire.

L’objectif poursuivi par ce plan est de freiner la propagation du VIH en : • Renforçant la prévention de l’infection au VIH et des IST ; • Intensifiant la prise en charge globale ; • Renforçant la gouvernance et la gestion de la réponse.

En 2013, une nouvelle politique est lancée à destinations des « populations clés » présentant un taux de prévalence élevé : les travailleuses du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les détenus et les usagers de drogues.

De manière plus détaillée, les stratégies de lutte contre le VIH ont obtenu des résultats significatifs :

• Baisse constante du taux de prévalence au VIH : il est ainsi passé de 9,6% en 2006 à 2,9% au titre de l’année 2013.

• Hausse continue de la prévention : le nombre de personnes dépistées a franchi la barre des 300 000 cas en 2012 et 2013.

• Multiplication par 5 du nombre de patients sous traitement ARV entre 2005 et 2013 (34 489 malades pris en charge fin 2013).

COMbATTRE LE VIH : TOUJOURS UNE PRIORITé

20132006

9,6% 2,9%

- 69,8%

Taux de prévalence VIH

2005 2008 2009 2011 2013201220102006 2007

44 00589 838

150 897 133 989206 173

267 715309 736 310 189

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VIH - Nombre de personnes dépistées

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• Augmentation du taux de couverture en centres de dépistage volontaire présents dans plus de 30% de l’ensemble des formations sanitaires publiques au Togo.

Enfin, le nombre de formations sanitaires (unités de soins périphériques, CMS) disposant d’une prise en charge de type « Prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant » (PTME) – l’une des priorités de la lutte contre le VIH aujourd’hui – a considérablement augmenté. C’est le résultat d’un effort de décentralisation avec la mise en place de sites de dispensation sur toute l’étendue du territoire et équipements de près de 600 sites en PTME, mais également d’un effort dans la formation sanitaire des sages-femmes et des accoucheuses.

Des difficultés demeurent toutefois et les pouvoirs publics continuent à être mobilisés à la fois pour améliorer la qualité de la prise en charge (observance du traitement par les patients, non-stigmatisation des patients par les prestataires de soin, meilleure prise en charge psycho-sociale) et améliorer le système d’information sanitaire. Un enjeu de taille est également de préparer l’après Fonds mondial, en prévoyant la prise en charge directe des ARV par l’état.

20132006

34 596

+ 562

Sites équipés PTMEPrévention de la Transmission

du VIH de la Mère à l’Enfant

FOCUSUNE bONNE GESTION POUR ENRAYER L’éPIDéMIE

L’épidémie de choléra a été bien maîtrisée, notamment grâce à l’action de l’Institut national de santé publique (ex-Institut national d’hygiène) : brigade rapide, équipe pluridisciplinaire, investigations...

Les maladies non transmissibles (hypertension artérielle, diabète, tabagisme, cancer, surpoids, etc.) représentent la première cause de mortalité au Togo. Leur ampleur a été longtemps méconnue au Togo. Afin de conduire et d’orienter les efforts visant à prévenir et à lutter contre les MNT, l’Etat togolais a élaboré un Plan stratégique comme programme de santé prioritaire dans le cadre du Plan national de développement sanitaire 2012/2015 et a créé le Programme national de lutte contre les MNT (PNLMNT) regroupant l’ensemble des programmes précédemment existants au Togo.

UN NOUVEAU DéFI : LA LUTTE CONTRE LES MALADIES NON TRANSMISSIbLES (MNT)

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Le coût global de la politique nationale de lutte contre les MNT a été fixé à plus de 6 milliards de Fcfa soit 1,8% du budget du PNDS 2012/2015. Depuis le lancement du plan, des avancées concrètes ont été réalisées en termes de réglementation, de formation et d’information, au nombre desquelles :

• L’adoption des décrets de la loi anti-tabac dans le cadre de la lutte contre le tabagisme : sensibilisation des détenteurs de lieux publics sur la connaissance et entrée en application de la loi n° 2010-017 du 31/12/2010 avec l’inscription des messages d’avertissement sanitaire sur les paquets de tabac à partir de mi/2014.

• La formation des acteurs de la Santé à l’utilisation des protocoles de prise en charge des MNT : 32 agents de santé des formations sanitaires publiques et privées des districts sanitaires des Lacs, de Vo et de l’Ogou ont été formés, à Lomé en mai 2012 avec l’appui de l’OMS, au dépistage, à la prévention et à la prise en charge des MNT. La phase de formation avec de nouveaux agents sanitaires se poursuit en 2014 dans le district du Golfe.

• Première campagne médiatique de prévention et de contrôle des MNT au Togo intitulée « Protège ton cœur » en 2012/2013 (production de spots de sensibilisation).

La campagne nationale intégrée de vaccination contre la rougeole des enfants de 9 mois à 9 ans avec supplémentation en vitamine A des enfants de 6 à 59 mois et de déparasitage à l’albendazole des enfants de 12 à 59 mois a démarré en novembre 2013.

