rapport final cote ivoire cta 01.08.08

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VALUATION DES BESOINS EN INFORMATION AGRICOLE DANS LES TATS DU GROUPE AFRIQUE-CARABES-PACIFIQUE (ACP) AFRIQUE

tude sur : la Cte dIvoire Rapport final prpar par BOUAN Boumi Boniface Pour le compte du Centre technique de coopration agricole et rurale (CTA)

Projet N : 4-7-41-254-7/ d 28/07/2008

VALUATION DES BESOINS EN INFORMATION AGRICOLE DANS LES TATS DU GROUPE AFRIQUE-CARABES-PACIFIQUE (ACP) AFRIQUE

tude sur : la Cte dIvoire Rapport final prpar par BOUAN Boumi Boniface Pour le compte du Centre technique de coopration agricole et rurale (CTA)

Projet N : 4-7-41-254-7/d 28/07/2008

Notice lgal Ce rapport t commandit par le CTA afin daffiner sa connaissance des besoins en information des pays ACP. Le CTA ne peut en aucun cas se porter garant de la fiabilit des donnes, inclues dans le rapport, ni prendre la responsabilit des usages qui pourraient en tre fait. Les opinions exprimes ici sont celles de leurs auteurs et ne refltent pas ncessairement le point de vue du CTA. Le CTA se rserve le droit de slectionner des projets et des recommandations portant sur son mandat.

(ACP-UE) Centre Technique de Coopration Agricole et Rurale (CTA) Agro Business Park 2 6708 PW Wageningen Pays-Bas Site web : www.cta.int E-mail : [email protected]

RemerciementsDans le cadre de ltude dvaluation de ses produits et services mene par le CTA auprs de seize (16) pays dAfrique de lOuest, nous avons t choisis en qualit de consultant national pour la Cte dIvoire. Nous profitons de cette opportunit pour adresser nos sincres remerciements au CTA et plus particulirement Madame Christine WEBSTER, Coordinatrice Principale de ce programme et Dr Ibrahim KHADAR, Chef du Dpartement Planification et Services Communs du CTA ainsi qu Monsieur Yawo ASSIGBLEY, Coordonnateur Rgional, pour avoir contribu efficacement la bonne ralisation de cette consultation. Nous exprimons notre profonde gratitude lensemble des acteurs impliqus dans le Processus, pour lassistance quils ont bien voulu nous apporter tout au long du processus de collecte des informations. Notre reconnaissance va toutes les institutions agricoles et de dveloppement rural, aux ONG, aux OPA, aux secteurs privs, aux associations des paysans, aux associations des femmes, aux personnes physiques qui nous ont facilit la tche en mettant notre disposition toutes les informations ncessaires cette tude. Enfin, nos derniers remerciements vont lendroit du docteur Yo TIEMOKO, Directeur Gnral du CNRA, sans oublier les Chefs hirarchiques et tous les collgues de la Direction des Innovations et des Systmes dInformation (DISI) du CNRA.

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Sigles, abrviations et acronymes: Association pour le Dveloppement de la Riziculture en Afrique de lOuest : Association Ivoirienne des Sciences Agronomiques : Agence National dAppui au Dveloppement Rural : Association Nationale des Organisations Professionnelles Agricoles de Cte dIvoire APROCANCI : Association des Professionnels du Caoutchouc Naturel de Cte dIvoire APROMAC : Association des Producteurs du Caoutchouc ASN : Rseau Semencier Africain BAD : Banque Africaine de Dveloppement BCC : Bourse du Caf et du Cacao BFA : Banque pour le Financement de lAgriculture BNETD : Bureau National dEtudes Techniques et de Dveloppement CIDT : Socit de Dveloppement des Textiles CIDV : Compagnie Ivoirienne pour le Dveloppement des Vivriers CIRES : Centre Ivoiriens de Recherche en conomie Sociale CNJA : Centre National des Jeunes Agriculteurs CNRA : Centre National de Recherche Agronomique CRE : Centre de Recherche en cologie CRO : Centre de Recherche Ocanographique CTA : Centre Technique de Coopration Agricole et Rurale DPIF : Direction de la Production des Industries Forestires DSDI : Direction des Statistiques, de la Documentation et de lInformatique EPN : Etablissements Publics Nationaux ERA-SUD : Ecole Rgionale dAgriculture du Sud ESA : cole Suprieure dAgronomie FAO : Fonds des Nations Unies pour lAlimentation FDPCC : Fonds de Dveloppement et de Promotion des Activits des Producteurs de Caf et de Cacao FENACOPEC : Fdration Nationale des Coopratives dpargne et de Crdit FIRCA : Fonds Ivoirien de Recherche et de Conseil Agricole GMA : Grands Moulins dAbidjan GFAR : Global Forum Agricultural Research GTZ : Deutsche Gesellschaft fin Technische Zusammenarbeit (Coopration Allemagne-Cte dIvoire) HEVEGO : Socit Hvicole du G I2T : Institut de Technologie Tropicale INADES : Institut Africain pour le Dveloppement conomique et Social INS : Institut National de Statistiques IRD : Institut de Recherche pour le Dveloppement LANADA : Laboratoire National pour le Dveloppement MINAGRI : Ministre de lAgriculture et des Ressources Animales MINEF : Ministre des Eaux et Forts MIPARH : Ministre de la Production Animale et des Ressources Halieutiques OCAB : Organisation Centrale des Producteurs dAnanas et Bananes ADRAO AISA ANADER ANOPACI

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OCPV OIPR OSP OVDL PALMAFRIQUE PALMCI PAM PME/PMI PNUD REDACI RTI SACO SATMACI

: Office pour la Commercialisation des Produits Vivriers : Office Ivoirien des Parcs et Rserves : Office des Semences et Plants : Organisation des Volontaires du Dveloppement Local : Palmier dAfrique : Palmier de Cte dIvoire : Programme Alimentaire Mondial : Petite et Moyenne Entreprise / Petite et Moyenne Industrie : Programme des Nations Unies pour le Dveloppement : Rseau de Documentation Agricole de Cte dIvoire : Radio Tlvision Ivoirienne : Socit Africaine de Cacao : Socit dAssistance Technique pour la Modernisation Agricole de la Cte dIvoire SILS-Technologies : Socit Informatique de localisation et de Scurit SIG : Systme dInformation Gographique SITAB : Socit Ivoirienne de Tabac SIVAC : Socit Ivoirienne dAbatage et de Charcuterie SNDI : Socit Nationale de Dveloppement de lInformatique SODEFEL : Socit de Dveloppement des Fruits et Lgumes SODEFOR : Socit de Dveloppement des Forts SODEPALM : Socit pour le Dveloppement et lExploitation du Palmier huile SODERIZ : Socit de Dveloppement de la Culture du Riz SOPIE : Socit dOpration Ivoirienne dElectricit STEPC : Socit Tropicale dEngrais et de Produits Chimiques SUCAF-CI : Sucrerie dAfrique en Cte dIvoire UAA : Universit Abobo-Adjam URECOSCI : Union Rgional des Entreprises Coopratives de la zone des Savanes de Cte dIvoire WWF : World Wide Fund for Nature

Taux de change au 28 juillet 2008 :1 Euro = 655,957 FCFA

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Table des matiresRemerciements .................................................................................................................................... i Sigles, abrviations et acronymes .................................................................................................... ii Rsum analytique ............................................................................................................................ vi 1. INTRODUCTION .............................................................................................................................. 1 2. PROFIL DU PAYS............................................................................................................................ 2 2.1 Agriculture, pche, ressources forestires et llevage ................................................................ 2 2.1.1 Agriculture ............................................................................................................................ 2 2.1.2 Pche ................................................................................................................................... 3 2.1.3 Ressources forestires ......................................................................................................... 3 2.1.4 levage et pastoralisme........................................................................................................ 3 2.2 Brve description de la situation des infrastructures des TIC et des rcents dveloppements dans le secteur ............................................................................................................................ 4 2.2.1 Les infrastructures de linformation et de la communication.................................................. 4 2.2.2 La pntration des produits et services................................................................................. 4 2.2.3 Le dveloppement des produits et services .......................................................................... 5 3. SITUATION DE LINFORMATION ET DE LA COMMUNICATION POUR LAGRICULTURE ET LE DVELOPPEMENT RURAL .................................................................................................. 6 3.1 Cadre institutionnel, politique et rglementaire ............................................................................ 6 3.2 Aspects oprationnels.................................................................................................................. 8 3.2.1 Description des services dinformation agricole .................................................................... 8 3.2.2 Sources dInformation ........................................................................................................... 8 3.2.3 Produits et services dinformation fournis............................................................................ 10 4. ANALYSE DES BESOINS INSTITUTIONNELS (GOULOTS DTRANGLEMENTS ET POINTS FAIBLES) .................................................................................................................................. 13 4.1 Besoins en informations............................................................................................................. 13 4.2 Besoins en termes de renforcement des capacits (politiques & stratgies de lIC, sensibilisation, rseautage, comptences, formation, media, TIC, quipement) ................................................ 17 5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS.................................................................................. 23 5.1 Conclusions ............................................................................................................................... 23 5.1.1 Besoins en information ....................................................................................................... 23 5.1.2 Besoins en termes de renforcement des capacits............................................................. 23 5.1.3 Point de vue sur les produits et services du CTA................................................................ 24 5.1.4 Partenaires et bnficiaires potentiels ................................................................................ 24 5.2 Recommandations ..................................................................................................................... 25 5.2.1 Besoins en information ....................................................................................................... 25 5.2.2 Besoins en termes de renforcement des capacits............................................................. 25 5.2.3 Produits et services CTA .................................................................................................... 26 5.2.4 Partenaires et bnficiaires potentiels ................................................................................ 26 6. PROPOSITION DE STRATGIE DINTERVENTION ET DUN PLAN DACTION POUR LE CTA 28 6.1 Stratgie dintervention .............................................................................................................. 28 6.2 Renforcement des capacits humaines ..................................................................................... 28 6.2. Plan daction pour le CTA......................................................................................................... 29 Annexe I. Termes de rfrence ........................................................................................................ 32 Annexe II. Profil du pays Cte dIvoire......................................................................................... 40 II.1 Profil gnral du secteur de lagriculture ................................................................................... 41 II.1.1 Taille de la population agricole (hommes / femmes / jeunes).............................................. 41 II.1.2 Terres agricoles, forts, zones de pche ............................................................................ 42 II.1.3 Systmes de production agricole ........................................................................................ 46 II.1.4 Poids de lagriculture dans lconomie (en pourcentage du PIB) ........................................ 48 II.1.5 Denres principales et produits agricoles secondaires ....................................................... 48 II.1.6 Principaux marchs lexportation ..................................................................................... 50 II.1.7 Accords commerciaux touchant lagriculture .................................................................... 52 II.1.8 Politiques sectorielles en matire dagriculture, de pche et de ressources forestires ...... 53

