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www.ap-hm.fr/corevih-poc Info CeGIDD n°2017-18 13 Septembre 2017 1 Rapports, Etudes & Publications UN DEPISTAGE ANNUEL DU CANCER ANAL CHEZ LES HSH VIH+ DIMINUERAIT SIGNIFICATIVEMENT SON INCIDENCE (modélisation) Un dépistage annuel du cancer anal chez les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) infectés par le VIH permettrait à long terme de diminuer significativement l'incidence de ce cancer, suggère une modélisation réalisée par des chercheurs suisses, publiée dans AIDS. Le cancer anal, 5 fois plus fréquent chez les HSH séronégatifs que dans le reste de la population, est environ 100 fois plus fréquent chez les HSH VIH+, même sous traitement antirétroviral. Nello Blaser de l'université de Berne et ses collègues rappellent que des néoplasies de grade 2-3, lésions précurseurs du cancer, peuvent être détectées chez 24% à 50% des HSH VIH+. Il y aurait donc un intérêt à rechercher et traiter ces lésions précoces pour prévenir l'évolution vers le cancer. Cela pourrait être fait par examen cytologique de frottis, simple et peu coûteux mais dont la sensibilité n'est pas très bonne, ou par anoscopie dont la sensibilité est proche de 100%, mais qui nécessite un équipement, une formation et est plus coûteux. Les chercheurs ont modélisé, à partir des données de 6.411 HSH dans la cohorte suisse de patients VIH+, l'incidence des cancers anaux selon le type de dépistage. D'abord, en absence de dépistage, les chercheurs ont calculé que l'incidence de ce cancer devrait avoir culminé en 2009, à 81,7 cas pour 100.000 patients; puis elle devrait diminuer jusqu'à 58,7/100.000 -voire 52/100.000 si 100% des patients étaient sous traitement antirétroviral- en 2030. Dans l'hypothèse où serait réalisé un dépistage annuel par frottis et cytologie, l'incidence en 2030 diminuerait à 38,2/100.000. Ainsi, 30,9% des cancers anaux dans cette population seraient évités. Un dépistage annuel par anoscopie serait un peu plus efficace: l'incidence diminuerait à 32,8/100.000. On éviterait 37,9% des cancers anaux. En revanche, un dépistage par anoscopie uniquement chez les personnes dont le nadir du taux de CD4+ était inférieur à 200/mm3, l'examen étant réalisé 5 ans après l'atteinte du nadir, avait un effet plus limité. L'incidence en 2030 serait de 51,3/100/000 et seulement 13% de ces cancers seraient évités. Les chercheurs notent que le nombre de personnes à dépister pour prévenir un cancer anal invasif (384 personnes pour le frottis et 313 pour l'anoscopie) est inférieur au nombre de femmes à dépister pour éviter un cancer du col de l'utérus, un dépistage dont l'intérêt est bien établi. La question est maintenant d'évaluer l'acceptabilité et le rapport coût-efficacité des 2 modalités de dépistage, concluent- ils. L’annuaire des CeGIDD par département et les Info CeGIDD sont publiés sur le site du Corevih, rubrique Coordination CeGIDD. Retrouvez tous les Info CeGIDD en consultant le site [email protected] à la rubrique Coordination CeGIDD.

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13 Septembre 2017

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Rapports, Etudes & Publications

UN DEPISTAGE ANNUEL DU CANCER ANAL CHEZ LES HSH VIH+ DIMINUERAIT SIGNIFICATIVEMENT SON INCIDENCE (modélisation)