Après la campagne de vaccination réalisée en 2012, une seconde campagne de vaccination contre la poliomyélite a été réalisée du 25 au 27 octobre 2013 : environ 1 843 641 enfants de la naissance à 59 mois étaient concernés. Une vaccination synchronisée en Afrique de l’Ouest avec pour objectif de toucher au moins 95% des enfants des pays visés.

Le Togo est l’un des premiers pays à mettre en œuvre la stratégie DOTS de l’OMS pour lutter contre la tuberculose : suivi direct des malades par un proche. Dans le cadre de la mise en place du mécanisme de financement transitoire (TFM Transitoir Fund Mecanism), le Togo a bénéficié d’1 million d’euros, soit 655 millions de Fcfa pour la période 2013/2014. Des actions de dépistage de la tuberculose ont également été menées dans les prisons.

RENFORCER LA VACCINATION ET LE DéPISTAGE

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En 2013, le plan de passation de marchés a été approuvé pour la construction, la réhabilitation et/ou l’extension de 36 hôpitaux, centres médico-sociaux et unités de soins périphériques sur l’ensemble du territoire. Le projet santé BID II qui prévoit la réhabilitation et la construction de 35 formations sanitaires a été approuvé.Les hôpitaux se modernisent comme l’attestent la maternité installée à l’hôpital de Blitta et l’inauguration en mars 2014 d’un centre de dialyse ultra moderne au CHU de Lomé doté de 11 appareils.

AMéLIORATION DES éQUIPEMENTS

LES MESURES POUR FAVORISER L’ACCèS UNIVERSEL AUX SERVICES ESSENTIELS DE SANTé

Les effectifs du secteur de la santé restent stables depuis 2009 et représentent environ 12 000 à 13000 agents selon l’OMS. Afin de pallier la pénurie d’agents qualifiés dans les centres de santé, le Gouvernement a organisé en juin 2013 le concours général du recrutement du personnel de la santé auquel ont pris part environ 3 000 candidats dans les centres d’écrit de Kara et de Lomé. Le concours a été pour la première fois régionalisé afin de favoriser la déconcentration des services de santé. Les résultats sont attendus courant 2014. À terme, 1 007 candidats seront retenus.

RECRUTEMENT DES AGENTS DE SANTé

La CAMEG-TOGO, l’agence du médicament du Département de la Santé, disposera en 2014 de six agences commerciales régionales. Les Pharmacies régionales d’approvisionnement (PRA) seront créées pour desservir les formations sanitaires dans toutes les régions du pays et offrir ainsi une meilleure accessibilité géographique des médicaments génériques essentiels. Les produits pharmaceutiques distribués par la CAMEG-TOGO sont cédés au même prix sur toute l’étendue du territoire.

RENFORCEMENT DU SECTEUR DU MéDICAMENT DANS LE CADRE DU PLAN STRATéGIQUE PHARMACEUTIQUE NATIONAL (PSPN) 2013/2015

FOCUSPRéPARER L’AVENIR EN DéVELOPPANT LA TéLéMéDECINE

Début 2013, une phase pilote de télémédecine a été lancée, et les premiers tests ont connu des résultats encourageants. Le poste de télémédecine installé à l’hôpital de Blitta permet une analyse des radiographies des patients à distance par les médecins du CHU Sylvanus Olympio de Lomé.

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L’EAU ET L’ASSAINISSEMENT

La politique programmatique du secteur repose sur le Plan d’action national pour le secteur de l’eau et de l’assainissement (PANSEA), finalisé en 2011, désormais outil de référence. Ce plan intègre la loi sur le Code de l’Eau qui définit les mécanismes de Gestion intégrée des ressources en eau.

élément essentiel de réduction de la pauvreté, la question de l’accès à l’eau potable est une préoccupation permanente des autorités togolaises. Elles ont engagé une série d’actions afin d’améliorer l’alimentation en milieu rural et dans les grands centres urbains.

Les besoins sont très importants puisqu’aujourd’hui on évalue le taux de desserte en eau potable au plan national à 44%, soit : 48% en milieu rural, 37% en milieu semi-urbain et 43% en milieu urbain. En moins de 10 ans, le taux de desserte national est passé de 34% à 44% et l’ensemble des territoires en ont bénéficié. Mais les besoins à satisfaire sont encore élevés.

En 2013, 595 nouvelles pompes à motricité humaine (PMH) ont été construites et 105 réhabilitées afin de faciliter l’accès à l’eau en milieu rural. 500 nouvelles PMH sont prévues pour 2014.

Adductions d’eau potable dans les centres urbains : actuellement 23 chefs-lieux de préfecture sont dotés de réseaux d’adduction d’eau potable. En 2014, le Gouvernement prévoit la construction dans neuf nouveaux chefs-lieux de préfecture, Agou-Gadzepe, Kévé, Blitta-Gare, Tandjouaré, Mandouri, Afagnangan, Adéta, Kougnonhou et Djarkpanga. Les projets sont à la phase d’étude.

