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En Mauritanie, en 2006 on parle dune sroprvalence de moins de 1% et d une pidmie en transition de faible concentre

SOMMAIRE

Chapitre I Prsentation Thme Page

Sommaire 2

Sigles et Abrviations4

Bailleur du projet4

Structure partenaires du projet4

Les agents du projet 4

Les personnes ressource du projet 5

Introduction 6

Contexte du VIH en Mauritanie

7

Prsentation de SOS Pairs ducateurs 9

Contexte du projet 10

Objectif du projet 11

Chapitre II Activit

Activits 12

Mcanisme de travail 12

Analyse des dispositions juridiques et administratives relatives la prostitution en Mauritanie. 13

Atelier de renforcement de capacits des acteurs locaux sur la prise en charge des travailleuses de sexe (personnes partenaires multiples).13

Le sous projet de Nouakchott14

Plaidoyer14

Partenariats et collaboration 15

Identification des TS 16

Caractristiques des groupes cibles touchs par le Projet Nouakchott17

Les promeneuses 17

Les maisons closes ou clandos17

Des hommes homosexuels (gordigunes) 18

Les homosexuels professionnels de luxe18

Les jeunes homosexuels apprentis19

Femmes accompagn 19

Les jeunes filles TS19

Les femmes TS20

Les proxntes20

Le sous projet de Nouadhibou21

Le Plaidoyer 21

Identification des TS Nouadhibou22

Interprtation des rsultats23

Caractristiques des travailleuses des groupes cibles touchs par le Projet Nouadhibou23

Les TS indpendantes23

Les groupes de TS 23

Les clandos 23

Les Gordjiguenes24

Sous projet de Rosso25

Le plaidoyer a Rosso25

Identification des TS a Rosso A Rosso25

Caractristiques des groupes cibles touchs par le Projet Rosso25

Des TS individuelles26

Des clandos de prostitution 26

Le clando au alentour de Rosso26

Le clando de lancien lyce de Rosso26

Le site du port du bag:26

Les activits dIEC/ CCC a Nouakchott, Nouadhibou et Rosso28

Formation de pairs ducateurs 28

Sance dducation de groupes28

Distribution de prservatifs fminins et masculins 29

Prise en charge mdicale des TS 30

Prise en charge des PVVIH issues des groupes cibles31

Prise en charge socio sanitaire des enfants des TS31

Rcapitulatif des activits de prise en charge des enfants32

Bilan cumul des ralisations33

Annexe 34

Rcit de vie des gents du projet35

Depistage sans counseling35

comment rvler un rsultat positif, si le client nest mme pas revenu rcuprer le rsultat?35

Une TS teste sropositive perturbe disparat aprs la mauvaise annonce du rsultat36

Un visiteur ayant un frre sropositif et mari (dj malade) sollicite notre aide en tant que structure oeuvrant dans ce domaine 36

Cas particulier37

Un bb entre les mains des TS37

Une TS enceinte de 8 mois prend une mauvaise dcision39

Stigmatis a mort par le personnel mdical39

Tmoignage43

Chapitre III Evaluation

Evaluation par site du projet de rduction de la vulnrabilit des travailleuse de sexe en44

Sitede Nouakchott44

Sitede Rosso46

Site de Nouadhibou48

Sigles et Abrviations

TS Travailleuse de sexe

RVTS Rduction de vulnrabilit des TS

SENLSSecrtaire excutif national de lutte contre le Sida

OSIWAOpen Society Initiative for West Africa

SOS PESOS Pairs Educateurs

CTACentre de traitement Ambulatoire

INRSPIntitut National de Recherche pour la Sant Publique

UDAG Unit de dpistage gratuit et anonyme

CDVAConseil Dpistage Volontaire et anonyme

CDVConseil Dpistage Volontaire

SSF Sant Sans Frontire

AMPF Association Mauritanienne pour la Promotion de la Famille

SNIM Socit National Industrielle et Minire

Bailleur du projet

OSIWA

Enda Tiers Monde

Structure partenaires du projet

SENLS

INRSP

CTA Nouakchott

UNFPA

Cabinet mdical de lONG SSF de Sebkha

Cabinet El hadj Diaw de Nouadhibou

DRPSS de Rosso

DRPSS Nouadhibou

Cabinet mdicale Elkhair dEl mina

Clinique de la SINM Nouadhibou

Centre de sant de lAMPF de Nouadhibou

CDVA de Rosso

CDVA de Nouadhibou

Les agents du projet

Nom et Prnom Organisation Rle

Dibril Diallo SOS Pairs Educateurs Superviseur Nouadhibou

Mariem Mint Ahmed SOS Pairs Educateurs Superviseur Nouakchott

Papa Daouda Diallo SOS Pairs Educateurs Superviseur Rosso

Oumar Ould Dahmed SOS Pairs Educateurs Animateurs Nouadhibou

Aminata Ly SOS Pairs Educateurs Animatrice Nouakchott

Abdallahi Ould Isselmou SOS Pairs Educateurs Animateur a Nouakchott

Aminata Kane SOS Pairs Educateurs Animatrice Nouakchott

Khalifa Ould mohamed Vall SOS Pairs Educateurs Animateur a Nouakchott

Sy Djibril SOS Pairs Educateurs Coordinateur du projet

Les personnes ressource du projet

Nom et Prnom Organisation Rle

Amel Dadeah Consultante (sociologue)Personne ne ressource

Dr Abdallahi Ould Horma SENLSPersonne ne ressource

Mme Hortense OSIWAPersonne ne ressource

Mr Daouda Diouf Enda Tiers monde Personne ne ressource

Dr Jrme ClouseauCoopration franaise Personne ne ressource

Fanta Enda Tiers monde Formatrice

Dr Yatra Enda Tiers monde Formateur

Aminata Diallo Enda Tiers mondeFormatrice

Haimoud Ministre de la justice Juriste Personne ne ressource

Fatimetou mint Maham SENLS Personne ne ressource

Dr Abdarahmane CTA Mdecin

Dr Cheikh Ahmed PNSR PNSRPersonne ne ressource

Dr Ly Cabinet mdical SSFMdecin

Tch sup sant Elhadj Malick Diaw Cabinet mdical El Hadj Malick Diaw Personnel mdical

Dr Abdallahi Traor DRPSS de RossoPersonne ne ressource

Dr El Hadi Ould Djeiby Ex DRPSS de Nouadhibou Personne ne ressource

I. INTRODUCTION

La rpublique islamique de Mauritanie est situe en Afrique occidentale, elle stale sur une superficie de 1 030 000 km2. Le pays est limit au Nord-ouest par le Sahara Occidental, au Nord - Est par lAlgrie, au Sud Est par le Mali et le Sngal au Sud -Ouest et souvre sur locan lOuest sur une faade atlantique de plus de 700 km.

Selon les donnes du recensement gnral de la population en 2000, la population de la Mauritanie rsidente slve 2. 548. 157 habitants, dont 48 ,7% dhommes et 51,3% de femmes. Il sagit dune population jeune dont le taux daccroissement est de 2,6%.La densit au km2 est 2,4 habitants.

La population mauritanienne est compose de quatre ethnies: les arabes (maures), les Pulaar, les wolof, et les sonink.

Indice synthtique de fcondit est de 4,7 enfants par femme (15-49 ans)

Taux brut de natalit est de 40 pour mille habitants

Taux brut de mortalit est de 13,4 pour mille habitants

Taux de mortalit maternelle est de 747 pour 10 000 naissances vivantes

Esprance de vie la naissance est de 54 ans

Sur le plan administratif le pays est divis en 13 wilayas (rgions) subdiviss en 53 moughataa (dpartements) composs de 218 communes.

Lconomie du pays repose sur quatre secteurs: Lexploitation des mines, la pche, lagriculture et llevage.

Selon lOffice National des Statistiques (ONS), lenqute sur les conditions de vie des populations (EPCV) lan 2000, plus de 46,3% de la population vit en dessous du seuil de pauvret, avec moins dun dollar par jour.

Les donnes par milieu montre que la pauvret touche plus les populations rurales quurbaines.

La Mauritanie se situe au 139eme rang sur 162 pays en ce qui concerne lindice de dveloppement humain.

La politique de sant du pays men par ltat vise un objectif gnral dassurer le meilleur tat de sant possible pour lensemble de la population.

II. CONTEXTE DU VIH/SIDA EN MAURITANIE

La lutte contre le VIH /SIDA est parmi les priorits en matire de sant, lobjectif est de maintenir le niveau de la prvalence du VIH/SIDA moins de 1%.

La Mauritanie a connu son premier cas de sida en 1987, A partir de 1989, des tudes de sroprvalence du VIH ont t menes dans diffrents groupes (malades hospitaliss, tuberculeux,) en vue dlaborer un programme court terme de lutte contre le SIDA et la cration du PNLS.

Les estimation de lONU SIDA en 1999 fait tat de 6600 infects dont 91,3% sont des adultes gs de 15 49 ans (prdominance de groupe dage 25 44 ans, avec un ratio homme femme de 0,8) les dcs durant la mme anne dus au VIH serait de 610 personnes.

Apres 15 ans de fonctionnement du programme national de lutte contre le sida, un ensemble de problmes importants a t soulev notamment

Lextrme vulnrabilit de la population au VIH sida et linsuffisance des stratgies y affrentes

Forte tendance la propagation chez les jeunes et chez les femmes en age de procrer

insuffisance des programmes de prvention

Insuffisance de la prise en charge des PVVIH et des personnes affectes par le VIH

Faiblesse du systme de surveillance pidmiologique des IST/ VIH/ SIDA

Faible visibilit et insuffisance dans lorganisation de la lutte contre le sida

En vue de llaboration dune nouvelle stratgie de lutte efficace, une premire tude nationale a t mene chez les femmes enceintes en 2001. La sroprvalence du VIH y tait de 0.57%. Cest ainsi, quun plan stratgique national de lutte contre le SIDA a t adopt en 2002, et un Comit national de lutte contre le SIDA cr

.

Llaboration du cadre stratgique national rpond une mission essentielle du Comite national de lutte contre le Sida qui est doffrir un cadre national dintervention, dlargir la rponse nationale lpidmie et de coordonner la mise en uvre des activits de lutte contre le Sida dans une approche multi- sectorielle et dcentralise.

Ce cadre stratgique est une ouverture relle aux autres partenaires intervenant dans la lutte contre le Sida, notamment aux ministres autres que celui de la sant, aux secteurs privs et aux organisations non gouvernementales (ONG).

Au cours des ces dernires annes, un ensemble dactions a t men dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA: prvention, conseils dpistage, prise en charge des PVVIH, introduction du traitement des ARV, etc.

Ce nest pas une pidmie gnralise, car la prvalence au cours des trois dernires annes est moins de 1%

Il reste cependant difficile de caractriser lpidmie de faible ou de concentre.

Lpidmie pourrait correspondre une pidmie en transition de faible concentre. Les donnes de sroprvalence de linfection VIH disponibles suprieures 5% sont celles des tuberculeux (enqute tuberculeux 2003).