Un dépistage annuel du cancer anal chez les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) infectés par le VIH permettrait à long terme de diminuer significativement l'incidence de ce cancer, suggère une modélisation réalisée par des chercheurs suisses, publiée dans AIDS. Le cancer anal, 5 fois plus fréquent chez les HSH séronégatifs que dans le reste de la population, est environ 100 fois plus fréquent chez les HSH VIH+, même sous traitement antirétroviral. Nello Blaser de l'université de Berne et ses collègues rappellent que des néoplasies de grade 2-3, lésions précurseurs du cancer, peuvent être détectées chez 24% à 50% des HSH VIH+. Il y aurait donc un intérêt à rechercher et traiter ces lésions précoces pour prévenir l'évolution vers le cancer. Cela pourrait être fait par examen cytologique de frottis, simple et peu coûteux mais dont la sensibilité n'est pas très bonne, ou par anoscopie dont la sensibilité est proche de 100%, mais qui nécessite un équipement, une formation et est plus coûteux. Les chercheurs ont modélisé, à partir des données de 6.411 HSH dans la cohorte suisse de patients VIH+, l'incidence des cancers anaux selon le type de dépistage. D'abord, en absence de dépistage, les chercheurs ont calculé que l'incidence de ce cancer devrait avoir culminé en 2009, à 81,7 cas pour 100.000 patients; puis elle devrait diminuer jusqu'à 58,7/100.000 -voire 52/100.000 si 100% des patients étaient sous traitement antirétroviral- en 2030. Dans l'hypothèse où serait réalisé un dépistage annuel par frottis et cytologie, l'incidence en 2030 diminuerait à 38,2/100.000. Ainsi, 30,9% des cancers anaux dans cette population seraient évités. Un dépistage annuel par anoscopie serait un peu plus efficace: l'incidence diminuerait à 32,8/100.000. On éviterait 37,9% des cancers anaux. En revanche, un dépistage par anoscopie uniquement chez les personnes dont le nadir du taux de CD4+ était inférieur à 200/mm3, l'examen étant réalisé 5 ans après l'atteinte du nadir, avait un effet plus limité. L'incidence en 2030 serait de 51,3/100/000 et seulement 13% de ces cancers seraient évités. Les chercheurs notent que le nombre de personnes à dépister pour prévenir un cancer anal invasif (384 personnes pour le frottis et 313 pour l'anoscopie) est inférieur au nombre de femmes à dépister pour éviter un cancer du col de l'utérus, un dépistage dont l'intérêt est bien établi. La question est maintenant d'évaluer l'acceptabilité et le rapport coût-efficacité des 2 modalités de dépistage, concluent-ils.

L’annuaire des CeGIDD par département et les Info CeGIDD sont publiés sur le site du Corevih,

rubrique Coordination CeGIDD. Retrouvez tous les Info CeGIDD en consultant le site [email protected] à la rubrique Coordination CeGIDD.

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LE TGI DE PARIS CONFORTE LA COMMERCIALISATION D'UN GENERIQUE DE TRUVADA* PAR MYLAN

Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a rejeté mardi une demande de Gilead de retrait du marché du générique de l'anti-VIH Truvada* (emtricitabine + ténofovir) commercialisé par Mylan, a annoncé l'association Aides mercredi dans un communiqué. Selon le site internet de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), Mylan a été le premier à lancer un générique de Truvada* en France, le 26 juillet. Il a été suivi par Biogaran (groupe Servier) le 4 août et par EG Labo (groupe Stada) le 7 août. Le générique de Mylan est commercialisé au prix TTC (hors honoraires de dispensation) de 179,90 euros pour 30 comprimés. Truvada* coûte 406,87 euros. "Les juges ont estimé que l'allongement de la période de monopole sur le Truvada* dont le laboratoire se prévalait était 'vraisemblablement nul'", indique Aides dans son communiqué. L'association indique que Gilead invoquait un certificat complémentaire de propriété (CCP). Elle rappelle que, lors du congrès de l'International Aids Society (IAS) en juillet à Paris, elle avait demandé, avec l'International Treatment Prepardness Coalition (ITPC) et Coalition Plus, à Gilead de "renoncer à toute action faisant barrage à l'accès aux génériques".