À Lomé les perspectives 2014 sont de :

• Renforcer la production par la réalisation de 10 forages à gros débit ; • Renforcer la capacité de stockage passant de 6 000 à 9 000 m3 ;• Construire 14 km de nouvelles canalisations ;• Réhabiliter trois réservoirs.

FAVORISER L’ACCES à L’EAU POTAbLE

Evolution du taux de desserte en eau potable

2007 2013 2007 2013 2007 2013

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FOCUS

Plusieurs grands projets d’aménagement urbain et rural du Togo ont été lancés ces dernières années. Au cours de l’année 2013, des avancées significatives en matière d’accès à l’eau potable et d’amélioration du système d’assainissement ont été enregistrées dans le cadre des projets suivants :

Le Projet d’urgence de réhabilitation des infrastructures et des services électriques (PURISE) : les travaux de drainage des eaux pluviales pour la composante A1, dans les quartiers d’Agbalépédogan/Aflao Gakli, Tokoin Forever et Tokoin Auba sont tous achevés à 100%.En ce qui concerne la composante A2 « approvisionnement en eau potable », quatre forages à grand débit ont été réalisés. Les options sont en cours de réflexion pour la finalisation des travaux.

Le Projet d’environnement urbain de la ville de Lomé (PEUL) : les études détaillées pour la construction d’un centre d’enfouissement technique des déchets sont en cours, soutenues par un financement de l’AFD.

Le Projet d’aménagement urbain au Togo (PAUT 2) : les études détaillées pour le projet de construction du 4ème lac sont en cours par le Groupement INROS Lackner AG/ IGIP/DECO sous financement de l’Union Européenne.

Le bilan du secteur en 2013 fait apparaître les résultats suivants : • La politique sous-sectorielle de la stratégie et du plan d’action national de l’assainissement collectif est élaborée ;• Le bureau d’études pour la maîtrise d’œuvre est sélectionné ;• Le canal d’équilibre et le système lagunaire sont fonctionnels (débits normaux) ;• La station de pompage est réhabilitée et fonctionne normalement ;• Quatre groupes électropompes mobiles et trois groupes motopompes ont été révisés et réparés et sont fonctionnels ;• Les bassins d’aspiration de Togo 2000 et de Todman sont aménagés ;• Le bassin d’Atikoumé est aménagé ;• Les populations concernées par la construction du 4ème lac sont indemnisées.

AMéLIORER LE SYSTEME D’ASSAINISSEMENT

STOP A PUREWATER NON TRAITéE !

Les autorités sanitaires ont procédé début janvier à la fermeture administrative d’une dizaine d’ateliers de production d’eau en sachet dite « pure water ». En l’absence d’un agrément d’exploitation, il est interdit aux fabricants de produire et de commercialiser l’eau en sachet. Seules trois sont actuellement autorisés par l’Etat. Le « pure water » contient souvent de l’eau du robinet conditionnée dans des plastiques industriels non traités et exposés au soleil pendant des jours. Un risque très sérieux pour les consommateurs.

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L’éDUCATION

Les résultats du dernier recensement (2010) révèlent que 60% de la population est âgée de moins de 25 ans mais aussi que 40% de la population a moins de 15 ans. Le taux de croissance de la population est supérieur à 2,8% par an. Une population jeune, dont l’éducation est au centre des priorités de l’état.

C’est dans ce contexte que l’ensemble du système éducatif et de la formation professionnelle a connu de profondes réformes ces cinq dernières années.

Le Plan sectoriel de l’Éducation (PSE), élaboré initialement sur la période 2010/2020 et désormais organisé en phases triennales jusqu’en 2024, est soutenu par un fonds multilatéral issu du Partenariat mondial pour l’Éducation d’un montant de 45 millions $US, soit plus de 21 milliards de Fcfa.

Fin 2013, la deuxième phase du Projet Éducation et renforcement institutionnel (PERI II), financé par la Banque Mondiale, a été lancée suite aux bons résultats du PERI I.

Les dotations budgétaires totales ont plus que doublé sur une période de cinq ans : + 118% prévu en 2014 par rapport à 2009.

Pour le poste « dépenses de personnel », elles ont augmenté de 129% sur la même période. Cela traduit l’augmentation d’une part des recrutements d’enseignants (+14% sur la période 2009/2012) et d’autre part celle des salaires et des primes.

DES RESSOURCES bUDGéTAIRES EN CONSTANTE AUGMENTATION POUR RéPONDRE AUX bESOINS

90,977,873,7

60,65441,6

2009 2012 2013révisé

2014prévision

2010 2011

Dotation budgétaire totale (milliards FCFA)

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Le nombre d’élèves est en constante augmentation, quel que soit le niveau : préscolaire, primaire, secondaire premier et second cycle.

