rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent...

80
Rapport final 31 janvier 2018 Evaluation de la performance écologique et économique d’un système diversifié de polyculture maraîchage-arboriculture fruitière (modèle “verger-maraîcher”) sur petite surface en Région Wallonne.

Upload: others

Post on 19-Jun-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

Rapport final 31 janvier 2018

Evaluation de la performance écologique et économique d’un système diversifié de

polyculture maraîchage-arboriculture fruitière (modèle “verger-maraîcher”) sur petite surface

en Région Wallonne.

Page 2: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable
Page 3: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

TABLE DES MATIERES

1. Objectifs et Moyens ......................................................................................... 9

1.1. Objectifs ...................................................................................................... 10

1.2. Moyens ........................................................................................................ 11

1.2.1. Moyens financiers ................................................................................... 11

1.2.2. Moyens humains ..................................................................................... 11

1.2.3. Matériels et infrastructures ..................................................................... 11

1.3. Le Design .................................................................................................... 12

2. Analyse de rentabilité de l’activité de maraichage ..................................... 16

2.1. Témoignages............................................................................................... 17

2.2. Problème, hypothèse, méthode ................................................................. 18

2.3. L’étude ......................................................................................................... 19

2.3.1. Contexte général .................................................................................... 19

2.3.2. Résultats ................................................................................................. 25

2.3.3. Discussion .............................................................................................. 41

2.3.4. Conclusions ............................................................................................ 44

3. Etude des populations d’auxiliaires de cultures......................................... 47

3.1. Introduction ................................................................................................. 48

3.2. Travail réalisé en 2016 ................................................................................ 50

3.2.1. Biodiversité spécifique ............................................................................ 51

3.2.2. Biodiversité fonctionnelle ........................................................................ 54

3.3. Travail réalisé en 2017 ................................................................................ 55

3.3.1. Biodiversité spécifique ............................................................................ 57

3.3.2. Biodiversité fonctionnelle ........................................................................ 59

3.4. Sites échantillonnés en 2016 et 2017 ........................................................ 60

3.5. Conclusion .................................................................................................. 62

4. Vulgarisation .................................................................................................. 63

5. Annexes .......................................................................................................... 64

Page 4: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

REMERCIEMENTS

Nos remerciements vont d’ores et déjà à tous ceux qui ont soutenu, suivi, fait confiance et

contribué d’une manière ou d’une autre à ce projet, depuis le début, et ce malgré parfois

quelques lenteurs ou inquiétudes :

les membres du comité d'accompagnement: Christian Mulders, Philippe Nihoul, Bernard

Watillon, Didier Stilmant, Julie Van Damme, Christian Ducattillon, Marjolein Visser, Charles De

Cannière, Philippe Baret.

et les experts associés: Bernard Godden, Louis Hautier, Marc Lateur, Laurent Jamar,

Antoinette Dumont.

Merci en particulier à Christian Mulders ; le CRAW, qui a été un précieux référent technique ;

Arnaud Volant, Julien Boedts, Victoria De Meue, Nicolas Leroy et Xavier Festré, puis Marie

Gorza et Paul Emptaz, mémorants et stagiaires de l’ULB, l’UCL, AgroParisTech, l’ULG et

Gembloux Agro-biotech ; Nicolas Rappe et certains stagiaires du Crabe ; et bien sûr à l’asbl

Les Jardins de Kampana qui nous accueille sur ses terres.

Hélène Hainaut, Jérôme Henreaux, Yannick Hostie,

Marc Kerckhove, Joël Van Cauter et Nicolas Vereecken

Page 5: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 5 SUR 80

SYNTHESE

Ce rapport présente les résultats de deux ans de recherche-action visant à répondre à deux

questions :

Le maraichage bio, diversifié, sur petite surface, en agroforesterie, avec faible mécanisation,

sans achat-vente, est-il viable pour un équivalent temps-plein ?

Quel impact ce type d’exploitation a-t-il sur la biodiversité, en particulier sur les populations

d’insectes auxiliaires ?

La recherche, financée pour l’essentiel par la DGO3 de la Région Wallonne, a été menée

conjointement par un acteur de terrain - le Crabe asbl qui forme au maraîchage bio depuis des

années - et une équipe de recherche universitaire – le service d’écologie du paysage et des

systèmes de production végétale, attaché à la faculté des sciences et à l’école inter-facultaire

de bio ingénieurs de l’ULB.

Pour réaliser l’ensemble du projet, 265.443€ ont été mobilisés. Ceci a permis d’engager deux

maraîchers à mi-temps, ainsi qu’une personne 4/5 temps en recherche, d’acheter le matériel

de base standard d’un maraîcher indépendant : 2 serres, un microtracteur et ses outils, du

petit outillage, …

Le design et le plan de culture initial ont été élaborés sur base des expériences de Jean-Martin

Fortier au Canada, du Bec Hellouin en Normandie, ainsi que des 25 ans de pratique d’un des

maraîchers.

En 2016, l’installation et la mise en exploitation se sont chevauchées. L'année 2017 a permis

un travail plus progressif. Les relevés de biodiversité ont été réalisés selon le plan prévu.

Malgré les inévitables aléas, le projet s’est déroulé conformément au cahier de charge initial.

Le troisième axe du travail, relatif à la diffusion des résultats, devra être poursuivi au-delà de

la clôture.

Quant aux résultats, ils tiennent dans la réponse aux questions.

Page 6: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 6 SUR 80

1. Le maraichage bio-diversifié, sur petite surface, agroforestière, avec faible

mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-

plein.

L’accumulation des contraintes a entraîné un déficit considérable. Il faut le relativiser, compte

tenu du fait que le projet ne s’est déroulé que sur deux ans ; peu de nouvelles entreprises sont

rentables avant plusieurs années. Il faut tenir compte aussi du système de rémunération utilisé.

L’ETP était salarié. Ce choix, logique dans le cadre d’un projet où l’on récolte des données,

n’est pas cohérent avec la réalité des exploitations naissantes. Là, les travailleurs sont en

général indépendants. Nous avons donc été confrontés à un coût fixe et à un temps de travail

limité, quand un maraîcher qui se lance va travailler longuement pour une rémunération

variable. Cela dit, même sans ces deux limites, le modèle semble trop contraignant. Un

enseignement net est qu’il faut décourager des candidats maraîchers de l’adopter tel quel.

Mais la recherche a aussi permis de dégager des enseignements concrets et positifs. Le

premier, c’est une série de données techniques et économiques qui documentent une

installation. Elles permettront aux candidats à l’installation d’éviter certaines erreurs et de

gagner du temps. Le deuxième, fourni par les analyses de l’ULB, est l’existence d’une

externalité positive : l’impact sur la biodiversité. Cet impact permet d’envisager le travail du

maraîcher bio au-delà de sa seule dimension économique. Il pousse à s’interroger dans une

logique d’optimum : comment assurer une viabilité financière et un bien-être du travailleur, tout

en maintenant la valeur ajoutée au bien commun ? Le troisième est la clarification du travail

qui mérite d’être poursuivi.

Une piste consiste à maintenir le modèle de production mais faire évoluer le modèle de

financement. Puisque les revenus des ventes ne suffisent pas à couvrir les frais, du moins au

cours des deux premières saisons, il conviendrait de chercher des revenus complémentaires.

Ceux-ci pourraient venir des clients, notamment avec au travers des GAC, ou encore des

pouvoirs publics, notamment par le biais de primes attribuées dans la logique des mesures

agro-environnementales.

Une autre piste consiste au contraire à maintenir le modèle de financement mais à faire évoluer

le modèle de production. Restant dans une logique d’optimalisation et d’équilibre de la

production et de la vente, on peut chercher à faire progresser le système de production en

testant la modification de nos contraintes initiales, qui deviendraient alors des variables. On

pourra tester la réduction du nombre de variétés, l’exploitation de surfaces plus grandes avec

plus de mécanisation, la mutualisation, le partage ou la sous-traitance de tâches, l’apport de

travail complémentaire gratuit par des citoyens, …

2. Micro-fermes de biodiversité : l’impact de l’exploitation sur les populations d’insectes

auxiliaires est positif et significatif.

Le maraîchage diversifié sur petite surface a toujours été un peu l’angle mort de la recherche

agronomique, et peu de chercheurs se sont intéressés au potentiel de ces micro-fermes d’un

genre particulier pour l’accueil de la biodiversité, en particulier pour les insectes auxiliaires (ou

"utiles"). Les micro-fermes maraîchères produisent des légumes-feuilles, des légumes-

racines, sont partiellement occupées par des serres… a priori ces sites ne représentent pas

des lieux particulièrement favorables à la biodiversité.

Page 7: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 7 SUR 80

L'objectif du projet a été de se saisir de la question de ce déficit de connaissances pour

explorer dans quelle mesure les micro-fermes maraîchères répondraient à d'autres objectifs

d'importance sociétale (déclin des abeilles sauvages dû aux pratiques humaines en général),

environnementale (déclin des pollinisateurs et de la flore associée) et agronomique

(importance des abeilles sauvages et des syrphes pour la production). Depuis 2015, nous

avons développé de novo un important réseau comprenant des sites maraîchers, des sites de

vergers maraîchers (agroforesterie), des vergers et enfin des sites semi-naturels dans le

Brabant Wallon. Tous ces sites ont fait l'objet d'inventaires standardisés réalisés parallèlement

à nos initiatives du même type en Région Bruxelloise (potagers urbains vs parcs et réserves

naturelles en ville), mais aussi en France où nous avons mené des recherches en Normandie

(autour de la Ferme du Bec Hellouin) et dans la région d'Avignon (autour de la Ferme de la

Durette).

Tous les résultats de nos études sont concordants et lèvent le voile sur une fonction jusqu’ici

méconnue des micro-fermes rurales et autres potagers urbains : ces exploitations diversifiées,

sur petite surface, contribuent de manière tout à fait unique et significative à l’accueil de la

biodiversité. La biodiversité des insectes auxiliaires sur ces sites est en effet supérieure à celle

observée sur des exploitations moins diversifiées et de plus grande taille, dans des bandes

fleuries adjacentes aux grandes cultures, et elle est équivalente voire supérieure au niveau de

biodiversité observé dans des réserves naturelles et d'autres sites semi-naturels situés à

proximité, dans le même environnement paysager. Ces résultats, obtenus dans des régions

différentes, semblent avoir quelque chose d’universel qui doit nous inviter à réévaluer le rôle

des micro-fermes dans la conservation de la biodiversité.

Nous nous sommes intéressés aux abeilles sauvages, celles qui ne font pas de miel et qui

vivent le plus souvent à l’état solitaire, comme tous les autres insectes (papillons, coléoptères,

…). Ces abeilles sont très diversifiées : on compte près de 400 espèces en Belgique, près

d’un millier en France, plus de 2000 en Europe et plus de 20.000 à l’échelle mondiale. Les

syrphes, ces diptères souvent mimétiques des abeilles ou des guêpes, sont aussi très

diversifiés dans nos régions (environ 340 espèces) et jouent un rôle important dans le contrôle

biologique de certains ravageurs des cultures (pucerons notamment) et en tant que

pollinisateurs. D'après les résultats de nos recherches, ces insectes sont tout autant favorisés

dans les fermes maraîchères et agroforestières.

Tous ces insectes "utiles" sont encore très largement méconnus du grand public, des

agriculteurs et des politiques… et pourtant ils rendent des services inestimables à notre

environnement et à notre agriculture. Toutes les micro-fermes étudiées à ce jour dans le cadre

de ce projet et des initiatives parallèles de l'ULB indiquent accueillent plusieurs dizaines

d’espèces de ces pollinisateurs indispensables tout au long de l’année… de quoi assurer la

reproduction des plantes sauvages et cultivées au sein et en-dehors de ces fermes, pour

contribuer à son statut de “micro-écosystème” accueillant pour les bourdons, les andrènes, les

osmies et bien d’autres abeilles sauvages !

Pour la suite, le Crabe a décidé de poursuivre cette recherche-action en deux temps. En 2018,

l’exploitation sera maintenue pour l’essentiel dans le même schéma de production, mais en

comptant sur un apport de main d’œuvre complémentaire à l’ETP salarié par le biais de

stagiaires et travailleurs sous statut Art. 60. Toujours en 2018, la possibilité de faire deux tests

en 2019 sera étudiée : à quelles conditions et comment augmenter surface et mécanisation ?

Quoi et comment mutualiser avec d’autres maraîchers ?

Page 8: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 8 SUR 80

De son côté, l’ULB souhaite poursuivre sa démarche au travers d'expérimentations sur

l'importance de cette biodiversité sur les services écosystémiques rendus à l'échelle des

fermes et dans leur environ immédiat : des mesures de l'importance de cette biodiversité

fonctionnelle pourraient être réalisées sur la pollinisation des cultures et des plantes sauvages

("service de pollinisation"), et sur le contrôle biologique des ravageurs des cultures ("service

de contrôle des ravageurs.

Page 9: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 9 SUR 80

1. OBJECTIFS ET MOYENS

Page 10: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 10 SUR 80

1.1. OBJECTIFS

La mission telle que reprise de l’arrêté de subventionnement comprend 3 axes :

Axe 1 : Analyse de la rentabilité de l’activité de maraîchage

a. Validation scientifique par des données de terrain de la rentabilité d’une exploitation

maraîchère sur petite surface

b. Analyse d’indicateurs de la performance économique en croisière : chiffre d’affaire

et la marge brute par unité de surface.

c. Evaluation précise des investissements nécessaires afin d’arriver jusqu’au revenu

et au bilan comptable.

Axe 2 : Etude des populations d’auxiliaires de cultures

a. Echantillonnage des abeilles sauvages

b. Identification et établissement d’une collection entomologique de référence

c. Analyse de la structuration des communautés et modélisation

Axe 3 : Vulgarisation

a. Assurer la promotion de l’adoption des « meilleures pratiques » relatives à la

conservation des auxiliaires auprès des agriculteurs

b. Communiquer vers les maraîchers, arboriculteurs, conseillers, … afin de les

sensibiliser et de mettre l’information à leur disposition.

c. Vulgariser des résultats sur la rentabilité des systèmes étudiés

Durant les deux années de financement du projet, les efforts se sont portés vers les deux

premiers axes. Les résultats financiers ne pourront être connus précisément qu’après la fin de

la saison et seront clôturés en janvier 2018, pour le rapport final. L’axe 3 pourra être poursuivi

en 2018 et 2019, via des séances d’échanges d’information, ciblées vers les autres maraîchers

s’installant ou installés sur petite surface.

Page 11: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 11 SUR 80

1.2. MOYENS

1.2.1. MOYENS FINANCIERS

Le projet a bénéficié d’une subvention du ministère de l’agriculture (DGO3) d’un montant total

de 249.800,00 € pour une période de 2 ans, par l’arrêté du 15 avril 2015. La période d’activité

du projet a pu être prolongée jusqu’au 30 novembre 2017.

Des budgets complémentaires ont été sollicités par l’ULB (Prof. Nicolas Vereecken),

respectivement : 11.143,62 € (Fonds d'Encouragement à la Recherche, FER) et 4.500,00€

(Fonds David et Alice Van Buuren)

Enfin, le Crabe a obtenu l’assujettissement à la TVA, ce qui a permis de diminuer les dépenses

à charge du budget. A partir de 2018, pour appuyer l’autonomisation du projet, la Loterie

Nationale a approuvé un budget de 18.000€ (serres et irrigation).

1.2.2. MOYENS HUMAINS

Le projet a pu compter sur :

Melle Hélène Hainaut, bio-ingénieure, engagée par l’ULB ;

Des étudiants en master 1 bio-ingénieur (ULB) qui ont réalisé une étude

exploratoire dès 2015 et des mémoires sur l’axe d’étude de la biodiversité (2015-

2016-2017) ;

Deux maraîchers à mi-temps, engagés par le Crabe : M. Yannick Hostie et M.

Jérôme Henreaux (2016-2017) ;

Des stagiaires de la formation de « Maraîchage bio » du Crabe, qui ont apporté

leur soutien lors d’activités d’installation de matériel (serres) ou de récolte.

-

1.2.3. MATERIELS ET INFRASTRUCTURES

Le site expérimental a été équipé en 2016 avec l’essentiel pour une production diversifiée sur

petite surface : 2 serres, un microtracteur et ses outils, du petit outillage maraîcher, un

container de rangement, une installation d’irrigation (tourniquet d’aspersion en plein champ,

goutte-à-goutte et aspersion dans les serres), une zone de lavage,… L’irrigation des serres a

été complétée en 2017 (passage de 2 à 3 rampes d’aspersion).

La liste complète des équipements se trouve en annexe 1.

Depuis début juin, l’accès aux infrastructures communes des bâtiments de Kampana (cuisine,

toilettes, accès wifi, une salle de réunion / mois) a remplacé la location de l’atelier serre » de

53 m2.

Page 12: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 12 SUR 80

1.3. LE DESIGN

La parcelle à cultiver était originellement une prairie entourée de haies au milieu de laquelle

se trouvaient 21 arbres fruitiers haute-tiges, dont la plupart étaient malades.

Figure 1. Vue aérienne du site de Kampana prise en octobre 2015.

Le comité d’accompagnement avait opté pour une rationalisation de l’espace et le

déplacement d’arbres.

Figure 2. Design du site de Kampana.

Page 13: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 13 SUR 80

Le CRA-W, l’ULB et le Crabe ont décidé en décembre 2016 du plan d’aménagement final du

site :

4 blocs de maraîchage,

des lignes d’arbres fruitiers mi-tiges au milieu des blocs A et B et en périphérie de la

parcelle ;

un espace permettant d’accueillir 3 serres.

Les petits fruits n’ont pas été installés car leur culture demandait trop de main d’œuvre par

rapport aux ressources humaines du projet.

Les espèces fruitières choisies permettent de récolter des fruits, de type fruits à croquer, à

différentes époques, et en quantités suffisantes pour les répartir dans des paniers. Les

pommes sont faciles à écouler et sont moins délicates que les autres fruits : poires, prunes et

cerises.

Tableau 1. Liste variétés d’arbres fruitiers implantés sur le site.