En se rfrant ltude de prvalence VIH ralise chez les consultants IST en 1995 donnant 0,9%, et compte tenu de lexposition particulire de ce groupe, la situation actuelle devrait tre trs inquitante.

En labsence de donnes rcentes chez certains groupes risque (travailleuses de sexe et consultants IST), en considrant les facteurs dexposition (prdominance de la transmission par voie sexuelle), nous pouvons admettre que le taux de prvalence de linfection VIH dans ces groupes doit tre relativement important.

Par anticipation aux rsultats des tudes venir, il est plus judicieux de considrer notre pidmie de type concentr et agir dans le sens de contenir la propagation. (Rfrence doc. Cadre stratgique nationale de lutte contre le Sida et rapport 2005 INRSP)

III. Prsentation de LONG charge de la mise en uvre du projet

1. Historique

SOS Pairs Educateurs est une association de jeunes forms dans le cadre de la promotion de la jeunesse des techniques de communication et de sensibilisation sanitaire, en particulier sur les maladies sexuellement transmissibles (IST) et le VIH SIDA.

En effet, cest partir dun constat accablant au niveau des centres de sant de Nouakchott en taux lev des personnes atteintes de maladies sexuellement transmissibles, une situation qui interpelle tout le monde do la ncessit dagir vite et efficacement.

Cest ainsi quen 1997 lONG internationale World Vision (WV) a ouvert un centre dinformation des jeunes (CIJ) Sebkha (quartier populaire de Nouakchott)

Beaucoup de jeunes venants de diffrentes associations et tablissements scolaires de ce quartier ont t forms en tant que pairs ducateurs et utiliss par le CIJ comme agents relais de sensibilisation et dducation auprs de leurs pairs

A la fin du programme du CIJ WV en 1999 les Pairs Educateurs issus de ce centre se sont runis en association dnomme : SOS Pairs Educateurs (SOS PE) en vu d`apporter leurs expriences et dynamismes dans le domaine de lutte contre le VIH Sida a travers la stratgie de lducation par les pairs.

Reconnaissance: SOS Pairs Educateurs est reconnu par le Ministre des Postes et Tlcommunication Direction des affaires politiques et des liberts publiques

Services des Liberts Publiques

En date du 19 Aot 2002

Rcpiss N 00206 sous le nom de Lassociation des Pairs Educateurs

2. Mission

A sa cration SOS Pairs Educateurs sest fix comme objectif: la promotion de la jeunesse dans les diffrents domaines de la vie

Amlioration la sant des jeunes

Renforcement de la capacit des jeunes

Cultiver lesprit de citoyennet, de Dmocratie, transparence et de la tolrance dans le mouvement jeune3. Capacits et ressources

SOS PE compte 125 membres, dont 70 actifs, qui participent rgulirement aux activits de lassociation.

Aprs sept annes existence SOS PE a acquis une bonne exprience en gestion administrative, planification, suivi et valuation de projets, grce des formations continues, mais aussi lappui technique et financier de quelques structures de ltat, institutions internationales et ONG InternationalesIV. CONTEXTE DU PROJET

En Mauritanie, en 2006 on parle dune sroprvalence du VIH de moins de 1% et dune pidmie en transition de faible a concentre. Des donnes parcellaires existent sur les femmes enceintes, les tuberculeux, les nouvelles recrues de larme mais par contre aucune tude de sroprvalence na port sur les prostitues ou travailleuses de sexe (TS) qui reprsentent un groupe passerelle important dans la lutte contre lpidmie.

La prostitution est un phnomne dvelopp en Mauritanie, malgr la non-reconnaissance de la pratique (bannissement et rejet du groupe par la religion et la socit). Ce groupe passerelle joue un rle important dans lextension de lpidmie VIH compte tenu du fait quil soit le plus risque pour les Infections Sexuellement Transmissibles y compris le VIH. A cela sajoute linsuffisance de la prise en charge des IST et le manque de sensibilisation et dinformation du groupe et des clients sur les IST et linfection VIH.

ObjectifObjectif spcifique 1: Faire une analyse situationnelle de la prostitution et des facteurs qui augmentent la vulnrabilit des travailleuses du sexe au VIH/SIDA.

Objectif spcifique 2: Renforcer les capacits des acteurs locaux (ONG, OCB, structures mdicales) en matire de prise en charge des travailleuses du sexe.

Objectif spcifique 3: Former les travailleuses du sexe et leurs groupes sur les IST, le VIH/SIDA, les pratiques sexuels moindre risque, le pouvoir de ngociation et de plaidoyer, la prise en charge par les ARV, laccompagnement psychosocial, Objectif spcifique 5: Faire lanalyse compare des politiques et dispositifs administratifs et juridiques relatifs au VIH/SIDA et la prostitution en Mauritanie

Objectif spcifique 6: Faire le plaidoyer pour favoriser laccs aux soins et la prvention des travailleuses du sexe, leurs enfants et les orphelins.V. Activits:

Dans le but de contribuer lobjectif national de maintien de la sroprvalence moins 1% en Mauritanie, SOS Pairs Educateurs sest engag auprs de lorganisation internationale Enda Tiers Monde tester un dispositif pilote de rduction de la vulnrabilit chez ces travailleuse de sexe en Mauritanie, au cours dun an, par la mise en uvre de: Une analyse situationnelle de la prostitution et des facteurs qui augmentent la vulnrabilit des travailleuses de sexe (TS) au VIH/SIDA y compris lanalyse des politiques et dispositifs administratifs et juridiques relatifs au VIH/SIDA et la Prostitution en Mauritanie.

La mise en uvre dun atelier national de renforcement des capacits des acteurs locaux en matire de prise en charge des TS.

Lidentification de 200 TS et 50 enfants de TS dans les trois villes cibles.

Mise en uvre de sances de coordination et plaidoyer pour les activits du Projet.

Six session de formation de pairs ducatrices parmi les femmes prostitues et cent vingt sances ducatives dans trois villes de la Mauritanie: Nouakchott, Nouadhibou et Rosso;

La mise en place de rseaux de distribution de prservatifs fminins et masculins;

La recherche de solutions pour la prise en charge mdico-sociale des enfants de TS et lappui conomique des TS.

Lensemble de ces activits doivent tre mises en uvre au niveau de Nouakchott, Nouadhibou et Rosso entre Fvrier et Dcembre 2006.1. Mcanisme de travail

Pour assurer la mise en uvre des autres activits prvues dans le cadre du projet, plusieurs mesures organisationnelles ont t prises:

Les animateurs du projet ont bnfici dune session de formation sur les techniques du Counseling afin de sapprter fournir les services de Counseling pr et post test de dpistage ainsi le conseil pour les soins des IST. Cette formation dveloppera galement leurs comptences en matire de prise en charge psychosociale des TS et leurs enfants. Un coordinateur en loccurrence le coordinateur excutif de SOS PE: est charg de la coordination gnrale des activits des diffrents sous projets, veillant la bonne marche et la synchronisation entre les activits de ces sous projets. Le coordinateur du projet a galement pour tache de tracer les stratgies et les mthodologies de travail dans les diffrents sous projets, il assure galement le contact entre le projet et les partenaires. Il revient, enfin, au coordinateur damorcer le plaidoyer, et de rechercher et promouvoir des synergies avec les partenaires nationaux et internationaux.

La subdivision du projet en sous projets selon les villes dinterventions: ainsi nous avons le sous projet de Nouakchott, le sous projet de Nouadhibou et le sous projet de Rosso.

Pour le sous projet de Nouakchott, dans un premier temps deux superviseurs et quatre animateurs ont t recruts parmi les membres de lAssociation, ce nombre tait rduit un seul superviseur et deux animateurs partir du second trimestre. Ces lments sont non seulement familiers avec le milieu de TS mais ont galement une solide exprience dans le domaine de la mobilisation sociale. Ils ont une grande exprience de travail dans le domaine, surtout la mise en place de stratgies pour atteindre ce groupe daccs difficile.

A Nouadhibou, les activits du projet ont t mises en uvre travers louverture dun centre dinformation sur les IST/VIH/SIDA qui a servi de point de lancement des activits ciblant les TS et leurs clients. Ce centre dinformation faciliter laccs de ces femmes et de leurs clients aux diffrents services: informations sur les IST/VIH/SIDA, coute, laccs aux prservatifs, la rfrence pour les soins des IST, conseil en matire de dpistage, etc. Les ressources humaines dploys au niveau de ce centre sont, Un coordinateur du centre et un superviseur recruts depuis le lancement du projet Nouakchott. Ils ont t forms sur le terrain (recyclage) travers leur implication active dans les interventions du premier trimestre Nouakchott; au mois dAvril deux animateurs ont t recruts pour renforcer lquipe du sous projet.

Concernant le sou projet de Rosso, un animateur a t recrut sur place et la supervision des activits se faisait mensuellement depuis Nouakchott. 2. Les activits excutes par le projeta) Analyse des dispositions juridiques et administratives relatives la prostitution en Mauritanie.

La ralisation dune analyse du statut juridique des prostitues aujourdhui en Mauritanie, des contraintes que cela peut induire en matire de prvention et de lutte contre les IST/VIH/SIDA auprs de ce groupe risque, et des scnarios possibles pour aboutir une leve de ces contraintes (ou du moins une stratgie dintervention qui puisse dpasser certaines dentre elles), et ce travers trois axes principaux:

Une prsentation synthtique des textes mauritaniens relatifs la prostitution et du statut des prostitues dans le contexte juridique mauritanien, ainsi quune brve revue des rpercussions sur le terrain, pour les prostitues, du statut juridique dont elles font lobjet.

Lanalyse des facteurs qui, au vu de ce contexte juridique, sont susceptibles daugmenter la vulnrabilit des prostitues aux IST/VIH/SIDA.

Une valuation, sur la base dentretiens avec les acteurs cls de la lutte contre les IST/VIH/SIDA en Mauritanie (en particulier ceux du service public), des processus et scnarios possibles en vue de dpasser les contraintes qui peuvent se poser dans le cadre de la prvention et de la lutte contre les IST/VIH/SIDA auprs de ce groupe risque.

b) Atelier de renforcement de capacits des acteurs locaux sur la prise en charge des travailleuses de sexe (personnes partenaires multiples).Cet atelier de formation des acteurs de la socit civile impliqus dans la prise en charge des personnes partenaires multiples, organis du 22 au 24 fvrier 2006 au niveau de la maison de jeunes de Nouakchott, a profit Une trentaine de reprsentants de la socit civile dont treize membres de SOS Pairs Educateurs; avait pour but non seulement la traduction de la volont de conjugaison des efforts pour la lutte contre le flau du SIDA mais en plus une passerelle dchange dexpriences entre les diffrentes ONG nationales dune part mais aussi entre les diffrentes parties nationales et ENDA Tiers Monde/OSIWA sur le thme spcifique de prise en charge des personnes partenaires dans le contexte du VIH/SIDA dautre part, les principaux objectifs de cet Atelier taient:

La connaissance des dispositifs (juridiques, mdicauxetc.) mis en place pour la prise en charge des personnes affectes et/ou infectes par le VIH/SIDA;

Les dterminants de la vulnrabilit au VIH/SIDA des groupes prioritaires;

La rponse nationale au cas spcifique des personnes partenaires multiples.