VACCINATION SCOLAIRE ET HPV : EVALUATION DES

FACTEURS FAVORABLES ET DES BARRIERES AU QUEBEC

Le programme de vaccination scolaire contre les virus du papillome humain

(HPV) a été implanté au Québec chez les filles en 2008 et chez les garçons

en 2016. Pour la première année du programme (2008-2009), la couverture

vaccinale en 4e année du primaire était de 81 % pour l’ensemble de la

province. Au cours des années suivantes et jusqu’en 2015-2016, une

diminution de la couverture vaccinale contre les HPV et la présence de

disparités importantes dans les couvertures vaccinales entre les régions ont

été observées. Un projet d’évaluation a été proposé afin d’identifier,

d’implanter et d’évaluer des stratégies pour améliorer le programme de

vaccination scolaire contre les HPV.

Stratégies de promotion de la vaccination contre les virus du papillome humain (VPH) dans le cadre du

programme de vaccination scolaire : évaluation des facteurs favorables et des barrières, Paule Clément,

Dominique Gagnon, Ève Dubé, INSPQ, 2017-06, 94 p.

Consulter le rapport

CHEMSEX, SLAM, UNE ANALYSE THEMA TREND

Depuis une dizaine d’années, en France comme dans d’autres pays européens, des pratiques de consommation nouvelles et potentiellement dommageables parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) sont apparues. Désignées sous le vocable chemsex ou slam, s’il s’agit de l’injection de stimulants en contexte sexuel, ces conduites marquent un renouvellement dans la quête de plaisirs charnels. En parallèle, elles exposent leurs adeptes à des risques sexuels ou liés à la consommation de drogues. Ceux-ci sont d’autant plus préoccupants qu’ils peuvent parfois concerner des personnes sans connaissance ni expérience de la réduction des risques et que les substances sont fréquemment des nouveaux produits de synthèse (NPS) aux effets mal cernés.

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Ce numéro propose une synthèse des connaissances sur les pratiques du chemsex et du slam en France. À partir des informations recueillies dans les sites TREND de l’OFDT et disponibles dans la littérature, il retrace l’émergence et la diffusion du chemsex parmi une frange de HSH ainsi que les produits et les modes d’usage concernés. Il interroge également les motivations des usagers, l’ampleur du phénomène ainsi que les réponses apportées. Maitena Milhet, Thomas Néfau, OFDT, 2017, 32 p.

Téléchargez le rapport

BEH N° 19-20 - 5 SEPTEMBRE 2017

Numéro thématique - La santé et l’accès aux soins des migrants : un enjeu de santé publique // Special issue - Migrants health and access to care: A public health challenge Coordination scientifique // Scientific coordination Florence Lot & Sylvie Quelet, Santé publique France, Saint-Maurice, France Et pour le Comité de rédaction du BEH : Sylvie Rey, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, Paris, France, Françoise Hamers & Agnès Verrier, Santé publique France, Saint-Maurice, France

Consulter le BEH n° 19-20

IVG : COMPARAISON DES LEGISLATIONS Cette note du Sénat compare le régime de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) en Allemagne, en Belgique, aux États-Unis (Texas), en Irlande, en Italie, en Pologne, en Suède et en Suisse. Après avoir présenté la situation en France, elle étudie pour chacun des pays considérés : - les conditions posées pour la réalisation d'une IVG ; - l'existence d'une clause de conscience ; - la prise en charge financière de l'acte ; - l'éventuelle existence d'un régime propre à la contraception d'urgence (pilule du lendemain) ; - les sanctions pénales ; - et enfin, lorsqu'elles sont disponibles, les statistiques concernant l'IVG. Etude de législation comparée, n° 280, 2017-07-19 Voir les documents