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II.1.9 Cadre institutionnel, rglementaire et politique pour linformation et la communication....... 59 II.2 Profil socio-conomique............................................................................................................ 61 II.2.1 Dmographie ...................................................................................................................... 61 II.2.2 Niveau dalphabtisation et langues ................................................................................... 63 II.2.3 Accs aux services de base ............................................................................................... 64 II.2.4 Exode rural vers les zones urbaines ................................................................................... 67 II.3 Mdias et tlcommunications .................................................................................................. 68 II.3.1 Journaux, priodiques et organes de tldiffusion .............................................................. 68 II.3.2 Services de tlcommunication .......................................................................................... 75 II.3.3 Ordinateurs et Internet ........................................................................................................ 77 Annexe III. Profil des institutions .................................................................................................... 79 III.1 Liste des institutions impliques dans le secteur agricole ivoirien ............................................ 80 III.2 Liste slective des principales institutions ................................................................................ 96 Annexe IV. Liste des personnes interroges................................................................................ 117

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Rsum analytiqueIntroduction N de la coopration entre les pays membres de lunion europenne et les tats du groupe ACP (Afrique, Carabes, Pacifique), le Centre technique de coopration agricole et rurale (CTA) a pour mission dlaborer et de fournir des services qui amliorent laccs des pays ACP linformation pour le dveloppement agricole et rural, et de renforcer la capacit de ces pays produire, acqurir, changer et exploiter linformation dans ce domaine Dans son souci permanent de recentrer ses interventions pour rpondre au mieux aux attentes des institutions partenaires des pays ACP en matire de renforcement de capacit produire et grer linformation agricole, dlaboration et de mise en oeuvre des stratgies de gestion de linformation et de la communication (GIC), le CTA a recours des tudes devant aboutir une rorientation de la fourniture de ses produits et services et lidentification des besoins de ces derniers. Cest dans ce cadre que sinscrit cette tude qui a permis de passer en revue les principales institutions impliques dans le secteur agricole ivoirien et de proposer des solutions aux problmes identifis. Objectifs de ltude Globalement, cette tude vise rendre efficiente les interventions du CTA par une orientation de ses actions sur les besoins rels des institutions partenaires. De manire spcifique, elle vise : Amliorer les stratgies de collaboration avec les organisations ACP actives dans lagriculture et la pertinence de lappui du CTA aux pays africains ACP. Rsultats escompts Les rsultats attendus de cette tude sont les suivants : une description et une analyse de ltat des infrastructures, des services dinformation et des capacits de GIC des institutions impliques dans lagriculture et le dveloppement rural ; une identification des besoins en termes dinformation et de renforcement des capacits de GIC pour les principales institutions et les potentiels partenaires cls du CTA prsents dans le secteur du dveloppement agricole et rural ; une compilation de donnes de rfrence sur ltat de la GIC et des TIC dans lagriculture et le dveloppement rural pour un meilleur suivi de la situation. Le profil de chaque pays tudi sera ainsi actualis, avec des donnes fiables sur ltat des services dinformation agricole, de la GIC et des TIC. Le CTA pourra alors dcider, en connaissance de cause, des actions mettre en oeuvre et des partenaires quelle aura choisir. Ces donnes seront rsumes dans un (1) rapport principal sur chaque pays tudi ne dpassant pas 30 pages hors annexes (voir la section 8 ci-dessous). Mthodologie La mthodologie utilise pour la ralisation de cette tude comporte plusieurs tapes. Elle a dbut par la runion de briefing organise par le CTA le 16 aot 2007 Abidjan et

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regroupant tous les candidats retenus pour ltude. La deuxime tape a t la revue bibliographique dans les centres de documentation et bibliothques, sur des sites web ainsi que des entretiens avec des personnes ressources des diffrentes institutions intervenant dans le secteur agricole ivoirien. Il y a eu ensuite des recherches sur le terrain qui ont permis dans un premier temps, didentifier plus dune centaine dinstitutions intervenant dans le domaine agricole. Sur ce nombre, une trentaine a t cible pour tre interviewe. En dfinitive, seulement 13 institutions ont pu tre interroges parce que dans les zones ex assiges, la plus part des appareils GIC et TIC ont t endommags. Les informations recueillies lissue de ces diffrentes phases ont fait ressortir le profil du pays. Elles ont permis la slection des institutions qui ont fait lobjet dtudes approfondies. Ces tudes ont dbouch sur la proposition de certaines dentre elles comme partenaires potentielles et stratgiques du CTA. Conclusion Cette tude a mis jour les besoins normes auxquels sont confrontes lensemble des institutions. Les besoins sont exprims en terme de renforcement de capacit, dquipement, de financement, dassistance technique et de services et produits du CTA. La rcente crise sociopolitique qua traverse le pays, a mis en mal le secteur agricole en gnral et celui des GIC et TIC en particulier. Ainsi, tous les services situs dans les rgions Centre, Nord et Ouest du pays sous contrle de lex-rbellion, ont vu leurs outils dinformation et de communication dtruits ou pills, ncessitant de gros moyens matriels et financiers pour leur reconstitution. Le systme dinformation dans la majorit des structures visites prsente des faiblesses (manque ou insuffisance dinformations, de statistiques sur les exportations agricoles, de collecte, de traitement et de diffusion des informations auprs des paysans, associations de femmes ou de jeunes, raret des comptences locales en matire de NTIC, insuffisance dquipements tant en matriels NTIC quen rseau Internet, dficit de formation lutilisation des NTIC, insuffisance de dotations budgtaires des GIC, absence de coordination des projets en rapport avec les NTIC). Faute le plus souvent de politiques ou de plans stratgiques en matire des TIC et des GIC les institutions rencontres voluent dans une inorganisation. Le manque de moyens financiers dans la plupart des institutions a pour consquences, la raret des monographies, des revues scientifiques, des fiches techniques, des documents sur le prix des produits agricoles, la situation des denres alimentaires, les donnes sur la mto, sur la gestion rationnelle des ressources naturelles, la protection des cultures, la transformation et le stockage des produits agricoles. Besoins en information En terme de besoin en information, il ressort des interviews que toutes les institutions visites ont un grand besoin en matire daccs linformation. En effet, eu gard aux nombreuses difficults quprouvent souvent les institutions acqurir des informations et autres documents pour combler leurs besoins, tous les types dinformations touchant au dveloppement agricole et rural sont recherchs sous diverses formes (monographies, revues scientifiques, articles de priodiques, documents illustrs large tirage). La recherche prioritaire des informations relatives au dveloppement et au financement des programmes, aux marchs locaux, aux diffrents rseaux intervenant dans le secteur de lagriculture et du dveloppement rural sest fortement dgage. De mme,

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laccs lInternet, linformation sur les confrences et les sminaires organiss par le CTA a t vivement souhait. Besoins en termes de renforcement des capacits Les besoins en termes de renforcement des capacits exprims sont dans la plupart du temps diffrents dune institution lautre selon les objectifs et les orientations des institutions. Dans lensemble, les institutions souhaitent : Equipement ou renforcement en quipement (quipement informatiques performants, SIG, quipement de tlcommunication et ddition), renouvellement des fonds documentaires ; Formation et/ou renforcement des capacits humaines en GIC et TIC, en planification de projets, recherche de financement, techniques de collecte et danalyse de donnes, dveloppement et gestion de site web, informatique documentaire, techniques de communication, gestion multimdia, montage de programmes agricoles (radiophoniques et tlvisuelles), la rdaction scientifique ; Financement des programmes ; Elaboration et mise en uvre dune politique et dun plan stratgique en GIC et TIC pour les institutions qui nen possdent pas encore ; dition et diffusion des connaissances disponibles localement sous forme de rapports dtudes, de rapport annuels ; Appui pour la remise en tat des radios rurales endommages pendant la crise.

Hormis les lments cits lacquisition de matriel roulant pour faciliter la collecte des donnes crerait des conditions favorables. Point de vue sur les produits et services du CTA Dune manire gnrale, toutes les institutions visites ont apprci les services et produits du CTA. Il sagit des institutions de recherche, de dveloppement, des universits et grandes coles, des ONGs et des ministres techniques qui reoivent rgulirement le magazine Spore, la DSI, les publications, les catalogues, les CD ROM, ou qui participent aux sminaires organiss par le CTA. Aujourdhui, beaucoup dinstitutions ou de personnes physiques bnficient de la collaboration avec le CTA grce aux activits du Service Question Rponse (SQR) et celle de lANOPACI. Aussi, des institutions comme le CNRA, lUAA, lESA, le MINAGRI et autres qui ont bnfici du projet DORA ont beaucoup apprci ce service. Les Institutions telles que la Socit de Dveloppement des Forts (SODEFOR), UAA, Association Ivoirienne des Sciences Agronomiques (AISA), Agence National dAppui au Dveloppement Rural ANADER etc. qui ont galement bnfici des sminaires de renforcement de capacit organiss par le CTA, ont exprim leur satisfaction tout en souhaitant la continuit de ce genre de service. La CIDT ainsi que la majorit des institutions et des radios rurales qui se trouvent dans les zones ex-assiges qui bnficiaient des produits et services du CTA, prives aujourdhui de cette collaboration pour cause de guerre, souhaitent ardemment la reprise de cette collaboration

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Partenaires et bnficiaires potentiels Au terme de lanalyse des points forts et des points faibles des institutions interviewes tenant compte des objectifs et des missions ainsi que des programmes mis en uvre dans le domaine agricole et le dveloppement rural, du public cible, de la couverture spatiale de linstitution et de la qualit des activits menes, neuf (9) partenaires et bnficiaires potentiels des produits et services du CTA ont t identifis en Cte dIvoire. Il sagit dune institution prive la (CIDT), de deux associations (AISA, CNJA), dun organe de presse, (la radio premire chane), de lUniversit Abobo-Adjam, dune institution de recherche agricole (CNRA) dune institution de vulgarisation agricole (ANADER), dune ONG (OVDL), de la Direction des Statistiques, de la Documentation et de lInformatique (DSDI) qui abrite le secrtariat du rseau national de documentation agricole (REDACI).