Cet atelier de renforcement des capacits des acteurs locaux sur la prise en charge des femmes partenaires multiples tait une relle occasion dchange fructueux au cours de laquelle les diffrentes facettes de la problmatique de la prise en charge de ces femmes dans le contexte du VIH/SIDA, ont t dbattues.

De plus, cette rencontre a permis une plus grande sensibilisation sur lintrt de la conjugaison des efforts de tous les acteurs pour juguler la propagation du VIH/SIDA notamment chez les groupes et zones les plus vulnrables.

Le sous projet de Nouakchott

1. Plaidoyer

Les efforts de plaidoyer visaient expliquer les objectifs du projet aux diffrents interlocuteurs sur le terrain, autorits administratives et sanitaires, la socit civile, les autorits en charge de lutte contre le SIDA, les autres acteurs au dveloppement mais galement un autre niveau, le plaidoyer tait plus fort et continu auprs du groupe cible afin de gagner sa confiance et garantir son adhsion au Projet.

Dans cette optique, cinq (5) sances de plaidoyer et coordination ont eu lieu Nouakchott tout au long de lexcution du projet, elles consistaient des discussions de travail tenues avec les autorits en charge de la lutte contre le SIDA en Mauritanie, en particulier le Secrtariat Excutif National de Lutte contre le SIDA (SENLS) qui ont renouvel leurs adhsion et appui aux efforts de lassociation, et surtout aux objectifs du projet de la rduction de la vulnrabilit des travailleuses de sexe en Mauritanie, pour appuy son engagement par des acte concrte le SENLS a financ un projet de lutte contre le VIH Sida qui cible spcifiquement les TS a Nouadhibou et un autre projet qui cible les prsonne a haut risque don les TS a Nouakchott, Nouadhibou et Zoueratt; galement avec les autorits comptentes au niveau du Ministre de la Justice afin dacqurir une accrditation du ministre, lgalisant non pas la prostitution mais notre intervention auprs des travailleuses de sexe car les lments du projet peuvent tre condamns par les autorits judiciaires en cas des Raffles de la police. Ces efforts de plaidoyer ont eu un appui fort du charg de mission au niveau du ministre qui est le coordinateur sectoriel de lutte contre le sida au niveau de ce mme ministre mais vu le contexte social et juridique relatif la prostitution, cet objectif savre datteinte trs difficile voir impossible. Partenariats et collaboration

nature de collaboration institution ou structure Commentaires

Engagement et Parrainage des activits du Projet.Secrtariat Excutif National de Lutte contre le SIDA (SENLS)les autorits en charge de la lutte contre le SIDA en Mauritanie ont renouvel leur adhsion et appui aux efforts de lassociation en gnral, et aux objectifs du projet de la rduction de la vulnrabilit des travailleuses de sexe en Mauritanie en particulier.

Appui et adhsion aux objectifs du projet.Ministre de la Justice (MJ)

nous avons menes des efforts de plaidoyer afin davoir une accrditation relevant du ministre de la justice qui puisse lgaliser non pas la prostitution mais notre intervention auprs des travailleuses de sexe car les lments du projet peuvent tre condamns par les autorits judiciaires en cas des Raffles de la police.

contrat de partenariat cabinet de soins priv El KheirUn cabinet abritant un service adapt (SA), implant par le projet Care of High-risk groups In Francophone West Africa (projet CHIFWA, une composante du projet rgional AWARE-HIV/AIDS) en partenariat avec la Fdration Luthrienne Mondiale, programme Mauritanie (FLM Mauritanie)

Un contrat de partenariatSant Sans Frontires (SSF)Une ONG nationale qui gre un centre de sant gnral dans la zone de 5me arrondissement qui abrite diffrent service, prise en charge mdicales des IST, dpistage IST et VIH.

2. Identification des TS Leffort dinvestigation continue du terrain travers des visites de terrain au total 964 dont 181 Nouakchott, 783 Rosso et 153 Nouadhibou , elles ont pour objectif la prospection, les sances individuelles de sensibilisation, la distribution de prservatifs, promotion du test de dpistage VIH et IST, la dtection et rfrence des cas dIST et/ou suivi des patientes sous traitement dIST afin dassurer une meilleure observance et une continuit des visites systmatiques au centre de soins. Ce travail abouti lidentification et l entretien de bonnes relations avec 352 TS Nouadhibou dans 14 sites de prostitution, 132 TS et 37 hommes homosexuels Nouakchott dans 58 sites et 62 TS Rosso dans 13 Sites.

Le tableau suivant rcapitule les efforts didentificationMoughataaQuartierSitesNombre de femmesAgeNationalit (Ethnie)

Arafat Carrefour, Poteau 10, Secteur 5, Virage edik; poteau 599 TS et 6 Homosexuels25-35ansMauritaniennes (mauresques et pulaar)

El mina Garage Nahara, Garage Arafat, Lyce, Mosque Katar, Ecole priv sciences et savoir, robinet 4, arrt bus, march 6me, cinma El Veth; Neteg, 1125 TS et 24 Homosexuels20-50 ansMauritanienne (mauresques, pulaar et ouolof), gambienne, Sengalaise

Dar NaimArrt Ould Badou22 TS35 -37ans Mauritanienne (mauresques)

Ksar Zone direction levage, Nouveau Ksar, Zone arrivage, march, Socogim PS, Ecole 21549 TS et 4 homosexuels17-50 ansSngalaise, gambienne

Sebkha March 5eme; march thieb thieb , Basra cot de lhotel Koumbi saleh, garage Nouadhibou, prfecture, garage sngalais, agence Mauritel , 1130 TS et 3 Homosexuels19-50 ans Mauritanienne (mauresques), Sngalaise

Tevragh ZenaMdina 3, Ilot G , Medina R58 TS20-40 ans Mauritanienne ( soninket poular), Togolaise, Malienne.

ToujounineZone Dispensaire14 TS25-30 ansMauritanienne (mauresques)

Teyarett El mechrou, Four Amoure I, Dar el Barka

33 TS32-40 ansMauritanienne (mauresques) , Ghanenne

Riyad

PK 1112 TS30-50 ans Mauritanienne (mauresques)

Total58132 TS et 37 Homosexuels

Caractristiques des groupes cibles touchs par le Projet Nouakchott Les promeneuses Les femmes libres, promeneuses ou Sedarates en hassania est une catgorie de femmes prostitues issues du milieu hassanophone, ce sont des filles et femmes qui sadonnent la prostitution et qui se considrent libres de rencontrer qui bon leur semble. Dans la plupart du temps, elles nhabitent plus chez leurs parents, ont souvent dj t maries par le pass et pratiquent la prostitution jusquau moment dun nouveau mariage, qui pourra son tour ne pas durer bien longtemps. Cette forme trs informelle de prostitution consistant avoir une multiplicit de partenaires des fins intresss, et ouvrant sur la prostitution occasionnelle voire systmatique.

Gnralement, ces femmes pratiquent travers des boutiques de vente de voiles, salon de coiffure etc.., ouvrant sur une voie bitume en particulier dans les moughataas dArafat, Toujounine, Dar Naim, Teyarett, Tevragh Zeina.

Dans le cas de femmes hassanophone utilisant leur boutique, ces dernires recherchent pour abriter leur commerce un local en dehors des principaux marchs et ouvrant sur un tronon de route bitum, facteur important pour faciliter le passage dhommes se dplaant en voiture. Il sagit frquemment de 3, 4 ou 5 femmes qui se regroupent pour ouvrir un commerce (voiles, chaussures, habits pour enfants, produits de beaut, etc.). Cette boutique peut tre situe dans le quartier o elles rsident condition quelle ne soit pas proximit directe de leur lieu de rsidence. On retrouve ce type dendroit dans les diffrentes zones de la ville. Il est frappant de voir que les marchandises ne sy renouvellent pas normment, car en fait cette boutique est une adresse plus que le commerce affich, qui lui marche au ralenti.

Les hommes (clients) viennent les prendre en voiture et les ramnent au bout dun moment pas trs long (une demi-heure, une heure); une femme peut effectuer trois ou quatre voyages de ce type dans la journe. Dans certains cas, un homme peut dsirer voir la femme plus longuement. Cette dernire pourra alors, par exemple, organiser un repas dans un appartement lou a cette occasion ou chez une copine. Il semble toutefois que ce soit la mthode expditive (femme prise en voiture et ramene au bout dun court moment) qui soit en passe de devenir plus courante.

Dans ce type de commerce, il nest pas rare de trouver un guordigune, mais il ne prend pas de part sur largent gagn par la femme, contrairement aux vritables rseaux de proxntisme anims par les homosexuels. Ici, le guordigune est un copain, tout au plus un entremetteur, qui offre lavantage de participer entretenir une bonne ambiance dans la boutique.

Les maisons closes ou clandosLes clandos de prostitution sont diffrents les uns des autres, certaines prostitues pratiquent chez elles, par contre dautres se rendent dans des lieux grs par des proxnetes o elles sont contraintes de payer une somme en fonction des nombres de passes (clients). Gnralement ces clandos sont anims toute la journe. On note des formes de solidarit entre TS, comme des formules de cotisation pour assurer les diffrents repas de la journe, ou encore en ce qui concerne les tours de rles pour faire le mnage. Par contre une forte concurrence entre ces TS est trs apparente, les rivalits tant particulirement fortes entre classes dge (entre les plus jeunes et les moins jeunes). La plupart de ces femmes sont des trangres (sngalaises, Gambiennes et certaines mauritaniennes, gnralement trs imprgnes de la culture Ouolof Ouolofises ), elles sont soit clibataires, soit divorces avec des enfants charge. Certaine TS ont galement adopt des enfants car la prsence denfants protgent dans une certaine mesure les femmes en cas de descente de la police, qui en voyant les enfants peuvent se dire quil sagit de femmes normales plutt que de prostitues.Les maisons closes, ce sont des maisons toujours loues que les femmes peuvent changer facilement surtout en cas de reprage par la police. Celles que nous avons identifies sont situes dans les quartiers populaires ou priphriques de la ville savoir El mina, Sebkha et Ksar.

Certaines de ces maisons sont munies de deux portes. Quand vous entrez par la porte principale de la maison, vous avez limpression dtre dans une maison normale, la premire pice o vous accdez tant meuble en salon quip dune tlvision et, gnralement, des enfants y sont entrain de suivre une mission. Aprs cette pice, vient un long couloir ouvrant sur de petites chambres, puis la fin de ce couloir vient la deuxime porte qui dbouche sur une petite ruelle.

Toutefois dautres maisons nont aucune spcificit quant leur amnagement, comportant une ou deux pices quipes avec beaucoup de simplicit, lameublement tant souvent limit un tapis et un matelas dans une des pices, et un simple tapis dans lautre pice.