Pommiers sur porte-greffe MM106

Alkmene 5

Cox’s Orange Pippin 2

Joseph Mush 3

Melrose 2

Radoux 4

Reinette Dubois 5

Reinette de Waleffe 4

Reinette Etoilée 5

Poiriers sur porte-greffe Kirschensäller

Beurré Alexandre Lucas 2

Nec Plus Meuris 3

Pruniers sur Porte-greffe Saint-Julien

Belle de Thuin 4

Prune de Prince 3

Cerisiers sur porte-greffe Gisela 5

Bigarreau Burlat 1

Kordia 1

Régina 1

Total 45

Page 14: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 14 SUR 80

Deux double-lignes d’arbres fruitiers (orientation Sud-Nord) sont désormais plantées dans les

blocs A et B, séparées entre elles de 3.60m (correspondant à deux planches plus un passe-

pied). Une simple ligne d’arbres fruitiers est plantée en périphérie des blocs A, B et C (côté

Est, le long de la haie) et sur le côté Nord du bloc D, sur un axe Est-Ouest.

Plus précisément, le schéma devient :

Figure 3. Plan d'aménagement du site.

Suite aux problèmes de maladie fongique dans les légumes feuilles en 2016, la largeur cultivée

d’une planche est passée à 1,2m et le passe-pied à 0.4m. Par ailleurs les planches des blocs

A, B, et D ont une longueur de 25 m, tandis qu’elle atteint 30 m pour le bloc C.

Il s’est avéré qu’une ancienne zone de chemin ou d’allée profondément enterrée limitait la

fertilité de la zone A, de sorte qu’elle sera cultivée avec des courges, des engrais verts ou des

plantes refuges de la biodiversité et que la zone D est désormais cultivée avec des cultures

maraîchères. Le schéma général de rotation reste calé sur 6 ans.

Les arbres mi-tiges sont conduits en axe vertical, sur point de greffe haute, pour diminuer la

vigueur des branches. A la 3ème année de leur développement, le nombre de planches

permanentes qui seront consacrées à l’emprise des arbres fruitiers MT sera de 3

planches/ligne d’arbre. Les passe-pieds sont de 0.40 m en pleine terre et 0.25 m dans les

serres.

Page 15: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 15 SUR 80

Figure 4. Superficies cultivées par blocs de culture.

zonesuperfici

e (m2)

Longueur

du bloc

(m)

Nombre

de

planches

Nbre

planches

réel

Superfi-

cie sans

passe-

pied

(m2)

planches

occupées

par les

lignes

d'arbres

(février

2017)

planche

disponibles

pour le

maraîchage

superficie

maraîchage

sans passe-

pied

Planches

disponibles

pour le

maraîchage,

3 ans après

plantation

des mi-T

superficie

maraîchage

sans passe-

pied, 3ans

après

pantation

mi-T

Nombre

d'arbres

mi-T

Bloc A 2.050,00 82 51,3 51 1.530,00 3 48 1.440,00 41 1.230,00 15

Bloc B 1.850,00 74 46,3 46 1.380,00 3 43 1.290,00 36 1.080,00 15

Bloc C 1.020,00 34 21,3 21 756,00 1 20 720,00 19 684,00 5

Bloc D 480,00 19,2 12,0 12 360,00 1 11 330,00 9 270,00 5

côté Nord 25,00 1 0,6 0 0,00 1 0 0,00 0 0,00 5

TOTAL 5.425,00 131,4 130 4.026,00 9 122 3.780,00 105 3.264,00 45

25 longueur de la planche (m), blocs A, B, D

30 longueur de la planche (m), bloc C

1,6 largeur de planche (m)

1,2 largeur planche cultivée

5,5 Distance entre arbres mi-T sur la ligne (m)

Page 16: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 16 SUR 80

2. ANALYSE DE RENTABILITE DE

L’ACTIVITE DE MARAICHAGE

Page 17: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 17 SUR 80

2.1. TEMOIGNAGES

Bon nombre de maraîchers qui s’installent sur petite surface, qu’ils soient néo-ruraux ou issus

d’une famille d’agriculteurs possédant toujours une ferme et l’accès à des terrains, souhaitent

rompre avec le système dominant de la production : spécialisation, endettement, prix calqué

sur celui des grossistes et surtout retour aux méthodes organiques, si pas biologiques, de

cultures maraîchères.

Démarrant petit, l’objectif de l’installation leur semble réaliste. Effectivement, ils s’installent,

innovent et développent une stratégie de niche et parfois de mutualisation.

Pourtant, ils s’interrogent toujours sur la stabilité de ces marchés de proximité, sur leur maîtrise

des aléas de production et sur la possibilité de s’agrandir et d’atteindre un revenu décent dans

un cadre familial. Les options techniques sont-elles éprouvées ?

Les bonnes pratiques s’échangent entre maraîchers, mais cela ne remplace pas les

discussions sur base de référentiel établi sur un nombre suffisant de maraîchers encadrés.

La crainte est de voir les installations diminuer, car les histoires et témoignages rapporteraient

toujours davantage de cas d’abandon.

L’espoir de ce projet est d’illustrer de façon précise des données économiques et des mesures

visant à préserver le capital biodiversité pour parvenir à mieux gérer les contraintes de

production de ce type d’agriculture.

Cette approche, partant de constats faits par le Crabe, peut être complétée par l’approche du

mémoire de fin d’étude réalisé dans le cadre du volet économique de ce projet par Mr. Arnaud

Volant, au sein de l’équipe du Pr. Nicolas Vereecken à l'ULB.

Ce travail vise à explorer la perception du maraîchage diversifié par une série de producteurs

de légumes, installés sur petite et moyenne surface (moins de 10 ha) en Région Wallonne, en

agriculture biologique ou conventionnelle. La méthodologie utilisée, appelée « méthodologie

Q » a pour but d’appréhender la subjectivité des discours de ces maraîchers (25 personnes

représentatives des points de vue dans ce secteur, dans et autour de la zone géographique

visée par le projet) et d’en retirer des tendances de pensée ou « discours types ».

Pour ce faire, 50 affirmations (« statements ») ont été présentées aux répondants et il leur a

été demandé de les classer selon une hiérarchie forcée, c’est-à-dire une classification allant

des énoncés avec lesquels ils sont en total désaccord jusqu’à ceux avec lesquels ils sont en

parfait accord. Des analyses statistiques ont ensuite été réalisées sur ces réponses afin de

« sortir » du jeu de données les principaux discours.

Il en résulte que deux « profils types » de maraîchers se distinguent de l’ensemble des

opinions. Le premier peut être associé à un « nimaculteur » ou maraîcher non issu du monde

agricole, motivé par une série de valeurs liées à la transition écologique, au développement

durable, à l’alimentation saine et à la connexion à la terre. Ce type de maraîcher accorde une

importance relative à la rentabilité ou « viabilité économique » et voit davantage la « vivabilité

» de son activité qu’il considère également comme une passion. Il est inspiré par l’agriculture

bio-intensive de Jean-Martin Fortier (nimaculteur Canadien, voir « Le Jardinier Maraîcher ») et

par la philosophie de « sobriété heureuse » de Pierre Rabhi.

Quant au second profil mis en évidence par l’étude, il s’agit de maraîchers issus du monde

agricole, généralement installés dans un système de culture assez motorisé visant à

Page 18: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 18 SUR 80

maximiser les surfaces cultivées pour rentabiliser les investissements. Les pratiques agricoles

sont moins remises en question dans ce type de discours que dans le premier, la motivation

première de ces producteurs étant de vivre de leur production, sans y chercher spécialement

une source d’épanouissement personnel lié à la nature.

Ces deux « profils types » sont en quelques sorte des caricatures de la perception du métier

de maraîcher par les producteurs et il serait intéressant de les mettre directement en relation

avec la réalité des maraîchers interrogés dans le cadre de l’étude (p.ex. profil socio-

économique, pratiques, rentabilité), ce qui permettrait de mieux cerner les enjeux, choix et

fonctionnements des maraîchers sur petite surface en Région Wallonne. Un

approfondissement de ces questions sera réalisé à l'ULB sur base du mémoire d'Arnaud

Volant repris en annexe.

2.2. PROBLEME, HYPOTHESE, METHODE

Les maraîchers nous posent souvent les mêmes questions …

Le/les modèle/s pratiqués en maraîchage sur petite surface sont-ils éprouvés ? Où et

comment s’informer sur ces techniques ? Mais, au fait, parle-t-on de techniques spéciales ou

simplement d’adaptation de l’agriculture aux contraintes du site et à ses richesses

biologiques ? On dirait qu’il y a autant de modèles que de maraîchers, d’experts et de

formateurs ; alors, peut-on envisager un référentiel technique, enrichi par l’expérience pratique

des maraîchers ?

L’installation semble possible, mais comment faire évoluer une exploitation ? En fonction de

nouveaux besoins ? Peut-on s’écarter des fondements du modèle ? Modèle ? Comment et

quand sentir la résistance des contraintes extérieures ?

Les niches commerciales sont-elles stables ? Comment se prémunir de leur volatilité ?

Correspondent-elles vraiment à un besoin permanent des clients ? Ou bien sont-ils clients le

temps que durera leur allant pour la transition écologique ? Comment fidéliser les GACeurs ?

Une fois la production en place et vendue, restera-t-il du temps libre ? Qu’en est-il du niveau

de salaire horaire ? Sera-t-il décent ? Qu’est-ce que « décent » ?

Malgré l’attention à la biodiversité, comment expliquer toutes ces attaques de ravageurs ?

L’équilibre est sans doute réalisé, mais pas dans les phases de production qui s’en trouve bien

décimée ; Comment renforcer la biodiversité fonctionnelle ?

Face à cette accumulation problématique de questions, l’ULB et le Crabe ont collaboré pour

allier la recherche d’un acteur scientifique à la pratique d’une institution de terrain.

L’hypothèse initiale était double :

D’une part, que l’on pourrait développer une exploitation maraîchère viable en adaptant

le modèle de Jean-Martin Fortier, rentable au Canada, dans le contexte belge. Pour ce

faire, on s’appuierait sur les travaux du Bec Hellouin en Normandie, et sur 25 ans de

pratique d’un des deux maraîchers.

Page 19: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 19 SUR 80

D’autre part, que l’impact de cette nouvelle exploitation serait positif en termes de

biodiversité, mesurable à l’évolution de la population d’insectes.

Les responsabilités ont été réparties : au Crabe l’exploitation et le relevé des données

technico-économiques ; à l’ULB la mesure de la biodiversité et le traitement de toutes les

données.

Le design et le plan de culture initial ont été élaborés sur ces bases. En 2016, l’installation et

la mise en exploitation se sont chevauchées. 2017 a permis un travail plus progressif. Les

relevés de biodiversité ont été réalisés selon le plan prévu.

Malgré les inévitables aléas, le projet s’est déroulé conformément au cahier de charge initial.

Le troisième axe du travail, relatif à la diffusion des résultats, devra être poursuivi au-delà de

la clôture.

Le projet est appuyé par des réunions périodiques d’un comité d’accompagnement, devant

lequel l’ULB et le Crabe présentaient l’état d’avancement et de questionnement.

Le projet a été ajusté au fur et à mesure et vient maintenant au terme de son financement

public. Fin janvier 2018, le rapport final sera présenté.

Comme les résultats obtenus ne reflètent qu’une saison maraîchère et demi, vulgariser ces

derniers semble prématuré. Par contre, l’expérience acquise et la disposition du site se

prêteront bien aux activités d’échange d’expériences entre maraîchers et certainement aux

formations.

2.3. L’ETUDE

2.3.1. CONTEXTE GENERAL

2.3.1.1. INSTALLATION

# Succès

Au terme de la première saison, l’exploitation était globalement bien installée :

- 137 planches cultivées sur un total prévu de 166 planches planifiées pour le

maraîchage,

- sentiers,

- 2 serres-tunnels,

- matériel,

- espace de travail,

- matériel moyen et petit

- En 2017, le nombre de planches cultivées s’est élevé à 105. La réduction s’explique

par la contrainte de temps et la préférence donnée à plusieurs cultures par an sur

une même planche.

Page 20: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 20 SUR 80

L’équipe a été un joyeux tandem. Les personnalités et expériences se sont avérées

très complémentaires.

La terre est féconde, car a bénéficié les deux ans d’une minéralisation de la matière

organique générée par la destruction de la prairie.

Il n’y a eu que peu de problèmes de taupins et de vers gris en première année,

ravageurs dont l’impact était craint.

Les arbres ont été plantés en février 2017. Le retard d’un an s’explique par des

contraintes de temps et d’agenda, tant au Crabe qu’au CRAW. Les conseils de cette

dernière institution ont permis un choix d’espèces et de variétés diversifiés, ainsi que

des techniques de plantation et de taille appropriées.

Une station de lavage a été installée sur le champ en 2017.

# Difficultés et réponses

Une saison pluvieuse a rendu impossible le labour initialement prévu, l’humidité ayant

entraîné des problèmes de portance du sol.

En réponse, et en accord avec le CRAW, ont été réalisé en 2016

- Deux passages de cultivateur lourd, les 11 et 21 avril 2016

- Un labour, le 09 mai 2016

- Une reprise avec une herse rotative, le 12 mai 2016.

Des lenteurs dans les réponses des fournisseurs de matériel (micro-tracteur) et des

serres ont décalé le début des plantations en 2016. Ceci a entraîné la perte de plants

de tomates et un retard d’implantation des cultures dans la deuxième serre.

La serre 1 a été installée entre le 21/06/2016 (arrivage du matériel) et mi-juillet.

Ces retards auraient pu/dû être anticipés. Le fait que nous soyons un petit client qui

commandait pour la première fois a été déterminant.

En réponse aux absences de devis de certains fournisseurs, nous avons acheté des serres

un peu plus petites (29.5 X 7m contre les 30 X 8m prévues = l’équivalent d’une planche perdue)

et plus chères (5%).

L’approvisionnement en eau a été le principal problème rencontré dans l’installation. Il

était prévu que nous disposions de l’eau de 6 citernes de 20m³ et d’un accès

complémentaire à l’eau de ville. D’une part, les pluies ont été rares en début de saison.

D’autre part, le circuit de lien entre les citernes s’est avéré dysfonctionnel.

En réponse au problème, nous avons interpellé sans cesse les propriétaires et

accompagné les plombiers sur le terrain jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.

Ce problème n’a pas pu être réglé complètement en 2017. Une adaptation s’est faite,

notamment par le remplissage des citernes à l’eau de ville.

Certaines zones se sont révélées improductives en raison de la présence de dalles de

fondation enfouies et de chemins tassés. Ces zones, ignorées de Kampana et des

voisins installés depuis longtemps, représentent environ 2,5 ares.

Page 21: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 21 SUR 80

Etant donné les retards pour implanter des bandes fleuries dans les meilleures

conditions, nous avons choisi de privilégier l’installation et entretiens des cultures

maraîchères. Ceci a permis à l’ULB de réaliser les échantillonnages d’abeilles

sauvages dans le cadre de la flore pré-existante, celle issue d’une prairie fraichement

détruite (mesures au temps zéro du projet).

Les bandes fleuries auraient dû installées en début de saison 2017. Des problèmes

climatiques et de semis avortés pour cause de substrat défectueux ont empêché la

mise en place de ces bandes.

L’atelier dans le bâtiment Kampana qui sert au dernier lavage est relativement éloigné

de la terre de culture. Si ce lieu était sur le champ, on pourrait gagner de l’ordre de

10% de temps en cours d’exploitation. L’installation d’un abri léger n’a pu se faire.

A l’usage, le manque d’une petite remorque et d’une chambre froide se sont révélés

dommageables en 2016. Un véhicule a été acheté en 2017.

2.3.1.2. PLAN DE CULTURE ET ADAPTATION PROGRESSIVE

# Plan initial

Le plan de culture a été réfléchi avec trois références principales :

- Les travaux du Bec Hellouin, notamment présentés dans leur recherche avec l’INRA

et son rapport final, ainsi que différents rapports critiques

- Les travaux de Jean-Martin Fortier et les standards indiqués dans son manuel.

- L’expérience de 25 ans de Yannick Hostie, maraîcher engagé pour le projet.

# An 1 / An 2

Au terme de 2016, différentes adaptations souhaitables ont été identifiées. Le tableau suivant

indique les suites qui y ont été données :

Conclusions 2016 Suites données en 2017

Déployer tout le potentiel de production

de l’installation quasi complète.

La contrainte de temps n’a pas permis

de tirer le meilleur parti de l’espace

disponible

Les seuls compléments à envisager

sont : augmenter le stockage d’eau,

placer une troisième serre, acheter une

remorque et installer un abri en bordure

de champ.

Pas fait

Tirer les enseignements des tests :

o de densité dans les plantations ; o Ok : diminution de la densité ; pas

de conclusion possible sur l’impact

Page 22: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 22 SUR 80

quant aux maladies (biais de l’effet

climatique)

o de ventes, afin de faire évoluer le

plan de culture. Quant aux circuits de

ventes, l’idée est de poursuivre la

commercialisation dans les circuits

mis en place, et de compléter cela

par la boutique en ligne du nouveau

site internet du Crabe.

o Ok : arrêt des pommes de terre,

augmentation des brassicacées

(réduction d’azote suivant les

recommandations du CRAW) et

des courges

o Ok : évolution de la clientèle ; pas

d’utilisation du site de vente du

Crabe

Intensifier le maraîchage en augmentant

le nombre de cultures sur une plus petite

surface, soit passer à au moins deux

cultures par an.

Ok : deux cultures sur la saison en

serres ; pas possible en pleine terre en

raison de la météo.

Réduire la pression des ravageurs Pas réussi. Cela s’explique par le fait

que ce soit la 2eme année de culture, et

par une météo sèche favorable aux

ravageurs.

Mettre en place les bandes refuge. Engrais vert (phacélie, tournesol, vesce,

seigle, …) et fauchage tardif

Travailler à la diffusion des premiers

acquis. Nous envisageons de mettre en

place un système de communication

permettant de suivre le travail au fil de

son avancée, par exemple par un site ou

blog ad hoc.

Informel par l’accueil de visiteurs, le

partage sur facebook et la

communication lors des ventes

Tirer meilleur parti de la

complémentarité ULB/Crabe avec des

réunions d’analyse à un rythme régulier.

Pas fait, mais contact régulier maintenu

entre les équipes.

2.3.1.3. TRAVAIL TECHNIQUE

42 variétés ont été mises en place en 2016, et le même nombre en 2017.

137 planches ont été cultivées en plein champ et 412m² en serre en 2016.

Le nombre de planche a été réduit en 2017, certaines étant cultivées deux fois. La surface est

donc constante. Le détail se trouve en annexe 2.