JOURNEE MONDIALE DE LA CONTRACEPTION - 26 septembre La HAS a réalisé un travail sur la contraception. Objectif : aider le professionnel de santé à identifier et à proposer la ou les méthodes les plus adaptées au profil et à la situation des personnes qui le sollicitent. Explications d’Emmanuelle Cohn*, coordinatrice du projet (HAS). https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1536443/fr/contraception-focus-sur-les-methodes-efficaces

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Actualités

LA STRATEGIE DE PREVENTION EN SANTE

Agnès Buzyn retient sept objectifs pour la prévention et la promotion de la santé

À l'occasion de la nouvelle stratégie nationale de santé qui doit voir le jour d'ici la fin de l'année, la prévention et la promotion de la santé occuperont un "axe central", a confirmé ce 30 août Agnès Buzyn. La ministre des Solidarités et de la Santé a opéré une communication sur le sujet à l'occasion du Conseil des ministres, précisant des éléments d'ores et déjà égrenés cet été dans sa feuille de route. Sept principaux objectifs sont retenus, est-il indiqué dans le compte rendu du conseil, avec "une attention particulière [...] apportée aux enfants" :

promouvoir la santé mentale ;

prévenir les maladies infectieuses ;

améliorer la prévention de la perte d'autonomie ;

lutter contre les conduites addictives ;

améliorer le dépistage ;

promouvoir un environnement et des conditions de travail favorables à la santé ;

promouvoir une alimentation saine et de l'activité physique. Autre précision apportée par la ministre, "un plan national de santé publique rassemblera, dans un suivi commun, les nombreux de plans de santé publique existants, en particulier ceux portant sur des actions de prévention". Le but affiché est de fournir un cadre partagé et renforcer la cohérence. Le suivi reposera "sur les résultats obtenus en matière d'expérience patients et d'amélioration de la santé". Au passage, l'implication des professionnels de santé dans la prévention sera renforcée dans le cadre d'accords conventionnels et "un comité interministériel pour la santé" sera réuni courant novembre par le Premier ministre, Édouard Philippe. S'agissant enfin du prochain service sanitaire pour tous les étudiants en santé, une mission conjointe entre le ministère des Solidarités et de la Santé et son homologue de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation est annoncée pour septembre avec un rendu de propositions de mise en œuvre d'ici la fin d'année.

Compte rendu du Conseil des ministres du 30 août 2017

L'EXTENSION DE L'OBLIGATION VACCINALE APPLIQUEE AU 1ER JANVIER 2018

L'extension de l'obligation vaccinale des enfants à l'entrée en collectivités de 3 à 11 vaccins sera appliquée au 1er janvier 2018, a annoncé la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn. La ministre était l'invitée de la matinale de Jean-Pierre Elkabbach. En juin, elle avait annoncé son souhait d'étendre l'obligation vaccinale de l'enfant à l'entrée en collectivités de 3 (Diphtérie, tétanos, poliomyélite) à 11 vaccins, en ajoutant 8 vaccins recommandés à 24 mois (coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, Haemophilius influenzae, pneumocoque et méningocoque C). L'extension de l'obligation vaccinale sera inscrite au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2018. Selon un document préparatoire au PLFSS 2018, il n'y aura pas d'exemption. Sur le calendrier de la mise en œuvre de cette extension de l'obligation vaccinale pédiatrique, la ministre a indiqué: "à partir du 1er janvier". Le Conseil d'Etat a ordonné au ministère de la santé de rendre disponible d'ici le 8 août, un vaccin correspondant aux valences obligatoires. Etendre l'obligation vaccinale permettra de répondre à cette injonction. Agnès Buzyn a rappelé que seulement

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10%-15% des enfants n'étaient pas vaccinés contre les 8 vaccins actuellement recommandés qui deviendront obligatoires. "Le fait qu'ils ne soient pas vaccinés met en danger les autres enfants", a-t-elle affirmé. A la question: "Pas de vaccins pas de crèche?", la ministre a répondu que c'était déjà le cas aujourd'hui", confirmant ainsi que l'extension des obligations vaccinales pédiatriques ne serait pas assortie d'une possibilité d'exemption.