La suppression des frais de scolarité en juin 2009, dans le préscolaire et le primaire publics a créé les conditions d’un plus large accès à l’école. Ainsi, le Taux brut de scolarisation (TBS), c’est-à-dire le rapport pour une classe d’âge entre les élèves effectivement scolarisés et ceux qui sont en âge d’être scolarisés, n’a cessé de progresser dans l’enseignement primaire. Il faut souligner que les données du dernier recensement sont venues modifier la base démographique du nombre de filles ce qui s’est traduit artificiellement par une dégradation du TBS des filles alors même que, dans le primaire, l’écart entre la scolarisation des filles et celle des garçons ne cesse de diminuer et tendre vers un ratio 50/50.

L’augmentation du nombre d’élèves est significative depuis la rentrée 2008 : +17,22% dans l’enseignement primaire, +23,9 % dans l’enseignement secondaire.

UN TAUX DE SCOLARISATION EN FORTE HAUSSE

(Taux Brut de Scolarisation)TBS en primaire

98% 114,5%

+16,8%2007/08 2012/13

Évolution du nombre d’élèves par niveau

préscolaire

41 057 86 680

primaire secondaire 1er cycle

333 392402 742

secondaire 2e cycle

97 635 131 432

2008 20132008 20132008

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20132008 2013

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La progression de la scolarisation des filles est sensible, l’écart entre les filles et les garçons se réduit. L’influence du poids des cultures s’amenuise. Aujourd’hui, à l’entrée des cursus scolaires, les filles sont presque aussi nombreuses que les garçons. Mais le grand défi est lié au maintien : les déperditions scolaires des filles restent plus prononcées que celle des garçons. Pour dix garçons, on compte seulement quatre filles dans les lycées.

Par ailleurs, la distribution en 2013 de plus de 3 millions de manuels scolaires de lecture et de calcul et d’un guide du maître pour chaque enseignant participent à élever le niveau et les moyens mis à disposition des écoles.

Depuis 2008, 1 958 établissements (tous niveaux confondus) supplémentaires ont été construits, soit une augmentation de près de 25% et une hausse du nombre de salles de classe de plus de 33% (soit près de 12 505 classes supplémentaires).

C’est également dans ce contexte d’augmentation du nombre d’établissements scolaires que se poursuit la transformation progressive des écoles d’initiatives locales (EDIL) en

établissements publics. Le processus est en cours d’achèvement avec pour objectif la disparition totale des EDIL à la rentrée scolaire 2014/2015.

AUGMENTATION DES éTAbLISSEMENTS SCOLAIRES : UNE MEILLEURE RéPARTITION TERRITORIALE

Nombre d’écoles

préscolaire primaire secondaire 1er cycle

secondaire 2e cycle

2008 2013

235 347

2008 2013

1 046 1 360

2008 2013

5 8016 582

2008 2013

692 1 443

Conscient de l’enjeu majeur que représente un enseignement de qualité, le Gouvernement a mis en place plusieurs stratégies pour relever à la fois le nombre des enseignants et améliorer leur niveau de formation, y compris pédagogique.

Ainsi, le nombre d’enseignants évolue au même rythme que celui des élèves : 42% d’augmentation depuis 2005. La formation initiale est désormais obligatoire. Des formations de rattrapage et de mise à niveau ont été organisées pour les professeurs titulaires qui n’en avaient pas bénéficié.

UN ENSEIGNEMENT DE MEILLEURE QUALITé

Sour

ce : M

EPS

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43

En 2014, trois nouvelles Écoles normales d’instituteurs (ENI), situées à Adeta, Niamtougou et Sotouboua, viendront compléter l’offre de formation existante, actuellement à Dapaong, Notsé et Tabligbo. Ainsi chacune des régions disposera d’une ENI. Pour assurer une meilleure répartition des enseignants, le recrutement est régionalisé.

Nombre d’enseignants

préscolaire primaire secondaire 1er cycle

secondaire 2e cycle

2008 2013

2 788 4 384

2008 2013

8 060 11 261

2008 2013

28 15334 365

2008 2013

1 857 2 964

En 2013, 24 704 lycéens ont obtenu leur baccalauréat sur un total de 51 188 candidats inscrits, soit un taux de réussite de 48,26%.

Le taux de réussite au BEPC (Brevet d’étude du premier cycle) a été, quant à lui, de 59,82%, soit en légère hausse par rapport à 2012. Sur 87 969 candidats, 52 743 collégiens ont été admis.

Enfin, il faut noter les bons résultats des élèves en CAP industriel, en augmentation de 16,5% par rapport à 2012.

EXAMENS : LES RéSULTATS 2013

Baccalauréat 2013Taux de réussite

48,26%

Brevet Étude Premier Cycle 2013Taux de réussite

59,82%So

urce

: MEP

SSo

urce

: MEP

S

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Dans l’Enseignement technique et la Formation professionnelle, les effectifs, selon les prévisions du Ministère, passeront de 46 840 élèves en 2013 à plus de 58 000 à la prochaine rentrée, soit une augmentation de 25%.