RecommandationsBesoins en information Dans loptique dune meilleure gestion de linformation et de la communication, ltude recommande : Sensibilisation des institutions limportance des NTIC et dune politique et dun plan stratgique en GIC et TIC dans le dveloppement agricole et rural ; Appui aux institutions pour la recherche des informations relatives au dveloppement et au financement des programmes, aux marchs locaux, aux problmes lis au genre, aux diffrents rseaux intervenant dans le secteur de lagriculture et du dveloppement rural ; Accompagnement des institutions dans leurs efforts pour laccs aux informations notamment laccs Internet et aux bases de donnes et autres documents sous diverses formes (monographies, revues scientifiques, articles de priodiques, documents illustrs large tirage) ; Mise disposition des informations sur la rglementation nationale et internationale, les confrences, runions et foires agricoles, les techniques (technologie postrcolte, varits de culture), les transports, les revues scientifiques, la lutte intgre contre les nuisibles, la vulgarisation, la collecte, les exportations, le march (exportimport), les fiches techniques retraant les itinraires techniques des spculations agricoles, les prospectus, le traitement et la diffusion des informations.

Besoins en termes de renforcement des capacits Afin de satisfaire les besoins en terme de renforcement des capacits rvls par notre analyse, les recommandations suivantes sont formules au Gouvernement ivoirien et au CTA : A lendroit du gouvernement ivoirien, La mise en uvre des rsolutions du sminaire de Grand Bassam notamment les points relatifs : La ralisation dun schma directeur pour le dveloppement des NTIC en Cte dIvoire ; La cration dun cadre institutionnel et juridique adquat, La prise de dispositions permettant la couverture court terme de lensemble du territoire par un rseau de tlcommunication haut dbit, fiable et accessible toutes les franges de la population ;

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La mise en place au niveau national dune politique et dune stratgie en GIC et en TIC ; Laide aux associations des femmes et des jeunes ruraux laccs au crdit et au TIC.

A lendroit du CTA, Un appui institutionnel du CTA au Ministre de lAgriculture pour llaboration dune politique nationale et dune stratgie de gestion de linformation et de la communication agricole ; Un renforcement des capacits en moyens matriels performants (matriel informatique, matriel de gestion de bibliothque, matriel de production de fiches techniques avec illustration et son, matriel ddition, aide la construction de locaux pour les institutions qui nen possdent pas encore ; Aide lhbergement et la gestion de sites Internet dans les institutions agricoles ; Un appui financier du CTA aux institutions (la plupart dentre elles nayant pas de budget pour la GIC et la TIC) ; Un renforcement des capacits humaines par un recyclage et/ou une formation des gestionnaires de linformation et de la communication ainsi que les chercheurs et autres acteurs (agronomes, journalistes, sociologues, conomistes, etc.) ; Un appui du CTA la mise en place dun mcanisme national de partage de linformation entre les diffrents acteurs du secteur agricole et du dveloppement rural et dun systme dinformation efficient sur le march ; Une organisation de stages dans les institutions spcialises lattention des responsables des services dinformation et des programmes de bourses pour les jeunes cadres ; Le financement des rseaux de journalistes agricoles et lappui aux femmes la formation et lusage des TIC.

Produits et services CTA Le rle que joue le CTA, la varit et la qualit des produits et services quil offre, font de lui un partenaire incontournable dans le domaine de linformation agricole. Aussi, ltude recommande lextension de la diffusion des produits et services du CTA aux neuf (9) institutions slectionnes, notamment les ateliers et sminaires de formation des agents chargs de la GIC de ces institutions, les revues et publications scientifiques. Partenaires et bnficiaires potentiels Comme partenaires potentiels ltude propose : Luniversit Abobo-Adjam (UAA) est une institution de formation de base des cadres suprieurs de lagriculture. Lappui apporter doit tre ax sur la formation des agents en GIC et lutilisation des TIC, laccs linformation dordre gnral relative au dveloppement rural, aux informations techniques et conomiques sur lagriculture. Organisation des Volontaires pour Dveloppement Local (OVDL) est une organisation non gouvernementale trs active dans le dveloppement local. Elle est cre en juillet 1991 et son sige social est Yamoussoukro. Concernant lOVDL, lappui doit tre ax sur la

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formation des agents en GIC et lutilisation des TIC, laccs linformation relative au dveloppement rural, linformation sur les rseaux axs sur lagriculture et le dveloppement et lutilisation des technologies de communication dans la vulgarisation. LAgence Nationale dAppui au Dveloppement Rural (ANADER) est une socit dconomie mixte avec une participation majoritaire de ltat qui a pour objet social de contribuer la promotion du monde rural. Lappui du CTA doit tre ax sur la formation du personnel en GIC et lutilisation des TIC, laccs linformation relative au dveloppement rural, aux informations techniques et conomiques sur lagriculture, linformation sur les rseaux agricoles et lutilisation des technologies de communication dans la vulgarisation. La Compagnie Ivoirienne pour le Dveloppement des Textiles (CIDT) est une socit dconomie mixte participation majoritaire de ltat. Elle a pour principale mission de promouvoir dans les zones de savanes de la Cte dIvoire la culture du coton et les cultures dassolement (riz, mas et arachide). Lappui ici sera le renforcement des capacits du personnel en GIC et sur lutilisation des TIC, la cration et la gestion des bases de donnes, lchange dexpriences avec les organisations du domaine de la recherche scientifique en gnral et du coton en particulier le rquipement de la GIC aprs la guerre. Radio Nationale, Chane gnraliste vocation nationale et rgionale, diffuse sur lensemble du territoire. lappui recommand portera sur le renforcement des capacits des techniciens, journalistes et animateurs lutilisation des TIC, la mise en place dchanges dmissions radiophoniques, lintgration dans les rseaux avec les institutions rgionales et internationales. Le Centre National des Jeunes Agriculteurs (CNJA) est une organisation professionnelle agricole, cre le 19 mars 2001. Lappui portera sur la formation des membres en GIC et lutilisation des TIC, laccs linformation technique et conomique sur lagriculture, lutilisation des technologies de communication dans la vulgarisation et le dveloppement des rseaux. Le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) est un institut de recherche de droit priv mais participation majoritaire de ltat. Principale institution de recherche agricole en Cte dIvoire, elle est charge de coordonner le systme national de recherche agronomique et de conduire des recherches visant la promotion du dveloppement agricole dans le pays. Ltude recommande le renforcement des capacits du personnel et des chercheurs en GIC et sur lutilisation des TIC, la cration et la gestion des bases de donnes numriques, le dveloppement des rseaux avec les institutions rgionales et internationales. La Direction des Statistiques, de la Documentation et de lInformatique (DSDI) du Ministre de lAgriculture est la direction de ce ministre en charge de la politique de linformation agricole nationale. Cette direction gre toute la masse de documentation et de linformation agricole du pays. Lappui apporter doit permettre ltude de la politique gnrale sur linformation agricole, le renforcement des capacits des agents en GIC et lutilisation des TIC, laccs linformation agricole et du dveloppement rural, aux informations techniques et conomiques sur lagriculture, linformation sur les rseaux. LAssociation Ivoirienne des Sciences Agronomiques (AISA) est une socit savante dans le domaine de lagriculture. Lappui devra tre ax sur la publication des revues scientifiques et techniques sur lagriculture (Agronomie Africaine). Le renforcement des capacits du personnel en GIC et sur lutilisation des TIC, la gestion des bases de donnes, lchange dexpriences avec les autres socits savantes au niveau rgional et international dans le domaine de la recherche scientifique. Lappui portera galement sur la formation en gestion de revue scientifique.

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1.

INTRODUCTION

1. Cr en 1983, dans le cadre de la Convention de Lom entre les tats du groupe ACP (Afrique, Carabes, Pacifique) et les pays membres de LUnion europenne, le Centre technique de coopration agricole et rurale (CTA) a pour mission dlaborer et de fournir des services qui amliorent laccs des pays ACP linformation pour le dveloppement agricole et rural, et de renforcer la capacit de ces pays produire, acqurir, changer et exploiter linformation dans ce domaine. 2. Pour procder des choix plus stratgiques lorsquil sagit la fois de mettre en oeuvre son propre agenda et de rpondre la demande des utilisateurs, le CTA entreprend systmatiquement depuis 2003, des tudes dvaluation des besoins dans lensemble des rgions ACP, rgions quil a pour mission de servir en vertu du mandat qui lui a t confi. Aussi, le nouveau Plan stratgique du Centre, qui couvre la priode 20072010, fait-il non seulement de latteinte dun plus grand nombre de bnficiaires et le renforcement des rseaux de partenariat, mais aussi de laccessibilit aux stratgies de TIC et de GIC une priorit. 3. Enfin, ltude vise apporter au CTA et ses trois dpartements oprationnels (produits et services dinformation ; services et canaux de communication ; technologies et systmes de gestion de linformation et de la communication) ainsi qu ses reprsentations locales une assistance consquentes en vue damliorer, de rorienter et de mieux cibler les principales activits et interventions mener au profit des partenaires et bnficiaires potentiels que sont les femmes, les jeunes, le secteur priv, publique et les diffrentes organisations de la socit civile. 4. Cette tude qui fait un gros plan sur les activits en GIC et TIC de la Cte dIvoire devra aider le CTA amliorer et mieux cibler ses interventions et activits en faveur des partenaires et bnficiaires potentiels. Il permettra au CTA de mettre au point une stratgie adapte et laborer un cadre daction en consquence. Le rapport mettra galement en vidence les nouveaux besoins spcifiques en produits et services du CTA en Cte dIvoire et fera des recommandations et propositions en vue de mieux les satisfaire.

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2.