DEUXIEME CAS DOCUMENTE DE CONTAMINATION PAR UN VIH MULTIRESISTANT CHEZ UN PATIENT SOUS TRUVADA* EN PREP

Un deuxième cas documenté de contamination par un VIH-1 multirésistant chez un patient sous Truvada* (emtricitabine + ténofovir, Gilead) en prophylaxie pré-exposition (PrEP) au VIH et adhérent au traitement a été décrit dans Journal of Aids en août. Le premier cas de contamination par un VIH multirésistant chez un patient prenant un traitement prophylactique de Truvada*, et dont les analyses suggéraient une bonne adhésion au traitement, avait été présenté en 2016 lors de la Conference on Retrovisuses and Oppportunistic Infections (CROI). Dans les essais évaluant la PrEP, il a été montré que l'efficacité dépendait de l'adhésion au traitement. Les personnes du groupe traitement actif contaminées présentaient de faibles concentrations de ténofovir plasmatique et de ténofovir diphosphate dans les cellules périphériques mononuclées du sang (PBMC), rappellent Martin Markowitz de l'université Rockefeller à New-York et ses collègues. Ils décrivent la contamination par un VIH-1 multirésistant d'un homme de 26 ans découverte 5 mois après l'initiation d'une PrEP continue (une prise par jour) avec Truvada*. Le compagnon régulier du jeune homme était séropositif, sous trithérapie, et présentait une charge virale indétectable. Ayant initié sa PrEP en janvier 2016, le jeune homme a été vu un mois plus tard et semblait alors adhérent et tolérant au traitement prophylactique. Le 3 mai, alors qu'il venait pour une visite de routine, un test Elisa de 4ème génération s'est avéré négatif alors que le test d'amplification de l'ARN était lui positif suggérant une infection récente par e VIH-1. L'homme a rapporté avoir eu des relations sexuelles non protégées avec son compagnon régulier et deux autres hommes dont il ne connaissait pas le statut sérologique. Pour confirmer que cet homme avait effectivement pris régulièrement son traitement comme il l'assurait, les concentrations de ténofovir et de ténofovir diphosphate ont été mesurées début juin dans ses cheveux et sur goutte de sang séché, qui reflètent l'adhésion au long cours. Les résultats de ces analyses correspondaient à une bonne adhésion au traitement prophylactique les 6 à 8 semaines précédentes. Fin mai le traitement antirétroviral a été intensifié en ajoutant du dolutégravir (Tivicay*, Viiv Healthcare) au Truvada*. Les analyses virales indiquaient que l'homme était infecté par un virus différent de celui de son compagnon régulier et qu'il avait été contaminé par un virus résistant aux deux antiviraux contenus dans Truvada* ainsi qu'aux inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse. C'est la deuxième fois qu'une contamination par un VIH-1 multirésistant est documentée chez un patient déclarant une bonne adhésion à la PrEP par Truvada* confirmée par des mesures objectives, notent les auteurs. Ils estiment que ce cas démontre l'importance d'utiliser des tests de diagnostic du VIH très sensibles chez les patients sous PrEP. (Jaids, publication avancée en ligne)