# Succès

Comme pour l’installation, le tandem des deux maraîchers a bien fonctionné. Les deux

personnes se sont révélées compétentes et efficaces, prenant plaisir à travailler

ensemble.

Les légumes produits étaient de très belle qualité

Page 23: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 23 SUR 80

Ce travail, ainsi que d’autres tâches, ont pu être réalisés pour partie avec les filières

de formation en maraîchage bio ou en entretiens de parcs et jardins du Crabe.

L’intégration du projet de Walhain dans la dynamique de l’association a donc été

amorcée.

Pour une première année, nous avons connu peu de pertes en production en 2016 :

- Les piérides du chou ont limité la croissance de certains spécimens ;

- L’oïdium a attaqué les courgettes : environ 20% de perte = 1 planche ;

- Le mildiou a attaqué les pommes de terre : les vitabella ont résisté, mais toutes les

nicola ont péri, soit environ 11 planches ;

- 50% oignons ciboules ont également été attaqué par le mildiou, soit 1 planche ;

- La mouche de la carotte a décimé 3 planches / 6 ;

- Des chenilles sur les bettes italiennes et des altises sur les bettes à cardes ont

entraîné la perte d’une demi planche en serre ;

- Certains haricots plantés tardivement ont gelé.

L’ensemble des pertes représente environ 15% de la production

De façon générale, la gestion de la production a été rigoureuse, dynamique et créative :

le plan de culture a été longuement discuté, il a été suivi mais adapté à la réalité, et

chaque problème a été l’occasion de réflexion sur les alternatives. La combinaison de

l’expérience d’un maraîcher et de l’esprit scientifique et critique de l’autre a été

particulièrement stimulante.

# Difficultés et réponses

Les deux principaux problèmes de production ont été :

Le manque d’eau, déjà indiqué plus haut.

Pour pallier la difficulté, l’arrosage s’est souvent fait à la main. La perte de temps

résultant de cette pratique a été estimée à 15% en période de production en 2016. La

réponse apportée en 2017 a permis de limiter mais non de solutionner le problème.

La charge de travail.

La charge de travail a été très supérieure à ce qui était prévu. Les deux maraîchers ont donc

presté de nombreuses heures supplémentaires.

D’une part, en 2016 nous avons commis l’erreur classique que nous déconseillons à tout

candidat maraîcher de faire : combiner le travail d’installation et de production sur la même

saison.

D’autre part, nous avons exploité une surface utile de plus de 32,4 ares pour 1 ETP. Or, cette

surface est supérieure aux expériences du Bec Hellouin ou de Fortier. En réponse, nous avons

en 2017 réduit le nombre de planches et augmenté le nombre de cultures par planche dans

les serres. Nous avons également augmenté le nombre de planches de certaines cultures afin

de pouvoir effectuer des ventes massives de légumes précis (fenouil, brocoli, courge, …).

Page 24: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 24 SUR 80

Le travail de désherbage s’est avéré moins important que ce que l’on pouvait craindre

la première année. Par contre, en 2017, une forte pression des adventices a été

constatée et n’a pu être contrôlée par manque de temps. Cela a occasionné une

diminution de productivité pour certaines cultures (impossible à chiffrer).

En raison de conditions climatiques favorables, l’impact des ravageurs a été important

sur certaines cultures en 2017. Par exemple : mouche de la carotte, mouche mineuse

du poireau, mouche du chou, teigne et noctuelle du chou. Cela a occasionné une

destruction de l’ordre d’une quinzaine de planches, soit 10% de la production.

Les deux années ont été particulières sur le plan météo : beaucoup de pluies et 2016,

mais de fortes sécheresses en première partie de saison 2017.

2.3.1.4. PLAN DE CULTURE REALISE

En 2016, compte tenu de la durée d’installation, le plan de culture n’a pu être adapté aux

ventes en cours d’année. Par contre, une telle adaptation a été faite en 2017 : davantage de

brocolis et de choux-fleurs, fenouils, courges, …

2.3.1.5. VENTES

# Succès

Presque l’intégralité des légumes produits a été vendue en 2016. En 2017, environ 5%

ont été invendus. Cette évolution s’explique par la diminution des achats d’Agricovert

(diminution des ventes de paniers par la coopérative).

Les légumes ont été largement appréciés par les clients.

D’un certain point de vue, la productivité en première année était satisfaisante et a cru

en deuxième année.

Nous avons pu explorer une diversité de canaux de ventes - paniers individuels, GAC,

vente en gros chez Agricovert, marché de Jodoigne, restaurant, magasin bio – et

dégager des préférences au fil des mois.

# Difficultés et réponses

Si l’on raisonne en chiffres absolu et non plus en rendement, les ventes sont basses.

Mobiliser tant de moyens pour 11.000€ en 2016 et 16.000€ en 2017 n’a pas de sens

dans le cadre d’une exploitation économique.

L’absence de circuits établis a nécessité un engagement important, le même que celui

auquel serait confronté tout maraîcher débutant. Le problème a été réduit en deuxième

année, même si le circuit n’est pas encore mûr.

Le temps de vente a été lourd dans certaines filières, en particulier celle du GAC. Dans

ce cas, cela tient au choix fait par les maraichers d’être présents lors de la vente aux

clients, au lieu de seulement livrer les produits.

L’absence de certification bio a limité certaines ventes en gros en 2016. Le problème

a été réglé en 2017.

Page 25: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 25 SUR 80

2.3.2. RESULTATS

2.3.2.1. INTRODUCTION

Pour rappel, les objectifs spécifiques liés à l’axe 1 de ce projet, à savoir l’analyse de la viabilité

économique d’une activité de maraîchage bio-diversifié sur petite surface en Région Wallonne,

sont les suivants :

La validation scientifique par des données de terrain de la rentabilité d’une exploitation

maraîchère sur petite surface ;

L’analyse du chiffre d’affaire et de la marge brute par unité de surface ;

L’évaluation précise des investissements nécessaires afin d’arriver jusqu’au revenu et

au bilan comptable.

En vue de répondre au mieux à ceux-ci, nous disposons d’une série de données liées à

l’installation d’une activité de maraîchage diversifié sur un site de 92 ares situé à Tourinnes-

Saint-Lambert et cultivé depuis le mois de mai 2016 par deux maraîchers salariés engagés à

50 et 60% de temps de travail. La production y est conduite en agriculture biologique.

2.3.2.2. DONNEES DISPONIBLES

# Surfaces cultivées

En 2016, 4965 m2 ont été mis en culture, contre 4745 m2 en 2017, soit un peu plus de 50 %

de la surface totale de la parcelle1. Les cultures sous serres représentaient 9,8 % de la surface

cultivée en 2016, contre 11,3 % en 2017.

Ces superficies cultivées sont détaillées dans le tableau ci-dessous, par produits et groupes

de produits. A noter que dans la suite de ce rapport, les résultats présentés par « groupes de

légumes » concernent des catégories de produits constituées tel qu’indiqué dans ce tableau

(lignes surlignées en gris).

1 Les valeurs de surface comprennent les passe-pieds entre les planches cultivées.

Page 26: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 26 SUR 80

Tableau 2. Superficies cultivées (m2) par fruits et légumes en 2016 et 2017, sous serre ou en plein champ.

2016 2017

Champ (m2)

Serre (m2)

Total (m2)

Champ (m2)

Serre (m2)

Total (m2)

Aromatique 120 64,8 184,8 90 30,8 120,8

Basilic 36 36

Cerfeuil 60 60 60 60

Persil 60 28,8 88,8

Persil frisé 15 30,8 45,8

Persil plat 15 15

Brassicacées 549 549 990 990

Brocoli 129 129 510 510

Chou blanc 30 30 30 30

Chou chinois 120 120 300 300

Chou romanesco 30 30

Chou vert 90 90 60 60

Chou-fleur 60 60 90 90

Chou-rave 90 90

Courges 660 660 806,25 806,25

Courge 210 210

Courge Butternut 75 75

Courge Melonnette de Vendée 75 75

Potimarron 450 450 656,25 656,25

Courgettes 240 240 145 145

Courgette 240 240 115 115

Courgette blanche 30 30

Fruits 120 120

Fraise 120 120

Légumes fruits 28 28

Poivron 28 28

Légumes racines 1020 72 1092 750 30 780

Betterave rouge 150 150 120 120

Carotte 240 240 120 120

Céleri-rave 30 30 30 30

Navet 150 150 150 150

Panais 120 120 90 90

Page 27: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 27 SUR 80

2016 2017

Champ (m2)

Serre (m2)

Total (m2)

Champ (m2)

Serre (m2)

Total (m2)

Persil racine 30 30

Radis 240 72 312 180 30 210

Topinambour 90 90 30 30

Pommes de terre 900 900

Pomme de terre 900 900

Légumineuses 120 120 175 36 211

Fève des marais 60 60

Haricot 120 120 115 115

Haricot à rame 36 36

Légumes feuilles 780 327,6 1107,6 1016 305,15 1321,15

Bette 30 30 30 30

Bette italienne 18 18 33,6 33,6

Céleri 18 18

Cresson 36 36

Epinard 210 72 282 118 33,6 151,6

Fenouil 90 21,6 111,6 150 28 178

Ficoide glaciale 30 30

Laitue 180 180 295 58,8 353,8

Mâche 90 90 92,4 92,4

Pain de sucre 30 30 60 60

Poireaux 120 120 240 240

Pourpier 21,6 21,6 33,6 33,6

Radicchio 60 60 60 60

Roquette 50,4 50,4 27,5 27,5

Scarole 18 18

Scarole frisée 60 60 15 15

Tétragone 36 36 31,25 31,25

Page 28: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 28 SUR 80

Liliacées 90 21,6 111,6 115 38,24 153,24

Ail 2,24 2,24

Oignon 21,6 21,6 25 25

Oignon botte 60 60

Oignon ciboule 90 90 30 30

Oignonnet 36 36

TOTAL 4479 486 4965 4207,25 537,79 4745,04

Ces chiffres ont été portés en graphiques par groupes de légumes (Figure 5). On constate que

les pommes de terre occupaient 18 % de la surface cultivée en 2016 alors que les maraîchers

ont choisi de ne pas réimplanter cette culture en 2017. En revanche, les cultures de fruits

(fraises) et de légumes fruits (poivrons) font leur apparition en 2017. Ces valeurs ne

comprennent pas la surface occupée par les arbres fruitiers, implantés durant l’hiver 2017.

2016

2017

Figure 5. Superficies cultivées par groupes de légumes et par an.

Page 29: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 29 SUR 80

# Temps de travail

Des fiches d’enregistrement du temps de travail ont été complétées quotidiennement par les

maraîchers depuis le 18 mai 2016 selon un modèle présenté en annexe (Annexe 4). A l’heure

actuelle, nous disposons d’une liste de 2035 tâches réalisées entre le 18/05/2016 et le

20/12/2017.

Après encodage dans une base de données Excel, ces tâches ont été regroupées par domaine

d’activité selon trois niveaux de précision, comme illustré à la Figure 6. Cinq catégories

d’activité – ou catégories de niveau 1 - ont ainsi été définies (l’installation, la planification, la

production, la commercialisation et l’organisation extérieure), comprenant un total de 18 sous-

catégories (ou catégories de niveau 2). Le détail des tâches incluses au sein de chaque sous-

catégorie se trouve en annexe (Annexe 5).

Figure 6. Organisation hiérarchique des catégories d’activités effectuées par les maraîchers.

Page 30: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 30 SUR 80

# Ventes de légumes

La base de données concernant les ventes de légumes a été établie sur base des factures

hebdomadaires émises par le CRABE comprenant la date de vente, le client, la liste des

quantités de légumes vendus et leur prix HTVA. Les résultats présentés ici correspondent

donc à des chiffres d’affaires HTVA et couvrent l’ensemble des ventes de légumes depuis le

début du projet jusqu’à la fin de l’année 2017.

# Coûts et dépenses

Le tableau suivant résume les coûts et dépenses mis en œuvre pour la réalisation de l’axe 1

du projet.

Tableau 3. Coûts et dépenses liés au projet.

2016 2017 2016-2017

Frais de personnel 29.753 € 55.124 € 84.877 €

Frais de fonctionnement 14.026 € 10.310 € 24.335 €

Charges fixes 4.591,11 3.792,86 8.383,97

Intrants (charges variables) 4.121,94 4.603,76 8.725,70

Déplacements & formations 613,78 216,30 830,08

Petit matériel 4.698,76 1.696,92 6.395,68

Frais d'investissement 23.638 € 2.015 € 25.652 €

Préparation du terrain 1.032,00 0,00 1.032,00

Installation Verger-maraîcher 0,00 1.701,86 1.701,86

Machines et outils 12.406,42 0,00 12.406,42

Matériel informatique 601,66 0,00 601,66

locaux techniques 2.984,46 312,87 3.297,33

Abris de production: 2 Serres 6.613,20 0,00 6.613,20

Total des charges 67.417 € 67.448 € 134.865 €

Page 31: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 31 SUR 80

2.3.2.3. REPARTITION DU TEMPS DE TRAVAIL

Pour l’année 2016, 1600 heures de travail ont été enregistrées du 18 mai au 15 décembre,

alors que 1772 heures l’ont été pour l’entièreté de l’année 2017. Celles-ci concernent

majoritairement le temps de travail des maraîchers mais également celui de certains stagiaires

du CRABE ayant travaillé sur le site de production.

La répartition du temps de travail par domaine d’activité (catégories de niveau 1) est illustrée

à la figure suivante pour les années 2016 et 2017 séparément, ainsi que pour la durée

complète du projet.

2016

2017

2016 & 2017

Figure 7. Répartition du temps de travail par domaine d'activité et par année de production (catégories de niveau 1).

On observe qu’environ un quart du temps de travail lors de la première année de production

était consacré à l’installation, correspondant principalement au montage des serres, à l’achat

du petit matériel agricole et à l’installation du système d’irrigation. Cette part de temps est

Page 32: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 32 SUR 80

réduite à 8 % en année 2 et correspond essentiellement à la plantation des arbres fruitiers et

des rhubarbes sur le site. Notons que contrairement aux rhubarbes qui sont a priori plantées

pour une plus longue durée, les tâches liées à la plantation des fraisiers ont été imputées à la

partie « production » en 2017.

Les parts de temps relatives consacrées à la planification, à la commercialisation et à la

production ont quant à elle augmenté entre 2016 et 2017 pour atteindre des valeurs

respectives de 4, 11 et 74 %.

L’importance relative de ces cinq domaines d’activités a également été analysée par mois de

travail sur la durée complète du projet.

Figure 8. Evolution temporelle du temps de travail par domaine d'activité de mai 2016 à décembre 2017 (catégories de niveau 1).

Deux domaines d’activités ont été analysés plus en détail : la commercialisation (Figure 9) et

la production (Figure 10).

En ce qui concerne la commercialisation, dont la part de temps de travail a augmenté de 8 à

11% entre 2016 et 2017, on constate une augmentation du temps consacré à la livraison,

contrebalancé par une diminution relative du temps dédié à la vente et à la préparation des

commandes.

Page 33: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 33 SUR 80

2016

2017

Figure 9. Répartition de temps de travail lié à la commercialisation (catégories de niveau 2).

L’observation des figures ci-dessous, liées au temps consacré à la production, suggère que le

temps relatif dédié à la récolte a été optimisé d’une année à l’autre (gain de 12 % du temps de

travail), alors qu’on note une augmentation de temps relatif consacré au travail du sol, au

désherbage et à l’entretien général des cultures. Le temps lié à l’arrosage reste quant à lui

constant d’une année à l’autre et représente 5% du temps de production.

2016

2017

Figure 10. Répartition de temps de travail lié à la production (catégories de niveau 2).

Enfin, la figure suivante permet d’observer plus en détail la part de temps consacrée à chaque

tâche dans la sous-catégorie « Entretien & fonctionnement ». Il s’agit donc d’une liste de tâche

de catégorie de niveau 3.

Page 34: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 34 SUR 80

Figure 11. Répartition de temps de travail lié à la sous-catégorie « Entretien & fonctionnement » du domaine d’activité « Production » (catégories de niveau 3).

2.3.2.4. MOYENS DE COMMERCIALISATION

La figure ci-dessous illustre la répartition des recettes HTVA en fonction des différents moyens

de commercialisation.

2016

2017

Figure 12. Répartition des recettes en fonction des différents moyens de commercialisation.

Page 35: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 35 SUR 80

Les groupes d’achat en commun (GAC) étaient au nombre de 3 en 2016 et de 2 en 2017, tous

situés à Bruxelles. La livraison est assurée par l’un des maraîchers du projet le samedi matin.

Les « intermédiaires en circuit-court » sont le magasin de la ferme « Archenterre », la « Ferme

de Froidmont », « Made in BW » et « MJ distribution » qui revend les produits sur différents

marchés. Quant aux magasins bio, il s’agit de Bi’OK situé à Thorembais-St-Trond, de Biostory

à Jodoigne, de Vert de Terre à Gembloux et du Relais Bio à Braine-l'Alleud.

2.3.2.5. CHIFFRE D’AFFAIRE

L’année 2016 a permis de dégager un chiffre d’affaire de 11.883 € HTVA, tandis que 16.807 €

HTVA ont été générés en 2017.

A noter que les premières ventes de légumes ont eu lieu le 12 juillet en 2016 étant donné

l’engagement des maraîchers à la fin du mois d’avril, alors que la commercialisation a débuté

à la mi-mai en 2017. Les chiffres doivent donc être comparés de manière nuancée.

De manière générale, soulignons que les chiffres d’affaire présentés ici concernent les

légumes vendus et non produits. Des pertes sont donc à considérer à deux niveaux : d’une

part entre le nombre de plants achetés et réellement mis en culture (pour les légumes

repiqués) et d’autre part entre ceux mis en cultures et finalement vendus (légumes repiqués

et semés). Les chiffres que nous choisissons de montrer ici sont donc représentatifs d’une

production réellement commercialisée. A noter qu’il s’agit bien de chiffres d’affaires HTVA et

non de marges brutes, les différents coûts de production et investissements n’étant pas encore

déduits des recettes.

La figure ci-après illustre le chiffre d’affaire (CA) généré chaque semaine par groupes de

légumes. Les semaines sont numérotées de 1 à 52 selon le calendrier annuel.