Des hommes homosexuels (gordigunes) ont t identifis au niveau des diffrents clandos de prostitution. Certains gordigunes sont prsents de manire constante au niveau de ces clandos, alors que dautres sy rendent de manire priodique.

Les gordigunes identifis au niveaux de certains clandos de prostitution jouent essentiellement le rle de lintermdiaire et instaure au niveau du site une certaine ambiance travers son art de verbe et de griot artiste, assistent les TS en matire de maquillage et bnficient des cadeaux de la part des TS mais galement de la part des clients car ils le demandant tout client venant. Ces cadeaux peuvent tre de largent ou simplement des cigarettes, etc.

En plus de ce qui prcde, ces mmes homosexuels sadonnent la prostitution, ils distinguent en deux groupes: Les homosexuels professionnels de luxe qui sont gnralement gs de 40-50 ans, qui sont mauritaniens ou trangers. Ils exercent diffrents mtiers, cuisinier, commerant, employ de socit, des artistes ou griots qui animent des crmonies de mariage, baptme et les soires de sabarr ( Tane bir ou khew). Ces professionnels exercent leur vie dhomosexuelle au niveau des chambres, ou appartements lous par leurs boyfriends rguliers qui sont des cadres et hauts responsables trs aiss, ils assurent les frais de location et autres frais mais ces homosexuels professionnels pratiquent galement la prostitution au niveau de ces chambres et appartements avec dautres clients et la passe tourne autour de 1000 UM (press) - 5000 UM (passe temps). Ces homosexuels ont des relations trs troites avec les TS surtout les clandestines car jouant le rle de proxnte facilitant les rencontres entre ces femmes et des clients dsireux. Ils organisent les rendez vous, disponibilisent le lieu et soccupent des services de restauration durant ces rencontres.

Les jeunes homosexuels apprentis qui sont gs de 16 25ans, ils sont en gnral de nationalit mauritanienne, en rupture totale ou partielle avec leurs familles et tournent dans les diffrents sites dtenus par les homosexuels professionnels (de luxe ou expriments), ils sont exploits sexuellement par les plus gs et expriments, en contre partie des cadeaux comme les cigarettes ou dune somme minable mais le secret de la motivation de ces jeunes est le fait de trouver labri, lalimentation et surtout le climat dambiance de la vie homosexuelle quils trouvent sans stigmatisation au sein des autres qui sont trs expriments. Ces jeunes se prostituent galement la nuit dans certains lieu comme la polyclinique, larrt de bus (El mina); ils restent sur les trottoirs en recherchant des clients et la passe est gnralement non cher, car ils manquent le pouvoir de ngociation avec les clients. Nous avons remarqu que ces jeunes manquent dinformations sur les IST/SIDA et surtout le prservatif et par la suite ne lavaient jamais utilis. Ces jeunes manquent de moyens pour assurer les soins en cas de maladie surtout IST et nosent pas dclarer cette maladie la famille afin dobtenir de largent et le travail (prostitution) sarrte faute de la maladie donc cest aux professionnels de les aider pour se soigner ce qui reste condition de la disponibilit de moyens mais galement lhumeur de ces derniers.

Concernant les boites de nuit Lquipe du projet a fait quelque descentes dans une boite de nuit situ dans le quartier de Tevragh Zena.

La boite est connue par la plus part des jeunes comme tant une boite de nuit trs attractive, sa clientle est trs htrogne (Mauritaniens et trangers).

La plupart de nos interventions se sont effectues durant les week-end, durant lesquels cette boite connat une grande animation et une forte concentration de TS qui se trouvent prte payer le double tarif que les grants instaurent durant ces jours.

En nous entretenant avec les grants mais galement en se basant sur nos propre observation, nous avons constat que la boite de nuit recevait trois types de clientle fminine:

Les femmes accompagnesElles viennent gnralement accompagnes de leurs copains qui souvent mari et un peu g par rapport la moyenne dage des clients de la boite, lautre constat cest que cest copains change presque soire. La plupart du temps ce groupe occupe la piste de danse jusqu la fin de la soire.

- Les jeunes filles TS

Dans une boite trs connu a Nouakchott elles sont lordre dune trentaine (cliente permanente), ges de 15 17 ans. Selon nos observations elles viennent ici essentiellement en recherche de clients: Elles se rendent dans la boite de nuit tout les jours de la semaine ou presque malgr le cot du billet entre souvent lev. En une seule nuit elle peuvent faire le tour de la plus part des boite en payant a chaque le billet Elles sont visiblement familires du lieu, comme en tmoigne leur rapport au personnel et la clientle masculine rgulire de la boite

Elles ont une manire particulire daborder les hommes, elles commencent par demander de la cigarette pour tablir le premier contact et puis proposer leur service. - Les femmes TS

Une douzaine de femmes ges de 35 45 ans, de diffrents groupes ethniques (Pulaar, Wolof, Mauresque, en plus des marocaines), ces femmes sont rgulires la boite, se connaissent entre elles et se regroupent prs du bar pour se faire remarquer par les clients consommateurs dalcool. Elles sont reconnaissables travers leurs attitudes et comportements avec les personnes quelles abordent (flirts au vu de tout le monde)Selon un membre du personnel le TS ngocient avec des clients intresss le prix de la passe, et sil y a dsaccord une autre est prte prendre le march au dtriment de sa collgue par lintermdiaires dune proxnte quelle dlgue auprs du client, loin des yeux de la collgue.

- Les proxntesIls jouent le rle dintermdiaire entre les prostitues et des clients, surtout dans le cas o les TS narrivent pas approcher les hommes

Le sous projet de Nouadhibou

1. Le Plaidoyer

A Nouadhibou, tout au dbut du projet, lquipe a entrepris une srie (16) de rencontres avec les autorits administratives locales et dautres structures concernes par la lutte contre les IST/VIH/SIDA (dont le SERLS), et des reprsentants de la socit civile intervenant dans le domaine du dveloppement en gnral et dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA en particulier (ONG nationales et internationales). Ces rencontres ont permis dexpliquer les objectifs du projet aux diffrents interlocuteurs sur le terrain qui ont leur tour confirm leur adhsion aux objectifs du projet et se sont engags de namnager aucun effort pour latteinte de ces objectifs.

Des objectifs du projet court et long terme

De la ncessit de faciliter le travail des animateurs sur le terrain

De limportance de la coordination entre les diffrentes structures intervenant dans le cadre de lutte contre les IST dune manire gnrale et le VIH/Sida en particulier

Dans la mme lance, une mission radio interactive (directe avec des interventions tlphonique des auditeurs) sur la radio FM locale a permis une large sensibilisation des auditeurs sur limportance des activits de sensibilisation menes auprs des TS, mme si les questions et interventions des auditeurs ont surtout permis de mettre en exergue les trs forts priori qui prdominent pour lheure lencontre des TS, considres comme la source de diffusion di SIDA Nouadhibou.Autorit ou structure rencontreResponsableApport

Garnison militairePoint focal de lutte contre le VIH/Sida

Au sein de larme pour la rgion de dakhlet Nouadhibou Coopration entre les animateurs et les pairs aidant

Faciliter le travail des animateurs en cas de besoin

Clinique de la SNIM de CANSADOLe laborantinService de counseling accord toute personne rfre par les animateurs

Banque Mondiale

Le reprsentant en Mauritanie Encouragement sur les activits orientes vers les TS

Prt cooprer dans lavenir pour des activits similaires

Les reprsentants des diffrentes communauts trangres de NouadhibouLes prsidents et secrtaires gnraux de 10 communautsDisponibilit pour faciliter laccs aux diffrentes beneficieres de la communaut

DRPSS

Le directeur rgional de la protection sanitaire et sociale-visite du centre (CIJ)

-partenariat dans le cadre de sensibilisation

-approvisionnement en cas de rupture en prservatifs

SERLS

Madame la secrtaire rgionale de lutte contre le sidaReconnaissance et possibilit de partenariat pour des sances dIEC

Direction de la jeunesse

Linspecteur rgional de la jeunesseReconnaissance et orientation des jeunes vers le CIJ

1. Identification des TS NouadhibouNous avons jusque la identifi un nombre de 153 TS dans diffrents quartiers de la ville, dans des maisons closes en quipe ou individuellement, on y trouve en fait toute les ethnies et toutes les nationalits ici prsentent. Les identifications concernent tous les groupes en rapport avec ces TS tels que les MSM, les clients parmi les plus fidels mais aussi les enfants des TS.

Quartiers

ZonesNombre de sitesNombre de femmes et

MSMAgesNationalits et

Ethnies

Cit SNIMCit I, Cit II21230-42 ansSngalaises (wolof, peulh serrer), Nigriennes

SocogimMosque20327-38 ansSngalaise, Mauritanienne (Mauresques).

.

Numrouwatt3e Robinet2

27

2msm22-38 ansMauritanienne (Mauresques, wolof, pular).

2 clandos; Mauritaniennes de toutes les ethnies

KharaneZawiya110

27-43 ans Sngalaises (wolof, peulh, serrer).

March117

1msm37-49 ansSngalaises, Mauritaniennes (Poular, Mauresques).

Cit police106

1msm27-43 ansSngalaises, Nigrianes.

Accra37521-43 ansGhanennes, Nigrianes,

Sngalaises

CranasraniCinma

Zem-zem

204

1msm16-40 anssngalaises

Total14153

+ 5msm

2-Interpretation des rsultatsLe nombre de TS est croissant dans tous les sites. Pourtant certaines dentre elles tel que nos visites lon montr arrivent traverser et retrouver leldorado quelles ont tant convoit, souvent difficilement et au pril de leur vie.

Dautres femmes le redeviennent du jour au lendemain, car nexerant souvent aucun emploi, elle nont aucun recours que dchanger des faveurs sexuelles pour survenir leurs besoins ou en travaillant dans lindustrie de sexe qui les expose davantage aux infections VIH. Ce qui dune part justifie la continuit de lidentification.

3-Caractristiques des travailleuses des groupes cibles touchs par le Projet Nouadhibou A Nouadhibou, la prostitution est une activit professionnelle et un moyen daugmenter son pouvoir dachat ou dacqurir une meilleure position sociale, La forme visible de prostitution est surtout laffaire de femmes souvent ges, qui exercent ou non une activit en parallle. Elles sont en majorit issues dune rgion autre que Nouadhibou, souvent issues dautres pays, cest un facteur de scurit des TS qui, ainsi assure une certaine clandestinit.Les prostitues identifies ont confirm le fait quelles sont prtes tout contre largent y compris lacceptation des rapports non protgs afin davoir largent. Elles sont peu nombreuses utiliser le prservatif et celles qui lutilisent le font de manire non systmatique. Ces TS ont souvent un ou deux partenaires rguliers ou boy-friends avec lesquels, elles nutilisent jamais le prservatif, on distingue: Les TS indpendantes

Certaines TS ont prfr une pratique indpendante de la prostitution, afin dviter lexploitation des proxntes et leaders de groupes. Ces femmes sont donc plus autonomes dans la gestion de leurs ressources financires, par contre elles sont plus exposes aux agressions (rafles, jeunes dlinquants). Elles sont pourtant nombreuses choisir cette option, mme sil semble que nombreuses parmi elles ont un petit ami qui est sens les protger.