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HEPATITE B: UN TROISIEME VACCIN IMPORTE POUR PALLIER LA PENURIE

Un troisième vaccin contre l'hépatite B est importé en France depuis mardi afin de pallier les tensions d'approvisionnement que connaît le pays depuis le début de l'année, indique l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur son site internet. Les vaccins pour adulte Engerix B* 20 µg/1 ml (GlaxoSmithKline) et HBVaxPro* 10 µg (MSD Vaccins) sont en rupture de stock en ville depuis janvier. Leur distribution est contingentée sur le marché hospitalier. "La distribution des vaccins destinés aux adultes a été réservée aux établissements de santé. Ils peuvent être dispensés aux patients non hospitalisés prioritaires, sur prescription médicale", peut-on lire sur le site du ministère des solidarités et de la santé. HBVaxPro* 40 µg (MSD Vaccins), réservé aux adultes dialysés ou en attente de dialyse, a un temps été concerné par la pénurie mais la distribution a repris sur le marché hospitalier depuis le 17 juillet, selon l'ANSM. Ces difficultés font suite à des problèmes de production rencontrés par GlaxoSmithKline (GSK) au niveau des valences hépatites. Tous les pays où Engerix B* est commercialisé sont concernés. MSD Vaccins pâtit quant à lui d'un report de prescriptions suite aux problèmes de GSK. La date de retour à la normale n'est pas connue. Sachant que le cycle de fabrication d'un vaccin est long (de 12 à 24 mois), les tensions sur Engerix B* pourraient durer au moins jusqu'à début 2018, a indiqué un porte-parole de GSK à APMnews à la mi-août. Populations prioritaires Face à cette situation, plusieurs mesures ont été prises par les autorités sanitaires. Dans un avis daté du 14 février, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a revu la liste des populations prioritaires pour la vaccination. Il s’agit notamment des professionnels soumis à la vaccination obligatoire, des patients en attente de greffe, dialysés ou présentant une insuffisance rénale chronique. L'ANSM a par ailleurs autorisé, à compter du 10 avril, l'importation de doses d'HBVaxPro* 10 µg initialement destinées aux Pays-Bas. Elle a ensuite donné son feu vert pour des doses de Fendrix* 20 µg/0,5 ml (GSK) fabriquées pour le marché belge. Ces doses, réservées aux insuffisants rénaux, sont disponibles dans l'Hexagone depuis le 17 juillet. Désormais, ce sont des doses d'Engerix B* censées être commercialisées en Allemagne qui sont importées. L'ensemble des produits importés sont mis à disposition des pharmacies à usage intérieur (PUI) des établissements de santé "à titre exceptionnel et transitoire", précise l'ANSM. Le ministère des solidarités et de la santé a diffusé fin juin une instruction pour encadrer la gestion de la pénurie, notamment pour la vaccination des étudiants. Le texte s'est attiré les critiques du Syndicat des pharmaciens praticiens hospitaliers et praticiens hospitaliers universitaires (SNPHPU) et de l'association SOS hépatites. La page du site de l'ANSM consacrée aux tensions d'approvisionnement des vaccins anti-hépatite B

RUBEOLE : MISE EN PLACE D'UNE DECLARATION

OBLIGATOIRE

Dans l’objectif de l’élimination de la rubéole, l’OMS a incité la France à

renforcer son système de surveillance de cette maladie. En lien avec la

Commission nationale de vérification de l’élimination de la rougeole et de la

rubéole (CNV), le Haut conseil de la santé publique (HCSP) propose la mise en place d’une déclaration

obligatoire (DO) de la rubéole dans la population générale avec maintien d’une DO particulière pour les

femmes enceintes et les cas de rubéole congénitale.

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HCSP, 2017-01-20, 24 p. (Mise en ligne le 25 juillet 2017)

Consultez le site internet

CEU EDUCATION A LA SANTE SEXUELLE (CONTRACEPTION,

SEXUALITE, IST)

Ce certificat d'études universitaires, d'une durée d'un an, sous la direction du

Pr Florence Bretelle, est proposé par la faculté de médecine de Marseille à

tout public (infirmières, conseillères conjugales, psychologues, sages-femmes,

médecins, éducateurs, etc.)