Page 36: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 36 SUR 80

Figure 13. Chiffre d’affaire hebdomadaire par groupes de légumes réalisé du 12/07/2016 (semaine 2016_28) au 12/12/2016 (semaine 2016_49) et du 01/05/2017 (semaine 2017_18) au 30/11/2017 (semaine 2017_48).

# Chiffre d’affaire par unité de surface

Pour rappel, 49,65 ares ont été mis en culture en 2016 pour un chiffre d’affaire (CA) de 11 883

€, contre 47,45 are en 2017 pour un CA de 16 807 €. On obtient donc un chiffre d’affaire par

unité de surface de 2,39 €/m2 en 2016 et de 3,54 €/m2 en 2017

La Figure 14 est composée de trois graphiques illustrant ces mêmes valeurs par groupes de

légumes : CA, superficie cultivée et CA par unité de surface. On observe que le groupe des

légumes feuilles a généré le chiffre d’affaire le plus élevé tant en 2016 qu’en 2017 mais ces

valeurs sont à mettre en balance avec le nombre de légumes qui constituent ce groupe et la

surface qui leur est consacrée. Le chiffre d’affaire par unité de surface, dont les valeurs se

situent entre 0,72 €/m2 (légumes racines en 2016) et 13,24 €/m2 (légumes fruits ou poivrons

en 2017) apporte en effet une information plus pertinente.

Le détail de ces chiffres d’affaires par unité de surface (CA/m2) par année de production et par

groupe de légumes est repris dans le Tableau 4 ci-après.

Page 37: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 37 SUR 80

Figure 14. Chiffre d’affaire (en haut), superficies cultivées (au milieu) et chiffre d’affaire par superficie cultivée (en bas) par année de production et par groupes de légumes.

Page 38: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 38 SUR 80

Tableau 4. Chiffre d’affaire par unité de surface (€/m2) par année de production et par groupes de légumes.

Lég

um

es fe

uill

es

Co

urg

es

Bra

ssic

acée

s

Lég

um

ineu

ses

Lég

um

es r

acin

es

Po

mm

es d

e te

rre

Co

urg

ett

es

Lili

acée

s

Fru

its

Aro

matiq

ue

s

Lég

um

es fru

its

2016 3,55 3,81 2,56 3,33 1,50 0,91 2,62 1,37 0 2,10 0

2017 4,97 3,95 1,68 7,32 1,44 0 3,66 2,71 2,33 3,87 13,24

Ces mêmes indicateurs ont été calculés pour l’ensemble de la production, selon que les

légumes aient été cultivés sous serre ou en plein champ.

Figure 15. Chiffre d’affaire (en haut à gauche), superficies cultivées (en haut à droite) et chiffre d’affaire par superficie cultivée (en bas) par année de production et lieu de culture (serre VS champ).

Page 39: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 39 SUR 80

En 2016, la production sous serre a permis de générer un chiffre d’affaire de 2002 € pour une

surface cultivée de 486 m2, soit un chiffre d’affaire par unité de surface de 4,12 €/m2. Cette

valeur a presque doublé en 2017 pour un chiffre d’affaire de 4394 € et une superficie cultivée

sous serre supérieure de 10 % (537 m2 mis en culture). En effet, on note un chiffre d’affaire

par unité de surface de 8,17 €/m2 en 2017, notamment grâce à la production de mâche, de

pourpier, de haricots et de poivrons sous tunnels.

Ces chiffres diminuent fortement si l’on considère la production en plein champ, puisque l’on

obtient respectivement 2,21 €/m2 et 2,95 €/m2 en 2016 et en 2017.

# Chiffre d’affaire par unité de temps

Si l’on tient compte d’un total de 1600 heures de travail enregistrées en 2016 pour un CA de 11.883 €, cela donne un chiffre d’affaire par unité de temps de 7,43 €/h. Il s’agit bien d’un montant duquel aucun coût n’a encore été déduit.

Les données disponibles pour l’année 2017 fournissent une valeur plus élevée que celle obtenue en 2016, à savoir un chiffre d’affaire par unité de temps de 9,48 €/h, ce qui suggère une optimisation du plan de culture, de la rentabilité des légumes et/ou de l’organisation du travail en seconde année de production.

En vue d’optimiser la planification des cultures de l’année 2018, le chiffre d’affaire hebdomadaire a été mis en rapport avec le nombre d’heures consacrées à la récolte chaque semaine. Il serait en effet inopportun pour les maraîchers de planifier une augmentation de production lors de semaines surchargées en termes de temps de récolte (Figure 16).

Figure 16. Temps de récolte et chiffre d'affaire par semaine du 12/07/2016 (semaine 2016_28) au 30/11/2017 (semaine 2017_48).

Cette figure soulève la question du chiffre d’affaire généré chaque semaine en fonction du

temps de travail consacré à la récolte (Figure 17). Il aurait été intéressant d’observer ces

informations par groupe de légumes mais lors de l’enregistrement du temps de travail, la tâche

« récolte » n’a pas toujours été attribuée à une culture en particulier. Un tel niveau de précision

dans l’annotation des tâches quotidiennes serait en effet très lourd à assumer en termes de

temps pour les producteurs.

Page 40: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 40 SUR 80

Le chiffre d’affaire par heure de récolte et par semaine maximal a été généré lors de la semaine

42 en 2016 (3ème semaine d’octobre) et lors de la semaine 25 en 2017 (3ème semaine de juillet).

Si l’on observe une période identique aux deux années de production (semaines 28 à 48), on

observe que le CA moyen par heure de récolte est plus élevé en 2017 qu’en 2016 : celui passe

en effet de 28,24 à 38,87 €/heure de récolte.

Figure 17. Chiffre d'affaire par heure de récolte et par semaine du 12 juillet 2016 (semaine 2016_28) au 30 novembre 2017 (semaine 2017_48).

Page 41: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 41 SUR 80

2.3.3. DISCUSSION

Les éléments de discussion proviennent de l’analyse des chiffres supra.

Sur certains points, une comparaison a été opérée avec deux sources externes.

D’une part, une étude exploratoire menée en 2015 par Ultratree portant sur 4 exploitations

maraichères.

D’autre part, les données réunies par Yannick Hostie dans le cadre d’une étude, elle aussi

exploratoire, menée par Crédal, de 2011 à 2014.

2.3.3.1. CHIFFRE D’AFFAIRES

Le chiffre d’affaires est passé d’environ 11.000€ la première année à plus de 16.000€ la

deuxième.

Ces chiffres sont en-dessous des meilleurs CA d’exploitations semblables, qui se situent entre

25 et 30 000€ pour 1ETP travaillant 40 heures/semaine.

Il importe de souligner la faible durée de l’exploitation analysée. En deux ans, la culture

maraîchère n’a pas pu donner sa pleine mesure. Les arbres ne rentrent pas encore en

production et n’ont qu’un faible impact environnemental. Des estimations raisonnables pour

l’année 3 permettent d’envisager un CA de l’ordre de 25 000€, avec des serres

supplémentaires.

Il importe aussi de souligner l’absence d’achat-vente, généralement pratiqué par les

maraîchers des exploitations semblables.

Toutefois, compte tenu des données générales, dans le cadre du modèle ici testé et sans

modification des contraintes, quand bien même on apporte des améliorations il semble difficile

de changer d’échelle.

2.3.3.2. TEMPS DE TRAVAIL

Des analyses plus poussées devront être réalisées pour distinguer le travail en pleine terre et

le travail en serre, ainsi que pour identifier les cultures plus ou moins chronophages.

Toutefois, plusieurs enseignements peuvent déjà être tirés des données présentées.

Concernant l’installation, la première année est bien sûr largement occupée par la mise en

place de l’infrastructure, avec 26% du temps y consacré. Mais la deuxième année a encore

été largement prise par ce type de travail : 8% chez nous, pour 10% dans les chiffres de

Yannick Hostie lorsqu’il était indépendant depuis des années.

Concernant la production, une comparaison entre nos chiffres (figure 6) et ceux de YH montre

que le travail du sol + les semis et plants ont occupé 19% + 15% = 34% du temps, contre 8%

+ 7% = 15% du temps de production de YH. La différence s’explique par le fait de notre faible

mécanisation. YH disposait d’un tracteur plus puissant permettant un travail sur des bandes

plus larges et plus longues (terre de 2ha).

Lorsque l’on entre dans le détail des travaux d’entretien et de fonctionnement (figure 7), il

apparaît que les tâches de protection et rangement ont pris un temps important et que ce

temps pourrait être réduit par de meilleures ergonomie et organisation. Il aurait aussi pu être

Page 42: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 42 SUR 80

réduit par un apport de main d’œuvre supplémentaire à certains moments-clés et par de la

collaboration.

Le temps consacré au tour des cultures, bien qu’il ait augmenté, a été insuffisant. Car les

nuisibles ont occasionné la perte d’environ 10% des cultures en 2017. Une détection plus

précoce des problèmes aurait probablement permis d’en limiter l’ampleur.

Questions :

quel saut de mécanisation est possible dans le modèle ? (Tracteur, dérouleur de

bâches, désherbeur thermique,…)

quel saut de mécanisation fait-il changer de modèle ? En particulier, quel

investissement minimal supplémentaire pour un saut ? Quelles ventes/surfaces

nécessaires pour couvrir cet investissement ?

quelle sous-traitance possible de certaines tâches à mécaniser ?

quelle mutualisation possible de matériel/de tâches ?

2.3.3.3. COMMERCIALISATION

Une distinction peut être faite entre deux grands type de vente : la vente directe (via les

groupes d’achat en commun) et indirecte (les autres moyens de commercialisation).

En combinant les données

- de temps de vente et livraison traduites en coût RH,

- de coût de transport,

- de ventes par moyen de commercialisation,

on peut estimer que les ventes directes ont permis une recette de l’ordre de 3000€ pour un

coût de 2000€ (ratio 1.5/1), alors que les autres ventes ont permis une recette de l’ordre de

12000€ pour un coût de 3500€ (ratio 3.4/1).

Il importe de préciser que le GAC était distant de la parcelle (40km) et que du temps était

consacré à la distribution aux clients. Une simple livraison aurait amené un autre ratio

probablement intéressant, qui doit être identifié.

Cette première analyse doit être affinée, notamment en entrant dans le détail des ventes par

client. Mais elle indique nettement un intérêt à se concentrer sur la production/livraison plutôt

que sur la vente directe, dans notre cas. Par ailleurs, il ressort de l’expérience, et non des

simples chiffres, que la commercialisation gagne à être stabilisée par une base de clients

fidèles, constants, et dès lors prévisibles dans leurs achats.

La disposition et la connaissance d’une telle clientèle stable est une des conditions du

perfectionnement du plan de culture et d’une meilleure adéquation entre production et vente.

En 2017, 5% de la production n’a pu être écoulée par manque de débouché. L’adaptation à la

clientèle est un processus constant et nécessite du temps.

Question

Y a-t-il un effet de seuil pour que la vente directe soit attractive ?

Quels critères de choix des clients ?

Quels autres canaux à tester ? (auto-cueillette, vente au champ,…).

Page 43: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 43 SUR 80

2.3.3.4. CHIFFRE D’AFFAIRE PAR UNITE DE SURFACE CULTIVEE

Les chiffres indiquent un CA par unité de surface deux fois plus élevé en serre qu’en pleine

terre. L’analyse doit être croisée avec une analyse du temps et des valeurs de vente des

différentes espèces.

Au dire des maraîchers, le travail en serre ne prend pas deux fois plus de temps qu’en pleine

terre. L’augmentation du nombre de serres semble donc prometteuse, sous réserve de calcul

de rentabilité de l’investissement.

De même, une analyse des CA par unité de surface en fonction des espèces doit être croisée

avec l’analyse du temps de travail et avec la demande. A première vue, les légumes feuilles,

légumineuses et légumes fruits semblent porteurs.

2.3.3.5. RESULTAT ET RENTABILITE

Bien que nous ne disposions pas encore d’analyse fine, en particulier des marges, on peut

déjà acter que le résultat économique de l’exploitation est largement déficitaire pour les deux

années passées.

Toutes choses égales par ailleurs, le résultat restera sans doute négatif dans la durée : quand

bien même on apporterait des améliorations, selon de récents travaux et notre expérience, il

semble difficile de changer d’échelle. Le tableau ci-dessous schématise les postes et arrondit

les chiffres :

2016 2017

Charges 68.900 € 66.900 €

Coût du travail 50.000,00 € 50.000,00 €

Frais de fonctionnement 9.000,00 € 7.000,00 €

Achats de marchandise 4.400,00 € 4.400,00 €

Charges d'exploitation 63.400,00 € 61.400,00 €

Amortissement 5.500,00 € 5.500,00 €

Produits 10.000 € 15.000 €

Ventes

Résultat - 58.900,00 € - 51.900,00 €

Le résultat réel et comptable sera évidemment différent, puisqu’il intègre le subside de la

Région Wallonne et les aides APE.

Page 44: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 44 SUR 80

2.3.4. CONCLUSIONS

Au terme de ces deux années de recherche-action, nous dégageons les conclusions

suivantes :

Le modèle de Jean-Martin Fortier, qui est rentable au Canada et a inspiré l’exploitation,

exige de nombreuses adaptations à nos différentes contraintes sans que l’on soit

certain que l’objectif de rentabilité puisse être atteint. La comparaison est difficile, dans

la mesure où le projet de Fortier s’appuie sur des années d’expérience, une forte

notoriété, la proximité d’une grosse ville avec ses marchés et un effet communautaire.

Le système salarial constitue de toute évidence un goulot d’étranglement à l’activité.

La contrainte d’un coût fixe pour 36h à 40h par semaine, mêmes réparties sur l’année,

ne donne pas la flexibilité nécessaire au développement de l’exploitation.

Dans le cadre des contraintes de départ – maraîchage, bio, diversifié, sur petite

surface, en agroforesterie, avec faible mécanisation, 1ETP salarié, pas d’achat/vente

– l’exploitation n’est pas viable économiquement. Elle ne l’est pas après deux ans, et

on doute qu’elle le devienne. Il faut décourager les candidats maraîchers d’adopter le

modèle tel quel.

Par contre, comme présenté dans la partie suivante relative à l’axe 2 de la recherche,

il semble apparaître que l’exploitation a un impact nettement favorable sur la

biodiversité. L’entreprise économique a donc une externalité positive en termes de bien

commun. Nous sommes dès lors dans la situation inverse à celle d’autres types

d’exploitations maraîchères ou agricoles qui peuvent être rentables, mais produisent

des externalités négatives en termes environnementaux.

Ce contraste entre non viabilité économique directe et intérêt pour le bien commun

amène à réfléchir en termes d’optimum : une évolution qui pourrait améliorer le bien-

être social et économique des travailleurs sans réduire la plus-value sociétale de

l’activité.

Les données et expériences ici réunies pourront nourrir de prochains projets.

Pour aller plus loin, face au constat d’échec économique et de succès environnemental, deux

pistes peuvent être explorées.

Dans les deux cas, afin de garantir l’acquis environnemental, il s’agit de rester dans le cadre

d’une culture bio, maraîchère et agroforestière.

La première piste consiste à maintenir le modèle de production mais faire évoluer le

modèle de financement.

Puisque les revenus des ventes ne suffisent pas à couvrir les frais, on cherche des revenus

complémentaires. Ces revenus peuvent provenir des clients ou des pouvoirs publics.

Page 45: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 45 SUR 80

Côté clients, le développement des GAC – sans passer du temps de vente - est une option.

Les clients partagent le risque avec le producteur en s’engageant à payer une production,

quelle que soit celle-ci (achat de x panier sur y mois, sans savoir ce qui sera récolté).

Côté pouvoirs publics, on peut envisager un apport justifié par l’externalité positive. Une option

est celle de primes attribuées dans la logique des mesures agro-environnementales. Une autre

est le soutien à l’emploi, en acceptant l’impact positif comme motif d’activation de différents

dispositifs existant.

À l’inverse, la seconde piste consiste à maintenir le modèle de financement mais à faire

évoluer le modèle de production.

Restant dans une logique d’optimalisation et d’équilibre de la production et de la vente, on

peut chercher à faire progresser le système de production en testant la modification de nos

contraintes initiales, qui deviendraient alors des variables.

Ainsi, on pourrait :

Maraîchage L’activité de base reste le maraîchage.

Mais on teste une augmentation de la valeur ajoutée des produits

par une certaine transformation

On teste la formation de citoyens ou/et la démonstration

technique

Bio Contrainte intangible

Diversifié Test de réduction du nombre de variétés ou/et poursuite du test

de productions massives par période

Sur petite surface Test sur surface plus grande, avec plus grande mécanisation

Avec faible

mécanisation

Test de mécanisation de certaines tâches. Lesquelles ? Quel

besoin d’investissement et quel impact sur les charges de

fonctionnement et d’amortissement ? Quelle mutualisation

possible avec d’autre ?

1ETP salarié Test avec d’autres apports en travail : citoyens volontaires,

stagiaire, articles 60 en formation, …

Test de sous-traitance de certaines tâches : travail du sol,

livraison, vente,…

Test de mutualisation. De quoi ? Quand ?

Pas d’achat/vente Test d’achat/vente

Test d’autre formes de vente (autocueillette, …)

Concrètement, le Crabe a décidé de poursuivre cette recherche-action malgré l’absence de

financement public assuré à ce jour.

Les deux pistes indiquées ci-dessus seront poursuivies, en deux temps.

Page 46: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 46 SUR 80

En 2018, l’exploitation sera maintenue pour l’essentiel dans le même schéma de production,

mais en comptant sur un apport de main d’œuvre complémentaire à l’ETP salarié par le biais

de stagiaires et travailleurs sous statut Art. 60.

Nous chercherons aussi à :

- Sous-traiter une partie de la vente (en fait, consolidation avec les autres ventes du

Crabe = sous-traitance interne, avec achat-vente)

- Transformer une partie de la production, en lien avec une autre filière de

l’association dans la cuisine agréée AFSCA de Kampana

- Poursuivre le test de productions massives par période

Dans le même temps, nous étudierons la possibilité de tester en 2019 :

- Une augmentation de la surface et de la mécanisation

- La mutualisation avec d’autres maraîchers

Ce plan de travail est la conclusion la plus parlante de ces deux ans, du point de vue du Crabe.