Les groupes de TS Ont entend par groupe de TS un nombre suprieur deux sympathisants pour une raison ou une autre qui peut tre ethnique, culturelle, professionnelle, amicale. Dans tous les cas il y a toujours un leader pouvant tre un proxnetes, un homosexuel ou simplement une autre TS ayant une certaine autorit sur le reste du groupe. Gnralement nous rencontrons ce genre dorganisation surtout chez les TS originaires de lAfrique de louest Les clandos Les clandos identifis dans diffrents quartiers de Nouadhibou sont gnralement constitus de sept dix femmes et un leader.

Le responsable du clando est souvent, une ancienne TS trs connue dans le milieu et ayant des affinits avec les autorits locales et une bonne connaissance du milieu de la prostitution. Les rseaux de prostitution regroupant plusieurs maisons closes Les prostitues anglophones dans cette ville seraient couramment intgres des rseaux relativement structurs, o elles sont couvertes de plus prs par des hommes qui en retour peroivent une partie de leurs gains cette cotisation servant toutefois galement assurer les frais de police, mdicaux, etc. Il est possible toutefois que cette apparente rigueur de la structuration ne corresponde en ralit qu la relative fermeture du groupe des anglophones, isol par la barrire de la langue et dveloppant de ce fait naturellement un rseau plus serr de solidarit et dchanges sociaux.Les Gordjiguenes

Les Gordjiguenes constituent un groupe particulirement vulnrable du fait de leur bissexualit mais aussi cause de leur statut de proxnes et de boy-friend des TS. Ils sapprovisionnent continuellement en prservatifs au mme rythme que les femmes, ce qui donne une ide sur lintensit de leurs activits sexuelles. Le plus souvent logeant ensemble avec les femmes, mais par fois aussi, ils sont proxnetes et principaux patrons du groupe. Ils sont galement plus ouverts et plus instruits que les femmes. Sous projet de Rosso

1. Le plaidoyer a Rosso

Trois (3) sances de plaidoyer Rosso ont t fait surtout auprs des responsables sanitaires, du fait des rticences assez sensibles de certaines autorits administrative rgionales vis--vis de tout travail reconnaissant lexistence de la prostitution dans la ville de Rosso. Un interlocuteur important pour le sous projet, le Directeur rgional de la protection sanitaire et (DRPS), a toutefois bien accueilli le sous projet, et donn des instructions son staff afin que ce dernier facilite le travail de lanimateur auprs des TS, en particulier en ce qui concerne leur accs aux soins IST et au dpistage du VIH/SIDA.

Les activits de plaidoyer ont rendu facile la mission des animateurs sur le terrain, et leur accs aux diffrents groupes cibles. Elles ont induit une meilleure prise de conscience, de la part de structures administratives et sanitaires intervenants dans le domaine de la prvention du VIH/SIDA, sur limportance et modalits des interventions auprs du groupe cible. Il est noter que ces efforts ont permis de crer des cadres de partenariats entre lONG et diffrentes structures publiques mais galement prives et de la socit civile.

2. Identification des TS a Rosso A Rosso

QuartierZoneNombre de sitesNombre de femmes AgeNationalit et ethnie

Escale Auberge Trarza Port du bac 42322 - 45 ansMauritanienne, Sngalaise

Medine1March medine2530-35 anssngalaises

Mdine 2

Camp de la Garde1335 - 40 ansMauritaniennes

NDiourbelDigue NDiourbel1230 - 36 ansMauritaniennes

Demal dikkeAntne16 27 - 41 ansMauritaniennes

Satara 1Gare routire15 22 - 35 ansMauritaniennes

Satara 2Cit Douanes15 22 - 43 ans Mauritaniennes

PK 61620-30 ansMauritanienne

EX Lyce de RossoLyce1729-45 ansMauritanienne

Total 1362

3. Caractristiques des groupes cibles touchs par le Projet RossoLa prostitution nest pas un phnomne mconnu Rosso. Certaines zones de la ville, comme certains villages (qui ne sont plus tout fait ruraux du fait de leur grande proximit de la capitale rgionale), sont rputs pour tre des lieux o lon peut rencontrer des prostitues. Cest ainsi quon peut identifier:

Des TS individuellesDans les diffrents quartiers de Rosso, mais de manire encore plus clandestine, outre ces TS indpendantes, dautres sont dans des maisons closes ou clandos. Des clandos de prostitution Certaines maisons closes de Rosso sont situes Escale (ancien quartier de Rosso), elles sont occupes par des TS dorigine Sngalaises, leurs principaux clients sont des jeunes. Leur travail seffectue surtout la nuit, alors que le jour, lactivit est difficilement remarquable.

Il existe dautres clandos Sattara, grs par des mauritaniennes ges, ces clandos abritent en moyenne cinq TS. Durant la journe, ces femmes tiennent des restaurants et des petits commerces au niveau de la gare routire de Rosso. Un clando au sein dun restaurant gr par une femme dune quarantaine danne il ouvre ses portes sur un axe principal, tandis qu lintrieur trois autres chambres sont quipes de matelas, servant de chambre de passe. Il est ouvert de jour comme de nuit. Dans un coin du restaurant sont assises des femmes premire vue elles se comportent comme des serveuses, mais en ralit elles sont la recherche des clients. Les habitus de ce restaurant sont souvent de jeunes clibataires, qui viennent priori pour manger et au fil du temps, cdent aux tentations et aux provocations des ces femmes. Le prix de la passe varie dans ce restaurant entre 500 et 1000 ouguiya. En dehors des recettes gnres par le restaurant, la grante, gagne 50% pour chaque passe. Le clando au alentour de Rosso Il est compos dun groupe de femmes mauritaniennes villageoises qui habitent quelques kilomtres de Rosso elles sont clibataires ou maries avec des personne ayant des activits qui les oblige a tre la plupart du temps hors du village ou le campement (Choffeur, leveurs).Chaque matin ces femmes se rendent Rosso ville pour vendre des produits local, pour ensuite faire le march de la journe ou du soir. Nous avons constat que cette activit cache une prostitution assez active quune partie de ces femmes mnent. Les principaux clients de ces femmes sont les commerants et les jeunes ouvriers. Ils se retrouvent gnralement dans une maisonnette non loin du march, gre par des femmes mures de leur communaut. Les clients ont la possibilit de payer soit de largent ou de la marchandise selon son activit. Le clando de lancien lyce de Rosso Cest un endroit trs verdoyant, bord d une marre, cest un lieu idal pour le camping, de ce fait depuis quelques mois, on observe de plus en plus de personnes qui viennent sinstaller dans les alentours. Ce site est le lieu de rendez-vous des grandes dames et des hautes personnalits, qui viennent de Rosso, mais galement de Nouakchott. Les TS sont des femmes maries, des clibataires qui pratiquent la prostitution clandestine. Les rendez-vous sont organiss par tlphone gnralement et les couples ne saccompagnent pas, ils se retrouvent sur le lieu indiqu des horaires convenus pour passer la soire ou le week-end ensemble. La tranche dage des TS et des clients varie entre 29 et 55 ans, majorit mauritanienne.

Le site du port du bag:

Cest un lieu de contact permanant de TS avec des clients potentiels. Rosso accueille chaque jour des commerants et des commerantes trangres ou Mauritaniennes qui viennent sapprovisionner en marchandises. Certaines de ces commerantes pratiquent la prostitution et les clients dans ce cas sont en majorit les hommes de tenues (douaniers, policiers) mais galement les autres hommes. Certaines de ces TS ont des clients rguliers ou boy-friends avec lesquels, elles rsident pendant plusieurs jours ou bien revenir plusieurs fois dans la semaine pour le rencontrer compte tenu que certaines nhabitent pas trs loin de la frontire (Rosso Sngal, Richard-Toll, Saint-Louis etc..). Ces boy-friends assurent lentretien de ces TS et constituent une source de revenus sures pour ces TS. Par contre dautres viennent se loger pendant quelques temps avec leurs copines mauritaniennes avec lesquelles, elles collaborent durant leurs sjours. Ce site ne profite pas qu des trangres mais galement des mauritaniennes provenant des villages environnant de Rosso pour chasser les hommes de tenus car sont considrs comme source de revenus et de protection pour ces TS.Les activits dIEC/ CCC a Nouakchott, Nouadhibou et Rosso

Formation de pairs ducateurs Des sessions de formation ont eu lieu, deux Nouakchott ( Moughataa dEl mina et Ksar) au profit de 20 TS et deux autres Nouadhibou au profit de 20 TS anglophones, Nigrianes et Ghanennes.Les quatre sessions de formation de pairs ducatrices ont t mis en uvre selon un nouveau format qui nest pas lhabituel de formations de pairs ducateurs qui sont dune dure de 4 demi journes (5 heures par jour), ce qui ntait pas pratiques pour les TS, qui nous lont clairement exprim. Lquipe du projet sest donc mise daccord avec les femmes pour un nouveau format de 10 heures de formations tales sur 10 jours (1 h par jour), et a revu le module de formation en fonction de ce nouvel horaire de mise en uvre. Le choix du lieu de la formation est galement revenu aux bnficiaires, afin de nous assurer de leur pleine participation aux sessions. Ces formations sarticulent autour des thmes suivants:

Informations cls sur les IST et sur le VIH/SIDA(6 heures) ;

Utilisation correcte du prservatif masculin et fminin, et stratgies de ngociation avec le partenaire sexuel(2 heures) ;

Intrt de lapproche de lducation par les pairs(1 heure) ;

Techniques danimations de sances ducatives (1heure).

Les sances ducatives sont dune importance capitale car elles permettent surtout, de sensibiliser dune faon continue et dcontracte, de rassembler les femmes dans un climat dentretien et dchange. Les dbats ouverts permettent surtout, une meilleure connaissance des ralits quotidiennes de ces femmes. Ainsi les femmes arrivent discuter de leurs propres problmes, ce qui contribue une certaines cohsion des diffrents groupes forms. Elles sont galement claires et corriges sur certaines fausses informations relatives aux IST et au VIH/Sida. Au cours de ces sances ducatives, les animateurs abordent systmatiquement:

Types et symptmes courants des IST;

Modes de transmission et moyens de prvention des IST et du VIH/SIDA;

Dmonstration de lutilisation correcte du prservatif masculin et fminin.

Lattitude responsable en matire de prvention et de soins des IST;

Information pour la promotion des services offerts par lONG savoir la distribution des prservatifs, la prise en charge des cas dIST (absence de stigmatisation, horaires et contact des animateurs), service de Counseling et daccompagnement pour le test de dpistage du VIH/SIDA, prise en charge scolaire et sanitaire des enfants, etc...

A la suite de ces explications, ont lieu des discussions ouvertes, au terme desquelles le film lEpidmie de lombre, choisi pour sa clart, est projet, suivi dans certains cas par dautres films.