Suite au succès rencontré par ces filières, des mesures ont été prises en 2013 afin d’accueillir les élèves dans les meilleures conditions. Elles comprennent notamment la construction de 28 nouvelles salles de classe équipées de tables et de bancs, la réalisation d’études pour la construction de nouveaux centres de formation technique et professionnelle et la réhabilitation des lycées d’enseignement technique et professionnel de Lomé et d’Atakpamé.

La construction du Centre de formation aux métiers de l’industrie (CFMI) dans la zone portuaire de Lomé est également en cours. L’établissement permettra à terme de former les ingénieurs et les ouvriers qualifiés compétents pour travailler au service des entreprises togolaises.

Les mesures prises visent également à renforcer la qualité de l’encadrement, à lutter contre le déficit en ressources humaines et à améliorer les enseignements et les apprentissages. En 2013, 283 enseignants, personnels administratif et d’appui ont été recrutés et formés. Le processus de révision des curricula de formation technique et professionnelle s’est poursuivi.

L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL

FOCUSRECRUTEMENT DE 5 000 ENSEIGNANTS VOLONTAIRES

En juillet 2013, s’est tenu un grand concours de recrutement à l’attention des enseignants volontaires (EV). Ces enseignants sont employés et payés, souvent modestement, par les parents d’élèves et la communauté pour pallier le manque de professeurs titulaires. On en comptait environ 9 000 début 2013, selon l’Association nationale des enseignants volontaires togolais (ANEVOTO).

Prévu pour recruter 5 000 enseignants volontaires ayant suivi la formation initiale de rattrapage (FIR), essentiellement au préscolaire et au primaire, le concours a connu la participation de 6 295 enseignants volontaires répartis dans les centres d’écrit de Lomé, Tsévié, Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong. Programmée dans le budget de l’État, l’intégration des 5 000 nouveaux enseignants prévoit leur recrutement, leur formation et leur affectation au cours de l’année 2014. Elle leur offre un cadre d’emploi sécurisé au sein de la fonction publique.

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L’AMéLIORATION DU CADRE DE VIE DES COMMUNAUTéS

Le Développement à la Base, priorité du Gouvernement, dispose de dotations budgétaires primaires en progression et d’appuis financiers et techniques de nombreux partenaires au développement. Ces ressources bénéficient également aux secteurs de l’artisanat et de l’emploi des jeunes, gérés par le même ministère.

(En 2009 et 2010, les dotations budgétaires du budget général étaient réparties en deux sections budgétaires : développement à la base et secrétariat jeunesse et emploi des jeunes).

La politique du Gouvernement en matière de Développement à la Base vise à répondre à l’axe 5 de la SCAPE : « Promotion d’un développement participatif, équilibré et durable ». Elle s’appuie sur la « Politique nationale de Développement à la Base ».

L’objectif général visé est de contribuer à la réduction de la pauvreté à travers l’amélioration de l’accès des communautés et des organisations à la base au « minimum vital commun ».

DES RESSOURCES EN PROGRESSION CONSTANTE AVEC UN FORT IMPACT

0,239

3,176 2,569 3,213

11,804

16,098

2009 2012 2013révisé

2014prévision

2010 2011

Dotations budgétaires primaires (milliards FCFA)

LE DéVELOPPEMENT, PRIORITé à LA bASE

Sour

ce : M

EF, D

irecti

on du

Bud

get

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Parmi les objectifs spécifiques visés, nous pouvons relever : • L’accroissement des revenus des populations à la base ;• La réduction des déséquilibres régionaux ;• La promotion de la décentralisation des actions ;• La promotion des microréalisations ;• La promotion de l’intégration des femmes ;• La promotion de l’insertion socioéconomique des jeunes.

Le Ministère a conçu plusieurs projets et programmes qui démultiplient son action et qui sont désormais fortement « ancrés » dans le paysage.

Objectif : contribuer à l’amélioration des revenus des membres des groupements et au développement des emplois ruraux dans leurs villages d’implantation.

Objectif : apporter aux communautés démunies sélectionnées des infrastructures socioéconomiques de base améliorées, des activités génératrices de revenus et des activités à haute intensité de main-d’œuvre et l’accès à la nourriture, à travers le financement, entre autres, d’au moins 350 microprojets qu’elles identifieront et mettront en œuvre elles-mêmes.

PROJET DE SOUTIEN AUX ACTIVITéS éCONOMIQUES DES GROUPEMENTS (PSAEG)

LE PROGRAMME DE DéVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE (PDC)

bILAN DES RéALISATIONS DES PROGRAMMES EN MATIèRE DE DéVELOPPEMENT à LA bASE

Crédits octroyés (en FCFA)Groupements bénéficiaires

Nombre de bénéficiairesFormation de jeunes entrepreneurs agricoles

7 430 118 8398 19791 52689

Nombre d’infrastructures socio-collectives mises en place

Nombre d’écoliers bénéficiaires de repas scolairesNombre d’emplois temporaires créés

470

101 02429 240

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Objectif : contribuer à l’accroissement des revenus et à l’amélioration des services sociaux de base (éducation, santé, hydraulique) en faveur des populations rurales, à travers un accès élargi aux services énergétiques fournis par la plateforme multifonctionnelle.