Ce projet n’est pas un succès économique, mais est une réussite sur le plan de la recherche-

action puisqu’il ferme certaines pistes et en ouvre d’autres. Le modèle duquel nous sommes

partis, avec toutes ses contraintes, n’est pas viable financièrement. Toutefois, son impact

socio-environnemental positif et ses marges de progression justifient que l’on prenne le risque

de sauver l’outil et de le faire évoluer.

Page 47: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 47 SUR 80

3. ETUDE DES POPULATIONS

D’AUXILIAIRES DE CULTURES

Page 48: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 48 SUR 80

3.1. INTRODUCTION

L’objectif principal de l’axe 2 de ce projet est « l’étude des bienfaits de l’association d’une

production verger-maraîchage-plantes indigènes en agriculture biologique sur les abeilles

sauvages et les auxiliaires des cultures ».

Pour répondre à cet objectif, nous avons mis en place une étude des structures spécifique et

fonctionnelle des communautés d’abeilles sauvages et de syrphes au sein de sites de

production de fruits et légumes conduits en agriculture biologique sur petite surface (vergers,

cultures maraîchères et vergers-maraîchers) et de sites semi-naturels situés dans le Brabant

Wallon.

La première phase de ce travail s’est déroulée durant l’année 2016 et a fait l’objet du mémoire

de fin d’étude de Mr. Julien Boedts2 en vue de l’obtention du master de bioingénieur en

sciences agronomiques à l’ULB. Douze sites de production appartenant à trois systèmes de

production différents (3 vergers, 4 vergers-maraîchers et 5 maraîchers) ont alors été suivis de

la mi-mars à la mi-août 2016. Le fruit de cette étude est présenté dans le mémoire de J. Boedts

(Annexe 7) et dans le rapport d’activité de 2016. Deux étudiants stagiaires, Mr. Paul Emptaz

(AgroParisTech) et Melle Marie Gorza (UCL) ont également pris part à ce projet de recherche

durant l’automne 2016. En guise de rappel, les principaux résultats qui en découlent ont été

actualisés et sont exposés dans la suite de ce rapport d’activité.

Ce premier bilan de la biodiversité présente au sein de sites de production de fruits et légumes

« écologiquement intensifs » a permis de mettre en évidence le rôle important de zone refuge

ou « relais de biodiversité » que jouent ces habitats à l’échelle des paysages et des

agroécosystèmes. Nous avons donc souhaité poursuivre nos recherches en comparant ceux-

ci avec des sites semi-naturels (SGIB3, site Natura 2000, réserve naturelle) localisés dans un

même rayon d’étude afin de situer l’intérêt écologique de ce type de milieu agricole par rapport

à des zones gérées pour la conservation de la biodiversité. Ce sujet de recherche a constitué

la deuxième partie de notre travail et a permis l’élaboration du mémoire de fin d’étude de Melle

Victoria De Meue4, également en vue de l’obtention du master de bioingénieur en sciences

agronomiques à l’ULB (Annexe 8). Pour ce faire, 17 sites d’étude ont été inventoriés en 2017

dont 12 nouveaux par rapport à l’année précédente et cinq échantillonnés pour la seconde

année consécutive. Cet ensemble de sites est composé de 6 espaces semi-naturels, de 4

2 Boedts 2016. Etude des structures spécifique et fonctionnelle des communautés d’abeilles sauvages dans les vergers, cultures maraîchères et vergers-maraîchers de la province du Brabant Wallon et de Namur (Belgique). Université Libre de Bruxelles.

3 Site de grand intérêt biologique.

4 De Meue 2017. Potentiel de l’agroforesterie (modèle de verger-maraicher) pour la diversité

spécifique et fonctionnelle des abeilles sauvages dans le Brabant Wallon (Belgique). Université Libre de Bruxelles.

Page 49: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 49 SUR 80

sites de maraîchage, de 4 systèmes agroforestiers et de 3 vergers. Un résumé de ce travail

de trouve dans la suite de ce rapport.

En parallèle, deux autres mémoires de fin d’étude ont été réalisés à l’ULB en 2017 sur base

de ces mêmes sites d’échantillonnage : l’un par Mr. Xavier Festré (Gembloux Agro-Bio Tech)

et l’autre par Mr. Nicolas Leroy (ULg). Tous deux portaient sur l’étude des réseaux d’interaction

plantes-pollinisateurs dans le but d'améliorer la diversité des abeilles sauvages et les services

écosystémiques associés (Annexes 9 et 10).

Page 50: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 50 SUR 80

3.2. TRAVAIL REALISE EN 2016

L’année 2016 a permis d’étudier la structure des communautés d’abeilles sauvages et de

syrphes présentes au sein de douze sites de production de fruits et/ou légumes conduits en

agriculture bio-diversifiée sur petite surface dans le Brabant Wallon et dans le nord de la

province de Namur. Ces sites (3 vergers, 4 systèmes agroforestiers et 5 sites maraîchers) se

trouvent dans un contexte paysager dominé par l’agriculture intensive caractéristique de la

Hesbaye Brabançonne (Figure 18) et se situent tous dans un rayon de 15 km autour de notre

site d’étude initial installé à Kampana (site n°1, Tourinnes-Saint-Lambert).

Figure 18. Situation géographique des sites inventoriés en 2016 sur une carte d’occupation des sols (source : Géoportail de Wallonie).

Des journées d’échantillonnage des abeilles sauvages et des syrphes ont été réalisées sur

chaque site toute les deux semaines de la mi-mars à la mi-août 2016. Les individus capturés

ont ensuite été préparés et identifiés jusqu’à l’espèce.

Au terme de la saison d’échantillonnage, 6146 spécimens ont été capturés dont 1568 syrphes

(25,5 %) et 4578 abeilles (74,5%). Parmi ceux-ci, 100 % des syrphes ont été identifiés par Mr.

Frank Van de Meutter (KUL) et 80 % des abeilles sauvages l’ont été par le Pr. Nicolas

Vereecken (ULB) et Mr. Alain Pauly (Institut royal des Sciences naturelles de Belgique).

Notre jeu de données comporte donc 3646 abeilles identifiées appartenant à 6 familles, 19

genres et 90 espèces, ce qui représente environ 23 % de la diversité nationale. Les 20 %

d’individus non encore identifiés ont été envoyés chez des spécialistes des sous-genres

auxquels ils appartiennent et sont actuellement en cours d’identification. S’agissant des

syrphes, 57 espèces ont été recensées sur les 1568 spécimens collectés.

Page 51: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 51 SUR 80

3.2.1. BIODIVERSITE SPECIFIQUE

3.2.1.1. RICHESSE SPECIFIQUE

Les diagrammes de Venn (Figure 19) permettent de visualiser le nombre d’espèces capturées

par système de production. En ce qui concerne les abeilles sauvages, 72 espèces ont été

recensées dans les sites maraîchers, contre 64 dans les systèmes agroforestiers et 52 dans

les vergers. Quant aux syrphes, on dénombre respectivement 40, 40 et 33 espèces dans ces

mêmes systèmes de production.

On observe la même tendance pour les abeilles et pour les syrphes : les sites maraichers et

agroforestiers semblent présenter une richesse spécifique plus élevée que les vergers, ainsi

qu’un plus grand nombre d’espèces échantillonnées uniquement dans ces systèmes de

production.

Abeilles sauvages

Syrphes

Figure 19. Diagramme de Venn représentant le nombre d’espèces d’abeilles sauvages et de syrphes collectés par système de production.

Rappelons toutefois que le nombre de sites échantillonnés diffère d’un système de production

à un autre. Il est donc pertinent de s’affranchir de celui-ci pour nuancer le nombre d’espèces

recensée, ce qui est rendu possible par la comparaison de moyennes, illustrée à la Figure 20.

L’analyse ANOVA à un facteur nous informe qu’aucune différence significative n’apparaît en

termes de richesse spécifique au sein des vergers, des sites agroforestiers et des maraîchers.

Page 52: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 52 SUR 80

Figure 20. Richesse spécifique des abeilles sauvages par système de production agricole.

3.2.1.2. DIVERSITE SPECIFIQUE

La diversité spécifique peut également être analysée sous l’angle des indices de diversité. En

plus de la richesse spécifique, c’est-à-dire du nombre d’espèces observées, la diversité

spécifique tient compte de l’abondance relative de ces espèces. Ce paramètre compte donc

une dimension supplémentaire dans l’analyse des données et se mesure à l’aide d’indices de

diversité. Ici, nous utiliserons l’indice de Simpson qui correspond à la probabilité que deux

spécimens choisis aléatoirement dans une communauté appartiennent à des espèces

différentes. Il est déterminé par la formule suivante :

où pi correspond à l’abondance relative de l’espèce i dans une population composée de n

espèces. Les valeurs de l’indice sont comprises entre 0 et 1. Plus D est élevé, plus la

communauté échantillonnée est diversifiée.

Figure 21. Diversité de Simpson par système de production agricole pour les communautés d’abeilles sauvages.

***

Page 53: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 53 SUR 80

On observe que les vergers présentent une diversité spécifique significativement plus basse

que les deux autres systèmes de production (maraîchers et agroforestiers). Nous expliquons

ces résultats par une plus faible équitabilité observée dans les vergers, représentée ici par

l’indice de Piélou (Figure 22). Cet indice permet de caractériser la répartition des individus

entre les espèces : plus la valeur de l’indice est proche de 1, plus les espèces sont

équitablement réparties au sein de la communauté, c’est-à-dire que les abondances relatives

de celles-ci tendent à être identiques les unes par rapport aux autres. Dans le cas des

abeilles sauvages au sein des vergers, nous observons une abondance très élevée d’une

espèce en particulier, Andrena haemorrhoa, lors du pic de floraison des arbres fruitiers à la

mi-avril 2016, ce qui implique un indice de Piélou plus faible qu’ailleurs.

Figure 22. Equitabilité ou indice de Piélou par système de production agricole pour les communautés d’abeilles sauvages.

Si l’on s’intéresse à la diversité spécifique des communautés de syrphes, on n’observe aucune

différence significative entre les trois systèmes de production. L’indice de Piélou ne montre

pas non plus de différence significative entre les sites maraichers, agroforestiers et les vergers

(Figure 23).

Figure 23. Diversité de Simpson (à gauche) et équitabilité de Piélou (à droite) par système de production agricole (agroforesterie en vert, maraîchage en jaune et vergers en bleu) pour les communautés de syrphes échantillonnées en 2016.

Page 54: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 54 SUR 80

3.2.2. BIODIVERSITE FONCTIONNELLE

De manière complémentaire à l’analyse de la diversité spécifique, les communautés d’abeilles

sauvages ont été étudiées sous l’angle de la diversité fonctionnelle. Celle-ci peut être définie

comme l'ensemble des traits écologiques et comportementaux (ou fonctions) des espèces

présentes au sein d’un écosystème. Nous avons choisi de la représenter à l’aide de courbes

de raréfaction fonctionnelle (Figure 24), construites sur le principe des courbes d’accumulation

de fonctions : lorsque l’effort d’échantillonnage augmente, de nouvelles espèces et donc de

nouvelles fonctions sont ajoutées à notre jeu de données. Quand la courbe atteint un plateau,

cela signifie que l’ajout de nouveaux échantillons n’apportera pas de nouvelle fonction dans la

communauté. De même, l’observation de la courbe de raréfaction fonctionnelle, si l’effort

d’échantillonnage a été suffisant, permet d’estimer la diversité fonctionnelle réelle du site.

Enfin, notons qu’une unité d’échantillonnage correspond ici à un type de piégeage en un lieu

et à une date donnée.

Figure 24. Courbes de raréfaction fonctionnelle par système de production agricole.

Premièrement, on observe que chaque courbe atteint un plateau : nous pouvons donc

considérer que notre effort d’échantillonnage est suffisant et qu’ajouter de nouvelles unités

d’échantillonnage n’aurait pas apporté de nouvelles fonctions au sein de la communauté

d’abeilles. Quant au niveau de biodiversité fonctionnelle, celui-ci est le plus élevé au sein des

sites agroforestiers, suivis des sites maraîchers et enfin des vergers.

Page 55: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 55 SUR 80

3.3. TRAVAIL REALISE EN 2017

Les résultats obtenus en 2016 nous ont encouragés à poursuivre les analyses de

communautés d’abeilles sauvages et de syrphes dans les vergers, vergers-maraîchers et

maraîchers bio-intensifs sur petite surface en Région Wallonne, en ajoutant :

six nouveaux sites agricoles correspondant à ces mêmes systèmes de culture ;

six sites semi-naturels (à l’exception d’un jardin privé) considérés comme de grand

intérêt biologique afin de les comparer avec les autres types de sites.

Ces choix ont été motivés par une question de recherche fondamentale à nos yeux au vu des

enjeux actuels de production alimentaire pour une population croissante et de conservation de

la biodiversité. Pour répondre à ce double défi, deux stratégies sont généralement avancées :

le « land sharing » et le « land sparing ». La première consiste à concilier la conservation de

la biodiversité et de la production alimentaire sur les mêmes terres, utilisant des méthodes

agricoles respectueuses de la vie sauvage. La seconde prévoit de séparer les terres destinées

à la conservation de la nature des terres allouées à l’agriculture, utilisant des techniques

culturales à haut rendement et favorisant protection des habitats naturels ayant échappé à

l’expansion des terres agricoles jusqu’alors.

Nous avons donc décidé de tester l’hypothèse selon laquelle des systèmes agricoles bio-

diversifiés tels que les vergers-maraîchers conduits en agriculture biologique permettent de

concilier production alimentaire et conservation des communautés d’abeilles sauvages sur un

même territoire. Cette recherche a fait le fruit du mémoire de Melle Victoria De Meue, joint en

annexe à ce document (Annexe 8).

Pour répondre à cette question, dix-sept sites ont été sélectionnés cette année pour y

inventorier syrphes et abeilles sauvages (Tableau 5 et Figure 25) dont :

4 nouveaux sites maraîchers par rapport à 2016 ;

4 vergers-maraîchers déjà échantillonnés une première fois en 2016 ;

3 vergers (2 nouveaux sites et 1 site déjà inventorié en 2016) ;

6 sites semi-naturels, comprenant un site Natura 2000, deux sites de grand intérêt

biologique (SGIB), une réserve naturelle agrée et deux sites privés choisis pour leur

gestion en faveur de la biodiversité (présence d’arbres fruitiers, de bois, de haies

diversifiées, de prés fleuris, de mares, etc.).

Tableau 5. Sites d'échantillonnage en 2017.

Site Code Type de site Superficie Entité

Kampana Kam Agroforesterie 0,9 ha Tourinnes-St-Lambert

Les Jardins de Dounia JdD Agroforesterie 1,09 ha Corroy-le-Grand

Ferme du Gasi FdG Agroforesterie 3,2 ha Incourt

Ecole Steiner ESt Agroforesterie 3 ha Court-St-Etienne

Tomate Chérie TCh Maraichage 1,05 ha Wavre

Terre de Miel TdM Maraichage 0,89 ha Walhain-St-Paul

Page 56: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 56 SUR 80

Site Code Type de site Superficie Entité

Ferme du Peuplier FdP Maraichage 1,7 ha Grez-Doiceau

Coins de champs CdC Maraichage 0,89 ha Court-St-Etienne

Verger de la Pommeraie Pom Verger 5,9 ha Gembloux

Verger du Gasi VdG Verger 2,8 ha Incourt

Verger de Penteville VdP Verger 0,6 ha Gembloux

Réserve naturelle de la Taisnière

RdT Semi-naturel 7,3 ha Ramillies-Offus

Jardin privé de Ramillies-Offus JRO Semi-naturel 0,63 ha Ramillies-Offus

Site du Stampia SdS Semi-naturel 7 ha Jodoigne

Prairie humide de Chisebais PdC Semi-naturel 6,7 ha Incourt

Carrière Dongelberg CDg Semi-naturel 1,4 ha Dongelberg

Bois Saint Servais BSS Semi-naturel 25 ha Lathuy

Figure 25. Localisation des sites d'échantillonnage en 2017.

Au terme de cette campagne d’échantillonnage, 8304 individus ont été collectés mais tous

n’ont pas encore été identifiés. Les résultats suivants sont basés sur les 5306 abeilles

identifiées et capturées entre la mi-mars et la fin juin 2017. Celles-ci appartiennent à 6 familles,

18 genres et 81 espèces.

Page 57: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 57 SUR 80

3.3.1. BIODIVERSITE SPECIFIQUE

3.3.1.1. RICHESSE SPECIFIQUE

En ce qui concerne les différents habitats, 55 espèces d’abeilles sauvages ont été recensées

dans les sites maraîchers, contre 52 dans les sites agroforestiers, 36 dans les vergers et 66

dans les sites semi-naturels.

Le diagramme de Venn ci-après (Figure 26) met en évidence la manière dont sont réparties

les espèces d’abeilles entre ces différents types d’habitat. A noter que la catégorie comprenant

les sites semi-naturels est appelée « Nature » sur les figures suivantes.

Figure 26. Diagramme de Venn représentant la répartition des espèces d’abeilles sauvages parmi les différents habitats échantillonnés en 2017.

On observe que 30 espèces sur 81, soit 37 % de la diversité rencontrée cette année a été

capturée dans l’ensemble des types d’habitat, alors que 15 espèces ont été recensées

uniquement au sein des sites semi-naturels, 4 dans les sites maraichers ou agroforestiers et

2 dans les vergers. On remarque également que 12,3 % espèces (n = 10) ont été rencontrées

communément dans les sites maraichers, agroforestiers et semi-naturels, mais n’ont pas été

observées au sein des vergers.

L’analyse de ces premiers résultats prête à penser que les sites semi-naturels hébergent une

biodiversité largement supérieure aux sites agricoles et que parmi ceux-ci, les sites maraichers

et agroforestiers sont bien plus diversifiés que les vergers. La prise en compte du nombre de

sites par type d’habitat permet toutefois de nuancer ces premières observations En effet, si

l’on reproduit un nouveau diagramme de Venn en groupant les sites maraîchers et

agroforestiers (8 sites) et que l’on compare ceux-ci aux sites « nature » (6 sites), on obtient

une répartition des espèces plus équilibrée, comme le montre la Figure 27.

Page 58: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 58 SUR 80

Figure 27. Diagramme de Venn représentant la répartition des espèces entre des sites agricoles de type maraichers et vergers-maraichers bio-diversifiés et des sites semi-naturels.

Les sites semi-naturels présentent une richesse spécifique légèrement supérieure (n = 66) à

celle rencontrée dans les sites de production de fruits et légumes (n = 64).