Ainsi, au total 114 sances ducatives ont eu lieu, dont 50 dans diffrents moughataas de Nouakchott au profit de 589 personnes dont 380 TS et autres femmes de leur entourage et 209 Homosexuels et autres Hommes du milieu, 52 Nouadhibou au profit des personnes vivant avec les TS (voisins ou clients), 12 ont t organises dans diffrents quartiers de Rosso au profit de 582 personnes dont 62 TS et 520 autres de leur entourage (clients, amies ou voisins).Distribution de prservatifs fminins et masculins

Les prservatifs taient fournis par le SENLS via le Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA) de manire rgulire lONG avait sign un contrat de sous-traitance avec le FNUAP qui lui assure un accs au stock de prservatifs.la distribution de prservatifs tait lactivit far du projet du fait que le prservatif constitu constituait notre billet dentre auprs des TS et Homosexuels, il tait vritablement le cordon ombilical entre le projet et les travailleuses de sexe. En effet parmi les problmes majeures que ces femmes ont soulevs, il y a la difficult pour elles se rendre dans les pharmacies, o elles se sentent stigmatises. La distribution se faisait lors des visites de terrain, mais les femmes disposent galement des numros de tlphone des animateurs et avaient la possibilit de sapprovisionner tout moment par simple appel.

A Nouadhibou, au moment du lancement du projet, nous avons observ que les TS navaient pas un accs satisfaisant au prservatif, une boite de 144 prservatifs masculins se vendait par les marchants ambulants 4.000 UM. Faute de moyens suffisants, certaines TS les achetaient crdit. Concernant les prservatifs fminins, plus rares et plus chers encore, il sest avr que des TS les utilisaient plusieurs reprises, en les lavant entre deux utilisations.Les TS Rosso, en cas de non disponibilit du prservatif, voquent des comportements telles que lutilisation par certaines femmes de sachets dimpermables pour se protger ou dutilisation rptitive de prservatif fminin quelles lavaient aprs chaque rapport. Ces cas rapports indiquent quune rupture nationale en prservatifs peut tre fatale pour la prvention du VIH/SIDA chez travailleuses de sexe.

Les animateurs du projet taient trs attentifs aux TS et homosexuels, pouvant jouer le rle de relais distributeurs de prservatifs au sein des sites de prostitution. Cest ainsi que 20 relais distributeurs ont t identifis et utiliss, 10 sont Nouadhibou et les 10 autres Nouakchott. Source de distributionSortieBnficiaires

MasculinsFmininsAge A des femmesA des hommes

Nouakchott 23 02125419-50 ans132 TS37 homosexuels

Nouadhibou113.6026021 et 43 ans153 TS05 homo+300jeunes

Rosso15527--22-48 ans62 TS--

Ensemble152150336546TS 37 Homosexuels+ N jeunes

Prise en charge mdicale des TSUne enqute mene par la FLM en 2003 a rvl que les femmes vulnrables en Mauritanie font beaucoup recours lautomdication pour soigner des IST (Infections Sexuellement Transmissibles), mme dans certains cas titre prventif. Elles prfrent la pharmacope traditionnelle la mdecine moderne. La vaste majorit de ces femmes ne visitent pas rgulirement les hpitaux pour des contrles, et hsitent se rendre dans des centres de sant mme en cas de symptmes avrs dIST, car craignant fortement dtre stigmatises.

Face ces ralits, il tait opportun de mettre lessai une formule adapte daccs aux soins IST pour ce groupe haut risque. Ce souci a t lorigine des contrats de partenariats signs avec des structures sanitaires, publiques, prives et de la socit civile dans les trois rgions dinterventions du Projet.

Cest ainsi qu Nouakchott, dans un premier temps, un contrat a t sign avec un cabinet de soins priv qui abrite un service adapt (SA), implant par le projet Care of High-risk groups In Francophone West Africa (projet CHIFWA, une composante du projet rgional AWARE-HIV/AIDS) en partenariat avec la Fdration Luthrienne Mondiale, programme Mauritanie (FLM Mauritanie). Puis, dans un deuximes temps, un contrat de partenariat a t sign avec lONG nationale Sant Sans Frontires (SSF) qui gre un centre de sant gnral dans la zone de 5me arrondissement qui abrite diffrent service, prise en charge mdicales des IST, dpistage IST et VIH.Un contrat a t sign avec un cabinet mdical priv Nouadhibou, pour laccueil et la consultation des femmes rfres par les animateurs. A Rosso, ds le lancement du sous projet, le DRPSS a pris toutes les dispositions pour que les TS puissent tre prises en charge pour les soins IST, en mettent la disposition du projet un technicien suprieur de sant.

Nouakchott

MotifsCONSULTATIONS I.S.TDEPISTAGE

Nombre de TS1381 (+)41 (-)

Nombre de Gordigunes327 (+)20 (-)

Nouadhibou

Nombre de TS5310 (+)12 (-)

Rosso

Nombre de TS38--12 (-)

Total 26118 (+)85 (-)

Prise en charge des PVVIH issues des groupes ciblesCest une activit qui ntait pas prise en considration lors de la planification du Projet mais qui sest impose suite au dpistage des cas positifs parmi les groupes cibles.

Les personnes PVVIH sont suivies par lquipe du projet, qui assure les frais des aspects de la prise en charge non couverts par le CTA savoir les consultations spcialises, les analyses, la radiographie et lchographie, etc.. lquipe accompagnent les PVVIH au niveau des structures sanitaires afin de faciliter leurs accs aux soins. Elle effectue des visites domicile des PVVIH pour assurer lobservance des ARV mais galement pour prodiguer conseils sur le style de vie sain, les meilleurs pratiques nutritionnelles, hyginiques et sexuelles. Des appuis conomiques supplmentaires sont allous aux plus dmunis.

Les personnes sropositives dpistes Nouadhibou, sont rfres Nouakchott pour tre suivies par lquipe de ce sous projet et l en plus du paquet de prise en charge prcit, les frais dhbergement et de dplacement des PVVIH sont couverts par le Projet. Prise en charge socio sanitaire des enfants de TSLes TS prenant en charge des enfants sont plus susceptibles dadopter des comportements risque, car avec les charges quelles doivent couvrir elles accepteront plus facilement des rapports sexuels non protgs en contrepartie dun montant de la passe plus important. Vu que ces enfants sont en majorit orphelins de pre ou encore adopts par une TS. Ils reprsentent une grande charge pour les TS qui manquent dargent pour subvenir aux besoins de ces enfants, et de ce fait ils peuvent traner longtemps des maladies. Dans le souci de rduire la vulnrabilit de ces TS en allgeant les charges de ces dernires travers la prise ne charge des frais de soins mdicaux, la couverture des frais de scolarit (y compris fournitures scolaires) pour ceux qui ont dpass lge dinscription lcole normale ( les enfants en dessous de dix ans ).Au cours de lexcution du Projet, une autre activit en direction des enfants des TS, non programme au dbut du projet sest impose du fait que certaines TS nont pas rgularis les pices dtat civil de leurs enfants, et de ce fait le projet a couvert les frais et a assur les dmarches administratives ncessaires pour rgulariser la situation des enfants concerns.Prise en charge des enfants des TS

Ville Nombre denfantsAge Sexe Adopts (+) ou non (-)

Nouakchott301 semaine- 12 ansFminin

292 mois -12 ans Masculin

Total59

NBD101 x 5 moismas-

1 x 3 ansmas+

1 x 14 ansfem+

3 x 4 ans2 mas + 1fem+ - - -

3 x 7 ans2 fem + 1 mas+ - -

1 x 5 ans1 mas+

Rcapitulatif des activits de prise en charge des enfants.

Ville frais de scolarit et fourniturestablissent de pices dtats civilsfrais mdicauxTotal

Nouakchott964459

Nouadhibou7--18

Total 1764567

Bilan cumul des ralisations

ComposanteNouakchott

NouadhibouRossoTotal

Analyse des dispositions juridiques et administratives relatives la prostitution en Mauritanie.11

Atelier de renforcement de capacits des acteurs locaux sur la prise en charge des travailleuses de sexe (personnes partenaires multiples).11

Sances de plaidoyer ralises

516324

TS identifies

132 TS et 37 Homosexuels153 et 5 homo62347 et 42 homo

TS formes 2020040

TS sensibilises

50 sances.

132 TS

37 Homosexuels

420 autres femmes et Hommes de leur entourage.52 sances au profit des TS et des personnes vivant avec les TS (voisins ou client),12 sances au profit de 582 personnes dont 62 TS et 520 autres de leur entourage (clients, amies voisins).114

et

1171

Condoms masculins distribus23 02111360215527152150

Condoms fminins distribus25460--314

TS volontaires au test VIH69, dont 61 srongatifs et 8 sropositifs ( 1 TS et 7 homosexuels)22, dont 12 srongatives et 10 TS sropositives. 12 TS, toutes srongatives.103

TS prises en charge mdicale

138 TS et 32 homosexuels53 TS38 TS261

TS PVVIH Prises en charge810018

Enfants de TS pris en charge

598067

Annexe

Rcits de vie

1-Depistage sans counseling

Un dpistage sans counseling nest possible que sil est diagnostic vous dira- t-on. Il peut de mme tre diagnostic tout en exigeant un counseling prs et post-test vous dirons dautres conseillers.

Celui que Chems (pseudonyme) a subut ntait ni lun, ni lautre. Mari et pre de 2 enfants, il avait un tat de sant visiblement dcroissant, lorsque son grand frre, a eu lide de le faire dpister son insu. Haddy (pseudonyme) le grand frre trana Chems jusqu'au centre de dpistage .La conseillre et responsable du centre, tait alors absente depuis plus dun mois en voyage NKTT. Il alla rencontrer le laborantin du centre, qui lui a fait payer un cot du dpistage (en principe gratuit) .Le prlvement fut fait sur Chems, qui ne se doute gure de ce qui lattend, surtout avec le respect et la confiance quil accorde Haddy. Et tout se droulait pour ce faire entre le laborantin et le grand frre en toute confidentialit.

Le surlendemain le rsultat malheureusement positif fut remis Haddy, venu seul rpondre au rendez-vous. Il demeura la fois perplexe et surpris et surtout que le laborantin ne pouvait nullement le rfrer. Il resta ainsi deux semaines la qute dune providence quelque part. Cest dans sa qute daide quil finit par rencontrer un pair ducateur formateur en counseling et animateur au CIJ de SOS PE de Nouadhibou.

Nous avons alors eu lide dapporter notre soutien au centre de dpistage, qui risque de faire des situations encore plus difficiles. Dans le cas de Chems, il fallait alors repartir zro faire un semblant de counseling pre-test, un nouveau prlvement insignifiant, une remise du rsultat (dj connu par le conseiller, le grand frre et le laborantin), puis rfrer le patient la CTA de NKTT. Mais il a surtout fallu profiter de la situation, pour expliquer la fois au grand frre et au laborantin la gravit des fautes commises.

A prsent que Chems a t bien reu par la CTA NKTT qui a confirm le rsultat on peut dire que les choses sont mieux quavant Il faut aussi penser la femme et aux enfants de Chems, en ce qui est du dpistage.