PROFIL DU PAYS

5. La Rpublique de Cte dIvoire est indpendante depuis le 07 aot 1960. Elle prsente les caractristiques suivantes : Situe en Afrique Subsaharienne, la Cte dIvoire stend sur une superficie de 322 464 km. Elle est limite au Nord par le Burkina Faso et le Mali, au Sud par le Golf de Guine, lOuest par la Guine et le Liberia et lEst par le Ghana ; Son relief est compos surtout des plateaux tags au Centre et au nord-sud, des plaines lOuest et au Nord-Ouest, et des rgions montagneuses dont le plus haut sommet est le Mont Nimba (1 753 m) ; La Cte dIvoire est caractrise par quatre types de climats ; Attien au sud, Baoulen au centre, Soudanen au nord et le climat de montagne lOuest.

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6. Sa vgtation est constitue essentiellement de fort dense quon trouve principalement dans le sud et dans la rgion de montagnes, au centre, la savane arbore et au nord la savane herbeuse. Elle est traverse et arrose par quatre grands fleuves du nord au sud en passant par louest et le centre. 7. En 1998, la population rurale tait de 8 837 534 habitants, soit 57 % de la population totale. A loppos, la population urbaine tait estime 6 529 138 habitants soit 4,30 % de la population totale. Dans lensemble, la population de la Cte dIvoire est trs jeune : 8 160 604 habitants constituent la population active soit 53 % de la population totale. On compte 63,7 % danalphabtes sur un effectif de 8 717 378 de personnes ges de 15 ans et plus contre 36,3 % dalphabtes (MINAGRI 2001). 8. Lconomie de la Cte dIvoire sarticule autour de plusieurs secteurs dactivits : agriculture, nergie, industrie, services et rseaux financiers. 9. Les politiques de stabilisation et dajustement structurel engages depuis 1981, nont pas donns les effets escompts. En mars 1998, la Cte dIvoire a t dclare ligible linitiative des pays pauvres trs endetts (PPTE), ce qui lui a donn le droit de bnficier dun allgement de sa dette extrieure. 10. De manire gnrale, lvolution de lconomie sest caractrise depuis 1980 par trois phases : de 1980 1993 correspond la priode de rcession conomique avec un PIB compris entre -1,2 et 0,1 % ; de 1994 1998, marque le retour la croissance, le PIB passe de 2,1 7 % ; partir de 1999, le PIB est pass de -1,6 -1,1 %, ce qui a eu pour effets collatraux lextension de la pauvret et de laccentuation des ingalits sociales.

2.1

Agriculture, pche, ressources forestires et llevage

2.1.1 Agriculture 11. Grce la politique de dveloppement conomique fonde sur lagriculture, la Cte dIvoire est non seulement parvenue se mettre labri de la famine qui secoue en ce moment maints pays africains, mais elle a su galement se doter de moyens financiers qui lui permettent de dynamiser de faon sensible les autres secteurs dactivit. 12. Lagriculture demeure un secteur prioritaire et prdominant de lconomie nationale. Elle occupe 2/3 de la population active, contribue pour 30% au PIB, et 70% des recettes

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dexportation (MINAGRI 2001). Elle est fortement centre sur les cultures dexportation et particulirement sur le binme caf - cacao. En second plan, arrivent les cultures vivrires dont les plus importantes sont : le riz, ligname, la banane plantain, le manioc et le mas. 2.1.2 Pche 13. La pche ivoirienne contribue avec la pisciculture hauteur de 0,3 % la ralisation du PIB. Elle gnre directement 70 000 emplois et ferait vivre indirectement 400 000 personnes. Elle se pratique en mer, en lagune et dans les eaux fluvio-lacustres. Concernant la pche maritime, le port de pche dAbidjan avec 156 570 tonnes de poisson dbarqu et/ou transbord est le principal port de dbarquement des chalutiers, des sardiniers et des thoniers. La ville de San-Pdro abrite le deuxime port de pche de la Cte dIvoire avec ses 1 771 tonnes de capture dont une part importante est dirige sur le port attractif dAbidjan. La pche industrielle dbarque la totalit de sa capture au port de pche dAbidjan. 14. La pche maritime artisanale quant elle se pratique tout au long des 550 km de cte et se caractrise par une multitude de dbarcadres avec dimportants points de dbarquements do part la plus grande partie du poisson destin aux principaux marchs de la Cte dIvoire. 15. La pche lagunaire se pratique sur les principales lagunes ivoiriennes (la lagune Ebri, la lagune Aby, et la lagune de Grand-lahou). La production de ces lagunes totalise prs de 25 000 tonnes de poisson et de crustacs. 16. Enfin la pche fluvio-lacustre se pratique sur les principaux fleuves et lacs. Les statistiques de pche des fleuves sont trs peu cernes alors que celles des lacs semblent plus suivies. Les dbarquements des pches fluvio-lacustres sont domins par : Oreochromis niloticus, Sarotherodon melanotheron, Chrysychthis spp, Heterotis niloticus, Hemichromis fasciatus, Heterobranchus longifilis, Labeo coubie 2.1.3 Ressources forestires 17. Au dbut des annes 1900 la fort couvrait une superficie de 16 millions ha. Elle a jou un rle important dans lconomie ivoirienne avec une participation de 50% au PIB. Surexploite, le massif forestier a considrablement rgress pour noccuper aujourdhui que 2,5 millions ha. Ainsi lun des maillons forts de lconomie ivoirienne des annes 60 et 70 sest affaibli avec une contribution au PIB de moins de 10%. Le bois reprsente environ 60% des sources dnergie mnagre. 18. Les industries du bois contribuent la cration de nombreux emplois. On compte actuellement une grosse centaine de scieries qui traitent environ 80% de la production soit un volume de lordre dun million de tonnes de produits finis. La transformation secondaire (parquets, contre plaqus, menuiserie, bnisterie) progresse, modestement. 2.1.4 levage et pastoralisme 19. Le cheptel ivoirien est domin par les bovins : 1 700 000 ttes, les ovins et caprins : 3 000 000 ttes et la volaille : 8 500 000 ttes. 20. Llevage reprsente moins de 1% du PIB ; alors que la Cte dIvoire navait pas de tradition pastorale, avant lindpendance, un levage national a t constitu en quelques dcennies grce lappui financier de lEtat et au dynamisme doprateurs privs (plus de 140 milliards de CFA dinvestissements en 25 ans dont plus de la moiti sur fonds propres) ; cela a permis de multiplier la production nationale de viande par 2,5 et celle duf par 4,6 (Agriculture ivoirienne laube du XXIme sicle, 1999).

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2.2

Brve description de la situation des infrastructures des TIC et des rcents dveloppements dans le secteur

21. Ltat des lieux peut se rsumer comme suit : 2.2.1 Les infrastructures de linformation et de la communication 22. Les infrastructures de linformation et de la communication sont modernes, mais limites, dans leur couverture du pays et incapables aujourdhui de rpondre lmergence des besoins du multimdia interactif. 23. Les infrastructures de transmission tlphoniques nationales elles, sont relativement modernes mme si quelques liaisons par faisceaux hertziens analogiques sont encore oprationnelles. Elles sont composes de plus de 3 000 km de faisceaux hertziens numriques avec des interfaces de 2 34 Mbps voir plus, prs de 2 000 km de liaison par fibre optique, des micro stations terriennes. 24. Au niveau de la tlphonie mobile, 3 oprateurs de tlphonie cellulaire GSM taient en activit avec environ sept cent mille (700 000) abonns ; le taux de pntration est pass de 5 35%, en 2008. . Ils offrent des services ditinrance et de cartes prpayes. A ce jour, le nombre doprateurs est pass (4) avec lavnement de la socit Moov et la reprise des activits de Comstar par Comium. 25. Le nombre de publiphone en Cte dIvoire est actuellement de 10 800 concentrs dans les grandes villes dont la plus part a t dtruit dans les villes de lintrieur cause de la guerre (Cte dIvoire Telecom 2008). 26. En ce qui concerne le service tlex, le nombre dabonns est pass de 837 en dcembre 1998, 755 un an plus tard. Cette baisse saccentue danne en anne. 27. Sur le plan informatique, la Cte dIvoire est connecte Internet par le nud Leland qui offre un dbit de 512 Kbit/s en sortie internationale vers le Backbone Internet et une possibilit de peering entre les cinq (5) fournisseurs daccs locaux qui totalisent environ 20 000 abonnes en dial up, boucle locale, sans fil et boucle locale cuivre. 28. Sagissant de laudiovisuel, linfrastructure de radiodiffusion comprend des centres de production analogique, de liaisons de transmission par faisceaux hertziens numriques et par satellites (Rseau COMSAT), de rseaux de diffusion avec des metteurs analogiques et deux (2) rseaux MMDS. 29. Le paysage radiophonique comprend environ une centaine de stations de radiodiffusion dont une station nationale (Frquence 2 et la nationale), plusieurs radios prives (proximit, rurales, confessionnelles) et trois radios internationales en FM (RFI, BBC, Africa N1). 30. Le paysage tlvisuel se compose essentiellement de deux (2) chanes de tlvision tatiques (La 1re et la 2me chane de la RTI) avec une couverture du territoire de lordre de 80% par la 1re Chane, et de plusieurs chanes prives par satellites (CFI, TV5, CANAL HORIZON, etc.). On assiste de nos jours un regroupement des chanes de la RTI avec celles de la sous-rgion. 31. La presse crite, elle compte une soixantaine de journaux subdiviss en quotidiens, hebdomadaires, mensuels, bimestriels et trimestriels. 2.2.2 La pntration des produits et services 32. Au niveau de ladministration, malgr les efforts des rgies financires, la pntration des Nouvelles Technologies de lInformation et de la Communication (NTIC) est trs faible pour les raisons (i) dinsuffisance de dotations budgtaires, de ressources humaines