Ces chiffres sont donc encourageants en ce qui concerne la diversité des communautés

d’abeilles sauvages présentes au sein des sites de productions agricoles bio-diversifiés

puisque ceux-ci hébergent quasi autant d’espèces que des sites gérés en vue de la

conservation de la nature.

3.3.1.2. DIVERSITE SPECIFIQUE

Les résultats liés à la diversité spécifique de Simpson vont dans ce même sens : les sites

maraîchers, agoforestiers et semi-naturels montrent un indice de Simpson similaire alors que

les vergers présentent un indice légèrement plus bas (Figure 28).

D’un point de vue statistique, aucune différence significative n’est observée entre les quatre

habitats, tant pour l’indice de diversité de Simpson que pour l’indice d’équitabilité de Piélou

(Figure 29).

Figure 28. Indice de Simpson par site d’échantillonnage

Page 59: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 59 SUR 80

Figure 29. Diversité de Simpson et équitabilité de Piélou par type d’habitat.

3.3.2. BIODIVERSITE FONCTIONNELLE

L’observation des courbes de raréfaction fonctionnelle montre que les sites semi-naturels sont

plus diversifiés d’un point de vue fonctionnel que les sites de production agricole étudiés. Parmi

ces derniers, ce sont les sites maraîchers qui présentent l’indice de biodiversité fonctionnelle

le plus élevé, comme l’illustre la Figure 30 ci-dessous.

Figure 30. Courbes de raréfaction fonctionnelle par système de production agricole.

Page 60: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 60 SUR 80

3.4. SITES ECHANTILLONNES EN 2016 ET 2017

Afin d’évaluer la pertinence de nos conclusions sur deux années, quatre sites ont été

échantillonnés durant les deux années consécutives (2016 et 2017). Il s’agit des sites

agroforestiers dont fait partie notre site d’étude, Kampana. Bien que les récolteurs aient varié,

la méthode et la période d’échantillonnage sont restées identiques d’une année à l’autre. A

noter que la plupart de ces sites sont en pleine évolution en ce qui concerne les

aménagements et que les communautés d’abeilles sauvages rencontrées en 2017 dépendent

en partie de celles présentes en 2016 (cycle de reproduction annuel dans un espace donné).

Les résultats suivants ont été obtenus à partir de deux jeux de données comparables en

termes de période d’échantillonnage et de genres d’abeilles identifiées, c’est-à-dire que le jeu

de données de 2016 a été restreint aux limites actuelles que nous impose le jeu de données

de 2017 (abeilles estivales en cours d’identification). Il ne ressort de ces analyses aucune

différence significative entre 2016 et 2017, tant au niveau de la richesse spécifique (Figure 31)

que de la diversité spécifique de Simpson (Figure 32).

Figure 31. Richesse spécifique au sein des sites agroforestiers par année d'échantillonnage.

Figure 32. Diversité spécifique de Simpson au sein des sites agroforestiers par année d'échantillonnage.

Page 61: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 61 SUR 80

En ce qui concerne le site de Kampana, on remarque une richesse spécifique plus élevée en

2016 (n = 31) qu’en 2017 (n = 26), malgré une diversité spécifique presque identique. En

revanche, si l’on s’intéresse à la biodiversité fonctionnelle rencontrée sur notre site d’étude,

on observe que celle-ci est nettement supérieure en 2017 qu’en 2016 (Figure 33). Moins

d’espèces ont donc été recensées en 2017, mais celles-ci remplissent des fonctions plus

diversifiées au sein de l’agro-écosystème, ce qui suppose une amélioration des services

écosystémiques tels que la pollinisation. Cela peut s’expliquer par les aménagements réalisés

sur le site de Kampana depuis l’initiation du projet : plantation des arbres fruitiers durant l’hiver

2017, semis de bandes fleuries au printemps, tolérance à l’installation d’une végétation

spontanée sur les planches de culture de l’année précédente, etc.

Figure 33. Diversité fonctionnelle présente sur le site de Kampana en 2016 et en 2017.

Page 62: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 62 SUR 80

3.5. CONCLUSION

L’ensemble de ces résultats met en évidence la performance écologique des systèmes

maraîchers et agroforestiers (modèles de vergers-maraîchers) tels que celui mis en place à

Kampana dans le cadre du présent projet de recherche. La stratégie du « land sharing »

semble donc prometteuse pour ce type de système de culture en Région Wallonne. De plus,

les données accumulées dans le cadre des mémoires de fin d’étude précités permettent

l’élaboration d’un outil de sélection des plantes actuellement en cours de développement au

sein de notre équipe à l’ULB. Cet outil, accessible en ligne, permettra aux producteurs et

particuliers de composer un mélange fleuri qui maximisera l’abondance et la biodiversité

spécifique et/ou fonctionnelle des abeilles sauvages chez eux, en fonction de leurs besoins

(arboriculture fruitière, fraisiculture, conservation de la biodiversité, etc.) et de leur situation

géographique (contexte paysager, conditions pédoclimatiques, faune et flore potentiellement

rencontrée dans la région, etc.). L’objectif initial de l’axe 2, rappelé en début d’introduction, a

donc été atteint avec succès durant ces deux années de financement.

Page 63: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 63 SUR 80

4. VULGARISATION

En termes de communication autour du projet, l’ULB a présenté les résultats liés à l’étude sur les communautés d’abeilles sauvages et de syrphes lors de deux conférences différentes :

le bilan de l’étude de l’année 2016 a fait l’objet d’une présentation orale à l’occasion du

6ème symposium organisé par la Société Royale Belge d’Entomologie (SRBE) le

vendredi 2 décembre 2016 à Bruxelles.

les résultats de l’étude menée en 2017 ont été présentés lors du Belgian Agroecology

Meeting (BAM) organisé à Gembloux le 14 novembre 2017.

Les abstracts de ces deux présentations se trouvent en annexe (Annexe 11 et 12)."

De son côté, le Crabe

intègre les résultats de la recherche dans le programme de ses cours de 2018

présentera ces résultats lors d’une journée de rencontres consacrée aux plateformes

expérimentales en maraîchage à petite échelle à l’UCL le 7 décembre 2017.

Un programme de diffusion plus complet doit encore être élaboré.

Page 64: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 64 SUR 80

5. ANNEXES

Page 65: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 65 SUR 80

nature de la dépense - détails Fournisseur Référence Qté UnitéPrix

HTVA

HTVA total

(€)

Taux de

TVA (%)

InvestissementsInvestissements - Equipements Pluviomètre (iriso) Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74021B 1 pc 3,94 3,94 21%

Thermomètre compost (sonde métallique Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74265D 1 pc 10,78 10,78 21%

Thermomètre de sol (Bosmere) Ets H Lejeune - Jardirama scrl 75151B 1 pc 9,30 9,30 21%

Thermomètre électronique mini/maxi 312 Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74277D 1 pc 9,13 9,13 21%

Investissements - bâches, arceaux, Arceaux boucle 0,35 x 2 m x 0,35 mm x 5,4 mm ( 400 pièce) + transportPepimat 0 1 pc 904,00 904,00 21%

bâche hors sol, 130 gr: 1,28 m x rouleau 100 m Sanac 29116 768 m2 0,74 570,09 21%

bâche hors sol, 130 gr: 3,30 m x rouleau 100 m Sanac 10851 330 m2 0,74 244,96 21%

bâche hors sol 1,05 x 1m x rouleau 100 m, 130 Sanac 25059 105 m2 0,74 77,94 21%

bâche hors sol 1,28 x 1m x rouleau 100 m, 130 Sanac 29116 128 m2 0,74 95,01 21%

frais de port Sanac 7900 1 pc 35,00 35,00 21%

Investissements - Matériel roulant

Micro-tracteur Kubota B1400 4x4 - 19 CV - Vert Service B1400 1 pc 4.210,74 4.210,74 21%

Rampe de chargement pour micro-tracteur Leurquin Mobile Service 0 1 pc 384,30 384,30 21%

Révision mécanique simplifiée Vert Service REVISIONSIM 1 pc 375,00 375,00 21%

Charrette maraîchère galva, 1 roue Schoubs 0 1 pc 128,00 128,00 21%

Investissements - Machines - Outils

1 boule pour attache-remorque de tracteur Leurquin Mobile Service 0 1 pc 35,80 35,80 21%

Cardan Standard pour MJR100 + FM120 Vert Service BR100CARD 1 pc 111,87 111,87 21%

Cardan Standard pour MJR100 + FM120 Vert Service BR100CARD 1 pc 0,00 0,00 21%

Cultivateur 7 dents flexibles - 100 cm Vert Service M50200000 1 pc 404,95 404,95 21%

Cultivateur CL5 avec des roues Vert Service T 1 pc 825,62 825,62 21%

Débroussailleuse à fléaux 100 cm - cardan Vert Service MJR100 1 pc 822,31 822,31 21%

Fraise japonaise - 2 points - occasion non Vert Service FRAISE 2 pc 290,00 580,00 21%

Paire des roues Vert Service T 1 pc 160,00 160,00 21%

Triangle d'adaptation fraise japonaise (que Vert Service TRIANGLE 2 pc 100,00 200,00 21%

Investissements - pièges à campagnolsPièges à campagnol terrestre (ratte) Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74814D 6 pc 46,15 276,90 21%

Sonde pour piège à campagnol Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74816D 1 pc 30,59 30,59 21%

Tarière pour piège à campagnol Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74815D 1 pc 46,00 46,00 21%

Investissements - serres tunnelstunnel RK 7m large x 2 pièces Filclair 0 2 pc 0,00 21%

tunnel RK 7m de large: 1 bâche Eva 6,5 m x 12,5 m sans cable + frais portFilclair 0 1 pc 104,96 104,96 21%

Petits matériels

achats vidanges

Bac vidange EPS x 30 Agricovert 0 1 pc 142,80 142,80 0%

Irrigation

collier de serrage 3/4 x 2 pcs inox Sonimat OUC60212 4 pc 1,79 7,16 21%

entonnoir 200 mm Sonimat OUC82408 1 pc 8,40 8,40 21%

gardena nécessaire arrosage 13mm 1 aquastop Sonimat OUJ19467 1 pc 12,99 12,99 21%

gardena Pistolet arrosoir confort 1839 Sonimat OUJ19443 1 pc 26,90 26,90 21%

gardena raccord aquastop 13mm Sonimat OUJ19165 1 pc 6,99 6,99 21%

raccords 12mm et 19mm, aquastop, etc… Brico 0 1 pc 26,39 26,39 21%

tuyau 25 m D12mm Brico 0 1 pc 15,69 15,69 21%

tuyau 25 m D12mm baseline Brico 0 3 pc 10,74 32,21 21%

arroseur de secteur Sanac 32969 2 pc 53,97 107,94 21%

T tape Sanac 8206 1 pc 75,54 75,54 21%

Irrigation dans les serres

pièces manquantes pour système aspersion d'une serreMr. Bricolage 0 1 pc 17,77 17,77 21%

Irrrigation: serres: tuyaux rigides, raccords et asperseurs, pour 1 serreSchoubs 0 1 pc 253,13 253,13 21%

toutes les pièces du système d'aspersion d'une serreSchoubs 0 1 pc 212,67 212,67 21%

pièces manquantes pour système aspersion d'une serreSchoubs 0 1 pc 148,69 148,69 21%

ANNEXE 1 - LISTE DU MATERIEL

Page 66: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 66 SUR 80

Outils de maraîchage

Rateau Alu 17 D + manche Somagri 0 1 pc 77,23 77,23 21%

asperseur manuel (500 ml) Somagri 0 1 pc 8,26 8,26 21%

Croc Cultivateur 4D Somagri 0 1 pc 34,42 34,42 21%

Arrosoir 12 L + pomme Ets H Lejeune - Jardirama scrl P287900D 1 pc 13,27 13,27 21%

Bêche + manche Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74159D 2 pc 72,92 145,84 21%

BROUETTE 120L galvanisée Ets H Lejeune - Jardirama scrl P74219D 1 pc 70,35 70,35 21%

Butteur 20 cm +manche Ets H Lejeune - Jardirama scrl 75021D + 1 pc 5,52 5,52 21%

Crochets de fixation métalliques en U(20 x Ets H Lejeune - Jardirama scrl P54356D 3 sac 12,05 36,14 21%

Faux: collier de fixation Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74473D 1 pc 3,48 3,48 21%

Faux: lame acier diamant 65 cm Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74475D 1 pc 24,05 24,05 21%

faux: manche courbe 1,5m Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74479D 1 pc 19,33 19,33 21%

Griffe 3 dents zinguées 11cm + manche Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74409D 2 pc 9,42 18,83 21%

Guerilu 5 dents De Peypere Ets H Lejeune - Jardirama scrl P74572D 3 pc 66,75 200,25 21%

Houe forgée 16 x 22 cm + manche Polet Ets H Lejeune - Jardirama scrl 75522B 1 pc 28,02 28,02 21%

Mannes de jardinage Ets H Lejeune - Jardirama scrl 75031D 2 pc 6,93 13,86 21%

Masse Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74721D 1 pc 33,00 33,00 21%

Pelle + manche Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74762D 2 pc 14,22 28,45 21%

Pierre à aiguiser Ets H Lejeune - Jardirama scrl 75052D 2 pc 11,87 23,74 21%

Pioche œil oval + manche Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74781D 1 pc 14,97 14,97 21%

Pulvérisateur à dos Birchmeier 15l Ets H Lejeune - Jardirama scrl 70446D 1 pc 94,15 94,15 21%

Râteau forgé, 16 dents + Manche Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74959B 1 pc 21,24 21,24 21%

Rouleau plombeur diam 32 x 50 x 100 cm Ets H Lejeune - Jardirama scrl VO32977B 1 pc 55,20 55,20 21%

Seaux 13 L Ets H Lejeune - Jardirama scrl 75036B 5 pc 0,00 0,00 21%

Tarière diam : 90 mm Ets H Lejeune - Jardirama scrl 75136D 1 pc 38,59 38,59 21%

Transplantoir à poireaux Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74712D 1 pc 34,45 34,45 21%

Tuyau lavage légume Pypere (19mm 3/4'' Ets H Lejeune - Jardirama scrl 74081D 3 pc 52,85 158,55 21%

fourche bêche 4D 208 x 180 mm Somagri 0 1 pc 31,95 31,95 21%

rasette à tirer 160x40 mm, manuelle Somagri 0 2 pc 29,12 58,24 21%

manche boismultistar-150cm Mr Bricolage 0 1 pc 14,01 14,01 21%

rasette betterave M-S Mr Bricolage 0 1 pc 13,18 13,18 21%

corde à tomate PP: 5 Kg Sanac 36777 1 pc 20,00 20,00 21%

couteau Herder à chicons Sanac 6834 2 pc 19,37 38,74 21%

couteau Herder à légumes Sanac 6495 2 pc 10,48 20,96 21%

pantalon-genoux flexothane Sanac 4869 2 pc 43,83 87,66 21%

scie silky gomtaro 300 mm Sanac 12374 2 pc 49,99 99,98 21%

Sécateur Felco 2 Sanac 6700 2 pc 40,11 80,22 21%

tablier S Sanac 6638 2 pc 9,83 19,66 21%

veste pluie flexothane Sanac 30248 2 pc 27,67 55,34 21%

Balance de précision (Pèse-lettre) 2 Kg pour Ava 0 1 pc 39,99 39,99 21%

Grand total 6.766,77

description Nom du fournisseur montant % TVA

Installaion container: Sable + ciment Maison Dullaers 15,97 21%

Installation container: Béton 25 Kg Maison Dullaers 75,07 21%

Installation container: Bille réemploi Hacobois 45,44 21%

Installation container: Blocs béton Sonimat 32,22 21%

Installation Socarex: raccords plomberie Plastic Home 194,71 21%

Installation Socarex: raccords plomberie Plastic Home 159,16 21%

Installation Socarex: raccords plomberie Sonimat 7,35 21%

forfait devis pour surélèvement de la serre Hacobois 16,53 21%

Irrigation: drainage serres Tuyaux 200 m Sonimat 338,59 21%

Irrigation: drainage serres Tuyaux PVC diam 80 Sonimat 41,72 21%

Irrrigation: Raccords avec soupape Somagri 11,56 21%

Irrrigation: Raccords divers Brico 23,60 21%

Irrrigation: Raccords rapides GK, joints Brico-matériaux 42,63 21%

Outils divers Sonimat 208,96 21%

Outils divers Sonimat 34,75 21%

Outils divers Somagri 30,46 21%

Outils divers Somagri 16,02 21%

Outils divers: cadenas 50 mm Sonimat 17,24 21%

Outils divers: décamètre + Jerrycan 20 l + divers Mr. Bricolage 49,81 21%

Outils divers: Gants + coffrets à douilles Sonimat 97,37 21%

Outils divers: pour piquetage T.M.L 169,40 21%

Outils divers: Rond à béton Sonimat 5,48 21%

Outils divers: Ruban de balisage Sonimat 13,66 21%

1.647,70

Page 67: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 67 SUR 80

ANNEXE 2 – PLAN DE CULTURE 2017

Jardin Produit Groupe Implantation Serre VS Champ

Distance

dans la

ligne (m)

Nb rangsnbre

planches

Largeur de

planches

(m)

Longueur

des

planches

(m)

Superficie

(m²)

Nb total

plantes

serre 1 Ail Liliacées Plantation Serre 0,10 6,00 0,10 0,80 28,00 2,24 168

feuilles Bette Légumes feuilles Plantation Champ 0,40 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 188

serre 1 Bette italienne Légumes feuilles Plantation Serre 0,30 2,00 1,00 1,20 28,00 33,60 187

Liliaceae Betterave rouge Légumes racines Semis Champ 0,04 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 1875

Liliaceae Betterave rouge Légumes racines Semis Champ 0,04 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 1875

feuilles Betterave rouge Légumes racines Semis Champ 0,04 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 1875

feuilles Betterave rouge Légumes racines Semis Champ 0,04 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 1875

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,40 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,40 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,40 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,40 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,40 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Brassicacées Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

feuilles Brocoli Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Apiacées Carotte Légumes racines Semis Champ 0,01 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 10000

Apiacées Carotte Légumes racines Semis Champ 0,01 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 7500

Apiacées Carotte Légumes racines Semis Champ 0,01 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 7500

Apiacées Carotte Légumes racines Semis Champ 0,01 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 10000

Cucurbitacés Céleri-rave Légumes racines Plantation Champ 0,40 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 188