Flyer - CEU Éducation à la Santé Sexuelle

FEMMES ET SEXUALITE : DES GROUPES DE PAROLES POUR SE REAPPROPRIER

SON CORPS

Référence : Priorités santé, n° 48, 2017-01, p. 8

L'Ecole des parents et des éducateurs des Bouches-du-Rhône anime depuis plus de 15 ans une action

intitulée “femmes, santé, sexualité, si on en parlait…”. L'occasion de travailler sur les représentations

du corps et les relations affectives.

http://www.cres-paca.org/_depot_arkcms_crespaca/_depot_arko/articles/1024/telecharger_doc.pdf

AFRISANTE

L'association marseillaise Afrisanté développe des actions de prévention et d'éducation à la santé en

direction notamment des migrants, sur le VIH sida, les hépatites, les IST.

http://www.cres-paca.org/_depot_arkcms_crespaca/_depot_arko/articles/1024/telecharger_doc.pdf

19ème FORUM NATIONAL : DEMAIN, QUELLES HÉPATITES ?

Hôpital Saint Joseph 26 Boulevard de Louvain Marseille

Cliquez sur ce lien pour une inscription GRATUITE

Personnes concernées, hépatologues, addictologues et professionnels engagés dans des actions

d’accompagnement et d’éducation thérapeutique : rendez-vous au prochain Forum national pour un

temps d’échange et de formation.

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Jeudi 16 Novembre

Matinée

Dépistage

Une épidémie cachée de l’hépatite C persiste. En 2018, Les stratégies de dépistage sont-elles

pertinentes ? Les experts proposent un dépistage de l’infection par le VHC chez tous les adultes au

moins une fois dans leur vie. En pratique, quelles actions faut-il mettre en œuvre ? Par quels acteurs ?

Actualités thérapeutiques

En septembre et octobre 2017 ont eu lieu les congrès de : l’American Association for the Study of Liver

Diseases (AASLD) ; de l’Association Française pour l’Etude du Foie (AFEF) ; le colloque européen et

international Addictions Toxicomanies Hépatites SIDA (ATHS) ; le symposium du réseau international

de prise en charge des hépatites chez les usagers de drogues (INHSU). Finalement, quelles avancées

pour les malades ?

Après-midi

Effets secondaires et surveillance au long cours

Les effets secondaires de la bithérapie combinant l’Interféron Pégylé et la Ribavirine étaient

dévastateurs mais nous avons eu tant de mal à nous faire entendre.Les nouveaux traitements contre

l’hépatite C sont terriblement efficaces. Après 3 ans de suivi, il est temps de parler des effets

secondaires mais aussi des principales questions qui persistent pour les personnes débarrassées du

virus : réactivation du Cancer ? De l’hépatite B ? Quel suivi et quelle surveillance au long cours ? Les

malades sont là pour en parler, la cohorte HEPATHER de l’ANRS aussi…

Hepato-carcinome et transplantation

Hépatite B : greffe solidaire : la législation autorise désormais le prélèvement d'organes aux

personnes vivant avec un virus B. Un patient atteint d'une hépatite B et ayant bénéficié de ce "modèle"

ou "type " de greffe apportera son témoignage.

Nouveaux traitements pangénotypiques contre l'hépatite C : quel apport pour les personnes

greffées ? Faut-il traiter avant ou après la greffe ? Pourquoi ? Quel suivi ?

La stéatose, les hépatants sont aussi concernés

Se débarrasser du virus de l’hépatite C, c’est bien et désormais quasiment assuré. Le traitement

prometteur contre l’hépatite B se fait quant à lui toujours attendre. La suppression virologique est une

obsession et cache d’autres risques pour les hépatants. La stéatose est une bombe à retardement, pour

toutes et tous. La malbouffe, l’obésité, le diabète… attaquent notre foie, guéri ou non d’une hépatite

virale....certains traitements aussi. Nous verrons pourquoi les porteurs des virus de l’hépatite B et ceux

de l’hépatite C sont particulièrement touchés et comment y remédier.

Hépatite A et E- quelle surveillance ? Les virus des hépatites A et E ont de fortes similitudes

notamment concernant les modes de transmission. Il n’existe actuellement pas de vigilance particulière

sur l’hépatite E mais, les connaissances se précisent et les recommandations des autorités sanitaires

s’étoffent. Quelles sont les données ? Quelles vigilances peut-on mettre en place ? Quels sont les

malades concernés ?