Réalisations : • 50 plateformes installées et opérationnelles de 2009 à 2012 ;• 6 nouvelles plateformes installées et opérationnelles en 2013.

Objectif : accompagner le processus de mise en place et de gestion des infrastructures socio-collectives pour satisfaire durablement les besoins des populations des communautés à la base.

Bilan des actions : depuis 2009, 285 infrastructures socio-collectives ont été mises en place dont 35 pour la seule année 2013.

Objectif : conduire les populations des quartiers les plus défavorisés de Lomé à mieux se prendre en charge pour assurer leur développement et contribuer au développement du Togo.Composantes : le PDC-L compte quatre (4) composantes à savoir la planification des actions de développement des quartiers, la mobilisation des ressources, la réalisation des infrastructures sociocommunautaires et le renforcement des capacités.Stratégie : la stratégie d’intervention prend en compte la participation totale et responsable des bénéficiaires à la réalisation de leur vision de développement avec l’appui des partenaires. La démarche de travail utilise les méthodes et outils d’accompagnement du développement communautaire.

Bilan des actions : • 4 quartiers touchés en 2012 dans le cadre de la phase pilote ;• 20 nouveaux quartiers bénéficiaires en 2013 ;• 30 nouveaux quartiers bénéficiaires en 2014.

Les réalisations 2013 : • 1 373 femmes bénéficiaires de micro-crédits d’un montant de 61 915 000 Fcfa ;• 2 182 emplois temporaires créés par THIMO (travail à haute intensité de main d’œuvre) ;• 21 infrastructures socio-collectives (ISC) mises en place.

La réussite du programme à Lomé et les résultats très significatifs enregistrés en termes de dynamique et de mobilisation communautaires ont incité le Ministère à étendre l’expérience courant 2014 dans 10 quartiers de Kara et 5 quartiers de Dapaong.

PROGRAMME NATIONAL DU DéVELOPPEMENT DES PLATEFORMES MULTIFONCTIONNELLES (PNPTFM)

LE PROJET DE SOUTIEN AUX MICROPROJETS COMMUNAUTAIRES (PSMICO)

LE PROJET DE DéVELOPPEMENT DE LOMé COMMUNE (PDC-L)

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Objectif : contribuer à la réduction de la pauvreté à travers l’appui au développement à la base et la promotion de l’emploi des jeunes. Lancé en avril 2013 pour une période de 5 ans, le PRADEB vise le soutien aux activités économiques, l’installation des plateformes multifonctionnelles et la promotion de l’emploi des jeunes. Financé à près de 6 milliards de Fcfa par l’Etat et la BOAD, le PRADEB donne un nouveau coup d’accélérateur au développement à la base.

Bilan des actions depuis avril 2013 : • Sensibilisation sur le programme dans toutes les préfectures et 125 cantons ;• Réalisation d’une étude de faisabilité participative dans 10 localités ;• Constitution et formation de réseaux d’artisans ;• Formation de 335 jeunes diplômés et artisans formés.

LE PROJET D’APPUI AU DéVELOPPEMENT à LA bASE (PRADEb)

FOCUS2014 : MISE EN PLACE D’UN FONDS NATIONAL POUR

LA FINANCE INCLUSIVE (FNFI)Le FNFI est destiné à repousser les frontières de l’exclusion financière en offrant aux plus défavorisés l’accès au financement pour développer leurs activités professionnelles.

Son schéma directeur a été validé en janvier 2014 assorti d’un plan d’action sur la période 2014/2018.

Financé actuellement par les ressources propres de l’Etat, le FNFI contribuera à diversifier les sources de financement, à travers la mobilisation des partenaires techniques et financiers comme la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) et le Système des Nations Unies qui ont déjà confirmé leur adhésion.

L’engagement des populations dans l’économie est déjà révélateur de l’esprit d’initiative et d’entreprise qui caractérise le Togo contemporain. Ainsi, le microcrédit a connu une forte croissance. On estime qu’entre 2009 et 2012, les dépôts et les prêts ont augmenté respectivement de 70% et de 80% et que le nombre des clients est passé de 700.000 à 1.200.000.

Cette situation a conduit les Autorités à contrôler davantage ce secteur avec pour objectif d’accroître le taux de pénétration de la microfinance de 30,2% en 2011 à 48% en 2017.

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La politique dans le secteur de l’artisanat répond à l’axe 1 de la SCAPE qui vise le «développement des secteurs à fort potentiel de croissance. ». Elle s’appuie sur un document stratégique : la Politique nationale du développement de l’artisanat au Togo.

bILAN DES RéALISATIONS DES PROGRAMMES EN MATIèRE D’ARTISANAT

L’ARTISANAT

Objectif : créer des centres de ressources pour l’artisanat (CRA) par le renforcement de capacités des bases d’appui retenues (Lomé, Tsévié, Sokodé) pour des prestations aux artisans et à leurs entreprises.