Apiacées Cerfeuil Aromatique Semis Champ 0,04 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 2500

Serre 1 Cerfeuil Aromatique Semis Serre 0,04 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 2500

Brassicacées Chou blanc Brassicacées Plantation Champ 0,45 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 111

Brassicacées Chou chinois Brassicacées Plantation Champ 0,60 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

Brassicacées Chou chinois Brassicacées Plantation Champ 0,60 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

Brassicacées Chou chinois Brassicacées Plantation Champ 0,60 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

Brassicacées Chou chinois Brassicacées Plantation Champ 0,60 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

Brassicacées Chou chinois Brassicacées Plantation Champ 0,60 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

Brassicacées Chou chinois Brassicacées Plantation Champ 0,60 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

Brassicacées Chou chinois Brassicacées Plantation Champ 0,60 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

Brassicacées Chou chinois Brassicacées Plantation Champ 0,60 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

Brassicacées Chou chinois Brassicacées Plantation Champ 0,60 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

Brassicacées Chou chinois Brassicacées Plantation Champ 0,60 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

feuilles Chou vert Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Brassicacées Chou vert Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Brassicacées Chou-fleur Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Brassicacées Chou-fleur Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Brassicacées Chou-fleur Brassicacées Plantation Champ 0,50 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 100

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 1,00 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 25

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Potimarron Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Page 68: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE 68 SUR 80

Jardin Produit Groupe Implantation Serre VS Champ

Distance

dans la

ligne (m)

Nb rangsnbre

planches

Largeur de

planches

(m)

Longueur

des

planches

(m)

Superficie

(m²)

Nb total

plantes

Cucurbitacés Courge Melonette de VendéeCourges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Courge Melonette de VendéeCourges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Courge Melonette de VendéeCourges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Courge Melonette de VendéeCourges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Courge Buttercup Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Courge Buttercup Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Courge Buttercup Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Courge Buttercup Courges Plantation Champ 0,80 1,00 1,00 0,75 25,00 18,75 31

Cucurbitacés Courgette blanche Courgettes Plantation Champ 0,60 1,00 1,00 1,20 25,00 30,00 42

Cucurbitacés Courgette Courgettes Plantation Champ 0,60 1,00 1,00 1,20 25,00 30,00 42

Cucurbitacés Courgette Courgettes Plantation Champ 0,60 1,00 1,00 1,20 25,00 30,00 42

Cucurbitacés Courgette Courgettes Plantation Champ 0,60 1,00 1,00 1,20 25,00 30,00 42

Cucurbitacés Courgette Courgettes Plantation Champ 0,60 1,00 1,00 1,00 25,00 25,00 42

serre 2 Cresson Légumes feuilles Plantation Serre 0,12 5,00 1,00 1,20 30,00 36,00 1250

serre 1 Epinard Légumes feuilles Semis Serre 0,20 4,00 1,00 1,20 28,00 33,60 560

Apiacées Epinard Légumes feuilles Semis Champ 0,20 4,00 1,00 1,00 28,00 28,00 560

Apiacées Epinard Légumes feuilles Plantation Champ 0,20 4,00 1,00 1,00 30,00 30,00 600

Apiacées Epinard Légumes feuilles Plantation Champ 0,20 4,00 1,00 1,00 30,00 30,00 600

Apiacées Epinard Légumes feuilles Plantation Champ 0,20 4,00 1,00 1,00 30,00 30,00 600

Serre 2 Fenouil Légumes feuilles Plantation Serre 0,25 3,00 1,00 1,00 28,00 28,00 336

Apiacées Fenouil Légumes feuilles Plantation Champ 0,25 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 300

Apiacées Fenouil Légumes feuilles Plantation Champ 0,25 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 300

Apiacées Fenouil Légumes feuilles Semis Champ 0,25 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 300

Apiacées Fenouil Légumes feuilles Semis Champ 0,25 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 300

Apiacées Fenouil Légumes feuilles Semis Champ 0,25 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 300

Brassicacées Fève des marais Légumineuses Semis Champ 0,08 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 938

Brassicacées Fève des marais Légumineuses Semis Champ 0,08 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 938

serre 2 Ficoide glaciale Légumes feuilles Semis serre 0,08 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 938

Apiacées Haricot Légumineuses Semis Champ 0,05 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 1500

Apiacées Haricot Légumineuses Semis Champ 0,05 2,00 1,00 1,00 25,00 25,00 1000

Apiacées Haricot Légumineuses Semis Champ 0,05 2,00 1,00 1,00 30,00 30,00 1200

Apiacées Haricot Légumineuses Semis Champ 0,05 2,00 1,00 1,00 30,00 30,00 1200

serre 2 Haricot à rame Légumineuses Plantation Serre 0,80 4,00 1,00 1,20 30,00 36,00 150

Serre 2 Laitue Légumes feuilles Plantation Serre 0,30 4,00 1,00 1,20 28,00 33,60 373

Serre 2 Laitue Légumes feuilles Plantation Serre 0,25 3,00 1,00 0,90 28,00 25,20 336

feuilles Laitue Légumes feuilles Plantation Champ 0,30 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 333

feuilles Laitue Légumes feuilles Plantation Champ 0,30 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 333

feuilles Laitue Légumes feuilles Plantation Champ 0,30 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 333

feuilles Laitue Légumes feuilles Plantation Champ 0,30 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 333

feuilles Laitue Légumes feuilles Plantation Champ 0,30 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 333

feuilles Laitue Légumes feuilles Plantation Champ 0,30 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 333

feuilles Laitue Légumes feuilles Plantation Champ 0,30 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 333

feuilles Laitue Légumes feuilles Plantation Champ 0,30 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 333

feuilles Laitue Légumes feuilles Plantation Champ 0,30 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 333

feuilles Laitue Légumes feuilles Plantation Champ 0,30 4,00 1,00 1,00 25,00 25,00 333

serre 1 Mâche Légumes feuilles Plantation Serre 0,12 8,00 1,00 1,10 28,00 30,80 1867

serre 1 Mâche Légumes feuilles Plantation Serre 0,12 8,00 1,00 1,10 28,00 30,80 1867

serre 1 Mâche Légumes feuilles Plantation Serre 0,12 8,00 1,00 1,10 28,00 30,80 1867

Brassicacées Navet Légumes racines Semis Champ 0,05 4,00 0,50 1,20 25,00 15,00 1000

Brassicacées Navet Légumes racines Semis Champ 0,05 4,00 0,50 1,20 25,00 15,00 1000

feuilles Navet Légumes racines Semis Champ 0,03 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 3333

feuilles Navet Légumes racines Semis Champ 0,03 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 3333

feuilles Navet Légumes racines Semis Champ 0,03 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 3333

feuilles Navet Légumes racines Semis Champ 0,03 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 3333

Liliaceae Oignon botte Liliacées Plantation Champ 0,10 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 750

Liliaceae Oignon botte Liliacées Plantation Champ 0,10 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 750

Liliaceae Oignon ciboule Liliacées Plantation Champ 0,10 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 500

Liliaceae Oignon Liliacées Plantation Champ 0,10 3,00 1,00 1,00 25,00 25,00 750

serre 1 Oignonnet Liliacées Plantation Serre 0,10 3,00 1,00 1,20 30,00 36,00 900

feuilles Pain de sucre Légumes feuilles Plantation Champ 0,40 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

feuilles Pain de sucre Légumes feuilles Plantation Champ 0,40 2,00 1,00 1,20 25,00 30,00 125

Apiacées Panais Légumes racines Semis Champ 0,03 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 3333

Apiacées Panais Légumes racines Semis Champ 0,03 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 3333

Apiacées Panais Légumes racines Semis Champ 0,03 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 3333

Apiacées Persil frisé Aromatique Plantation Serre 0,25 4,00 1,00 1,10 28,00 30,80 448

Apiacées Persil frisé Aromatique Plantation Champ 0,25 4,00 0,50 1,20 25,00 15,00 200

Apiacées Persil plat Aromatique Plantation Champ 0,25 4,00 0,50 1,20 25,00 15,00 200

Apiacées Persil racine Légumes racines Plantation Champ 0,25 4,00 1,00 1,20 25,00 30,00 400

Liliaceae Poireaux Légumes feuilles Plantation Champ 0,15 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 500

Liliaceae Poireaux Légumes feuilles Plantation Champ 0,15 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 500

Liliaceae Poireaux Légumes feuilles Plantation Champ 0,15 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 500

Liliaceae Poireaux Légumes feuilles Plantation Champ 0,15 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 500

Liliaceae Poireaux Légumes feuilles Plantation Champ 0,15 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 500

Liliaceae Poireaux Légumes feuilles Plantation Champ 0,15 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 500

Liliaceae Poireaux Légumes feuilles Plantation Champ 0,15 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 500

Liliaceae Poireaux Légumes feuilles Plantation Champ 0,15 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 500

serre 2 Pourpier Légumes feuilles Plantation Serre 0,12 4,00 1,00 1,20 28,00 33,60 933

feuilles Radicchio Légumes feuilles Plantation Champ 0,35 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 214

feuilles Radicchio Légumes feuilles Plantation Champ 0,35 3,00 1,00 1,20 25,00 30,00 214

Serre 1 Radis Légumes racines Semis Serre 0,04 10,00 1,00 1,20 25,00 30,00 6250

Apiacées Radis Légumes racines Semis Champ 0,04 10,00 1,00 1,20 25,00 30,00 6250

Apiacées Radis Légumes racines Semis Champ 0,03 8,00 1,00 1,20 25,00 30,00 6667

Apiacées Radis Légumes racines Semis Champ 0,03 8,00 1,00 1,20 25,00 30,00 6667

serre 1 Radis Légumes racines Semis Serre 0,04 10,00 1,00 1,20 25,00 30,00 6250

serre 2 Radis Légumes racines Semis Serre 0,04 10,00 1,00 1,20 25,00 30,00 6250

feuilles Radis Légumes racines Semis Champ 0,04 10,00 1,00 1,20 25,00 30,00 6250

serre 1 Roquette Légumes feuilles Plantation Serre 0,15 5,00 1,00 1,10 25,00 27,50 833

feuilles Scarole Légumes feuilles Plantation Champ 0,35 3,00 0,50 1,20 30,00 18,00 129

feuilles Scarole frisée Légumes feuilles Plantation Champ 0,35 3,00 0,50 1,20 25,00 15,00 107

serre 1 Tétragone Légumes feuilles Plantation Serre 0,35 1,00 1,25 1,00 25,00 31,25 89

feuilles Topinambour Légumes racines Plantation Champ 0,50 1,00 1,00 1,20 25,00 30,00 50

Fraise Fraise Fruits Plantation Champ 2,00 4,00 1,20 25,00 120,00

Serre Poivron Légumes fruits Plantation Serre 1,00 1,00 1,00 28,00 28,00

Page 69: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE - 69 - SUR 80

C = cultivateur G= girobroyeur F = fraisage T = désherbage therique P = plantation S= semi V = période végétative R = récolte

Produit Groupe Serre VS Champ 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52

Ail Liliacées Serre FP V V V V V V V V V V V FP V V V R R R

Bette Légumes feuilles Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V R R R R R R R R R

Bette italienne Légumes feuilles Serre C C C C FP V V V V V V V R R R R R

Betterave rouge Légumes racines Champ C C C C S V V V V V V V V V V V V R R

Betterave rouge Légumes racines Champ C C C C S V V V V V V V V V V V V R R

Betterave rouge Légumes racines Champ C C C C C C C C C C C TS V V V V V V V V V V V V R R R R

Betterave rouge Légumes racines Champ C C C C C C C C C C C TS V V V V V V V V V V V V R R R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V V V V R R

Brocoli Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V V V V R R

Carotte Légumes racines Champ C C C C C C F TS V V V V V V V V V V R R R

Carotte Légumes racines Champ C C C C C C C C F F TS V V V V V V V V V V R R R

Carotte Légumes racines Champ C C C C C C C C F F TS V V V V V V V V V V R R R

Carotte Légumes racines Champ C C C C C C C C F F TS V V V V V V V V V V R R R

Céleri-rave Légumes racines Champ C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V V V V R R R

Cerfeuil Aromatique Champ C C C C C C C C F TS V V V V V R R R R R R R R R R

Cerfeuil Aromatique Serre C F TS V V V V V V V R R R R R R R R

Chou blanc Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R

Chou chinois Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V R R R R R R

Chou chinois Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V R R R R R R

Chou chinois Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V R R R R R R

Chou chinois Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V R R R R R R

Chou chinois Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V R R R R R R

Chou chinois Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V R R R R R R

Chou chinois Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V R R R R R R

Chou chinois Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V R R R R R R

Chou chinois Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V R R R R R R

Chou chinois Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V R R R R R R

Chou vert Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R

Chou vert Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R

Chou-fleur Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V R R R

Chou-fleur Brassicacées Champ C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V R R R

Chou-fleur Brassicacées Champ C C C C C C C ? FP V V V V V V V V V V V V R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Potimarron Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Courge Melonette de VendéeCourges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Courge Melonette de VendéeCourges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Courge Melonette de VendéeCourges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Courge Melonette de VendéeCourges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Page 70: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE - 70 - SUR 80

C = cultivateur G= girobroyeur F = fraisage T = désherbage therique P = plantation S= semi V = période végétative R = récolte

Produit Groupe Serre VS Champ 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52

Courge Buttercup Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Courge Buttercup Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Courge Buttercup Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Courge Buttercup Courges Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R R

Courgette blanche Courgettes Champ C C C C C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R

Courgette Courgettes Champ C C C C C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R

Courgette Courgettes Champ C C C C C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R

Courgette Courgettes Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R

Courgette Courgettes Champ C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R

Cresson Légumes feuilles Serre C C C C FP V V V R R R R R R R R R R R R

Epinard Légumes feuilles Serre TS V V V V V V V V V R R

Epinard Légumes feuilles Champ TS V V V V V V V R R

Epinard Légumes feuilles Champ TS V V V V V V R R R

Epinard Légumes feuilles Champ TS V V V V V V V R R

Epinard Légumes feuilles Champ C C C C C C C C TS V V V R R

Fenouil Légumes feuilles Serre C C C C C C C C FP V V V V V V V V R R

Fenouil Légumes feuilles Champ C C C C C C C C FP V V V V V V V V V R R

Fenouil Légumes feuilles Champ C C C C C C C C FP V V V V V V V V V R R

Fenouil Légumes feuilles Champ C C C C C C C C FP V V V V V V V V V R R

Fenouil Légumes feuilles Champ C C C C C C C C FP V V V V V V V V V R R

Fenouil Légumes feuilles Champ C C C C C C C C FP V V V V V V V V V R R

Fève des marais Légumineuses Champ C C C C FS V V V V V V V V V V V V R R R

Fève des marais Légumineuses Champ C C C C FS V V V V V V V V V V V V R R R

Ficoide glaciale Légumes feuilles serre C C C C FS V V V V V V R R R R R R R R R

Haricot Légumineuses Champ C C C C C C C C C C C FS V V V V V V V V R R R

Haricot Légumineuses Champ C C C C C C C C C C C FS V V V V V V V V R R R

Haricot Légumineuses Champ C C C C C C C C C C FS V V V V V V V V R R R

Haricot Légumineuses Champ C C C C C C C C C C FS V V V V V V V V R R R

Haricot à rame Légumineuses Serre FS V V V V V V V V V R R R R

Laitue Légumes feuilles Serre C C C C FP V V V V V V R R

Laitue Légumes feuilles Serre C C C C FP V V V V V V R R

Laitue Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V V V R

Laitue Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V R R

Laitue Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V R R

Laitue Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V R R

Laitue Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V R R

Laitue Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V R R

Laitue Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V R R

Laitue Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V R R

Laitue Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V R R

Laitue Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V R R

Mâche Légumes feuilles Serre FP V V V V V

Mâche Légumes feuilles Serre FP V V V V V

Mâche Légumes feuilles Serre FP V V V V V

Navet Légumes racines Champ C C C C C TS V V V V V V V V R

Navet Légumes racines Champ C C C C C TS V V V V V V V V R

Navet Légumes racines Champ C C C C C C C C C C C C C C C FS V V V V V V V R R R

Navet Légumes racines Champ C C C C C C C C C C C C C C C FS V V V V V V V R R R

Navet Légumes racines Champ C C C C C C C C C C C C C C C FS V V V V V V V R R R

Navet Légumes racines Champ C C C C C C C C C C C C C C C FS V V V V V V V R R R

Oignon botte Liliacées Champ C C C C FP V V V V V V V V V V V V V V V V V V V R R

Oignon botte Liliacées Champ C C C C FP V V V V V V V V V V V V V V V V V V V R R

Oignon ciboule Liliacées Champ C C C C FP V V V V V R R R R

Oignon Liliacées Champ C C C C FP V V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R R R R

Oignonnet Liliacées Serre C C P V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R R R R

Pain de sucre Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V V V V V V V R R R R R R

Pain de sucre Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R

Panais Légumes racines Champ C C C C C C C C TS V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R

Panais Légumes racines Champ C C C C C C C C TS V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R

Panais Légumes racines Champ C C C C C C C C TS V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R

Persil frisé Aromatique Serre C C C C C C FP V V V V V V R R R R R R R

Persil frisé Aromatique Champ C C C C C C FP V V V V V V R R R R R R R

Persil plat Aromatique Champ C C C C C C FP V V V V V V R R R R R R R

Persil racine Légumes racines Champ C C C C C C C C S V V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R

Poireaux Légumes feuilles Champ C C C C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R

Poireaux Légumes feuilles Champ C C C C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R

Poireaux Légumes feuilles Champ C C C C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R

Poireaux Légumes feuilles Champ C C C C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R

Poireaux Légumes feuilles Champ C C C C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R

Poireaux Légumes feuilles Champ C C C C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R

Poireaux Légumes feuilles Champ C C C C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R

Poireaux Légumes feuilles Champ C C C C C C C C C C C C C C FP V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R R

Pourpier Légumes feuilles Serre FP V V V R R R R

Radicchio Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V V V V V R R R R R R R

Radicchio Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V V V V V R R R R R R R

Radis Légumes racines Serre C C C C C TS V V V R R

Radis Légumes racines Champ C C C C C TS V V V V R R R

Radis Légumes racines Champ C C C TS V V V V R R R

Radis Légumes racines Champ C C C TS V V V V R R R

Radis Légumes racines Serre C C C C C TS V V V V R R

Radis Légumes racines Serre C C C C C TS V V V R R

Radis Légumes racines Champ C C C C C TS V V V V R R R

Roquette Légumes feuilles Serre FP V R R R R

Scarole Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V V V R R R R R R

Scarole frisée Légumes feuilles Champ C C C C FP V V V V V V V R R R R R R

Tétragone Légumes feuilles Serre FP V V V V R R R R R R R R R

Topinambour Légumes racines Champ C C C FP V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V V R R R R R R R R R R

Fraise Fruits Champ R R R

Poivron Légumes fruits Serre FP V FP V FP V FP V FP V FP V FP V FP V FP V R R R R R R R R

Page 71: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE - 71 - SUR 80

ANNEXE 3 – LES VENTES

Page 72: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE - 72 - SUR 80

Jardin/s

Planche/s

Qui ?