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qualifies, de sensibilisation et dinformation des dcideurs et dquipements ncessaires lmergence des NTIC et (ii) de rsistance des agents au changement et la transparence et labsence de coordination des projets en rapport avec les NTIC) et au dficit de formation leur utilisation. 33. Quant au tissu socio-conomique, malgr quelques initiatives parses, la pntration des NTIC est encore trs faible et marque par un taux acceptable dans le secteur priv, quelque peu frein par labsence de dispositions incitatrices, une insuffisance dquipements tant en matriels NTIC quen rseau Internet et une faible culture des NTIC. 34. Pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME)/ Petites et Moyennes Industries (PMI) en particulier, les problmes proviennent essentiellement de lEtat, du systme bancaire, et du secteur lui-mme. Il sagit en loccurrence : (i) de la concurrence dloyale, encourage par la coexistence du formel et de l'informel ; (ii) du cot lev des tlcommunications et taxes fiscales et douanires favorisant la fraude et le dveloppement de linformel ; (iii) de la concurrence de l'Etat au secteur priv travers des structures comme la Socit Nationale de Dveloppement Informatique (SNDI), la Socit Informatique de Localisation et de Scurisation (SILS Technologies) ; (iv) de labsence de structures d'appui aux entreprises du secteur et dun cadre de concertation entre lEtat et le secteur priv dans le processus dlaboration des stratgies de dveloppement des NTIC ; (v) des dlais trop longs pour le rglement des factures par lEtat, entranant des frais financiers prjudiciables aux oprateurs privs, (vi) de lexploitation insuffisante de la sous-traitance locale, du manque de main d'uvre qualifie et fuite des cadres forms ; (vii) de linsuffisance des actions de promotion des PME sur lInternet et de vulgarisation dun mode de paiement lectronique adapt au ebusiness ; (viii) de linexistence dune politique de financement et dun cadre juridique pour le dveloppement des NTIC et en fin ; (ix) de la faiblesse de linitiative prive dans le secteur des NTIC. 2.2.3 Le dveloppement des produits et services 35. Dune manire gnrale, la Cte dIvoire souffre de labsence de dispositions incitatives pour le dveloppement dune industrie de produits et services drivs des NTIC. 36. Il existe nanmoins quelques units de production dquipements de tlcommunications dont les activits essentielles sont axes sur la fabrication de structures mcaniques (pylnes de faisceaux hertziens), de matriel de gnie civil (PVC) de rseaux locaux, de lintgration/assemblage de terminaux (postes tlphoniques, tlphones jeton, rgulateurs, standards, rpondeurs, tlcopieurs). Certaines dentre elles souffrent de la concurrence des produits imports et de la situation de monople de Cte dIvoire Tlcom (Client principal de leurs productions).

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3.

SITUATION DE LINFORMATION ET DE LA COMMUNICATION POUR LAGRICULTURE ET LE DVELOPPEMENT RURALCadre institutionnel, politique et rglementaire

3.1

37. Selon les observations faites, suite aux entretiens et interviews auprs des institutions nationales ivoiriennes, la situation au plan information fait ressortir une bonne disposition nationale. On retrouve un peu partout, dans toutes les units de documentation, et de bibliothques une masse importante de documentation compose de rapports techniques et financiers issus des projets, de dossiers, de monographies et de fiches techniques sur des spculations agricoles labores par des institutions Centre National de Recherche Agronomique (CNRA), Agence National dAppui au Dveloppement Rural (ANADER), Bureau National dtudes Techniques et de Dveloppement (BNETD), de collections douvrages, de lettres dinformation Fonds Ivoirien de Recherche et de Conseil Agricole (FIRCA), Rseau Semencier Africain (ASN), Association Ivoirienne des Sciences Agronomiques (AISA), Socit de Dveloppement des Forts (SODEFOR), de cassettes vido et audio, de cartes et ensemble de donnes (donnes statistiques agricoles et mme de publications scientifiques. Il existe sur le plan national une grande quantit de littrature grise. 38. Pour collecter et diffuser cette documentation, il a t cr au niveau du Ministre de lAgriculture, le Rseau national de Documentation Agricole (REDACI), qui fait un peu office de centre national de documentation agricole. Le REDACI regroupe la majorit des units de documentation voluant dans le domaine de lagriculture. 39. Par contre au plan de la communication, mme si certains mcanismes connaissent un lger dveloppement notamment la TV et la radio, avec des missions telles que Recherche et dveloppement de radio Cte dIvoire, LEspace paysan de la tlvision ivoirienne et prcdemment la coupe nationale du progrs (aujourdhui disparu), beaucoup reste faire. Les missions en langues locales nexistent pratiquement pas sur les chanes nationales en matire de diffusion dinformation agricole. 40. En effet, les sites Internet, intranet et tlcentres ne sont dvelopps quautour de la capitale, le monde rural et les ONG nont que de possibilit daccs trs limit ces infrastructures. Les groupes de discussion lectronique et tlconfrences sont pratiquement inexistants ; seuls les runions et les rencontres constituent les moyens les plus utiliss pour les changes et le partage de connaissances. Les infrastructures des NTIC ne sont pas largement disponibles compte tenu du cot lev des matriels informatiques, des taxes douanires, des impts, du cot lev de la tlcommunication et de la non couverture totale du territoire de services de base tels que llectricit et le tlphone. A cela, il faut ajouter linsuffisance ou le manque de budget pour la gestion des GIC et TIC dans la plupart des institutions et quelque fois le faible niveau de formation des agents chargs de la gestion des TIC et des GIC. La raret daccs des opportunits de renforcement des capacits des agents de maintenances et de gestion de linformation et de la communication est galement constate. 41. La Cte d'Ivoire, ds les annes 1970, a engag des actions visant assurer la matrise du secteur de linformatique et des techniques connexes. 42. Cela a permis la mise en place dorganismes institutionnels et la cration dun cadre lgislatif, rglementaire et juridique qui ont favoris le dcollage de ce secteur. Ainsi, au

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plan institutionnel, les organismes suivants, intervenant dans les activits de contrle et de matrise du fonctionnement du secteur ont t mis en place, savoir (i) lOffice Central de Mcanographie (OCM), EPN transform par la suite en une Socit dEtat, (ii) la Socit Nationale de Dveloppement Informatique (SNDI), le Bureau National dEtudes et de Dveloppement (BNETD), (iii) la Commission Nationale pour lInformatique (CNI) remplace plus tard par la Commission Interministrielle pour l'Informatique (CII), (iv) le Conseil National des Autoroutes de l'Information (CNAI), (v) lAgence Nationale des Tlcommunications de CI (ATCI), le Conseil des Tlcommunications de CI (CTCI), (vi) le Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA), (vii) le Conseil Suprieur de la Publicit (CSP), (viii) la Commission Nationale de la Presse (CNP). 43. Au plan politique, le Gouvernement de la 2me Rpublique, dans sa volont manifeste d'accorder une importance toute particulire la matrise des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC), a cr un dpartement ministriel Charg des Nouvelles Technologies de l'Information, et la nomination d'un Conseiller Spcial auprs du Prsident de la Rpublique, devenu par la suite le Directeur Gnral de la zone franche de la Biotechnologie et des NTIC. 44. Au plan lgislatif et rglementaire, les dispositions actuelles ont le mrite dorganiser distinctement les piliers de ce qui constitue aujourdhui la socit de linformation, cest-dire les tlcommunications et laudiovisuel. 45. Ainsi, la loi n95-526 du 07 juillet 1995 portant code des tlcommunications et ses dcrets dapplication ainsi que les dispositions complmentaires, notamment la loi n339 du 14 juin 2001 instituant le paiement de la contrepartie financire pour la dlivrance de la licence dfinitive aux oprateurs de tlcommunications et son dcret dapplication, n 91-1001 du 27 dcembre 1991 portant rgime de la communication audiovisuelle organisent le cadre lgislatif et rglementaire dans ces deux secteurs. 46. Ces diffrents efforts ont permis la Cte dIvoire de prsenter un tableau acceptable au niveau rgional et africain tant au plan de linformation, de la communication qu celui du dveloppement de lInternet. Cependant, des zones dombre persistent. En effet, au regard des tendances au plan mondial, le cadre juridique et institutionnel se trouve caduc pour les raisons suivantes : 47. Du point de vue du cadre juridique : Les textes en vigueur (le droit des tlcommunications, le droit de l'audiovisuel et le droit commun notamment le code civil, le code pnal, le code de procdure pnale, etc.) sont inadapts la socit de linformation du fait de limbrication de plus en plus importante des nouvelles technologies.

48. Du point de vue du cadre institutionnel : Les structures actuelles de coordination et de rgulation sont inadaptes, car conues sur la base de la sparation Informatique et Tlcommunications ; Labsence dobjectifs clairs ; Labsence d'un cadre de concertation, permettant dassurer une coordination des initiatives des acteurs publics et privs du secteur des technologies de l'information et la veille technologique ; Les confusions de rle entre la rgulation et la gestion (ATCI) et les chevauchements des attributions des structures (SNDI, BNETD notamment) ; Labsence de dispositions organisationnelles permettant une utilisation optimale des ressources NTIC de lEtat ; Labsence de stratgies de rduction des cots d'acquisition des produits technologiques de grande consommation ;

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Labsence de mesures adquates de scurisation des moyens et des traitements (en termes de scurit et de continuit de service) ; Labsence de politique de mise niveau des personnels en NTIC.

49. En conclusion, la revue de ltat et lanalyse de la situation actuelle font ressortir quen dpit des efforts consentis et des progrs enregistrs des zones dombres demeurent. Aussi, lentre de la Cte dIvoire dans la nouvelle socit de linformation requiert : Une volont politique plus affirme au plus haut niveau de lEtat ; Lexistence et la diffusion dinfrastructures interactives haut dbit ; Des conditions quitables daccs aux infrastructures tant pour le grand public que pour les prestataires de services ; Laccs et lutilisation non discriminatoires des infrastructures, pour les clients comme pour les fournisseurs de services ; Linterconnexion et linteroprabilit des infrastructures et des services, Lexpansion et le dveloppement des services multimdias interactifs ;

3.2

Aspects oprationnels

50. La description des services dinformation agricole, des sources dinformation, des produits et services dinformation, des capacits de gestion de linformation et de la communication est faite sur la base des informations recueillies auprs des institutions intervenant au niveau de lagriculture et le dveloppement rural de la Cte dIvoire.