Bilan des actions réalisées en 2013 : • Formation de 700 artisans et équipement de 1 400 artisans ;• Participation de 367 artisans aux foires nationales et internationales ;• Redynamisation du centre national de tissage de Sokodé (CENATIS).

Objectifs : • Faciliter l’insertion de 1 000 jeunes diplômés de la formation professionnelle par an ;• Promouvoir l’auto-emploi ;• Promouvoir l’artisanat.

Période d’exécution prévue : 2010/2015Financements :

2010 : Mise en place d’un fonds de garantie initiale de 100 millions de Fcfa.2013 : Financement de 82 jeunes pour un montant de 65 millions de Fcfa grâce au partenariat avec la CECA.

LE PROGRAMME D’APPUI AUX PETITES ENTREPRISES AFRICAINES (PAPEA)

LE PROJET D’APPUI à L’INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE DES JEUNES ARTISANS

Nb de jeunes artisans diplômés bénéficiant d’un appui matérielNb de jeunes artisans formés en entreprenariat

1771 178

888937

1 0652010/12 2013 total

2 115

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L’action du Gouvernement en matière d’emploi des jeunes est positionnée sur l’axe 3 de la SCAPE qui vise le « développement du capital humain, la protection sociale et l’emploi ». Elle s’appuie sur le Plan stratégique national de l’emploi des jeunes et le Programme emploi jeunes (PEJ).

bILAN DES RéALISATIONS DES PROGRAMMES EN MATIèRE D’EMPLOI DES JEUNES

LA JEUNESSE ET L’EMPLOI DES JEUNES

Modèle de service civique en Afrique, regardé avec un vif intérêt par les pays de la sous-région, le PROVONAT offre une opportunité aux jeunes diplômés et primo-demandeurs d’emploi de participer aux solutions de développement de leur pays et d’acquérir ainsi une première expérience - le manque d’expérience constituant un lourd handicap pour postuler à un emploi. Il permet également aux structures qui œuvrent pour l’intérêt général notamment les organisations de la société civile, les administrations publiques, les collectivités locales et le secteur privé à caractère d’insertion professionnelle, de disposer d’un cadre pour se doter des ressources humaines engagées et motivées dont elles ont besoin pour contribuer efficacement à l’amélioration du bien-être des populations à la base. Par ailleurs, le programme contribue au renforcement du capital social et humain nécessaire pour un développement durable du pays.

Depuis le lancement du programme en 2011, 3 530 volontaires nationaux ont été mobilisés et déployés au sein de 730 structures d’accueil. La sixième vague de 750 volontaires nationaux a été mobilisée et a prêté serment le 1er octobre 2013. Les volontaires nationaux, âgés de 29 ans en moyenne, interviennent dans différents secteurs notamment la santé, l’agriculture, l’éducation, l’eau et assainissement, le développement à la base, les bâtiments, les travaux publics, etc. Parmi eux, 90% sont de jeunes diplômés issus des études supérieures, dont 42% de femmes. Ils occupent parfois des postes à grandes responsabilités comme coordonnateurs de projets, responsables de suivi et évaluation, chargés d’études, responsables des unités de soins périphériques, responsables de centres médicaux de santé, etc.Au premier semestre 2014, 750 nouveaux volontaires sont en cours de recrutement, ce qui portera le nombre total de volontaires nationaux à 4 280.

LE PROGRAMME DE VALORISATION DU VOLONTARIAT NATIONAL (PROVONAT)

2013 2015prévision

3 530 6 530

+77,9%

Nombre de volontaires formésPROVONAT

Sour

ce : P

ROVO

NAT

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L’ambition du PROVONAT ne s’arrête pas là et les perspectives pour la période 2014/2015 sont très prometteuses :

• Mobiliser, former, déployer, suivre et accompagner 2 000 nouveaux volontaires jeunes diplômés et primo-demandeurs d’emploi ;• Mobiliser, former, déployer, suivre, accompagner et insérer 1 000 déscolarisés et/ou semi-scolarisés ;• Poursuivre le suivi-accompagnement et le renforcement des volontaires en mission sur le terrain ;• Créer et opérationnaliser l’Agence nationale du volontariat au Togo ;• Déconcentrer les actions de PROVONAT à l’échelle préfectorale.

Un engagement soutenu de l’État et des partenaires techniques et financiers (PTF) : Les financements obtenus pour le PROVONAT reflètent cette dynamique : depuis le lancement du projet, l’état a augmenté considérablement sa contribution passant de 500 millions Fcfa au démarrage en 2011 à 3 milliards Fcfa en 2013 et 3 milliards Fcfa prévus pour 2014.La participation des partenaires techniques et financiers suit la même tendance : un seul partenaire était engagé au démarrage du projet en 2011, 4 nouveaux partenaires ont rejoint le projet en 2012 et en 2013. La quasi-totalité des partenaires ont augmenté leur contribution entre 2012 et 2013, à l’exception du PNUD dont le volume reste le plus élevé de l’ensemble des PTF. La contribution financière totale des PTF est ainsi passée de 36,5 millions Fcfa en 2011 à 145 millions Fcfa en 2013 soit une augmentation de 400% en deux ans.