Vendredi 17 Novembre

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Matinée : travaux en atelier Atelier 1 : Médecines complémentaires, naturopathie et qualité de vie

Les hépatants s’informent, s’entraident...mais finalement quelle est la place des médecines

complémentaires et de la naturopathie dans l’amélioration du quotidien des patients ? Que faut-il

demander en termes de prise en charge ?

Atelier 2 : nouvelles drogues nouvelles hépatites ? Depuis une dizaine d'années, de nouvelles

drogues de synthèse ont fait leur apparition et sont facilement accessibles via le Darknet. Elles touchent

de nouvelles populations d'usagers qui les utilisent pour des pratiques de chemsex ou de slam

(marathons de sexe sous substances psychotropes injectées ou non). Les populations concernées sont

particulièrement touchées par le VIH, les hépatites virales ou médicamenteuses. Quelles actions de

réduction des risques existantes et sont à développer en PACA ?

3EME JOURNEE INTERNATIONALE SUR L'INNOVATION ET LA RECHERCHE EN EDUCATION A LA SANTE SEXUELLE ET AUX DROITS HUMAINS, 15 septembre 2017, Paris

Comment concilier l’état de bien-être physique, émotionnel et mental associé à la sexualité avec état

de handicap ? C’est autour de cette question que les intervenants débattront et plus précisément autour

de la parentalité, du droit à la sexualité ou bien encore de la vulnérabilité et des violences associées.

Consultez le programme

COLLOQUE SUR LA SANTE SEXUELLE DES PERSONNES EN SITUATION DE

HANDICAP

En France, sur 65 millions de personnes, 12 millions sont touchées par le handicap. A l’occasion de la

journée mondiale sur la santé sexuelle, la chaire UNESCO Santé sexuelle & Droits humains a choisi

d’aborder le sujet complexe de la santé sexuelle des personnes en situation de handicap lors d'un

colloque organisé le 15 septembre 2017, de 9h00 à 17h30, Ministère des Solidarités et de la Santé14,

Avenue Duquesne – 75007 Paris - Salle Laroque

Le rôle des accompagnants et de la famille sera abordé ainsi que d'autres aspects de la santé sexuelle

touchant les personnes en situation de handicap tant physique que psychique tels que l'éducation à la

sexualité, la parentalité et les violences sexuelles. Cette journée réunira des experts dans le domaine

du handicap et de la sexualité ainsi que des associations de personnes handicapées ou des organismes

et institutions impliqués dans ce domaine.

L’inscription est obligatoire pour des raisons de sécurité. Le coût d’inscription de 50 euros sollicité couvre les frais inhérents à l’organisation de cette conférence, seul l’amphithéâtre Laroque étant mis à disposition. Cette journée relevant de la formation continue, une attestation pourra être remise. Inscription sur : http://shop.santesexuelle-droitshumains.org/index.php?id_product=18&controller=product

POINT RENCONTRE

À l'occasion des Actus du Pharo organisées par le Groupe d’Intervention en Santé Publique et en Épidémiologie (GISPE), Santé Sud vous donne rendez-vous le 5 octobre à l'hôpital de la Timone pour son prochain point rencontre sur le thème de la tuberculose.

Au programme : projection, interventions et débat ! La tuberculose tue chaque année 1,8 million de personnes. Son association avec le VIH, combinée à des nouvelles formes multi-résistantes en font la maladie infectieuse la plus mortelle au monde. Les

www.ap-hm.fr/corevih-poc Info CeGIDD n°2017-18

13 Septembre 2017

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traitements actuels n’étant plus efficaces, aujourd’hui, nous tirons la sonnette d’alarme, il est temps d’agir ! Découvrez le Programme Inscrivez-vous