3.2.1 Description des services dinformation agricole51. Sur le plan organisationnel, les effets de linexistence dune politique nationale et dun plan stratgique de linformation et de la communication dans le secteur agricole sont manifestes et le manque de coopration et de coordination entre les diffrentes structures est un handicap majeur la rpartition des tches, pnalisant ainsi les utilisateurs tous points de vue. Le seul rseau de documentation et dinformation agricole (REDACI) qui existe connat des difficults dans son fonctionnement cause de linsuffisance des moyens matriels et financiers. 52. Les principaux acteurs de ce secteur sont les professionnels de linformation et de la communication, les journalistes, les documentalistes et/ou bibliothcaires, les organisations professionnelles agricoles, les coopratives, les associations des femmes, des jeunes, les ONGs, les ministres techniques, les organisations nationales, rgionales et internationales, les agro-industries, les instituts de recherche et de vulgarisation. 53. Les services dinformation des institutions publiques se retrouvent en gnral au niveau des ministres chargs de lagriculture, des ressources animales, de la recherche ainsi que des socits intervenant dans ces domaines. Ce sont le REDACI, le CNRA, la SODEFOR, le BNETD, etc. 54. Les ONGs les organisations rgionales et internationales travaillant dans le domaine du dveloppement rural. Il sagit de CERAP, de lADRAO, de la FAO, etc.

3.2.2 Sources dInformation55. Selon les rsultats de lenqute, les sources dinformation utilises sont trs diversifies. Elles concernent des structures nationales, sous rgionales, internationales ou des ONGs.

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Tableau 1 : Sources dinformation en fonction des institutions Institution Au plan national Universit dAbobo-Adjam (UAA) Bureau National dtude Technique et de Dveloppement (BNETD) Organisation des Volontaires pour le CNRA, ANADER Dveloppement Local (OVDL) CFRAR, Ministre de lAgriculture FIRCA African Seed Network (ASN) Agence National dAppui au Dveloppement Rural (ANADER) Compagnie Ivoirienne pour le Dveloppement des Textiles (CIDT) Radio Tlvision Ivoirienne (RTI) Centre National des Jeunes Agriculteurs (CNJA) Socit de Dveloppement des Forts (SODEFOR) CNRA, CNRA, UAA, Ucocody, Radios de proximit CNRA, REDACI, Radios de proximit UAA, CRO, CRE, CNRA, UCocody ANADER CNRA, Ministre lAgriculture, Radios proximit CNRA, CRE Sources dinformation Au plan rgional Au plan international CTA CTA CORAF/WECARD CTA, ASN,

ADRAO, IITA,

CTA, PAM, PNUD, CSRS, IPGRI, FAO CTA, CSRS, PNUD, FAO, PAM CTA

CTA CORAF/WECARD CTA CTA

de de ADRAO, CERAP, CTA, CFC, CIRAD, CABI, IITA FARA, FAO, PNUD, Banque Mondiale, BAD, GFAR, IPGRI, CIRDES, UE, GCDT ICCO, COGENT, CTA

Centre National de Recherche Agronomique (CNRA)

AISA, REDACI, BNETD, RTI, ANOPACI, ESA, Radios de proximitCNRA, ANADER

Ministre de lAgriculture / Direction des Statistiques, de la Documentation et de lInformatique (DSDI) Association ivoirienne de sciences agronomiques (AISA) Organisation Centrale des producteurs dAnanas et de Bananes (OCAB)

CNRA, ANADER

CTA, IEPF, CIRAD, CORAF, AIEA, UE, AACBA, , UNESCO CTA, UE

CNRA

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3.2.3 Produits et services dinformation fournis56. Les produits et services dinformation fournis sont gnralement sous forme diverses : Des bibliographies gnrales et spcialises ; Des bulletins de sommaires ; Des listes de nouvelles acquisitions ; Des fiches techniques sur les cultures annuelles, prennes et marachres ; Des bulletins dinformation des institutions.

57. A cela, il faut ajouter : Les photocopies darticles, les monographies, les rapports, les rsums, les synthses, les cassettes vido, les CD ; Les prts des documents, les prts interbibliothques; Les missions radio, TV ; Les sminaires et ateliers.

3.2.4 Capacit de gestion de linformation et de la communication58. En ralit, il nexiste pas pour le moment en Cte dIvoire, une politique nationale, ni une stratgie de gestion de linformation et de la communication dans le domaine de lagriculture. Ce qui laisse apparatre une insuffisance de la capacit de gestion de linformation et de la communication tous les niveaux tant au plan humain, matriel que financier. 59. Cest en avril 2002 que sest tenu Grand Bassam, un sminaire national dont le thme tait Schma directeur de linformation et de la communication de la Cte dIvoire , sminaire dont les rsolutions nont pas encore t valides par le gouvernement. 60. Les conclusions de cet important sminaire peuvent tre rsumes en 9 points dont (i) la poursuite de la volont manifeste par lEtat au plus haut niveau, (ii) la cration dun dpartement ministriel des NTIC, (iii) la nomination dun conseiller auprs du Prsident de la Rpublique charg des NTIC, (iv) la ralisation dun schma directeur pour le dveloppement des NTIC en Cte dIvoire, (v) cration dun cadre institutionnel et juridique adquat, (vi) prise de dispositions permettant la couverture court terme de lensemble du territoire par un rseau haut dbit, fiable et accessible toutes les franges de la population, (vii) la mise des NTIC au service des citoyens et des entreprises en favorisant laccs la connaissance et aux NTIC, la promotion du commerce lectronique et des industries fortes par la production des biens et services NTIC, (viii) la promotion dune expertise nationale ainsi que lmergence de structures de formation et de recherche, (ix) la mise en place dun nouveau code des tlcommunication et des NTIC. 61. Nonobstant cet tat de fait, dune manire gnrale, il existe dans toutes les institutions visites, des bibliothques, des centres de documentation, ou des units dinformation et de documentation. Il existe galement des grandes bibliothques dont certaines ont t touches par la guerre (bibliothque de lADRAO Bouak, la bibliothque de la CIDT Bouak, six units de documentation du CNRA, Bouak, Korhogo et Ferkssdougou) pour ne citer que ceux-l. 62. Au plan des ressources humaines on trouve dans la majorit des institutions, des techniciens de linformation et de la communication forms dans des coles nationales ou internationales, prives ou publiques. Faute de renforcement des comptences et compte tenu de lvolution rapide dans le domaine des nouvelles technologies de

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linformation et de la communication, le niveau de ces agents se trouve quelque fois dpass. 63. Au plan matriel, on note le manque ou linsuffisance de moyen financier pour lacquisition de lquipement adquat (ordinateur, ) et pour assurer la gestion de linformation et de la communication. La maintenance du matriel existant est mal assure. 64. Dans ladministration publique, le matriel informatique nest pas trs performant car souvent mal utilis, mal rparti et sans maintenance, compliquant ainsi la matrise de gestion informatis de linformation et de la communication. Il existe un Rseau de Documentation Agricole de Cte dIvoire (REDACI), regroupant tous les spcialistes des GIC dont le secrtariat est log au centre de documentation du Ministre de lAgriculture. 65. Toutes les institutions qui interviennent dans le domaine agricole en Cte dIvoire sont membres de ce rseau. Cest au secrtariat de ce rseau que se trouve la grande base de donnes bibliographique sur lagriculture ivoirienne. Cette base de donnes cre sous le logiciel WINISIS de lUNESCO est alimente par les rfrences bibliographiques de tout ce qui est publi sur lagriculture ivoirienne, en Cte dIvoire et ltranger et dtenu dans un centre membre du rseau. 66. Le REDACI organise des sances de renforcement des capacits des agents travaillant dans les centres ou bibliothques membres dudit rseau. Il fait galement des appuis techniques auprs des institutions qui en font la demande. 67. Au niveau des ONGs, la situation nest gure trs reluisante. Quand il existe un local et de la documentation, il ny a pas de technicien bien form pour la gestion de linformation (cas de lAISA). Le plus souvent, il nexiste mme pas de local appropri ddi la gestion des GIC et TIC (cas de OVDL, OCAB et le CNJA). 68. En ce qui concerne les budgets, seules sept des structures visites ont bien voulu nous communiquer leurs budgets annuels. Il sagit de (i) UAA (3 983 003 000 FCFA, soit 6 072 048 ), OVDL (100 000 FCFA, soit 152,45 ), ASN (85 000 000 FCFA, soit 130 000 ), CNJA (18 000 000 FCFA, soit 27 441 ), SODEFOR (10 200 000 000 FCFA, soit 15 549 800 ), CNRA (10 000 000 000 FCFA, soit 15 000 000 ), MINAGRI (6 000 000 000 FCFA, soit 9 146 000 ). 69. Notons que lAISA est sans budget, son fonctionnement se faisant uniquement sur cotisation de ses membres. 70. Cependant, la plupart des structures mme celles ci-dessus cites nont pas de budget propre pour la GIC et la TIC. Les besoins des services chargs de linformation au sein de ces entreprises sont pris en compte dans les budgets des Directions dont ils dpendent.

2.3

Interventions daide au dveloppement de linformation et de la communication pour lagriculture et le dveloppement rural

71. LEtat est le grand fournisseur daide pour le dveloppement de linformation et de la communication agricole et le dveloppement rural en Cte dIvoire. Il intervient dans la formation des agents dans les universits et les grandes coles. Il donne les moyens financiers la plupart des structures sous sa tutelle pour lacquisition de la documentation et des locaux ainsi que du matriel de gestion de linformation et de la communication. 72. En plus de lEtat, plusieurs bailleurs interviennent dans le secteur compte tenu de la diversit de lagriculture ivoirienne. Ces institutions, interviennent gnralement dans la formation des agents chargs de la gestion des TIC et GIC et dans le renforcement des

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capacits en matriels des structures tatiques ou prives et en fourniture de la documentation. 73. La FAO a financ la mise en place en 1984 du service de documentation du Ministre de Dveloppement Rural et en 1985 du Rseau de Documentation Agricole de Cte dIvoire (REDACI). Rcemment, la FAO vient de publier la deuxime version finalise de son outil appel Dynamic Atlas qui est un outil dchange de linformation agricole sur la scurit alimentaire. 74. Au milieu des annes 90, le Projet National dAppui au Secteur Agricole (PNASA), dans sa deuxime phase appuye par la Banque Mondiale et la BAD a financ la cration ou la rorganisation des bibliothques ou centres de documentation au sein des institutions dencadrement et de recherche nouvellement restructures. Il tait galement prvu la cration de radios rurales. 75. LAgence de Coopration Culturelle et Technique (ACCT) a de son ct financ avant la crise en 2002 la cration de radios rurales et renforc les capacits de plusieurs documentalistes, journalistes et animateurs de radios rurales. 76. Le CIRAD et lIRD ont mis en place plusieurs units de documentation agricole et particip au financement de la formation ou du renforcement des capacits de plusieurs gestionnaires de linformation agricole. Depuis bientt 3 ans, le CIRAD a lanc le projet Systme dInformation Scientifique et Technique (SIST). 77. La formation et/ou le renforcement de capacits de chercheurs, journalistes documentalistes et bibliothcaires ivoiriens est depuis longtemps finance par le CTA qui, par le biais du projet DORA a dot plusieurs bibliothques dimportants ouvrages sur lagriculture. Il fournit rgulirement par le service de bons, des ouvrages, des CD, des articles, etc. aux bibliothques et centre de documentation ainsi quaux personnes physiques tant dans le secteur public, priv que celui des ONGs. 78. La mise en place par le CNRA du Service Questions Rponses (SQR) et le systme de prix sur le march a bnfici de lappui du CTA qui a galement favoris lquipement et la formation dans plusieurs institutions ivoiriennes. Avec la crise sociopolitique, lappui financier venant de la communaut internationale a fortement diminu. Nanmoins, lASN a lanc lanne dernire un projet sur le cyber semences. Quant au FARA et le CORAF, ils viennent de lancer un projet intitul Systme Rgional dInformation et de Formation Agricole (RAILS) . Dans la majorit des structures, la quasi-totalit des informations documentaires sont acquises titre gracieux au prs des institutions telles que : FAO, CTA, GFAR, CORAF/WECARD, CIRAD, IRD, Banque Mondiale, INIBAP, ADRAO.