Tâche

Type

Qté

Unité

Outillage

Da

teLi

eu

Tem

ps

de

tra

va

ilTy

pe

de

tra

va

il

Culture/s

Durée

ANNEXE 4 – FICHES

D’ENREGISTREMENT DU TEMPS DE

TRAVAIL

Page 73: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE - 73 - SUR 80

ANNEXE 5 – TACHES RELEVEES

Page 74: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE - 74 - SUR 80

ANNEXE 6 – MFE DE A. VOLANT Le document se trouve en pièce jointe au rapport de projet.

ANNEXE 7 – MFE DE J. BOEDTS Le document se trouve en pièce jointe au rapport de projet.

ANNEXE 8 – MFE DE V. DE MEUE Le document se trouve en pièce jointe au rapport de projet.

ANNEXE 9 – MFE DE N. LEROY Le document se trouve en pièce jointe au rapport de projet.

ANNEXE 10 – MFE DE X. FESTRE Le document se trouve en pièce jointe au rapport de projet.

Page 75: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE - 75 - SUR 80

ANNEXE 11 – ABSTRACT PRESENTE

LORS DU SYMPOSIUM D’ENTOMOLOGIE

ECOLOGICAL EFFICIENCY OF SMALL-SCALE DIVERSIFIED GARDEN MARKETS IN

THE WALLOON REGION IN BELGIUM

Hélène M. Hainaut, Julien Boedts, Marc Kerckhove, Laurent Jamar, Marc Lateur and

Nicolas J. Vereecken

Our current food production system has reached its economic, social and environmental limits. The Green Revolution promoted since the early 1950’s has led to landscape homogenization and to the fragmentation of the remaining natural habitats, negatively impacting biodiversity in the process. Consequently, it is generally assumed that food production and biodiversity conservation are largely incompatible. By contrast, 75% of human food crops are dependent upon insect pollination.

While the average farm size is gradually increasing in developed countries, alternative models are emerging all around the world. Our research project focuses on small-scale and diversified organic farms situated in the Walloon Region in Belgium. We aim to contribute to a demonstration of the ability of these production systems to recruit high level of biodiversity. We focused on wild bees and hoverflies and examined the importance of this biodiversity for ecosystem services such as pollination.

We investigated the community structure of wild bees and hoverflies within organic orchards, market gardens and fruit-based agroforestry cropping systems (mixed market gardens with fruit trees and small fruits). We selected 12 small-scale and diversified production sites located in the province of Walloon Brabant, all conducted in organic farming. The current land use surrounding each site is dominated by arable land, pastures and forest fragments in various proportions. We sampled wild bees and hoverflies in each site every two weeks following a standardised trapping method with net and coloured pans. We focused our analyses on both the species and functional community structure, the latter being often more significantly associated to ecosystem service provisions (here, crop pollination).

Our results highlight the added value of agroforestry systems both for the specific and functional diversities of wild bees — market gardens were not significantly different from agroforestry systems and both systems harboured significantly higher diversity levels compared to organic orchards. These results have important implications, since they suggest that diversified market gardening has the potential to recruit and to retain high levels of biodiversity in landscapes dominated by agricultural land. The origin of the comparatively lower diversity levels observed in orchards will be explored to discuss management approaches for the conservation of biodiversity by and large versus the diversity of species known to be important ecosystem services providers.

Overall, our results highlight the importance of diversified micro-farms, including those designed as in fruit-based agroforestry cropping systems, from both the conservation biodiversity and the economic point of view.

In conclusion, this research project supported by the Ministry of Agriculture of Wallonia (DGO3) aims to uncover the ecological role of diversified, small-scale market gardening in Belgium. This will provide evidence-based arguments to discuss the role of these models in the transition towards more agroecological practices that connect producers, consumers, managers and researchers while significantly contributing to biodiversity conservation in farmlands.

Page 76: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE - 76 - SUR 80

ANNEXE 12 – ABSTRACT PRÉSENTÉ

LORS DU BELGIAN AGROECOLOGY

MEETING

Can organic arable and silvoarable micro-farms contribute to biodiversity

conservation? A survey of wild bees community structure in the Brabant Wallon

province (Belgium)

Hélène Hainaut [1], Timothy Weekers [1], Nicolas Leroy [1], Paul Emptaz [1], Victoria De Meue [1], Xavier Festre [1,2], Jean-Marc Molenberg [1], Yannick Hostie [3], Jérôme Henreaux [3], Marc Kerckhove [3], Alain Pauly [4], Marc Lateur [5], Laurent Jamar [5] & Nicolas J. Vereecken [1,*]

[1] Agroecology & Pollination Group, Landscape Ecology & Plant Production Systems, Université libre de Bruxelles (ULB), Boulevard du Triomphe CP 264/2, B-1050 Bruxelles, Belgique.

[2] Université de Liège - Gembloux Agro-Bio Tech, UR BIOSE / Axe Biodiversité et Paysages - UR TERRA, Biodiversité - Services écosystémiques - Biens communs, Passage des Déportés, 2, B-5030 Gembloux, Belgique.

[3] ASBL CRABE, Formation Professionnelle en Agriculture Biologique, Rue Sergent Sortet 23a, B-1370 Jodoigne, Belgique.

[4] Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique (IRScNB), Rue Vautier 29, B-1000 Bruxelles, Belgique.

[5] Unité Amélioration et Biodiversité, Département Sciences du Vivant, Centre Wallon de Recherches Agronomiques (CRA-W), Rue de Liroux 4, B-5030 Gembloux, Belgique.

* correspondence to, [email protected]

keywords, agroecology, micro-farms, agroforestry, fruit trees, market gardening, biodiversity conservation, plant-pollinator interaction networks, ecological intensification.

State-of-the-art

Agricultural intensification has led to the simplification and homogeneization of landscapes, threatening farmland biodiversity and its associated ecosystem services in the process (Newbold et al. 2015; Potts et al. 2016). Several options have been put forward to mitigate these adverse impacts, including the agri-environmental schemes (AES, particularly “sown wildflower strips”, see Geslin et al. 2017), the promotion of organic agriculture and the increase of in-site plant diversity. The latter aspect is also expected to contribute to the sustainable intensification of production while reducing conventional agricultural inputs (pesticides, fertilizers, renting pollinators, etc.) and/or to optimize and stabilize ecosystem services in time and space (Lichtenberg et al. 2017).

Page 77: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE - 77 - SUR 80

In this context, we examined the contribution of organic diversified micro-farms (defined here as production sites of less than 2 hectares with high in-site plant diversity) to the conservation of wild bees in a network of production farms located in the Brabant Wallon province of Belgium. Because wild bees are ecologically, functionally and phylogenetically diverse, displaying sometimes highly specialized interactions with flowering plants and nesting in a wide variety of substrates (Vereecken 2017), the conventional use of species richness as the sole proxy for biodiversity generally fails to reflect the full impacts of land use and farming practices in particular on their communities. Specifically, we asked the two following questions, (i) can arable and silvoarable micro-farms contribute to the conservation of wild bees as efficiently as semi-natural habitats or apple orchards?, (ii) do silvoarable micro-farms exhibit significant differences in functional and phylogenetic community structure compared to arable micro-farms in the same landscape context? Methods

We focused our study on a network of silvoarable mico-farms (agroforestry) combining vegetable production and fruit trees, as well as on arable (market gardening) mico-farms cultivating only fruits and vegetables. We also conducted our study in low-input apple orchards and semi-natural habitats to allow for comparisons with potentially more “pollinator-friendly” sites at the same lanscape scale. All these study sites were selected in the Brabant Wallon province of Belgium in the framework of an ongoing research project on the ecological and economic benefits of diversified micro-farms combining trees and crops. Bees were sampled from mid-March until early August, every forthnight using standardized protocols based on passive (i.e., pan traps) and active (i.e., netting) surveys (Westphal et al. 2009). Community structure metrics were computed with the ape, BAT, car, ggpubr, ggsci, picante, and scales packages in R, using a custom-made database of mixed qualitative/quantitative ecological/behavioural traits of wild bees (for the computation of functional diversity and its effect size) and the hierarchical taxonomy of wild bees (for the computation of phylogenetic diversity and its effect size) as a proxy for their phylogeny. Results

Our results add to the growing body of evidence supporting the significant role of organic farming and in-site crop diversity for the conservation of arthropod biodiversity (Lichtenberg et al. 2017), including wild bees, we found no significant difference in the number of wild bee specimens (ANOVA, F-value=1.208, df=3, p=0.346) or species evenness (ANOVA on Pielou’s J, F-value=0.723, df=3, p=0.556) among habitat categories (arable micro-farms vs. silvoarable micro-farms vs. orchards vs. semi-natural habitats), and no evidence for functionally- or phylogenetically-clustered or dispersed communities in arable or silvoarable micro-farms on average. There were no significant differences in effect sizes of FD and PD among habitat categories (ANOVA on SES of FD, F value = 1.427, df = 5, p-value = 0.28; ANOVA on SES of PD, t = 0.322, df = 3, p-value = 0.81), and communities of wild bees are neither

Page 78: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE - 78 - SUR 80

significantly clustered nor dispersed compared to what is expected by chance alone (all values of p>0.05), except for the semi-natural habitats which exhibit a phylogenetic clustering (one sample t-test on observed z-scores of PD with 0 as reference mean, t = -3.065, df = 5, p-value = 0.028).

When examining the effect size of FD at the site level, we found that arable farms (vegetable gardens, see “TdM” and “TCh”) were more prone to a significant functional clustering than silvoarable micro-farms (except “Kam”, a site managed only since 2016) (Figure 2). Two of the silvoarable micro-farms investigated in 2017 (“JdD” and “FdG”) exhibited positive SES values for FD higher than any of the semi-natural habitats, with a score above +1. These are generally considered to be (very) large effect sizes, an effect size of +1 means that the FD value of these silvoarable micro-farms equal to 1 standard deviation above the average study site investigated here. By contrast, effect sizes of FD in semi-natural habitats were more or less symetrically distributed around 0, from moderate (between -0.3 to -0.5 and 0.3 to 0.5) to high scores (-0.5 to -0.8 or below, and 0.5 to 0.8 or above). Finally, we found that apple orchards had small effect sizes of FD (-0.2 to 0.2), except for one site (“VdG”) that exhibited a very high negative score (-1.211), indicating that the wild bee communities at this site were more similar from their ecological/behavioural traits (albeit not significantly). The pattern of SES values for PD at the site level showed that one arable micro-farm (“TdM”) that already characterized by a significant functional clustering also showed a significant phylogenetic clustering of its wild bee community composed of many species of Andrena (solitary mining bees, Andrenidae) and Bombus (social bumblebees, Apidae). By contrast, all the other arable micro-farms showed a trend for high and positive effect sizes of PD (0.8 or above), indicating that the communities there were composed of wild bee species belonging to more phylogenetically-distant groups (albeit not significantly). Discussion

The benefits of agroforestry for biodiversity conservation have already been demonstrated in the tropics for a wide range of animals and plants (De Beenhouwer et al. 2013), including for bees (Jha & Vandermeer 2010). Our results shed new light to the environmental value of arable and silvoarable micro-farms characterized by agroecological practices in Belgium. Despite their high cultivation intensity and crop turnover (for vegetables), arable and silvoarable micro-farms with high in-site plant diversity appear to remain particularly attractive for wild bees. These results offer substantial opportunities for wildlife-friendly management of agricultural landscapes where agroforestry micro-farms embracing agroecological principles can positively impact the conservation of important groups of animals and plants. Bees represent a highly diverse and important group of insects responsible for the pollination of ca. 84% of crops at the European scale (Gallai et al. 2009), and over 75% of our flora (Ollerton et al. 2011). At the Belgian scale, our preliminary analyses indicate that the annual economic value of pollinator-dependent crops such as pears, apples, strawberries, cherries, tomatoes and plums amounts to over €7 billions, ca. 10% in value of Belgium’s agricultural production (Vereecken et al., in prep.). Conserving and

Page 79: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE - 79 - SUR 80

enhancing this pollination service should therefore be a pressing priority for the agricultural sector in Belgium (see also Jacquemin et al. 2017).

Acknowledgements

This study benefited from financial support from the Ministère de l’Agriculture de la Région Wallonne DGO3 (Project “Evaluation de la performance écologique et économique d’un système diversifié de polyculture maraîchage-arboriculture fruitière (modèle “verger maraîcher”) sur petite surface en Région Wallonne”), as well as from two research grants from the Université libre de Bruxelles (ULB) to Nicolas Vereecken (“Fonds pour l’Encouragement à la Recherche” and “Fonds Van Buuren”). We are also grateful to the members of the project committee from the Université Catholique de Louvain-la-Neuve (UCL), Université libre de Bruxelles (ULB), Université de Mons (UMons), and Walloon Research Centre for Agricultural Research (CRA-W) for their input, time and support since the beginning of this project.

FIGURE 2. Standardised effect sizes (SES) of the observed functional (upper panels) and phylogenetic (lower panels) diversity (FD and PD, respectively) of wild bees across sites and among habitat categories (“independentswap" algorithm, 999 replicates used for the null model). The black histograms indicate significant differences in FD (top right figure) and PD (bottom right figure). The results show varying levels of FD and PD across sites and among habitat types, with a trend in two vegetable gardens micro-farms (“TdM” and “TCh”) and one agroforestry micro-farm (“Kam”) to exhibit a significantly lower level of FD (functional trait clustering, i.e. species are more similar than expected by chance) (p<0.05) (upper panels), and a significantly lower level of PD (phylogenetic clustering, i.e. species are more similar than expected by chance) in one of the vegetable garden micro-farms (“TdM”) (lower panels).

Page 80: Rapport final · mécanisation et sans achat-vente n’est pas apparu viable pour un équivalent temps-plein. L’accumulation des contraintes a entrané un déficit considérable

PAGE - 80 - SUR 80

These results do not include species of Andrena (sugbenus Micrandrena), Halictus, Lasioglossum, and Nomada which still required identification at the time of the submission of this abstract in July 2017.

References

De Beenhouwer M, Aerts R & Honnay O, 2013. A global meta-analysis of the biodiversity and ecosystem service benefits of coffee and cacao agroforestry. Agriculture, Ecosystems and Environment, 175, 1–7. Gallai N, Salles J-M, Settele J & Vaissière BE, 2009. Economic valuation of the vulnerability of world agriculture confronted with pollinator decline. Ecological Economics, 68, 810–821. Geslin B, Gauzens B, Baude M, Dajoz I, Fontaine C, Henry M, Ropars L, Rollin O, Thébault E & Vereecken NJ, 2017. Massively Introduced Managed Species and Their Consequences for Plant–Pollinator Interactions. In Networks of Invasion, Empirical Evidence and Case Studies (eds. David A. Bohan, Alex J. Dumbrell & François Massol), Advances in Ecological Research, 57, 147–199. Jacquemin F, Violle C, Rasmont P & Dufrêne M, 2017. Mapping the dependency of crops on pollinators in Belgium. One Ecosystem, 2, e13738. Jha S & Vandermeer JH, 2010. Impacts of coffee agroforestry management on tropical bee communities. Biological Conservation, 143, 1423–1431. Lichtenberg EM, Kennedy CM, Kremen C, Batáry P, Berendse F, Bommarco R, Bosque-Pérez NA, Carvalheiro LG, Snyder WE, Williams NM, Winfree R, Klatt BK, Åström S, Benjamin F, Brittain C, Chaplin-Kramer R, Clough Y, Danforth B, Diekötter T, Eigenbrode SD, Ekroos J, Elle E, Freitas BM, Fukuda Y, Gaines-Day HR, Grab H, Gratton C, Holzschuh A, Isaacs R, Isaia M, Jha S, Jonason D, Jones VP, Klein AM, Krauss J, Letourneau DK, Macfadyen S, Mallinger RE, Martin EA, Martinez E, Memmott J, Morandin L, Neame L, Otieno M, Park MG, Pfiffner L, Pocock MJO, Ponce C, Potts SG, Poveda K, Ramos M, Rosenheim JA, Rundlöf M, Sardiñas H, Saunders ME, Schon NL, Sciligo AR, Sidhu CS, Steffan-Dewenter I, Tscharntke T, Veselý M, Weisser WW, Wilson JK & Crowder DW, 2017. A global synthesis of the effects of diversified farming systems on arthropod diversity within fields and across agricultural landscapes. Global Change Biology, DOI, 10.1111/gcb.13714 Ollerton J, Winfree R & Tarrant S, 2011. How many flowering plants are pollinated by animals? Oikos, 120(3), 321–326.

Potts SG, Imperatriz-Fonseca VL, Ngo HT, Biesmeijer JC, Breeze TD, Dicks LV, Garibaldi LA, Hill R, Settele J, Vanbergen AJ, Aizen MA, Cunningham SA, Eardley C, Freitas BM, Gallai N, Kevan PG, Kovács-Hostyánszki A, Kwapong PK, Li J, Li X, Martins DG, Nates-Parra G, Pettis JS, Rader R & Viana BF, 2016. IPBES, 2016. Summary for Policymakers of the Assessment Report of the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services on Pollinators, Pollination and Food Production. Secretariat of the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services, Bonn, Germany, 36p.

Vereecken N, 2017. Découvrir et protéger les abeilles sauvages. Glénat Editions, France, 192p.

Westphal C, Bommarco R, Carré G, Lamborn E, Morison N, Petanidou T, Potts SG, Roberts SPM, Szentgyoergyi H, Tscheulin T, Vaissiere BE, Woyciechowski M, Biesmeijer JC, Kunin WE, Settele J & Steffan-Dewenter I, 2008. Measuring bee diversity in different European habitats and biogeographical regions. Ecological Monographs, 78, 653–67.