Sour

ce : P

ROVO

NAT

Financements du PROVONAT en 2013

3 000 000 000 FCFA

78 021 500 FCFA

Etat PNUD UNICEF, UNFPA, Plan Togo, France Volontaires

66 229 000 FCFA

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Objectif : Lancé en 2009, le projet a pour objectif de promouvoir l’auto-emploi des jeunes et des groupes vulnérables et leur insertion dans les circuits de la vie économique, à travers les activités de production, de transformation et de commercialisation de plantes à racines et tubercules.

Bilan 2013 : 4 unités de transformation de manioc ont été installées et 6 groupements ont été identifiés et sensibilisés, à Datcha, Tchebébé, Aouda, Aguidagbédé, Sarakawa, Kpimé-Tomégbé.

Lancé en octobre 2012, le FAIEJ est un dispositif intégré et inédit du Gouvernement togolais qui vise l’amélioration de l’accès des jeunes porteurs d’initiatives d’entreprise au financement.

Objectif : réduire la pauvreté, le chômage, le sous-emploi des jeunes, tant en milieu urbain que rural à travers la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes.

Le Fonds finance à hauteur de 95% le coût total du projet avec un plafond limité à 2 500 000 Fcfa dans le cas d’un projet individuel et à 6 000 000 Fcfa dans le cas de promoteurs associés.

Bilan des réalisations 2013 : • Déploiement des activités du FAIEJ dans les 5 régions du Togo ;• Formation de 1 325 jeunes entrepreneurs ;• Accompagnement de 586 jeunes porteurs de plans d’affaire rentables.

Objectifs : • Promouvoir l’auto emploi et vulgariser la culture entrepreneuriale ;• Favoriser l’émergence de PME génératrices pour les jeunes.

Bilan des réalisations depuis le lancement du programme : • Organisation de sessions de formation en entreprenariat au profit de 468 jeunes diplômés sans emploi ;• Accompagnement de 87 jeunes pour l’obtention de l’appui financier de la CONFEJES avec au moins 200 emplois directs créés ;• Organisation de sessions de formation en entreprenariat au profit de 271 jeunes diplômés sans emploi.

LE PROJET DE VALORISATION DES PLANTES à RACINES ET TUbERCULES (PRT)

LE PROJET DE VALORISATION DES PLANTES à RACINES ET TUbERCULES (PRT)

Montant des décaissements (en FCFA)Groupements formés

Groupements bénéficiaires de crédits

1 146 615 000279691

LA MISE EN PLACE ET L’OPéRATIONNALISATION DU FONDS D’APPUI AUX INITIATIVES éCONOMIQUES DES JEUNES (FAIEJ)

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bILAN DES RéALISATIONS DES PROGRAMMES EN MATIèRE DE JEUNESSE

Le Gouvernement s’est doté de structures de formation, d’information, de sensibilisation et d’encadrement dans le but d’offrir à la jeunesse togolaise un réel cadre de formation, d’échange et de partage d’idées.

Bilan des actions réalisées en 2013 : • Réhabilitation de la maison des jeunes de Kara ;• Poursuite de la construction de la maison des jeunes de Lomé ;• Réhabilitation du centre communautaire d’Atakpamé.

Initié et mis en œuvre depuis les vacances 2010, le Programme vacances utiles et citoyennes a pour l’objectif de promouvoir la culture de l’excellence en favorisant l’intégration sociale et l’éducation à la citoyenneté des jeunes.

Bilan de la quatrième édition (vacances 2013) : • Organisation de colonies de vacances et camps chantiers pour 454 élèves (et un total de 26 799 jeunes depuis le lancement du Programme en 2010).• Organisation des activités de vacances utiles et citoyennes au profit de 2 750 jeunes membres des associations.

« Ces résultats n’auraient pas été atteints sans l’implication active des communautés elles-mêmes. Elles ont apporté leur contribution aux efforts du gouvernement et ce faisant, à leur propre développement. (…) Le processus de développement dans lequel notre pays s’est engagé fait son chemin. Il nécessite plus que jamais le concours de tous les citoyens. Pour porter tous ses fruits, le développement à la base doit être inclusif. C’est pourquoi l’ensemble du Gouvernement reste mobilisé en faveur des communautés rurales et urbaines du Togo sans distinction aucune. » Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République (Chroniques de la Base n° 5, juillet 2013)

PROJET DE CONSTRUCTION DES MAISONS DE JEUNES DANS LES CHEFS-LIEUX DE RéGION

PROGRAMME VACANCES UTILES ET CITOYENNES UN PROGRAMME D’éDUCATION DES JEUNES à LA CITOYENNETé

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NOTES ET COMMENTAIRES

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