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4.

ANALYSE DES BESOINS INSTITUTIONNELS DTRANGLEMENTS ET POINTS FAIBLES)Besoins en informations

(GOULOTS

4.1

79. En dpit des progrs raliss par la Cte dIvoire en matire dinformations dans le secteur agricole, (progression de lInternet sur le territoire national avec quelque fois lexistence de base de donnes sur les prix et la disponibilit des produits agricoles, couverture nationale par tlphone portable, missions radiophoniques et tlvisuelles sur lagriculture (espace paysans, recherche et dveloppement large couverture nationale), cassettes vido, CD, ordinateurs, fiches techniques, bulletins dinformation, donnes statiques, etc., il existe dimportants besoins en informations. 80. Les services dencadrement et de vulgarisation interviews (ANADER et CIDT) recherchent la quasi-totalit des catgories dinformation avec un accent sur les questions lies lagriculture, le financement, et laccs des rseaux et bases de donnes sans oublier laspect du genre. 81. Les institutions de recherche et de formation (CNRA, AISA et UAA) ont galement souhait disposer de toutes les catgories dinformation en raison de la spcificit de leur activit. 82. La priorit semble toutefois tre accorde aux informations techniques, aux confrences et runions, aux revues scientifiques, lInternet, aux bases de donnes, aux informations relatives au dveloppement et au financement des programmes. Les informations sur le genre, la formation et la lutte intgre contre les nuisibles revtent galement un intrt particulier. 83. Les besoins en informations agricoles de la RTI (radio) concernent la totalit des catgories dinformation en raison de sa mission dinformation, de sensibilisation et dducation de la population en gnral et des masses paysannes en particulier. Toutefois, laccent est mis sur les informations dordre gnral, les problmes lis lagriculture, le genre, la rglementation nationale et internationale, les confrences, runions et foires agricoles, les techniques (technologie post-rcolte, varits de culture), le transport, etc. 84. Tout comme les prcdents, les besoins en information des ONGs, sont trs varis et concernent lensemble des questions touchant lagriculture et au dveloppement rural. 85. Les informations sur la vulgarisation, la collecte, les exportations, les prix des denres alimentaires, les marchs, les fiches techniques retraant les itinraires techniques des spculations agricoles, les prospectus, le traitement et la diffusion des informations, les journaux des paysans semblent tre dune importance capitale. 86. En ce qui concerne les instituions de politique agricole, forestire ou charges des tudes, les besoins en information exprims concernent la rglementation, les statistiques la numrisation des archives, les informations illustres, le dveloppement social, les transports et le march (export-import). 87. Il ressort de lanalyse des besoins en information que toutes les institutions visites ont un grand besoin en matire daccs linformation. Les informations recherches touchent essentiellement au dveloppement agricole et rural, la technologie postrcolte (conservation, transformation), aux confrences, sminaires et foires, aux donnes mtorologiques, aux statistiques agricoles, aux informations illustres large diffusion, aux prix des produits agricoles, au commerce (import-export), aux problmes de genre, au financement, aux rseaux et laccs lInternet.

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88. Notons que la crise sociopolitique que le pays vient de traverser a mis en mal tout le tissu conomique en gnral et le secteur de linformation agricole en particulier. Ainsi, les bibliothques de lADRAO et la bibliothque de la CIDT Bouak, six units de documentation du CNRA, Bouak, Korhogo et Ferkssdougou) pour ne citer que celles-l ont t dtruites. A cela, il faut ajouter les centres metteurs de la radio et tlvision nationale ainsi quune bonne partie des radios de proximit. Ces besoins en informations sont rsums dans le tableau ci-dessous.

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Tableau 1 : Rsum des besoins en information Type Institution Besoins en information Problmes lis lagriculture ; Ressources non agricoles ; Questions lies au dveloppement social ; dquilibre homme-femme (genre) ; Confrences et runions ; foire commerciales Dveloppement et financement de programme ; Rseaux disponibles axs sur lagriculture et le dveloppement (rgionaux et internationaux) Problmes lis lagriculture en gnrale Information sur les techniques dusinage, et dgrenage Information financire, Information sur les NTIC Accs des bases de donnes Accs Internet Sminaires CTA Articles de revues scientifiques Monographies sur agriculture Informations sur les prvisions de rcolte et des donnes climatiques Information sur le commerce des produits agricoles (import, export) Confrence, sminaire, foires agricoles Traabilit des fruits africains Articles de revues, rapport des institutions agricoles, Films, Vido, monographies , fiche technique agricole Notes dinformation et de synthse ; Documents illustrs et rsums darticles Questions lies au dveloppement social Transport Identification des marchs

ANADER Encadrement, vulgarisation CIDT

OVDL

Organisation

OCAB

CNJA ASN

Etudes

BNETD

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Type Mdia

Institution RTI Radio

Besoins en information Information dordre gnrale, sur les problmes lis lagriculture, genre, rglementation ministrielles, et internationale, confrences et runions, foires commerciales. Informations techniques (technologie post-rcolte, varits de culture, transport divers. Problmes lis lagriculture, confrences et runions, dveloppement et financement des programmes, varit de cultures, lutte intgre contre les nuisibles, documents issus de la recherche universitaire, Internet Articles de revue Information illustre Rsums darticles scientifiques Note dinformation et de synthse Articles de revus scientifiques, Bases de donnes en agriculture,. Information lie au genre, la conservation et la transformation des produits agricoles. Technique culturales, formation agricole Bases de donnes des textes rglementaires dans le secteur agricole Statistiques actualises sur le secteur agricole Systme de numrisation des archives Articles scientifiques, Information illustre, Rsum darticle Rapport dinstitutions internationales

CNRA

Recherche, Formation

UAA

AISA

Politique agricole

MINAGRI

Politique forestire

SODEFOR

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4.2

Besoins en termes de renforcement des capacits (politiques & stratgies de lIC, sensibilisation, rseautage, comptences, formation, media, TIC, quipement)

89. Les besoins des institutions interviewes sont dans la plupart du temps diffrents dune institution lautre selon les objectifs et les orientations des institutions. 90. Dans lensemble, les institutions souhaitent un renforcement en quipement informatique performant, un renforcement des capacits humaines des agents chargs de gestion de linformation et de la communication, un besoin en financement (la plupart des institutions nayant pas de budget pour la GIC et la TIC), un appui pour laccs des rseaux existant dans le domaine, une aide llaboration dune politique et stratgie en GIC et TIC pour les institutions qui nen possdent pas encore ; 91. Pour les ONGs, il est mme sollicit lobtention dun local (OVDL, OCAB, CNJA), de la documentation sur toutes les questions touchant lagriculture et au dveloppement rural, des appuis techniques pour la formation des agents aux techniques documentaires, en quipement informatique, en matriel de gestion de bibliothque. LAISA souhaite renforcer sa capacit ddition de revues scientifiques (agronomie africaine) et un quipement en informatique pour la bibliothque. 92. Pour les institutions mieux structures (CNRA, ANADER, BNETD, SODEFOR) laccent est mis sur lutilisation des supports lectroniques (accs permanent Internet, amlioration de site web, acquisition de base de donnes, acquisition dun quipement de gestion lectronique des documents, renforcement des capacits des gestionnaires de linformation et de la communication, llaboration de fiches techniques avec illustration et son dition sous forme vido. 93. Pour les organisations paysannes des femmes et des jeunes, il est surtout question de formation aux techniques de production, de transformation et de conservation des produits alimentaires, de laide financire ainsi que de la mise en place dun systme dinformation sur le march (rseau de communication par tlphone cellulaire). 94. Les besoins en termes de renforcement des capacits sont consigns dans le tableau cidessous :

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Tableau 2 : Besoins en renforcement de capacit des institutions interviewesNom Points fortsExistence dun dpartement marketing documentation communication et coopration Existence dun noyau de cadres de haut niveau (Ingnieurs, spcialistes en communication et marketing, personnel dappui). Politique et plan stratgique des TIC et GIC en validation Encadrement des paysans et des organisations professionnelles sur tout le territoire national Formation des femmes rurales Publication des fiches techniques sur les vivriers Publication des rapports annuels Existence de plusieurs units de documentation Existence des spcialistes de TIC et GIC de haut niveau (10) Existence dun plan stratgique de lIST Existence dun service informatique efficace Accs permanent Internet la Direction Gnrale Existence dun service de reprographie et dimprimerie Existence dune cellule de communication Appui au dveloppement Diffusion des rsultats de recherche travers les fiches techniques Existence dun service spcialis charg de la collecte Existence dun plan stratgique ONG trs active dans le monde rural Travail rgulier avec les femmes et les jeunes ruraux

Points faibles

Besoins en termes de renforcement de capacits

Agence Nationale dAppui au Dveloppement Rural (ANADER)