Dcidment des laborantins peuvent aussi avoir besoin de sensibilisation dans ce domaine, comme nimporte qui dans notre socit. Lquipe de Nouadhibou

___________________________________________________________________________2- comment rvler un rsultat positif, si le client nest mme pas revenu rcuprer le rsultat?

Deux TS Mamy et Safy (pseudonymes) ont t rfres par notre mdecin au centre de dpistage .Mamy prsentait quelques ruptions cutanes et un malaise, alors que Safy pensait une anmie. Cest dire quaucunes dentres elles ntait venue dans le but de subir un test de dpistage. Mais madame la conseillre ne tarda pas les faire accepte le principe de faire le teste, sans plus de conviction, la limite de lobligation. Toutes deux taient trs bien connues par la conseillre ce qui dans ce cas, complique la situation. Mais le prs-test fut quand mme fait, ainsi que le prlvement.

Les rsultats taient malheureusement positifs. Lorsque Mamy et Safy taient revenues pour lannonce du rsultat la conseillre ntait pas la. Et pendant quelles lattendaient, elles ont remarqu que toutes les sages femmes les dvisageaient dun regard accusateur. Elles ont compris ce qui les attendait. La conseillre ntant toujours pas venue au rendez-vous, les femmes se dcidrent de partir mais cest pour ne plus revenir.

En effet le laborantin avait tout simplement siffl le rsultat aux sages femmes et infirmires qui taient prsentes, et faisaient face aux TS leur arrive.

Deux jours, trois, puis quatre, mais toujours pas de Mamy ni de Safy au centre de dpistage. Un des animateurs du CIJ lui aussi conseiller avait programm de passer chez chacune dentre elles, tudier, selon les conditions du milieu, la stratgie dannonce adopter. Car entre les deux animateurs et les TS, il y a ne bonne affinit et une confiance qui y rgnent

Seulement une petite sur de Mamy, tait de passage la PMI, pour faire vacciner son enfant. La, madame la conseillre tait laccueil, elle lui proposa alors de laccompagner la maison pour rencontrer Mamy, visiblement la fois inquite et curieuse de savoir ce qui se passe elle accepta. Mamy tait surprise et affole. Lorsque la conseillre lui proposa de laccompagner au centredevant la famille, elle refusa dune manire presque agressive. Mais la conseillre insista que ctait dans son interet. Alors les autres ont commenc se poser des questions devant les insistances de la conseillre, ils eurent mme intervenir de temps en temps pour que Mamy accepte. La malheureuse compris que la confidentialit dont elle lui avait parl quelques jours au paravent tait si fragile. Mamy sest retrouve au centre dun cercle, au milieu de ce qui la supplient de partir et dautres qui cherchent en savoir plus. Elle accepta tant bien que mal, de monter dans la voiture de la conseillre, elles passent chez Safy. Le scnario tait identique. Elle ont reu toutes deux leurs rsultats et ont toutes deux refus les services de prise en charge quelle leur proposait ( condition de faire le voyage pour NKTT). Elles ne pensaient qu une seule chose, tout le monde le sait, toutes les autres TS, les amis, les surs et peut tre mme les voisins; et tout a en moins dune journe. Et pour cela elles sont venues au CIJ de SOS PE se plaindre, et raconter leur triste journe, au conseiller pair ducateur. Car cest lui qui leur avait parl, des services de dpistage de lanonymat, de la gratuit, et de la prise en charge en cas dinfection. Et tout a dans une parfaite confidentialit. Le pair ducateur arrive alors, pas sans peine, les convaincre daccepter le service de dpistage puisque cest dans leur interet. Elles acceptent disent-elles, seulement condition que ce soit le pair ducateur qui se chargerait de leur amener la lettre de referance au lieu de la conseillre, quelles ne sont pas prtes revoir.

Nous avons demand la conseiller de prparer la lettre, et nous allons nous en charger.

Mais la situation est une urgence, le dpistage nest pas chose facile. Il rpond des conditions qui sont loin dtre rempli dans ce centre.

Lquipe de Nouadhibou _________________________________________________________________________3- Une TS teste sropositive perturbe disparat aprs la mauvaise annonce du rsultat

Nous choisirons le pseudonyme Faby pour cette TS. Faby est une femme ge de 42 ans exerant le mtier de prostitution depuis longtemps ce quil parait. Lorsquelle tait venue nous voir ctait pour une consultation dune ancienne fracture la jambe, quelques apparitions cutanes et une sensation de fatigue chronique. Pour une question de diagnostic notre mdecin la refera vers lunique centre de dpistage de la ville. Le test rvle alors sropositivit. Seulement le laborantin lui a remis directement le rsultat remettre notre mdecin, ce quelle ne tarda pas faire et sans nous tenir au courant. Le mdecin ayant remarqu la srologie de Faby, la conseilla de revoir les animateurs du projet. Mais la femme apparemment consciente de la situation les contourna. Dailleurs les animateurs, Inquiets, ont mis plusieurs jours avant de la retrouver bien maquie et en pleine activit 22h dans une maison habite par un homosexuel, connu par les animateurs comme proxnes.

Faby dj perturbe par lannonce du rsultat a tendance fuir les animateurs qui pourtant ntaient pas impliqus dans le processus du counseling pour lequel ils sont dailleurs bien forms.

Nous nous rapprochons de plus en plus de cette femme dans le but dune prise en charge seulement psychosociale, afin de limiter le mal. Ce qui est dailleurs insuffisant mais ncessaire en de telles circonstances. Le principal cest datteindre cet objectif sans veiller de soupons de la part des autres TS, afin de prserver la confidentialit tout en vitant la discrimination, de la part du proxnete et des autres TS.Lquipe de Nouadhibou

___________________________________________________________________________4- Un visiteur ayant un frre sropositif et mari (dj malade) sollicite notre aide en tant que structure oeuvrant dans ce domaine

Il est difficile de travailler dans ce domaine NDB si les moyens sont limits. Le cas de Mady (pseudonyme) nous a permis de faire ce constat. Mady nest pas malade mais sinquite pour sont cousin, son gendre, pre de deux enfants, dclar sropositif il y a quelques jours, avec un tat de sant dcroissant. Lorsquil est venu nous voir cest pour bnficier dun quelconque soutien moral mais surtout mdical. Mais des situations ont fait de son cas le plus difficile que nous ayons jusque l rencontr:

-Dabord la personne infecte ne le sait pas, part Mady aucun membre de la famille ne le sait encore

-La CDVA de Nouadhibou peut disponibiliser le dpistage mais aucune forme de prise en charge

-Pour la prise en charge mdicale, la numration, les ARV, ne sont disponibles qu NKTT et le voyage nest pas aussi facile pour tout le monde.Lquipe de Nouadhibou

___________________________________________________________________________5- Cas particulier

Il sagit dun homosexuel mauritanien de39 ans, orphelin de mre ladolescence, son pre lamne Nouakchott, chez une amie, grante dune maison close en lui disant voil, cest mon fils je te loffre, il restera avec toi et tu le considreras comme le tien, celui-ci meurt galement et le laissa pour de bon. La nouvelle mre lintgra trs tt au milieu de la prostitution et lui apprend lart de la cuisine moderne. Il devient lun des gordjigunes les plus clbres par la cuisine lors des mariages et baptmes.

Le mois de juillet 2006 et aprs une anne o des signes svres de syphilis, de pneumonies et diarrhes, ne cessaient dapparatre et de disparatre par moment, il fut rfr par lquipe du projet pour des soins IST au centre Alpha de lONG SSF partenaire du projet, o il avait subi un test volontaire de dpistage VIH, qui sest rvl positif.

Un mois aprs avoir appris son tat srologique, il dveloppa des diarrhes et pneumonie svres, une semaine aprs il avait des difficults de respiration, des diarrhes sanglantes et ne pouvait plus se tenir debout, son entourage et plus particulirement sa mre adoptive le rejeta et demande lquipe du projet de le faire sortir de sa maison, elle ne voulait plus de lui ( car il ne peut plus rapporter de largent ni lui rendre des services se disait-il; elle envoi les enfants pour me dranger et divulguer ma sropositivit partout, tous les autres me fouillaient, ils volent largent que lquipe du projet me donne pour subvenir mes besoins).

Il tmoignait quaucun des habitants de la maison ne lui venait en aide pour faire ses besoins, un jour, lquipe du projet le trouva dans son lit sur ses excrments, il a fait ses besoins depuis hier soir et comme il ne pouvait pas se dbrouiller seul, il a appel pour le secours mais chacun venait lui lanait des injures et retournait sans le dbarrasser. Aprs une sance dhospitalisation journalire au CTA et en rentrant avec lquipe du projet, il se dcida, cette fois-ci il ne reviendra pas dans la misre, il ne veut plus tre avec cette mre, ni de voir ce monde, il prconise de lamener chez des parents lointains en attendant larrive de ses neveux qui viendront le chercher car dit-il je veux rentrer au village, cest mieux pour moi.

Il y a de cela 3 semaines, ses neveux qui le voient pour la premire fois, viennent lamener au village malgr que nous layons conseill de rester a proximit des services sanitaires appropris.

Une assistance sociale et financire particulire a t faite cet homosexuel, lachat de matriels de cuisine, des produits de premire ncessit, disponibilit permanente deau minrale, produits dhygine, rglement des frais de loyer, la location dune voiture confortable pour assurer son transport jusquau village qui se trouve plus de 900 KM de Nouakchott.Lquipe du projet garde le contact avec ce cas travers des appels tlphoniques afin dassurer lobservance de ces mdicaments dont elle assure lacheminent depuis Nouakchott.Lquipe de Nouakchott___________________________________________________________________________5- Un bb entre les mains des TS

Gorgy est un bb de 6 mois a qui la nature a donner la malchance de natre dune mre TS trs pauvre. Cette femme dmunie na pas pu garder lenfant par faute de moyens, et la tout simplement mis entre les mains dune autre TS, parmi celles quelle juge plus en mesure de sen occuper. Elle lui a donn lenfant comme on donne un objet quelquun; Sa nouvelle maman sen est occupe pendant 2 mois. Pendant cette priode lenfant maladif, lui en a fait voir de toutes les difficults. Elle soccupait de tous les soins mdicaux et ne fermait pas loeil de la nuit: il nest donc pas facile de prendre en charge mdicalement un enfant de cette age. Apres 2 mois de fatigue la mre biologique est venue un jour rclamer son enfant pour une raison ambigu.

Elle reprend cet enfant pas pour le garder, mais pour le remettre une autre TS. Le petit Gorgy a une nouvelle maman! Mais pour combien de temps?

Cette nouvelle, garde dj avec elle une fille dj ge de 7ans fille dune autre TS dcde il y a 3 ans. Un jour pendant que la maman tait sortie faire ces achats, le petit Gorgy tomb du dos de sa sur sest retrouv au sol avec une srieuse fracture au bras: il est vraiment malheureux le petit Gorgy.