Contrainte budgtaire Insuffisance du matriel de traitement documentaire Absence de spcialiste en documentation Absence de matriel ddition des fiches techniques

Acquisition des quipements informatiques Formation du personnel pour la diffusion dinformations agricoles Participation aux confrences, foires et sminaires Accs Internet Information sur les techniques et la vulgarisation agricoles Acquisition de matriel ddition

CNRA

Insuffisance dquipement informatique Insuffisance de moyens financiers Manque de matriel audiovisuel Bande passante insuffisante Matriel de reprographie peu performant Un seul agent qualifi en reprographie Appareil multimdia insuffisant

Acquisition du matriel informatique de rseau Renforcement de capacit en nouvelle technologie de linformation et de la communication Documentation sur lagriculture et le dveloppement rural Extension du LAN tous les sites (rseau VPN) Acquisition du matriel de reprographie (photocopieur offset et ddition) Acquisition de logiciel de numrisation et de scanner adapt la numrisation Renforcement des capacits des agents

OVDL

Inexistence de local pour les GIC Manque de matriel informatique et audiovisuel Inexistence de programme en GIC Manque de gestionnaire en TIC

Acquisition de matriel informatique Formation dun membre la gestion des TIC Accs Internet

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Nom

Points fortsExistence dune bibliothque Existence dun secrtariat scientifique fort Publication dune revue scientifique dimension internationale Appui aux collectivits dcentralises Organisation des confrences, assises rgionales Existence dun sige adapt Creuset de rencontre de toutes les comptences agricoles ivoiriennes Existence de trois units : documentation, communication et information Existence de 3 documentalistes Existence dun agent de communication Existence dune base de donnes et dune bibliothque Existence dune bibliothque Existence de cadres comptents (bibliothcaires, documentalistes et conservateurs) Possibilit de publication Prparation dun site web Existence dune unit informatique Existence dun rseau, Existence dune politique de GIC et TIC Existence dune cellule de gestion de linformation Existence dun documentaliste Existence dun journaliste responsable de la gestion des GIC Publication dun magazine dentreprise, des revues et ouvrages techniques Contacts permanents avec les paysans

Points faiblesGestion de la bibliothque temps partiel Insuffisance de moyens financiers pour la GIC et TIC Manque de matriel informatique Insuffisance daccs Internet Absence de renforcement de capacits du charg de la bibliothque et de celui de limprimerie Matriel informatique insuffisant Local inadapt au GIC Absence de programme en GIC Absence de plan stratgique Insuffisance de renforcement des capacits des gestionnaires des TIC et GIC Insuffisance de moyens financiers

Besoins en termes de renforcement de capacitsRenforcement des liens de collaboration avec le CTA Renforcement des capacits pour la gestion de la documentation et la formation du gestionnaire en GIC Renforcement des capacits des membres Renforcement de ldition des revues (agronomie africaine, AISADveloppement). Moyens financiers Organisation avec le CTA dun sminaire

AISA

BNETD

Acquisition de matriel informatique Renforcement de capacit Elaboration dun plan stratgique en GIC Moyens financiers Accs aux publications CTA Documents issus de la recherche universitaire Articles de revues Informations illustres Participations aux sminaires organiss par le CTA

UAA

Collecte dinformation insuffisante quipements informatiques Formation en rseau Fond documentaire insuffisant Absence de budget Absence dinformation virtuelle et illustre

Augmentation du dbit, installation des points daccs Internet. Constitution dun rseau WIPI Financement Equipement vido confrence Matriel informatique ordinateur de type PC, imprimantes laser, vido projecteur Office 2007 PPO Augmentation du fonds documentaire (agriculture, ressources non agricoles, rseau disponible ax sur lagriculture)

CIDT

Insuffisance de matriel informatique Interruption daccs Internet pour cause de guerre Rupture du contact avec CTA pour cause de guerre Difficult daccs au tlphone Insuffisance de moyens logistiques (moto, voiture) Manque de programme radiophonique sur lagriculture et le dveloppement rural

quipements informatiques Renforcement de capacits humaines Rfection du rseau tlphonique Cration de bases de donnes documentaires Accs Internet et formation en informatique Reprise de la coopration avec le CTA Information dans le domaine de linformation et de la communication

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Nom

Points fortsCouverture large dan le domaine agricole Existence dune politique en GIC et TIC Relation avec les radios nationales pour la vulgarisation des technologies agricoles Existence dune direction des statistiques, de la documentation et de linformatique Abrite le secrtariat du REDACI Existence dune bibliothque Existence de base de donnes bibliographiques

Points faiblesInsuffisance de matriel informatique Accs limit Internet Absence de site web Insuffisance de matriel logistique (voiture, moto) Insuffisance de documents Insuffisance de moyens financiers Insuffisance de matriel pour la gestion du rseau REDACI (ordinateur, vido, photocopieuse) Absence de site web pour le REDACI Absence de formation en rseautage Insuffisance du budget Insuffisance de personnel de gestion GIC et TIC Pas daccs aux donnes climatiques avec incidences sur la rcolte Insuffisance de collaboration avec le CTA Manque de matriel et formation en GIC Absence dune politique ou plan stratgique en TIC et GIC Absence de bibliothque Manque de ressources financires Manque de matriel technique de production de TIC et multimdia Insuffisance de promotion pour faire connatre la structure auprs du grand public Obtention de notes dinformation et synthse Document adapt une diffusion massive

Besoins en termes de renforcement de capacits

MINAGRI

Micro-ordinateurs Fourniture de bureau pour le traitement documentaire Formation du personnel de gestion IST Mise en rseau des directions et dpartement Cration dun site web Mise en ligne des diffrentes bases de donnes Formation en rseautage pour le REDACI

OCAB

Existence dun agent de gestion GIC

Renforcement de capacits quipement informatique Local pour la gestion des GIC et TIC Information sur les prvisions de rcolte Collecte de donnes climatiques Collaboration avec le CTA Participations aux sminaires, ateliers organiss par le CTA

CNJA

Existence dun dpartement des mthodes et NTIC Existence de cadres de haut niveau (7 ingnieurs informaticiens) Existence de LAN, daccs Internet Existence dun dpartement communication Existence dune quipe dagronomes bien forms Existence dun plan stratgique en GIC et TIC Expertise en laboration de projets, en renforcement des capacits, en laboration de supports

Information sur les techniques agricoles Formation en RUN et Skype Matriel multimdia Formation dun documentaliste Informations sur lagriculture et les ressources agricoles, sur les problmes lis au genre, sur la rglementation internationale en matire dagriculture Collaboration avec le CTA Acquisition de matriel multimdia

ASN

Formation sur les TIC Acquisition de logiciels spcifiques de gestion de linformation Promotion du cyber-semences Dveloppement et financement de projets Utilisation des TIC dans la vulgarisation Edition et mise en forme des rapports Renforcement des liens avec le CTA

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Nom

Points fortspdagogiques, en facilitation dchanges dinformations et de matriel vgtal Exprience en technologie semencire RPG, slection, Accs Internet Existence dun budget acceptable Existence dun charg de gestion en GIC Existence dun cybersemences Beaucoup de collaboration avec les institutions nationales et internationales Existence dun budget adquat Ressources humaines avec comptence diversifies Existence dune sous direction de la documentation et formation Existence de cadres comptents Existence dune unit de documentation Existence dune politique dinformation et un plan stratgique GIC Existence de journalistes comptents Existence dunit dacquisition et de traitement des donnes ou lments de reportage Existence de 5 informaticiens Production de magazine sur lagriculture Couverture de toute ltendue du territoire national Existence dmissions en toutes les langues du pays en faveur des paysans

Points faiblesInexistence dune bibliothque

Besoins en termes de renforcement de capacits

SODEFOR

Gestion abonnements Absence de rseau local (LAN) Insuffisance daccs Internet

Matriel informatique Renforcement de capacits humaines Formation des cadres de gestion en foresterie Accs aux articles Accs aux informations illustres et au rsum darticles scientifiques

RTI Radio

Matriels informatiques non performants Manque de budget adquat Absence de gestionnaire de GIC Absence dune unit de documentation Pas daccs Internet

Matriel performant (Compaq P4 HDD 250 Giga Antenna 2000) Renforcement de capacit des journalistes dans le domaine agricole et dveloppement rural Formation logiciel Antenna 2000 et en Internet Gestion du site web Informations sur les techniques postrcolte et sur les varits de cultures

21

4.3

Feed-back sur lutilisation des produits et services du CTA

95. Selon les rsultats de lenqute, le CTA est largement connu par les structures visites. Sur les 13 institutions interviewes, 11 ont bnfici des produits et services du CTA sous quelques formats ou formes que ce soit : il sagit du magazine spore, de la DSI, de dORA, des ouvrages et rapports annuels, dAgritrade, des CD ROM, des catalogues et autres publications du CTA. Les programmes DORA sont connus par lUniversit AboboAdjam, le CNRA, lESA, le MINAGRI, et le SQR est connu par plusieurs institutions, des tudiants, des chercheurs et des producteurs agricoles alors que labonnement au CD ROM reste encore trs faible. Quelques institutions comme le CNRA, lESA, le MINAGRI, lANOPACI, tant les seules institutions bnficier de ce type de produit). 96. En ce qui concerne les services offerts par le CTA, plus de 40% des institutions interviewes ont au moins une fois particip soit aux programmes de formation du CTA en groupe, soit la formation individuelle. Lorganisation du co-sminaire est trs peu connue. A Bouak, la CIDT qui bnficiait de lappui du CTA ne reoit plus aujourdhui les produits pour cause de guerre. Elle souhaite vivement la reprise de cette collaboration. En Cte dIvoire bien que toutes les institutions naient pas encore bnfici des produits et services du CTA, toutes reconnaissent son existence grce aux activits du SQR et de lANOPACI. Celles qui nont pas bnfici le sont par mconnaissance des processus daccs aux services et produits du CTA.

22

5.5.1

CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONSConclusions

97. Cette tude a mis jour les besoins normes auxquels sont confrontes lensemble des institutions. Les besoins sont exprims en terme de renforcement de capacit, dquipement, de financement, dassistance technique et de services et produits du CTA. 98. La rcente crise sociopolitique qua traverse le pays, a mis en mal le secteur agricole en gnral et celui des GIC et TIC en particulier. Ainsi,