Une semaine plutart alors que la maman tait encore absente, la fille de 7ans sest faite viole par un des clients de sa mre. De retour la maison elle retrouva la fille seule a demi consciente gisant dans une flaque de sang et aucune trace du violeur. Cette nouvelle maman, a cependant de srieux problmes. Elle pense a prsent malheureusement abandonner lenfant car, daprs les autres TS, lenfant est un porte malheur. Tant que cet enfant est sous son toi elle naura toujours que des ennuies, comme la premire.Lquipe de Nouadhibou

___________________________________________________________________________6- Une TS enceinte de 8 mois prend une mauvaise dcision

Fatis est une TS pas comme les autres. Elle est nouvelle dans le milieu est donc peu exprimente, cest pourquoi elle a contracte une grossesse non dsire depuis le dbut.

Elle tait une femme marie avec ses deux enfants gs de 5 et 3ans. Un jour la suite dune petite dispute entre conjoins, son mari est sorti en prenant ses affaires sans jamais revenir, dsespre elle eu lIde de faire comme ses voisines: des TS. Les deux TS qui logeaient dans la maison lui avait dabord taient de grand secours pour le pain quotidien des enfants, avant de lencourager faire comme elles, puisse quelle na plus le choix. Dabord dune manire douce ensuite de plus en plus dure. Elle fini par se dcider et ds le premier mois elle sest sentie bizard, puis petit petit elle ralisa quelle tait enceinte. Consciente de la gravit de sa situation elle dcida aprs de nombreuses tentatives davortement, de supporter la grossesse jusqu terme mais de se dbarrasser de lenfant ds la naissance par nimporte quel moyen. Cest ce quelle rvla aux animateurs qui la visitaient tous les jours.

A la naissance du nouveau-n les animateurs avaient pris en charge les soins mdicaux et les quelques achats pour les besoins du Bb (alimentaires et mdicaux). Ce qui lencouragea davantage garder son enfant. Ce geste de la part des animateurs a attir lattention des autres TS et qui a chaque fois quelles en avaient loccasion, les remerciaient en soulignant son interret humanitaire.Lquipe de Nouadhibou ___________________________________________________________________________7- Stigmatis a mort par le personnel mdicalDans le cadre de la lutte contre la propagation dusida en Mauritanie, les animateurs du projet RVTS organisent dessances de sensibilisations auprs de la population cible. A travers ces sances, nous avonspu dcouvrir que les homosexuelssont un groupe trs vulnrable face linfection des IST et du VIH/SIDA. Cest ainsi que nous avons redoubl defforts surtout sur les sensibilisations, conseils de dpistage volontaire pour le VIH/SIDA, sur limportance du diagnostic prcoce, orientation dans les structures de sant et pour le traitement des IST. A la suite de nos conseils, trois homosexuels parmi ce groupe, ont eu le courage dallerfaire le test de dpistagevolontairedu VIH/sida quils ont ralis au centrede sant Alpha (SSF). Malheureusement pour eux, leurs rsultats taient positifs. Pour la confirmation, les rsultatsont t envoysau CNTS. Dans lattente de lannonce des rsultats, aux intresss, lun dentre euxqui sestretrouv malade, sest fait consulterdansplusieurs hpitaux de la villequi lui on prescrit diverses analyses et des quantits dordonnances. Ainsi il passa dans les centres de sant suivants:

Hpital National: 11 ordonnances et 5 bilans sanguins

Hpital Militaire: 3 analyses et 2 radios

Hpital Sabah: 2 analyses pour la tuberculose et cardiogramme

CNH: analyse pour les crachats

Clinique chinoise Tevragh zeina:

Et dans dautres postes de santo plusieurs autresordonnances ont t prescrites.

Alors quil courait dhpital en hpital, pendant ce temps, nous tions sa recherchepour lui annoncer le rsultat du test de confirmation. Lannonce du rsultat lui a t finalement faite le 3 octobre 2006 au Centre de Traitement Ambulatoire (CTA) avec lappui dun sociologue au CTA pour le counseling de lannonce du rsultat positif. Le06 octobre 2006 nous avons appelle docteur Ly CIRE pour une consultation domicile. Le 9 octobre, le patient a t conduit au CTA pour la numration (tauxde CD4). Quelques minutes plus tard le patient a dclar une rtention urinaire au docteur. Celui-ci ne tardera pas le rfrer chez un urologue, retrouv sur place il lui fut une consultation, et le patient est rentr la maison. Quelques 10 minutes plus tard,lquipe reoit des appels de la part des amis du patient: problme dobstruction urinaire. Le patient est alors transport durgence.Arriv la salledurgence,le mdecin traitantnous aexiglespapiers du patient, condition pour quil puissele consulter. Donc il faut repartir la maison quelque km chercher les papiers. Aprs tous ces efforts le mdecin sans mme regarder ces papiers nous renvoya chercher un autre mdecin. Celui-ci non plus ne voulait pas y toucher. Il faut repartir voir le premier peut tre quil changera davis. Celui-ci nous rpond dun ton sec jai beaucoup de travail attendez.Durant de long moment dattente, nous avions bien remarqu quil ntait nullement occup et nous navions pascess de lappeler car le maladetaittoujours la mme place, souffrant atrocement, sans quaucun mdecin ne fasse le petitgeste pour essayer de calmer ses douleurs, simplement parce quil est sropositif. Finalement aprs plusieurs insistances, le mdecin, pour se dbarrasser de nous, nous envoya avec un papier chercher des analyses UV chez un urologue un autre bloc de lhpital.Ce dernier tait absent une infirmire nous annonce que ce dernier ne consulte que le lundi ou le mercredi. Il faut se renseigner pour voir la possibilit de les retrouver au niveau de sa cliniques prive.Nous avions quand-meme pu dcrocher un RV avec un autre mdecin pour demain 16h. Il faisait 15h, nous avons donc t oblig de ramener le malade chez lui alors quil continuait souffrir en cours de route, mais il ny avait rien faireque dattendre le lendemain.

Le mardi 10 octobre 2006 8 heures du matin, on nous appela de chez lui de venir voir notre patient, il tait dcd. Il est mort sans quaucun mdecin ne lait touch simplement parce que ctait un Guordjiguene sropositif. Nous lavions amen lhpital. Mme dj mort la stigmatisation fait effet; par ce dhabitude les coutumes font cest les amie de classe dage ou proche qui soccupe de lopration de lavage du corps, concernant ce cas personne ne voudrait sen occuper,A la morgue, nous avons trouvunepersonne ge de 60 ans qui soccupe des corps raison de 4000 UM pour ceux qui ont leurs matriels, le linceul (en percale), du coton, parfum etc.. et 7500 UM pour ceux qui ne disposent de rien. Nous avons adopt cette dernire option.

Aprs les oprations de lavage, une voiture a t loue pour conduire le corps lenterrement au cimetire. Par la suite, nous sommes revenus au lieu des funrailles ou nous nous sommes retrouvs en face de la veuve du dfunt, unejeune fille de 16 ansaccompagne de sa mre,jeune femme de33 ansen tat de grossesse ts avance. Dans cette situation, nous ne pouvions pas nous permettre de lever le secret de la sropositivit du dfunt, pourtant devenu ncessaire et la limite de lobligation. Aprs quelques minutes de silence, la sur du dfunt nous fait rappeler les dernires paroles du dfunt : occupez vous de ma femme, soigner la!!. Ces paroles ont alors soulev le dbat: chacun se demandequest ce quil avait pourdire sa femme de se soigner, mais personne de lassistance ne fournissait une rponse encore moins les animateurs.

A 16 heures,la sur de la belle mre a pens auxhabits de deuil de la veuve, mais malheureusement, elle navait pas dargent pour les payer. Elle dit alors aux gens dattendredici quelquesjourspour que si sesparents envoient de largent de Nouadhibou, elle pourra faire le ncessaire.

Le projet RVTS a pris en charge tous les frais desfunrailles; Lesfunraillesont dur comme dhabitude trois jours et la lecturedu Coran a t faite le troisime jour. Avant de partir, nous avions laiss nos coordonnes tlphoniques la tante de la veuve et la mre qui, en cas de besoin, pourront nous joindre.Lquipe de Nouakchott

___________________________________________________________________________8- Laccompagnement et la prise en charge dune femme TS PVVIH Nouakchott

Dans le cadre de la lutte contre la propagation du VIH/Sida dans le milieu des femmes travailleuses de sexe en Mauritanie, surtout Nouakchott, Nouadhibou et Rosso o existe un grand nombre de femmes prostitues de nationalit mauritanienne et trangre, la mise en place de sous projets dans ces trois villes, a facilit la tche aux animateurs pour rfrer les personnes dpistes sropositives Nouakchott pour les faire bnficier des consultations et des traitements au niveau du CTA (centre de traitement Ambulatoire).

Cest ainsi que le lundi 06 Novembre 2006, arrive de Nouadhibou dans laprs-midi, une femme TS, rfre par lanimateur du projet en place. Comme il faisait 17 heures, il ne savrait plus possible de pouvoir raliser une consultation au CTA. Dautre part, la femme en question tait dans des dispositions de ne savoir o shberger car elle dit navoir ni connaissance, ni parent ou amie Nouakchott. Dans cette situation, le projet de Nouakchott ne pouvait que la prendre en charge pour sa nourriture et son hbergement. Ainsi une chambre lui a t rserve son nom lhtel ADRAR.

Dans la matine du mardi, une visite de consultation au CTA pour faire le test de confirmation du VIH/Sida, tait envisage. Il a fait dans les normes avec Counseling prs et postest le lendemain accompagn dune animatrice du projet. Son dossier didentification est fait au niveau de la CTA et un rendez-vous est pris pour la numration deux jours plus tard.

Apres une longue attente nous avons reu le rsultat 182 CD4. Le mdecin en lui remettant les rsultats lui a expliqu combien il est donc important de prendre les mdicaments (ARV) tel que cela lui a t ordonn. Lanimatrice du projet accompagnant la PVVIH sa chambre dhtel en a profit pour lui expliqu limportance de ces mdicaments, elle pouvait redevenir comme avent si elle respecte les prescriptions du mdecin et les conseils des animateurs. Entre temps lanimatrice du projet passait de temps autre la voir pour discuter un peu avec elle, pour lcouter parler de ses problmes car cela la rconforte de plus en plus.

Elle devrait voyager ce jour (Dimanche matin), mais une diarrhe persistante len a empche.

Le Mercredi matin elle allait mieux, elle se disait maintenant capable de supporter le voyage. Dailleurs son fils a appel et il fallait quelle parte avant quil ne vienne la retrouver. Lanimatrice la raccompagne pour prendre une voiture pour Nouadhibou en lui remettant un peu dargent de poche. Et 7heures plus tard elle appela de Nouadhibou elle tait arrive destination dans de bonnes conditions.Lquipe de Nouakchott

___________________________________________________________________________Une TS de 45 ans active dans le milieu de la prostitution depuis plus de vingt ans, les animateurs lon fait plusieurs counselling pour le dpistage mais toujours elle dsistait de faire le dpistage. Sa fait quelque mo